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En circonscription au Royaume-Uni – Londres (27-30 sept. 2022)

À la faveur de cette rentrée scolaire, j’ai souhaité faire un point de situation avec les acteurs de l’enseignement à Londres, en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord.

A ce titre, j’ai visité trois écoles et échangé avec les responsables de notre communauté éducative, dont les représentantes des parents d’élèves de cinq établissements.

Ce déplacement fut l’occasion de rencontrer notre nouveau Consul général de France pour le Royaume-Uni, Samer Melki, à qui j’adresse mes plus chaleureux vœux de succès pour sa nouvelle mission.

Diplomatie parlementaire

Ambassade

La nomination d’un successeur à Christine Colonna devrait intervenir dans les prochains jours. Entretien avec Gerrit Von Rossum, chargé d’affaires de l’ambassade, en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, pour évoquer la situation politique du Royaume-Uni, suite à l’élection de Liz Truss par les militants conservateurs pour occuper le poste de Première ministre, en remplacement de Boris Johnson.

En s’attaquant au budget, le nouveau gouvernement britannique a provoqué une chute de la livre et une hausse des taux d’intérêt qui affecteront le marché immobilier et la croissance.

Nous avons également abordé la participation du Royaume-Uni à la communauté politique européenne souhaitée par Emmanuel Macron qui réuniraient les pays de l’UE et les pays non-membres, soit un 44 états au total. La première réunion de la CPE était prévue le 6 octobre 2022.

Nous avons également discuté de l’application du protocole nord-irlandais, de l’immigration et de l’Eurostar.

Enseignement français

Collège Français Bilingue de Londres (CFBL)

Première étape : le Collège Français Bilingue de Londres, accueillis par David Gassian, proviseur et Justine Goy, responsable marketing.

Avec Amelie, nous avons été heureux de constater que l’établissement fait toujours le plein avec 695 élèves scolarisés de la petite section de maternelle à la troisième.

Le recrutement des enseignants est un enjeu majeur. Le nombre d’établissements français à Londres nécessite un respect mutuel entre eux pour éviter les surenchères, car le départ d’un professeur en cours d’année est difficile à remplacer pour tout le monde.

Le plafonnement de la prise en charge sur le montant des frais de scolarité du lycée CDG a eu pour conséquence le départ de 3 élèves dont les parents ne pouvaient assumer le reste à charge. Cela a des conséquences sur la mixité sociale. Il conviendrait de revoir cette disposition dans l’attribution des bourses scolaires.

Le CFBL envisage de poursuivre sa croissance au niveau de la maternelle sur un autre site.
Cette perspective me réjouit car elle est conforme à l’orientation du Président de la République qui souhaite doubler le nombre d’élèves dans notre réseau d’ici à 2030.

Toujours ravi d’observer l’énergie positive au CFBL.

Félicitations à la dynamique équipe du management pour la qualité de son engagement.

Très impressionné par les quatre journalistes en herbe de Radio récré qui sont en classe de 6ème et 5ème. Leurs questions étaient très pertinentes et m’ont permis d’évoquer le rôle d’un sénateur.

Très émouvant de me dire que ces enfants sont nés en même temps que le CFBL, pour lequel je me suis tant impliqué avec les acteurs du plan Ecole à l’époque. +d’images

Lycée Français Charles de Gaulle de Londres

Visite du lycée Charles de Gaulle en compagnie d’Amelie Ersman Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord pour un échange avec Didier Devilard, proviseur et Stéphane Foin, attaché d’éducation à l’ambassade et le directeur administratif et financier.

Le proviseur se réjouit d’une rentrée qui s’est bien déroulée avec des effectifs de 3426 élèves.

Si le primaire de South Kensington est plein à craquer, il reste des places sur d’autres sites, dont Fulham en particulier.

Après 4 ans d’activité déficitaire, une augmentation des tarifs sur 3 ans a été proposée aux parents. Après 7% cette année, il est envisagé 8, 6 et 4% pour les 3 ans à venir.
Le proviseur rappelle qu’il doit recréer un fonds de roulement pour réinvestir 4 millions de GBP pour les cuisines et des chantiers de long terme, comme le chauffage.

Le lycée Charles de Gaulle reste un fleuron du réseau qui est comparé à Henri IV ou Louis le Grand pour des élèves qui affichent des taux similaires de mention très bien au bac.

Une nuance, seuls 10-12% partiront dans le secondaire en France, tandis que plus des deux tiers resteront en Grande-Bretagne.

Félicitations aux équipes pour ces résultats remarquables. +d’images

EIFA International School

L’EIFA (École internationale franco-anglaise) est l’antithèse du lycée Charles de Gaulle. Positionnée en plein cœur de Londres, elle accueille près de 300 élèves de la petite section jusqu’au bac international.

Les parents sont des familles internationales, américaines, britanniques attirées par un curriculum français dispensé jusqu’en 3ème. Les élèves sont prêts à intégrer, au choix, un enseignement britannique ou le lycée français. Le programme IB est offert aux enfants qui veulent poursuivre à l’EIFA pour passer le bac international.

La directrice Françoise Zurbach est arrivée il y a quatre ans, après avoir dirigé Wix, pour prendre la succession de Sabine Dehon, fondatrice de l’EIFA.

Le succès de l’EIFA tient dans son adaptabilité aux besoins des parents. Françoise la résume comme une « école à la carte ». Cela leur permet de se concentrer sur chaque élève. Une recette parfaitement adaptée pour les enfants à besoins particuliers.
Ainsi, par exemple, deux petites filles championnes de ski, peuvent s’entraîner et faire leurs compétitions en montagne de fin décembre à mi-avril, tout en suivant les cours à distance.

En compagnie d’Amelie Ersman Mallet, nous avons exprimé tout notre soutien à cette démarche éducative qui enrichit et complète la palette des établissements français de Londres. +d’images

Institut Français

Entretien avec Bertrand Buschwalter, conseiller culturel et directeur de l’Institut français et Stéphane Foin, attaché de Coopération éducative, en présence d’Amelie Ersman Mallet, conseillère consulaire.

Cette réunion était destinée à faire le point sur la rentrée dans les écoles françaises à Londres.

Les difficultés d’obtention de visas sont apparues pour les enseignants avec cette nouvelle nécessité depuis le Brexit. Cela a engendré quelques retards pour l’arrivée des enseignants sur le sol britannique qui seront bientôt résolus.

Il y a eu moins de départs d’élèves que prévu, aussi les effectifs du réseau d’enseignement français à Londres semblent stabilisés. Certains établissements sont complets.

Pour la première fois, une campagne de communication globale sur l’enseignement français au Royaume-Uni a été lancée en début de semaine. Elle cible en particulier les parents non français qui cherchent une école internationale. Cette campagne prévoit un affichage autour des écoles à la gare de St Pancras et orchestre une présence sur les réseaux sociaux.

J’ai salué cette initiative qui vise à remplir les écoles qui n’ont pas fait le plein, demandé le tableau de bord des effectifs du réseau, et souhaité le retour de réunions du type «plan École» pour fixer de nouveaux objectifs en relation avec l’ambition du Président de la République qui vise à doubler nos effectifs d’ici à 2030.

Parents d’élèves

Le 29 septembre, à l’initiative d’Amelie Ersman Mallet, j’ai eu le plaisir d’échanger avec les présidentes des associations de parents d’élèves de cinq établissements : Karen Bargues APL (LFCDG) ; Marie-Pierre Bouché APC (CFBL) ; Sophie Gainnet APLIL (LIL) ; Chivana Khalil LEF (Battersea) ; Maya Saad (Jeanine Manuel).

La hausse des frais de scolarité liée à l’inflation constatée au Royaume-Uni devient une préoccupation notable et partagée.

La question des bourses scolaires a été l’objet de nombreuses discussions.

Les élues des parents d’élèves ont regretté la disparition des réunions régulières de notre communauté éducative qui se déroulaient dans le cadre du plan École, en notant d’ailleurs que le dernier comité de pilotage remontait à 2018 !

Nous nous sommes engagés avec Amelie à plaider pour le retour d’un système de réflexion organisé à l’image du plan écoles pour consolider et améliorer le réseau d’écoles françaises au Royaume-Uni.

Communauté française

Consul général

Bienvenue à Samer Melki, nouveau Consul général de France pour le Royaume-Uni. Depuis le 1er septembre, il succède à Guillaume Bazard qui est désormais ambassadeur de France en Islande.

Nous avons échangé durant près de trois heures sur notre communauté établie outre-Manche, la nécessité de recréer un lien qui s’est distendu suite au double traumatisme du Brexit et du Covid.

J’ai apprécié son regard neuf sur le poste, son expérience solide acquise entre autres au cabinet de Jean-Yves Le Drian et sa détermination pour servir notre communauté avec le même esprit que ses prédécesseurs.

Son premier objectif est de résorber le stock de demandes de passeports ou de cartes nationales d’identité qui s’est accumulé durant ces 30 mois de crise. Pour lui permettre d’y parvenir, le ministère a consenti à renforcer l’équipe de plusieurs agents entre septembre et décembre 2022.

J’ai été très sensible à cette décision qui me paraît prioritaire.
Plus de 32 000 titres ont été délivrés à fin septembre 2022.
Le record de 40 600 titres délivrés en 2019 pourrait être battu dès cette année.

Londres est également le poste qui a délivré le plus de visas au monde dans notre réseau.

Cette croissance nécessite de réfléchir en permanence à une optimisation de l’accès au consulat.

Il y a plus de 10 ans, le consul général de l’époque, Édouard Braine, avait obtenu un accès dédié aux personnes à mobilité réduite.

J’ai renouvelé ma gratitude à l’équipe du consulat pour son travail et ses efforts. +d’images

Londres Accueil

Ravi d’avoir retrouvé l’équipe de Londres Accueil et sa présidente, Emanuela Velati, pour prendre des nouvelles de notre communauté, ce 29 septembre.

Londres Accueil regroupe environ 500 adhérents, organisés en 12 quartiers.

La pandémie a provoqué des changements d’habitude dans les activités de l’association : ainsi, les “soirées pub” ou les “sorties soir/week-end” se sont désormais substituées au Café du matin.

La possibilité de bénéficier d’une salle réservée aux associations à prix réduit à l’Institut français du Royaume-Uni et la réouverture d’un café en son sein destiné à redevenir le point de passage favori de notre communauté pour se retrouver permettraient de recréer le lien qui s’est distendu durant la pandémie.

Je partage leur analyse et soutiens leur action dynamique et bénévole si précieuse.

En circonscription à Taïwan – Taipei (7-9 sept. 2022)

Taiwan n’est pas seul ! La relation entre nos deux pays se développe avec succès.

Retour à Taipei, ce 6 septembre, en compagnie d’une délégation de sénateurs composée de Cyril Pellevat, Brigitte Devésa, Pierre-Antoine Levi et Alain Marc, où nous avons été accueillis par Remus Li-kuo Chen, directeur général des Affaires européennes au ministère des Affaires étrangères.

Ce déplacement a fait suite à ma précédente visite, en octobre 2021, aux côtés d’Alain Richard (compte-rendu).

En effet, le Sénat poursuit l’approfondissement de la relation bilatérale France-Taïwan avec confiance et détermination. Cette visite officielle visait à développer notre coopération avec l’Ile, notamment au travers du lancement du LIFT (Lycée international franco-taiwanais) de Taipei ou pour marquer notre soutien à l’action de la Chambre de commerce et d’industrie France-Taiwan (CCIFT).

Enseignement

LIFT

Le LIFT est né. Vive la coopération éducative franco-taïwanaise !

L’objectif né de mon précédent déplacement à Taiwan, en octobre 2021, aux côtés d’Alain Richard était de soutenir la création du lycée international franco-taïwanais (LIFT) qui nous avait été présenté par son initiateur Alexandre Levy.

Objectif atteint : le Lycée International Français de Taipei (LIFT) a ouvert.

42 élèves de primaire répartis en trois classes bilingues ont fait la première rentrée des classes du LIFT, ce 29 août.

Le premier rendez-vous de mon déplacement, auquel je n’ai pu assister, était consacré à la visite du Lift.

Si-kun YOU, Président du Yuan législatif, que nous avions reçu au Sénat en juillet dernier, avait décidé de m’accompagner pour cette visite. Sa présence a donné un retentissement médiatique formidable qui a permis de mettre en valeur le LIFT et son projet éducatif à une échelle nationale.

L’Union des Parents (UPLIFT), qui porte juridiquement le projet, a aménagé trois salles de classes louées à l’école publique Liu Gong, dans le centre-est de la capitale. Elle délivre le programme standard français, en français, anglais et mandarin, avec 4 professeurs français, 1 professeur d’anglais et un professeur de mandarin.

Les familles des enfants inscrits sont pour un quart françaises, un autre quart françaises et taïwanaises et 6 enfants sont uniquement taïwanais.

Figurent parmi les entreprises qui soutiennent le projet le Crédit Agricole, BNP Paribas, Decathlon, ST Microelectronics et Alstom.

En se rendant disponible pour la circonstance, le président Si-kun YOU a démontré que la diplomatie parlementaire peut contribuer à la réalisation de projets concrets.

Notre prochain objectif : l’obtention de l’homologation par le ministère de l’Education nationale au travers de l’AEFE, puis l’extension à la rentrée 2023 avec l’ouverture de la maternelle d’une part et des premières classes de collège (6ème et 5ème).

Tous mes vœux de succès à Alexandre Levy et toute l’équipe enthousiaste qui l’accompagne.

Ministère de l’Éducation

Rencontre avec Dr Nicole Yen-yi LEE, directrice générale de l’Éducation internationale et inter-détroit du Ministère de l’Education, en compagnie d’Alexandre Levy, Pdt du LIFT, Thomas Chaumont, dir. exécutif LIFT, et Cécile Renault, conseillère culturelle.

Les autorités taïwanaises ont démontré leur intérêt direct au succès du LIFT qui ouvre de nouvelles perspectives pour la scolarisation dans un pays censé être bilingue en 2030, grâce à :
> Son aspect expérimental (qui, par exception, permet la scolarisation d’enfants taïwanais dans un établissement étranger),
> Son coût plus raisonnable pour les parents que d’autres écoles internationales,
> La coopération académique engagée avec l’école Liu Gong qui l’accueille pour son ouverture,

A cet égard, le bilinguisme visé prioritairement par le LIFT est un atout déterminant pour les parents taïwanais et binationaux, face à l’insuffisance des autres écoles étrangères (plusieurs familles sont de double nationalité taïwanaise et anglo-saxonne).

Maire de Taipei

Si nous nous réjouissons que le LIFT ait reçu l’appui bienveillant du gouvernement (les ministres des Affaires étrangères, de l’Education nationale et de la Planification économique, y compris l’attractivité), il nous est apparu important de rencontrer le Maire de Taipei, Dr Wen-Je KO, pour lui exprimer notre gratitude.

Alexandre Lévy, Président du LIFT, a rappelé combien le soutien de l’administration de l’éducation à la mairie a été déterminant.

Le Maire, Dr Wen-Je KO, avait fixé une obligation de réussite à son administration.

Mission accomplie, la mairie a non seulement tenu une place essentielle pour identifier le partenaire local, mais aussi pour l’élaboration du partenariat pédagogique avec l’école Liu Gong qui accueille le LIFT pour son ouverture.

La réunion avec le Maire de Taipei s’est tenue en visioconférence en compagnie d’Alexandre Levy, Pdt du LIFT, Thomas Chaumont, dir. ex. LIFT, Cécile Renault, conseillère culturelle, et Pierre Goulange, conseiller politique.

Diplomatie économique

CCIFT

Rencontre avec des représentants de la Chambre de commerce et d’industrie France-Taïwan (CCIFT), présidée par Benjamin Lamberg (CEO of Crédit Agricole CIB) et dirigée par Stéphane Peden.

Avec 195 membres, la CCIFT est la troisième chambre de commerce étrangère de l’Île après l’AmCham et l’EuroCham. Son objectif est de croître jusqu’à 250 membres d’ici 2025.

Elle dispose de deux centres d’affaires à Taipei (400m2 et 380m2) et a pour objectif de constituer la plateforme de développement de la Team France Export à Taiwan.

Un comité Semi-conducteur a été créé pour mettre en avant les Français du secteur.

Tour d’horizon sur un marché considéré comme « fiable et porteur » qui constitue un point d’appui sécurisant pour aborder le marché asiatique au sens large.

Taiwan présente un beau potentiel de développement pour le renouvelable en matière énergétique. La France pointe à la deuxième place, derrière les États-Unis, dans le secteur bancaire. Les banquiers français bénéficient d’une bonne réputation.

Je remercie les membres de la CCIFT pour leur engagement dans la création du LIFT (Lycée international franco-taiwanais). Leur investissement a été déterminant pour réussir à lever les fonds nécessaires au lancement de cette initiative.

Impatient de revenir à Taiwan pour accompagner leurs efforts et soutenir directement leurs actions.

Revue de presse

– Mon communiqué de presse (7 sept.) : Attaquer Taïwan, c’est attaquer toutes les démocraties

– Le Point (9 sept.) : À Taïwan, des sénateurs français relancent les visites
– Taiwan News (9 sept.) : Vice President William Lai meets with French Senate delegation
– Public Sénat (8 sept.) : “Taïwan est une démocratie, il y a dans ce pays une fraîcheur démocratique fascinante” (interview)
– TV5 Monde (8 sept.) : Cinq sénateurs en visite sur l’île pendant six jours (vidéo 4’35)
– Taiwan Heute (8 sept.) : Delegation von Frankreichs Senat in Taiwan eingetroffen
– Morning Express (8 sept.) : Senate delegation to Taiwan: a burning context for a harmless visit
– Taiwan Info (8 sept.) : Le président du Yuan législatif visite le nouveau Lycée international français de Taipei
– Republic World (8 sept.) : Five French Lawmakers Arrive For Six-day Visit In Taiwan Amid Tensions With China
– Le Figaro (7 sept.) : Délégation sénatoriale à Taïwan : un contexte brûlant pour une visite anodine
– RFI (7 sept.) : Une délégation de parlementaires français en visite à Taïwan
– Maroc Diplomatique (7 sept.) : Arrivée d’une délégation française à Taïwan
– France24 (7 sept.) : Une délégation de parlementaires français reçue à Taïwan
– Focus Taiwan (7 sept.) : Legislative Speaker You visits new French school in Taipei
– France24 (7 sept.) : Une délégation sénatoriale se rend sur l’Ile (vidéo 4’25)
– La lettre A (6 sept.) : Olivier Cadic s’envole vers Taïwan pour une délégation sénatoriale à haut risque
– Focus Taiwan (6 sept.) : Delegation of French lawmakers to arrive in Taiwan Wednesday
– RFI (2 sept.) : Taïwan : vers un prochain conflit majeur ?
– Taipei Times (3 sept.) : Visits show global support
– Radio Taiwan International (2 sept.) : French delegation to visit Taiwan
– Taiwan News (2 sept.) : French senate delegation to visit Taiwan next week
– Noticias y Respuestas (2 sept.) : Delegación del Senado de Francia anunció su visita a Taiwán para el 7 de septiembre
– Central News Agency (10 août) : « L’exercice militaire du parti communiste chinois cache la faiblesse de sa diplomatie. Soutenir Taiwan, c’est défendre la démocratie ! »

En circonscription en Allemagne (Sarre) – Sarrebruck (24-25 sept. 2020)

Après mon déplacement au Luxembourg, j’ai poursuivi mon périple dans cette “Grande Région” où bat le cœur de l’Europe, dans le land de Sarre, pour la première fois.

Toute ma reconnaissance à Sébastien Girard, notre consul général, pour sa disponibilité et sa réactivité. Il m’a offert un programme de grande qualité. 

Tout juste arrivé en poste à Sarrebruck, Sebastien Girard m’a permis d’appréhender les nombreuses opportunités d’échanges avec notre voisin qui s’affirme être le land allemand le plus francophone et le plus francophile.

J’ai apprécié l’approche pragmatique du parlement sarrois sur la voie du rapprochement bilatéral que les élus allemands résument par ce slogan : les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Tous mes remerciements à Janine Loock, dynamique présidente de l’Union des Français de Sarre (UFS), qui m’a accompagné à chaque étape de cette découverte de la Sarre.

Politique

Landtag

Dès mon arrivée à Sarrebruck, j’ai été accueilli au Landtag sarrois par le président du Parlement Stephan Toscani. J’ai signé le livre d’or accompagné par Sébastien Girard, consul général ; Janine Loock, présidente de l’UFS ; une délégation luxembourgeoise composée de Bruno Theret, vice-président du conseil consulaire, conseiller des Français de l’étranger ; Fabienne Pierrard et Christophe Déage, président de pôle IHEDN.

