Je suis revenu à Madagascar pour soutenir l’action de Véronique Vouland-Aneini, notre ambassadeur de France, face aux actes de grand banditisme qui provoquent un sentiment d’insécurité très marqué chez nos compatriotes, souvent pris pour cible (lire compte-rendu “Sécurité de nos compatriotes”).
A Antananarivo, je me suis également attaché à rencontrer nos entrepreneurs, les acteurs de l’enseignement français et de notre rayonnement culturel.
Entrepreneuriat
Une vingtaine de participants ont participé à un petit-déjeuner débat organisé par Ingrid Génillon, présidente du CJD International (Centre des Jeunes Dirigeants).
Créé en 1938 par Jean Mersch, le CJD demeure le plus ancien mouvement patronal français.
Devant ce parterre de dirigeants, je suis intervenu sur ce thème : “comment un entrepreneur français peut-il développer du business à l’étranger ?”
CCE – Entrepreneurs
Déjeuner avec des représentants de la communauté d’affaires en présence de notre ambassadeur, des élus consulaires et de la présidente des CCE.
Pour mes interlocuteurs, le développement de Madagascar sera rural ou ne sera pas.
Le manque d’infrastructure constitue un handicap pour l’industrie, avec un coût d’électricité 4 fois supérieur à celui de l’Éthiopie ou du Bangladesh, par exemple. En outre, la désorganisation, aux allures de chaos, du port de Tamatave a ralenti les flux logistiques jusqu’à asphyxier les entreprises. L’un des participants à cette réunion a perdu de ce fait un demi-million de dollars.
Malgré la fragilité politique et économique du pays et une richesse par habitant qui a diminué d’un tiers, nos entrepreneurs restent déterminés à exploiter les nombreuses opportunités offertes par ce pays… imprévisible.
Éducation
J’ai visité l’école primaire française “D” Les Charmilles (EPFD), accueilli par Isabelle Cachat, directrice et Jamil Maleyrand, proviseur du LFT, en présence de Patrick Perez, Cocac.
Déplacée en septembre 2017 vers le quartier d’Ivandry, à proximité des résidences des ambassadeurs, cette école qui dépend du lycée français de Tananarive (LFT – établissement en gestion directe par l’AEFE ) a connu un succès fulgurant, car elle fait déjà le plein en accueillant 307 élèves de la petite section de maternelle au CM2.
J’ai particulièrement apprécié les jardins pédagogiques, dont le jardin à la française qui a demandé une grande application des élèves.
Depuis 1988, l’Institut européen de coopération et de développement (IECD) soutient le développement humain et économique de plusieurs pays par le biais de l’éducation et de la formation. Soutenu à Madagascar par l’AFD, l’IECD m’a présenté le programme Sesame (Soutien aux Études Supérieures et Accès à un Métier) destiné aux bacheliers en difficultés matérielles.
Après un échange avec les étudiants, j’ai visité le campus Sesame qui a ouvert ses portes en septembre 2016. Doté d’un internat, il accueille aujourd’hui 120 étudiants pour une remise à niveau afin de leur permettre d’intégrer un établissement supérieur.
Culture
Retour à l’Alliance française d’Antananarivo, accompagné par Patrick Perez, Cocac, un an après mon dernier passage (compte-rendu).
La première Alliance malgache a été créée en 1947 pour aboutir, aujourd’hui, à l’un des réseaux les plus importants au monde par son activité d’enseignement (près de 14.000 inscrits aux cours de français).
Ce réseau, présidé par Henri Razafints Alama, est composé de 29 établissements qui bénéficient d’une excellente image de marque dans tout le pays.
L’AF a organisé en juillet dernier la 2èmeédition du Carrefour de la formation, des métiers et de l’emploi, en soutien à l’insertion professionnelle et l’employabilité des jeunes. En deux jours, plus de 11.000 personnes de 17 à 25 ans sont venues à la rencontre d’une quarantaine d’exposants.
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