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Elections consulaires 2014 : Lettre de soutien du sénateur Hervé Marseille et du député Meyer Habib, délégués nationaux UDI aux Français établis hors de France

A l’approche des élections, des personnalités de la société civile et du monde politique nous ont témoigné leur soutien.

Nous leur adressons toute notre gratitude pour la chaleur de leurs messages et leurs encouragements.

Si vous souhaitez exprimer votre soutien, merci de nous adresser un courriel à soutienconsulaires@oliviercadic.com

Nous remercions Hervé Marseille et Meyer Habib de leur soutien à notre liste l’Union des Français du Royaume-Uni, rassemblement de la droite et du centre.

Herve-Marseille UDI SoutienHervé Marseille, sénateur-maire de Meudon et délégué national UDI aux Français établis hors de France

Meyer Habib UDI Soutien

 

 

 

Meyer Habib, député des Français établis hors de France et délégué national UDI aux Français établis hors de France

“Cher Ami,

L’Exécutif national de l’UDI a décidé de vous accorder l’investiture de notre mouvement pour les élections consulaires du 25 mai prochain, pour la circonscription consulaire de Londres-Royaume-Uni.

Nous savons combien cet engagement vous tient à coeur, et combien il est important. Nous nous réjouissons que vous ayez choisi de défendre nos idées et nos valeurs humanistes, loin des extrêmes, dans cette élection.

Les résultats des élections municipales confirment la place incontournable de l’UDI comme 3ème force politique de notre pays en nombre d’élus et marquent le poids des centristes dans le paysage politique.

Nous souhaitons que ce nouvel élan contribue au dynamisme de votre campagne.

Le rendez-vous des élections consulaires est crucial pour nos compatriotes installés à l’étranger, véritable atout pour la France, qui sont un point de rapprochement entre les cultures et participent du rayonnement de la France à l’international.

Il est inadmissible d’envisager que les Français de l’étranger sont des exilés fiscaux. Il est nécessaire de lutter contre la double imposition, d’oeuvrer concrètement pour leur faire bénéficier des mêmes avantages sociaux que les Français de Métropole, de faciliter leurs démarches auprès des services consulaires et de porter leur voix dans le domaine de l’enseignement, de la culture, de l’action sociale et de l’emploi.

Votre liste de rassemblement est constituée de personnes dévouées, expérimentées et représentatives de la diversité de la communauté française locale. Vous offrez à nos compatriotes toutes les garanties pour les représenter et pour proposer des solutions répondant à leurs préoccupations quotidiennes.

Nous sommes donc heureux de vous apporter tout notre soutien dans la campagne électorale que vous menez avec conviction auprès des Français de Londres – Royaume-Uni.

Nous vous souhaitons un franc succès dans cette campagne à venir et appelons tous nos compatriotes à vous apporter leurs suffrages le 25 mai prochain.”

Meyer Habib et Hervé Marseille

Paris, le 08 avril 2014

Lire l’original de la lettre de soutien de Hervé Marseille et Meyer Habib

Lire aussi sur ce blog :
“Un premier parlementaire UDI élu par les Français de l’étranger” du 10 juin 2013
“Passeports : le député Meyer Habib s’indigne contre le traitement réservé aux expatriés” du 13 novembre 2013

Synthèse loi Macron (3) – Volet Fiscal

pic_fiscalMes amendements de nature fiscale visaient tous à développer une véritable politique publique en faveur des petites entreprises qui ont tant besoin de fonds pour démarrer ou renforcer leurs activités.

3/ Volet fiscal

Financement des entreprises
– Relever à hauteur de 500.000€ le plafond de la réduction liée à l’ISF-PME, afin d’encourager l’investissement dans de petites entreprises (Amt 920).
– Exonérer d’ISF toutes les parts d’entreprises (Amt 914).
– Attribuer aux droits sociaux soumis à un engagement collectif de conservation, la qualité de biens professionnels exonérés d’ISF pour encourager l’investissement de long terme dans les entreprises françaises (au moins 6 ans) et d’assurer la stabilité de leur actionnariat (Amt 918).
– Raccourcir le délai de détention des titres pour bénéficier des dispositifs ISF-PME et IR-PME, dans le cas des investissements en direct (business angels) dans des entreprises de moins de 7 ans (Amt 878).
– Supprimer la « tunnélisation » liées aux bénéfices de même nature à l’égard les investisseurs de sociétés de capitaux transparentes (SCT), lorsqu’il s’agit de déduire des pertes éventuelles pour le calcul de l’impôt (Amt 917).

Le métro transmanche, un projet toujours à quai.

Pourquoi le projet du métro transmanche n’avance-t-il pas ? Pourquoi une espérance si largement partagée, regroupant citoyens, entreprises, élus, et orientée vers le bien commun peine-t-elle à éclore ? Pourquoi les décideurs ne nous paient que de mots ? Parce que la démocratie, le pouvoir par le peuple, s’est laissée obscurcir par la technocratie, serait-on tenté de conclure dans un moment de découragement…

Richard Honvault, Olivier Cadic et Catherine Fournier au café Citoyen de Boulogne sur Mer

Richard Honvault, Olivier Cadic et Catherine Fournier au café citoyen de Boulogne sur Mer

Richard Honvault, lui, ne se décourage jamais. Candidat à la mairie de Boulogne sur Mer, dont il est conseiller municipal, il a organisé vendredi dernier un café citoyen sur le thème “comment sortir les Boulonnais du tunnel ?”. Richard m’a invité à cette rencontre, ce que j’ai accepté avec d’autant plus plaisir que je retrouvais Catherine Fournier, maire de Frethun et porte-étendard de ce combat pour le métro transmanche. L’enjeu est de taille, puisque ce nouveau moyen de transport ne peut que booster la performance sociale et économique de la côte d’Opale.

De quoi s’agit-il ? Il s’agit de créer une catégorie de travailleurs transfrontaliers entre la France et l’Angleterre, plus précisément entre le Kent qui manque de main d’oeuvre et le Nord Pas-de-Calais qui se débat avec un taux de chômage très élevé atteignant des pics supérieurs à 15% à Boulogne/Mer et Calais.

Les travailleurs transfrontaliers présentent la particularité de traverser une frontière le matin, pour aller travailler, et le soir, pour rentrer chez eux. L’Allemagne, la Suisse ou la Belgique, par exemple, accueillent journellement un flot de Français.

Entre le Kent et la côte d’Opale, séparés par quelques kilomètres d’eau salée, aucun phénomène de ce type. Le moyen est cependant à portée de main : le tunnel sous la Manche. Le tunnel et non pas l’Eurostar, de toute façon hors de prix pour jouer les navettes entre Calais et Ashford. Voilà l’astuce : le tunnel n’est utilisé qu’à 52% de ses capacités, une marge suffisante pour ajouter quelques trains régionaux , afin de transporter des travailleurs transfrontaliers, à prix modique et en 30 minutes.

Par ailleurs, les résidents du Kent se réjouiraient de pouvoir se rendre en France aussi simplement qu’ils se rendent à Londres. Cette navette multiplierait les échanges et dynamiserait le commerce local des deux cotés de la Manche.

J’ai souligné à Boulogne sur Mer que la volonté des élus et des acteurs économiques n’avait pas faibli et que le bien-fondé du projet n’avait fait que se renforcer. Mais le temps a filé ! Il y a deux ans déjà, les médias s’emparaient avec enthousiasme du dossier, pour ne citer que la Voix du Nord (« Le métro Transmanche sur de bons rails ? », le 14 décembre 2011) et France 3 (lire : “Le métro transmanche s’invite sur France 3” du 23 novembre 2011).

Deux ans déjà que notre sénatrice des Français établis hors de France, Joëlle Garriaud-Maylam, avait obtenu du ministre des Transports, Thierry Mariani, « un avis extrêmement favorable » ainsi que « de précieux encouragements aux porteurs du projet » (lire : “Le gouvernement acquiesce au projet de métro transmanche” du 14 décembre 2011).

A l’époque, on osait espérer notre métro pour les Jeux olympiques de Londres ! Et puis, rien de bien concret. En mai dernier, Edouard Braine, notre ancien consul général de Londres a rappelé qu’avant de devenir un projet économique, ce projet est éminemment politique (lire : “Emploi : Un métro transmanche nommé désir !” du 21 mai 2013)

L’élan observé en fin d’année 2011 pour le métro transmanche s’est frigorifié au contact du conservatisme de gauche conforté en 2012, combiné à l’apathie du ministre chargé des Transports, Frédéric Cuvillier. Il s’était fait représenter par un sous-préfet pour débattre avec moi sur la question en mai 2013. On comprend que de nombreux élus de gauche freinent des quatre fers plutôt que de faciliter ce projet. Alors ministre du gouvernement Jospin, Martine Aubry, maire de Lille, déclarait “qu’il valait mieux être chômeur en France que travailleur en Angleterre”.

L’espoir doit vivre. Richard Honvault ne se résigne pas à voir sa ville passer à 45% de logements sociaux alors que les forces vives commencent à déserter et que la population décline. En soutenant cette idée de transfrontalité au service de l’économie locale et de l’emploi, Richard Honvault est un élu visionnaire et volontariste en matière d’action publique.

En défendant avec énergie l’idée du métro transmanche et en œuvrant pour une mobilisation populaire en faveur de ce projet, Richard Honvault multiplie les propositions économiques pour rendre son lustre d’antan à Boulogne/mer. Cela n’a pas échappé à la Voix du Nord qui décrit: “Démographie en berne, perte d’attractivité du centre-ville, crise économique et entreprises en difficultés, déclin du port, mauvaises relations avec la CCI… la liste est longue. Aux électeurs de lui faire confiance en mars prochain s’ils veulent retrouver fierté et panache”.

Voilà pourquoi j’appelle les habitants de Boulogne-sur-Mer à voter en faveur de Richard Honvault lors des prochaines élections municipales.

Ombre et lumière sur la réserve parlementaire des élus des Français de l’étranger

Décidément, la transparence en politique française est encore une idée neuve.

Demander à son député vers qui il ventile l’argent public de “sa” réserve parlementaire reste une démarche souvent incongrue et forcément soupçonneuse.

