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Revue de presse : mon rapport sur le cycle de vie de l’entreprise (‘Pour une France libre d’entreprendre’)

Dans un précédent billet, je vous avais informés qu’avec ma collègue Elisabeth Lamure, présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE), nous avions présenté à la presse, le 16 mai, un rapport que j’ai réalisé au nom de la délégation, intitulé « Pour une France libre d’entreprendre ». Un texte qui s’inscrit dans la préparation du projet de loi PACTE en formulant 38 propositions concrètes. Voici quelques échos dans les médias.

LIEN vers le rapport & LIEN vers la synthèse

Public Sénat (vidéos) ” : Je veux offrir le meilleur environnement possible à nos entrepreneurs”

Dans le prolongement de la conférence de presse, la chaine du Sénat a réalisé des reportages vidéo qui m’ont permis de détailler certaines propositions, par exemple :

– Un seul type de structure juridique (pour les entreprises non cotées) au lieu de 87 actuellement
– Un organisme centralisateur pour un taux unique de charges sociales
– Les aides à l’exportation remplacées par une modulation du taux de l’IS : moins élevé sur part la part du chiffre d’affaires réalisé à l’export
– Supprimer les droits de succession sur les parts sociales des sociétés non cotées
– Fermer vite pour rebondir vite : Turbo dissolution à la française

Vidéo 1 : Rapport d’information sur le cycle de vie de l’entreprise (3m)
Vidéo 2 : “A l’export, la France n’est pas compétitive” (1m)
Vidéo 3 : “Il faut accompagner les entreprises plutôt que de les sanctionner” (1m)

Caisse des Dépôts : “L’enthousiasme est là mais les obstacles demeurent trop nombreux”

Article intitulé “Projet de loi Pacte : les propositions du Sénat pour simplifier la vie des entreprises”, paru le 22 mai 2018 sur le site de la Caisse des Dépôts, signé Emilie Zapalski.

(…) Aujourd’hui, ce rôle d’interface est dévolu aux centres de formalités des entreprises. Un “faux guichet unique”, tance le sénateur Olivier Cadic, “les CFE n’ont traité que 54.975 dossiers de création sur les 554.000 entreprises créées en 2017, soit un dixième du volume”.

(…) “Il faut réduire les micro-aides publiques, conforter les aides à l’innovation, rationaliser les aides financières existantes”, précise ainsi Olivier Cadic, qui propose aussi de remplacer toutes les aides à l’exportation par une modulation du taux de l’impôt sur les sociétés (IS) en fonction de la part des exportations dans le chiffre d’affaires de l’entreprise.    Lire l’article →

Nouvel Entrepreneur : “Le but est de faire de la France un pays d’entrepreneurs”

Article intitulé “Un rapport pour préparer l’examen du projet de loi PACTE”, paru le 16 mai 2018 dans le Nouvel Entrepreneur, signé Julie Falcoz.

(…) “En France, on a du mal à gérer la clôture d’une entreprise, alors que faire faillite n’est pas forcément un problème. Au contraire, après un échec, on apprend”, commente-t-il.

(…) Les chefs d’entreprise peinent à trouver des financements, même s’il existe plus de 1654 aides publiques. “Les entreprises françaises n’ont pas besoin d’aide mais de commandes”, affirme Olivier Cadic.     Lire l’article →

MayDay : “L’administration n’a pas à exporter sa complexité vers les entreprises”

Article intitulé “Donnons le meilleur à nos entrepreneurs français !”, paru le 30 mai 2018 sur Mayday Mag, signé Bastien de Breuvand.

(…) Pour soutenir la croissance des entreprises, Olivier Cadic propose notamment de geler les seuils sociaux pendant 5 ans ou encore de créer un tribunal des affaires économiques qui traiterait des difficultés de toutes les entreprises. Il préconise un soutien public plus efficace pour développer les entreprises en donnant par exemple priorité à la commande publique plutôt qu’aux aides publiques. Et sur le plan important du financement, il souhaite que la Fintech soit mise au service du financement des PME.   Lire l’article →

En circonscription en Suisse – Genève (04 juillet 2019)

Troisième déplacement à Genève depuis le début de mon mandat (lire aussi : CR Zurich – oct. 2018 + CR Genève & Lausanne – oct. 2015).

Je suis reconnaissant à Olivier Mauvisseau, consul général, de m’avoir organisé un programme me permettant de prendre en considération les attentes de nos compatriotes, les enjeux consulaires, tout comme les opportunités économiques de la Suisse, pays de forte culture internationale.

En effet, la Suisse est le seul pays européen qui a un excédent commercial avec la Chine !

Intéressant lorsque l’on sait que la France exporte autant vers la Suisse que vers la Chine…

Politique

ONU

Entretien avec François Rivasseau, ambassadeur, représentant permanent de la France à l’ONU.

J’ai souhaité prendre avantage de l’expérience de notre ambassadeur dans les enceintes multilatérales pour échanger sur plusieurs sujets :

– L’hydro-diplomatie : on compte actuellement 18 millions de migrants climatiques, surtout par pénurie d’eau. Ils seront 160 millions de réfugiés climatiques en 2050.

– Droits de l’homme : la Chine laisse penser que le retard en développement justifierait de placer les droits économiques et sociaux au-dessus des droits humains ! La France doit être en position de conquête pour défendre sa vision des droits de l’Homme.

– 5G : les normes en matière de 5G se discutent à l’ONU Genève. Des forces politiques qui méprisent les libertés publiques et le droit à une vie privée sont à l’œuvre. L’enjeu est de préserver l’intégrité de nos données par la maitrise de la technologie au niveau européen.

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Petit-déjeuner économique en présence Vincent Faysse, président CCI France Suisse, Romain Duriez, directeur CCI France Suisse, Ingrid Pliego-Rosich (Total), Marin Le Corre (Alma Capital) et Jean-François Liess, délégué consulaire.

La CCI France Suisse (CCIFS) vient de fêter son 125ème anniversaire. Elle constitue un atout solide pour soutenir le développement des entreprises françaises, non seulement dans ce pays mais également à l’international.

En effet, le territoire suisse est un terrain idéal à se confronter à l’exportation et ainsi tester ses capacités : il est situé à l’extérieur de l’UE, pratique 4 langues et est organisé en confédération de 26 cantons et 2212 communes.

A Genève, nous parlons la même langue qu’en France, mais ce n’est pas la même langue des affaires… Les centres de décision économiques français se sont beaucoup déplacés vers Zurich récemment. Genève a réagi en fixant son taux d’impôt société à 13,99% !

Par ailleurs, la chambre a ouvert un bureau à Bâle pour se tenir au plus près de certains adhérents

En Suisse, le perfectionnisme est de rigueur. On ne badine pas avec la qualité, la sécurité et les engagements pris. La CCIFS constate qu’il est fréquemment reproché aux entreprises françaises d’être adeptes du 90%, c’est à dire n’allant pas jusqu’au bout du contrat conclu. + d’images

Communauté française

Consulat

Visite des bureaux du consulat général à Genève qui, avec Londres et Bruxelles, fait partie des trois consulats les plus importants du réseau par le nombre d’inscrits.

En 2018, le consulat de Genève a dressé 6500 actes d’État civil. Le rapatriement du service d’État civil à Nantes implique 3 suppressions de postes, justifiées par la modification du périmètre des missions. Toutefois, le déménagement apparaît compliqué du point de vue logistique. Un allongement du délai de transcription depuis Nantes est anticipé.

En janvier 2020, il est prévu de réaménager les locaux en disposant les 10 guichets d’accueil sur un même niveau.

Pour sa part, le service social ne chôme pas. Il gère 250 prisonniers, soit 10% des Français incarcérés à l’étranger ! Ses responsables souhaiteraient que leurs relations avec l’administration pénitentiaire suisse s’améliorent…

Questions consulaires

Réunion sur les questions consulaires autour d’Olivier Mauvisseau, consul général et son équipe d’encadrement, en présence de Joachim Son-Forget, député des Français de l’étranger, Jean-François Liess, délégué consulaire, Linda Chevalier, présidente UFE Genève et Bernard Revol, président de l’Association de l’école primaire française de Genève.

Lors du déjeuner qui a suivi organisé par Jean-François Liess, Nicolas Ziegler, conseiller consulaire nous a rejoints.

La question des certificats de vie est d’actualité puisqu’une circulaire du ministère interdit désormais aux postes consulaires de signer ces documents. La Suisse compte 800 pensionnés qui reçoivent un total de 4 millions d’euros par an. Jusqu’à présent, le consulat signait 400 certificats d’existence chaque année.

Une pratique hétérogène qui dépend des cantons, voire des communes, justifie que le service social réclame quelques mois de recul pour déterminer si cette mesure de retrait est pertinente.

Et puis, les Suisses ne valident pas systématiquement les certificats d’existence français. Ils préfèrent émettre les leurs, ce qui pose des difficultés en retour avec certaines caisses de retraite en France. De plus, ce service souvent est facturé. + d’images

UFE Genève

Linda Chevalier, déléguée consulaire et présidente UFE Genève, a fait une entrée méritée et remarquée au conseil d’administration de l’UFE Monde, lors de la dernière assemblée générale, en mars dernier.

J’ai pris avantage de ce déplacement pour saluer son action déterminée et efficace au service de nos compatriotes établis en Suisse.

Devoir de mémoire

Volontaires suisses

A proximité du consulat général de France, en 1923, la France  a érigé un monument pour rendre hommage aux 2000 volontaires suisses qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France durant la 1ère guerre mondiale.

Celui-ci marque notre reconnaissance envers les 12.000 combattants suisses, engagés volontairement dans la Légion étrangère, afin de nous porter assistance lors du premier conflit mondial.

En circonscription au Brésil (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF intitulé Cône sud : une puissance tranquille.

J’ai ainsi eu le plaisir de retrouver Gérard Maréchal (au centre de l’image), consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico, ainsi que Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé au développement de la francophonie lorsqu’il était en poste en Israël.

Ce nouveau déplacement à Rio m’a aussi offert le bonheur de retrouver Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et de rendre hommage à son dévouement en faveur des Français de Rio.

Je leur adresse à tous les trois toute ma gratitude pour l’organisation de mes séquences de travail et la chaleur de leur accueil !

Diplomatie économique

Forum Régional CCEF

“Cône Sud : une puissance tranquille”

Après les réunions régionales des CCEF pour le Moyen-Orient (Tel Aviv en janvier 23), pour l’Asie (Ho-Chi-Minh Ville en mars 23), pour l’Océan indien (Nosy-Be en avril 23), j’ai assisté à la réunion régionale pour l’Amérique latine organisée à Rio Janeiro par Frédéric Junck (Pdt section CCEF Brésil), en compagnie de Laurence Loyer (Pdte section CCEF Argentine), Jean-Marc Besnier (Pdt section CCEF Chili), Charles-Henry Chenut (Pdt section CCEF Amérique latine).

Ouverte par Frédéric Junck en compagnie de Brigitte Collet, ambassadrice de France au Brésil, Alain Bentéjac (Pdt CCEF), Denis Le Fers (DG Trésor), Laurent Saint Martin (Directeur Business France), la journée de travail qui a réuni en Amérique latine plus de 150 conseillers du commerce extérieur de la France, les conseillers économiques et les représentants de Business France, a représenté une opportunité de rencontres et d’échanges autour de divers sujets transversaux et d’actualités.

Les entreprises françaises investissent 89Mds euros au Brésil à comparer au 28Mds qui étaient investis en Russie. La remontée de dividendes des entreprises françaises implantées au Brésil contribue à notre balance des paiements.

Parmi les 200 CEO attendus au prochain sommet « Choose France », 7 viendront du Cône sud (Brésil-3; Chili-3; Argentine-1).

Ce forum régional a bien choisi son titre en qualifiant ce continent de “puissance tranquille”. Ses ressources naturelles gigantesques lui permettent de voir l’avenir avec sérénité.

Félicitations aux organisateurs pour la réussite de cette manifestation.

Hormis les événements en marge des conférences, j’ai assisté à trois tables rondes animées par Sandrine Weisz (Entreprendre à l’International) :

> La première, consacrée à la dynamique du Green business, a permis d’évoquer les réalités de la gestion de la forêt amazonienne qui diffèrent de la présentation parfois caricaturale des médias.
Le Brésil a déjà réalisé sa transition énergétique, puisque 80% de sa production provient du renouvelable.
Les métaux rares constituent un enjeu déterminant pour le Cône Sud qui possèderait 60% des gisements mondiaux de lithium.
Il faut 6 fois plus de métaux rares pour un véhicule électrique que pour un thermique. C’est le même rapport pour une centrale éolienne comparée à une centrale à charbon.

> La deuxième portait sur la révolution du e-business qui a fait évoluer le milieu des affaires du Cône Sud. Avec un principe de Warren Buffet en rappel de l’importance de suivre sa réputation sur les réseaux sociaux : « Il faut 20 ans pour bâtir une réputation, 5 minutes pour la détruire ». Et de rappeler que le Brésil est le 3ème utilisateur de YouTube au monde après les États-Unis et l’Inde.

> La troisième détaillait la stratégie chinoise en Amérique du Sud.
Les analyses d’Emmanuel Véron (Inalco) et Denis Le Fers (DG Trésor) étaient destinées à mieux évaluer comment se positionner face à une Chine qui agit sans état d’âme.
Un participant a informé l’assistance de l’adresse à Rio d’un centre policier clandestin chinois, signe que l’étau du Parti communiste chinois se resserre même pour les Chinois vivant à l’étranger.
J’ai partagé mes observations sur la tension qui s’exacerbe du fait que Pékin s’arme lourdement, en affirmant sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de Taiwan.
Le patron d’une multinationale française installée au Brésil m’a confié : « Nous nous sommes fait avoir avec la Russie, une première fois. Il n’y en aura pas deux avec la Chine. »
L’opération pour garantir un processus de fabrication indépendant des sources chinoises a été lancé. +d’images

Alain Bentéjac

Le mois prochain, Alain Bentéjac transmettra le flambeau de sa présidence du Conseil national des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF).

Durant les 9 ans de son mandat, j’ai assisté à la transformation de cette organisation qui s’est ouverte à l’extérieur et a gagné en visibilité.

Ses analyses exprimées lors des nombreux forums mondiaux ou régionaux des CCEF, auxquels j’ai pu participer aux quatre coins du monde, m’ont toujours paru pertinentes. La force de son engagement au service de notre diplomatie économique et sa capacité à faire prospérer les idées ont contribué à mettre en valeur l’importance des entrepreneurs français établis à l’étranger pour notre économie.

Fort de son sens du collectif, Alain a toujours su mettre en valeur l’équipe qui l’accompagne au conseil national et les présidents de section.

Ce message me permet de m’associer aux nombreux hommages qui lui ont été rendus par ses pairs tout au long du forum à Rio. +d’images

Chambre de commerce – Lycée Molière de Rio de Janeiro

Double rencontre avec la Chambre de commerce et d’industrie France Brésil (CCIFB).

> Tout d’abord une réunion à la CCIFB avec Jacqueline Saad, directrice de la CCIFB en présence de Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et Serge Borg, attaché de coopération éducative pour discuter de l’action de la CCIFB qui compte environ 100 membres et s’organise en commissions thématiques.

La France est le premier employeur étranger au Brésil et le troisième investisseur direct étranger. À la différence de la Chine qui s’approvisionne au Brésil et s’affiche comme son premier client à l’export, la France se fond dans le paysage brésilien et contribue à son développement de l’intérieur.

> Puis en présence de Gérard Maréchal, consul général, j’ai retrouvé Patrick Sabatier (L’Oréal), président de la CCIFB et également président du comité de gestion du lycée Molière, depuis un an.

Sollicité à l’époque par le consul général pour apaiser les tensions observées au lycée Molière, Patrick a professionnalisé le comité de gestion, qui comprend désormais 10 représentants d’entreprises de la CCIFB et un représentant des parents.

Changement de directeur administratif et financier, retour à l’équilibre financier, apaisement des relations au lycée, les problèmes du court terme sont désormais dépassés. L’heure est venue de construire un plan à 10 ans, conforme à une ambition de croissance pour cet établissement qui accueille 890 élèves.

Compte tenu de la baisse du nombre d’expatriés, Patrick souhaite attirer les Brésiliens dès la petite section de maternelle. Je me réjouis de cette nouvelle dynamique.

La professionnalisation des comités de gestion est une gouvernance que je recommande depuis toujours pour trouver un équilibre entre les attentes des parents d’élèves et les besoins des personnels, sans sacrifier les projets à plus long terme pour assurer le développement de l’établissement. +d’images

French Tech

Rencontre avec Xavier Leclerc et Olivier Mourier animateurs de la French Tech Rio en marge du Web Summit Rio.

En matière de simplification administrative, ils soulignent l’intérêt de l’utilisation d’un identifiant unique (CPF) qui facilite les démarches pour toutes les personnes qui le demandent, même les touristes.

Les Français qui réussissent au Brésil se fondent dans leur environnement et manquent de visibilité.

TotalEnergies et Carrefour n’apparaissent pas dans la balance commerciale au Brésil.

Communauté française

Élus consulaires

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF, j’ai eu l’opportunité de retrouver Gérard Maréchal, consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico.

Afin de me permettre de faire un point général sur la situation des 5 000 français inscrits au registre consulaire à Rio, le consul général m’a organisé trois réunions au consulat : la première avec les élus, puis les chefs de service et enfin une rencontre dédiée à la situation sécuritaire à Rio.

Lors de la première réunion, Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, et Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, m’ont fait part de leur perception d’une hausse de l’insécurité depuis quelques mois.

Nous avons échangé sur l’évolution du réseau AEFE et les entrepreneurs français à l’étranger.

Les difficultés des retraités qui peinent à toucher leur pension française ont été soulignées. Certains attendent parfois 2 à 3 ans pour obtenir leur première pension. Une vingtaine de personnes sont actuellement dans cette situation. À l’inverse, une pension est toujours versée à une femme âgée de 123 ans, cas plus que suspect, lorsqu’il est apparu que son fils décédé, à l’âge de 85 ans, touchait alors la pension sur son compte personnel…

Au Brésil, les personnes qui vont chercher de l’argent au distributeur utilisent leurs empreintes. Cela vaut preuve de leur existence. +d’images

Maison de l’Europe

Deux réunions ont été organisées pour me permettre d’échanger avec la communauté française.

> La première initiée par Gérard Maréchal, s’est tenue à la maison de l’Europe dans la superbe médiathèque en présence de nombreux participants, parmi lesquels Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, Luis Fernando Serra, ancien ambassadeur du Brésil en France et Serge Borg, attaché de coopération éducative.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’action de Gérard Maréchal qui a su persuader le Quai d’Orsay de conserver la maison de l’Europe à Rio.

L’édifice de treize étages abrite les services consulaires et culturels, la chambre de commerce, un théâtre, une grande médiathèque, mais également le consulat allemand.

Sa vente aurait traumatisé non seulement nos compatriotes mais également nos partenaires brésiliens.

> Le lendemain, Marie Godefroy m’a accueilli avec des compatriotes très investis à ses côtés en faveur des Français de Rio.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’abnégation de Marie, infatigable point d’appui pour aider nos compatriotes à surmonter les difficultés administratives.

Un grand merci à Marie Godefroy et Gérard Maréchal. +d’images

Sécurité

Lors de nos échanges au consulat général, Gérard Maréchal a organisé une réunion dédiée à la situation sécuritaire à Rio, avec la participation de Pascal Gras, dirigeant de la Société Movisafe.

Son expérience d’engagé militaire a permis à Pascal de gagner la confiance de beaucoup de filiales, de grands groupes français, situées au Mexique d’abord, puis au Brésil pour les conseiller en matière de sécurité.

Il a été constaté une dégradation de la situation depuis la fin des JO. Les gangs sont sortis renforcés de la période Covid. Il est vivement déconseillé de visiter les favelas, notamment à Rio de Janeiro, même accompagné d’un guide.

