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En circonscription au Royaume-Uni – Londres / Birmingham / Ashford (03-11 juillet 2024)

LONDRES

Communauté française

Fête nationale

Cette réception 2024 à la Résidence de France pour la fête nationale, s’est tenue le 11 juillet sous 5 gigantesques anneaux olympiques entrelacés et entre deux mascottes officielles des Jeux de Paris.

Au rang des invités d’honneur britanniques, le nouveau ministre des Affaires européennes, Stephen Doughty, du gouvernement travailliste  Starmer, a fait un discours pro Europe très bien accueilli.

Après son intervention, j’ai eu l’opportunité de saluer devant l’assistance, la présence de Vincent Caure, élu le dimanche précédent, à l’Assemblée nationale.

Le nouveau député des Français établis hors de France d’Europe du Nord (3e circonscription), qui succède à Alexandre Holroyd, était présent à mes côtés pour étrenner son écharpe bleu-blanc-rouge, ce 11 juillet à la Résidence. Très heureux d’avoir pu lui présenter de nombreux acteurs éminents de notre communauté à cette occasion et d’avoir observé l’intérêt qu’il suscitait auprès des participants.

C’est un bonheur toujours renouvelé de retrouver nombre d’acteurs de notre communauté, en particulier les élus et les représentants associatifs qui dissipent une énergie permanente et un enthousiasme contagieux.

J’ai eu l’opportunité de remercier Fabienne Viala, président de la French Chamber of Great Britain et Olivier Morel, président de la section britannique des CCEF pour la qualité de leur engagement au service de notre diplomatie économique.

Parmi les nombreux présents, j’ai retrouvé Laurent Batut, délégué consulaire et directeur administratif et financier du lycée Winston Churchill, qui n’a rien perdu de son sens de l’animation du secteur éducatif français au Royaume-Uni, acquis il y a quelques années, lorsqu’il officiait à l’ambassade ;

Cette réception m’a permis d’évoquer la coopération franco-britannique avec plusieurs invités, dont Laura Burns, deputy major de Kensington et Chelsea, et d’avoir un échange privilégié avec le Général Cheikh Wade, ambassadeur du Sénégal au Royaume-Uni.

J’ai toujours une pensée pour tous les acteurs de notre communauté écartés de cet événement emblématique, alors qu’ils n’ont en rien démérité, du fait de la limitation du nombre d’invités de l’ambassade.

Les JO de Paris qui se profilent étaient évidemment de cœur des conversations, chacun souhaitant qu’ils se déroulent idéalement pour servir l’image de la France, faire rayonner son savoir-faire évènementiel et susciter la fierté de nos communautés sur tous les continents. +d’images

Enseignement

École de Battersea

Merci à Frédérique Brisset, cheffe d’établissement de L’École des Petits & L’École de Battersea, de m’avoir invité à la Farewell Celebration, organisée pour son départ du Royaume-Uni.

J’ai retrouvé Mirella Otten et son mari, fondateurs de ces écoles, les enseignants et de très nombreux parents venus partager des souvenirs et passer un bon moment ensemble.

Voilà près de 18 ans que je connais Frédérique, qui a été une actrice déterminée et engagée pour faire réussir le plan École du Royaume-Uni depuis son lancement en 2008.

L’École de Battersea restera à jamais associée à l’image bienveillante de Frédérique, qui l’a vu naître. Voilà 22 ans que Frédérique a rejoint l’école des Petits à Fulham, où elle a commencé à enseigner.

Je lui souhaite le meilleur et ne doute pas qu’elle relèvera le prochain défi qu’elle s’est lancée pour son retour en France. +d’images

École Jacques Prévert

Voilà plusieurs années que je n’étais plus retourné à l’école Jacques Prévert de Londres, qui fêtera ses 50 ans le 11 octobre prochain.

Bleuenn Morvan m’a accueilli en compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger pour le Royaume Uni, ce 4 juillet, dernier jour des classes.

Une petite section va ouvrir à la rentrée de septembre, réservée aux fratries des enfants déjà scolarisés à Prévert. Les effectifs sont limités à 262 élèves qui vont de la maternelle au CM2. Les parents contribuent remarquablement à la vie scolaire en s’occupant de 62 activités scolaires différentes.

Cette école respire le bonheur d’être ensemble. Pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à observer les élèves de CM2 et leurs parents fondre en larmes au moment de quitter l’école pour leur dernier jour de primaire. +d’images

Lycée Winston Churchill

Entretien avec Mireille Rabaté, proviseur, Laurent Batut, DAF du lycée International Winston Churchill et Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.

Les effectifs s’élevaient à 807 élèves à la rentrée de septembre 2023 pour finir à 824 en juin 24.

Sur les 84 élèves de terminales qui ont tous obtenu leur baccalauréat, 46 ont obtenu une mention très bien.

Ce qui rend Mireille particulièrement fière, sont les 13 bacheliers qui ont commencé leurs études avec Churchill en CM1, à l’ouverture de Churchill. 11 ont eu la mention Très bien et 2 mentions Assez bien.

Parmi ces brillants élèves, l’une a été acceptée à Cambridge et l’autre à Oxford.

Nous avons également évoqué la question de la remontée de 2% des frais de scolarité vers l’AEFE, au titre de la formation continue des enseignants. Cette charge disproportionnée pèse terriblement sur l’équilibre financier du lycée. Il serait justifié de l’aligner sur les tarifs forfaitaires pratiqués avec les lycées français aux États-Unis.

Politique

Les Chinois libres

Ici Londres, les Chinois libres de l’État fédéral de Chine parlent aux Chinois qui veulent se débarrasser du Parti communiste chinois.

C’est à la gare de Saint-Pancras que j’ai découvert une chinoise hilare, qui faisait face aux très nombreux passants, en brandissant un drapeau ressemblant à s’y méprendre au drapeau européen.

Le Parti communiste chinois compte 80 millions de membres et impose sa dictature sur plus d’un milliard de chinois.

Une opposition se fait connaître.

BIRMINGHAM

Enseignement

Parapluie FLAM

Le 3 juillet, j’ai participé à la première soirée “networking” francophone des Midlands dans un magnifique golf à Birmingham organisée par Shabir Djakiodine et Sophie Gavrois-Karnavos, présidente du Parapluie Flam.

Très belle initiative qui m’a offert l’opportunité d’échanger avec plusieurs des participants parmi lesquels Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, Roch Miambanzila, vice-président Parapluie Flam, Anne-Sophie Akil, présidente de l’école Flam la Farandole et Céline Masson, directrice Alliance française de Milton Keynes.

Belle participation pour une première dans cette ville qui compte près de 10 000 compatriotes.

Sophie et Shabir ont invité les participants à inciter les enfants de tous horizons à rejoindre la Farandole chaque samedi matin pour s’adonner à la pratique du français. +d’images

ASHFORD

Communauté française

Législatives

La gare internationale Eurostar d’Ashford, fermée depuis le début du Covid, a été rouverte spécialement pour permettre aux Français du Kent de voter aux élections législatives, provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale.

Lors des présidentielles de 2012, Edouard Braine, consul général de France à l’époque, avait répondu positivement à ma demande afin d’ouvrir un bureau de vote à Ashford, pour éviter aux milliers de Français du Kent d’avoir à aller à Londres pour voter.

Ashford (Kent) était un des 599 bureaux de vote ouverts sur 352 sites dans le monde, pour ce 2e tour des législatives anticipées.

Au premier tour, la candidate écologiste Charlotte Minvielle devançait Vincent Caure (Ensemble pour la République) de 21 voix à l’urne à Ashford. Le dimanche suivant, la tendance était renversée. Vincent Caure l’emportait à l’urne de 9 voix sur ce bureau, en cohérence avec le résultat pour la circonscription d’Europe du Nord qui l’a élu député.

Je remercie les élus des Français de l’étranger, les volontaires et les personnels des postes diplomatiques, présents toute la journée dans les bureaux de vote pour permettre le bon déroulement du scrutin.
Certains d’entre-eux auront sacrifié trois dimanches pour permettre l’expression démocratique, entre le 9 juin et le 7 juillet. Aussi, pour les remercier de leur engagement civique, j’ai voulu offrir une coupe de champagne à Karine Greth et Lucas Grenot, du consulat, aux assesseurs et aux scrutateurs. +d’images

Gare Eurostar Fantôme

C’était un des premiers jours de septembre 1996.

De retour de Londres, où je venais de visiter des locaux pour installer le siège de ma société, je regardais instinctivement ma montre en observant le panneau Ashford International, de la gare où l’Eurostar s’était arrêté. Deux heures pile plus tard, j’étais à Gare du Nord. Cette proximité avec Paris me décidait à m’installer dans cette ville du Kent. Près de 28 ans plus tard, je n’ai plus de montre… et l’Eurostar ne s’arrête plus à Ashford.

En mars 2020, la gare Ashford International a brutalement été fermée pour cause de Covid. Je suis descendu du dernier Eurostar qui s’y est arrêté.

L’espace est resté en l’état, comme s’il appartenait à une ville fantôme.

Les magazines de l’époque attendent les passagers du salon business.
Les crayons et cahiers de coloriage promis aux enfants en chemin pour Eurodisney patientent sur les rayons à côté des adaptateurs de prises électriques françaises pour voyageurs britanniques. Le prix de la pinte de bière affiché ne connaît pas l’inflation et le bar reste orné de tasses qui n’ont pas été lavées.

Le temps s’est arrêté en ce lieu depuis que les Eurostar ne font plus que passer. Tous ceux qui l’ont fréquenté comprennent l’émotion qui m’a submergé en le visitant.

En admirant les personnages de Disney qui veillent de tous côtés, j’ai rêvé qu’un jour, un prince charmant réveille cette gare endormie. +d’images

En circonscription à Singapour (01-05 septembre 2017)

J’exprime ma gratitude à ma collègue sénatrice Jacky Deromedi pour ses multiples attentions afin de me permettre de réussir mon déplacement à Singapour, 60ème pays traversé depuis le début de mon mandat.

Nous avons été élus ensemble, alors que nous figurions sur la même liste aux sénatoriales 2014. Depuis trois ans, j’ai le plaisir et le privilège de travailler à ses côtés sur de nombreux thèmes.

A Singapour, plus qu’ailleurs, on est fasciné par le dynamisme économique de cette ville-état qui constitue une source inaltérable d’opportunités pour nos entreprises. A condition qu’elles sachent se distinguer, notamment par une offre innovante.

Relations bilatérales

2018 : année de l’innovation France-Singapour

Faire de la diplomatie économique représente la grande priorité de Marc Abensour, notre ambassadeur de France à Singapour, avec une attention particulière à l’innovation. Singapour sacralise véritablement l’innovation en lui affectant 12 milliards d’euros de fonds publics par an !

2018 sera l’année de “l’innovation France-Singapour”. L’objectif est d’approfondir l’écosystème d’innovation franco-singapourien et de renforcer les synergies entre recherche, milieu académique, monde des affaires et entrepreneurs, explique l’ambassade qui lance à ce titre un appel à contributions. Vos suggestions et projets présentant une dimension bilatérale pourraient ainsi bénéficier d’un coup de projecteur : innovation2018.singapour-amba@diplomatie.gouv.fr

Quatre secteurs sont prioritaires : les smart cities, la santé (accompagnement du vieillissement), l’industrie 4.0 et les Fintechs.

Pour aider à faire de la France le référent européen de Singapour en matière d’innovation, Marc Abensour a initié un “French Tech hub” qui a vocation à fédérer les 800 filiales de grands groupes français avec des structures de R&D, tout comme les 350 entrepreneurs français présents à Singapour!

Entrepreneuriat

Déjeuner chez la sénatrice Deromedi

Ma collègue Jacky Deromedi a organisé un déjeuner à son domicile pour discuter de l’environnement économique des entreprises.

Les entrepreneurs présents ont loué la facilité de s’installer à Singapour. Le climat des affaires est excellent, car la sécurité juridique est totale et la société civile constamment associée à l’amélioration des règles. De plus, le gouvernement paie ses factures rubis sur l’ongle.

Pour ceux qui réussissent, Singapour devient un marché prescripteur pour toute l’Asie. C’est donc, l’endroit idéal pour rayonner sur ce continent.

Au rang des difficultés, la vie est très chère (logement, frais médicaux…) et puis il devient de plus en plus difficile d’obtenir un permis de résidence permanente. Le gouvernement singapourien a mis un frein à l’immigration depuis trois ans. Pour prétendre travailler à Singapour, il faut justifier, au minimum, d’un revenu mensuel de 4 à 5000 dollars singapouriens (environ 3000 euros).

Diner à la Résidence avec les acteurs économiques

Notre ambassadeur Marc Abensour a réuni pour un dîner à la Résidence des entrepreneurs installés localement, dont le savoir-faire est remarqué dans divers secteurs d’activité.

Ceux-ci profitent d’une dynamique économique qui ne doit rien au hasard : la cité-État voit grand. Un plan d’urbanisme à 30 ans prévoit que le port de commerce (second port de conteneurs du monde) aura doublé de taille d’ici à 20 ans. De son côté, l’aéroport qui peut accueillir 75 millions de passagers par an sera agrandi pour en recevoir 120 millions !

D’ici à la fin de l’année, Bolloré mettra en service l’Autolib à Singapour. La société va déployer 1000 véhicules à terme, ce qui fera de Singapour son 2ème réseau après Paris !

International SOS

Après avoir visité le siège français de Levallois-Perret et les installations de Londres avec la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE), j’ai eu le plaisir de découvrir International SOS à Singapour.

Leader mondial dans la gestion du risque pour les entreprises, cette société emploie 22.000 collaborateurs dans le monde. Elle a été cofondée il y a trente ans par Arnaud Vaissié, l’actuel président du réseau CCI France International qui fédère 120 chambres de commerce.

Accident, attentat, catastrophe naturelle, maladie… International SOS reçoit un appel toutes les 2 secondes et procède à une évacuation toutes les 30 minutes quelque part dans le monde. La société dispose même de 900 “cliniques portables” en Algeco, avec médecins et médicaments, au service des entreprises qui opèrent dans des régions lointaines (construction de barrage, extraction minière, exploitation pétrolière…).

Les managers de la société qui sont principalement des docteurs et parfois des anciens militaires peuvent tous témoigner d’un monde VUCA (volatility, uncertainty, complexity and ambiguity).

Sûreté et la Santé au travail

21ème congrès mondial

A l’invitation de la fondation International SOS et en présence d’Anne Genetet, députée de la 11ème circonscription des Français de l’étranger, j’ai assisté au congrès mondial 2017 sur la Sûreté et la Santé au travail.

Une édition qui fera date puisque 200 responsables internationaux, dont le ministre du Travail singapourien et le président de l’Organisation mondiale du travail, sont venus pour l’occasion signer un document qui répertorie les bonnes pratiques en matière de sûreté, santé et sécurité.

Depuis 2001, notre Cour de cassation considère que tout accident survenu au cours d’une mission professionnelle, en France ou à l’étranger, est présumé être un accident du travail, qu’il soit survenu à l’occasion d’un acte professionnel ou d’un acte de la vie courante.

On comprend que les entreprises françaises du CAC 40 soient toutes dotées d’un directeur de la Sécurité. Charge à lui d’identifier les risques inhérents au pays d’accueil de ses expatriés et mettre en place des actions de prévention et de sensibilisation des salariés. “La prévention est cruciale”, a prévenu Laurent Sabourin, directeur exécutif de la fondation International SOS, au cours de son intervention.

Communauté française

Conseil consulaire

(g. à d.) Hugues Nagy, consul ; Laurence Huret, conseillère consulaire ; Olivier Cadic ; Arianne Trichon, Première conseillère ; Mathias Assante di Panzillo, conseiller consulaire. La visite du consulat fut l’occasion échanger avec les agents des divers services consulaires.

