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En circonscription au Liban – Beyrouth / Bikfaya (13-17 juillet 2024)

Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, présidente du groupe les Indépendants à l’Assemblée des Français de l’étranger, pour la qualité de l’organisation des 26 séquences concrétisées lors de ce sixième séjour de quatre jours au Liban, à la faveur de notre fête nationale.

Son engagement en faveur du Liban allié à son expérience en matière de politique intérieure, de sécurité, des affaires, et à son souci de prendre en compte toutes les détresses pour les apaiser, explique la variété et l’intensité du programme des rencontres proposées.

Un grand merci également à son mari Khattar pour sa participation et sa patience afin que tout puisse se dérouler sans anicroche.

Je remercie enfin monsieur l’ambassadeur Hervé Magro et toute l’équipe de la résidence des pins pour leurs multiples attentions, afin de favoriser la réussite de mon séjour. +d’images

MTV – À l’issue de mon déplacement au port de Beyrouth, j’ai répondu aux questions de Marianne Zouein. Je la remercie d’avoir reproduit fidèlement mon propos au travers du montage réalisé.

Communauté française

Ambassadeur

À la faveur de ce sixième déplacement au Liban, j’ai eu deux échanges privilégiés avec Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban, au début et à la fin de mon séjour.

Nous avons ainsi pu faire le point sur tous mes entretiens à la résidence des Pins.

Je lui suis profondément reconnaissant d’avoir pris en compte les demandes des familles des victimes de l’explosion du port que je lui ai transmises.

La diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban. Malheureusement, elle n’est pas payée en retour, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays.

Devons-nous continuer à nourrir un système qui profite à des forces qui honnissent nos valeurs ou devons-nous revoir en profondeur notre approche, afin d’éviter toute complaisance envers ceux qui piétinent le droit ?

La question se pose désormais. +d’images

Associations de victimes

Chacun a en mémoire l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.

La plus grande explosion non nucléaire de l’histoire a dévasté de grandes parties de Beyrouth, entraînant plus de 200 décès dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.

Suite à ma visite de janvier 2023 (compte-rendu), j’avais interrogé la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur les progrès concernant l’enquête (voir vidéo : QAG du 18 janv. 2023 – Port de Beyrouth).

Près de quatre ans après la tragédie, force est de constater que tout est scandaleusement bloqué. L’enquête du juge libanais, plusieurs fois entravée, a été suspendue depuis décembre 2021. Ce naufrage judiciaire est révoltant.

J’ai rencontré les familles des victimes le dimanche 14 juillet afin de rendre compte de l’action prise au Sénat, conformément à leur demande, suite à mon précédent déplacement. Leur témoignage et leur douleur m’ont bouleversé.

Je suis allé au port pour rendre hommage à la mémoire des victimes.

Les familles m’ont invité à m’arrêter également en leur compagnie à la caserne de pompiers, d’où certains sont partis pour ne plus jamais revenir ce 4/08/24.

Je remercie Nadia Chaaya d’avoir obtenu l’accord de l’armée libanaise d’ouvrir le port le 17 juillet, jour férié au Liban, pour nous permettre d’aller tous ensemble nous recueillir devant la stèle, sur laquelle sont inscrits le nom des victimes. J’ai vu dans les yeux des militaires le soulagement d’avoir obtenu l’autorisation de leur hiérarchie de nous ouvrir les portes.

Ces familles attendent de connaître la vérité et que les responsables soient traînés devant les tribunaux. Ils n’ont plus confiance en la justice libanaise. Je poursuivrai ma mission d’aide à leurs efforts auprès des instances internationales, afin de leur permettre d’obtenir justice ! +d’images

Fête nationale

Près de 2000 invités ont rejoint la Résidence des Pins pour célébrer notre fête nationale, ce 14 juillet 2024, en présence de plusieurs élus : Amelia Lakrafi, députée, Nadia Chaaya, conseillère AFE, Rola Assi, Ziad Nassour, Lucas Lamah, Mira Abi Ramia, CFDE.

Dans son discours, Hervé Magro, ambassadeur de France, a décrit les blocages politiques qui affectent le Liban et qui nous désespèrent.

L’ambassadeur a présenté les athlètes qui porteront les couleurs du Liban aux Jeux olympiques et paralympiques.

Fier d’avoir rencontré nos forces engagées dans la FINUL pour garantir la sécurité des Libanais et admiratif devant l’engagement bénévole des jeunes libanais auprès de la Croix rouge. +d’images

Consul général

Le contexte de menace de conflit entre le Hezbollah et Israël justifie que nous puissions anticiper de revivre 2006, un scénario qui nous avait conduits à évacuer 10.000 compatriotes.

Les menaces renouvelées du Hezbollah à l’encontre de Chypre ont accentué certaines craintes. Aussi, je remercie Julien Bouchard, notre consul général, de bien avoir voulu me recevoir en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, membre de la commission sécurité.

À la différence d’autres pays, la France n’a pas appelé ses ressortissants à quitter le territoire. Américains, Canadiens, Allemands l’ont fait, sans résultat.

Je suis ravi d’avoir pu évaluer le sérieux de la préparation opérée par notre consulat en bonne intelligence avec nos forces armées.

Diplomatie parlementaire

Chef des armées

Très heureux d’avoir eu l’opportunité de revoir le général Joseph Aoun, commandant en chef des armées au Liban, pour un entretien privilégié, obtenu par Nadia Chaaya, conseillère AFE.

Le chef des armées a exprimé sa gratitude à la France pour son soutien aux forces armées libanaises et sa satisfaction pour l’action conjointe menée avec la FINUL au sud Liban, et les résultats qui en découlent.

Le général s’est montré soucieux de répondre à mes questions sur les risques d’escalade du conflit entre le Hezbollah et Israël dans le sud Liban et leurs conséquences potentielles, susceptibles de menacer la sécurité de nos compatriotes du Liban. Il constate que 5000 maisons ont été totalement détruites dans le sud et que seule une minorité des 100.000 personnes ayant quitté le sud est revenue. J’ai salué l’action des forces armées libanaises qui protègent les villageois restés sur place.

Le général s’inquiète également des effets collatéraux de la cash économie au Liban qui s’avèrent offrir un terrain favorable au blanchiment, terreau de l’insécurité.

Les forces armées libanaises sont restées multiconfessionnelles, à l’image du Liban, et constituent un rempart pour éviter que le pays ne s’effondre totalement dans le chaos.

Je veux rendre hommage à Joseph Aoun pour le respect qu’il inspire au Liban et à l’international. Ses propos clairs, précis et concis sur les défis à relever démontrent qu’il dispose de toutes les qualités prêtées aux hommes d’États. +d’images

Ministre de l’Intérieur

Rencontre avec Bassam Al Mawlawi, ministre intérimaire de l’Intérieur, pour évoquer la situation politique et sécuritaire interne au Liban.

La guerre menée par le Hezbollah avec Israël au sud du Liban et ses menaces envers Chypre ont suscité l’inquiétude au niveau international et justifié mon retour pour évaluer la menace qui pèse sur les Français établis au Liban.

« Les Libanais ne veulent plus de la guerre », m’a rassuré le ministre.

Nos discussions ont donc porté sur les derniers développements dans le sud du Liban et sur l’importance de la mise en œuvre de résolutions internationales qui ont trait, entre autres, à la frontière avec Israël et au désarmement du Hezbollah.

Le ministre Mawlawi m’a exprimé sa gratitude pour le soutien continu de la France au Liban et ses efforts aux côtés des États membres du comité du Quintette pour résoudre la vacance présidentielle.

Le ministre m’a alors confié son constat. Plus qu’un nom, le pays a besoin aujourd’hui d’une personnalité susceptible de définir une vision à dix ans.

J’ai apprécié son regard lucide sur les carences d’un pays à genou, où 82% des personnes en prison ne sont ni jugées, ni condamnées.

L’entente traditionnelle ne fonctionne plus. Il pense en conscience qu’il est urgent de rebâtir le Liban sur de nouvelles bases. +d’images

Direction de la Sureté générale

Entretien avec le général Élias Baïssari, actuellement directeur par intérim de la Sûreté générale, sur la situation sécuritaire au Liban.

Le général est revenu sur les multiples aspects de la crise qui frappe le Liban, à commencer par la crise bancaire. La crise politique qui dure désormais depuis 18 mois place le pays dans une situation critique.

Le général m’a listé toutes les raisons qui justifieraient le renforcement de notre rôle et fait des suggestions pour que l’action diplomatique de la France gagne en efficacité.

Enfin, le général a insisté sur le fardeau économique que font peser la présence des deux millions de Syriens réfugiés sur le Liban.

