A quelques jours de la venue en France du président chinois Xi Jinping, j’ai attiré l’attention du gouvernement, ce 30 avril, au cours de la séance des questions d’actualité au gouvernement, sur un acte de cyber-guerre commis par des hackers chinois contre 116 parlementaires, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine. Parmi eux, 7 Français, dont je fais partie.
J’ai donc voulu connaitre les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe chinois APT31, formellement identifié par le FBI.
Verbatim
Monsieur le président,
Monsieur le ministre,
Mes chers collègues,
Ma question s’adresse à M. le ministre des Armées.
Cela fait la une à l’international. 116 parlementaires issus de 15 pays ont été ciblés dans une cyberattaque parrainée par l’État chinois en janvier 2021.
J’ai appris officiellement hier que je fais partie des 7 parlementaires français concernés, aux côtés de nos collègues sénateurs Isabelle Florennes et Bernard Jommier, la députée Anne Genetet, et nos anciens collègues sénateurs André Gattolin et André Vallini.
C’était une attaque contre des parlementaires, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire pour la Chine, qui suivent attentivement les actions de Pékin et du parti communiste chinois.
Les investigations du FBI ont formellement attribué ces cyberattaques au groupe de hackers APT31, associé au renseignement chinois.
Ces hackers font nommément l’objet d’un acte d’accusation du ministère de la justice américain depuis le 25 mars dernier.
Monsieur le Ministre, il s’agit clairement d’un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.
À moins d’une semaine de la venue en France du président Xi Jinping, nous sommes confrontés à une ingérence étrangère d’envergure manifeste de la part de la Chine qui utilise les moyens de la guerre hybride pour attaquer des parlementaires.
Quelles sont les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe APT31 ?
Allez-vous attribuer formellement ces attaques à APT31, comme l’on fait d’autres pays et demander l’ouverture d’une enquête ?
Prévoyez-vous de renforcer l’assistance aux parlementaires pour nous protéger des États qui ne tolèrent pas la liberté d’expression et nous menacent ouvertement ?
Réplique à la réponse de Prisca Thevenot, ministre chargée du Renouveau démocratique, Porte parole du Gouvernement :
Je vous remercie beaucoup pour la réponse. En fait, je sais pas si on est tous très rassurés… Il semblerait que l’information soit arrivée à nos services depuis 2022, donc je comprends que cela fait un petit moment que vous vous travaillez dessus. On attend effectivement et impatiemment de sentir sentir rassurés !
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