Jimmy Lai, icône de la liberté de la presse, reste en prison à Hong-Kong. Le procès reprendra en novembre.

À la faveur de mon déplacement à Taiwan, j’ai revu Sébastien Lai et les avocats de son père. Sébastien m’a demandé de poursuivre les actions de soutien entreprises depuis notre rencontre à Paris (Lire aussi : CR Rencontre à Paris, juin 2023 ; CR Question au gouvernement, déc. 2023 ; CR Réponse du ministre Stéphane Séjourné, mai 2024).

Dès mon retour dans la capitale, j’ai donc posé avec le t-shirt qu’il m’a offert, devant les anneaux olympiques, en souhaitant que tous ceux qui ont les yeux rivés sur les Jeux Olympiques n’oublient pas Jimmy Lai.

Citoyen britannique de 76 ans, fondateur du quotidien hong-kongais indépendant pro-démocratie Apple Daily, lauréat du prix RSF de la liberté de la presse, il est détenu à Hong Kong, à l’isolement dans une prison de haute sécurité.

Jimmy Lai est un francophile, qui a choisi la France pour s’y marier. Il a obtenu la médaille de l’ordre du mérite agricole de la part de la France en reconnaissance de ses chroniques régulières dans son journal sur la gastronomie française.

Le 24 juillet, le procès de Jimmy Lai a repris pour une évaluation à mi-parcours pour déterminer s’il y a une affaire de prime abord. Les avocats de la défense de M. Lai ont fait valoir que M. Lai n’a “aucun cas de mise en cause à répondre” au motif que les libertés de la presse sont garanties par la loi fondamentale, mais la cour a statué que les accusations portées contre M. Lai sont fondées.

L’affaire a été ajournée au 20 novembre, date à laquelle M. Lai devrait témoigner.

Le procès tant attendu de Jimmy Lai s’est ouvert le 18 décembre 2023. Jimmy Lai qui a fondé le défunt journal Apple Daily, le plus grand journal pro-démocratie de Hong Kong.

M. Laï fait face à trois chefs d’accusation en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée à Pékin par Hong Kong qui entraîne une peine maximale de prison à perpétuité, et une accusation de “conspiration pour publier des publications séditieuses” en vertu de la loi sur la sédition de l’ère coloniale.

Les activités prétendument criminelles de M. Lai, y compris la prise de parole avec des médias étrangers, l’expression de ses opinions et l’interview de journalistes, d’universitaires et de défenseurs des droits de l’homme, sont autorisées en vertu du droit international, y compris dans le cadre des obligations juridiques internationales de Hong Kong.