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Médias – « Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine » (01Net – 07/05/2024)

01Net relaie les informations publiées par Challenges et Politico qui rapportent que sept parlementaires français, dont je fais partie, et un parlementaire européen, candidat aux Européennes, ont été victimes de hackers liés au gouvernement chinois, selon le FBI.

Des élus qui souhaitent être davantage protégés contre les hackeurs, déplorant un manque d’informations et de moyens, résume la journaliste Stéphanie Bascou.

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EXTRAITS :

Pour André Gattolin, l’ancien sénateur de l’Isère, « les moyens dont nous disposons sont insuffisants au regard des attaques, avec la France qui est le premier pays en Europe le plus touché par les cyberattaques, et le quatrième pays au monde. Nous sommes en dessous du seuil minimal critique pour répondre aux attaques ».

Un point de vue partagé par Olivier Cadic pendant la conférence. « Avons-nous les moyens de combattre face à un tel niveau d’attaques ? Les organismes publics seuls n’ont pas les moyens d’y faire face. Il va falloir travailler autrement, penser différemment, en incluant le privé ». Car les hackeurs « ont des forces supérieures aux nôtres », a-t-il ajouté, appelant à davantage de coopération au niveau européen et international. […]

« Nous n’acceptons pas d’être attaqués depuis Pékin parce que nous exprimons une opinion et nous défendons une vision de la démocratie et des droits humains », a insisté Olivier Cadic, sénateur qui représente les Français à l’étranger.

Lire l’article sur le site de 01Net : Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine

Médias – « Visite de Xi Jinping : colère des sept élus hackés par les Chinois » (Le Point – 07/05/2024)

Merci à Jérémy André (Le Point) d’avoir fait écho, dans son article, à l’opération d’espionnage informatique révélée fin mars par le FBI à l’encontre des parlementaires de l’IPAC, Alliance interparlementaire sur la Chine. Il contribue à lever cette « loi du silence » dont parle mon collègue André Gattolin, également victime des hackers chinois.

EXTRAITS :

« Nous ne pouvons pas permettre qu’une telle campagne de cyberattaques contre des représentants élus par le peuple français reste sans réponse solide et proportionnée », a tapé du poing sur la table Olivier Cadic, qui préside la section française de l’IPAC. Et de lister ensuite les exigences des représentants de la nation : « imposer des sanctions », toujours informer les parlementaires en cas d’attaque, ouvrir une enquête parlementaire et « une enquête judiciaire pour ingérences étrangères ». À quelques heures du dîner d’État où Emmanuel Macron recevait en grande pompe le secrétaire général du Parti communiste chinois, la déclaration sonnait comme un ultimatum. […]

De fait, dans le cas de la France, en ciblant les membres de l’IPAC, les hackers chinois ont visé précisément les parlementaires les plus en pointe sur la Chine. Olivier Cadic est un fer de lance des voyages à Taïwan et des dossiers de cybersécurité

Lire l’article sur le site du Point Visite de Xi Jinping : colère des sept élus hackés par les Chinois

Médias – « Xi Jinping / Poutine… Les liaisons dangereuses » (France5– 06/05/2024)

Invité à intervenir dans l’émission « C dans l’air », sur France5, j’ai eu le plaisir de répondre aux questions suivantes de Caroline Roux :

. Le ministère de la Justice américain a mis en accusation sept chinois qui auraient visé 116 parlementaires de 15 pays dont vous. Qu’est-ce que vous avez appris de la part des Américains ?
. Quelle suite voulez-vous donner à ce piratage qui concerne un représentant élu de la république française ?
. Vous tenez aujourd’hui une conférence de presse. La tête de liste LR aux Européennes, François-Xavier Bellamy a porté plainte après une tentative de cyber attaque chinoise. Concernant les offensives chinoises en termes de cyberattaques, de déstabilisation, d’espionnage, de déstabilisation, à la veille des élections européennes, est-ce que vous avez une crainte à exprimer ?
. Considérez-vous que les attaques dont vous avez fait l’objet, comme d’autres élus, venant de la Chine sont insuffisamment prises en compte dans la relation que nous établissons avec la Chine, qu’on ne les dénonce pas suffisamment ?

Voir l’émission C dans l’air du 06/05/2024 > début de l’intervention : 00 :42 :40

Médias – « François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise » (Europe1– 06/05/2024)

L’eurodéputé François-Xavier Bellamy, tête de liste LR pour les élections européennes, a annoncé lundi à l’AFP le dépôt d’une plainte après qu’il a fait l’objet d’une tentative de cyberattaque d’un groupe de hackeurs baptisé APT31, que plusieurs pays, considèrent lié au gouvernement chinois.

D’autres parlementaires, dont je fais partie, ont été visés. Tous sont membres de l’alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC).

