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Tribune : “Pour une stratégie offensive de lutte contre la désinformation à l’ère du numérique” (Cyber Cercle, le 08/04/2022)

“Une tribune du sénateur Olivier CADIC, vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat.

Le contexte de grande insécurité dans lequel nous nous trouvons actuellement, entre la crise sanitaire, la guerre Ukraine-Russie et ses conséquences sur l’équilibre global du monde, la crise économique, avec pénurie de matières premières et de ressources alimentaires, annoncée au niveau mondial, associé aux échéances électorales majeures pour notre pays, est aujourd’hui un terreau favorable au développement de la désinformation et des fake news.

A l’heure où Internet et particulièrement les réseaux sociaux, sont devenus la source d’informations principale pour une grande partie de la population, au détriment des medias traditionnels qui étaient les nôtres, la fragilité de notre société face au développement de ces phénomènes de déstabilisation doit être au coeur de réflexions concertées au plus haut niveau et de politiques publiques adaptées.

C’est dans ce cadre que nous avons le plaisir de publier aujourd’hui la Parole d’Expert d’ Olivier CADIC, sénateur représentant les Français établis hors de France, Vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat”.

Lire la tribune

En circonscription aux Émirats arabes unis – Abu Dhabi (2-3 mars 2022)

Dans le prolongement de la mission sénatoriale en Arabie saoudite (CR Riyad et CR Al-Ula & Djeddah), notre délégation de neuf sénateurs a été accueillie par Xavier Chatel, ambassadeur de France aux Emirats arabes unis. A Abu Dhabi, la présence française est emblématique, notamment à travers le musée du Louvre, la Sorbonne, la base navale, l’Institut français mais aussi grâce à sa communauté d’affaires très active.

Fondée en 1971 lors du départ des Britanniques, la Fédération des Émirats arabes unis est constituée de sept émirats, dont Abou Dhabi et Dubaï. Les communautés étrangères représentent 90 % de la population de cet état fédéral de 9 millions d’habitants !

La visite du président de la République, à laquelle j’ai participé en décembre dernier (compte-rendu), a conforté notre relation bilatérale avec un renforcement de notre partenariat stratégique dans tous les domaines, notamment militaire (achat de 80 Rafales et de 12 hélicoptères), économique (feuille de route pour des investissements émiriens à hauteur de 15 milliards dans les secteurs innovants en France) et culturel (prorogation du Louvre Abou Dhabi pour dix ans).

Sécurité

Safe City Center

Les EAU sont un partenaire de la France dans le domaine de la lutte anti-terroriste, qui fait l’objet d’échanges denses et constants.

Sur le plan sécuritaire, les Émirats consacrent de très nombreux moyens et recours aux technologies les plus modernes pour prévenir la criminalité, le radicalisme et l’extrémisme.

Lors de ma visite en novembre dernier à Dubaï, les Françaises vivant sur place me confiaient se sentir en totale sécurité, alors même qu’aucun policier ne sillonnait les rues.

Voilà pourquoi j’ai proposé au groupe d’amitié France-Pays du Golfe, composé de Nathalie Delattre, vice-présidente du Sénat et Joëlle Garriaud-Maylam, présidente déléguée pour les EAU de visiter le Safe City center de la police d’Abou Dhabi au ministère de l’Intérieur.

Accueillis par le lieutenant-colonel Saeed Al Shehhi, directeur du département des opérations de sécurité, nous avons visité la salle des opérations de sécurité.

Le réseau important de caméras associés à l’intelligence artificielle leur permet de développer des outils qui facilite les recherches.

La police cherche à anticiper les crimes en développant des outils permettant de prédire les comportements dangereux. Cette méthode pourrait être susceptible de faire baisser, entre autres, les violences domestiques.

L’analyse des réseaux sociaux leur permet de mieux appréhender les tensions dans les communautés et de faire des suggestions d’actions pour faire baisser la pression.

Beaucoup d’informations collectées durant ce rendez-vous qui nous permettront d’alimenter de nombreuses réflexions pour améliorer par exemple la sécurité routière.

Vidéo : Drone “feu tricolore” pour pallier un feu défaillant. +d’images

Défense

Base navale française

Visite de la base navale française de Mina Zayed par le groupe d’amitié France-Pays du golfe, en compagnie de Nathalie Delattre, vice-présidente du Sénat et Joëlle Garriaud-Maylam, présidente déléguée pour les EAU.

Accueillis par le colonel Hervé Bouault, adjoint interarmées des FFEAU, nous avons assisté à une présentation des diverses opérations dans lesquelles nos forces ont été engagées, comme Arpagan qui a abouti à l’évacuation d’Afghanistan de 2834 personnes dont 200 français.

L’opération Narcops a permis la saisie de 32,8 tonnes de drogue, soit 73% des saisies globales de la Marine nationale.

Nous avons bénéficié de l’escale de la frégate Guépratte à la faveur de manœuvres conjointes entre Oman, le Royaume-Uni, les États-Unis et la France, au large d’Oman. +d’images

Culture

Louvre Abu Dhabi
Un musée universel au service du rayonnement de la France

Accueillis par Manuel Rabaté, directeur du Louvre d’Abu Dhabi, la mission conjointe de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication, présidée par Laurent Lafon et le groupe d’amitié France-Pays du golfe a visité le musée du Louvre d’Abu Dhabi.

Inauguré par le Président Emmanuel Macron le 8 novembre 2017, ce musée constitue le plus grand projet culturel porté par la France à l’étranger à ce jour.

Dessiné par Jean Nouvel, le bâtiment est une prouesse architecturale conçue pour être “une esthétique en accord avec sa fonction de sanctuaire des œuvres d’art les plus précieuses”.

La collection permanente est composée de plus de 620 œuvres majeures. Une exposition temporaire était consacrée à Versailles.

Le musée dénombre, depuis son ouverture, plus de 2 millions de visiteurs. +d’images

Alliance française

A l’issue du concert de Louis Bertignac devant la communauté française, notre délégation sénatoriale a visité l’Alliance française d’Abu Dhabi dirigée par Franck Trouilloud.

La crise sanitaire a provoqué un effondrement des recettes. Franck Trouilloud, qui avait déjà été appelé par le passé pour remonter l’Alliance française de Malaga en Espagne, est à nouveau à l’oeuvre.

Il met en valeur les nouveaux locaux en cherchant à en faire un lieu de rencontres pour les Français à la faveur des événements qu’il organise.

Le succès du concert de Louis Bertignac en est une belle illustration. +d’images

Entrepreneurs

Communauté française d’affaires

En marge du déplacement de la mission parlementaire aux EAU, Gilles Grima, conseiller des Français de l’étranger pour les EAU et Oman, avait organisé un petit-déjeuner avec la communauté d’affaires française établie à Abu Dhabi.

Gilles avait tenu à réunir à la fois des cadres représentant les grandes entreprises françaises (Dassault, Naval group….) et des start-upers à l’image de Carine Helbecque et Selwat Cherrat qui ont fondé « Le Rendez-vous », un concept store pour présenter les créations de mode.

Participaient également à la réunion, Guillaume Nassif, conseiller des FDE, et Alain Thevenot, ancien conseiller des FDE de 2014 à 2021.

Le débat a porté principalement sur les conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés rencontrées par les jeunes pousses dans un environnement ultra compétitif.

Un grand merci à Gilles Grima pour cette superbe réunion qui a réuni une trentaine de participants. +d’images

Égypte – Droits de l’Homme

Le groupe d’amitié France-Egypte, présidé par Catherine Morin-Desailly, a accueilli Wael Attiyah, ambassadeur des Droits de l’Homme, auprès du ministre des affaires étrangères de la République d’Égypte, et SEM Alaa Youssef, Ambassadeur d’Égypte en France, pour un point de situation sur les Droits de l’Homme et les mesures envisagées pour les renforcer.

La stratégie lancée par le Président Sissi en septembre 2021 en matière de droits de l’Homme porte sur 4 axes :
1 – les droits politique et civils ;
2 – les droits économiques, sociaux et culturels ;
3 – les droits des femmes, des enfants et des personnes âgées ;
4 – la formation et le développement de la culture des droits de l’Homme ;

Les 3 voies pour sa mise en œuvre se traduisent par des réformes législatives, des réformes institutionnelles et une formation et des procédures pour disséminer les droits de l’Homme dans la société égyptienne.

Wael Attiyah a détaillé les activités nécessaires pour disséminer les droits de l’Homme dans la société égyptienne afin de progresser.