La drogue fait des ravages au Brésil. Les agressions peuvent dégénérer très vite.

L’attention est attirée sur une drogue synthétique baptisée : « Bonne nuit Cendrillon », glissée discrètement dans le verre. Une fois ingérée, la personne fait tout ce qu’on lui demande sans se souvenir de ce qu’il s’est passé. Afin de protéger leurs clients, les hôtels refusent l’entrée à tout accompagnateur qui n’est pas enregistré. Je partage le conseil transmis : « Considérez que si vous laissez votre verre sur une table, il sera corrompu lorsque vous reviendrez ! »

Les quartiers qui ne veulent pas subir la loi des gangs s’organisent avec des milices. Le modèle économique de ces milices repose sur un pourcentage prélevé sur des produits qu’ils ont autorisés. Les personnes qui rentrent avec des produits non commissionnés dans le quartier protégé se mettent en danger. Un jeune compatriote qui a voulu s’opposer à ce système l’a payé de sa vie.

Il est vivement conseillé aux nouveaux arrivants de prendre conseil auprès des personnes installées de longue date sur les précautions à prendre pour le choix de leur habitation. Il est aussi recommandé de lire les conseils aux voyageurs publiés par le MEAE. +d’images

Enseignement

Label France Éducation, à Niterói

Ce nouveau déplacement à Rio m’a offert le bonheur de retrouver Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé lorsqu’il était en poste en Israël.

Serge a pris avantage de ma visite à Rio pour me permettre de participer à la cérémonie de remise du second Label FrancEducation du Brésil.

Nous avons traversé la baie de Rio en ferry, pour aller à Niteroi en compagnie de Gérard Maréchal, consul général de France. J’y ai découvert le CIEP 449, un lycée public bilingue portugais-français, dirigé par Cicero Tauil. Les élèves, sélectionnés, selon leurs résultats, viennent des favelas.

Lors de la visite de l’établissement, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec les représentants officiels du Secrétariat d’état à l’éducation pour l’État de Rio, la municipalité de Niterói, l’université, les équipes enseignantes, et les élèves.

J’ai été séduit et même parfois impressionné par la maitrise de notre langue en discutant avec les élèves.

Lors de mon discours, j’ai rendu hommage à Marcela et Lucas, deux élèves de l’établissement qui connaissaient les paroles de la Marseillaise jouée pour la circonstance. J’ai ressenti une énorme émotion en entendant les élèves s’écrier « vive l’amitié Brésil-France ».

Lors du dévoilement de la plaque officielle, j’ai tenu à être accompagné par Serge Borg. Ce résultat est le fruit de son travail acharné au service de la promotion de la langue française. +d’images

Fédération brésilienne des professeurs de français

L’apprentissage de la langue française dans ce pays lusophone constitue un vrai défi sur ce continent dominé par l’anglais et l’espagnol. Signe encourageant : 145.000 apprenants de français sont recensés au Brésil.

Serge Borg m’a proposé de rencontrer Pedro Magalhães, président de la Fédération brésilienne des professeurs de français (FBPF).

Cette fédération est constituée de 27 associations couvrant les 27 états de la République fédérale du Brésil. Elle représente 835 professeurs de français.

Cette réunion de travail entrait dans le cadre de la préparation des SEDIFRALES, le Congrès panaméricain des professeurs de français (COPALC / FIPF) qui se tiendra à Brasilia en novembre 2023. +d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance Française de Botafogo en compagnie de Serge Borg, attaché de coopération éducative, et Gérard Maréchal, consul général de France à Rio.

Accueilli par Nelson Tadeu, président de l’Abraf, Katia Chalita, présidente de l’Alliance française et Jean Bourdin, directeur de l’AF et coordinateur du réseau des 34 Alliances françaises du Brésil, nous avons visité les espaces de cours et la salle dédiée aux enfants.

La réunion de travail m’a permis de mesurer la difficulté de l’Alliance française à contenir une concurrence privée très offensive. Entre 2019 et 2023, l’AFde Rio a perdu un tiers de ses apprenants à 2000 par an, sur 3 sites. Ils étaient 7000 lors de mon passage en 2016.

Cette situation a nécessité une remise à plat de la stratégie pour attirer une clientèle très sollicitée sur les réseaux.

En utilisant la publicité en ligne, en développant un département de production de contenus numériques d’apprentissage autonome, en formant une équipe de Digital learning designers, l’AF Rio a vu son nombre de nouveaux apprenants repartir dans le bon sens cette année.

Il est anticipé que les chiffres enregistrés en 2019, avant le Covid, seront retrouvés début 2024. +d’images

Brexit – Français en situation de fragilité & Avenir de l’Eurostar – Audition de Clément Beaune (Vidéo 8m)

Ce 28 octobre, audition de Clément Beaune, secrétaire d’État, chargé des Affaires européennes, au sujet de la relation UE-RU. Devant les membres de la commission des Affaires européennes et de la commission des Affaires étrangères, j’ai attiré l’attention du ministre sur trois sujets :

1 – Les Français du Royaume-Uni en situation de fragilité

Le ministre est-il certain que notre consulat de Londres dispose des moyens nécessaires pour recenser et contacter individuellement les Français en situation de vulnérabilité et donc en incapacité de demander leur settle status ?

Cette demande doit être accomplie avant le 30 juin 2021. Qui doit se soucier des enfants français placés en familles d’accueil britanniques ou encore des personnes âgées qui n’ont pas conscience de ce devoir ou pas les moyens d’engager une telle procédure ?

Lire aussi : Brexit & pre-settled status : audition de Clément Beaune du 14 octobre 2020 (le pre-settled status donne un accès plus restrictif aux services sociaux).

Réponses de Clément Beaune :

“Il est possible que dans le cadre des négociations, il y ait une forme de procédure allégée pour les enfants”.

“Les personnes âgées n’ont parfois pas connaissance de toutes les démarches ou les échéances pour demander le statut auquel ils ont droit. (…) Nos autorités consulaires sont mobilisées par des courriers envoyés aux ressortissants”.

“Je vérifierai encore que tous nos efforts consulaires seront bien déployés pour faciliter les démarches”.

2 – Avenir de la ligne à grande vitesse Eurostar

J’ai voulu savoir si le Gouvernement entendait mener des actions auprès d’Eurostar, notamment concernant le fléchage de l’aide à la SNCF, son actionnaire majoritaire, pour veiller à la pérennité de cette liaison.

Facteur clé des échanges économiques entre la France et le Royaume-Uni (qui demeure notre premier excédent commercial), l’axe ferroviaire Paris-Londres a vu son trafic réduit de 18 trains par jour à moins de 5 aujourd’hui, du fait de la Covid…

Réponses de Clément Beaune :

“Une habilitation de l’UE a été donnée à la France pour négocier en bilatéral avec le RU”.

“Au cas où cette discussion bilatérale n’aboutisse pas au 31 décembre (…) nous avons la capacité de prendre des mesures unilatérales pour assurer pendant quelques mois la continuité du trafic”.

“Je m’entretiendrai avec les dirigeants de Getlink, début de semaine prochaine, pour vérifier que toutes les autorisations de sécurité sont bien demandées et délivrées”.

3 – Pas d’accord serait le pire des accords

Puisque j’ai suppléé le président Christian Cambon en fin d’audition, j’ai conclu les débats en reprenant les conclusions de notre commission des Affaires étrangères et de la Défense qui, d’une part, espère que la Défense ne devienne pas une victime collatérale du Brexit et qui, d’autre part, se réjouis d’entendre qu’un accord est encore possible, car pas d’accord serait le pire des accords !

Enfin, j’ai adressé nos encouragements au ministre en l’assurant que nous étions tous unis derrière les négociateurs dans cette dernière ligne droite.
https://youtu.be/wBzQjxHdtPc

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°200 – 19 janv. 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°200 – 19 janv. 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Parcoursup : c’est parti.
. Pour demander des aides (futurs étudiants)
. Perte de la nationalité pour non usage : les conditions de la désuétude.
. Qu’est-ce que la possession d’état de Français ?
. Communication sur les réseaux sociaux des postes diplomatiques et consulaires – utilisation de la langue française.
. « Ambition pour la langue française et le plurilinguisme »

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadine PRIPP, conseillère des Français établis en Suède (Suède a pris la présidence du Conseil de l’UE)
. Nicolas ARNULF, conseiller à l’AFE, conseiller des Français établis à Rabat (Maroc) (Prise de fonction du nouvel ambassadeur de France au Maroc, Christophe LECOURTIER)

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Vœux 2023
. Enquête sur le port de Beyrouth. Question d’actualité au gouvernement (Catherine COLONNA)
. En circonscription au Liban – Beyrouth / Bkerké / Tyr / Naqoura / Deir Kifa (05-11 janv. 2023)
Accueilli par Anne GRILLO, ambassadrice de France et Julien BOUCHARD, consul général.
Déplacement préparé par Ghassan AYOUB, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie), conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient et Nadia CHAAYA, présidente des Indépendants à l’AFE, élue pour la circonscription d’Asie centrale et Moyen-Orient, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen)
. Oman. Fin de fonctions pour S.E. Cheikh Ghazi AL BAHR AL RAWAS, ambassadeur du Sultanat d’Oman en France.

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°200

En circonscription aux Émirats arabes unis (1/2) – Dubaï (19-20 fév. 2024)

7ème déplacement aux Émirats qui a débuté à Dubaï, où j’ai été accueilli à mon arrivée par Hervé Sérol, conseiller des Français de l’étranger.

Rejoints par son collègue Gilles Grima, venu spécialement d’Abu Dhabi, nous avons fait un tour d’horizon sur les priorités qui concernent notre communauté.

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Communauté française

Conseillers des Français de l’Étranger

Réunion avec les conseillers des Français de l’étranger Herve Sérol et Gilles Grima.

Les effectifs des Français installés à Dubaï progressent pour atteindre 29 455, dont 5600 à Abu Dhabi.

En tête de leurs priorités, les compatriotes en “overstay”, après avoir dépassé le délai de 90 jours aux Émirats, sans avoir demandé de visa. Il en coûte une amende de 25 euros par jour et par personne.

Certains compatriotes venus en famille, attirés parfois par une entreprise pour travailler, n’ont pas le visa promis et se retrouvent dans des situations inextricables avec des dettes importantes qui leur interdisent tout retour vers la France.

Herve et Gilles souhaitent trouver une solution pour anticiper et éviter ainsi ces difficultés.

Consulat

Entretien avec Nathalie Kennedy, consule générale de France aux Émirats et Salvador Fernandez-Imbernon, chef de chancellerie.

67% de la communauté française des Émirats a moins de 40 ans. Ce sont des familles avec enfants qui sont attirés par Dubaï.

La consule observe que la croissance de la communauté s’accompagne d’une pression augmentée sur le service social. Le nombre de dossiers de bourses scolaires a progressé : 120 en 2024, contre 70 en 2020 ; les allocations enfants handicapés : 18 en 2024, contre 1 en 2020.

Enfin, on comptait 8 détenus français aux Émirats en 2020. Ils sont désormais 40.

Une personne à renforcé le service social en 2023, tandis qu’un autre ETP est attendu cette année pour l’administration des Français.

Merci à Nathalie Kennedy pour son invitation et les précieuses informations partagées.

Enseignement

Lycée Pompidou

Rencontre avec Omar Germouni, président du conseil d’administration du lycée Pompidou.

La question du règlement du statut du lycée constituait ma priorité pour les EAU.

En arbitrant en faveur du statut associatif, le lycée a mis fin à la convention qui le liait à l’AEFE pour devenir un établissement partenaire homologué par le ministère de l’Éducation nationale.
Pompidou accueille 2600 élèves et a un plan pour doubler ses effectifs. Il prévoit de doubler sa surface sur le site d’Academy City et d’ouvrir un nouveau campus en 2026.

Une ambition qui rejoint l’objectif présidentiel de doublement des effectifs du réseau à laquelle j’apporte tout mon soutien.

Diplomatie économique

Communauté d’Affaires

Triple rencontre à Dubai avec des entrepreneurs expérimentés pour prendre en compte la diversité et l’amplitude de notre communauté d’affaires.

Tout d’abord avec Isabelle Jaouen, vice-présidente des CCEF aux Émirats, qui dirige l’entreprise Forrey & Galland, une marque française réputée de chocolat.

J’ai retrouvé ensuite Geoffroy Bunetel, président et Agnès Lopez-Cruz, directrice du French Business Council, qui réunit 600 entreprises françaises, francophones ou francophiles.

Enfin, un échange organisé par Hervé Sérol autour d’un dîner avec Abdulla Almubarak, attaché commercial et administrateur d’une vingtaine d’entreprises françaises aux EAU, émirien francophone et francophile, qui s’est longtemps investi dans l’Alliance française d’Abu Dhabi ; Patrick Katz (GTS) entrepreneur dans les télécommunications et Laurent Cortial, entrepreneur à succès en informatique.

Toute ma gratitude à Abdulla Almubarak qui a tenu à nous inviter pour le dîner.

Point commun de toutes les conversations, la bulle immobilière attribuée à l’arrivée des Russes. En quelques mois, les prix se sont envolés. Les produits qui valaient 5 millions d’euros s’échangent désormais à 20 millions.

Cette spéculation a généré de l’inflation qui a fait doubler le prix du caddie de supermarché et tripler le coût des loyers. La situation se complique pour les classes moyennes. Ce modèle spéculatif décoléré du marché interroge sur sa nature et sa durée.

Autre point, s’il n’y a pas d’impôt sur le revenu aux Émirats, on observe l’introduction d’un impôt société de 9% en 2024. +d’images

Euler

Ravi d’avoir visité cette pépite de la cyber française, grâce à Hervé Sérol, conseiller des Français de l’étranger à Dubaï.

Créée il y a 20 ans, cette société a pris le nom de l’inventeur de la théorie des graphes qui permet de se déplacer d’un point à un autre, sans jamais emprunter un chemin déjà utilisé.

Assaad Haber, business manager, m’a permis de découvrir l’exploitation des bases de données graphiques qui diffère de celles des bases de données relationnelles qui me sont plus familières.

Engagée au service d’États et d’entreprises qui veulent garantir leur sécurité sur internet, Euler a su trouver, en deux heures, la source d’une attaque contre un CHU français en utilisant l’open source intelligence (OSINT) et les informations présentes sur le deep web et le dark web.

Des techniques fort utiles pour rehausser notre niveau de réponse face aux attaques cyber et aux opérations de désinformation sur les réseaux sociaux. +d’images

CE Narcotrafic : Quelles sont les peines réellement prononcées ? Comment protéger nos enfants ? Audition de la cheffe de l’Office anti-stupéfiants – Vidéo Q/R (4’ 05)

Ce 27 novembre, lors de son audition devant notre commission d’enquête, Stéphanie Cherbonnier, cheffe de l’Office anti-stupéfiants, nous a rappelé que « le narcotrafic est le premier marché criminel du monde ». Il représente 3 milliards d’euros en France (30Mds€ en Europe) et occupe 21.000 personnes « à plein temps », tandis que 240.000 personnes en vivent directement ou indirectement.

Et pourtant, les saisies de cocaïne ont été multipliées par cinq en dix ans (28 tonnes en 2022), nous précise-t-elle. « La France est une porte d’entrée et une zone de rebond pour cette drogue qui compte 600.000 usagers annuels ».

Aujourd’hui, on le sait, aucun territoire n’est épargné par les trafics, amplifié par les réseaux sociaux qui facilitent la vente, tout comme le recrutement de trafiquants.

https://youtu.be/QMJHteP_w0I

VERBATIM de mon intervention

Il y a quelque chose qui marque les gens, ce sont les mules, nous en avons parlé tout à l’heure. J’ai compris du directeur qu’il pensait durcir la réponse pénale. Par exemple, au Brésil, une mule va être condamnée à 5 ans de prison, quand d’autres pays les renvoient. En France, quelles sont les peines réellement prononcées contre les mules arrêtées à Roissy ?

Il y a une problématique que partagent tous les parents : aucun d’entre eux ne voudrait que ses enfants se droguent. L’enjeu, je pense, est de sanctuariser l’école. Comment protéger les enfants qui sont une cible facile ? On voit que les recrutements se font de plus en plus jeune. Est-ce qu’il y a un plan prévu ? Singapour semble un modèle, car on n’y consomme plus du tout d’opium. Savez-vous comment est-ce qu’ils ont réussi ?

Enfin, puisque mon collègue a parlé d’identité fictive lors d’un décès, ce sont bien les empreintes qui garantissent l’identité d’une personne. Au Brésil, lorsqu’on fait ses papiers d’identité à 18 ans, on prend des empreintes digitales de deux doigts. Plutôt que des papiers d’identité, est-ce qu’il ne faudrait pas mieux créer une identité numérique ? Pour lutter contre les trafiquants, ne pensez-vous pas qu’on doive s’orienter vers cette identité numérique ?

En circonscription à Taïwan 1/2 – Taipei & Hsinchu (18-21 sept. 2023)

Taiwan est un partenaire important de la France en Asie et en particulier dans le cadre de notre stratégie indo-pacifique.

Le 18 septembre marquait le début de mon troisième déplacement à Taiwan (oct. 2021 & sept. 2022) depuis le début de mon mandat.

Toute ma gratitude au MOFA, au BFT, à la CCIFT et au LIFT pour l’organisation de ce troisième déplacement à Taiwan, qui m’a permis de me rendre dans le Détroit.

Les provocations croissantes du Parti communiste chinois à Pékin et ses tentatives permanentes de déstabiliser Taiwan constituent des atteintes au statu quo qui menacent l’équilibre du monde.

Très reconnaissant des propos chaleureux concernant la LPM tenus par tous mes interlocuteurs.
Ils démontrent que la voix de la France, puissance de l’Indopacifique, en faveur du statu quo a été entendue à Taiwan.

Diplomatie parlementaire

Bureau Français de Taïwan (BFT)

Accueilli à l’aéroport par Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taïwan, et une délégation du ministère taïwanais des Affaires étrangères (MOFA), je me suis rendu, dès mon arrivée au BFT, situé au 35ème étage de la tour 101.

Franck Paris m’a accompagné pour une visite de nos bureaux afin de me permettre de rencontrer les agents et d’apprécier les conditions d’accueil offertes aux Français pour les formalités administratives.

Depuis cet été, le directeur succède à Jean-François Casabonne Masonnave qui a réalisé un travail considérable, durant 4 ans, pour faire avancer la relation bilatérale avec Taiwan.

La séance de briefing a permis d’aborder tous les sujets : développement du LIFT (Lycée International Français de Taipei), diplomatie économique, diplomatie parlementaire, francophonie, communauté française, sécurité du détroit, cyber sécurité…

Si la France n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Taiwan depuis 1964, les deux pays développent des échanges soutenus dans le domaine économique, industriel, scientifique, de l’innovation et de la technologie, notamment numérique, mais également culturelle et éducative.

La France partage avec Taiwan des valeurs démocratiques et une ambition commune pour la promotion des droits humains.

Depuis mon premier passage sur l’île en octobre 2021, la relation entre nos deux pays s’est considérablement renforcée.

Merci à l’équipe du BFT pour ce tour d’horizon et pour leur participation avec le MOFA à la construction de mon programme de travail pour la semaine à venir. +d’images

Vice-premier ministre

Les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois.

Très honoré d’avoir eu l’opportunité de m’entretenir avec Wen-tsan Cheng, vice-premier ministre du Yuan exécutif en présence de Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères et de Franck Paris, directeur du BFT.

J’ai été très sensible à ses compliments à l’égard de la loi de programmation militaire qui prend en compte la défense de la liberté de circulation dans le détroit de Taiwan.

Le Parti communiste chinois cherche à isoler diplomatiquement Taiwan et a eu une politique criminelle en tentant de bloquer la livraison des vaccins allemands BioNTech pendant la crise Covid.

