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En circonscription à Madagascar (1/2) – Antananarivo (2-6 avril 2023)

Communauté française

Ambassade

Retour pour mon 4ème déplacement à Madagascar pour participer à la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de l’Océan Indien.

J’ai retrouvé Arnaud Guillois, ambassadeur de France à Madagascar, après avoir eu l’opportunité de le connaître dans son précédent poste à Djibouti.

Nous avons débuté ma mission de cinq jours par une réunion de cadrage avec les chefs de service de l’ambassade, le consul général et le directeur de l’AFD.

Nous avons évoqué les aspects de notre relation bilatérale qui se révèle excellente dans de nombreux domaines, comme l’aide au développement, l’enseignement francophone ou la relation économique.

Je me suis réjoui d’observer que le représentant malgache à l’ONU avait voté, comme les démocraties, lors des deux derniers votes pour condamner l’agression russe contre l’Ukraine.

Ce pays est l’un des dix moins riches au monde. Avec 80 à 85% de l’économie qui est informelle, Madagascar est confronté à de vrais défis. Sa population, dont 50% de la population est âgée de moins de 15 ans, a triplé en trente ans. 82% des 30 millions de malgaches vivent avec moins de 2$ par jour, dont la principale préoccupation est de trouver de quoi se nourrir…

C’est dans un contexte économique et social préoccupant que les élections présidentielles se tiendront en novembre 2023. Selon les institutions, le Président de la République Andry Rajoelina devra démissionner deux mois avant le premier tour de l’élection, soit début septembre, s’il souhaite se représenter pour un second mandat, comme beaucoup d’observateurs s’y attendent.

Consulat

Jean-Louis Roth, consul général (à droite de l’image), a organisé une rencontre avec les chefs de service du consulat pour me permettre d’échanger sur leur activité.

Si le registre consulaire recense 16 800 français inscrits à Madagascar, l’équipe estime que leur nombre est plutôt situé entre 28 000 et 55 000, si on examine le nombre de CNI ou de passeport demandés.

Les élections 2022 ont mobilisé la totalité des effectifs du consulat, ce qui a entraîné 380 jours de récupération pour les 46 agents du poste.

Le ministère reconnait que le consulat de Madagascar affiche un déficit de 6 postes pour répondre à la demande. Et cela se paie en délai : En 2010, il fallait 3 à 6 semaines pour transcrire un acte. Il faut désormais compter de 3 à 6 mois.

Le service social voit passer les dossiers de 2 500 boursiers pour un budget de 6M euros. Le Centre médico social (CMS), financé par le MEAE, reçoit l’ensemble des personnes adressées par le service social.

Nous avons également longuement évoqué les lourdeurs administratives des certificats de nationalité française (CNF) qui pèsent sur le consulat.

Merci aux participants pour leur enthousiasme et la qualité de cet échange passionnant qui s’est terminé à… 0h15 !

Réception

Clap de fin de ce 4ème déplacement à Madagascar à l’occasion d’une réception organisée par Arnaud Guillois à la Résidence, en présence de représentants de notre communauté.

Parmi eux, Jean-Daniel Chaoui, conseiller des Français de l’étranger et Marie-Paule Fraslin, épouse de Jean-Hervé Fraslin, président du conseil consulaire, retenu en France dans le prolongement de la session de l’AFE.

Ce déplacement aura compté 25 séquences. Les échanges de la soirée ont porté sur les actions de mémoire et les initiatives à soutenir sur l’île.

J’ai rendu hommage au leadership de notre ambassadeur, à la qualité de notre équipe du consulat, à l’élan de l’enseignement français à l’étranger dans ce pays et au dynamisme des représentants du monde économique observé à Nosy-Be.

Merci à toutes et à tous pour leur formidable engagement en faveur de la relation bilatérale.

Diplomatie parlementaire

Premier ministre

Privilège de rencontrer pour la troisième fois le Premier ministre de Madagascar, Christian Ntsay, en compagnie de l’ambassadeur Arnaud Guillois et du premier conseiller.

