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Sénat – Taïwan – Ambassadeur

Dans quelques semaines, François Wu, ambassadeur de Taïwan en France, aura terminé sa mission en France.

Avant son retour à Taïwan pour occuper le poste de vice-ministre des Affaires étrangères de Taïwan, j’ai souhaité le recevoir au Sénat pour lui exprimer toute ma reconnaissance, tant son action a été considérable.

À son arrivée en France, le groupe d’amitié sénatorial France-Taiwan, intitulé “groupe d’études et de contact”, ne comptait qu’une vingtaine de membres. Ce nombre a triplé pour atteindre désormais 63 membres et dépasse largement le groupe de la République populaire de Chine (44).

La démocratie taïwanaise résiste avec ténacité aux menaces du régime de Pékin qui cherche à l’envahir, à l’image du village d’Astérix encerclé par les Romains. Et le Sénat français, attaché à la défense des libertés publiques, a apporté son soutien en se rendant chaque année sur l’île qui promeut la démocratie.

Taïwan est indispensable à l’industrie mondiale grâce à ses capacités de production en microprocesseur.

Taïwan pourrait également devenir la capitale mondiale de l’IA.

Nvidia, géant des semi-conducteurs et de l’IA s’affichait sur tous les stands d’Eurosatory. L’entreprise Nvidia vient de se hisser au troisième rang des plus grosses capitalisations mondiales. Seuls Microsoft et Apple le devancent. Pour combien de temps ?

Les efforts conjugués de l’ambassadeur François Wu et des sénateurs ont eu pour effet de contribuer à développer les échanges bilatéraux.

François Wu a été reçu à l’Élysée le mois dernier pour assister à la remise de la Légion d’honneur à mes anciens collègues André Gattolin et Alain Richard.
Il a été autorisé à entrer avec sa voiture pour se garer dans l’enceinte du palais de l’Élysée.
Les temps changent.
Tout un symbole ! +d’images

Cyber-attaques APT 31 : Quand la Chine se lance dans la guerre de la Toile

Une vingtaine d’experts mondiaux de la cybersécurité m’ont fait l’honneur d’accepter d’être auditionnés au Sénat, le 3 juin dernier.

Cette rencontre d’exception a été possible grâce à Sébastien Garnault, fondateur de la Cyber Task Force et du Paris Cyber Summit, colloque auquel participaient tous ces experts à Paris.

Je remercie chaleureusement Philip Stupak, directeur adjoint au bureau du directeur national de la cybersécurité à la Maison Blanche, d’être revenu au sénat, un an après son audition pour la LPM et André Gattolin, ancien sénateur et co-président, comme moi, de la branche française de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine, pour avoir brillamment co-animé les débats.

Cette audition grand format avait pour thème : « Menaces du groupe chinois APT : focus sur APT 31 et Storm 0558 ».

En effet, trois mois plus tôt, le ministère américain de la Justice avait dévoilé un acte d’accusation contre 7 ressortissants chinois appartenant au groupe de hackers APT31 qui dépend directement du ministère chinois de la Sécurité d’État. 116 parlementaires, issus de 15 pays, dont 7 Français, ont reçu en janvier 2021 des courriels de la part du groupe APT31 qui contenaient des images piégées (pixel attack), afin de collecter leurs informations. Les parlementaires ciblés, dont je fais partie avec André Gattolin, sont tous membres de l’IPAC.

Nous partageons une même volonté de s’opposer aux cyber-attaques lancées depuis Pékin, Moscou ou bien Téhéran, parce que nous défendons une vision commune de la démocratie et des droits de l’Homme.

Aussi, les responsables de l’administration américaine, canadienne et des plus grandes entreprises américaines ou européennes présentes ont partagé leurs propositions pour élever notre niveau de résilience face aux attaques.

Cyber-solidarité entre états

Il est ressorti des diverses prises de parole que, face à l’ampleur grandissante des cyber-menaces, aucun état, pas même les Etats-Unis, n’avait la « taille critique » pour se protéger seul.

(g à d) Phil Stupak (Maison Blanche) ; André Gattolin ; Olivier Cadic et Marc Schor (Sénat)

Tous les avis ont convergé pour prôner une cyber-solidarité entre les états démocratiques. Je partage naturellement cette vision nouvelle et pertinente pour contrer la Chine qui agit sur nos réseaux et prépare visiblement une guerre sur la toile.

La cyber-solidarité est une relation de confiance à construire entre les démocraties. Le temps presse cependant et il faut trouver des voies de partage sans tarder. En pareil cas, il est toujours judicieux de s’inspirer de l’existant. Ainsi, un intervenant a fait mention du secteur nucléaire parce que ses acteurs ont pris l’habitude de partager leurs nouvelles expertises, comme leurs points de vulnérabilité.