Il est important d’apprendre aux très jeunes enfants la culture aux droits de l’Homme.
À titre d’exemple, il est important d’enseigner très tôt le droit de jouer pour les enfants ;
Enseigner le droit de participer dans la vie publique et le respect vers autrui ;
Enseigner le droit de liberté d’expression ;
Enseigner le droit à la vie privée et à la religion ;
Ces droits doivent être intégrés aux curriculums scolaires pour ne pas ennuyer les enfants.

En université, 23 millions d’élèves reçoivent cet enseignement obligatoire pour le respect des droits de l’Homme.

Un enseignement est prodigué aux forces de l’ordre et une campagne de communication est destinée à accroître la conscience aux droits de l’Homme dans la société.

Plusieurs lois ont été votées pour interdire les violences contre les femmes, comme les mutilations génitales, la criminalisation des mariages de jeunes filles mineures ou encore garantir les droits d’héritage pour les femmes.

Au niveau institutionnel, une unité policière dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et une unité judiciaire pour enregistrer les plaintes des femmes ont été créées.

Le ministre a partagé ces statistiques :
Lorsque les Frères musulmans étaient au pouvoir, le parlement égyptien comptait 1,5% de femmes. En 2015, il en comptait 16% puis 28% lors du renouvellement en 2020.
Il y a 25% de ministres féminins au gouvernement égyptien actuellement.

Après avoir salué l’orientation choisie par l’Égypte en matière de droits de l’Homme, j’ai indiqué que cette démarche historique était susceptible de donner une vision enthousiasmante pour le développement humain dans la région.

J’ai adressé tous mes encouragements à poursuivre dans cette direction et affirmé ma disponibilité pour venir en appui à leur démarche.

Face à une puissance chinoise qui assure que les droits au développement priment sur les droits humains, la vision de l’Égypte qui choisit la vision droits de l’Homme pour garantir le progrès humain est conforme aux engagements internationaux des Nations unies.

Au vu des progrès enregistrés par l’Égypte, ce volontarisme politique mérite d’être encouragé. +d’images

En circonscription en Arabie Saoudite (1/2) – Riyad (8-10 nov. 2021)

Retour à Riyad pour mon troisième déplacement dans le Royaume d’Arabie Saoudite, avec l’objectif de préparer la venue de notre groupe sénatorial d’amitié en Arabie Saoudite, début 2022.

Les autorités saoudiennes m’ont réservé un accueil exceptionnel durant mon séjour de 6 jours répartis entre Riyad et Djeddah. J’adresse ma profonde gratitude au Prince Faysal bin Farhan, ministre des Affaires étrangères et Adel Al-Jubeir, ministre d’État des Affaires étrangères et aux membres du Majliss al Shura pour leur sens de l’hospitalité.

Le ministère des Affaires étrangères et le Majliss al Shura ont œuvré avec beaucoup d’attention pour me permettre de réussir ma mission et j’adresse une pensée particulière à Fahad Al Ruwaily, ambassadeur du royaume d’Arabie saoudite en France, pour son implication.

Je suis aussi reconnaissant à notre ambassadeur Ludovic Pouille (à l’image) qui m’a organisé des rencontres pour me permettre de recueillir les attentes de notre communauté de Riyad, représentés par leurs élus Mira Abi Ramia et Hugues Letanche, ainsi que les aspirations de notre communauté d’affaires.

Diplomatie parlementaire

Dr Moteeb A. Al Moteri

Membre du Majliss al Shura, Dr Moteeb A. Al Moteri, m’attendait dès ma descente d’avion.

Après 410 déplacements dans 99 pays, c’est la première fois, qu’un parlementaire du pays visité se déplace en personne pour m’accueillir à l’aéroport.

Nous avons pour point commun de suivre les dossiers de cybersécurité pour nos parlements respectifs.

Prince Faysal bin Farhan

Seconde belle nouvelle, le Prince Faysal bin Farhan, ministre des Affaires étrangères, que j’avais reçu au Sénat en juillet dernier, m’a accordé un entretien de 45 minutes, le jour de mon arrivée.

Compte tenu de son agenda chargé, du fait de son déplacement imminent à Paris pour le Forum pour la paix, j’y ai vu une marque d’intérêt qui m’a profondément touché. + d’images

Ministre Adel Al-Jubeir

Entretien avec Adel Al-Jubeir, ministre d’État des Affaires étrangères, en présence de notre ambassadeur Ludovic Pouille. Passionné par l’échange, je n’ai pas vu passer cette discussion dans son bureau  qui a duré 2h15.

Je ne reviens pas sur les nombreux sujets de discussion évoqués lors de ces deux entretiens et toutes les idées évoquées pour que le prochain déplacement du groupe d’amitié soit réussi.

J’ai marqué à chaque fois la solidarité de la France face aux agressions répétées subies par le Royaume.

La situation au Liban a toujours été l’objet de longs échanges. Nous partageons la même analyse. J’ai toujours défendu une approche guidée sur l’assistance à une population libanaise désespérée et démunie.

J’ai observé que le plan Vision 2030 mis en place par le gouvernement saoudien en 2016 permet à la jeunesse du pays et aux femmes de trouver toute leur place. Il n’est pas si fréquent de voir une jeunesse déterminée à rentrer dans son pays pour contribuer à son essor. C’est la preuve que la transformation du pays est en marche et qu’elle génère un réel enthousiasme. + d’images

Visite du Majliss al Shura

Ma visite du Majliss al Shura a débuté par un entretien avec son vice-président Meshall Al-Sulami.

Les discussions se sont ensuite prolongées avec les membres du groupe d’amitié, présidé par Ayman Fadil, pour faire un tour d’horizon complet de nos relations bilatérales et des positions respectives de nos pays sur les sujets internationaux.

J’ai été particulièrement reconnaissant du message des membres de la Shura saluant le respect de la liberté religieuse en France et soulignant la tolérance manifestée dans notre pays à l’égard des musulmans.

Mes homologues m’ont invité à découvrir leur hémicycle et à partager un déjeuner sous la tente comme le veut leur tradition.

La chaleur de leur accueil, l’engagement d’Ayman Fadil, venu spécialement de Djeddah pour me recevoir, la proximité de nos réflexions et leur ouverture d’esprit permettent d’augurer un superbe déplacement pour notre groupe d’amitié l’année prochaine. + d’images

Diplomatie économique

La « vision 2030 » pour sortir du « tout pétrole », soutenue par le leadership puissant et déterminé du prince héritier Mohammed Ben Salmane, transforme le pays en mode accéléré. Celle-ci place la capitale Riyad au cœur de l’expansion économique du Royaume.

L’ambassadeur Ludovic Pouille a organisé le segment économique en 3 temps.

Egis International

Inauguration des nouveaux bureaux d’Egis International, groupe international d’ingénierie, en compagnie de Ludovic Pouille et Laurent Germain, CEO du groupe Egis.

Les représentants du groupe Egis ont exprimé leur foi dans les opportunités offertes par la vision 2030 et partagé leurs succès à la faveur d’un nombre important de projets dans le Royaume lors d’une soirée à la résidence de France. +d’images

CCEF

Petit-déjeuner passionnant avec les CCEF qui m’a permis de faire le point sur un environnement contrasté pour les chefs d’entreprises.

La vision 2030 offre des perspectives alléchantes pour les entrepreneurs français.

Pour tempérer les ardeurs, il a été souligné un coût du travail très élevé (un coursier gagne l’équivalent de 2 fois le Smic) et un programme de préférence nationale susceptible de handicaper les sociétés internationales.

La compétence technique française est reconnue.

Pour Grégory Fayet, DG d’EDF Renouvelable, l’Arabie Saoudite aura le record du monde en énergie solaire et dans l’éolien. Sa société a investi 800M$ dans le pays et va inaugurer le plus grand parc éolien le mois prochain.

Denis Guillois, DG de RATP Dev, m’a rappelé que le projet de métro de Riyad, qui ouvrira en 2022, est le plus important au monde.

Plusieurs conseillers ont attiré mon attention sur la nécessité d’être vigilants sur les délais de paiement qui nécessitent d’avoir les reins solides pour les entreprises qui veulent s’attaquer à ce marché.

Communauté d’affaires

Diner au restaurant Najd avec la communauté d’affaires saoudienne qui m’a permis d’apprécier la manière traditionnelle d’échanger pour les saoudiens.

Abdulaziz Al Munajem dispose d’une grande expérience des affaires avec la France. Son groupe agroalimentaire, l’un des plus importants d’Arabie saoudite, a investi en Bretagne dans la production de poulets pour approvisionner le marché saoudien.

Avec les autres participants venus de la finance ou les médias, il m’a expliqué avec beaucoup d’humour et de patience certaines différences culturelles entre nos deux pays dans la manière de discuter des affaires et les pratiques culinaires.

