Les conseillers consulaires seront des élus de proximité. Ils représentent les Français du Royaume-Uni dans leur vie de tous les jours et dans leurs démarches auprès du consulat ou de l’ambassade.
Les candidats de notre liste intitulée “l’Union des Français du Royaume-Uni, rassemblement de la droite et du centre”, veilleront particulièrement au quotidien des personnes à mobilité réduite.
Notre programme électoral comporte un point clair et net en faveur de l’accès aux personnes à mobilité réduite porté par Eric Simon : nous demandons la mise aux normes européennes des établissements scolaires et des bâtiments administratifs à l’étranger, afin qu’ils permettent un accès aux personnes handicapées (lire le programme).
« La Grande-Bretagne a cinquante ans d’avance sur la France en matière d’ingénierie sociale ! », tonnait Edouard Braine, notre ancien consul général, lors d’un séminaire en 2011 (lire : “Le consul Edouard Braine valorise les bonnes pratiques britanniques en matière de handicap” du 17 décembre). Il est urgent de conduire une politique d’inclusion sociale pour les 9,6 millions de personnes, selon l’Insee, pour qui la ville est un parcours d’obstacles. Ce chiffre, incroyable, dépasse largement la population qui circule en fauteuil roulant, évidemment.
Il y a quelques semaines, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault annonçait sans ciller qu’il envisageait de retarder de dix ans l’application de la loi prévoyant l’obligation d’accessibilité en 2015 ! Nous avons partagé l’indignation de Philippe Croizon en soutenant sa campagne au nom de l’Association des Paralysés de France qui a déjà réuni plus de 170 000 signatures (lire : “Handicap : Le gouvernement français veut renoncer à ses obligations” du 20 mars 2014).
Une indignation que partage Eric Simon:
« À l’approche des élections européennes, je suis choqué d’apprendre que le gouvernement socialiste a décidé de retarder pour quelques années l’application d’une décision européenne dont le but est d’adapter les lieux publics aux handicapés.
Mon amie est en fauteuil roulant, et nous n’allons que très rarement à Paris car y trouver des toilettes pour handicapés relève du rêve. Je ne parlerai même pas des transports ou des cinémas. Madame Hidalgo devrait essayer de découvrir les problèmes auxquels font face les personnes à mobilité réduite. À la Gare du Nord, devant des toilettes fermées, on m’a répondu: “Elles sont en dérangement, revenez la semaine prochaine !” J’oublierai aussi ces lieux d’aisance transformés en placard à balais ou les systèmes de minuterie sortis droit d’un film des années cinquante.
À Londres, un handicapé peut fréquenter les restaurants, les pubs, les salles de spectacle. Les autorités ne le considèrent pas comme un extra-terrestre. On ne choisit pas son handicap et on reste un citoyen à part entière, membre d’une société ouverte à ce genre de problème. Notre ancien consul, Édouard Braine s’offusquait à juste titre de cet état de fait et se rendre à son bureau fut souvent pour lui une épreuve.
Quelle tristesse d’avoir vu au lycée Charles de Gaulle, les efforts que des élèves blessés devaient faire pour monter un escalier. Trois ascenseurs dans l’établissement ne résolvent pas tous les problèmes. Le droit à l’éducation s’applique à tous nos enfants et c’est le devoir de la République de mettre tout en œuvre pour cela.
Au consulat général, il y a quelques années, les gardes de sécurité prenaient les personnes handicapées sur leur dos pour se rendre à l’intérieur du bâtiment. Heureusement, grâce à Édouard Braine, il y a maintenant un ascenseur. Mais les services de notre ambassade à Knighsbridge, comme ceux de la résidence de l’ambassadeur ne sont pas du tout adaptés.
Notre président a nommé un nouveau Premier ministre ; nous aurons même un secrétaire d’état au numérique, mais n’aurait-il pas aussi dû désigner un vrai ministre du handicap ?
Le chantier est lourd, balbutiant ; si le gouvernement se dit européen, alors il doit appliquer cette circulaire. En attendant, nous n’aurons, mon amie et moi, toujours pas le droit de profiter de Paris ! ”
Eric Simon
Eric Simon, en sa qualité d’ancien conseiller principal d’Éducation au lycée Charles de Gaulle de Londres, a décidé de mettre toute son énergie pour faire avancer cette cause. Il a évoqué le cas d’enfants dont il faut faciliter la scolarité, un sujet qui nous tient particulièrement à cœur (lire : “La scolarisation des enfants handicapés pose question dans le réseau de l’AEFE” du 12 avril 2010).
Avec Eric, nous soutenons les initiatives qui visent à favoriser les déplacements des personnes à mobilité réduite à l’image de celles dont je vous ai précédemment parlé. Je pense à cet organisme de bienfaisance qui aide les personnes handicapées à pratiquer les joies du cyclisme ((lire : “Juste un petit clic pour Wheels for Wellbeing !” du 20 juillet 2012) ou encore à ce raid incroyable en « Mobile Dream », un véhicule français, 100% électrique et écologique, destiné à emprunter les pires sentiers de randonnées jusqu’à Saint Jacques de Compostelle (Lire : “Santiago Accessible, un raid original pour promouvoir l’accessibilité” du 04 mai 2013).
1 Commentaire
je suis ravie de voir ce sujet enfin aborde ; mon petit fils irlandais est dyspraxique autrement dit il ne peut pas utiliser ses doigts comme les autres enfants : il ne peut pas ecrire, dessiner, peindre .. quelque soit la taille du crayon, du pinceau … en irlande des la rentreee de septembre il a beneficie d’une aide scolaire chaque jour .. en france je ne suis pas sure du tout qu’il aurait pu etre scolarise dans n’importe quelle ecole, ni qu’il aurait beneficie immediatement d’une aide scolaire tous les jours de classe pendant plusieurs heures .. a noter que dans sa classe il y a un autre enfant dyspraxique et un autiste scolarises egalement avec aide scolaire tous les jours
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