Candidat suggéré par certains à la présidentielle, le général Élias Baïssari a la lourde tâche de succéder, depuis l’an dernier, au général Abbas Ibrahim, proche du Hezbollah, inculpé en février 2023 par le juge en charge de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth. +d’images

Ministère de la Santé

Ravi d’être revenu au ministère de la Santé pour retrouver le Dr. Firass Abiad, ministre de la Santé, grâce au concours de son conseiller le Dr. Pierre Anhoury (Expertise France).

Accompagné par Nadia Chaaya, conseillère AFE, nous avons pu faire le point sur les nombreux progrès observés depuis mon précédent passage en janvier 2023 (compte-rendu).

Le ministre regrette que l’action internationale passe par des ONG sans connexion avec le service hospitalier public qui est en grande difficulté, tout en précisant que ce n’est pas l’approche de l’AFD, qui tient compte de cette dimension.

Le plan signé avec le ministère de la Santé français a responsabilisé son ministère sur les choix stratégiques. Il se réjouit de cette confiance. Autre point de satisfaction, le plan national contre le cancer a bénéficié de l’aide de toutes les institutions françaises.

Le projet d’accompagnement au renforcement des acquis du personnel soignant dans le secteur public, soutenu par l’AFD, constitue une nouvelle avancée positive. Cela passe par le recrutement de jeunes générations pour remplacer les départs à l’étranger et la création de tableaux de bord pour améliorer le pilotage d’hôpitaux publics.

Si toutes ces avancées nous ont tous réjouit, le ministre s’est assombri en pensant à la guerre qui menace chaque jour de rompre les fragiles équilibres qu’il a tenté de construire. Et de conclure d’une prédiction glaçante : “j’ai le sentiment de bâtir une cabine sur le Titanic !” +d’images

Bikfaya – Chambre des Députés

Merci à Samy Gemayel, chef du parti Kataeb, de m’avoir accueilli en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, à Bikfaya, village situé à trente minutes de Beyrouth, pour me permettre d’échanger avec les députés de l’opposition sur la situation du Liban.

MTV a rendu compte de cette rencontre : “Samy Gemayel, chef de Kataeb et les députés de l’opposition rencontrent le sénateur français Olivier Cadic” >>>

Les députés de l’opposition comprenaient Michel Moawad, Neemat Frem, Nadim Gemayel, Elias Hankach, Selim Sayegh, Ghassan Hasbani et Bilal Hocheimi.
Les pourparlers se sont concentrés sur un aperçu complet des développements régionaux, soulignant les implications de l’escalade des tensions sur le front sud et des menaces mutuelles entre le Hezbollah et Israël sur la situation au Liban, ainsi que les négociations en cours pour la désescalade.

Gemayel a remercié son invité pour ses efforts et a déclaré après la réunion : “Nous avons été honorés par la visite de notre ami français, le sénateur Olivier Cadic. C’est un amoureux du Liban, dévoué à ses intérêts, et l’un des Français qui défendent les intérêts du pays dans tous les forums. Nous lui souhaitons une tournée fructueuse et espérons qu’il transmettra ses observations au Sénat français.”

Pour sa part, Cadic a déclaré : “C’était une occasion précieuse d’échanger des points de vue avec vous et plusieurs députés de différents blocs politiques qui ont partagé leur point de vue sur la situation au Liban”.

“Je suis revenu après une absence de 18 mois pour constater qu’aucun progrès n’a été fait. Un président n’a pas été élu, pas plus qu’un gouvernement n’a été formé. La sécurité du peuple libanais est menacée en raison de la décision unilatérale du Hezbollah d’initier une nouvelle confrontation avec Israël. Cela menace non seulement la sécurité des Libanais, mais aussi de beaucoup de nos citoyens français vivant au Liban. Par conséquent, j’ai décidé de revenir et d’évaluer l’ampleur du danger auquel le Liban est confronté”, a-t-il ajouté.

“Ma préoccupation découle de l’influence extérieure continue sur le Liban, qui n’est plus aussi libre ou indépendant qu’il devrait l’être. Je suis également inquiet au sujet des 700 soldats français des forces internationales de maintien de la paix dans le sud, stationnés à la frontière. Je tiens à rappeler à ceux qui alimentent le conflit que les soldats français sont venus pour la paix, pas pour faire partie d’un conflit que les Libanais n’ont pas décidé”, a conclu Cadic. +d’images

Forces libanaises

Rencontre avec Samir Geagea, leader des Forces libanaises, la force numériquement la plus importante du Parlement libanais.

Merci à Patricia Elias d’avoir facilité cette rencontre, en présence de Nadia Chaaya, conseillère AFE, au siège du parti, situé dans les montagnes à plus d’une heure de route de Beyrouth. Suite à la tentative d’attentat à laquelle Samir Geagea a échappé en 2012, le chef des Forces libanaises est devenu très prudent dans ses déplacements.

Son engagement et son aura politique en font un acteur incontournable de la vie politique libanaise.

Son regard sur les blocages qui empêchent l’élection d’un président constitue une clé de lecture complémentaire qui permet d’esquisser une solution. Une rencontre très utile pour décrypter la situation. +d’images

Nations Unies

Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL)

Entretien avec Hervé Lecocq, chef de mission adjoint de la FINUL, à Beyrouth pour saluer l’engagement de nos 700 soldats au profit de cette mission de la paix.

Les échanges de tirs sont réguliers sur la frontière sud entre le Hezbollah et Israël.

Comme je n’ai pas eu l’opportunité d’évaluer personnellement la situation sur le terrain, je me suis inquiété de la sécurité du personnel de la FINUL, et plus largement celle du personnel de toutes les opérations de maintien de la paix.

En effet, un tir ayant touché la FINUL était survenu dans son quartier-général de Naqoura, dans le sud du Liban, le 15 octobre 2023, soit une semaine après l’attaque terroriste du Hamas. Cet incident avait provoqué des dégâts matériels, sans causer de victimes.

Nous sommes revenus sur les besoins de l’armée libanaise pour lui permettre de monter en gamme afin d’assurer seule la défense du territoire et de remplacer le Hezbollah. +d’images

Diplomatie économique

Conseillers du commerce extérieur (CCEF) – CCI France-Liban (CCIFL)

Merci à Maxence Duault, président de la CCIFL et directeur de l’École supérieure des affaires (ESA), de m’avoir de nouveau accueilli à l’ESA avec les conseillers du commerce extérieur (CCEF) du Liban et les membres de la Chambre de commerce France-Liban, en présence de Hugo Bruel, conseiller économique à l’ambassade.

Tous s’accordent sur la nécessité de remettre un leadership en place pour réformer l’État et le remettre en état de marche. L’absence d’un secteur bancaire et l’interdiction de l’Arabie saoudite d’importer depuis le Liban m’ont été décrites comme des obstacles importants pour le secteur privé formel.

Pour fonder un modèle économique, personne ne peut se substituer aux Libanais. Malgré la crise, chacun décrit des opportunités ou des résistances qui justifient de s’accrocher.

Je me réjouis d’apprendre que la CCIFL mènera en septembre une mission à Chypre pour développer des synergies entre ces deux pays. Ma priorité d’action à Chypre est justement de permettre à nos TPE/PME d’aborder le marché du Moyen-Orient, depuis l’île toute proche, qui offre des sécurités juridiques propres à l’espace économique européen.

Le Liban conserve des atouts qui lui permet de conserver confiance dans un rebond lorsque tout se remettra en place. Une nouvelle fois, les CCEF m’ont permis de décrypter la situation en dehors des idées reçues. Je veux leur exprimer toute ma gratitude. +d’images

Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL)

Le RDCL a été créé en 1986 pendant la guerre civile en se calquant sur le Medef. Il compte 250 membres réunissant 50 000 employés. Le mouvement est multiculturel et multidisciplinaire.

Merci à Nicolas Boukather, président du RDCL, pour m’avoir organisé deux séquences afin d’échanger avec des entrepreneurs et des financiers.

La première lors d’un dîner organisé à son domicile avec son épouse Carol sur les conséquences et les scénarios de la sortie de la crise bancaire, avec la participation de Frederico Lima (FMI), Khalil Dinguizli (BERD), Selim Zeeni (Pdt des industriels), Karim Bitar (Pdt Kulluna Irada), Ziad Baroud (ancien ministre de l’Intérieur, chairman de la NDU) et Sébastien de Courtois (conseiller à Chypre).

La seconde à la faveur d’une présentation au siège du RDCL avec des membres du conseil d’administration pour m’alerter sur l’évolution de la cash économie qui atteint désormais 43% de l’économie libanaise.

L’internet illégal s’élève à 65% de l’économie, 70% des générateurs sont illégaux et 64% des travailleurs au Liban ne sont pas enregistrés à la Sécurité sociale.

Les entreprises du secteur privé légal sont un des trois piliers, avec les forces armées libanaises et la diaspora, qui permettent au pays de tenir. Celles-ci craignent que la communauté internationale sanctionne les errements du Liban qui contribue au financement de milices armées, comme le Hezbollah, en prenant des mesures qui impacteraient surtout le secteur légal et favoriseraient l’informel, plutôt que de le faire reculer.