Une expérience inoubliable et enrichissante. +d’images

Diriya Gate

« In US, you think big. Here, you have to think huge ! »

Rencontre avec Jerry Inzerillo, CEO de la Diriyah Gate Development Authority (DGDA), une personnalité exceptionnelle qui a reçu le « Prix Alexander Shulgin » du PDG de l’année en 2018.

En présence de Ludovic Pouille, ambassadeur de France, Jerry m’a présenté le projet et les travaux qui visent à faire de Diriyah, zone autour du site patrimonial Al-Turaif inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010, l’une des premières destinations touristiques de la région pour les activités de visites historiques, culturelles, artistiques et de loisirs.

La zone a fait l’objet d’un plan de restauration visant à redonner vie à son patrimoine historique.

DGDA a lancé en septembre 2020 un projet de 20 milliards de dollars afin d’offrir 20 attractions culturelles ; 20 hôtels ; une collection de musées ; 100 restaurants et un chemin de promenade de 3 kilomètres.

L’objectif est d’atteindre 25 millions de visiteurs par an et de contribuer à hauteur de 27 milliards SAR du PIB saoudien, ainsi qu’à la création de 55.000 emplois directs et indirects.

Lorsque Jerry m’a montré les maquettes du projet, évoqué l’avenue centrale qui aura exactement la même longueur que les Champs Élysées ou la taille des espaces verts équivalents à 7 fois Central Park de New York, j’ai dit au CEO de la DGDA : « Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme ! »

En réponse, Jerry m’a confié avec un large sourire qu’effectivement, si aux Etats-Unis, on lui reprochait souvent de voir trop grand, ici le Prince héritier l’invitait à toujours penser plus grand.

Quartier Al Turaif

Dans un second temps, nous avons visité le site du quartier d’Al Turaif où les travaux sont en cours. Ce site comprend déjà une sélection de musées qui devrait être transformés en un vaste musée en plein air, abritant une série de collections thématiques aux côtés de mosquées, de galeries et d’un marché traditionnel d’artisanat authentique et de souvenirs.

Une nouvelle équipe chargée de la conservation et de la valorisation du site aux normes Unesco a été mise en place.

Merci à notre ambassadeur Ludovic Pouille de m’avoir proposé de visiter ce lieu et de découvrir ce projet grandiose qui illustre merveilleusement l’extraordinaire vision 2030 inspirée par le Prince héritier. +d’images

Communauté française

Ambassade

Déjeuner de cadrage organisé par notre ambassadeur Ludovic Pouille à la résidence de France, pour faire le point avec la chancellerie, le service économique et le service d’action culturelle.

Le problème numéro 1 de notre communauté est le report de la reprise de la scolarité en présentiel pour les moins de 12 ans. Les déclarations des autorités laissaient espérer une reprise au 31 octobre 2021. La décision de report a surpris les écoles, les ambassades concernées et plongé les parents et les enfants dans le désarroi.

Cette question a donné lieu à une action de l’ambassadeur auprès du ministère de la Santé.

Le départ de nombreuses familles en raison de la crise sanitaire a entrainé une diminution du nombre de bourses scolaires qui est passé de 46 enfants boursiers en 2020 à 28 cette année. L’enveloppe allouée s’est donc considérablement réduite en passant de 196.133 euros à 97.000 euros.

En effet, les effectifs de notre communauté ont reculé de 12% depuis 2018.

La spécificité du Golfe en matière d’obtention d’un permis de résidence qui nécessite un sponsor suscite de nouvelles difficultés du fait de récentes procédures d’enregistrement des personnels auprès des autorités. Je suivrai attentivement cette question qui est déterminante pour les personnes concernées. +d’images

Conseillers des Français de l’étranger

Echanges fructueux autour de notre ambassadeur avec les conseillers des Français de l’étranger, Mira Abi Ramia et Hugues Letanche.

A cette réunion, Ludovic Pouille avait également convié des représentants de la communauté française et les proviseurs des lycées français de Riyad et de Al Khobar.

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UFE

Une rencontre organisée par Philippe Corbel, président de l’UFE Arabie saoudite, avec une trentaine de membres de l’UFE Riyad, à laquelle participait Hugues Letanche, conseiller des Français de l’étranger.

L’association prévoit de s’étendre en ouvrant une annexe à Al Khobar.

Je remercie Philippe et Hugues pour avoir créé ce moment d’échanges précieux. +d’images

Enseignement

École française internationale de Riyad (EFIR)

Visite de l’EFIR en compagnie de notre ambassadeur Ludovic Pouille et de Catherine Le Thomas, conseillère culturelle. Accueillis par Mme Larroche, pdte du conseil de gestion et M. Muller, proviseur de l’EFIR, conventionné avec l’AEFE, nous avons successivement rencontré les représentants élus des parents, des enseignants et des élèves.

Les effectifs des élèves inscrits ont progressé de 10% (1362 inscrits en 2021 contre 1286 en 2020).

La politique de centralisation de sièges sociaux sur Riyad a entraîné de nombreux déplacements de familles expatriées à Djeddah ou Al Khobar vers Riyad. La situation actuelle du Liban a également entraîné de nombreuses familles du Liban à s’installer en Arabie saoudite.

L’EFIR a décidé d’équiper toutes ses classes d’un dispositif d’enseignement hybride, car les contraintes sanitaires ne permettaient pas d’accueillir tous les élèves simultanément.

Ainsi, au collège comme au lycée, pour les élèves âgés de plus de 12 ans vaccinés, il a été possible d’assurer un enseignement hybride.

Les enfants de moins de 12 ans restent pour l’instant placés en enseignement à distance, soit 100% en ligne. L’Arabie Saoudite vient d’autoriser la vaccination des enfants de 5 à 11 ans, à l’image des États-Unis. Il semble que l’on s’achemine ainsi vers un retour au présentiel pour tous les enfants de plus de 5 ans qui seraient vaccinés.

Les élèves rencontrés m’ont fait part du poids des restrictions sanitaires toujours en vigueur qui ne leur permettent pas d’avoir une restauration scolaire. Ils m’ont dit combien il était important pour eux de pouvoir tisser le lien relationnel entre eux lors des déjeuners. J’ai approuvé en leur confiant, dans un sourire, que les parlementaires n’étaient pas différents des étudiants. +d’images

Culture

Alliance française (AFAS)

Accueilli par Marguerite Bickel, directrice générale, j’ai eu le plaisir de revenir au site de l’Alliance française d’As Safarat, situé à proximité de la Résidence de l’ambassadeur.

L’Alliance française d’Arabie saoudite compte 5 antennes (2 à Riyad, 3 autres à Djeddah, Al Khobar et Al Ula). L’antenne d’Al Ula a été inaugurée la semaine précédente.

La première mission de l’AFAS est son activité linguistique de cours de français. Les cours sont donnés en présentiel, en distanciel, et en co-modalité.

En parallèle, l’AFAS entame une diversification de son panel de cours avec une offre spécialisée de FOS Tourisme, Hôtellerie, Restauration. +d’images

Médias

Arab News

“Pour savoir à quoi ressemblera l’Arabie saoudite dans dix ans, visitez le pavillon à Dubai Expo”.

Lors d’une interview proposée par Arab News en français, je suis revenu sur la coopération entre la France et l’Arabie Saoudite dans les domaines culturel, économique et militaire.

Retrouvez l’intégralité de mon interview (texte et vidéo).

Tribune – Protéger l’environnement orbital terrestre (Space News)

J’ai cosigné une tribune interparlementaire et transpartisane, à l’initiative de mon collègue André Gattolin, à l’occasion du Forum de Paris sur la Paix.

Ce document, travaillé avec l’équipe du Forum de Paris sur la Paix, vient soutenir politiquement le lancement de cette coalition multi-acteurs (agences spatiales, acteurs privés, ONG, etc.) qui appelle à protéger l’environnement orbital terrestre et à garantir une utilisation durable de l’espace extra-atmosphérique d’ici 2030, notamment en limitant urgemment les déchets orbitaux. Lire l’article de Space News

TRADUCTION :

Il est temps de protéger l’environnement orbital terrestre

Le 12 novembre 2021, à l’occasion de la quatrième édition du Forum de Paris sur la Paix, des acteurs du monde entier, concernés par la détérioration rapide de l’environnement orbital terrestre, ont lancé l’initiative « Net Zero Space », qui appelle à garantir une utilisation durable de l’espace d’ici 2030 en adoptant d’urgence des mesures visant à réduire le nombre de débris spatiaux.