Cela m’a permis de lui rappeler mes visites avec Véronique Voulant-Aneini, ambassadrice à Madagascar à l’époque, et de lui renouveler ma reconnaissance pour son intervention en 2018, qui avait mis un terme à la spirale d’assassinats et d’enlèvements de compatriotes.

Nous avons pu longuement échanger sur de nombreux sujets tant la relation est dense et ancienne entre nos deux pays.

Le Premier ministre a accueilli avec bienveillance le témoignage des compatriotes confrontés à des professionnels de la contestation infondée de propriété, car des Malgaches lui ont pointé ces mêmes difficultés. Il est apparu déterminé à garantir la sécurité juridique des investissements. +d’images

Sénat

Accompagné par notre ambassadeur Arnaud Guillois, j’ai été reçu au Sénat par les sénateurs MM Hugues Mahonjo, Tahana Andrianandrasana et Mino Seramila Avizara.

Nous avons évoqué la visite du président du Sénat malgache accompagné de trois de ses collègues, dont le doyen et le questeur, à Paris au palais du Luxembourg, parallèlement à notre rencontre. Le président Gérard Larcher leur a rendu hommage à la tribune en indiquant que le Sénat français entretient d’excellents rapports de confiance et d’amitié avec celui de Madagascar et souhaite les renforcer.

Nous avons échangé sur les initiatives de notre groupe d’amitié bilatéral, présidé par Nassimah Dindar, sénatrice de la Réunion, et souhaité le renforcement de la coopération décentralisée pour faire ruisseler dans tout le pays l’aide au développement apportée par la France.

Je remercie mes collègues pour la chaleur de leur accueil. +d’images

Diplomatie économique

AFD – Inauguration du parcours touristique

En compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, j’ai pris part à la cérémonie d’inauguration du parcours touristique de la Haute Ville, en présence du ministre de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers, Pierre Holder Ramaholimasy, du maire de la capitale, Naina Andriantsitohaina et du chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne.

L’inauguration de ce parcours touristique, mis en place en partenariat avec l’Office régional du tourisme d’Antananarivo, s’inscrit dans le cadre du Projet Lalankely III de l’AFD, avec des financements de l’Union européenne.

Lalankely est un programme de désenclavement et d’assainissement des quartiers prioritaires de la commune urbaine Antananarivo, lancé en 2011.

Dans mon discours, j’ai rappelé le cadre de ma mission de contrôle de l’action de notre gouvernement qui me conduit à évaluer le résultat des projets financés par l’AFD. J’ai donc salué les résultats remarquables de l’AFD à Madagascar, représenté par Yves Guicquéro, directeur, qui met en œuvre notre devise de fraternité à l’étranger. J’ai félicité les autorités malgaches d’avoir mené ce projet, véritable réussite urbanistique qui sert le développement de Madagascar et améliore la qualité de vie des habitants.

Lors de la visite, j’ai pu constater les sourires des habitants qui profitaient des points d’eau et des lavoirs flambants neufs. Une partie des habitants nous a accompagné dans notre déambulation et une dame âgée m’a lancé un « merci » dans un large sourire en me voyant passer.

Dons, prêts, crédits délégués, l’AFD a apporté 400 millions d’euros à Madagascar dont 90 millions d’euros pour la seule année 2022. Dans son discours, l’ambassadeur a annoncé le lancement d’un projet Lalankely IV. +d’images

Enseignement

Réseau d’enseignement français

Échange avec les représentants d’écoles locales homologuées, organisé au LIFT (Lycée Français De Tananarive) par Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle, pour me permettre d’évaluer leurs besoins et leurs projets de développement.

J’ai retrouvé Jacky Radavidra et Sylvia Razafionivelo de l’École Clairefontaine, que j’avais visitée début 2017. Disposant déjà de 5 sites à Tananarive (1595 élèves) et un site à Fort Dauphin (385 élèves), un nouveau bâtiment a été construit pour un collège-lycée de 420 élèves.

L’école Bird est dirigée par une entreprise familiale représentée par Maher Andrianiaina. La croissance exceptionnelle de Bird a fait suite à l’acquisition par cette famille des parts des parents d’élèves qui rechignaient à hypothéquer leurs biens pour acheter un nouveau site pour l’école. Ouvert en 2020, ce second site a permis de passer de 450 (2016) à 1950 élèves (2023). Un troisième site est attendu pour 2024 avec un objectif de croissance de 800 nouveaux élèves.

