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INFOLETTRE n°241 – Décembre 2024 / Janvier 2025

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2025

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Je vous souhaite une belle année nouvelle, souriante de santé, environnée d’affection et propice à vos ambitions.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Discours du Président Macron aux ambassadrices et ambassadeurs
. La communauté française : atout maître de notre diplomatie, estime Jean-Noël Barrot

ACTUALITÉS
. Liban – Joseph Aoun, élu président !
. États-Unis – Los Angeles

EN CIRCONSCRIPTION
> ARABIE SAOUDITE – Riyad (2-3 déc. 2024) : Visite d’État du Président de la République
> INDE – New-Delhi (27-29 nov. 2024)
> GRÈCE – Thessalonique (30 nov.-1 déc. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Pérou – Rencontre avec le Premier ministre

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Cybersécurité – Lancement officiel du 17Cyber !
. Bruxelles – Déplacement de la Commission spéciale Cybersécurité
. Commission spéciale Cybersécurité : Auditions ANSSI, MEDEF & CPME
. Conférence RésiFrance : une certaine idée de la cyber-résilience

MÉDIAS
. “Le trafic de stupéfiants, un marché en plein essor ?” (TV5 Monde – 05 déc. 2024 – Vidéo)
. “USA : Trump a-t-il déjà pris le pouvoir ?” (Public Sénat – 17 déc. 2024 – Vidéo 11’08)

Découvrir l’InfoLettre n°241

La communauté française : atout maître de notre diplomatie, estime Jean-Noël Barrot

Ce 7 janvier, j’ai eu le plaisir d’entendre Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, lors de la 30e édition de la Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.

Après avoir rendu hommage à l’action de nos diplomates et à la « noblesse du métier », il a interrogé l’assistance en ces termes : qu’est-ce qui fait la force de notre diplomatie ?

Selon le ministre, la réponse réside dans trois dimensions, trois atouts maîtres de notre diplomatie : le premier, c’est sa voix singulière ; le deuxième, c’est sa puissance créative et le troisième, c’est son orientation au service des Françaises et des Français.

En effet, ce troisième atout étant « peut-être le plus important mais aussi le moins bien connu : notre action au service des Françaises et des Français, dans les moments heureux comme les plus difficiles, pour répondre à leurs préoccupations du quotidien ».

Indiquant que cette communauté, toujours plus nombreuse, attendait un service public de plus en plus performant, le ministre s’est engagé à déployer l’identité numérique et étendre le pilote de renouvellement des passeports à distance.

Toujours pour faciliter la vie de nos concitoyens, il nous a informés que le service France consulaire de réponse téléphonique sera élargi au monde entier d’ici la fin de l’année, tandis que le vote par internet sera étendu à tous les scrutins, et la propagande électorale deviendra entièrement numérique.

Par ailleurs, Jean-Noël Barrot a constaté l’amélioration des « dispositifs sociaux, par exemple ceux qui nous permettent de lutter contre les violences familiales ». En effet, « lorsque nos concitoyens se trouvent dans des situations difficiles et quand, parfois, des drames viennent bouleverser leur existence, la diplomatie française est là pour leur porter secours », assure-t-il, en évoquant notamment nos otages en Iran et les efforts de la Nation pour Mayotte.

Pour parvenir à tous ces objectifs, notre ministre estime pouvoir compter sur « des équipes d’exception », tout en souhaitant qu’elles prennent l’habitude d’une communication beaucoup plus proactive vis-à-vis des élus locaux et parlementaires des bénéfices engendrés par leur action au profit de leurs territoires.

Lire le discours de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
(Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs – 7 janvier 2025)

Belgique – Bruxelles (10 déc. 2024) – Déplacement Commission Spéciale Cybersécurité

(à l’image) Entouré de Michel Canévet et de Patrick Chaize, rapporteurs de la la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi “relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité”, que je préside.

Les rapporteurs ayant accepté ma proposition de commencer les auditions par la Commission européenne et les autorités belges qui ont déjà transposé NIS 2, notre délégation* s’est rendue à Bruxelles le 10 décembre 2024.

Commission européenne – Cybersécurité

La première étape du déplacement s’est traduite par deux séquences à la Commission européenne.

1 – Entretien avec Christiane Kirketerp de Viron, directrice à la direction générale CONNECT de la Commission européenne, chargée de la cybersécurité

La direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies (Connect) élabore et met en œuvre des politiques visant à adapter l’Europe à l’ère numérique. Elle s’emploie à faire de l’Europe un leader mondial dans le domaine de l’économie, fondée sur les données et de la cybersécurité.

La directive européenne NIS 2 (Network and Information Security) devait être transposée dans le droit national de chaque État membre de l’Union européenne avant le 17 octobre 2024.

À l’échéance, seules la Belgique et l’Italie ont transposé NIS 2. Depuis octobre, la Croatie, la Lituanie et la Grèce l’ont également transposée. Une transposition partielle a été observée en Allemagne, Lettonie et République Tchèque. Plusieurs États membres, dont la France, ont un processus parlementaire en cours.

Le 28 novembre 2024, la Commission européenne a décidé aujourd’hui d’ouvrir des procédures d’infraction en envoyant une lettre de mise en demeure à 23 États membres, dont la France.

À ma question sur les interrogations concernant une définition commune de la notion « d’incident », la directrice m’a renvoyé au règlement exécutif publié le 17 octobre 2024 qui détaille les mesures de sécurité, et le seuil pour les incidents de certains secteurs : NIS2 : Règlement d’exécution de la Commission relatif aux entités et réseaux critiques

2 – Entretien avec Boris Augustinov de la DG FISMA (direction générale de la stabilité financière, des services financiers et de l’union des marchés des capitaux) et Heike Buss de la DG HOME (direction générale chargée des affaires intérieures) de la Commission européenne.

Cette audition nous a permis de faire le point sur l’avancée de la transposition des directives sur la résilience des entités critiques, dite « REC » et la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ».

Nos interlocuteurs nous ont confié que ces textes permettent de passer de la protection à la résilience. Même avec beaucoup de protection, il est impossible d’éviter les cyber-attaques. Il est fondamental de travailler à la résilience, afin de pouvoir récupérer les informations. +d’images

(*) Délégation de la commission spéciale sur le projet de loi Cybersécurité
Président :
Olivier Cadic, sénateur (Union centriste), VP de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées ;
Rapporteurs :
Michel Canévet, sénateur (Union centriste), membre de la commission des Finances ;
Patrick Chaize, sénateur (Les Républicains), membre de la commission des Affaires économiques ;
Hugues Saury, sénateur (Les Républicains), membre de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées ;
Administrateurs :
Thomas Braud, administrateur à la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées
Clément Dugravot, administrateur à la commission des Affaires économiques
Pablo-Vladimir de La Borie de La Batut, administrateur à la commission des Affaires
européennes
Léa Khoury, administratrice-adjointe à l’antenne du Sénat à Bruxelles

Banque nationale de Belgique

Notre rapporteur Michel Canévet, membre de la commission des Finances a souhaité auditionner des représentants* de la Banque nationale de Belgique, sur les impacts de la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite «DORA».

La Banque nationale de Belgique a régulièrement fait face aux attaques cyber en déni de service ou DDoS, par ransomware sur des fournisseurs, et tiré les leçons de l’attaque contre « Solarwinds ».

L’harmonisation des réglementations et l’identification des entités susceptibles d’être impactées par un incident sont des plus-values de DORA.

Nos interlocuteurs ont attiré notre attention sur les éventuels trous dans la raquette de DORA avec les entités qui font des produits financiers, sans que ce soit une activité majeure, à l’instar de la distribution de contrats d’assurance ou de prêts à la consommation.

Les exigences de DORA paraissent élevées. Elles nécessitent un délai pour tenir compte des engagements contractuels avec les partenaires pour les petits entreprises.

Et de conclure sur la nécessaire prise de conscience de l’évolution législative dans leur profession : « Il y a deux groupes : ceux qui comprennent qu’ils ont un travail à faire, et ceux qui n’ont pas compris ». +d’images

(*) Représentants de la Banque nationale de Belgique :
Thomas Plomteux, Head of IT Prudential Supervision
Liesbeth Denturck, conseillère juridique
Geoffroy Delrée, directeur adjoint gestion des Affaires publiques, institutionnelles et projets stratégiques
Antoine Greindl, juriste, FSMA +d’images

Centre belge pour la cybersécurité (CCB)

Ultime séquence de cette journée d’auditions à Bruxelles, un entretien avec des représentants du centre belge pour la cybersécurité (CCB), dont Valéry Vander Geeten, responsable juridique et coordinateur de la transposition NIS2.

La loi transposant la directive NIS2 dans la législation belge est entrée en vigueur le 18 octobre 2024.

600 entités se sont enregistrées à ce jour sur la plateforme créée à cet effet : 300 Importantes et 300 Essentielles. Le CCB estime que 2500 entreprises sont concernées en Belgique par la directive.

L’évaluation de la conformité des entités Essentielles se fait selon 3 options :

1 – Référentiel Cyfun :
Les mesures de sécurité s’appuient sur le référentiel Cyfun du CCB.
Le label des CyberFundamentals s’obtient par un organisme d’évaluation de la conformité accréditée et organisée par la CCB.

2 – ISO 27000 :
Il est également possible d’obtenir un label CyFun en utilisant une certification ISO 27001 existante, sous réserve que l’organisme d’évaluation de la conformité (CAB) soit accrédité par le CCB.

3 – Inspection par le CCB :
Cette option permet aux experts de la CCB d’inspecter la conformité de l’organisation vis à vis de Cyfun ou de l’ISO 27000.

Un travail a été engagé avec d’autres pays européens intéressés pour reprendre le framework cyber fondamental de la CCB.

Nous avons salué l’approche pragmatique du CCB et remercié nos interlocuteurs pour leur partage d’information. +d’images

En circonscription en Grèce – Thessalonique (30 nov-1 déc. 2024)

(g à d) : Jean-Luc Lavaud, OC, Laurence Auer, Laurent Germain

Laurence Auer, ambassadrice de France en Grèce, m’avait proposé de m’arrêter le samedi 30 novembre sur le chemin du retour de Delhi, afin de suppléer l’absence du ministre des Transports à l’inauguration du métro de Thessalonique géré par un consortium franco-italien.

Après une nuit en vol, comprenant deux transferts à Bahreïn et Istanbul, j’ai été chaleureusement accueilli par Jean-Luc Lavaud, consul général de France à Thessalonique.
.

Diplomatie économique

Inauguration du métro – Egis

Le métro automatique de Thessalonique, une infrastructure d’envergure, a été inauguré le samedi 30 novembre par le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, en présence de plusieurs membres de son gouvernement et de nombreuses autorités locales.

J’ai assisté à la cérémonie d’inauguration aux côtés de l’ambassadrice de France en Grèce, Laurence Auer, et du consul général de France à Thessalonique, Jean-Luc Lavaud.

Nous avons pris la seconde rame, à la faveur de l’ouverture au public, en compagnie de Laurent Germain, directeur général d’EGIS.

La France joue un rôle actif dans ce projet, étant donné que la société Thema, responsable de la gestion du métro, est le fruit d’un partenariat entre l’entreprise française Egis et l’italienne ATM.