Le RDCL travaille à un plan baptisé “Aspire” aidé par USAID qui sera prêt d’ici un an, car il faut un système légal qui fonctionne. Pour y parvenir, le Liban a besoin d’un système bancaire neutre et transparent qui travaille avec Tracfin et une justice indépendante pour arbitrer les recours.

Je suis reconnaissant envers mes interlocuteurs pour toutes les informations partagées, et admiratif devant leur détermination à faire les efforts nécessaires pour relever leur pays. +d’images

Enseignement

Réunion sur l’enseignement français au Liban

Entretien sur l’enseignement français au Liban avec Charles Kanaan, ancien conseiller au secrétaire général des écoles catholiques au Liban et Maxence Duault, directeur de l’ESA Business School, très investi sur le secteur de l’éducation.

64 écoles sont homologuées au Liban, dont 30 sont catholiques. 300 écoles composent ce réseau d’écoles catholiques, soit 90% qui opèrent en dehors de l’homologation.

Il m’est apparu opportun d’expliquer à ces deux fins connaisseurs du réseau local d’enseignement, les évolutions ayant conduit l’Anefe à s’ouvrir désormais aux écoles non homologuées.

Ravi d’avoir bénéficié de leurs observations en présence de Nadia Chaaya, membre du CA de l’Anefe, pour adapter notre association aux attentes des écoles du Liban qui enseignent en français.

Bikfaya – Lycée officiel

À l’initiative de Karine Gemayel, présidente de l’association Kelna Ayleh, j’ai visité le lycée officiel de Bikfaya, une des 182 écoles publiques du pays, en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE.

Opportunité d’échanger avec les enseignants et les élèves, qui comptaient au nombre de 150 pour l’année passée.

L’absence d’équipements informatiques et de mazout pour faire tourner les groupes électrogènes constituent les premiers handicaps cités.

Les salaires des professeurs ont diminué de 80 à 90 % entre 2019 et 2024 (de 1500/2000$ à 300$), ce qui a contraint nombre d’entre eux à quitter cet enseignement.

L’éducation est un des piliers du pays qui explique la raison pour laquelle les Libanais sont recherchés par les entreprises. Il est donc déterminant que les écoles publiques puissent retrouver, au plus vite, les conditions d’opérer d’avant crise. +d’images

Coopération

Agence française du développement (AFD)

Depuis 2019, le Liban traverse une crise économique et financière majeure comme jamais connue par aucun autre pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Je me suis rendu au bureau local de l’AFD pour faire un point avec Catherine Bonnaud, directrice pays, sur les niveaux d’engagement et leur mise en œuvre.

Depuis 1999, l’AFD a mobilisé 1,5 milliard d’euros pour le Liban (362 millions d’euros depuis 2019).

L’AFD tente d’accompagner le pays à faire face aux chocs et à poser les bases d’un État au service des populations. L’action se déploie dans les secteurs de la santé ; éducation ; eau et assainissement ; développement local inclusif (urbain et rural) ; gouvernance économique et financière.

Il sera intéressant d’obtenir une analyse indépendante sur l’impact de notre action et d’évaluer comment la population libanaise la perçoit. +d’images

Hôpital Hôtel-Dieu de France

Accueilli par le professeur Georges Dabar, directeur des Affaires médicales, j’ai visité l’Hôtel-Dieu de France, un hôpital centenaire construit en 1913 et inauguré en 1923, en compagnie de Pierre Anhoury (Expertise France) et de Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE.

L’hôpital qui dispose de 400 lits constitue une référence pour les Libanais. Il sert toutes les catégories de la population et toutes les communautés.

Situé à un kilomètre de l’explosion du 4/08/20, 700 blessés ont été traités sur place ce jour-là.

Depuis deux ans, l’Hôtel-Dieu est devenu un réseau d’hôpitaux francophones, avec un centre d’achats consolidés, une carte d’assurance médicale qui permet l’accès à l’ensemble du réseau d’ambulances.

Une caisse sociale a été créée grâce à des mécènes pour pouvoir aider les clients à payer leurs factures. Parmi les donateurs, Malte au Liban en France fait des levées de fonds pour permettre l’acquisition d’équipements.

L’hôpital dispose du seul centre de soins palliatifs du Liban.
L’Hôtel-Dieu de France développe une approche inclusive inspirante. +d’images

Bikfaya – ONG Kelna Ayleh – Centre de soins primaires

La présidente de Kelna Ayleh, Karine Gemayel, accompagnée de plusieurs personnes engagées dans son association, m’ont accueilli en présence de Nadia Chaaya dans les locaux du centre de soins primaires.

Karine y officie bénévolement comme chirurgien-dentiste.

Créée en 2014, l’association a pris une grande envergure pour aider les personnes les plus vulnérables à traverser la crise qui s’est abattue sur le Liban en 2019.

L’ONG Kelna Ayleh assure les soins et les examens de santé (dentaire, ORL, orthopédie, orthophonie, gynécologie, ophtalmologie, pédiatrie, phytothérapie, dermatologie…) au plus grand nombre de patients dans la localité.

L’association a également développé le projet “Cuisine centrale” dont les principaux objectifs sont : 1) fournir des repas chauds aux bénéficiaires et 2) établir un outil d’entrepreneuriat social sur les pratiques culinaires et les mesures de sécurité alimentaire. 62.400 repas ont été distribués en 2023 et 1000 repas de Noël en faveur des pompiers situés dans 11 casernes.

Enfin, l’association développe une plateforme de formation qui relie les jeunes qualifiés au marché international dans le domaine des affaires et de la technologie pour favoriser la stabilité sociale.

Impressionné par la variété des services offerts et la dynamique engagée pour tous au Liban sans distinction de communauté. Félicitations à Karine pour cet accomplissement si inspirant. +d’images

Pompiers – Sécurité civile

Visite mémorable au centre de Sécurité civile à la rencontre des héros du quotidien qui donnent leur temps et risquent parfois leur vie bénévolement au service du bien commun.

Ils sont 35 volontaires à intervenir dans ce centre situé au sud de Jounieh, dans la banlieue nord de Beyrouth. Le chef de caserne ne reçoit que 230 dollars mensuels pour salaire, après 40 ans de service.

Si cette caserne est encore ouverte, c’est que les volontaires y mettent leurs moyens personnels. La liste est longue de leurs besoins que l’État ne fournit plus. De toutes les donations venues de France ou de l’ambassade d’Allemagne, rien n’a été reçu. Le gouvernement a tout réorienté vers le sud au bénéfice d’une autre communauté.

En cas d’incendie, leur boucle Whatsapp les avertit. Ils doivent alors se rendre sur les lieux du sinistre avec leur propre véhicule et amènent eux-mêmes des crèmes et des médicaments pour les blessés du feu. Les vêtements anti-feu, d’occasion et datés d’un autre temps, doivent être partagés entre 5 pompiers, les exposant au risque d’être brûlés.

La décision politique gouvernementale qui les prive de tout les frustre, surtout lorsque le conseil de fermer le centre leur parvient s’ils ne sont plus capables de le faire fonctionner à leurs frais.

Pourquoi continuent-ils malgré tout ?
Réponse : “Nous nous sentons responsables !”
Casque bas devant ces personnalités au courage et à l’humilité hors du commun. +d’images

En circonscription au Liban – Beyrouth / Bkerké / Tyr / Naqoura / Deir Kifa (05-11 janv. 2023)

Premier déplacement en 2023 au Liban, pays où je me suis rendu quatre fois précédemment. Comme je l’ai déclaré aux médias libanais, je me suis donné pour mission d’évaluer les efforts que déploie la France afin de vérifier si notre soutien est directement profitable au peuple libanais, notamment en ce qui concerne l’éducation, la santé et les infrastructures.

Dès mon arrivée à Beyrouth, j’ai été reçu par Anne Grillo, ambassadrice de France, pour un tour d’horizon sur la situation politique au Liban et préparer mes entretiens et ma visite à la Finul (Forces intérimaires des Nations unies au Liban). Nous avons partagé une préoccupation commune face à la détresse de la population libanaise victime d’une crise économique et financière extrêmement grave. +d’images

Je suis particulièrement reconnaissant aux conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie), conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient et Nadia El-azzi Chaaya, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen), présidente des Indépendants à l’AFE. Ils m’ont permis de rencontrer diverses personnalités libanaises et m’ont accompagné à toutes les étapes de mon déplacement.

Diplomatie parlementaire

Premier ministre

Au Grand Sérail, tour d’horizon avec le Président du conseil des ministres, Najib Mikati, en compagnie des conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.