On dénombre 14.293 Français inscrits au Registre. Notre communauté a plus que doublé en 8 ans (6 438 inscrits en 2008) et quadruplé en moins de 15 ans… Plutôt jeunes et affairés, nos compatriotes savent aussi se réserver une vie privée puisqu’on compte 2000 familles d’au moins un enfant. Du reste, l’implantation devient de plus en plus durable : 62% sont résidents depuis plus de 5 ans, contre 13% seulement en 1997.

Paradoxalement, les élus soulignent une envolée des divorces. En cause, le statut DP (dependant pass) du conjoint qui ne travaille pas et des enfants, une sorte de tutorat qui les rattache au visa de travail de l’autre conjoint. Les séparations donnent parfois lieu à des déplacements illicites d’enfants dont le traitement est complexe, car Singapour n’a pas encore signé la convention de la Haye, comme l’Union européenne l’incite à le faire.

A noter qu’un seul de nos compatriote est emprisonné sur place. Il purge une peine de 3 mois pour … outrage à agents. On ne badine pas avec la force publique à Singapour.

Enseignement français

Lycée français de Singapour (LFS)

(g. à d) Christian Soulard, proviseur ; Olivier Cadic ; Laurence Huret, conseillère consulaire ; Laurence Lochu, conseillère de Coopération et d’Action culturelle.

Le jour de rentrée des classes, lundi 4 septembre, nous avons été accueillis par Christian Soulard, le proviseur tout nouvellement affecté à Singapour.

Le lycée français de Singapour (LFS), conventionné avec l’AEFE, scolarise 2766 élèves des classes de maternelles à la terminale. Entre 2007 et 2015, les effectifs ont progressé de plus de 1400 élèves, essentiellement français. Un projet d’agrandissement vise à porter la capacité à 4400 élèves d’ici à 2022 !

Lors de cette rentrée 2017, pour marquer ses 50 ans, le LFS a ouvert une section appelée ‘Passerelle’, destinée à l’accueil des élèves non francophones et une toute petite section. Le contexte culturel, concurrentiel et financier de Singapour avait déjà conduit l’établissement à créer une section européenne de langue anglaise, de la 6ème à la terminale.

Singapour est l’un des fleurons du réseau : 100% de réussite au baccalauréat avec 90% de mentions, dont 51% de mentions très bien. Tout aussi impressionnant, les infrastructures et la modernité du campus : deux stades, deux piscines semi-olympiques, trois gymnases, un vaste auditorium…

Culture française

Alliance française de Singapour

(g. à d) Laurence Lochu, Cocac ; Olivier Cadic ; Anne-Garance Primel, directrice de l’AF ; Laurence Huret, conseillère consulaire.

Présidée par ma collègue Jacky Deromedi, l’Alliance française de Singapour existe depuis 1949 et occupe de somptueux locaux, dont elle est propriétaire depuis 22 ans.

L’espace accueille notamment une médiathèque, une galerie et un centre de langue qui bénéficie, à lui-seul, de 23 salles de cours rénovées, dont 16 sont équipées de tableaux blancs interactifs. Deux salles sont dédiées aux enfants, puisque l’Alliance propose un apprentissage du français dès l’âge de 12 mois. Le succès est au rendez-vous, d’autant que les vacances scolaires n’existent pas pour les petits singapouriens…

La stratégie culturelle de l’Alliance est orientée vers le cinéma, la photographie et la bande dessinée. En 2016, plus de 120 événements ont attiré 16.000 personnes grâce au travail remarquable d’une équipe dévouée de 24 personnes.

Insertion sociale

Association Passerelles numériques

(g. à d) Michel Cantet, trésorier ; Laurence Huret, conseillère consulaire ; Olivier Cadic ; Benoit Genuini, président de Passerelles numériques.

Laurence a eu l’excellente idée de me présenter Passerelles numériques, une organisation qui permet à des jeunes très défavorisés de la zone Cambodge, Vietnam et Philippines, d’accéder à une formation dans le numérique afin de leur construire une employabilité.

En dix ans d’existence, 1389 étudiants ont suivi une formation longue de technicien informatique. 90% ont trouvé un emploi dans les deux mois qui ont suivi leur diplôme. C’est d’autant plus formidable qu’ils reversent une part de leur salaire permettant à leurs petits frères et sœurs d’aller à l’école.

L’association est financée pour un tiers par des entreprises et pour les 2/3 par des mécènes privés. Pour les soutenir : www.passerellesnumeriques.org

Mission PS sur les frais de scolarité à l’étranger: plus d’un an après, toujours rien!

La sénatrice PS représentant les Français établis hors de France, Claudine Lepage, et le député PS Philippe Cordery ont été chargés, le 7 novembre 2013, par le ministre des Affaires étrangères d’une mission de 6 mois. Ils devaient identifier les mesures qui pourraient limiter l’augmentation des frais de scolarité au sein des établissements français à l’étranger. Une fois le délai atteint, ils ne produisirent aucun résultat.

Dali montre Un an après le lancement de la mission, les parlementaires de la droite et du centre des Français de l’étranger ont reçu un courriel de Mme Lepage (du 28 octobre 2014) les invitant à transmettre leurs éventuelles propositions sur le sujet “sous 10 jours”.

En réponse nous avons adressé un courrier collectif à Mme Lepage en soulignant que « faute de réforme de fond depuis plus de deux ans, l’enseignement français à l’étranger repose désormais sur un système qui devient élitiste où la mixité sociale tend à disparaître. »

Nous lui avons suggéré de prendre connaissance du rapport de notre collègue Louis Duvernois, l’Enseignement français à la croisée des chemins, qui rappelle que nous vivons à « l’ère du numérique et de nouvelles offres éducatives » !

Voilà 13 mois aujourd’hui que la mission a été confiée à Mme Lepage et Mr Cordery. Ils ne semblent pas submergés par l’urgence. Dans le même temps, les frais de scolarité bondissent : près de 8% au Royaume-Uni comme je le dénonçais en mars dernier (lire : “Le gouvernement va éradiquer la mixité sociale dans les écoles françaises à l’étranger” du 12 mars 2014). Des parents ont déjà retiré leurs enfants du réseau.

Notre défi consiste à trouver des solutions alternatives. Ces solutions sont technologiques, bien entendu, mais tout autant psychologiques parce qu’il faut commencer à penser autrement !

La sénatrice Lepage et ses collègues PS ne sont manifestement pas sur la voie. Pour masquer l’absence de propositions, ils fustigent l’amendement que nous avons déposé avec mon collègue Christophe Frassa, lors du débat sur le budget 2015 de l’Action extérieure de l’État (lire : “Enseignement à l’étranger : un chèque éducation pour tous” du 01 décembre 2014).

Notre idée est de créer un chèque-éducation destiné à 100% de nos jeunes compatriotes vivant à l’étranger. Il permettrait à tous d’accéder à un apprentissage du français par le CNED associé à un soutien d’une Alliance française ou d’une association FLAM. Les parents qui ont des enfants français dans notre réseau pourraient utiliser ce chèque pour diminuer le coût de la scolarité.

Peut-on faire plus démocratique ? L’aide à la scolarité actuelle ne bénéficie qu’à 5% de l’ensemble de ces enfants au travers du système des bourses. Elle a un coût caché significatif pour l’administration qui pèse sur le fonctionnement des consulats.

Nous avons proposé de transférer 260 millions d’euros du budget de l’AEFE du programme 185 vers l’aide à la scolarité du programme 151. Cet amendement était destiné à préparer les esprits. Notre troisième défi pour l’enseignement français à l’étranger présenté lors de l’élection sénatoriale vise à la totale transformation de l’aide à la scolarité pour qu’elle bénéficie à tous. L’action publique doit être exclusivement au service de l’intérêt général !

Il est plus que temps de reprendre la partie non nécessaire des sommes consommées par l’administration centrale de l’AEFE et d’abandonner la gestion directe des établissements par Paris au profit d’une gestion locale qui serait transparente et permettrait d’économiser 20% selon Bercy.

Les sénateurs socialistes des Français de l’étranger se cramponnent à un système administré par des fonctionnaires qui est condamné faute d’argent public et dont les coûts pèsent sur les frais de scolarité.

La réforme des bourses a conduit à une chute de 42% des sommes versées en 2013 aux parents du lycée Charles de Gaulle de Londres ! Personne ne peut garantir que ce système de bourses pourra accompagner une scolarité complète sur 15 ans. Beaucoup prennent les devants et trouvent une solution ailleurs.

On en rirait si ce n’était pas dramatique : la gauche protège un système qui favorise la sélection par l’argent et qui abandonne à leur propre sort ceux qui ne peuvent suivre financièrement!

Photo Flickr de Hank Conner

HEBDOLETTRE n°96 – Rallumer le feu de l’enseignement français à l’étranger (édito) – Téléthon des Français de l’étranger – UDI : conseil national – PLF2018 : intervention au nom du groupe UC lors de la discussion générale sur la mission “Action extérieure de l’Etat” (vidéo) – PLF2018 : intervention sur le réseau AEFE (vidéo) – PLF2018 : mon amendement pour soutenir la fondation Alliance française (vidéo) – PLF2018 : rapporteur de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées pour le programme 129 “Coordination du travail gouvernemental” (vidéo) – En circonscription en ESPAGNE – Barcelone / 13-14 nov. 2017

Lire : l’HEBDOLETTRE n°96 – 14 décembre 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°96

Comme chaque année, lors de la discussion budgétaire au Sénat, nous débattons de l’enseignement français à l’étranger. La France y consacre plus d’un demi-milliard d’euros d’argent public.

Et comme chaque année, résonnent les trompettes de la renommée : excellence pédagogique, instrument de rayonnement, réseau unique au monde…
Rien à redire, sinon de rappeler que le réseau AEFE accueille moins de 25 % des enfants français résidant à l’étranger (51 % en 1980).

Le gâchis est déjà immense : des dizaines de milliers d’enfants français nés à l’étranger ne parlent pas notre langue, faute d’avoir accès à son apprentissage dans leur pays d’accueil.

Visuel HL94Lors des débats, j’ai proposé à notre ministre Jean-Yves Le Drian de fixer deux objectifs à notre enseignement à l’étranger :
1 – Viser la maîtrise du français par 100 % des enfants français vivant à l’étranger, en créant un chèque éducation,
2 – Doubler le nombre d’écoles françaises d’ici à cinq ans, pour que le réseau compte 1000 écoles, puis 2000 écoles d’ici à dix ans, en libérant le système.

C’est en libérant le système que l’on fera éclore l’initiative privée, seule capable de prendre le relais d’un modèle économique à bout de souffle, construit sur de l’argent public. Lire la suite et découvrir l’HebdoLettre n°96

En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (29 déc. 2017 – 4 janv. 2018)

Tous mes remerciements à Vincent FLOREANI (au centre en cravate rouge), un consul général soucieux de mettre son expérience au service de notre diplomatie économique et d’aider au mieux nos entreprises à réussir localement.

Notre consul a avancé son retour de vacances pour présider un diner de travail réunissant Henri-Charles Claude, président de la chambre de commerce française au Vietnam qui compte 280 membres (à gauche sur la photo) et des CCEF afin d’explorer les diverses façons de renforcer les relations franco-vietnamiennes.

Je suis reparti avec une priorité, celle de suivre et de soutenir le déménagement du Centre médical international (CMI), une formidable initiative française, source de financement de l’Institut du Cœur de Saigon qui a sauvé la vie de milliers d’enfants.

Santé

CMI

Le Centre médical international (CMI), créé par le Pr. Alain Carpentier, est une clinique française employant des médecins français et vietnamiens.

J’ai visité ce centre, situé en plein cœur d’Hô-Chi-Minh-Ville, en compagnie de Maëlle Jarlier directeur administratif et financier, du Dr Nicolas Lagüe, spécialiste des maladies tropicales installé depuis 15 ans au Vietnam, et de Trinh Thi Minh Ngoc, chargée de développement (santé, art de vivre) chez Business France.

Nous nous sommes ensuite rendus sur le nouveau site qui doit permettre au CMI  de tripler sa surface et donc étoffer son offre. Je resterai très attentif à la réussite de ce projet de déménagement, capital pour l’avenir de l’établissement, qui est en attente de toutes les autorisations nécessaires.

Fait exceptionnel : le CMI reverse tous ses bénéfices à la fondation Alain Carpentier qui permet aux enfants souffrant de maladies cardiaques et indigents d’être néanmoins opérés à l’Institut du Cœur de Hô-Chi-Minh-Ville.

Des compatriotes m’ont également parlé du FV Hospital du District 7 (Franco-Vietnamese Hospital) qu’ils qualifient de meilleur hôpital du Vietnam et qui est accrédité “Joint Commission International” (JCI).

Institut du coeur

Créé en 1992 par le Pr. Alain Carpentier et le Pr. Duong Quang Trung, l’Institut du Cœur soigne les troubles cardiaques. Grâce aux dons du CMI,  4300 enfants ont déjà pu être sauvés.

La demande en chirurgie cardiaque croit au même rythme que la réputation de l’Institut, d’autant que l’accès est facilité aux plus démunis par le département d’aide sociale.

La fondation Alain Carpentier a permis la création de deux établissements du genre et s’emploie à transmettre son expertise de pointe en formant des chirurgiens cardiaques vietnamiens.

Communauté française

Communauté dynamique et entreprenante

(à l’image) Avec Edouard George, président de la section UFE Vietnam et fondateur de Phoenix, agence de voyages touristiques en Asie et Patrick Molko, conseiller consulaire pour le Vietnam.

Je les remercie d’avoir partagé leur long vécu dans un pays qui les passionne.

On estime la communauté française au Vietnam à 11.000 personnes (8.000 sont inscrits sur le Registre). Elle est installée pour les 2/3 dans la capitale vietnamienne. Il s’agit d’une population dynamique (60 % d’actifs), majoritairement masculine (62 % d’hommes) et comprenant de nombreux entrepreneurs.

(à l’image) Parmi ces Français prometteurs, citons les deux chefs  qui accompagnent le chef vendéen étoilé Thierry Drapeau, dont j’ai découvert le restaurant ouvert deux semaines auparavant… en compagnie de quelques uns de ces entrepreneurs installés au Vietnam de longue date.

Créer une entreprise est une solution de plus adoptée par les jeunes diplômés et les anciens stagiaires, parfois même avant de chercher un premier emploi, tant les opportunités de marché semblent foisonnantes

(à l’image) A Vinh Long situé à 2 heures de route de Saigon dans le delta du Mekong, j’ai rencontré nos retraités, membres  de l’UFE Delta du Mékong, section présidée par Bernard Verneveaux. L’obligation de produire un certificat de vie est un sujet épineux dans cette partie du monde. Il ne faut pas être naïf : obtenir la signature d’un certificat d’existence par les autorités locales n’est pas gratuit. Sans parler de la lenteur des services postaux qui entraine la suspension du paiement des pensions par les caisses de retraite basées en France.

Patrick Molko m’a alerté sur des problèmes bancaires récurrents. On a vu des banques françaises fermer unilatéralement des comptes, au motif que les requêtes de nos services des impôts leur faisaient perdre trop de temps !

Enseignement

Lycée bilingue

Fierté de l’éducation vietnamienne, j’ai découvert le lycée Nguyen Thi Minh Khai aux côtés de Jean-Philippe Rousse, conseiller culturel. Nous avons été reçus par la proviseure de l’établissement, Mme Nguyen Thi Hong Chuong et la proviseure adjointe, Mme Nguyen Minh Bach Lan, ainsi que le chargé de mission auprès du service de l’Éducation et de la Formation, M. Pham Quan Tam.