Ouvrage public le plus moderne de Grèce, le métro relie à présent l’est et l’ouest de la ville de Thessalonique en 18 minutes. Longue de 10 km et desservant 13 stations, la ligne devient la principale plaque tournante des déplacements à l’intérieur de la deuxième ville grecque en termes de population.

Il s’agit non seulement d’une infrastructure stratégique pour les citoyens et les touristes, mais aussi d’un lieu culturel majeur. +d’images

Chambre de commerce France-Grèce

Dans le prolongement de l’inauguration du métro de Thessalonique, Maria Vosiki, vice-présidente de la CCI France Grèce a organisé une chaleureuse réception dans son annexe de Thessalonique, située dans les locaux du cabinet d’avocats (Law Firm).

La Chambre de commerce et d’industrie France Grèce, fondée à Athènes, en 1885, est un réseau d’entreprises et d’entrepreneurs français et grecs actif depuis 140 ans.

Très heureux d’avoir pu célébrer cet événement autour de Laurent Germain, DG d’Egis, et de toute son équipe.

À cette occasion, j’ai eu un entretien avec Guy Brochard, conseiller des Français de l’étranger, où nous avons évoqué la question des affaires sociales, en présence de l’ambassadrice de France Laurence Auer et le consul français à Thessalonique, Jean-Luc Lavaud. +d’images

Communauté française

Consulat

Dès mon arrivée, une rencontre était organisée par le consul général, autour d’un café avec des représentants de la communauté française et des parents d’élèves, en présence de Laurence Auer.

Le site de l’Institut français abrite également l’école française et le consulat qui administre la communauté de 1500 compatriotes établis dans le nord de la Grèce.

Depuis le lancement de France consulaire, on constate 70% d’appels en moins. Seuls les appels en grec leur parviennent directement.

Créée en 1906, l’école française de Thessalonique est le premier établissement ouvert par la Mission laïque française (Mlf) dans le monde. Unique établissement français d’enseignement en Grèce du Nord, implantée en centre-ville, l’école française de Thessalonique (EFT) propose un enseignement direct de la TPS au CM2 et une poursuite d’étude en CNED règlementé de la 6e à la terminale. Dirigée par Alain Hardy, l’EFT est homologuée de la PS au CM2, et compte 90 élèves inscrits (2024), dont 80% inscrits en maternelle et primaire.

L’équipe enseignante stable et expérimentée et les parents attachés à l’enseignement français constituent les meilleurs ambassadeurs et atouts pour assurer la pérennité de cet établissement.

Merci aux participants d’avoir pris sur leur samedi matin pour cet échange : Françoise Avgeris (ADFE) ; Valérie Benoit (Agent consulaire), Alain Hardy (directeur école française) ; Caroline Fullenwarth (secrétaire générale de l’Institut français) et les parents d’élèves. +d’images

Devoir de mémoire

Cimetière militaire de Zeïtenlick

Dépôt de gerbe au cimetière militaire de Zeïtenlick en compagnie de l’ambassadrice Laurence Auer et du consul général de France à Thessalonique, Jean-Luc Lavaud.

Nous avons rendu hommage aux soldats français tombés sur le front d’Orient pendant la Première Guerre mondiale.

Au total, 8310 Français, 8000 Serbes, 500 Russes, 1750 Britanniques et 3500 Italiens reposent dans cette nécropole interalliée.

La liste des soldats français inhumés dans la nécropole militaire de Zeïtenlick figure sur le site internet du consulat général de France à Thessalonique. Les familles des défunts peuvent ainsi rechercher les traces de leurs ancêtres et, le cas échéant, venir se recueillir sur leur tombe.

Thessalonique, la “Jérusalem des Balkans” était un port important de l’Empire Ottoman, dans lequel 300 000 soldats français ont débarqué entre 1915 et 1918 pour combattre sur le front d’orient. Plus de 50 000 y sont morts pour la France.

Nous avons visité ensuite le musée du cimetière militaire français de Zeïtenlick, créé à l’initiative de notre consulat.

Ce musée est interactif grâce à l’utilisation de QR codes donnant accès à des vidéos. Dans ce lieu de mémoire et de recueillement, un formidable travail a été réalisé pour rendre hommage aux sacrifices consentis par nos soldats.

Toutes les générations qui viennent découvrir ce musée prennent la mesure de l’engagement de ces hommes qui reposent dans ce cimetière.

Nous ne les oublierons jamais ! +d’images

Médias – “USA : Trump a-t-il déjà pris le pouvoir ?” (Public Sénat – 17 déc. 2024 – Vidéo 11’08)

Merci à Thomas Hugues de m’avoir reçu sur le plateau de son émission Sens public, aux côtés de la journaliste Sophie de Ravinel et des experts Ludivine Gilli, directrice de l’Observatoire d’Amérique du Nord à la fondation Jean Jaurès et Alexis Pichard, chercheur en civilisation étasunienne à l’université Paris-Nanterre.

Donald Trump sera intronisé le 20 janvier. Force est de constater qu’il va débuter sa présidence de façon plus sereine, mieux préparé et mieux entouré qu’il y a huit ans. Face à son caractère imprévisible, j’ai répondu que si nous n’étions pas maîtres de ses actions, nous restions maîtres de nos réactions.

Nous avons largement abordé les menaces tarifaires de Trump qui, paradoxalement, devraient faire monter l’inflation qu’il prétend combattre… Ce sera également difficile de relocaliser ses usines : lorsque je suis allé à Los Angeles, en octobre dernier, j’ai appris que le taux horaire minimum en Californie allait passer à 26$ au 1er janvier, soit 24€, tandis que notre Smic se situe à 11,65€. Cela donne une idée de la hauteur des coûts de production outre-Atlantique.

Quant à l’Ukraine, on en revient aussi à un impératif économique : je ne pense pas que l’intérêt des États-Unis soit d’aller dans le sens de Poutine contre l’Europe. Les Américains ont économiquement besoin de l’Europe, tout comme l’Union européenne a besoin des États-Unis.

En résumé, avec Donald Trump, on peut parfois avoir de mauvaises surprises, mais aussi de bonnes.

J’ai répondu aux questions suivantes de Thomas Hugues :

. C’est un exercice assez compliqué d’essayer d’anticiper les décisions prochaines de Donald Trump puisque le personnage est, par essence, imprévisible. Vous êtes dans quel état d’esprit ? Est-ce que vous craignez que sa présidence accroisse les tensions déjà nombreuses sur la planète ?

. Pour son investiture, le 20 janvier, Donald Trump a invité un certain nombre de personnalités et de chefs d’État et notamment le président chinois Xi Jinping. Est-ce que cela vous étonne de la part d’un homme qui affirme vouloir surtaxer les importations chinoises ?

. Suite aux annonces faites par Donald Trump de surtaxer les produits chinois, mais aussi les produits européens, faut-il qu’on se prépare à la guerre commerciale ?

. Donald Trump veut arrêter « le carnage » de la guerre en Ukraine. À quel prix cela peut-il se faire pour l’Ukraine et pour quelle part de territoire perdu pour ce pays qui se bat depuis plus de deux ans et demi ?

. Trump a annoncé qu’il voulait gracier les gens qui ont participé à l’assaut du Capitole, un des plus grands symboles de la démocratie américaine. Qu’est-ce qu’un parlementaire ressent en entendant cela ?

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition ANSSI

Comment l’ANSSI va-t-elle mettre en œuvre NIS2 ?

La commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi “relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité”, que je préside et dont les rapporteurs sont mes collègues Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury, a auditionné, ce 17 décembre, Vincent Strubel, le directeur général de l’ANSSI, l’agence qui a va piloter la mise en œuvre de la directive NIS2.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat.

J’ai conclu mon propos introductif par des félicitations à l’ANSSI pour le lancement officiel, le matin même, du 17Cyber, dispositif de secours en ligne pour toutes les victimes de cyberdélinquance (lire le billet). Vincent Strubel m’a ainsi retourné le compliment : « permettez-moi de vous remercier pour la constance avec lequelle vous avez soutenu ce dispositif 17Cyber ».

Ensuite, j’ai fait une parenthèse au cours de la discussion pour égrener quelques inquiétudes soulevées par le Medef et la CPME que nous avions auditionnés juste auparavant (coût des contrôles à la charge de l’entreprise, interdiction de gérer…)

Plus tard dans les débats, en me référant à notre déplacement en Belgique, où la directive NIS2 a déjà été transposée, j’ai interrogé le directeur général sur la norme Iso 27001 ; la capacité d’audit de son agence, ; l’application de la directive aux groupements de sociétés et, enfin, la politique de certification des produit et services qui doivent répondre aux besoins des 15.000 entités qui seront concernées à terme par NIS2. Je remercie M. Strubel de ses réponses claires et précises.

Vidéo de mes interventions (Vidéo 11’30)

VERBATIM – Introduction

Mes chers collègues,

Nous poursuivons nos travaux sur le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité par l’audition de M. Vincent Strubel, directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), que je remercie de venir nous présenter les dispositions de ce texte qui relève de son administration.

Votre venue était attendue car, comme vous le savez, l’audition de Mme Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, qui devait ouvrir nos travaux le 9 décembre dernier a dû être reportée à une date ultérieure.

Avec les rapporteurs, nous nous sommes rendus la semaine dernière à Bruxelles à la rencontre de la Commission européenne et des autorités belges qui ont d’ores et déjà engagé cette transposition.

C’est donc à vous que revient la première prise de parole publique de l’administration française devant nos rapporteurs, MM. Michel Canévet qui nous suit distance, Patrick Chaize et Hugues Saury, et les membres de notre commission spéciale sur cette transposition : ce qu’elle apportera en termes de résilience et de cybersécurité ; et ce qu’elle impliquera pour les entreprises et collectivités dans le cadre de la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 ».

Monsieur le directeur général, je rappelle que cette audition fait l’objet d’une captation vidéo qui est retransmise sur le site internet du Sénat puis consultable en vidéo à la demande.

Avant de vous céder la parole, je voudrais vous féliciter pour le lancement officiel, ce matin, du 17Cyber qui était un dispositif que nous attendions tous. Cyber-malveillance devient maintenant 17Cyber. Peut-être nous en direz-vous deux mots dans le cas de cette audition.Vous avez la parole.

Lire aussi Cybersécurité – Lancement officiel du 17Cyber !

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition MEDEF & CPME

Les entreprises et la cybersécurité : 62% des entreprises n’ont pas encore conscience du risque numérique…

Ce 17 décembre, première audition de la commission spéciale, que je préside, en charge d’examiner le projet de loi « relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité », dont les rapporteurs sont mes collègues Patrick Chaize, Hugues Saury et Michel Canévet.

Dans le cadre d’une table ronde sur le thème « les entreprises et la cybersécurité », les membres de la commission spéciale ont recueilli les remarques émanant du Medef et de la CPME et posé leurs questions.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat.

Après mon propos introductif, je suis intervenu à deux reprises dans la discussion afin de prolonger des propos des intervenants sur le financement du réseau et sur les questions de responsabilité de l’État face à la cybercriminalité. Ces deux points vont particulièrement alimenter les réflexions de notre commission spéciale.

Vidéo de mes interventions (Vidéo 5’50)

VERBATIM – Introduction

Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

C’est avec un grand plaisir que j’ouvre aujourd’hui le cycle des auditions qui seront consacrées au projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité.