La Sarre est la région la plus francophile et la plus francophone, nous a déclaré Stephan Toscani, dans un français irréprochable.

Il y a tout juste 150 ans débutait le conflit entre la Prusse et la France, marqué par l’occupation de Sarrebruck par la France. Cette région a été au cœur des trois conflits qui ont opposé la France et l’Allemagne durant près d’un siècle. Mais elle a été le terreau de la construction européenne imaginée par les pères de l’Europe.

J’ai interrogé le président Toscani sur la décision de fermeture de la frontière allemande durant la pandémie qui a choqué les habitants venant de France et du Luxembourg, sinon ouvert une blessure. Le président a rappelé que cette décision a été prise par Berlin au plan national, mais il ne s’est pas dérobé et a assumé une part de responsabilité, car ils avaient été consultés.

Stephan Toscani reconnait que la fermeture de la frontière était une mauvaise expérience et ne souhaite pas qu’elle se reproduise. Je lui en suis reconnaissant.

Nous avons ensuite évoqué les axes de la Feuille de route III de la “stratégie France” de la Sarre qui compte un million d’habitants. Derrière le slogan « Les petits ruisseaux font les grandes rivières », les objectifs de rapprochement sont multiples et concrets.

Afin de parler d’une même voix, un bureau commun Sarre-Région Grand-Est a été ouvert à Paris, le 9 décembre 2019.

La Sarre a pour objectif d’obtenir le statut d’observateur à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). + d’images

Coopération

DFKI – Recherche sur l’Intelligence artificielle

Visite du Deutsches Forschungszentrum für Künstliche Intelligenz GmbH (DFKI), en présence du consul général, Sébastien Girard, et de la délégation composée de Christophe Déage, Fabienne Pierrard, Janine Loock et Annette Kuhn.

Le DFKI se présente comme le plus grand institut de recherche sous contrat à but non lucratif du monde en matière de technologie logicielle s’appuyant sur l’intelligence artificielle (IA).

Je remercie Philipp Slusallek, directeur, et Anselm Blocher, coordinateur de la coopération franco-allemande, et les chercheurs pour leurs présentations dans différents domaines (reconnaissance d’images et de modèles, visualisation, technologie du langage, robotique…)

La présentation de Bruno Lévy, directeur du centre de recherche INRIA Nancy/Grand-Est a permis d’apprécier que l’amitié franco-allemande se déclinait également dans l’Intelligence artificielle, au travers de la coopération entre le DFKI et l’INRIA Nancy. + d’images

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Accompagné du consul général, Sébastien Girard, j’ai participé à une soirée réunissant les administrateurs de la CCI France-Allemagne (CCIFA), présidée par Amand Rufin (Mazars) et dirigée par Frédéric Berner.

La Chambre compte 329 membres. Cela peut sembler faible au regard des 3500 à 5000 filiales françaises en Allemagne qui sont éclatées géographiquement à travers le pays.

La CCIFA constitue une organisation originale, puisque ses ressources reposent à 94% sur des prestations de services et seulement à 4% sur les cotisations.

Une équipe de 45 collaborateurs permet aux entreprises françaises d’aborder le marché allemand ou de s’y développer en offrant une gamme de services étendue : Information et conseil ; Externalisation de la fonction commerciale ; Recherche de partenaires commerciaux ; Recrutement et gestion du personnel ; Hébergement, gestion et coaching de VIE ; Marketing et promotion ; Startup / Société innovante ; Création, domiciliation et gestion de filiales ; Croissance externe ; Audits et restructuration ; Récupération TVA Europe…

L’approche de la CCIFA étant concentrée sur les services, l’animation de la communauté d’affaires se fait au travers de 8 clubs d’affaires (clubs-des-affaires.org) qui organisent les événements locaux à Berlin, Dusseldorf, Francfort, Hambourg, Leipzig, Munich, Sarrebruck et Stuttgart.

La CCIFA a trouvé une organisation adaptée à la structure fédérale allemande et un fonctionnement unique qui a fait ses preuves en matière d’efficacité. Son siège à Sarrebruck se situe à 1h50 en TGV/ICE du centre de Paris.

Avec une courbe d’expérience de plus de 40 années en matière d’appui opérationnel en Allemagne au service d’entreprises françaises, la CCFA présente « sous un seul toit » et de manière totalement intégrée un ensemble unique de solutions d’appui sur ce marché. + d’images

Communauté française

Union des Français de Sarre (UFS)

Pour mon premier déplacement dans le land de Sarre, notre consul général Sébastien Girard a réuni plusieurs représentants de notre communauté autour de Janine Loock, présidente de l’Union des Français de Sarre (UFS) et Myriam Bouchon, consule honoraire.

A cette occasion, j’ai été accompagné par une délégation luxembourgeoise de l’UFE-Luxembourg conduite par Bruno Théret, CFE, et composée de Fabienne Pierrard, Michel Chaine et de Christophe Déage.

Une grande partie de la discussion a porté sur les certificats de vie et la nécessité de disposer d’un formulaire en allemand pour le site centralisateur info-retraite.

J’ai salué la mémoire de Claude Villeroy de Galhau, qui a longtemps présidé l’UFS et représenté les Français d’Allemagne à l’Assemblée des Français de l’étranger. J’ai eu l’honneur de siéger à ses côtés de 2006 à 2009 au sein de la commission Finances et nous participions du même groupe. J’ai été ému de constater que cette personnalité remarquable alimentait les souvenirs de chacun.

Très heureux d’avoir rencontré un couple de compatriotes qui venait d’ouvrir une pâtisserie et un salon de thé, trois jours avant mon arrivée. Cette ouverture constitue un acte de confiance dans le futur qui donne du baume au coeur. Je leur souhaite une belle réussite.

Le lendemain de mon arrivée, le consul général m’a permis de visiter le consulat idéalement localisé pour accueillir nos compatriotes. + d’images

Enseignement

École française de Sarrebruck

Puisque le Lycée franco-allemand de Sarrebruck était fermé depuis deux jours, ce 25 septembre 2020, par décision du maire de la ville, suite à un cas de Covid-19, j’ai saisi l’opportunité de consacrer plus de temps à la découverte de l’école française de Sarrebruck, en présence de Sébastien Girard et de Janine Loock.

J’ai été accueilli par la directrice Isabelle Ledru-Neirynck, et par une chorale d’élèves qui a remarquablement interprété l’hymne européen.

L’école compte actuellement 249 élèves répartis en 14 classes : 4 classes de Maternelle pour un effectif de 100 élèves (de la Petite à la Grande Section) et 2 classes de chaque niveau en Élémentaire. L’établissement partage ses locaux avec le Lycée franco-allemand.

J’ai été particulièrement impressionné par la qualité des équipements du FabLab.

Conventionnée avec l’AEFE, l’école dispense un enseignement conforme aux programmes scolaires français et accueille prioritairement les enfants français résidant en Sarre. Elle accueille également les enfants d’autres nationalités, en particulier des élèves allemands, dont les parents souhaitent que leurs enfants bénéficient d’une éducation bilingue et biculturelle. + d’images

Université franco-allemande (UFA)

Accueilli par Olivier Mentz, président et Marjorie Berthomier, secrétaire générale et de plusieurs experts, j’ai découvert un laboratoire au service de l’Europe.

Accompagné par Sébastien Girard et Janine Loock, j’ai été épaté par la variété des actions de l’Université franco-allemande (UFA) qui promeut la coopération franco-allemande en matière d’enseignement supérieur et de recherche.

L’UFA est un établissement sans aucun mur, constitué d’un réseau de 208 établissements partenaires d’enseignement supérieur français et allemands qui échangent des étudiants. Il rassemble près de 6400 étudiants !

L’Université est financée à parts égales entre la France et l’Allemagne. Il n’existe aucune structure binationale comparable à travers le monde.

Une présentation de l’université de la Grande Région m’a également permis de constater le dynamisme et l’attractivité de cette organisation à l’intersection des grands ensembles géographiques européens.

Le groupement « Université de la Grande Région – UniGR » offre la possibilité d’étudier et de rechercher en 3 langues, dans 5 régions et 6 universités. La “Grande Région” est un espace géographique qui inclut le Grand-duché de Luxembourg, la Wallonie (Belgique), la Lorraine (France), la Sarre et la Rhénanie-Palatinat (Allemagne).

Les partenaires de l’Université de la Grande Région accueillent un total de près de 132.500 étudiants et emploient aux alentours de 6.500 enseignants-chercheurs. Il s’agit de :
* L’Université du Luxembourg ;
* L’Université de la Sarre ;
* L’Université de Liège ;
* L’Université de Lorraine ;
* L’Université de Kaiserslautern ;
* L’Université de Trèves. + d’images

Culture

Prix franco-allemand pour la littérature de jeunesse

J’ai accompagné le consul général, Sébastien Girard, à la Chambre de commerce de Sarre et Janine Loock, présidente de l’UFS, pour participer à la remise du Prix franco-allemand pour la littérature de jeunesse 2020.

Accueillis par Doris Pack, ancienne députée européenne, spécialiste éminente des questions culturelles et éducatives, nous avons assisté à la cérémonie ouverte par le ministre-président de Sarre, Tobias Hans.

Cette année, le prix français a récompensé Fleur Daugey et Stéphane Kiehl pour leur ouvrage « 30 jours au Groenland », consacré au changement climatique et à l’environnement.

Après son discours, le consul général m’a offert le privilège de remettre le prix aux auteurs qui participaient à la cérémonie en visioconférence.

J’ai adressé ces paroles à nos deux brillants auteurs : « Vous avez pour ambition de parler à vos lecteurs de la vie, celle des animaux et celle des hommes. La « Terre des Hommes » comme disait Saint-Exupéry. Vos livres ne connaissent pas les frontières. »

Je leur adresse mes plus sincères félicitations. + d’images

En circonscription en Équateur (1/3) – Manta / San Vicente / Porto Viejo (23-24 février 2019)

Merci à Tannya Bricard, conseillère consulaire, pour m’avoir accompagné tout au long de mon déplacement de quatre jours en Équateur. De Guayaquil à Manta, de Monte Viejo à Quito, je peine à recenser le nombre de réunions, visites et rencontres qu’elle a provoquées pour me permettre de réussir ma mission.

J’ai voulu, en premier lieu, faire un point sur la situation de nos compatriotes, trois ans après le tremblement de terre d’avril 2016. A l’époque, je rendais compte périodiquement des rapports et de témoignages que Tannya m’adressait.

Tannya vit à Manta (province de Manabi) au bord de l’océan Pacifique, où notre ambassadeur François Gauthier l’avait rejoint, pour être au plus proche des victimes et soutenir nos compatriotes les plus affectés par la catastrophe. C’est eux qui ont accueilli sur le tarmac les 35 sapeurs-pompiers du Secours civil français, venus avec des équipements de potabilisation d’eau.

MANTA

Communauté française

Ces Français oubliés par la France

Le tremblement de terre de 2016 aura fait plus de 1000 victimes. Il a notamment ravagé la ville de Manta.

Tous nos compatriotes déplorent que la France ne leur offre aucune assistance pour faciliter le redémarrage de leurs activités. Chacun témoigne que seule l’aide de la famille et des amis leur a permis de se relancer, le cas échéant.

On imagine le triste sentiment qu’ils éprouvent, celui de ne pas avoir été pris en compte, comme Thierry, capitaine de pêche thonier, qui nous a accueillis au El rincon de Tere, le restaurant de sa femme. Bien que durement frappé par le séisme, ce restaurant a servi gratuitement 300 à 350 repas par jour aux habitants qui avait tout perdu. Thierry fait observer que le restaurant péruvien situé à proximité a reçu une aide du Pérou pour redémarrer.

Il y aussi le cas de Martine, installée il y a 33 ans dans le pays de son mari, Omar, qu’elle a rencontré à Montpellier. Producteurs de crevettes, leurs bassins et diverses infrastructures s’étalaient sur 100 hectares. Tout a été dévasté. L’organisme CFN qui a recueilli les fonds de l’AFD leur a d’abord fait des promesses, avant de rejeter leur dossier. Ils ont redémarré, mais grâce aux amis et au prêt d’un client contre des prix de crevettes discountés.

Je citerai aussi Christian, marié en France avec une Équatorienne, qui a voulu prendre un nouveau départ en 2003. Ingénieur électronique chez PSA, il décide d’ouvrir un bar restaurant en Équateur. Après le séisme, il ne savait plus où habiter. Un mot encore sur Emilie qui a démarré une usine de purification d’eau, il y a un an, pour palier un problème sanitaire. Cette professeure de français, installée depuis 10 ans à Manta, fut directrice de l’Alliance Française de Porto Viejo.

Si tous ont observé et salué l’intervention de la France, notamment afin d’approvisionner en eau potable les villes de Chone et Porto Viejo, ils aimeraient savoir pourquoi, eux, ne peuvent prétendre aux aides apportées par l’AFD. + d’images

L’histoire de Leinen

Jean-Baptiste Leinen est un jeune boulanger-pâtissier qui s’est lancé à Manta en 2014.

Comme d’autres, il a tout perdu à cause du tremblement de terre. Pendant un an, il n’a pas pu travailler, passant son temps à remplir de la paperasse pour décrocher une aide du CFN ou un prêt bancaire. En vain. C’est grâce à sa famille et ses amis qu’il a pu investir dans du matériel haut de gamme pour refaire du pain et des pâtisseries dans une maison-atelier

Il a désormais ouvert une boutique en ville et un point de vente dans un nouveau centre commercial.

La notoriété de ses macarons sert l’image de marque de la France en Équateur. Jean-Baptiste se lève chaque matin à 3 heures et travaille 7 jours sur 7. Il est heureux de son sort et de pouvoir rembourser ses récents emprunts, comme ceux qu’il a contractés avant le séisme. Je lui souhaite le meilleur. + d’images

Politique

Préfet de la région

J’ai eu le privilège de rencontrer Mariano Zambrano Segovia, préfet de la région Manabi (où se situe Manta) et Mariano Zambrano Vera, député au Parlement équatorien, en compagnie de Tannya Bricard, conseillère consulaire.

Le préfet a remercié la France pour son soutien lors du tremblement de terre (sont intervenus : ambassade de France, Sécurité civile française (rattachée au ministère de l’Intérieur), IRD, Pompiers de l’urgence internationale, SOS Attitude, Interagua/Veolia, Alliance française de Quito et La Condamine pour les collectes de dons…).

On se souvient que notre ambassadeur de l’époque, François Gauthier , avait immédiatement rencontré le maire de Manta et le préfet de Manabi.

Le préfet Zambrano a relaté la difficile épreuve que constitue la reconstruction et souhaité que nous l’aidions à mettre en valeur sa région pour attirer des entreprises françaises. + d’images

SAN VINCENTE

Social

Fondation Futuro

Tannya tenait beaucoup à ce que je vienne jusqu’à San Vincente pour découvrir la ludothèque Nueva Esperanza qui avait bénéficié d’une réserve parlementaire en 2015.

J’ai retrouvé Martine Wallet-Hurtado, rencontrée la veille à Manta. Elle est à l’origine de cette initiative en faisant appel à la générosité de sa ville natale d’Amilly dans le Loiret ! C’est en effet, l’association Amilly-San Vicente qui a acheté le terrain et construit la ludothèque grâce à des bénévoles.

Félicitations à toutes les personnes qui ont concrétisé ce projet pour offrir la possibilité à des enfants de s’évader d’un univers parfois bien difficile. + d’images

PORTO VIEJO

Culture française

Alliance française

J’ai visité l’AF de Porto Viejo, en compagnie de Tannya Bricard. Présidée par Enrique Garcia Loor, un neurochirurgien formé en France, l’Alliance est dirigée par Alba Quiroz et animée par des bénévoles qui éprouvent une passion pour la langue et la culture françaises.

Le président sait combien le plurilinguisme est favorable au développement intellectuel des enfants. Aussi l’AF de Porto Viejo accueille les enfants dès l’âge de 18 mois !

Vingt ans après sa création, le projet de l’AF est désormais est d’acheter un terrain et de construire un bâtiment plus conforme à ses besoins.

La ville de Porto Viejo a été meurtrie par le séisme de 2016.

Sur le mur “Souvenez-vous” de l’Alliance française figure 112 visages des personnes fréquentant l’Alliance qui ont perdu un proche.

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En circonscription au Royaume-Uni – Londres (31 mai 2022)

La crèche Little Agnes Nursery

Une nouvelle crèche et école maternelle bilingue français anglais au cœur de Vauxhall.

Située entre le siège du MI6 et la National Crime Agency, se trouve une charmante crèche bilingue ouverte par Frédéric de la Borderie et Laurent Batut, ancien conseiller culturel adjoint pour la coopération éducative à Londres.

L’école accueille les enfants dès l’âge de 3 mois et jusqu’à 5 ans en proposant une nouvelle offre éducative de qualité.

Frédéric et Laurent proposent aux enfants une immersion dans les deux langues, le français et l’anglais, dès leur plus jeune âge, et souhaitent qu’ils puissent prendre du plaisir en apprenant par le jeu, la découverte et l’expérimentation. J’ai pu le constater en visitant les lieux.

Les enfants m’ont rapidement assigné la fonction de totem, courant autour de moi en cercle, en criant à tue-tête. De son côté, profitant du chaos, une jolie tête blonde ouvrait subrepticement ma sacoche, pour y glisser quelques billets de banque spécimens.

Au moment de partir, un petit garçon est venu me demander si j’étais un nouveau « teacher », manière de me faire comprendre que je serais le bienvenu dans la nouvelle famille : Little Agnes Nursery ! +d’images

Santé : conférence UFE GB

Pour sa première conférence organisée en présentiel depuis le début de la pandémie, ce 31 mai, l’UFE GB présidée par Carole Rogers avait invité la Caisse des Français de l’étranger (CFE) pour informer les Français du Royaume-Uni sur l’importance de choisir une protection sociale qui prend en compte tous leurs besoins.

Venus de Paris pour l’occasion, Eric Pavy, directeur général de la CFE ; Pierre Tinet, directeur adjoint de la CFE ; et Ionel Nathou, directeur commercial Groupe Henner, ont présenté des solutions santé adaptées pour les salariés et les entreprises.

Le Brexit a rebattu les cartes et contraint des compatriotes à revoir leurs contrats d’assurance santé pour pouvoir continuer à être couverts en France. La CFE a connu une nette hausse des adhérents au Royaume-Uni depuis le début de l’année 2022.

L’offre FrancExpat Santé couvre tous les frais de santé des expatriés et de leurs ayants droit quand ils rentrent en France pour de courts ou de longs séjours. En option pour les salariés, ceux-ci peuvent compléter leur couverture santé de base avec l’option “pack 3 en 1 : indemnités journalières – invalidité – capital décès”. Des indemnités journalières peuvent alors être perçues en cas d’arrêt de travail ou de congé maternité.

Pour les moins de 30 ans, JeunExpat Santé couvre tous les frais de santé des jeunes expatriés et de leurs éventuels ayants droit.

Passé 30 ans, la formule MondExpat Santé couvre tous les frais de santé des expatriés et de leurs ayants droit. Et ce, partout dans le monde y compris lors des séjours de moins de six mois en France.

Enfin le module RetraitExpat Santé couvre uniquement pour les soins des retraités réalisés à l’étranger. Les retraités d’un régime de Sécurité sociale français sont couverts pour leurs soins en France par le régime obligatoire de base français.

Henner Expat Santé offre une solution d’assurance santé complémentaire à la CFE.

En plus des 4 formules proposées pour prendre en charge le niveau de couverture souhaité dans le pays d’accueil, un service de télé consultation « Teladoc » avec des médecins spécialisés est proposé.

Le réseau de soins médical Henner comprend 68 000 professionnels de santé présents dans 183 pays.

Cette présentation a été suivie d’échanges intéressants avec la salle.

Au grand dam des organisateurs qui avaient reçu près de 180 inscriptions pour la conférence, seule une vingtaine de personnes ont fait le déplacement.

C’est frustrant, car c’était la première réunion en présentiel organisée depuis 2 ans pour l’UFE GB et la qualité de la présentation aurait mérité une assistance plus fournie. +d’images

Journée portes-ouvertes à la Petite Ecole de Leeds

La Petite école de Leeds vous salue bien !

Quel chemin parcouru par Catherine Blain, Patricia Lefebvre et Corinne Lapierre depuis notre première rencontre début 2006 à Leeds, tandis que je faisais campagne pour mon élection à l’AFE.

Pleines d’entrain, elles créaient leur petite école dans le nord de l’Angleterre avec des rêves plein la tête.