Nous avons évoqué les difficultés principales remontées par nos compatriotes établis au Liban : les carences en matière d’électricité et la question des comptes bancaires qui ont de lourdes conséquences sur la vie quotidienne des Libanais.

Le Premier ministre s’est voulu rassurant sur ces sujets et envisage un dénouement sous deux ans.
Je l’ai également interrogé sur l’avancée de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, où nous déplorons 3 compatriotes parmi les victimes. +d’images

Ministre de la Santé

Entretien avec le ministre de la santé Dr. Firass Abiad en présence de son conseiller Dr. Pierre Anhoury (Expertise France) et des conseillers des Français de l’étranger Ghassan Ayoub et Ziad Nassour.

Des échanges fructueux sur :
. les problèmes du secteur hospitalier dans un contexte où le budget de la santé a baissé de 60% ;
. les aides de la France pour faire la part entre les actions d’urgence (régler les problèmes du quotidien et accéder aux médicaments) et la réorganisation du système avec une vision basée sur les coûts ;
. les réformes basées sur une stratégie pour aller plus vers des soins primaires et la prévention.
. les perspectives d’avenir avec un travail collectif avec l’AFD et l’ESA pour la pharmacovigilance et la banque du sang, une gouvernance des hôpitaux avec l’Institut Curie pour un plan cancer, un « Central public Health Lab » avec Pasteur et l’OMS.

Un chantier ambitieux mené par le ministre et son conseiller pour réhabiliter ce secteur vital qui concerne la population libanaise, dans lequel la France tient un rôle spécial d’accompagnement. +d’images

Ministre des Travaux publics et des Transports

Au ministère des Travaux publics et des Transports, rencontre avec le ministre Ali Hamié.

Le ministre loue l’action de la France initiée par le Président de la république, qui apporte des aides au Liban sans attendre de contreparties.

Il a pour objectif de développer les chemins de fer libanais en les reliant au réseau syrien afin de créer un corridor qui finirait en Irak à Bassora.

Le ministre parie sur ses réformes et un plan stratégique pour prendre avantage de la position stratégique des 220 kilomètres de côtes libanaises sur la Méditerranée. Nous avons également parlé du projet de second terminal pour l’aéroport de Beyrouth. +d’images

Parlement

Au siège du parlement, Ghassan Ayoub m’a organisé des entretiens avec les députés Simon Abi Ramia (pdt groupe d’amitié avec l’Assemblée nationale), le Dr. Michel Moussa (pdt groupe d’amitié avec le Sénat) et Fadi Alamé (pdt de la commission des Affaires étrangères).

Nous sommes revenus sur l’élection du Président de la république qui incombe aux députés.

Les discussions peinent à faire émerger un consensus sur un nom. Le processus de vote permet le blocage si le quorum n’est pas atteint.

Mes interlocuteurs sont conscients que cette situation augmente le sentiment de frustration des Libanais. +d’images

Samy Gemayel & Musée de l’Indépendance

J’ai eu le plaisir de retrouver Cheikh Samy Gemayel que j’avais reçu au Sénat en septembre dernier (lire).

Nous avons visité le siège central des Kataëb à Saifi qui avait subi de graves destructions lors de l’explosion du port de Beyrouth. Le secrétaire général du parti avait trouvé la mort à cette occasion.

Nous nous sommes ensuite rendus à Haret-Saker Jounieh pour une visite guidée du musée de l’Indépendance qui retrace l’histoire du Liban et celle du parti Kataëb créé en 1936.

J’ai ressenti une profonde émotion dans la grande salle au rez-de-chaussée où brûle une flamme éternelle en hommage aux « martyrs » Kataëb. Sur les murs sont inscrits les noms des membres du parti tombés pour le Liban, dont l’oncle et le frère de Samy Gemayel, assassinés.

Le soir, Samy Gemayel m’a convié pour un dîner à son domicile avec des personnalités de la société civile. Je lui suis sincèrement reconnaissant pour son accueil et j’ai été séduit par sa détermination pour remettre le Liban sur de bons rails. +d’images

Maire de Tyr

Rencontre avec Hassan Dbouk, maire de Tyr, ville du sud Liban, en compagnie des conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.

Cette visite m’a été recommandée comme un des projets emblématiques financés par l’AFD.

En effet, le centre-ville, dont la place de la mairie, a été reconstruit pour permettre le redémarrage du secteur privé et favoriser le développement du tourisme.

Afin de soutenir l’activité du port de pêche, la criée et de nombreuses infrastructures ont été construites.

La région est célèbre pour avoir été le lieu où le Christ aurait accompli son premier miracle (à Cana). Le port de Tyr a traversé les millénaires et les fouilles permettent de retrouver les vestiges phéniciens, grecs, romains, byzantins, musulmans, croisés, arabes ou ottomans.

Un lieu qui donne envie de flâner et de rêver à la vie du temps des Phéniciens qui ont initié les affaires en Méditerranée. +d’images

Nations Unies

Finul (Naqoura – Deir Kifa)

Très heureux d’avoir pu rendre visite le 7 janvier 2023 à nos forces qui commandent la Finul (Forces intérimaires des Nations unies au Liban).

À Naqoura, situé au sud Liban sur la côte, à 1500 mètres de la frontière avec Israël, nous avons pu observer les bouées qui marquent la ligne de l’accord maritime trouvé entre les deux pays.

Accueillis par le général Helluy et son état-major pour un déjeuner de travail, notre délégation a pris la mesure de l’engagement des casques bleus et des risques associés, comme en témoigne l’assassinat récent d’un soldat irlandais.

Les forces françaises comptent 664 militaires dont 13 font partie de l’état-major. La Finul regroupe 11.000 hommes appartenant à 48 nationalités. Ces militaires sont pour moitié européens.

Sous la conduite du lieutenant-colonel Somerlat, nous nous sommes rendus ensuite à Deir Kifa, au Centre Force Commander Reserve, situé dans les montagnes au cœur de la zone sous le contrôle de la Finul qui surveille le cessez-le-feu, avec un mandat renouvelé depuis bientôt un demi-siècle. +d’images

Communauté libanaise

Patriarche (Bkerké)

Rencontre avec sa Béatitude Monseigneur Béchara El Raï en compagnie de Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.

Comme lors de notre précédente rencontre en février 2015 (compte-rendu), les divisions paralysent la vie politique et ne permettent pas l’élection d’un président par le Parlement.

Le Patriarche Al-Rai a expliqué publiquement qu’il ne fait plus confiance aux politiciens de son pays qui se divisent par intérêt personnel.

Il a dénoncé avec force leur attitude qualifiée de « criminelle » et appelle à une conférence spéciale pour le Liban sous les auspices des Nations Unies et des pays amis. +d’images

Port de Beyrouth

L’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2021 a provoqué 222 morts dont 3 compatriotes, plus de 6.000 blessés, 30.000 déplacés et 300.000 sinistrés.

Je me suis rendu sur les lieux avec Nadia Chaaya.

Impressionné par les descriptions des dégâts provoqués par cette tragédie, je me suis recueilli devant les portraits des victimes.

1200 procédures sont en cours. Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie) a organisé une rencontre avec l’avocat des plaignants, Me. Melhem Khalaf, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, élu député indépendant pour la société civile et cofondateur dans les années 1980 de l’ONG libanaise Offrejoie.

La procédure a été interrompue depuis de nombreux mois sans que l’on sache quand seront révélés les résultats de l’enquête.

Deux jours plus tard, je recevais l’appel à l’aide d’une Libanaise qui avait perdu son frère dans l’explosion, scandalisée par le fait que la justice n’avance pas.

« Un crime impuni est un crime récompensé », m’a lancé le député Melhem Khalaf.

Je me suis engagé à suivre l’évolution de ce dossier pour répondre à l’attente des familles des victimes. +d’images

Associations (Beyrouth)

La crise bancaire a fait disparaître la classe moyenne. En limitant les retraits bancaires à une poignée de dollars chaque mois, le gouvernement a ruiné les épargnants qui n’ont plus accès à leurs économies.

La livre libanaise s’est effondrée. Les fonctionnaires sont contraints de trouver un ou deux emplois supplémentaires, car leur salaire équivaut au coût d’un plein d’essence.

L’inflation au plus haut détruit le pouvoir d’achat. Mais les Libanais ont une manière de s’adapter et de toujours trouver des solutions qui relève du génie.

J’ai rencontré plusieurs représentants d’associations qui rivalisent d’ingéniosité pour accompagner les Libanais en souffrance.

Patricia Elias Smida, qui travaille pour ONU Femmes nous a accueillis chez elle et permis de rencontrer la fondatrice du groupe Facebook Liban troc, une communauté de 88 000 membres. Par ses appels aux dons, l’association a aidé 300 opérations médicales et organise les demandes urgentes de dons du sang.

J’ai également rencontré la présidente du système des urgences de la Croix-Rouge libanaise.