Je rappelle que notre commission spéciale s’est constituée le 12 novembre dernier pour examiner ce texte qui vise la transposition de 3 directives différentes :
o la directive sur la résilience des entités critiques, dite « REC » ;
o la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 » ;
o et la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ».

Cette transposition devait intervenir avant le 17 octobre de cette année, mais dans le contexte actuel ce n’est pas la seule loi qui connaît du retard. Malgré tout, il y a une vraie attente des entreprises sur les nouveaux objectifs de cybersécurité et les nouvelles obligations qui pèseront sur les entreprises.

C’est pourquoi je remercie le Mouvement des entreprises de France (Medef) et la Confédération des PME (CPME) d’avoir répondu à notre invitation pour partager leur point de vue sur le projet de loi et l’impact de cette transposition ainsi que, le cas échéant, vos propositions. Nous pourrons ainsi relayer vos préoccupations notamment au directeur général de l’ANSSI que nous entendons juste après vous. L’U2P et l’Afep m’ont fait savoir que leur position n’était pas encore arrêtée et qu’elles nous adresseraient ultérieurement leur contribution écrite.

Pour le Medef, nous accueillons :
– Mme Maxence Demerlé, directrice du numérique ;
– M. Maxime Foret, chargé de mission sénior, Pole Affaires publiques ;
– Et Mme Mathilde Briard, chargée de Mission Economie numérique.
Pour la CPME, nous accueillons :
– Mme France Charruyer, membre de la Commission numérique,
– M. Lionel Vignaud, directeur des affaires économiques, juridiques et fiscales,
– M. Jérôme Normand, économiste,
– Et M. Adrien Dufour, responsable des affaires publiques.

Mesdames, Messieurs, avant de vous céder la parole, je rappelle à tous que cette audition fait l’objet d’une captation vidéo qui est retransmise sur le site internet du Sénat puis consultable en vidéo à la demande.

Je vous propose pour ouvrir cette table ronde que chaque organisation nous présente leurs positions sur le texte, puis je donnerai la parole à chacun des rapporteurs, MM. Patrick Chaize, Hugues Saury et Michel Canévet que nous attendons, puis à ceux de nos collègues qui le souhaitent pour poser leurs questions.

Avant de vous céder la parole, je vous informe que nous avons inauguré le 17Cyber ce matin et il a été annoncé que plus de 60% des entreprises ne sont pas conscientes d’être sujettes au risque numérique, aujourd’hui.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

Conférence RésiFrance : une certaine idée de la cyber-résilience

Ce 5 décembre, j’ai eu le plaisir d’intervenir en keynote introductive, lors du colloque intitulé « la résilience dans tous ses états », au sein des locaux de Direction générale de la Gendarmerie nationale à Issy les Moulineaux.

J’ai remplacé le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), absent du fait de la démission du Premier ministre la veille.

Ayant dû passer à Thessalonique, 4 jours plus tôt pour suppléer l’absence du ministre des Transports, et participer à l’inauguration du métro, j’ai indiqué en souriant qu’il allait bientôt falloir m’appeler “The Spare”.

Je remercie les participants d’avoir apporté leurs chaleureux applaudissements en commentant qu’il fallait peut-être y voir la démonstration que le Sénat garantissait ainsi la résilience de nos institutions.

J’ai répondu à l’invitation de Hugo Fiora, délégué général de RésiFrance, qui visait à créer un espace de dialogue entre les décideurs publics et privés concernés par les enjeux de la résilience.

Intervenant après le général de corps d’armée Tony Mouchet, j’ai exposé ma vision concrète du sujet à travers mon expérience de parlementaire (1), puis j’ai présenté le programme de travail de la commission spéciale que je préside depuis le mois dernier, en charge de transposer trois directives européennes (2).

Cet objectif s’incarne dans le projet de loi « relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité » qui devrait, sous toutes réserves, être discuté en séance, mi-février 2025.

J’ai mis en garde contre une activité cyber de l’Etat qui serait seulement réactive ou défensive, et pourrait être interprétée comme de la passivité.

Il convient d’engager une forte sensibilisation des utilisateurs sur le risque numérique et de conclure que le hasard favorise les esprits les mieux préparés.

C’est la condition pour atteindre une résilience cyber réussie.

Ma collègue Vanina Paoli-Gagin, vice-présidente de la commission spéciale, a participé à la table ronde qui a suivi, intitulée “la résilience : une stratégie nationale”. +d’images

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(1) Depuis 2018, rapporteur pour avis des crédits du programme 129 sur la coordination du travail gouvernemental en matière de sécurité et de défense nationale. Cela recouvre la résilience de la Nation, la cybersécurité (ANSSI) et la lutte contre les menaces hybrides dont les manipulations de l’information (Viginum)

(2) 3 directives européennes :
o la directive (UE) 2022/2557 du parlement européen et du conseil du 14 décembre 2022 sur la résilience des entités critiques, dite « REC ». Celle-ci modifie le code de la défense
o la directive (UE) 2022/2555 du Parlement Européen et du Conseil du 14 décembre 2022 concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 ». Celle-ci relève du champ de compétence des Affaires économiques mais aussi de la commission de la Défense sur certains articles ;
o la directive (UE) 2022/2556 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 en ce qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ». Cette dernière relève davantage du domaine de la commission des Finances.

Cybersécurité – Lancement officiel du 17Cyber !

C’est fait ! Ce 17 décembre, le site « 17Cyber » a été lancé conjointement par La Police nationale et la Gendarmerie nationale : https://17cyber.gouv.fr

J’ai partagé cette fierté avec (à l’image, g. à d. ) Jérôme Notin, directeur général de Cybermalveillance.gouv.fr (GYP ACYMA) ; le préfet Louis Laugier, directeur général de la Police nationale ; Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI et le général de division Marc Boget, directeur de la stratégie digitale et technologique de la Gendarmerie Nationale.

Comme on compose 17 en cas d’urgence, le site 17Cyber doit devenir le nouveau réflexe d’assistance en ligne pour toutes les victimes de cyberdélinquance.

En effet, le dispositif 17Cyber est destiné à toutes les victimes d’infractions numériques : particulier, entreprises et particuliers. Rappelons que 9 Français sur 10 ont déjà été confrontés à une situation de malveillance informatique, notamment à l’hameçonnage (70%).

Disponible 24h/24 et 7j/7, ce guichet unique permet aux victimes de comprendre rapidement, en répondant à quelques questions, à quel type de menace ils sont confrontés et ainsi, recevoir des conseils personnalisés et une assistance technique de la part de l’un des 1200 prestataires référencés ou labellisé par Cybermalveillance.gouv.fr.

Si le diagnostic confirme la gravité de l’atteinte, les victimes peuvent échanger par tchat avec un policier ou un gendarme pour disposer des conseils de première urgence et engager les démarches de judiciarisation.

Je suis heureux de l’aboutissement de ce concept que j’ai cherché à mettre en place depuis janvier 2019, avant qu’il ne soit repris à son compte par le président de la République, début 2022.

Le ministère de l’Intérieur s’est chargé de piloter ce projet en s’appuyant sur Cybermalveillance.gouv.fr, dirigé par Jérôme Notin, pour le volet opérationnel. En effet, créé en 2017 par l’ANSSI, Cybermalveillance.gouv.fr dispose d’une solide expertise dans l’assistance en ligne, puisqu’il a déjà assisté plus de 1,3 million de victimes.

Un chiffre fait frémir : 62% des entreprises ne sont pas conscientes du risque cyber.

J’invite chacun à partager l’information face à la menace numérique croissante.

Pour ce faire, le ministère et Cybermalveillance.gouv.fr mettent à disposition, en complément du site 17cyber.gouv.fr, un module 17Cyber facilement intégrable sur tout site Internet.

Le module 17Cyber est disponible ICI

Le kit de communication est disponible ICI

En circonscription en Inde – New-Delhi (27-29 nov. 2024)

Retour à Delhi en compagnie de Sophie Primas, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger.

Je remercie la ministre de m’avoir associé à son agenda pour cette première journée.

Ce second déplacement à New Delhi était destiné à me permettre d’assister au forum APAC (Asie Pacifique) des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), organisé en partenariat la Chambre de commerce et d’industrie indo-française (IFCCI).

Félicitations au comité de pilotage de cet événement très réussi, co-présidé par Pierre-Arnaud Cassin, président comité Inde ; Michel Beaugier, Singapour, et Vivien Massot, Inde.

Toute ma reconnaissance envers l’ambassadeur Thierry Mathou et toute l’équipe de l’ambassade pour l’organisation de ce déplacement.

Très heureux d’avoir retrouvé Laurent Triponey (à l’image), conseiller politique à l’ambassade qui m’a accompagné sur chacune des séquences.

Diplomatie économique

Forum franco-indien des CEO

Première séquence, la restitution du CEO Forum France-Inde, co-présidé par Paul Hermelin (MEDEF international) et Hari Bhartia (Confédération of Indian Industriy), en présence du ministre indien du Commerce et de l’Industrie, Piyush Goyal.

La délégation MEDEF International (MEDEFI) à Delhi, était composée d’une vingtaine de représentants d’entreprises françaises, dont Laurent Germain, DG Egis.

Dans son discours d’ouverture, la ministre a rappelé que la France compte parmi les premiers investisseurs étrangers en Inde. Elle a lancé un appel aux investisseurs indiens à investir en France, une terre d’opportunités au cœur du marché européen.

De son côté, le ministre indien s’est révélé critique à l’égard des standards de l’Union européenne et de la France qui seraient, selon lui, destinés à protéger leurs marchés intérieurs, en citant notre marché sur les fruits et légumes.

À l’issue de la manifestation, un échange sous forme de café entre la ministre et les délégations du MEDEFI et de Business France, a permis aux entrepreneurs de partager des expériences d’implantations en Inde et leurs objectifs de prospection. Il est encourageant d’observer autant de talents français s’intéresser au marché indien. +d’images

Équipe de France de l’Export

À la faveur de la visite en Inde de Sophie Primas, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, Thierry Mathou, ambassadeur de France en Inde, a organisé un déjeuner avec la “Team France” de l’export en Inde, avec la Team France en Inde (Business France, CCEF, IFCCI, SER), la délégation MEDEFI et la délégation d’entreprises Business France.

La Team France représente une communauté d’affaires économiquement influente et très dynamique.

Avec un stock d’investissement passé de 11 Mds EUR en 2021 à 25 Mds EUR en 2022, la France se place parmi les principaux investisseurs étrangers en Inde. Il existe ici plus de 700 filiales françaises et plus de 1000 implantations, qui représentent 450 000 emplois. La plupart des groupes français, dont 37 entreprises du CAC 40, sont présentes, ainsi qu’une soixantaine de PME et ETI (mécanique, électronique, chimie-pharmacie) et environ 180 auto-entrepreneurs.

Les implantations françaises couvrent l’ensemble du territoire indien, mais se concentrent surtout dans quelques grands centres urbains : Bombay, Delhi, Bangalore, Pune, Chennai. +d’images

CCEF – Ouverture du forum APAC

Voir l’avenir avec optimisme

Cet événement a réuni plus de 450 délégués, y compris des chefs d’entreprise, des décideurs politiques et des CCEF de toute la région APAC.