Nous accueillons cette initiative multi-acteurs et nous soutenons son ambition de rassembler à la fois les parties prenantes du secteur spatial et toutes les forces politiques, ceci dans le but de protéger une durabilité à long terme de l’espace extra-atmosphérique.

Étant donné que le marché spatial est destiné à générer plus de 1.000 milliards de dollars d’ici 2040 (Morgan Stanley), ou même d’ici 2030 (Bank of America), nous ne devons pas oublier les conséquences coûteuses qu’auraient un développement économique qui ne serait pas durable et une pollution non maîtrisée. Au-delà des capacités stratégiques, des technologies du quotidien comme les télécommunications, le guidage par satellite, mais aussi les transactions financières, ou encore les capacités du cloud dépendent des infrastructures spatiales et sont de plus en plus menacées par la hausse du nombre de débris spatiaux. Le développement de technologies futures ayant d’importants bénéfices sociaux mais dépendantes de la viabilité de l’espace extra-atmosphérique, à l’instar de la production d’énergie solaire en orbite, serait aussi fortement ralenti, voire empêché, en raison d’une pollution excessive de l’environnement orbital.

L’augmentation du nombre d’activités conduites dans l’espace extra-atmosphérique rend la problématique de réduction du nombre de débris spatiaux encore plus pressante. Il y a environ 29.600 objets en orbite sous surveillance, et bien davantage encore que personne sur Terre ne peut surveiller. Si les orbites terrestres devenaient moins praticables, la hausse des coûts du lancement et de l’exploitation des technologies spatiales aurait, dans le meilleur des cas, un important effet d’éviction tant au niveau international que parmi les différents acteurs à l’échelle nationale. Dans le pire des cas, cela rendrait tout simplement l’espace extraatmosphérique inaccessible pour l’humanité.

La protection de l’environnement orbital terrestre est un élément essentiel pour le développement durable du marché spatial, pour la protection des infrastructures spatiales existantes et à venir, mais aussi pour l’égal accès de tous les acteurs à travers le monde aux bénéfices des orbites terrestres. Chacun d’entre nous, sur Terre, est un utilisateur des technologies spatiales : nous pensons donc qu’il est grand temps de mobiliser les ressources politiques pour aborder ce défi urgent, aussi bien au niveau national qu’à l’international, avant qu’il ne soit trop tard.

Nous nous réjouissons de coopérer avec la coalition « Net Zero Space » afin de développer des actions concrètes visant à rendre l’environnement orbital terrestre plus sûr et à encourager l’utilisation durable de l’espace d’ici 2030.

Signataires :
At the initiative of André Gattolin, Senator, France
Pierre Cabaré, MP, France / Olivier Cadic, Senator, France / Samuel Cogolati, MP, Belgium / Titus Corlățean, Senator, Romania / Damien Cottier, MP, Switzerland / Yves Détraigne, Senator, France / Jacques Fernique, Senator, France / Pavel Fischer, Senator, Czech Republic / Éric Forest, Senator, Canada / Laura Garavini, Senator, Italy / Amina Gerba, Senator, Canada / Vlad Gheorghe, MEP, Romania / Fabien Gouttefarde, MP, France / Christophe Grudler, MEP, France / Roger Haddad, MP, Sweden / Davor Ivo Stier, MP, Croatia / Hanna Kosonen, MP, Finland / Sujeet Kumar, MP of the Rajya Sabha, India / Bastien Lachaud, MP, France / Jean-Luc Lagleize, MP, France / Christine Lavarde, Senator, France / Jean-Paul Lecoq, MP, France / Carmen Martínez, MP, Spain / Jean-Luc Mélenchon, MP, France / Niklas Nienaß, MEP, Germany / Aurel Oprinoiu, Senator, Romania / François Patriat, Senator, France / Dragos Popescu, Senator, Romania / Natalia Pouzyreff, MP, France / Nik Prebil, MP, Slovenia / Sophie Primas, Senator, France / Roberto Rampi, Senator, Italy / Jean-François Rapin, Senator, France / Dovilė Šakalienė, MP, Lithuania / Patricia Schillinger, Senator, France / Nicolae Ştefănuță, MEP, Romania / Massimo Ungaro, MP, Italy

Infolettre n°49 aux Français du Royaume-Uni : Consulaires 2021 – Quel avenir pour les Français de l’étranger ? (webinaire avec Gérard Larcher, président du Sénat) / Enseignement (Plan École ; Apprentissage du français ; Chèque Flam ; Étude supérieures) / Entrepreneuriat (conséquences du Brexit ; Accord de commerce ; Franck Riester, ministre).

Lire : l’INFOLETTRE n°49 – Mai 2021Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°49

Consulaires 2021

L’heure est d’importance et ce moment est privilégié : notre communauté a rendez-vous avec elle-même, puisqu’elle est appelée à désigner ses conseillers des Français de l’étranger.

En effet, depuis vendredi et jusqu’à mercredi 26 mai 11h00 (UK time), vous pourrez choisir vos élus de proximité par le biais d’internet. Il sera également possible de voter à l’urne le dimanche 30 mai, uniquement au lycée Charles de Gaulle à Londres ou au consulat général d’Édimbourg pour les électeurs situés en Écosse.

Élu successivement en 2006 et en 2014 pour vous représenter, il me paraît utile de rappeler que votre soutien m’a permis d’œuvrer sur de nombreux chantiers. Le plan École que je vous avais proposé en 2006 aura abouti à créer 2500 places dans l’enseignement français à Londres et à tripler le nombre d’associations FLAM qui accueillent plus de 5000 enfants chaque semaine.

Élu sénateur des Français établis hors de France, j’ai démissionné de mon mandat de conseiller consulaire pour ne pas cumuler. J’ai consacré un tiers du temps de mon mandat au Royaume-Uni. C’est suite à une initiative de Marie-Claire Sparrow, conseillère des Français de l’étranger (n°2 sur la liste Les pieds sur terre) que j’ai pu faire évoluer la législation afin de protéger nos jeunes compatriotes contre l’adoption forcée après avoir été placés par les services sociaux britanniques.

Si Theresa May a renoncé à la taxe de 65£ pour acquérir le Settled Status et si les démarches ont été drastiquement simplifiées, ce n’est ni grâce à la Commission européenne, ni grâce au gouvernement français. C’est grâce à l’association the3million, cofondée et présidée par Nicolas Hatton, délégué consulaire et tête de liste Un Monde de projets. Son activisme en faveur de la protection des droits des Européens au Royaume-Uni a nourri mes prises de position sur le Brexit au Sénat depuis 2016.

Les conseillers des Français de l’étranger constituent un relais particulièrement fort de l’action des sénateurs des Français établis hors de France et je souhaite leur rendre hommage.

Visuel HL34 effet2À l’heure d’une crise sanitaire mondiale qui vient s’ajouter aux conséquences du Brexit, le rôle des élus consulaires est primordial : ils sont le relais entre vous et les autorités diplomatiques et consulaires. L’information et l’aide qu’ils donnent sont au centre du dispositif des postes. Les membres des conseils consulaires siègent au sein des différentes formations et vous y défendent dans les domaines de l’enseignement et des bourses, de la sécurité, de la protection et des aides sociales ou d’urgence, ou encore dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle.

Le quotidien des Français du Royaume-Uni, au même titre que celui des Européens, procédera directement de la qualité de leur représentation et de leur capacité de se mobiliser pour faire entendre leur voix dans la recomposition de leur environnement post-Brexit.

Les appels au vote, les professions de foi ou les invitations aux réunions virtuelles ont foisonné dans vos messageries. 8 listes se disputent vos suffrages dans la circonscription de Londres pour 21 sièges (9 conseillers des Français de l’étranger et 12 délégués consulaires). En Ecosse, on compte 4 listes qui ciblent 3 places de conseillers.

Le décor est en place, le panel est large et l’enjeu mérite tout votre intérêt. Voter renforce les mandats et ceux qui en sont issus. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°49


En circonscription en Afrique du Sud (1) – Johannesburg (22 au 23 fév. 2018)

à l’image) Je remercie notre consule générale, Sonia Doña Perez, pour la qualité de son programme, tout comme son implication personnelle lors de chaque étape.

J’ai débuté ce premier déplacement en Afrique du Sud par Johannesburg, avant de me rendre au Cap, puis de m’envoler vers le Mozambique et le Botswana.

68ème pays traversé depuis le début de mon mandat, l’Afrique du sud est une terre fascinante, mais une terre de contraste : un pays développé de 55 millions d’habitants, où seulement 2 millions de contribuables assurent 80% des revenus de l’Etat, TVA comprise…

Si l’arrivée du nouveau président Cyril Ramaphosa a redonné de l’optimisme aux milieux économiques, les défis sociaux restent colossaux et singuliers, lourd héritage de l’apartheid.