Nos députés, tout comme nos sénateurs, bénéficient d’une réserve parlementaire, soit une ligne budgétaire annuelle mise à leur disposition pour financer des projets d’intérêt général dans leur circonscription.

On estime, au gré de nombreuses sources concordantes, que l’enveloppe parlementaire s’élèverait en moyenne à 130.000 euros par élu, soit près de 3 millions d’euros par an pour un total de 23 parlementaires représentant les Français établis hors de France.

Oui, 3 millions au bas mot. Ce montant est l’équivalent du budget de fonctionnement annuel de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger et ses 155 élus (3,3M€).

Les seules réserves parlementaires des 11 députés des Français de l’étranger représentent le coût cumulé des dotations du fameux “programme 151” du ministère des Affaires étrangères :
– Organismes locaux d’entraide et de solidarité (ex-sociétés françaises de bienfaisance) : 398 000 euros
– Organismes d’assistance : 100 000 euros
– Emploi et formation professionnelle : 797 000 euros
– Subventions aux centres médico-sociaux : 279 000 euros
Total : 1 574 000 euros

Qu’est-ce que je propose ? Je demande que les élus de l’AFE, dont je fais partie, soient informés et consultés sur les projets aidés dans le cadre de la réserve parlementaire.

Pourquoi ? Les élus à l’AFE ne disposent d’aucune information permettant de connaitre le montant dont chaque parlementaire dispose, ni d’aucune liste des projets aidés dans le cadre de la réserve parlementaire alors que cette information pourrait leur être utile dans leur mission au sein des Comités consulaires pour l’action sociale (CCPAS) et pour l’enseignement et la formation professionnelle (CCPEFP).

Lors des travaux de la 18ème session de l’AFE, j’ai proposé à notre commission des Finances d’adopter un voeu en ce sens. Il fut voté à l’unanimité pour mon grand bonheur et rédigé en ces termes :

L’AFE émet le vœu :
– Que les parlementaires associent les élus de l’AFE dans un exercice collectif de réflexion sur l’attribution de ces aides avant de prendre leur décision dans le respect de leurs prérogatives,
– Que les parlementaires des Français établis hors de France publient l’affectation des réserves parlementaires.
(Lire : Voeux de la commission des Finances de l’AFE – mars 2013 – fichier pdf)

Las, au moment de la plénière, des sénateurs sont montés au créneau pour manifester leurs réserves. Puis, le président de la commission a retiré le vœu comme il en a le pouvoir.

L’AFE réunie en plénière, le 7 mars 2013 à Paris (Photo Olivier Bolvin / MAE)

Ce désaveu fut pour moi navrant. Comme Agnès Verdier-Molinié l’écrit dans son ouvrage “60 milliards d’économies !” : “cette tradition de l’opacité héritée de l’histoire est devenue totalement irrationnelle.”.

Le 7 mars 2013, j’ai demandé à Axelle Lemaire, députée socialiste de la circonscription d’Europe du Nord, ce qu’elle avait fait de l’enveloppe qui lui avait été allouée. Elle m’a confié que toute sa réserve parlementaire avait été distribuée à des associations Flam, ces “petites écoles du samedi” qui permettent aux jeunes enfants d’acquérir les bases de la langue française, sans qu’il soit possible de savoir qui a reçu quoi. Les conseillers éducatifs de l’ambassade n’ont pas pu savoir, non plus, ce qui avait été attribué par notre députée…

Axelle Lemaire aurait donc versé environ 130.000 euros aux associations Flam d’Europe du nord. Cela équivaut à près du quart de l’enveloppe mondiale consacrée au programme Flam par le ministère des Affaires étrangères !

Certains parlementaires commencent à publier la liste des bénéficiaires et quelques-uns ont opté pour l’affichage des montants alloués. Je souhaite encourager ces bonnes pratiques qui paraissent évidentes dans les pays d’Europe du nord et permettent d’améliorer l’image des élus qui oeuvrent pour le bien public. La transparence limiterait d’ailleurs les polémiques politiciennes et les soupçons de clientélisme.

A titre d’exemple, en 2011, à quelques jours de l’élection sénatoriale, la sénatrice socialiste Claudine Lepage mettait en cause, sur son blog, l’utilisation de la réserve parlementaire à des fins électorales par le président du Sénat Gérard Larcher (lire : Communiqué du PS – réserve parlementaire). Aucune suite n’a été donnée après les élections. Laisser planer le doute sur la régularité de l’utilisation de ces ressources par l’ancien président du sénat m’a paru diffamatoire et peu républicain de la part du parti socialiste.

Ces pratiques nourrissent l’antiparlementarisme. Il me paraît nécessaire de nous donner les moyens d’y mettre un terme!

Photo Flickr de Dappled_dag

AFE : Qui dit réforme précipitée, dit réforme bâclée !

Travaux de l’Assemblée des Français de l’étranger, le 7 mars 2013 à Paris

La réforme de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) entreprise par la ministre chargée des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret, n’incarne pas “la volonté du gouvernement de renforcer l’expression de la démocratie de proximité”, comme elle le prétend, mais elle ne sert qu’à masquer un vulgaire calcul électoraliste à l’horizon des sénatoriales de 2014. Je vous ai précédemment détaillé mon analyse (Lire : “Les raisons cachées de la réforme de l’AFE” du 10 mars 2013).

En réformant de manière précipitée l’AFE, le gouvernement se prend les pieds dans le tapis et passe à côté de son sujet : introduction du cumul des mandats de parlementaire avec celui d’élu AFE, mise à l’écart des consuls honoraires, nombreuses incohérences sur le fonctionnement des élections, flou généralisé sur les attributions des élus, diminution de la capacité de contrôle du bon usage des fonds publics par l’administration, disproportion de la réserve parlementaire à l’étranger attribuée de manière discrétionnaire avec les budgets soumis aux élus AFE, absence d’avancées attendues par les électeurs, saupoudrage des moyens accordés aux élus pour accomplir leur mission, bref, la réforme est bâclée.

Voilà, en synthèse, ce que j’ai voulu exprimer auprès de la ministre, lors de l’assemblée plénière de l’AFE, le 7 mars dernier, en réponse à son propre discours (lire le discours prononcé par Hélène Conway-Mouret le 07 mars 2013 – fichier pdf).

Discours d’Olivier Cadic, conseiller élu pour le Royaume-Uni, le 7/03/2013 à l’AFE

Madame la ministre,

Tout d’abord, je vous remercie pour l’orientation proposée concernant l’AEFE. Revoir les missions de l’Agence et les simplifier est un bon préalable à toute réforme.

Concernant le projet de réforme de notre représentation à l’étranger, je partage l’essentiel des réticences de mes collègues car j’y vois un vrai recul pour notre AFE et un scrutin illisible pour l’électeur.

Tout d’abord concernant le cumul des mandats. Les députés et les sénateurs vont pouvoir se présenter et cumuler les mandats. C’est étrange, venant d’un gouvernement qui déclare vouloir interdire le cumul des mandats, de l’introduire à l’occasion de sa réforme.

Dois‐je rappeler les capacités financières mises à la disposition des parlementaires dans le cadre de leur mandat ? Qui peut croire que les élections seront équitables dans ces conditions s’ils peuvent se présenter ? Je suggère qu’ils puissent assister avec voix consultative aux débats de la future AFE.

Les consuls honoraires travaillent à titre bénévole pour nos compatriotes tout comme les présidents d’associations reconnues d’utilité publiques. Avec la réforme, ils n’auront plus le droit de se présenter. Notre assemblée compte uniquement deux consuls honoraires. Je ne comprends pas cet ostracisme.

Une limite d’âge de 70 ans est fixée aux consuls honoraires. Par contre rien n’est mentionné sur le sujet pour les conseillers AFE ou les conseillers consulaires. Je le regrette.

Il y a d’autres incohérences. Les délégués consulaires seraient des grands électeurs qui pourraient voter pour les sénateurs mais pas pour les conseillers AFE.

Pourquoi réduire le nombre de conseillers à l’AFE et le nombre de sessions ? On me dit l’argent. L’argent, ce que coûte l’AFE, parlons-en ! Les seules réserves parlementaires des 11 nouveaux députés des Français de l’étranger représentent le coût cumulé des dotations du programme 151 de tous les organismes locaux d’entraide et de solidarité, de tous les organismes d’assistance, du budget entier de l’emploi et formation professionnelle et de toutes les subventions aux centres médico-sociaux.

Vous nous proposez d’élire 444 conseillers consulaires pour donner un avis consultatif sur des aides d’un montant moins élevé que la réserve parlementaire des 11 députés des Français de l’étranger qui distribuent leurs aides de manière discrétionnaire. Est-ce là un grand progrès ?

Nous ne serons toujours pas associés à l’organisation ou au fonctionnement des consulats alors que ces questions concentrent l’essentiel des demandes venant de nos compatriotes.

Mais je le reconnais, nos finances publiques sont en piteux état, et nous devons prendre des mesures.

Diviser par deux le nombre d’élus AFE et le nombre de réunions à Paris vide de sa substance notre action qui repose sur l’échange d’expérience, la concertation et le travail en commission. Pourquoi ne pas simplement diviser par deux les indemnités des élus AFE sans réduire le nombre d’élus ? Ce serait un bel exemple qui pourrait être suivi par les hauts fonctionnaires à l’étranger !

Madame la ministre, regardez notre assemblée. A l’évidence au moins les trois quarts

d’entre-nous ne seront plus là l’an prochain si cette réforme s’applique. Je veux vous dire combien j’ai été fier d’agir à vos côtés au service des Français de l’étranger. Je souhaite également dire aux élus d’Afrique et d’Amérique, majoritairement dans l’opposition, qui verront leurs mandats interrompus avant la sénatoriale 2014 à laquelle ils devaient participer que nous nous éloignons de l’idée que je me fais du bon fonctionnement d’une démocratie !

Madame la ministre, vous qui, il y a tout juste deux ans, étiez encore tout comme l’ensemble d’entre nous, une simple élue à l’AFE, vous avez été élue au sénat par vos amis.

Si, après tant d’épreuves et de bénédictions, votre coeur s’endurcissait et oubliait ceux qui vous ont soutenu et élevé, le crime serait grand, et la condamnation terrible. Au lieu d’écouter les flatteurs, écoutez la voix de votre conscience, qui ne vous flattera jamais.

