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Médias – “Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme !” (Inspir’ / Medef Paris : Spécial ARABIE SAOUDITE – Sept 2024)

Merci à Laurence Plouvier qui a recueilli mes observations dans le cadre de la publication d’un hors-série consacré à l’Arabie saoudite par le Medef Paris.

Cet entretien m’a permis d’évoquer la formidable mutation du Royaume que j’ai pu observer en me rendant sept fois sur place depuis le début de mon mandat. En qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe au Sénat, je suis très attaché à l’affermissement de nos relations bilatérales en soulignant les opportunités qui en découlent en termes de prospérité, sécurité et amitié.

Je suis reconnaissant Nadia Chaaya, présidente du conseil consulaire de la 1ère circonscription d’Arabie saoudite et Yémen (Djeddah), pour ses informations précises et régulières sur notre communauté.

Lire le hors-série France-Arabie saoudite, vision 2030 : un partenariat stratégique / Medef Paris / Septembre 2024

Extrait des pages 28-29 :

” Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme ! ”

” Disposant des capitaux financiers, matériels et humains, mais aussi d’une véritable vision pour son économie et sa population – n’oublions pas que son plan d’avenir est également porteur d’une profonde transformation sociale, à l’adresse notamment des jeunes et des femmes –, l’Arabie saoudite n’a pas fini de nous surprendre. “

1) Vous êtes Président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe au Sénat et vous vous êtes rendu plusieurs fois en Arabie-saoudite : comment analysez-vous l’importance de l’évolution du pays dans le cadre de la Vision 2030 ?

Ma première visite dans le Royaume date de février 2015, où j’ai rencontré Nadia Chaaya, présidente du conseil consulaire de la 1ère circonscription d’Arabie saoudite et Yémen (Djeddah) qui m’accompagne depuis cette date et me permet de décrypter le fonctionnement et l’évolution de la société saoudienne.

J’ai eu l’opportunité de me rendre sept fois en Arabie saoudite – dont une fois, en 2022, à la tête d’une délégation officielle du groupe d’amitié – et de pouvoir suivre l’évolution de ce projet visionnaire, en passe de transformer en quelques années un « pays de rente » dépendant à 90% des recettes du pétrole en une économie ouverte sur le monde, innovante et diversifiée, créatrice d’emplois et de richesses dans les secteurs les plus porteurs du XXIe siècle : énergies renouvelables, industrie pharmaceutique, défense, tourisme et divertissement, transports intelligents, nouvelles technologies, services à haute valeur ajoutée…

En 2022, la délégation du groupe d’amitié que je présidais a pu apprécier in situ les changements déjà opérés et rencontrer nombre de ses acteurs, que ce soit en visitant les sites historique de Diriyah, capitale du premier royaume saoudien magnifiquement réhabilitée et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, et d’Al Ula, trésor archéologique nabatéen situé en plein désert et dont le développement s’appuie sur accord intergouvernemental signé en 2018 entre la France et l’Arabie Saoudite dans le cadre de Vision 2030. Le pavillon de l’Arabie saoudite à l’exposition universelle de Dubaï, où la délégation a été reçue, s’est avéré constituer une fantastique vitrine de la créativité et du dynamisme d’un pays sachant allier la préservation de son patrimoine aux investissements dans les domaines les plus précurseurs.

Les trois entretiens officiels en tête à tête que m’a accordé le prince Faisal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le plus récent s’est tenu le 4 mars 2024, en présence du vice-ministre des Affaires multilatérales internationales, Abdelrahmane al-Rassi ; ou encore les multiples rencontres avec le ministre d’État des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir, avec le vice-ministre des Affaires étrangères, S.E. Walid Al Khuraiji, avec de nombreux éminents représentants de l’assemblée consultative, le Majilis al Shura, m’ont permis de mieux cerner les ambitions régionales et même globales d’un pays en pleine mutation sous l’impulsion du Prince héritier Mohammed ben Salmane.

En six ans, le Royaume a quitté son côté austère et rigide, où Al Ula était une zone militaire fermée, pour adopter la Vision 2030 du Prince héritier, soutenue par un enthousiasme non feint de la population.

Membre du G20, pays leader de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), initiateur et à l’avant-garde du CCEAG, l’Arabie saoudite est désormais devenue un acteur international incontournable. Disposant des capitaux financiers, matériels et humains, mais aussi d’une véritable vision pour son économie et sa population – n’oublions pas que son plan d’avenir est également porteur d’une profonde transformation sociale, à l’adresse notamment des jeunes et des femmes –, l’Arabie saoudite n’a pas fini de nous surprendre.

