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En circonscription au Royaume-Uni – Londres & Maidstone/Kent (12-13 juillet 2019)

Appelé à d’autres responsabilités, Jean-Pierre Jouyet, ambassadeur de France au Royaume-Uni, va quitter Londres.

La personnalité de notre ambassadeur, sa disponibilité et ses qualités humaines laisseront longtemps leur empreinte chez tous ceux qui l’auront côtoyé.

Je lui souhaite le meilleur pour la suite de sa carrière.

Communauté française

Fête nationale

L’après-midi du 12 juillet, Jean-Pierre Jouyet, ambassadeur de France à Londres, avait organisé, sous un soleil radieux, une réception pour célébrer notre fête nationale à la Résidence de France.

L’assistance été touché lorsqu’il a annoncé, ému, qu’il allait quitter Londres pour devenir ambassadeur de France à Paris auprès de l’OCDE.

Son discours fût un vibrant plaidoyer en faveur de l’amitié franco-britannique, dont il a souligné la force et la profondeur.

En écho, le ministre pour l’Europe et les Amériques, Sir Alan Duncan, a déclaré : “notre amitié avec la France est indéfectible, quoi qu’il arrive !”

Très heureux d’avoir célébré ce 14ème « 14-juillet » d’affilée à Londres en ma qualité d’élu, en présence de nombreux représentants de notre communauté française. Ces échanges privilégiés constituent une source d’énergie qui me régénère et me motive. + d’images

Enseignement

Fête à la PEK !

Heureux d’avoir assisté à la fête de fin d’année de la Petite École Kentoise (PEK) de Maidstone, où j’ai pu féliciter toute l’équipe pour son engagement en faveur de l’enseignement du français auprès des enfants.

Dans son discours, Katia Bresso, directrice de l’école, nous a présenté son équipe de bénévoles qui fait un travail remarquable à ses côtés. Elle a particulièrement salué Claire, enseignante de la PEK, qui part enseigner au lycée français international de Singapour. Je lui adresse aussi tous mes vœux de réussite.

Pour sa part, Cinzia Beretta, directrice et trésorière de la PEK, a invité les parents à se mobiliser pour participer à la vie de l’association, tandis que François Reynier, directeur marketing, a annoncé le lancement de leur nouveau site internet : www.pekmaidstone.org.uk.

Quels progrès depuis 2008 lorsque Katia Bresso a fondé cette Petite École. Je suis fier de l’accompagner depuis cette époque. Le travail de Katia a inspiré d’autres mamans qui ont fait de même à Dartford ou Canterbury. Katia contribue également à l’animation du Parapluie FLAM, organisme qui fédère toutes les associations FLAM du Royaume-Uni.

Bravo à toute l’équipe pour son succès. + d’images

Brighton penche en faveur d’une école bilingue

Je reviens sur un événement qui remonte à septembre dans la charmante ville balnéaire de Brighton. François Miramont a eu l’heureuse initiative d’organiser une réunion qui a mobilisé une trentaine de parents d’élèves sur l’avenir de l’enseignement français dans cette région en plein essor.

En même temps que Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, attaché de coopération éducative, et Vincent Gleizes, attaché de coopération pour le Français à l’ambassade, j’ai été touché par l’engouement de l’assistance sur le projet de créer un enseignement bilingue à Brigthon et impressionné par la pertinence des réflexions qui fusaient dans le petit gymnase qui nous avait été aimablement mis à disposition par la directrice de Westdene Primary school.

Sur ce blog, j’ai plusieurs fois évoqué l’enjeu de l’enseignement bilingue au sein des écoles britanniques pour offrir un enseignement en français là où nos opérateurs traditionnels AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger et Mission Laïque sont absents. Il s’agit d’un dispositif alternatif, non-budgétivore pour nos finances et bientôt couronné par un “label FrancEducation” pour certifier la qualité de la pédagogie (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres” du 20 juin 2011).

Les parents d'élèves, français et britanniques, ont été invités à donner leur avis sur un projet d'enseignement bilingue à Brighton, le 19 septembre 2011, en présence des responsables de l'ambassade de France.

Il ressort des discussions de Brighton que ce projet séduit tout le monde, dont Judy Hawker, Primary Languages Consultant. Enfin, presque tout le monde, puisque l’honnêteté m’impose de révéler que la personne  la plus attachée à un enseignement français exclusif lors de notre réunion était une grand-mère britannique qui avait longtemps vécu en France.

Pour concrétiser ce dessein, il reste à éclaircir certains points, notamment en termes de diplômes, et lever évidemment quelques obstacles. La directrice de l’école Westdene Primary school a justement fait remarquer qu’intégrer le bilinguisme coûterait plus cher, en pleine période de restriction de moyens. Par contre, cette ouverture au français rendrait son établissement plus attractif aussi vis à vis les parents anglophones.

Je suis reparti une fois de plus convaincu que la détermination des parents sera récompensée, à l’image de l’association des familles francophones locale baptisée “les Franglophones” qui ont créé une petite école en 2009, pour les 4-11 ans, basée sur le programme Flam (Français langue maternelle). J’ai été très heureux de faire leur connaissance lors de cette réunion. A petite échelle, la multiplication de ces écoles Flam au Royaume-Uni atteste d’un élan résolu et communicatif.

Pour les plus grands, je suis persuadé qu’en multipliant les initiatives et les soutiens, ces parents ne  couperont pas leurs enfants d’une scolarité en langue française. Et je compte bien les y aider.

L’école Flam, les Franglophones, dispose de deux lieux (Brighton et Hove) :
– Les classes à Hove Park School, Nevill road, Hove, tous les jeudis de 16h00 à 17h30
– Les classes à Lewes au Cluny Hall tous les vendredis de 13h30 à 15h00

En circonscription en Islande – Reykjavik (13-14 juin 2019)

Premier déplacement en Islande, 89ème pays traversé depuis le début de mon mandat. J’adresse toute ma gratitude à Grahame Paul, notre ambassadeur de France, pour l’organisation de ce programme riche et dense qui a compté 16 événements sur 2 jours !

La réussite de cette visite doit beaucoup à la présence de Gérard Pignatel, conseiller consulaire pour la Norvège et l’Islande, qui a fait le déplacement depuis Oslo pour m’accompagner à chacune de mes étapes.

Enfin, j’adresse ma sincère reconnaissance à Damien Degeorges, français d’Islande et à mon collègue André Gattolin pour m’avoir apporté leur concours dans la préparation de mon 328ème déplacement.

Je suis rentré de Reykjavik avec une priorité d’action : la finalisation du projet de dictionnaire islandais-français Lexia, sur lequel travaille une équipe de linguistes au sein de l’université d’Islande depuis 2015. Projet actuellement à l’arrêt, faute du versement de la troisième et dernière tranche de subvention (40.000 euros) par notre ministère de la Culture. Lire ma question écrite au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (publiée le 04/07/2019).

Politique

Président du Parlement

Premier rendez-vous avec Steingrímur J. Sigfússon, président de l’Althing, le parlement d’Islande de 63 membres, fondé en 930 !

J’étais accompagné par Graham Paul, ambassadeur de France en Islande et de Gérard Pignatel, conseiller consulaire pour l’Islande et la Norvège.

J’ai pu observer que les parlementaires siègent dans une atmosphère très conviviale.

Présidente de la commission des Affaires étrangères

Lors de ma visite au Parlement, j’ai ensuite eu le plaisir de rencontrer Arna Áslaug, présidente de la commission des Affaires étrangères.

Nous avons en particulier évoqué les relations de son pays avec l’Union européenne.

J’ai salué le rôle exemplaire de l’Islande en faveur des droits de l’Homme, de l’environnement et de l’égalité des genres. + d’images

Ministre des Affaires étrangères

Dialogue fructeux avec Guðlaugur Thor Thordarson, ministre des Affaires étrangères, en présence de Graham Paul, notre ambassadeur, et Gérard Pignatel, conseiller consulaire.

Nous avons énoncé les bénéfices de l’Espace économique européen pour l’Islande, tout comme les difficultés rencontrées par le Royaume-Uni depuis le referendum sur le Brexit.

J’ai été rassuré par les propos déterminés du ministre pour contenir les velléités de certaines puissances émergentes, susceptibles de perturber les équilibres mondiaux. + d’images

Délégation de l’UE

Très honoré d’avoir été reçu par Michael Mann, chef de la délégation de l’Union européenne en Islande, en présence de Graham Paul et de Gérard Pignatel.

L’Islande est liée à l’Union par les accords de l’AELE, de l’Espace économique européen et de Schengen.

Près de la moitié des importations du pays (42,5%) proviennent de l’UE qui, en retour, absorbe les trois quarts (73,4%) des exportations islandaises.

Si 35% des Islandais déclarent souhaiter que leur pays rejoigne l’UE, 45% sont toutefois d’un avis contraire. Pourtant, une majorité d’Islandais veut que le pays adopte l’euro.

Cette contradiction prend sa source dans la conscience que le moindre choc peut affecter l’économie islandaise tant leur monnaie est fragile. Ainsi, il a suffi que la compagnie aérienne islandaise à bas coût, Wow, dépose son bilan pour que le tourisme soit sérieusement affecté et que couronne islandaise soit dévaluée.

L’ancienne génération islandaise est évidemment plus souverainiste et eurosceptique que les plus jeunes, dont 1 sur 10 a bénéficié du programme Erasmus !

L’adhésion à l’UE n’entraîne cependant pas une perte de souveraineté, mais favorise un partage de souveraineté seul capable de décupler la capacité d’un état à répondre aux défis imposés par la mondialisation.

Cette conversation avec un diplomate européen qui a tenu de hautes responsabilités au Service d’action extérieure européenne, dont trois ans à la tête des activités de communication auprès de Catherine Ashton, m’a renforcé dans ma conviction que l’UE doit poursuivre son chemin en encourageant l’Islande à la rejoindre. Ainsi, nous renforcerons mutuellement. + d’images

Défense et Sécurité

Je suis reconnaissant à notre ambassadeur Graham Paul, d’avoir organisé en sa Résidence une rencontre pour aborder les questions de défense et de sécurité avec d’éminents spécialistes :

Thorunn Hafstein, secrétaire général du Conseil de sécurité auprès du Premier ministre, Arnor Sigurjonsson, directeur général au ministère des Affaires étrangères et Thordur Aegir Oskarsson, ambassadeur, envoyé spécial sur le désarmement.

Mes interlocuteurs m’ont permis d’apprécier la vision islandaise en matière de sécurité.

Membre des Nations unies et de l’OTAN, ce pays de 357.000 habitants ne dispose pas d’armée.

Sa situation stratégique a toujours fait l’objet de convoitises de la part de pays qui s’intéressent à la route maritime qui passe par l’Arctique.

Nous avons évoqué les menaces en matière de cybersécurité et les moyens de combattre les fake news. + d’images

Relations économiques

Brexit

La fédération islandaise du commerce a organisé une conférence-débat dont j’avais suggéré le titre : “Brexit means Brexit : season 2”.

Initiée par Damien Degeorges, un compatriote résidant en Islande, cette rencontre a été animée par Olafur Stephensen, secrétaire général de la fédération. Elle m’a permis d’échanger avec des diplomates européens en poste à Reykjavik sur les raisons qui justifient que je n’ai jamais cru à la concrétisation du Brexit.

J’ai indiqué que le Brexit était rejeté par la communauté d’affaires britannique.

Le Parti conservateur qui s’est enfermé dans une stratégie mortifère en matière économique a perdu beaucoup de crédit lorsque Boris Johnson a déclaré : « Fuck business » pour défendre une vision jusqu’au-boutiste du Brexit.

J’ai aussi cité Ken Clarke à propos de Boris Johnson : « Il ne dit pas toujours la même chose, notamment parce qu’il ne se souvient pas de ce qu’il a dit la veille. »

Il faut bien prendre de la distance avec les propos, parfois volontairement provocateurs, du favori des bookmakers au poste de Premier ministre. Je puise en partie mon optimisme dans sa capacité à changer d’avis…

CCIFI

Dans un second temps, lors d’un déjeuner à la brasserie française « le bistro », j’ai eu le loisir d’échanger avec des personnalités islandaises du monde des affaires, dont Sigrun Guobjartsdottir, directrice de la Chambre de commerce franco-islandaise.

La chambre compte 60 entreprises, françaises pour un tiers.

Les infrastructures constituent leur premier sujet d’intérêt.

Le premier secteur économique du pays est le tourisme (42 % des recettes d’exportations). Il était donc très intéressant d’écouter Lea Gayet, directrice de la communication Europe d’Icelandair, la compagnie aérienne qui le premier employeur du pays ou encore Sigurdur Sigurdsson, CEO Islande de Lagardère Travel retail, qui compte 160 employés à l’aéroport. + d’images

Centre de R&D Matis

Le centre de recherche et développement Matis tire les trois quarts de ses ressources de projets privés et bénéficie de crédits européens.

Il constitue un pont entre la recherche et l’industrie pour créer de la valeur afin d’assurer la sécurité alimentaire et la santé publique.

13% des personnes qui travaillent chez Matis sont françaises. J’ai d’ailleurs rencontré six jeunes chercheurs français, passionnés et passionnants : Pauline Bergsten, Cécile Dargentolle, Clara Jégousse, Justine Vanhalst, Pauline Vannier et Antoine Moenaert

Ceux-ci sont unanimes pour louer la confiance et la liberté d’action qu’on leur accorde et la variété des sujets étudiés. Ils font aussi l’éloge du mode de travail en équipe chez Matis.

Ils voudraient développer la connectivité entre les recherches islandaises et françaises, mais demeurent critiques envers la structure de recherche française qui manque de moyens et ne cherche pas à être plus attractive pour la jeune génération.

Ils vont formaliser des suggestions d’amélioration à l’attention de notre ministre de la Recherche. Je leur ai promis de lui transmettre. + d’images

Cluster Ocean

La pêche est le 3ème secteur économique du pays qui compte pour 16% des exportations.

Avec 1,25M de tonnes de captures, l’Islande figure en 3ème position en Europe après la Russie et la Norvège, mais loin devant la France.

Le fondateur du Cluster Océan a eu l’idée de passer d’une structure familiale de la pêche à une vision de filière. Les pêcheurs ne se connaissaient pas, mais ils ont appris à parler ensemble.

Le Cluster n’est pas une fédération professionnelle, mais il a pour objectif de coordonner les 60 entreprises qui le composent pour leur permettre de développer leurs savoir-faire. Et désormais les sociétés qui sont créées dans ce secteur le sont majoritairement par des femmes.

Point important, la chair du poisson n’est plus la seule source de revenus, car les entreprises sont parvenues à exploiter autrement le poisson en développant de nouveaux produits, comme l’extraction des protéines depuis la peau qui peut également permettre la création de vêtements en “cuir”. L’entreprise Feel Iceland développe, quant à elle, des produits cosmétiques (collagène pour la peau) et des compléments alimentaires à l’image de ces boissons énergisantes, alternative au Red Bull.

Le Cluster Océan collabore avec 4 clusters identiques localisés aux États-Unis et développe des relations avec la Norvège.