La journée d’ouverture a consacré l’importance de l’Indopacifique pour l’internationalisation des entreprises françaises, car elle concentre 70% de la croissance mondiale. Avec 17% de nos importations, la zone est également déterminante pour la résilience de nos chaînes de valeur stratégiques.

L’événement a été ouvert par Sophie Sidos, présidente des CCEF aux côtés de Pierre-Arnaud Cassin, président du comité Inde.

La table ronde diplomatique sur les enjeux de l’Indopacifique s’est tenue avec Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indo-Pacifique ; Ludovic Pouille, ambassadeur, directeur de la diplomatie économique ; Jean-Claude Brunet, ambassadeur, délégué à la Coopération régionale dans la zone de l’océan Indien ; et Magali Cesana, chef du département des Affaires bilatérales et de l’Internationalisation des entreprises, DG Trésor.

Dans son discours, Sophie Primas, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, a mis en avant les liens économiques grandissants entre la France et la zone Asie Pacifique.

Piyush Goyal, ministre indien du Commerce et de l’Industrie, a partagé un message du Premier ministre Narendra Modi qui s’est déclaré ravi que “la conférence annuelle des conseillers du commerce extérieur s’ouvre à New Delhi, conjointement avec le CEO forum Inde-France, attirant ainsi des centaines de Pdg et de dirigeants d’entreprises françaises en Inde”.

L’allocution de Paul Hermelin, président du conseil d’administration de CapGemini, premier employeur français en Inde, a conclu cette première journée, en rappelant que le pays abritera 30% de la population mondiale en 2030. Il décrit un pays qui regarde l’avenir avec optimisme, et qui sera la 3ème économie mondiale en 2047, pour la célébration du centenaire de son indépendance. +d’images

CCEF – Forum APAC

“Le blocus de Taiwan entrainerait une perte de 10% du PIB de l’UE, un effet plus important que la crise Covid.”, Antoine Bondaz.

La commission Asie-Pacifique des CCEF, présidée par Catherine Chauvinc, rassemble 600 CCEF.

Durant 3 jours, du 27 au 29/11/24, un programme très riche a été proposé aux 450 participants, avec une traduction simultanée en anglais par l’intelligence artificielle.

J’ai assisté à plusieurs séquences, dont la table ronde consacrée aux enjeux de défense et intérêts français dans l’Indopacifique, modérée par Melissa Levaillant, European Council Foreign Relations (ECFR), précédée du discours d’Antoine Bondaz, conseiller auprès de la Commission européenne.

Antoine Bondaz a rappelé que la Chine est devenue la 2ème économie mondiale, et la première puissance industrielle et commerciale mondiale.
Le budget militaire de la Chine a été multiplié par 6 en 20 ans.
Le conseiller a alerté sur le fait que Pékin utilise cette domination pour exercer une relation asymétrique et revendiquer pratiquement la totalité de la mer de Chine.

Pékin cherche à prendre le contrôle de Taiwan, bien que l’île n’ait jamais fait partie de la Chine.Le blocus de Taiwan entrainerait une perte de 10% du PIB de l’UE, ce qui constituerait un effet plus important que la crise Covid.

Pour Alexandre Ziegler, Safran, directeur de la division défense, un conflit dans la zone serait un cataclysme. Il faut s’y préparer tout en faisant ce qui est possible pour l’éviter.

Maurice Gourdault-Montagne décrit une politique américaine redevenue isolationniste qui nécessite que le reste du monde prenne en charge sa sécurité.

Gérard Mestrallet, envoyé spécial pour le corridor économique Inde-Moyen-Orient (IMEC), a évoqué le projet de couloir logistique visant à relier l’Inde, le Moyen-Orient et l’Europe par des chemins de fer, des lignes maritimes, des pipelines et des câbles à haut débit.

Le discours passionnant sur l’innovation continue, prononcé par Guy Sidos, président de Vicat, société initiée par Louis Vicat, l’inventeur du ciment artificiel en 1817, a illustré la capacité du génie français à se réinventer pour rester au sommet. Le ciment est le deuxième produit le plus consommé dans le monde après l’eau.

Enfin, Claude Onesta, mythique entraîneur de l’équipe de handball français, chargé de la haute performance au sein de l’Agence nationale du sport (ANS), a partagé son expérience pour mettre les athlètes français dans les meilleures conditions pour les Jeux olympiques Paris 2024. Comment doubler le nombre de médailles en 3 ans par rapport à Tokyo avec les mêmes athlètes ? « Pour dépasser les autres, il faut faire différent ». D’où l’importance du coaching et d’une équipe de France des coachs.

Merci à Sophie Sidos, présidente CCEF, aux organisateurs et aux nombreux participants pour la richesse des échanges proposés, source permanente d’inspiration. +d’images

Chambre de commerce franco-indienne (IFCCI)

Créée il y a 47 ans, la chambre de commerce franco-indienne (IFCCI) compte plus de 800 membres, emploie 40 personnes et est la 7ème chambre du réseau CCIFI.

Elle est organisée en 17 comités sectoriels, réunit 120 DRH et a organisé 150 évènements, dont le forum APAC des CCEF.

Payal S. Kanwar, sa directrice, m’a organisé deux séquences, en compagnie de Laurent Triponey, pour appréhender ce marché, où les entreprises françaises emploient 450 000 personnes et placent la France au 7ème rang des investisseurs.

Déjeuner présidé par Damien Syed, ministre-conseiller à l’ambassade de France, avec la directrice IFCCI et des dirigeants de sociétés françaises membres de la chambre : Ashish Saraf (CEO Thalès) et Benoît Renard (Directeur Air Liquide).

Thales est présent en Inde depuis 72 ans, dispose de 2 centres de recherche et emploie 3000 personnes. Pour sa part, l’Air liquide est en Inde depuis 1996. 40% des besoins en oxygène des hôpitaux publics sont servis par cette société.

Dans un second temps, je me suis rendu à la Chambre, qui accueille un Business Centre offrant des solutions efficaces “plug-and-play”.

Ces solutions flexibles peuvent être négociées par les entreprises sur une base hebdomadaire, mensuelle ou annuelle. Elles sont également disponibles à Mumbai, Chennai et Bangalore.

Toute ma reconnaissance à Payal S. Kanwar pour cette organisation et à Damien Syed pour son invitation. +d’images

Business France – Grand Prix des VIE

Les VIE, c’est de la dynamique !

Remise du Grand Prix VIE de la zone Asie Pacifique à l’ambassade de France en Inde par la ministre Sophie Primas, avec la participation de Thierry Mathou, ambassadeur ; Benoît Trivulce, directeur général par intérim de Business France ; Sophie Sidos, présidente des CCEF, les ambassadeurs de France de la zone indo-pacifique et des participants du forum APAC des CCEF.

Le premier prix a été remis à Colombe Guillemin, de la société Lesaffre en Indonésie, en présence de Fabien Penone, ambassadeur de France en Indonésie. Félicitations à tous les lauréats.

Les affectations de VIE (70 actuellement en Inde) sont reparties à la hausse depuis 2022, avec une demande croissante des grands groupes, mais aussi des PME/ETI. Le niveau pré-COVID (+100 VIE) devrait être retrouvé d’ici la fin de 2024.

Pour développer leur présence, il est nécessaire de mettre l’Inde en valeur auprès des jeunes diplômés français. Par ailleurs, il convient de chercher à atténuer la contrainte imposée aux candidats par les autorités indiennes dans l’accord migratoire bilatéral, d’une diplomation de moins de douze mois, car cela réduit le vivier de candidats.

Les VIE créent de la dynamique dans la présence économique française à l’étranger. Ils sont porteurs d’avenir pour la présence économique de la France à l’étranger. +d’images

iSpirt – Paiement numérique (UPI)

Entretien avec le Dr Sharad Sharma, co-fondateur du think tank iSpirt et Vivek Abraham. Dr Sharad Sharma a conçu l’architecture des infrastructures publiques numériques, UPI notamment.

L’interface de paiement numérique interopérable (Unified Payment Interface UPI) a été lancée en avril 2016. Elle permet aux utilisateurs d’une application mobile d’effectuer des paiements en utilisant plusieurs méthodes possibles (un code bancaire associé à un numéro de compte, un numéro de téléphone portable …).

UPI, dont l’utilisation pour le moment est gratuite, a désormais franchi le cap des 8 milliards de transactions mensuelles d’une valeur de 157 Mds d’euros. UPI a permis un développement massif des paiements numériques instantanés en Inde, avec des retombées économiques positives.

En 2022, l’Inde est le premier marché de paiements numériques instantanés (près de 90 Mds USD de transactions) et les paiements utilisant UPI représentent aujourd’hui près de 45 % en volume des paiements.

UPI a également stimulé l’innovation, en particulier dans le secteur financier – 9 des 21 licornes dans les Fintechs utilisent UPI comme une des caractéristiques principales de leurs solutions. +d’images

Diplomatie parlementaire

Parlement

La partie consacrée à la diplomatie parlementaire m’a offert trois séquences, qui m’ont permis de découvrir le Parlement indien et d’échanger avec plusieurs collègues parlementaires, en compagnie de Laurent Triponey, conseiller politique à l’ambassade de France en Inde.

L’Inde est un État fédéral inspiré du modèle britannique de démocratie de type parlementaire. Le Parlement de l’Union indienne comprend deux chambres : la chambre du peuple (« Lok Sabha »), composée de 552 membres élus au suffrage uninominal à un tour dans les États au prorata de leur population (proportionnel) ; et la chambre des États (« Rajya Sabha »), qui est la chambre haute du Parlement, l’équivalent du Sénat français.

Lors de la visite officielle du parlement, j’ai assisté à une séance de débats suspendue suite à des obstructions causées par des groupes d’opposition, qui exigeaient un débat sur les allégations de corruption à l’encontre du groupe Adani, divulguées par les autorités américaines.

L’exemplaire de la constitution indienne exposé au parlement permet de lire le préambule qui fait référence à la liberté, l’égalité et la fraternité, en ajoutant la justice.

Déjeuner avec la députée Priyanka Chaturvedi (Shiv Sena UBT), membre de la Commission parlementaire chargée des Communications & IT.

Lors du renouvellement de la Lok Sabha intervenu en avril-mai 2024, la représentation des femmes est passée de 14% à 12%. Lors du prochain renouvellement en 2029, 33% des sièges seront réservés aux femmes.

Entretien avec le député Shashi Tharoor, président de la commission des Affaires étrangères du Parlement, chargée de superviser la politique étrangère du gouvernement et les décisions prises au sein du ministère des Affaires étrangères.

Ce très grand ami de la France et francophone accompli, a été fait chevalier de la Légion d’honneur par Gérard Larcher, président du Sénat, le 20/02/24 à la Résidence de France.

Je remercie mes collègues indiens pour l’honneur qu’ils m’ont fait en m’accordant du temps lors de la reprise de la session du parlement. +d’images

Cybersécurité

Entretien avec Amit A Shukla, Joint Secretary, Cyber Diplomacy.

Avec plus de 700 millions d’utilisateurs d’Internet, l’Inde est le deuxième pays le plus connecté au monde, devant les États-Unis mais loin derrière la Chine.