(à l’image) Sur place, j’ai retrouvé avec plaisir Sophie Ferrand-Hazard, conseillère consulaire, qui m’a accordé toute sa disponibilité et fait partager sa riche expérience.

Politique

Municipalité de Johannesburg

Rencontre avec Leah Knott en charge du développement économique à la mairie de Johannesburg, accompagné par William Roos du service économique régional de l’ambassade.

Mme Knott m’a décrit les trois défis auxquels est confrontée la nouvelle majorité politique (coalition pilotée par le parti Democratic Alliance), issue des élections municipales d’août 2016.

Tout d’abord la sécurité. La municipalité a augmenté ses effectifs de 450 personnes pour garantir la sécurité des personnes et des biens. Ensuite, il lui revient de lutter contre un chômage endémique qui atteint 30% de la population que le manque de formation rend difficilement employable. Un effort important a été entrepris afin de soutenir les entrepreneurs, lié à des plans de formation. Le troisième défi est celui de la rénovation des infrastructures, comme l’approvisionnement en eau. J’ai rendu évidemment compte de ces opportunités à nos entrepreneurs locaux.

Commerce extérieur

CCI & CCEF

Tour d’horizon des opportunités offertes pour les entreprises françaises à l’occasion d’un déjeuner avec des CCEF et la French South African Chamber of Commerce and Industry, en présence de Sonia Doña Pérez, consule générale,

Beaucoup de nos entreprises se sont établies avec succès, à l’image de Leroy Merlin qui emploie déjà une centaine de personnes et anticipe d’atteindre 350 employés fin 2018, avant de dépasser le millier en 2020 avec 4 magasins à la clé.

Merci à Jérôme Boyet, pdt du comité CCEF ; Yves Guénon, vice-pdt de la FSACCI ; Cédric Sennepin, CCEF et CEO de Leroy Merlin South Africa ; Yannick Tabanon, CEO Atos ; Emmanuel Suquet, William Roos et Axel Baroux de l’ambassade pour leurs éclairages et le partage de leur expérience.

Atos

Visite de l’un des leaders mondiaux des services numériques : Atos qui emploie 100.000 personnes dans 72 pays, une société conduite par l’ancien ministre, Thierry Breton.

Si on ne compte qu’une centaine de personnes à Johannesburg, Yannick Tabanon, en charge du développement Afrique-Moyen-Orient, estime que cette ville est un excellent point d’appui pour mener une stratégie de développement sur le continent africain, en pointant la puissance des banques sud-africaines. Du reste, le secteur financier vient de voir l’émergence de quatre banques digitales.

En qualité de rapporteur des questions de cyberdéfense de la commission des Affaires étrangères et de la Défense au Sénat, je compte prochainement auditionner Atos pour son expertise internationale.

Communauté française

Consulat

Après une réunion sur l’économie et le commerce extérieur organisée par la chancellerie, rencontre avec l’équipe de Sonia Doña Perez qui m’a paru soudée et très investie dans sa mission de service public.

Le consulat gère 4831 Français inscrits en Afrique du Sud, mais aussi nos compatriotes installés en Zambie, Namibie et Botswana.

L’organisation a été optimisée : toutes les correspondances électroniques sont traitées dans les 24 heures. Entre le recueil et la remise du passeport ou carte d’identité le délai s’établit entre 10 à 15 jours seulement. Le poste a flirté avec 24000 visas délivrés en 2017. Un bilan remarquable.  + d’images

Acteurs associatifs

Sophie Ferrand-Hazard, conseillère consulaire, a organisé à son domicile une réunion avec des représentants des associations et institutions françaises en Afrique du Sud.

Cette réunion m’a permis de mieux cerner les attentes de nos compatriotes dans cette circonscription, au premier rang desquelles la scolarisation dans le système éducatif français.

 

Réception à la Résidence

Ce fut ensuite la réception organisée par notre consule générale, Sonia Doña Perez, qui m’a permis de rencontrer une communauté qui aussi solidaire que désireuse d’agir en commun. J’ai ainsi entendu parler de divers projets, comme la création d’un “mois de la France” ou d’un “comité 14 juillet” regroupant les représentants de diverses associations,

Un enthousiasme qui n’est même pas assombri par l’insécurité ambiante, un phénomène abordé avec une vision pragmatique et un mode de vie prudent, au point qu’on ne recense que peu d’incidents affectant nos compatriotes.  + d’images

Enseignement

École Jules Verne

A la différence de la petite école de Pretoria (école maternelle primaire) qui ne compte que 140 élèves et peine à recruter des élèves en dehors du cercle des enfants de diplomates, le campus de Johannesburg affiche complet avec 1050 élèves.

Nicolas Lyle, président du comité de gestion, pense que la capacité d’accueil pourrait augmenter d’un tiers. Un plan d’agrandissement est prévu depuis plusieurs années.

Le comité de gestion a par ailleurs été choqué par la hausse inattendue du prélèvement sur les frais de scolarité (6 à 9%) par l’AEFE. L’heure est vraiment venue de repenser une stratégie à long terme pour l’enseignement français à l’étranger, avec des écoles pouvant se développer en toute indépendance.  + d’images

Culture

Alliance Française

L’Alliance Française de Johannesburg accueille un bon millier d’élèves par an. Elle fait partie d’un réseau de 14 AF en Afrique du Sud, dont une au Lesotho.

L’apprentissage du français répond à des besoins en formation professionnelle, parce que sa maîtrise permet aux entreprises sud-africaines de favoriser leur développement dans les pays francophones du continent.

On m’a officiellement présenté l’ours Camembear qui assure les cours de français pour les 3-6 ans. Une méthode pédagogique efficace auprès des tout-petits qui a été inventée par la Britannique Leanne Jefferson.

Les Français de l’étranger peuvent voter aux élections régionales des 6 et 13 décembre 2015

ADCI Régionales 2015Comme l’indique le tract que diffusent actuellement les élus AFE du groupe ADCI (Alliance de la droite et du centre et des Indépendants) sur les réseaux sociaux (Voir PJ), les Français de l’Etranger peuvent voter aux Elections Régionales des 6 et 13 décembre prochains.

Encore faut-il que vous soyez inscrits sur la liste électorale d’une commune en France.

Si vous ne l’avez déjà fait, cette inscription est – en raison d’une procédure de révision exceptionnelle des listes électorales – opportunément ouverte jusqu’au 30 septembre de cette année.

C’est une formidable occasion d’entretenir votre lien civique avec la France et d’exercer votre pouvoir politique pour préparer l’alternance.

Vous pouvez :
Soit demander votre inscription sur la liste électorale de la commune où vous avez une résidence en France.
Soit, si vous n’avez pas de résidence en France, demander votre inscription sur la liste électorale d’une des communes suivantes :
•    votre commune de naissance
•    celle de votre dernier domicile
•    celle de votre dernière résidence si elle a duré au moins six mois
•    celle où est inscrit votre conjoint
•    celle où est né(e), est/a été inscrit(e) un(e)de vos ascendant(e)s
•    celle où est/a été inscrit un de vos parents jusqu’au quatrième degré

Pour être valable, votre demande d’inscription doit impérativement parvenir

au plus tard le 30 septembre :

– soit à votre mairie de rattachement, en vous déplaçant à ses guichets ou par correspondance en lui adressant directement le formulaire de demande d’inscription sur les listes électorales à l’usage des citoyens français (ref. Cerfa, n° 12669*01) accompagné des pièces justificatives.
– soit à l’ambassade ou au poste consulaire de votre résidence à l’étranger.

Télécharger ici, le formulaire de demande d’inscription sur les listes électorales à l’usage des citoyens français.

CyberDéfense : ma question à Florence Parly & sa réponse (Vidéo)

En séance publique du 24 octobre 2017, j’ai interrogé Florence Parly, ministre des Armées, lors du débat sur la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale.

L’instrumentalisation des réseaux sociaux est désormais considérée par le Pentagone comme la plus grande menace militaire des années à venir dans le domaine des guerres hybrides.

Je me suis montré inquiet devant l’absence d’exposé de stratégies de contre-influence et de promotion de nos valeurs démocratiques dans la Revue stratégique.

Voir la VIDÉO

Lire mon intervention

Le Red Carpet Day ouvre les portes du marché international aux PME/PMI et aux jeunes pousses

Plus de 200 entrepreneurs français tentés par un développement international de leurs ventes ont répondu présent à la deuxième édition du Red Carpet Day, organisée par l’UFE Corporate le 15 octobre dernier à Paris.