J’espère que la France saura créer un lien avec ce réseau d’intelligence et d’innovation, soucieux d’exploiter les produits de la mer de manière durable. + d’images

Centrale géothermique

Visite de la centrale géothermique de Hellisheidi et de CarbFix2, en compagnie de Graham Paul, Gérard Pignatel et Damien Desgeorges.

La production d’énergie islandaise est composée à 73% d’hydroélectricité et à 27% de géothermie. 90% du chauffage urbain est assuré par la géothermie.

Le projet Carbfix est destiné à développer une technologie qui capte le CO2 afin de le transformer en minéral sous la terre en moins de 2 ans !

Ce projet fondé en 2007 auquel le CNRS est partie prenante a reçu des fonds de l’Union européenne. + d’images

Communauté française

Afin de mieux appréhender les attentes des Français résidents, Grahame Paul, notre ambassadeur a organisé des rencontres en trois temps, auxquelles a participé Gérard Pignatel, conseiller consulaire

Remise de certificats de nationalité

Dans les locaux de l’Alliance française, j’ai eu l’honneur de remettre deux certificats de nationalité et d’accueillir ainsi deux nouvelles compatriotes au sein de notre communauté.

L’association Reykjavik Accueil montre beaucoup de vitalité à travers ses nombreuses activités pour accueillir les francophones et leur permettre de réussir leur implantation en Islande.

Ambassade et section consulaire

La communauté française en Islande compte 663 inscrits.

J’ai pu observer qu’en Islande, comme dans beaucoup de postes, un nouveau système de prises d’empreintes était attendu.

Nous avons évoqué le sujet des laissez-passer pour les touristes qui ont perdu leurs papiers pendant leur séjour. La réglementation nous permet de surtaxer l’attribution de laissez-passer en dehors des heures d’ouverture, mais nous avons déploré qu’il n’y ait pas de dispositif comptable qui permette d’encaisser l’argent !

Concernant les mariages, il serait opportun de dématérialiser la publication des bans. Il devient à la mode de se marier en Islande ! Le consulat transcrit un mariage par semaine.

Questions consulaires

Lors de nos discussions, on m’a fait remarquer que le nombre de certificats de vie établis est très modeste, puisqu’il est rare que nos compatriotes fassent le choix de l’Islande pour y passer leur retraite.

Il paraît toutefois paradoxal de demander au consulat de cesser d’établir des certificats de vie et d’exiger, en même temps, qu’il s’assure que les retraités soient toujours en vie pour mériter leur pension.

A ce propos, lire mon éditorial “Certificat d’existence : le désengagement permanent” (HebdoLettre n°122 du 24 juin 2019). + d’images

Culture française

Alliance française – Projet Lexia

La visite de l’Alliance française de Reykjavik m’a conduit à rencontrer l’association des parents d’enfants francophones qui organise des activités ludiques en français (cours d’arts plastiques en français, club ciné pour les ados…).

Leur subvention Flam n’a pas été reconduite, alors qu’elle leur permettait de financer des classes “non rentables” par manque d’effectif.

Il est nécessaire de défendre l’apprentissage du français, première langue non nordique enseignée, car elle perd du terrain au profit de l’espagnol.

Rosa enseigne le français à l’université d’Islande et travaille sur Lexia, un projet de dictionnaire français-islandais en ligne et gratuit. Le dernier dictionnaire date de 1950 !

Le budget fixé de 240.000 euros doit mettre à contribution égale chacun des deux pays. Jusqu’à présent la France n’a versé que 80.000 euros sur les 120.000 prévus.

Mon objectif prioritaire pour l’Islande sera d’aider à finaliser le projet Lexia, d’autant que c’est le seul projet de coopération bilatéral entre les gouvernements français et islandais !

Personne ne comprendrait qu’un pays comme la France ne respecte pas ses engagements et laisse ce projet remarquable inachevé pour un montant aussi modeste. + d’images

Devoir de mémoire

Hommage à Bobby Fisher (à Selfoss)

Je n’avais que 10 ans, mais la finale du championnat du monde d’échecs qui s’est tenue à Reykjavik, à l’été 1972, entre Boris Spassky, le tenant du titre soviétique, et Bobby Fisher, le challenger américain, restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Mon oncle, joueur de club passionné m’avait transmis le virus des échecs. Je l’accompagnais pour acheter le journal, chaque jour, afin de rejouer les parties avec lui. Après chaque mouvement, nous tentions de deviner le coup suivant.

Grand maître international dès l’âge de 15 ans et demi, le champion américain était devenu une icône. Il était mon idole.

Le triomphe de Bobby Fisher face à Spassky mit un coup d’arrêt à la domination sans partage des Russes sur le monde des échecs.

A l’image d’un échiquier, Bobby a vécu en blanc et noir, sans connaître les nuances de gris. Il ne s’est jamais remis de sa victoire et s’est retiré. Ses déclarations outrancières, ses frasques, son errance et sa vie recluse ont témoigné de sa dérive.

Les Islandais lui ont offert leur nationalité pour lui permettre de se réfugier en 2005 sur le sol de son exploit, afin d’échapper à la justice américaine et à la promesse d’une fin sordide.

A sa mort, Gary Kasparov déclara que « Fischer peut tout simplement être considéré comme le fondateur des échecs professionnels et sa domination, bien que de très courte durée, a fait de lui le plus grand de tous les temps ».

Sa signature « Bobby Fisher » laissait transparaître un 64 en référence aux 64 cases de l’échiquier. Du reste, il est mort à 64 ans sur la latitude 64. + d’images

HEBDOLETTRE n°05 – 15 décembre 2014

Lire : l’HEBDOLETTRE n°5 – 15 décembre 2014Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°5

L’ambition affichée par notre liste sénatoriale « Union pour les Français de l’étranger » était de travailler collectivement aux côtés des élus consulaires pour les aider à répondre aux attentes des Français établis hors de France.

C’est dans cet esprit que, lundi dernier, lors d’une réunion publique à Edimbourg, aux côtés des conseillers consulaires Véronique Bévierre et Christian Albuisson, nous avons partagé nos projets pour répondre ensemble aux inquiétudes des Français d’Ecosse sur la transformation de leur consulat général en consulat d’influence. En effet, il est prévu que toute démarche relevant de la chancellerie (passeport, état civil…) soit désormais réalisée uniquement auprès du consulat de Londres.

Cette semaine, j’ai déposé et défendu en commission des Affaires sociales deux amendements à la loi sur la protection de l’enfance pour prendre en compte la situation des enfants français retirés à leurs parents par les services sociaux étrangers. Ce travail a été possible grâce au concours de Marie-Claire Sparrow, conseillère consulaire indépendante à Londres et avocate spécialisée en droit international et européen de la famille.

Jeudi soir, après 9 années de présidence de l’UFE GB, j’ai transmis le témoin à la déléguée consulaire Carole Rogers, lors du Noël des Français de Londres. Avec les conseillers consulaires Véronique Cartoux, Sophie Routier, Stéphane Rambosson et le délégué Roch Miambanzila, nous avons préparé l’assemblée générale du plan Ecole de Londres qui s’est tenue vendredi.

En mettant en œuvre collectivement ce plan Ecole, initié à Londres en 2008, nous avons créé un second collège en 2011 (le CFBL). Le lycée international à Wembley, troisième établissement secondaire à Londres, est attendu en septembre 2015.

Mais cela peinait encore à répondre à la demande. Bonne surprise ! En plus du lycée international (AEFE), Londres devrait accueillir deux autres établissements secondaires, dès septembre prochain ! Les projets qui émanent de l’EIFA (Mission Laïque Française) et de l’école Jeannine Manuel seront présentés en janvier.

En seulement sept ans, le plan Ecole démontre que l’action collective, menée selon des principes de management participatif, permet d’aboutir à un cercle vertueux et d’obtenir des résultats sans précédent.

Ensemble, nous pouvons imposer une autre façon de faire de la politique !

Lire l’HEBDOLETTRE n°5 – 15 décembre 2014

En circonscription en Cambodge – Phnom Penh (6-7 juin 2019)

Retour au Cambodge après ma venue en janvier 2018 (comptes rendus : Phnom Penh & Siem Reap) dans le but de participer au Forum Asean 2019 des CCEF.

Je suis redevable à Antoine Fontaine, président de la section Cambodge des conseillers du commerce extérieur, d’avoir pris l’initiative de m’inviter à ce forum.

Avec Antoine et ses collègues, j’ai pu évaluer, à dix-huit mois de distance, les changements observables sur un marché soumis à une pression intense de la Chine.

Entrepreneuriat

Forum CCEF

Le Forum Asean 2019 des CCEF, fut brillement animé par Isabelle Malivoir, rédactrice en chef et journaliste à TV5 Monde.

Eva Nguyen Binh, ambassadrice de France au Cambodge et Antoine Fontaine, président du comité Cambodge des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), ont ouvert le forum en lançant la projection, en avant-première, du film « Le Cambodge sourit aux audacieux ! », révélant le dynamisme économique du Royaume.

La première session a débuté par un point d’avancement de la réforme Team France de la part de Christophe Lecourtier, DG de Business France, suivi par une présentation de notre stratégie régionale Asean par Christophe Bories, sous-directeur des relations économiques bilatérales à la DG du Trésor et par Frédéric Kaplan, chef du service économique régional.

Christophe Lecourtier a postulé que le changement d’image de la France depuis l’élection du Président Macron avait permis d’améliorer notre attractivité. La France occupe désormais la 2ème place européenne pour les investissements étrangers, avec 1323 projets d’investissements en 2018.

Il s’agit de la meilleure performance enregistrée depuis que nous disposons de ces statistiques. 60% des projets d’investissements enregistrés en France, en 2018, avaient été détectés par Business France.

L’objectif pour 2020 est de disposer d’un réseau à l’export constitué à 50% d’implantations publiques et à 50% d’implantations privées. + d’images

Commerce bilatéral

A l’occasion du forum des CCEF de l’Asean, Eva Nguyen Binh, ambassadrice de France, avait convié Soraka Pan, ministre cambodgien du Commerce, à s’adresser aux participants depuis la Résidence de France à l’occasion d’un cocktail dinatoire.

Moment très chaleureux, où le ministre a célébré la qualité et la profondeur de la relation bilatérale avec une parfaite maitrise du français.

J’ai eu l’honneur d’échanger avec Soraka Pan et lui témoigner de la satisfaction des entreprises françaises établies dans son pays.

J’ai prolongé la discussion avec Buon Saramony, secrétaire d’État auprès du ministre du Commerce qui m’a assuré de toute l’attention qu’il portait développement de nos entreprises au Cambodge et de son travail de facilitation.

Ambassadeurs Asean

Déjeuner économique à la Résidence de France réunissant les 10 ambassadeurs de France de la zone Asean, Thierry Mathou, directeur Asie, Jean-Baptiste Main de Boissière, chargé de mission Asean, Agnès Humruzian, sous-directrice Asie du Sud-Est, Christophe Lecourtier, DG Business France, Christophe Bories, sous-directeur des Relations éco à la DG Trésor, Martin Juilliard, directeur adjoint diplomatie économique, Pierre-Emmanuel Beluche, administrateur pour la France à la DG Trésor, Frédéric Kaplan, chef du service économique régional Asean, François Corbin, responsable Medef Asean.

Il est revenu à Christophe Lecourtier de rappeler les objectifs français en matière d’exportation vers l’Asean, tandis que François Corbin mettait en avant les « success stories » françaises dans cette région.

Chacun des ambassadeurs a partagé les réussites françaises et les défis qui nous attendent dans chacun des pays de la zone.

Un déjeuner riche d’enseignements qui m’a donné la mesure de l’engagement du corps diplomatique en faveur du développement de notre économie. + d’images

Chambre de commerce France-Cambodge

En marge du forum des CCEF de l’Asean, entretien avec Guillaume Massin, président de la CCIFC et Arnaud Darc, président d’EuroCham Cambodge,

La France est le premier investisseur européen au Cambodge, essentiellement du fait de la présence historique de nos groupes de l’acabit de Vinci, Total, Accor… et d’autres arrivés plus récemment comme Pernod Ricard, Bred banque, Peugeot, Décathlon. Ce dernier vient d’inaugurer sa première grande surface sportive, tandis que Conforama annonce l’ouverture prochaine de plusieurs magasins.

Les échanges bilatéraux ont dépassé le milliard d’euros pour la première fois en 2018.

La mission de la CCIFC est d’assurer la promotion des échanges commerciaux et des investissements entre la France et le Cambodge. Intégrée à la chambre de commerce européenne (EuroCham), elle lui délègue l’organisation des services aux entreprises.

Le Cambodge bénéficie du programme « Tout sauf les armes » (TSA) lancé par l’Union européenne, ce qui lui offre un libre accès au marché européen pour tous les produits autres que les armes et munitions. Toutefois, en février dernier, la Commission européenne a annoncé le lancement d’une procédure de retrait de ce programme. Cela peut arriver en cas de violation grave et systématique en matière de droits de l’Homme.

Une délégation de la Commission européenne était au même moment que moi à Phnom Penh pour étudier la situation avant de prendre une décision définitive. En cas de retrait du programme TSA, l’arrêt des préférences tarifaires interviendrait six mois plus tard. + d’images

Communauté française

Conseillers consulaires

Entretien au consulat avec nos trois conseillers consulaires pour le Cambodge : Theany Phal, Yves Remigi et Jean Lestienne, en compagnie d’Adrien Cavey, chef de la section consulaire.

Je les remercie pour cette réunion empreinte de convivialité et de bonne humeur.

La communauté française compte 5000 inscrits, ce qui en fait la 4ème communauté d’Asie.

Une partie de cette population cause des difficultés.

Le profil type est celui une personne indigente, qui va de guest house en guest house, avec des problèmes de santé et un visa expiré…

Quand on connait le coût de l’amende de 10$/ par jour pour frais de dépassement de séjour au Cambodge, on déduit aisément qu’ils ne peuvent pas payer leur billet de retour, pas plus que l’amende, ce qui les place dans une situation très compliquée.

Nous avons aussi longuement évoqué la question du certificat de vie. Nos élus, le consul et son équipe accompagnent nos compatriotes retraités avec pragmatisme et esprit de solidarité.

Leur grande préoccupation provient de cette catégorie de retraités qui bénéficient une petite pension et qui décident justement de s’installer au Cambodge pour améliorer leur pouvoir d’achat. Ces retraités négligent de disposer d’une assurance santé. Et lorsque la personne est hospitalisée, elle n’est pas soignée tant qu’elle n’a pas fait la preuve de sa capacité à assumer les coûts de traitement.

Ce phénomène est en augmentation et notre équipe consulaire craint que la situation n’empire avec le vieillissement de nos retraités qui ont fait le choix de s’installer sur le tard dans le pays.

On constate également que ces personnes sont parfois rattrapées par un coût de la vie qui augmente plus vite que leur modeste pension ! Cela les conduit dans un impasse totale, car ils ne peuvent plus faire marche arrière, c’est-à-dire rentrer en France. + d’images

Enseignement

Lycée français

Visite du lycée Français, René Descartes, organisée par Gilbert Vignal, proviseur, en présence de Christophe Gigaudaut, président du comité de gestion et de Valentine Gigaudaut, conseillère culturelle.