Du fait notamment de l’utilisation importante des smartphones et de la numérisation des démarches administratives, l’Inde est en proie à la forte croissance des menaces dans le cyberespace, qu’elles soient d’origine étatique ou non-étatique, avec notamment une forte croissance de la cybercriminalité sur son territoire.

L’Inde s’est dotée dès 2013 d’une stratégie nationale globale sur la cybersécurité, la National Cyber Security Policy (NCSP), dont la mise en œuvre se fait sous l’égide d’un Coordonnateur national de la cybersécurité.

L’Inde communique peu sur les menaces d’ordre étatique et n’a jamais attribué publiquement de cyberattaques.

Toute ma gratitude à Amit A Shukla pour cet échange privilégié

Communauté française

Consulat

Visite du consulat (service des Français et service des visas) et rencontre avec les agents.

La section consulaire de l’ambassade est composée de deux entités : le service des Français et le service des visas, chacune occupant une aile des nouveaux locaux consulaires, achevés en octobre 2024.

Philip Espi, consul adjoint, chef de section consulaire, intervient plus particulièrement dans la gestion de la communauté française de la circonscription consulaire de New Delhi, qui comprend, outre les sept États de la pointe nord de l’Inde et le territoire de l’Union de Delhi, l’intégralité du territoire du Népal. A ce titre, il était amené à se déplacer plusieurs fois par an à Katmandou.

Depuis septembre 2024, notre ambassade au Népal a été renforcée par l’arrivée d’un agent consulaire détaché de New-Delhi qui gère désormais les besoins de la communauté française au Népal.

Lors de ma visite du service des visas, j’ai échangé avec les agents qui m’ont interrogé sur l’amendement voté au Sénat prévoyant de fiscaliser les indemnités de résidence à l’étranger. La conversation m’a permis de les rassurer sur la détermination des membres de notre commission des Affaires étrangères et de la Défense de faire annuler cette disposition (lire aussi : PLF 2025 – Les indemnités de résidence à l’étranger demeureront non-imposables). +d’images

Enseignement

Lycée Français de Delhi (LFID)

Visite du LFID organisée par François Pavé, proviseur, et Jatinder Singh, attaché de coopération éducative à l’Institut français en Inde, en compagnie de Laurent Triponey.

Conventionné et homologué par l’AEFE, l’établissement est géré par l’Association des Parents d’Élèves (APE) de droit français.

Le drapeau de couleur orange dans la cour de l’école indique le niveau de pollution observé. La limite en France est de 50 particules microgrammes par mètre cube (ppm). Lors de ma visite, nous étions à 400 ppm, contre 4900 plus tôt dans la semaine.

Les salles étant équipées de purificateurs d’air, le comité de gestion a fait le choix de garder l’école ouverte, car les enfants ne bénéficient pas toujours de cette protection au domicile. Comme je l’avais observé lors de mon précédent passage en janvier 2016, l’atmosphère polluée de New Delhi a créé une image négative pour la capitale indienne.

Les effectifs du LFID ont poursuivi leur décrue. Après être passés de 500 à 400 élèves entre 2012 et 2015, ils sont désormais 264 à fréquenter l’établissement. Si cette tendance peut apparaître préoccupante, la solution pourrait venir des Indiens qui sont autorisés à intégrer le LFID depuis 2017. Ils sont désormais 88 à fréquenter le LFID, soit plus que les Français depuis deux ans. Les Indiens sont désormais majoritaires dans les classes de maternelle. Avec la montée des cohortes, on peut penser que le LFID aura retrouvé ses 500 élèves d’ici 10 ans. Conserver les élèves indiens jusqu’à la terminale est donc un enjeu majeur pour le développement du lycée.

A la rentrée de septembre 2023, le LFID a obtenu l’ouverture d’une Section Internationale Britannique pour les classes du collège. A la rentrée 2024, l’ouverture d’une Section Internationale Britannique a été obtenue en classe de 2nde et le Bac Français International en classe de 1ère.

Félicitations au comité de gestion et à l’équipe de direction pour ces orientations qui seront d’une grande aide pour relever le défi des effectifs. +d’images

Culture

Alliance Française de Delhi

Accueilli par Jawarlal Sarin, président de l’Alliance française de Delhi et Patricia Loison, directrice, j’ai retrouvé un établissement exemplaire en termes de coopération franco-indienne.

Deuxième Alliance française au monde par le volume d’heures vendues, l’Alliance française de Delhi, créée en 1956, est propriétaire depuis 20 ans d’un lieu ressource dédié à la promotion du français et la diffusion des cultures françaises et francophones.

Elle abrite ainsi un auditorium (112 places assises), une galerie d’exposition (184 m2), une médiathèque (18.000 ouvrages) ainsi qu’un café (qui offre un menu français le soir), dans un écrin moderne et attractif.

En 2023, l’Alliance française de Delhi a organisé plus de 70 événements qui ont réuni près de 25.000 personnes et près de 5.000 apprenants différents se sont inscrits aux cours.

J’ai eu l’opportunité de dialoguer avec des enseignants de français et d’échanger avec des apprenants. Je remercie les bénévoles du conseil d’administration qui offrent leur temps, leur expertise, leur réseau, leur passion pour le développement de l’amitié franco-indienne. +d’images

Devoir de mémoire

Mémorial du Mahatma Gandhi

« La violation d’une règle conduit inévitablement à la violation d’autres règles. »

Pour rendre hommage à la mémoire du Mahatma Gandhi, je me suis rendu au Raj Ghat, mémorial du Mahatma Gandhi.

Accueilli par le protocole, j’ai déposé des pétales de fleurs sur la plateforme de marbre noir commémorant la crémation de Gandhi.

Une flamme éternelle brûle à l’une de ses extrémités.

Sur le mémorial est inscrite l’épitaphe Hē Ram, traduit comme « Ô Dieu », qui sont les dernières paroles murmurées par Gandhi, lors de son assassinat.

Ses citations qui bordent le chemin vers le mémorial sont intemporelles. Puissent-elles inspirer ceux qui nous gouvernent. +d’images

Sénat – Pérou – Premier ministre

(g à d) Rolando Ruiz Rosas, Jean Hingray, Gustavo Adrianzen et Olivier Cadic

Ce fut un grand honneur de recevoir au Sénat, ce 11 décembre, Gustavo Adrianzen, président du Conseil des ministres du Pérou, et Rolando Ruiz Rosas, ambassadeur du Pérou en France. Pour les accueillir, j’étais aux côtés de Jean Hingray, président délégué pour le Pérou, au sein du groupe d’amitié France-Pays andins.

Cet entretien nous a permis d’évoquer plusieurs sujets d’intérêt commun, au premier rang desquels le narcotrafic. Le président du Conseil des ministres a détaillé la stratégie policière, militaire, mais le volet économique et social mise en œuvre dans son pays pour lutter contre ce fléau, soulignant notamment les retombées positives de la politique de substitution de cultures agricoles (cacao, café…) qui a contribué à la baisse de la production illégale de feuilles de coca en 2023 et 2024.

Les défis à relever restent néanmoins nombreux, notamment pour enrayer le trafic dans les zones difficiles d’accès d’Amazonie, le blanchiment d’argent dans des exploitations minières illégales et les exportations illicites depuis les aéroports et ports péruviens – le nouveau mégaport de Chancay, construit par le géant chinois du transport maritime Cosco, devra à cet égard être particulièrement surveillé. Des scanners sont attendus en provenance des Etats-Unis pour vérifier les containers, nous a précisé Gustavo Adrianzen.

Avec Jean Hingray, nous avons souligné que les pays consommateurs, comme la France, devaient aussi assumer leur part de responsabilité, et plusieurs pistes de collaboration ont été évoquées : aide à la formation de chiens policiers, fourniture de technologies dont le Pérou n’est pas doté (drones et radars), soutien potentiel de l’Agence française de développement sous l’angle de la protection environnementale de l’Amazonie, etc.

Les enjeux liés à la cybersécurité ont également animé les échanges. Le Pérou et la France font le même constat d’un renforcement nécessaire des moyens dédiés à la préservation de leurs intérêts face aux risques croissants de cyberattaques.

Le sujet préoccupe particulièrement le Pérou, après les révélations récentes concernant le vol des données personnelles et financières des clients d’un grand groupe bancaire, ainsi que des tentatives d’intrusions informatiques visant des intérêts publics.

Nous avons aussi fait état des travaux en cours de la commission spéciale que je préside, chargée d’examiner un projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, par le biais de la transposition de trois directives européennes.

Médias – “Le trafic de stupéfiants, un marché en plein essor ?” (TV5 Monde – 05 déc. 2024 – Vidéo)

Merci à Demet Korkmaz qui m’a invité, ce 5 décembre, sur le plateau de son émission « 7jours » (TV5 Monde) pour comprendre pourquoi le trafic de stupéfiants était un marché en plein essor et savoir si l’Europe était en voie de « mexicanisation ».

Cette émission m’a permis de rappeler qu’il faut prendre la question de façon globale, c’est-à-dire à la source, puisque pays-producteurs et pays consommateurs, nous sommes les deux faces d’une même pièce. La production, le transport, la distribution et puis le retour de l’argent et son blanchiment, c’est toute une industrie qui est en marche, avec ses spécialistes. S’attaquer à un seul maillon de la chaine, comme les points de vente, est inopérant, sauf si on veut faire un coup médiatique.

Autre difficulté, la drogue est un marché qui évolue constamment. Les criminels s’orientent aujourd’hui vers des drogues synthétiques, comme le fentanyl, dont les effets sont ravageurs. Comme on dit aux Etats-Unis « One pill can kill ». Cette nouvelle forme de menace devient celle que nous craignons le plus.

voir la VIDÉO (à partir de 8’15)

J’ai répondu aux questions suivantes de Demet Korkmaz :

. Le marché de la drogue est estimé en Europe à 31 milliards d’euros. Olivier Cadic, qu’est-ce qui explique cette explosion du trafic de drogue, car d’année en année on atteint des records ?

. Quand la drogue prospère, la violence aussi. Aucune ville aujourd’hui n’est épargnée en France ou en Europe. Pourtant les pouvoirs publics, jusqu’à lors, n’ont pas été très présents sur ce sujet-là ?

. Si les pays européens ont échoué face à cette déferlante de la drogue, est-ce que c’est un manque de coordination ou un manque de moyens ?

. J’imagine qu’il faut aussi harmoniser les règles au niveau européen, parce que si un pays européen applique une règle judiciaire ou policière et que ce n’est pas la même chose chez nos voisins, cela complique aussi l’équation ?

. Vous vous êtes rendu en Amérique latine pour vous rendre compte de ce que représente ce marché, que vous disent vos homologues sur place ?

. La Chine est-elle un nouvel acteur dans ce trafic de drogue ?

Voir la vidéo sur le site TV5 Monde

INFOLETTRE n°240 – Novembre 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°240 – Novembre 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Édito – Délire d’entrave

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

En montant dans l’avion pour accompagner le président de la République dans sa visite d’État au Royaume d’Arabie saoudite, nous ne savons pas si nous aurons toujours un gouvernement à notre retour.

Des parlementaires d’opinions opposées envisagent désormais de voter ensemble une motion de censure pour renverser le gouvernement.

Une victoire par chaos budgétaire en somme.