Aussi très naturellement, sitôt l’élection passée, j’avais écrit à la conseillère culturelle pour signaler cette initiative et exprimer mon espoir de la voir soutenue par le programme Flam.

Sachant que je venais sur Leeds, Catherine, Patricia et Corinne ont organisé une journée portes-ouvertes à la faveur de mon déplacement et je peux ainsi témoigner de l’essor manifeste et du dynamisme ambiant de cette école.

Désormais fréquentée par 90 enfants répartis en 8 classes (2 maternelles, 2 CP, CE1, CE2, CM1 et CM2), cette “école du samedi” attire des élèves qui viennent parfois de Manchester.

J’ai eu le privilège d’échanger avec les parents présents et d’assister à l’engouement des visiteurs venus découvrir cette école. Le discours de Catherine Blain a mis en avant l’enthousiasme et la qualité de l’ équipe pédagogique. Mais j’ai aussi retenu cette volonté de ne laisser personne au bord du chemin. La petite école de Leeds a mis en place un système de bourses pour les familles en difficultés financières. Prochaine étape, aider cette petite école à devenir grande.

En écoutant tous ces loupiots réciter un poème, puis chanter à l’unisson, tout mon combat en faveur des enfants situés en dehors du système éducatif français à l’étranger s’est trouvé bien tendrement récompensé. En nous réunissant pour faire cette photo souvenir, l’école m’a offert assurément un de mes plus beau souvenir d’élu.

Merci à Catherine, Patricia, Corinne et leur équipe éducative pour ce formidable accomplissement.

Et au delà, coup de chapeau à l’engagement de ces super-mamans qui œuvrent chaque samedi au sein de 38 écoles bâties sur ce modèle au Royaume-Uni.

70% des enfants français à l’étranger sont en dehors de l’enseignement français. 0,1% du budget de l’enseignement français à l’étranger leur sont consacrés.

Pour vous et avec vous, nous allons changer cela !

Site de l’école de Leeds

Crédit photo Georges Liporace

Médias – Algérie – “Nous sommes dans la compétition” – (Le Quotidien d’Oran – 5 nov. 2022)


Lors de ma visite à Oran, j’ai répondu aux questions de Houari Saaïdia (Le Quotidien d’Oran) sur divers enjeux dont je me suis aussi entretenu avec les Walis de Tlemcen, Oran et Mostaganem, tels que l’usage et l’enseignement du français, le statut des binationaux, notre coopération bilatérale, les investissements internationaux avec l’émergence d’un pôle automobile à Oran ou encore le potentiel touristique du pays.

ARTICLE >>> 

“En mission à la tête d’une délégation parlementaire française à Oran, le sénateur des Français établis à l’étranger Olivier Cadic s’est prêté à une interview accordée au Quotidien d’Oran. Un exercice qu’il affectionne. Et dans les deux rôles, cet homme aux multiples facettes ayant travaillé un temps dans le monde de la presse et de la communication. L’occasion donc pour faire un petit tour d’horizon des axes et des thématiques autour desquels s’articule ce séjour officiel de la délégation sénatoriale française dans l’Oranie. Une visite pas comme les autres, doit-on dire.

Faisant partie, certes, du menu ordinaire du programme d’activités du Sénat français à l’étranger, cette énième visite en Algérie – qui a dû être décalée dans l’intervalle pour des raisons en relation avec le Covid – intervient aujourd’hui dans un contexte qui «s’y prête» et qui est «beaucoup plus favorable», et ce au lendemain de la visite d’État effectuée par le Président français Emmanuel Macron en Algérie, fin août, et celle du Premier ministre Élisabeth Borne, début octobre. Dans cet entretien, le sénateur des Français établis hors de France fait le point, à grand trait, sur la teneur des discussions à bâtons rompus qu’il a eues avec nombre de ressortissants français à Oran, mais également des députés algériens et autres élus locaux. Quoi de plus normal quand on sait que, pour les Français hors de France, le Sénat est un lieu si central pour qu’on l’appelle parfois la «Maison des Français à l’étranger».

C’est bien connu, les sénateurs sont pour les Français établis hors de France des interlocuteurs essentiels. Olivier Cadic était tout au long de son séjour dans l’Oranie dans ce rôle-là. Mais pas seulement. Il faisait aussi, de temps à autre, la promotion de la France auprès des autorités publiques algériennes. Une campagne de marketing politique qui ne dit pas son nom au profit des grandes entreprises françaises. Notamment, auprès des walis d’Oran et de Tlemcen, deuxième ville qu’il a visitée durant son séjour. Dans ce segment à cheval entre la mission du diplomate politique et du promoteur du savoir-faire entrepreneurial, le sénateur-entrepreneur, comme il aime à se définir, avait fort à faire.

Car aujourd’hui, Oran, en particulier, intéresse plus que jamais les Français. L’émergence d’un pôle d’industrie automobile y est pour beaucoup. Pôle au sein duquel le terrain est déjà balisé pour le constructeur italien Fiat à la faveur de la signature d’un accord-cadre entre le ministère de l’Industrie et le groupe multinational Stellantis. Ceci alors que non loin du même site, l’usine Renault s’apprête à reprendre son activité à brève échéance. Mais il y a bien plus : deux hyper-zones industrielles à Tafraoui et à Bethioua en attente d’aménagement et au moins trois mini-zones d’activités dédiées pour la startup.

Indéniablement, l’entretien qu’a eu le sénateur Olivier avec le wali d’Oran, Saïd Sayoud, aura été l’un des moments forts de la visite. Et peut-être aussi les plus intéressants, sur le plan concret. L’identité linguistique et la langue identitaire -sujet qui lui tient à cœur- , la francophonie, l’usage de la langue française dans les pays francophones, les écoles françaises à l’étranger et plus en particulier l’enseignement de la langue française et le dispositif bilingue (et parfois trilingue) francophone adopté dans les établissements d’enseignement français installés à l’étranger… autant de sujets évoqués par le sénateur Olivier Cadic, qui porte aussi le costume du président de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger. Petite et légère séquence de grincements de dents d’Olivier Cadic au cours de cet entretien, en l’occurrence lorsqu’il a eu à exprimer son désaccord avec son interlocuteur du jour sur certains «griefs» reprochés à l’investissement français en Algérie, et par une translation sous-entendue dans le reste du monde. D’autant qu’il y avait dans l’assertion avancée et le raisonnement développé en face une sorte d’antagonisme implicite «modèle français/modèle chinois» en matière d’investissement à l’étranger.

De quoi apporter de l’eau au moulin du sénateur-entrepreneur, qui n’a pas manqué l’occasion pour déconstruire les «préjugés» et les «idées toutes faites» non sans dire -dans les limites des thèmes et de l’espace proposés par cet entretien, s’entend- tout le mal qu’il pensait du modèle chinois”

ENTRETIEN >>>

Le Quotidien d’Oran : Le nombre de Français en Algérie inscrits sur les registres consulaires tourne autour de 42.000 ressortissants. Cependant, ils sont nombreux à disposer de la nationalité française tout en n’étant pas inscrits sur ces registres. Parmi les inscrits, il y a les expatriés des grandes entreprises françaises, soit des cadres envoyés auprès de leurs filiales en Algérie, soit des cadres démarchés par des entreprises algériennes venus pour étoffer leurs équipes de main-d’œuvre. Monsieur Olivier Cadic, en votre qualité de sénateur des Français établis hors de France, pouvez-vous nous dire quelle est l’approche adoptée par la France pour, dans un premier temps, quantifier pour ainsi dire la catégorie des Français non inscrits et, par la suite, faire en sorte que ceux-ci soient réellement sur un même pied d’égalité que les autres en matière de droits ?

Le sénateur Olivier préfère céder d’abord la parole au Consul général de France à Oran, Alexis Andres, pour enchainer sur le même sujet par la suite

Olivier Cadic : Je l’ai dit hier à table pour les binationaux : vous n’êtes pas 50%-50%, vous êtes deux fois 100%. Quand on est Franco-Algérien, on n’est pas 50% Français et 50% Algérien mais plutôt 100% Français et 100% Algérien. En Algérie, un Franco-Algérien n’a ni plus ni moins de droits qu’un Algérien à ce que je sache. C’est pareil en France, un Franco-Algérien a autant de droits que moi. C’est ce que je m’efforçais à expliquer hier à la personne qui me disait qu’elle se trouvait coincée entre deux chaises, en lui rétorquant qu’elle était plutôt dans une position privilégiée ; elle avait tout loisir de s’assoir sur l’une ou l’autre des deux chaises, à sa guise. Je l’ai souvent dit à la tribune du Sénat : la question de la francophonie, c’est fondamentale. Un Français qui ne parle pas français, c’est pour le moins très compliqué. Parce qu’un Français, c’est celui qui peut choisir le président de la République, son député, ses élus… Comment peut-il faire ce choix s’il ne parle pas la langue de ceux qui se présentent à lui aux élections ? Pour moi, à titre personnel, c’en est un grand enjeu. Depuis le début de mandat, et vous pouvez voir sur la plaquette, cette question-là, j’en ai fait mon cheval de bataille. D’ailleurs, je l’ai dit à Jean-Yves Le Drian : la moitié des Français nés aux Etats-Unis ou en Australie, par exemple, ne savent pas parler français. En Amérique latine, les deux tiers des Français natifs de ce continent ont ce même problème de langue. La situation est bien pire dans d’autres régions du monde. Tenez par exemple, pas si loin d’ici, à Annaba, 80% des ressortissants français ne parlent pas français. La problématique existe un peu partout dans les quatre coins du globe, quoiqu’à des proportions différentes. J’ai dit à Le Drian que mon objectif était de voir tous les Français parler français. Et j’ai demandé à l’époque au même ministre (de l’Europe et des Affaires étrangères, Ndlr) qu’est-ce qu’il en pensait. Est-ce qu’il faut le faire ? Il m’a répondu en me disant : ‘Bien-sûr qu’il faut le faire’. Je lui ai alors répliqué : ‘Ben alors vous attendez quoi ?’. Je m’en souviens, quand je suis parti à Dakar il n’y a pas si longtemps, en juin dernier en fait, j’ai fait toute une tournée en compagnie du conseiller culturel sur le thème de la francophonie. Il s’avère qu’au Sénégal, où le français est la langue officielle, 50% des Français nés dans ce pays ne savent pas parler le français. J’ai alors posé la question au Consul général qui m’a, à titre illustratif, raconté l’histoire d’un jeune de 18 ans, qui ne parlait rien d’autre que le wolof (langue nigéro-congolaise, la plus parlée au Sénégal), qui était venu chercher son passeport français pour prendre l’avion vers Paris. Mais enfin que va-t-il faire à Paris s’il ne parle aucun mot du français ?… Au final, la question centrale est de savoir qu’est-ce que nous allons laisser aux générations suivantes. Il y a manifestement une coupure de lien. Si quelqu’un prétend à un passeport français et qu’il ne parle pas français, que va-t-il faire avec ? S’il prévaut de sa nationalité française pour obtenir un passeport français, alors à quoi cela lui servirait-il s’il n’a absolument aucun lien avec la langue et la culture françaises ? Là est la question ! Et donc on est là pour travailler sur cette appartenance, sur ces valeurs

C’est cela qu’on doit partager tous en tant que Français. Pour moi, le côté francophone est un vrai enjeu. Quand on m’a dit qu’il y avait, ici en Algérie, des universités francophones, mais qu’il y’avait en revanche des difficultés dans la langue française chez bon nombre d’étudiants, cela m’a interpellé et préoccupé au plus haut point. Vous avez des jeunes qui ont du talent, ils pourront être de bons médecins ou de bons architectes dans un proche avenir. Mais il va leur manquer le français à tous les coups

C’est donc une responsabilité partagée aussi bien pour la France que pour l’Algérie. On doit leur donner un outil pour réussir leur vie. Leur procurer une corde à leur arc. C’est fondamental de parler français si l’on veut avoir la nationalité française car, entre autres, c’est ce qui fait que l’on puisse choisir en son âme et conscience ses représentants en France

Le Q.O.: Justement, en parlant de la francophonie, qui désigne au sens large du terme l’ensemble des peuples ou des groupes de locuteurs qui utilisent partiellement ou entièrement la langue française dans leur vie quotidienne ou leurs communications, et plus explicitement de l’usage actuel de la langue française, notamment dans les pays dits francophones, comment avez-vous perçu la décision des pouvoirs publics algériens d’introduire l’anglais dès l’école primaire, à partir de cette année scolaire ?

Olivier Cadic : C’est une décision souveraine

Le Q.O.: Bien évidemment qu’elle l’est. Telle n’est pas la question. Pour dire franchement les choses, en fervent défenseur de la francophonie et -cela va de soi- de la langue française, que vous êtes, et par ailleurs sénateur des Français établis hors de France et aussi président de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger, ne percevriez-vous pas cette décision comme étant un début, on ne peut plus clair, de supplantation du français par l’anglais en Algérie et, par là même, un signe de détachement graduel de ce grand pays francophone de la francophonie et, par effet d’entraînement, de la culture française ?

Olivier Cadic : Franchement et honnêtement, c’est l’avenir qui nous dira si c’est une décision pertinente ou si elle ne l’est pas. En tout cas, pour la mise en œuvre d’une telle décision il faut avoir d’abord et surtout les enseignants (de la langue anglaise). C’est un vrai engagement. Si c’est une visée politique politicienne, l’avenir nous dira si c’était juste ou pas de s’y engager

Là, aujourd’hui, le fait d’avoir des universités francophones et de voir que cela correspond… Vous avez bien des enseignants pour enseigner le français. C’est une question de cohérence. Moi, personnellement, je crois beaucoup à la francophonie en Algérie. Après, c’est vrai que l’anglais est indiscutablement la première langue internationale. Donc, le fait que le gouvernement algérien se préoccupe de faire apprendre l’anglais à ses enfants, dans l’absolu cela me semble pertinent. Mais il faut bien entendu avoir la capacité de mettre en place le corps enseignant. Moi je crois beaucoup à l’enseignement bilingue, voire trilingue

Là, justement, je viens de voir le Lycée international franco-taïwanais (lors de la visite d’une délégation de sénateurs français effectuée au Taïwan début septembre dernier). On y apprend en trois langues : le français, l’anglais et la langue taïwanaise. C’est cela le concept de la double culture franco-taïwanaise. C’en est l’objectif même. Les enfants sont plus forts s’ils apprennent en deux langues simultanément, c’est prouvé aujourd’hui. A Londres, on a voulu créer un deuxième collège en plus du premier annexé au Lycée international français de Charles de Gaulle. Et bien, nous avons ouvert ainsi en 2011 le Collège français bilingue de Londres (CFBL) où on enseigne toutes les matières en deux langues, le français et l’anglais. C’est une première

Les enfants sont donc totalement bilingues. C’est très drôle, je m’en souviens, lors d’une visioconférence à l’occasion du 10ème anniversaire du CFBL, il y avait cet élève de 10 ans, en classe sixième, qui me posait la question de savoir qu’est-ce que j’en pensais à propos de l’enseignement bilingue. Je lui ai répondu : ‘Toi qui as 10 ans, le même âge de l’école bilingue que j’ai voulue, tu me poses la question sur ce que j’en pense’. Et ben je lui ai répondu : ‘La réponse est en toi. C’est toi qui es ma plus belle récompense’. Et c’est ça la magie de la politique de faire les choses concrètes. Alors je dis que s’il y a une politique de faire apprendre l’anglais, pour moi c’est une chose positive. Dans l’idée, c’est ce qu’on fait, nous, au Lycée international franco-taïwanais par exemple… Dans quelques années, vous aurez en Algérie plein de jeunes Algériens qui maîtriseront et l’arabe et le français et l’anglais

Le Q.O.: Il y a eu par le passé un moment d’énorme recul de l’investissement français, pour ne pas dire un quasi-désinvestissement, en Algérie. Entre-temps, l’Algérie s’est tournée vers d’autres partenaires comme l’Italie et la Turquie, sans oublier la Chine. Toutefois, ces derniers temps, et notamment depuis la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie fin août dernier, suivie près d’un mois et demi plus tard par celle du Premier ministre Elisabeth Borne, il y a visiblement une volonté partagée pour intensifier la coopération bilatérale, spécialement dans le domaine économique, et ce sur fond d’un «partenariat renouvelé». Néanmoins, vous ne croyez pas Monsieur le sénateur que c’est aux entreprises françaises de démonter maintenant qu’elles veulent et peuvent apporter une valeur ajoutée en Algérie. Notamment à travers le transfert d’expertise et de savoir-faire, la diffusion technologique vers les agents économiques du territoire d’accueil (les employés de la filiale, les employés des fournisseurs locaux de la filiale, etc.), la possibilité de mobilité et d’extension sur d’autres territoires locaux, etc

Olivier Cadic : Je ne fais pas la même lecture ni la même observation. Je suis venu à Alger en 2021 et j’ai visité Sanofi (le plus grand complexe pharmaceutique d’Afrique du groupe français Sanofi) qui fabrique, distribue des médicaments et en exporte une partie vers des pays d’Afrique. Or c’est exactement la stratégie souhaitée par l’Algérie comme cela m’a été clairement expliqué par le wali d’Oran tout à l’heure. Voilà l’industrie automobile qui arrive à Oran et qui veut se relancer sur de bonnes bases. Il y a déjà l’usine Renault et ils sont maintenant en train de discuter avec Fiat et Stellantis en vue de mettre toute la chaîne de valeur automobile. Mais qu’est-ce qu’est en fin de compte l’industrie automobile si ce n’est de l’assemblage ? Ce n’est pas Fiat ou Renault qui font toutes les pièces. C’est une complexité compte tenu du nombre de parties prenantes à l’origine de milliers de composants intégrés dans un seul véhicule et compte tenu du degré de conformité aux normes de qualité les plus élevés requis… Vous me parlez de pays qui récoltent localement les fruits des investissements chinois. Je vous invite à faire le bilan de telles expériences et si cela a apporté réellement quelque chose de positif pour les pays réceptifs. Moi, j’ai assez d’expérience en la matière et je peux vous dire que j’ai confiance en la capacité de la France à partager ses modèles avec ses partenaires. Elle a démontré que ses entreprises ne viennent pas dans les pays pour uniquement transférer des devises mais y laissent des choses bénéfiques et durables. Elles partagent. Certes, il y a des compétiteurs, on n’est pas tout seul. Nous n’avons pas l’arrogance de prétendre que nous sommes les meilleurs.

On est dans la compétition, en espérant que la compétition soit loyale. Mais parfois, on l’a vu dans certains pays, la concurrence est déloyale. C’est d’ailleurs la grande question qui a récemment focalisé les débats lors du rassemblement mondial des conseilleurs du commerce extérieur à Nice et Monaco (évènement organisé du 19 au 21 octobre dernier sous le thème : ‘Le bouleversement du monde, nouvelles clés pour nos entreprises’). Et je l’ai dit d’ailleurs par rapport à certains investissements où on a vu que pour les infrastructures, par exemple, réalisées dans certains pays d’Afrique, ce n’est pas du tout loyal. On met en place une autoroute et on dit en même temps au gouvernement du pays : c’est moi qui l’exploite et c’est moi qui m’occupe de la concession et de tout ce qui va avec, sous condition de m’en assurer le trafic automobile (pour rentabiliser l’investissement). Alors je dis qu’à la sortie, c’est la double peine

Non seulement le pays concerné se retrouve endetté pour l’infrastructure autoroutière mais, en plus, il se voit imposer des dispositifs contraignants pour optimiser le flux automobile sur la desserte sous peine de devoir remettre les crédits ou l’infra en cas de refus de paiement de péage par les usagers. Il n’y a pas si longtemps, j’ai dit lors d’une séance plénière au Sénat que ‘win-win’ pour les Chinois, ça veut dire que je gagne deux fois. La première fois quand ils construisent, la deuxième fois quand ils exploitent. Et moi je dis qu’il n’y a pas de raison que je sois diplomate : je le constate, je le dénonce. En revanche, je suis très fier des réalisations des entreprises françaises aux quatre coins du monde et j’en fais la promotion. Lors de notre entretien, le wali d’Oran m’a longuement parlé du marché de la nouvelle route du port gagné par les Turcs (par le biais du groupe Makyol qui s’est fait confier en 2014 la réalisation d’une méga-infrastructure autoroutière de près de 100 millions d’euros, qui longe le rivage par enrochement sur mer et se fraye un long tunnel en falaise avec plein d’autres ouvrages d’art de haute technicité, ayant pour but principal de contourner vers l’extra-muros le trafic lié au transport routier de marchandises généré par le port commercial d’Oran)

Ben c’est ça, c’est la vie ! S’ils ont eu ce projet, c’est parce qu’ils étaient les meilleurs parmi les postulants. Il n’y a rien à redire là-dessus. Il faut accepter la concurrence, on ne gagne pas à tous les coups. Et si pour l’automobile ce seront les Italiens qui gagneront, tant mieux pour eux, ce sont de vrais compétiteurs et des Européens en plus. Maintenant si Renault revient en force et ramène avec elle des fournisseurs ça sera encore mieux. Si Oran veut effectivement avoir une porte d’entrée, elle aura sa place sur le marché de l’industrie automobile. Et elle se muera en exportatrice vers l’Afrique. Ça ne m’empêchera pas de contribuer à ce dynamisme parce qu’il y a aussi à Oran une communauté française. Il y a dans cette ville des entrepreneurs qui aiment faire des partenariats avec des compagnies françaises. On veut tous travailler ensemble.