Les mesures prises par le gouvernement ont permis à Taiwan d’afficher un bilan parmi les plus faibles au monde en nombre de décès par habitant. Taiwan est sorti grandi de la pandémie en améliorant sa visibilité à l’international, appuyée par la campagne “Taiwan can help”.

Wen-tsan Cheng a regretté qu’aucune visite française de niveau ministériel n’ait eu lieu à Taiwan depuis 1998, à la différence des Allemands et des Britanniques. J’ai partagé les regrets du vice-premier ministre en rappelant que j’avais interpellé récemment la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur le sujet en commission (compte-rendu).

En revanche, des ministres taïwanais se rendent souvent en France. Les échanges dynamiques et les coopérations riches se développent entre nos deux territoires, à l’image de l’investissement de ProLogium à Dunkerque.

Taiwan est devenu un partenaire important pour la France. 21ème économie mondiale, lors de mon précédent passage en 2021, Taiwan pointe désormais à la 16ème place.

En conclusion, j’ai souligné que les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois. +d’images

Vice-ministre des Affaires étrangères

Rencontre avec Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères à l’occasion d’un déjeuner au MOFA, en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Alexandre Levy, fondateur du LIFT, et Stéphane Peden, directeur de la chambre de commerce Franco-taïwanaise.

Le vice-ministre a salué la promulgation de la loi de programmation militaire par Emmanuel Macron, cet été. La LPM intègre l’amendement que j’avais déposé qui vise à garantir la liberté de circulation maritime en mer de Chine et dans le détroit de Taiwan (compte-rendu).

Le vice-ministre a souligné l’importance du LIFT (Lycée international français de Taipei), qui symbolise la rencontre entre deux systèmes éducatifs et conforte le statut international de la capitale Taipei.

J’ai remercié le MOFA pour avoir facilité mon troisième déplacement sur l’île et salué le dynamisme du poste diplomatique de Taiwan en France dirigé par l’ambassadeur François Wu.

L’image de Taiwan a considérablement progressé depuis deux ans dans l’hexagone.

Les visites successives de ministres taïwanais en France et la décision d’investissement de Prologium à Dunkerque ont contribué à rapprocher encore nos deux pays.

J’ai salué le développement du réseau diplomatique taiwanais plus étendu que ceux de pays comme la Suède ou Israël.

L’ouverture d’un nouveau poste diplomatique en Lituanie au mois de novembre en 2021 a marqué une nouvelle étape dans les relations entre l’UE et Taïwan. J’ai pris note de l’ouverture de nouveaux bureaux en 2023 à Milan, à Montréal et à Bombay.

J’ai également félicité le MOFA pour son action au Somaliland. La visite de l’ambassade de Taiwan à Hargeisa en juillet dernier m’a permis d’apprécier les efforts déployés par l’île pour accompagner le développement des pays africains. +d’images

SG de la Sécurité nationale

Comme il y a deux ans, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec S.E.M. Wellington Koo, Secrétaire général du Conseil de la Sécurité nationale qui s’est réjoui de la nouvelle LPM française.

Lors de ma première visite avec la délégation conduite par Alain Richard (compte-rendu), notre arrivée avait fait l’objet de 53 incursions aériennes chinoises dans la zone d’identification sur 3 jours. Cette fois, il a été enregistré 103 incursions le jour de mon arrivée !

Cela m’a permis de saluer l’action des escadrons taïwanais qui défendent l’espace aérien et de prendre des nouvelles de nos mirages 2000-5 qui les équipent depuis 26 ans.

Le Mirage 2000 reste un des meilleurs avions de chasse et il joue un rôle majeur pour protéger Taiwan. Dans le cadre de notre mission de contrôle de l’action du gouvernement, il nous appartient aussi de veiller à ce que la France maintienne parfaitement les équipements militaires fournis. Il en va de la sécurité des pilotes et du respect des engagements de la France dans le temps.

Le secrétaire général m’a demandé quels enseignements je tirais du conflit en Ukraine. J’ai répondu : Il est plus facile de commencer une guerre que de la finir.

Voilà qui devrait faire réfléchir sur l’autre rive.

Et chacun de pouvoir observer que Taiwan n’est pas seul…

Ministère du Numérique (MODA)

Taiwan est victime quotidiennement de millions d’attaques cyber.

Il est observé que l’île est un laboratoire pour les cyber-attaquants, avant de dupliquer et d’orienter leurs attaques vers l’Union européenne.

Chargé du cyber à la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Taiwan m’apparaît être au niveau des cinq pays démocratiques les plus aguerris au monde en matière cyber et susceptible d’apporter une grande expertise à la France.

Je suis reconnaissant envers Mme Chun-Yin Lin, directeur adjointe de l’administration de la cybersécurité au MODA, qui m’a reçu en présence de représentants des trois administrations chargées de la cybersécurité, de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, et Jérôme Douaud, conseiller politique.

J’ai pris connaissance de l’évolution de la structure de la défense nationale en cybersécurité et de l’administration qui lui est consacrée au sein du MODA, créée l’an dernier.

La France est invitée à participer à l’exercice international de cyber-défense, organisé prochainement par Taiwan.

Autre forme de cyber-attaque, la guerre de l’information est un conflit caché. Le numérique et les réseaux sociaux permettent à la désinformation de se répandre tel un virus, afin de saper la confiance des citoyens dans leurs dirigeants et la démocratie.

Le MODA m’a transmis un document sur les stratégies de Taiwan pour combattre ce phénomène exploité par les régimes autoritaires afin d’affaiblir les démocraties.

Je remercie le MODA pour ses précieux enseignements et son souci constant de partager son expérience afin de nous aider à nous protéger. +d’images

Ministre du Travail

Entretien avec S.E. Mme Ming-Chun Hsu, ministre du travail de Taiwan, depuis 2018.
La ministre est venue en France l’été dernier et a rencontré le délégué général de WorldSkills Lyon 2024. Celle-ci a a félicité la France d’avoir obtenu la responsabilité d’organiser les mondiaux des métiers l’an prochain.

La ministre m’a annoncé que les finales nationales des métiers viennent de se dérouler sur l’île. L’équipe de Taïwan sera composée de 59 participants concourant aux épreuves de 51 métiers lors des Worldskills Lyon 2024.

À l’image de la France qui a profondément reformé son approche en faveur de l’apprentissage, la ministre s’est engagée en faveur de réformes pour la formation professionnelle.

Ravi d’apprendre que Taiwan s’engage fortement pour contribuer au succès des mondiaux des métiers à Lyon et affiche sa volonté de renforcer ses échanges avec la France pour développer l’apprentissage. +d’images

Parlement – Yuan législatif

Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension.

Rencontres en deux temps avec Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif et Shih-Ying Tsai, président du groupe d’amitié Taïwan-UE, dans le cadre de la diplomatie parlementaire avec le Yuan législatif, en présence de Franck Paris, directeur du BFT.

Le député Shih-Ying Tsai m’a invité à déjeuner à L’Escargot, un restaurant français pour notre cinquième rencontre depuis deux ans.

Dans le prolongement de la conférence internationale parlementaire sur la sécurité et le renseignement de Londres (compte-rendu), lors de laquelle nous sommes intervenus deux semaines plus tôt, le député pense qu’il faut un forum consacré à la sécurité régionale dans l’Indopacifique qui intègre la dimension cyber.

Je serais ravi de participer à un forum réunissant des parlementaires du monde entier organisé à Taipei par le Yuan législatif sur ce sujet.

Dans un second temps, Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif, m’a reçu au Yuan législatif pour un entretien privilégié.

Le vice-président avait conduit une délégation de députés transpartisans, en avril dernier au Sénat, à la faveur de la réunion de la chambre de commerce internationale taïwanaise.

Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension. Les investissements de Prologium à Dunkerque ou de l’Air liquide à Taiwan en témoignent.

Le développement du LIFT soutenu par le Yuan législatif se poursuit. Il incarne le trait d’union éducatif entre nos deux pays qui illustre le nouvel élan apporté depuis deux ans à nos échanges culturels.

Le vice-président a félicité la France pour la loi de programmation militaire promulguée en août et son engagement en faveur du statu quo et de la liberté de navigation en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taiwan.

La France considère que les relations entre les deux rives doivent reposer sur un dialogue constructif afin de trouver un règlement pacifique sur la question de Taiwan et assurer la prospérité de la région. +d’images

Maire de Taipei

Rencontre avec Wan-An Chiang, nouveau maire de Taipei, qui souhaite donner un rayonnement et une dimension internationale à la capitale.

L’objectif de cet entretien avec le maire était de présenter le LIFT qui entame sa deuxième rentrée scolaire, et d’exprimer la gratitude de notre communauté à toutes les personnes de la mairie de Taipei qui ont été déterminantes pour créer le LIFT et lui offrir un cadre très favorable au sein de la Liu Gong High School.

Ce succès bénéficie désormais à 80 enfants taïwanais ou français.

Le soutien du maire au projet garantirait la pérennité de l’établissement ouvert et permettrait d’assurer son développement, au travers d’un second site pour accueillir les classes de collège.

Le LIFT avait préparé un document explicitant le détail de la deuxième phase du projet, dont je me suis fait le porteur.

J’étais accompagné de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, et d’Alexandre Lévy, fondateur du LIFT.

Wan-An Chiang a marqué son intérêt pour le projet et m’a impressionné car il en avait tous les détails en tête. Il a fait preuve de beaucoup de bienveillance.

J’ai formé le vœu que nous puissions ouvrir ensemble le collège du LIFT à la rentrée prochaine.

Le maire m’a annoncé que la “nuit blanche” de Taipei qui a lieu chaque année se tiendra à nouveau le premier samedi d’octobre. Lancée à l’initiative du poste diplomatique en 2016 sur le modèle parisien (gratuité, nuit, création contemporaine), la nuit blanche de Taipei réunit plus de 400 000 personnes et a atteint un nouveau record comme la plus fréquentée hors Paris en 2022. +d’images

Communauté française

Soirée au BFT

Merci à Franck Paris, directeur du Bureau français de Taipei (BFT) pour avoir organisé une réception avec des représentants de la communauté française de Taiwan à sa résidence, le soir de mon arrivée.

J’ai échangé avec Mme Nawal Ghedhaifi, cheffe de la section consulaire et administrative, arrivée cet été du consulat de Calcutta.

La communauté française de Taiwan a fortement progressé durant ces dix dernières années pour atteindre 2735 inscrits. Près de 75% sont installés à Taipei.

Cette communauté est jeune, puisque 70% affiche moins de 45 ans. 50% des enfants sont binationaux du fait du nombre important de couples mixtes.

Le ministère taïwanais de l’éducation estime à 1600 étudiants français présents sur le territoire.

À la faveur de mes échanges toujours très chaleureux avec les participants, j’ai également eu le plaisir de rencontrer les dirigeants de l’Association des Français de Taiwan. +d’images

Enseignement

Lycée International Français de Taipei (LIFT)

Le développement du LIFT constitue mon projet principal pour Taiwan.

La rencontre avec l’équipe du Lycée International Français de Taipei me permet enfin d’apprécier la concrétisation de l’idée présentée par Alexandre Lévy, lors de mon premier passage en octobre 2021, en compagnie de la délégation conduite par Alain Richard.

Le LIFT incarne le nouvel élan que nous avons souhaité donner à la relation bilatérale.

Lancé l’an dernier, pour les classes de primaire, le LIFT a ouvert sa classe de 6ème à la rentrée de septembre. Grâce au soutien de la mairie de Taipei, le LIFT offre aux premiers élèves un cadre très favorable au sein de la Liu Gong Junior High School.

Lors de la réunion de travail en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle et l’équipe du LIFT : Alexandre Lévy, fondateur ; Amy Chen, présidente ; Anthony Belin, directeur exécutif, nous avons évoqué les prochaines étapes : ouverture d’un second site pour accueillir progressivement les 4 classes de collège, création de classes de maternelle, pérennité des installations, classes d’adaptation à l’apprentissage en français…

L’objectif de la réunion était de préparer mon entretien prévu avec le nouveau maire de Taipei, afin de lui exposer les progrès et les projets du LIFT pour obtenir son soutien.

Le LIFT a proposé des projets communs pour que la cohabitation bénéficie aux deux parties.

La visite des classes lors des activités extra-scolaires : sportives avec le Jiu Jitsu, musicales ou culinaires avec un apprentissage de la pâtisserie, m’a permis d’observer la mixité des activités proposées aux enfants.

Félicitations et merci à tous ceux qui ont permis de créer le LIFT et qui œuvrent à le faire grandir. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce

Ultime séquence de mon déplacement à Taiwan, une réception organisée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCIFT) pour me permettre d’échanger avec des représentants des 210 membres de la CCIFT.

Toute ma reconnaissance à Benjamin Lamberg, président de la CCIFT, Stéphane Peden, DG de la CCIFT et ses équipes pour m’avoir offert cette opportunité de mesurer la dynamique des relations d’affaires franco-taiwanaises.

Mon intervention, comme celle de Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taipei, affichaient la même détermination et confiance dans la prospérité future de la collaboration entre Taiwan et la France.

La CCIFT a joué un rôle considérable avec la création de Lycée International Français de Taipei qui forme la génération future qui sera le trait d’union de nous deux pays.

J’ai rappelé que le soutien au développement de cette initiative constitue mon projet prioritaire pour l’île.

Merci enfin à Arthur Carvalheira, fondateur de Vavin.tw, qui a raccourci son déplacement en France pour être présent et m’accueillir. Son sens de l’hospitalité associé à son choix avisé de vins, champagne, plateaux de produits venus de nos terroirs font de lui un formidable ambassadeur de la gastronomie française à Taiwan. +d’images

Air Liquide (Hsinchu)

Une start-up de 500 millions d’euros qui ne manque pas d’air !

Visite de l’usine Air liquide située à Hsinchu, organisée par Olivier Letessier, président de ALFE (JV Air liquide – Far Eastern).

Air Liquide est un leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé. Présent dans 73 pays avec 67100 collaborateurs, le Groupe sert plus de 3,9 millions de clients et de patients.

En 2022, Air Liquide a investi 500 millions d’euros dans trois nouvelles unités de production destinées au secteur des semi-conducteurs à Taiwan. C’est autant que son chiffre d’affaires annuel sur l’île.

Ces unités approvisionnent les usines de dernière génération des clients en larges volumes de gaz industriels de très haute pureté pour accompagner le développement de ses clients dans les semi-conducteurs à l’image de TSMC, leader du secteur, qui investit 35 milliards de dollars par an.

Le site visité est de dernière génération. Il émet 20% de CO2 en moins pour la même production par unité de volume. ALFE compte 780 employés et recrute 10 à 15 collaborateurs par mois. L’entreprise prévoit de passer le cap des 1000 collaborateurs fin 2025. +d’images

Comité Semi-conducteurs – CCIFT

Le comité des semi-conducteurs de la Chambre de commerce franco-taïwanaise (CCIFT) met en lumière les positions stratégiques de Taïwan dans la chaîne d’approvisionnement technologique et identifie les principaux avantages pour les innovations françaises à l’échelle mondiale.

Merci à Stéphane Peden, directeur de la Chambre, de m’avoir convié à la réunion de ce Comité, en présence de Franck Paris, Alain Chouan et de collègues du Bureau Français de Taipei.

J’ai eu l’opportunité de visiter les locaux de la CCIFT qui offrent des bureaux ou des espaces partagés pour faciliter l’implantation d’entreprises françaises à Taiwan. +d’images

Culture

Action culturelle – Gautier Capuçon

Taiwan dispose d’une offre culturelle de niveau international.

Gautier Capuçon est l’un des ambassadeurs les plus éminents du violoncelle du XXIe siècle. Se produisant aux quatre coins du monde, il est revenu à Taiwan, 9 ans après sa précédente performance, pour un concert avec Jérôme Ducros au piano au National Concert Hall.

Cette soirée très réussie soutenue par le Crédit Agricole a permis de mettre en valeur le talent des virtuoses français, auprès du public taïwanais.

Le choix d’interpréter “My way” pour conclure le concert m’est apparu très pertinent pour Taiwan.

Très reconnaissant à Benjamin Lamberg, directeur du Crédit agricole à Taiwan et président de la chambre de commerce franco-taiwanaise, de m’avoir invité en compagnie du directeur du BFT et de nombreux représentants de la communauté d’affaires à cette superbe mise en valeur de notre action culturelle. +d’images

Revue de presse

– TaiwanPlus News (19 sept.) : Cadic: France concerned about Taiwan, despite distance. (Louise Watt talks to Olivier Cadic – the French senator who pushed for Paris to commit to defending freedom of navigation in the Taiwan Strait).
https://youtu.be/3x7ou6yCm2Y

– Taiwan Info (20 sept.) : Le vice-premier ministre Cheng reçoit le sénateur français Cadic
– Taiwan Today (19 sept.) : Vice Premier Cheng receives French Senator Cadic
– Tapei Times (19 sept.) : France’s Olivier Cadic lands
– Taiwan Today (19 sept.) : Le sénateur français Olivier Cadic en visite à Taiwan
– ICRT (19 sept.) : French Senator Olivier Cadic on 3rd Visit to Taiwan
– Taiwan News (18 sept.) : French defense official touches down in Taiwan
– Financial Review (18 sept.) : China sends ‘record’ 103 warplanes toward Taiwan amid US visits
– NTD TV (18 sept.) – Vidéo : (traduction) Le vice-président de la commission des Affaires étrangères du Sénat français s’est rendu à Taiwan pour la troisième fois pour exercer son influence dans les relations amicales avec Taiwan.

En circonscription en Pologne – Varsovie (21-23 juin 2023)

Second déplacement en Pologne après Cracovie il y a un an (compte-rendu). Je remercie Eric Salvat, président du conseil consulaire pour la Pologne, de m’avoir accueilli à l’aéroport de Varsovie et aidé à organiser mon programme de visites qui m’a permis d’observer que la Pologne faisait preuve d’un grand dynamisme économique et d’un libéralisme qui attire fortement les investisseurs étrangers.

Un contexte qui est parfaitement illustré par ce panneau (à l’image) situé au sein de l’ambassade de France à Varsovie : “Bienvenue aux entrepreneurs français sans frontière !”

Je remercie tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce déplacement.

Diplomatie parlementaire

Ambassade de France

Mon second déplacement en Pologne m’a permis de faire le point sur la relation bilatérale à la faveur d’une réunion conduite par Frédéric Billet, ambassadeur de France en Pologne, en présence des chefs de service, Lucie Stepanyan, première conseillère, le conseiller économique, la représentante de Business France, l’attaché de sécurité intérieure et le consul adjoint.

La guerre en Ukraine rebat les cartes dans la région. 12.000 soldats américains sont désormais positionnés en Pologne contre 4.500 avant le conflit. La Pologne est le pays qui accueilli le plus de réfugiés ukrainiens : 1,5 millions.

C’est un pays stratégique incontournable qui se situe désormais à la 23ème place mondiale pour son produit intérieur brut et c’est l’économie européenne affichant la plus forte croissance depuis la pandémie (+7% en 2021 et +5% en 2022).

La Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction en envoyant, il y a deux semaines, une lettre de mise en demeure à la Pologne pour violation du droit de l’UE.

Décision prise suite à la création récente d’une commission spéciale d’enquête sur l’influence russe, capable de condamner des responsables politiques sans le contrôle d’un juge, et de potentiellement bloquer des candidats de l’opposition, à quelques semaines des prochaines élections législatives prévues le 15 octobre prochain.

Les relations houleuses entre l’Union Européenne et le parti populiste nationaliste au pouvoir (PIS), n’empêchent pas les Polonais de rester europhiles à 80%.

Ils se révèlent également plutôt francophiles. La relation avec notre partenaire est excellente en matière de sécurité. La coopération en sécurité civile constitue le meilleur exemple. L’an dernier, une compagnie de pompiers polonais est venue en renfort pour aider notre pays à lutter contre les incendies. Cette année, une compagnie viendra en renfort à Aix en Provence pour l’été, dès le mois de juillet.