Le lycée propose le programme bilingue et le programme de français LV2. Avec 520 élèves inscrits à la rentrée 2017, il s’agit du plus important contingent d’élèves francophones de niveau secondaire à Ho-Chi-Minh-Ville.

Le Vietnam comptait à la rentrée 2015 environ 48.400 élèves francophones dans l’enseignement scolaire (dont environ 3650 élèves à Hô-Chi-Minh-Ville) : 12.900 en classes bilingues et 35.500 ayant choisi le français comme 1ère (LV1) ou 2e langue vivante (LV2).

Besoins en scolarité

La question scolaire est cruciale. Fermé pour la période des vacances scolaires, je n’ai pu visiter le lycée français Marguerite Duras à Hô-Chi-Minh-Ville qui compte 865 Français sur 1.130 élèves, soit 76 %. Dans la capitale vietnamienne, les Français représentent le groupe le plus important d’expatriés européens !

Un entrepreneur français m’a confié que des investisseurs vietnamiens seraient prêts à créer une école française de 6.000 places !… si l’homologation était acquise avant l’ouverture.

Si seulement on pouvait faire évoluer les procédures d’homologation pour qu’elles génèrent un élan, au lieu de freiner le développement de l’enseignement français à l’étranger…

Entrepreneuriat

Gameloft

Visite du site de Gameloft, éditeur de jeux pour mobiles et tablettes, avec Nguyen Ngoc Thuan, directeur RH pour l’Asie Sud-Est. Trente Français y travaillent à des postes stratégiques.

Créée en 1999 par UBI Soft, Gameloft est devenue indépendante en 2008, avant d’être rachetée par le groupe Vivendi en 2016. L’entreprise emploie 6000 personnes dans 38 pays. 30% de ses effectifs se trouvent en Asie du Sud-Est pour seulement 8% du coût global du personnel…

En Asie sud-est, Gameloft est présent dans 3 pays (Vietnam, Indonésie et Philippines) : 7 studios et 2166 employés. En 10 ans, la société a multiplié sa taille par 20 dans cette région. Son catalogue présente plus de 500 jeux vidéo.

Dans ce secteur industriel en surchauffe, il faut prévoir une augmentation annuelle de 10-15% aux employés et affronter une vive compétition pour recruter les talents !

Linkbynet

Linkbynet a été fondée en 2000 par deux frères dionysiens (93), Patrick et Stéphane Aisenberg, ayant juste le baccalauréat en poche.

Pionnière de l’informatique en nuage (Cloud Computing), Linkbynet propose à ses quelque 800 clients, de la PME aux grands noms du CAC40, des solutions d’hébergement et d’infogérance.

Linkbynet Vietnam a ouvert ses portes en 2014. La filiale ne comptait alors qu’un seul collaborateur ; elle en compte une cinquantaine désormais. Linkbynet Vietnam est gérée par Thuy Bui, un Français d’origine vietnamienne qui m’a reçu, en présence de Benoit Lauvray, directeur de la production.

Justifiant d’une croissance annuelle moyenne de 25 %, le groupe compte 650 employés (dont 250 à son siège) et réalise un CA de 45M€.

Culture & Sciences

Institut culturel

Visite de l’IDECAF (Institut d’échanges culturels avec la France), dirigé par Mme Nguyen Ngoc Lan.

Ce centre culturel français placé sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères vietnamien, dont les cadres sont des diplomates vietnamiens, constitue une véritable exception dans notre réseau culturel !

En effet, l’IDECAF a été créé en 1982 par accord intergouvernemental, en reprenant les bâtiments de l’Institut français de Saigon, lui-même créé en 1954.

L’institut assume avec dynamisme la promotion de la culture française, d’abord en termes d’apprentissage de la langue : 2000 élèves annuels ; 60 professeurs, dont 10 Français. Salle de spectacle, salle d’exposition et médiathèque (25.000 références sur 800m2, ouverte en 2006 avec l’aide de la France) sont autant de puissants outils au service de notre rayonnement national.

Coopération scientifique et culturelle

Lors d’un déjeuner à la Résidence en présence de Jean-Philippe Rousse, conseiller culturel, j’ai rencontré Alexis Drogoul, représentant de notre Institut de recherche pour le Développement (IRD) installé depuis les années 1990 pour partager ses connaissances scientifiques et travailler en partenariat avec les principales institutions de recherche et d’enseignement vietnamiennes, notamment sur l’environnement, les ressources naturelles, la santé et les sciences sociales.

Cette réunion m’a aussi permis des échanges passionnants avec Pascal Chinarro, fondateur du studio audiovisuel Bonjour Saigon ; Sandrine Llouquet (Salon Saigon) et puis Olivier Tessier de l’Ecole française d’extrême Orient (EFEO), établissement spécialisé dans l’étude des civilisations de l’Asie depuis 1898.

Les Français d’abord ! Un concept condamné à La Haye

Lycée Vincent van Gogh

Dans le réseau AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), le lycée Vincent Van Gogh de La Haye est l’établissement affichant de loin les tarifs les plus élevés, à savoir près du double de ceux pratiqués par son homologue londonien.

Mon collègue à l’AFE, Tanguy Le breton, élu aux Pays-Bas, vient de me raconter les mésaventures judiciaires du lycée français de La Haye, en matière de discrimination :

« Après la plainte d’un parent d’élève (de nationalité allemande) qui s’était vu refuser, pour son enfant déjà précédemment inscrit en petite section, l’accès à la filière bilingue français/anglais en maternelle en septembre dernier au motif que les critères d’admission donnaient priorité aux Français, aux fratries (enfants qui ont déjà un frère ou une sœur scolarisé dans l’établissement), aux enfants du personnel, puis aux autres enfants francophones et enfin aux Néerlandais, le lycée français vient d’être jugé responsable de discrimination par la Commissie Gelijke Behandeling, l’équivalent néerlandais de la HALDE français (Lire les détails)

Le lycée de La Haye vient donc de convoquer un conseil d’établissement extraordinaire, le 6 avril prochain, pour redéfinir les critères d’admission, aussi bien pour la filière bilingue que pour la filière classique, c’est à dire l’établissement en général. »

Sommes-nous à l’abri d’une pareille déconvenue à Londres, à l’examen des critères d’attribution des places ?

Il est formellement exprimé que les Français passent devant les Francophones (Ci-joint la liste des priorités).

J’ai donc écrit au proviseur du lycée Charles de Gaulle pour attirer son attention sur le risque juridique et lui suggérer d’amender ses critères lors de son prochain conseil d’établissement.

Crédit Photo : site du lycée Vincent van Gogh

En circonscription en Arménie – Erevan & Goris (12 au 16 avril 2018)

Toute ma reconnaissance à Jonathan Lacôte, ambassadeur de France en République d’Arménie, qui, par sa présence et le concours de son équipe, m’a donné l’opportunité de découvrir les multiples facettes de l’Arménie pendant quatre jours.

Ma priorité d’action au retour d’Erevan consistera à soutenir la démarche portée par notre ambassadeur en vue de relocaliser l’Université française en Arménie (UFAR), ainsi que l’école Anatole France sur un nouveau site chacune.

Politique

Président de la République

Quatrième Président de la République élu d’Arménie, Armen Sarkissian, m’a accordé un entretien, une semaine seulement après avoir été investi. J’ai été très honoré de ce rendez-vous qui s’est déroulé en présence de Jonathan Lacôte, ambassadeur de France et de Claire Le Flécher, Première conseillère de l’Ambassade.

Le président est un fin connaisseur des relations internationales, puisqu’il justifie d’une longue carrière de diplomate, notamment au Royaume-Uni. Nous avons fait un tour d’horizon sur les dossiers qui alimentent notre relation bilatérale et discuté du prochain sommet d’Erevan sur la francophonie, prévu en octobre prochain, qui sera précédé d’une visite d’État de notre Président Emmanuel Macron.

Par ailleurs, la diaspora arménienne n’ayant pas de représentation au sein de son Parlement, le Président Sarkissian m’a écouté avec intérêt expliquer notre principe de représentation des Français établis hors de France. + d’images

Ministre des Affaires étrangères

Entretien privilégié avec Edward Nalbandian, ministre des Affaires étrangères de la République d’Arménie, en présence de Jonathan Lacôte,

Ambassadeur d’Arménie en France de 1999 à 2008, M. Nalbandian a tissé les liens privilégiés et durables avec notre pays, une situation qui favorise la qualité et la profondeur de nos rapports bilatéraux.  Son aisance à parler notre langue (il est polyglotte) l’a conduit à représenter son pays au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie, jusqu’en 2008, date où il devint ministre des Affaires étrangères.

Il m’a exprimé combien l’Arménie était honorée par la confiance que lui ont témoignée les chefs d’Etats et de gouvernement en lui confiant l’organisation du XVIIème Sommet de la Francophonie (11 et 12 oct. 2018).

Relations commerciales

Veolia

Visite du siège de Veolia Djur, filiale du groupe français Veolia, pour laquelle travaillent 3000 personnes. Accompagné par Jonathan Lacôte, ambassadeur de France, j’ai découvert l’historique des activités de Veolia en Arménie par l’intermédiaire de Chahine Boutouila et Gor Grigoryan.

Après une expérience réussie auprès de la municipalité d’Erevan, la société est devenue l’unique opérateur de gestion de l’eau en Arménie.

Son contrat recouvre la production et la distribution d’eau potable, ainsi que la gestion du réseau d’assainissement sur l’ensemble du territoire arménien excepté 579 villages. La société se positionne également sur la gestion des déchets et la décontamination des sols miniers. + d’images

Chambre de commerce

Rencontre avec Hayk Abgaryan, directeur exécutif de la CCI France Arménie, qui se charge plus particulièrement d’organiser des réunions mensuelles pour ses membres.

Les secteurs les plus porteurs sont la restauration, les produits pour enfants et les services à l’export : sait-on que 70% des dessins des cartes à puce est réalisé en Arménie ?

Carrefour

En compagnie de l’ambassadeur Jonathan Lacôte, j’ai visité le premier supermarché Carrefour d’Armenie qui compte parmi les 30 membres de la CCI. Cet établissement contribue pour 1 million d’euros par an au commerce extérieur de la France.

Vatché Arsène, directeur général du supermarché, nous a annoncé l’ouverture prochaine d’un second établissement pour la rentrée de septembre. + d’images

Communauté française

Conseil consulaire

Pour mon premier passage en Arménie, j’ai participé au premier conseil consulaire consacré aux bourses scolaires 2018/2019.

Le conseil s’est tenu sous la présidence de Jonathan Lacôte, ambassadeur de France en Arménie, en présence de Lusine Bardon, conseillère consulaire, et Rodolphe Courpied-Rollet, chef de la section consulaire, qui nous a présenté les points caractéristiques de la communauté française en Arménie.

Nous comptons 543 ressortissants qui sont pour moitié des binationaux. Ceux-ci sont essentiellement venus du temps de l’Arménie soviétique, vers la fin des années 40, ainsi que leurs descendants.

La très grande majorité d’entre eux n’est pas francophone. Ce sont parfois les enfants qui remplissent les dossiers de bourse lorsque leurs parents ne maîtrisent pas le français. + d’images

Protection consulaire

J’ai reçu notre compatriote Robin Oskanian à l’ambassade en compagnie de Jonathan Lacôte, ambassadeur, et Lusine Bardon, conseillère consulaire.

En procès depuis cinq ans pour une affaire au civil (un prêt à taux usurier), M. Oskanian est interdit de quitter le territoire depuis cinq ans. J’ai transmis aux autorités notre inquiétude sur ce procès dont on ne voit pas l’issue.

Conseillère consulaire

Lusine Bardon est conseillère consulaire pour l’Arménie et la Géorgie. Tout au long de mon déplacement, je n’ai entendu que des commentaires élogieux sur son travail d’élue de proximité et sur la force de son engagement.

Je veux saluer le service inestimable qu’elle rend à nos compatriotes, grâce à son altruisme et son sens aigu de l’intérêt général.

Enseignement

UFAR – Enseignement supérieur

Accueilli par le recteur, Jean-Marc Lavest, j’ai découvert l’Université française en Arménie (UFAR) créée en 1998 et délivrant des doubles diplômes avec l’université Jean Moulin Lyon III.

De la licence au doctorat, 1150 étudiants se répartissent en 4 filières : droit, gestion, finances et marketing. Une 5ème filière “informatique et mathématique appliquée” ouvrira en septembre 2018.

Le développement remarquable et la gestion rigoureuse de l’UFAR lui permettent de déployer une politique d’aide à la scolarité des étudiants (212 bourses sur critères académiques et sociaux en 2016-2017).

CEPFA – Enseignement professionnel

Visite du centre d’enseignement professionnel franco-arménien (CEPFA), établissement qui dispense de la formation en coiffure, cuisine, couture et prothèse dentaire.

Créé en juin 2000, avec l’appui de la Société d’enseignement professionnel du Rhône (SEPR), de la ville de Lyon et du conseil général du Rhône, le Centre a formé environ 2000 jeunes en français.

Un programme d’accueil d’étudiants syriens est également conduit avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés.

La directrice Gohar Grigoryan qui m’a reçu en compagnie d’Alex Bortolan, conseiller culturel, m’a indiqué qu’une nouvelle offre de formation, la gestion de l’eau, allait être ouverte à la rentrée de septembre, suite à un accord avec la fondation Veolia en Arménie.

Dans ce cadre, deux groupes de 20 stagiaires seront constitués pour les fonctions d’agent relations-clients / releveur de compteurs et celles de plombier / canalisateur. + d’images

Tumo – Arts & Technologies

Accueilli par Marie Lou Papazian, directrice, je suis tombé sous le charme du centre Tumo (Centre pour les technologies créatives) créé en 2011 à Erevan par un couple de mécènes arméno-américains du nom de Simonyan. Les ados de 11 à 18 ans y sont accueillis tous les jours après l’école, gratuitement.

L’art et la technologie sont conjugués autour de 4 grandes thématiques : la robotique, les jeux vidéo, la vidéo et la musique. Il est impressionnant de voir cette jeunesse se presser pour venir étudier après l’école.

Les Parisiens découvriront bientôt ce concept hybride entre une école d’art et une école de codage informatique, puisqu’un centre Tumo ouvrira à Paris, aux Halles, en septembre 2018 ! + d’images

École française

Visite de l’école Anatole France en compagnie de Jonathan Lacôte, ambassadeur, et de Alex Bortolan, conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade.

Dirigé par Martin Becker depuis 2011, cet établissement est homologué pour la maternelle et le primaire. Il accueille 182 élèves de la maternelle à la terminale.

J’ai voulu saluer l’engagement de l’équipe de 49 personnes, dont 28 professeurs, au service de la réussite des élèves (100% de réussite au baccalauréat avec mentions, idem au brevet).

La relocalisation de l’école s’avère indispensable pour lui permettre de se développer et d’accompagner la progression de ses effectifs. Il s’agit d’une priorité pour notre ambassadeur qui peut compter sur mon plein soutien dans cette démarche.

J’ai déploré, une nouvelle fois, que tous les moyens votés par le Parlement en faveur du réseau d’écoles à l’étranger soient cannibalisés par les établissements en gestion directe de l’AEFE, ce qui ne laisse rien aux écoles partenaires comme Anatole France. Cela n’en rend que plus méritoire le travail accompli par Martin Becker et le conseil d’administration de l’école.

Je leur ai exprimé toutes mes félicitations pour leur action et ma reconnaissance pour leur engagement au service de la francophonie. + d’images

Coopération médicale

CCFA – Maladies cardio-vasculaires (Goris)

Visite du Centre français cardio-vasculaire de Goris (CCFA), en compagnie de Jonathan Lacôte, ambassadeur de France en Arménie, et en présence de Aruch Aruchanyan, maire de Goris.