Le College de France (Ratovona Harisoamampiandra) compte 1500 élèves sur 3 sites et a acquis un nouveau site qui lui permet d’envisager d’accueillir 250 élèves supplémentaires par an à partir de septembre 2023.

L’école Peter Pan (Bienvenue Randrenjatovo) – 822 élèves ; l’école de l’Alliance française (Lalaina Andriamanantsoa) – 699 élèves et l’école de la Francophonie (Yann Toudic) – 600 élèves faisaient également partie du tour de table.

Dominique Lantiez, proviseure du LIFT, a souligné l’importance et le bon fonctionnement de la charte entre les écoles pour ne pas se faire concurrence sur le recrutement des enseignants.

L’importance de l’Institut régional de formation (IRF) va se révéler crucial pour accompagner la formation des enseignements. Il m’a été recommandé de ne pas réserver cette formation aux écoles homologuées.

J’ai tenu compte du souci exprimé par certaines écoles qui subissent des pressions extérieures susceptibles de retarder leur développement. Je leur ai promis d’en informer le gouvernement malgache.

Lycée Français De Tananarive (LFT)

Retour au LFT, que j’avais visité début janvier 2017 (compte-rendu), en compagnie de Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle (compte-rendu)

Nous avons été accueillis par Dominique Lantiez, proviseure (au centre), qui m’a fait visiter l’établissement et apprécier les nombreuses améliorations apportées ces sept dernières années.

Le collège et le lycée, regroupés sur ce site d’Ambatobe, comptent 1550 élèves sur l’année en cours, tandis que les 4 autres sites accueillant des écoles primaires totalisent près de 1100 élèves.

À noter que le LFT propose également une section professionnelle du baccalauréat répartie en deux filières : STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) et AGOrA (Assistance à la gestion des organisations et de leurs activités).

Cet établissement en gestion directe (EGD) de l’AEFE dispose également d’un internat, ouvert 7 jours sur 7, fréquenté par 170 à 190 lycéens venant de provinces éloignées.

Le LFT est également porteur de l’Institut régional de formation (IRF), créé au 1er janvier 2023, qui organise la formation des personnels enseignants et non enseignants de la zone Océan indien (Comores, Seychelles, Maurice et Madagascar). +d’images

Fraternité

Messe du Père Pedro

Pour mon premier dimanche à Madagascar, sur la colline de Manantenasoa, à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Antananarivo, j’ai assisté à la messe des Rameaux du père Pedro, aux côtés de Jean-Louis Roth, consul général.

En entrant dans l’église, quelques minutes avant l’office, j’ai frayé mon chemin au milieu d’une foule compacte, dans une atmosphère enthousiaste que je n’avais connue que dans une enceinte sportive ou pour un concert.

Une foule de 10 000 personnes était entassée dans un édifice à l’aspect sommaire pour assister à une messe comme nulle part ailleurs. Seule une grande croix dressée près du père Pedro rappelle que l’enceinte est sacrée.

En français ou en malgache pour être compris de tous, le père Pedro dit une messe, pareille à nulle autre, émaillée d’appels répétés à la paix ou de prières pour une justice sociale.

Comme dans un stade, l’assistance entoure le prêtre qui s’adresse de manière circulaire aux fidèles pour mieux les rassembler, dans une unité bienveillante, et transmettre sa foi. Les adultes comme les enfants, majoritairement présents, participent avec entrain à l’office, dont chaque séquence a sa chorégraphie. L’invitation au recueillement se fait sous l’air du film « Mission ».

À l’issue de la cérémonie, le père Pedro égrène le nom de personnalités et les nationalités présentes dans l’assistance pour les remercier de leur participation. Puis, il quitte l’enceinte en premier, en tendant les mains vers le ciel comme pour rendre grâce à Dieu de la joie partagée qu’il a provoquée.