L’établissement créé en 1951, a compté la Reine mère parmi ses premiers élèves…

L’école a quadruplé ses effectifs en dix ans et dépassera 1200 élèves dès l’an prochain. On compte 684 enfants de la Petite section au CM2, dont 217 en maternelle. 60% des élèves sont français.

Les équipements sportifs divers et haut de gamme illustrent une volonté de créer un cadre attrayant en faisant participer les élèves.

J’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec les représentants élus des élèves, dont le dynamisme et la vivacité sont le reflet de la qualité de l’enseignement. Le lycée a toujours développé une vision d’excellence qui fait de l’établissement une référence éducative, dont il faut féliciter l’encadrement et l’équipe pédagogique. + d’images

 

La mémoire en partage et le Bleuet à la boutonnière

Bleuet et Poppy sont deux fleurs qui vont très bien ensemble, au revers d’un col, un jour d’Armistice.

J’ai partagé cette pensée patriotique avec le colonel Laurent Kolodziej, attaché des Forces terrestres, organisateur talentueux des cérémonies qui a pris l’initiative de réhabiliter le Bleuet de France, dont le port a été autorisé sur l’uniforme pour la circonstance, après l’appui officiel de l’ambassadeur Bernard Emié, tout aussi ravi du succès de l’opération ce samedi 12 novembre. (lire : “Et si les Français de Londres arboraient le Bleuet pour commémorer l’Armistice ?” du 24 septembre 2011).

L’ambassadeur Bernard Emié rappelle le parcours du colonel Alain Bayle, avant de lui remettre les insignes d’Officier de l'Ordre national du Mérite

Justement, notre ambassadeur aura été bien inspiré de choisir un samedi pour célébrer l’Armistice puisque les Français de Londres étaient manifestement venus plus nombreux qu’à l’habitude et bien souvent accompagnés d’enfants, impressionnés par la solennité des événements qui se déroulaient autour de la statue du maréchal Foch, là même où le général de Gaulle avait déposé une gerbe le 11 novembre 1940.

Bernard Emié a ensuite procédé aux remises de décoration. Le capitaine de frégate Jérôme Grivelet était fait Chevalier de la Légion d’Honneur, tandis que le colonel Alain Bayle était élevé au rang d’Officier de l’Ordre National du Mérite.

Cette première partie de cérémonie se termina aux accents d’une belle Marseillaise enlevée par chorale du lycée Charles de Gaulle et reprise en chœur par l’assistance.

Le temps de saluer à peu près tout le monde et je rejoignais le cortège pour accompagner le consul général, nos autorités militaires et nos associations aux cérémonies du cimetière militaire de Brookwood, dans le Surrey.

Cette année, le temps était inhabituellement clément sur le plus grand cimetière d’Europe. Tout à côté du cimetière militaire américain, se trouve le monument à la mémoire de nos soldats français étendus alentour pour l’éternité. J’ai retrouvé la même émotion en remontant d’un pas lourd la grande allée du cimetière, partageant un silence recueilli avec le consul général Edouard Braine et l’attaché militaire, l’amiral de Coriolis.

Cimetière de Brookwood (de gauche à droite) : Brigitte Williams, Capitaine de vaisseau Jean-Marc Gerbier, Eddy Hasson, Olivier Renard, Bernard Masson, Michel Giquel, Olivier Cadic, Daniel Steck, Françoise Richardson, Amiral Charles-Edouard de Coriolis, Marc Dubet, Steve Weiss

Grâce à la Fédération des Associations françaises de Grande-Bretagne, présidée par Carole Rogers, un autocar transporte les membres d’associations d’Anciens combattants et du Souvenir. Chaque année, après les hommages, ils se restaurent ensemble au pub dans un climat très fraternel.

Lorsque j’avais pris la succession de Joëlle Garriaud-Maylam à l’AFE, la sénatrice m’avait prévenu : « Au début tu iras à Brookwood par devoir ; après quelques années, tu auras le sentiment de te retrouver au sein d’une nouvelle famille. »

J’ai exactement eu cette impression en entendant les mots dont Guy Audibert, président de l’Association des Anciens combattants, m’a gratifié en fin du repas.

En circonscription au Pérou (2/2) – Cusco & Arequipa (2-4 mars 2019)

Capitale de l’empire inca, Cusco, est le passage incontournable pour se rendre sur les hauteurs du Machu Picchu, ancienne cité pré-colombienne du XV siècle, désignée comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde par la NewOpenWorld Foundation.

La ville d’Arequipa est la deuxième ville du pays qui se trouve à 1015 kilomètres au sud de Lima. Son maire m’a fait partager son projet de tramway, dans lequel la France (AFD) est engagée.

J’exprime ma reconnaissance aux deux consuls honoraires qui m’ont parfaitement aidé dans ma mission : Jean-Jacques Decoster à Cusco qui a contribué à l’organisation de deux rencontres conviviales auprès de la communauté française et Veronica Esteve à Arequipa qui m’a guidé tout au long de mon périple.

CUSCO

Communauté française

Réception

La population de Français et de Franco-péruviens à Cusco représente approximativement 200 inscrits à l’ambassade.

Installée à 3500 mètres d’altitude, nous avons une communauté bien placée pour aborder les problèmes avec hauteur !

Parmi les sujets discutés, il a été diversement question de l’enseignement français, l’accès aux soins, l’industrie du tourisme et son impact sur l’environnement, le changement climatique et aussi la centralisation des démarches consulaires sur Lima.

Belle rencontre avec Isabel, française naturalisée péruvienne, fondatrice de l’association Cusco Maki en 1987, qui a créé un centre d’accueil afin qu’aucun mineur ne soit obligé de dormir dans la rue. 20 à 30 adolescents y résident régulièrement. Cette association a aussi créé une bibliothèque de quartier pour enfants et adolescents. Son projet vise à offrir une éducation combinée avec les principes de liberté et de confiance. + d’images

Entrepreneuriat

Antipode, Le Soleil et Café-crème

Ce fut un plaisir de rencontrer des entrepreneurs français qui ont fait le pari de s’implanter dans ce haut lieu du tourisme mondial.

Olivier Farre et Thierry Campredon (à l’image) sont deux Tarnais qui ont créé, il y a 12 ans, Antipode, une agence de voyages dédiée au Pérou et à la Bolivie. Ils font le bonheur de 2000 touristes par an.

Pour sa part, Arthur Marcinkiewicz a créé Le Soleil, seul restaurant français du Pérou. Son aventure a commencé il y a 8 ans et le succès fut immédiat : il a obtenu par trois fois le prix du meilleur restaurant du Pérou !

J’ai également rencontré Emmanuel Maeder qui a installé, il y a six mois, une cafétéria au sein de l’Alliance française, baptisée Café-crème. Nul doute que sa sympathie et son tour de main seront les clés de sa prospérité. + d’images

Culture française

Alliance française

Le directeur de l’Alliance française de Cusco, Anthony Rohou, m’a fait découvrir ses installations en présence de Jean-Jacques Decoster, consul honoraire à Cusco.

Ce site possède de nombreux atouts pour favoriser son développement, dont une équipe de direction dynamique et imaginative.

La médiathèque, située au dernier étage, offre au visiteur une superbe perspective sur la ville de Cusco.

Un projet de création d’un ascenseur pour garantir l’accessibilité à tous constitue une des priorités de l’AF Cusco. + d’images

AREQUIPA

Politique

Mairie

Entretien avec Omar Candia Aguilar, maire d’Arequipa, en compagnie de Véronica Estève, consule honoraire à Arequipa, de Catherine Clémente, directrice de l’école Saint-Exupéry et de Pauline Poutrain, chargée de projets à l’AFD.

Le maire souhaite construire un tramway électrique à l’horizon 2021 pour lequel je l’ai assuré du soutien de la France, à la fois pour le financement (AFD) et la réalisation technique, rappelant l’expertise de nos entreprises et citant les expériences réussies à Medellin en Colombie (compte-rendu) ou Guayaquil en Équateur (compte-rendu).

Le projet de rénovation du système de transport de la ville doit permettre de relier l’aéroport au centre-ville et favoriser l’inclusion des quartiers populaires à la vie de la cité. + d’images

Communauté française

Consule honoraire

Veronica Esteve, consule honoraire pour Arequipa, m’a accompagné tout au long de ma journée dans sa ville natale.

Après avoir servi durant 22 ans l’ambassade du Pérou à Paris, elle est rentrée à Arequipa pour accompagner son mari français qui a créé une boutique-hôtel.

Si la communauté française d’Arequipa compte 150 inscrits, Veronica pense qu’il y a bien 500 compatriotes qui résident dans la ville sans être inscrits. Son superbe bureau situé dans l’enceinte de l’Alliance française lui permet de les accueillir notamment pour accomplir des formalités administratives. + d’images

Enseignement

Collège Saint-Exupéry

Heureux d’avoir visité ce collège le jour même de l’ouverture de ses locaux flambants neufs.

Accompagné de Veronica Esteve, consule honoraire, j’ai été accueilli par Annie Postigo Oillic, responsable de l’école et de Yves Martinon, directeur.

Mon arrivée me laissera un souvenir ému, puisque les élèves ont entonné avec entrain les hymnes péruviens, puis français, précédant un discours de bienvenue de la part de deux élèves de 6ème.

Créée en 2014 avec 60 élèves, l’école accueille actuellement 300 élèves, de la maternelle jusqu’à la 6ème et justifie du label France Éducation. L’école souhaite désormais obtenir l’homologation et pouvoir financer ses projets de développement.

Je suivrai avec beaucoup d’attention l’évolution du collège d’Arequipa qui présente une offre éducative alternative dans toute la région sud du Pérou, dont peuvent profiter les familles françaises, francophones ou francophiles. + d’images

Culture française

Alliance française

A l’occasion de ma venue, l’Alliance française d’Arequipa, dirigée par Frantz Benhayoun, a pris la peine d’organiser un cocktail réunissant une trentaine d’acteurs de la communauté française locale.

Aux côtés de Veronica Esteve, ce fut l’opportunité d’échanger avec quelques entrepreneurs, principalement dans l’industrie du tourisme, l’hôtellerie et la restauration, mais également dans le domaine des services informatiques.

En discutant avec Natacha Eduardo Villeneuve, gérante de l’agence Colores Arequipa et François Stimpfling, DG de Tours de l’Inka, j’ai pu vérifier que la capacité d’adaptation se conjuguait idéalement avec le goût d’entreprendre. + d’images

En circonscription au Grand-Duché de Luxembourg – Luxembourg (20-21 mai 2019)

Après une visite en décembre 2015 (compte-rendu), et à quelques jours de l’élection européenne, mon second déplacement au Luxembourg fut organisé de main de maitre par Bruno Théret, conseiller consulaire pour le Luxembourg.

Son engagement européen dépasse les querelles politiciennes. Sur place, son leadership et son sens de l’animation m’ont permis de multiplier les rencontres portant sur le futur de l’UE, les start-up, l’enseignement français et la communauté française.

Politique

Chambre des députés

En compagnie de Bruno Théret, j’ai été heureux d’échanger sur la politique européenne avec Fernand Etgen (DP),  président de la Chambre des députés,  Claude Wiseler ( CSV), vice-président et Marc Angel (LSAP), président de la commission des Affaires étrangères.

J’ai été très intéressé de recueillir leur perception au sujet de notre projet de loi destiné à créer un taxe sur les services numériques, en visant les GAFA. Mes interlocuteurs ont appuyé l’idée de taxer les majors de l’internet, mais ils considèrent que cette taxe devrait s’appliquer et être collectée à l’échelon européen. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que le Luxembourg se précipite sur le même chemin que la France.

J’ai particulièrement apprécié leur approche consensuelle et positive vis-à-vis de chaque sujet relatif à l’Europe. + d’images

Hôtel de ville

Rencontre avec Isabelle Wiseler-Luma, Échevine de la ville du Luxembourg, présidente de la CCCI de la VDL, tête de liste CSV aux élections européennes.

Nous avons parlé de la capacité d’intégration de la ville qui compte plus de 70% d’étrangers, ce qui explique son dynamisme.

Nous avons également évoqué la présence de la communauté française qui est la plus nombreuse et représente un dixième des expatriés présents. + d’images

Maison de l’Europe

Inimaginable de passer au Luxembourg sans s’arrêter à la maison de l’Europe qui abrite la représentation de la délégation européenne, où Jean-Claude Junker, président de la Commission européenne, dispose d’un bureau.

Une jeune équipe renseigne les visiteurs sur les travaux de l’Union européenne et offre des documentations qui mettent en valeur les nombreuses avancées permises par l’UE.

Merci pour son accueil à Yuriko Backes, à la tête de cette Maison. + d’images

Regards croisés sur l’Europe

A six jours de l’élection européenne, j’ai animé une conférence avec Charles Goerens, ancien ministre et l’une des figures du parlement européen, puisqu’il y est élu depuis 1994. Tête de liste pour le DP (Parti démocratique), Charles Goerens a séduit l’auditoire par sa maitrise des dossiers. Le DP tout comme l’UDI sont membres de l’ALDE (Alliance des Libéraux et Démocrates Européens).

L’opportunité de partager ma vision sur les principaux défis qui attendent l’Europe et la nécessité impérieuse d’intégrer les états des Balkans occidentaux à l’UE au plus vite.

Maison natale de Robert Schuman

Accueilli à Clausen, un faubourg de la Ville de Luxembourg, par Jean-Marie Majérus, directeur du centre d’études et de recherche européennes Robert Schuman, j’ai visité la maison natale du père fondateur de l’Europe.

Ce site est devenu un lieu de mémoire de l’histoire de l’unification européenne.

Conférence “Refondation de l’Europe”

Bernard Moreau, président du club Luxembourg-Economie et Bruno Theret, VP fondateur du club, m’ont invité à intervenir sur le thème : “Refondation de l’Europe avec ou sans Brexit. Débat initié avec le concours du mouvement “Le Citoyen au centre” devant une assistance portée par l’idéal européen dans chacune de ses interventions.

Communauté française

Ambassade de France

A l’ambassade avec Bruno Perdu, ambassadeur de France au Luxembourg, Pascale Gay-Gressin, Première conseillère et Johan Godin, consul.

Dans un pays cofondateur de l’UE et voisin de la France, l’ambassade joue un rôle essentiel. L’importance de nos relations transfrontalières et de notre diplomatie économique justifie que l’on trouve les moyens de consolider notre présence diplomatique sur place.

53 000 Français résident dans le Grand Duché. Ils représentent 7,6 % de l’ensemble de la population luxembourgeoise après les Portugais (15,6 %).

L’effet de proximité avec la France laisse à penser à certains que l’on pourrait réduire la taille de ce poste diplomatique sans difficulté. Ainsi, le poste vient de subir la perte d’un agent, alors que les frontaliers français se rendent au consulat pour obtenir leur carte d’identité ou leur passeport, car le délai d’obtention est plus réduit au travers du MEAE que dans leur mairie.

Enseignement français

École et lycée français du Luxembourg

Visite du Lycée Vauban en compagnie de Bruno Théret, organisée par Evelyne Regniez, proviseur, Bruno Lorrain, directeur exécutif et Pierre Cochet, directeur de l’école primaire.