Chez Nadia Chaaya, j’ai fait la connaissance du père Tony Quadra qui anime 4 associations au sein de Oraunion, dans les champs social, médiatique et éducatif.

Aulib du docteur Antonio veut créer un centre médical universitaire pour les 6000 professeurs y compris retraités, leurs familles et les étudiants. L’association Labora offre 700 emplois par mois. Leur plateforme Sperare permet de rapprocher la demande de l’offre. Enfin, l’association Libanais pour l’entité libanaise réunit 50 intellectuels pour établir un projet politique.

La multiplicité d’initiatives d’ordre privé illustre la résilience des Libanais pour surmonter les épreuves. +d’images

Diplomatie économique

ESA

Séquence consacrée aux entreprises à l’ESA Business School (École supérieure des Affaires), dédiée à la formation des cadres et dirigeants du Liban et du Moyen-Orient.

Visite de l’école avec son directeur Maxence Duault, également président de la CCI France Liban, en compagnie de Ghassan Ayoub.

Cette école est née il y a 25 ans d’un accord intergouvernemental franco-libanais. L’ESA dispose d’un superbe campus boisé de 35.000m2 au cœur de Beyrouth. +d’images

CCEF

Lors du déjeuner en compagnie des conseillers du commerce extérieur du Liban, dont la section est présidée par Laure Daynié (Air France), et en présence de François Sporrer, chef du secteur économique régional, j’ai pu appréhender les défis pour faire prospérer des activités au Liban actuellement.

Il faut une grande résilience et beaucoup d’ingéniosité pour maintenir à flot une entreprise dans une « cash économie » suite à la défaillance du système bancaire. +d’images

CCIFL & Cérémonie

J’ai ensuite retrouvé les membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Liban, dirigée par Marie-Helene Héry, pour une conférence durant laquelle j’ai partagé mon expérience d’entrepreneur et répondu aux questions.

Nous avons enfin dévoilé officiellement la plaque “CCI France Liban”, qui ancre la place de cette chambre de commerce au sein du réseau officiel CCI France International. +d’images

Communauté française

Réseau scolaire
Réunion à l’Institut français de Beyrouth avec la cheffe de Coopération et d’Action culturelle, les proviseurs des lycées conventionnés et Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire et ancien professeur.

Un déjeuner organisé par notre consul général de France, Julien Bouchard, en présence des élus conseillers des Français du Liban et de Syrie (CFdE) a suivi, afin de prolonger l’échange.

Le Liban constitue notre premier réseau pour l’enseignement français à l’étranger. Il compte 60.000 élèves, dont 5% de français qui sont boursiers pour le tiers d’entre eux.

Les 63 écoles homologuées (le tiers appartiennent à la MLF) subissent la crise économique de plein fouet. Certaines perdent plus d’élèves à la fin de la terminale qu’ils n’en gagnent en maternelle.

Nous avons évoqué la difficulté de recrutement d’enseignants dans certains établissements et les coûts nouveaux afférents à l’Institut de formation (IFR) pour certains.

Compte tenu du coût de fonctionnement des générateurs pour avoir l’électricité, les proviseurs ont souhaité une aide de la France à l’acquisition de panneaux solaires.

J’ai écouté les préoccupations de ces proviseurs qui m’ont épaté par leur capacité à se confronter à une situation exceptionnellement difficile tout en gardant un esprit positif, à l’affût de toute opportunité pour faire fonctionner leur établissement au mieux. +d’images

Consulat

Ma visite au consulat organisée par Julien Bouchard, consul général de France, m’a permis de constater que les problèmes de réseaux informatiques passés étaient résolus au grand soulagement des agents.

Dans un second temps, j’ai pu rencontrer les conseillers des Français de l’étranger : Ghassan Ayoub (pdt du conseil consulaire), Rola Assi, Ziad Nassour et Lucas Lamah, le suppléant de la députée Amelia Lakrafi, les médecins du poste, Jean-Louis Mainguy en qualité de représentant de la CFE, le consul adjoint, le chef du service social et Pierre Anhoury (Expertise France).

Nous avons évoqué les difficultés des adhérents à la CFE pour payer leurs cotisations du fait des problèmes bancaires et de la nécessité de changer de catégorie CFE pour les hôpitaux du Liban, afin de permettre une prise en charge complète des soins.

À l’issue de l’échange, il a été décidé qu’une réunion du conseil consulaire serait organisée avec les représentants des hôpitaux pour les sensibiliser à cette nécessité.

Pour finir mon passage au consulat, un point de sécurité m’a été fait pour analyser la situation dans un contexte de dégradation continue du pays. +d’images

Réception à la Résidence

Pour marquer la fin de mon séjour, Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban, a organisé une réception à la résidence des Pins pour que notre communauté partage une galette des rois.

Ce moment d’échanges fructueux avec des représentants de la communauté française m’a permis de saluer le remarquable travail de l’ambassadrice et de son équipe.

J’ai également eu l’opportunité de remercier toutes les personnes qui ont contribué à l’organisation de ce déplacement, à commencer par Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie) et Nadia El Azi Chaaya, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen) qui m’ont m’accompagné tout au long de ce séjour. +d’images

MEDIAS

MTV Lebanon Interview

En ouverture du journal télévisé de 20h, je me suis exprimé sur divers sujets politiques à l’occasion de mon déplacement à Beyrouth : l’élection présidentielle libanaise, le Hezbollah, ma rencontre avec le Premier ministre Najib Mikati, l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, ma visite du musée de l’Indépendance et la jeunesse libanaise.

Ici Beyrouth. Interview

Puisque le travail des parlementaires est de contrôler l’action du gouvernement, j’ai rappelé au média libanais que je venais donc évaluer les efforts que déploie la France au Liban et m’assurer que les aides que nous fournissons sont vraiment utiles au peuple libanais ».

Ici Beyrouth a rendu compte de ma rencontre avec le Premier ministre sortant Najib Mikati qui s’est tenue en présence de Nadia Chaaya et Ghassan Ayoub, conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger.

Le média fait aussi mention de mes échanges avec les présidents des commissions parlementaires des Affaires étrangères, Fadi Alamé, des droits de l’Homme, Michel Moussa, et de la Jeunesse et des Sports, Simon Abi Ramia.

En circonscription en Liban – Beyrouth / 26-29 mars 2017

(g. à d.) Claude Comair ; Brice Lalonde, ancien ministre et président de l’Académie de l’eau ; Dr Fadi Comair, DG des ressources hydrauliques et électriques et président d’honneur du Remob ; César Abi Khalil, ministre de l’Energie et de l’Eau ; Olivier Cadic.

Je suis reconnaissant à Fadi Comair et son épouse Claude de m’avoir assisté tout au long de ce troisième déplacement au Liban, dont le point d’orgue fut la 6ème Semaine de l’eau.

A l’occasion de cet événement consacré à l’hydro-diplomatie, j’ai eu le plaisir de revoir Patricia Elias Smida, avocate et déléguée UDI Liban (à l’image).

Outre la conférence, je me suis concentré sur le réseau d’enseignement français du Liban, le plus important au monde, mais très peu doté en nombre de professeurs titulaires (8%). Mes échanges avec Serge Tillmann, conseiller culturel adjoint au Liban, ont été passionnants.

Hydro-diplomatie

6ème Semaine de l’eau à Beyrouth

Pour avoir facilité l’ouverture du CIFME au Liban, un centre de formation et d’information aux métiers de l’eau, j’étais l’invité d’honneur du ministre de l’Energie et de l’Eau, César Abi Khalil, lors de la 6ème semaine de l’Eau à Beyrouth.

Cette édition de trois jours intervenait après la Cop-22 et s’intitulait “Quelle gouvernance possible pour le nexus Eau-Energie-Alimentation ?”

En discours d’ouverture (lien), puis pour faire le compte-rendu de la conférence sur le Jourdain (lien) que j’avais organisée avec le Dr Fadi Comair, en décembre à Paris, je suis intervenu deux fois à la tribune les 26 et 27 mars.

Communauté française

Réunion au consulat général

(à l’image) Au consulat général de France au Liban (g. à d.) Frédérick Schmutz, consul adjoint ; Pascale Harfouche ; Cécile Longe, consule générale, Ghassan Ayoub, conseiller consulaire, Olivier Cadic, Charles Kanaan, conseiller consulaire.

J’ai pu faire un point détaillé sur les dysfonctionnements informatiques au sein de notre consulat à Beyrouth observés lors de mes deux précédents passages en 2015 et 2016. Un problème lancinant, tant pour les personnels que pour les élus, qui provoque le mécontentement des usagers. La consule a même été contrainte de renoncer à accueillir le public sur rendez-vous, faute d’assurance de pouvoir honorer le traitement des demandes !