Ecoutez vos fidèles amis ici présents !

Crédit photo : Francis Huss

Plaidoyer pour la mobilité professionnelle et l’esprit d’entreprise

J’avais pris l’engagement de contribuer à la réduction du chômage lors de ma campagne en 2006. Dès le début de mon mandat, j’ai souhaité avoir une utilité pour mes jeunes compatriotes qui prenaient le risque de s’expatrier pour trouver un emploi. Les générations précédentes quittaient leur province pour monter à Paris. Désormais la mobilité est internationale et le monde est leur jardin.

Mon action en faveur de la mobilité professionnelle a commencé avec le “coup de pouce à l’emploi des jeunes” à Londres, organisée avec Vladimir Cordier. J’ai ensuite travaillé au soutien du réseau Eures, portail européen pour l’emploi facilitant la mobilité internationale. Du reste, la Commission européenne m’a demandé de participer à la formation de conseillers Eures à Séville, comme d’intervenir devant des centaines de jeunes aux Job Days de Bruxelles. L’Europe regorge d’opportunités pour les personnes à la recherche d’un emploi, il suffit d’utiliser Eures pour s’en rendre compte.

Gare St-Pancras à Londres

L’arrivée du consul général, Edouard Braine, à Londres a permis de pérenniser l’aide attribuée au centre Charles Péguy et la mise en lumière de ceux qu’il appelle “Les oubliés de St Pancras”. C’est pour eux que j’ai souhaité un plan Emploi, afin que notre effort ne soit plus calqué sur l’aide annuelle du ministère des Affaires étrangères, mais sur une nouvelle ambition pluri-annuelle. Dans ce cadre, nous avons pu mobiliser des entreprises privées pour financer le recrutement d’un conseiller emploi supplémentaire afin d’atteindre 1000 emplois offerts aux jeunes arrivant à Londres chaque année. Autre objectif du plan, nous avons donné corps au rêve de faire naître une nouvelle génération de travailleurs transfrontaliers avec le projet du métro transmanche, entre le Kent et le Calaisis.

Je souhaite la création d’un plan Emploi pour chaque pays de la circonscription, sur le modèle éprouvé au Royaume-Uni.

Mon souhait est également d’offrir une infrastructure aux jeunes qui rêvent de transformer leur projet d’entreprise en réalité tangible. J’ai moi-même réalisé ce rêve à l’âge de vingt ans. Depuis 1996, j’aide les entrepreneurs qui sont désireux de s’implanter au Royaume-Uni. Ils cherchent généralement un environnement propice à la liberté d’entreprendre, ou bien des financements ou encore ils souhaitent rayonner davantage.

Je les rencontre régulièrement grâce aux “Apéros entrepreneurs” organisés par Loïc Dumas ou au sein de divers clubs qui naissent de l’utilisation des réseaux sociaux. Ils rivalisent d’enthousiasme et d’imagination.

Pour eux, je souhaite que nous construisions un plan Start-up en réunissant les entrepreneurs les plus expérimentés, les business angels et les cercles d’entrepreneurs. Nous mettrons en avant le nombre d’entreprises et d’emplois créés grâce à cette synergie. Au final, j’ai toujours constaté que ceux qui réussissaient outre-Manche embauchaient bon nombre de compatriotes ! Cette dynamique aura valeur d’exemple pour inspirer de nouvelles règles fiscales et sociales en France.

J’ai maintenant le plaisir de vous présenter mon programme qui vise à favoriser la liberté d’entreprendre pour développer l’emploi. Les bases ont déjà été jetées au Royaume-Uni. Il n’a besoin que d’être poursuivi, amplifié et décliné vers les autres pays de la 3ème circonscription. Je le dédie à Edouard Braine, notre consul général, Bruno Deschamps, président des conseillers du commerce extérieur, Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy et Arnaud Vaissié, président de la Chambre de commerce franco-britannique.

Programme pour l’emploi

– Création d’un plan Start-up
Je travaillerai à la mise en place d’un plan Start-up réunissant les acteurs économiques locaux dont la Chambre de Commerce, les conseillers du commerce extérieurs, et les clubs d’entrepreneurs pour faciliter l’implantation et le développement des entreprises françaises.

– Organisation de groupement par filière pour accroitre nos exportations.
Je favoriserai l’exportation française en organisant des groupements de PME par filière à commencer par l’agro-alimentaire et les nouvelles technologies.

– Création d’une coordination pour promouvoir les artistes français à l’étranger.
L’action des Instituts français doit accorder la priorité à la promotion commerciale de nos auteurs et de notre culture. Je demanderai aux conseillers culturels d’appuyer la création d’une coordination permettant aux artistes venant de France d’exercer leur talent dans le pays d’accueil dans les meilleures conditions.

– Création de plans Emploi dans chaque pays sous la responsabilité du consul général.
Je militerai pour que chaque consul général développe un plan autour de l’emploi pour favoriser la mobilité professionnelle. Je soutiendrai le développement du centre Charles Peguy qui œuvre pour le plus grand bonheur des jeunes qui arrivent à Londres à la recherche d’un premier emploi.

– Sécuriser l’accueil des jeunes français.
Je souhaite sécuriser l’accueil des jeunes français en créant un espace qui leur permette de trouver les structures offrant des stages professionnels à l’étranger ou des emplois à domicile tout en veillant à la qualité des opérateurs et des stages offerts.

– Créer un métro transmanche entre Calais et Ashford.
Enfin, je travaillerai à obtenir l’ouverture du métro transmanche entre Calais et Ashford… pour qu’à l’image du pont entre le Danemark et la Suède, naisse une nouvelle génération de travailleurs transfrontaliers. Le Kent et le Nord-Pas-de-Calais deviendront ainsi à terme un nouveau pôle de développement pour les affaires internationales.

Photo Flickr de f-l-e-x

Vincent de Rivaz honoré par les Britanniques pour son management d’EDF Energy

C’est une distinction fort prisée qui échoit à Vincent de Rivaz, fait commandeur de l’Empire Britannique au nom de Sa Majesté la Reine, en reconnaissance de son action au sein d’EDF Energy, dont il est le directeur général.

Ce titre récompense une organisation éminente des industries du gaz et de l’électricité au bénéfice de tout le Royaume-Uni, “le plus gros chantier d’avenir pour nos relations complexes avec nos amis”, commente notre consul général, Edouard Braine, en considérant qu’il s’agit d’un “signal qui intervient au meilleur moment” et en espérant qu’il sera “compris au sud du british Channel” (lire aussi : “La coopération franco-britannique se bonifie avec le temps et les événements” du 27 février 2012).

Les autorités britanniques font mention de la “transformation remarquable d’EDF Energy” depuis que Vincent de Rivaz est arrivé au Royaume-Uni en 2002, préfigurant la prise de contrôle de British Energy en 2009, pour créer le premier producteur d’électricité à faible émission de carbone du Royaume-Uni. Le directeur français est salué pour assumer la “renaissance” de l’industrie nucléaire au sein d’une économie désormais préoccupée de développement durable et solidaire. EDF Energy s’est distingué en offrant un tarif social aux clients les plus faibles économiquement.

Cet ensemble d’engagements environnementaux et sociaux font d’EDF Energy “le partenaire développement durable” des prochains Jeux Olympiques et paralympiques.

J’adresse à Vincent de Rivaz mes plus cordiales et admiratives salutations.

A noter que sa distinction coïncide avec la nomination de Théodore Zeldin au titre de commandeur de la Légion d’Honneur que je félicite chaleureusement (lire aussi : “Conférence UFE Corporate (3) : Théodore Zeldin, l’Anglais qui adore la France” du 26 octobre 2011).

Crédit photo This is Money

Faut-il multiplier les fonctionnaires pour fluidifier le traitement de dossiers de bourses ?

Accroissement de la population française à l’étranger, dégradation de la situation économique, hausse des frais d’écolage… on ne s’étonne pas dans un tel contexte de l’inflation constante des demandes de bourses scolaires.

Du côté de l’instruction des dossiers, comme un fait exprès, les procédures gagnent en lourdeur et en complexité. Je peux vous dire que les agents des services sociaux des consulats et ceux du service central de l’AEFE, Agence française pour l’enseignement français à l’étranger, sont mis à dure épreuve, d’autant que leurs effectifs sont contraints.

Afin de palier un prévisible engorgement, la commission Enseignement de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, a émis un vœu en faveur de l’augmentation des effectifs en charge de traiter les dossiers de demande de bourses, tant au niveau local que central.

Logique, me direz-vous ? Eh bien non, la solution est à la fois anachronique au regard de la technologie disponible et malvenue au regard de nos finances publiques.

Voici en quels termes, je suis intervenu auprès de l’AFE lorsque le débat est arrivé en séance plénière :

“Ce vœu ne correspond pas au sens de l’histoire. Le sens de l’histoire, c’est l’e-administration.
Le sens de l’histoire, c’est de faire saisir aux demandeurs leur dossier de demande d’aide à la scolarité sur internet pour que l’action des agents consulaires se limite au contrôle des dossiers. C’est la complexité des dossiers qui génère cette lourdeur administrative. Pour faciliter le travail des agents, il faut rationaliser la demande.
Le sens de l’histoire, ce n’est pas d’augmenter le nombre de fonctionnaires pour remplir de la paperasse.
Le sens de l’histoire, c’est de leur fournir des outils qui leur permettent d’apporter une valeur ajoutée et de faire plus et mieux avec moins d’argent.”

En conclusion, j’ai proposé que ce vœu soit converti en une demande d’étude d’optimisation du ratio nombre de dossiers / nombre d’agents.

Le président et le rapporteur de la Commission ont suivi ma recommandation visant à proposer une saisie informatique des dossiers par le demandeur… tout en persistant dans leur idée d’augmenter les effectifs de l’Administration.

Je me suis donc abstenu parce que je ne me résous pas à demander l’augmentation du nombre de fonctionnaires avant d’avoir préalablement examiné les voies pour optimiser leur travail.