Depuis septembre 2018, l’école primaire et le lycée ont été rassemblés sur le même site dans un établissement flambant neuf aux infrastructures d’excellent niveau. Le budget de 140 M€ pour construire cet établissement a été financé à 80% par le Grand-Duché qui prend également en charge 40% des frais de scolarité des élèves.

275 personnels accueillent 2380 élèves qui viennent de multiples horizons puisque 39 nationalités y sont représentées. Avec 99,4% de réussite au baccalauréat pour la session 2018, dont 83% de mentions, le lycée frôle donc la perfection en matière de résultats.

Le lycée Vauban à l’image du Luxembourg est un lycée du réseau AEFE ouvert au monde.

L’importance de l’apprentissage des langues étrangères se manifeste dès la petite section de maternelle avec 2,5 heures d’allemand obligatoires. Puis, en grande section de maternelle et en primaire, les enfants suivent un enseignement obligatoire et hebdomadaire de 2 heures d’anglais et 3 heures d’allemand.

Répondant à l’attente des parents en matière d’internationalisation, les sections internationales allemandes et britanniques seront déployées dès le CM1 en septembre 2019. + d’images

Entrepreneuriat

House of Start-up

Fondée par la Chambre de commerce, la House of Start-up a été ouverte le 1er juin 2018. Lors de ma visite, j’ai rencontré plusieurs entrepreneurs formant un véritable communauté d’innovateurs à qui on a dédié une superficie de 6000 m2, répartis sur 5 étages.

J’ai longuement échangé Martin Guerin, CEO du Luxembourg City incubator. Le Luxembourg, “petit pays aux grandes idées”, selon son ministre de l’Economie, s’imagine devenir une mégalopole technologique : la Grande région qui intègre les régions transfrontalières d’Allemagne, de Belgique et de l’est de la France compte déjà 1500 start-ups.

En circonscription à Madagascar – Antananarivo (8-9 mai 2019)

Retour à Madagascar pour mon 3ème déplacement à Antananarivo.

A chacun de ces déplacements, j’ai eu l’opportunité d’apprécier le sens de la diplomatie de notre ambassadeur, Véronique Vouland-Aneini, pour renforcer les liens qui unissent nos deux pays. Arrivée en poste à Madagascar dans un contexte de tension diplomatique, celle-ci quittera Tananarive cet été, laissant notre relation bilatérale au beau fixe.

En novembre dernier, durant l’entre deux tours de l’élection présidentielle locale, alors que chacun de ses gestes ou prises de parole étaient scrutés pour déceler une marque de soutien de la France à l’un des candidats, Véronique Vouland-Aneini a adopté sans fléchir une neutralité respectueuse de la démocratie malgache.

J’ai aussi pu observer la justesse de ses analyses politiques a posteriori.

Je lui suis sincèrement reconnaissant pour son action au service de notre pays, ainsi que pour m’avoir permis d’accomplir mon mandat dans des conditions idéales à Madagascar.

Communauté française

Sécurité : réunion CFOIM

La sécurité de nos compatriotes installés à Madagascar constitue la priorité d’action pour ce pays depuis janvier 2017, date de mon premier voyage sur l’ile (compte-rendu).

J’étais revenu en novembre 2018, alors que nous déplorions 4 assassinats et 8 enlèvements de compatriotes depuis le début de l’année 2018 (compte-rendu).

Le Premier ministre, Christian Ntsay, m’avait reçu à la Primature en compagnie de notre ambassadeur Véronique Vouland-Aneini. Je lui avais confié que notre communauté réclamait des mesures fortes pour mettre rapidement un terme aux pratiques quasi-industrielles d’extorsion de fonds affectant nos compatriotes.

Six mois plus tard, nous pouvons constater que les efforts entrepris par le nouveau gouvernement, suite à l’élection de André Rajoelina à la présidence de la République, au mois de janvier dernier, ont stoppé net cette spirale infernale.

Ce déplacement avait donc pour premier objectif de remercier les autorités malgaches pour ces premiers résultats encourageants et de saluer la clairvoyance de notre ambassadeur qui avait su garder la tête froide au plus fort de la crise.

Lors de la réunion auprès du CFOIM (Collectif français d’origine indienne de Madagascar), j’ai apprécié la pertinence de l’action concertée de ses membres et de nos attachés de sécurité pour appuyer l’enquête des policiers et gendarmes malgaches.

Bien sûr, comme l’ont souligné les participants, rien n’est définitivement acquis.

La cinquantaine d’arrestations enregistrée ne concerne que des opérationnels de l’enlèvement, dont quelques policiers et gendarmes… Pour que la sérénité revienne définitivement, il faut un plan d’action qui cible les commanditaires de ces enlèvements pour les mette hors d’état de nuire.

Je remercie Véronique Perdigon, présidente de la section CCEF Madagascar, d’avoir été une nouvelle fois à l’origine de cette réunion en présence de Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur ; Alain Fortin, consul général ; Jean-Hervé Fraslin, conseiller consulaire ; Hassanein Hiridjee, Riaz Hassim et d’autres membres du CFOIM. + d’images

Sécurité : conseil consulaire

J’avais souhaité, une nouvelle fois, rencontrer publiquement les Français de Madagascar pour rendre compte des progrès observés en matière de sécurité depuis mon passage en novembre dernier, alors que les menaces étaient à leur paroxysme.

À quelques jours de l’élection européenne, la période de réserve observée par l’administration a rendu impossible cette réunion publique.

Toutefois, Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur, a organisé un déjeuner de travail pour faire un point sécurité en présence d’Alain Fortin, consul général et Jean-Yves Le Clech, commandant de police, avec les conseiller consulaires, représentants élus de notre communauté : Rachelle Rasamoely Ducaux ; Jean-Daniel Chaoui et Jean-Hervé Fraslin.

J’ai remercié notre ambassadeur pour la démarche qu’elle avait adoptée lors de la crise sécuritaire subie en 2018. Avec beaucoup d’abnégation, sans jamais céder aux sirènes l’invitant à prendre des positions martiales qui auraient pu se retourner contre la France, l’histoire a démontré qu’elle avait eu raison de faire confiance aux autorités malgaches.

Sa stratégie s’est révélée payante. Tout le monde a reconnu que l’élection du nouveau Président de la République a été déterminante.

S’il reste du chemin à accomplir pour atteindre une situation sécuritaire satisfaisante, chacun a convenu que nous étions désormais sur la bonne voie.

Je souhaite exprimer ma gratitude envers les conseillers consulaires, et spécialement à ceux qui sont venus de loin pour cette réunion, à l’image de Rachelle (12 heures de route depuis Majjunga !) ou Jean-Hervé (en avion depuis Fort-Dauphin). Ils font preuve d’un engagement total au service de nos compatriotes. J’admire leur dévouement. + d’images

Consulat

Réunion de travail à la résidence du consul général, avec Alain Fortin, consul général et les chefs de service du consulat.

Six mois après mon précédent passage, nous avons fait un tour d’horizon complet sur l’actualité concernant les Français de Madagascar.

Parmi les 16.695 Français inscrits au 1/1/19 sur le registre des Français établis à Madagascar, 54% sont domiciliés dans la capitale.

Excellente initiative du consul général en faveur des 46% établis en province : il cherche à obtenir du gouvernement malgache la possibilité de faire renouveler leur carte de résident et leur visa sans avoir à venir sur la capitale Antananarivo, ce qui représenterait une économie substantielle pour eux. Beaucoup de Français de Madagascar se trouvent dans une situation modeste voire précaire.

Avec près de 5000 consultations par an, le centre médico-social de Tananarive est un partenaire essentiel du service social.

Le montant des bourses scolaires (2017/2018) était de 5.419.079€ et concernait 2028 boursiers.

Nous avons évoqué le comportement inacceptable de Français qui font des enfants à des jeunes femmes malgaches et les abandonnent ensuite pour rentrer seul en France. Ils refusent de prendre leur part financière à l’éducation de leur(s) enfant(s), laissant cette charge en partie à la collectivité. Ce n’est pas le seul pays où j’observe ce phénomène. Nous devons créer les outils législatifs afin que ces retours en France ne leur permettent pas de s’exonérer de leurs responsabilités. + d’images

Le consul Edouard Braine valorise les bonnes pratiques britanniques en matière de handicap

Edouard Braine, consul général à Londres, tétraplégique depuis neuf ans suite à une chute de cheval

“La Grande-Bretagne a cinquante ans d’avance sur la France en matière d’ingénierie sociale !” Edouard Braine, notre consul général n’avait pas mâché ses mots lorsque le sujet du handicap était venu sur la table, lors du séminaire UFE Corporate du 20 octobre 2011 à Ashford (lire : “Conférence UFE Corporate (5) : Tous égaux devant l’emploi au Royaume-Uni” du 19 novembre 2011).

Quelques jours plus tard, le consul transformait opportunément la mise en service d’un ascenseur au consulat de Londres en une journée événementielle sur le thème du handicap.

Un colloque fut d’abord organisé, ce 8 novembre, dans le but de s’inspirer des bonnes pratiques britanniques réunissant une trentaine de personnalités et de journalistes, puis ce fut l’inauguration très officielle de l’ascenseur en faveur… de toute personne en peine avec des marches d’escaliers. Bernard Emié, ambassadeur de France, tenait le ruban tricolore coupé par Julie Mills, maire du Royal Borough of Kensington and Chelsea, elle-même accompagnée d’un aréopage de collaborateurs. Tous ces officiels réunis en grande pompe devant un ascenseur, la scène avait un caractère surréaliste, c’était bien l’intention du consul de donner force de symbole à un outil si banal et si évident qu’il a fallu attendre 2011 et l’arrivée d’un homme tétraplégique à la tête du consulat.

Ensuite, la journée s’acheva par un concert admirable, associé à une vente aux enchères au profit de jeunes socialement défavorisés, mais physiquement valides (lire : “Notre consul Edouard Braine vous donne rendez-vous au concert «Beyond difference – Musique en Selle», le 8 novembre 2011” du 24 octobre 2011).

Le jour du colloque, le film “Intouchables” avait déjà dépassé deux millions d’entrées pour sa première semaine d’exploitation. Une situation fortuite qui donnait encore plus d’écho au discours d’Edouard Braine. A propos du titre même du film, il explique dans les colonnes de Valeurs Actuelles, que “ce refus du mot handicapé, qui singularise, stigmatise et marginalise socialement les victimes est le premier succès de ce plaidoyer en faveur de l’acceptation de la normalité.”

L’esprit singulier du sociologue Théodore Zeldin nous a offert d’une vision alternative de la normalité en postulant que “nous sommes tous handicapés. Chacun d’entre nous a ses faiblesses et celui qui n’en a pas conscience est le plus handicapé de tous !” Les participants au séminaire d’Ashford se souviennent de la liberté de ton et de pensée du personnage (lire : “Conférence UFE Corporate (3) : Théodore Zeldin, l’Anglais qui adore la France” du 26 octobre 2011).

Au-delà des questions morales et éthiques, les intervenants furent toujours très pragmatiques. L’enjeu porte essentiellement sur l’accessibilité, parce que la ville fait figure de milieu hostile, surtout en France. Depuis la loi de 2005, il est vrai qu’on observe de plus en plus de rampes d’accès ou de sanitaires adaptés. Mais ce n’est pas suffisant, car le diable se cache dans les détails. Et puis, il n’y pas que les fauteuils roulants : 80% des handicaps sont invisibles, nous disent les études.  Comment l’environnement social français peut-il se rendre plus accueillant et donner simplement envie de sortir de chez soi pour le travail, les loisirs ou les démarches courantes ?

Londres vit déjà à l’heure des Jeux Olympiques et l’acclimatation de la ville aux personnes à mobilité réduite sera encore renforcée en guise de vitrine mondiale, d’où la présence à la réunion de Sir Philip Craven, président du comité paralympique international, et Gérard Masson, président de la fédération française handisport et chef de la délégation française Londres 2012. Il a notamment été question de l’accessibilité exemplaire du métro de Londres.

Hervé Mariton, député UMP de la Drôme et maire de Crest, devant l'ascenseur du consulat de Londres, prêt à être inauguré

Une réalisation qui a retenu toute l’attention d’Hervé Mariton, député UMP de la Drôme et maire de Crest qui a fait tout spécialement le déplacement au consulat puisqu’il est d’une vigilance particulière en faveur de ses concitoyens physiquement diminués. Il a ainsi posé, le 4 octobre dernier, une question écrite au ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale pour s’indigner de l’impossibilité pour les personnes handicapées de cumuler l’allocation aux adultes handicapés (AAH) avec une pension de réversion en cas de perte du conjoint (question n°119041 toujours en attente de réponse).

Hervé Mariton rentrera en France en ayant également pris acte du succès outre-Manche du programme Motability, brillamment exposé par Christophe Desplace. Motability aide plus d’un demi-million de britanniques en situation de handicap à se déplacer individuellement, en finançant  leur automobile aménagée (ou bien un scooter, un fauteuil…). Par ailleurs, les parents d’enfants handicapés moteur de plus de trois ans bénéficient également d’une voiture entièrement financée.

Personnellement, j’emporterai de cette journée instructive le délicieux souvenir de ma rencontre avec Diane Szynkier, venue communiquer sur le réseau Hevah (Hautes Etudes et Vie Active avec un Handicap) qu’elle anime bénévolement. Réunissant plus d’une centaine de cadres supérieurs en situation de handicap (et d’étudiants en cursus supérieur), Hevah organise des rencontres et des échanges sur des thématiques professionnelles (Reseau Hevah octobre 2011 – fichier pdf). Les témoignages de ces cadres d’entreprises qui réussissent à concilier autorité et dépendance, déplacements internationaux et mobilité réduite ou encore compétition et regards condescendants sont le meilleur élixir de vie pour ceux que la vie a soudainement brisé physiquement et moralement.

Qui peut se prétendre à l’abri d’un coup du sort ? Seulement 15% des personnes handicapées le sont de naissance ou avant l’âge de 16 ans (Source Agefiph). Faut-il être personnellement affecté pour changer de regard et s’investir ?

L’action entreprise par Edouard pour aider la France à prendre conscience de son retard en matière d’infrastructures signifie bien que nos mentalités sont rétrogrades vis à vis des “Zandikapés”, comme le dit notre consul aimant tant manier l’arme de l’humour. Pour le moins, il est parvenu à mettre en lumière un sujet “politiquement orphelin” en faisant un tabac médiatique : 10 minutes sur RTL avec Yves Calvi, les journaux Télévisés de France 2 et France 3 en prime time, un reportage sur M6 dans l’émission 66 minutes…

A ce propos, je vous encourage à lire son superbe texte publié dans Valeurs Actuelles qui lui a demandé son avis sur le film “Intouchables”. Sachez qu’Edouard avait lu “Le deuxième souffle”, livre qui a inspiré le film dont il a rencontré l’auteur Philippe Pozzo di Borgo, à plusieurs reprises, au centre de rééducation de Kerpape près de Lorient où “nous avons tenté de réapprendre à vivre dans un corps brisé, à nous acclimater à notre condition de tétraplégique”, dit-il. (lien vers l’article “Intouchables” est un plaidoyer pour l’acceptation de la normalité du handicap).