Un état d’esprit qui invite à multiplier les partenariats. +d’images

Consulat

Visite du consulat de France à Varsovie à la rencontre des équipes en compagnie de Ludovic Rousseau, consul adjoint.

5711 compatriotes sont inscrits au registre consulaire en Pologne, dont 40% sont binationaux, mais il faut ajouter 2000 étudiants Erasmus non inscrits.

Ludovic Rousseau témoigne d’une communauté qui s’est révélée très solidaire lorsqu’il a fallu accueillir les Français d’ Ukraine. Le début de l’invasion de l’Ukraine a nécessité que le consulat de France positionne trois points d’accueils à la frontière pour faciliter les rapatriements vers la France en organisant l’hôtel pour une à trois nuits et la réservation des vols.

Le consul adjoint vante le dynamisme associatif en citant Varsovie Accueil, UFE, ADFE, RFE et Entraide pour sa part.

L’événement French Touch est attendu par le public polonais. Il démontre la proximité qui unit nos deux communautés. +d’images

Diplomatie économique

French Touch La Belle Vie 

Transmettre l’appétit pour la France et pour son art de vivre.

Merci à Eric Salvat, président du conseil consulaire pour la Pologne, qui m’a permis de discuter des priorités de la communauté française en Pologne.

CEO d’Axia Digital, une société lyonnaise spécialisée dans le marketing digital, Eric incarne à merveille le profil entrepreneurial de nombreux compatriotes installés dans le pays. Il rachète la licence de la French Touch qui célèbre l’amitié franco-polonaise depuis 2015 à son initiateur.

Le show French Touch La Belle Vie se déroule dans le cadre prestigieux du théâtre national de Wielki, au cours duquel se produisent des artistes polonais et français de premier plan. Durant le Gala, un prix est décerné à des personnalités exceptionnelles, associées à la Pologne et à la France.

Diffusé en direct en prime time, il remporte un vif succès en rassemblant plus de 5 millions de téléspectateurs lors de ses différentes diffusions. Pour les entreprises et les distributeurs, French Touch est l’occasion de promouvoir un savoir-faire unique et des produits français ou d’inspiration française. Pour les consommateurs, c’est l’accès à des offres promotionnelles spéciales et à une sélection exceptionnelle de produits et de services.

L’opération commerciale French Touch est un événement auquel participent plus de 7000 points de vente. Les offres promotionnelles des partenaires sont partagées sur les réseaux sociaux et via l’envoi d’emailings.

Infatigable, Eric va développer la marque dans le domaine du B2B, du sport et à l’international avec déjà la Roumanie comme second pays. D’autres pays suivront.

Pour réussir dans cette aventure French Touch, Éric est associé avec Grzegosz Krychowiak footballeur de haut niveau et icône de l’amitié franco-polonaise.

Lancement French Tech Varsovie

Très heureux d’avoir pu assister au lancement de la French Tech Varsovie, présidée par Frédéric Delamare (park4night.com) et Walid Barsali (BallSquad)

Le réseau des communautés French Tech s’élargit à Varsovie qui, avec la French Tech Cracovie, appuiera la promotion de l’attractivité de la France auprès des investisseurs et talents tech polonais, en particulier dans les domaines de la transition écologique et de l’innovation (start-ups).

J’ai retrouvé Romain Rebour, président French Tech Cracovie, rencontré l’an dernier avec son équipe (compte-rendu).

Le développement de la Pologne, son marché en croissance et sa proximité culturelle et géographique représentent des atouts pour l’avenir des startups françaises.

La France est un partenaire historique pour la Pologne, étant le 2eme investisseur et 3eme employeur étranger.

Les Communautés French Tech à l’international au nombre de 67 à travers le monde ont été créées à l’initiative du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Ce sont des regroupements d’entrepreneuses et d’entrepreneurs français ou francophiles, bénévoles et établis localement.

Ensemble, et soutenus par les institutions françaises locales (consulat général de Cracovie, ambassade française en Pologne, Business France, CCI France-Pologne) présentes pour l’événement, la French Tech œuvre renforcer les liens entre la communauté technologique franco-polonaise et d’encourager l’échange d’expériences par le biais de rencontres. +d’images

Chambre de commerce – CCEF

« Ici, l’économie va très bien », m’a dit un entrepreneur !

J’ai fini ma journée de travail à Varsovie avec un événement en trois temps qui m’a permis de le mesurer.

1️⃣ J’ai participé à la fin du conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie France-Pologne (CCIFP), présidé par Tareck Ouaibi, durant lequel j’ai eu l’honneur de pouvoir partager certains éléments de mon parcours entrepreneurial.
La CCIFP compte environ 350 membres.

2️⃣ Ensuite, j’ai assisté à l’hommage rendu à Laurence de Touchet, directrice Business France Pologne qui quitte son poste après un séjour de 4 ans, de la part du président de la Chambre Tareck Ouaibi et de Joanna Jaroch-Pszeniczna, directrice

J’ai ensuite échangé avec divers membres adhérents de la CCIFP. Nous avons parlé du Karpacz forum prévu début septembre, qui s’affirme comme le Davos de l’est européen. La CCIFP organise un stand France pour ce forum économique.

3️⃣ Pour finir, un diner avec des personnalités françaises du monde économique, Jean Rossi, conseiller des FDE Pologne (Price Waterhouse PwC Polska) ; Olivier Degand, pdt CCEF Pologne (Mazars) ; Nadia Degand (Crédit agricole Pologne) et Georges Garozzo, Ufe Pologne.

Qualifié de « pays plus libéral que les États-Unis », un des interlocuteurs m’a averti qu’il ne faut pas chercher à compter sur l’État. En cas de pépin de santé, chacun sait qu’il faut compter sur son épargne.

Le pays est en plein boum et le marché de l’emploi en pleine tension.
Une entreprise qui compte 7000 salariés avoue qu’il lui manque 30% d’effectifs.
La France est le 3ème employeur étranger en Pologne.
Les implantations d’entreprises étrangères affluent à l’image d’Intel qui annonce un investissement de 4,5 milliards de dollars.

La Pologne a dépassé la France pour les exportations vers l’Allemagne.

J’ai retrouvé à Varsovie la même confiance dans l’avenir que celle que j’observe habituellement dans le Golfe. +d’images

Réseau RFE

Entretien avec Laurent Blondeau, président du Réseau Francophone de l’Entrepreneuriat en Pologne (RFE Pologne) qui est un expert dans le domaine énergétique.

Cette association a été créée il y a 3 ans par 12 entrepreneurs francophones, venus des quatre coins du monde. Ils doublent leur nombre chaque année et sont actuellement 56. Laurent Blondeau s’attend à en compter 100 à la fin 2023.

Ils mettent leurs réseaux, leurs expériences et une partie de leur temps libre au service des entrepreneurs et futurs entrepreneurs vivant en Pologne.

Faire la promotion de l’entrepreneuriat francophone est la principale ambition des fondateurs de RFE Pologne. C’est à ce titre que Laurent Blondeau a rencontré Olivier Becht, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger lors de sa venue en Pologne.

Il a souligné le problème des frais bancaires supportés par les entreprises situées en Pologne ou en France. C’est une priorité qu’il faut adresser.
Je dirais que l’union bancaire européenne est à construire afin de faciliter l’ouverture de compte dans différents pays où les entrepreneurs veulent travailler et limiter les frais bancaires, surtout entre pays européens.

Éducation

Lycée Français de Varsovie René Goscinny

Situé sur 2 sites en plein coeur de Varsovie, à proximité des ambassades, le lycée est un établissement en gestion directe (EGD) de l’AEFE qui accueille 723 élèves de la maternelle au baccalauréat.

Lors de ma rencontre avec Anne Lesage, proviseure, Franck Bis, directeur, et Philippe Morisset, attaché de coopération éducative, nous avons évoqué le statut transitoire de l’EGD, prévu à un retour à un établissement conventionné, dirigé par une fondation créée récemment à cet effet.

Deux options sont à l’étude pour offrir des infrastructures modernisées.
La première serait la construction d’un nouveau site en périphérie. La seconde privilégierait la restauration des locaux actuels dont certains sont loués. La grande complexité de la situation immobilière explique la difficulté de dégager un plan clair pour faire grandir cet établissement.

Par ailleurs, 13 établissements détiennent le LabelFrancEducation. Un chiffre qui pourrait être porté à 14 en 2024, car l’école internationale trilingue de Varsovie sera candidate au Label.

La Pologne dispose d’un réseau de 17 écoles reconnues bilingues. Il faut que les élèves bénéficient d’un enseignement du français dans deux disciplines non-linguistiques pour que la section soit reconnue bilingue par les autorités polonaises. +d’images

Culture

Institut français

Visite de l’Institut français de Pologne en présence d’Audelin Chappuis, directeur et conseiller de coopération et d’action culturelle, et de Jérémy Royer, secrétaire général, pour une rencontre avec toute l’équipe de la médiathèque.

Les deux sites de Varsovie et Cracovie accueillent 3000 apprenants de français.

En matière culturelle, l’intérêt pour la France est significatif. Notre pays pointe à la deuxième place pour les traductions de livres en polonais, derrière les États-Unis. Les films français sont également les seconds films européens projetés en Pologne après les Allemands.

Ne disposant pas de salle de projection, l’Institut Français travaille avec 11 cinémas en Pologne pour organiser le festival du film français.

38 personnes travaillent à l’Institut français de Pologne sans compter les 60 professeurs.

À noter, l’IF cartographie la presse biélorusse en exil, afin de s’appuyer sur elle pour réaliser des projets concrets de lutte contre les manipulations de l’information. +d’images

En circonscription au Cameroun (2/2) – Douala & Dizangué – 03 mai 2023

Communauté française

UFE

Retour à Douala à l’invitation d’Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger pour le Cameroun.

Accueilli par Stéphane Catta, consul général à Douala à sa résidence, nous avons échangé avec le bureau de l’UFE local (Céline Girardin, Olivia Menana, Nicolas Nicolas et Kingue Bapeck) sur le projet de nouvelle école française à Kribi qui constitue ma priorité pour le Cameroun.

Afin de m’aider à préparer le débat au sénat sur la place de la France en Afrique, j’ai interrogé mes interlocuteurs sur le regard des Camerounais concernant la visite récente du Président de la République au Cameroun et plus généralement sur la France.

La visite d’Emmanuel Macron de 24 heures à Yaoundé semble avoir été trop rapide pour prétendre marquer les esprits dans un sens ou dans l’autre.

Ils invitent notre pays à mieux communiquer sur ce qu’il fait de positif et que nos entreprises s’associent plus aux actions de la communauté française locale.

Concernant Choose Africa, programme de l’AFD orienté vers les PME, deux dirigeants de PME m’ont déclaré que la ligne de crédit de 500 M€ pour le Cameroun était épuisée… dès l’ouverture.
Le problème de financement local de nos PME reste entier.

La capacité à délivrer des visas doit être augmentée pour répondre au désir de découvrir la France.

Les polémiques sur la France générées par quelques-uns sur les réseaux sociaux ne semblent pas être partagées par la population.

Ils suggèrent aux chaînes de télévision françaises qui diffusent sur l’Afrique que les “experts” soient plus équilibrés dans leurs propos, afin de mieux faire ressortir les apports positifs de la France plutôt que de développer des discours autocritiques qui relèvent parfois du French bashing.

Je remercie les participants d’avoir partagé leur vision très positive du Cameroun pour contribuer à perpétuer l’excellente relation bilatérale.

Enseignement

Soirée de gala – seconde levée de fonds

En 2023, l’UFE Cameroun-Douala, présidée par Olivier Leloustre, conseiller des FDE, a démarré la création d’une école internationale française à Kribi pour offrir une solution aux nombreux cadres nationaux, français, européens et internationaux qui seront amenés à s’installer à Kribi, où l’offre éducative reste très limitée.

L’UFE a créé l’association des 5 A’s (Aide À l’Alphabétisation et A l’Apprentissage de la langue Française).

La première soirée de levée de fonds, le 31 mars 2023 au Hilton, a permis de collecter plus de 13 millions de francs CFA.

Plus de 200 personnes ont répondu présent à la soirée de Gala annuel du 3 juin 2023 afin de participer à la seconde levée de fonds, en présence de Thierry Marchand, ambassadeur, Stéphane Catta, consul général, du conseiller culturel, et de représentants des autorités camerounaises.

Le consul général m’avait soufflé l’idée de créer une école française à Kribi, lors de mon premier passage à Douala en décembre 2020. L’idée a été reprise par l’UFE Cameroun.

Afin de marquer notre reconnaissance pour l’engagement de notre consul général, en faveur de notre communauté, j’ai remis une médaille du Sénat à Stéphane Catta.

Les bénéfices de la soirée ont été reversés à l’association gestionnaire de l’école (les 5 A’s).

Merci à tous les donateurs qui ont déjà permis de réunir la première moitié de la somme nécessaire pour concrétiser le projet.

Félicitations à Olivier Leloustre et à toute l’équipe UFE Cameroun pour avoir su créer l’engouement des représentants de la communauté camerounaise venue soutenir cette formidable initiative. +d’images

Diplomatie économique

Plantation du Haut Penja (PHP) / DIZANGUÉ

À la faveur de mon retour au Cameroun, j’ai eu l’opportunité de m’arrêter une nouvelle fois pour visiter un second site de plantation du Haut Penja (Njombé – déc 2020 : lire), filiale camerounaise de la Compagnie Fruitière, située à mi-chemin, sur la route entre Douala et Kribi.

Accueilli par Armel François, directeur général, en compagnie d’Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger Cameroun, de Stéphane Catta, consul général, et de l’équipe UFE Cameroun, nous avons échangé sur les progrès réalisés par l’entreprise depuis 30 mois.

Le site compte 600 employés sur les 7500 salariés par le groupe, essentiellement en zone rurale.

Ils ont commencé à planter des bananiers sur ce terrain de 1500 hectares en 2016, après avoir reçu des fonds de l’Union européenne. L’objectif était d’étendre la production de bananes, 3ème source de devises pour le pays après le pétrole et le bois. PHP exporte plus de 80% des bananes du Cameroun.

250 000 personnes dépendent de l’exploitation de la banane dans les zones rurales du pays.
Sur chaque bananier, un code barre permet d’enregistrer sa localisation au mètre près. Important, quand on doit gérer un parc qui recense 6 300 000 bananiers.
Mieux vaut maîtriser parfaitement son process, car le produit se périme très vite.
La PHP a ses propres navires pour garantir un transport réfrigéré à 24 heures près.
La banane arrive verte en France et doit murir en 4 jours.
2 jours plus tard, elle doit être délivrée sur chaque point de vente. +d’images

Risque routier

Les routes camerounaises sont dangereuses, en particulier l’axe Yaoundé-Douala, comme le rappelle le site Conseils aux voyageurs pour le pays.

J’ai pu l’observer à la faveur de mon retour de Kribi vers Douala.

Un camion s’est renversé sur le bas-côté et s’est embrasé. Il semble qu’il transportait de l’essence dans des conditions illicites.
L’absence de sécurité civile pour sécuriser la chaussée en cas d’accidents de la route constitue un risque supplémentaire.

L’autoroute reliant la capitale Yaoundé au port de Douala, annoncé depuis bientôt 10 ans peine à être achevée.

La plus grande vigilance est recommandée et la circulation de nuit est formellement déconseillée. +d’images

Politique étrangère de la France en Afrique – Mon intervention – Vidéo (10m)

Ce 6 juin, lors du débat qui a suivi la déclaration du gouvernement, en application de l’article 50-1 de la Constitution, relative à la politique étrangère de la France en Afrique, je suis intervenu au nom du groupe UC.

Le gouvernement était représenté par Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Sébastien Lecornu, ministre des Armées.

https://youtu.be/ihi4tgvvu7s

Verbatim de mon intervention

Monsieur le Président,

Pour comprendre l’Afrique encore faut-il la connaitre.
Je m’y suis rendu 57 fois depuis 2015.
Elle m’étonne à chaque fois.

Je vous livre 3 anecdotes.
Tout d’abord, celle de cet entrepreneur français qui a subi un vol dans sa société.
Il se rend à la police. On le renvoie vers la dame aux balais qui lui communique un nom après avoir utilisé deux balais croisés.
Après vérification sur sa vidéo surveillance, il découvre qu’elle a raison.

Que dire de ce compatriote qui croit son portefeuille volé à son domicile.
Affolée, une personne à son service part précipitamment chez le Marabout qui lui révèle que le portefeuille est à la vue de tous et que personne ne le voit.
Elle rentre avec le message du marabout.
Le portefeuille est retrouvé, une heure plus tard, oublié près de la piscine.

Ou encore ce consul général qui fait venir chaque année un coupeur de pluie pour s’assurer de célébrer le 14 juillet au sec.
Après 2 heures de réception, le coupeur de pluie lui demande s’il peut partir.
Dès son départ, la pluie se met à tomber sur le consulat.

Les esprits cartésiens seront dubitatifs.

Notre consul général ne se fait pas rembourser la prestation par le Quai d’Orsay.

Olivier Leloustre, conseiller des Francais de l’étranger établi depuis 2o ans en Afrique, m’a confié qu’il se refuse à expliquer l’Afrique à quelqu’un qui n’y a pas déjà vécu au moins 5 ans.

On aborde souvent à tort la stratégie française en Afrique par un seul prisme.
C’est une erreur car il n’y a pas une Afrique mais des Afriques.
Chacune a des problématiques bien distinctes même si certaines se recoupent.
Emmanuel Macron a visité 25 pays africains depuis sa première élection en mai 2017, ce qui fait de lui le dirigeant ayant le plus d’engagements diplomatiques avec les nations africaines.
Pourtant, sur le continent africain et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest et au Sahel, on nous répète que le sentiment anti-français ne cesse de croître.

Et si c’était une fake news entretenue, illustrant la guerre hybride livrée à la France pour nous affaiblir ?

Nous nous fions trop aux réseaux sociaux animé par les activistes.
Aujourd’hui, les gens les plus crédibles pour la population sont ceux qui parlent le plus, pas ceux qui disent la vérité.

Le mea culpa permanent sur notre passé, dans lesquels des soi-disant « experts » se répandent, est ressenti comme une faiblesse sur ce continent.

Des grandes entreprises françaises sont l’objet de violentes attaques de la part de représentants d’ONG soutenues par leurs concurrents.

Nous avons peut-être perdu une bataille dans la guerre informationnelle l’an dernier au Sahel.

Mais nous n’avons pas perdu la guerre.

Vous avez eu raison Monsieur le Ministre, les militaires de l’opération Barkhane ont été irréprochables. Ils sont notre fierté.

Alors, Anti-français, les Africains ? Alors expliquez-moi, pourquoi les chiffres de demandes d’inscriptions pour étudier en France battent des records en Afrique ?

L’Algérie en est à 53 000. Elle dépasse pour la première fois le nombre de Marocains qui est d’environ 30 000.

Au Togo, après une hausse de 73% sur la période 2016-2021, de 68% sur 2022, près de 40% d’augmentation déjà enregistrée cette année et 8000 demandes attendues.

Un ministre togolais m’a confié que les Togolais de France renvoyaient plus d’argent au Togo que l’aide au développement que nous leur apportons.
Pourquoi donc se détourneraient-ils de nous ?

Dans beaucoup de pays, il m’a été dit : « Je ressens une envie de France !»

Une camerounais m’a dit ce week-end « Lorsque nous avons le partage de la langue, la proximité est plus forte. »
Dans notre inconscient, la France est la plus proche.

Les liens sont forts.

Nos compatriotes installés en Afrique m’ont tous assuré qu’ils ne se sentent pas menacés en tant que français.

Par contre, il est vrai que nous sommes confrontés à une guerre hybride menée contre l’influence de la France et ses intérêts économiques.

Avec quelques euros, on paye un journalier aussi bien pour travailler que pour manifester avec un drapeau russe devant l’ambassade de France.