Lire l’article sur le site Europe1 François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise

EXTRAIT :

Le sénateur centriste Olivier Cadic et six autres parlementaires français ont ainsi affirmé avoir fait l’objet en janvier 2021 de mails toxiques. La plupart, comme François-Xavier Bellamy, n’ont découvert l’existence de cette attaque qu’à la fin du mois de mars 2024, lorsque le ministère américain de la Justice a publié un acte d’accusation inculpant sept Chinois pour une “prolifique opération de piratage informatique à l’échelle mondiale”. Seraient concernés, notamment, plusieurs centaines de comptes liés à l’IPAC, attaqués en janvier 2021.

Lire l’article sur le site Europe1 François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise

Médias – « L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe » (Le Monde – 05/05/2024)

A l’occasion de la visite du président chinois en France, Les journalistes du Monde Simon Leplâtre et Philippe Ricard ont recueilli mon avis sur dans un article intitulé : L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe

Lire l’article sur le site du Monde L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe

EXTRAIT

« Autonomie stratégique » française

Si l’Elysée revendique d’être capable de « parler à tout le monde », la mise en scène d’une relation personnelle avec le dictateur Xi Jinping, qui rappelle l’invitation de Vladimir Poutine par Emmanuel Macron au fort de Brégançon (Var) en 2019, suscite de vives critiques. « Donner l’impression qu’on est sur une ligne médiane entre la Chine et les Etats-Unis, c’est terrible. Cela nous affaiblit parce que nos partenaires ne savent pas exactement où nous nous positionnons. On peut être en compétition avec les Américains, mais on est dans le même système. Là en face de nous, ce sont des gens qui nous détruisent de l’intérieur », déplore le sénateur centriste des Français de l’étranger, Olivier Cadic, victime d’un piratage informatique chinois en 2021, avec 116 autres parlementaires de différents pays, critiques envers Pékin.

Lire l’article sur le site du Monde L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe

Médias – « Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois : Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française » (The Epoch Times – 05/05/2024)

Je remercie Etienne Fauchaire d’avoir publié mes propos au sujet de trois événements principaux : le reportage de France 2 dévoilant une tentative rapatriement de force un dissident chinois présent en France ; les sept parlementaires français, dont moi-même, victimes d’une cyber-attaque par des hackers chinois ; enfin, la visite d’Etat du dirigeant chinois Xi Jinping en France.

Lire l’article sur le site Epoch Times : Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois: «Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française»

EXTRAIT :

Ce 2 mai, France 2 a diffusé un reportage réalisé par Envoyé Spécial et le magazine Challenges montrant une opération de rapatriement forcé d’un dissident chinois par le biais d’un poste de police clandestin chinois. Que vous inspire cette affaire ?

Ce reportage met au grand jour les méthodes employées par un régime totalitaire pour étouffer toute opposition à son pouvoir. En se livrant à des pratiques condamnées tant par la Cour européenne des droits de l’homme que par l’ONU, le Parti communiste chinois affiche son mépris flagrant des normes internationales en matière de respect des droits humains.

« La jambe de votre frère est cassée. Maintenant, je vais lui casser l’autre » : ces quelques sms envoyés pour faire pression sur ce jeune homme constituent un usage de torture mentale par des agents chinois. Il s’agit d’une violation de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), qui engage la responsabilité de l’État chinois.

Par ailleurs, ce reportage confirme la présence sur notre territoire de structures clandestines visant à aider le Parti communiste chinois dans ses tentatives d’arrestations, de détentions, voire d’enlèvements de dissidents. Ces activités tombent sous le coup de la loi française, et sont passibles de lourdes peines, allant jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle, en vertu de l’article 224-1 du Code pénal.

Il convient de souligner que l’immunité diplomatique ne saurait servir de bouclier pour commettre des crimes ou des délits. S’il est avéré que des diplomates sont impliqués dans ces agissements, ils devraient être expulsés du territoire français…

Lire la suite l’article sur le site Epoch Times Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois: «Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française»

Médias – « Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur » (Libération – 03/05/2024)

Entretien par Arnaud Vaulerin (Libération) au sujet des sept parlementaires français, dont je fais partie, qui ont été la cible d’une cyber-attaque commanditée par l’État chinois.

Au total, cette attaque a visé 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine.

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

EXTRAIT :

«Dictature 2.0»

Olivier Cadic a «mal pris» d’avoir été laissé dans l’ignorance de l’attaque. Sénateur représentant les Français établis hors de France (groupe union centriste), il a lui aussi été victime d’APT31, même s’il reconnaît n’avoir que des informations parcellaires. «Le Parlement est attaqué, il doit se défendre, réagit Cadic, qui n’envisage pas une action en justice. Il appartient aux parlementaires de se saisir, de lancer leur investigation. Vu que le gouvernement ne m’a pas averti, j’entends aller au bout pour comprendre ce qui s’est passé, pourquoi l’information a-t-elle été tue et répondre à ceux qui nous attaquent, qui sont prêts à tout pour nous intimider

Lundi, lors des questions au gouvernement, le sénateur Cadic, également membre de l’Ipac, a posé une série de questions au ministre des Armées. «Face à un acte de cyberguerre commis par une dictature 2.0, […] quelles sont les mesures mises en place pour contrer les attaques d’APT31 ? Allez-vous demander l’ouverture d’une enquête et que prévoyez-vous pour renforcer l’assistance aux parlementaires ?» La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, n’a pas épilogué au-delà du «suivi particulier d’APT31 par l’Anssi et les investigations sur le plan national». Bernard Jomier : «Cette réponse n’est pas du tout au niveau de l’importance de l’attaque. Est-ce parce qu’il ne faut pas faire de vague avant la venue de Xi Jinping en France ?»