2) Comment le groupe d’amitié France-Pays du Golfe participe-t-il au renforcement des échanges entre nos deux pays ?

Le groupe d’amitié France-Pays du Golfe, qui compte 42 membres de toutes appartenances politiques, s’est reconstitué à la suite du dernier renouvellement sénatorial de septembre 2023, et m’a fait l’honneur de m’accorder à nouveau sa confiance en tant que président pour un nouveau triennat.

Lors du triennat 2020-2023, l’activité du groupe avec l’Arabie saoudite a été particulièrement dense. Ainsi, le groupe s’est entretenu à de nombreuses reprises avec l’ambassadeur du Royaume, S.E. M. Fahad Al Ruwaily. En outre, en 2021, nous avons accueilli une délégation du Conseil de la Shura saoudienne, qui a appelé au renforcement de la coopération entre nos deux pays dans les domaines économique, culturel et universitaire. En 2022, notre groupe a coparrainé, avec le groupe d’amitié France-Israël, un colloque international sur les accords d’Abraham, placé sous le haut patronage du président du Sénat, Gérard Larcher. En 2023, nous avons accueilli, pour la clôture du forum économique Vision Golfe, qui se tenait au ministère de l’économie, l’ambassadeur saoudien, plusieurs de ses homologues du Golfe ainsi que de nombreux intervenants au forum.

3) Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’activités de coopération bilatérale prévues avec les groupes homologues saoudiens ?

En 2024, dans un souci de réciprocité des échanges interparlementaires, nous avons pour projet d’accueillir une délégation du Majilis al Shura, ainsi que le Bureau du Sénat nous y a autorisés fin 2023. Lorsque je me suis rendu en Arabie saoudite en mars dernier, j’ai pu m’en entretenir avec son vice-président, à qui j’ai depuis fait parvenir une invitation officielle en ce sens.

4) Et pour conclure ?

Lorsque Jerry Inzerillo, CEO de la Diriyah Gate Development Authority (DGDA), m’a présenté en 2021 le projet qui vise à faire de Diriyah, zone autour du site patrimonial Al-Turaif inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010, je lui ai dit : « Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme ! »

En réponse, Jerry, « Prix Alexander Shulgin » du PDG de l’année en 2018, m’a confié avec un large sourire qu’effectivement, si aux Etats-Unis, on lui reprochait souvent de voir trop grand, ici le Prince héritier l’invitait à toujours penser plus grand.

En revenant en mars 2024 à Diriyah Gate, j’ai admiré une concrétisation de la vision du Prince héritier Mohammed Ben Salman, et j’ai pu marcher dans ses rêves.

Je reprends à mon compte les mots lancés alors à Riyad par le ministre Franck Riester aux entrepreneurs français : « Saisissez toutes les opportunités offertes par les projets magnifiques de la Vision 2030 portés par l’Arabie saoudite… Soyez ambitieux ! »

Lire le hors-série France-Arabie saoudite, vision 2030 : un partenariat stratégique / Medef Paris / Septembre 2024

Sénat – Rencontre avec S.E. M. Fahad Al Ruwaily, ambassadeur d’Arabie saoudite

Ce 25 octobre 2022, en qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, j’ai eu le plaisir de recevoir au Sénat S.E. M. Fahad Al Ruwaily, ambassadeur d’Arabie saoudite en France, accompagné de M. Waleed Al Theyab, Premier secrétaire.

Etaient également présents mes collègues Nathalie Delattre, présidente déléguée pour l’Arabie saoudite, Nadine Bellurot, Fabien Genet, Jean-Louis de Nicolaÿ, André Reichardt.

Ont été abordés à cette occasion divers sujets tels que la situation des étudiants et citoyens saoudiens travaillant et résidant à l’étranger ; la « Vision 2030 » portée par le prince Mohammed ben Salmane (MBS) et ses projets d’envergure (site culturel de Dariya, ville du futur Neom, site archéologique d’Al-‘Ula…) ; le dossier de candidature saoudien pour l’exposition universelle de 2030 ; les améliorations réalisées dans l’octroi de visas touristiques et professionnels par l’administration saoudienne ; la réforme du système judiciaire saoudien ; la coopération entre l’Arabie saoudite et la France en matière de lutte contre le trafic de drogue et l’extrémisme, ainsi que le conflit en Ukraine et le dossier iranien.

