Les institutions de la Vème République sont-elles adaptées à la France d’aujourd’hui ? C’est autour de cette question que j’ai eu le plaisir de revoir Louis Giscard d’Estaing, maire de Chamalières et vice président de l’UDI, dans le cadre d’un forum-débat organisé par le club de réflexion qu’il a fondé, Les-Idées.fr.
Nous avons eu le loisir d’entendre les commentaires du journaliste Alain Duhamel, l’un de nos plus fins analystes politiques, sur l’évolution souhaitable de nos institutions. Témoignage de l’intérêt qu’il porte à ce sujet, Jean-Christophe Lagarde, nouveau président de l’UDI a assisté au débat.
Le point de vue que j’ai exprimé se résume à vouloir, avant tout, reconsidérer la fonction présidentielle.
En effet, le président de notre Vème République concentre sur sa personne un pouvoir si étendu qu’il n’a pas d’équivalent dans les autres démocraties occidentales.
En 1958, le général de Gaulle a taillé les institutions à sa mesure. Ses récents successeurs semblent flotter dans son costume de président-monarque-chef des armées.
En incarnant la fonction présidentielle, le général de Gaulle recherchait l’adhésion populaire, ne doutant même pas de son élection dès le premier tour. Désormais, il faut bien reconnaitre que le président de la République n’est plus élu par une majorité en sa faveur, mais par une majorité liguée contre son challenger malheureux. Par conséquent, nos derniers présidents souffrent d’un manque de légitimité chronique.
Suite à l’instauration du quinquennat, le président entre en phase de réélection à mi-mandat, ce qui le conduit à mener une politique de court terme. Aussi, j’ai apporté mon soutien à la proposition de loi, votée ce jour au Sénat, qui vise à instaurer un septennat non renouvelable.
Photo Wikimedia commons
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