Je remercie infiniment Victor Remigi (à l’image), conseiller des Français de l’étranger au Cambodge, de m’avoir accompagné dans toutes les étapes de mon déplacement et enrichi de ses connaissances.
Le volet économique a été dense, d’autant qu’Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge, Antoine Fontaine, ex-pdt des CCEF et Soreasmey Ke Bin, pdt de la CCIFC, ont multiplié mes rencontres.
Enfin, j’ai emporté de Phnom Penh l’image de deux réussites exceptionnelles : l’École française internationale (EFI), fondée par Carolyne Phuong et Amaury de Saint Blanquat, ainsi que l’organisation “Sourire d’Enfant” fondée par Christian et Marie-France des Pallières qui ont donné un avenir à des milliers d’enfants en les sortant de la plus grande misère.
Diplomatie parlementaire
Je me suis rendu au Sénat en compagnie de Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et Anthony Gay, conseiller à l’Ambassade.
J’ai reçu un chaleureux accueil de la part de M. Mom Chim Huy, président du groupe sénatorial d’amitié Cambodge-France, président de la commission de l’Éducation, de la Jeunesse, des Sports, des Cultes, de la Culture, des Beaux-Arts et du Tourisme.
Au programme, un entretien de travail, une visite institutionnelle et un déjeuner amical au Malis, un restaurant fondé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.
Le président était accompagné de ses collègues Mann Chhoeurn et Men Siphan, membres du groupe interparlementaire d’amitié Cambodge-France, de Lim Bunhok, secrétaire général adjoint du Sénat et de Melle Kong Sokmony, secrétaire administrative du groupe d’amitié. M. Mom Chim Huy m’a confié que notre groupe d’amitié France-Cambodge était le plus performant au Sénat cambodgien.
Il a loué le plan de coopération qu’il cherche à renforcer : experts, séminaires, projets formation des fonctionnaires, échanges de stagiaires. Nous avons évoqué de nombreux sujets concernant la relation bilatérale et la situation internationale.
J’ai félicité le Cambodge pour la fermeté de ses positions sur le conflit en Ukraine et ses votes à l’ONU en faveur du respect de la souveraineté de l’Ukraine face à l’invasion de la Russie. Le président m’a confié que la division du monde en blocs antagonistes est dangereuse. Et d’ajouter : « La guerre prend naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut mettre la paix ». J’ai approuvé en formant le vœu que nous trouvions au plus vite quelqu’un pour mettre la paix dans l’esprit de M. Poutine. +d’images
Diplomatie économique
Entretien avec Emmanuel Dollfus, directeur adjoint du bureau cambodgien de l’Agence française de développement (AFD), en compagnie de Victor Remigi.
L’AFD célèbre ses 30 ans d’action au Cambodge durant lesquels elle a engagé un milliard de dollars au travers de 92 projets. L’eau et l’assainissement constituent 40% des projets.
Un projet important de modernisation du réseau électrique est en cours dans le domaine de l’énergie. Le Cambodge s’est engagé à ne plus construire de barrage sur le Mékong.
L’AFD a financé deux écoles de formation professionnelle pour le tourisme à Sihanoukville et Phnom Penh qui prévoient d’accueillir chacune 2000 étudiants.
La Chine détient 50% de l’endettement public du Cambodge. +d’images
Réunion avec les CCEF Cambodge
Evénement organisé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.
Plus de 50% des entreprises ont fermé dans le secteur du tourisme. Nous sommes aujourd’hui parvenus à 70% de l’offre de 2019.
Au total, le Cambodge a perdu 60% de ses touristes.
Dans la construction, si les chantiers ont opéré pendant le Covid, il est désormais très difficile de voir de nouveaux chantiers démarrer.
Un conseiller m’a confié que beaucoup d’entreprises souhaitaient sortir de Chine et que c’est une opportunité pour les pays à proximité, dont le Cambodge.
Dans un second temps, Arnaud Darc m’a invité en compagnie de l’ambassadeur Jacques Pellet, de Victor Remigi et Antoine Fontaine, ex-Pdt des CCEF Cambodge pour évoquer le dossier de l’Alliance française de Siem Reap, afin de la relancer.
Sa création était ma priorité lors de mon premier mandat. Sa renaissance sera la priorité du second mandat pour le Cambodge.