Le sentiment anti-politique française tout comme le sentiment anti-intérêt français n’est pas seulement alimenté par les puissances étrangères et ses proxys.

Dans plusieurs pays, des personnes surfent sur du néo nationalisme, font de la France le bouc émissaire de leurs difficultés pour s’imposer politiquement.
Ma collègue Carlotti a parlé des apôtres du panafricanisme, allez voir, qui sont derrière.
Ces mouvements populistes gagnent en visibilité.

Lorsqu’ils s’imposent, ils se jettent dans les bras de la Russie, de la Chine, de l’Iran et consorts. On le voit au Burkina Faso et au Mali.

Ils trouvent un écho auprès des acteurs économiques locaux qui en profitent pour faire du dégagisme de nos entreprises et participer ainsi à la prédation de leurs activités.

Récemment la filiale des brasseries Castel a été attaquée à coup de cocktail molotov en Centrafrique (RCA).
On suspecte Wagner.
De nouvelles menaces planent sur cet industriel français emblématique en Afrique qui a fait de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) une marque de fabrique qui fait honneur à notre pays.
Monsieur le Ministre, avec l’annonce de retrait de troupes françaises sur le continent, comment allez-vous défendre nos intérêts économiques et nos entreprises quand elles sont directement attaquées ?

Comment justifiez-vous ce retrait quand on observe une militarisation accrue de la Chine pour consolider ses liens diplomatiques et commerciaux avec le continent ?

Le retrait de Barkhane a fait les affaires des groupes terroristes au Sahel et beaucoup s’en rendent compte dans les pays avoisinants en voyant la menace progresser.

93% des ressources algériennes proviennent du sud algérien.
Pour la première fois depuis 17 ans, le chef d’état-major algérien s’est rendu en France.
Comment analysent-ils la situation sécuritaire au Sahel et envisagent-ils une coopération militaire ?

Le terrorisme islamiste en Afrique est le visage du crime international organisé,
Structuré à l’image des gangs criminels que j’ai observé en Amérique latine. Il se drape dans un militantisme religieux pour légitimer les recrutements.

Pour lutter contre les gangs, au Brésil, des milices ont été créées pour protéger des quartiers. Les habitants doivent alors se plier aux règles de la milice et échangent leur liberté pour obtenir de la sécurité.

En Afrique, certains pays font appel à la milice Wagner qui se paie sur les ressources du pays, à l’image d’une milice mafieuse.

Contrairement à ce que certains prétendent, la France n’abandonne pas l’Afrique.

Il y a 6 mois, j’ai visité l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme près d’Abidjan. Ce centre d’excellence est destiné à appuyer les pays d’Afrique dans la lutte contre le terrorisme.
Le modèle de gouvernance de l’Académie Franco-Ivoirienne est un exemple pour la nouvelle posture de la France en Afrique.

Je veux saluer la réunion, le 11 mai, du premier conseil d’administration international, avec les Australiens, Canadiens, les Pays-Bas, américains…

Le modèle interministériel porté par l’Académie est un exemple nécessaire en Afrique pour éviter que l’anti-terrorisme soit porté uniquement par l’armée avec les risques de dérapages sur les populations civiles.

Notre modèle est innovant et mérite d’être mieux connu.
Combien de pays africains se sont déclarés intéressés par cette initiative ?

Madame la Ministre, la gestion de l’attribution des visas par la France est une cause de frustration observée dans de nombreux pays africains.

Cela conduit à des décisions défavorables à la France.

Par exemple, certaines entreprises ont préféré se fournir en matériel venant d’un autre pays que la France de peur de se faire refuser des visas pour une entrée sur le territoire français et risquer de ne pouvoir former leurs personnels de manière satisfaisante.

Quelles décisions sont prises pour améliorer notre politique d’attribution de visas perçue parfois comme vexatoire ?

En matière d’aide à l’Afrique, il apparait fondamental d’aider les pays de ce continent à s’organiser dans le domaine de la santé.

Pour faire face à la pénurie de sang, il est acheté auprès de donneurs. Contaminé, hépatique, il est inutilisable à 60%.

Concernant les médicaments, afin de lutter contre les produits contrefaits et aider les industriels à servir le continent, pourriez-vous porter l’idée de la création d’une agence africaine du médicament ?

La France porte les valeurs démocratiques.

J’ai personnellement été attristé du renversement du président Roch Kaboré, un an après sa réélection, sans intervenir pour protéger cette démocratie.

Le Somaliland est un état de la corne de l’Afrique qui a déclaré son indépendance en 1991 à l’issue de la guerre civile avec la Somalie, pays actuellement en proie à des conflits depuis plus de 30 ans, qui a des liens revendiqués avec la Russie, comme en atteste la visite récente du ministre somalien des Affaires étrangères à Moscou.
Depuis son indépendance, le Somaliland a su garantir une stabilité politique et des élections de Président au suffrage universel et de deux chambres.
Cinq présidents se sont succédés à la tête du pays depuis son indépendance.

Allons-nous évoluer sur la question d’une prise en compte officielle du Somaliland pour favoriser son développement ou allons-nous continuer à nous limiter aux relations avec le régime de Mogadiscio ?

La France comme nos partenaires africains ont besoin d’une ligne claire, fondée sur le respect mutuel.

Cessons de chercher à nous faire aimer.

Concentrons-nous sur nos intérêts en faisant valoir nos atouts pour nous faire désirer.

Un membre du parlement togolais, l’honorable Alipui l’a résumé ainsi hier, devant moi à Lomé :
Plutôt que « Plus de France », optez pour « Mieux de France ».

Je vous remercie.

DSAE : bilan de trois années d’action au service des entreprises

Le premier objectif la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE) est d’améliorer la performance de nos entreprises en tâchant de faire comprendre leurs attentes aux parlementaires : c’est la mission qui lui a été confiée dès sa création par le président Gérard Larcher, en décembre 2014.

(à l’image) Notre présidente Elisabeth Lamure a tiré le bilan de nos trois années d’action. Celle-ci a souligné que la DSAE se distinguait par sa méthode de travail originale : aller régulièrement sur le terrain à la rencontre des entrepreneurs. A travers une quinzaine de déplacements dans nos territoires, ainsi qu’à Londres (compte-rendu) et à Hambourg, nous en avons rencontré plus de 300. Cette approche a débouché sur la création d’un événement annuel au Sénat “la Journée des entreprises”, dont la dernière édition, en mars 2017, a rassemblé 150 entreprises (compte-rendu), ainsi que sur divers rapports :
Rencontres avec les entrepreneurs : an III de la délégation sénatoriale aux entreprises (2017)
Un an à l’écoute des entrepreneurs (2016)
Droit du travail : ce dont les entreprises ont besoin (2016)
Pourquoi le Royaume-Uni séduit les entrepreneurs français (2015)
Les échos du terrain: six mois de rencontres avec les entrepreneurs (2015)

La DSAE affectionne aussi les approches comparatives pour s’inspirer des bonnes pratiques, mentionne notre présidente. Ainsi, nous nous sommes rendus chez nos voisins européens pour étudier la façon dont ils avaient simplifié la vie des entreprises : Pays-Bas (La Haye) ; Suède (Stockholm) ; Allemagne (Berlin). Ces déplacements ont conduit au rapport “La simplification du droit : regard comparatif – Allemagne, Pays-Bas et Suède” (2016). Ce travail d’ensemble nous a permis de déposer, en octobre dernier, trois propositions de loi et une proposition de résolution (lire), dans la foulée d’un second rapport sur la simplification publié en février 2017 : « Simplifier efficacement pour libérer les entreprises ».

Enfin, la Délégation se charge de produire des études pour éclairer la décision politique (ex : effets des seuils sociaux sur l’emploi, mise en œuvre du prélèvement à la source de l’IR…)

Sujet annexe aux entreprises, la DSAE se mobilise depuis sa création autour de l’apprentissage. Une solution d’évidence pour deux millions de jeunes sans emploi ou sans formation.  Après une table ronde organisée le 1er octobre 2015, une proposition de loi a été déposée le 10 février 2016 pour développer l’apprentissage.

Dans l’avenir, j’estime qu’il faudrait explorer la piste du commerce extérieur car, pour beaucoup d’entreprises, l’exportation est devenue une nécessité.

Lire le bilan de trois ans d’action de la DSAE.

En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (1-3 mars 2023)

(g à d) Nicolas Warnery, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Laurent Fischer, conseiller des Français de l’étranger ; Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger ; Marc Villard, conseiller des Français de l’étranger ; Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie ; Sébastien Pollet, conseiller des Français de l’étranger ; Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale.

Retour au Vietnam, afin de conclure un déplacement en Asie où je me suis successivement rendu aux Philippines (Manille & Cebu), au Cambodge (Phnom Penh) et au Laos (Vientiane & Luang Prabang).

Ma venue à Hô-Chi-Minh-Ville a été initiée par la tenue du forum régional Asie Pacifique, organisé par les conseillers du commerce extérieur. En 2023, je suis intervenu à la réunion des CCEF de Tel Aviv, en janvier dernier, et j’interviendrai à nouveau lors de la réunion régionale Océan indien à Madagascar, en avril prochain.

Notre ministre Olivier Becht a également choisi de se rendre au forum de nos CCEF et j’ai eu l’honneur de l’accompagner lorsqu’il a rencontré nos entrepreneurs, nos élus et les acteurs de notre communauté au Vietnam.

Diplomatie économique

Olivier Becht

CCEF – Forum Asie Pacifique

Le forum Asie Pacifique des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, a marqué la fin de ma tournée de 15 jours dans l’indo-pacifique.

Ces forums permettent d’appréhender les observations partagées par les chefs d’entreprises ou les cadres français opérant dans une région.

Michel Beaugier, président de la commission Asie Pacifique des CCE et Jean-Charles Belliol, président du comité Vietnam des CCE, ont remarquablement réussi leur événement. Près de 500 personnes ont fait le déplacement, sans compter ceux qui l’ont suivi en ligne.

Lors de l’ouverture, Se Tran Duy Dong, vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, a présenté les atouts du marché vietnamien fort de 100 millions de personnes et d’une croissance de 8% en 2022.

Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a nuancé le déficit record dans les biens de la France en soulignant les excédents records dans les services (+50 Mds) et sur les bénéfices rapatriés (+31 Mds).

Pays clé de l’ASEAN, le Vietnam est le pays d’implantation de près de 170 filiales de groupes français, employant environ 24 000 personnes. La France constitue le 16eme investisseur sur 142.

Philippe Louis-Dreyfus

Dans son intervention, Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis Dreyfus Armateurs, a expliqué qu’il a privilégié la zone ASEAN au détriment de la Chine dans ses investissements. Une analyse qui rejoint la décision que j’avais prise dès les années 90.

Celui-ci a salué la vision d’Emmanuel Macron qui a su définir la zone ASEAN comme stratégique, et rappelé que la France est la seule force européenne active dans la région.
L’objectif doit être de doubler la présence française sur la zone.
Lors de la table ronde, “la France et l’axe Indopacifique”, Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indopacifique au MEAE, a indiqué qu’il fallait traiter le défi de la Chine sans le citer.

Jérôme Roux, président ventes & marketing de STMicroelectronics, a confié que si Apple est leur premier client, Huawei est également un de leurs gros clients avec lequel ils travaillent dans le respect du règlement américain. En cas de découplage, Jérôme Roux affirme que sa société serait en mesure de couvrir indépendamment le bloc ouest et le bloc est.

La table ronde « Nouvelle donne mondiale et impacts en Asie Pacifique » a été le théâtre d’une confrontation. Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Chine, fidèle à la vision du Parti communiste chinois, décrit Taïwan comme un état renégat. Pierre Grosser, professeur à Sciences-Po, plus respectueux de la réalité historique, justifie l’autonomie de Taïwan et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’amirale Anne Cullerre, ancienne responsable des forces françaises du Pacifique, a rappelé les lignes rouges de la France : le respect du droit de la mer, de la liberté de navigation et du statu quo pour Taiwan. On n’a jamais projeté autant de forces dans la zone depuis 2 ans. La France a un rôle de stabilisation.
La politisation de l’économie en Chine génère un niveau de détestation du système démocratique, a dit un intervenant en pointant la décision de Siemens de sortir de Chine.

Deux témoignages m’ont particulièrement marqué :

Celine Nha Nguyen

L’intervention de Celine Nha Nguyen, première vietnamienne à avoir conquis l’Everest, le 16 mai 2022. Un modèle d’engagement et de courage.

Le témoignage de Sébastien Bazin, président d’Accor, groupe hôtelier ouvre 365 hôtels chaque année, et doit embaucher 80.000 nouveaux collaborateurs dans le même temps, dont les deux tiers n’ont pas le baccalauréat.

Ce forum m’a apporté de grandes satisfactions au travers des échanges directs avec les CCEF ou les conseillers économiques, à la faveur des différents événements organisés en marge des conférences.

Mon seul regret est que je n’ai pas pu évaluer le degré de préparation de nos groupes face à l’éventualité d’une sortie expresse du marché chinois, si celui-ci devait se refermer comme nous l’avons vu en Russie.

Félicitations à Alain Bentejac, président des CCEF, dont le mandat va prendre fin prochainement. La réussite de ce forum, à l’image du succès du mondial des CCEF à Monaco, témoigne de la fantastique transformation de cette organisation depuis qu’il en a la charge. +d’images

Chambre de commerce France-Vietnam (CCIFV)

En marge du forum régional des CCEF, Thibaut Giroux, président de la CCIFV, et Adam Koulaksezian, directeur, que je remercie m’ont organisé une heure d’entretien avec les membres de la Chambre, en présence de Charles Maridor, directeur des CCIFI.

Aujourd’hui, la CCIFV regroupe plus de 250 entreprises membres, pour la plupart des filiales de sociétés françaises ou des entreprises créées par des Français au Vietnam.

Le président de la CCIFV observe que de plus en plus d’entreprises sortent de Chine. Le Vietnam apparaît alors comme le premier choix. Une entreprise française a constaté que ses fournisseurs chinois ne pourraient le livrer à l’avenir que s’il était à l’étranger. Des entreprises chinoises ont déplacé au Vietnam leurs unités pour pouvoir travailler avec des entreprises américaines.

Thibaut Giroux, président de la CCIFV ; Olivier Cadic ; Alain Bentejac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) ; Adam Koulaksezian, directeur de la CCIFV

La tension aux frontières entre la Chine et le Vietnam semble irriter les requins. Ces dents de la mer « seraient » responsables de la rupture de 3 des 4 câbles sous-marins qui relient le Vietnam au réseau internet.

La volonté des autorités vietnamiennes de maîtriser l’immigration en provenance de leur grand voisin a pour effet une plus grande difficulté d’obtenir des visas et permis de travail pour les Européens.

Certains membres ont vanté les opportunités de coopérer avec des entreprises japonaises pour répondre sereinement à des appels d’offre et estimé que la lutte contre la corruption commence à livrer de premiers résultats visibles.
Je retiens de cet échange que nos entrepreneurs ont confiance dans leur terre d’accueil pour développer leurs entreprises avec succès. Les résultats qu’ils affichent démontrent que le Vietnam est une destination de choix pour opérer en Asie. +d’images

Sanofi

Présente au Vietnam depuis 70 ans, l’entreprise Sanofi y emploie 1100 personnes, dont 400 sur le lieu de production visité par le ministre Olivier Becht.

Invité à accompagner le ministre avec Anne Genetet, députée, l’ambassadeur Nicolas Warnery et Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale, j’ai assisté à la conférence de presse qui a mis en valeur l’apport de Sanofi à l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale.

C’est l’endroit choisi par Sanofi pour mettre en place le seul centre de recherche et développement de produits en Asie du Sud-Est. Nous avons été témoins de la cérémonie de signature du protocole d’accord sur la mise en œuvre d’un programme destiné à lutter contre le diabète qui affecte 10% des adultes dans le monde (2021).

Enfin, nous avons visité Sanofi High-Tech Factory. Avec un investissement initial de 75 millions USD, suivi d’une mise à niveau constante d’équipements, de chaînes et de technologies modernes, cette usine de Sanofi dessert non seulement le marché pharmaceutique national mais aussi l’exportation. +d’images

Communauté française

Réunion autour du ministre

Venu au Vietnam à la faveur du forum régional des CCEF, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger m’a invité, en compagnie d’Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie, à un déjeuner de travail avec Marc Villard, Laurent Fischer et Sebastien Pollet, conseillers des Français de l’étranger pour le Vietnam ; et les représentants d’associations françaises, dont Edouard Georges pour l’UFE Vietnam.

J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Villard, président du conseil consulaire, avec lequel j’ai siégé de 2006 à 2014 à l’AFE.

Plusieurs points ont été abordés, notamment les effets de la numérisation des formalités administratives. Si chacun se réjouit des progrès observés, un effet de bord a pour conséquence d’éloigner toute une population, soit qui n’arrive plus à suivre, soit une autre totalement imperméable à internet et qui ne dispose pas même d’une adresse courriel. Marc Villard a créé une association pour venir en aide à ces naufragés du numérique, « Point d’écoute ».

Le certificat d’existence a été traduit en vietnamien, afin qu’il puisse être rempli par les autorités locales.

La présidente de Saigon Accueil a évoqué le calendrier des aides Stafe qui ne permet pas de soutenir son Salon du livre, organisé lors de l’étude des projets, et demandé au ministre de faire évoluer les règles.

Enfin, la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger, qui n’ont pas évolué depuis 2014, a été abordée par Marc Villard. Pour être complet, il faudrait rappeler que la réforme présentée par Hélène Conway en 2014 avait divisé par 3 l’indemnité des élus à l’AFE. +d’images

Consulat

Dès mon arrivée, je me suis rendu au consulat général pour un entretien avec Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale et Sébastien Pochat-Cottilloux, consul adjoint.

Depuis mon précédent passage en janvier 2018, le nombre d’inscrits (5563 au 31/1/23) a reculé de plus de 500 Français.

La politique des visas vietnamienne est plus restrictive. Les autorités veulent maîtriser les flux en sélectionnant les étrangers. L’objectif de freiner l’arrivée des voisins chinois a des effets collatéraux qui atteignent nos ressortissants.

Des agences spécialisées dans le mariage arrangé se sont créées.

Il arrive que des Français soient rémunérés pour se marier avec un conjoint vietnamien. Cela leur permet de rester sur place, tandis que le nouveau conjoint ira convoler en solitaire dans l’Hexagone. Un mariage qui durera 5 ans et un jour, le temps d’une naturalisation.

Avec le retour des touristes, le consulat alerte les jeunes sur la nécessité de prendre une assurance avant de louer un scooter. Après avoir enregistré un décès et deux blessés graves intransportables en quelques jours, le consulat a fait une campagne sur les réseaux sociaux et la page « conseils aux voyageurs ». Un appel à se munir d’un casque vraiment protecteur, du permis de conduire adapté au véhicule et enfin d’une assurance sérieuse.

Enfin, nous avons parlé de l’activité du centre médical international (CMI) pour lequel je m’étais investi. Il a pu démarrer dans ses nouveaux locaux situés sur l’emprise du consulat, mais l’absence de signalétique extérieure nuit à sa notoriété.

De son côté, l’institut du cœur ne désemplit pas. Il enregistre 1000 patients quotidiens, beaucoup d’opérations n’ayant pas pu avoir lieu durant la pandémie. +d’images

En circonscription aux Philippines (2/2) – Cebu (18-19 fév. 2023)

Située à une heure d’avion au sud de Manille, l’île de Cebu, découverte par Magellan il y a 500 ans, est une terre propice pour les entrepreneurs qui ont le goût de l’aventure.

Connaissant mon esprit porté sur la découverte des esprits libres d’entreprendre, Christophe Lejeune, conseiller des Français de l’étranger à Manille m’avait suggéré de me rendre à Cebu, à la faveur de ma première visite aux Philippines.

