Le président du Sénat, Gérard Larcher, s’était ému auprès du ministre des Affaires étrangères de l’annulation du vote électronique pour les Français de l’étranger aux législatives de juin 2017.
Notre président faisait ainsi chorus avec les parlementaires et élus consulaires indignés devant ce grand bond en arrière, d’autant plus choquant que cette possibilité technique avait utilisée avec succès depuis les législatives de 2012 (lire l’édito de mon HebdoLettre n°79).
Que nous répond Jean-Marc Ayrault ? (lire la lettre). En premier lieu, il se déclare conscient de la “déception” provoquée. Voilà qui s’appelle prendre la mesure du problème. Puis, le ministre nous fait insidieusement remarquer “qu’une majorité des compatriotes ayant voté par internet habitaient à moins de 50km de leur bureau de vote”. A ce compte, M. Ayrault aurait pu en conclure qu’aller voter constituait une bonne idée de sortie le dimanche. Enfin, il nous promet que le ministère poursuivra son travail pour “obtenir une solution viable et homologable pour les élections consulaires de 2020”.
Espérons que son successeur se montrera plus impliqué pour faire émerger les responsabilités de cet échec afin d’éviter qu’il ne se reproduise.
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