Ce serait alors un retour au budget 2024, qui aggraverait encore notre déficit budgétaire et nos difficultés.

À titre d’exemple, les 3,3 milliards de hausse pour notre défense prévus dans la loi de programmation militaire seraient reportés, alors même que la guerre menace à nos portes.

Le 20 janvier prochain, Donald Trump retrouvera son bureau à la Maison Blanche.

Pour affronter la bataille commerciale mondiale qui se profile, le chantre du “America First” se réjouirait de trouver face à lui, une Europe divisée et une France absente faute de gouvernement.

Renverser le gouvernement sans offrir de solution alternative relève du délire d’entrave.

Cela affaiblirait considérablement la France à l’international.

Difficile de comprendre ceux qui veulent nous entraîner sur ce chemin.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. PLF 2025 – Les indemnités de résidence à l’étranger demeureront non-imposables
. Institut français (IF) – Conseil d’administration
. MEAE – Budget 2025 – Statistiques des activités chronophages pour les consulats

EN CIRCONSCRIPTION
> SUISSE – Berne & Genève (24-25 oct. 2024)
> PÉROU – Lima (07-10 nov. 2024)
> SERBIE – Belgrade (14-15 nov. 2024)
> ROYAUME-UNI – Londres (20-22 nov. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Agence française de développement (budget 2025)
. Taïwan – Visite officielle du Yuan législatif
. Équateur – GIA – Entrepreneurs
. Qatar – Ambassadeur
. Sri Lanka – Ambassadrice
. Nouvelle-Zélande – Vice Premier ministre
. Inde – Ambassadeur
. Canada / Taïwan – Motion sur la résolution 2758 de l’ONU adoptée à l’unanimité
. Hong Kong – Déclaration de L’IPAC sur la condamnation de 45 militants pour la démocratie
. Hong Kong – Appel à libérer Jimmy Lai par des parlementaires de 24 pays

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Résilience/Cybersécurité/NIS2 – Une commission spéciale pour transposer 3 directives européennes
. Cyber – Matignon – Résilience/Cybersécurité
. Cybersécurité et ingérences étrangères (SGDSN, ANSSI et VIGINUM) – Le dôme cyber a tenu en 2024 ! (Budget 2025)
. Cyber – Gendarmerie – Cyber & IA (Budget 2025)

MÉDIAS
. “Narcotrafic : La France en voie de mexicanisation ?” (Public Sénat – 04 nov. 2024 – Vidéo 12’50)
. « Mexicanisation » ou « Marseillisation » ? (Le Temps – Suisse – 08 nov. 2024)

Découvrir l’InfoLettre n°240

Sénat – Nouvelle-Zélande – Vice Premier ministre

Philippe Folliot, président du groupe d’amitié France-Nouvelle-Zélande, a organisé une rencontre avec Winston Peters, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, ce 26 novembre dans l’Annexe de la Bibliothèque du Sénat. J’ai ainsi eu le plaisir de revoir Caroline Bilkey, ambassadrice de Nouvelle-Zélande en France.

La Nouvelle-Zélande compte 5,12 millions d’habitants et son PIB par habitant est similaire à celui de la France. C’est un pays de longue tradition démocratique. On retiendra que le droit de vote des femmes fut acquis dès 1893.

Sur place, notre communauté s’établit à 5000 inscrits auprès du consulat, tandis que la communauté néo-zélandaise en France est estimée à 1400 personnes.

L’accord de libre-échange avec l’UE, conclu le 4 juillet 2022 et entré en vigueur le 01 mai 2024, devrait relancer nos échanges. En 2023, le commerce bilatéral entre la France et la Nouvelle-Zélande s’est élevé à 966M€, affichant un excédent de 115M€ pour la France, en hausse de 60% par rapport à 2022.

J’ai interrogé Winston Peters sur les ambitions de la Chine en Amérique latine, en citant l’inauguration du mégaport de Chancay au Pérou par le président Xi Jinping, le 14 novembre dernier, en marge du sommet APEC à Lima. Ce futur hub de transbordement contrôlé par la Chine fait craindre qu’il facilite le développement d’activités illicites à grande échelle. Le vice-Premier ministre a répondu que le port de Chancay ne reflétait pas le montant de l’investissement annoncé de 1,4 milliards de dollars.

Il regrette que certains pays cèdent aux tentations de la politique du cash ou du crédit de cette puissance.

Notre groupe d’amitié s’est réjoui que les relations entre la France et la Nouvelle-Zélande se définissaient par une vision commune des principaux enjeux mondiaux.

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (20-22 nov. 2024)

Diplomatie économique

Chambre de commerce

Ce 20 novembre, j’ai eu le plaisir d’assister aux cérémonies annuelles des Franco-British Business Awards de la Chambre de commerce franco-britannique, présidée par Fabienne Viala, en présence de Hélène Duchêne, ambassadrice de France au Royaume-Uni, et de plus de 220 chefs d’entreprise et invités.

Lors de son discours d’ouverture, la présidente a rappelé que cette cérémonie se tenait l’année des 120 ans de l’Entente cordiale, les 80 ans du Jour J, et les 30 ans de l’ouverture du tunnel sous la Manche !

La chambre compte 355 membres. La cérémonie a célébré les réalisations exceptionnelles de cinq entreprises, reconnues pour leurs efforts en matière de soutien communautaire, d’innovation, d’action climatique et de renforcement des relations franco-britanniques.

La soirée a salué les accomplissements des entreprises qui conduisent à un changement positif des deux côtés de la Manche.

. Les gagnants pour 2024 étaient Sodexo, qui a remporté deux prix : People & Community et Avenir durable.
. Le prix de l’innovation et la technologie a été remporté par Bouygues UK, celui de la petite entreprise a consacré Ethicronics.
. Enfin le prix de l’Entente Cordiale a été décerné à Djaayz.

Félicitations à tous les gagnants et aux sponsors qui ont contribué au succès de cette soirée : Safran ; Veolia ; Dassault Systèmes ; BNP ; Bouygues UK ; EDHEC et International SOS.

Point d’orgue de la soirée, l’annonce par Fabienne Viala (Bouygues UK) de sa décision de passer le témoin de la présidence. Le duo composé de Peter Alphandery et Pascal Boris, deux anciens présidents de la Chambre, a prononcé un discours très émouvant pour saluer l’action inestimable de Fabienne au service de la chambre.

Chapeau bas ! +d’images

Prix Entente Cordiale – Djaayz

Djaayz, le choix de la détente cordiale

Co-fondé par Raphael Aflalo et Cathy Guetta, Djaayz est une plate-forme qui révolutionne l’industrie de la réservation de DJ, en connectant les organisateurs d’événements avec un large réseau de DJ. Souvent appelé le “Airbnb des DJ”, il simplifie le processus de réservation de talents pour des événements de toutes tailles.

Djaayz a remporté le prix Entente Cordiale pour son rôle dans la promotion des échanges culturels franco-britanniques. En élargissant son réseau de DJ en France et au Royaume-Uni, il a créé de nouvelles opportunités pour les talents de se produire dans les deux pays, renforçant les liens entre eux grâce à la musique.

Le prix Entente Cordiale, parrainé par Bouygues UK, EDHEC et International SOS, a célébré le meilleur de la Grande-Bretagne et le meilleur de la France.

Ce prix « Grand Prix » a honoré les intérêts et les valeurs communes qui unissent la communauté franco-britannique.

Très honoré d’avoir eu le privilège de participer au jury qui a départagé trois candidats de très hauts niveaux qui pouvaient légitimement revendiquer chacun cette reconnaissance. J’ai eu le bonheur de pouvoir féliciter chaleureusement Raphael Aflalo et son équipe.

L’histoire retiendra que le prix spécial pour les 120 ans de l’Entente Cordiale de la chambre de commerce Franco-britannique a été attribué à une start-up qui incarne avant tout une forme de détente cordiale. +d’images

Cybersécurité

Cercle d’outre-Manche

Le Cercle d’outre-Manche est un think-tank, créé en 2004 par Pascal Boris et Arnaud Vaissié (International SOS et Pdt CCIFI). Il a pour objectif de faire du benchmarking entre la France et le Royaume-Uni, en mettant en avant les meilleures pratiques des deux pays.

Pascal Boris et Philippe Chalon, secrétaire général, m’ont invité, ce 22 novembre, au Royal Automobile Club, pour faire une conférence sur la guerre hybride menée contre les démocraties.

Dans un contexte géopolitique marqué par l’exacerbation des tensions internationales et le rapport de force, les campagnes de manipulation de l’information sont devenues un instrument de déstabilisation.

J’ai encouragé les participants à découvrir le guide de la sensibilisation à la menace informationnelle publié par VIGINUM, le service technique et opérationnel de l’État français chargé de la vigilance et de la protection contre les ingérences numériques étrangères.

En matière de menace informationnelle, les entreprises et acteurs économiques peuvent être ciblés par les principaux modes opératoires suivants :
1~ Le raid numérique ;
2~ L’incitation à conduire des actions dans le champ physique ;
3~ L’usurpation d’identité ;

La menace informationnelle peut poser, pour les acteurs économiques ciblés, un risque réputationnel, économique et sécuritaire.

Très heureux d’avoir retrouvé des personnalités, membres du cercle, que j’ai souvent croisées au Royaume-Uni, qui m’ont parfois accompagné ou soutenu durant toutes ces années, et d’en découvrir de nouvelles.

Dans le prolongement du propos introductif de Philippe, les mots prononcés par chaque participant pour rappeler le contact personnel noué avec moi durant ces 28 années passées au Royaume-Uni, m’ont souvent ému.

Le Cercle d’outre-Manche n’a rien perdu de sa fraîcheur et de sa hauteur, depuis que je le suis.

J’ai été très honoré d’avoir eu l’opportunité de cet échange et j’exprime à Pascal et Philippe ma profonde gratitude pour l’invitation, et ma reconnaissance aux participants pour leurs multiples marques d’intérêt. +d’images

Culture

Institut français (IFRU)

“27th South Ken Kids Festival” organisé par l’Institut français, sous le patronage de Sir Quentin Blake, qui promeut le meilleur de la littérature pour enfants des deux côtés de la Manche.

Du 18 au 24 novembre 2024, l’édition de cette année a accueilli les écrivains et les illustrateurs pour une célébration de la littérature pour enfants.

Avec un solide programme de sensibilisation, le South Ken Kids Festival encourage chaque participant à être créatif et à explorer l’art du dessin et de l’illustration.

Les invités participent à un grand éventail d’activités éducatives organisées avec des écoles du Grand Londres – et à des événements publics organisés à l’Institut français, des ateliers, des conférences, des dessins animés et de la narration, aux films, aux concerts et aux dédicaces de livres.

J’ai assisté à la conférence du 22 novembre consacrée à l’histoire des bandes dessinées et des romans graphiques, animée par les célèbres auteurs et illustrateurs de bandes dessinées Posy Simmonds, Jean-Luc Fromental et Joëlle Jolivet.

Félicitations à Anissia Morel, directrice de l’IFRU et toute l’équipe pour cet événement.

Très heureux d’avoir pu échanger avec Catherine Guiat, directrice de l’IF Écosse, et Sophie Defrance, directrice à la British Library pour les ouvrages en français qui contribuent au quotidien à promouvoir le français au Royaume-Uni. +d’images

Coopération

Eurostar – Reconnaissance faciale

J’ai utilisé pour la première fois le dispositif “SmartCheck” pour prendre l’Eurostar à la gare de Londres St Pancras.