J’ai alors regardé ma montre en réalisant que c’était surement la messe la plus longue que j’ai eue à suivre dans ma vie, mais assurément, c’est celle qui m’a parue la plus courte. Le consul m’a confié : « je n’ai pas vu l’heure passer ». Je lui ai alors répondu dans un sourire : « Non, vous n’avez pas vu les deux heures passer !». +d’images

Akamasoa, l’association du père Pedro

À l’issue de la messe des Rameaux, alors que je venais le saluer, le Père Pedro nous a invités à rester pour partager son déjeuner.

J’étais convié avec Jean-Louis Roth, consul général, Marie-Paule Fraslin et Philippe Durst, soutiens de l’association Akamasoa (« les bons amis » en malgache) et deux jeunes compatriotes, respectivement médecin et infirmière, venus trois semaines depuis la Réunion pour apporter leur concours bénévole à la population locale.

C’est un immense privilège de pouvoir échanger avec une telle personnalité qui a voué sa vie au service des plus démunis. Quand il est arrivé la première fois sur l’ile en 1970, Madagascar comptait 6 millions d’habitants, dont 30% de pauvres. La population a quintuplé pour atteindre plus de 30 millions de personnes en 2023, dont 83% sont pauvres se désespère le prêtre.

Autour de nous, des enfants partageaient notre repas. Tous souriants, venaient tour à tour chercher le réconfort de sa main posée sur leur tête comme celui d’un père que souvent ils ont perdu.

Je n’oublierai jamais cette petite fille que le Père Pedro avait trouvé, autrefois, bébé abandonné sur la décharge. Les cicatrices dessinées sur son visage, au sourire radieux, rappellent qu’il l’a sauvé des rats qui commençaient à la dévorer.

Il a rendu leur dignité aux plus défavorisés, des centaines de milliers de personnes, en leur permettant d’accéder à de la nourriture, un logement, un travail, une éducation.

Ses résultats exceptionnels lui ont valu d’être proposé à six reprises pour une nomination au Prix Nobel de la Paix.

Après l’avoir quitté, je lui ai adressé ce message : Mon Père, je vous remercie pour la joie et le bonheur que vous apportez à chaque instant autour de vous. Cette messe des Rameaux constitue pour moi un moment inoubliable. L’inoubliable est ce qu’il vous reste quand vous laissez tout derrière vous. C’est l’inoubliable qui vous porte alors pour prendre votre envol.
Fidèlement ! +d’images

Pour soutenir l’action du Père Pedro en France : https://perepedro.fr

INFOLETTRE n°146 – Édito : “Le jour de gloire” // ACTUALITÉ > QAG : ma question sur la Chine / Liban : questions au ministre JY Le Drian // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Enseignement > Le bac pour les élèves du CNED – Francophonie > Webinaires Brésil et Israël – Solidarité > subventions au profit des OLES // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Allemagne, Arabie Saoudite, Bulgarie, Canada, Macédoine du Nord, Maroc, Madagascar, Dubaï, Sénégal, Suriname, Taïwan // DÉFENSE / BITD > Audition Dassault Aviation (programme SCAF) // SANTÉ > Droit de mourir dans la dignité.

Lire : l’INFOLETTRE n°146 – 02 avril 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°146

Le jour de gloire

En 1777, l’ambassadeur napolitain à Paris, Caraccioli, écrivait : “Jadis, tout était romain, aujourd’hui, tout est français”. Mais ça, c’était avant.

Un résultat qui devait beaucoup à Louis XIV. En effet, le traité de Rastatt (1714) avait consacré le français comme langue diplomatique internationale faisant foi pour les traités.

Ironie de l’Histoire, c’est dans ledit “traité de Versailles” de 1919 qu’apparait pour la première fois la langue anglaise. Et un siècle plus tard, notre nouvelle carte nationale d’identité sera rédigée en français et en anglais.

Comme chaque année depuis 1970, à la date du 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans le monde entier.

Après des siècles de suprématie mondiale, le français fait partie des langues majeures du globe. Il reste, après l’anglais, à la fois la 2ème langue apprise et la 2ème langue d’information internationale.

Sa force d’attraction reste entière et actuelle. On peut en juger par le témoignage d’Ana Fabia Ferraz Martins au cours d’un webinaire qu’elle a organisé pour la communauté française du Brésil, lors de la journée internationale de la Francophonie. L’apprentissage du français a conduit cette Brésilienne à devenir francophile, puis finalement une citoyenne française engagée.