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

Médias – « Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains » (Le Monde – 03/05/2024)

Alors que le président chinois est attendu en France, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Simon Leplâtre et Bruno Philip qui ont voulu donner la parole aux élus et aux associations qui dénoncent la répression de Pékin, notamment à l’égard des Ouïgours ou des Tibétains.

L’occasion de révéler que j’ai été la cible d’une cyberattaque, ainsi que 116 parlementaires de 15 pays, menée en 2021 par le groupe de hackers APT31, en lien avec les services de renseignement chinois.

Lire l’article sur le site du Monde Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains

EXTRAIT

Il y a déjà quelques ombres au tableau de la visite d’Etat de Xi Jinping en France. Les 6 et 7 mai, le président chinois effectue sa première visite en Europe depuis 2019, et après le long isolement de son pays pendant la pandémie de Covid-19. Mais quelques jours avant l’arrivée du tout-puissant dirigeant, le 30 avril, Emmanuel Macron a rencontré Penpa Tsering, le président du gouvernement tibétain en exil, en marge d’une cérémonie à l’Elysée.

De son côté, quelques heures plus tôt, le sénateur Olivier Cadic avait révélé avoir été victime d’un piratage informatique orchestré par la Chine et interpellait le gouvernement lors d’une séance de questions au Sénat : « Il s’agit clairement d’un acte de cyberguerre, commis par une dictature 2.0. » Jeudi 2 mai, le magazine Challenges et l’émission « Envoyé spécial », sur France 2, publiaient une enquête sur une tentative de rapatriement forcé d’un jeune Chinois critique du régime de son pays et vivant en France, impliquant des membres de l’ambassade de Chine.

Lire l’article sur le site du Monde Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains

Médias – « Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris » (France24 – 06/05/2024) – Podcast 44m

Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris avec Wang Guan, le correspondant à Washington de la Télé centrale de Chine (CGTN), Jakob Haesler, entrepreneur, et Juliana Bouchaud, Research Analyst, Rhodium Group.

Écouter le podcast sur France24

Très intéressant de confronter ses arguments avec un représentant de la voix de Pékin, en visite pour la première fois en France.

Temps fort, l’évocation, 6 jours avant la venue du président chinois, de l’épisode où Emmanuel Macron a décoré notre ancien collègue André Gattolin, et accueilli le chef du gouvernement tibétain en exil.

J’ai rappelé l’importance de l’investissement de Taiwan en France par rapport à la RPC, et souligné l’importance de la présence à l’Élysée de François Wu, ambassadeur de Taiwan en France, tout juste nommé vice-ministre des Affaires étrangères à Taiwan.

Le débat m’a permis de contredire Wang Guan sur sa comparaison avec la réunification allemande pour justifier que Taiwan ferait partie de la RPC. En effet, les Est-Allemands ont souhaité s’unir aux Allemands de l’Ouest. Ces derniers n’ont pas cherché à envahir l’Allemagne de l’Ouest.

J’ai eu le loisir de rappeler les sanctions prises par la Chine contre la Lituanie et l’acte de guerre insensé lié à la cyber attaque, dont les parlementaires ont été victimes.

Félicitations à Juliana Bouchaud dont c’était la première prestation à la télévision et qui s’en est remarquablement sortie.

Écouter le podcast sur France24

Conférence de Presse : Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois

Conférence de presse, 6 mai 2024, au Sénat.

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine

Voir la conférence (1h15) :

À l’occasion de la visite du Président XI Jinping en France, les sept parlementaires français visés par la cyber-attaque du groupe APT31, ont fait cette déclaration commune :

DÉCLARATION COMMUNE

Cyber-attaque contre les parlementaires par le groupe de hackers chinois APT31

Comme pour nos collègues internationaux de l’IPAC, il est désormais confirmé que nous sommes 7 parlementaires français à avoir été la cible d’une cyber attaque commanditée par l’État chinois au début de l’année 2021.

Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un parti politique ou un pays en particulier.

Cette attaque visait 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine, appartenant à différents horizons politiques, qui suivent attentivement sans complaisance les actions du régime de Pékin et du parti communiste chinois.

Nous tenons donc à condamner d’une seule voix ces actions qui touchent au cœur des valeurs démocratiques qui nous unissent au-delà de nos couleurs partisanes.

Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est montrée de plus en plus disposée à s’ingérer dans les systèmes politiques d’autres pays, y compris le nôtre.

Trop souvent, ses actes malveillants sont restés sans réponse.