Ce dispositif biométrique utilise la reconnaissance faciale pour vérifier l’identité des voyageurs et les associer à leurs billets et passeports, préalablement enregistrés avec leur téléphone, éliminant ainsi le besoin de tickets papier et réduisant les contrôles manuels.

Une voie dédiée permet de passer les contrôles rapidement et sans contact. Ce processus simplifie également la vérification des passeports, côté britannique.

Cependant, un passage par les contrôles des frontières françaises reste requis.

J’ai demandé à la Police de l’air et des frontières (PAF), pourquoi leur contrôle persistait puisque toutes les données étaient saisies, et qu’il suffisait de s’interconnecter pour avoir toutes les données à l’avance ?

Réponse : Cela devait être fait pour la fin de l’année 2024.
C’est repoussé à la fin de l’année prochaine… si tout va bien. +d’images

PLF 2025 – Les indemnités de résidence à l’étranger demeureront non-imposables

COMMUNIQUÉ Olivia Richard / Olivier Cadic

Dimanche 1er décembre, le Sénat a rejeté par 241 voix contre une l’amendement qui prévoyait une fiscalisation de l’IRE, indemnité de résidence à l’étranger versée aux 8500 fonctionnaires et militaires expatriés.

Le travail mené conjointement par Olivia Richard et Olivier Cadic, aux côtés de tous les sénateurs qui partageaient notre point de vue, a été payant.

Nous avons immédiatement réagi lorsque le Sénat a adopté, le 25 novembre, l’amendement n° I-1615 au projet de loi de finance pour 2025 visant « à supprimer progressivement l’exonération d’impôt sur le revenu pour l’indemnité de résidence allouée aux fonctionnaires civils et militaires en service à l’étranger, sur trois ans ». En premier lieu, nous avons manifesté notre désaccord auprès de l’auteur de l’amendement, notre collègue Vincent Delahaye.

Nous avons également échangé avec la ministre Sophie Primas, et le cabinet du ministre Jean-Noël Barrot. Ils nous ont assuré de leur souhait partagé de faire échec à cette initiative.

En parallèle, la commission des Affaires étrangères et de la Défense a réclamé au rapporteur de la commission des Finances, Jean-François Husson, une nouvelle délibération sur cet amendement, comme le règlement le permet. Ce fut fait ce 1er décembre, suivi d’un vote unanime (moins une voix), fruit d’une large mobilisation des sénateurs, dont ceux qui représentent les Français établis hors de France.

La menace de la fiscalisation de l’IRE est donc écartée et nous sommes heureux que les agents concernés par cette disposition puissent se sentir entendus et apaisés.

Nous remercions la CFDT, pour sa mobilisation extrêmement réactive, avec qui nous avons pu agir de façon très constructive. Nous saluons également les conseillers des Français de l’étranger, ardents défenseurs des acteurs de la France à l’étranger.

Sénat – Inde – Ambassadeur

Notre groupe d’amitié France-Inde, présidé par Mireille Jouve, s’est rendu ce 26 novembre à l’invitation de Jawed Ashraf, l’ambassadeur de l’Inde en France, pour un déjeuner d’échanges sur les enjeux d’intérêt commun entre nos deux pays.

Les discussions ont abordé la relation stratégique et économique croissante entre la France et l’Inde, constatant notamment que les investissements directs étrangers français en Inde ont triplé en quelques années et que l’Inde est le pays de plus forte croissance pour les exportations de l’Union européenne. L’importance de la relation bilatérale a été soulignée tant dans l’Océan Indien où l’Inde est le premier partenaire de la France, qu’au niveau mondial dans un contexte rendu plus incertain par l’élection du président des Etats-Unis.

M. Ashraf a souligné que, depuis l’indépendance, la France avait été un soutien de l’Inde, y compris dans les moments les plus difficiles.

Les échanges ont également porté sur les liens culturels accrus entre l’Inde et la France, l’ambassadeur soulignant les défis posés par l’objectif du Président Emmanuel Macron d’accueillir 30 000 étudiants indiens en France d’ici 2030. Il a souligné l’importance du modèle français en matière d’organisation d’événements, au premier rang desquels les Jeux Olympiques, de politique culturelle et de mise en valeur du patrimoine. Ces différents éléments expliquent le nombre croissant de touristes indiens en France (+16 à 17% par an). Par ailleurs c’est France Museum qui a été choisi comme partenaire par l’Inde pour le projet de réinstallation et d’agrandissement du musée d’histoire nationale de Delhi.

Interrogé sur sa vision du traité Mercosur, l’ambassadeur a indiqué comprendre la position française. Il a indiqué que l’Inde s’était elle-même retirée des négociations sur des accords commerciaux régionaux en raison de leur impact sur l’agriculture et les produits laitiers. Jawed Ashraf a souligné la difficulté intrinsèque de ce type d’accord qui impose des difficultés immédiates pour des bénéfices futurs. Plus largement, il a estimé qu’un cycle théorique en matière d’économie politique s’achevait et qu’il faudrait sans doute trouver de nouveaux moyens de concevoir et d’agir pour la croissance nationale et mondiale.

Sur les grands enjeux internationaux, l’ambassadeur a dressé le constat que les puissances qui estiment pouvoir le faire s’affranchissent de plus en plus du droit international et qu’il revient à des pays comme la France et l’Inde de maintenir leur attachement à un ordre international fondé sur le droit. Effectuant le parallèle avec le conflit en Ukraine, l’ambassadeur a indiqué que la situation de l’Union européenne face à la Russie était semblable à celle de l’Inde face à la Chine. Sur le conflit ukrainien lui-même, l’ambassadeur a répété que l’agression russe ne fait aucun doute, mais qu’il sera difficile de retrouver les frontières ukrainiennes de 1991 et que l’Union européenne a intérêt à ce qu’une solution rapide, diplomatique soit trouvée. Il a indiqué que les relations entre l’Inde et la Russie lui permettraient de jouer le rôle de médiatrice si cela lui était demandé.

Interrogé sur la guerre hybride menée par la Russie avec un recours croissant aux attaques cyber et à la désinformation, l’ambassadeur a précisé que l’Inde avait plusieurs fois fait des remontrances sur ces points à la Russie, sans être entendue.

L’ambassadeur a insisté sur la nécessité pour la France, l’Union européenne et l’Inde de mettre en place une structure souveraine en matière d’internet et d’intelligence artificielle face à ces nouvelles superpuissances que sont les GAFAM. Il a mis en avant les efforts faits par l’Inde en la matière, notamment pour créer un Internet accessible et ouvert à tous et permettre des mises en relations directes entre fournisseurs et consommateurs sans passer par des intermédiaires privés. Il a estimé que le savoir-faire français en matière d’IA notamment donnait à la France un véritable avantage face aux enjeux à venir et que celui-ci pourrait être utilement déployé en partenariat avec l’Inde.

En circonscription en Serbie – Belgrade (14-15 nov. 2024)

Retour à Belgrade à la faveur de la deuxième journée du Forum économique régional pour les Balkans des conseillers du commerce extérieur de la France.

J’ai retrouvé Pierre Cochard, ambassadeur de France en Serbie, avec lequel j’ai eu le plaisir de travailler lorsqu’il était consul général à Jérusalem, puis lorsqu’il a accompagné notre mission sénatoriale à l’ONU en 2019.

 

Communauté française

Réunion de cadrage

Retour à Belgrade à la faveur de la deuxième journée du Forum économique régional pour les Balkans des conseillers du commerce extérieur de la France.

J’ai retrouvé Pierre Cochard, ambassadeur de France en Serbie, avec lequel j’ai eu le plaisir de travailler lorsqu’il était consul général à Jérusalem, puis lorsqu’il a accompagné notre mission sénatoriale à l’ONU en 2019.

L’ambassadeur m’a organisé deux réunions pour faire le point, quatre ans après mon précédent passage (compte-rendu).

Une réunion de cadrage avec la Chancellerie pour faire un tour d’horizon sur la situation politique et économique du pays, et les progrès de la relation bilatérale.

Dans un second temps, un déjeuner pour bénéficier du regard des représentants de la communauté française, en compagnie d’Eric Grasser, conseiller des FDE pour la Serbie ; Michel Bourse (Belgrade accueil) ; Eric Blanchetête et Claude Istria, CCEF ; Fatih Akçal, premier conseiller et Melmet Meydan, consul.

Parmi les sujets évoqués, la gouvernance de l’école française de Belgrade, les succès économiques de la France en Serbie qui sont spectaculaires depuis 7 ans, le repli des banques françaises qui est une ombre au tableau et la forte progression des visas, liée à la présence de Russes qui peuvent voyager dès lors qu’ils peuvent justifier d’un titre de séjour serbe.

Merci à Pierre Cochard pour son accueil et son soutien pour me permettre de réaliser ma mission dans les meilleures conditions. +d’images

Eric Grasser – Conseiller des Français de l’étranger

À la faveur de ce 4ème déplacement en Serbie en 7 ans, l’entretien privilégié avec Eric Grasser, unique conseiller des Français de l’étranger pour la Serbie, a constitué une séquence forte qui m’a permis d’évaluer la perception locale de l’image de notre pays.

Son tempérament d’entrepreneur allié à une détermination de servir l’intérêt général sont une source d’inspiration.

Pierre Cochard a trouvé une solution pour que l’élu puisse saluer le président de la République lors de son dernier déplacement sur le tapis rouge avant qu’il remonte dans l’avion pour Paris.

Cet échange n’est pas passé inaperçu d’autant que le président Vučić lui a également témoigné son intérêt.

Merci à Éric pour son remarquable investissement au service des 2000 compatriotes établis en Serbie. +d’images

Diplomatie parlementaire

Ana Brnabić – Présidente du Parlement

Je n’oublierai jamais ma précédente rencontre, à Belgrade le 13 mars 2020, avec Ana Brnabić, alors Première ministre de Serbie (compte-rendu).

C’était quelques minutes avant un conseil des ministres, présidé par le président Aleksandar Vučić, destiné à prendre les premières décisions pour faire face à la propagation du Covid-19. La Serbie a été saluée pour sa réponse rapide à la pandémie.

Sous sa direction, la Serbie a maintenu une croissance économique notable et des taux de chômage en baisse, en ligne avec les orientations définies par Aleksandar Vučić.

Première ministre de Serbie pendant près de 7 ans, Ana Brnabić préside désormais l’Assemblée nationale de Serbie et m’a accueilli dans son bureau, en compagnie de Pierre Cochard, ambassadeur de France. Elle s’est pleinement engagée pour concrétiser des réformes électorales promises pour améliorer la transparence et la légitimité des scrutins.

Je lui ai présenté mes condoléances suite à l’accident tragique à la gare de Novi Sad, qui a causé plusieurs décès et a conduit à des démissions ministérielles.

La présidente s’exprime toujours avec un discours clair et direct. Ses compétences en communication et son aptitude à représenter le pays sont de vrais atouts pour aider la Serbie à relever les défis politiques et sociaux, auxquels elle doit faire face aujourd’hui.

