Promouvoir la mobilité internationale de nos jeunes permet de lutter contre le chômage. Un jeune sur deux (18-24 ans) se déclare partant pour travailler à l’étranger !
A peine élu, en qualité de membre de la Commission sociale, j’avais interrogé Jean Bassères qui allait prendre ses fonctions de directeur général de Pôle Emploi (lire : “Pôle emploi international doit donner des ailes à la mobilité professionnelle” du 14 décembre).
Un mois plus tard au Sénat, j’ai rencontré son équipe : Annie Gauvin, son adjointe et Thomas Cazenave, son DG adjoint (lire : “Pôle Emploi va refondre son offre de service à l’international” du 26 janvier 2015).
Il y a bientôt deux ans, ils m’avaient annoncé la restructuration de leur offre internationale qui serait bientôt gérée par des équipes spécialisées et travaillant “selon des modalités 100% web pour accompagner les demandeurs d’emploi à distance”, avait détaillé Annie Gauvin.
J’ai ensuite posé une question écrite, le 14/05/2015, au ministre de l’Emploi sur cette nouvelle offre. Celui-ci vient de me répondre, soit 16 mois plus tard. Lire la question et la réponse.
Le ministre me confirme que “le Plan stratégique Pôle emploi 2020 prévoit la mise en place d’une nouvelle offre de service de placement international. À partir d’avril 2016, sept équipes dites « internationales » composées de 15 conseillers seront déployées sur l’ensemble du territoire. Chacune de ces équipes sera dédiée à une zone géographique déterminée”. Il m’apporte de nombreux détails de fonctionnement, ce dont je le remercie.
Aucun détail en revanche sur le développement de “partenariats” qu’il évoque à propos des “acteurs de la mobilité en France et à l’international”. Qui va nous fournir les offres d’emploi ?
Pas un mot de réponse, non plus, sur les mesures d’accompagnement vers l’autofinancement des structures d’aide à la mobilité situées à l’étranger. Celles-ci bénéficiaient du soutien financier du MAEDI, brusquement supprimé (*) (Lire aussi : “Mobilité professionnelle : l’Etat se désengage” du 05 novembre 2014).
Dès lors, comment favoriser la mobilité internationale en coupant les vivres des associations qui assumaient vaillamment une mission de service public (non rémunératrice) d’accompagnement et de placement auprès de nos expatriés ? On pense notamment au centre Charles Péguy à Londres qui plaçait chaque année 1000 jeunes.
(*) Ligne de crédit « Emploi et formation » du programme 151
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