Je remercie Kevin Labbé (à l’image), conseiller des Français de l’étranger et entrepreneur dans le tourisme, qui a organisé mon déplacement à Cebu et permis de découvrir l’île en m’accompagnant à chaque rendez-vous.

En accord avec Mme l’Ambassadeur et les conseillers des FDE, je ferai du soutien au développement de la Maternelle Academy de Valérie et Ramon Cui, mon projet prioritaire pour les Philippines.

Diplomatie économique

Vienovo

Entretien avec Mathieu Guillaume, représentant de la Chambre de commerce franco-philippine à Cebu et président de la société Vienovo.

Mathieu est un entrepreneur à la réussite fulgurante qui fait rêver. Il a créé Vienovo en 2017 pour fabriquer des aliments pour animaux. 5 ans plus tard, son entreprise compte 600 employés pour un chiffre d’affaires de près de 70 millions d’euros, et il va ouvrir une nouvelle usine pour produire 120.000 tonnes par an.

Mathieu a créé AgriLife pour organiser un réseau de distribution au travers de 30 magasins dans l’archipel. Il prévoit d’ouvrir 200 à 300 magasins supplémentaires dans les deux ans.

Son laboratoire d’analyses à Manille lui permet d’offrir des services pour l’agroalimentaire.

Nous avons parlé des conditions de l’ouverture d’une délégation de la chambre à Cebu pour amplifier la visibilité de la présence française sur l’île. +d’images

La Galuche

Visite de l’atelier La Galuche avec Dean Pasquet (General Manager) en compagnie de Marc Piton, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Dean a repris l’atelier artisanal fondé par son père en 1982 qui produit des meubles sur mesure et des objets d’art en utilisant le galuchat, qui est de la peau de raie.

Seule une poignée de spécialistes gainent des produits avec le galuchat.

Ce produit utilisé par les samouraïs au 15ème siècle pour gainer les fourreaux de leurs sabres est revenu à la mode dans les années 20 avec les arts décoratifs.

Dean reconstruit avec beaucoup de courage et résilience son atelier qui a été détruit par le typhon de décembre 2021. +d’images

Café des amis

Déjeuner chez Philippe au Café des amis. Comme beaucoup de restaurateurs, la crise du Covid a contraint Philippe à fermer son restaurant.

Mais son esprit d’entrepreneur lui a permis de se relever et de relancer un nouveau concept en centre-ville avec ce restaurant-pâtisserie ouvert pour les petits déjeuners et déjeuners.

J’ai adoré sa cuisine et je vous la recommande. +d’images

Communauté française

Afin d’échanger avec la communauté française de Cebu, Kevin Labbé, conseiller des Français de l’étranger et Marc Piton, Conseiller de coopération et d’action culturelle, m’ont accompagné à deux événements.

Consul honoraire / Chef d’ilot

Réunion avec Michael Lhuillier, consul honoraire ; le chef d’îlot Gilles Pochiet et ses adjoints Michael Duez, Didier Belmonte et Vincent Kapfer, qui fut suivi d’une réception donnée pour la communauté française de Cebu à la Vie parisienne, restaurant située dans les locaux de l’Alliance française.

Michael Lhuillier est la troisième génération de consul honoraire à Cebu. Son grand-père, français, a occupé ce rôle en s’installant sur l’île avant-guerre.

L’activité financière de Michael lui permet de mesurer l’apport des Philippins de l’étranger à l’économie du pays. Ils ont renvoyé 38 milliards de dollars en 2022. 40% provenaient des États-Unis.

Dans ce pays qui essuie 24 typhons par an, on n’attend rien du gouvernement après une catastrophe climatique. Les gens savent qu’ils doivent se débrouiller par eux-mêmes. Cette culture leur a permis de développer un sens particulier de l’attention à l’autre.

Nos compatriotes m’ont recommandé que la France s’ouvre aux travailleurs philippins pour nos hôpitaux et Ehpad.

Ils m’ont souvent surpris. Eux qui vivent dans des conditions incertaines se montraient plus inquiets pour notre pays en observant les revendications.

Ils saluent la possibilité de la venue de la consule pour des tournées consulaires afin de leur éviter de se rendre à Manille pour se faire renouveler leur passeport. +d’images

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Cebu avec Gauthier Carol, directeur, suivi d’un entretien avec Michel Lhuillier, président et fondateur de l’Alliance française de Cebu.

Le président loue les résultats de son nouveau directeur qui affiche des résultats très encourageants qu’il qualifie de réelle performance.

À l’issue de la période Covid, les cours de langue ne comptaient plus que 2 étudiants. En travaillant avec des universités prestigieuses, le Department of Education et les centres d’appels, il est remonté à 880 élèves en 2022, et il en compte déjà 564 après 6 semaines en 2023.

J’ai félicité M. Gauthier Carol et sa jeune équipe très enthousiaste et je les ai remercié pour l’énergie qu’ils déploient pour favoriser l’apprentissage de notre langue et imaginer des événements culturels (soirées cinéma, cours de cuisine française….). +d’images

Maternelle Academy

À la faveur de la soirée avec la communauté française, j’ai rencontré Valerie Cui, directrice de la « Maternelle Academy », seule école privée franco-philippine à Cebu, en compagnie de Kevin Labbé, conseiller des Français de l’étranger.

Elle a créé cette école en 2005 avec Ramon, son mari. L’école est reconnue par le ministère de l’éducation philippin de la maternelle au collège, jusqu’à l’équivalent de la seconde.

Maternelle Academy suit le programme philippin et tous les enfants apprennent le français en seconde langue. Les élèves sont préparés au DELF junior A1 et A2.
L’école scolarise 420 élèves cette année.

L’ambition de Valerie serait de jumeler son école avec une école en France.

C’est une chance pour la France d’avoir Valérie et Ramon Cui à Cebu.

J’ai promis à Valerie que je présenterai son école à l’Anefe pour étudier les moyens de l’aider à progresser dans son ambition de promotion de la langue et culture française.

Une certaine idée de la France…

L’Alliance française de Cebu est reliée à une approche romantique de la vie parisienne.

La Vie Parisienne Cebu ou la maison rose est une boulangerie, une pâtisserie, une bibliothèque de vins «françaises» et un restaurant.

L’endroit regorge de lieux propres à la détente dans des décors au kitch attendrissant qui surfe sur le romantisme à la française et permet de faire des photos uniques qui sont instantanément postées sur les réseaux sociaux.

Second établissement décliné sur le même concept, « La vie in the Sky » qui offre une vue unique qui surplombe Cebu city.

Dans un décor Années folles, les Philippins découvrent une atmosphère unique qui correspond à une certaine idée qu’ils se font de la France. +d’images

Mission Brexit – L’avenir politique de l’Irlande – Mon intervention

Au Parlement irlandais, le 17 oct 2022

Le groupe sénatorial de suivi de la “nouvelle relation euro-britannique” avait décidé d’envoyer une délégation en Irlande et au Royaume-Uni, du 16 au 18 octobre, pour observer les conditions d’application de l’Accord de sortie de l’UE, en particulier celles relatives au protocole Nord-Irlandais (compte-rendu).

Avec mes collègues Didier Marie et Jean- François Rapin, respectivement président et vice-président de la commission des Affaires européennes, nous avons rendu compte de cette mission à Dublin et Londres qui nous a conduits à échanger avec les membres du gouvernement, du parlement et les acteurs de la société civile.

Je suis intervenu sur la situation en Irlande et la question complexe de sa réunification politique qui sera, quoiqu’il advienne, un processus politique long et délicat…

VERBATIM

Monsieur le président,
Mes chers collègues,
> Il y a quelques semaines, nous nous sommes rendus avec le président Rapin et notre collègue Didier Marie en Irlande puis au Royaume-Uni pour plusieurs rencontres et entretiens dans le cadre de notre groupe de suivi.
> Les échanges que nous avons eus avec différents interlocuteurs ont témoigné du fait qu’une grande incertitude demeure autour de la relation euro-britannique. Pour autant, cette relation continue de nous concerner directement et concentre de nombreux risques et opportunités qui justifient que nous y accordions une attention particulière.
> Avant que le président Rapin n’évoque les échanges que nous avons eus avec les autorités publiques à Londres et que notre collègue Didier Marie n’évoque la question cruciale du protocole nord-irlandais,
je voudrais évoquer la journée de travail qui a été organisée à Dublin le 17 octobre.
> La première impression qui ressort de nos échanges et de notre voyage est que l’Irlande est un pays à la fois profondément européen et particulièrement dynamique.
> En effet, alors qu’au moment de son entrée dans l’Union européenne au début des années 1970 l’Irlande faisait partie des bénéficiaires des fonds structurels européen, elle est devenue l’un des pays les plus prospères d’Europe.
> Ce nouveau statut est un acquis des deux décennies qui ont suivi la chute du mur de Berlin. Il faut souligner ici qu’entre 1993 et 2006 la partie Sud de l’île d’Irlande a connu une croissance annuelle moyenne de 8% !
> Par conséquent, l’Irlande figure aujourd’hui parmi les moteurs de croissance dans la zone euro et elle est devenue un pays contributeur net au budget de l’Union européenne.
> En concurrence directe avec les Pays-Bas et le Luxembourg pour attirer les sièges sociaux européens d’entreprises internationales, l’Irlande affiche un PIB par habitant qui est désormais le troisième plus élevé de l’Union avec plus de 70 000 € par habitant, c’est-à-dire deux fois plus que le moyenne de l’Union européenne qui est de 28 000 €.
> Le second point sur lequel nous tenons à attirer votre attention est la transformation profonde et souterraine qui se produit actuellement au sein de la société irlandaise.
> Un problème d’identité se fait jour depuis le Brexit. Il a été exprimé par un sénateur rencontré : « Quand je suis au Portugal, on me voit comme un Irlandais, quand je suis à Belfast, on me voit comme un Britannique ! »
Les Unionistes, pourtant attachés à la couronne, se voient eux désormais comme des nord-irlandais et non plus comme des Britanniques.
> Comme vous le savez, l’Irlande a été pendant de longues années meurtrie et endeuillée par les affrontements entre la communauté à majorité catholique qui a fondé l’État irlandais au Sud de l’île et la communauté à majorité protestante de l’Irlande du Nord et de sa capitale, Belfast.
> Or le recensement de la population nord-irlandaise en 2022 a mis au jour un basculement de la majorité confessionnelle de l’Irlande du Nord vers le catholicisme, qui devance légèrement le protestantisme avec 46% de la population contre 44%.
> Sur le plan électoral, on assiste à une montée en puissance progressive mais constante des partis favorables à la réunification de l’île.
> Au sud de l’île, le Sinn Fein a été le parti à recueillir le plus de voix lors des élections législatives de 2020 avec 24,5% des voix, bien que la coalition au pouvoir fasse actuellement obstacle à sa participation à l’exécutif.
> Au Nord de l’île, le scrutin de mai dernier a lui aussi produit un résultat historique avec l’arrivée en tête du Sinn Féin avec 29% des voix.
> Si la formation d’un pouvoir exécutif local en Irlande du Nord est aujourd’hui bloquée par les antagonismes politiques sur lesquels le président Rapin reviendra, cette convergence entre les deux parties de l’île en faveur Sinn Fein est un fait politique majeur.
> Car en effet, la victoire électorale possible du parti Sinn Fein dans les deux parties de l’Irlande ouvre une perspective historique : celle de la réunification politique de l’Irlande.
> Conscients que seul le Sinn Fein porte une vision et un projet pour rassembler les Irlandais, les représentants des partis traditionnels ont brisé un tabou et exprimé ouvertement leur position sur cette question.
> La réunification de l’Irlande est une question complexe qui ne saurait se réduire à une simple option binaire, comme l’ont souligné les acteurs politiques et de la société civile que nous avons rencontré.
> La réunification sera quoiqu’il advienne un processus politique long et délicat. Plusieurs des personnes que nous avons rencontrées ont d’ailleurs dressé un parallèle avec la question du Brexit pour souligner le fait qu’il y avait plusieurs manières de réunifier l’Irlande – confédération, fédération, fusion…- tout comme il y avait plusieurs manières de quitter l’Union européenne.
> Un an avant, personne n’avait anticipé la chute du mur de Berlin ou celle de l’Union Soviétique.
> Il faut donc dès à présent nous interroger sur la forme que pourrait prendre la réunification.
> Si elle a lieu un jour, cela réglerait toutes les difficultés liées à l’application du protocole nord-irlandais.
> Mais il faut garder à l’esprit que quelle que soit la formule politique adoptée elle devra tenir compte du million de personnes de la communauté d’Irlande du Nord qui se sentent toujours attachés à la couronne britannique.

INFOLETTRE n°146 – Édito : “Le jour de gloire” // ACTUALITÉ > QAG : ma question sur la Chine / Liban : questions au ministre JY Le Drian // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Enseignement > Le bac pour les élèves du CNED – Francophonie > Webinaires Brésil et Israël – Solidarité > subventions au profit des OLES // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Allemagne, Arabie Saoudite, Bulgarie, Canada, Macédoine du Nord, Maroc, Madagascar, Dubaï, Sénégal, Suriname, Taïwan // DÉFENSE / BITD > Audition Dassault Aviation (programme SCAF) // SANTÉ > Droit de mourir dans la dignité.

Lire : l’INFOLETTRE n°146 – 02 avril 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°146

Le jour de gloire

En 1777, l’ambassadeur napolitain à Paris, Caraccioli, écrivait : “Jadis, tout était romain, aujourd’hui, tout est français”. Mais ça, c’était avant.

Un résultat qui devait beaucoup à Louis XIV. En effet, le traité de Rastatt (1714) avait consacré le français comme langue diplomatique internationale faisant foi pour les traités.

Ironie de l’Histoire, c’est dans ledit “traité de Versailles” de 1919 qu’apparait pour la première fois la langue anglaise. Et un siècle plus tard, notre nouvelle carte nationale d’identité sera rédigée en français et en anglais.

Comme chaque année depuis 1970, à la date du 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans le monde entier.

Après des siècles de suprématie mondiale, le français fait partie des langues majeures du globe. Il reste, après l’anglais, à la fois la 2ème langue apprise et la 2ème langue d’information internationale.

Sa force d’attraction reste entière et actuelle. On peut en juger par le témoignage d’Ana Fabia Ferraz Martins au cours d’un webinaire qu’elle a organisé pour la communauté française du Brésil, lors de la journée internationale de la Francophonie. L’apprentissage du français a conduit cette Brésilienne à devenir francophile, puis finalement une citoyenne française engagée.

C’est cette même passion du français qui anime les parents qui créent des associations FLAM, Français langue maternelle. Ils permettent ainsi à des milliers d’enfants de se familiariser avec la langue française sur un mode ludique et dans un contexte extrascolaire.

J’ai proposé en novembre dernier qu’un chèque Éducation FLAM soit pris sur nos crédits sociaux pour permettre aux familles, qui n’en ont plus les moyens, de maintenir leurs enfants dans l’apprentissage du français.Visuel HL125

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, tout comme la commission Finances du Sénat ont été sensibles à l’argument. Cet amendement a été voté sans opposition. Mais reste encore à le mettre en œuvre!

La fédération Parapluie FLAM qui réunit 55 associations du Royaume-Uni et accueille 4000 enfants chaque semaine a adressé un courrier à Jean-Yves Le Drian pour l’alerter sur les conséquences de ce retard. Rejoint par la fédération des associations FLAM USA et le collectif FLAM Espagne, ils sollicitent Jean-Yves Le Drian afin que le chèque Éducation FLAM soit mis en place dans les plus brefs délais.

Qui mieux que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pour comprendre l’urgence de la demande de ces combattants de la langue française ? Car la Francophonie joue toujours un rôle déterminant dans la diplomatie.

Comme je l’ai rappelé pendant la journée de clôture de la francophonie à Tel Aviv, les discussions sur la normalisation des relations entre le Maroc et Israël se sont tenues dans notre langue. Le choix du français comme langue neutre pour soutenir une diplomatie bienveillante est réconfortant.

Cela aurait sans doute plu au roi Soleil qui a su faire rayonner notre langue comme nul autre ou encore à André Malraux, envoyé du général de Gaulle à la première conférence de Niamey réunissant les “pays de langue française” ! Découvrir l’InfoLettre n°146

En circonscription aux États-Unis – New-York Mission ONU 2/2 (7-9 nov. 2022)

La délégation sénatoriale que j’ai eu l’honneur de conduire lors de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies a rencontré, dans un premier temps, les missions représentant les pays suivants à l’ONU : France ; États-Unis ; Ukraine ; Royaume-Uni ; Allemagne ; Japon et Corée du Sud (compte-rendu).

Le second volet de notre visite nous aura permis d’assister à une réunion du Conseil de sécurité et de rencontrer les interlocuteurs des Nations unies affectés à diverses problématiques tels que le désarmement, le contre-terrorisme, la lutte contre l’impunité, le maintien de la Paix et les droits humains en Ukraine, Venezuela, Haïti et Chine.

Le consul général de France étant occupé le soir où nous aurions pu organiser une réunion avec les élus, j’ai tout de même pu prendre avantage de ce nouveau déplacement à New-York City pour faire le point avec trois conseillers des Français de l’étranger, amis depuis de longues années : Gérard Epelbaum, président du conseil consulaire, Richard Ortoli et Patrick Pagni.

Tous les trois sont investis depuis très longtemps auprès de la communauté française locale et n’ignorent rien des attentes et des difficultés éventuelles rencontrées.

Je les remercie sincèrement pour le temps qu’ils m’ont consacré et pour leurs encouragements.

Diplomatie parlementaire

Conseil de sécurité

Au dernier jour de notre mission, comme en 2019, j’ai assisté à une réunion du Conseil de sécurité, qui portait sur un point de situation par la Cour pénale internationale (CPI), consécutif à son 24eme rapport sur la Libye.

Le procureur a mis en avant la collecte de preuves des crimes commis. Il a partagé les souffrances et douleurs exprimées par les victimes et les rescapés. Leur lassitude aussi d’entendre parler de justice mais de ne pas la voir. L’impunité ne doit plus avoir droit de cité s’est exclamé le procureur avant de poursuivre en déclarant que des crimes de l’armée libyenne ont été repérés.

La réaction de l’ambassadeur chinois fut aussi laconique que glaciale : « la Cour pénale internationale devrait pleinement respecter la souveraineté de la Libye. » La Russie s’est fendue d’une longue attaque contre la CPI et les pays occidentaux qui « dépensent des montants colossaux pour masquer leurs crimes et font exactement la même chose en Ukraine. » La Russie appelle à éviter toute intervention extérieure en Libye.

On l’a compris, comme son collègue chinois, crimes ou pas, allez regarder ailleurs !

De leurs côtés, tous les autres membres du Conseil de sécurité ont soutenu le travail de la CPI : Mexique, USA, Inde, Kenya, Albanie, Royaume-Uni, Norvège, Irlande, Gabon, Brésil, France, Émirats Arabes Unis, Ghana.

En conclusion, l’ambassadeur pour la Libye a assuré que son pays est déterminé à ce que les coupables rendent des comptes. Il a reconnu que le cauchemar des charniers trouvés était une réalité. Il a condamné les actes commis contre les migrants en Libye et les attribue à des actes individuels.

Le diplomate exhorte la CPI à poursuivre les coupables qui se trouvent à l’étranger et à ne pas se concentrer uniquement sur la Libye pour les migrants, car c’est un problème international.

Cette session a illustré parfaitement les observations du général Diop sur la fracture au sein du Conseil de sécurité.

En Libye, comme ailleurs, l’obstruction de la Chine et de la Russie pour des raisons géopolitiques au Conseil de sécurité est le premier obstacle à surmonter pour œuvrer dans l’intérêt des peuples concernés. +d’images

Opérations de Maintien de la Paix

Pour remplacer Barkhane, les pays ne se bousculent pas au Mali. C’est un défi !