Partenariat public-privé

Une autre réponse a été développée lors de cette rencontre au Sénat, comme une extension logique au principe de cyber-solidarité entre les états : approfondir la collaboration public-privé. Puisqu’on parle de « taille critique » des états pour défendre leur souveraineté, force est de constater qu’une entreprise des GAFAM est plus numériquement plus « puissante » qu’un état comme la Russie.

Justement, l’agression de la Russie contre l’Ukraine a opéré comme un déclencheur pour de nombreux pays et entreprises les conduisant à hausser leur niveau de protection.

Trois jours avant l’invasion russe, les députés ukrainiens avaient voté une loi pour autoriser la localisation des données nationales hors de leur pays, afin de garantir la continuité du fonctionnement de leur administration.

Du reste, Amazon Web Services, va proposer un « European safety cloud » aux entreprises, comme aux administrations, pour faire valoir une vision de la souveraineté numérique qui n’est pas fondée sur l’achat d’une solution nationale, mais sur celui d’un produit qui assure un maximum de sécurité (notamment via le cryptage qui rend les données inaccessibles même au prestataire), de contrôle de la part de l’utilisateur et de garantie juridique.

Dans ce domaine, nous avons récemment progressé au niveau européen avec le règlement européen sur les services numériques (DSA) qui a permis pour la première fois, de confier aux plateformes, en particulier celles des GAFAM, des responsabilités importantes dans la lutte contre la désinformation. Aussi, pour la première fois, des sanctions ont été prises à l’encontre des médias manipulés par le pouvoir russe à des fins de propagande, ce qui a conduit à l’interdiction de Russia Today.

La cyber-solidarité entre états, associée aux partenariats public-privé, doit fonctionner à large échelle dans une guerre d’ordre planétaire. « La désinformation est devenue une véritable arme de guerre », rappelait, quelques jours plus tôt, le ministre de l’Europe, Jean-Noël Barrot, devant une commission du Sénat.

Un point d’alerte soulevé est que chacun doit prendre conscience de son empreinte numérique car les proches des personnes ciblées par une sont également ciblées.

Il faut urgemment rassembler les pièces d’un puzzle géant et multiplier les relais de confiance. Face à l’évolution technologique ou la corruption des individus, rien ne sera jamais acquis, même avec la meilleure volonté du monde ou les meilleurs outils. Une nouvelle page de l’histoire de l’humanité s’est ouverte. On se préparait à la guerre des Etoiles, avec les attaques des services chinois, nous sommes confrontés à la guerre de la Toile.

PARTICIPANTS
Mr Barnaby Page, Vice President, IR & Cyber Risk at SentinelOne
Mr Brett DeWitt, Vice President, Global Cyber & Technology Policy at Mastercard
Ms Christine Bejerasco, CISO at WithSecure
Mr Dan Cimpean, Director of the National Directorate for Cyber Security – DNSC
Mr Daniel Le Coguic, President of the Alliance for Digital Trust
Mr Dara Murphy, Vice President of Rasmussen Global, Former Minister for Europe and Digital Affairs of Ireland
Mr David Lashway, Co-chair at Sidley Austin
Ms Eva Benn, Senior Security Program Manager (Offensive Security, AppSec) at Microsoft
Mr François Deruty, Chief Intelligence Officer at Sekoia
Mr Fred Géraud, Government Affairs & Public Policy at Google Cloud
Ms Heli Tiirmaa-Klaar, former Ambassador, Director of Digital Society Institute of ESMT, Chair of the Ukraine IT Coalition Steering Group
Mr Jonathan Luff, Chief of staff at Recorded Future
Ms Katherine Sutton, Chief Technology Advisor to the Commander and Director of Pentagon Operations at the U.S. Department of Defense
Mr Lionel Benatia, Director Government Affairs Senior at Microsoft France
Mr Marc Raimondi, Chief of Staff to the Executive Chairman at Silverado Policy Accelerator
Mr Max Peterson, Vice President, Sovereign Cloud at AWS
Mr Michael Lashlee, Chief Security Officer at Mastercard
Mr Nils Hansma, Principal Security Assurance Lead – France/Switzerland at AWS
Mr Olivier Esper, Government Affairs Manager at Google
Mr Phil Stupak, Assistant National Cyber Director, Office of the National Cyber Director, Executive Office of the President – The White House
Mr Philippe Luc, CEO of ANOZRWAY
Mr Sami Khoury, Head of the Canadian Centre for Cyber Security
Ms Sandra Joyce, Vice-President, Google Threat Intelligence at Google Cloud
Mr Sean Newell, Chief of the National Security Cyber Section at the U.S. Department of Justice
Mr Vincent Richir, Director of Public Policy for Western Europe at Mastercard
Ms Zoey Stambolliu, Director Global Cybersecurity & Technology Policy at Mastercard

Sénat – Canada – Fête nationale

Stéphane Dion, ambassadeur du Canada auprès de la France et à Monaco et Envoyé spécial auprès de l’Union européenne et de l’Europe, m’a invité à une réception à l’occasion de la Fête nationale du Canada.