Je lui ai exprimé toute ma gratitude pour son accueil chaleureux et l’espoir de la revoir au Sénat avec le président Larcher et notre groupe d’amitié, présidé par Marta de Cidrac, lors de son prochain déplacement à Paris. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Rencontre avec le Secrétaire d’État au MAE, Damjan Jovic, un brillant diplomate serbe, passé par UCL et Yale, et qui a servi comme consul général à Chicago.

Cette conversation passionnante m’a permis d’appréhender le souhait de la Serbie de chercher à équilibrer les relations entre l’Union européenne, la Russie et la Chine, et sa lecture de la situation géopolitique.

La Serbie tente de tirer parti des avantages économiques et politiques offerts par ces partenaires. Le plus important à mes yeux est que la Serbie a maintenu son engagement envers le processus d’adhésion à l’UE.

Très reconnaissant envers le ministre pour l’intérêt et la considération qu’il a témoigné à notre échange, tenu en présence de notre ambassadeur Pierre Cochard. +d’images

Coopération

AFD – Agence Française de Développement

Échange avec Arnaud Dauphin, directeur AFD Balkans occidentaux, agence créée à Belgrade en 2019.

Pour son cinquième anniversaire, l’AFD aura octroyé 1,5 milliards d’euros à fin 2024 et ambitionne d’atteindre 3 milliards en 2029. 60% des financements concernent la Serbie, 30% l’Albanie et le complément au Monténégro et en Macédoine du Nord.

L’AFD (15), Proparco (5) et Expertise France (15) soutiennent 33 projets qui vont du soutien à la transition énergétique (ex : ferme éolienne au Monténégro…) à la gestion des territoires comme la modernisation du secteur ferroviaire en Serbie.

Ravi que l’AFD prenne toute sa part pour contribuer au développement des Balkans occidentaux afin de faciliter leur intégration à l’UE. +d’images

Diplomatie économique

Réunion CCEF Europe centrale (Forum économique régional)

Raphael Dayan, président du comité CCE Serbie m’a offert l’opportunité de participer à la deuxième journée du Forum économique régional pour les Balkans, aux côtés de Sophie Sidos, présidente du Comité national Les CCE – Paris, de Frédéric Petit, député des Français de l’étranger, et d’Eric Grasser, conseiller des Français de l’étranger pour la Serbie.

Nous étions accueillis par Pierre Cochard à la Résidence. Ludovic Pouille, ambassadeur en charge de la diplomatie économique, a ouvert l’événement.

Ce séminaire de deux journées nous a permis d’aborder :
– Les enjeux et spécificités du développement du business dans les Balkans pour nos entreprises,
– Les enjeux et perspectives d’adhésion des pays de la Zone des Balkans à l’Union européenne,
– Les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’Europe et nos entreprises, en termes de géopolitique, de cybersécurité et de souveraineté,
– Les impacts de l’Intelligence Artificielle.

Très heureux d’avoir retrouvé nombre de CCEF, dont ceux rencontrés récemment en Pologne et Bulgarie. +d’images

Table ronde (Forum économique régional)

Lors du Forum économique régional pour les Balkans des CCEF, deux tables rondes dédiées à la géopolitique et aux enjeux de sécurisation de l’IA.

Autour de Andréas Oosterlinck-Loulier, chef de mission pour les CCEF, j’ai participé à la première table ronde avec Pierre Desjeux, attaché de Défense en Serbie, Joseph Giustiniani, chef du secteur VED au Secrétariat général des affaires européennes (SGAE), et Frédéric Petit, député.

Nous avons évoqué les conséquences des guerres ouvertes aux portes de l’Union sur nos sociétés, les voies à engager pour se prémunir contre des menaces toujours plus grandes et comment faire face à un monde de plus en plus troublé.

Je suis également revenu sur la menace cyber et ce qui est attendu de la transposition des directives comme NIS2 pour élever notre résilience face aux attaques cyber.

Merci aux CCEF pour leur accueil et cette très belle organisation. +d’images

Enseignement

École française de Belgrade (EFB)

Retour à l’école française de Belgrade, située sur le même emplacement que découvert lors de ma première visite en novembre 2017 (compte-rendu).

Compte tenu des contraintes du site réparti sur différentes villas traversées par une voie empruntée par des véhicules, j’avais fait de la concrétisation du déménagement de l’EFB, mon action prioritaire pour la Serbie.

J’étais intervenu au plus haut niveau et le président Aleksandar Vucić nous avait aidés.
Les solutions proposées ont été repoussées par les parents d’élèves.

Pour surmonter le blocage des parents et éviter que l’école reste dans l’impasse, les enseignants se sont impliqués directement et ont été élus au conseil de gestion, renouvelé en 2023. Je salue l’initiative et l’engagement de ces quatre enseignants qui ont pris le taureau par les cornes afin d’expliquer que l’homologation de l’école pourrait être retirée par le ministère de l’Éducation nationale, si l’école ne déménage pas.

Très heureux de constater la volonté collective du conseiller culturel, de la proviseure, et du conseil de gestion avec le soutien de l’ambassade pour aboutir sur cette question du déménagement dans les prochains mois.

L’école comptait 530 élèves en 2020. Elle en compte 498 cette année. Les résultats au bac sont de 100% d’admis, dont plus de 90% de mentions. Ils témoignent de la qualité de l’enseignement proposé.

J’ai renouvelé tout mon soutien à l’équipe pour les aider à relever ce défi du déménagement de l’école qui reste ma priorité pour la Serbie. +d’images

Sénat – Institut français (IF) – Conseil d’administration

Un budget présenté pour la première fois en excédent, bien que la subvention soit diminuée de 5,5%.

J’ai assisté au conseil d’administration de l’Institut français, présidé par Eva Nguyen Binh, ce 26 novembre.

Dans son propos introductif, la Présidente a évoqué les grands enjeux et actualités de l’Institut français.

La baisse de la dotation de l’État sera de 5,5% en 2025 par rapport à 2024, soit une diminution de 1,75 millions d’euros.

Le projet immobilier, sur lequel la présidente avait engagé l’IF, a permis d’absorber la diminution des frais de fonctionnement.

Une réflexion stratégique a été engagée et la revue des programmes a été détaillée. Cela a permis de faire des choix et de ne pas diminuer le budget de l’ensemble des programmes.

L’IF solidifie sa structure et se met en condition pour bénéficier des fonds européens.

Au final, le budget initial de l’IF est présenté pour la première fois de son histoire en excédent. J’ai voté ce budget avec enthousiasme, en saluant le pragmatisme et la vision positive de l’équipe qui a œuvré pour ce résultat.

Sénat – Taïwan – Visite officielle du Yuan législatif

Visite officielle en France d’une large délégation* parlementaire de Taïwan présidée par Johnny C. CHIANG (KMT), Vice-Président du Yuan législatif, pour rencontrer leurs collègues français du Sénat et de l’Assemblée nationale.

A l’invitation de Jean-Baptiste Lemoyne, président du groupe d’échanges et d’études France-Taïwan, les thématiques principales des rencontres étaient :
1️⃣« L’impact et la gestion de l’infox ? »
2️⃣« Quels leviers pour une meilleure coopération économique, énergétique et scientifique ?»
3️⃣« Organisations internationales et coopération internationale ».

Sincèrement reconnaissant pour le superbe travail accompli par notre président Jean-Baptiste Lemoyne qui a honoré les représentants de cette jeune démocratie avec tous les égards qui leur étaient dûs.

Taiwan est le 3ème groupe d’amitié du sénat (61 sénateurs) et le 1er pour l’Asie.

J’ai remercié le président CHIANG qui m’avait rappelé, lors de ma première visite à Taïwan, que le KMT était à l’origine de l’acquisition des Mirages et de frégates françaises.

Très heureux d’avoir revu LIN Chu-yin (DPP), Présidente du groupe d’amitié Taïwan-France (à droite sur la photo), baptisée Mme “Champagne” depuis qu’elle a fait voter la baisse des taxes taïwanaises sur notre boisson nationale, à la suite de la visite de notre délégation en octobre 2021, conduite par Alain Richard.

Au programme de la délégation, un dîner d’accueil croisière sur la Seine, théâtre de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, en présence de Clémentine (Pei-chih) HAO, ambassadrice de Taïwan en France (à gauche sur la photo), et de nombreux représentants de la diplomatie taïwanaise.

Un déjeuner thématique à la Questure du Sénat avec des membres du groupe d’amitié France-Taïwan suivi d’une participation aux questions au gouvernement depuis les tribunes de l’hémicycle.

La délégation s’est entretenue successivement avec :

Dominique Vérien , présidente de la délégation sénatoriale aux Droits des femmes et à l’Égalité entre les hommes et les femmes et des membres de la Délégation.
Thèmes : Le fonctionnement des délégations parlementaires françaises aux droits des femmes et les questions d’égalité hommes-femmes dans la société française.

Le Yuan législatif est composé à plus de 41% de femmes soit un meilleur score que le Sénat ou l’Assemblée nationale qui est 36% ; Taiwan occupe la sixième place dans le monde et la première en Asie dans l’indice SIGI (Institutions sociales et égalité des genres 2023) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Loïc Hervé , vice-président du Sénat, en charge de la Coopération interparlementaire et des Groupes interparlementaires d’amitié ;

Hélène Conway Vice-présidente de la commission des affaires étrangères du Sénat et des membres de la Commission.
Thèmes : Organisations internationales et coopération internationale – les enjeux stratégiques en mer de Chine méridionale et la relation interdétroit.

L’expansionnisme de Pékin. qui revendique la quasi-totalité de la mer de Chine, devient très préoccupant pour les Etats riverains : Taïwan, les Philippines, Brunei, la Malaisie, l’Indonésie et le Vietnam.

Dans le domaine sécuritaire, la Chine multiplie les manœuvres militaires avec des visées d’annexion de Taiwan par la force, si nécessaire, et mène d’importantes manœuvres d’intimidation et de déstabilisation cyber. L’île subit près de 15 000 attaques cyber par seconde.

La déclaration du Sommet du G7 à Hiroshima en mai 2023 a rappelé notre attachement au maintien du statu quo, en rappelant l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit pour la zone Indopacifique.

La frégate française de surveillance “Prairial” est passée, fin octobre, dans le détroit de Taïwan, quelques semaines après une frégate allemande et quelques jours après un destroyer américain et une frégate canadienne.

Christine Lavarde, présidente de la délégation sénatoriale à la Prospective et des membres de la Délégation.
Thèmes : L’impact et la gestion de l’infox – Quels leviers pour une meilleure coopération économique, énergétique et scientifique ?

Une visite patrimoniale et historique du Palais du Luxembourg a permis de conclure les échanges avec les sénateurs.

La délégation taïwanaise a également rencontré des députés français.

(*) Délégation :Présidée par Johnny C. CHIANG (KMT) Vice-Président du Yuan législatif, la délégation était composée de LIN Chu-yin (DPP), Présidente du groupe d’amitié Taïwan-France ; CHIU Yi-ying (DPP), Vice-Présidente du groupe d’amitié Taïwan-France ; LIN Yi-Chun (TPP) ; KO Chih-en (KMT) ; Alice CHANG (KMT).

Merci à eux de porter avec tant de détermination les valeurs de liberté et de démocratie que nous avons en partage.

Vive Taiwan , Vive la France , vive les pays épris de liberté !