Photo Flickr de Let Me Feel You Shine

My French Film Festival bat son plein

Et si on se faisait une toile ? L’expression prend une connotation toute contemporaine depuis My French Film Festival qui se déroule intégralement sur la toile du Net, via la plateforme myfrenchfilmfestival.com
.
La 1re édition de ce festival de cinéma français en ligne avait attiré 320.000 internautes originaires de 171 pays différents ! 40 000 visionnages de films ont été alors comptabilisés.

Forts de ce succès, le ministère des Affaires étrangères et européennes et l’Institut français, son opérateur pour l’action culturelle, ont lancé la 2e édition du festival, organisé par Unifrance, du 12 janvier au 1er février 2012. Poursuivant son effort d’ouverture, le festival est désormais accessible en 14 langues : allemand, anglais, arabe, chinois, coréen, espagnol, français, hébreu, italien, japonais, lituanien, polonais, portugais et russe. Impressionnant.

Actuellement, 10 longs métrages et 10 courts métrages sont au programme, incarnant une nouvelle génération de comédiens et de cinéastes.  Ils correspondent à des premiers et deuxièmes longs métrages sortis depuis janvier 2010 en France et à des courts métrages produits depuis 2010. Citons parmi les films : Belle épine (Rebecca Zlotowski), D’amour et d’eau fraîche (Isabelle Czajka), Entre nos mains (Mariana Otero) ou Huit fois debout (Xabi Molia).

Les internautes du monde entier pourront exprimer leur choix à travers le prix du public. Par ailleurs, le prix de la presse internationale et le prix des réseaux sociaux seront attribués aux films en compétition.
Et après ? Les 3 longs et 3 courts métrages primés seront diffusés à bord des avions Air France durant six mois. Puis, l’Institut français en assurera la diffusion non commerciale auprès du réseau culturel français, Instituts français et Alliances françaises.

Au moment où je publie ce billet, 50 772 internautes déclarent aimer cette initiative. Ce festival contribue de belle manière au rayonnement culturel de la France.

Le site : myfrenchfilmfestival.com
Pack longs métrages (27,99€) ; Pack courts métrages (5,99€), Pack full films (29,99€)

15ème session AFE (3) : Le service civique de Martin Hirsch s’internationalise

“Il y a une forte appétence des Jeunes à faire des missions à l’international, c’est même leur premier choix”, s’éclaire Martin Hirsh, président de l’Agence du service civique, devant les élus AFE réunis en session de travail la semaine dernière à Paris.

Il se félicite d’avoir offert cette année 500 missions hors de France, sur les 5 continents et pour toutes les aspirations : environnement, culture, santé, sport ou encore solidarité, comme l’envoi de ces 30 jeunes à Haïti au service des enfants. Ces affectations “correspondent à un engagement de la France vis à vis de ses partenaires”, justifie-t-il.

Olivier Cadic et Martin Hirsch, président de l'Agence du service civique - AFE 30sept2011

Ce fut pour moi un grand plaisir de revoir Martin Hirsch que j’avais rencontré à Londres, lorsqu’il était venu apprécier les conditions d’accueil des jeunes Français au centre Péguy (lire : “Le centre Charles Peguy, pivot du Plan Emploi” du 12 novembre 2010). Précédemment Haut-commissaire à la Jeunesse, il était depuis six mois le président de la nouvelle Agence de service civique, ouverte en mai 2010.

Et quel succès pour ce service civique (à ne pas confondre avec son ancêtre le service civil volontaire né 2006 et demeuré anecdotique) ! L’Agence enregistre 75.000 candidatures, soit 10% d’une classe d’âge annuelle, se félicite M. Hirsh. Ouvert aux 16-25 ans, ce dispositif accomplit parfaitement son rôle de cohésion nationale et de mixité sociale : les filles représentent 57% des volontaires, 20% des demandeurs habitent des quartiers sensibles, 25% n’ont pas le bac quand d’autres sortent d’HEC.

Pourquoi un tel engouement ? “Nous ne sommes pas contraints, on a choisi”, expliquent les missionnaires à Martin Hirsch. Tous partent de chez eux pour six mois à un an maximum. Au retour, “une grand fierté, notamment chez les jeunes défavorisés”, rapporte-t-il de ses discussions, par exemple auprès des Jeunes du quartier de Villeuneuve à Grenoble qui s’était embrasé il y a deux ans.

Malheureusement, la jeune Agence ne peut absorber un tel impact. L’Agence proposera 25.000 missions seulement en 2012, mais “l’objectif fixé par le président de la République est d’atteindre 75.000 en 2014” !

Au regard de ces chiffres, le nombre de 500 missions à l’étranger fait pâle figure. “Mais en partant de zéro”, tempère Martin Hirsch qui justement lance un appel aux élus des Français de l’étranger pour l’aider à trouver des postes. Premier critère, une fonction valorisante. Face à cet immense “appétit de se rendre utile”, le président précise que “le service civique ne fonctionne que si la mission est de qualité”, citant l’aide aux enfants des rue de Lima. Il est révolu le temps où l’on se servait des Jeunes pour balayer la cour de la caserne, s’amuse-t-il.

Ensuite, les élus seraient bien inspirés de trouver des organismes d’accueil susceptibles de loger et/ou de payer le voyage du Jeune, ce que ne peut pas assumer l’Agence. En effet, elle verse une indemnité de 450€ mensuels auxquels s’ajoutent 100€ attribués par l’organisme d’accueil (100€ supplémentaires sont possibles en fonction de critère sociaux). Le volontaire est en outre couvert par la protection sociale.

N’omettons pas de préciser qu’un jeune Français vivant à l’étranger peut faire une mission de service civique dans son pays d’habitation ou bien en France.

Au plan international,  le service civique cohabite avec d’autres initiatives ressemblantes (Volontaire international en entreprise, volontaire en ambassade, volontaire solidarité internationale…) qui permettent d’obtenir une “équivalence service civique“. L’intérêt peut se présenter dans l’enseignement supérieur français depuis qu’un décret oblige les établissements à tenir compte (chacun selon ses modalités) d’un tel parcours solidaire. L’AEFE est un partenaire actif de ce dispositif. Une convention a été récemment signée à Londres (lire : “Une jeune volontaire du Service Civique intègre le lycée CDG” du 08 novembre 2010).

Bonne et longue route à Martin Hirsch ! Est-ce parce qu’il fréquente tant de Jeunes que je le trouve toujours plein d’entrain, de projets et de fraicheur de ton ?

Notre rayonnement culturel et scientifique, examiné par Philippe Lane

Etudier l’influence scientifique et culturelle française est l’immense défi relevé par Philippe Lane, tant le sujet pousse loin ses ramifications, se perd en disparités et suscite des querelles de clocher. Il commence son exploration à partir de la Révolution française pour se demander si l’année 2011 ne sonnerait pas un nouveau départ de notre action à l’étranger, dans un ouvrage intitulé “Présence française dans le monde”, préfacé par Xavier Darcos et accessible à tous.

Philippe Lane aime rappeler que la diplomatie culturelle a été inventée par la France dès le 18ème siècle. Photo souvenir d’un moment privilégié lors de la garden party à la Maison française d’Oxford, centre de recherche français en sciences humaines et sociales

Philippe Lane est l’attaché de coopération universitaire auprès de l’ambassade de France au Royaume-Uni. J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec lui pour évoquer la consistance et la portée de notre influence internationale, parfois son bouillonnement, mais aussi ses déficiences, sans parler des renoncements mal assumés derrière les actions de pure façade. L’enthousiasme de Philippe pour la diplomatie des arts et du progrès s’équilibre avec une pensée intègre et étayée que je vous laisse découvrir dans son remarquable ouvrage.

A l’heure où nos comptes publics forment un trou béant, on sent heureusement poindre des initiatives citoyennes qui ne déméritent pas vis à vis de la puissance publique en termes d’audience et d’attractivité, les réseaux sociaux opérant à fond. Le privé prend graduellement le relais, mis en confiance par un faisceau d’initiatives fructueuses dans tous les domaines et dans de nombreux pays (lire : “French radio London propage la chanson française” du 25 juin 2011)

Ceci dit, j’en conviens parfaitement avec Philippe Lane : le plus efficace consiste tout de même à faire travailler le public avec le privé vers des perspectives identiques afin que la France préserve son influence mondiale. Il serait dommage de ne pas capitaliser sur notre réseau d’un millier d’Alliances françaises ou encore nos 400 lycées français !

Notre diplomatie d’influence dépend donc de la concordance de notre politique étrangère avec les ambitions et les désirs des acteurs de terrain, par exemple en développant une approche intersectorielle, privilégiant les partenariats auprès de régions, villes, entreprises, fondations, etc.

Le livre démontre qu’une restructuration est clairement à l’oeuvre, comme l’illustre la création de l’Institut français, nouvelle agence culturelle. Quels sont les priorités actuelles ? Peut-on être optimiste ? Philippe Lane double toujours son travail d’explication par un effort d’anticipation, notamment en nous présentant les principaux programmes et les grandes institutions de l’action culturelle et scientifique extérieure de la France

Pour vaste que soit son thème, l’auteur a eu l’intelligence et le courage de le relier à des phénomènes à priori hors champ, tel que les régulations économiques et financières ou bien la santé. Le monde est global et plein d’interactions, la réflexion doit l’être aussi.

“Présence française dans le monde – L’action culturelle et scientifique” de Philippe Lane – Préface de Xavier Darcos, Collection “Les études de la Documentation française” – 128 pages – 14,50€ : couverture, sommaire, bon de commande (fichier pdf).

Joëlle Garriaud-Maylam se mobilise contre la violence conjugale

L’expérience commune des sénateurs des Français de l’étranger est mise à profit dans les débats actuels sur la loi visant à réprimer les violences faites aux femmes.

Plusieurs consulats français, notamment en Afrique du Nord, rapportent que les femmes étrangères sont confrontées au vol de leurs papiers d’identité et titre de séjour par leur propre conjoint, lors d’un voyage dans leur pays d’origine. De ce fait, l’épouse ne peut plus rentrer en France où elle a pourtant le droit de résider. Sur place, elle est souvent privée de ressource, désemparée, quand elle n’est pas séquestrée par sa belle-famille. Le mari peut alors engager une procédure de répudiation ou de divorce devant une juridiction locale, évidemment moins protectrice des droits des femmes que les tribunaux français.