Sur place, nous avons été accueillis par le Dr Avedis Matikian, cardiologue à l’Hôpital européen de Marseille, fondateur du CCFA et le Dr Karen Hambardzumyan, cardiologue en chef du CCFA. Nous avons aussi rencontré les équipes, composées chacune de 4 médecins et 9 infirmières, puis discuté avec des patients et découvert les installations de pointe du centre.

Créé en 2013 grâce au soutien du sénateur Jean-Noël Guerini et du conseil départemental des Bouches du Rhône, le centre cardio-vasculaire de Goris a déjà permis de sauver 1500 vies.

En effet, l’institution a étendu la couverture médicale du pays, car la ville de Goris est située à 4 heures de route de la capitale Erevan, où se trouvent des compétences et des équipements équivalents.

La centre a été récompensé pour sa gestion en 2017 par le prix de la Confiance nationale, seul établissement de santé à recevoir cette distinction.

Depuis 2014, le CCFA a délivré plus de 10.000 consultations, 1474 coronographies et angioplasties, ainsi que 1200 actes en laboratoire.

En signe d’hommage et de gratitude, j’ai remis une médaille du Sénat au Dr Avedis Matikian. + d’images

Culture française

CCF – Francophonie (Goris)

Découverte du centre culturel francophone de Goris, fondé en 2007, sous la conduite de sa responsable, Carmen Apounts. Goris est la ville la plus francophone d’Arménie. Elle a institué l’apprentissage du français dès l’école maternelle à partir de la rentrée prochaine.

Jumelée avec la ville de Vienne dans l’Isère, le centre culturel a été rénové en 2017, grâce à un chantier jeunesse mobilisant 5 Viennois et 6 Arméniens. Il dispose d’une riche bibliothèque.

J’ai eu le plaisir d’apprécier le bon niveau de français des enfants qui se sont entretenus avec nous. + d’images

Amitié franco-arménienne

Hommage aux sénateurs français

Je dois saluer l’action au long cours en Arménie de mes collègues sénateurs, en particulier Jean-Noël Guerini vis-à-vis du Centre de cardiologie de Goris qui a sauvé des centaines de vies depuis sa création en 2013 ; Gérard Collomb qui a accompagné le travail du Centre d’enseignement professionnel franco-arménien (CEPFA) et de l’UFAR générateurs de milliers d’étudiants en langue française ; Hervé Marseille et André Santini (ancien député, maire d’Issy les Moulineaux) pour leur soutien indéfectible à la communauté arménienne qui m’a été vanté par Edward Nalbandian, ministre des Affaires étrangères.

A l’instant du départ, en regardant le mont Ararat vu d’Erevan, je me suis senti fier d’avoir marché sur leurs traces pour conforter l’amitié franco-arménienne.

 

Législatives : mon programme pour les Français d’Europe du nord

Pour répondre à une question récurrente, je vous invite à prendre connaissance de mon programme sur mon site de campagne : http://cadic2012.eu/programme

Je reproduis, ci-dessous, la version synthétique de ce programme qui peut se résumer en 4 objectifs majeurs. Chaque point est développé sur le site de campagne où vous trouverez par ailleurs diverses informations et de nombreux autres documents.

Introduction : L’application d’une méthode de travail consensuelle

4 objectifs destinés aux Français de l’étranger

Obj.1 : Créer un nouvel élan pour l’enseignement français à l’étranger afin d’atteindre 100% des enfants français à l’étranger
– Création d’un plan école en Irlande et en Scandinavie.
– Création d’un nouvel établissement de 1000 places à Londres.
– Développement de structures locales de financement de l’immobilier scolaire.
– Création d’un fonds immobilier dépendant de l’AEFE là où les structures de financement locales ne sont pas permises.
– Accroitre la transparence dans l’attribution des places dans les établissements scolaires français à l’étranger.
– Revoir les conditions d’attribution des bourses pour définir un système plus juste et plus cohérent avec les moyens financiers dont nous disposons.
– Impliquer les parents d’élèves pour mieux contrôler l’évolution des frais de scolarité.
– Offrir aux enfants qui ne vivent pas à proximité d’une école française une solution économique d’enseignement en français.
– Développer et pérenniser les associations du programme FLAM.

Obj.2 : Favoriser la liberté d’entreprendre pour développer l’emploi
– Création d’un plan Start-up.
– Organisation de groupement par filière pour accroitre nos exportations.
– Création d’une coordination pour promouvoir les artistes français à l’étranger.
– Création de plans emploi dans chaque pays sous la responsabilité du consul général
– Sécuriser l’accueil des jeunes français.
– Créer un métro transmanche entre Calais et Ashford.

Obj.3 : Eliminer les discriminations à l’égard des Français de l’étranger
– Lutter contre toute forme de discrimination fiscale à l’égard des Français établis hors de France ou qui choisissent de s’expatrier.
– Remplacer le certificat de vie validé par une autorité légale demandé par les caisses de retraite pour les pensionnés à l’étranger par un certificat sur l’honneur.
– Protéger le droit à la double nationalité et soutenir les familles binationales.
– Permettre à nos enfants étudiant en universités étrangères de faire un stage professionnel en France.
– Simplifier et clarifier le système de couverture sociale des Français de l’étranger.

Obj.4 : Améliorer la performance de l’administration consulaire
– Développer le recours aux nouvelles technologies pour éviter les déplacements aux consulats.
– Créer un centre d’appel unique pour les démarches administratives en Europe.
– Création d’un comité consulaire pour le fonctionnement du consulat.
– Création d’un outil collaboratif à la Direction des Français à l’étranger.
– Création d’un budget autonome pour le Service des systèmes d’information au Ministère des Affaires Etrangères.
– Obtenir le vote par internet et par correspondance à l’étranger pour les élections présidentielles.
– Populariser le port du bleuet lors des cérémonies du souvenir.

3 grandes orientations de mon action au Parlement

1. Promouvoir les réformes structurelles nécessaires au rétablissement de l’économie.
2. Créer une collectivité d’outre frontières.
3. Protéger le scrutin majoritaire aux législatives à l’étranger et l’esprit de nos institutions.

Conclusion : Rassembler pour faire le consensus

La Marelle, à peine trois ans et des ambitions de géant

La Marelle a fêté ses trois ans, le 21 avril 2012

Trois ans déjà ! Et comme elle a grandi vite, la Marelle, que j’ai vu naître à Dartford (Kent) en 2009 ! Cette petite école du samedi accueille aujourd’hui 120 élèves, répartis en 9 classes pour les élèves de langue française, 3 classes pour les élèves anglophones et 2 classes pour les adultes. Il s’ajoute à ce lot des “classes de vacances”.

J’ai toujours admiré l’esprit d’initiative qui souffle sur la Marelle, expliquant son développement ambitieux et novateur dans le Kent. Par exemple, l’école a rapidement ouvert des cours pour enfants anglophones (deux classes : 3 à 5 ans et 6 à 11 ans), en même temps qu’une préparation au GCSE français (General Certificate of Secondary Education) pour les 13-14 ans. Autre exemple, un an après son ouverture, La Marelle offrait des cours de conversation pour adultes (lire aussi : “La Marelle avance de case en case” du 17 octobre 2010).

Prochainement, l’école envisage de la création d’un club dédié aux enfants du primaire, fonctionnant à l’heure du déjeuner ou en fin de journée. Tout est bon à cette association à but non lucratif (“Charity”), fondée par quatre mères de famille énergiques, pour remplir le plus largement possible sa noble mission de faire parler la langue française au pays de Shakespeare, notamment dans le cadre du programme Flam (objectif 3 du Plan Ecole).

Hasina Harris

Hasina Harris, directrice pédagogique, pourrait se satisfaire de la reconnaissance des parents et de l’équipe dirigeante, mais elle est faite d’un bois rare, celui qui empêche de se réfugier dans le sentiment du devoir accompli avant d’avoir réponse à des questions existentielles, du genre : à quoi ça sert, en définitive ? Hasina est tourmentée à l’idée que le temps perdu ne se rattrape plus, considérant qu’à l’âge où l’on commence à étudier une langue vivante au secondaire, il n’y a quasiment plus aucune de chance d’obtenir des enfants bilingues.

Je la rejoins. On sait qu’un tout jeune enfant devient naturellement bilingue ou trilingue si on s’adresse à lui dans une langue étrangère. Il va acquérir  un vocabulaire de base, des réflexes grammaticaux et s’exprimer sans accent. Et cependant, en dépit de tout bon sens, le système éducatif va attendre que l’enfant grandisse jusqu’au moment précis où l’acquisition de chaque mot constituera un effort et l’apprentissage d’une langue se transformera en “devoir”, “contrôle” et autres joyeusetés. On en connait tous le résultat…

Que faut-il faire ? Pour sa part, Hasina ambitionne de transformer la Marelle en école primaire bilingue !

Pour convaincre, elle se réfère à la réussite de l’école de Battersea et à celle de la Deutsche Bilingual Primary School. Il faut ajouter que la Marelle bénéficie d’un très bon environnement socio-culturel et une situation géographique privilégiée qui attire même des familles de Londres.

Si vous appréciez la vision de Hasina et partagez son projet d’ouverture d’une école primaire bilingue à Dartford, n’hésitez surtout pas à lui adresser un courriel (hasinaharris1@hotmail.com).

A l’occasion de ce troisième anniversaire, célébré le 21 avril dernier, je tiens évidemment à saluer et féliciter Emma Burrows, la présidente de la Marelle, pour l’oeuvre accomplie.

En circonscription en Croatie – Zagreb (13-14 septembre 2018)

La Croatie est membre de l’Union européenne depuis le 1er juillet 2013, de l’OMC depuis 2006 et de l’OTAN depuis 2009. Les années de guerre (1990-1993) qui avaient disloqué toute l’économie du pays sont heureusement bien loin : le pays connait une croissance de près de 3% depuis trois ans.

J’ai été accueilli par l’ambassadrice Corinne Meunier et l’ambassadeur Philippe Meunier qui sont accrédités conjointement auprès de la Croatie pour exercer leurs fonctions à tour de rôle. Une première historique pour notre représentation diplomatique !

Politique

Directeur cabinet du Premier ministre

Pour l’anecdote, mon entretien avec Zvonimir Frka-Petesic, directeur de cabinet du Premier ministre, fut l’ultime rendez-vous de mon périple de deux semaines dans les Balkans (Albanie, Macédoine, Serbie, Bosnie-Herzégovine et enfin Croatie).

Désormais membre de l’UE, la Croatie a deux objectifs principaux : adopter l’euro et intégrer la zone Schengen. En effet, avec 1351km de frontières extérieures à l’UE, la Croatie serait plus efficace dans Schengen en associant les efforts de ses 6000 garde-frontières à ceux du corps de Frontex, au nombre de 10.000.

Selon Zvonimir Frka-Petesic, l’UE est la construction politique la plus avancée de toute l’histoire de l’humanité !

Le vote à la majorité qualifiée n’est jamais nécessaire, observe-t-il, parce que les débats se prolongent lorsqu’un pays peut souffrir d’une décision ou un chef d’État se retrouver en difficulté lors d’un sommet. Une bienveillance qui profite même à un pays de 4 millions d’habitants, comme la Croatie, qui a voix au chapitre et constate que ses intérêts sont pris en compte en toutes circonstances.

Heureux d’avoir terminé mes rencontres auprès d’un interlocuteur aussi positif et déterminé sur le sujet de l’Europe. + d’images

Ministère des Affaires étrangères et européennes

En compagnie de notre ambassadrice Corinne Meunier, j’ai eu deux entretiens au ministère des Affaires étrangères et européennes.

En premier lieu avec Boris Grigic, ministre assistant de l’Europe du Sud-Est, qui m’a livré son analyse et son expérience sur les Balkans.

Mon second entretien avec Zrinka Ujevic (à l’image), ministre assistante pour les Affaires européennes, a porté sur le Brexit et sur l’agenda de la Croatie tandis qu’elle présidera l’UE en 2020, pour la première fois de son histoire.

L’engagement en faveur de l’élargissement des Balkans occidentaux à l’Union représentera l’une des priorités de présidence croate, m’a dit la ministre, ce qui constituera un prolongement clair de la politique de la Bulgarie depuis le début 2018, et certainement celle de la Roumanie qui prendra la présidence de l’UE dans quelques mois. + d’images

Parlement

La Croatie est le dernier pays à avoir rejoint l’UE en 2013. Sa proximité avec les pays candidats à l’Union et son expérience de l’intégration font de la Croatie un observateur attentif du dossier des Balkans.

Corinne Meunier m’a organisé plusieurs rencontres avec des personnalités de premier plan, dont trois précédents ministres des Affaires étrangères croates : Davor Ivo Stier (2016-2017) ; Miro Kovac (2016) ; Vesna Pusic (2011-2016) qui a donc vécu l’adhésion.

Par ailleurs, j’ai eu le plaisir de m’entretenir, à la Résidence, avec le professeur Zeljko Reiner, vice-président du parlement croate et Daniel Mondekar, ancien député et ancien président de la commission des Affaires européennes. + d’images

Entrepreneuriat

CCIF et CCEF

J’ai débarqué à l’aéroport flambant neuf de Zagreb, réalisé par Bouygues & Aéroport de Paris.

Cette réussite tricolore m’a servi d’entrée en matière auprès des responsables de la chambre de commerce, Visnja Jezic Soric (président) et Marko Klenovic (directeur), et des conseillers du commerce extérieur, Tomislav Hrisoho (Recro) et Daniel Mondekar (EuroNavigator). J’ai eu avec Daniel un entretien très enrichissant sur le thème de l’élargissement de l’UE à l’Europe du Sud-Est.

Le tourisme s’affirme comme le secteur n°1 du pays et représente 20% du PIB.

La Croatie a retrouvé une croissance économique soutenue et la perspective d’une candidature à la zone euro est évidemment de nature à renforcer son attractivité. + d’images

Communauté française

Ambassade de France

Excellente réunion organisée à l’ambassade sur les attentes de notre communauté qui compte un bon millier d’inscrits (2/3 de binationaux), autour de Christian Furceri, consul et Florence Nigron, conseillère consulaire Croatie.

La moitié des binationaux est constituée de retraités. L’autre moitié se compose d’enfants dont les parents sont retournés vivre en Croatie. Problème : nombre d’entre eux ne parlent pas français… une vive préoccupation pour Florence.

Alors, pour favoriser l’apprentissage du français, elle dirige une association FLAM (Un autre monde), créée il y a 10 ans.

En matière d’enseignement, les bourses scolaires ont concerné 20 familles (30 enfants). L’absence de lycée français à Zagreb constitue un handicap : à partir de la seconde, il faut envoyer ses enfants en pension trois ans à l’étranger pour leur permettre de passer le bac.

Si nos compatriotes sont peu nombreux en Croatie, notre consul a souligné que les 560.000 touristes français qui viennent chaque année lui fournissaient un lot d’interventions multiple avec son cortège habituel de situations tragiques. + d’images

Enseignement

Eurocampus

Visite de l’Eurocampus avec Catherine Fronsacq, chef d’établissement.

Cette école franco-allemande fait coexister deux cursus. La partie française est conventionnée avec l’AEFE et compte 110 élèves de la maternelle à la 3ème, tandis que la partie allemande accueille 178 élèves.

Lors de ma rencontre avec les parents d’élèves français et allemands, l’entente m’a paru exemplaire.

Pour l’avenir, il y a consensus pour déménager, car le site ne peut plus accueillir d’élève supplémentaire et se trouve trop excentré. Reste à trouver le lieu et les fonds… alors cela fait un certain temps qu’on attend une solution. + d’images

Le plan Ecole prévient tout favoritisme

Julien Balkany, candidat à l’élection législative en Amérique du Nord, dénonce le système d’inscription au lycée français de New York qui favoriserait les enfants de stars, au détriment des enfants français (lire : “Trop d’enfants de stars au French Lycée de New York ?” du 30 mars 2012).