Dans ce combat, comme dans bien d’autres dès qu’il est question d’alléger un peu le fardeau de son prochain, Edouard Braine me fait penser à ces seigneurs de la Renaissance, érudits et humanistes, qui faisaient de l’Homme la mesure de toutes choses pour faire émerger un nouvel ordre, en invitant les plus beaux esprits et en puisant dans leurs fonds propres avec une discrétion proche de la désinvolture. J’avais envie d’évoquer ce petit détail.

Lire aussi : “Handicap : s’inspirer les bonnes pratiques britanniques” de Simon Gleize, Le Petit Journal du 9 novembre 2011

Au Royaume-Uni, le nombre d’écoles Flam a été multiplié par 4 depuis 2008 !

Est-ce l’effet de ce charmant acronyme de Flam qui fait crépiter l’amour de la langue française aux quatre coins du Royaume-Uni ? Toujours est-il que l’essor du programme Français langue maternelle (Flam) est époustouflant : 10 écoles en 2008 contre 46 en 2011 !

Ce sont aujourd’hui près de 3000 enfants qui sont concernés par l’apprentissage du français dès leur plus jeune âge, si essentiel au sein des familles binationales. Le succès de cette démarche associative incombe essentiellement à des parents qui investissent leur temps et parfois leur argent. En effet, l’apprentissage étant délivré dans un contexte extrascolaire ou parascolaire, d’où le nom de petites écoles du samedi, il s’agit bien d’une nouvelle astreinte pour eux.

2898 écoliers Flam outre-Manche c’est presque autant de monde que le site de South Kensington du Lycée Charles de Gaulle ! Lors de ma visite à Manchester et Leeds, le mois dernier, j’ai pu juger que la vitalité des responsables d’école et des parents pour cet enseignement parallèle ne se dément pas.

Membre du conseil d’administration de l’AEFE, je suis attentivement le programme Flam désormais piloté et géré par l’AEFE, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Si la progression enregistrée au sein du Royaume-Uni est éloquente, elle est également à mettre en perspective avec les résultats des autres pays : nous sommes clairement les leaders mondiaux !

Pour vous donner la mesure de notre dynamisme : 95.700€ de subventions ont été attribuées au Royaume-Uni sur une enveloppe totale de 600 000€ soit plus de 15% de l’enveloppe mondiale. En 2011, 78 dossiers de subventions avaient été instruits par l’AEFE, émanant de 25 pays !

L’année 2011 aura été un grand cru pour le plan Ecole. Je vous avais récemment fait un point très positif concernant l’objectif n°1 qui vise à augmenter le nombre de places dans le réseau d’enseignement français (lire : “Plan Ecole : 2/3 des 1 500 places supplémentaires prévues sont déjà créées” du 10 décembre 2011). Je me réjouis aujourd’hui des avancées de l’objectif n°3 du plan Ecole dédié au développement du programme Flam, qui, en qualité de “premier maillon de l’enseignement bilingue” rejoint l’objectif 2 relatif au bilinguisme.

Depuis quatre ans, Vincent Gleizes, notre attaché de coopération pour le français à l’ambassade a su diffuser en réseau les bonnes pratiques, partager les expériences de tout ordre et, enfin, enrichir constamment un référentiel de compétences pédagogiques. On ne tarit pas d’éloges à son sujet dans toutes les petites écoles qu’il a aidées à émerger administrativement, financièrement et humainement.

Comment Flam peut-il continuer d’embraser le Royaume-Uni ? Il faut travailler à la fois l’aspect pédagogique pour garantir le sérieux de l’enseignement et le coté financement pour assurer la pérennité des écoles.

Sur le plan pédagogique, Vincent Gleizes travaille à faire émerger une méthode d’enseignement spécifique pour les maternelles.

En matière de financement, j’ai déclaré dans de nombreuses enceintes qu’il fallait revoir le concept de subvention dégressive. Il est préférable de faire croître l’aide pour accompagner le développement d’une école plutôt que de chercher à gonfler une subvention pour son lancement, puis de la diminuer progressivement dans le temps. De plus, je suis convaincu que nos entreprises nationales présentes à proximité de ces écoles pourraient être associées à cette dynamique et donner un modeste coup de pouce financier qui parfois change tout.

Le 30 novembre dernier, lors du dernier conseil d’administration de l’AEFE, la directrice Anne-Marie Descôtes a annoncé une réflexion mondiale sur l’évolution de Flam par rapport à l’AEFE. Elle a également développé l’idée de faire travailler l’AEFE avec le CIEP (Centre international d’études pédagogiques) sur ce sujet.

Opérateur public de référence des ministères chargés de l’éducation et de l’enseignement supérieur, principal partenaire opérateur du ministère des Affaires étrangères et européennes pour la langue française, le CIEP contribue à la réflexion dans le domaine de la coopération internationale en éducation. Le CIEP pourrait proposer utilement une méthode d’enseignement spécifique Flam pour les primaires.

Cette orientation proposée par Anne-Marie Descôtes me paraît très judicieuse. J’ai suggéré à la directrice que la réflexion au niveau mondial prenne en compte l’expérience réussie au Royaume-Uni et que le processus d’attribution des subventions aux associations soit rendu plus transparent.

Nous pouvons être fiers du chemin parcouru et confiants en nos possibilités. Nous avons notre destin en main, d’autant plus que n’importe quel citoyen peut venir apporter sa pierre à l’édifice, c’est là tout l’attrait et l’originalité du programme Flam.

Bilan FLAM pour le Royaume-Uni :

Nombre d’écoles** Nombre d’élèves* subvention pour
2008 10 705 43 364,00€ 11 écoles
2009 26 1302 34 500,00€ 13 écoles
2010 32 1426 95 700,00€ 13 écoles
2011 46 2898 99 500,00€ 13 écoles

*Estimation basée sur la moyenne des chiffres reçus.
Source Vincent Gleizes – Ambassade de France – Services culturels

Lire le rapport de l’AEFE (fichier pdf) : Bilan_Programme_Flam2011

Photo Flickr de Handkasteel

Le chef de l’Etat promet un service public d’accompagnement de l’expatriation

Lundi dernier, depuis Madrid, Nicolas Sarkozy a présenté ses voeux à tous les Français vivant à l’étranger, soit près de deux millions et demi de personnes, une communauté “qui n’a jamais été aussi importante”, note-t-il, puisqu’elle progresse au rythme de 3% par an pour les motifs les plus divers. Alors, 11 députés ne seront pas de trop pour les représenter, en juin prochain, pourrait résumer les propos du Président sur ces prochaines élections.

Le chef d’Etat a tenu à nous rappeler qu’il nous aime, parce que nous représentons une “force” et une “richesse” pour la France. Ce qu’il aime le plus chez nous, c’est notre capacité d’adaptation. Qui le contredirait ? “A ce titre, par votre capacité d’adaptation, vous êtes une leçon pour l’ensemble de la communauté nationale”, juge-t-il.

Selon Nicolas Sarkozy, deux réseaux caractérisent notre volonté de rayonnement international et notre souci des compatriotes expatriés : d’abord, le réseau d’enseignement français qui scolarise 300.000 élèves, dont 110.000 Français, au sein de 485 établissements répartis dans 130 pays ; ensuite, notre réseau consulaire qui est “le deuxième du monde par le nombre de ses implantations. Et le premier par l’étendue de la gamme et de la qualité des services qu’il rend”, revendique-t-il. Une réalité à laquelle acquiesce Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France et véritable globe-trotter, qui faisait évidemment partie du déplacement.

La crise fait sérieusement froncer les sourcils du gouvernement pour savoir où réaliser des coupes sombres, mais on conçoit mal de pénaliser les enfants d’expatriés. C’est pourquoi “l’aide à la scolarité a doublé en 5 ans pour atteindre 125 millions d’euros”, précise Nicolas Sarkozy. “Malgré la crise, 32.000 élèves français bénéficient d’une aide à la scolarité, ils étaient 22.000 en 2007 (…) En 5 ans, les crédits consacrés aux bourses scolaires ont doublé, 50 millions d’euros en 2007, près de 100 millions d’euros en 2012”, a-t-il continué d’égrener ces chiffres qui sont évidemment à mettre à son crédit politique.

Les voeux 2012, formulés depuis la Résidence de France à Madrid, nous ont réservé une bonne surprise en répondant à une attente maintes fois exprimée par l’Assemblée des Français de l’étranger. Le chef de l’Etat a déclaré vouloir “mettre sur pied un véritable service public d’accompagnement de l’expatriation et de la réinsertion, afin qu’une personne ou une famille puisse aborder ces changements, importants dans une vie, sans subir un traumatisme.”

Nicolas Sarkozy a paru plutôt grave en considérant les crises et les mutations qui secouent les nations, mais il ne s’est jamais départi d’un optimisme de coeur et de raison, en concluant que le monde était, somme toute, “passionnant, parce qu’il faut inventer des idées nouvelles, parce qu’il faut être ouvert sur ce monde, et parce que la France a une opportunité de construire une nouvelle relation avec ce nouveau monde.”

Texte des voeux 2012 à l’ensemble des Français de l’étranger de Nicolas Sarkozy, à Madrid, du 16 janvier 2012 et lien vidéo.

En circonscription au Liban – Beyrouth (10-11 avril 2019)

Retour à Beyrouth, deux ans après ma précédente participation à la Semaine de l’eau, conférence relative à l’hydro-diplomatie (compte-rendu). Merci au Dr Fadi Comair, directeur général du ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban, pour avoir renouvelé son invitation à venir au pays du cèdre, et plus largement pour sa contribution à la réussite de ma mission.

Ce 4ème passage au Liban (et 312ème déplacement depuis le début de mon mandat) fut l’occasion de constater que les dispositifs techniques du consulat avaient été améliorés.

Belle opportunité d’apprécier à nouveau l’efficacité de l’engagement de nos conseillers consulaires, Denise Revers-Haddad (Vice-Pdte)Jean-Louis MainguyCharles Kanaan, et Ghassan Ayoub, lors de nos rencontres.

Dans le prolongement de mon déplacement à Riyad, Roland Raad, conseiller consulaire pour l’Arabie-Saoudite, m’a accompagné également à Beyrouth pour me faire découvrir les endroits où il a grandi et rencontrer des entrepreneurs libanais qui réussissent à l’international.

Hydro-diplomatie

7ème semaine de l’Eau

Invité par le Dr Fadi Comair, directeur général du ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban, je suis intervenu en clôture des 3 jours de conférence réunissant ministres, diplomates et éminents experts internationaux du secteur.

Je suis revenu sur mon action prioritaire au Liban qui concernait le CIFME (Centre d’information et de formation aux métiers de l’eau) pour lequel j’ai obtenu la finalisation du financement de l’étude de faisabilité par l’AFD, grâce à l’appui du ministre de l’Économie de l’époque… un certain Emmanuel Macron. J’espère que le Président de la République posera la première pierre de cet édifice lorsqu’il viendra au Liban.

Initiateur du principe d’hydro-diplomatie, Fadi a co-organisé avec moi 4 conférences au Sénat sur les thèmes de l’Oronte, du Jourdain, du Nil, du Tigre & l’Euphrate (compte-rendu), afin d’inciter le monde politique à prendre conscience de l’importance de la gestion partagée de l’eau pour éviter les conflits. + d’images

Diplomatie parlementaire

Toujours à l’invitation du Dr Fadi Comair (au centre de la photo), je suis intervenu en ouverture de la rencontre consacrée à la convention sur l’Eau des Nations Unies, au palais du Grand Serail à Beyrouth, dans la salle du conseil des ministres du Liban.

J’ai partagé ma perception sur l’importance d’adhérer aux conventions internationales pour surmonter les situations conflictuelles entre pays traversés par un même fleuve. Je suis aussi revenu sur les réflexions issues des quatre conférences organisées sur l’hydro-diplomatie au Sénat.

Ce fut l’occasion de saluer l’action de l’UNECE (United Nation Economic Commission for Europe) pour répondre aux challenges globaux concernant l’eau. L’Union européenne finance l’UNECE, ce qui lui permet de fournir des conseils techniques ou juridiques, comme apporter un soutien politique pour résoudre des litiges entre états en matière d’eau.

De nombreux intervenants ont signifié que la maîtrise partagée de cette ressource indispensable à la vie est essentielle pour assurer la stabilité des pays à long terme.

Il est apparu déterminant pour un pays comme le Liban d’adhérer à la convention mondiale de l’eau de 1992, pour pouvoir rééquilibrer l’accord avec la Syrie pour l’Oronte. + d’images

Communauté française

Conseillers consulaires

De gauche à droite : Charles Kanaan, Denise Revers-Haddad (V-pdte), Ghassan Ayoub et Jean-Louis Mainguy.

Au consulat, j’ai retrouvé les quatre conseillers consulaires pour la circonscription de Beyrouth (Liban et Syrie), dans la foulée d’un entretien avec le consul général, Karim Ben Cheikh, le consul adjoint et le chef des visas.

La salle où les élus consulaires recoivent le public a été agencée et décorée par Jean-Louis Mainguy. C’est assurément la plus luxueuse et la plus élégante qu’il m’ait été permis d’observer.

Lors de mon passage précédent à Beyrouth, nous avions convenu avec Cécile Longé, consule générale de l’époque, et les conseillers consulaires que nous unirions nos forces pour que le ministère entreprenne de régler les problèmes de réseau du consulat.

Deux ans plus tard, les choses se sont considérablement améliorées.  La réactivation du système de Prise de rendez-vous a permis d’augmenter le nombre de titres délivrés, soit de passer de 4800 CNI et passeports en 2016 au nombre de 6800 en 2018.

Les conseillers ont souligné la difficile situation d’un Liban privé de gouvernement durant deux ans. S’ajoute à cela, le retour aux pays de familles franco-libanaises en provenance des EAU, d’Arabie Saoudite ou du Qatar. Ils ont souvent besoin d’aide et ne trouvent pas de travail.

Le budget des bourses s’élève à 6 M€ en année pleine et concerne environ 1300 enfants et 600 à 700 familles. La première commission des bourses nécessite 3 jours pleins d’études des demandes, avec la participation active et assidue des conseillers consulaires.

Le service social du consulat comprend deux agents qui assurent 4000 entretiens individuels et 250 visites à domicile par an.

Je remercie les élus consulaires pour leur accueil et l’esprit consensuel qui les anime pour servir l’intérêt général et notre communauté dans leur circonscription. + d’images

Réunion publique

Je remercie notre ancien ambassadeur, Marcel Laugel, d’avoir invité des personnes de tous horizon à l’occasion de ma venue.

Quatre ans après mon premier déplacement à Beyrouth, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des représentants de notre communauté dans une réunion ouverte à tous, en présence des conseillers consulaires : Denise Revers-Haddad et Jean-Louis Mainguy (Liban-Syrie) ; Roland Raad (Arabie-Saoudite).

Leur préoccupation dominante est la défense de la francophonie. Ce sujet est revenu à de nombreuses occasions. Cela m’a permis de partager ma vision du problème et des pistes que je propose pour financer l’apprentissage de notre langue aux générations de Français qui naissent à l’étranger.