Peu après mon dernier passage en juillet 2016, Cécile Longe, consule générale s’est adressée à la direction des Systèmes d’information du ministère, tandis que, de mon côté, j’ai dénoncé cette situation, que nous retrouvons également dans d’autres postes, à la tribune du Sénat lors du débat budgétaire. Malheureusement sans résultat pour l’instant.

Enseignement français

Réseau scolaire

(à l’image : au milieu des élèves du collège Notre-Dame de Nazareth). Au Liban, l’enseignement français est proposé par 41 établissements homologués (6 conventionnés avec l’AEFE : 5 du réseau MLF et 1 de Présence protestante). Il est à noter que le réseau ne compte aucun établissement en gestion directe (EGD).

Au total, 55.500 élèves sont scolarisés dans les niveaux homologués. En marge, il existe un “vivier” très important d’élèves.

Tous ces établissements doivent recruter chaque année de très nombreux enseignants, On assiste à un véritable “mercato”, explique Serge Tillmann, conseiller culturel adjoint en charge de l’éducation, ce qui crée une tension permanente entre les établissements.

Pour pallier le problème, M. Tillmann a fait émerger l’idée d’un centre de formation des enseignants : son ouverture est prévue pour la rentrée de septembre 2017.

Lors de notre entretien, Emmanuel Bonne, ambassadeur de France au Liban, m’a confié que ce projet était devenu sa priorité.

Je me réjouis d’une telle initiative qui, je l’espère, va être imitée dans d’autres pays.

Lors de la nomination de Christophe Bouchard à la tête de l’AEFE, je lui avais indiqué que nous devrions créer un réseau de formation destiné aux enseignants en français à l’étranger.

Lycée Nahr Ibrahim

Le lycée Nahr Ibrahim est un établissement géré par la Mission laïque française (MLF) et conventionné avec l’AEFE. Il accueille près de 1400 élèves de la petite section de maternelle au baccalauréat.

L’équipe de direction du lycée conduite par le proviseur Jean-Louis Michel a mis en exergue les efforts de formation DELF des personnels. Cette exigence répond à l’attente des familles attachées à la qualité de l’enseignement en langue française.

Par ailleurs, j’ai apprécié le sérieux avec lequel l’établissement appréhende le renforcement des contraintes de sécurité. Des mesures d’investissements et des nouvelles procédures ont d’ores et déjà été adoptées.

Lycée franco-libanais MLF Verdun

 (g. à d.) Serge Tillmann, conseiller culturel adjoint, et Éric Krop, proviseur, m’ont fait découvrir le lycée franco-libanais MLF Verdun de Beyrouth.

Situé au cœur de la ville, cet établissement accueille 2330 élèves de la maternelle à la terminale.

Par la suite, 12% des élèves poursuivra des études supérieures en France et 85%  au Liban (une moitié en université francophone, l’autre moitié en université anglophone).

Collège Notre-Dame de Nazareth

Le collège Notre-Dame de Nazareth est une véritable institution née en 1873, en plein cœur de Beyrouth.

Depuis toujours l’école fait le plein. Elle scolarise les enfants de la petite section de maternelle au baccalauréat.

J’ai été accueilli par Sœur Magida Fehli, Supérieure du collège, et Henry Bakhos, son directeur adjoint, avant de rencontrer les élèves.

En compagnie du conseiller Serge Tillmann, j’ai découvert un établissement homologué remarquablement dynamique.

Après les travaux du stade, le prochain projet qui porte sur près de 5 millions de dollars consistera à bâtir un amphithéâtre et un parking pour vider les véhicules de l’intérieur de l’établissement.

En circonscription au Liban : participation à la 6ème Semaine de l’eau

(à l’image) Invité à Beyrouth par le ministre de l’Energie et de l’Eau du Liban, César Abi Khalil, j’ai eu le plaisir de prononcer deux discours lors de la 6ème semaine de l’Eau, événement organisé sous la direction de mon ami Fadi Comair, directeur des Ressources hydrauliques et électriques auprès du ministre.

Cette conférence intitulée “Quelle gouvernance possible pour le nexus Eau-Energie-Alimentation ?” fut occasion de retrouver plusieurs experts qui nous ont honorés de leur présence à Paris, lors des deux colloques organisés avec Fadi sur le thème de l’Hydro-diplomatie, un concept qu’il a forgé et diffusé.

La gouvernance de l’eau suscite de nombreuses dissensions et seule une approche consensuelle et équitable entre Etats doit cadrer les réflexions.

Dans son intervention, Miguel Angel Moratinos, ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, a appelé à la création d’une Haute Autorité Energie-Eau qui aurait compétence sur les divers pays de la région.

Pierre Roussel de l’OIEau a illustré le nexus eau-energie-alimentation à partir du bassin Loire Bretagne.

De son côté, le professeur Scoullos (GWPMed) a plaidé pour une plus grande solidarité entre les pays de la zone Méditerranée pour affronter en commun les changements climatiques.

Mon intervention lors de la cérémonie d’ouverture mesurait le chemin parcouru depuis le 20 février 2015 date de mon premier déplacement parlementaire au Liban, organisé par Patricia Elias Smida, représentante de l’UDI locale.

M’inscrivant dans une démarche initiée par Jean-Louis Borloo, j’avais promis à l’ancien ministre de l’Eau, Arthur Nazarian, d’appuyer ses efforts pour concrétiser le projet CIFME (lire : “Mon engagement pour la création d’un centre aux métiers de l’eau au Liban” fév 2015). Un an plus tard, le CIFME était inauguré. Si la partie Formation est désormais opérationnelle, il reste à mettre en place le volet Information, comme je l’ai rappelé dans mon discours d’inauguration (lien).

Dans ma seconde intervention lors de la deuxième journée, j’ai rendu compte des préconisations issues du second colloque sur l’hydro-diplomatie de décembre 2016 au Sénat qui portait sur la Jourdain et la Mer morte (lien).

En résumé, le moment est venu de proposer la création d’une agence régionale de bassin pour le Jourdain, sous l’égide des Nations unies. Seule une gestion concertée et transnationale de la ressource que représente le Jourdain peut constituer une solution durable et pacifique pour chaque pays concerné.

HEBDOLETTRE n°65 – Certificat de vie & témoignages (édito) – Question écrite : certificat de vie – Portrait : Nicolas Arnulf, nouveau délégué UDI-Monde Rabat – En circonscription en Jordanie / Amman (23-25 juillet) – UDI Actualité & Médias

Lire : l’HEBDOLETTRE n°65 – 15 septembre 2016Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°65

Conseiller consulaire et président de l’UFE d’Agadir, Jean-Claude Rozier a interpellé les sénateurs des Français de l’étranger, les organismes de retraite et l’Administration sur le problème irritant, brûlant et persistant du certificat de vie.

Pour donner corps à ses revendications, il a partagé une pétition qui approche déjà le millier de signataires (lien).

Il faut avoir vécu à l’étranger pour mesurer l’extrême sensibilité du sujet. En effet, si vous décidez de prendre votre retraite à l’étranger vous serez astreints à produire régulièrement un certificat de vie (ou d’existence). Ce terme renvoie à l’idée que seule une autorité indépendante (consulat, médecin) peut certifier que vous êtes toujours en vie… et donc habilité à recevoir votre pension.

Visuel HL55Comme je le souligne depuis de nombreuses années, cette “invention”, si pleine de tact et de cordialité contenue, représente une sérieuse estocade à l’égalité républicaine. En effet, les caisses de retraite ne réclament pas ce certificat aux retraités de métropole.

Face au risque de fraude, les caisses de retraite ont naturellement érigé une ligne de défense. Elles ont réglé leur propre problème, à leur façon. Et ce qui se passe derrière leur ligne Maginot ne les concerne pas.

Les commentaires déposés par les pétitionnaires jettent une lumière crue sur les tares du dispositif (voir encadré). Une exaspération générale domine : “Je signe parce que je certifie être en vie !”, déclare même rageusement Romeo T. (Bolivie)… Lire la suite et les témoignages & découvrir l’HebdoLettre n°65

En circonscription en Jordanie – Amman / 23-25 juillet 2016

AmbassadeurJe remercie David Bertolotti, notre ambassadeur de France en Jordanie, pour son implication dans l’organisation de mon déplacement. Son engagement est total au service du développement économique français et il joue un rôle précieux au sein de notre communauté d’affaires.

Nommé en 2015, il effectue sa première mission en qualité d’ambassadeur en Jordanie, un pays qui se veut un exemple de modération et de modernité au Proche Orient. La relation franco-jordanienne est aujourd’hui exemplaire, tant sur le plan politique qu’économique et culturel.

La Jordanie du roi Abdallah II est un acteur important en faveur de la paix dans la région et l’accueil des réfugiés syriens (1,3 millions). Mais cette hospitalité accentue les tensions économiques et sociales dans ce pays de 10 millions d’habitants déjà en prise avec de nombreux réfugiés palestiniens et irakiens.