Nous ne pouvons pas permettre qu’une telle campagne de cyberattaques contre des représentants élus par le peuple français reste sans réponse solide et proportionnée.

Nous demandons donc au gouvernement ce qui suit :

1. Attribuer formellement ces attaques à APT31, comme l’ont déjà fait les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.

2. Imposer des sanctions (gel de fonds et interdictions de territoire) aux hackers d’APT31 nommés dans l’acte d’inculpation dévoilé par la Justice aux États-Unis le 25 mars dernier.

3. Donner l’assurance aux parlementaires français qu’ils seront informés en temps utile en cas d’attaque parrainée par un État.

4. Renforcer rapidement l’assistance aux parlementaires en matière de cybersécurité.

5. Ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères.

Les services de renseignements chinois pensaient nous intimider, mais ils ne nous feront jamais taire : nous resterons déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.

Signataires :

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine
Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France
Bernard Jomier, sénateur de Paris
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Vallini, ancien sénateur de l’Isère

INFOLETTRE n°233 – Avril 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°233 – Avril 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO

Un acte de cyber-guerre

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Le 25 mars dernier, le ministère de la justice américain a dévoilé un acte d’accusation contre sept hackers chinois appartenant au groupe APT31.

Cela fait suite à une enquête du FBI consécutive à une cyberattaque d’envergure détectée en 2021.

Cette attaque visait 115 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire pour la Chine, qui suivent attentivement les actions de Pékin et du parti communiste chinois.

Le FBI a confirmé récemment à l’IPAC que 7 parlementaires français étaient concernés. J’en fais partie aux côtés de mes collègues sénateurs Isabelle Florennes et Bernard Jommier, la députée Anne Genetet, et nos anciens collègues sénateurs André Gattolin et André Vallini.

Depuis 2010, Advanced Persistent Threat 31, soit APT31, basé à Wuhan, ville qui semble incarner la propagation de virus en tous genres à portée mondiale, mène des campagnes de piratage informatique ciblant des dissidents politiques et leurs partisans présumés situés en Chine et à l’étranger, des responsables gouvernementaux et politiques et des milliers d’entreprises à travers le monde.

Nous sommes face à un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.

Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est ingérée de plus en plus dans le fonctionnement du système politique des démocraties, y compris le nôtre.

Trop souvent, ces actes graves et malveillants sont restés sans réponse.

Au moment où j’interrogeais le gouvernement dans l’hémicycle sur cette attaque, le Président de la République Emmanuel Macron remettait, à l’Elysée, la légion d’honneur à André Gattolin, cofondateur de l’IPAC ciblé par cette cyberattaque, en présence de Penpa Tsering, président du gouvernement tibétain en exil, et de François Wu, ambassadeur de Taiwan en France… à quelques jours de la venue de Xi Jinping à Paris.

Cette campagne de cyberattaques chinoise contre des représentants élus par le peuple français ne doit pas rester sans réponse solide et proportionnée.

Nous sommes déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.

Fidèlement,

Olivier CADIC

Dernière minute : “Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits de l’homme” (Le Monde – Article de Simon Leplâtre et Bruno Philip) LIEN

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QAG – Cyber-guerre contre les parlementaires par des hackers chinois (Vidéo Q/R 3’40)

A quelques jours de la venue en France du président chinois Xi Jinping, j’ai attiré l’attention du gouvernement, ce 30 avril, au cours de la séance des questions d’actualité au gouvernement, sur un acte de cyber-guerre commis par des hackers chinois contre 116 parlementaires, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine. Parmi eux, 7 Français, dont je fais partie.

J’ai donc voulu connaitre les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe chinois APT31, formellement identifié par le FBI.

Verbatim

Monsieur le président,
Monsieur le ministre,
Mes chers collègues,

Ma question s’adresse à M. le ministre des Armées.

Cela fait la une à l’international. 116 parlementaires issus de 15 pays ont été ciblés dans une cyberattaque parrainée par l’État chinois en janvier 2021.

J’ai appris officiellement hier que je fais partie des 7 parlementaires français concernés, aux côtés de nos collègues sénateurs Isabelle Florennes et Bernard Jommier, la députée Anne Genetet, et nos anciens collègues sénateurs André Gattolin et André Vallini.

C’était une attaque contre des parlementaires, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire pour la Chine, qui suivent attentivement les actions de Pékin et du parti communiste chinois.

Les investigations du FBI ont formellement attribué ces cyberattaques au groupe de hackers APT31, associé au renseignement chinois.

Ces hackers font nommément l’objet d’un acte d’accusation du ministère de la justice américain depuis le 25 mars dernier.

Monsieur le Ministre, il s’agit clairement d’un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.

À moins d’une semaine de la venue en France du président Xi Jinping, nous sommes confrontés à une ingérence étrangère d’envergure manifeste de la part de la Chine qui utilise les moyens de la guerre hybride pour attaquer des parlementaires.

Quelles sont les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe APT31 ?

Allez-vous attribuer formellement ces attaques à APT31, comme l’on fait d’autres pays et demander l’ouverture d’une enquête ?