CCI France Cambodge – FrenchTech – EuroCham
Assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC).
La Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC) est à l’image du marché cambodgien : dynamique et en croissance.
La chambre compte 162 membres en 2022, contre 140 en 2019, et envisage de dépasser 170 membres en 2023.
Elle participe à l’animation de notre diplomatie économique en participant à l’EuroCham et en soutenant la FrenchTech.
Je remercie sincèrement le président Soreasmey Ke Bin de m’avoir proposé d’intervenir pour clôturer l’AG avant les échanges avec les adhérents.
Lors des différents événements de cette séquence économique j’ai été accompagné par Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger, Emmanuel Ly-Batallan, chef du service économique et Antoine Fontaine.
➡️ Entretien avec Soreasmey Ke Bin, président de la CCIFC, et Estelle Lefèbvre, directrice. Ils mettent en valeur les opportunités du marché local et invitent nos entreprises à faire l’effort de se déplacer pour les constater.
Dans un second temps, j’ai visité les nouveaux locaux de Confluence qui accueille les entreprises françaises souhaitant prendre pied sur le marché cambodgien.
J’ai salué la belle évolution de cette société, déjà visitée il y a 5 ans.
Sa méthodologie pour faciliter l’obtention de contrats en mutualisant les savoir-faire de différentes entreprises pour remporter des appels d’offres est astucieuse et inspirante.
➡️ Réunion à l’EuroCham avec Tassilo Brinzer, président.
Créée en 2011, l’EuroCham compte 400 membres, dont plus d’un tiers sont français.
Nous avons évoqué les possibilités pour l’UE de soutenir les activités des EuroCham et les règles qui devraient être édictées pour déterminer quelles sociétés peuvent être admises.
➡️ Café avec les représentants de la French Tech, dont on célèbre les 10 ans en 2023, Matthew Tippets (Clik), Clément Barbier (Belaws).
Des esprits tournés vers l’innovation qui changent l’image de la France des affaires en la rendant plus technologique. +d’images
Seule banque européenne du Cambodge
Entretien à la banque BRED, avec Nicolas Hollanders, directeur général (en visioconférence) et Sopha Min, directrice adjointe.
Créée en 2017 au Cambodge, sous forme d’une société de droit cambodgien, la Bred Cambodge emploie 380 salariés qui y travaillent au service de 12.000 clients dont 1000 entreprises.
5 ans plus tard, il n’y a pas une entreprise française implantée localement qui n’ait pas un compte à la Bred. Certaines d’entre elles se financent auprès du siège en France.
Le Cambodge est un pays très dynamique, en croissance, qui est classé numéro 2 en Asie parmi les pays ayant le mieux supporté le Covid.
La Bred offre une garantie de sécurité et de confidentialité pour les affaires. Un véritable atout pour nos entreprises qui veulent se développer sur ce marché. +d’images
Une réussite française en béton !
Rencontre avec Serge Pak, CEO de la société “Beton block and Pave Co Ltd”.
La société apporte le savoir-faire industriel français dans la production de produits préfabriqués à base de ciment : parpaing, bordures de trottoirs, pavés… standard France.
Tout l’outil industriel provient de la société Quadra, basée en Haute Savoie.
Il leur a fallu cinq années pour parvenir à la reconnaissance de leurs produits sur le marché.
Les pavés et trottoirs du boulevard Norodom et de la route de l’aéroport proviennent de cette société.
Communauté française
Réunion avec Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et VP de l’UFE, Cendy Lacroix (Présidente UFE Cambodge 2023), Antoine Fontaine et des soutiens de l’association.
5269 personnes sont inscrites sur le registre consulaire. Deux séquences de travail m’ont permis d’évaluer les attentes de notre communauté.
Le soutien des associations comme l’UFE Cambodge permet d’amplifier l’action du consulat en matière de solidarité.
En effet, le service des affaires sociales est très sollicité au Cambodge : 230 boursiers pour un budget de plus de 1 125 000, soit la 7eme subvention du réseau pour l’OLES. +d’images
Visite de la section consulaire, secteur administration des Français avec Sophie Guegan, consule.