Hydro-diplomatie

MIERencontre avec Hazim El Nasser, ministre de l’Eau

Hazim El Nasser, ministre de l’Eau et de l’Irrigation en Jordanie m’a reçu en compagnie de David Bertolotti, ambassadeur de France, Fadi Comair, directeur général des Ressources Hydrauliques et Électriques au ministère de l’Énergie et de l’Eau du Liban et Georges Comair, ingénieur Suez Consulting.

La Jordanie est le 4ème pays le plus pauvre en eau du monde. Elle dispose de 156 m3 d’eau par habitant et par an, une quantité bien inférieure au seuil de pénurie d’eau fixé à 1000 m3, et également en dessous du seuil de pénurie absolue fixé à 500 m3 d’eau par an et par personne.

En comparaison, la France dispose de 3000 m3/habitant/an.

Le ministre a été impliqué dans de nombreux projets relatifs à l’eau, comme la plus grande usine de traitement des eaux usées du pays (Samra), le projet Disi ou les études du projet du canal Mer Rouge/Mer Morte. Hazim El Nasser est ainsi devenu un expert des questions hydrauliques et une personnalité incontournable pour relever les défis de son pays.

Ce fut aussi l’occasion d’évoquer le projet d’organisation d’une seconde conférence sur l’hydro-diplomatie au Sénat le 13 décembre 2016, à l’initiative d’Arthur Nazarian, ministre de l’Eau et de l’Energie du Liban et de Fadi Comair.

DISI2Station de pompage et de contrôle de Disi (Suez)

Jean-Marc Ponte, directeur exécutif de DAOM (“Disi Amman Operation Maintenance”), filiale 100% de Suez Environnement, m’a accueilli sur son site au sud d’Amman, en compagnie de Souhir Agha, attachée au service économique à l’ambassade de France en Jordanie et de Patricia Elias Smida, déléguée UDI Liban.

DISIDAOM a remporté un contrat de services de 25 ans pour l’acheminement vers Amman de 100 millions de m3/an d’eau potable, en provenance de la nappe fossile géante de Disi (325 km) sur la frontière de l’Arabie Saoudite.

L’infrastructure, prévue pour durer 50 ans, fournit désormais un quart de l’eau potable consommée dans le pays.

Le site industriel visité comprend la station de contrôle de l’infrastructure et la dernière station de pompage avant la capitale.

Relations commerciales

MICRencontre avec Yousef Al-Shamali

Entretien avec Yousef Al-Shamali, secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce jordanien et David Bertolotti, ambassadeur de France en Jordanie.

L’Union européenne est le premier fournisseur de la Jordanie, devant l’Arabie Saoudite, la Chine et les Etats-Unis.

A souligner que la France se place au 6ème rang des investisseurs étrangers, derrière les Etats du Golfe et à parité avec les Etats-Unis !
CCI1CCI France Jordanie (Cafraj)

(g. à d.) Olivier Cadic ; David Bertolotti, ambassadeur de France en Jordanie ; Ibrahim Kattan, directeur général de la CCI France Jordanie ; Laurence Ledger, conseillère consulaire pour la Jordanie ; Najwan Naicho, en charge du soutien aux entreprises à la CCI ; Patricia Elias Smida, déléguée UDI Liban.

Créé en 1998, le club d’affaires franco-jordanien (Cafraj) se transforme en chambre en 2012 et intègre le réseau CCI France International. La Chambre compte 318 membres et constitue le premier réseau de la communauté d’affaires franco-jordanienne. Un forum d’affaires sur le grand projet “Mer Morte – Mer Rouge”, qui constitue un marché d’un milliard de dollars, aura lieu le 3 octobre 2016.

La CCI prévoit également l’organisation de la 2ème édition de la French Week, du 20 au 26 novembre prochain, incluant notamment un événement mettant en valeur les produits français et la destination France au sein du nouveau quartier d’affaires d’Abdali.

OrangeTechnocentre Orange d’Amman

Le technocentre a été créé en 2008. Sa mission principale est de définir la stratégie produits et services d’Orange dans les 20 pays de la région “Moyen-Orient et Afrique du Nord” (Mena), où le groupe possède des filiales.

Jerome Henique, CEO d’Orange Jordanie, nous a présenté ses installations, ainsi que les derniers développements de notre opérateur en matière de télécoms. L’enjeu consiste à s’adapter aux changements de la demande locale.

Orange est bien implanté sur le marché jordanien en pleine croissance. La concurrence est intense et axée sur les nouvelles technologies (4G, fibre optique) plutôt que sur les prix.

DinerDiner de la communauté française et d’affaires

Après m’avoir accompagné au ministère du Commerce, au ministère de l’Eau, puis à la Chambre de Commerce, notre ambassadeur David Bertolotti a organisé un diner à la Résidence de France pour me permettre d’échanger avec de nombreux représentants de la communauté d’affaires (Société Générale, Carrefour, Suez, ADP, Orange, DAOM, CCI…).

Notre ambassadeur a soutenu que la prospérité économique était une clé essentielle pour la stabilité politique de la Jordanie, pays plus que jamais ami de la France. Amplifier nos relations commerciales, dans les deux sens, doit contribuer de manière déterminante à renforcer cette économie.

En 2014, le montant des exportations de la France vers la Jordanie était de 289M, contre 12M€ d’importations françaises.

Communauté française

ConsulatRéunion au consulat

Au consulat avec deux acteurs de la communauté française de Jordanie (g. à d.) Laurence Ledger, conseillère consulaire pour la Jordanie et l’Irak et Dounia Liabastre, présidente de l’UFE Jordanie. Elles font preuve d’un dévouement exemplaire auprès des expatriés français, dont certains sont confrontés à d’immenses difficultés.

ConsulAujourd’hui, 1739 Français sont inscrits au Registre, dont 40% de binationaux. Du fait des crises régionales et de la fermeture de notre ambassade à Damas en 2012, la section consulaire est plus en plus sollicitée pour une aide financière ou d’accompagnement (hospitalisation, rapatriement…). 27 dossiers ont été traités en 2015.

Dans le prolongement de ces entretiens, Arnaut Rayar, consul général en Jordanie (à l’image), m’a décrit une communauté de ressortissants bien intégrée et relativement sereine, partagée entre des résidents de longue date, des membres de la communauté d’affaires et des humanitaires (MSF, MDM, Handicap International, ACF, ACTED…).

Politique

NadiaRencontre avec Nadia Hashem Aloul

(g. à d.) Patricia Elias Smida, déléguée UDI Liban ; Olivier Cadic ; Nadia Hashem Aloul, ex-ministre des droits de la Femme de Jordanie.

La condition féminine s’est progressivement dégradée, nous a confié Nadia Hashem Aloul. Elle était meilleure il y a 20 ans !

A cet égard, le contenu des manuels scolaires est révélateur depuis que les religieux s’en occupent. On constate l’évolution des mentalités dans les illustrations, par exemple. Auparavant, on pouvait voir une fille jouer au ballon avec un garçon. Avec le temps, subrepticement, ce sont les garçons qui jouent au ballon et la fille qui regarde. Aujourd’hui, celle-ci porte un voile et elle est séparée du garçon. De manière insidieuse, la femme est mise de côté. La Jordanie a désormais le plus faible taux d’occupation des femmes au travail dans tout le Golfe.

En circonscription au Liban – Beyrouth / 20-22 juillet 2016

Second déplacement au Liban, toujours aussi passionnant à travers un programme qui m’a conduit à rencontrer les autorités libanaises, dont le Premier ministre du Liban, Tammam Salam, le général Kahwaji et Raymond Araygi, ministre de la Culture.

PM2(g. à d) Patricia Elias Smida, déléguée UDI Liban ; Fadi Comair, directeur général des Ressources Hydrauliques et Électriques au ministère de l’Énergie et de l’Eau ; Olivier Cadic ; Tammam Salam, Premier ministre et Arthur Nazarian, ministre de l’Énergie et de L’Eau du Liban.

Ces rencontres officielles ont été rendues possibles grâce à Arthur Nazarian, Fadi Comair et Patricia Elias Smida.

A Beyrouth, notre ambassadeur Emmanuel Bonne personnifie la forte implication de la France et de l’Union européenne pour aider ce pays particulièrement affecté par les conséquences du conflit en Syrie.

Communauté française

AmbassadeurAccueil à l’Ambassade

Petit déjeuner de travail à la Résidence des Pins autour de l’ambassadeur de France, Emmanuel Bonne, en présence de Patricia Elias Smida, déléguée UDI Liban ; Frédérick Schmutz, consul adjoint ; Jacques de Lajugie, chef du service Économique ; Marie Maamari, conseillère export chez Business France ; Stéphane Attali, DG de l’ESA ; Marguerite Morzy, chef du service des Affaires sociales au consulat ; Denis Louche, conseiller de Coopération et directeur de l’IFL.