Paris – Arabie Saoudite – Culture

Événement historique au théâtre du Châtelet ce 7 octobre 2022.

L’ensemble musical et le Chœur national saoudien associés à l’orchestre philharmonique international de Paris ont créé une fusion musicale pour le dialogue des cultures entre Orient et Occident.

Créée en février 2020, la commission de musique a pour objectifs de sensibiliser la société saoudienne à la culture musicale, développer l’identité culturelle musicale du Royaume d’Arabie saoudite, et la diffuser au niveau régional et mondial.

Ce développement de la musique est une illustration des efforts de modernisation, initiés par le prince héritier Mohammed ben Salmane dans le royaume, qui constituent une vraie révolution, soutenue par la jeunesse saoudienne.

Invité par SEM Fahad Al Ruwaily, ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en France, en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription de Djeddah et AFE pour le Moyen-Orient, j’ai été séduit par ce mélange orchestral intitulé « Merveilles musicales d’Arabie saoudite ».

Cette représentation Franco-saoudienne au Châtelet constitue un prolongement des prestations à Riyad et Djeddah, grâce à l’impulsion de son altesse Badr ben Abdallah ben Mohammed ben Farhane al-Saoud, ministre de la Culture. +d’images

En circonscription en Arabie Saoudite – Riyad (8-9 avril 2019)

(de gauche à droite : Mazen Hakki, Nadia Chaaya, François Gouyette, OC, Roland Raad) 

Retour en Arabie Saoudite, quatre ans après mon premier passage à Jeddah et Médine.

Mes remerciements à François Gouyette, ambassadeur de France en Arabie Saoudite, pour son remarquable accueil et l’organisation de rencontres qui m’ont permis de prendre la mesure des changements considérables en cours dans ce pays.

Je suis sincèrement reconnaissant envers Roland Raad, conseiller consulaire Arabie Saoudite II et Koweït,  à l’initiative de ce déplacement, qui m’a accompagné lors de chaque étape.

Très touché par la présence de Nadia Chaaya et de Mazen Hakki, conseillers consulaires Arabie Saoudite I, venus spécialement de Jeddah pour participer avec nous à la réception organisée par l’Ambassadeur avec la communauté française.  + d’images

Politique

Conseil de la Choura

Réunion au Majliss al Shura (Assemblée consultative), avec le Prince Khalid Al Saud, président du groupe d’amitié France-Arabie Saoudite et de nombreux membres du groupe d’amitié.

Ceux-ci ont partagé leur position sur de nombreux sujets de politique extérieure, afin de me permettre de comprendre leur perception des principaux enjeux régionaux. J’ai apprécié leurs nombreuses marques d’amitié envers la France qui démontrent une véritable volonté d’approfondir nos relations bilatérales.

Les membres de la Choura sont nommés par le Roi pour un mandat d’une durée de 4 ans. 20% des sièges sont attribués aux femmes.

A l’issue de l’entretien, Mme Hoda Abdulrahman Al-Helaissi, membre de la Choura, m’a permis de découvrir un aperçu du palais. Désireux de connaître l’origine de sa parfaite maîtrise de notre langue, celle-ci m’a confié qu’elle avait fait ses études au lycée Charles de Gaulle de Gaulle… de Londres. + d’images

Fondation Misk

Visite de la fondation Misk, créée en 2011 par le prince héritier Mohammed Ben Salmane, pour participer au développement culturel et intellectuel de la jeunesse saoudienne.

Dans la perspective du plan “vision 2030”, la fondation a pour objectif de sensibiliser les jeunes saoudiens à une culture d’entrepreneuriat et d’autonomisation.

Preuve de la féminisation en cours, j’ai été frappé de voir que dans la majorité des départements, ce sont de brillantes jeunes femmes qui m’ont décrit le champ des activités de leur équipe mixte. Une situation qui était inimaginable lors de ma précédente visite en 2015. + d’images

Entrepreneuriat 

Conseil d’affaires franco-saoudien

Mohammed Bin Laden, président du conseil d’affaires franco-saoudien m’a accueilli à son domicile pour un déjeuner, en compagnie de notre ambassadeur François Gouyette, du conseiller consulaire Roland Raad, de plusieurs conseillers de l’ambassade de France et de membres éminents de ce conseil d’affaires.

L’intégralité des discussions s’est tenue en français. Bien difficile de détecter le moindre accent chez nos interlocuteurs saoudiens, tant leur maîtrise de notre langue et de notre culture était affirmée.