C’est cette même passion du français qui anime les parents qui créent des associations FLAM, Français langue maternelle. Ils permettent ainsi à des milliers d’enfants de se familiariser avec la langue française sur un mode ludique et dans un contexte extrascolaire.

J’ai proposé en novembre dernier qu’un chèque Éducation FLAM soit pris sur nos crédits sociaux pour permettre aux familles, qui n’en ont plus les moyens, de maintenir leurs enfants dans l’apprentissage du français.Visuel HL125

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, tout comme la commission Finances du Sénat ont été sensibles à l’argument. Cet amendement a été voté sans opposition. Mais reste encore à le mettre en œuvre!

La fédération Parapluie FLAM qui réunit 55 associations du Royaume-Uni et accueille 4000 enfants chaque semaine a adressé un courrier à Jean-Yves Le Drian pour l’alerter sur les conséquences de ce retard. Rejoint par la fédération des associations FLAM USA et le collectif FLAM Espagne, ils sollicitent Jean-Yves Le Drian afin que le chèque Éducation FLAM soit mis en place dans les plus brefs délais.

Qui mieux que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pour comprendre l’urgence de la demande de ces combattants de la langue française ? Car la Francophonie joue toujours un rôle déterminant dans la diplomatie.

Comme je l’ai rappelé pendant la journée de clôture de la francophonie à Tel Aviv, les discussions sur la normalisation des relations entre le Maroc et Israël se sont tenues dans notre langue. Le choix du français comme langue neutre pour soutenir une diplomatie bienveillante est réconfortant.

Cela aurait sans doute plu au roi Soleil qui a su faire rayonner notre langue comme nul autre ou encore à André Malraux, envoyé du général de Gaulle à la première conférence de Niamey réunissant les “pays de langue française” ! Découvrir l’InfoLettre n°146

Océan Indien / Madagascar : évacuations sanitaires

Toute ma gratitude à ma collègue Nassimah Dindar, sénatrice de la Réunion et présidente du groupe d’amitié interparlementaire France-Océan indien-Madagascar.

Alertés la semaine dernière par Jean-Hervé Fraslin, conseiller des Français de l’étranger pour Madagascar, nous avons appris que les évacuations sanitaires à destination de la Réunion en provenance de l’étranger étaient interdites.

Nassimah a témoigné à la télévision (Linfo.re > vidéo : http://bit.ly/3bNzgxQ) de sa mobilisation auprès du ministre de la Santé afin que les évacuations sanitaires puissent reprendre pour nos compatriotes établis à l’étranger.

On ne peut faire le choix entre les compatriotes qui pourraient être soignés ou non.

Nassimah dénonce à juste titre cette rupture d’égalité et commence à obtenir des résultats.

L’ambassade de France à Madagascar annonce que seules les évacuations pour urgence vitale immédiate sont désormais autorisées vers la Réunion. Cela me paraît mettre une grosse pression sur le médecin. Doit-il attendre que son patient soit dans une situation désespérée pour l’évacuer?

Félicitations à Jean-Hervé Fraslin qui remue ciel et terre sur ce sujet.

L’écho des circos / Juin 2018

Australie – Botswana – Cambodge – Corée du Nord – Corée du Sud – États-Unis – Irlande – Mozambique – Royaume-Uni – Singapour – Slovaquie – Suède

SUÈDE

Fête nationale (6 juin)

Grand succès pour la réception organisée à Paris par l’ambassadeur de Suède, Veronika Wand-Danielsson, à l’occasion de la fête nationale suédoise (à l’image avec ma collègue Elisabeth Doineau).

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IRLANDE

Droit à l’avortement (6 juin)

À l’ambassade de Suède pour la fête nationale, heureux d’avoir pu féliciter Patricia O’Brien, ambassadrice d’Irlande en France, pour le résultat du référendum qui ouvre la voix au droit à l’avortement en Irlande.