Joëlle Garriaud-Maylam a déposé un amendement visant à permettre aux autorités consulaires françaises de délivrer un visa de retour à ces femmes étrangères. Notre sénatrice estime que le vol de documents par le conjoint est assimilable à une forme de violence conjugale. Cet amendement a été adopté à l’unanimité.

Par ailleurs, la sénatrice a veillé que les dispositions prévues par la proposition de loi soient pleinement applicables aux Françaises résidant à l’étranger, y compris lorsqu’elles sont binationales. Laisser à certaines juridictions étrangères le soin de gérer les violences faites aux femmes « pourrait parfois relever de la non-assistance à personne en danger,» estime-t-elle.

Ainsi, une Française vivant à l’étranger doit pouvoir revenir immédiatement en France pour fuir des violences domestiques. Il est donc indispensable que cette victime puisse avoir accès au juge aux Affaires familiales pour obtenir une ordonnance de protection (pour sécuriser la situation de la victime avant l’intervention du juge pénal) et les aides qui en découlent : par exemple, la proposition de loi tend à réserver, dans chaque département, des logements sociaux pour les victimes de violences conjugales.

Si les interventions de Joëlle Garriaud-Maylam ont été des plus constructives, elle regrettera néanmoins que la future loi ne prenne pas en compte la violence que constitue la séparation durable entre les enfants et l’un de leur parent. Certes, le juge des Enfants ou le juge des Affaires familiales pourra interdire la sortie d’un enfant du territoire en cas de risque d’enlèvement. Cette disposition constitue un progrès, mais ne résout pas les cas de plus en plus épineux et de plus en plus nombreux engendrés par les séparations de couples de nationalité différentes.

Je rappellerai que dans notre pays une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups, que 75 000 femmes sont violées chaque année et que les mariages forcés concernent près de 8 000 adolescentes.

Joëlle Garriaud-Maylam a toujours été pugnace et décisive dans le combat pour le respect et l’égalité entre les sexes. On se souvient qu’en mars 2005 elle avait présenté un amendement, voté à l’unanimité au Sénat, afin de lutter contre les mariages forcés. L’âge minimum légal du mariage des filles en France a été porté de 15 à 18 ans. A l’époque, on estimait à 70.000 le nombre d’adolescentes victimes d’unions imposées en France.

Photo Flickr de European Parliament’s photostream

La sénatrice Anne-Catherine Loisier dénonce la baisse des dotations aux collectivités

« Une baisse des dotations au bloc communal dangereuse et injuste ! », s’est indignée Anne-Catherine Loisier, sénatrice UDI-UC de la Côte-d’Or, en interpellant, lors de la séance de questions au gouvernement, Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget.

Anne-Catherine Loisier, sénatrice UDI-UC de la Côte-d’Or, juge « dangereuse et injuste » la baisse des dotations aux collectivités voulue par le gouvernement.

Anne-Catherine Loisier, sénatrice UDI-UC de la Côte-d’Or, juge « dangereuse et injuste » la baisse des dotations aux collectivités voulue par le gouvernement.

Pour caractériser « l’effort injuste et dangereux » réclamé par l’Etat, la sénatrice a expliqué que le bloc communal est à l’origine de 63 % des investissements publics locaux et ne pèse que 4,1% de la dette nationale, mais c’est bien lui qui supportera plus de 56 % de la diminution du concours financier de l’Etat aux collectivités.

Comme il n’est pas concevable d’augmenter les impôts locaux en proportion, ce sont nombre de services de proximité nécessaires aux habitants qui cesseront de fonctionner dès 2016 : crèches, centres sociaux, bibliothèques…

Effort injuste, parce que « dans le même temps les dotations aux communautés d’agglomération, aux métropoles, augmentent », renchérit Anne-Catherine Loisier, avant d’interpeller drument le secrétaire d’Etat : « La France ne se limite pas aux métropoles ! Le gouvernement a-t-il pour vision de la France de demain des métropoles au milieu d’un désert rural ? »

Ce 19 mars, dans l’Hémicycle, Anne-Catherine Loisier a plaidé la cause de cette France rurale qu’elle affectionne tant. La veille, elle a été élue vice-présidente du groupe d’études « Forêt et Filière bois » du Sénat, forte de sa longue expérience de présidente de l’union régionale des communes forestières de Bourgogne.

Anne-Catherine a demandé au gouvernement de revoir la baisse dramatique des dotations aux collectivités en l’étalant dans le temps et « en accompagnant communes et intercommunalités de France dans des économies de gestion réalistes. »

Je la soutiens dans sa démarche et dans l’idée que le gouvernement doit montrer l’exemple pour être compris des Français et qu’il réforme enfin l’Etat !

Projet de loi Dialogue social (1) : toujours plus de droits et de privilèges pour les syndicats

Discussion générale du lundi 20 juillet 2015 – Intervention d’Olivier Cadic pour le groupe UDI-UC – Nouvelle lecture

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers collègues,

Projet_Dialogue_HL30Nous voici arrivés au terme de l’examen de ce texte. Un texte présenté comme une grande réforme et qui à l’évidence fera pschitt.

A l’évidence, le gouvernement veut passer en force pour imposer sa vision du dialogue social. L’affrontement idéologique recherché est destiné à resserrer les rangs de sa majorité politique.

Il tourne le dos à une concertation destinée à servir l’intérêt général et surtout celui des entrepreneurs et de leurs collaborateurs.

La création de commissions paritaires régionales interprofessionnelle dans les entreprises de moins de 11 salariés ne se justifie pas dans les TPE.

Cette fois, nous ne pouvons que nous féliciter d’avoir supprimé l’article 1er dès le stade de la commission. Sur le fond, cet article révèle deux conceptions radicalement différentes du dialogue social et de l’entreprise.

Pour nous, le dialogue social met en relation employeurs et salariés prioritairement au sein de l’entreprise pour produire plus et mieux. Pour le gouvernement et sa majorité, conforter le dialogue social, c’est accorder plus de droits et de privilèges pour les syndicats.

A l’heure où nos entreprises crèvent littéralement sous les charges et les contraintes administratives, le gouvernement souhaite rajouter une couche qui n’aura d’autre effet que de complexifier le travail des entrepreneurs et de parasiter le dialogue direct qui est la norme au sein des TPE.

On marche littéralement sur la tête. Alors, à un moment, il faut être capable de dire non, cela suffit. Face au dogmatisme du gouvernement, les Français entendront la voix de la raison du sénat.

Et j’ajouterai ce que notre délégation sénatoriale aux entreprises entend à chacun de ses déplacements aux quatre coins de la France :
il faut simplifier,
il faut alléger,
il faut libérer les énergies,
il faut faire confiance aux entrepreneurs pour renouer avec la croissance.

L’essentiel étant là, je ne m’étendrai pas longuement sur le reste.

Concernant le compte pénibilité, nous l’avons déjà dit, nous adhérons totalement à la réforme de simplification portée par le présent texte.

Depuis l’instauration du dispositif, nous réclamions la suppression de la fiche de déclaration individuelle. Nous sommes d’autant plus positifs que ce volet-ci a toute chance de rester dans le texte définitif.

C’est surement l’effet Tsipras ! Confronté au principe de réalité, le gouvernement fait marche arrière.

En revanche, ce ne sera pas le cas des autres avancées portées par la version Sénat du texte.

Ainsi, il est bien évident qu’ouvrir la voie à la reconnaissance du burn out comme maladie professionnelle pose un problème à la fois technique et éthique.

Le problème technique, c’est que le burn out est multifactoriel. Il est donc bien difficile, sauf cas exceptionnels, d’en isoler une origine exclusivement professionnelle.

Le problème éthique, c’est qu’il paraît bien dangereux d’imputer au travail et à l’entreprise tous les maux de la société…

Encore une fois, deux conceptions antagonistes du travail et de l’entreprise se font face… Notre commission a supprimé l’article 19 bis. Mais je crains que le dogmatisme en vogue à l’Assemblée nationale le rétablisse.

Sur l’intermittence, même chose, nous soutenons totalement la rédaction de l’article 20 issu des travaux de notre commission des Affaires culturelles,
c’est-à-dire le remplacement de la négociation enchâssée par un dispositif de concertation renforcée imposant de recueillir les avis des partenaires sociaux du monde du cinéma, de l’audiovisuel et du spectacle.

Malheureusement, l’Assemblée nationale reviendra une fois encore dessus.

Autre problème : le compte personnel d’activité dont l’article 21 prévoit la création. Le Sénat l’avait supprimé en première lecture.

Un certain nombre d’entre nous souhaite qu’il en soit de même en nouvelle lecture, même si nous ne nous faisons aucune illusion sur son rétablissement ultérieur. Mais il s’agit de réaffirmer une fois de plus que la création de ce compte risque de complexifier les tâches administratives des chefs d’entreprise de l’artisanat et du commerce de proximité, et ce alors que, encore une fois, nous sommes censés être en plein choc de simplification.

Enfin, concernant la question du financement des organisations patronales, abordée à l’improviste en 1ère lecture au Sénat, nous continuons de nous opposer à une clef de répartition qui prendrait en compte le nombre de salariés des entreprises adhérentes et sommes parfaitement en phase avec la position de notre commission qui a supprimé le recours à l’ordonnance sur ce sujet-là.

Le Parlement n’a pas à se dessaisir, surtout quand il constate que c’est pour favoriser une organisation patronale au détriment des autres.

En conclusion, le groupe UDI-UC votera le texte issu des travaux du Sénat qui modère la version sortie de l’Assemblée nationale sans se faire d’illusions sur son devenir immédiat.

En circonscription en Australie (2) – Sydney (8 au 11 sept. 2017)

Je remercie Nicolas Croizer, consul général, pour la qualité du programme proposé lors de mon séjour de quatre jours passés à Sydney.

Il m’a permis de rencontrer nos entrepreneurs et les acteurs de notre communauté, dont il doit gérer tous les besoins administratifs depuis Sydney, non pas à l’échelle d’un pays mais à celle d’un continent.

Il peut heureusement s’appuyer sur un réseau de consuls honoraires dévoués à leur mission.