Prévoyez-vous de renforcer l’assistance aux parlementaires pour nous protéger des États qui ne tolèrent pas la liberté d’expression et nous menacent ouvertement ?

Réplique à la réponse de Prisca Thevenot, ministre chargée du Renouveau démocratique, Porte parole du Gouvernement :

Je vous remercie beaucoup pour la réponse. En fait, je sais pas si on est tous très rassurés… Il semblerait que l’information soit arrivée à nos services depuis 2022, donc je comprends que cela fait un petit moment que vous vous travaillez dessus. On attend effectivement et impatiemment de sentir sentir rassurés !

Cyberattaque : la Chine a ciblé des parlementaires européens, dont l’ex-sénateur André Gattolin

Un article de Politico (“China targeted European lawmakers with cyberattacks, Washington says”) rapporte que le ministère américain de la Justice accuse des pirates informatiques chinois d’avoir ciblé des parlementaires européens. L’article fait état de mes déclarations à ce propos.

Parmi les personnes ciblées figurent les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), dont André Gattolin, ancien sénateur, à qui j’apporte mon total soutien après la cyberattaque dont il a été victime.

L’IPAC, dont je suis membre, a réagi en publiant ce communiqué (traduction française) :

DÉCLARATION DE L’IPAC SUR LA CYBER-ATTAQUE APT31

Le 25 mars, le ministère américain de la Justice a dévoilé un acte d’accusation contre sept ressortissants chinois, accusés d’opérer au sein du groupe de piratage APT31.

L’acte d’accusation allègue que plus de 1 000 courriels envoyés à plus de 400 comptes uniques de personnes associées à l’IPAC ont été attaqués en 2021.

Il ne s’agissait pas d’une attaque contre qui que ce soit. Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un parti politique, contre la politique d’un gouvernement ou même d’un continent.

Il s’adressait à des hommes politiques qui représentent l’ensemble idéologique et géographique du monde, unis par une seule chose : leur volonté de faire face aux profonds défis posés par le Parti communiste chinois.

Nous ne serons pas dissuadés d’exercer nos libertés démocratiques. Nous sommes unis, résolus dans notre détermination à défendre l’intégrité de nos systèmes politiques et les règles internationales dont nous dépendons tous. En nous ciblant, ces hackers ont contribué à consolider notre unité, soulignant que les enjeux dépassent les intérêts de partis ou nationaux.

Texte original Ipac Statement On Apt31 Cyber Attack

Lire aussi :

Victime de hackers chinois, l’ex-sénateur André Gattolin porte plainte (Le Point – 03/04/2024)

LE POINT. « Sur la Chine, c’est le silence des agneaux ! » : l’ex-sénateur Renaissance André Gattolin dénonce le laisser-faire de Paris face à l’espionnage de Pékin.

Il avait déjà porté plainte l’année dernière pour une affaire révélée par Le Point, un piratage d’une boite mail personnelle. Mais ce nouveau scandale dépasse de loin le premier… Lire l’article

CE Narcotrafic – Réponse de Bruno Le Maire sur Hong Kong, trou noir du blanchiment – Vidéo Q/R (2’07)

Ce 26 mars, notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic a auditionné Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

J’ai interrogé notre ministre sur le blanchiment d’argent et plus particulièrement sur Hong Kong, porte d’entrée financière vers la Chine que j’ai qualifiée de trou noir du blanchiment.

« Je confirme totalement les propos du sénateur », m’a répondu Bruno Le Maire, en concluant que « Hong Kong, c’est effectivement une autre paire de manches, pour parler simplement ».

Par ailleurs, le ministre s’est félicité du fonctionnement efficace de l’accord de coopération avec les Émiratis pour identifier les avoirs.

VERBATIM de mon intervention

Je voudrais revenir sur la lutte contre le blanchiment. Elle est internationale. Le blanchiment ne fonctionne pas que pour le trafic de drogue, on l’a vu : le terrorisme, le trafic d’êtres humains, la cybercriminalité, l’évasion fiscale, le contournement des sanctions internationales… Cela nous a été dit lors d’auditions : nous sommes face un blanchiment à grande échelle avec des groupes criminels qui fonctionnent à grande échelle, des systèmes de compensation, des systèmes occultes basés sur la confiance, la cryptomonnaie, etc. On a évoqué bien sûr comme place, Dubaï, souvent, par certains, en mettant en avant quand même qu’un travail est en cours : la nomination d’un magistrat de liaison, qu’il y avait de la communication. Par contre, lors de nos auditions concernant Hong Kong, il nous a été dit qu’il n’y avait jamais de réponse des autorités locales sur les demandes pour traquer les trafiquants. Justement, dans ce domaine, j’étais à Washington il y a très peu de temps. J’étais auditionné par le département de Justice et ils sont eux-mêmes dans une situation identique. Donc, ce n’est pas nous qui sommes en situation de faiblesse, apparemment, c’est international. Hong Kong est la porte d’entrée financière vers la Chine. C’est devenu le trou noir du blanchiment. Comment tracez-vous la qualité des fonds qui reviennent de Chine pour s’investir en France ? Avez-vous mis en place des mesures de lutte anti-blanchiment depuis cette origine ?