Le Q.O.: Le wali d’Oran vous a-t-il soufflé un mot à l’oreille s’agissant de Peugeot ?

Olivier Cadic : Non. Il m’a cité Renault, Fiat et Stellantis. Mais il ne faut pas oublier que ce dernier groupe multinational (fondé en janvier 2021 et issu de la fusion du groupe français PSA Peugeot-Citroën et de Fiat Chrysler Automobiles) exploite et commercialise plusieurs marques, dont Peugeot et Citroën. Le wali m’a dit qu’il aimait les projets, mais qu’il aimait encore davantage les concrétiser. Il reste très prudent. On sent que c’est un homme d’expérience. Il écoute bien ce qu’on lui propose. Il était en discussion avec des responsables (du groupe Stellantis : Ndlr) qui lui ont proposé 4.000 emplois directs et 3.000 emplois indirects. Lui, il est là en tout cas pour concrétiser ce qui va le mieux pour son pays et sa ville. Il a si bien plaidé les atouts dont dispose désormais l’Algérie et, plus en particulier, la ville d’Oran. Personnellement, il m’a convaincu de l’intérêt d’y investir. J’ai pris acte et j’en ferai part à nos entreprises françaises. Et comme me l’avait dit le jour d’avant le wali de Tlemcen, on veut côté algérien faire des investissements avec les Français et il faut qu’il y ait des établissements d’enseignement français à côté. Ça va avec, l’un appelle l’autre. Moi je crois beaucoup au futur d’Oran. C’est une ville qui a prouvé qu’elle avait un business model qui fonctionne

Le Q.O.: En dehors des affaires, votre séjour à Oran ?

Olivier Cadic : Je sors de la maison natale d’Yves Saint-Laurent. J’y étais avec l’architecte et j’ai beaucoup apprécié le travail de restauration qui a été fait. J’en sors avec beaucoup d’émotions. Ce qu’il a recréé et partagé, extraordinaire ! Il a ressuscité l’âme du jeune génie

A mon sens, cette œuvre, il n’y a pas plus beau témoignage positif de ce que va être le futur d’Oran. C’est aussi un symbole positif de la relation entre la France et l’Algérie que le mécène a fait émerger du passé pour en faire un trait d’union avec le futur. Je suis sûr qu’il y aura de plus en plus de touristes de France, d’Europe et d’ailleurs à venir voir cette maison-musée du grand créateur qu’est Yves Saint-Laurent.

Tout à l’heure, j’étais avec le Consul général et il me montrait le gymnase où le mythique champion du monde de la boxe, Marcel Cerdan, présenta sa ceinture devant le public. Là aussi, ce que j’ai vu me donne énormément de confiance pour l’avenir d’Oran. Et si vous voulez une parole de conclusion pour cet entretien, je dirai que je vais repartir avec pleine de confiance pour l’avenir de la relation entre l’Algérie et la France. Car, oui, maintenant, on peut dire qu’on est reparti sur la bonne voie.

En circonscription au Japon – Tokyo (16-18 avril 2019)

A ma descente d’avion à Tokyo, j’ai appris la dramatique nouvelle de l’incendie de Notre-Dame. J’ai constaté, à chaque rendez-vous, que l’émotion était aussi partagée par tous mes interlocuteurs japonais.

J’adresse un hommage particulier Laurent Pic, ambassadeur de France au Japon pour la qualité de son accueil et pour ses suggestions de rencontres qui ont enrichi ma mission.

Dès notre première rencontre, début 2015, lorsque Laurent Pic était ambassadeur de France aux Pays-Bas, puis directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, j’ai pu apprécier son engagement à défendre les intérêts de notre pays et son empathie envers nos compatriotes en difficulté à l’étranger.

Justement, l’un de ces compatriotes fait la une des médias, il s’agit de Carlos Ghosn. Ses conditions d’incarcération ternissent l’image du système judiciaire japonais. Le suivi de cette affaire constituera mon action prioritaire pour le Japon. Elle illustre l’insécurité juridique à laquelle sont confrontés de nombreux entrepreneurs et hommes d’affaires français à l’étranger. Notre pays peut et doit mieux faire pour les protéger.

Communauté française

Soirée d’accueil

Afin d’appréhender les défis auxquels sont confrontés nos élus consulaires au Japon, j’ai retrouvé, à l’ambassade, les membres du conseil consulaire des bourses, justement à l’issue d’une réunion consacrée aux bourses scolaires.

Les conseillers consulaires Evelyne Inuzuka, Thierry Consigny et François Roussel ; la Chef de section consulaire Marie-Hélène Teylouni, le proviseur du LFIT Philippe Exelmans et son adjointe Patricia Reynaud, ainsi que plusieurs responsables d’associations françaises locales m’ont fait l’honneur de participer au diner qui a suivi.

Nous sommes revenus les conséquences familiales des conflits parentaux qui représentent un tiers des dossiers d’entraide de l’OLES, structure présidée par Yves Alemany, ancien élu à l’AFE. Depuis 4 ans, l’OLES a aidé 108 personnes et découvert la face cachée de la communauté française.

Nous avons également évoqué la question de l’apprentissage de la langue française au Japon, qui est devenue un véritable challenge, puisque les Japonais privilégient l’apprentissage de leur langue maternelle combinée à celle l’anglais.

Merci à Thierry Consigny d’avoir organisé le dîner m’offrant ainsi une belle entrée en matière pour ce premier déplacement au Japon. + d’images

Consulat

Rencontre avec Marie-Hélène Teylouni, chef de la section consulaire, et sa dynamique équipe.

L’attrait de nos compatriotes pour le Japon se révèle en observant les statistiques. Nous sommes passés de 70.000 à 280.000 visiteurs français par an, en 5 ans. Le programme vacances-visa-travail fait le plein en atteignant le plafond prévu de 1500/an.

Avec 10.250 compatriotes inscrits au consulat, nous sommes dans un rapport de 1 à 30 entre le Français résident et le Français touriste.

Cette fréquentation en hausse engendre un surcroît de travail pour les agents, suite à des pertes ou vols de documents d’identité. Le service social est souvent appelé à intervenir par suite de décès, accidents, hospitalisations… Il dénombre 80 cas en difficulté par an.

Lors de conflits familiaux, la simple déclaration de la mère faisant état du caractère potentiellement violent du père peut justifier que ce dernier ne puisse plus revoir son enfant. Les cas sont nombreux et le désarroi des pères concernés est déchirant.

L’incarcération de Carlos Ghosn a révélé la possibilité de mettre une personne en garde à vue jusqu’à 23 jours au Japon. Dans le cas du président de Renault-Nissan, l’arrestation a même été renouvelée à plusieurs reprises pour permettre au Parquet de s’affranchir des limites légales de 23 jours. Cette détention ininterrompue constitue une violente atteinte aux droits de l’Homme qui nuit à l’image du pays.

Pour illustrer la dureté du système judiciaire, il m’a été révélé que des compatriotes sont restés plus de 3 semaines en prison, juste pour être sortis avec un sandwich de 3€ à la main sans l’avoir payé, ou pour avoir sélectionné par erreur un ‘café moyen’ après avoir payé un jeton ‘café court’…

La perspective de la coupe du monde de rugby et des JO au Japon fait craindre au consulat que certains comportements anodins en France puissent générer de douloureuses surprises.

Pour anticiper, la fiche Conseils aux voyageurs alerte opportunément sur l’inflexibilité du Japon par rapport aux actes d’incivilité ou de violence. + d’images

Conseillers consulaires

En clôture de mon premier déplacement au Japon, Laurent Pic, ambassadeur de France au Japon, a organisé un dîner à la Résidence en compagnie des conseillers consulaires Evelyne Inuzuka et Thierry Consigny, de la Chef de section consulaire Marie-Hélène Teylouni, ainsi que de Nicolas Bergeret, conseiller politique et d’Yves Alemany, ancien élu à l’AFE aux côtés duquel j’ai siégé durant 8 ans et président de l’OLES.

Nous avons eu l’opportunité d’échanger sur tous les aspects abordés lors de cette visite : diplomatique, économique, technologique, éducatif, culturel et sécurité.

Le volet judiciaire a mobilisé une part importante de nos échanges. L’affaire Carlos Ghosn évidemment ou encore la question du divorce qui mobilise nos élus consulaires au Japon depuis toujours. Toutefois, le 25/1/2011, une résolution avait été adoptée au Sénat, «tendant à permettre au parent français d’enfants franco-japonais de maintenir le lien familial en cas de séparation ou de divorce». Huit ans plus tard, l’inertie de la justice nippone empêche toujours des parents français d’approcher leurs enfants…

Entrepreneuriat

Chambre de commerce et CCEF

La réunion d’entrepreneurs français, présidée par le ministre conseiller, Jean-Baptiste Lesecq, en présence d’Olivier Ginepro, conseiller économique, a permis de rappeler que la présence économique française était ancienne et pérenne.

La CCI France-Japon a en effet fêté ses 100 ans, l’an dernier. Elle fut la première chambre indépendante au Japon en 1918 par autorisation du gouvernement et demeure aujourd’hui la plus importante chambre européenne a souligné son directeur général, Nicolas Bonnardel.

L’accord de libre-échange entre le Japon et l’Union européenne, en vigueur depuis le 1er février 2019, va favoriser nos échanges, puisqu’il vise notamment à une réduction conséquente des tarifs douaniers du Japon sur des produits agro-alimentaires, comme le vin, produit français phare.

Thales connaît une réussite emblématique au Pays du soleil levant, puisque sa présence remonte à 48 ans. Importation de composants, puis vente de systèmes d’armes (mortiers et munitions depuis 35 ans) et dernièrement accords bilatéraux, comme cette coopération signée en 2015 avec Mitsubishi pour le développement de sonars pour drones sous-marins, nous a raconté Cyrille Dupont, président de Thales Japan.

Notre relation commerciale se caractérise aussi par des investissements japonais en France où 500 filiales sont implantées. Des investissements, c’est à souligner, qui ont souvent un caractère manufacturier.

En écho à ma rencontre à la French Tech, Frédéric Nouel (3rdKind) nous a rappelé que le Japon prenait conscience qu’il n’était plus technologiquement en avance, ce qui allait multiplier les opportunités pour nos entreprises high-tech. Confortant cette idée, Adrien Pichon (WeAre Pacific) a relaté que des sociétés japonaises n’hésitaient plus à confier les clés de leur avenir à des managers étrangers de moins de trente ans. Signe des temps et de l’urgence de revenir dans la course. + d’images

French Tech Tokyo

La French Tech Tokyo a été lancée le 5 octobre 2015, en présence d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, avec l’objectif d’aider au développement de start-up françaises innovantes au Japon.

Ce fut passionnant d’échanger avec ses membres, en présence de Nicolas Bergeret, conseiller politique de l’ambassade et Pauline Girot de Langlade, conseillère industrie et services de l’ambassade.

On retiendra des propos de nos jeunes aventuriers qu’il existe une véritable barrière culturelle au Japon. Ici, rien ne sert de parler anglais et rien de possible sans un partenaire japonais pour ouvrir les portes, notamment celle des investisseurs. Le présentiel est tout aussi fondamental. Il faut se rencontrer régulièrement et souvent avant de conclure une affaire. Les deux maîtres mots sont la patience et la confiance, a résumé Pauline.

Jusque-là, le Japon s’est toujours tourné vers les États-Unis, mais depuis cinq ans il se tourne vers l’Europe, notamment pour faire barrière à la Chine. La « case France » est associée à l’innovation et l’entrepreneuriat (beaucoup moins pour l’industriel). L’industrie 5.0 devra se faire avec nos technologies, s’enthousiasme l’équipe de la French Tech Tokyo.

Je remercie chaleureusement tous les intervenants pour leur contribution : Samir Bennefla (Place2B) ; Célia Boffo (WeAre Pacific) ; Lancelot Bosques (OrangeFab) ; Adrien Caron (RealCro) ; Frédéric Nouel (3rdKind) co-président de la French Tech Tokyo ; Adrien Pichon (Aerospace, WeAre Pacific). + d’images et d’information

Energy Pool Japan

Née en Savoie, Energy Pool est aujourd’hui un leader mondial de la modulation de consommation d’électricité (Demand Response). Son rôle est de créer l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité, impossible à stocker.

En effet, une vague de froid peut soudainement générer une surconsommation, comme un vent fort peut créer une surproduction par le biais des éoliennes. Selon les cas, aléas météo et pannes de centrales, Energy Pool intervient pour diminuer ou stimuler la consommation en temps réel, nous ont expliqué Alain Dardy, COO et Guillaume Fernet, COO.

Accompagné de Nicolas Bergeret, conseiller à l’ambassade, nous avons ensuite découvert le centre de pilotage.

Le CEO de la filiale japonaise, Takeshi Ichimura, nous a décrit sa technologie très particulière qui permet aux industriels de réduire leur facture électrique en réduisant ou augmentant leur consommation pour « rendre service au réseau électrique ».

Ce type de régulation est possible après une modélisation des procédés industriels des usines clientes qui peuvent introduire une part de flexibilité dans leur production, dans le but de réduire leurs coûts. Une belle success-story ! + d’images

EuroManga

Frédéric Toutlemonde a réussi un pari fou : vendre du manga français aux Japonais. L’engouement pour Radiant, la série conçue et dessinée par Tony Valence, est tel que la chaîne de télé publique NHK a décidé de faire une version dessin animé de l’histoire de ce jeune sorcier évoluant dans un monde fantastique.

Tous mes encouragements à cet entrepreneur audacieux. + d’images

Enseignement français

Lycée français

Visite du lycée français de Tokyo créé en 1967, en compagnie du proviseur Philippe Exelmans et de son adjointe Patricia Reynaud.

Cet établissement conventionné de l’AEFE accueille 1376 élèves de la maternelle à la terminale. Les effectifs sont en augmentation de 5 à 8%/an. Avec la simple montée des cohortes, le proviseur anticipe des effectifs de 1600 élèves en 2024.

La capacité du site actuel étant de 1250 élèves, l’équipe de direction est en discussion avec la mairie pour acquérir une ancienne école primaire désaffectée, située à proximité. Ce projet immobilier de 6,2 M€ permettrait d’y localiser les cycle2 cycle3 du primaire.

68-70% des bacheliers du lycée rentrent en France pour leurs études supérieures, généralement pour intégrer des prépas ou des écoles d’ingénieur.

Une section internationale japonaise et une section internationale américaine ont été créées dans l’école à partir du lycée. L’extension de ces sections au primaire et au collège est en projet.

J’ai eu l’opportunité d’échanger avec les élèves de seconde pour comparer leurs projets numériques avec ce que nous apprenions au lycée lorsque je passais le baccalauréat informatique en 1980. Je leur ai offert un saut dans le passé vers la programmation en binaire et la carte perforée, autant dire un effet Jurassic park de l’informatique. + d’images

Ecole du juste Milieu

Ce sont les petites rivières qui font les grands fleuves.

Comment permettre aux jeunes enfants de grandir à Tokyo, tout en se familiarisant avec la langue française à moindre coût ? C’est le défi relevé par les époux Levet, sitôt débarqués de Corée pour lancer leur projet d’école, en janvier dernier.

J’ai visité cette école où quinze bambins sont déjà familiers des lieux.

Je salue et j’encourage ces initiatives privées qui contribuent au développement de l’enseignement français à l’étranger.

Culture française

Institut français

Visite de l’Institut Français de Tokyo dirigé par Xavier Guerard que j’ai connu en poste à Londres. Nous étions accompagnés par Emmanuel Martinez, secrétaire général adjoint et David Certhoux, directeur des cours.

Ce centre accueille 3000 étudiants en français par an, en incluant les 300 étudiants qui suivent les cours à distance. 78000 visiteurs fréquentent l’Institut Français de Tokyo chaque année.

Propriétaire de ses locaux, l’Institut français prévoit de construire un nouveau bâtiment de 1200m2 qui comprendra un nouveau restaurant et augmentera le nombre de salles de cours de 16 à 20. La création d’une nouvelle salle de conférence est également prévue. Le début des travaux est programmé en ce mois de juin dans la perspective d’une ouverture au cours de l’été 2020. + d’images

Politique

GRIPS & Ministère des Affaires étrangères

En ma qualité de président du groupe sénatorial d’étude et de contact avec la Corée du nord, j’ai pris avantage de ce déplacement à Tokyo pour évoquer l’évolution de la situation en Corée du nord avec des analystes japonais spécialistes de ce pays.

J’ai eu deux rendez-vous, au GRIPS puis au ministère des Affaires étrangères japonais.

Tout d’abord une rencontre avec Narushige Michishita, professeur et vice-président du National Graduate Instituteur for Policy Studies (Grips). M. Michishita a consacré un ouvrage sur la Corée du Nord. Il m’a livré son analyse qui peut se résumer en quatre scénarios et m’a décrit dans le détail les options qui se présentaient au président nord-coréen et la position extrêmement vigilante du Japon à portée de missile immédiate…

Ma visite au ministère des Affaires étrangères m’a permis de m’entretenir avec Atsushi Saito, coordinateur régional pour l’Asie du nord-est. Missiles, dénucléarisation et enlèvement des Japonais, constituent les trois principales préoccupations du gouvernement japonais vis-à-vis de la Corée du nord.

Les missiles nord-coréens peuvent atteindre le Japon en quelques minutes. La menace nucléaire ajoute à la tension dans un pays qui est le seul à avoir subi le traumatisme des effets de l’arme atomique.

Enfin, la question des Japonais enlevés par la Corée du nord est d’importance primordiale et donc une urgence pour Tokyo. La Corée du Nord a longtemps nié avoir enlevé des Japonais dans les années 1970 et 1980, jusqu’à ce que le dirigeant Kim Jong-il l’admette et s’en excuse auprès du Premier ministre Japonais Koizumi, lors du sommet Japon-Corée du Nord en septembre 2002. Seulement 5 des personnes enlevées sont retournées au Japon. Le ministère des Affaires étrangères m’a remis un dossier circonstancié pour soutenir sa démarche. + d’images

Kentish Town (19) : Les pré-inscriptions sont ouvertes au nouveau collège, baptisé CFBL !

Comme annoncé, la première réunion du plan Ecole animée par Laurent Batut a permis de faire le point sur les avancées de l’objectif 1 “Augmenter de 500 par an le nombre de place dans les écoles françaises”.

Au rang des satisfactions, l’ouverture confirmée en 2011 du collège situé à Kentish Town, désormais baptisé CFBL, Collège Français Bilingue de Londres.

Cette ancienne école victorienne totalement rénovée accueillera 640 élèves dès la rentrée prochaine, de la grande section maternelle à la troisième.

Je n’ai pas manqué de féliciter Frédéric de la Borderie, chargé d’affaires recruté pour le plan Ecole, pour la qualité du travail fourni depuis 18 mois au profit de notre communauté.

La campagne de pré-inscriptions vient de démarrer !

L’école l’Ile aux Enfants gère les inscriptions au nouveau Collège Français Bilingue de Londres (87 Holmes Road, NW5 3AX), puisqu’elle fermera ses portes en juillet 2011 pour être intégrée au CFBL dès le 1er septembre 2011.

Rendez-vous donc sur le site de l’Ile aux Enfants pour télécharger :
– la fiche d’inscription pour une place en GSM ou en primaire
– la fiche d’inscription pour une place en secondaire (de la 6ème à la 3ème)

Il reste actuellement deux inconnues : l’homologation du collège et le montant des frais de scolarité.

Sur le premier point et comme vous pourrez le lire dans le compte-rendu de la réunion 10 novembre 2010, l’école primaire sera la continuation de l’Ile aux Enfants et sera donc automatiquement conventionnée. En ce qui concerne le collège, l’AEFE met tout en œuvre pour obtenir l’homologation avant l’ouverture de l’établissement, ce qui constituerait une procédure exceptionnelle.