Avec David Blanc et Stéphane Rambosson, nous avons invité sur scène des jeunes entrepreneurs qui réussissent en France et rêvent désormais de nouvelles frontières pour faire croître leur société.

Lorsqu’on a déjà fait ses preuves dans l’Hexagone, quoi de plus légitime que de vouloir conquérir l’Europe, puis le monde ? Mais alors, par où commencer ? Londres est à deux heures de Paris, on y parle anglais et l’écosystème se révèle des plus attractifs.

RCD14 -Patrick Fournier, Olivier Tondusson, Jean-Pierre Camard

Red Carpet Day 2014 : trois entrepreneurs qui réussissent brillamment en France et se lancent sur la voie de l’internationalisation : Patrick Fournier (Laser Game) ; Olivier Tondusson (Animaute) ; Jean-Pierre Camard (Pros-consulte)

Prendre pied au Royaume-Uni, premier excédent commercial net de la France depuis de nombreuses années, est un challenge qui tombe sous le sens pour ces entrepreneurs impatients de « se confronter à la concurrence internationale », comme l’a exprimé Olivier Tondusson, créateur d’Animaute, numéro un français de la garde d’animaux avec 80.000 clients. Son nouvel objectif est de devenir le numéro européen du service à l’animal, voulant élargir son offre en même temps que son implantation.

Même envie d’en découdre chez Patrick Fournier, créateur de Laser Game, leader du laser tag en France avec 44% du marché. Pour bousculer ses concurrents britanniques, il mise sur sa qualité de service qui lui a permis de fédérer 3 millions de joueurs par an qui s’affrontent par équipes dans des labyrinthes. L’enseigne Laser Game flotte sur 80 salles en France (dont 63 franchises) qui réalisent chacune 25M€ de CA en moyenne. Le temps est venu de passer au niveau supérieur et d’internationaliser ses activités.

Jean-Pierre Camard tire le même constat puisqu’il affiche en France une insolente réussite dans le secteur de la prise en charge des risques psycho-sociaux. Nos plus grandes entreprises et administrations sont abonnées à sa plate-forme internet Pros-consulte qui permet de dialoguer avec un psychologue (Caisse d’allocation familiale, 34.000 agents ; Caisse des dépôts, 6000 agents…). Pros-consulte va désormais tenter de convaincre les groupes anglo-saxons du bien-fondé de cette solution externalisée.

Red Carpet Day 2014 : Edouard Braine (à droite sur l’image) présente sa Braine Acadamy, des entrepreneurs confirmés ou jeunes pousses qui rêvent d’exporter leurs produits et leur savoir-faire

Red Carpet Day 2014 : Edouard Braine (à droite sur l’image) présente sa Braine Acadamy, des entrepreneurs confirmés ou jeunes pousses qui rêvent d’exporter leurs produits et leur savoir-faire

Sur la plateau du Red Carpet Day, Jean-Pierre Camard nous a été présenté par Edouard Braine, notre ancien consul général à Londres, désormais retraité, dans une séquence du programme intitulée la « Braine Academy ». Edouard était aussi venu en compagnie de Jérôme Boisard et Moore qui ont présenté une invention française révolutionnaire le « Mobile Dream ». Il s’agit d’un véhicule 100% électrique et écologique qui permet à ceux qui vivent en fauteuil roulant de déambuler en pleine nature. « Le moment est venu de le proposer à la Grande Bretagne », ont-ils conclu à l’issue de leur vidéo.

A n’en pas douter, si le Royaume-Uni offre beaucoup de facilités et s’il fait figure de marchepied vers un rayonnement international, personne ne vous attend. Tous ces entrepreneurs savent qu’il faudra ferrailler ferme pour gagner son coin de ciel bleu.

Une solution de bon sens consiste à faire appel à la communauté d’affaires française déjà implantée sur le sol britannique pour favoriser l’essor de nos compatriotes. C’est tout l’esprit et le sens du Red Carpet Day et de l’UFE Corporate.

Les participants ont déploré les réactions de Christophe Premat, député socialiste de la 3ème circonscription (Europe du Nord) des Français établis hors de France, et du Parti socialiste qui ont qualifié le « Red Carpet Day » d’opération antipatriotique encourageant les entreprises à délocaliser.

L’ancien Premier ministre Michel Rocard se targue souvent « d’avoir mis des décennies à apprendre l’économie de marché aux socialistes ». A lire les propos de M. Primat, il faut croire que les socialistes n’ont toujours pas compris sa leçon !

Pour contacter les organisateurs : redcarpetday@ufecorporate.org.uk
Pour adhérer à l’UFE Corporate : http://ufecorporate.org.uk/adherez

Lire aussi : “Red Carpet Day 2014 : un tremplin pour les jeunes entrepreneurs” du 20 septembre 2014.

HEBDOLETTRE n°15 – 07 mars 2015

Lire : l’HEBDOLETTRE n°15 – 07 mars 2015Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°15

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Mon premier déplacement au Moyen-Orient m’a permis de prendre la mesure de l’attrait exercé par ces pays qui ouvrent de gigantesques opportunités pour les entrepreneurs. Les Emirats, et en particulier Dubaï, exercent une telle force d’attraction que nous assistons à une véritable ruée. Certains y réussissent de manière exemplaire.

Je salue leur dynamisme et leur sens des affaires car ils contribuent à développer nos échanges commerciaux avec ces pays

Mais il suffit parfois qu’une émission de télévision à grande écoute s’intéresse à eux pour que d’autres compatriotes cherchent à les imiter et partent à l’aventure avec femmes et enfants sans aucune préparation.

Certains pensent qu’ils continueront à bénéficier de la sécurité sociale ou des allocations familiales comme s’ils étaient restés en France.

Dans les pays régis par la Charia, d’autres découvrent douloureusement les spécificités de ce droit.

HL Picto 3

Ainsi ce couple de Français qui a souhaité enregistrer la naissance de leur enfant né à Dubaï. Or, la Charia ne permet pas qu’un homme non musulman épouse une femme musulmane, ce qui était leur cas. Leur certificat de mariage français n’a pas été reconnu comme valide. Leur relation a été qualifiée d’adultère, et est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant atteindre trois ans. L’enfant a été placé auprès des services sociaux ; et seule la grand-mère maternelle musulmane pourrait l’en soustraire.

Ce cas récent m’a été confié par Alain Thevenot, conseiller consulaire à Abu Dhabi comme exemple des situations inattendues auxquelles nos élus peuvent être confrontés.

Cette anecdote nous a conduits, avec le consul général Majdi Abed et les conseillers consulaires de Dubaï Laurent Rigaud, Nathalie de Gaulle et François-Xavier Bautmans, à revoir la page « conseil aux voyageurs » concernant les Emirats.
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Liban – Les réfugiés syriens ébranlent la société libanaise

Si nous avions accueilli autant de réfugiés syriens que le Liban au prorata de sa population, la France compterait 24 millions d’habitants de plus !

Olivier Cadic, le patriarche maronite Mgr Bechara Raï et Patricia Elias Smida, avocate et déléguée UDI-Liban

Olivier Cadic, le patriarche maronite Mgr Bechara Raï et Patricia Elias Smida, avocate et déléguée UDI-Liban

Ce flot massif de Syriens fuyant les combats en tout juste 4 ans a déstabilisé l’organisation sociale et économique du Liban. Cette inquiétude fut l’objet majeur de mon entretien avec Mgr Bechara Raï, chef de la principale communauté chrétienne du Liban.

Nous avons discuté de cette situation en compagnie de maître Joseph Farah, président de Caritas MONA (Le Secours catholique Moyen-Orient et Afrique) et de l’ambassadeur Farid Samaha, ancien directeur du protocole au palais présidentiel.

Il est irresponsable de laisser le Liban seul face à ce flux continu de réfugiés. Cette crise humanitaire concerne toute la communauté internationale.

J’ai suivi le conseil du Patriarche m’invitant à me rendre au siège de Caritas Liban qui distribue l’aide aux réfugiés.

Son président, le père Paul Karam m’a confié que 1.212.000 réfugiés syriens étaient officiellement inscrits au Liban d’après le Haut commissariat aux réfugiés. Mais on estime qu’ils seraient 400.000 de plus.

Joseph Farah, président de Caritas MONA, Olivier Cadic, le père Paul Karam, président de Caritas Liban et Patricia Elias Smida, avocate et déléguée UDI-Liban

Joseph Farah, président de Caritas MONA, Olivier Cadic, le père Paul Karam, président de Caritas Liban et Patricia Elias Smida, avocate et déléguée UDI-Liban

Cette immigration massive affecte directement les Libanais les plus modestes parce qu’ils sont supplantés sur le marché du travail par les Syriens non déclarés, payés deux fois moins chers!