VERBATIM de la réponse de Bruno Le Maire

S’agissant de Hong Kong et de la coopération internationale, c’est évidemment un des enjeux à venir. Il faut plus de transparence entre les états. Il faut éviter l’opacification. Il y a un certain nombre d’états avec lesquels c’est plus compliqué. L’enjeu d’Hong-Kong est réel. Je confirme totalement les propos du sénateur. La coopération internationale, en règle générale, a fonctionné de manière efficace. Nous avons signé un accord de coopération avec les Émiratis pour identifier les avoirs. Donc, avec les EAU les choses fonctionnent bien. Hong Kong, c’est effectivement une autre paire de manches, pour parler simplement.

Dégradation de la situation à Hong Kong – Procès de Jimmy Lai

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a répondu au courrier que j’avais adressé à sa prédécesseur Catherine Colonna, début janvier, pour l’alerter des agissements des autorités de Hong Kong mettant en cause des ressortissants étrangers dans le procès de Jimmy Lai. 

Je remercie le ministre pour la fermeté des positions qu’il affiche au nom de la France.


Courrier de Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (05/05/2024)

Monsieur le Vice-président, cher Olivier,

J’ai bien pris connaissance de votre courrier du 4 janvier dernier par lequel vous nous faites part de vos préoccupations concernant le procès ouvert contre jimmy Lai par les autorités de Hong Kong.

Nous relayons aux autorités chinoises et hongkongaises, lors de nos échanges avec celles- ci, nos inquiétudes quant aux atteintes à la liberté de la presse et plus généralement à l’Etat de droit à Hong Kong depuis l’instauration de la Loi de sécurité nationale, y compris s’agissant de la situation de Jimmy Lai. Nous demandons également qu’il soit mis fin aux poursuites contre les médias et activistes pro-démocratie à Hong Kong. Notre consulat général à Hong Kong, en lien avec nos partenaires européens, suit de près les procès pour sédition ou au nom de la Loi de sécurité nationale, y compris celui de Monsieur Lai.

Par ailleurs, nous nous opposons fermement à toute application extraterritoriale de la Loi de sécurité nationale. Les pressions exercées à l’encontre d’individus résidant à l’étranger, dont des parlementaires de l’Inter-Parliamentary Alliance on China (IPAC), ne sont pas acceptables. Nous sommes particulièrement vigilants aux risques d’un tel usage contre des citoyens français ou étrangers résidant en France.

La dégradation de la situation à Hong Kong est également évoquée dans les enceintes multilatérales, où la France comme l’Union européenne appellent la Chine à respecter ses engagements sur le statut de Hong Kong, formulés dans la déclaration sino-britannique de 1984 et dans la Loi fondamentale de la Région administrative spéciale.

Lors de l’examen périodique universel de la Chine au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, qui s’est tenu le 23 janvier, la France a recommandé à la Chine de garantir la liberté d’expression et d’association, y compris en ligne, et y compris à Hong Kong.

Je vous remercie enfin de nous avoir transmis la déclaration et les recommandations de l’IPAC, dont nous prenons bonne note.

En vous remerciant pour votre engagement en faveur de la promotion des droits de l’Homme, je vous prie d’agréer, Monsieur le Vice-président, l’expression de ma considération distinguée.

Stéphane SÉJOURNÉ

Lire ma lettre à l’attention de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (04/01/2024)

Lire aussi Ipac Statement Jimmy-Lai Trial

En circonscription en Israël – Tel Aviv (18 fév. 2024)

Retour en Israël à l’université francophone de Netanya pour participer à une conférence sur la démocratie organisée par Claude Grundman et Rachel Azoulay, directrice du Campus francophone.

Diplomatie parlementaire

Netanya – Université francophone / Conférence

Je suis intervenu aux côtés de Marek Halter, Armand Laferrère et Richard Rossin.

J’ai rappelé que l’extrémisme politique n’est pas moins dangereux que l’extrémisme religieux. L’extrémisme politique de la Chine abolit la liberté religieuse tout comme l’extrémisme religieux des Mollahs anéantit toute liberté politique.

Certains voudraient théoriser une guerre de civilisation entre les démocraties occidentales et l’islamisme terroriste, suite aux attaques terroristes du 7 octobre 2023. C’était une théorie privilégiée par Bush au lendemain du 11 septembre.

Netanyahou n’éliminera pas le Hamas, pas plus que les Américains ne l’ont fait avec Al Qaida.

Les musulmans ne sont pas représentés par les mouvements terroristes comme le Hamas, Daesh, Al Qaida ou le Hezbollah.

Je regrette que certains cherchent à créer une guerre de religion pour travestir un conflit territorial, qui n’a pas encore trouvé d’issue entre Israéliens et Palestiniens.