Seconde inconnue, les frais de scolarité, car ils dépendront notamment du nombre d’élèves et du nombre de d’enseignants résidents mis à disposition par l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger).

Le board du nouvel établissement a demandé 8 postes de résidents à l’AEFE pour le collège en 2011-2012, puis 10 l’année suivante.

Cette inconnue aurait dû être levée depuis le mois de septembre et j’ai donc été surpris que le sujet soit toujours en suspens. Aussi, ai-je fait inscrire ces questions à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration de l’AEFE qui se tiendra le 25 novembre.

Photo Flickr de Katherine Kenny

La première “free school” bilingue franco-anglaise va ouvrir ses portes en 2012 près d’Oxford

Il y a tout juste six mois, je publiais un billet intitulé “Il faut sauver Culham !” suite à ma visite de l’Ecole européenne de Culham, située près d’Oxford. Une solution émerge grâce à l’action tenace des parents d’élèves.

Joli logo de l'Europa School UK

Le 10 octobre dernier, le ministre de l’Education britannique, Michael Gove, a officiellement donné son feu vert à la pré-ouverture d’Europa School UK, une « free school » offrant deux filières bilingues : franco-anglaise et germano-anglaise.  Cette  free school qui sera basée à Culham près d’Oxford s’inscrit dans la continuité de l’Ecole européenne dont la fermeture est programmée jusqu’en 2017. Europa School UK devrait ainsi voir le jour dès septembre 2012 avec 6 classes de 28 élèves répartis en 2 sections franco-anglaises et germano-anglaises, 2 classes de « Réception », 2 classes de « Year 1 » et 2 classes de « Year 2 ».  Elle remplacera progressivement les classes fermées par l’école européenne pour offrir à terme un enseignement européen allant de 4 à 19 ans menant au bac européen.

Le « funding agreement »  devrait être signé début 2012 à l’issue d’une période de consultation publique. Un accord sur le partage des locaux entre l’Ecole européenne et la free school est également en cours de négociation avec Bruxelles.

Cette école sera gratuite. Comme toute école d’Etat anglaise, les règles d’admission en « Reception » seront principalement basées sur la proximité du domicile des familles concernées par rapport à l’école.

Simon Sharon, directeur de l’Ecole européenne de Culham affiche sa satisfaction : « Il y a un lien étroit entre l’école européenne et l’ouverture prochaine de la free school. Ce projet de free school présente une perspective positive pour offrir une continuité pédagogique au-delà de 2017 pour les élèves qui sont actuellement scolarisés à l’école européenne ».

Bénédicte Yue, parent d’élèves, dont deux enfants sont scolarisés à l’Ecole européenne et deux autres en attente d’inscription à la free school témoigne :
«Dans un environnement en pleine globalisation et en particulier dans la région d’Oxford  où se trouve le siège de nombreuses entreprises et programmes de recherche  internationaux, le nombre de familles bilingues et multi culturelles ne cesse d’augmenter. Ces familles parlent souvent plusieurs langues à la maison, et ce projet d’école, unique en Angleterre, leur permettra d’offrir à leurs enfants une éducation multiculturelle répondant à leurs besoins. Par ailleurs,  j’ai toujours été émerveillée de voir, à l’école européenne, tous ces enfants de différentes nationalités capables de travailler ensemble tout en partageant leurs cultures et traditions. C’est un formidable exemple d’intégration qui commence dans la cour de récréation dès le plus jeune âge. La mise en place par Michael Gove du concept de free school nous offre une occasion unique de poursuivre cette aventure tout en permettant d’intégrer davantage de familles anglaises qui auront ainsi la possibilité d’acquérir une deuxième langue dans un environnement multiculturel.»

J’adresse mes plus vives félicitations à tous ceux qui ont forgé cette réussite. Tous méritent d’être mis à l’honneur : Andrew Parker, Europa School UK Chair of Directors ainsi que les autres directors : Jackie Holderness, Antonella Shorrock, Clara della Croce, Jutta Weber, Karin Loudon et Paul Adams ; à Emmanuel Pallot, Chair of Europa School UK Project Steering Group ; Simon Sharron, Directeur de l’Ecole Européenne ; à Lord Hill, Schools Minister au Department for Education pour son soutien continu, à l’’ETEE (English Trust for European Education) notamment Jim Campbell ( Chair), Maurizio Fantato (Founder and Vice-Chair) and John Sayer (Trustee).

Je souhaite également témoigner de mon admiration envers Bénédicte Yue et toute l’équipe de la “Culham European free school” qui ne se sont pas découragées après l’annonce de l’échec de leur premier projet d’Academy en février dernier. Seulement quelques jours plus tard, elles initiaient ce projet de free school. Laurent Batut, conseiller culturel adjoint et moi avions immédiatement soutenu cette initiative. Elles témoignent du formidable engagement des Français du Royaume-Uni en faveur d’un enseignement en langue française.

Pour plus d’informations : www.europaschooluk.org

En circonscription au Maroc (1/2) – Casablanca (30 nov. – 1 déc. 2023)

Retour à Casablanca, capitale économique du Maroc à la faveur d’un événement concluant le 100ème anniversaire du lycée Lyautey.

Christian Testot, consul général à Casablanca, m’avait organisé une réception pour échanger avec les représentants de la communauté, dont Gilles D’Agescy, président du conseil consulaire et des élus des Français de l’étranger ; Claudia Gaudio-Francisco, présidente CFCIM, accompagnée d’une importante délégation de la Chambre ; et de nombreux représentants d’écoles françaises de Casablanca et des environs.

J’ai eu le plaisir de retrouver Nathalie Roy-Soirat, consul adjointe, qui m’avait déjà accueilli à Los Angeles en 2019.

Ces entretiens m’ont permis de faire le point avec des personnels du consulat sur l’instruction des visas, puisque Casablanca centralise les demandes émanant des consulats d’Agadir et de Marrakech.

Mon attention a été attirée sur l’expérience espagnole qui pourrait nous inspirer afin de mieux contrôler les demandes de visas des saisonniers qui viennent pour renforcer les productions agricoles.

Un travail est engagé pour améliorer substantiellement le processus de traitement des visas pour tenir compte des recommandations du rapport parlementaire Hermelin.

Merci à Christian Testot pour la qualité de la réception et le soin apporté pour me permettre d’accomplir ma mission.

Toute ma gratitude aux participants pour la chaleur de leur accueil.

Enseignement

Lycée Lyautey (AEFE)

Accueilli par le proviseur Didier Devilard, j’ai visité le lycée Lyautey qui scolarise 3500 élèves de la sixième à la terminale.

À l’issue de cette visite d’une grande partie des infrastructures pédagogiques et sportives, j’ai échangé avec les directeurs d’écoles du pôle Lyautey, les représentants des parents, des enseignants et des élèves. Beaucoup de questions ont porté sur le statut de l’EGD (Établissement en gestion directe).

À mon arrivée, j’ai assisté à l’émouvante cérémonie en hommage à Stéphane Sachet, proviseur du lycée Lyautey, disparu subitement l’an dernier. À son initiative, il y a près de deux ans, le centenaire du lycée Lyautey et de l’enseignement français à Casablanca-Mohammédia a été célébré lors de nombreuses actions fédératrices de commémoration.

La soirée à laquelle j’ai participé, était destinée à présenter le livre « Lycée Lyautey, 100 ans d’histoire », et à clore ce cycle de commémorations.

L’ouvrage retrace l’histoire centenaire de l’enseignement français dans l’agglomération Casablanca-Mohammédia, du début du XXe siècle à nos jours. Il a été présenté au sein de l’établissement en présence d’officiels français et marocains, de l’homme de lettres Fouad Laroui et d’anciens élèves.

Huit établissements, près de 8500 élèves inscrits, 800 personnels, 12000 parents d’élèves… Si le lycée Lyautey est connu comme l’un des plus grands lycées français au monde, il fait également partie d’une structure scolaire à part entière dont il est le « navire-amiral » : le Groupement d’établissements en gestion directe (EGD) du Pôle Casablanca-Mohammedia.

Outre le lycée, celui-ci réunit les écoles Claude Bernard, Georges Bizet, Théophile Gautier, Molière, Ernest Renan, le collège Anatole France et le Groupe Scolaire Claude Monet de Mohammédia. +d’images

École française internationale (EFI – Groupe Odyssey)

Très heureux de revenir à l’EFI Casablanca qui dispose de deux campus au cœur du nouveau centre et quartier international de Casablanca, Casa-Anfa.

Le premier campus, accueille 1285 élèves, et est exclusivement dédié au primaire (de la Petite Section au CM2) à la rentrée 2023. Le second campus, destiné aux 560 élèves du secondaire (de la 6ème à la terminale) est sur un site temporaire depuis la rentrée de septembre 2023, en attendant l’aboutissement des travaux du campus du secondaire.

Younes Slaoui, directeur général, m’a reçu en compagnie du proviseur et du proviseur adjoint et a exprimé sa satisfaction d’avoir ouvert sa première terminale à la rentrée. Les 18 élèves qui passeront le bac en juin 24 constituent la première cohorte de l’EFI Casablanca qui se confrontera à l’examen national de fin d’études.

Nous nous sommes rendus ensuite sur le chantier du campus du secondaire dont l’ouverture est espérée pour le second trimestre 2024.

S’étalant sur une surface construite de plus de 18.500 m² à proximité d’Anfa Park, ce nouveau campus comprend trois grands bâtiments : un bâtiment pour le collège, un bâtiment pour le lycée et un bâtiment dédié au pôle scientifique composé de 11 laboratoires.

Des espaces sportifs variés, dont une piscine semi-olympique ; des terrains omnisports, un grand gymnase sont également prévus.

L’EFI Casablanca devrait pouvoir accueillir 2500 élèves à terme sur les deux campus. Un développement exemplaire dont peut s’enorgueillir Luc Chatel, président du groupe Odyssey. +d’images

ECAM – Enseignement Catholique au Maroc

Un lieu de bien-être et d’épanouissement pour les enfants

Pascal Peyrat, DG ECAM, m’a accueilli avec Sœur Ramona Geagea, directrice du Carmel Saint-Joseph, pour une visite de cette école, fondée en 1937 par les Sœurs Carmélites.

L’École Carmel Saint Joseph est une institution de l’enseignement privé, mixte et faisant partie intégrante de l’Enseignement Catholique au Maroc (ECAM).

Désormais, l’établissement comptabilise près de 960 élèves, majoritairement marocains, avec un cursus allant de la maternelle (4 ans) jusqu’à la classe 6AP (12 ans).

J’ai assisté au rituel du vendredi matin, où les enfants entonnent l’hymne national marocain, récitent une prière et chantent alternativement en français et en arabe.

La visite a été suivie d’une réunion avec 4 autres directrices du réseau ECAM qui compte 13 écoles au Maroc, dont 6 à Casablanca :
Ilham Zaraoui, directrice (Le Nid Familial, Mohammedia)
Fatima Bouazid, directrice (Institution Charles de Foucauld)
Sœur Hyan Abou Jaoud, directrice (Institut Saint-Dominique)
Sœur Ramona Geagea, directrice (Carmel Saint-Joseph)

Leur objectif partagé est d’offrir une scolarité abordable pour tous.

L’église loue ses locaux très peu chers pour que les tarifs soient le plus bas possible.
Il faut compter 11,000 dirhams pour une année scolaire, environ 1.000 euros, soit le quart du montant constaté généralement dans le réseau français.

Le réseau ECAM accueille près de 9000 élèves et 700 enseignants. Il est bilingue franco-arabe et s’ouvre désormais à l’anglais.

J’ai été séduit par l’atmosphère de respect réciproque qui se dégage et par l’objectif affiché de formation d’un être humain libre, responsable, compétent.

Je leur adresse toute ma gratitude de relever le défi de défendre la langue française. +d’images

Lycée Alphonse Daudet (OSUI)

Accueilli par Isabelle Furno, proviseure, en présence de Sophie Churlet (proviseure du lycée André Malraux- Osui), j’ai découvert le lycée français international Alphonse Daudet, qui rassemble 893 élèves et fait partie de l’OSUI.

Ouvert en 2017, ce lycée dispense un enseignement qui couvre tous les niveaux de l’école maternelle, élémentaire, du collège et du lycée général.

Créé en 1996 sous forme d’une association à but non lucratif par la Mission laïque française dont il est l’émanation directe, l’Office scolaire et universitaire international (OSUI) s’est donné pour objectif de répondre à la demande croissante adressée par les familles marocaines pour l’enseignement français à l’étranger, demande que le réseau géré par l’AEFE ne pouvait plus satisfaire à lui seul.

Aujourd’hui, les neufs établissements de l’OSUI scolarisent plus de 10.000 élèves dont 88% sont de nationalité marocaine.

D’après mes interlocuteurs de l’OSUI, l’objectif présidentiel de doubler le nombre d’élèves a fait émerger de nouveaux établissements homologués au Maroc par l’Éducation nationale.

Dynamisée, la concurrence se fait plus vive et amène le lycée Charles Daudet à rationaliser son organisation et à se redéployer sur un nouveau site, situé dans l’hyper centre de Casablanca.

Tous les niveaux de l’école seront rassemblés sur un site unique, à la rentrée de septembre 2024.

Diplomatie économique

CFCIM

Forte de 3400 membres, la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM) est la première chambre bilatérale française dans le monde.

Présidée par Claudia Gaudio-Francisco, la signalétique de la porte de son bureau a été changée pour afficher “Présidente”, une première dans l’histoire de cette institution.

Après notre double rencontre en février dernier, à Rabat, avec Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, nous nous étions déjà retrouvés à Paris au printemps pour l’AG de la CFCIM.

Claudia a organisé une soirée pour me réserver un entretien privilégié pour cette troisième rencontre de 2023, avec plusieurs membres du conseil d’administration de la CFCIM.

Tous mes interlocuteurs ont eu des propos flatteurs à l’égard de l’action de notre ambassadeur, confronté depuis son arrivée à l’incompréhension de notre partenaire sur différents aspects de notre diplomatie.

Chacun ressent un mieux dans la relation depuis quelques semaines, et une forme de tension commence à se dissiper.

Piliers de la relation qui unit nos deux pays, ils ne se définissent pas comme vivant “au” Maroc mais plutôt “avec” le Maroc, tant ils se sentent imprégnés par ce pays. À chacune de nos rencontres, j’apprécie la sérénité et la confiance qui les habitent.

Merci à Claudia pour son invitation, à Philippe-Edern Klein, ancien président de la CFCIM, Pascal Capdevielle, vice-président chargé des Relations avec les autorités et les Délégations régionales et délégué de la CFCIM Fès ; Jean-Charles Damblin, directeur général CFCIM ; Thibault Chatal, trésorier et délégué CFCIM Rabat ; et les autres administrateurs présents pour m’avoir accordé une partie de leur temps précieux. +d’images

AFD – Proparco

Le Maroc, 1er partenaire du groupe AFD (Aide française au développement)

Rencontre avec Cécile Avizou, directrice régionale Proparco (AFD) à la CFCIM en compagnie de Jean-Charles Damblin, DG CFCIM.

L’AFD a un volume historique d’engagement sur la période 2017-2022 qui dépasse 2 milliards d’euros (2,364).

Parmi les concours de la France au Maroc, 154 millions d’euros ont appuyé la généralisation de la couverture médicale obligatoire et au renforcement du système de santé, en 2022 et 2023.

Outre la santé, la formation professionnelle est un secteur que la France accompagne depuis 2008 dans le royaume : 2 instituts à gestion déléguée dans le secteur de l’eau et de l’industrie pharmaceutique sont venus s’ajouter à 7 autres (aéronautique, automobile, textile, énergie renouvelable…) en 2022.

En 2023 également 80M€ de prêt pour la transition budgétaire verte, 134,7M€ pour le programme éducation 2026 ; 80M€ pour l’agriculture ; 100M€ pour le développement des collectivités territoriales ; sans oublier 12,5M€ aux organisations de la société civile.

Cécile Avizou a complété le tour d’horizon de nos engagements auprès de notre partenaire marocain, en vantant le développement du secteur bancaire marocain, et m’a détaillé les financements assurés par la Proparco, à l’image du laboratoire pharmaceutique marocain Laprofan.

Maphar

Leader Pharmaceutique en Afrique

Visite de la société Maphar en compagnie de Jean-Charles Damblin, DG CFCIM, Pascal Capdevielle, délégué Fès CFCIM, et Jean-Marc Pons, secrétaire général CFCIM.

Accueillis par Pierre Labbe, DG Maphar – directeur du Pôle Maghreb CFAO Healthcare – et Mounia Meknassi, directeur du site industriel – j’ai découvert cette joint-venture détenue par deux sociétés françaises CFAO Healtcare (51) et Sanofi (49).

Cette structure distribue 70 millions de boîtes de médicaments par an et en produit elle-même 45 millions. Maphar travaille pour 42 partenaires dont 19 laboratoires français et écoule ses produits à 95% pour le marché marocain.

Pour illustrer son propos, Pierre a évoqué la pommade pour bébé “Kerita”, qui signifie “petit enfant” en breton. Ce produit breton, fabriqué par Maphar, n’existe et n’est vendu qu’au Maroc. Tous les nourrissons du Maroc en bénéficient.

En observant la rigueur des procédures suivies par le personnel, on comprend pourquoi Maphar fait partie des 3 sociétés en Afrique à être homologuées par l’OMS pour produire l’AZAC, un traitement antipaludéen.

La société fait partie des animateurs du club santé Maroc. +d’images

Culture

Institut français

Rencontre avec Gaëtan Pellan, directeur de l’Institut français de Casablanca en compagnie de Christian Testot, consul général, dans le nouveau bâtiment Goélette, inauguré en 2021, pour abriter l’espace Campus France, placé sous la responsabilité de Yacine Saidi.

La principale difficulté du directeur est la pénurie de professeurs de français.

Le nombre d’apprenants (12000) est 40% inférieur à ceux enregistrés en 2019.

L’équipe de l’IF Casablanca suggère d’assouplir le fonctionnement centralisé des IF Maroc pour permettre aux antennes de gagner en autonomie et en efficacité. Je partage cette vision qui rapproche la décision du terrain. +d’images

Déplacement au Royaume-Uni – Angleterre (Londres – 20 nov. & Bristol – 21 nov. 2015) – Pays de Galles (Cardiff – 21 nov. 2015)

Vendredi 20 novembre, Edouard Braine a gagné son pari : il a levé des fonds pour son projet “3 Parks Challenge” lors d’un dîner de gala. Tétraplégique depuis une quinzaine d’années suite à une chute de cheval, Edouard est l’ancien consul général de France à Londres. Je garde un merveilleux souvenir de notre travail commun au service de nos compatriotes, notamment en faveur de l’emploi et de la scolarité pour tous.

Samedi 21 novembre, J’ai été heureux de retrouver La Petite école de Cardiff, dont j’avais rencontré l’équipe fondatrice en mai 2011, peu avant l’ouverture, puis l’Ecole française de Bristol dont j’étais venu fêter le 30ème anniversaire, il y a cinq ans.

Angleterre – Londres – 20 nov.

Soirée-Parks E_BraineHandicap : lancement réussi du “3 Parks Challenge”

Un grand merci à toutes les personnes présentes au Whitehall place pour un dîner de gala qui a permis de réunir des fonds auprès d’entreprises socialement responsables et de particuliers pour servir la cause du handicap.

(au premier rang, en fauteuil) Isabelle Clément (directrice de l’association Wheels for Wellbeing) ; Edouard Braine (organisateur de la soirée) et Philippe Carette (Pilote et membre de l’équipe qui a fait la traversée de la Méditerranée en avion en suivant la même route que Roland Garros en 1903, pour fêter ce centenaire)

(au second rang, de g. à d.) Antoine de Navacelle (neveu de Pierre de Courbetin) ; Rory MacKenzie (ex-militaire qui a perdu une jambe en Irak. Il a traversé l’Atlantique à la rame) ; Philippe Croizon (qui a traversé la Manche à la nage… sans bras et ni jambe) ; Sylvaine Carta-Le Vert (consule générale de France) ; Paul Ryan (présentateur de la soirée) ; Olivier Cadic ; Sylvie Bermann (ambassadeur de France) ; Ludovic Bejot (membre de l’équipe “Roland Garros”) ; Manon Altazin (Sourde et pilote dans l’équipe “Roland Garros”)

Patricia Connell et son équipe de “France in London” ont comme de coutume organisé cet événement à la perfection. J’ai eu le plaisir de retrouver de nombreux et généreux philanthropes français de Londres, ainsi que des animateurs associatifs tels que Guillaume et Thibaut Dufresne du centre Charles Péguy.