Peuplée de près de 5 millions d’habitants, Sydney est l’emblème de l’Australie, une des dernières régions du monde à entretenir le mythe de l’Eldorado…

Relations commerciales

Entrepreneurs

Petit-déjeuner économique organisé par Nicolas Croizer, consul général, en présence d’entrepreneurs français installés à Sydney.

Claire Kasses, directrice de la FACCI (Chambre de commerce franco-australienne) a résumé le décalage entre nos deux pays par cette formule : « pour un Français, un voyage en Australie est le voyage d’une vie ; pour un Australien, un voyage lointain est habituel ».
(à l’image) Frédéric Leforestier a d’abord réussi en affaires au Royaume-Uni avant de s’installer à Sydney, il y a sept ans. Il est Business Angel auprès de diverses start-ups qu’il conseille aussi dans leur développement. Il a rappelé que le marché australien était étroit, car composé seulement de 24 millions de consommateurs. Il faut donc le voir comme une rampe de lancement vers la Chine et ses 1,3 milliards d’habitants.
Corinne Blot, fondatrice et CEO de la société Polyglot, investie dans le consulting et l’externalisation des RH, estime également que c’est le bon pays pour tester ses produits avant de se lancer en Asie. Elle a remarqué de grands changements depuis 30 ans en Australie. Les JO de Sydney ont incontestablement bonifié la vision que les Australiens avaient d’eux-mêmes en leur redonnant confiance.
Florence Edmond, manager chez Pierre Fabre, a fait progresser ses ventes de 5M$ à 30M$, tout en déplorant que vu de France on puisse croire que le succès en Australie est facile. Il faut travailler dur et rien n’est jamais acquis, comme dans tous les pays anglo-saxons.
François Romanet, CEO de Safran Pacific a salué l’action de “l’équipe France” qui a travaillé de concert dans le cadre du contrat historique signé entre la France et l’Australie pour la fourniture de sous-marins par la DCNS. Tous les Français d’Australie ont eu l’impression d’avoir gagné ! L’idée de modéliser la démarche mise en oeuvre par la DCNS devrait faire son chemin…
Christophe Hoarreau, CCEF, a vanté la qualité de la vie au pays du kangourou où le taux de chômage est de 5%, une donne favorable à l’employé sur le marché du travail.

Et cette prospérité pousse les Australiens à consommer, d’autant qu’ils ont un tempérament de « early adopters », toujours friands d’innovation.

Neoen

Visite de la société Neoen, en présence de Nicolas Croizer, consul général.

Neoen est le premier acteur français indépendant dans le domaine de l’énergie. Créée en 2008, la société emploie 150 personnes dont 25 en Australie, où elle est implantée depuis 2013 pour vendre son savoir-faire en gestion de projet.

Damien Bonnamy, CFO, m’a exposé le détail de ses réalisations, comme la ferme solaire Degrussa dans l’ouest du pays ou le parc éolien de Hornsdale dans le sud, à 200 kilomètres d’Adélaïde.

Initialement venue en Australie pour faire du solaire, Neoen effectue désormais le gros de son activité dans l’éolien. Notre brillante PME vient de remporter avec Tesla un appel d’offres lancé par l’Etat d’Australie-Méridionale pour installer un système de stockage d’électricité sur une batterie lithium-ion d’une capacité de 100 mégawatts, la plus grande du monde ! Ce système sera couplé aux fermes éoliennes de Neoen à Hornsdale.

Atout France

Visite des bureaux d’Atout France dirigés par Christophe Bories.

Malgré l’éloignement, 1,2 millions de touristes australiens se rendent en France chaque année, soit 10 fois plus que les Français en sens inverse. On peut parler d’un véritable engouement, car ce chiffre représente 5% de la population australienne !

Une réussite à laquelle Atout France n’est pas étranger par son action assidue sur les réseaux sociaux et auprès des professionnels pour valoriser notre offre touristique. L’organisation s’appuie aussi sur des événements de prestige associant les grandes marques tricolores.

Pour relancer notre tourisme affecté par les attentats, des stars australiennes ont bénévolement participé à « J’aime Paris », un film promotionnel où elles déclarent leur flamme pour notre capitale.

Accor

Ouverture à la rentrée d’un second Sofitel à Sydney, situé juste à côté d’un Novotel et d’un Ibis.

Cet investissement illustre la santé éclatante du groupe Accor, leader sur le marché australien de l’hôtellerie.

Communauté française

Consulat

(à l’image) Au sein du conseil consulaire, les élus Bernard Le Boursicot et Sébastien Vallerie portent, depuis Sydney, les attentes d’une population qui s’élève à 27.654 personnes inscrites au consulat. On estime toutefois que nos compatriotes représentent entre 50 à 70.000 résidents. 40% d’entre-eux vivent à Sydney ou ses environs..

Notre consul général, Nicolas Croizer, m’a présenté les locaux du consulat et permis de rencontrer son équipe.

Le taille du territoire australien constitue un défi pour nos services consulaires basés à Sydney. Paris a pourtant décidé d’élargir la circonscription du poste en incluant la Papouasie Nouvelle-Guinée, les îles Salomon, les Fidji et 4 autres pays d’Océanie…

Le rêve australien est toujours vivace auprès de nos jeunes, d’autant que cette attractivité repose sur des faits incontestables, comme la qualité de la vie, la croissance de l’économie ou les grands espaces.

Élus consulaires et responsables associatifs

Un déjeuner avec les élus consulaires et les responsables d’association a été organisé par Nicolas Croizer, consul général de France.

Les élus consulaires d’Australie m’ont fait l’honneur de participer à cette rencontre : Bernard Le Boursicot, vice-pdt du conseil consulaire, Sébastien Vallerie et Jean-Philippe Grange, conseillers consulaires et Pierre Elias, délégué consulaire venu de Brisbane.

J’ai retrouvé avec joie John Mac Coll, avec lequel j’ai siégé pendant 8 ans à l’AFE.

Éducation, soutien aux jeunes, action sociale ou anciens combattants… les motifs d’échanger n’ont pas manqué avec nos compatriotes de Sydney, ville où se concentre près de la moitié de notre communauté.

Enseignement français

Lycée Condorcet

Accueilli par Philippe Courjault, proviseur, j’ai visité le lycée Condorcet en compagnie de notre consul général.

Il s’agit d’un établissement conventionné avec l’AEFE regroupant 870 élèves de la maternelle à la terminale. Un projet d’envergure baptisé Condorcet 2020 a été lancé pour accroitre les capacités d’accueil du lycée jusqu’à 1300 élèves d’ici 5 ans. Toute la stratégie du lycée est axée sur les besoins de la communauté française.

Pour situer le niveau de Condorcet, c’est 100% de réussite au baccalauréat 2017 + 100% avec mention (dont 63% de mentions très bien) ! Félicitations au proviseur et à toute l’équipe pédagogique.

(Re)vue Condorcet

Trois élèves de terminale ES, Léa Marill, Clémentine Rigaudie et David Dubau, m’ont accueilli au studio de leur web radio pour une interview.

Ce fut l’occasion de commenter l’actualité française et internationale, tout comme de répondre aux questions des représentants des parents d’élèves et des enseignants.

Cet interview a été publiée sur le blog “(Re)vue Condorcet” des élèves du lycée. Écouter le podcast.

Kilarney Heights

L’école publique bilingue de Kilarney Heights est située dans la partie nord de Sydney.

Elle a reçu le label France Éducation en 2013 qui lui a été renouvelé en 2015.

Kilarney Heights comptait 251 élèves francophones en 2016. Dans le cadre de 25 classes bilingues, son programme est le fruit d’un partenariat avec l’Association francophone du North Shore (FANS) qui emploie 14 enseignants francophones.

Merci à sa directrice Christine Gandon pour son accueil et à toute l’équipe de direction pour son enthousiasme envers l’enseignement bilingue.

Culture française

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Sydney en compagnie de sa présidente Lyn Tuit et de Laurie-Anne Pecqueux, directrice adjointe.

Avec 3700 cours de français vendus en 2016, l’Alliance peut se targuer d’une activité soutenue dans le domaine de l’apprentissage du français.

Les foules se déplacent aussi pour le “French film festival” des Alliances en Australie qui a séduit dernièrement 768.017 spectateurs, dont 48.879 pour la seule ville de Sydney !

Sur place, j’ai retrouvé Philippe Osterman, tout nouveau directeur de l’AF de Sydney. Précédemment directeur général de Dargaud, maison d’édition de bandes dessinées, il ne manquera pas d’idées pour enrichir la programmation et étonner les Sydnéens.

Devoir de mémoire

Musée La Pérouse

En chemin pour son exécution, on dit que Louis XVI aurait demandé : «a-t-on des nouvelles de monsieur de La Pérouse ?» Le roi s’était passionné pour la préparation de cette expédition qui se termina en 1788 par une nuit de tempête.

Le destin des deux navires engagés, l’Astrolabe et la Boussole, comme celui d’éventuels survivants conserve toujours sa part de mystère et de controverses.

Le musée La Pérouse est situé dans la baie qui a vu arriver les explorateurs, le 26 janvier 1788. Nicole Forrest Green, présidente des Amis du musée (fondé par Pierre Roussel, un ancien élu des Français d’Australie) et les membres du Board m’ont fait l’amitié d’ouvrir le musée à la faveur de ma venue avec Nicolas Croizer, notre consul et Sébastien Vallerie, conseiller consulaire.

Hébergé dans le bâtiment historique des télécommunications, reliant autrefois l’Australie au reste du monde, le musée raconte l’expédition à travers divers objets et documents. Il tient également lieu de rassemblement pour les cérémonies du 14 juillet.

Figure de notre mémoire collective, le comte de La Pérouse n’avait d’autre “objet en décrivant les peuples nouveaux que de compléter l’histoire de l’homme”, comme il le note dans son journal de bord, le 30 mai 1786, au large d’Hawaï.

Au Sénat – En Bref du 21 juin au 19 juillet 2016

Hommage à Jo Cox (21 juin)

CoxLe Sénat a salué la mémoire de la députée travailliste Jo Cox, assassinée le 16 juin pour ses convictions pro-européennes.

Cette disparition brutale, à quelques jours du référendum britannique, a provoqué une consternation internationale devant la résurgence d’un nationalisme le plus rance et abject qui soit.

