Lundi soir j’ai suivi un reportage du magazine « Complément d’enquête » sur France2 relatant la condamnation, en mars 2010, de Jacques Mahéas, sénateur et maire socialiste de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) pour des faits d’agressions sexuelles contre une ex-employée municipale. Au terme d’un calvaire judiciaire qui aura duré 6 ans, la victime a été obligée de déménager et n’a aujourd’hui pour perspective que des petits boulots. Son témoignage et son courage m’ont ému (voir la vidéo ci-dessous sur Dailymotion)
PARLER ET FAIRE TOMBER LE MUR DU SILENCE par nouveauxmessagers
Toujours en exercice malgré sa condamnation définitive en appel à quelques 10.000 euros d’amende, le sénateur-maire commente la décision de justice face aux caméras et continue à mettre en cause la victime. Indécent !
Dans ce reportage, on voit Martine Aubry, premier secrétaire du Parti Socialiste, ignorer délibérément les journalistes qui tentent de savoir pourquoi le Parti Socialiste n’a toujours pas pris de mesure d’exclusion depuis plus d’un an contre le sénateur-maire condamné. Edifiant !
Notre sénatrice des Français de l’étranger, Joëlle Garriaud-Maylam, est consternée par les ravages des affaires DSK ou Tron sur l’image de notre classe politique à l’étranger, à l’heure même où une “véritable soif de sens et de morale s’exprime”.
Joëlle Garriaud-Maylam a rédigé une tribune publiée dans le magazine Reforme, dont vous trouverez le texte ci-joint “Pour un retour de l’éthique en politique”. Il s’agit d’un beau plaidoyer en faveur de la transparence et l’éthique “parce que c’est à travers nos élites politiques que se façonnent l’image et la crédibilité internationales de la France, parce que les dérives alimentent le populisme, parce que seule une conduite vertueuse tant sur le plan personnel que professionnel peut permettre d’adopter des décisions politiques justes, nous devons redonner de la valeur à l’éthique en politique.”
C’est parce que je partage ce désir d’éthique en politique défendu par Joëlle Garriaud-Maylam que je me suis engagé avec confiance à ses côtés dans la vie publique. Quelque soient les époques et les partis, le pouvoir et son cortège de privilèges peuvent griser certains élus, au point de leur faire prendre certaines libertés avec les bonnes manières ou le code Pénal.
L’élaboration d’un code de déontologie allant au-delà des dimensions économiques des conflits d’intérêts comme le suggère la sénatrice peut être la bonne solution. Mais en observant l’attitude complaisante du parti socialiste face au comportement de Jacques Mahéas, je me dis que le plus difficile sera de le faire appliquer.
Ce serait à l’honneur de notre pays de ne plus tolérer que des élus puissent poursuivre leur mandat après une condamnation pour violences sexuelles. J’espère que les parlementaires feront évoluer le code pénal en ce sens.
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