Xavier Darcos, ambassadeur, chargé de mission pour l’action culturelle extérieure de la France, vient de prendre, à ce titre, la direction de l’Institut français, dont le siège est à Paris. Cette nouvelle agence diplomatique remplace Culturesfrance depuis le 1er janvier 2011 en reprenant la même mission qui est de promouvoir la culture française dans le monde. Un récent décret n° 2010-1695, publié dans le JO du 31 décembre 2010, nous détaille son mode de fonctionnement.
Doté d’un budget de 20 millions d’euros, l’Institut français est d’un établissement public industriel et commercial (EPIC), placé sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères. Ainsi, ce ministre réunira, au moins une fois par an, le conseil d’orientation stratégique qu’il préside pour élaborer sa stratégie de rayonnement de la culture et de la langue françaises à l’étranger. Deux conseillers élus à l’Assemblée des Français de l’étranger siègeront à ce conseil.
En septembre dernier, lors de son audition auprès de l’Assemblée des Français de l’étranger, Xavier Darcos avait évoqué les grandes orientations de l’Institut et annoncé la nomination de Laurence Auer, bien connue des Français de Londres, au poste de secrétaire général. Laurence sera donc le numéro 3 de l’organisation, après son président et sa directrice générale, Sylviane Tarsot-Gillery. Je lui présente tous mes vœux de réussite.
L’Institut français a été créé, par la loi du 27 juillet 2010, avec l’idée de chapeauter tout le réseau culturel français à l’étranger, pour mieux concourir à la politique culturelle extérieure de la France. Une idée ambitieuse et prudente. Ambitieuse, car il faudra animer et gérer un réseau recouvrant 143 instituts et centres culturels français, en participant “à la programmation et au suivi de ses activités, à la gestion de ses ressources humaines, financières et immobilières”, précise le décret.
Une idée prudente aussi, puisque les trois prochaines années, “le gouvernement conduit une expérimentation du rattachement à l’Institut français du réseau culturel de la France à l’étranger”, nous dit la loi. Comprenez qu’on va d’abord essayer si cela marche auprès de treize établissements (*) du réseau choisis pour “constituer un échantillon représentatif de la diversité des postes en termes d’effectifs, de moyens et d’implantation géographique.”
Des rapports réguliers seront transmis au Parlement, dont le prochain en mars 2011, avant d’entériner le rattachement ou non du réseau à l’Institut dans trois ans.
Je me félicite que nous soyons aux avant-postes de cette réforme qui me parait relever d’une démarche pragmatique et responsable.
(*) Cambodge, Chili, Danemark, Emirats arabes unis, Géorgie, Ghana, Grande-Bretagne, Inde, Koweït, Sénégal, Serbie, Singapour, Syrie
Lire le décret n° 2010-1695 du 30 décembre 2010 relatif à l’organisation et au fonctionnement de l’Institut français.
Lire la loi n° 2010-873 du 27 juillet 2010 relatif à la création de l’Institut français.
Crédit Photos : Olivier Bolvin, MAEE