Le “3 Parks Challenge” porté par mon ami Edouard Braine est un projet franco-britannique qui vise à mettre à profit les bonnes pratiques observées outre-Manche en matière d’accessibilité pour faire avancer la cause du handicap en France, notamment à la faveur de la candidature de Paris pour les JO 2024.

Pays de Galles – Cardiff – 21 nov.

CA AF CardiffL’Alliance française de Cardiff devrait ouvrir au début de l’année 2016.

Marie Brousseau-Navarro, consule honoraire de Cardiff, à l’origine de cette initiative m’a fait découvrir l’endroit qui deviendra très vite le point de rendez-vous de tous les francophiles de Cardiff.

J’ai donc prévu de revenir dans les prochains mois à Cardiff pour l’inauguration de l’Alliance.

 

 

CA HVCardiff(g. à d.) Marie Brousseau-Navarro, consule honoraire ; Ken Poole du Cardiff County Council ; David Walker , Lord Mayor de la ville et Olivier Cadic.

Pour ma venue au Pays de Galles, j’ai eu l’honneur d’être reçu le maire de la ville, David Walker. Qualifié de “First Citizen” de Cardiff, il assume une fonction dont ses prédécesseurs se succèdent depuis 1126…

CA Maquette CardiffA l’Hôtel de Ville, Mrs Walker et Poole, en compagnie de Nicolas Hatton, délégué consulaire, m’ont présenté leurs projets urbains, maquette à l’appui.

Ils souhaitent vivement que les ressortissants français mettent leur dynamisme et leur créativité au service du développement de la ville.

CA PECJ’ai retrouvé avec plaisir La Petite Ecole de Cardiff, dont j’avais rencontré l’équipe des fondateurs, quelques mois avant l’ouverture aux enfants francophones de 2 à 6 ans (lire : Une Petite école va ouvrir à Cardiff, en septembre du 19 mai 2011)

Petite école, c’est vite dit. Quatre ans après sa création, l’Ecole compte déjà 94 élèves !

J’ai été frappé par la vitalité que l’on ressent à Cardiff ces dernières années et qui s’incarne à travers cette réalisation au service du rayonnement de la langue française.

CA_CoriatAux côtés de Martin Coriat, Trustee de La Petite Ecole de Cardiff, qui s’adresse au comité et aux parents venus partager un moment de convivialité.

Martin a souligné que “les évènements récents ont à nouveau montré l’importance de l’animation des communautés françaises, par des initiatives associatives à travers le monde pour échanger, partager ou se consoler”.

Sud-Ouest de l’Angleterre – Bristol – 21 nov.

EFB G_Ferguson2J’ai découvert les nouveaux locaux de L’Ecole Française de Bristol installés sur le campus de l’école primaire de Fonthill, dans le quartier populaire de Southmead.

Lors de l’inauguration, nous avons reçu les autorités locales dont le soutien a été déterminant.

A l’image, George Ferguson, le maire de Bristol qui avait tenu à venir vêtu en bleu blanc rouge pour marquer sa solidarité avec la France.

EFB M_PelloisPhoto : Monique Pellois, directrice de l’école, fait son discours entre Nicolas Hatton (les fleurs à la main) et Estelle Tenant, assistante de direction (administration et finances)

Monique Pellois s’est dite soulagée parce qu’une solution a été trouvée pour faire face à l’impératif de déménager pour l’école. Nicolas Hatton, l’un des directeurs, s’est pleinement impliqué au sein du conseil d’administration pour trouver cette issue positive.

EFB A_Burnside7(g à d) Françoise Tidball, Annie Burnside, Annie Lewis et Monique Pellois

Devant l’œuvre accomplie, j’adresse toutes mes félicitations à Annie Burnside, cofondatrice de l’école française de Bristol avec Françoise Tidball et Annie Lewis. Avaient-elles imaginé de se retrouver 35 ans plus tard pour fêter l’installation de l’école dans des locaux si spacieux ?

EFB dinerLe diner du soir m’a permis d’échanger avec des parents très attachés à l’école. Chacun d’eux m’a exprimé pourquoi cette école était précieuse pour ses enfants.

Le déménagement va permettre à l’établissement d’élargir sa gamme de services pour répondre aux divers besoins éducatifs de la population de Bristol et de ses environs.

EFB enfantsIl y a cinq ans, je participais au 30eme anniversaire de l’école. Je constate que l’esprit collectif et solidaire qui anime les Français de Bristol rayonne toujours (lire : L’école française de Bristol fête ses 30 ans du 01 août 2010).

Le déménagement de l’école est désormais derrière nous. Heureux d’avoir vu les yeux d’Estelle, Monique et Nicolas briller de satisfaction, je suis reparti de Bristol, dimanche matin, avec le cœur léger.

Déplacement au Luxembourg (2, 3 & 4 déc. 2015)

LuxembourgPremier déplacement au Luxembourg, 11ème communauté française dans le monde, en constante progression, avec plus de 33.000 inscrits sur la liste consulaire.

Tous mes remerciements à Bruno Théret, vice-président UDI du conseil consulaire du Luxembourg, pour m’avoir préparé une belle feuille de route ainsi qu’à Maryse Imbault, conseillère consulaire des Pays Bas et Caroline Laporte, conseillère consulaire UDI Belgique pour nous avoir accompagnés durant ces 48 heures dans le grand-duché.

A l’occasion de ce déplacement, j’ai également rencontré de nombreux élus consulaires du Luxembourg : Carole Biot-StuartAlexandre Chateau-Ducos (aussi élu AFE-Bénélux), Emmanuel Cruz (délégué), Monique Dejeans, Pierre Girault et Valéry Kaiser.

Relations bilatérales

Chambre1Entrevue à la Chambre des députés

A notre arrivée à la Chambre des députés, j’ai exprimé ma sincère reconnaissance à Marc Angel, président de la commission des Affaires étrangères et européennes, de nous permettre d’échanger avec une délégation de parlementaires de différentes tendances.

(g. à d.) Caroline Laporte, conseillère consulaire Belgique ; Bruno Théret, vice-président du conseil consulaire Luxembourg ; Anne Brasseur, présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe ; Olivier Cadic ; Marc Angel, président de la commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et de l’Immigration ; Michel Wolter, membre du Bureau, trésorier international de l’APF, Bourgmestre de la Commune de Bascharage ; Maryse Imbault, conseillère consulaire Pays-Bas.

Chambre2Réunion de travail en présence de Lydie Polfer (au premier plan à gauche), députée bourgmestre, membre du Bureau, vice-présidente de la commission des Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et de l’Immigration.

Les échanges ont été fructueux entre les délégations française et luxembourgeoise. Nous avons notamment évoqué la question des migrations et convenu qu’il était irresponsable de parler de la fin de Schengen. L’Europe est la solution.

J’ai exprimé mes félicitations au Luxembourg pour la qualité de leur présidence de l’Europe et leur soutien dynamique à l’enseignement en langue française.

N- SchmitRencontre avec Nicolas Schmit, ministre du travail

Au Cercle Cité : (g. à d.) Bruno Théret, Olivier Cadic et Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire dans le gouvernement de Xavier Bettel.

Lorsque le Luxembourg a pris la présidence du Conseil de l’Union européenne, le 1er juillet dernier, son gouvernement a affirmé que l’emploi devait être la grande priorité de l’Europe et de ses politiques.

Nicolas Schmit attache une importance particulière à l’entrepreneuriat qui crée des activités, embauche et innove. Le ministre estime impératif une refonte de nos systèmes d’éducation et une adaptation des compétences tout au long de la vie, puisque nos économies verront disparaître des millions d’emplois dans leur forme actuelle.

BelvalVisite d’Agora-Belval

J’ai vu la maquette qui a été présentée à François Hollande, le 6 mars dernier, préfigurant le nouveau quartier urbain de Belval. L’ancien site industriel d’ArcelorMittal tout proche de la frontière française sera un exemple de reconversion vers des activités universitaires et tertiaires.

La société Agora, développeur d’espaces urbains, est responsable de la planification et de la réalisation du projet Belval, dans le cadre d’un partenariat entre l’État luxembourgeois et ArcelorMittal.

(g. à d.) Alexandre Chateau-Decos, conseiller AFE Benelux et consulaire Luxembourg ; Maryse Imbault ; Bruno Théret, Jean Christophe Courtin, DG de l’EPA Alzette ; Olivier Cadic ; Vincent Delwiche, DG d’Agora Belval.

Réunion CCMaison de la Grande Région

Nous avons été accueillis à la Maison de la Grande Région par Florence Jacquey, gérante GECT-Secrétariat du Sommet de la Grande Région qui vient de fêter ses 20 ans ! Ce lieu regroupera à terme, sous un seul toit, les bureaux des 8 entités de la Grande Région (de nature économique, culturelle, administrative, urbaine…) afin de favoriser la création de synergies. La Grande Région est un espace transfrontalier qui comprend les territoires de la Wallonie, la Sarre et de la Rhénanie-Palatinat en Allemagne, du Grand -Duché de Luxembourg et de la Lorraine en France

Entrepreneurs français

CFCICFCI & CCEF

Rencontre avec Martial de Calbiac, président de la Chambre française du commerce et de l’industrie (CFCI), en charge du parrainage PME-ETI, et Xavier Blouin, président des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) au Luxembourg.

Photo : discussion avec des managers d’entreprises françaises, membres de la Chambre.

Enseignement

SainteSophie1Visite de l’école Sainte Sophie

Ouverte en 2007, Sainte-Sophie est une école privée, homologuée AEFE pour le primaire et qui regroupe des élèves de 3 à 19 ans de 36 nationalités, dont 450 élèves français.
Notre priorité est d’obtenir l’homologation de l’école pour les classes de 5ème, 4ème et 3ème.

(g. à d.) Caroline Laporte ; Alain Simonelli (directeur) ; Olivier Cadic ; Martine Heisbourg (directrice de l’école maternelle et élémentaire française) ; Bruno Théret ; Marina Daniel (attachée de coopération à l’ambassade) et Maryse Imbault.

SainteSophie2L’établissement mêle harmonieusement les systèmes français et luxembourgeois. Outre l’accent sur la maîtrise de la langue française, un enseignement renforcé des langues vivantes se situe dans une perspective européenne et internationale. Au collège, une séance par semaine est consacrée à la langue luxembourgeoise et à la culture locale.

 

 

CharlemagneVisite de l’école Charlemagne

A Walferdange, l’école maternelle et élémentaire Charlemagne accueille une centaine d’enfants. Nous avons reçu un excellent accueil de la part de Henri de Crouy-Chanel, président du conseil, Christian Moufle, administrateur et Mme Bêler, directrice, ainsi que des membres du comité de gestion et de l’équipe pédagogique. Enfin, merci aux enfants de toutes les classes pour leur accueil affectueux.

L’école recherche l’harmonie entre l’éducation familiale et une pédagogie dite classique qui veut donner à l’enfant le sens du travail bien fait, le goût de l’effort et la confiance en lui-même.

Charlemagne2(g. à d.) Henri de Crouy-Chanel, président du conseil ; Bruno Théret ; Olivier Cadic ; Marina Daniel, attachée de coopération à l’ambassade ; Maryse Imbault ; Mme de Crouy-Chanel ; Christophe Moufle, membre du CA de l’école.
A l’image de Bruno Théret, les élus s’étaient beaucoup investis pour faciliter l’implantation de l’école sur le site de Walferdange, ils sont pleinement impliqués dans la recherche de nouveaux locaux en 2017

Communauté française

ResidenceRéception à la Résidence

Guy Yelda, ambassadeur de France au Grand-Duché de Luxembourg, a organisé une réception à la Résidence qui m’a permis de m’adresser aux élus consulaires de tous bords, aux présidents d’associations et à toutes les “forces vives” de la communauté française.

 

EmbouteillagesRéunion des élus consulaires

J’ai rencontré les élus consulaires du Luxembourg en présence du consul général, Bernard Coquebert, le jeudi soir à la Résidence de l’ambassadeur de France.

Ils m’ont confirmé l’exaspération de près de 100.000 travailleurs français frontaliers avec le Luxembourg : depuis les mesures d’urgence, le contrôle à la frontière représente 1h30 à 2h d’attente à chaque passage. Des bouchons liés aux filtrages sur l’autoroute (voir photo) tandis que les routes secondaires ne sont pas surveillées rend le dispositif incohérent et pénible pour la population.

IF LUXVisite de l’Institut français

L’Institut français du Luxembourg, relais de la culture française offre une large gamme de manifestations culturelles et assume des cours de langues aux particuliers et entreprises (français des affaires, français juridique ou encore français diplomatique).

Outre le soutien à la langue française, sa directrice, Corinne Baylac, assistée de Marina Daniel (communication et partenariat), assume la promotion de l’enseignement supérieur français, notamment à travers des salons étudiants. Le but est d’encourager la mobilité des étudiants résidant au Luxembourg qui sont de plus en plus nombreux à choisir la France pour poursuivre leurs études (plus de 2000 aujourd’hui).

Benelux2Soirée UDI

Soirée organisée par la délégation UDI-Luxembourg en présence de 43 sympathisants !

En compagnie des élus consulaires Benelux. (g. à d.) Caroline Laporte, conseillère consulaire Belgique, déléguée UDI-Belgique et coordinatrice UDI-Bénélux ; Olivier Cadic ; Maryse Imbault, conseillère consulaire UDI Pays-Bas, élue à l’AFE pour le Benelux ; Bruno Théret, conseiller consulaire UDI Luxembourg, élu à l’AFE pour le Benelux.

L_PolferNous avons eu le plaisir d’accueillir Lydie Polfer, membre du DP (parti centriste luxembourgeois) et députée-bourgmestre de la capitale, où la première communauté “étrangère” est française !

Mme Polfer a été ministre des Affaires étrangères entre 1999 et 2004 et députée européenne entre 2004 et 2009.

 

 

BeneluxUDILe dernier carré avant la fermeture ! (on reconnaitra, par ordre alphabétique) Aniela Bettel (mère du Premier ministre) présidente d’honneur d’UDI-Luxembourg ; Carole Biot-Stuart, conseiller consulaire ; Christophe Biraud, secrétaire général UDI Luxembourg, Michel Boufassa ; Christelle Boulanger-Niemeskern ; Olivier Cadic ; Erik Chapier-Maldague ; Célina Costa ; Emmanuel Cruz ; Nicolas Delaby ; Aurélien Firmin ; Guillaume Gallavardin ; Lysiane Hanriot-Jolival ; Eric Krebs, président de l’UFE-Luxembourg ; Caroline Laporte, conseiller consulaire ; Sophie Le Guilloux ; Clothilde Ludorf ; Valérie Sakila ; Bruno Théret, élu AFE ; Edme de Villaines.

Félicitations à Bruno Theret et Christophe Biraud pour cette soirée réussie chez “Nature et Éléments”, lieu choisi pour ses produits Bio (clin d’œil à la COP21) aux couleurs et senteurs italiennes.

En circonscription au Royaume-Uni – Leeds (15-16 mars 2019)

Brexit means Brexit, mais comment vous dire…?  A J-13, à Leeds comme partout ailleurs, on peine toujours à comprendre ce que cela signifie. Devant la communauté française, Henriette Mahamane, l’initiatrice de mon déplacement, a partagé son rêve : Que le Brexit n’aie jamais lieu. Puisse-t-elle être entendue.

Communauté française

Settled Status

J’ai rencontre la communauté française du Yorkshire sur le thème : “Settled Status : pourquoi en faire la demande et comment l’obtenir ?”

Une bonne centaine de personnes est venue s’informer sur la procédure administrative donnant droit de demeurer sur le sol britannique aux Européens, après la sortie de l’UE.

La réunion était animée par Henriette Mahamane et j’ai eu le plaisir d’intervenir en compagnie de Jérémy Burton, consul honoraire, et d’un solicitor.

L’association «Settled» vient juste d’être créée à Londres par les fondateurs de the3million, afin d’assister les personnes qui auraient des difficultés à concrétiser leur demande. + d’images

Enseignement français

Plan École

Réunion avec un groupe de parents porteur d’un projet de création d’école française à Leeds, tous désireux que leurs enfants soient parfaitement bilingues.

J’ai rappelé que l’objectif n°2 du plan École initial du Royaume-Uni visait à doubler le nombre d’écoles bilingues français-anglais.

L’objectif 3, quant à lui, incite justement les autorités locales à créer des écoles bilingues dans le prolongement des fameuses “petites écoles du samedi”, relevant du programme FLAM (français langue maternelle). Je suis convaincu que les services culturels de l’ambassade faciliteront leurs démarches.

La Petite École

L’invitation de Henriette Mahamane et Rudolphe Solentini, tous les deux co-director de la Petite école de Leeds, m’a offert un véritable retour aux sources !

Je n’étais plus revenu dans cette Petite école depuis mon élection au Sénat en septembre 2014, alors que je m’y rendais auparavant chaque année en novembre, depuis sa création.

Fondée en 2005 par Patricia Lefèvre, Catherine Blain et Corinne Lapierre, la structure regroupe 120 élèves tous les samedis matin, répartis en neuf classes de niveaux différents (de la maternelle à la classe ado, équivalent de la 6ème) pour découvrir la langue française à travers diverses activités.

J’avais rencontré, en novembre 2013, lors de ma dernière visite, la seconde équipe dirigeante de l’école composée d’Olivia Neligan, Fabienne Harrigan et Céline Faure.

Et ce samedi 16 mars, je me suis rendu compte que les CM2 avaient consciencieusement préparé ma visite, en apprenant notamment la différence entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Ces enfants m’ont dit qu’ils avaient fait leur propre sondage sur le Brexit : 90% étaient en faveur du maintien dans l’UE et 10%… ne savaient pas se prononcer.

J’ai ensuite eu le plaisir de faire un débat citoyen avec les ados de l’école. A l’issue de nos échanges, leur avis était unanime et affirmé : ils se prononcent à 100% en faveur d’un Royaume-Uni intégré à l’Union européenne.

Je me sens heureux de travailler dans le sens qu’ils souhaitent. + d’images (crédit photo : Daniel Higham, La Vue Photographique).

Commerce extérieur

Projet de CCI

Réunion autour du projet de création d’une chambre de commerce franco-nord de l’Angleterre, avec des compatriotes installés de longue date à Leeds, en présence de Jérémie Burton, consul honoraire à Leeds.

Dans un contexte qui relève du Brexit, il y a nécessité pour les entreprises de la région de développer leurs liens avec des entreprises et institutions françaises, mais aussi d’apporter du soutien à la présence française (entrepreneuriale) dans le nord de l’Angleterre.

Merci à Henriette Mahamane ; Leeds City Council ; Leeds Migration Support Coordinator ; Vivien Badaut (Driad) ; Meryem Benohoud (Kerecol), de m’avoir associé à leurs réflexions. + d’images

En circonscription aux États-Unis – New-York Mission ONU 2/2 (7-9 nov. 2022)

La délégation sénatoriale que j’ai eu l’honneur de conduire lors de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies a rencontré, dans un premier temps, les missions représentant les pays suivants à l’ONU : France ; États-Unis ; Ukraine ; Royaume-Uni ; Allemagne ; Japon et Corée du Sud (compte-rendu).

Le second volet de notre visite nous aura permis d’assister à une réunion du Conseil de sécurité et de rencontrer les interlocuteurs des Nations unies affectés à diverses problématiques tels que le désarmement, le contre-terrorisme, la lutte contre l’impunité, le maintien de la Paix et les droits humains en Ukraine, Venezuela, Haïti et Chine.

Le consul général de France étant occupé le soir où nous aurions pu organiser une réunion avec les élus, j’ai tout de même pu prendre avantage de ce nouveau déplacement à New-York City pour faire le point avec trois conseillers des Français de l’étranger, amis depuis de longues années : Gérard Epelbaum, président du conseil consulaire, Richard Ortoli et Patrick Pagni.

Tous les trois sont investis depuis très longtemps auprès de la communauté française locale et n’ignorent rien des attentes et des difficultés éventuelles rencontrées.

Je les remercie sincèrement pour le temps qu’ils m’ont consacré et pour leurs encouragements.

Diplomatie parlementaire

Conseil de sécurité

Au dernier jour de notre mission, comme en 2019, j’ai assisté à une réunion du Conseil de sécurité, qui portait sur un point de situation par la Cour pénale internationale (CPI), consécutif à son 24eme rapport sur la Libye.

Le procureur a mis en avant la collecte de preuves des crimes commis. Il a partagé les souffrances et douleurs exprimées par les victimes et les rescapés. Leur lassitude aussi d’entendre parler de justice mais de ne pas la voir. L’impunité ne doit plus avoir droit de cité s’est exclamé le procureur avant de poursuivre en déclarant que des crimes de l’armée libyenne ont été repérés.