 

ROYAUME-UNI

70 ans du CEI (8 juin)

Préfacé par le président Macron, un superbe ouvrage illustré «Ouvrir le monde aux jeunes / 1947-2017» retrace toute l’aventure du Centre d’échanges internationaux (CEI), dirigé par Guillaume Dufresne. Fier d’avoir apporté mon témoignage à ce projet.

 

AUSTRALIE

Délégation de parlementaires (12 juin)

Échanges avec Scott Ryan, président du Sénat australien, conduisant une délégation de parlementaires, à l’invitation de mon collègue Marc Daunis, président du groupe d’amitié France-Australie. Scott a succédé à Rod Kemp. J’ai rencontré Rod à Melbourne, puis à Paris. Il est le mari de Danièle Kemp, élue AFE..

 

CORÉE du SUD

Relations avec la Corée du Nord (12 juin)

Au Sénat avec Jong-Moon Choi, ambassadeur de la république de Corée. Notre entretien a porté sur le mur qui sépare les deux Corées, dernier vestige de la guerre froide. Les Coréens sont fatigués par cette séparation qui les use.

 

ROYAUME-UNI

Délégation de francophones (12 juin)

Accueil au Senat d’un groupe de Britanniques francophones, conduit par Marie Blanche Camps, déléguée consulaire Londres. L’occasion de découvrir les acarnes du Sénat, haut lieu de la République et palais historique.

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ÉTATS-UNIS

AmCham (14 juin)

Présentation de mon rapport sur le cycle de vie de l’entreprise “Pour une France libre d’entreprendre” lors d’une réunion organisée par l’American Chamber of Commerce, à l’invitation de Jérémie Gallon, directeur et de Stéphanie Barreau, présidente.

 

ASIE

Corée du Nord (15 juin)

Entretien avec Thierry Mathou, directeur Asie au MEAE, pour évoquer l’évolution de la relation entre les USA et la Corée du Nord (RPDC). La France pourrait jouer un rôle sur la vérification de la dénucléarisation de la RPDC.

 

SINGAPOUR

Colloque Business France (15 juin)

Table ronde : “L’année de l’innovation France-Singapour : une chance pour l’ASEAN ?”. J’estime que Singapour offre à nos PME innovantes un environnement juridique sécurisant, des partenaires de haut niveau et bon accès au marché chinois.

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CORÉE du NORD

Audition historique de Kim Yong-Il (19 juin)

Au Sénat, en qualité de président du groupe d’études France/Corée du Nord, j’ai interrogé Kim Yong-Il, délégué général de la République populaire démocratique de Corée, notamment sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne (compte-rendu et vidéo).

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ROYAUME-UNI

Délégation UFE Corporate (21 juin)

Avec ma collègue Joëlle Garriaud-Maylam, accueil d’une délégation de l’UFE Corporate conduite par Stéphane Rambosson, conseiller consulaire et Carole Rogers, pdte UFE GB et délégué consulaire. Discussions sur le Brexit et le train de réformes depuis un an.

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MOZAMBIQUE

Lancement de la CCI (22 juin)

La chambre de commerce France-Mozambique est née ! Avec ma collègue Nassimah Dindar nous avons accueilli son pdt Laurent Thong-Vanh et sa directrice Audrey Gortana-Vallet pour fêter ce qui était ma priorité pour ce pays (compte-rendu).

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MONDE

Booster nos PME (25 juin)

Autour d’Arnaud Vaissié, pdt de CCI_France International et 19 présidents de CCI dans le monde, j’ai organisé un déjeuner de travail sur le thème “Quelles solutions originales pour favoriser le développement international de nos PME ?” Beaucoup d’idées neuves et de bonnes pratiques partagées ! (compte-rendu)

BOTSWANA

Développement bilatéral (26 juin)

Pierre Voillery, notre ambassadeur au Botswana (2 millions hab.) a été invité au Sénat par le GIA France-Botswana. Le développement économique est l’enjeu majeur : 40% des jeunes sont sans-emploi. Le pays dispose toutefois de finances solides et offre de belles opportunités d’affaires.

