Afin de compléter ma mission dans l’État du Paraná, Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, m’a proposé de visiter Foz do Iguaçu, le 2ème site touristique du Brésil après Rio.

Ce fut l’occasion de visiter les installations du colossal barrage d’Itaipu et de découvrir les impressionnantes chutes d’eau d’Iguaçu au coeur de la forêt tropicale.

A noter aussi que les autorités locales et les conservateurs du Centre Pompidou envisagent de créer une antenne Pompidou qui prendra le nom de MIA (Museu Internacional de Arte de Foz do Iguaçu).

Diplomatie économique

Barrage d’Itaipu : Une Hydro-diplomatie réussie

Visite du barrage d’Itaipu, élu comme l’une des sept merveilles du monde moderne, en compagnie d’Alexandre Barbosa, directeur de Projets, Événements et Collecte de fonds de la Fondation Culturelle de Foz do Iguaçu.

La centrale hydroélectrique d’Itaipu est située sur le Rio Paraná à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.

Construite et exploitée à parts égales par les deux pays, la centrale est aujourd’hui la deuxième au monde derrière le barrage des Trois Gorges en Chine et reste la première en quantité cumulée d’énergie produite.

2800 personnes y travaillent, dont la moitié provient de chacun des deux pays partenaires. La direction de la centrale comme chacun des postes, tout autant que la production d’électricité sont partagés à égalité entre le Brésil et le Paraguay.

Les 20 turbines génèrent une puissance totale de 14 000 MW.
20% de la production de la centrale fournit 85% des besoins du Paraguay.

Le Paraguay revend automatiquement ses 30% non consommés au Brésil, qui reçoit au total 80% de la production d’Itaipu. Cela correspond à 8,5 % de la consommation du Brésil.

Pour sa construction, Itaipu a utilisé quinze fois plus de ciment que le tunnel sous la Manche.

Le lac de retenue s’étend jusqu’à 150 km au nord d’Itaipu. 13 millions d’arbres ont été plantés autour du lac pour limiter l’érosion et augmenter la durée de vie de la centrale.

J’ai eu l’opportunité de voir le barrage relâcher le trop plein du lac, ce qui arrive dans 5% du temps.

Le gigantisme de l’ouvrage et l’équilibre du partenariat trouvé entre deux pays pour l’exploiter, en tenant compte de la préoccupation de l’Argentine, illustrent l’efficacité d’une Hydro diplomatie réussie, chère à mon ami Fadi Comair. +d’images

Zone des trois Frontières

La zone des trois frontières entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay se situe au point de confluence entre les fleuves Iguaçu et le fleuve Paraná.

Elle réunit les villes de Puerto Iguazu (100 000 habitants) en Argentine ; Foz do Iguaçu (300 000 hab.) au Brésil ; et Ciudad del Este (400 000 hab) au Paraguay.

La dévaluation de la monnaie argentine a rendu la destination argentine très attractive pour les Brésiliens qui font la queue, parfois plus d’une heure, pour dîner dans la ville mitoyenne et faire des emplettes d’alcool ou de carburant à bon compte.

De son côté, le Paraguay a décidé de transformer sa ville frontière en zone franche, ce qui permet de trouver toutes les nouveautés technologiques à un prix très attractif.

En passant du Brésil en Argentine à deux reprises, j’ai pu évaluer la facilité avec laquelle on traverse la frontière. +d’images

Communauté française

Consul honoraire

Lors de mon échange avec Carlos Piedrabuena, consul honoraire à Foz do Iguaçu depuis 2008, j’ai découvert les pratiques qui permettent aux habitants de prendre avantage de la perméabilité de ces frontières et d’améliorer le pouvoir d’achat des habitants.

Cette zone est aussi connue pour son trafic de drogue, d’armes et de carburant.

La contrebande rapporterait ainsi plus de revenus que les 2 millions de touristes qui visitent les chutes chaque année (avant la pandémie).

Cette zone décrite comme dangereuse par beaucoup révèle plutôt une ville pleine d’énergie lorsque l’on prend le temps d’échanger avec ses habitants.

Culture 

Projet de centre Pompidou

Des discussions ont débuté pour ouvrir un musée Pompidou à Foz do Iguaçu, le MIA (Museu Internacional de Arte de Foz do Iguaçu), afin d’enrichir le patrimoine culturel de ce site mondialement connu.

Lors de mon échange avec Joaquim Rodrigues, président de la Fondation culturelle de la commune de Foz do Iguaçu, je l’ai assuré de ma détermination à soutenir ce projet de centre Pompidou, qui est porté non seulement par la ville mais également par l’État du Paraná, par Renault et par le barrage d’Itaipu. +d’images

Alliance française

Geferson Ecker, président de l’Alliance française d’Iguaçu, m’a accueilli en compagnie de toute l’équipe, un dimanche soir, pour un entretien convivial.

J’ai visité les locaux de cette petite Alliance méritante qui m’a surpris par ses installations.

Rares sont celles qui disposent d’une piscine ou d’une ruche pour élever les abeilles indigènes. Ces dernières sont minuscules et ont l’avantage de ne pas piquer.

L’Alliance française de Foz do Iguaçu, Brésil, a reçu le 2ème prix dans la catégorie « Vie de l’Alliance et éco responsabilité » pour le projet « Une Alliance favorable aux abeilles indigènes ». +d’images

Les chutes d’Iguaçu

À l’invitation de la mairie, grâce à Geferson Ecker, guide de la mairie qui est également président de l’Alliance française locale, j’ai parcouru plus de 10 kilomètres pour découvrir les chutes d’Iguaçu situées au milieu de la forêt tropicale entre le Brésil et l’Argentine. Ce site naturel est inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Les multiples cataractes et leurs arcs-en-ciel fascinent. Les parcs nationaux, brésiliens et argentins, qui entourent la zone des chutes nous enveloppent dans la végétation exubérante de la jungle subtropicale, où s’épanouissent plantes, oiseaux et animaux.

D’autres sites intéressants sont à découvrir, comme le Parc des Oiseaux Tropicana. +d’images

Centre d’Etudes Supérieures de Conscientiologie

Visite du premier campus conscienciologique de la planète, dédié à l’enseignement et à la recherche dans le domaine de la conscientiologie, l’étude de la conscience.

Théorisée par Waldo Vieira, un médecin brésilien, la conscientiologie est une néoscience qui vise l’étude de la conscience et de ses diverses formes de manifestation. Le terme « conscientiologie » vient du latin : conscientia (connaissance) et du grec : logos (étude).

Nous avons découvert le Tertuliarium, un espace débat où se tiennent les Rencontres conscientiologiques et déambulé dans l’allée des génies de l’humanité qui comprend de nombreux français parmi lesquels : Pascal ; Descartes ; Diderot ; Rousseau ; Balzac ; Poincarré ; Louis Braille ; Pasteur ; Marie Curie…

Une visite très inspirante ! +d’images

Lire aussi l’article publié par “100Fronteiras”: Senador francês Olivier Cadic visita o CEAEC, em Foz do Iguaçu

Lire aussi le Rapport de visite édité par la municipalité de Foz do Iguaçu qui revient sur les étapes de mon déplacement (centrale hydroélectrique, parc national, Alliance française, CEAEC…) et rend compte de mes entretiens.