J’ai été interviewé par le Times qui voulait savoir si des pratiques semblables pouvaient exister à Londres. J’ai répondu que tout favoritisme me semblait désormais très difficile (Lire “French revolution at New York lycée” – lien payant).

Il fut un temps où la pénurie des places générait immanquablement d’amicales pressions ou de petits mots de recommandation pour faciliter l’accession de certains élèves au lycée Charles de Gaulle.

Dès la création du plan Ecole, j’ai demandé une clarification des critères d’accès au lycée  et la transparence sur la procédure de sélection. Il y a quatre ans déjà, une commission a été créée en ce sens, au sein du plan Ecole. A l’époque, nous avons même revu les critères d’attribution qui sont impartiaux et disponibles sur le site internet du lycée Charles de Gaulle.

La commission d’attribution des places est composée du proviseur Bernard Vasseur, du conseiller culturel, Laurent Burin des Roziers, et du conseiller culturel adjoint, Laurent Batut. Toutes leurs décisions donnent lieu à un procès-verbal paraphé.

Je me réjouis de n’avoir jamais entendu un soupçon sur leur probité, ni relevé la moindre erreur ou incohérence dans l’exercice de leur mission.

Dans le cadre de ma candidature à l’élection législative, j’ai prévu de reprendre l’idée que j’ai avancée lors de mon mandat : je souhaite que cette commission d’attribution des places puisse également inclure deux élus de sensibilité différente, un représentant des parents d’élèves, un représentant du corps enseignant et un autre de la Chambre de commerce. Le proviseur ainsi serait à l’abri de toute pression extérieure.

Photo Flickr de Samboussek

En circonscription à Taïwan 1/2 – Taipei & Hsinchu (18-21 sept. 2023)

Taiwan est un partenaire important de la France en Asie et en particulier dans le cadre de notre stratégie indo-pacifique.

Le 18 septembre marquait le début de mon troisième déplacement à Taiwan (oct. 2021 & sept. 2022) depuis le début de mon mandat.

Toute ma gratitude au MOFA, au BFT, à la CCIFT et au LIFT pour l’organisation de ce troisième déplacement à Taiwan, qui m’a permis de me rendre dans le Détroit.

Les provocations croissantes du Parti communiste chinois à Pékin et ses tentatives permanentes de déstabiliser Taiwan constituent des atteintes au statu quo qui menacent l’équilibre du monde.

Très reconnaissant des propos chaleureux concernant la LPM tenus par tous mes interlocuteurs.
Ils démontrent que la voix de la France, puissance de l’Indopacifique, en faveur du statu quo a été entendue à Taiwan.

Diplomatie parlementaire

Bureau Français de Taïwan (BFT)

Accueilli à l’aéroport par Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taïwan, et une délégation du ministère taïwanais des Affaires étrangères (MOFA), je me suis rendu, dès mon arrivée au BFT, situé au 35ème étage de la tour 101.

Franck Paris m’a accompagné pour une visite de nos bureaux afin de me permettre de rencontrer les agents et d’apprécier les conditions d’accueil offertes aux Français pour les formalités administratives.

Depuis cet été, le directeur succède à Jean-François Casabonne Masonnave qui a réalisé un travail considérable, durant 4 ans, pour faire avancer la relation bilatérale avec Taiwan.

La séance de briefing a permis d’aborder tous les sujets : développement du LIFT (Lycée International Français de Taipei), diplomatie économique, diplomatie parlementaire, francophonie, communauté française, sécurité du détroit, cyber sécurité…

Si la France n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Taiwan depuis 1964, les deux pays développent des échanges soutenus dans le domaine économique, industriel, scientifique, de l’innovation et de la technologie, notamment numérique, mais également culturelle et éducative.

La France partage avec Taiwan des valeurs démocratiques et une ambition commune pour la promotion des droits humains.

Depuis mon premier passage sur l’île en octobre 2021, la relation entre nos deux pays s’est considérablement renforcée.

Merci à l’équipe du BFT pour ce tour d’horizon et pour leur participation avec le MOFA à la construction de mon programme de travail pour la semaine à venir. +d’images

Vice-premier ministre

Les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois.

Très honoré d’avoir eu l’opportunité de m’entretenir avec Wen-tsan Cheng, vice-premier ministre du Yuan exécutif en présence de Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères et de Franck Paris, directeur du BFT.

J’ai été très sensible à ses compliments à l’égard de la loi de programmation militaire qui prend en compte la défense de la liberté de circulation dans le détroit de Taiwan.

Le Parti communiste chinois cherche à isoler diplomatiquement Taiwan et a eu une politique criminelle en tentant de bloquer la livraison des vaccins allemands BioNTech pendant la crise Covid.

Les mesures prises par le gouvernement ont permis à Taiwan d’afficher un bilan parmi les plus faibles au monde en nombre de décès par habitant. Taiwan est sorti grandi de la pandémie en améliorant sa visibilité à l’international, appuyée par la campagne “Taiwan can help”.

Wen-tsan Cheng a regretté qu’aucune visite française de niveau ministériel n’ait eu lieu à Taiwan depuis 1998, à la différence des Allemands et des Britanniques. J’ai partagé les regrets du vice-premier ministre en rappelant que j’avais interpellé récemment la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur le sujet en commission (compte-rendu).

En revanche, des ministres taïwanais se rendent souvent en France. Les échanges dynamiques et les coopérations riches se développent entre nos deux territoires, à l’image de l’investissement de ProLogium à Dunkerque.

Taiwan est devenu un partenaire important pour la France. 21ème économie mondiale, lors de mon précédent passage en 2021, Taiwan pointe désormais à la 16ème place.

En conclusion, j’ai souligné que les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois. +d’images

Vice-ministre des Affaires étrangères

Rencontre avec Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères à l’occasion d’un déjeuner au MOFA, en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Alexandre Levy, fondateur du LIFT, et Stéphane Peden, directeur de la chambre de commerce Franco-taïwanaise.

Le vice-ministre a salué la promulgation de la loi de programmation militaire par Emmanuel Macron, cet été. La LPM intègre l’amendement que j’avais déposé qui vise à garantir la liberté de circulation maritime en mer de Chine et dans le détroit de Taiwan (compte-rendu).

Le vice-ministre a souligné l’importance du LIFT (Lycée international français de Taipei), qui symbolise la rencontre entre deux systèmes éducatifs et conforte le statut international de la capitale Taipei.

J’ai remercié le MOFA pour avoir facilité mon troisième déplacement sur l’île et salué le dynamisme du poste diplomatique de Taiwan en France dirigé par l’ambassadeur François Wu.

L’image de Taiwan a considérablement progressé depuis deux ans dans l’hexagone.

Les visites successives de ministres taïwanais en France et la décision d’investissement de Prologium à Dunkerque ont contribué à rapprocher encore nos deux pays.

J’ai salué le développement du réseau diplomatique taiwanais plus étendu que ceux de pays comme la Suède ou Israël.

L’ouverture d’un nouveau poste diplomatique en Lituanie au mois de novembre en 2021 a marqué une nouvelle étape dans les relations entre l’UE et Taïwan. J’ai pris note de l’ouverture de nouveaux bureaux en 2023 à Milan, à Montréal et à Bombay.

J’ai également félicité le MOFA pour son action au Somaliland. La visite de l’ambassade de Taiwan à Hargeisa en juillet dernier m’a permis d’apprécier les efforts déployés par l’île pour accompagner le développement des pays africains. +d’images

SG de la Sécurité nationale

Comme il y a deux ans, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec S.E.M. Wellington Koo, Secrétaire général du Conseil de la Sécurité nationale qui s’est réjoui de la nouvelle LPM française.

Lors de ma première visite avec la délégation conduite par Alain Richard (compte-rendu), notre arrivée avait fait l’objet de 53 incursions aériennes chinoises dans la zone d’identification sur 3 jours. Cette fois, il a été enregistré 103 incursions le jour de mon arrivée !

Cela m’a permis de saluer l’action des escadrons taïwanais qui défendent l’espace aérien et de prendre des nouvelles de nos mirages 2000-5 qui les équipent depuis 26 ans.

Le Mirage 2000 reste un des meilleurs avions de chasse et il joue un rôle majeur pour protéger Taiwan. Dans le cadre de notre mission de contrôle de l’action du gouvernement, il nous appartient aussi de veiller à ce que la France maintienne parfaitement les équipements militaires fournis. Il en va de la sécurité des pilotes et du respect des engagements de la France dans le temps.

Le secrétaire général m’a demandé quels enseignements je tirais du conflit en Ukraine. J’ai répondu : Il est plus facile de commencer une guerre que de la finir.

Voilà qui devrait faire réfléchir sur l’autre rive.

Et chacun de pouvoir observer que Taiwan n’est pas seul…

Ministère du Numérique (MODA)

Taiwan est victime quotidiennement de millions d’attaques cyber.

Il est observé que l’île est un laboratoire pour les cyber-attaquants, avant de dupliquer et d’orienter leurs attaques vers l’Union européenne.

Chargé du cyber à la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Taiwan m’apparaît être au niveau des cinq pays démocratiques les plus aguerris au monde en matière cyber et susceptible d’apporter une grande expertise à la France.

Je suis reconnaissant envers Mme Chun-Yin Lin, directeur adjointe de l’administration de la cybersécurité au MODA, qui m’a reçu en présence de représentants des trois administrations chargées de la cybersécurité, de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, et Jérôme Douaud, conseiller politique.

J’ai pris connaissance de l’évolution de la structure de la défense nationale en cybersécurité et de l’administration qui lui est consacrée au sein du MODA, créée l’an dernier.

La France est invitée à participer à l’exercice international de cyber-défense, organisé prochainement par Taiwan.

Autre forme de cyber-attaque, la guerre de l’information est un conflit caché. Le numérique et les réseaux sociaux permettent à la désinformation de se répandre tel un virus, afin de saper la confiance des citoyens dans leurs dirigeants et la démocratie.

Le MODA m’a transmis un document sur les stratégies de Taiwan pour combattre ce phénomène exploité par les régimes autoritaires afin d’affaiblir les démocraties.

Je remercie le MODA pour ses précieux enseignements et son souci constant de partager son expérience afin de nous aider à nous protéger. +d’images

Ministre du Travail

Entretien avec S.E. Mme Ming-Chun Hsu, ministre du travail de Taiwan, depuis 2018.
La ministre est venue en France l’été dernier et a rencontré le délégué général de WorldSkills Lyon 2024. Celle-ci a a félicité la France d’avoir obtenu la responsabilité d’organiser les mondiaux des métiers l’an prochain.

La ministre m’a annoncé que les finales nationales des métiers viennent de se dérouler sur l’île. L’équipe de Taïwan sera composée de 59 participants concourant aux épreuves de 51 métiers lors des Worldskills Lyon 2024.

À l’image de la France qui a profondément reformé son approche en faveur de l’apprentissage, la ministre s’est engagée en faveur de réformes pour la formation professionnelle.

Ravi d’apprendre que Taiwan s’engage fortement pour contribuer au succès des mondiaux des métiers à Lyon et affiche sa volonté de renforcer ses échanges avec la France pour développer l’apprentissage. +d’images

Parlement – Yuan législatif

Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension.

Rencontres en deux temps avec Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif et Shih-Ying Tsai, président du groupe d’amitié Taïwan-UE, dans le cadre de la diplomatie parlementaire avec le Yuan législatif, en présence de Franck Paris, directeur du BFT.

Le député Shih-Ying Tsai m’a invité à déjeuner à L’Escargot, un restaurant français pour notre cinquième rencontre depuis deux ans.

Dans le prolongement de la conférence internationale parlementaire sur la sécurité et le renseignement de Londres (compte-rendu), lors de laquelle nous sommes intervenus deux semaines plus tôt, le député pense qu’il faut un forum consacré à la sécurité régionale dans l’Indopacifique qui intègre la dimension cyber.

Je serais ravi de participer à un forum réunissant des parlementaires du monde entier organisé à Taipei par le Yuan législatif sur ce sujet.

Dans un second temps, Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif, m’a reçu au Yuan législatif pour un entretien privilégié.

Le vice-président avait conduit une délégation de députés transpartisans, en avril dernier au Sénat, à la faveur de la réunion de la chambre de commerce internationale taïwanaise.

Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension. Les investissements de Prologium à Dunkerque ou de l’Air liquide à Taiwan en témoignent.

Le développement du LIFT soutenu par le Yuan législatif se poursuit. Il incarne le trait d’union éducatif entre nos deux pays qui illustre le nouvel élan apporté depuis deux ans à nos échanges culturels.

Le vice-président a félicité la France pour la loi de programmation militaire promulguée en août et son engagement en faveur du statu quo et de la liberté de navigation en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taiwan.

La France considère que les relations entre les deux rives doivent reposer sur un dialogue constructif afin de trouver un règlement pacifique sur la question de Taiwan et assurer la prospérité de la région. +d’images

Maire de Taipei

Rencontre avec Wan-An Chiang, nouveau maire de Taipei, qui souhaite donner un rayonnement et une dimension internationale à la capitale.

L’objectif de cet entretien avec le maire était de présenter le LIFT qui entame sa deuxième rentrée scolaire, et d’exprimer la gratitude de notre communauté à toutes les personnes de la mairie de Taipei qui ont été déterminantes pour créer le LIFT et lui offrir un cadre très favorable au sein de la Liu Gong High School.

Ce succès bénéficie désormais à 80 enfants taïwanais ou français.

Le soutien du maire au projet garantirait la pérennité de l’établissement ouvert et permettrait d’assurer son développement, au travers d’un second site pour accueillir les classes de collège.

Le LIFT avait préparé un document explicitant le détail de la deuxième phase du projet, dont je me suis fait le porteur.

J’étais accompagné de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, et d’Alexandre Lévy, fondateur du LIFT.

Wan-An Chiang a marqué son intérêt pour le projet et m’a impressionné car il en avait tous les détails en tête. Il a fait preuve de beaucoup de bienveillance.

J’ai formé le vœu que nous puissions ouvrir ensemble le collège du LIFT à la rentrée prochaine.

Le maire m’a annoncé que la “nuit blanche” de Taipei qui a lieu chaque année se tiendra à nouveau le premier samedi d’octobre. Lancée à l’initiative du poste diplomatique en 2016 sur le modèle parisien (gratuité, nuit, création contemporaine), la nuit blanche de Taipei réunit plus de 400 000 personnes et a atteint un nouveau record comme la plus fréquentée hors Paris en 2022. +d’images

Communauté française

Soirée au BFT

Merci à Franck Paris, directeur du Bureau français de Taipei (BFT) pour avoir organisé une réception avec des représentants de la communauté française de Taiwan à sa résidence, le soir de mon arrivée.

J’ai échangé avec Mme Nawal Ghedhaifi, cheffe de la section consulaire et administrative, arrivée cet été du consulat de Calcutta.

La communauté française de Taiwan a fortement progressé durant ces dix dernières années pour atteindre 2735 inscrits. Près de 75% sont installés à Taipei.

Cette communauté est jeune, puisque 70% affiche moins de 45 ans. 50% des enfants sont binationaux du fait du nombre important de couples mixtes.

Le ministère taïwanais de l’éducation estime à 1600 étudiants français présents sur le territoire.

À la faveur de mes échanges toujours très chaleureux avec les participants, j’ai également eu le plaisir de rencontrer les dirigeants de l’Association des Français de Taiwan. +d’images

Enseignement

Lycée International Français de Taipei (LIFT)

Le développement du LIFT constitue mon projet principal pour Taiwan.