CAMBODGE

Diner pour la création d’une AF (26 juin)

Soutien à l’ouverture d’une Alliance française à Siem Reap à l’initiative de l’entrepreneur Arnaud Darc et la relance du chantier de restauration du temple du Mébon à Angkor, conduit par l’EFEO. Merci à mes collègues présents Jacky Deromedi et Vincent Eblé. (compte-rendu)

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SLOVAQUIE

Relations commerciales (27 juin)

Avec Martina Malakova, pdte de la CCI franco-slovaque. La Slovaquie fait face à une pénurie de main d’œuvre spécialisée (personnel de santé, informaticiens…) et une surchauffe des salaires. Martina a initié un “Industry Innovation Cluster” associant les grands groupes français.

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ROYAUME-UNI

Audition de l’ambassadeur du RU (27 juin)

J’ai demandé à Edward Llewellyn, ambassadeur du RU en France : Quand disposerons-nous d’une évaluation de l’impact économique du Brexit ? Est-il prêt à consulter de nouveau les Britanniques lorsqu’ils auront pleinement connaissance des conséquences du Brexit ? (compte-rendu)

HEBDOLETTRE n°105 – ÉDITO : EGD Business : stop ou encore ? – CORÉE DU NORD / audition historique au Sénat : Kim Yong-Il s’exprime sur le processus de dénucléarisation de la Péninsule coréenne (Vidéo – 21m) – EXPORT : les solutions des présidents de CCI françaises à l’international pour booster nos PME – La chambre de commerce France-MOZAMBIQUE est née ! – CAMBODGE : un dîner pour la création d’une Alliance française à Siem Reap – BREXIT – L’ambassadeur du RU veut prévenir nos inquiétudes – FAKE NEWS : le ministre Jean-Yves Le Drian me répond en toute franchise (Vidéo 1:15) – En circonscription en LETTONIE – Riga (31 mai au 01 juin 2018) – L’UDI pour une Europe souveraine !

Lire : l’HEBDOLETTRE n°105 – 11 juillet 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°105

EGD Business : stop ou encore ?

Lors de son Assemblée générale au palais du Luxembourg, la FAPEE a organisé une table ronde sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger à l’heure où débutait le match France-Uruguay. Et la FAPEE n’a pas manqué de supporters !

Les parents d’élèves financent majoritairement l’enseignement français à l’étranger. Pourtant seuls 2 sièges leur sont accordés sur 28 au conseil d’administration de l’AEFE, contre 5 pour les syndicats de personnel…

Ma présence était destinée à saluer l’action déterminée et judicieuse des parents d’élèves, parfaitement incarnée par son président sortant, Xavier Gonon, et par son successeur François Normant.

L’AG 2018 a marqué la croisée de chemins et cette impression se confirme à la lecture des 50 propositions élaborées par la FAPEE pour une réforme de l’enseignement français à l’étranger. La fédération souligne une injonction paradoxale pour une mission confiée jusqu’ici à la puissance publique : d’une part, on appuie à fond sur le frein budgétaire et, d’autre part, notre président de la République veut que “le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français” double d’ici 2025-2030.

Alors, par quel bout prendre le futur de l’enseignement français à l’étranger ? Par conséquent, quelles missions l’État français veut-il ou peut-il assumer frontalement ?

Il y aura des déçus et l’État mettra en avant le principe de réalité. Pour le comprendre, il faut être attentif aux propos de Christophe Bouchard, directeur de l’AEFE, lors de l’AG : “il ne faut pas se le masquer, l’enseignement français à l’international est un marché”.

Visuel HL101Un marché hautement concurrentiel, on le sait. Que faire face au développement exponentiel de l’enseignement anglais ou américain (environ deux nouvelles écoles privées par jour dans le monde) ou de l’enseignement religieux islamique, financé par des États du Moyen-Orient ?

Il faut “créer entre 50 et 60 établissements de 400 élèves par an, d’ici 2030”, nous dit le rapport de la FAPEE si on veut atteindre l’objectif présidentiel. Voilà un premier jalon.

Nous sommes face à un réseau d’écoles françaises sclérosé, menacé d’atrophie comme l’a souligné le rapport de la Cour des Comptes si on n’injecte pas davantage d’argent public. J’ai dit, lors de la table ronde, qu’il fallait commencer par opérer des arbitrages. Celui-ci en priorité : est-il bien du rôle de l’État français de continuer à faire du “business” à l’étranger, au travers de ses 72 établissements en gestion directe (EGD) ? Découvrir l’HebdoLettre n°105

La chambre de commerce France-Mozambique est née !