Ma gratitude au Dr Fadi Comair pour ses suggestions dans l’organisation de cette réunion et pour avoir organisé, la veille, un dîner privé destiné à me permettre d’échanger avec des relais importants de notre communauté. + d’images

Jean-Louis Mainguy

J’ai rencontré Jean-Louis Mainguy pour la première fois, il y a près de 13 ans. Nous siégions alors ensemble dans le même groupe à l’AFE. Président de l’UFE Liban, la plus importante section des UFE à l’époque, il m’impressionnait déjà par sa manière d’aborder les difficultés sans jamais se départir de son calme.

Quand l’AFE s’enflammait sur un sujet, il partageait ses arguments avec une force tranquille, sans jamais élever la voix.

Passionné par l’action sociale, il s’est engagé avec constance et dévouement à la CFE, dont il fait partie des administrateurs.

Son indépendance d’esprit l’a toujours incité à rester à l’écart des partis politiques, et je l’ai toujours vu soucieux de ne jamais être instrumentalisé.

On pourrait penser que l’indépendance peut mener à l’isolement et représenter le poids politique d’une plume. Mais j’ai pu observer que cette plume est souvent déterminante pour faire pencher la balance dans le bon sens.

Avec le temps, et plus encore depuis que je suis élu au Sénat, j’ai eu de nombreuses occasions d’apprécier ses conseils, fruits de son expérience.

Malgré le temps passé en sa compagnie, je n’ai jamais prétendu connaître Jean-Louis, tant sa personnalité est riche et parfois empreinte d’un peu de mystère.

A la faveur de ce 4ème déplacement à Beyrouth, Jean-Louis m’a ouvert son bureau d’architecte et sa maison qui est un vrai musée. Découvrir son univers m’a aidé à comprendre comment il cultive cette forme de sagesse qui l’anime.

Merci Jean-Louis pour tout ce qui te rend unique dans ton engagement au service des autres. + d’images

Roland Raad

Conseiller consulaire pour la partie orientale de l’Arabie Saoudite (Riyad – Al Khobar) et Koweït, Roland Raad m’a accompagné lors de toutes les étapes de mon déplacement à Riyad.

Roland a prolongé ce déplacement en m’accompagnant également à Beyrouth et en me faisant rencontrer des entrepreneurs libanais qui démontrent que ce pays ne manque pas de ressources.

Comme j’ai pu l’expérimenter avec d’autres élus consulaires, ce travail en binôme “sénateur-conseiller consulaire” me permet à l’évidence de gagner en efficacité.

Merci à Roland d’avoir pleinement contribué à la réussite de ces deux déplacements. + d’images

En circonscription à Bahreïn (6-7 avril 2019)

Je remercie Cécile Longé, ambassadeur de France à Bahreïn, pour avoir facilité mes rencontres auprès des autorités et des acteurs de la communauté française, lors de ma première visite dans ce pays. Ce fut aussi un plaisir de rencontrer Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère consulaire, qui m’a accordé de son temps lors de divers rendez-vous et fait bénéficier de ses éclairages.

Véritable porte d’entrée sur le Golfe, Bahreïn se montre très accueillant vis-à-vis de partenaires commerciaux étrangers. Après ma réunion à la chambre de commerce, je suis reparti avec l’idée que les sociétés françaises spécialisées dans la cybersécurité avaient une belle carte à jouer dans ce pays. Favoriser la mise en relation de nos entrepreneurs du domaine cyber constituera ma priorité d’action pour ce pays.

Politique

Chambre haute du Parlement – Conseil de la Choura

Entretien avec Ali Bin Saleh Al-Saleh, président du conseil de la Choura, en présence de nombreux dignitaires de la Choura et en compagnie de Cécile Longé, ambassadeur de France à Bahreïn.

J’ai eu l’honneur d’assister à l’ouverture de la session du conseil de la Choura. Ce Conseil compte 40 membres nommés par le Roi de Bahreïn pour un mandat de 4 ans. Il assure un équilibre entre le gouvernement et l’Assemblée. + d’images

Réception

Afin de prolonger les échanges, Jamal Fakhro, vice-président du conseil de la Choura, et président de KPMG à Bahreïn, m’a fait l’amitié de m’inviter à dîner à son domicile en compagnie de plusieurs de ses collègues.

Leur grande convivialité m’a permis d’apprécier leur parfaite connaissance de la situation politique en Europe et leur tempérament empreint de tolérance et d’ouverture d’esprit.

Un des convives n’a pas manqué de faire rire toute l’assistance en confiant que Nathalie Loiseau, notre ministre aux Affaires européennes, avait baptisé son chat « Brexit », car il reste toujours indécis sur le pas de la porte, après avoir réclamé à sortir. + d’images

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Visite de la Chambre de commerce France-Bahrein, en compagnie de Jean-Philippe Fabregas, Premier conseiller, et Aurélien Neu, chef du service économique de l’ambassade.

Accueilli par Jean-Christophe Durand, président de la chambre et Rim Jalali, directrice, j’ai été ravi de pouvoir mesurer les progrès de cette jeune chambre bilatérale créée il y a tout juste 3 ans. L’objectif du président est de dépasser les 100 membres.

La facilité de créer des affaires à Bahreïn place le Royaume au premier rang de la région dans le classement international « Doing Business ».

C’est le lieu idéal pour tester des produits avant de s’attaquer aux marchés régionaux.

Le point fort de Bahreïn est son secteur de la finance. Nous avons détecté une véritable opportunité pour le secteur de la cyber-sécurité, susceptible d’offrir de nombreuses opportunités pour nos entreprises nationales. La mise en relation de la Chambre avec les sociétés françaises spécialisées dans la cyber constituera ma priorité pour ce pays.

Afin de compléter ma vision des opportunités économiques à Bahreïn, notre ambassadeur Cécile Longé a organisé un déjeuner avec des cadres de la grande distribution (Carrefour), du secteur du tourisme et des maisons de retraite, en présence des responsables du service économique de l’ambassade.

Le tourisme est un défi pour ce pays où les hôtels affichent un taux de remplissage de 45%. + d’images

Communauté française

Soirée à la Résidence

Merci à Cécile Longé, notre ambassadeur, pour la réception à la Résidence de France donnée à l’occasion de ma première visite à Bahreïn, 85ème pays traversé depuis le début de mon mandat.

Organisée dès mon arrivée, cette soirée m’a offert l’opportunité de rencontrer des représentants de notre communauté qui compte 1112 inscrits, et de faire la connaissance de Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère consulaire pour Bahreïn et le Qatar. + d’images

Consulat

Pour débuter une journée qui comptait neuf rendez-vous, Sophie Guégan, consule, avait organisé un petit-déjeuner en présence de Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère consulaire pour Bahreïn et le Qatar et de Jean de Tinguy, membre de l’UFE.

Composée surtout d’expatriés, la communauté française comprend majoritairement des personnes détenant une ou plusieurs autres nationalités (libanaise, bahreïnienne…). Bien intégrés dans la vie locale, la plupart des expatriés disposent de revenus relativement confortables. Certaines familles vivent à Bahreïn, tandis que l’époux travaille en Arabie Saoudite. Aucun Français en difficulté n’a été recensé à Bahreïn en 2018.

Rosiane a exposé un projet de création d’une plateforme d’accueil des compatriotes nouvellement arrivés à Bahreïn. Avocate, jeune maman, elle illustre à merveille une communauté française jeune et active. J’ai apprécié son tempérament constructif et indépendant pour relever les défis auxquels nos compatriotes sont confrontés.

Enseignement français

Lycée français

Visite du lycée français MLF de Bahreïn, en compagnie de Rosiane Houngbo-Monteverde, conseillère consulaire pour Bahreïn et le Qatar et de Dominique Chastres, conseiller de Coopération et d’Action culturelle.

Accueilli par Mr Mathis, conseiller principal d’éducation, et Mme Moschetta, agrégée de lettres classiques, j’ai découvert des locaux spacieux permettant de recevoir 721 élèves de la maternelle à la terminale S et ES. Depuis 2017, un nouveau bâtiment très bien équipé accueille le secondaire.

La concurrence d’écoles internationales en langue anglaise est très importante à Bahreïn. Celle-ci capte plus de 90% des enfants scolarisés sur ce créneau. 66% des parents qui choisissent le lycée français ont pour première motivation un «enseignement à la française». + d’images

Enseignement supérieur

Entretien avec Arnaud Lacheret, directeur de la French Arabian Business School, qui a créé un Master of Business Administration (MBA) en partenariat avec l’ESSEC.

Environ 25 élèves suivent ce cursus chaque année.

Le top 5 des écoles de commerce françaises constitue une référence mondialement reconnue qui participe au rayonnement de la France.

Culture française

Alliance Française

Visite de l’Alliance Française de Bahreïn qui fête son 50ème anniversaire en 2019, en compagnie de Dominique Chastres, conseiller de Coopération et d’Action culturelle et de Pierre-Yves Meunier, directeur adjoint de l’AF.

Dotée de superbes locaux et d’un auditorium moderne, cette Alliance a pour particularité d’accueillir une majorité de jeunes élèves. 60% des apprenants ont de 4 à 15 ans. Des parents ont même récemment demandé des cours particuliers pour leur enfant âgé de 3 ans.

Le responsable de la buvette de l’Alliance française est devenu un expert en crêpes. Il fait un tabac. Ce contexte juvénile participe à créer une atmosphère joyeuse et une identité particulièrement attachante au sein de cette AF. + d’images

L’écho des circos / Avril 2018

Madagascar – Lituanie – Corée du Sud – Irlande – Andorre – Arménie – Iran

MADAGASCAR

Insécurité (5 avril)

Véronique Perdigon était venue à Paris, il y a six mois, pour m’alerter sur le phénomène de grand banditisme dont sont victimes, à Madagascar, des citoyens français, en particulier les Franco-malgaches d’origine indienne (kidnapping, vol avec violence, rapt d’enfants, sans parler des actes de petite délinquance).

Nous avons fait un nouveau point ce matin au Sénat. Je soutiens fermement sa demande d’affectation d’un magistrat de liaison au sein de notre ambassade. Ce serait une réponse concrète à l’appel de Véronique aux autorités françaises en charge de la sécurité de nos ressortissants hors de France, ainsi qu’aux parlementaires français.

Véronique préside le comité des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) à Madagascar.

Lire aussi :
En circonscription à Madagascar (1/3) – Antananarivo (30 déc.-7 janv. 2017)
En circonscription à Madagascar (2/3) – Fort Dauphin (30 déc. 2016 – 2 janv. 2017)
En circonscription à Madagascar (3/3) – Antsirabe (4-5 janv. 2017)

LITUANIE

Délégation de parlementaires (10 avril)

Une délégation de parlementaires lituaniens a été reçue, le 10 avril, au Senat après avoir inauguré l’exposition “Âmes Sauvages. Le symbolisme dans les pays baltes” au Musée d’Orsay.

J’ai discuté plus particulièrement avec Julius Sabatauskas, député du parti social-démocrate, qui réside à Alytus, une ville qu’il m’a décrite comme particulièrement francophone. Ce n’est pas sans lien : cette ville cultive le souvenir de la légendaire escadrille française “Normandie – Niémen” qui s’y était installée pendant la Deuxième guerre. Depuis l’aérodrome de Alytus, les pilotes français décollaient sur des avions de chasse soviétiques pour combattre les bombardiers allemands.

Lire aussi :
En circonscription en Lituanie – Vilnius / 29-10 nov. 2014

CORÉE du SUD

Investissements coréens (11 avril)

L’ambassadeur de la république de Corée, Jong-moon Choi, a accueilli dans sa Résidence les membres du groupe d’amitié du Sénat, présidé par Catherine Dumas. Ce fût l’opportunité de prendre connaissance de l’analyse des Sud-coréens sur l’évolution positive des relations avec leur voisin du Nord.

L’ambassadeur nous a fait part de l’arrivée d’un investisseur sud-coréen en Normandie pour créer une PME baptisée “Paris baguette”. Cette entreprise serait une pâtisserie française qui produirait des gâteaux destinés à l’exportation.

Lire aussi : Réunion GIA France-Corée du Sud & Groupe d’étude RPDC (15 mars 2018)

IRLANDE

Brexit & frontière irlandaise (11 avril)

Le groupe “suivi Brexit” du Sénat a auditionné Patricia O`Brien, ambassadrice d’Irlande en France. Elle a souligné qu’il n’était pas question pour l’Irlande de revenir en arrière, au moment précis où l’on fête les 20 ans de l’accord de paix, dit du Vendredi Saint.

Il est envisagé une zone de réglementation particulière pour l’Irlande, soit un espace sans frontière “en dur” qui viendrait séparer l’Irlande en deux. Les Irlandais attendent toujours des propositions de la part des Britanniques…

Lire aussi :
Article : “Irlande : vers un référendum pour réformer le droit à l’avortement… en 2018 ?” (08 juin 2018)
En circonscription en Irlande – Dublin / 25-26 mai 2017.
En circonscription en Irlande – Dublin / 17 oct. 2016.
En circonscription en Irlande – Dublin / Brexit Tour n°2 : Dublin / 5 sept. 2016.
En circonscription en Irlande – Dublin / 7-9 sept.2015

ANDORRE

Convention France-Andorre (19 avril)

Le Sénat a approuvé, le 19 avril, un accord entre la France et Andorre concernant l’amélioration de la viabilité de trois routes nationales, principalement en hiver, donnant accès à la Principauté. Ce projet de convention, dont j’ai été le rapporteur, favorisera le développement économique, l’emploi ou encore le rayonnement culturel entre nos deux pays.

Lorsque je me suis rendu en Andorre en 2016, , le conseiller consulaire Jacques Carcy voulait relancer l’apprentissage du français dont il observait le recul de l’usage. De son côté, Gilbert Saboya Sunyé, alors ministre des Affaires extérieures, m’avait expliqué qu’il aspirait à rééquilibrer ses relations de voisinage au profit de la France, d’autant que la Principauté avait nettement rompu avec son passé de paradis fiscal.

Lire aussi :
Article : “L’accord France-Andorre : la route du succès” (20 avril 2018)
En circonscription en Principauté d’Andorre – Andorre / 29 août 2016

ARMÉNIE

Haut magistrat (30 avril)

Accueil de Hayk Houhannisyan, juge en Arménie et de sa compagne Bela. L’occasion de faire le point sur la situation politique en Arménie, deux semaines après notre rencontre à Erevan. Hayk m’avait alors invité à assister à la répétition générale de l’opéra Manon, en compagnie de notre ambassadeur Jonathan Lacôte.

Nous avions assisté ensemble à la première manifestation devant l’opéra d’Erevan qui a marqué le point de départ d’une révolution tranquille.

Lire aussi : En circonscription en Arménie – Erevan & Goris / 12 au 16 avril 2018

IRAN

Conseiller consulaire (30 avril)

Entretien au Senat avec Armand Meimand, conseiller consulaire pour l’Iran.

Armand est installé depuis 10 ans à Téhéran. Cela fait de lui un observateur averti pour juger des préoccupations de notre communauté vivant en Iran.

Engagé sur les questions de mobilité professionnelle, Armand aimerait pouvoir faciliter la recherche d’un nouvel emploi pour nos compatriotes, en les mettant en contact avec les entreprises françaises installées en Iran.