La rencontre avec l’équipe du Lycée International Français de Taipei me permet enfin d’apprécier la concrétisation de l’idée présentée par Alexandre Lévy, lors de mon premier passage en octobre 2021, en compagnie de la délégation conduite par Alain Richard.

Le LIFT incarne le nouvel élan que nous avons souhaité donner à la relation bilatérale.

Lancé l’an dernier, pour les classes de primaire, le LIFT a ouvert sa classe de 6ème à la rentrée de septembre. Grâce au soutien de la mairie de Taipei, le LIFT offre aux premiers élèves un cadre très favorable au sein de la Liu Gong Junior High School.

Lors de la réunion de travail en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle et l’équipe du LIFT : Alexandre Lévy, fondateur ; Amy Chen, présidente ; Anthony Belin, directeur exécutif, nous avons évoqué les prochaines étapes : ouverture d’un second site pour accueillir progressivement les 4 classes de collège, création de classes de maternelle, pérennité des installations, classes d’adaptation à l’apprentissage en français…

L’objectif de la réunion était de préparer mon entretien prévu avec le nouveau maire de Taipei, afin de lui exposer les progrès et les projets du LIFT pour obtenir son soutien.

Le LIFT a proposé des projets communs pour que la cohabitation bénéficie aux deux parties.

La visite des classes lors des activités extra-scolaires : sportives avec le Jiu Jitsu, musicales ou culinaires avec un apprentissage de la pâtisserie, m’a permis d’observer la mixité des activités proposées aux enfants.

Félicitations et merci à tous ceux qui ont permis de créer le LIFT et qui œuvrent à le faire grandir. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce

Ultime séquence de mon déplacement à Taiwan, une réception organisée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCIFT) pour me permettre d’échanger avec des représentants des 210 membres de la CCIFT.

Toute ma reconnaissance à Benjamin Lamberg, président de la CCIFT, Stéphane Peden, DG de la CCIFT et ses équipes pour m’avoir offert cette opportunité de mesurer la dynamique des relations d’affaires franco-taiwanaises.

Mon intervention, comme celle de Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taipei, affichaient la même détermination et confiance dans la prospérité future de la collaboration entre Taiwan et la France.

La CCIFT a joué un rôle considérable avec la création de Lycée International Français de Taipei qui forme la génération future qui sera le trait d’union de nous deux pays.

J’ai rappelé que le soutien au développement de cette initiative constitue mon projet prioritaire pour l’île.

Merci enfin à Arthur Carvalheira, fondateur de Vavin.tw, qui a raccourci son déplacement en France pour être présent et m’accueillir. Son sens de l’hospitalité associé à son choix avisé de vins, champagne, plateaux de produits venus de nos terroirs font de lui un formidable ambassadeur de la gastronomie française à Taiwan. +d’images

Air Liquide (Hsinchu)

Une start-up de 500 millions d’euros qui ne manque pas d’air !

Visite de l’usine Air liquide située à Hsinchu, organisée par Olivier Letessier, président de ALFE (JV Air liquide – Far Eastern).

Air Liquide est un leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé. Présent dans 73 pays avec 67100 collaborateurs, le Groupe sert plus de 3,9 millions de clients et de patients.

En 2022, Air Liquide a investi 500 millions d’euros dans trois nouvelles unités de production destinées au secteur des semi-conducteurs à Taiwan. C’est autant que son chiffre d’affaires annuel sur l’île.

Ces unités approvisionnent les usines de dernière génération des clients en larges volumes de gaz industriels de très haute pureté pour accompagner le développement de ses clients dans les semi-conducteurs à l’image de TSMC, leader du secteur, qui investit 35 milliards de dollars par an.

Le site visité est de dernière génération. Il émet 20% de CO2 en moins pour la même production par unité de volume. ALFE compte 780 employés et recrute 10 à 15 collaborateurs par mois. L’entreprise prévoit de passer le cap des 1000 collaborateurs fin 2025. +d’images

Comité Semi-conducteurs – CCIFT

Le comité des semi-conducteurs de la Chambre de commerce franco-taïwanaise (CCIFT) met en lumière les positions stratégiques de Taïwan dans la chaîne d’approvisionnement technologique et identifie les principaux avantages pour les innovations françaises à l’échelle mondiale.

Merci à Stéphane Peden, directeur de la Chambre, de m’avoir convié à la réunion de ce Comité, en présence de Franck Paris, Alain Chouan et de collègues du Bureau Français de Taipei.

J’ai eu l’opportunité de visiter les locaux de la CCIFT qui offrent des bureaux ou des espaces partagés pour faciliter l’implantation d’entreprises françaises à Taiwan. +d’images

Culture

Action culturelle – Gautier Capuçon

Taiwan dispose d’une offre culturelle de niveau international.

Gautier Capuçon est l’un des ambassadeurs les plus éminents du violoncelle du XXIe siècle. Se produisant aux quatre coins du monde, il est revenu à Taiwan, 9 ans après sa précédente performance, pour un concert avec Jérôme Ducros au piano au National Concert Hall.

Cette soirée très réussie soutenue par le Crédit Agricole a permis de mettre en valeur le talent des virtuoses français, auprès du public taïwanais.

Le choix d’interpréter “My way” pour conclure le concert m’est apparu très pertinent pour Taiwan.

Très reconnaissant à Benjamin Lamberg, directeur du Crédit agricole à Taiwan et président de la chambre de commerce franco-taiwanaise, de m’avoir invité en compagnie du directeur du BFT et de nombreux représentants de la communauté d’affaires à cette superbe mise en valeur de notre action culturelle. +d’images

Revue de presse

– TaiwanPlus News (19 sept.) : Cadic: France concerned about Taiwan, despite distance. (Louise Watt talks to Olivier Cadic – the French senator who pushed for Paris to commit to defending freedom of navigation in the Taiwan Strait).
https://youtu.be/3x7ou6yCm2Y

– Taiwan Info (20 sept.) : Le vice-premier ministre Cheng reçoit le sénateur français Cadic
– Taiwan Today (19 sept.) : Vice Premier Cheng receives French Senator Cadic
– Tapei Times (19 sept.) : France’s Olivier Cadic lands
– Taiwan Today (19 sept.) : Le sénateur français Olivier Cadic en visite à Taiwan
– ICRT (19 sept.) : French Senator Olivier Cadic on 3rd Visit to Taiwan
– Taiwan News (18 sept.) : French defense official touches down in Taiwan
– Financial Review (18 sept.) : China sends ‘record’ 103 warplanes toward Taiwan amid US visits
– NTD TV (18 sept.) – Vidéo : (traduction) Le vice-président de la commission des Affaires étrangères du Sénat français s’est rendu à Taiwan pour la troisième fois pour exercer son influence dans les relations amicales avec Taiwan.

Plan Ecole : nous devons créer 1000 places à Londres d’ici deux ans

Dans le cadre du plan Ecole animé par Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, un groupe de travail dont la mission est d’établir des projections en termes de capacité d’accueil, s’est réuni ce 26 mars. Ses travaux vont nourrir la réflexion du comité de pilotage du plan Ecole  qui se réunira, sous la présidence de l’ambassadeur, après les prochaines élections législatives.

Le travail de projection réalisé par le groupe de travail repose sur des mesures et des contrôles opérés par les participants eux-mêmes. La conclusion est sans appel : si nous souhaitons que les enfants qui sont actuellement en primaire à Londres puissent tous aller au bout d’une scolarité française, nous devrons créer 750 places dans les 3 ans, soit 25 nouvelles classes à Londres essentiellement en collège et lycée.

En parallèle, il nous faut gérer une autre difficulté, celle de la saturation du lycée Charles de Gaulle avec l’objectif de diminuer substantiellement le nombre de ses élèves.

J’ai donc plaidé pour la recherche d’un nouvel établissement pouvant accueillir 1000 élèves à horizon 2013/2014. Cette perspective implique de trouver 6000 mètres carrés à Londres, une tâche qui incombe actuellement à un autre groupe de travail du plan Ecole (lire : “Vers un troisième établissement secondaire français à Londres” du 23 août 2011).

L’ouverture de nouveaux locaux permettrait de répondre au problème le plus criant de l’enseignement français à Londres : le manque de places. Une situation qui semble incompréhensible et injuste aux yeux de nombreux parents à qui on refuse l’inscription de leurs enfants. La situation est d’autant plus urgente que l’on risquerait  bientôt d’expliquer aux parents des enfants déjà scolarisés qu’ils vont devoir sortir du système, par carence de places dans les classes supérieures !

L’échec n’est pas permis. C’est la raison pour laquelle j’appuie et je contribue à toute démarche visant à élargir les capacités d’accueil.

Photo Flickr de MightyBoyBrian

HEBDOLETTRE n°11 – 05 février 2015

Lire : l’HEBDOLETTRE n°11 – 05 février 2015Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°11

Lundi, j’ai reçu un courriel qui débutait en ces termes, « Bonjour, je vous demande de l’aide pour mes petits enfants qui ont été placés par les services sociaux à Londres depuis plusieurs mois. Ils risquent d’être adoptés par la famille d’accueil. »

Il s’agissait d’une grand-mère désemparée devant le drame familial qui la frappe. En effet, les autorités françaises abandonnent à leur sort les enfants français retirés à la garde de leurs parents à l’étranger.

Cette dame a repris espoir lorsqu’elle a découvert sur internet que j’avais fait adopter au Sénat un amendement, cosigné par 24 de mes collègues (*), dans le cadre de l’examen de la proposition de loi relative à la protection de l’enfance.

Cet amendement, rédigé avec l’aide de Marie-Claire Sparrow, conseillère consulaire à Londres et avocate internationale, prévoit une procédure d’alerte auprès des autorités judiciaires françaises. Ainsi, elles pourront suivre tous les dossiers et organiser un retour éventuel de l’enfant auprès des membres de sa famille ou bien lui trouver une solution de placement protégé en France.

Le retour de ces enfants, séparés de leur famille, constitue le défi n°30 du programme de campagne de la liste UMP-UDI-UFE qui vous a été soumis lors des sénatoriales de septembre dernier.

Dans l’hémicycle, Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat chargée de la Famille, s’est opposée à un tel dispositif d’alerte. C’est consternant, mais c’est ainsi…

Aussi, j’espère beaucoup que l’Assemblée nationale, dans sa sagesse, confirmera le vote du Sénat.

(*) Je remercie les cosignataires de l’amendement Mmes Canayer, Deromedi, Doineau, Garriaud-Maylam, Gatel, Goy-Chavent, Joissains, Lopez et Procaccia et MM. Adnot, Bonnecarrère, Bouchet, Charon, Duvernois, Frassa, Gilles, Guerriau, Laufoaulu, Malhuret, Mouiller, Portelli, Pozzo di Borgo, Sido et Tandonnet.

Lire l’HEBDOLETTRE n°11 – 05 février 2015

Bourses scolaires : moins d’argent pour chacun, des formalités toujours aussi contraignantes

Vous pouvez commencer à déposer votre demande de bourse scolaire auprès du consulat pour l’année scolaire 2013-2014, si vos enfants fréquentent le réseau de l’enseignement français en Grande-Bretagne ou bien s’ils vont l’intégrer. Même si vous êtes déjà bénéficiaire, votre demande de bourse doit être renouvelée chaque année. De plus, rappelons que ces demandes sont indépendantes de la procédure d’inscription de vos enfants.

La date limite pour le dépôt du dossier est fixée au 15 février 2013.
Le dépôt s’effectue auprès du consulat, après avoir pris rendez-vous sur son site internet.

Rendez-vous donc sur la page Bourses scolaires du site du consulat pour prendre connaissance des nouvelles modalités, télécharger des formulaires et planifier un RV en ses locaux.

Suite à la réforme des bourses, annoncée par notre ministre Hélène Conway, il est fort probable que de nombreux boursiers verront diminuer leur quotité (lire : “Réforme des bourses à l’étranger : Les familles boursières paieront pour les nouveaux boursiers” du 19 novembre 2012). D’après nos simulations, rappelons que seules 4.842 familles dans le monde recevront une bourse à hauteur 100%, au lieu de 7.421 familles précédemment.

J’ai demandé à l’Administration, lors de la session du bureau de l’AFE du 14 décembre dernier, si les familles potentiellement touchées par une baisse de 20% de leur quotité avaient été informées ou interrogées sur leur aptitude financière à poursuivre la scolarisation de leurs enfants. La réponse a été négative.

Un autre point me semble sensible : la procédure d’instruction des dossiers. L’Administration, autrement dit le ministère des Affaires étrangères, nous a signifié que cela ne valait pas la peine d’instaurer des demandes de bourses par internet. J’en ai pris acte, mais j’ai demandé à connaitre le coût du traitement pour l’Administration de la gestion des dossiers de bourses. Je n’ai pas obtenu d’estimation financière de la part du directeur des Français de l’étranger, mais seulement l’aveu que “c’est du coût papier et d’agents, c’est très lourd” et aussi que “la saison des bourses dans les consulats est particulièrement chargée”.

Donc, même si la procédure d’instruction des dossiers s’avère “lourde” pour l’Administration, cette année encore, Il va falloir que les parents de 25.000 élèves boursiers dans le monde se déplacent personnellement au consulat, après avoir pris rendez-vous pour déposer leur demande. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Photo Flickr de Daniel Y. Go

Mon audition à l’Assemblée Nationale sur l’enseignement français à l’étranger

Olivier Cadic et le député Jean-François Mancel, lors de la 12ème session de l'AFE, en mars 2010

Comme je vous l’avais annoncé, en début d’année, j’ai été auditionné par la Mission d’évaluation et de contrôle (MEC), de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

(Lire : “Audition à l’Assemblée nationale sur l’Enseignement français à l’étranger” du 25 février 2010)

Le 4 mars dernier, au palais Bourbon, l’audition était présidée par le député Jean-François Mancel, rapporteur de cette Mission sur le bilan et les enjeux de l’enseignement français à l’étranger.

Mes propos viennent d’être publiés sur le site de l’assemblée nationale, ce qui me permet de vous les reproduire, ci-après.

Verbatim de l’audition

Jean-François Mancel, Rapporteur. Je vous propose de vous présenter et de nous faire part brièvement de votre point de vue quant à notre politique d’enseignement français à l’étranger.

Olivier Cadic. Je suis conseiller élu à l’Assemblée des Français de l’étranger pour le Royaume-Uni, représentant de cette assemblée au conseil d’administration de l’AEFE.

La situation de Londres est emblématique de l’avenir du réseau.

Nous sommes confrontés à une injonction paradoxale lorsqu’il nous est demandé d’assumer la continuité du service public et le rayonnement culturel.

La mission de continuité du service public n’est plus assurée. Cette année encore, 263 enfants de France se sont vu refuser une place à Londres. La notion même de service public est mise à mal. Messieurs, l’argent affecté à l’enseignement français à l’étranger concerne seulement 30% des enfants français ! Que faisons-nous pour les 70% restants ? Pas grand-chose, mis à part le programme français langue maternelle ou FLAM !

Le résultat, il ne faut pas se le cacher, est une école pour les riches ! À Londres, 55% des résidents français sont des employés, mais le lycée Charles-de-Gaulle accueille seulement 3% d’enfants d’employés. Toutes les statistiques figurent dans le plan école dont je vous laisserai une copie.

Je tiens à souligner que la dérive – 75 % d’augmentation des frais de scolarité au cours des cinq dernières années – avait commencé avant la prise en charge.

Telles sont les réalités que j’ai constatées sur le terrain. Je vous ferai part de mes propositions dans un deuxième temps.