Mission accomplie ! A sa grande fierté, le Club d’Affaires France-Mozambique peut désormais s’intituler chambre de commerce. Sa candidature a été approuvée le 26 juin, en même temps que celles du Qatar et du Canada/Ontario, lors de l’AG du réseau CCI FI qui compte désormais 123 membres.

Laurent Thong-Vanh, président de la chambre et ma collègue Nassimah Dindar qui juge qu’il faut “créer du réseautage et avancer en mode projet”.

En février dernier, j’étais reparti de Maputo avec l’objectif prioritaire d’appuyer l’action des responsables du club, combinée à celle notre ambassadeur, Bruno Clerc, dans cette démarche de transformation (compte-rendu). Objectif atteint pour tous. Merci à toute l’équipe CCI FI, conduite par Arnaud Vaissié.

Avec ma collègue Nassimah Dindar, sénatrice de la Réunion et présidente du groupe d’amitié France-Madagascar & Pays de l’Océan Indien, nous avons décidé de célébrer l’événement en accueillant les responsables de la nouvelle chambre au Sénat. J’ai ainsi eu le plaisir de revoir Laurent Thong-Vahn, président (également responsable de la section locale des CCEF) et Audrey Gortana-Vallet, directrice générale.

Les places se gagnent maintenant, nous a lancé Laurent, une assertion avec laquelle tous les participants étaient d’accord lors de notre déjeuner. Audrey a précisé que la croissance serait de 4% 2018, tandis qu’un taux de 7% était en perspective pour 2020.

Avec Audrey Gortana-Vallet, directrice de la chambre créé en juin 2015 qui compte 60 membres, dont 45 entreprises : CMA-CGM, Société Générale, Bolloré, Total, Engie, Mazars, AGS, Foselev et des filiales de Vinci…

Si le Mozambique est en voie de devenir un grand pays producteur de pétrole et de gaz, parce que ses réserves seraient gigantesques, les opportunités d’investissement peuvent être à la portée de nombreuses PME : il n’y a pas d’usine pour traiter le soja sur place ou bien encore le poulet, base de la nourriture du pays, est importé de pays parfois lointains. La Chine a déjà préempté le secteur de la construction : ponts et routes, bientôt le chemin de fer.

Certes, tout n’est pas rose dans ce pays à fort potentiel mais très pauvre. Mais la démocratie s’est instaurée avec un président de la République réputé francophile. La Réunion, terre française au large du Mozambique, peut servir de tête de pont à nos entrepreneurs, soucieux d’un environnement légal sécurisant pour adresser ce marché. Il est vrai qu’une liaison directe par avion pousserait notre avantage.

L’histoire de cette chambre est celle d’une réussite collective et cet élan sera poursuivi sur un mode collaboratif. Ainsi, puisque l’essai a été marqué, il faut désormais le transformer. La nouvelle chambre pourra compter sur divers organismes, dont nous avons reçu les responsables au Sénat, lors de ce déjeuner de travail.

Merci de leur participation à : Claire Boisseau, AFD, Responsable Pays Afrique Australe // Stéphane Boulet,  CCEF et “coordinateur Réseau & Responsable Afrique & Océan indien, CEI, Sud-Méditerranée Moyen-Orient” // Hédi Brahimi, Direction générale du Trésor, Adjoint au chef du bureau Afrique subsaharienne et AFD // Bénédicte de Baillenx, Business France, Chargée de Mission Pilotage des Bureaux BF en Afrique // Jean-Claude Karpeles, Chambre de Commerce de Paris Ile de France, VP délégué aux affaires européennes et internationales // Jean-Christophe Larroque, MEAE, Rédacteur Malawi, Mozambique, Swaziland, Zambie, Zimbabwe, COMESA // Charles Maridor, directeur du réseau CCI FI // Frédéric Morel Barbier, Medef International, Directeur Afrique // François Raffray, Business France, Directeur relations institutionnelles.