J’ai décrit une guerre de civilisation qui oppose le camp de la liberté, de la tolérance et de la démocratie dont le leadership est nord-américain au camp des régimes de soumission, emmené par la Chine. Le Parti communiste chinois s’est fixé l’échéance de 2049 pour devenir la première puissance mondiale et imposer son modèle alternatif à la démocratie. La Russie et l’Iran constituent de formidables proxies pour soutenir ses desseins. Tous les moyens, même les plus barbares, sont utilisés pour atteindre cet objectif.

Merci à Claude, Rachel et aux participants pour le bon accueil fait à mes propos. +d’images

Accords d’Abraham

Le discours du Président de la République aux Invalides, en hommage aux victimes françaises des attaques terroristes du 7 octobre, a rappelé que nous étions 68 millions moins 42 vies fauchées.

Trois Français sont toujours otages.

Les portraits des otages toujours détenus par le Hamas s’affichent partout en Israël.

Contrairement à la haine entretenue par cette organisation terroriste, des pays musulmans ont fait le choix de faire la paix avec Israël et de vivre en bonne intelligence avec l’État hébreu.

En prenant mon vol pour Dubaï depuis l’aéroport de Tel Aviv, le tableau d’affichage illustre l’importance du nombre de vols vers les Émirats, depuis que les Accords d’Abraham sont entrés en vigueur.

Voilà au moins une chose que le Hamas n’aura pas réussi à détruire. +d’images

Pékin met en danger la sécurité aérienne dans le détroit de Taiwan

Le gouvernement du Parti communiste chinois cherche désormais à instrumentaliser l’aviation civile pour des considérations politiques et militaires.

L’administration de l’aviation civile chinoise a décidé, unilatéralement, d’un « ajustement » de ses itinéraires de vol dans le couloir aérien M503, situé à proximité d’une ligne médiane traversant le Détroit de Taïwan.

Le nouveau tracé, à partir du 1er février 2024, vient frôler la frontière aérienne officieuse entre Taiwan et la Chine.

L’objectif de Pékin est clairement de réduire ainsi le temps d’alerte et de réaction des défenses aériennes de Taiwan pour qu’elles soient constamment mises en alerte.

La Chine a également annoncé ouvrir deux nouvelles lignes civiles dans un sens en direction de Taiwan, pour augmenter encore la pression.

Révoquer sans discussion l’accord aérien conclu en 2015 entre les deux rives du détroit de Taiwan constitue un coup de force fermement condamné par le gouvernement taïwanais qui pointe les conséquences en termes de sécurité aérienne des passagers internationaux.

Cela concerne aussi nos ressortissants, puisque les vols de compagnies étrangères comme Air France, en provenance et à destination de Shanghai, empruntent cet itinéraire.

En 2023, on a compté près de 1800 incursions d’avions de combat chinois dans la zone de défense aérienne de Taiwan.

Étant exclues de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), malgré les différents recours de nombreux pays comme la France, les autorités de Taiwan en appellent au soutien international et exigent des négociations immédiates.

Cette manoeuvre qui s’ajoute à l’envoi presque quotidien de ballons de surveillance dans l’espace aérien de Taïwan,  dénote une nouvelle fois l’intention de la Chine de nationaliser le Détroit de Taïwan, voie navigable internationale comme le réaffirme clairement notre loi de Programmation militaire 2024-2030 (Lire : Amendement adopté – Liberté de circulation maritime en mer de Chine et Détroit de Taïwan du 29 juin 2023).

La France doit appeler à l’ouverture de négociations le plus vite possible pour sauvegarder le statu quo dans le Détroit de Taïwan, fondé sur la paix, la sécurité dans le respect mutuel et celui des règles de droit.

CE Narcotrafic – Les réponses du Quai d’Orsay face au narcotrafic – Vidéo Q/R (8’15)

Précurseurs chimiques chinois – Influence chinoise sur le narcotrafic au Pérou – Blanchiment et mines d’or illégales au Venezuela – Chiffres de la criminalité en Amérique latine.

Ce 22 janvier, notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic a auditionné les responsables du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères afin de d’apprécier l’impact du narcotrafic sur la politique étrangère de la France.

Je remercie pour les réponses circonstanciées à mes questions :
. Amélie Delaroche, Sous-directrice de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée au MEAE
. Frédéric de Touchet, Chef de mission du Mexique, d’Amérique centrale et des Caraïbes au MEAE
. Jean-Christophe Tallard-Fleury, Sous-directeur d’Amérique du sud au MEAE

« Je partage totalement votre analyse sur les précurseurs chimiques et le Pérou », m’a répondu ce dernier.

VERBATIM de mon intervention

Premier point, le Venezuela. Puisque cela a été mentionné, l’argent du trafic est en dollars, mais pour le blanchir l’or est souvent utilisé par les narcos. Les mines illégales d’or et de diamants pullulent au Venezuela, contrôlées par des organisations internationales criminelles. Que pouvez-vous nous dire sur la situation au Venezuela dans ce domaine et sur le blanchiment du trafic ? Comment est-ce que la France lutte contre ce trafic d’or ?