Jean-François Mancel, Rapporteur. Monsieur Cadic, les problèmes sont différents selon les pays. Les parents à Singapour ou à Sydney n’ont pas les mêmes difficultés que ceux de Londres, située à une heure de Paris. La solution de réserver des places au lycée français peut paraître excessive, d’autant que l’État paie très cher un institut français du Royaume-Uni, chargé lui aussi du rayonnement culturel et de l’enseignement du français.

Olivier Cadic. Effectivement, les problèmes ne sont pas les mêmes à Londres et à Singapour. Mais alors, pourquoi vouloir apporter la même réponse partout ? La même politique peut être très bonne à Rio de Janeiro ou à New Delhi, et ne pas fonctionner ailleurs, notamment à Londres.

Voilà pourquoi, dès le mois de juillet 2007, j’avais écrit au Président de la République pour lui proposer de régler le problème pays par pays. Et c’était la volonté exprimée à l’Assemblée des Français de l’étranger avec le plan École : la réunion autour de l’ambassadeur des politiques, des parents d’élèves et des enseignants a permis de fixer les objectifs pour Londres. Objectif 1 : créer 500 nouvelles places par an dans l’enseignement français au Royaume-Uni. Objectif 2 : développer l’enseignement bilingue français-anglais dans ce pays, grâce à la mobilisation du corps diplomatique auprès des autorités locales. Le Royaume-Uni compte cinquante écoles bilingues : elles sont la solution car on ne pourra pas créer des écoles françaises partout. Je vous suggère une piste : servez-vous des visites du Président de la République, car impliquer le réseau éducatif avec un vrai projet de coopération permet de faire avancer les choses.

Par ailleurs, si l’on veut parler de l’avenir, il faut impliquer les nouvelles générations, ne serait-ce que pour intégrer le concept de nouvelles technologies. Or parmi les personnes qui se sont réunies pour l’avenir de l’enseignement français à l’étranger, combien avaient de moins de cinquante ans ?

Il convient également de développer l’enseignement à distance. Mais quels moyens reçoit le CNED, Centre national d’enseignement à distance, outil essentiel à tous ceux désirant apprendre le français ?

Les moyens doivent donc prioritairement être affectés au bilingue et à l’enseignement à distance.

Enfin, il est un peu facile de faire payer davantage les parents d’élèves en prétextant l’insuffisance de subventions : il faut revoir sérieusement les coûts, car les budgets ne sont pas d’une grande clarté. La situation manque de transparence !

(A propos de Flam) C’est l’objectif 3 du plan Écoles de Londres : développer les « écoles FLAM », avec l’obligation pour ces dernières de se rapprocher d’écoles britanniques afin de contribuer à l’atteinte de l’objectif 2 : le bilingue.

M. André Schneider, Rapporteur (député du Bas-Rhin). Selon moi, il est difficile d’avoir un seul pilote, pour le réseau.

À Berlin la semaine dernière, je me suis adressé en allemand au chauffeur venu chercher ma délégation à l’aéroport, et il m’a répondu : « Monsieur, parlez-moi votre belle langue française : je la comprends ! ». Petit Alsacien, j’avais des complexes car on se moquait de moi quand je parlais français.

J’aurais souhaité vous entendre sur la gestion, la qualification et la formation professionnelle des personnels, premiers vecteurs de l’enseignement français et du français dans le monde.

Olivier Cadic. Selon moi, il faudrait limiter le temps d’expatriation des professeurs. En effet, a-t-on toujours une bonne connaissance de la France si l’on a été expatrié trop longtemps ?Les enseignants, de plus en plus sédentaires, risquent de ne pas mettre en œuvre les textes officiels. Connaissent-ils le socle commun ? Actuellement, il y a peu de formation.

Les chefs d’établissement sont, comme ici, noyés dans l’administratif.

Un objectif pourrait être assigné à l’AEFE : inspecter les enseignants au moins une fois tous les trois ans pour évaluer leurs connaissances des programmes. Cela éviterait, lorsqu’ils viennent noter le baccalauréat en France par exemple, un certain décalage.

Site de l’Assemblée : Compte rendu n° 11 de la Mission d’évaluation et de contrôle sur l’Enseignement français à l’étranger du jeudi 4 mars 2010

Crédit photo : FG

En circonscription en Argentine (Buenos Aires – 12 au 16 avril 2016)

WP_20160414_21_27_13_Pro (3) (g. à d.) Michel Menini, conseiller consulaire UDI en Argentine ; Michèle Goupil, conseillère consulaire et présidente de la section UFE Argentine ; Jean-Michel Casa, ambassadeur de France en Argentine ; Olivier Cadic ; Raphaël Trannoy, consul général

Après le Brésil et le Paraguay, j’ai atterri à Buenos Aires. La France et l’Argentine ont une longue tradition d’échanges commerciaux et culturels qui se traduit par une communauté forte de 15000 Français (immatriculés au consulat) et 260 entreprises membres de la CCI franco-argentine. Le réseau argentin de l’Alliance française est le plus grand du monde et emblématique de la francophilie ambiante.

Je remercie son excellence Jean-Michel Casa pour le temps qu’il m’a consacré lors de ce déplacement et notre consul général Raphaël Trannoy pour m’avoir organisé une rencontre avec la communauté française de Buenos Aires à la résidence.
Malgré un accident intervenu la veille de mon arrivée, Michèle Goupil, conseillère consulaire et pdte de la section UFE Argentine m’avait fait l’amitié de se joindre à nous.

J’adresse ma reconnaissance aux conseillers consulaires Michel Menini et Suzanne Thiais pour m’avoir accompagné à l’essentiel de mes rendez-vous, tout comme à Vivian Daroque, consul adjoint pour ses efforts dans l’organisation de mon séjour. J’ai été également content de pouvoir compter sur la présence de Charles-Henry Chenut, VP des CCE.

Politique – Groupe d’amitié sénatorial

Ar9Rencontre avec Carlos Foradori

J’ai rejoint le groupe d’amitié sénatorial France-Pays du Cône Sud (Argentine, Chili, Paraguay, Uruguay) reçu par Carlos Foradori, vice-ministre des Affaires étrangères d’Argentine au ministère des Relations extérieures.

J’ai saisi cette opportunité pour saluer la dynamique engendrée par l’élection en novembre dernier de Mauricio Macri. L’Argentine a placé un entrepreneur à sa tête. Le FMI prévoit une croissance de 2,8% et le pays est désormais en mesure d’émettre sur les marchés financiers pour rembourser ses créanciers.

PdtSenatVisite du Sénat argentin

(A l’image) Discussion avec Federico Pinedo, “président provisoire” du Sénat argentin.

Toujours en compagnie du groupe d’amitié sénatorial, nous nous sommes rendus au Sénat argentin, accueillis par son président et trois autres sénateurs membres de la commission des Relations extérieures : Julio Cobos, président, Ruperto Godoy, vice-président et Juan Carlos Romero, secrétaire.

Ces échanges furent l’occasion d’évoquer les négociations actuelles sur le traité de libre-échange entre le Mercosur et l’Union européenne.

En paraphrasant l’Abbé Pierre qui disait qu’il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien, j’ai considéré que l’élan politique insufflé par président Macri était propre à dynamiser les échanges commerciaux entre nos deux pays, sans devoir attendre la signature du traité.

Relations commerciales

Ar12Chambre de commerce franco-argentine

(A l’image) Autour de Liliana Hidalgo, directrice de la CCI France Argentine, en compagnie de Charles Henri Chenut, vice-président des conseillers du commerce extérieur et Michel Menini, conseiller consulaire.

La Chambre regroupe 260 entreprises et dispose d’un service Emploi qui a placé 130 personnes en 2015.

Fondée en 1884, la CCI possède une vaste expérience et un réseau de contacts pour appuyer les stratégies d’investissement et de développement de nos entreprises. La France est aujourd’hui le 9ème investisseur en Argentine.

Ar4Fuera Uber !

Lors de mon passage à Buenos-Aires, le service Uber venait d’être lancé trois jours plus tôt, au grand dam des taxis qui bloquaient les rues au cri de Fuera Uber ! (Dehors Uber)

La capitale argentine a déclaré que le service Uber était illicite, avec le soutien du président Macri. Toute infraction sera punie d’une saisie du véhicule et du paiement d’une amende de 70.000 pesos, soit environ 4600 euros. Dissuasif !

Communauté française

Ar6Réunion consulaire

Ma visite du consulat de France à Buenos Aires a été suivie d’une réunion consulaire réunissant (g. à d.) Raphaël Trannoy, consul général ; Vivian Daroque, consul adjoint ; Suzanne Thiais, conseillère consulaire ; Michel Menini, conseiller consulaire ; Olivier Cadic

Les sujets évoqués lors de cette réunion portaient essentiellement sur la sécurité de nos compatriotes, l’application de la convention bilatérale en matière de retraite et l’enseignement français. Sur ce dernier point, il s’est avéré nécessaire d’instaurer une réunion annuelle « plan Ecole » pour tenir deux objectifs : favoriser l’apprentissage de notre langue auprès tous les enfants français d’Argentine et évaluer régulièrement le niveau de français dans les deux établissements scolaires homologués, afin de s’assurer de la continuité pédagogique.

Ar1bisSoirée UFE

(g. à d.) Olivier Cadic ; Hervé de Guébriant, vice-président UFE Buenos Aires et Suzanne Thiais, élue consulaire.

Soirée conviviale donnée par l’UFE Buenos Aires, animée par Hervé de Guébriant, à laquelle je me suis rendu avec Michel Menini. Une quarantaine de personnes s’étaient réunies pour débattre des attentes des Français d’Argentine et de l’actualité de la politique française.

Enseignement

En Argentine, deux établissements à programme français sont homologués par le ministère de l’Education nationale : le collège Martinez qui a passé une convention avec l’AEFE et le lycée Mermoz qui est le seul établissement en gestion directe du continent.

CollegeCollège franco-argentin Martinez

Le collège Martinez est situé dans la banlieue nord de Buenos Aires. Cet établissement conventionné par l’AEFE est homologué jusqu’à la troisième. Les élèves qui font le choix de rester au collège au-delà de la troisième peuvent passer l’I.B. (International baccalauréat).

La rencontre avec les parents d’élèves a mis en évidence la nécessité d’évaluer régulièrement le niveau de français des élèves.

Andrea Andreani, présidente du conseil d’administration et Victoria Natter, chef d’établissement, m’ont réservé un excellent accueil et apporté des éléments d’information clairs et transparents.

Lycée franco-argentin Jean Mermoz

Ar5bis(g. à d.) Vivian Daroque, consul adjoint, Suzanne Thiais, Olivier Cadic, Joachim de Sousa, proviseur, Charles-Henry Chenut, Michel Menini

C’est le général de Gaulle qui a posé la première pierre du lycée, le 3 octobre 1964, sur un terrain d’un hectare offert par la municipalité de Buenos Aires à l’Etat français, à la faveur de cette visite officielle.

Conduit par le proviseur Joachim de Sousa, j’ai visité l’établissement en compagnie des conseillers consulaires Suzanne Thiais et Michel Menini et de Charles Henry Chenut, V-Pdt des CCE.

Le lycée franco-argentin est le seul établissement en gestion directe du continent américain. Homologué par notre ministère pour tous les niveaux d’enseignement, le lycée Mermoz est un établissement bilingue et biculturel qui a adopté comme démarche pédagogique la pratique conjointe du français et de l’espagnol. Du reste, les élèves qui passent le bac français peuvent, en se soumettant à 4 épreuves supplémentaires en langue espagnole, obtenir le bachillerato.

Lycee2Sur les 1365 élèves du lycée, 41% sont français. Parmi eux, 200 sont boursiers pour un coût global de 1,2M€. Ce taux de 35% représente près du double de la moyenne nationale.

Le tour de l’école a été suivi par deux réunions avec les représentants des parents d’élèves et des professeurs. Les parents s’inquiètent de la place trop grande accordée à l’espagnol qui menacerait la continuité éducative en français.

Les professeurs, pour leur part, déplorent le retard d’ajustement des salaires avec l’inflation galopante en Argentine.

Culture

Ar11Alliance française de Buenos Aires

(photo) avec le président de l’Alliance française de Buenos Aires, l’avocat d’affaires Maximo Bomchil

A Buenos Aires, j’ai visité l’une des plus belles et grandes médiathèques françaises du continent. J’ai découvert l’endroit en compagnie du groupe d’amitié sénatorial, des élus consulaires Suzanne Thiais et Michel Menini, ainsi que de Charles-Henry Chenut.

Bruno Simonin, DG de l’AF et délégué général en Argentine de la Fondation AF, nous a présenté son réseau qui est présent dans 74 villes d’Argentine, dont 53 Alliances, 6 antennes et 15 professeurs homologués. A noter que 27 Alliances sont propriétaires de leur bâtiment.

Ar11quatEn 2015, près de 16.000 étudiants y ont suivi des cours de français langue étrangère dans les Alliances du réseau argentin qui emploie 350 professeurs de français et 140 personnels administratifs et de service. Précisons encore que 440 événements ont été programmés en 2015, auxquels ont participé plus de 55.000 spectateurs.

Quant à l’AF de Buenos Aires, l’institution a fêté ses 120 ans en 2013 ! C’est donc l’une des plus anciennes du réseau mondial, mais aussi l’une des plus importantes avec ses 6556 étudiants. Sa médiathèque reçoit 150 visiteurs en moyenne par jour.

Institution de référence jouissant d’une excellente réputation, elle est une véritable entreprise avec 160 professeurs et personnels administratifs. Son budget en 2015 était de 2,1M€.

Solidarité

Ar2Emmaüs Burzaco

Michel Menini a été à l’initiative de cette visite à la communauté Emmaüs à Burzaco, situé à 60 kms au sud de Buenos Aires, qui existe depuis 1995.

(A l’image) J’ai rencontré Maria Christina de Urquiza qui fait un travail magnifique avec son équipe. Le mouvement Emmaüs, créé en 1949 par l’Abbé Pierre, possède des communautés dans 37 pays !

Emmaüs Burzaco se compose d’une école maternelle, la “casa del niño”, d’une école technique, d’un centre de formation professionnelle et d’une boutique de vêtements !

Ar2bisChaque jour, le centre accueille les enfants du quartier pour leur offrir différentes activités : musique, dessin, soutien scolaire… L’organisation offre également un repas chaud quotidien et un goûter à 400 enfants et 180 adultes du quartier !

10 sans-abris sont logés et travaillent pour Emmaüs Burzaco qui compte 17 salariés.

Devoir de mémoire

Park1Parc de la Mémoire – Expo : Aide de la France

En compagnie de mes collègues du groupe d’amitié sénatorial France-Pays du Cône Sud, de Michel Menini et de Charles-Henry Chenut, j’ai visité le parc de la Mémoire, espace public situé le long du Rio de la Plata, inauguré en 2007 en hommage aux victimes de la répression de la dictature militaire (1976-1983).

A cette occasion, nous avons découvert l’exposition de photographies dans l’espace muséal du parc, consacrée à l’aide de la France aux victimes de la dictature.
Park2Parc de la Mémoire – Victimes françaises

(A l’image) Rencontre émouvante avec le français Eric Domergue, au parc de la Mémoire, devant le mur des disparus qui porte le nom de son frère Yves.

40 ans après le coup d’État de 1976, Eric a écrit l’histoire d’une famille et de son frère, un Français qui a tout donné pour son pays d’adoption, l’Argentine. Son livre a été publié sous le nom de « Huesos desnudos » (« Les os nus ») qu’il a rebaptisé provisoirement « Un frère parmi tant d’autres ». J’espère qu’il trouvera un éditeur pour être publié en langue française. (www.yvesdomergue.com).