La réaction de l’ambassadeur chinois fut aussi laconique que glaciale : « la Cour pénale internationale devrait pleinement respecter la souveraineté de la Libye. » La Russie s’est fendue d’une longue attaque contre la CPI et les pays occidentaux qui « dépensent des montants colossaux pour masquer leurs crimes et font exactement la même chose en Ukraine. » La Russie appelle à éviter toute intervention extérieure en Libye.

On l’a compris, comme son collègue chinois, crimes ou pas, allez regarder ailleurs !

De leurs côtés, tous les autres membres du Conseil de sécurité ont soutenu le travail de la CPI : Mexique, USA, Inde, Kenya, Albanie, Royaume-Uni, Norvège, Irlande, Gabon, Brésil, France, Émirats Arabes Unis, Ghana.

En conclusion, l’ambassadeur pour la Libye a assuré que son pays est déterminé à ce que les coupables rendent des comptes. Il a reconnu que le cauchemar des charniers trouvés était une réalité. Il a condamné les actes commis contre les migrants en Libye et les attribue à des actes individuels.

Le diplomate exhorte la CPI à poursuivre les coupables qui se trouvent à l’étranger et à ne pas se concentrer uniquement sur la Libye pour les migrants, car c’est un problème international.

Cette session a illustré parfaitement les observations du général Diop sur la fracture au sein du Conseil de sécurité.

En Libye, comme ailleurs, l’obstruction de la Chine et de la Russie pour des raisons géopolitiques au Conseil de sécurité est le premier obstacle à surmonter pour œuvrer dans l’intérêt des peuples concernés. +d’images

Opérations de Maintien de la Paix

Pour remplacer Barkhane, les pays ne se bousculent pas au Mali. C’est un défi !

Entretien avec le Général Diop, conseiller militaire, pour un tour d’horizon sur les opérations de maintien de la paix et les difficultés rencontrées en Afrique.

Le général observe un manque de solidarité des 5 membres permanents du conseil de sécurité (USA, France, Royaume-Uni, Chine, Russie). Les démocraties libérales font face à ceux qui ne le sont pas. Si on a du mal à se mettre d’accord pour définir le mandat, il devient très difficile d’être en phase avec ce qu’il faut régler sur le terrain. L’absence de solidarité entre ces 5 membres est un sujet.

Les populations ne connaissent pas le mandat des casques bleus. Elles pensent au début qu’ils sont là pour régler les problèmes alors que ces forces sont déployées pour assurer la paix et non pas pour faire la guerre. Les pays qui demandent l’aide des Nations unies ne sont pas toujours coopératifs ensuite avec les casques bleus. Avec les fake news, ils sont même parfois présentés comme des ennemis, et la population locale se retourne contre eux. Les « peace keepers » ou soldats de la paix ont ainsi enregistré plus de 4000 morts en 70 missions.

Les mauvaises gouvernances des pays (corruption…) créent les conditions des conflits. « Les mauvaises gens sont en train de gagner la guerre informationnelle sur les réseaux sociaux. Le temps est contre nous. Plus de 500 millions de jeunes africains sont sans activité et se sentent exclus. »

La démocratie est un bien collectif à préserver et à transmettre aux générations futures. La France est respectée pour les valeurs qu’elle incarne. Il lui revient de mieux communiquer et de faire en sorte que la solidarité européenne impose ses valeurs avant de rechercher un avantage économique. +d’images

UNITAD

Entretien avec la procureure Myriam Fillaud, « Senior Political Advisor » de la mission Unitad.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a créé en 2017 une équipe d’enquête chargée d’amener Daesh/État Islamique à répondre de ses crimes.

L’Unitad remplit une mission d’appui aux efforts engagés à l’échelle nationale. L’équipe recueille, conserve et stocke des éléments de preuve en Irak d’actes susceptibles de constituer des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide commis en Irak.

Parmi ses actions, l’Unitad a établi deux rapports établissant le génocide des Yezidis et le massacre de l’académie militaire de Tikrit. Une enquête a confirmé la mise en oeuvre d’armes chimiques par Daech.

L’Unitad a contribué à la préservation de preuves en numérisant 7 millions de pages à fin 2022.

Myriam Fillaud invite les parlementaires à ne pas se limiter à des poursuites pour association terroristes en France. Des crimes ont aussi été commis en Irak par des Français.

La procureure prône un accord international entre la France et Unitad. Seules l’Allemagne et la Suède ont prononcé un verdict pour des faits commis en Irak, dont l’un à l’encontre d’une femme qui avait enrôlé son enfant. Alors que nous assistons au retour de femmes et d’enfants d’Irak en France, il faut écouter la voix de leurs victimes. Il est peut-être temps que la justice française interroge Unitad sur ce que ces personnes ont pu faire là-bas et les poursuive en France le cas échéant… +d’images

Contre-terrorisme

«Faites le maximum pour récupérer les Français situés dans les camps de réfugiés en Irak, avant qu’ils deviennent des bombes humaines ! »

Entretien avec Vladimir Voronkov, secrétaire général adjoint à la lutte contre le terrorisme (UNOCT). Nommé par le secrétaire général de l’ONU, il est le chef du Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations unies et le directeur exécutif du Centre des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme.

Examinée tous les deux ans par l’Assemblée générale, la stratégie antiterroriste mondiale est un document évolutif conçu pour s’adapter aux priorités des États membres en matière de lutte antiterroriste.

Le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme a exécuté 80 projets depuis avril 2012. Il exécute actuellement 40 programmes et projets de renforcement des capacités au profit de 71 États membres.

Le Qatar, suivi de l’Arabie saoudite, en sont les deux premiers contributeurs volontaires. La France pointe au 25ème rang. Le hub international de l’analyse comportementale pour lutter contre le terrorisme a été établi à Doha en partenariat avec l’État du Qatar en 2020.

Je profiterai de mon prochain déplacement dans l’émirat pour approfondir ma connaissance de ce programme.

Le secrétaire général adjoint a évoqué le sort des 66 000 réfugiés principalement des femmes et enfants dans des camps en Irak, où seuls les Kurdes s’en occupent. Il nous a alertés afin d’organiser le rapatriement des compatriotes qui s’y trouvent : «Faites le maximum pour récupérer les Français situés dans les camps de réfugiés en Irak, avant qu’ils ne deviennent des bombes humaines ! »

Désarmement

À l’initiative de l’ambassadeur Yann Hwang, secrétaire général de la délégation française à la 77ème AG des Nations unis, nous avons abordé le thème du désarmement lors de trois réunions.

1️> Yann Hwang, ambassadeur, représentant permanent de la France auprès de la Conférence du désarmement à Genève dans son poste précédent, a partagé son expertise sur l’action de la France en matière de lutte contre la prolifération, de maîtrise des armements et de désarmement.
Si les États-Unis et la Russie détiennent 95% du stock d’armes nucléaires dans le monde et réduisent leur arsenal nucléaire, la Chine, de son côté, développe sa capacité d’armes nucléaires.
L’absence d’intervention militaire suite à l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien contre son propre peuple n’est pas sans conséquence. La France a lancé le Partenariat international contre l’impunité d’utilisation d’armes chimiques (PICIAC) qui rassemble 40 pays et l’UE.
Quant à l’arme biologique, sur le papier, elle n’existe pas. Et pourtant, la Chine développe une base de données sur le génome humain. Les enjeux sont énormes. Tout peut être imaginé.

2️> Réunion avec Olaf Andrieu, membre du groupe d’experts créé par le Conseil de sécurité des Nations unies pour appuyer le comité des sanctions contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Le rapport des experts constitue une vitrine de ce que fait la Corée du Nord en matière de lancement balistique.
Depuis la reprise des essais de missiles en 2019, la Russie et la Chine s’emploient à modérer les textes afin de diminuer le régime des sanctions sur la RPDC.
Un consensus apparaît toutefois pour estimer que la RPDC prépare un test nucléaire souterrain.

3️> Déjeuner de travail avec Izumi Nakamitsu, secrétaire générale adjointe à l’ONU et Haute-Représentante pour les affaires de désarmement – UNODA.
Cette experte du désarmement est préoccupée par le narratif du président Poutine sur l’utilisation du nucléaire contre l’Ukraine.
L’Ukraine avait accepté de transférer son armement nucléaire en Russie dans les années 90 en échange de la garantie de voir l’intégrité de ses frontières protégée par Moscou.
Beaucoup de pays pensent que si l’Ukraine ne l’avait pas fait, la Russie ne l’aurait pas envahi. Et par conséquent, ces mêmes pays pensent que la possession de l’arme nucléaire les préserverait de toute velléité d’agression.
Pour l’ONU, la priorité est donc que la Russie n’utilise pas l’arme nucléaire en Ukraine.
Cyber, missiles hyper-soniques, Intelligence artificielle, Espace, Izumi Nakamitsu nous a parlé du souci de l’ONU que ces nouvelles technologies ne viennent pas déstabiliser le monde.
Par ailleurs, d’après elle, la convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC en vigueur depuis 1997) a besoin d’être renforcée pour endiguer leur développement.
Enfin, le Covid-19 a démontré comment l’utilisation d’une bactérie pouvait avoir un effet mondial. L’arme biologique constitue une menace théorique. Les allégations de Moscou concernant un programme secret d’armes biologiques en Ukraine a été démenti par l’ONU.L’ambassadeur américain a répondu à cette provocation russe lors du Conseil de sécurité : « Ce qu’il ne faut pas oublier, a-t-il dit, c’est que la Russie a une longue et bien documentée histoire d’utilisation d’armes chimiques, y compris dans les tentatives d’assassinat et l’empoisonnement des ennemis du président russe Vladimir Poutine, dont le chef de l’opposition Alexeï Navalny. »
Emmanuel Macron a estimé en 2018 que le désarmement supposait « des concessions mutuelles… une confiance réciproque ».
À l’issue de ces trois réunions, j’ai constaté que si tous les efforts entrepris à l’ONU n’ont pas entrainé un vrai désarmement, ils ont sans doute permis de limiter la course aux armements. +d’images

Affaires Politiques

Ukraine, Venezuela, Haïti, Chine

Au 35ème étage de l’immeuble des Nations unies, entretien avec Miroslav Jenča, sous-secrétaire général pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques au département des Affaires politiques des Nations unies pour aborder la situation des droits humains en Ukraine, Venezuela, Haïti et Chine.

1️> Ukraine : Le secrétaire général Antonio Guttierez a déclaré depuis Moscou que l’agression russe en Ukraine constitue une violation du droit international et de la charte des nations unies. Elle a été condamnée en assemblée générale.
La participation de la Russie au comité des droits de l’Homme a été suspendue.
La Russie devra rendre des comptes pour tous les dommages causés à l’Ukraine et la dédommager. Les responsabilités seront recherchées pour les crimes commis.

2️> Venezuela : Suite à la visite du procureur de la Cour pénale internationale et au rapport accablant du Haut-commissariat aux droits de l’Homme sur les violations des droits humains au Venezuela par le régime de Maduro, le travail se poursuit et une nouvelle mission a repris.
La région se plaint que personne ne s’intéresse aux 5 millions de réfugiés qui ont émigré dans les pays voisins.
L’ONU parle à Juan Guaido, même si Maduro est toujours le représentant officiel.

3️> Haïti : Face aux gangs qui terrorisent la population et imposent leur loi, le secrétaire général a proposé une force d’intervention.
Lors d’une réunion à Lima, les 18 pays participants ont été unanimes pour dire qu’il faut agir… mais personne ne veut assumer le leadership d’une intervention.
Le choléra a refait surface.
Les pays donateurs sont fatigués de donner. Est-ce que le monde va se résigner et abandonner 11 millions de personnes à leur triste sort ?

4️> Chine : Au dernier jour de son mandat de Haut-commissaire aux droits de l’Homme, Michèle Bachelet, a rendu son rapport sur la situation dramatique des Ouïgours au Xinjiang.
Comme pour Hong-Kong et le Tibet, les droits de l’Homme sont ouvertement bafoués. La Chine s’exonère de ses engagements à l’ONU dans ce domaine.
Volker Türk, originaire d’Autriche, actuel Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme poursuivra l’action internationale pour le respect des droits humains au Xinjiang. +d’images

En circonscription au Mexique (Mexico, Valle de Bravo, Guadalajara – 12 au 18 février 2016)

Second déplacement en Amérique latine en qualité de sénateur pour aller à la rencontre de notre communauté installée dans ces cinq pays : Mexique, Costa-Rica, Honduras, Salvador et Guatemala.

1 AmbassadeurCette tournée s’est inscrite dans un contexte économique et diplomatique favorable au développement des échanges avec la France qui bénéficie toujours d’une belle image de marque.

(A l’image) J’aurai passé six jours au Mexique où j’ai reçu un accueil remarquable de la part de Maryse Bossière, ambassadrice de France au Mexique, de Gérard Maréchal, consul général de France et des élus consulaires Geneviève Suberville, Mylène Audirac et Gérard Signoret. Ils m’ont parfaitement guidé et offert des conditions de travail remarquables. Je souhaite un prompt rétablissement à Patrick Javelly, élu consulaire établi à Guadalajara. Victime d’un accident qui l’immobilise pour de longues semaines, nous n’avons pu le rencontrer lors du déplacement à Guadalajara.

Politique

MEXICO

2 Gabriela_CuevasAu Sénat

Rencontre avec la sénatrice Gabriela Cuevas Barron, présidente de la commission des Affaires étrangères du Sénat mexicain.

Gabriela a d’abord exprimé la solidarité du Sénat mexicain envers la France, suite aux attaques du 13 novembre dernier.

Cette jeune femme a développé une brillante analyse des enjeux géopolitiques auxquels nos deux pays sont confrontés. Un entretien très enrichissant.

3 Marco1Au siège du PAN

Entretien avec Marco Adame, coordinateur des Affaires internationales du PAN (Parti action nationale), principal parti d’opposition au Mexique.

Après avoir été élu sénateur en 2000, Marco Adame a été gouverneur de Morelos de 2006 à 2012. La réélection n’est pas autorisée pour les gouverneurs par la Constitution mexicaine.

Nous avons échangé sur le commerce mondial et la politique intérieure au Mexique.

Relations commerciales

MEXICO

4 Club France 1Club France

Le Club France est un haut lieu de la communauté française de Mexico. J’ai déjeuné en compagnie de directeurs de PME et d’élus consulaires.

Le droit du travail mexicain est aux antipodes de celui que nous connaissons. A titre d’exemple, les salariés bénéficient de 6 jours de congé par an et d’un jour supplémentaire par année de présence dans l’entreprise…

5 CCI1CCI franco-mexicaine

Rencontre avec Alfred Rodriguez, président de la Chambre de commerce franco-mexicaine et Hajer Najjar, directrice.

Alfred se réjouit du fait que les relations diplomatiques soient revenues au beau fixe entre nos deux pays. C’est donc sous de bons auspices que la Chambre prépare un forum économique franco-mexicain, en novembre prochain.

Si le commerce franco-mexicain reste relativement modeste, il ne cesse de s’accroître.

Le Mexique est devenu notre 2ème client en Amérique latine, derrière le Brésil. En 2015, les exportations françaises au Mexique devraient passer la barre des 3 Mds€.

Au Mexique, la France est le 1er exportateur européen de produits aéronautiques (devant le Royaume-Uni et l’Espagne) et le 2ème exportateur européen de produits pharmaceutiques, derrière l’Allemagne. Plus globalement, nous sommes hélas seulement le 5ème partenaire européen du Mexique.

A noter encore que les importations françaises en provenance du Mexique ont connu une progression à deux chiffres ces dernières années et devraient dépasser 2 Md€. Ces importations sont constituées à 90% de produits industriels et d’un peu de pétrole (30M€ env).

GUADALAJARA

6 PMEGuadRencontre avec nos entrepreneurs

Maria Salud Fernandez, consule honoraire de Guadalajara, a organisé un dîner en compagnie d’entrepreneurs français établis dans cette ville.

J’ai ainsi eu le plaisir de découvrir 123 Flores, la start-up de Jérémy Leys, qui livre des fleurs à domicile en 4 heures dans tout le Mexique !

7 Virbac1Visite de Virbac

Fondé en 1968 par un vétérinaire français, Virbac est le premier groupe indépendant dédié à la santé animale. Ce laboratoire pharmaceutique, dont le siège est à Carros, a décidé d’ouvrir une filiale à Guadalajara en 1989. Celle-ci emploie aujourd’hui 250 salariés pour un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros.

A l’occasion de son 25e anniversaire en 2014, Virbac Mexique a emménagé dans un nouveau site que nous a fait visiter Pierre Catignol, directeur de production. L’usine flambante neuve exporte plus de la moitié de sa production, notamment à travers l’Amérique latine.

Dans plus d’une centaine de pays, le groupe a développé une relation personnalisée avec les vétérinaires et les éleveurs locaux. Rien ne semble entraver la croissance de Virbac qui s’est déjà hissé à la 7ème place mondiale de son secteur.

Communauté française

VALLE DE BRAVO

8 Valle1Inauguration

A l’invitation de Geneviève Suberville, conseillère consulaire au Mexique, je me suis rendu dans la ville de Valle de Bravo, située à 150 kilomètres au sud-ouest de Mexico.

(photo) J’ai eu l’honneur d’inaugurer la “place Barcelonnette” aux côtés du maire de la ville, Lic. Mauricio Osorio Dominguez, en présence de Maryse Bossières, ambassadrice de France au Mexique et Gérard Maréchal, consul général de France au Mexique.

En effet, Valle de Bravo est jumelée avec la ville de Barcelonnette dans les Alpes de Haute Provence, où de nombreux français ont décidé de s’expatrier au Mexique.

Marc Suberville, le mari de Geneviève, est l’architecte génial qui a réalisé une superbe villa de 850m² sur les hauteurs de Valle de Bravo, avec une vue panoramique sur le lac. Ils y ont invité les Français de la ville à fêter ce jour mémorable.

9 Valle4(photo) Avec les élues consulaires Mylène Audirac et Geneviève Suberville.

Dans mon message, j’ai salué la mémoire de Gilbert Béraud, aux côtés duquel j’ai siégé par le passé à l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger. Père de Geneviève Suberville, il a été l’artisan du jumelage entre Barcelonnette et Valle de Bravo.

La place de la mairie de Barcelonnette avait été rebaptisée Valle de Bravo.

MEXICO

10 ResiMex2Résidence de France

Déjeuner à la Résidence de France au Mexique autour de Maryse Bossière, ambassadrice, qui avait réuni Gérard Maréchal, consul général ; les élus consulaires du Mexique Geneviève Suberville, Mylène Audirac et Gérard Signoret ; Arnaud Lavasier, président de l’UFE Mexique ; Michel Michot, président de l’ADFE Mexique, ainsi que des chefs de poste de l’ambassade de France.

Cette rencontre a permis de faire un tour d’horizon sur les relations bilatérales franco-mexicaines dans les domaines diplomatique, économique et culturel, laissant entrevoir de nombreuses opportunités.

11 ConsulatConsulat de France

En marge de ma visite au consulat, Gérard Maréchal, consul général de France au Mexique, avait organisé une réunion consulaire avec un ordre du jour en deux temps : affaires consulaires et sécurité.

Lors de la réunion Sécurité, nous avons fait le point avec les élus sur la page “conseils aux voyageurs” du MAEDI pour le Mexique. Chacun a pu juger de la pertinence des indications publiées et valider les zones à éviter.

12 UFEMex2UFE Mexique

Présidée par Arnaud Lavasier (au centre de l’image), l’UFE Mexique a organisé une réunion pour me permettre de débattre de sujets concernant les Français du Mexique. Les questions ont principalement porté sur l’enseignement, la fiscalité et les aides sociales.

En présence des élus consulaires Geneviève Suberville, Mylène Audirac et Gérard Signoret, nous avons prolongé les échanges avec les participants autour d’un verre de l’amitié.

Mes remerciements au bureau de l’UFE Mexique pour l’organisation cette événement convivial.

Enseignement français

MEXICO

13 LyceeMex2Lycée franco-mexicain

Le président du conseil de direction, Claude Le Brun, m’a fait visiter le lycée franco-mexicain de Mexico (LFM), fleuron local de l’enseignement français avec plus de 3000 élèves.

Fondé en 1937, celui-ci jouit d’une solide réputation auprès du public local et des autorités mexicaines. Il est l’un des plus importants établissements du réseau scolaire français dans le monde.

Cet ensemble scolaire comprend deux sites (dans les quartiers de Polanco et de Coyoacán) qui accueillent 3121 élèves (dont 1405 Français), de la maternelle au baccalauréat (plus une section BTS technologique).