Ma question au gouvernement sur l’Europe – Vidéo – (23 juin)

OC-QOLe jour même où se déroulait le référendum au Royaume-Uni, le 23 juin 2016, lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement, j’ai interrogé le Premier ministre au nom du groupe UDI-UC.

J’ai demandé au gouvernement quelle sera la future contribution de la France pour renforcer le projet européen, Brexit ou pas.

Voir la vidéo.

Brexit : invité sur LCI – Vidéo (25 juin)

LCI_-2016-06-25_01J’étais l’invité du journal de midi sur le plateau de LCI, samedi 25 juin 2016, sur ce sujet : L’Europe prépare l’après Brexit.

J’ai ainsi pu donner mon analyse du vote, évoquer les diverses inquiétudes des Européens habitant au Royaume-Uni et aussi dénoncer les actes et paroles xénophobes à leur égard.

Voir la vidéo

AG de CCI France International (27 juin)

CCIIF1bisHeureux de revoir Arnaud Vaissié (à l’image), président de CCI France International, s’exprimant devant présidents administrateurs et directeurs des 113 CCIFE et des partenaires CCI France International.

Les CCI constituent le premier réseau partenaire des entreprises françaises à l’international. Lire la news : “La CCIFI démontre que les PME «internationales» ont le vent en poupe !”

Rencontre autour de Valéry Giscard d’Estaing (27 juin)

VGiscardÉchanges avec le président Valéry Giscard d’Estaing, à l’Assemblée nationale, lors d’un colloque organisé par Louis Giscard d’Estaing et intitulé “Quel avenir pour ‪l’UE à l’issue du vote britannique ?”.

Notre ancien président a commenté le Brexit à la lumière de son expérience personnelle et avec beaucoup de hauteur. Cet événement signifie qu’il faut impérativement repenser l’Europe, juge-t-il.

Brexit : débat sur Public Sénat – Vidéo (28 juin)

PSenatBrexit-768x432Cinq jours après le référendum, j’étais invité à débattre sur Public Sénat, sur le thème : “Brexit : un sommet décisif.”

J’ai échangé avec Corinne Narassiguin, (PS) ; Nicolas Bay (député européen FN) et Raquel Garrido (Parti de Gauche).

Voir la vidéo

Brésil : visite de AM Ballande-Romanelli (28 juin)

Ballande2J’ai retrouvé au Sénat Anne-Marie Ballande-Romanelli, conseillère consulaire de Sao Paulo, établie à Curitiba dans le sud du Brésil.

Nous avons fait le point sur divers sujets deux mois après notre rencontre à Sao Paulo (lire : En circonscription au Brésil (1) – Sao Paulo / 4, 5 et 6 avril 2016)

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CAS : Comptes sociaux (29 juin)

JM_Vanlerenberghe2Le 29 juin dernier, notre commission des Affaires sociales (CAS) a entendu notre collègue Jean-Marie Vanlerenberghe lui présenter un rapport au nom de la MECSS (Mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale).

Notre dette sociale représente déjà plus de 10% du PIB ! Ce trou se chiffre à 220,3 milliards d’euros à fin 2015, soit 3,6 milliards de plus qu’en 2014. C’est la somme de tous les renoncements ! (Lire la news : “200 milliards de dette sociale. Et alors ? Alors, rien”)

Tourisme : rencontre avec le ministre Jean-Marc Ayrault (5 juillet)

ClubDans le cadre d’une réunion du Club France Terre de Tourisme au Quai d’Orsay, j’ai échangé avec notre ministre des Affaires étrangères au sujet du Tourisme.

Fort de mes rencontres avec les agents d’Atout France lors de mes déplacements à l’étranger et de mes discussions avec les professionnels espagnols du tourisme, j’ai suggéré au ministre Jean-Marc Ayrault de constituer un moteur franco-espagnol pour dynamiser l’industrie européenne du tourisme.

La France et l’Espagne sont les deux premiers acteurs du tourisme en Europe. De nombreuses synergies existent. Elles ne demandent qu’à être exploitées.

Allemagne & Tunisie : rencontre avec les élues consulaires (5 juillet)

MartineMadeleine(A l’image) Entre Martine Schoeppner, vice-présidente de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger et conseiller AFE Allemagne et Madeleine Berger-Ben Naceur, conseillère consulaire Tunisie-Lybie.

Avec Martine et Madeleine nous avons brassé divers sujets et notamment les missions et la reconnaissance des élus consulaires. Il y a quelques mois, Martine avait initié une démarche afin que les conseillers consulaires soient habilités à parrainer un candidat à la présidentielle.

Réunions au MAEDI (6 juillet)

MaediRencontres studieuses au ministère des Affaires étrangères organisées par Nicolas Warnery, directeur de la Direction des Français à l’étranger, pour traiter successivement de deux thèmes sensibles : l’évolution du réseau et la présentation du vote électronique.

Si la rationalisation des réseaux du MAEDI à l’étranger est un objectif louable, il faut tendre à faire différemment et non pas moins, à l’heure où s’accélère la mobilité internationale. La présentation sur le vote électronique illustre tout le bénéfice que l’Administration peut tirer des nouvelles technologies pour bonifier son service et optimiser le nombre de bureaux de vote à l’étranger.

Liban : visite de Fadi et Georges Comair (6 juillet)

Comair2(g à d) Georges Comair, ingénieur Suez Consulting, docteur de l’Université du Texas à Austin et Fadi Comair, directeur général des Ressources hydrauliques et électriques au ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban.

Afin de préparer mon déplacement au Liban, fin juillet, j’ai eu le plaisir de recevoir Fadi et Georges avec qui j’avais organisé et animé un colloque au Sénat (lire : Colloque au Sénat : l’hydro-diplomatie ou le partage équitable de l’eau et son utilisation raisonnable, au service de la paix du 28 décembre, 2015).

Arabie Saoudite : visite de R. Raad (7 juillet)

RolandAu Sénat, petit déjeuner de travail avec Roland Raad, conseiller consulaire UDI Arabie Saoudite et président de l’UFE Al khobar.

Nous sommes en pleine concordance intellectuelle et politique. Nous avons élaboré quelques projets à réaliser d’ici la fin de l’année.

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Réunion autour de Frédéric Gagey, Air France (13 juillet)

Air1Diner de parlementaires autour de Frédéric Gagey, PDG d’Air France, pour évoquer le secteur du transport aérien et l’attractivité de la France.

Avec 320 destinations dans 114 pays, Air France est une entreprise indispensable pour assurer la dynamique de nos échanges internationaux et la croissance de notre industrie du tourisme.

Hommage aux victimes de l’attentat de Nice (19 juillet)

Senat_NiceLes sénateurs ont observé en séance publique un moment de recueillement en hommage aux victimes de l’attentat de Nice, survenu le jeudi 14 juillet 2016.

Gérard Larcher, président du Sénat, a achevé son discours par ces mots : “La prolongation et le renforcement de l’état d’urgence ne sont qu’un moyen, il faut plus encore “affronter” et “agir” dans le respect de notre état de droit. Soyons déterminés”.

Loi Travail : le Sénat rejette le texte sans débat (19 juillet)

SénatPlutôt que d’examiner en seconde lecture le projet de “loi Travail”, le Sénat a refusé d’en débattre en adoptant “une motion tendant à opposer la question préalable”.

En conséquence, le Sénat rejette le projet de loi dit El Khomri en estimant que le gouvernement comme l’Assemblée nationale (où le texte a été adopté en application du 49-3) n’ont pas tenu compte de ses apports, en remettant en cause tous ses axes de travail.

Argentine : visite de M. Menini (19 juillet)

MMeniniAu Sénat, j’ai retrouvé Michel Menini, conseiller consulaire UDI, pour évoquer les attentes des Français d’Argentine et les progrès sur des dossiers en cours dans le prolongement de mon déplacement d’avril dernier à Buenos Aires (lire : En circonscription en Argentine (Buenos Aires – 12 au 16 avril 2016)

Les adieux de Serge Dassault au Sénat

Le 24 juillet, notre collègue Serge Dassault s’est exprimé pour la dernière fois en séance au Sénat, lors du débat sur le renforcement du dialogue social.

Sa dernière sortie ne fut pas la moins énergique. Se remémorant la gestion des conflits sociaux en qualité de président de Dassault Aviation, le sénateur a fustigé les syndicats qui “ne se préoccupent jamais de l’avenir des entreprises” et à qui il ne faut donc pas “réserver” le dialogue social.

Appelant de ses vœux la réforme du droit du travail, il a souligné que “le point clé pour réduire le chômage était la flexibilité de l’emploi, et non pas les emplois aidés qui coûtent des milliards pour rien”.

Serge Dassault juge que les employés devraient être beaucoup plus impliqués et intéressés à la marche de l’entreprise qu’ils ne le sont aujourd’hui. Ce sentiment de travailler non seulement pour le patron mais aussi pour soi, “voilà la solution à la lutte des classes”, s’est-il exclamé, nous rappelant le rêve du général de Gaulle en matière de participation : “le partage à égalité des bénéfices entre le capital et le travail”.

Dans sa phrase d’adieu, le sénateur Dassault nous a invité à taire les inutiles querelles partisanes pour mieux servir ce “peuple de France qui travaille”, refusant de le qualifier de droite ou de gauche. “Le président de la République a eu raison de rejeter ces distinctions”, a-t-il conclu. Lire l’intervention 

À sa sortie de l’Hémicycle, j’ai eu le privilège d’échanger quelques mots avec lui. L’occasion de lui rappeler la confiance que ses ingénieurs m’avaient accordée tandis qu’ils lançaient le premier Rafale. Ils avaient confié au jeune entrepreneur que j’étais la partie électronique des commandes de vol.

En Bref – 10 au 16 juillet 2017

Colloque sur la simplification et le poids des normes (11 juillet)


Gaspard Koenig
, philosophe et fondateur du think-tank GénérationLibre, m’a proposé le patronage d’un colloque au titre aussi explicite que détonant : « Comment sortir de l’enfer réglementaire ? Dernier colloque avant action ».