Nous étions six sénateurs à assurer la représentation parlementaire, en l’absence des députés.

Avec Hervé Marseille, président du groupe Union centriste (UC) et Daniel Fargeot, nous sommes trois sénateurs UC qui avons soutenu la ratification du CETA, l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada.

Les sénateurs Christian Cambon, Jean-Baptiste Lemoyne et Yan Chantrel, président du groupe d’amitié France-Canada, étaient également présents.

Cette réception m’a offert l’opportunité d’échanger avec Daniel Jouanneau, président de la Chambre de commerce France-Canada et ancien ambassadeur de France au Canada, qui avait inspiré mon discours pour la défense du CETA à la tribune du Sénat, et avec de nombreux ambassadeurs (Canada, Roumanie, Pologne, Chypre, Bosnie-Herzégovine…).

AG des CCIFI : 5 nouvelles chambres rejoignent le réseau

Ce 25 juin, j’ai eu le plaisir d’être invité à l’Assemblée générale du réseau CCI France International (CCIFI), présidé par Arnaud Vaissié. Une journée qui constitue toujours une vitrine du succès des entreprises françaises qui réussissent à l’international et de l’attractivité de l’Hexagone.

Nous en avons eu la confirmation par Charles Maridor, délégué général, qui a fait le point sur les chantiers de la mandature 2022-2025 dans son rapport d’activité.

Lors de cette AG, le réseau a accueilli favorablement 5 candidatures pour étoffer le réseau : Estonie, Éthiopie, Ouzbékistan, Ouganda, USA-Denver. Je souhaite la bienvenue à ces nouvelles chambres et une belle croissance. Très reconnaissant envers Thomas Pelletier (Ouganda) d’avoir signalé l’apport de mon passage à Kampala pour contribuer à créer une dynamique en faveur de la création de cette chambre. Comme pour l’Ouganda, la création d’une chambre de commerce en Estonie et en Ethiopie constituaient mes objectifs prioritaires pour ces pays. Aussi, j’appuierai volontiers l’action de Violaine Champetier de Ribes (Estonie) et Olivier Poujade (Ethiopie) pour les aider à développer leur nouvelle chambre.

Cet événement fut aussi l’occasion de signer deux nouveaux accords de partenariat pour CCIFI : le premier avec le MEDEF International, présidé par Frédéric Sanchez, puis le second avec Business France afin de travailler collectivement pour accélérer l’implantation et le développement des entreprises françaises.

Après la présentation des comptes, une table ronde passionnante s’est tenue sur ce thème : «Dynamiser notre collaboration entre les principaux acteurs de la Team France». Les intervenants ont brassé ces divers points : la mise en œuvre des Team France Pays, le renforcement de la coopération entre CCIFI et les bureaux Business France à l’étranger, la redynamisation de la relation CCI / CCIFI et les axes de collaboration avec Bpifrance et les CCEF. +d’images

Les intervenants étaient :
> Arnaud Vaissié, président de CCI France International
> Alain Di Crescenzo, président de CCI France
> Dominique Restino, président de la CCI Paris Ile-de-France
> Jean-Jacques Santini, vice-président des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF)
> Olivier Vincent, directeur International de Bpifrance
> Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France

Le DG de Business France a souligné que si l’attractivité de la France est un succès de ces 7 dernières années, elle apparaît actuellement en danger au regard de certaines déclarations politiques. Il propose aux Chambres d’industrialiser la capacité d’aller chercher ensemble les nouveaux investisseurs pour la France.

Inquiétude partagée par Alain Di Crescenzo, qui craint des perturbations à venir en France. Le relais viendra de l’international. Il passe par un accélérateur d’implantation à l’international et la capacité à rebondir pour dupliquer la réussite en passant d’un pays à l’autre.

Jean-Jacques Santini a souligné l’importance de mieux faire travailler ensemble CCEF et CCIFI afin de jouer des complémentarités. Le réseau de bénévoles des CCEF sont prêts à être utiles pour aider au développement des Chambres.

Enfin Olivier Vincent a appeler à trouver ensemble les acheteurs étrangers pour accompagner ensemble les exportateurs.

Le terme “Ensemble”, repris par chacun des intervenants, démontre que l’esprit collectif de la Team France a gagné les esprits.

Bravo et merci à tous ces acteurs de notre rayonnement économique international ! +d’images

Sénat – Cyber – Table ronde sur la transposition de la directive NIS 2

Dans la perspective de l’examen du projet de loi relatif « à la résilience des activités d’importance vitale, à la protection des infrastructures critiques, à la cybersécurité et à la résilience opérationnelle numérique du secteur financier », le Sénat avait envisagé la création d’une commission spéciale.