Cette main d’œuvre abondante, l’explosion des naissances syriennes (60% des naissances) ou encore la hausse prodigieuse de la criminalité bouleversent les délicats équilibres sociaux, économiques et religieux du Liban.

Du reste, même si la guerre se termine, les études montrent qu’il restera toujours 500.000 Syriens au Liban, quelle que soit l’issue du conflit qui dure depuis 4 ans. Soit autant que les Palestiniens!

À la demande du gouvernement libanais, la Banque mondiale, en collaboration avec les Nations Unies, l’Union européenne et le Fonds monétaire international, a effectué une étude rapide de l’impact économique et social de l’arrivée des Syriens (lire l’étude de septembre 2013).

Plus d’an an plus tard, le conflit en Syrie semble s’installer pour longtemps. Le flot de nouveaux réfugiés s’est poursuivi. Ce flux ininterrompu risque de faire sombrer le Liban dans un nouveau conflit.

En écartant le président syrien Bachar AL-ASSAD de toute discussion diplomatique pour préparer l’avenir de la Syrie, je pense que le Président de la République prend le risque de prolonger un conflit qui a de lourdes conséquences pour le Liban.

La théorie de la relativité appliquée au taux de pauvreté…

Le 11 février, la commission des Affaires sociales a procédé à l’audition de François Chérèque, inspecteur général des affaires sociales, faisant suite à la remise du rapport de la mission Igas sur l’évaluation de la deuxième année de mise en œuvre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale (lire : 150212 CR-CAS-F-Chérèque).

François Chérèque et Olivier Cadic en commission des Affaires sociales - fev 2015

François Chérèque et Olivier Cadic en commission des Affaires sociales

Le plan regroupe sept thèmes (Accès aux droits et aux biens essentiels, travail et emploi, hébergement et logement…) autour desquels se déclinent 79 mesures. Le bilan est mitigé. Quelques bénéfices notables, notamment sur l’inclusion bancaire ou le surendettement, côtoient de nombreux points noirs, comme la construction de logements sociaux ou l’accès au travail et à la formation.

Notre pays consacre près de 40% de sa richesse nationale aux dépenses sociales. On estimait en 2012 que la forte redistribution de notre système social et fiscal permettait de réduire de 11 points le taux de pauvreté des personnes vivant au sein d’un ménage avec enfant et de 18 points celui des familles monoparentale. Et pourtant, ce taux stagne !

La pauvreté, c’est-à-dire le fait de vivre avec moins de 60% du revenu médian, soit 987 euros mensuels, concerne 8,5 millions de personnes dans notre pays, soit près de 14% de la population.

J’ai posé en ces termes ma question à François Chérèque : « On ne peut que constater l’étendue du plan que vous présentez, ainsi que les valeurs humanistes qui l’animent. Cependant, quel est l’impact de ces mesures sur le taux de pauvreté ? Avez-vous des exemples d’autres pays dont le taux de pauvreté a baissé, vérifiant ainsi l’efficience des politiques publiques ayant une telle ambition ? D’ailleurs, quel est l’objectif du taux de pauvreté à l’horizon de 2017 pour la France et quel serait alors l’évolution de notre classement dans l’Union européenne ? »

François Chérèque m’a renvoyé à l’annexe du rapport qui « contient une centaine de pages consacrées aux indicateurs » en me précisant que « les objectifs pour 2017 ne figurent pas dans notre plan ». Ce qui me parait important et qui est attendu par l’Union Européenne n’est toujours pas défini par le Gouvernement plus de 2 ans après le lancement du plan…

Ce qui m’a particulièrement frappé c’est la notion de pauvreté relative maniée par M. Chérèque. Il a calmement expliqué que la Grande-Bretagne et la France ont connu une baisse de leur taux de pauvreté du seul fait de l’abaissement du salaire médian et « non en raison d’une amélioration des conditions de vie des plus démunis ».

Cette analyse est confondante. Si l’on comprend bien : lorsque le pays s’appauvrit, le salaire moyen baisse et donc le taux de pauvreté baisse ; lorsque le pays s’enrichit et que le salaire moyen augmente, le taux de pauvreté, lui aussi, augmente mécaniquement !

Mais alors dans ces conditions, comment permettre aux électeurs de comprendre la pertinence des mesures engagées si le revenu de la classe moyenne doit baisser pour faire reculer la pauvreté?

Ce flou entretenu par la notion de pauvreté relative a fait émerger une politique publique incontrôlable et fourre-tout (79 mesures !) qui vise à l’égalitarisme.

Il me paraît urgent de définir la pauvreté en valeur absolue pour construire une politique sociale lisible.

HEBDOLETTRE n°12 – 12 février 2015

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Edito de l’HebdoLettre n°12

Un boulanger de St Paul Lès Dax fait l’actualité politique et sociale en France cette semaine.

Elu « meilleure baguette tradition de France » en 2014, sa boulangerie rencontre un tel succès qu’il emploie désormais 22 salariés et ouvre son commerce 7 jours sur 7.

Une réussite qui semble ne pas être du goût de tous. L’inspection du travail l’oblige depuis le 2 février à fermer sa boutique au moins un jour par semaine ce qui entrainera une perte de chiffre d’affaires évaluée à 250 000€ sur l’année.

Démotivé, le boulanger va devoir se séparer de 2 collaborateurs (10% de son effectif) qui viendront grossir la file des chômeurs…

HL Picto 3Chacun comprend que décidément les choses ne tournent plus très rond dans notre pays qui d’après la Chambre des Métiers perd 100 artisans net chaque jour depuis 2013. On compte 250.000 emplois perdus dans l’artisanat depuis 2012 !

Lors de son audition au Sénat, la présidente de la Commission d’étude des effets de la loi pour la croissance et l’activité (loi Macron) a détaillé la liste des avantages économiques et sociaux de l’ouverture dominicale des commerces.

Je lui ai demandé si une liberté d’ouvrir le dimanche étendue à l’ensemble de l’année aurait un effet significatif sur la croissance et l’activité. Lire la suite

HEBDOLETTRE n°11 – 05 février 2015

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Edito de l’HebdoLettre n°11

Lundi, j’ai reçu un courriel qui débutait en ces termes, « Bonjour, je vous demande de l’aide pour mes petits enfants qui ont été placés par les services sociaux à Londres depuis plusieurs mois. Ils risquent d’être adoptés par la famille d’accueil. »

Il s’agissait d’une grand-mère désemparée devant le drame familial qui la frappe. En effet, les autorités françaises abandonnent à leur sort les enfants français retirés à la garde de leurs parents à l’étranger.

Cette dame a repris espoir lorsqu’elle a découvert sur internet que j’avais fait adopter au Sénat un amendement, cosigné par 24 de mes collègues (*), dans le cadre de l’examen de la proposition de loi relative à la protection de l’enfance.

Cet amendement, rédigé avec l’aide de Marie-Claire Sparrow, conseillère consulaire à Londres et avocate internationale, prévoit une procédure d’alerte auprès des autorités judiciaires françaises. Ainsi, elles pourront suivre tous les dossiers et organiser un retour éventuel de l’enfant auprès des membres de sa famille ou bien lui trouver une solution de placement protégé en France.

Le retour de ces enfants, séparés de leur famille, constitue le défi n°30 du programme de campagne de la liste UMP-UDI-UFE qui vous a été soumis lors des sénatoriales de septembre dernier.

Dans l’hémicycle, Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat chargée de la Famille, s’est opposée à un tel dispositif d’alerte. C’est consternant, mais c’est ainsi…

Aussi, j’espère beaucoup que l’Assemblée nationale, dans sa sagesse, confirmera le vote du Sénat.

(*) Je remercie les cosignataires de l’amendement Mmes Canayer, Deromedi, Doineau, Garriaud-Maylam, Gatel, Goy-Chavent, Joissains, Lopez et Procaccia et MM. Adnot, Bonnecarrère, Bouchet, Charon, Duvernois, Frassa, Gilles, Guerriau, Laufoaulu, Malhuret, Mouiller, Portelli, Pozzo di Borgo, Sido et Tandonnet.

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Gérer c’est prévoir, sauf en matière de retraite…

Le 14 janvier, dans le cadre de la mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale, nous avons auditionné Antoine Durrleman, président de la sixième chambre de la Cour des comptes, au sujet de l’avenir des retraites complémentaires des salariés (Agirc et Arrco).

Le rapport de la Cour conforte nos constats et montre que, si les caisses complémentaires ont été mieux gérées que la chose publique, la dégradation est inéluctable et les réserves ne suffiront bientôt plus.