Entretien avec le Général Diop, conseiller militaire, pour un tour d’horizon sur les opérations de maintien de la paix et les difficultés rencontrées en Afrique.

Le général observe un manque de solidarité des 5 membres permanents du conseil de sécurité (USA, France, Royaume-Uni, Chine, Russie). Les démocraties libérales font face à ceux qui ne le sont pas. Si on a du mal à se mettre d’accord pour définir le mandat, il devient très difficile d’être en phase avec ce qu’il faut régler sur le terrain. L’absence de solidarité entre ces 5 membres est un sujet.

Les populations ne connaissent pas le mandat des casques bleus. Elles pensent au début qu’ils sont là pour régler les problèmes alors que ces forces sont déployées pour assurer la paix et non pas pour faire la guerre. Les pays qui demandent l’aide des Nations unies ne sont pas toujours coopératifs ensuite avec les casques bleus. Avec les fake news, ils sont même parfois présentés comme des ennemis, et la population locale se retourne contre eux. Les « peace keepers » ou soldats de la paix ont ainsi enregistré plus de 4000 morts en 70 missions.

Les mauvaises gouvernances des pays (corruption…) créent les conditions des conflits. « Les mauvaises gens sont en train de gagner la guerre informationnelle sur les réseaux sociaux. Le temps est contre nous. Plus de 500 millions de jeunes africains sont sans activité et se sentent exclus. »

La démocratie est un bien collectif à préserver et à transmettre aux générations futures. La France est respectée pour les valeurs qu’elle incarne. Il lui revient de mieux communiquer et de faire en sorte que la solidarité européenne impose ses valeurs avant de rechercher un avantage économique. +d’images

UNITAD

Entretien avec la procureure Myriam Fillaud, « Senior Political Advisor » de la mission Unitad.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a créé en 2017 une équipe d’enquête chargée d’amener Daesh/État Islamique à répondre de ses crimes.

L’Unitad remplit une mission d’appui aux efforts engagés à l’échelle nationale. L’équipe recueille, conserve et stocke des éléments de preuve en Irak d’actes susceptibles de constituer des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide commis en Irak.

Parmi ses actions, l’Unitad a établi deux rapports établissant le génocide des Yezidis et le massacre de l’académie militaire de Tikrit. Une enquête a confirmé la mise en oeuvre d’armes chimiques par Daech.

L’Unitad a contribué à la préservation de preuves en numérisant 7 millions de pages à fin 2022.

Myriam Fillaud invite les parlementaires à ne pas se limiter à des poursuites pour association terroristes en France. Des crimes ont aussi été commis en Irak par des Français.

La procureure prône un accord international entre la France et Unitad. Seules l’Allemagne et la Suède ont prononcé un verdict pour des faits commis en Irak, dont l’un à l’encontre d’une femme qui avait enrôlé son enfant. Alors que nous assistons au retour de femmes et d’enfants d’Irak en France, il faut écouter la voix de leurs victimes. Il est peut-être temps que la justice française interroge Unitad sur ce que ces personnes ont pu faire là-bas et les poursuive en France le cas échéant… +d’images

Contre-terrorisme

«Faites le maximum pour récupérer les Français situés dans les camps de réfugiés en Irak, avant qu’ils deviennent des bombes humaines ! »

Entretien avec Vladimir Voronkov, secrétaire général adjoint à la lutte contre le terrorisme (UNOCT). Nommé par le secrétaire général de l’ONU, il est le chef du Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations unies et le directeur exécutif du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme.

Examinée tous les deux ans par l’Assemblée générale, la stratégie antiterroriste mondiale est un document évolutif conçu pour s’adapter aux priorités des États membres en matière de lutte antiterroriste.

Le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme a exécuté 80 projets depuis avril 2012. Il exécute actuellement 40 programmes et projets de renforcement des capacités au profit de 71 États membres.

Le Qatar, suivi de l’Arabie saoudite, en sont les deux premiers contributeurs volontaires. La France pointe au 25ème rang. Le hub international de l’analyse comportementale pour lutter contre le terrorisme a été établi à Doha en partenariat avec l’État du Qatar en 2020.

Je profiterai de mon prochain déplacement dans l’émirat pour approfondir ma connaissance de ce programme.

Le secrétaire général adjoint a évoqué le sort des 66 000 réfugiés principalement des femmes et enfants dans des camps en Irak, où seuls les Kurdes s’en occupent. Il nous a alertés afin d’organiser le rapatriement des compatriotes qui s’y trouvent : «Faites le maximum pour récupérer les Français situés dans les camps de réfugiés en Irak, avant qu’ils ne deviennent des bombes humaines ! »

Désarmement

À l’initiative de l’ambassadeur Yann Hwang, secrétaire général de la délégation française à la 77ème AG des Nations unis, nous avons abordé le thème du désarmement lors de trois réunions.

1️> Yann Hwang, ambassadeur, représentant permanent de la France auprès de la Conférence du désarmement à Genève dans son poste précédent, a partagé son expertise sur l’action de la France en matière de lutte contre la prolifération, de maîtrise des armements et de désarmement.
Si les États-Unis et la Russie détiennent 95% du stock d’armes nucléaires dans le monde et réduisent leur arsenal nucléaire, la Chine, de son côté, développe sa capacité d’armes nucléaires.
L’absence d’intervention militaire suite à l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien contre son propre peuple n’est pas sans conséquence. La France a lancé le Partenariat international contre l’impunité d’utilisation d’armes chimiques (PICIAC) qui rassemble 40 pays et l’UE.
Quant à l’arme biologique, sur le papier, elle n’existe pas. Et pourtant, la Chine développe une base de données sur le génome humain. Les enjeux sont énormes. Tout peut être imaginé.

2️> Réunion avec Olaf Andrieu, membre du groupe d’experts créé par le Conseil de sécurité des Nations unies pour appuyer le comité des sanctions contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Le rapport des experts constitue une vitrine de ce que fait la Corée du Nord en matière de lancement balistique.
Depuis la reprise des essais de missiles en 2019, la Russie et la Chine s’emploient à modérer les textes afin de diminuer le régime des sanctions sur la RPDC.
Un consensus apparaît toutefois pour estimer que la RPDC prépare un test nucléaire souterrain.

3️> Déjeuner de travail avec Izumi Nakamitsu, secrétaire générale adjointe à l’ONU et Haute-Représentante pour les affaires de désarmement – UNODA.
Cette experte du désarmement est préoccupée par le narratif du président Poutine sur l’utilisation du nucléaire contre l’Ukraine.
L’Ukraine avait accepté de transférer son armement nucléaire en Russie dans les années 90 en échange de la garantie de voir l’intégrité de ses frontières protégée par Moscou.
Beaucoup de pays pensent que si l’Ukraine ne l’avait pas fait, la Russie ne l’aurait pas envahi. Et par conséquent, ces mêmes pays pensent que la possession de l’arme nucléaire les préserverait de toute velléité d’agression.
Pour l’ONU, la priorité est donc que la Russie n’utilise pas l’arme nucléaire en Ukraine.
Cyber, missiles hyper-soniques, Intelligence artificielle, Espace, Izumi Nakamitsu nous a parlé du souci de l’ONU que ces nouvelles technologies ne viennent pas déstabiliser le monde.
Par ailleurs, d’après elle, la convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC en vigueur depuis 1997) a besoin d’être renforcée pour endiguer leur développement.
Enfin, le Covid-19 a démontré comment l’utilisation d’une bactérie pouvait avoir un effet mondial. L’arme biologique constitue une menace théorique. Les allégations de Moscou concernant un programme secret d’armes biologiques en Ukraine a été démenti par l’ONU.L’ambassadeur américain a répondu à cette provocation russe lors du Conseil de sécurité : « Ce qu’il ne faut pas oublier, a-t-il dit, c’est que la Russie a une longue et bien documentée histoire d’utilisation d’armes chimiques, y compris dans les tentatives d’assassinat et l’empoisonnement des ennemis du président russe Vladimir Poutine, dont le chef de l’opposition Alexeï Navalny. »
Emmanuel Macron a estimé en 2018 que le désarmement supposait « des concessions mutuelles… une confiance réciproque ».
À l’issue de ces trois réunions, j’ai constaté que si tous les efforts entrepris à l’ONU n’ont pas entrainé un vrai désarmement, ils ont sans doute permis de limiter la course aux armements. +d’images

Affaires Politiques

Ukraine, Venezuela, Haïti, Chine

Au 35ème étage de l’immeuble des Nations unies, entretien avec Miroslav Jenča, sous-secrétaire général pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques au département des Affaires politiques des Nations unies pour aborder la situation des droits humains en Ukraine, Venezuela, Haïti et Chine.

1️> Ukraine : Le secrétaire général Antonio Guttierez a déclaré depuis Moscou que l’agression russe en Ukraine constitue une violation du droit international et de la charte des nations unies. Elle a été condamnée en assemblée générale.
La participation de la Russie au comité des droits de l’Homme a été suspendue.
La Russie devra rendre des comptes pour tous les dommages causés à l’Ukraine et la dédommager. Les responsabilités seront recherchées pour les crimes commis.

2️> Venezuela : Suite à la visite du procureur de la Cour pénale internationale et au rapport accablant du Haut-commissariat aux droits de l’Homme sur les violations des droits humains au Venezuela par le régime de Maduro, le travail se poursuit et une nouvelle mission a repris.
La région se plaint que personne ne s’intéresse aux 5 millions de réfugiés qui ont émigré dans les pays voisins.
L’ONU parle à Juan Guaido, même si Maduro est toujours le représentant officiel.

3️> Haïti : Face aux gangs qui terrorisent la population et imposent leur loi, le secrétaire général a proposé une force d’intervention.
Lors d’une réunion à Lima, les 18 pays participants ont été unanimes pour dire qu’il faut agir… mais personne ne veut assumer le leadership d’une intervention.
Le choléra a refait surface.
Les pays donateurs sont fatigués de donner. Est-ce que le monde va se résigner et abandonner 11 millions de personnes à leur triste sort ?

4️> Chine : Au dernier jour de son mandat de Haut-commissaire aux droits de l’Homme, Michèle Bachelet, a rendu son rapport sur la situation dramatique des Ouïgours au Xinjiang.
Comme pour Hong-Kong et le Tibet, les droits de l’Homme sont ouvertement bafoués. La Chine s’exonère de ses engagements à l’ONU dans ce domaine.
Volker Türk, originaire d’Autriche, actuel Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme poursuivra l’action internationale pour le respect des droits humains au Xinjiang. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (27-30 sept. 2022)

À la faveur de cette rentrée scolaire, j’ai souhaité faire un point de situation avec les acteurs de l’enseignement à Londres, en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord.

A ce titre, j’ai visité trois écoles et échangé avec les responsables de notre communauté éducative, dont les représentantes des parents d’élèves de cinq établissements.

Ce déplacement fut l’occasion de rencontrer notre nouveau Consul général de France pour le Royaume-Uni, Samer Melki, à qui j’adresse mes plus chaleureux vœux de succès pour sa nouvelle mission.

Diplomatie parlementaire

Ambassade

La nomination d’un successeur à Christine Colonna devrait intervenir dans les prochains jours. Entretien avec Gerrit Von Rossum, chargé d’affaires de l’ambassade, en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, pour évoquer la situation politique du Royaume-Uni, suite à l’élection de Liz Truss par les militants conservateurs pour occuper le poste de Première ministre, en remplacement de Boris Johnson.

En s’attaquant au budget, le nouveau gouvernement britannique a provoqué une chute de la livre et une hausse des taux d’intérêt qui affecteront le marché immobilier et la croissance.

Nous avons également abordé la participation du Royaume-Uni à la communauté politique européenne souhaitée par Emmanuel Macron qui réuniraient les pays de l’UE et les pays non-membres, soit un 44 états au total. La première réunion de la CPE était prévue le 6 octobre 2022.

Nous avons également discuté de l’application du protocole nord-irlandais, de l’immigration et de l’Eurostar.

Enseignement français

Collège Français Bilingue de Londres (CFBL)

Première étape : le Collège Français Bilingue de Londres, accueillis par David Gassian, proviseur et Justine Goy, responsable marketing.

Avec Amelie, nous avons été heureux de constater que l’établissement fait toujours le plein avec 695 élèves scolarisés de la petite section de maternelle à la troisième.

Le recrutement des enseignants est un enjeu majeur. Le nombre d’établissements français à Londres nécessite un respect mutuel entre eux pour éviter les surenchères, car le départ d’un professeur en cours d’année est difficile à remplacer pour tout le monde.

Le plafonnement de la prise en charge sur le montant des frais de scolarité du lycée CDG a eu pour conséquence le départ de 3 élèves dont les parents ne pouvaient assumer le reste à charge. Cela a des conséquences sur la mixité sociale. Il conviendrait de revoir cette disposition dans l’attribution des bourses scolaires.

Le CFBL envisage de poursuivre sa croissance au niveau de la maternelle sur un autre site.
Cette perspective me réjouit car elle est conforme à l’orientation du Président de la République qui souhaite doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’ici à 2030.

Toujours ravi d’observer l’énergie positive au CFBL.

Félicitations à la dynamique équipe du management pour la qualité de son engagement.

Très impressionné par les quatre journalistes en herbe de Radio récré qui sont en classe de 6ème et 5ème. Leurs questions étaient très pertinentes et m’ont permis d’évoquer le rôle d’un sénateur.

Très émouvant de me dire que ces enfants sont nés en même temps que le CFBL, pour lequel je me suis tant impliqué avec les acteurs du plan Ecole à l’époque. +d’images

Lycée Français Charles de Gaulle de Londres

Visite du lycée Charles de Gaulle en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord pour un échange avec Didier Devilard, proviseur et Stéphane Foin, attaché d’éducation à l’ambassade et le directeur administratif et financier.

Le proviseur se réjouit d’une rentrée qui s’est bien déroulée avec des effectifs de 3426 élèves.

Si le primaire de South Kensington est plein à craquer, il reste des places sur d’autres sites, dont Fulham en particulier.

Après 4 ans d’activité déficitaire, une augmentation des tarifs sur 3 ans a été proposée aux parents. Après 7% cette année, il est envisagé 8, 6 et 4% pour les 3 ans à venir.
Le proviseur rappelle qu’il doit recréer un fonds de roulement pour réinvestir 4 millions de GBP pour les cuisines et des chantiers de long terme, comme le chauffage.

Le lycée Charles de Gaulle reste un fleuron du réseau qui est comparé à Henri IV ou Louis le Grand pour des élèves qui affichent des taux similaires de mention très bien au bac.

Une nuance, seuls 10-12% partiront dans le secondaire en France, tandis que plus des deux tiers resteront en Grande-Bretagne.

Félicitations aux équipes pour ces résultats remarquables. +d’images

EIFA International School

L’EIFA (École internationale franco-anglaise) est l’antithèse du lycée Charles de Gaulle. Positionnée en plein cœur de Londres, elle accueille près de 300 élèves de la petite section jusqu’au bac international.

Les parents sont des familles internationales, américaines, britanniques attirées par un curriculum français dispensé jusqu’en 3ème. Les élèves sont prêts à intégrer, au choix, un enseignement britannique ou le lycée français. Le programme IB est offert aux enfants qui veulent poursuivre à l’EIFA pour passer le bac international.

La directrice Françoise Zurbach est arrivée il y a quatre ans, après avoir dirigé Wix, pour prendre la succession de Sabine Dehon, fondatrice de l’EIFA.

Le succès de l’EIFA tient dans son adaptabilité aux besoins des parents. Françoise la résume comme une « école à la carte ». Cela leur permet de se concentrer sur chaque élève. Une recette parfaitement adaptée pour les enfants à besoins particuliers.
Ainsi, par exemple, deux petites filles championnes de ski, peuvent s’entraîner et faire leurs compétitions en montagne de fin décembre à mi-avril, tout en suivant les cours à distance.

En compagnie d’Amelie Ersman Mallet, nous avons exprimé tout notre soutien à cette démarche éducative qui enrichit et complète la palette des établissements français de Londres. +d’images

Institut Français

Entretien avec Bertrand Buschwalter, conseiller culturel et directeur de l’Institut français et Stéphane Foin, attaché de Coopération éducative, en présence d’Amelie Ersman Mallet, conseillère consulaire.

Cette réunion était destinée à faire le point sur la rentrée dans les écoles françaises à Londres.

Les difficultés d’obtention de visas sont apparues pour les enseignants avec cette nouvelle nécessité depuis le Brexit. Cela a engendré quelques retards pour l’arrivée des enseignants sur le sol britannique qui seront bientôt résolus.

Il y a eu moins de départs d’élèves que prévu, aussi les effectifs du réseau d’enseignement français à Londres semblent stabilisés. Certains établissements sont complets.

Pour la première fois, une campagne de communication globale sur l’enseignement français au Royaume-Uni a été lancée en début de semaine. Elle cible en particulier les parents non français qui cherchent une école internationale. Cette campagne prévoit un affichage autour des écoles à la gare de St Pancras et orchestre une présence sur les réseaux sociaux.

J’ai salué cette initiative qui vise à remplir les écoles qui n’ont pas fait le plein, demandé le tableau de bord des effectifs du réseau, et souhaité le retour de réunions du type «plan École» pour fixer de nouveaux objectifs en relation avec l’ambition du Président de la République qui vise à doubler nos effectifs d’ici à 2030.

Parents d’élèves

Le 29 septembre, à l’initiative d’Amelie Ersman Mallet, j’ai eu le plaisir d’échanger avec les présidentes des associations de parents d’élèves de cinq établissements : Karen Bargues APL (LFCDG) ; Marie-Pierre Bouché APC (CFBL) ; Sophie Gainnet APLIL (LIL) ; Chivana Khalil LEF (Battersea) ; Maya Saad (Jeanine Manuel).

La hausse des frais de scolarité liée à l’inflation constatée au Royaume-Uni devient une préoccupation notable et partagée.

La question des bourses scolaires a été l’objet de nombreuses discussions.

Les élues des parents d’élèves ont regretté la disparition des réunions régulières de notre communauté éducative qui se déroulaient dans le cadre du plan École, en notant d’ailleurs que le dernier comité de pilotage remontait à 2018 !

Nous nous sommes engagés avec Amelie à plaider pour le retour d’un système de réflexion organisé à l’image du plan écoles pour consolider et améliorer le réseau d’écoles françaises au Royaume-Uni.

Communauté française

Consul général

Bienvenue à Samer Melki, nouveau Consul général de France pour le Royaume-Uni. Depuis le 1er septembre, il succède à Guillaume Bazard qui est désormais ambassadeur de France en Islande.

Nous avons échangé durant près de trois heures sur notre communauté établie outre-Manche, la nécessité de recréer un lien qui s’est distendu suite au double traumatisme du Brexit et du Covid.

J’ai apprécié son regard neuf sur le poste, son expérience solide acquise entre autres au cabinet de Jean-Yves Le Drian et sa détermination pour servir notre communauté avec le même esprit que ses prédécesseurs.

Son premier objectif est de résorber le stock de demandes de passeports ou de cartes nationales d’identité qui s’est accumulé durant ces 30 mois de crise. Pour lui permettre d’y parvenir, le ministère a consenti à renforcer l’équipe de plusieurs agents entre septembre et décembre 2022.

J’ai été très sensible à cette décision qui me paraît prioritaire.
Plus de 32 000 titres ont été délivrés à fin septembre 2022.
Le record de 40 600 titres délivrés en 2019 pourrait être battu dès cette année.

Londres est également le poste qui a délivré le plus de visas au monde dans notre réseau.

Cette croissance nécessite de réfléchir en permanence à une optimisation de l’accès au consulat.

Il y a plus de 10 ans, le consul général de l’époque, Édouard Braine, avait obtenu un accès dédié aux personnes à mobilité réduite.

J’ai renouvelé ma gratitude à l’équipe du consulat pour son travail et ses efforts. +d’images

Londres Accueil

Ravi d’avoir retrouvé l’équipe de Londres Accueil et sa présidente, Emanuela Velati, pour prendre des nouvelles de notre communauté, ce 29 septembre.