Nous avons échangé sur l’actualité politique et économique. J’avoue avoir été circonspect en découvrant qu’ils semblaient parfois mieux avertis que nous sur certaines nominations à venir en France. + d’images

CCEF

Réunion de la section locale des conseillers du commerce extérieur français (CCEF), présidée par Antoine Toussaint, en compagnie de Roland Raad, conseiller consulaire et de Alain Chouan, conseiller commercial pour échanger sur l’importante évolution observée dans le pays depuis 4 ans.

La grande “vision 2030” pour sortir du « tout pétrole », soutenue par le leadership puissant et déterminé du prince héritier Mohammed Ben Salmane, est en train de transformer le pays.

Celui-ci combat l’organisation des ministères en silo en instaurant une action transversale. Il a ouvert le pays au tourisme non religieux et aux loisirs.

En introduisant plus de tolérance et en affichant le souci d’ouvrir la société aux jeunes, le Prince a obtenu une grande popularité. Cela se comprend : 70% de la population a moins de 30 ans. De plus, la féminisation gagne du terrain à tous les niveaux.

Le pays nécessite beaucoup de moyens financiers et humains pour un retour sur investissement parfois difficile à appréhender.

L’absence de transport en commun génère d’importants problèmes de trafic routier. Avec 9000 morts par an sur les routes pour 32 millions d’habitants, l’Arabie saoudite affiche un taux de mortalité routière 6 fois supérieur à la France. Le litre d’essence coûte désormais de 0,32 à 0,50 euro par litre, suite à une augmentation de 50% des prix.

Dans le cadre de la vision 2030, 40Mds euros sont prévus pour les transports en commun. Voilà un exemple, parmi tant d’autres, d’une opportunité sectorielle offerte par le pays à nos entreprises. + d’images

RATP Dev – projet de métro

Présentation du projet de métro de Riyad qui prévoit la construction de 5 lignes.

Les deux premières lignes de métro ont été confiées à la société française RATP Dev.

Un « Visitor Center » a été créé pour permettre d’évaluer la portée du plus grand chantier mondial actuel en matière de transport public.

Denis Guillois, general manager RATP Dev Saudi Arabia, m’a précisé que l’inauguration de la première ligne de métro était programmée le 21/1/2020, et que la seconde devait entrer en service en octobre 2020.

Les rames de métro pour ces lignes viendront de Siemens, sous-traitant de la société française pour ce contrat. + d’images

Bolloré – logistique

Rencontre avec Alexandre Joseph, CEO français de la Joint Venture entre Bolloré et Bahri, filiale d’Aramco. Créée le 1/1/18, BahriBolloré logistics est le bras logistique de la vision 2030 saoudienne.

Le savoir-faire de la société Bollorê a séduit les Saoudiens lors de l’appel d’offres qui visait à transporter tout ce qui relève du ministère de la Défense. Alexandre Joseph me confiait que 60% des sociétés étrangères qui s’installent en Arabie saoudite ont des problèmes logistiques. C’est donc une belle opportunité pour Bolloré de développer ses affaires.

Le manager prévoit d’accueillir, le mois prochain, 250 PME au palais royal à Riyad afin de les inciter à s’installer dans le pays. + d’images

Enseignement français

Lycée français

Visite du lycée français de Riyad  organisée par Yannick Ezequel, chef d’établissement.

Ce lycée qui accueille 1190 élèves de la maternelle à la terminale, enregistre 100% de réussite au baccalauréat.

J’ai apprécié le haut niveau de sécurité de l’établissement qui ne laisse rien au hasard, la qualité des infrastructures sportives et de l’auditorium qui pourrait avoir sa place au Senat.

Les représentants des élèves ont unanimement loué l’évolution positive du confort offert par le lycée dans les dernières années. J’ai félicité le président du comité de gestion pour ces résultats.

Pour finir, une réunion autour des représentants des parents, des enseignants, des élèves et du comité de gestion nous a permis de débattre de nos visions respectives de l’enseignement français à l’étranger. + d’images

Culture française

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Riyad qui est l’une des 5 antennes AF en Arabie saoudite avec Jeddah, Al Khobar et La Mecque.

Près de 3000 étudiants ont fréquenté l’AF d’Arabie saoudite en 2018, et 1038 ont passé le DELF et le DALF l’année dernière.

Dans le cadre de la coopération éducative, le label CELF arabe (certificat d’établissement de langue française) a été mis en place en 2019. + d’images