PLF2024 – Action extérieure de L’État – Discussion générale (vidéo 5’25)

Ce 8 décembre, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2024, je suis intervenu, au nom du groupe UC sur le budget de la mission « Action Extérieure de l’État », en présence de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

A l’heure du « réarmement de la diplomatie française », voulu par le Président de la République J’ai présenté mes remarques concernant cette mission qui recouvre 3 grands programmes (105, 151 et 185).

– dans le cadre du programme 151, budget consacré aux consulats qui assurent l’administration des Français de l’étranger, j’ai évoqué successivement le déploiement du Service France Consulaire ; la dématérialisation du renouvellement des passeports ; la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger ; le détournement frauduleux du système internet de prise de rendez-vous au consulat dans certains pays ; le soutien aux consuls honoraires et, enfin, la création du Pass Éducation Langue française.

– A propos du programme 185, recouvrant notre action culturelle avec ses écoles françaises, le réseau des Instituts français et celui des Alliances françaises, j’ai souhaité rappeler, face à l’extension des écoles anglo-saxonnes, que l’enseignement à l’étranger était un marché. Aussi, tant que la gouvernance de l’AEFE ne sera pas revue, nous sommes condamnés à reculer.

https://youtu.be/gf1dJh4LnS0

Verbatim

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Mes chers collègues,

Le plan de réarmement de la diplomatie française voulu par le Président de la République nous réjouit, Madame la Ministre. Il aboutit cette année encore à une augmentation du budget de la mission et du nombre d’ETP, 165 en 2024.

En ma qualité de sénateur représentant les Français établis hors de France, j’ai plusieurs motifs de satisfaction qui concernent le programme 151 – Français à l’étranger et Affaires consulaires

Tout d’abord l’accélération du déploiement du Service France Consulaire. Avec un remarquable pragmatisme, la nouvelle directrice des Français de l’étranger, que je salue, a réorganisé la plate-forme de réponses téléphoniques. En Irlande, pays test, le consulat de Dublin ne reçoit plus que 4% des appels. 96% sont traités par France Consulaire. On comprend pourquoi tous les autres consulats attendent impatiemment de bénéficier de ce service ! La couverture mondiale est envisagée fin 2025, soit un an plus tôt que prévu initialement, sans envisager d’emplois publics supplémentaires.

Autre point positif, la dématérialisation du renouvellement des passeports pour éviter de se présenter dans les postes consulaires. Elle débutera au Canada et au Portugal à compter de mars 2024.

Avec ma collègue des Français de l’étranger, Olivia Richard, nous nous réjouissons également que soit opérée la première revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger depuis 2014, en fonction du point d’indice de la fonction publique. Annoncée en ouverture de la dernière session de l’AFE par Olivier Becht, cet effort était très attendu. Ce sera en effet la première fois depuis la réforme de 2013. Cela ne nous dispensera pas de remettre à plat les modalités de calcul de ces indemnités.

Autre avancée pour nos compatriotes, les systèmes internet de prise de rendez-vous au consulat ou pour déposer une demande visa. Malheureusement, dans certains pays, des officines ont mis en place des systèmes astucieux pour préempter tous les rendez-vous, et en faire commerce. 200 euros pour un rendez-vous avec le consulat, 300 pour le service d’état civil, 500 pour un certificat de capacité à mariage. Nos compatriotes finissent par penser qu’il est normal de devoir payer pour avoir accès au service public français. À l’évidence, le système de prise de rendez-vous mérite d’être revu d’urgence pour les postes concernés.

Autre urgence, je veux vous parler de nos consuls honoraires qui exercent leurs fonctions à titre bénévole. Ils sont un maillon essentiel de notre réseau consulaire dont le rôle doit être revu pour l’adapter aux besoins d’aujourd’hui. La prise en charge totale ou partielle de leurs dépenses de fonctionnement doit être revalorisée. De plus, il est indispensable de garantir leur protection juridique et sanitaire par un système d’assurance.

Enfin dernier point concernant le programme 151, depuis mon arrivée au Sénat, je plaide pour que notre pays se fixe pour objectif que tous les Français sachent parler français. Chacun a pu voir à la télévision des Français d’Israël qui ne parlent pas notre langue. Je l’ai dit souvent ici, 80% des enfants français nés en Israël, comme en Algérie d’ailleurs, ne parlent pas français. Plus des deux tiers en Amérique latine. Il y a deux semaines, au Brésil, à Sao Paulo, la cheffe de chancellerie m’a indiqué qu’il est rare que nos compatriotes nés au Brésil parlent français.

Depuis 2014, j’ai déposé régulièrement un amendement « chèque éducation », pour que le programme 151 tienne compte des 80% des enfants français de l’étranger qui ne fréquentent pas notre réseau d’enseignement. Cette idée a été reprise dans le programme d’Emmanuel Macron, en 2022, et baptisée Pass Éducation. Je remercie Olivier Becht qui a budgété un million d’euros pour créer ce Pass Education Langue française. Le ministre délégué a décidé de confier cette mission au CNED (Centre national d’enseignement à distance). Je soutiens cette initiative.

Abordons enfin le programme 185, Diplomatie culturelle et d’influence, les effectifs de l’AEFE ont progressé à la rentrée de moins d’1% pour atteindre 392 000 élèves. L’effectif global s’est accru de plus de 40 000 enfants supplémentaires depuis 2018, soit 10% en 5 ans, très loin de l’objectif initial du président de la République qui prévoit de doubler les effectifs d’ici à 2030.

En écoutant mes collègues, il faudrait mettre davantage de moyens pour y parvenir. Nous engloutissons pourtant déjà plus de 400 millions d’euros annuellement pour l’AEFE, 455 cette année, alors que nous avons tant d’autres priorités sur le programme 185. Nous entretenons un système de compétition déloyal absurde, qui favorise une poignée d’EGD et une minorité d’élèves au détriment des réseaux français privés. L’enseignement anglo-saxon à l’étranger vient d’annoncer sa progression sur la dernière décennie. Ils sont passés de 4,4 millions à 6,7 millions d’élèves. Ils se développent 30 fois plus vite… sans argent public.

L’enseignement à l’étranger est un marché.

Tant que cette évidence ne sera pas intégrée en France, et que la gouvernance de l’AEFE ne sera pas revue, nous sommes condamnés à reculer. Je ne me résigne pas.

L’Anefe, Association nationale des écoles françaises à l’étranger, que je préside, a modifié ses statuts, hier. Elle s’ouvre aux écoles françaises non homologuées pour ne laisser personne à la porte et contribuer à l’atteinte de l’objectif du Président de la République… sans besoin d’argent public !

Le groupe Union centriste votera la mission “Action extérieure de l’Etat”.

Je vous remercie.

Le Petit Journal.com présente les idées de l’UDI pour les Français de l’étranger

UDI Besoin davenir GrenouilleLes élections des conseillers consulaires approchent.

Hervé Heyraud fondateur du Petit Journal.com, m’a interrogé au sujet des objectifs et du programme de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants), où j’ai la responsabilité d’organiser le réseau UDI à l’étranger, ce qui correspond à un bon million d’électeurs sur les cinq continents.

J’ai le plaisir de vous reproduire, ci-dessous, une part de notre entretien :

PROGRAMME DE L’UDI – 3 questions à Olivier Cadic, conseiller élu à l’AFE

Alors que les élections des conseillers consulaires approchent, Olivier Cadic, conseiller élu à l’Assemblée des Français de l’étranger pour le Royaume-Uni, revient sur les objectifs actuels de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants), le parti de Jean-Louis Borloo.

Quelle est votre structuration à l’UDI ? Vous parlez de « club », de quoi s’agit-il ?

L’UDI a pour ambition de réveiller la politique. Meyer Habib, député, Hervé Marseille, sénateur et moi avons été désignés délégués nationaux UDI aux Français établis hors de France. Notre organisation à l’étranger est fondée sur des clubs-pays en cohérence avec les circonscriptions consulaires pour permettre aux gens de débattre ensemble des idées. La Révolution française a été impulsée par des clubs politiques qui ont préparé les états généraux de 1789. Ils sont à l’origine de l’idée républicaine. Il y a une symbolique qui mérite d’être rappelée et qui est propre à réveiller la politique.  Cela permet d’avoir une organisation très souple autour d’un délégué dans laquelle celui qui agit peut être mis en responsabilité. Il faut accepter que chacun puisse suggérer des solutions en veillant à ce que les jeunes générations soient pleinement impliquées pour apporter des idées neuves. Notre ambition est de présenter un projet de renouveau pour les Français de l’étranger en vue des élections de 2017.

Quelles sont les priorités dans le programme de l’UDI ?

Notre priorité est l’enseignement. Nous voulons augmenter les places dans les établissements français à l’étranger. Aujourd’hui l’enseignement à l’étranger repose sur un système élitiste et la mixité sociale tend à disparaître. Il y a 75 % des enfants français de l’étranger qui n’ont pas accès aux écoles françaises. 15 % des enfants binationaux ne parlent pas le français. L’objectif est d’offrir une solution d’apprentissage en français à 100 % des enfants au lieu de 25 %.

Nous voulons également développer l’enseignement bilingue dans les écoles locales. Les députés des Français de l’étranger ne sont pas un levier pour cela, ils sont des représentants politiques au niveau national. La coopération éducative gérée par l’ambassade montre également ses limites. Il faut s’appuyer sur nos conseillers consulaires pour faire du lobbying auprès des autorités locales.

En dehors de l’éducation, quels sont vos objectifs ?

Nous avons pour objectif de supprimer toute discrimination vis-à-vis des Français de l’étranger et de parvenir à une meilleure gestion des services consulaires. L’UDI souhaite un Etat économe des deniers publics. Or dans plusieurs domaines le système est inefficace et coûte cher. Meyer Habib a alerté sur les démarches à faire pour obtenir un passeport, un véritable calvaire pour certains compatriotes vivant éloignés d’un consulat. Il va falloir regarder attentivement le programme 151 du ministère des Affaires étrangères et européennes (relatif aux Français à l’étranger et affaires consulaires), en faisant la transparence sur la majorité des dépenses correspondant aux rémunérations du personnel consulaire.

Quel est votre regard sur la réforme mise en place l’année dernière (loi relative à la réforme de l’AFE) ? Je vous invite à lire la suite de l’article en suivant ce lien : “Programme de l’UDI – 3 questions à Olivier Cadic, conseiller élu à l’AFE“, paru dans LePetitJournal du 26 mars 2014.

Je remercie l’équipe du site lepetitjournal.com de son intérêt pour notre action, conduite par Jean-Louis Borloo, président de l’UDI.

Lire aussi sur ce blog : : “Le gouvernement va éradiquer la mixité sociale dans les écoles françaises à l’étranger” du 12 mars 2014

Elections consulaires 2014 : Eric Simon mobilise contre les discriminations faites aux handicapés

Les conseillers consulaires seront des élus de proximité. Ils représentent les Français du  Royaume-Uni dans leur vie de tous les jours et dans leurs démarches auprès du consulat ou de l’ambassade.

Les candidats de notre liste intitulée “l’Union des Français du Royaume-Uni, rassemblement de la droite et du centre”, veilleront particulièrement au quotidien des personnes à mobilité réduite.

Notre programme électoral comporte un point clair et net en faveur de l’accès aux personnes à mobilité réduite porté par Eric Simon : nous demandons la mise aux normes européennes des établissements scolaires et des bâtiments administratifs à l’étranger, afin qu’ils permettent un accès aux personnes handicapées (lire le programme).

« La Grande-Bretagne a cinquante ans d’avance sur la France en matière d’ingénierie sociale ! », tonnait Edouard Braine, notre ancien consul général, lors d’un séminaire en 2011 (lire : “Le consul Edouard Braine valorise les bonnes pratiques britanniques en matière de handicap” du 17 décembre). Il est urgent de conduire une politique d’inclusion sociale pour les 9,6 millions de personnes, selon l’Insee, pour qui la ville est un parcours d’obstacles. Ce chiffre, incroyable, dépasse largement  la population qui circule en fauteuil roulant, évidemment.

Il y a quelques semaines, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault annonçait sans ciller qu’il envisageait de retarder de dix ans l’application de la loi prévoyant l’obligation d’accessibilité en 2015 ! Nous avons partagé l’indignation de Philippe Croizon en soutenant sa campagne au nom de l’Association des Paralysés de France qui a déjà réuni plus de 170 000 signatures (lire : “Handicap : Le gouvernement français veut renoncer à ses obligations” du 20 mars 2014).

Une indignation que partage Eric Simon:

Eric Simon« À l’approche des élections européennes, je suis choqué d’apprendre que le gouvernement socialiste a décidé de retarder pour quelques années l’application d’une décision européenne dont le but est  d’adapter les lieux publics aux handicapés.

Mon amie est en fauteuil roulant, et nous n’allons que très rarement à Paris car y trouver des toilettes pour handicapés relève du rêve. Je ne parlerai même pas des transports ou des cinémas. Madame Hidalgo devrait essayer de découvrir les problèmes auxquels font face les personnes à mobilité réduite. À la Gare du Nord, devant des toilettes fermées, on m’a répondu: “Elles sont en dérangement, revenez la semaine prochaine !” J’oublierai aussi ces lieux d’aisance transformés en placard à balais ou les systèmes de minuterie sortis droit d’un film des années cinquante.

À Londres, un handicapé peut fréquenter les restaurants, les pubs, les salles de spectacle. Les autorités ne le considèrent pas comme un extra-terrestre. On ne choisit pas son handicap et on reste un citoyen à part entière, membre d’une société ouverte à ce genre de problème. Notre ancien consul, Édouard Braine s’offusquait à juste titre de cet état de fait et se rendre à son bureau fut souvent pour lui une épreuve.

Quelle tristesse d’avoir vu au lycée Charles de Gaulle, les efforts que des élèves blessés devaient faire pour monter un escalier. Trois ascenseurs dans l’établissement ne résolvent pas tous les problèmes. Le droit à l’éducation s’applique à tous nos enfants et c’est le devoir de la République de mettre tout en œuvre pour cela.

Au consulat général, il y a quelques années, les gardes de sécurité prenaient les personnes handicapées sur leur dos pour se rendre à l’intérieur du bâtiment. Heureusement, grâce à Édouard Braine, il y a maintenant un ascenseur. Mais les services de notre ambassade à Knighsbridge, comme ceux de la résidence de l’ambassadeur ne sont pas du tout adaptés.

Notre président a nommé un nouveau Premier ministre ; nous aurons même un secrétaire d’état au numérique, mais n’aurait-il pas aussi dû désigner un vrai ministre du  handicap ?

Le chantier est lourd, balbutiant ; si le gouvernement se dit européen, alors il doit appliquer cette circulaire. En attendant, nous n’aurons, mon amie et moi, toujours pas le droit de profiter de Paris ! ”

Eric Simon

Eric Simon, en sa qualité d’ancien conseiller principal d’Éducation au lycée Charles de Gaulle de Londres, a décidé de mettre toute son énergie pour faire avancer cette cause. Il a évoqué le cas d’enfants dont il faut faciliter la scolarité, un sujet qui nous tient particulièrement à cœur (lire : “La scolarisation des enfants handicapés pose question dans le réseau de l’AEFE” du 12 avril 2010).

Avec Eric, nous soutenons les initiatives qui visent à favoriser les déplacements des personnes à mobilité réduite à l’image de celles dont je vous ai précédemment parlé. Je pense à cet organisme de bienfaisance qui aide les personnes handicapées à pratiquer les joies du cyclisme ((lire : “Juste un petit clic pour Wheels for Wellbeing !” du 20 juillet 2012) ou encore à ce raid incroyable en « Mobile Dream », un véhicule français, 100% électrique et écologique, destiné à emprunter les pires sentiers de randonnées jusqu’à Saint Jacques de Compostelle (Lire : “Santiago Accessible, un raid original pour promouvoir l’accessibilité” du 04 mai 2013).