Nous avons fait un tour d’horizon des opportunités offertes par le Liban à nos entreprises. “Le Liban est une porte d’entrée essentielle dans cette région du monde”, a rappelé Emmanuel Bonne.

Ce pays dispose d’un réseau de partenaires économiques et financiers susceptible de faire rayonner nos entreprises au Moyen-Orient et en Afrique.

 ConseilDéjeuner avec les conseillers consulaires

Le consul adjoint, Frédéric Schmutz, a réuni les élus consulaires : Jean-Louis Mainguy (Conseiller AFE et vice-pdt de la CFE), Ghassan Ayoub, Charles Kanaan et Denise Revers-Haddad (ex-vice présidente de l’AFE).

Le problème principal est la récurrence des problèmes informatiques du consulat. Chacun s’accorde à qualifier cette situation de désastreuse, puisqu’elle impose de mobiliser un à deux agents du consulat chaque jour pour pallier les déficiences de l’outil informatique.

En outre et forts de leur expérience de travail à l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger), Jean-Louis Mainguy et Denise Revers-Haddad ont déploré “la perte du lien” entre l’Administration et les élus de cette assemblée. Ils pensent que cette évolution est une conséquence du fait que le ministre n’est plus le président de l’AFE depuis la réforme de 2014.

Les 4 élus consulaires du Liban ont suggéré la mise en place de “réunions territoriales”, lors des sessions AFE, regroupant les élus locaux et les responsables au Quai d’Orsay des zones concernées (exemple : le Moyen-Orient).

Politique

PM1Rencontre avec le Premier ministre libanais

J’ai eu l’honneur et le privilège d’être reçu par le Premier ministre du Liban, Tammam Salam. L’entretien m’a permis de découvrir une personnalité clairvoyante et pédagogue.

Nous avons longuement évoqué les conséquences de l’arrivée de plus d’un million et demi de Syriens sur le territoire libanais. L’occasion de dire à M. Salam que si la France avait reçu, proportionnellement à sa population, autant de réfugiés que le Liban, leur nombre aurait été de 30 millions en 4 ans !

En assortissant l’aide internationale de conditions, on ne permet pas au gouvernement libanais de mener une politique optimale et équilibrée en faveur des Libanais et des réfugiés Syriens.

J’ai assuré le Premier ministre que je relaierai ses propos en France en rappelant l’attitude exemplaire du Liban qui n’a jamais exercé de pression pour obtenir de l’aide, à la différence des autorités turques.

Nous avons aussi évoqué la récente venue du président du Sénat, Gérard Larcher, ami inconditionnel du Liban.

Le Premier ministre a été très élogieux sur l’action et les résultats obtenus par Arthur Nazarian, ministre de l’Énergie et de L’Eau du Liban qui a initié cette rencontre. Il a souligné également l’importance du travail accompli par le directeur général du ministère, Fadi Comair.

Capture GreenGreen Area : “M. Salam évoque avec le Sénateur Cadic la mise en place d’un centre d’informations sur l’eau”

Le site d’information Green Area a couvert notre rencontre avec le Premier ministre, Tammam Salam, en ces termes :

(…) M. Cadic a déclaré, au terme de la réunion, avoir évoqué avec M. Salam du progrès réalisé depuis un an en ce qui concerne la création d’un centre d’informations et d’entraînement relatif à l’eau. “Nous avons également évoqué des sujets liés à la sécurité, ainsi que la nécessité de soutenir le Liban pour qu’il puisse affronter le déplacement aggravé depuis le début du conflit en Syrie », a-t-il en outre dit. Et d’ajouter: “Le message que m’a fait porter le PM est que l’aide concrète n’est pas conditionnée. C’est un message fort, clair et direct que je vais transmettre en France”.

General2Rencontre avec le chef des armées

Entretien avec Jean Kahwaji, général en chef des armées du Liban, en présence de Fadi Comair.

Cette rencontre fut l’opportunité de saluer l’action exemplaire de l’armée libanaise, garante de la stabilité de l’État.

Le général Kahwaji m’a décrit avec beaucoup de clarté et de conviction les manières de combattre Daech et Al Nosra. Sa vision mérite d’être partagée en France. Je forme le vœu que les parlementaires français puissent l’auditionner au plus tôt. Son expérience en matière de lutte contre le terrorisme nous serait très profitable.

Culture1Rencontre avec le ministre de la Culture

Ma discussion avec Raymond Araygi, ministre de la culture du Liban, en charge de la conservation d’un riche patrimoine culturel, a été riche d’enseignements.

Avocat de métier, le ministre plaide aujourd’hui pour la résistance culturelle face aux extrémistes qui tentent de faire régner la peur : “Ils veulent tuer notre façon de vivre. L’homme doit croire dans la raison”, nous dit-il.

Ce fut une nouvelle rencontre marquante de mon déplacement.

AssembleeRencontre avec les députés libanais

(g. à d) Patricia Elias Smida, déléguée UDI Liban ; Olivier Cadic ; Abdellatif Zein, député et président de la commission des Affaires étrangères et Farid Elias Khazen, député et secrétaire général de la commission.

Le conflit en Syrie va se prolonger des années. Cette guerre fragilise le Liban, parce qu’elle engendre des problèmes démographiques, économiques, sociaux et sécuritaires.

J’ai soutenu que le Liban était en première ligne d’un conflit mondialisé. Les problématiques du Liban sont donc celles de l’Europe. Notre engagement doit être total pour aider le Pays du cèdre à surmonter cette éprouvante situation.

Hydro-diplomatie

MEE3Ministère de l’Énergie et de L’Eau

(g. à d) Olivier Cadic ; Arthur Nazarian, ministre de l’Énergie et de L’Eau du Liban, et Fadi Comair, directeur général des Ressources Hydrauliques et Électriques au même ministère.

Seize mois après mon premier déplacement à Beyrouth, j’ai eu le privilège d’être à nouveau reçu par le ministre Nazarian. Nous avons évoqué les progrès de son action en faveur de l’hydro-diplomatie et les suites de la conférence que nous avons co-présidée au Sénat, au moment de la COP21 (lire : “Colloque au Sénat : l’hydro-diplomatie ou le partage équitable de l’eau et son utilisation raisonnable, au service de la paix“)

Le projet CIFME (Centre d’information et de formation aux métiers de l’eau), labellisé par l’UpM (Union pour la Méditerranée), auquel j’ai apporté mon soutien pour le financement de la composante Formation, a été inauguré en mai dernier.

MEE5Des travaux complémentaires vont être engagés et nous avons préparé une nouvelle initiative en faveur de la création d’un Observatoire méditerranéen du développement durable.

Le ministre m’a remis un trophée en souvenir de ma contribution à l’avancement du projet CIFME. J’ai été sensible à cette marque d’attention.

Rappelons que ce projet avait été porté en 2008 par Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Environnement, dans une démarche visionnaire auprès de l’UpM.

Liban_BarraTweetBarrage Chabrouh

Visite du barrage Chabrouh, fleuron de l’ingénierie hydraulique française en compagnie de Fadi Comair, directeur général des Ressources Hydrauliques et Electriques au ministère de l’Energie et de l’Eau au Liban, qui a été l’artisan de cette réussite.

Le barrage sert de cadre aux travaux pratiques du CIFME, Centre d’information et de formation aux métiers de l’eau.

Culture française

Liban_StJosephUniversité Saint Joseph

(g à d) Patricia Elias Smida ; Olivier Cadic ;  Père Salim Daccache ; Fadi Comair.

Le Père Salim Daccache, recteur de l’université de Saint-Joseph (USJ), est un acteur clé de la francophonie au Liban.

Afin d’endiguer une nette tendance des étudiants libanais à se tourner vers les universités anglo-saxonnes, le recteur préconise une aide de la France pour renforcer les cours de français dans les classes du secondaire des écoles privées libanaises.

Nous avons par ailleurs évoqué Beritech, le technopole qui joue le rôle de couveuse de start-up au sein de l’USJ.

Social

Arc1Association Arc-en-Ciel

(A gauche de l’image) Georges Xanthopoulos dirige l’un des 13 centres Arc-en-Ciel implantés au Liban qui aident les personnes en difficulté ou en situation de handicap.

Par exemple, ses ateliers fabriquent ou réparent des fauteuils roulants.

70% de ces activités sont couvertes par le ministère des Affaires sociales libanaises qui veille à ce que toutes les personnes en situation de handicap (100.000 détenteurs de carte au Liban) puissent disposer gratuitement d’un fauteuil roulant, si nécessaire.

Arc2Le centre que nous avons visité avec Patricia dispose également d’un dispensaire qui reçoit chaque jour une centaine de patients.

L’association s’est également engagée dans le développement durable en organisant un système de tri sélectif des déchets.

Pour en savoir plus: www.arcenciel.org