Au Sénat, la semaine dernière, j’ai retrouvé avec plaisir les deux fondatrices de L’Ecole internationale Franco-Anglaise (EIFA), située à Londres. Ces deux battantes marient le goût d’entreprendre et l’amour de la pédagogie : Sabine Dehon, directrice de l’école, et Isabelle Faulkner, en charge de la partie administrative, financière et du lien avec les parents.
Après avoir ouvert une école primaire bilingue, il y a deux ans seulement, l’EIFA va inaugurer un collège bilingue dès la rentrée prochaine, dans un bâtiment à proximité (lire : “L’EIFA, une nouvelle école maternelle et primaire bilingue à Londres” du 26 janvier 2013). Les inscriptions ont débuté et la directrice du collège a déjà été embauchée. Il s’agit de Sophie Polin. Ce n’est pas tout, un projet de lycée est clairement amorcé.
Il ne faudrait pas se méprendre sur les intentions de l’établissement. « On ne veut pas être de plus en plus gros, mais demeurer une école à taille humaine », souligne Sabine Dehon.
Leur marche vers le secondaire vise à compléter l’offre scolaire, sur un point particulier : « il existe une offre bilingue en primaire, explique la directrice. Mais à partir du secondaire, l’offre s’oriente essentiellement en français ou essentiellement en anglais. Il n’y a pas de continuité du flux des élèves à travers l’enseignement bilingue. Notre offre leur permettra de consolider leurs acquis et d’en développer de nouveaux ! ».
Même volonté d’exister à la marge au niveau du lycée. Pas question d’entrer en concurrence frontale avec les lycées de Gaulle ou Churchill, puisque l’EIFA délivrera l’international baccalauréat (IB), dès 2018.
Sabine Dehon et Isabelle Faulkner se sentent confortées dans leur approche par les parents eux-mêmes. Des parents dont le profil a évolué avec le temps. Le couple d’expatriés français laisse désormais place à des couples plus jeunes, combinant deux nationalités.
Ces parents bi-nationaux vivent pleinement la culture anglaise. Ils veulent s’intégrer et réussir le plus rapidement possible, au point que certains « oublient » bien malgré eux de transmettre la langue française à leurs enfants, regrette Sabine.
Plus généralement, ces jeunes couples veulent conserver deux cultures et deux langues. Ils trouvent dans l’EIFA un environnement international conforme leurs attentes : « ils ont une autre vision de l’éducation que les parents franco-français. Par exemple, comme leurs homologues anglophones, ils comprennent les tarifs élevés des établissements en matière d’offre scolaire à Londres et n’hésitent pas à inscrire leurs enfants en liste d’attente dans plusieurs établissements dès la naissance », illustre la directrice.
J’adresse tous mes encouragements à Sabine et Isabelle sur la voie de la continuité de leur enseignement, au service des élèves de 3 à 18 ans.
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