Londres Accueil regroupe environ 500 adhérents, organisés en 12 quartiers.

La pandémie a provoqué des changements d’habitude dans les activités de l’association : ainsi, les “soirées pub” ou les “sorties soir/week-end” se sont désormais substituées au Café du matin.

La possibilité de bénéficier d’une salle réservée aux associations à prix réduit à l’Institut français du Royaume-Uni et la réouverture d’un café en son sein destiné à redevenir le point de passage favori de notre communauté pour se retrouver permettraient de recréer le lien qui s’est distendu durant la pandémie.

Je partage leur analyse et soutiens leur action dynamique et bénévole si précieuse.

En circonscription au Kenya – Nairobi & Nakuru (11-14 mai 2022)

Compte tenu de l’intérêt de la réunion organisée par les CCEF à Rabat, en mars dernier, j’ai répondu à l’invitation de Yannick Chaumet (pdt CCEF Kenya) et d’Éric Bonnel (pdt CCEF Afrique & Océan Indien) de participer à une nouvelle réunion, le 13 mai à Nakuru. C’est dans la perspective de cet événement au Kenya que j’ai initié mon déplacement en Afrique (successivement : Tanzanie, Kenya, Ouganda, Rwanda et Afrique du sud).

Je remercie notre ambassadrice de France, Aline Kuster-Menager, et son équipe, pour avoir beaucoup facilité mon déplacement, organisé mes rendez-vous auprès des parlementaires kenyans et centré ma visite à Nairobi sur le développement du Lycée français, mon objectif prioritaire pour le Kenya.

Ma gratitude va aussi à Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger, pour son appui dans la préparation de ce second déplacement au Kenya, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à son succès.

(à l’image) Avec Aude, j’ai conclu ma visite au Kenya au musée de Karen Blixen, dont le roman autobiographique a été immortalisé par le film Out of Africa, en compagnie de Betty Robin, qui a fait partie des figurants lors du tournage.

Diplomatie parlementaire

Sénat (Nairobi)

Le Kenya se prépare à des élections générales en août prochain.

J’ai rencontré deux sénateurs sortants, soutenant chacun un des deux candidats à la présidentielle donnés au coude à coude.

Les entretiens ont eu lieu à la Résidence de France en présence de l’ambassadrice Aline Kuster-Menager, de Lionel Fabre (Premier conseiller), Ingrid Onzon-Kem (conseillère politique) et Gilbert Nyangor (attaché de presse).

Avec Johnson Sakaja, sénateur UDA de Nairobi, candidat au poste de Gouverneur de Nairobi, nous avons principalement discuté de sujets liés à la smart-city. Il observe qu’il y a eu trop de plans parcellaires sur la mobilité. Il envisage un plan global pour plus de cohérence. Son autre objectif est de réaliser des logements sociaux dans des immeubles de 15 étages

Avec la sénatrice Agnès Zani, secrétaire générale adjointe ODM, candidate au poste de Gouverneur de Kwale, nous avons évoqué les dossiers bilatéraux qui peinent à se concrétiser côté kenyan.

Ainsi, le programme d’échanges pour les jeunes qui prévoit un permis de travail gratuit de 2 ans n’a toujours pas été mis en œuvre au Kenya contrairement à la France.

La situation de double imposition sur les prestations de service depuis la France vers le Kenya, dont j’avais fait ma priorité d’action, a été discutée lors de la rencontre entre les présidents de nos deux pays. Malheureusement, la situation perdure. +d’images

Enseignement

Lycée français Denis Diderot (Nairobi)

Retour au Kenya après mon premier passage tout juste avant le début de la pandémie.

J’ai souhaité faire le point sur l’évolution du lycée Denis Diderot en y consacrant un long moment de mon déplacement.

Mme l’Ambassadrice Aline Kuster-Menager a organisé trois séquences :

1️ Déjeuner à la Résidence dédié à la situation du Lycée français en sa présence, en compagnie de Cyril Gerardon (Conseiller Coopération et Action Culturelle), Bruno Maris (Proviseur), Claire Karadi (directrice du primaire) et Frédéric Roure (DAF).

2️ Visite de l’école en compagnie d’Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya.

3️ Entretien sur la situation financière de l’établissement.

Les effectifs ont diminué suite à la pandémie et affecté principalement les maternelles et le collège. Mais depuis mon précédent passage, j’ai noté des points d’amélioration qui m’ont réconforté. Tout d’abord, un DAF a été nommé. J’avais exprimé cette impérieuse nécessité pour redresser une situation financière préoccupante. L’ambassade et l’équipe du lycée ont fait un travail remarquable pour traiter les dossiers fiscaux. Tout devrait être soldé d’ici fin 2022.

L’équipe de direction a engagé un travail salutaire sur la maîtrise des coûts qui m’a réjoui. Nous avons évoqué les prochaines étapes pour reprendre le développement de ce lycée français afin de le rendre plus attractif en milieu anglophone, dans une ville qui accueille un siège des Nations Unies.

Le premier objectif serait la cession par l’Etat de son terrain au lycée. C’est impératif pour permettre à l’école de repartir de l’avant en matière immobilière.

Le second est de mobiliser la Chambre de commerce pour lui permettre de participer activement pour conforter la gouvernance de l’établissement.

Je ferai de ce sujet mon objectif prioritaire pour le Kenya afin d’appuyer cette équipe de direction qui mérite d’être soutenue activement. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce franco-kenyane (Nairobi)

Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya, a organisé une soirée avec des entrepreneurs en présence de Othmane Chaoui, Pdt de la Chambre de commerce française au Kenya, et de Laure Paugam, directrice.

Durant la pandémie, le nombre de membres de la chambre a progressé de 90 (fin 2020) à 120 en 2022. 52 événements ont été réalisés en 2021.

Accueillis dans le cadre exceptionnel du Fairmont, par Mehdi Morad, DG Kenya du groupe Accor, nous avons évoqué les conséquences de la crise Covid sur le secteur du tourisme au Kenya et le déploiement d’Accor dans la région.

Aldric Spindler, fondateur avec sa compagne de Red Lands Roses, m’a présenté sa société de 600 employés, qui produit des roses sur un terrain de 28 hectares. Ils viennent de la céder à un fond d’investissement franco-mauricien. Une vraie success-story.

Othmane a évoqué son expérience de bientôt dix ans au Kenya. Deux ans après son arrivée, il a créé son entreprise dans l’énergie et s’est spécialisé dans la distribution de carburant.

Antoine a créé sa start-up en début d’année 2022 et a lancé un service à domicile pour contrôler la vue et proposer des lunettes produites en Afrique.

Merci à Aude d’avoir réuni ces profils différents pour illustrer le dynamisme entrepreneurial des Français du Kenya. +d’images

Réunion CCEF Kenya (Nairobi)

En prélude de la réunion régionale à Nakuru des CCEF et des conseillers économiques de la DG Trésor, les CCEF du Kenya présidés par Yannick Chaumet (EGIS) se sont réunis en présence de Eric Bonnel, Pdt Comité Afrique des CCEF, et des Pdt CCEF des pays tiers : Pierre Egot (IBL Maurice) ; Jean Testemale (Canal+ Ethiopie) ; Laurent Charles-Nicolas (EGIS Ouganda) ; Sophie Tchatchoua (Canal+ Rwanda) ; Jean-Cloude Lassere (St Gobain Afrique du Sud).

Cela nous a permis de faire un point Afrique de l’Est et des problématiques rencontrées par les comités, lors d’un tour de table.

Eric Bonnel a présenté la feuille de route de la commission Afrique & Océan Indien (EFE + Désinformation & frenchbashing et un agenda des événements à venir.
Je suis intervenu sur la question des « Fake news » pour soutenir le discours volontariste d’Eric Bonnel qui appelle les CCEF à remonter au siège les nouvelles répandues sur le terrain destinées à nuire nos intérêts économiques.

Parmi les points relevés, suite aux différentes interventions, les questions de financement, de capital humain dont le manque de disponibilité de cadres administratifs et financiers sont revenus régulièrement.

La mise en place de la stratégie de développement Vision 2030 en 2008 a permis au Kenya d’atteindre le niveau des pays à revenu intermédiaire. Axée sur le développement des infrastructures, en particulier dans les transports et l’énergie, afin d’accélérer l’intégration du pays dans les échanges mondiaux, elle a permis d’élever le taux de croissance de 3,7% au cours de la décennie 2000 à 5,9% entre 2010 et 2018.

Après deux ans d’interruption, le secteur du tourisme affiche de très bonnes réservations pour les safaris haut de gamme. Le salaire minimum a augmenté de 12% au 1/05/22 et l’essence, deuxième source de coût pour alimenter les 4×4 voit son prix s’envoler. Ces paramètres vont peser sur les prix. +d’images

Réunion économique régionale Afrique de l’est (Nakuru)

Dans le prolongement de la réunion des CCEF Afrique à Rabat en mars dernier, j’ai été invité à suivre et contribuer aux débats de la réunion économique régionale pour l’Afrique de l’Est dans le parc de Nakuru situé à près de 3 heures de route au nord de Nairobi.

Lors des discours d’ouverture par Yannick Chaumet, Pdt CCEF Kenya, Jérôme Baconin, chef du service économique régional et Eric Bonnel, le Pdt Comité Afrique des CCEF a repris à son compte une formule pour mesurer les enjeux de l’Afrique pour l’Union européenne : « L’Afrique sera pour l’Union européenne soit son drame, soit son succès. »

Mon intervention sur l’impact de la guerre en Ukraine m’a permis de partager mes observations lors de mon passage à Kyiv pour témoigner de ma conviction que ce conflit pouvait s’installer dans la durée et évoquer les enjeux géopolitiques qui en découlent pour l’Afrique.

Des intervenants du Trésor ont abordé le mur de la dette en Afrique. Depuis l’annulation de la dette, l’Afrique subsaharienne s’est fortement ré-endettée à des taux plus élevés. Il apparaît qu’il faut développer les PPP (Partenariat Public-Privé) et financer les infrastructures qui correspondent à des projets viables et non pour favoriser des prêteurs peu scrupuleux.

Un panorama de la présence chinoise et de l’endettement que l’Empire du milieu fait peser sur le continent, a été dressé. La Chine est devenue le premier bailleur de fonds en Afrique subsaharienne. Elle détenait 62,1% de la dette bilatérale en 2020, à comparer avec 3,1% en 2000.
5 pays sont endettés à plus de 80% avec la Chine.
À l’évidence, la Chine est en Afrique pour pomper l’argent des pays et non pour leur permettre de créer de la valeur.
La Chine fait payer les pays deux fois : la première pour rembourser le prêt, la deuxième pour indemniser le prêteur de la non rentabilité de l’infrastructure qu’il a financé.

Lors du cadrage macroéconomique sur l’impact de la crise ukrainienne, il apparaît que la région est organisée autour de 5 corridors principaux et d’un réseau de ports : Mombasa ; Dar es Salaam ; Port Soudan ; Djibouti et Berberra.

L’augmentation des prix des hydrocarbures de plus de 110% entre janvier 2021 et avril 2022 (dont +25% entre mars et avril 22) a eu un impact massif des coûts tout au long de la chaine logistique sur le transport en cargo/avion/camions/train. Un retour à la normale du fret n’est pas attendu au mieux avant fin 2023.

Eric Bonnel a rappelé les 20 recommandations faites par les CCEF à Franck Riester pour l’Afrique.

Les deux crises Covid et Ukraine révèlent les déséquilibres en agro-alimentaire.
Il recommande la mise en place d’un guichet unique agriculture pour l’Afrique par la DG Trésor. Il y a urgence à aider l’Afrique dans sa transformation en matière agricole. Un club Agro a été créé au Kenya dans la foulée de la visite de Franck Riester. L’insécurité alimentaire est grandissante et touche déjà plus de 25 millions d’Africains.

En conclusion, Eric a rappelé que la courbe démographique affiche un doublement de la population africaine susceptible d’atteindre 2 milliards d’individus en 2050. Cette perspective révèle les extraordinaires enjeux qui nous font face en matière de formation.

Il a rappelé que le secteur informel licite illustre une économie populaire qui a un rôle social. Il paraît important de ne pas le confondre avec le secteur informel illicite qu’il convient de combattre.

Merci à Yannick Chaumet et Éric Bonnel de m’avoir convié à cette rencontre qui me confirme dans l’idée que l’Afrique de l’est apparaît comme un territoire encore méconnu par les entreprises françaises. C’est un espace d’opportunités de croissance qu’il convient d’aborder sans attendre.

Voilà pourquoi, j’ai entrepris ce déplacement qui me permet de traverser successivement la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda, dans le prolongement de celui entrepris en mars dernier en Éthiopie et à Djibouti. +d’images

Rencontre avec Nathalie Lasserre (Nakuru)

Établie à Johannesburg et élue des Français de l’étranger, en mai 2021, pour une large circonscription comprenant entre autres l’Afrique du Sud, la Namibie, le Botswana, et le Mozambique, Nathalie Lasserre accompagnait son mari Jean-Claude, Pdt de la section Afrique du Sud des CCEF.

La soirée conviviale qui a suivi le séminaire nous a permis de nous rencontrer pour la première fois depuis son élection et d’échanger sur les attentes exprimées par nos compatriotes dans sa circonscription.

Une opportunité inattendue de faire connaissance et de préparer le déplacement au Cap, la semaine prochaine, pour contribuer à sa réussite. +d’images

Environnement – Parc de Nakuru

Il y a 34 ans, à la faveur d’un voyage pour découvrir les parcs animaliers du Kenya, je me suis rendu à Nakuru.

J’avais alors été subjugué par son lac couvert de flamants roses qui lui donnait un éclat rosé. Nakuru n’était alors qu’un village.

Le temps a passé. La ville s’est étendue. La forêt disparaît au profit d’une population humaine dont l’habitat se trouve désormais à proximité du lac.

Les inondations ont fait monter le niveau du lac incitant les flamants à trouver d’autres plans d’eau.

Il en coûte 60$ par jour pour sillonner le parc à la découverte des animaux qui sont toujours là et constituent une source d’émerveillement toujours renouvelée. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres – (24-26 mars 2022)

L’invasion de l’Ukraine décidée par Vladimir Poutine laissera une tâche de sang sur l’histoire de la Russie. À l’initiative du maire de Londres, Sadiq Khan, une marche de solidarité avec l’Ukraine a réuni des milliers de Londoniens, le 26 mars, sous un soleil radieux.

Avec Nicolas Hatton, conseiller des Français de l’étranger et président de l’association the3million, nous avons défilé de Park Lane à Trafalgar Square, en passant par Piccadilly Circus. J’ai aussi relayé le rassemblement mondial sur les réseaux sociaux, “Stand up for Ukraine” pour venir en aide aux réfugiés.

Merci à Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger à Londres, pour avoir organisé l’ensemble de mon déplacement.

Enseignement

Point de situation

En présence de Nicolas Hatton, j’ai pu faire le point sur l’actualité des deux établissements londoniens nés suite au plan École du Royaume-Uni auprès de Mireille Rabaté, proviseur du Lycée international de Londres Winston Churchill (LIL) et de David Gassian, chef d’établissement du CFBL, Collège français bilingue de Londres.

La veille, je me suis entretenu avec Laurent Batut, delegué consulaire, et auparavant conseiller culturel adjoint en charge de l’animation du plan Écoles du Royaume-Uni qui a abouti à créer 2500 places dans les écoles françaises de Londres.

Le CFBL a ouvert il y a dix ans à Kentish Town. L’établissement accueille 700 élèves de la maternelle au collège. Au LIL, on a vu la première génération de bacheliers en 2018. Depuis, le lycée a toujours connu toujours un taux de 100 % de réussite.

Dîner de gala de lycée CDG

Retour au Hurlingham Club, ce 24 mars 2022, car après deux ans d’interruption, les trustees du LFCG Families Charity Fund et l’Association de Parents d’élèves du Lycée Français Charles de Gaulle, l’APL, ont renoué avec le dîner de gala au profit des élèves du lycée et de ses écoles primaires de South Kensington, Wix, André Malraux et Marie d’Orliac.

Pour l’association, présidée par Salima Triki (à l’image), l’objectif de ce gala est de lever de l’argent pour aider les élèves dont les familles traversent des difficultés financières, en participant notamment au paiement des frais de scolarité, frais de voyages scolaires, frais de bilans et séances d’orthophonie, frais liés à l’accompagnement d’enfants à besoins éducatifs particuliers.

C’est un rendez-vous pour notre communauté, rassemblée et solidaire, afin de permettre à ces élèves de poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions. Nous sommes tous très attachés aux valeurs de mixité sociale et d’école inclusive.

Le dîner de gala clôture la campagne de fundraising qui a démarré en novembre avec un appel aux dons auprès de la communauté parentale et des entreprises : dons d’argent, dons de lots pour les ventes aux enchères ou tombola, achat de places pour la soirée.

Plus 700 enfants ont été aidés grâce aux différentes campagnes de fundraising depuis 2005 et rien que pour l’année dernière, 85 élèves ont été soutenus financièrement pour un total de près de £200,000. +d’images

Petite école d’Ealing (Flam)

Visite de la Petite école d’Ealing pour un échange avec trois classes de lycée de jeunes âgés de 14 à 17 ans, ayant un parent francophone pour un total de 35 grands adolescents.

Leur enseignant, Phi Hung LE, nous a accueillis avec Nicolas Hatton et Christian Ravel, ex-pdt de la Petite école d’Ealing et ancien président fondateur du Parapluie Flam, la fédération des petites écoles FLAM au Royaume-Uni.

Ce fut une conversation très enrichissante qui permet de prendre en compte des priorités marquées par le réchauffement climatique.

Gouverner, c’est prévoir. Cette jeune classe d’âge voit loin et mérite toute l’attention des politiques actuels.

Mes pensées à Joëlle Simpsons qui a lancé la petite école d’Ealing en 1986 et qui préside toujours le Parapluie Flam pour le plus grand bonheur de la cinquantaine d’associations FLAM qui sont ainsi fédérées. +d’images

Solidarité

Dispensaire français de Londres

Accompagné par Nicolas Hatton, conseiller des Français de l’étranger pour la circonscription de Londres, j’ai visité le dispensaire français.
Cécile d’Angelin, présidente de la Charity et la directrice Magali Chabrelie nous ont accueillis.

Suite à sa fusion avec la Société Française de Bienfaisance, le dispensaire a poursuivi et développé sa mission d’aide médicale et sociale auprès des francophones les plus démunis et les plus vulnérables.

L’année 2021 a vu l’activité augmenter de 13% par rapport à 2019 (avant la pandémie), avec une offre accrue de créneaux de consultations (9 par jour) suite à l’arrivée de plusieurs nouveaux médecins bénévoles. La plupart des consultations se sont tenues en présentiel, au grand soulagement des patients.

Le Dispensaire français a soutenu financièrement et de manière régulière des sans-abris qui ne pouvaient ni trouver un travail, ni rentrer en France. Grâce aux bénévoles du comité social, l’équipe a continué à rendre visite aux personnes âgées du club senior qui auraient été particulièrement seules au cours de l’année qui s’est écoulée.

Depuis le mois de septembre, l’activité de l’espace Santé Jeunes, à l’écoute de tous les jeunes de 13 à 25 ans dont la santé mentale a été particulièrement affectée pendant la pandémie, s’est considérablement développée.

Chaque jeudi après-midi, Marie Claire Sparrow, avocate et conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription de Londres, assiste bénévolement des visiteurs en quête de conseil juridique.

Des travaux de modernisation et de sécurisation vont être entrepris dans l’espace d’accueil du jardin qui s’avère être un excellent endroit pour favoriser l’écoute.

Vous pouvez soutenir l’action du dispensaire en contribuant à son financement sur www.df-sfb.org.uk +d’images