Les importantes réserves financières accumulées entre 1998 et 2008 par l’Arco seront épuisées en 2025 et celles de l’Agirc (pour les cadres) le seront dès 2018 ! Les deux organismes confondus, ces réserves seront épuisées en 2023. Gérés de manière paritaire par les partenaires sociaux, ces régimes concernent 18 millions de salariés et 12 millions de retraités. Leur gestion est assurée par 37 institutions de retraite complémentaire.

Au rang des explications, un rapport déséquilibré entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités qui plombe les comptes de façon continue depuis 2009.

Comme mes collèges, j’ai l’impression que l’on attend toujours d’être dos au mur pour commencer à réagir. Et puis, face à une situation inédite, le gouvernement va toujours piocher une solution en rayonnage, même vermoulue, au motif qu’elle a pu marcher autrefois pour préserver un système de retraite par répartition, aujourd’hui à bout de souffle.

"La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent" A. Einstein

“La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent” A. Einstein

Les Trente Glorieuses sont loin. J’ai partagé le mot d’Einstein pendant l’audition : “la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent”.

La Cour des comptes recommande aujourd’hui quelques orientations de bon sens. Elle estime que les coûts de gestion pourraient diminuer de 450 millions d’euros à horizon 2020, si le nombre de caisses de retraites complémentaires était rationalisé.

J’ai exprimé que l’espérance de vie était un facteur encore une fois négligé dans l’analyse financière des régimes de retraite. On gagne trois mois d’espérance de vie par an, comment cela s’incrémente-t-il dans nos comptes ? Pourquoi ne pas reculer l’âge de la retraite d’un trimestre par an, comme l’a proposé Charles de Courson, député de la Marne, au dernier congrès de l’UDI ?

Mais encore : trois mois, c’est notre rythme actuel. Comment s’ajuster vis-à-vis d’une progression supérieure de l’espérance de vie, d’autant qu’on attend des progrès fulgurants des NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) ?

J’ai également proposé que les gestionnaires des caisses instaurent un mécanisme automatique de régulation du montant des pensions en fonction des ressources encaissées, plutôt que d’accumuler les déficits et de réagir a posteriori (lire le compte rendu de la mission d’évaluation).

C’est ce que font nos voisins allemands ou suédois. La Cour a reconnu que cette pratique pourrait nous inspirer et nous inciterait à agir avant d’être au pied du mur.

J’espère que le travail de cette commission permettra, a minima, de faire prendre conscience au gouvernement de l’urgence de la situation.

Crédit Photo : OpenClip Art

Je suis Charlie : images de la mobilisation internationale

Dans beaucoup de villes du monde, les Français expatriés, avec le soutien des populations locales, ont manifesté au nom des valeurs de la République, sous la bannière « Je suis Charlie ». Voici quelques clichés dont beaucoup proviennent des comptes sociaux des conseillers consulaires.

HEBDOLETTRE n°05 – 15 décembre 2014

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Edito de l’HebdoLettre n°5

L’ambition affichée par notre liste sénatoriale « Union pour les Français de l’étranger » était de travailler collectivement aux côtés des élus consulaires pour les aider à répondre aux attentes des Français établis hors de France.

C’est dans cet esprit que, lundi dernier, lors d’une réunion publique à Edimbourg, aux côtés des conseillers consulaires Véronique Bévierre et Christian Albuisson, nous avons partagé nos projets pour répondre ensemble aux inquiétudes des Français d’Ecosse sur la transformation de leur consulat général en consulat d’influence. En effet, il est prévu que toute démarche relevant de la chancellerie (passeport, état civil…) soit désormais réalisée uniquement auprès du consulat de Londres.

Cette semaine, j’ai déposé et défendu en commission des Affaires sociales deux amendements à la loi sur la protection de l’enfance pour prendre en compte la situation des enfants français retirés à leurs parents par les services sociaux étrangers. Ce travail a été possible grâce au concours de Marie-Claire Sparrow, conseillère consulaire indépendante à Londres et avocate spécialisée en droit international et européen de la famille.

Jeudi soir, après 9 années de présidence de l’UFE GB, j’ai transmis le témoin à la déléguée consulaire Carole Rogers, lors du Noël des Français de Londres. Avec les conseillers consulaires Véronique Cartoux, Sophie Routier, Stéphane Rambosson et le délégué Roch Miambanzila, nous avons préparé l’assemblée générale du plan Ecole de Londres qui s’est tenue vendredi.

En mettant en œuvre collectivement ce plan Ecole, initié à Londres en 2008, nous avons créé un second collège en 2011 (le CFBL). Le lycée international à Wembley, troisième établissement secondaire à Londres, est attendu en septembre 2015.

Mais cela peinait encore à répondre à la demande. Bonne surprise ! En plus du lycée international (AEFE), Londres devrait accueillir deux autres établissements secondaires, dès septembre prochain ! Les projets qui émanent de l’EIFA (Mission Laïque Française) et de l’école Jeannine Manuel seront présentés en janvier.

En seulement sept ans, le plan Ecole démontre que l’action collective, menée selon des principes de management participatif, permet d’aboutir à un cercle vertueux et d’obtenir des résultats sans précédent.

Ensemble, nous pouvons imposer une autre façon de faire de la politique !

Lire l’HEBDOLETTRE n°5 – 15 décembre 2014

HEBDOLETTRE n°3 – 01 décembre 2014

Lire : l’HEBDOLETTRE n°3 – 01 décembre 2014Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°3

Comme pratiquement chaque mois depuis l’élection de François Hollande, le gouvernement a annoncé une fois encore une forte poussée du chômage en octobre en France.

Plutôt que de favoriser la mobilité professionnelle internationale des personnes qui ne trouvent pas d’emploi en France, Laurent Fabius décide de supprimer le budget emploi-formation de l’action extérieure de l’Etat. De son côté, le ministre du Travail refuse tout budget pour favoriser l’emploi à l’international.

Plutôt que de libérer notre économie, le gouvernement s’évertue à créer de nouvelles contraintes depuis la rentrée : nouvelles formalités pour calculer la pénibilité ouvrant droit à une retraite anticipée, obligation d’informer les collaborateurs deux mois avant la cession d’une entreprise et mise en place d’une durée minimum de 24 heures pour le temps partiel !

Ces mesures décriées par les organisations patronales tranchent avec les déclarations pro-entreprises prononcées à l’étranger par le Premier ministre et le ministre de l’Economie.

L’heure est grave. Les entreprises manifesteront toute la semaine en France. Le président du Sénat Gérard Larcher a donc eu raison de créer une délégation sénatoriale à l’entreprise pour identifier les besoins économiques et sociaux des entreprises.

Partie prenante de cette délégation, j’invite tous ceux qui souhaitent m’aider dans cette tâche à me contacter pour créer un groupe de travail d’élus consulaires qui donnera de l’ampleur à mon action dans ce domaine.

Souhaitons que nous puissions ramener le gouvernement et sa majorité à la raison !

Lire l’HEBDOLETTRE n°3 – 01 décembre 2014

Ma nomination à la délégation sénatoriale pour l’Entreprise

Gérard Larcher, président du Sénat, est à l’initiative de la création d’une délégation pour l’Entreprise au Sénat

Gérard Larcher, président du Sénat, est à l’initiative de la création d’une délégation pour l’Entreprise au Sénat

Le 26 novembre, j’ai été nommé membre de la délégation sénatoriale pour l’Entreprise qui comptera également dans ses rangs ma collègue Jacky Deromedi. Cette nouvelle entité est le fruit d’une initiative du président du Sénat, Gérard Larcher, soucieux d’identifier et de lever les obstacles au développement de nos entreprises par une action de terrain auprès des entrepreneurs, garants de notre croissance.

Je suis très heureux de cette nomination qui me permettra de faire partager mon expérience de l’entreprise et d’apporter toutes suggestions en ce domaine.

La mission de cette délégation est aussi claire que complète puisqu’elle sera « chargée d’informer le Sénat sur la situation et les perspectives de développement des entreprises, de recenser les obstacles à leur développement et de proposer des mesures visant à favoriser l’esprit d’entreprise et à simplifier les normes applicables à l’activité économique, en vue d’encourager la croissance et l’emploi dans les territoires ».

À cette fin, la délégation ira à la rencontre des entrepreneurs, organisera des réunions dans les territoires ou des stages d’immersion dans les entreprises, et prendra toute initiative en vue d’une meilleure identification des besoins économiques et sociaux des entreprises.

La délégation est évidemment compétente pour examiner les dispositions des projets et des propositions de loi comportant des normes applicables aux entreprises.