 

 

Lettre aux Français d’Europe du Nord

Madame, Monsieur, mes chers compatriotes d’Europe du Nord,

Le premier tour de l’élection législative qui vous permettra de choisir votre député se terminera par le vote à l’urne ce dimanche.

Je sollicite vos suffrages car j’ai la conviction que les progrès obtenus durant mes six années de mandat comme conseiller à l’assemblée des français de l’étranger, peuvent être poursuivis et amplifiés au bénéfice de toute notre circonscription, au bénéfice de chacune et de chacun d’entre vous.

Entrepreneur, fidèle à l’humanisme de centre droit, je me présente devant vous en homme libre, soutenu par des femmes et des hommes de toutes les sensibilités politiques.

Plus que tout autre, un député représentant les français de l’étranger doit être capable de dépasser les clivages et les idéologies.

C’est ainsi que nous obtiendrons encore plus de progrès pour l’éducation de nos enfants, plus de dynamisme pour l’emploi et l’économie, plus de force pour défendre les intérêts de tous les français expatriés.

Si vous m’accordez votre confiance, je serai le gardien fidèle de cet engagement.

Je n’accepterai pas que les français expatriés aient l’obligation de remplir chaque année une déclaration de revenus française, et soient soumis à un impôt spécifique, alors qu’ils s’acquittent déjà de l’impôt dans leur pays respectifs.

Je n’accepterai pas le principe d’une élection des députés représentant les français de l’étranger au scrutin proportionnel, ce qui briserait le lien direct essentiel entre l’élu et les citoyens.

La liberté, la solidarité, l’écoute, sont les ingrédients qui nous permettront de garantir la réussite du projet que je vous présente.

Ensemble, faisons entendre avec force notre voix au parlement, faisons entendre la voix de la troisième France !

Chaleureusement,

www.cadic2012.eu

En Bref – du 12 déc. au 18 déc. 2016

Estonie : visite de Jean-Michel Enard (12 déc.)

Heureux d’avoir revu au Sénat Jean-Michel Enard, vice-président et cofondateur de la Chambre de commerce franco-estonienne. où il m’avait accueilli sur place fin octobre 2016 (compte-rendu).

Importateur de vins français en Estonie où il vit depuis 2012, son ambition est de rassembler les entreprises françaises au sein de cette chambre pour créer des synergies. Des groupes français de renom ont décidé de devenir membre.

Pays-Bas : accueil d’une délégation du VVD (12 déc.)

(g. a d.) Alexander Kolks, secrétaire politique de VVD au Parlement Européen ; Ferdi de Lange, président du réseau VVD International ; Peter van Kessel, conseiller politique EU pour le groupe VVD au Parlement ; Anne Mulder MP, député des Pays-Bas pour le VVD ; Friso Rip, bureau international du VVD.

J’ai reçu au Sénat une délégation du Volkspartij voor Vrijheid en Democratie (VVD) néerlandais, dont les membres sont tous très impliqués dans la construction européenne.

Martine Bassereau à l’honneur (12 déc.)

J’ai assisté en compagnie de Joëlle Garriaud-Maylam et Christophe-André Frassa à la remise des insignes de Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur à la diplomate Martine Bassereau que j’avais rencontrée lors de mon déplacement au Népal, il y a presque un an (compte-rendu).

Parmi ses multiples préoccupations, on se souvient que l’ex-ambassadrice de France au Népal avait très habilement géré le dossier de Renaud Meyssonnier, incarcéré à l’époque à Katmandou. Nous avons salué Ambika Devi Luintel, ambassadrice du Népal en France, présente à la cérémonie au Quai d’Orsay.

2ème colloque Hydro-diplomatie au Sénat (13 déc.)

J’ai eu l’honneur de présider le colloque intitulé “Hydro-diplomatie et changement climatique pour la paix au Moyen-Orient : le cas du Bassin du Jourdain”.

A l’image, je suis entouré de Fadi Comair, représentant du ministère libanais de l’Énergie et de l’Eau et concepteur de l’événement, ainsi que de Loïc Fauchon, président honoraire du Conseil mondial de l’Eau, président de la Société des Eaux de Marseille.

Cet évènement faisait suite à l’organisation réussie, il y a un an, d’un premier colloque au Sénat qui introduisait le concept d’hydro-diplomatie (l’art de construire la paix autour de l’utilisation raisonnable de l’eau entre pays riverains).

Je remercie chaleureusement tous les experts qui sont intervenus, ainsi que les animateurs des trois tables rondes : Brice Lalonde, président de l’Académie de l’Eau et le sénateur Henri Tandonnet (1ère table) ; Jean-Marie Bockel, sénateur et Jean-François Donzier, secrétaire général du RIOB et DG de l’OIEau (2ème table) ; Elisabeth Lamure, sénatrice et présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises et Michael Scoullos, président du GWP Med (3ème table).

Le compte-rendu du colloque est en préparation.

CFE : Jean-Pierre Cantegrit à l’honneur (13 déc.)

On ne présente plus Jean-Pierre Cantegrit, sénateur représentant les Français de l’étranger depuis 1977. Nous étions nombreux au cocktail dinatoire donné en son honneur par la Caisse des Français de l’Etranger (CFE).

La CFE est une caisse autonome de Sécurité sociale pour les expatriés, dont le sénateur Cantegrit a été le l’initiateur en 1984. Président depuis le premier conseil d’administration en 1985, il a cédé son fauteuil en janvier dernier à Alain-Pierre Mignon, conseiller AFE Asie et Océanie (à ses côtés sur l’image).

Découvrir le portrait de Jean-Pierre Cantegrit sur le site de la CFE.

Handicap : expatriation forcée (14 déc.)

Combien d’années encore nos compatriotes handicapés seront-ils obligés de s’expatrier loin de leur famille, notamment en Belgique, faute de places disponibles en France ?

En commission des Affaires sociales (CAS), mes collègues Philippe Mouiller et Claire-Lise Campion (à l’image) ont présenté un rapport faisant état de 6800 personnes handicapées françaises, dont 1451 enfants, vivant dans un établissement médicosocial rien qu’en Wallonie  !

Lire ma news : “Rapport sur la prise en charge de compatriotes handicapés dans des établissements situés à l’étranger” du 03 janvier 2017

DSAE – 2ème Journée des entreprise & Auditions simplification (14 déc.)

– Échanges de vues pour l’organisation de la Journée des entreprises 2017 au Sénat (lire : Première édition de la Journée des entreprises au Sénat (31 mars 2016) + Échanges avec les entrepreneurs français installés à Londres)
– Auditions simplification avec Marc Guillaume, secrétaire général du gouvernement et David Sarthou, chef du service de la Législation et de la Qualité du droit au SGG.

Entreprises : inauguration de Yoo Moov (14 déc.)

La “première agence de voyage spatial” (voyage en 3D), Yoo Moov, a ouvert ses portes à Vill’Up Paris !

(g à d) Grichka et Igor Bogdanov, spécialistes de la vulgarisation scientifique ; Élisabeth Lamure, présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE) ; Olivier Cadic ; Patrick Fournier, président fondateur du groupe Laser Game Entreprise ; Jacques Denavaut, resp. Yoo Moov (ex-directeur de la communication d’Arianespace).

Saluons ce concept technologique développé par Laser Games Entreprise, un groupe français né à Grenoble il y a vingt ans.

Irlande : rencontre avec son ambassadrice (15 déc.)

(g. à d.) Vivette Lopez, sénatrice du Gard ; Françoise Laborde, sénatrice de la Haute-Garonne et pdte du groupe d’amiité ; Géraldine Byrne-Nason, ambassadrice d’Irlande en France ; Olivier Cadic

Le groupe d’amitié interparlementaire France-Irlande a organisé un passionnant petit déjeuner de travail autour de Géraldine Byrne-Nason, ambassadrice d’Irlande.

Les conversations ont évidemment porté sur les conséquences probables du Brexit. Résolument pro-européenne, l’Irlande redoute les conséquences néfastes pour son économie et répugne à limiter toute liberté de circulation. J’ai fait part de mes récents déplacements à Belfast et Dublin, où la principale inquiétude des élus irlandais du nord et du sud que j’ai rencontrés était de voir s’ériger une frontière recréant une partition de l’île.

Lire le compte-rendu de cette réunion du groupe d’amitié.

Inde : un cas unique de protection consulaire (15 déc.)

(g. à d.) Gaëlle Rivas, juriste pénaliste ; Annick Billon, sénatrice de la Vendée ; Olivier Cadic ; Vivette Lopez, sénatrice du Gard

J’ai fait la connaissance de Gaëlle Rivas lors de mon déplacement en Inde, en janvier 2016 (compte-rendu). Mes collègues Annick Billon et Vivette Lopez ont apprécié le récit de son expérience à l’ambassade de New Delhi à la lumière de leur propre combat pour le droit des femmes.

En 2013, à l’initiative de François Richier, notre ambassadeur en Inde, Gaëlle a créé un bureau d’aide aux victimes au sein même de l’ambassade. Elle a connu 122 situations impliquant la communauté française (accidents de la route, vols, agressions sexuelles, violences conjugales…), avant de retourner en France. Mais ce bureau perdure et constitue toujours un cas unique dans notre réseau diplomatique et consulaire.

UFE Monde : conseil d’administration (15 déc.)

Participation au dernier conseil d’administration de l’année 2016 de l’UFE Monde, présidé par Gérard Pélisson.

A l’image : Ronan Le Gleut, François Barry Delongchamps, Olivier Cadic, Françoise Feunteun Conestabile, Roland Raad, Gérard Pélisson, Alain Pierre Mignon, Blandine Donot, Michel Calvet, Marie-Françoise de Tassigny, Geoffrey Party, Marc Boudin, Jean-Louis Mainguy et Christiane Kammermann.

Nous nous sommes félicités du travail accompli cette année, mais l’UFE était bien triste puisque deux administrateurs historiques nous ont quittés pour toujours : Françoise Lindemann (présidente de l’UFE Rio) et Bernard Cariot (président d’honneur de l’UFE Wurtemberg).

UFE Monde : cocktail (15 déc.)

Le conseil d’administration a été suivi par un cocktail grâce à nos partenaires-sponsors dans le cadre Art Nouveau de la Banque Transatlantique de Paris.

(A l’image), le président Gérard Pélisson s’adresse à Marc Boudin, délégué général, pour rendre hommage à l’excellent travail de l’équipe du siège, au service de près de 200 représentations UFE dans le monde.

Plusieurs parlementaires étaient présents : Joëlle Garriaud-Maylam, Claudine Schmid, Jean-Pierre Cantegrit, Christophe-André Frassa ou Louis Duvernois.

Mobilité internationale européenne (16 déc.)

(g. à d.) Guillaume Dufresne, DG du groupe CEI, Centre d’échanges internationaux ; Olivier Cadic ; Jean-Pierre Pont, expert en mobilité internationale.

Guillaume et Jean-Pierre ne se connaissaient pas, très étonnamment. Ils vont travailler sur les moyens, notamment à travers de fonds européens, de créer un réseau européen en faveur de l’emploi des jeunes français. L’idée serait de multiplier des centres du type Charles Péguy à Londres qui fournit un millier d’emplois par an.

International : bénévolat sénior de compétences (16 déc.)

Rencontre avec Dominique Lehodey de l’ECTI, une association de 2000 bénévoles retraités qui interviennent pour accompagner les entreprises, les administrations ou collectivités.

Leur objectif est de favoriser le développement économique en France et à l’international. Puisque M. Lehodey est responsable de la zone Afrique et Océan Indien, je l’ai mis en relation avec des entrepreneurs du Burkina Faso pour constituer une ressource susceptible de répondre aux attentes directes du Premier ministre, Paul Kaba Thieba.

Charles Henry Chenut à l’honneur (16 déc.)

Alain Bentéjac, président du CNCCEF (Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France) a remis les insignes de Chevalier de l’Ordre national du Mérite à Charles Henry Chenut.

J’ai participé à cette cérémonie qui a rendu hommage au travail accompli par Charles Henry depuis 15 ans au service de notre commerce extérieur, en qualité de conseiller et de vice-président du Comité national (CNCCEF). Il a facilité le dialogue avec les pouvoirs publics (Quai d’Orsay ou ministère des Finances), notamment sur le financement de l’entrepreneuriat pour les Français de l’étranger.

Rappelons que Charles Henry est avocat associé du premier cabinet brésilien en France et le candidat UDI aux législatives dans la 2ème circonscription (Amérique latine).

Diner UDI-Monde (16 déc.)

La veille du congrès UDI-Monde à Paris, j’ai passé un moment convivial avec les candidats UDI-Monde pour les prochaines législatives : Pierre-olivier Bousquet, Pascal Capdevielle, Caroline Laporte, Pascal Badache, Patricia Connell et Benoit Mayrand.

Nous sommes tous unis pour une alternance européenne, libérale et écologique !

Congrès UDI-Monde (17 déc.)

2ème congrès UDI-Monde au siège au parti. 14 pays étaient représentés à travers tous les participants !

Atelier de la matinée : les thèmes de campagne des Français de l’étranger pour les Législatives 2017.

Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde est intervenu pour un tour d’horizon politique.

Je remercie tous les délégués et élus UDI pour leur participation active, ainsi que Meyer Habib, député des Français de l’étranger, pour ses conseils avisés sans jamais se départir de son humour.

En Bref – du 01 au 14 mai 2017

En circonscription en Grèce – Athènes / 30 avril au 04 mai 2017

(à l’image) avec Niki K. Kerameus, députée de Nouvelle Démocratie, parti d’opposition au gouvernement Tsipras.

Accueilli par Christophe Chantepy, ambassadeur de France, j’ai rencontré notre communauté dans un pays en plein marasme. Crise de l’euro, protection des frontières ou autorisation de la GPA… la Grèce est un condensé de tous les défis à relever pour redonner un élan à l’Union européenne. Lire le rapport.

2ème tour de la présidentielle (7 mai)

Devant le bureau de vote d’Ashford, j’ai croisé Francette Argivier faisant la promotion de la Petite Ecole Kentoise de Maidstone, une des 50 “petites écoles Flam du samedi matin” destinée à familiariser les enfants avec la langue française.

Félicitations à Emmanuel Macron pour sa brillante élection. A l’étranger, 9 Français sur 10 ont voté pour lui (95,12% au Royaume-Uni !). Notre pays a tant besoin d’un nouvel élan pour retrouver sa croissance et sa place en Europe. Le Président doit mobiliser toutes les forces vives en ce sens.

12e journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions (10 mai)

Ce fut la dernière cérémonie officielle du président Hollande qui a rappelé que, dès 1794, le législateur français qualifiait l’esclavage de « crime de lèse-humanité », avant de l’abolir en 1848. A ses côtés, figurait le candidat élu Emmanuel Macron à quelques jours de la passation de pouvoirs.

Les deux hommes ont été accueillis dans les jardins du Luxembourg du Sénat par le président Larcher pour une cérémonie émouvante, en présence de nombreux parlementaires.