Neuf intervenants se sont relayés en exposant diverses solutions pour résoudre le fléau de l’inflation normative. Elisabeth Lamure, présidente de la Délégation sénatoriale aux entreprises, est intervenue à mes côtés pour énoncer les préconisation de notre rapport commun, intitulé “Simplifier efficacement pour libérer les entreprises”. Lire le compte-rendu

Droits de l’Homme : visite de l’AADH (12 juillet)

Rencontre avec Noanne Tenneson, DG de l’Alliance des Avocats pour les Droits de l’Homme (AADH), ainsi que Marielle Devriese, en charge des partenariats. L’AADH a été fondée en 2009 par l’Ordre des avocats de Paris et François Zimeray, ambassadeur de France au Danemark que j’avais rencontré à Copenhague en 2015, peu de temps après l’attentat auquel il avait échappé.

Forte de 26.200 avocats bénévoles, cette organisation a pour mission d’apporter une expertise juridique au profit des associations, ONG et institutions nationales dédiées aux droits de la personne humaine (droits civils, politiques, culturels, sociaux et environnementaux).

Suisse : fête nationale (12 juillet)

A l’invitation de Bernardino Regazzoni, ambassadeur de Suisse en France, j’ai été heureux de participer à la fête nationale suisse, aux côtés de mon collègue sénateur Cyril Pellevat et Joachim Son-Forget, nouveau député des Français de Suisse et du Liechtenstein (6ème circo.).

Six jours plus tard, la présidente de la Confédération Doris Leuthard s’est entretenue avec Emmanuel Macron et Édouard Philippe à Paris. On se réjouit que ces contacts soient le préambule de réunions pour renforcer les relations étroites qui unissent nos deux pays. La Confédération a ouvert sa première représentation à l’étranger en 1798 à Paris et dans aucun pays, les Suisses ne sont plus nombreux qu’en France (environ 200 000).

Diner-débat sur la relance de l’économie (12 juillet)

Participation au diner-débat du Club de l’Europe en partenariat avec l’association nationale des Directeurs financiers et de Contrôle de gestion (DFCG).

Cette rencontre en petit comité avait pour vocation de réunir des personnalités d’horizons divers, afin de leur offrir la possibilité d’échanger sur ce thème : “Quelles premières mesures pour relancer l’économie?”  En qualité de sénateur et d’entrepreneur, j’ai apporté mon éclairage sur les freins actuels au développement des entreprises et donc de l’emploi en France.

Chili : Enseignement français (13 juillet)

Accompagnée de sa fille Florencia, visite de Paula Navarro, présidente de l’Association des parents d’élèves (APE) de Santiago du Chili. Elle se charge des deux sites du lycée Saint-Exupéry, ce qui correspond à plus de 3000 élèves.

Nous avons fait un point sur le développement de ces sites que j’avais visités à Santiago. Paula m’a présenté leur projet de création d’un centre de formation de professeurs pour les 5 établissements scolaires français au Chili.

Prise d’armes au Sénat (13 juillet)

“Nous promettons de servir avec honneur et fidélité”, c’est le serment des jeunes légionnaires du 4ème Régiment étranger lors de la remise officielle de leurs képis blancs.

Le 13 juillet, le président Larcher a accueilli dans les jardins du Luxembourg un détachement de la Légion étrangère pour une superbe prise d’armes. Cette cérémonie qui se déroule depuis 12 ans, avec le soutien de sénateurs, renforce les liens entre la représentation nationale et la Légion étrangère.

La Légion étrangère au Sénat (13 juillet)

Réception donnée dans les salons Beaufrand par le président du Sénat, Gérard Larcher, à l’issue de la prise d’armes de la Légion étrangère.

Sous l’autorité du général de division Jean Maurin, la Légion contribue, jusqu’au mythe, à notre gloire militaire sur tous les théâtres d’opération, ainsi qu’à idéaliser l’intégration républicaine.

Défilé militaire (14 juillet)

Premières cérémonies du 14 juillet pour Emmanuel Macron. On se souviendra que Donald Trump a fait le déplacement pour le centenaire de l’entrée des Etats-Unis dans la Première guerre mondiale. Ce sont les soldats américains qui ont eu l’honneur d’ouvrir la marche, dont cinq Sammies, comme les surnommaient les soldats français en 1917 en référence à l’Oncle Sam.

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Londres : réception à la Résidence (14 juillet)

J’étais aux côtés de ma collègue Joëlle Garriaud-Maylam et Alexandre Holroyd, nouveau député de la 3ème circonscription des Français de l’étranger, lors de la traditionnelle réception à Kensington Gardens, organisée par notre ambassadeur Sylvie Bermann pour accueillir Philip Hammond, Chancelier de l’Echiquier.

Comme à l’habitude, parmi le millier d’invités, on comptait beaucoup de personnalités politiques britanniques. Un événement mondain et gastronomique qui a mobilisé douze chefs tout en étant entièrement financé par quinze sponsors français.

Utilisation du soutien UDI : méfiez-vous des contrefaçons !

“On ne peut pas prétendre recueillir la confiance des Français et mentir aussi grossièrement”, prévient Jean-Christophe Lagarde.

La dernière ligne droite avant le premier tour des législatives nous amène à faire quelques mises au point. Dans une lettre ouverte (voir le courrier du 28.05.2017), le président de l’UDI rappelle que seuls les candidats appartenant à l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) et officiellement investis par l’UDI dans les 2ème, 3ème, 4ème, 7ème et 9ème circonscriptions des Français établis hors de France, peuvent se prévaloir de son logo et de son soutien, et non pas leurs concurrents du parti « Les Républicains » (LR).

Ce courrier répond à un courriel circulaire mensonger du 26/5/17 émanant du groupe ADCI à l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, qui indique que l’UDI soutiendrait tous les candidats investis par les LR à l’étranger.

Nous remarquons, par ailleurs, que trois candidats LR créent une confusion volontaire pour faire croire à notre soutien :

Dans la 2ème circ. (Amérique latine), le candidat LR a osé présenter Tannya Bricard, conseillère consulaire UDI Equateur, comme la présidente de son comité de soutien pour ce territoire. Un démenti a été apporté par l’élue qui soutient naturellement Charles-Henry Chenut, candidat UDI.

Dans la 4ème circ. (Benelux), la candidate LR a diffusé sur les réseaux sociaux un montage photo associant sa plaquette à un autre document où figure un logo UDI, mais qui n’a rien à voir avec un soutien à sa candidature. Seule Caroline Laporte peut se prévaloir du logo UDI.

Dans la 7ème circ. (All. Europe est), le candidat LR a fourni deux bulletins de vote différents (en contravention avec le guide du candidat), dont l’un porte le logo UDI sans autorisation. Seul Benoit Mayrand est investi par l’UDI. Une procédure est en cours.

HEBDOLETTRE n°83 – Présidentielle (édito) – Tribune d’Alain Juppé : Non! – JC Lagarde, pdt UDI, vote E. Macron – Marc Cormier, conseiller consulaire Canada, rejoint l’UDI (portrait) – Répartition de ma dotation d’actions parlementaires 2017 (réserve) – Revue de presse – En circonscription : ALLEMAGNE – Hambourg (7-8 avril 2017) – En circonscription : MAROC – Rabat & Casablanca (11-13 avril 2017)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°83 – 03 mai 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°83

Emmanuel Macron : 40,40% ; Marine Le Pen : 6,48%. Le vote des Français de l’étranger au 1er tour de l’élection présidentielle a le mérite d’une grande clarté concernant les deux finalistes.

Leur message était attendu. Il n’a pas déçu.

La France fait désormais face à un péril. Une victoire de Marine Le Pen ne constituerait pas un saut dans l’inconnu pour notre pays mais un saut dans le chaos : chaos moral car le FN a toujours cherché à diviser les Français, chaos économique et social, car la sortie de l’euro, le retour de la retraite à 60 ans ou bien les 160 milliards de dépenses supplémentaires que propose Le Pen se traduiraient par l’appauvrissement de tous les Français après une dévaluation massive, un déficit et une dette qui conduiraient la France vers la banqueroute.

Pour conjurer ce danger absolu, je voterai pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.

De nombreuses calomnies circulent actuellement sur les réseaux sociaux pour porter atteinte à sa candidature. Alain Juppé en a souffert lors de la primaire. Nous avons observé ces propagations de fausses nouvelles pendant la campagne sur le Brexit et la présidentielle américaine.

Il me paraît donc opportun de vous faire partager ma perception.

Visuel HL55Les 133 heures de débats au Sénat sur la loi “Croissance, activité et égalité des chances économiques” portée par Emmanuel Macron au printemps 2015 nous ont permis de découvrir un ministre courageux et combatif, face aux attaques qui venaient bien souvent de son propre camp.

Membre de l’opposition, j’avais déposé 56 amendements à son projet de loi. Fait rare et preuve de son ouverture d’esprit, le ministre était venu devant les sénateurs de mon groupe UDI-UC pour expliquer son texte et dialoguer avec nous avant l’ouverture des débats en séance publique (lire l’article).

Pour remercier les sénateurs de toutes tendances qui participaient aux sessions de nuit, il nous proposait à l’occasion de prolonger nos échanges autour d’une collation en toute convivialité. Je trouve que ce n’est pas anecdotique.

C’est grâce à cette proximité que j’ai pu lui soumettre le projet du CIFME au Liban initié par Jean-Louis Borloo alors ministre (lire l’article). Il en a immédiatement compris l’importance. Comme il me l’a promis, quelques jours plus tard, il débloquait la situation auprès de l’AFD. J’ai apprécié son écoute et son efficacité. Je ne doute pas de sa volonté de rassembler des personnalités d’opinions diverses afin de créer une nouvelle cohésion nationale.

Suite au Brexit, on nous promettait une désagrégation de l’Union européenne. Après le déclenchement de l’article 50 par le Royaume-Uni, le Conseil européen s’est réuni. Les 27 chefs d’Etat de l’U.E. ont été unanimes pour défendre l’Union. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.

Le monde nous observe. Pour l’image de la France et son avenir, je souhaite profondément que le résultat de l’extrême droite soit le plus faible possible et que nos compatriotes se rassemblent pour défendre ensemble nos valeurs républicaines en votant en masse dimanche pour Emmanuel Macron. Découvrir l’HebdoLettre n°83