14 LyceeMex1Le conseil d’administration du lycée a dénoncé sa convention-type avec l’AEFE. Une décision actée en novembre 2014 pour être en conformité avec les lois du Mexique et mettre un terme à un conflit avec des syndicats de l´Education nationale. Les représentants du syndicat des recrutés locaux ont été solidaires avec la décision du conseil.

Une nouvelle convention est entrée en vigueur le 1er septembre 2014 : les 86 enseignants résidents français ont été remplacés par 86 enseignants français recrutés locaux (TNR), dont 25 anciens résidents.

J’ai salué le travail de Claude Le Brun qui se distingue par son engagement et ses actions réussies au service de l’enseignement français à l’étranger.

15 EFAD1EFAD

L’EFAD, Ecole française Alexandre Dumas, est une école bilingue maternelle et primaire qui accueille aujourd’hui 98 élèves (dont 63 Français), de la maternelle au CM1.

L’établissement est situé dans le quartier résidentiel de Lomas de Chapultepec, à proximité de l’ambassade de France.

16 EFAD4Créée en 2014 par des enseignants français et des familles principalement françaises, l’école a signé un partenariat avec l’AEFE et elle est dirigée par María Fernanda Ortega (à l’image).

L’EFAD prévoit de s’agrandir à la rentrée prochaine pour faire face à une demande croissante.

Plus qu’une école bilingue, l’EFAD se veut une véritable école biculturelle franco-mexicaine.

GUADALAJARA

17 LyceeGuad1Lycée français de Guadalajara

Sous la houlette du proviseur Marc Salvetat, le lycée français de Guadalajara accueille 1030 élèves, de la maternelle à la terminale.

L’installation en 2006 dans un bâtiment moderne a contribué à augmenter les effectifs.

Fondé en 1948, l’établissement scolarise les enfants des familles françaises établies dans cette ville depuis plusieurs générations et ceux des élites mexicaines locales.

18 LyceeGuad3Par ailleurs, le lycée a toujours joué un rôle prépondérant dans l’implantation d’entreprises françaises dans la deuxième ville du pays, grand centre industriel.

(à l’image) Le proviseur a organisé une réunion qui m’a permis de débattre avec les représentants des parents d’élèves et des professeurs. Divers thèmes été abordés : réduction du budget de l’AEFE, situation des bourses, développement du réseau, statut des enseignants… les sujets de discussion n’ont pas manqué.

Culture française

MEXICO

19 Casa1Casa de Francia

J’ai eu le plaisir de retrouver Jean-Paul Rebaud, conseiller culturel au Mexique, avec lequel j’avais collaboré lorsque j’étais administrateur de l’AEFE, notamment sur un projet de “label France” pour valoriser les établissements scolaires étrangers qui proposent un enseignement bilingue.

Casa2En compagnie de Carine Delplanque, directrice adjointe de l’Institut français d’Amérique latine (IFAL), Jean-Paul m’a fait découvrir la “Casa de Francia”, appartenant à l’Institut français.

Installé dans l’ancien et imposant bâtiment de l’ambassade de France, la Casa multiplie les événements culturels et porte bien haut notre créativité et notre culture au sein de Mexico.

 

20 AFMex1Alliance française de Mexico

Acteur incontournable de la vie culturelle à Mexico, l’Alliance française de Mexico, dirigée par Marc Cerdan, compte 110 employés qui diffusent notre culture tambour battant.

L’offre est riche et éclectique : musique, cinéma, danse, littérature, expositions, conférences, théâtre, gastronomie…. et même un camp d’été pour les enfants avec sensibilisation à la langue française.

21 AFMex3Pour les Mexicains, parler français est une marque d’ouverture sur le monde et de différenciation.

Et pour cause, le Mexique est le premier pays d’influence, hors Union Européenne, pour l’AF : il compte 17.000 candidats au DELF chaque année, dont 10.000 viennent du réseau des Alliances !

Le réseau des Alliances a décidé de se professionnaliser en créant un poste “démarche qualité” et il se retrouve deux fois par an pour consolider ses liens.

22 VeraCruzConsule française de Vera Cruz

(g. à d.) : Olivier Cadic, Lygie de Schuyter et Gérard Signoret, conseiller consulaire pour la circonscription de Mexico.

Lygie est consule honoraire de Vera Cruz, directrice de l’Alliance française de Vera Cruz, représentante de TV5 Monde au Mexique et de la Chambre franco-mexicaine à Vera Cruz!

Et, cela va sans dire, elle est une fervente promotrice de la francophonie.

Venue à Mexico pour me rencontrer, nous avons avons fait le point sur les projets de développement de son Alliance qui est un vecteur culturel important à Vera Cruz.

GUADALAJARA

23 AFGuad1Alliance française de Guadalajara

A 500 km de Mexico, visite de l’alliance française de Guadalajara, dirigée par Jacques Pétriment.

1200 élèves fréquentent les 3 sites administrés par l’Alliance de Guadalajara, trois points de référence pour la diffusion de notre langue au cœur d’une ville de 1,6 millions d’habitants.

24 AFGuad2Créée en 1948, l’AF de Guadalajara a su tisser un solide réseau de relations auprès des entreprises françaises, ainsi qu’avec le gouvernement de l’État de Jalisco, la mairie, les universités et les collèges de la région.

Jacques organise des manifestations où l’on vient spécialement déguster les produits de nos terroirs. Les Mexicains sont fous de gastronomie. Une recette qui leur donne envie de visiter notre pays !

Souvenir

25 MexicoMon arrivée à Mexico

Cela ne s’oublie pas : j’ai atterri à l’aéroport de Mexico, une heure seulement après le pape François.

Lorsque j’ai découvert de la capitale mexicaine en compagnie de Gérard Maréchal et de son épouse Anne-Marie, j’ai pris la mesure de l’événement que représentait la venue du pape, dans le cœur et dans l’esprit des Mexicains qui sont à plus de 80% catholiques.

En circonscription au Honduras (Tegucigalpa – 22 au 23 février 2016)

Resi0Après le Mexique et le Costa Rica, mon déplacement s’est poursuivi au Honduras. Pierre-Christian Soccoja, notre ambassadeur de France (à l’image), m’a accompagné dans mes visites, avec beaucoup de points marquants, dont notre réception au congrès.

C’est Christophe Bouchard, alors directeur des Français de l’étranger, qui m’a inspiré ce déplacement avant de me rendre au Salvador. En effet, le consulat du Honduras a été déplacé au Guatemala. Il était opportun de faire le point sur une mesure qui sera appliquée prochainement au Salvador qui, lui aussi, dépendra alors du Guatemala.

Communauté française

AmbassadeRéunion consulaire

Les 300 Français inscrits au Honduras doivent donc désormais soit se déplacer au Guatemala pour leurs formalités consulaires, soit attendre le passage trois fois par an, de la consule qui les recevra au lycée franco-hondurien.

Les dossiers de bourse de ce lycée dépendent également du consulat au Guatemala. Mais du fait d’un découpage inconséquent lors de la réforme de la représentation des Français de l’étranger, le Honduras n’a pas été rattaché à la circonscription consulaire “Guatemala-Salvador” mais à la circonscription “Costa Rica-Nicaragua”. Ce sont donc les conseillers consulaires : Malika Rabia (Nicaragua), Maurice Manaut et Denis Glock (Costa Rica) qui sont appelés à siéger au Guatemala pour les bourses du lycée du Honduras. Un bel imbroglio à démêler lors de l’élection consulaire 2020 en rétablissant une cohérence de la carte électorale !
Resi2Soirée à la Résidence

Je remercie notre ambassadeur Pierre-Christian Soccoja de m’avoir permis de rencontrer notre communauté passionnante et chaleureuse lors d’une réception donnée à la Résidence.

Ma crainte se confirme sur le recul de la pratique de notre langue par nos enfants nés à l’étranger. J’ai appris qu’ils ne parlent plus le français dans 2/3 des familles binationales du Honduras. Au quotidien, nos compatriotes déplorent aussi une médecine qui coûte relativement cher et l’effort financier qu’impose l’enseignement français (+ de 3000 US dollars par an).

Derrière le décor de carte postale et la douceur de vivre que tous les Français soulignent, le risque criminel jette une ombre. Le taux d’homicide reste à un niveau préoccupant dans certaines zones même s’il a récemment diminué, suite à d’incontestables efforts du gouvernement.

Développement touristique

RV ministreAu ministère du tourisme hondurien

(g à d) Epaminondas Marinakis, président de la chambre nationale du tourisme ; Michelle Paredes, directrice adjointe au ministère du Tourisme ; Olivier Cadic ; Emilio Silvestre, ministre du tourisme et Pierre-Christian Soccoja, ambassadeur de France

20.000 touristes français viennent chaque année découvrir le patrimoine précolombien de Copan dans le prolongement d’un circuit au Guatemala, ou bien font une halte dans les iles à la faveur d’une croisière au départ de Miami. La volonté du Honduras est de faire de ce pays une terre de prédilection pour le tourisme.

congres1Au Congrès

(à l’image) Dans le prolongement de ma rencontre de la veille avec Emilio Silvestri, ministre du Tourisme, j’ai été reçu par Antonio Rivera Callejas, vice-président du Congrès et Óscar Álvarez, président du groupe du Parti National.

Au congrès, nos discussions ont porté principalement sur le développement touristique et la représentation des Français de l’étranger.

Comme 18% du PIB du Honduras vient des parents expatriés aux USA qui financent la famille restée au pays, l’idée d’une représentation de leurs expatriés au Parlement leur a paru une idée dont ils pourraient s’inspirer.

Congres2(à l’image) Ces visites furent pour moi l’opportunité de saluer dans les médias locaux l’action de Pierre-Christian Soccoja, notre ambassadeur au Honduras. Compte tenu des progrès enregistrés face à la criminalité, notre ambassadeur a plaidé pour que le Quai d’Orsay révise sa page Conseils aux voyageurs : les zones touristiques y sont désormais référencées en couleur jaune et non plus en orange.

Nos interlocuteurs ont été sensibles à cette décision qui encourage leurs efforts en matière de sécurité et de tourisme. D’autres améliorations sont envisagées de nature à consolider nos excellentes relations avec le Honduras.

TribunaPresse locale

Le quotidien national La Tribuna s’est fait l’écho de ma visite au Congrès et de mes discussions avec les députés Antonio Rivera Callejas (vice-président du Congrès) et Óscar Álvarez (président du groupe du Parti National), plus particulièrement sur le thème de la promotion du tourisme.

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Commerce extérieur

CCEFRencontre avec les CCE

(A l’image) avec Patrice Blois, président de la section Amérique centrale des conseillers du commerce extérieur (CCE) et Marianne Cadario (CCE). Patrice et Marianne sont également très engagés en faveur de l’UFE. Leur expérience bénéficie aux 500 Français résidant au Honduras.

Leur remarquable connaissance du Honduras m’a permis de découvrir les opportunités de ce marché encore méconnu. Effectivement, il n’y a aucune présence française visible. Aucune société implantée, sauf quelques représentations commerciales, même si Renault, Peugeot, Citroën ont fini par renoncer. Dans les supermarchés, ne cherchez pas davantage nos produits alimentaires. Ce désintérêt est lié à une plus grande attractivité d’affaires du Guatemala voisin.

Sur place, j’ai eu le plaisir de rencontrer notre compatriote Guy de Pierrefeu, président de la Chambre hondurienne. Son groupe MSP détient 75% du marché des parfums et des montres et il représente Air France, GGM-CGA. Il caresse l’idée de créer une antenne France au sein de la Chambre de commerce.

Enseignement

Lycee_HLycée franco-hondurien

J’ai visité le lycée franco-hondurien de Tegucigalpa en compagnie du proviseur Philippe Poggi qui m’a mis en face d’une surprenante réalité : 97% de ses élèves sont honduriens. Ainsi sur un total 600 élèves, 27 sont non honduriens, dont une dizaine de petits Français, enfants d’enseignants.

On compte 18 élèves en terminale, ils seront 30 en 2017. L’an dernier, le lycée a justifié d’un taux de réussite de 100% (15 mentions, dont 4TB). Sur les 17 bacheliers, 14 sont partis en France (dont 3 en prépa et 2 à Sciences Po). Le proviseur se félicite du fait que presque tous ses élèves optent pour l’enseignement supérieur français. Il contribue ainsi à former une génération d’où émergeront les futurs cadres du Honduras.

Alors que le lycée fête ses 50 ans cette année, un projet de nouvel établissement est très avancé pour répondre à une demande croissante. Il devrait se concrétiser d’ici trois ans.

Culture française

AFAlliance française

Accompagné de notre ambassadeur et de l’attaché de coopération, Jonathan Dupain, j’ai découvert l’Alliance française de Tegucigalpa, dirigée par le hondurien Ernesto Paz Aguilar, président du comité directeur.

Fondée en 1964, l’Alliance propose des cours de français de tous niveaux et adaptés à des publics variés. Ils sont assurés par une équipe pédagogique dévouée à sa mission et soutenue par les nouvelles technologies.

Notre AF du Honduras est également un centre culturel dont la vocation est de faire connaître la création française, tout comme les artistes honduriens, à travers de nombreux événements (spectacles, expositions ou conférences). Cet espace d’expression est ouvert à tous, par exemple aux lycéens d’une classe de seconde que l’on avaient programmés en mars pour y présenter deux exposés, l’un sur le Réalisme et l’autre sur le Naturalisme.

ONG

TeguVisite de Paris-Tegu

(à l’image) Mathilde Thiebault, présidente de l’association Paris-Tegu, m’a fait découvrir le centre culturel Art & Amitié (CCAA) géré par cette ONG franco-hondurienne dans le but d’aider la jeunesse du Honduras. Elle offre un espace de vie commune qui constitue un refuge où il fait bon vivre pour des jeunes qui vivent dans des quartiers où règnent l’insécurité.

Mathilde est arrivée dans le pays en 2005 “seulement avec son sac à dos”. Elle a reçu une distinction du Sénat en 2011 pour son action.

Le travail de terrain de cette fondation passe par un programme de bourse, des campagnes de prévention et divers projets, dont le CAP cuisine-restauration qui est une fierté. Des stages dans les hôtels de la ville mettent le pied à l’étrier de ces jeunes qui se découvrent un avenir dans une profession qui leur offre de nombreuses perspectives.

J’ai rencontré une équipe particulièrement dynamique et motivée. Un très beau souvenir.

Nouvelle école à Lisbonne : l’Ecole Trilingue

L’Ecole Trilingue est une nouvelle école maternelle qui ouvrira ses portes à Lisbonne à la rentrée 2021 et proposera un enseignement en français, anglais et portugais aux enfants de 2 à 6 ans.

La création d’une nouvelle école dans le réseau français à l’étranger est toujours enthousiasmante. Je suis d’autant plus ravi aujourd’hui de voir des amis de longue date s’être associés dans ce beau projet, tous intimement associés au succès du bilinguisme à Londres depuis plus de dix ans.

Véronique Ferreira et Franck Laurans de l’Ecole Bilingue de Londres que je connais depuis 2004, ainsi que Frédéric de la Borderie de Turenne Consulting et Laurent Batut, ancien conseiller culturel adjoint à l’ambassade, avec qui j’ai contribué à la création du Collège français bilingue de Londres en 2011 et du Lycée international de Londres Winston Churchill en 2015.

Implantée au cœur du quartier résidentiel de Restelo à Lisbonne, cette nouvelle école pourra accueillir 160 élèves et s’appuie sur le modèle pédagogique d’apprentissage des langues par immersion dans un environnement chaleureux et familial.

Je me réjouis que cette initiative soit soutenue par l’ambassade de France au Portugal dans le cadre de son « Plan Enseignement ».

Les inscriptions sont désormais ouvertes. Il est conseillé d’inscrire vos enfants dès maintenant pour la rentrée 2021 via leur site web : https://lecoletrilingue.com/fr/inscriptions/demande-d-inscription

Dès que les conditions sanitaires le permettront, je prévois une visite pour l’inauguration de ce superbe bâtiment et de ce beau projet.

PLF2021 / Débats – Le Sénat adopte le “Chèque Éducation FLAM” – Vidéo (1’30)

Ce 27 novembre, le Sénat a voté en faveur de mon amendement visant à créer un “Chèque Éducation Flam”, au bénéfice de parents qui rencontrent des difficultés financières, du fait de la crise.

Dans chaque école Flam, deux ou trois familles, au moins, ont retiré leurs enfants, faute de pouvoir payer la cotisation, relativement modeste (exemple : une centaine d’euros par trimestre en moyenne au Royaume-Uni qui représente 1/3 du réseau Flam mondial, fort d’une cinquantaine de ces Petites écoles).

Puisque le gouvernement représenté par Jean-Yves Le Drian ne s’y est pas opposé, cet amendement à toutes les chances de prospérer !

Je remercie Jöelle Simpson, présidente de ParapluieFlam au Royaume-Uni qui m’a inspiré cet amendement, ainsi que tous mes collègues qui se sont associés à ma démarche.

Rappelons que le réseau AEFE accueille moins de 25 % des enfants français résidant à l’étranger. C’est pourquoi des dizaines de milliers d’entre-eux, souvent binationaux, ne parlent pas notre langue.

Il existe heureusement le programme FLAM (Français LAngue Maternelle), initié en 2001 par le MEAE, destiné à soutenir et encadrer un réseau d’associations, souvent créées par des parents d’élèves, qui proposent l’apprentissage du français, en mode ludique et dans un contexte extrascolaire, d’où le surnom de “Petites écoles du samedi”.

https://youtu.be/wrmAQB_8f4w

Brexit – Français en situation de fragilité & Avenir de l’Eurostar – Audition de Clément Beaune (Vidéo 8m)

Ce 28 octobre, audition de Clément Beaune, secrétaire d’État, chargé des Affaires européennes, au sujet de la relation UE-RU. Devant les membres de la commission des Affaires européennes et de la commission des Affaires étrangères, j’ai attiré l’attention du ministre sur trois sujets :

1 – Les Français du Royaume-Uni en situation de fragilité

Le ministre est-il certain que notre consulat de Londres dispose des moyens nécessaires pour recenser et contacter individuellement les Français en situation de vulnérabilité et donc en incapacité de demander leur settle status ?

Cette demande doit être accomplie avant le 30 juin 2021. Qui doit se soucier des enfants français placés en familles d’accueil britanniques ou encore des personnes âgées qui n’ont pas conscience de ce devoir ou pas les moyens d’engager une telle procédure ?

Lire aussi : Brexit & pre-settled status : audition de Clément Beaune du 14 octobre 2020 (le pre-settled status donne un accès plus restrictif aux services sociaux).

Réponses de Clément Beaune :

“Il est possible que dans le cadre des négociations, il y ait une forme de procédure allégée pour les enfants”.

“Les personnes âgées n’ont parfois pas connaissance de toutes les démarches ou les échéances pour demander le statut auquel ils ont droit. (…) Nos autorités consulaires sont mobilisées par des courriers envoyés aux ressortissants”.

“Je vérifierai encore que tous nos efforts consulaires seront bien déployés pour faciliter les démarches”.

2 – Avenir de la ligne à grande vitesse Eurostar

J’ai voulu savoir si le Gouvernement entendait mener des actions auprès d’Eurostar, notamment concernant le fléchage de l’aide à la SNCF, son actionnaire majoritaire, pour veiller à la pérennité de cette liaison.

Facteur clé des échanges économiques entre la France et le Royaume-Uni (qui demeure notre premier excédent commercial), l’axe ferroviaire Paris-Londres a vu son trafic réduit de 18 trains par jour à moins de 5 aujourd’hui, du fait de la Covid…

Réponses de Clément Beaune :

“Une habilitation de l’UE a été donnée à la France pour négocier en bilatéral avec le RU”.

“Au cas où cette discussion bilatérale n’aboutisse pas au 31 décembre (…) nous avons la capacité de prendre des mesures unilatérales pour assurer pendant quelques mois la continuité du trafic”.

“Je m’entretiendrai avec les dirigeants de Getlink, début de semaine prochaine, pour vérifier que toutes les autorisations de sécurité sont bien demandées et délivrées”.

3 – Pas d’accord serait le pire des accords

Puisque j’ai suppléé le président Christian Cambon en fin d’audition, j’ai conclu les débats en reprenant les conclusions de notre commission des Affaires étrangères et de la Défense qui, d’une part, espère que la Défense ne devienne pas une victime collatérale du Brexit et qui, d’autre part, se réjouis d’entendre qu’un accord est encore possible, car pas d’accord serait le pire des accords !

Enfin, j’ai adressé nos encouragements au ministre en l’assurant que nous étions tous unis derrière les négociateurs dans cette dernière ligne droite.
https://youtu.be/wBzQjxHdtPc