Maroc – Pascal Capdevielle (10 mai)

Réunion avec Pascal Capdevielle, conseiller consulaire à Fès, pour évoquer les préoccupations exprimées par les Français de la 9ème circonscription électorale qui regroupe 16 pays. J’ai lui ai livré mes constats à partir de mes récents déplacements au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.

Entrepreneur dans le tourisme, Pascal œuvre depuis 25 ans à promouvoir nos entreprises et notre culture au Maroc, tout en renforçant les liens de solidarité entre les membres de la communauté française.

Italie – Hugues le Cardinal (11 mai)

J’ai eu le plaisir de revoir, au Sénat, Hugues Le Cardinal, délégué consulaire UDI de la deuxième circonscription d’Italie (Milan), dans le prolongement de mon déplacement à Milan, fin avril. (rapport).

Nous avons évoqué les attentes de nos compatriotes, notamment en matière de scolarité, tout comme les opportunités de développement pour les entreprises françaises dans le nord de l’Italie. Hugues est lui-même chef d’entreprise, expert en aéronautique.

Pétrole et gaz naturel : levons les blocages français ! (12 mai)

Après avoir fait sa connaissance en septembre dernier à Aberdeen, j’ai eu le plaisir de retrouver Laurent Schirrer, CEO de Oilgen.

Laurent Schirrer m’a expliqué que l’Union Française des Industries Pétrolières (Ufip), voulait faire aboutir rapidement la refonte du code minier. Aujourd’hui, les entreprises n’ont aucune visibilité sur le déroulement des procédures d’octroi de permis pour l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures.

Dans ce domaine, comme dans bien d’autres, les blocages prennent leur source dans ce triste constat : en France, tout est interdit, sauf ce qui est autorisé. Je prône évidemment l’inversion de ce principe : tout doit être autorisé, sauf ce qui est interdit.

Diner UFE GB (12 mai)

Au restaurant du Sénat, 25 membres de L’UFE Grande Bretagne se sont réunis pour un diner-débat, autour de Carole Rogers, présidente et David Blanc, vice-président.

Il y a un an à peine, le Brexit n’avait pas été voté et semblait très hypothétique ; Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, venait de lancer un mouvement à Amiens… Ces derniers mois auront plongé les Français du Royaume-Uni dans des abîmes de perplexité. L’espérance viendra-t-elle de France ?

Semaine des ambassadeurs : mes propositions pour moderniser les services consulaires

Dans le cadre de la Semaine des ambassadeurs, le ministre Jean-Baptiste Lemoyne a réuni les parlementaires représentant les Français de l’étranger, le 29 août au Quai d’Orsay.

Semaine des ambassadeurs : intervention du ministre Jean-Baptiste Lemoyne

J’ai eu le privilège d’introduire le débat sur le thème de la “modernisation des services consulaires” en proposant quelques pistes de travail qui servent toutes cette ambition : “Offrir un service public de qualité aux Français de l’étranger”, l’intitulé même de l’action n°1 du programme 151 du budget de l’action extérieure de l’État.

Nous avons de plus en plus d’expatriés, mais de moins en moins de moyens, c’est le fameux effet ciseaux. Seul le défi de la modernisation des services permettra d’améliorer, ou pour le moins de maintenir, notre niveau de service.

Pour ce faire, il existe un excellent moyen de commencer et c’est ma piste de travail numéro 1 : supprimer toutes les démarches dont on peut se dispenser.

Au lieu de repenser une démarche à l’aune des nouvelles technologies, on peut parfois déplorer un manque d’imagination qui conduit à reproduire les choses à l’identique… mais sous forme numérique !

Prenons l’exemple du certificat de vie, véritable cauchemar des retraités expatriés. Nous nous réjouissons de sa dématérialisation l’an prochain, décidée par le Parlement. Supprimons ce document qui encombre les consulats !

Les Allemands, eux, se passent bien de certificat puisqu’ils ont décidé de s’interfacer avec les systèmes étrangers pour savoir si un pensionné vient à décéder.

Le 21 août dernier, les parlementaires ont reçu un courrier du MEAE se félicitant qu’à l’horizon 2020, les Français expatriés “ne soient contraints de venir au consulat qu’une fois tous les dix ans, pour donner leurs empreintes biométriques lors du renouvellement de leur passeport, sauf démarche spécifique” (lire la lettre).

Une fois tous les dix ans ? Il ne faut pas être parent. Les enfants ne viennent pas seuls et leur passeport n’est valable que cinq ans. Ensuite, quel est le brillant esprit qui a découvert que nos empreintes digitales changeaient tous les 10 ans, au point qu’il faille nécessairement les ressaisir ?

Chez les Britanniques, les données ne sont saisies qu’une fois et le renouvellement de passeport se fait par voie postale.

Les Allemands, encore eux, ont décidé de s’en remettre à leurs consuls honoraires pour les prises d’empreintes biométriques au lieu de plomber leurs consulats, ce qui nous conduit à ma piste numéro 2 : constituer une cellule interministérielle (ministère de l’Intérieur et celui de Affaires étrangères) dans le but d’équiper les consuls honoraires d’outils de saisie d’empreintes biométriques.

La France dispose d’un réseau exceptionnel de plus de 500 consuls honoraires, épris de bien public et bénévoles. Afin de contribuer au financement des prestations fournies, piste numéro 3 : développer une stratégie de paiement à l’acte

En effet, les Allemands d’Ecosse vont chez leur consul honoraire à Edimbourg ou Aberdeen et paient 60€ par passeport. Les Français d’Ecosse, eux, doivent aller au consulat de Londres, distant de 600 km.

On associe spontanément et à juste titre la modernisation aux nouvelles technologies. Au fait, combien de temps restent-elles nouvelles ?

Sur le terrain, je ne compte plus les consulats qui se plaignent de leur outil informatique et de leur liaison aléatoire avec Paris lorsqu’ils utilisent le système TES (Titre électronique sécurisé). De Milan à Santiago, la frustrations des agents se conjugue à l’exaspération des usagers. Le consulat de Beyrouth refuse désormais de recevoir sur RV, car il ne peut garantir que le système va fonctionner..

Piste numéro 4 : garantir un outil informatique fiable et fonctionnel dans chaque consulat ce qui nécessite que le MEAE prenne la main : budget identifié + un responsable en liaison avec le ministère de l’Intérieur

J’ai rappelé en introduction que notre mission était d’offrir un service public de qualité, comme c’est défini dans le programme 151.

Le référentiel Marianne a été inventé à cet effet.

Semaine des ambassadeurs : Pascal Paoli, directeur du Centre de crise et de soutien, s’exprimant devant le ministre Jean-Baptiste Lemoyne et Franck Bousquet (Banque mondiale)

Depuis 2014, le consulat de Londres est un poste pilote dans cette démarche, véritable décalque des systèmes d’assurance-qualité en vigueur dans les entreprises. Et pour cause, pour gérer un volume 250 RV/jour et 400 visiteurs/jour, cela exige une organisation “quasi-industrielle”, souligne Sylvaine Carta-Le Vert, consule générale à Londres.

Ses équipes ont démontré que mesurer régulièrement la satisfaction des usagers et améliorer constamment la qualité de service (prise de rv, information, courtoisie, jusqu’au confort de la salle d’attente) n’était pas “du travail en plus”, mais une manière de valoriser le travail de chaque agent.

Aussi, plutôt que de postuler qu’en 2020 tout sera numérisé, je me sentirais plus à l’aise si nous affichions cette ambition qui constitue ma piste de travail numéro 5 : déployer rapidement et obligatoirement un système qualité auprès de tous les consulats, en associant les élus consulaires et les consuls honoraires, afin de les certifier ISO d’ici 2020.

Pour y parvenir, il existe un brillant exemple au sein même du Quai d’Orsay sur qui peut aussi s’étalonner : le Centre de crise et de soutien. Dirigé par Patrice Paoli, le centre est certifié Iso 9001 ! Un modèle de service public d’excellence au service de la sécurité des Français de l’étranger.

En circonscription au Monténégro – Podgorica (22-25 juin 2017)

J’ai eu le plaisir de retrouver Christine Toudic, ambassadrice de France au Monténégro. Nous avions travaillé ensemble lorsqu’elle occupait son précédent poste à Madrid, en qualité de consule générale. Je lui suis reconnaissant d’avoir bâti mon programme de rencontres et de visites.

L’ambassadrice ne me garantit pas qu’un feu d’artifice conclura chacune de mes visites comme cette fois-ci, mais la double perspective de créer une école française à Podgorica et un club d’affaires bilatéral constitueraient de bonnes raisons de revenir.

Ce premier déplacement au Monténégro marque le 59ème pays traversé depuis le début de mon mandat.

Enseignement

Projet d’école française

(à l’image) Avec Christine Toudic, ambassadrice de France au Monténégro et Jean-Jacques Forté, Premier conseiller.

Podgorica est la seule capitale des pays des Balkans occidentaux à ne pas offrir d’école française (ouverture au Kosovo en sept. 2017).

Notre ambassadrice a fait appel à moi pour l’aider à créer une école française à Podgorica (primaire-collège), ce qui constituerait un fort vecteur d’influence, notamment à travers l’implantation d’entreprises françaises et de candidatures francophones dans les institutions internationales (UE, OSCE, ONU…).

Je suis donc venu lui apporter mon soutien à ce projet essentiel qu’elle porte avec son Premier conseiller, Jean-Jacques Forté.

Quelques heures avant nos discussions, Christine Toudic avait présidé la réunion fondatrice de l’association « Les amis de l’école française de Podgorica », dont le prince Nikola Petrović-Njegoš, actuel héritier du trône de Monténégro, compte parmi les membres fondateurs.

Dans un courrier, le Prince assure l’ambassadrice de son soutien au nom du “développement des liens entre la France et le Monténégro, ainsi qu’au rayonnement de la francophonie”.

Politique

Ministre des Affaires européennes

Entretien avec Aleksandar Andrija Pejovic, ministre des Affaires européennes du Monténégro, en compagnie de Christine Toudic, ambassadrice de France.

En 2008, à peine deux ans après avoir retrouvé son indépendance, le Monténégro a entamé le processus d’adhésion à l’Union européenne, pendant la présidence française assurée par Nicolas Sarkozy. Une adhésion est probable à l’horizon 2022, puisque les négociations avec Bruxelles sont très avancées (28 chapitres ouverts sur 35).

Dans ce but, le ministre Aleksandar Andrija Pejovic m’a dit recherchait l’aide de la France dans ce processus d’intégration. En effet, comme tout nouveau candidat, son pays aura besoin de l’accord de la France qui peut intervenir par référendum ou le vote des 2/3 de sa représentation parlementaire. J’ai assuré le ministre de mon appui.

Puis, nous avons évoqué divers projets de coopération bilatérale, concernant notamment la formation des hauts fonctionnaires monténégrins et le développement économique, d’autant que leur marché domestique est étroit avec un peu plus de 600.000 habitants.

Président du Parlement

Entretien avec Ivan Brajovic, président du Parlement, en présence de Christine Toudic

Le président a témoigné sa reconnaissance envers la France qui a soutenu l’adhésion du Monténégro à l’OTAN, en avril dernier. Il se félicite par ailleurs de la qualité des relations entre nos deux pays et des opportunités de développement commercial.

Le Parlement monténégrin a créé un groupe d’amitié Monténégro-France. Ivan Brajovic souhaite apporter son concours pour faciliter le projet de l’école française de Podgorica.

Ministre de l’Economie

Entretien avec Dragica Sekulic, ministre de l’Economie du Monténégro, en présence de Christine Toudic.

La ministre a souligné que le Monténégro se réformait pour offrir un cadre attractif aux affaires. Le taux d’impôt société est de 9%.

Si la création d’une école française contribuerait à augmenter l’attractivité du Monténégro pour les entreprises françaises, nous avons aussi évoqué la création d’un club d’affaires pouvant déboucher sur la création d’une chambre de commerce bilatérale. Dragica Sekulic souhaite en effet favoriser les contacts entre les entreprises françaises et monténégrines.

Cette initiative aura pour objectif d’amplifier nos échanges économiques, limités essentiellement actuellement à l’exportation de véhicules et composants automobiles à destination du Monténégro.

Le secteur du tourisme connaît lui aussi une forte impulsion : le nombre de touristes français a dépassé 50.000 en 2016, soit 3% de la fréquentation étrangère. L’ouverture d’une ligne directe Paris-Tivat en 2017 par Transavia (compagnie low cost d’Air France-KLM), offrant 16.000 sièges supplémentaires, devrait raffermir encore cette tendance.

Economie

Entrepreneuriat

(à l’image) Déjeuner avec des représentants du monde économique.

Parmi les success-stories françaises au Monténégro, signalons la Société Générale qui, au milieu de 15 compétiteurs bancaires, compte pour 15,2% de parts de marché.

Les représentants économiques monténégrins regrettent que les investissements français ne pèsent que 1 à 2 % du total des investissements étrangers !

Le secteur du tourisme, à lui seul, constitue un potentiel d’investissements non négligeable : en 2016, le pays a accueilli 1,8 millions de touristes (et 11 millions de visites). Idem pour l’agroalimentaire : les vins du Monténégro, par exemple, sont appréciés dans une soixantaine de pays, où ils ont remporté de nombreux prix. Voilà tout un secteur à exploiter.

Les agences de communication seraient les bienvenues. Les Monténégrins sont encore peu habitués à faire appel à des compétences extérieures pour valoriser leurs produits.

Investissement à Skadar Lake

Un Français amoureux du Monténégro, Lionel Sonigo, est à l’origine de ce projet ambitieux.

Il s’agit d’un projet d’Eco Resort dans le parc national de Skadar Lake. Cet investissement de 150 millions d’euros vise à créer un complexe hôtelier, comprenant des villas haut de gamme (80 à 50m2).

Dans un pays où le taux de chômage s’élève à 20%, dont 40% chez les Jeunes, la perspective de cette station touristique enchante les autorités locales !

Culture

Institut français

Présentation des installations de l’Institut français par son directeur Jean-Jacques Forté, également Premier conseiller à l’ambassade.

Seul institut culturel du pays, notre représentation à Podgorica compte 600 inscrits, dont 80 enfants de 4 à 14 ans.

La programmation 2017 ambitionne de faire vivre la francophonie dans tout le pays, de Berane à Herceg Novi, en passant par Niksic, grâce à des partenaires engagés et motivés (Renault, Société générale, Sanofi…)

Diplomatie

Independance Day

A l’invitation de l’ambassadeur des Etats-Unis, Margaret A. Uyehara (à l’image), j’ai eu l’honneur de célébrer le 241ème anniversaire de la Déclaration d’indépendance,  dans les jardins de l’ambassade américaine, le 22 juin dernier.

Comme chacun sait, l’Independance Day a lieu le 4 juillet.

On sourit devant la décontraction de nos amis américains qui peuvent organiser leur fête nationale à la date de leur choix. J’imagine le tollé si un ambassadeur de France fêtait la prise de la Bastille un 1er juillet !

Lors de cette réception, j’ai eu l’opportunité de m’entretenir avec plusieurs membres du gouvernement monténégrin et de rencontrer divers diplomates européens.

Chacun a apprécié l’événement, un grand show à l’américaine avec une tonalité hawaïenne !