Ensuite, vous n’avez pas parlé d’un pays en Amérique latine qui est le Pérou et c’est pourtant le deuxième producteur de cocaïne après la Colombie. 70 % des précurseurs chimiques qui servent à la fabrication de la cocaïne sont fabriqués en Chine à bas coûts. Ils sont livrés par conteneurs. Du 1er octobre au 30 octobre 2023, 37 tonnes de précurseurs chimiques ont été saisis en provenance de Chine.

On voit au Pérou des casinos arriver de tous les côtés, tous les 300 à 500 mètres, la plupart tenus par des Chinois qui blanchissent l’argent.

A partir de 2025, au nord de Lima, un port chinois va ouvrir ses portes. La crainte de beaucoup est que tout rentre et sorte par ce terminal chinois.

Que pouvez-vous nous dire de la prise en compte que nous faisons de cette circulation via le Pérou ? Comment est-ce que les organisations multilatérales s’emparent du contrôle sur les précurseurs chimiques qui viennent de Chine ? Quelles pressions diplomatiques exerçons-nous sur ce sujet à l’égard de ce pays ?

J’aurais bien aimé savoir quel est votre avis sur l’évolution du nombre d’assassinats pour 100.000 habitants en Amérique centrale et repositionner ce sujet pour nous donner une perspective par rapport à ce que l’on vit en France. Cela permettra à tous nos compatriotes de bien se rendre compte de la vraie situation à laquelle sont confrontés ces pays du fait d’une criminalité débridée.

Lai Ching-te élu président de Taïwan

Toutes mes félicitations à Lai Ching-Te pour sa brillante élection à la présidence de Taiwan.

Aux côtés des membres de l’IPAC (Alliance interparlementaire pour la Chine), je félicite également le peuple de Taiwan pour la conclusion d’élections pacifiques.

Malgré l’ingérence sans précédent de la République populaire de Chine (RPC), un processus libre et équitable a été observé et les droits électoraux respectés.

Dans un contexte d’autoritarisme croissant dans la région, Taiwan est un modèle de débat démocratique vigoureux.

Le discours cliché de Pékin selon lequel seul le « processus global de démocratie populaire » de la RPC est adapté à la région est FAUX !

Taiwan le démontre une nouvelle fois aujourd’hui.

Lire l’article du Monde Lai Ching-te élu président de Taïwan pour des années houleuses face à la Chine.

CE Narcotrafic : les paradis bancaires, trous noirs du blanchiment – Vidéo Q/R (6’50)

La commission d’enquête Narcotrafic a organisé une table ronde réunissant journalistes et experts, ce 18 décembre au Sénat.

Je suis intervenu sur la question du blanchiment d’argent lorsqu’il est organisé avec la complicité active de certains états. Dès lors, toute velléité de poursuite des narcotrafiquants se heurte à un mur infranchissable.

Bertrand Monnet, professeur à l’École des hautes études commerciales (EDHEC) a qualifié de trous noirs les paradis bancaires existant dans certains pays. Ceux-ci accueillent des fraudeurs fiscaux tout autant que des entreprises parfaitement légales qui font ce qu’on appelle hypocritement de l’optimisation fiscale, précise-t-il. Évoquant ces états peu coopératifs, y compris en Europe comme le Monténégro, il a raconté que « les ingénieurs en blanchiment d’argent » conseillaient aujourd’hui aux narcotrafiquants de « passer par Hong-Kong », du fait de la mainmise de la Chine sur l’Ile qui est devenue « le trou noir des trous noirs »…

M. Monnet a conclu que nous n’avions pas encore la solution pour faire tomber ce mur d’opacité.

VERBATIM

Vous avez parlé d’une expérience que vous avez partagée sur le blanchiment à Dubaï. La problématique quand on se heurte aux questions de blanchiment, c’est qu’on se heurte en fait au carrefour de tous les trafics, parce que beaucoup cherchent à blanchir pour contourner les sanctions économiques. La Russie pour contourner les sanctions économiques utilise aussi ces réseaux et toute notre difficulté effectivement c’est d’essayer de regarder comment tout cela fonctionne.

Dès qu’on rentre sur la question du blanchiment on se confronte au financement du terrorisme, on retrouve tous ces circuits.

Vous n’avez pas mentionné le Venezuela qui est une sorte d’autoroute entre la Colombie et les Antilles qui justement aussi aide beaucoup à blanchir l’argent pour financer simplement l’état qui est sous sanctions.

On parle des plateformes, on parle de Dubaï, c’est Christophe Perrueux (*) qui a dit qu’il n’y a plus de réponse de la part de Hong-Kong et que cela bloquait toutes les enquêtes. Nous sommes donc en train de nous rendre compte que, dans ce domaine, effectivement on se heurte à un mur, puisqu’il y a des gens, des nations qui ont un intérêt convergent avec cette industrie de la drogue.

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(*) Christophe Perrueux : directeur du Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF).
Lire : CE Narcotrafic – Présomptions de blanchiment : Hong Kong ne répond plus… du 11/12/2023