Trois ans déjà ! Et comme elle a grandi vite, la Marelle, que j’ai vu naître à Dartford (Kent) en 2009 ! Cette petite école du samedi accueille aujourd’hui 120 élèves, répartis en 9 classes pour les élèves de langue française, 3 classes pour les élèves anglophones et 2 classes pour les adultes. Il s’ajoute à ce lot des “classes de vacances”.
J’ai toujours admiré l’esprit d’initiative qui souffle sur la Marelle, expliquant son développement ambitieux et novateur dans le Kent. Par exemple, l’école a rapidement ouvert des cours pour enfants anglophones (deux classes : 3 à 5 ans et 6 à 11 ans), en même temps qu’une préparation au GCSE français (General Certificate of Secondary Education) pour les 13-14 ans. Autre exemple, un an après son ouverture, La Marelle offrait des cours de conversation pour adultes (lire aussi : “La Marelle avance de case en case” du 17 octobre 2010).
Prochainement, l’école envisage de la création d’un club dédié aux enfants du primaire, fonctionnant à l’heure du déjeuner ou en fin de journée. Tout est bon à cette association à but non lucratif (“Charity”), fondée par quatre mères de famille énergiques, pour remplir le plus largement possible sa noble mission de faire parler la langue française au pays de Shakespeare, notamment dans le cadre du programme Flam (objectif 3 du Plan Ecole).
Hasina Harris, directrice pédagogique, pourrait se satisfaire de la reconnaissance des parents et de l’équipe dirigeante, mais elle est faite d’un bois rare, celui qui empêche de se réfugier dans le sentiment du devoir accompli avant d’avoir réponse à des questions existentielles, du genre : à quoi ça sert, en définitive ? Hasina est tourmentée à l’idée que le temps perdu ne se rattrape plus, considérant qu’à l’âge où l’on commence à étudier une langue vivante au secondaire, il n’y a quasiment plus aucune de chance d’obtenir des enfants bilingues.
Je la rejoins. On sait qu’un tout jeune enfant devient naturellement bilingue ou trilingue si on s’adresse à lui dans une langue étrangère. Il va acquérir un vocabulaire de base, des réflexes grammaticaux et s’exprimer sans accent. Et cependant, en dépit de tout bon sens, le système éducatif va attendre que l’enfant grandisse jusqu’au moment précis où l’acquisition de chaque mot constituera un effort et l’apprentissage d’une langue se transformera en “devoir”, “contrôle” et autres joyeusetés. On en connait tous le résultat…
Que faut-il faire ? Pour sa part, Hasina ambitionne de transformer la Marelle en école primaire bilingue !
Pour convaincre, elle se réfère à la réussite de l’école de Battersea et à celle de la Deutsche Bilingual Primary School. Il faut ajouter que la Marelle bénéficie d’un très bon environnement socio-culturel et une situation géographique privilégiée qui attire même des familles de Londres.
Si vous appréciez la vision de Hasina et partagez son projet d’ouverture d’une école primaire bilingue à Dartford, n’hésitez surtout pas à lui adresser un courriel (hasinaharris1@hotmail.com).
A l’occasion de ce troisième anniversaire, célébré le 21 avril dernier, je tiens évidemment à saluer et féliciter Emma Burrows, la présidente de la Marelle, pour l’oeuvre accomplie.
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