Un cinquième des inscrits ont 60 ans et plus. Certains s’abstiennent de souscrire à une couverture santé, ce qui s’est avéré fatal pour un compatriote, récemment. Nous avons parlé des difficultés rencontrées avec la CFE pour certains adhérents. Nous avons échangé sur les cas psychiatriques qui font perdre beaucoup de temps et coûtent de l’argent aux associations d’entraide.
Une solution reste à trouver pour ces situations difficiles, afin d’éviter qu’ils quittent le territoire français et abandonnent leur traitement.
Enseignement
École Française Internationale
L’enseignement français libre d’entreprendre
Visite de l’École Française Internationale (EFI) avec Carolyne Phuong (présidente), Amaury de Saint Blanquat (administrateur), Fabrice Filachet (principal), Antoine Fontaine (administrateur, parent d’élèves), Victor Remigi (conseiller des Français de l’étranger) et Anthony Gay (Conseiller).
L’EFI est née d’une rencontre entre Amaury, entrepreneur, président de l’Association des parents d’élèves de Descartes, qui avait conçu un projet d’école bilingue. À l’époque, l’ambassadeur lui avait interdit de mener son projet à terme. Mais la liberté trouve toujours son chemin. Sa rencontre avec Carolyn qui avait créé un campus et l’école internationale canadienne lui a permis de concrétiser son rêve.
Trois ans plus tard, Amaury a demandé à pouvoir homologuer l’EFI. Pas de réponse.
L’EFI s’est donc rapprochée du réseau britannique Cambridge qui les a accueillis à bras ouverts. On comprend mieux ainsi pourquoi Cambridge compte 10,000 écoles accréditées dans le monde et l’AEFE, 562.
L’EFI compte désormais 165 élèves de la maternelle à la seconde.
Elle bénéficie de toutes les infrastructures de l’école internationale canadienne (labellisée France Éducation) qui compte 900 élèves : gymnases, médiathèques, piscine olympique, stades, salle polyvalente de 1000 places… un espace de mini-golf. On trouve même un jardin des papillons qui permet aux enfants d’observer le cycle de leur vie.
Les infrastructures sont d’une telle qualité que j’en suis resté pantois.
L’EFI suit les programmes français de l’Éducation nationale en bilingue et travaille avec le CNED. Les trois premiers élèves à passer le brevet des collèges l’ont obtenu avec mention très bien. L’EFI démontre qu’homologuée ou pas, il est possible d’élever très haut la qualité de l’enseignement bilingue à la française.
La liberté trouve toujours son chemin ! +d’images
Culture
Visite de l’Institut français du Cambodge (IFC) avec Valentin Rodriguez, directeur et Victor Remigi.
L’IFC offre désormais un espace de détente propre à la sérénité et envisage d’agrandir son espace vert au détriment du parking pour arranger un espace scénique.
Le cinéma, la médiathèque, l’espace d’exposition, l’espace numérique… sont autant de lieux qui permettent aux apprenants de français de compléter le travail réalisé dans les salles de cours de l’autre côté de la rue.
Très heureux de découvrir les nombreuses améliorations de l’IFC depuis mon précédent passage, il y a cinq ans. +d’images
Solidarité
De la misère à un métier !
Visite de l’ONG « Pour un Sourire d’Enfant » (PSE). Fondée par Christian et Marie-France des Pallières, il y a 25 ans, après qu’ils ont découvert la décharge de Phnom Penh où travaillaient et vivaient des milliers d’enfants, l’association Pour un Sourire d’Enfant (PSE) a déjà sauvé 12 000 enfants de la misère !
Face à la maltraitance et les violences subies par les enfants, un programme de protection a été mis en place afin de les protéger des dangers dans leurs familles ou dans les rues.
Les fondateurs se sont aperçus que l’école primaire et secondaire qu’ils avaient créée ne suffisait pas. Certains jeunes – même avec le Brevet en poche – ne trouvaient pas de travail et retournaient sur la décharge.
Alors ils ont créé un programme de formations professionnelles – ce qui n’existait pas dans le pays ! – adaptées aux besoins du marché de l’emploi cambodgien. Ceux qui ne sont pas en capacité de suivre des formations professionnelles sur 3 ans sont orientés vers des formations courtes de 4 à 6 mois : cuisine, coiffure, ménage, service au comptoir, réparation de téléphone ou de climatisation… +d’images