Compte tenu de la dissolution de l’Assemblée nationale, les travaux législatifs au Parlement ont été suspendus et le texte n’a toujours pas été adopté en Conseil des ministres.

En qualité de co-rapporteur, avec mon collègue Mickaël Vallet, pour avis sur le volet « Cyber » du programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » du projet de loi de finances, j’ai néanmoins souhaité organiser, ce 20 juin, au Sénat, une table ronde réunissant les grands acteurs de la cybersécurité autour de l’Alliance pour la confiance numérique (ACN), du Cybercercle et de la Cyber task force, pour un échange de vues sur les problématiques de la transposition de la directive NIS 2 pour la filière de cybersécurité.

Il y a urgence. Chaque État membre de l’UE dispose d’un délai pour transposer NIS2 dans son droit national qui doit être respecté avant le 17 octobre 2024.

J’ai présidé les débats divisés en deux séquences :
. Démarche et agenda de transposition de la directive NIS 2
. Impact pour les entreprises et pour la filière de cybersécurité

Nos échanges ont permis de croiser les points de vue en donnant la parole aux représentants de l’écosystème des entités essentielles et des entités importantes (BITD, étatiques, collectivités et PME … ) sur la transposition de la directive NIS2 dans le droit français (*).

Cette directive vise à renforcer le principe de responsabilité (accountability) des acteurs économiques, avec des sanctions financières substantielles à la clé.

Aussi, l’intelligence collective, le dialogue et la concertation seront des socles essentiels pour ceux qui auront la responsabilité de mettre oeuvre ces nouveaux dispositifs et pour ceux qui devront les accompagner. « Et, au-delà, la question centrale de la place de la sécurité numérique dans les politiques publiques », a conclu Bénédicte Pilliet.

Je remercie chacun des participants pour avoir contribué à la réussite de cette réunion que j’ai eu le plaisir de co-animer avec Bénédicte Pilliet, présidente du CyberCercle, Yoann Kassianides, délégué général de l’ACN et Sébastien Garnault, fondateur du CyberTaskForce et du Paris Cyber Summit.

(à l’image) Plus tôt dans la matinée, toujours au Sénat, j’avais eu l’honneur de présider la 130ème Matinale mensuelle du CyberCercle, aux côtés de sa présidente Bénédicte Pilliet, sur la stratégie d’intelligence économique et de sécurité numérique développée par la DGA – Direction générale de l’armement – au service de la BITD. A ce titre, nous avons reçu Jean-Baptiste Kerveillant et Camille Lanet de la DGA. +d’images

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(*) Julien Lopizzo de Semkel, Muriel de Marcos de MGM Solutions, Marc Bothorel de la CPME nationale, David Dany et Christophe Curtelin de La Preuve Numérique©, Mylene Jarossay du Cesin, Quentin Nicaud d’Elysium Security, Eric Hohbauer de Stormshield, Pierre Kirchner d’Equans Digital, et des représentants de Poste Groupe, le CEA, le ministère des Armées… sans oublier les senior advisors du CyberCercle : Stéphane Meynet, Christian Daviot et Yann Magnan.

Quelle est la date officielle d’entrée en vigueur de NIS 2 ?
La directive NIS 2 a été publiée le 27 décembre 2022 au Journal Officiel de l’Union européenne et elle prévoit un délai de 21 mois pour que chaque Etat membre transpose en droit national les différentes exigences réglementaires. NIS 2 rentrera donc en vigueur en France au plus tard en octobre 2024. Il est utile de préciser que la date d’entrée en vigueur ne correspond pas à la date d’application de l’ensemble des exigences réglementaires qui seront imposées aux entités régulées : certaines exigences seront d’application directe et d’autres seront soumises à un délai de mise en conformité. (Source ANSSI)

Soirée des trophées CCIFI 2024

Au soir de la rencontre-débat des présidents des CCI françaises à l’international au Sénat, s’est tenue la 4e édition de la soirée des trophées CCIFI au Pavillon d’Armenonville, où plus de 70 communautés d’affaires franco-étrangères et 200 entreprises étaient représentées.

A la faveur de cette soirée, j’ai eu l’honneur de diner à la table d’honneur aux côtés de Bertrand Piccard, président de la fondation Solar Impulse. « Si le tour du monde en ballon fut, pour Bertrand, la réalisation de son rêve d’aventure, Solar Impulse est le projet de sa vie : plus qu’un avion solaire capable de voler jour et nuit sans carburant, c’est une puissante démonstration du potentiel des technologies propres pour offrir à la planète un avenir plus durable ».

Sept prix ont été décernés pour célébrer la réussite de nos entreprises françaises à l’étranger dans « un contexte de concurrence internationale féroce », a rappelé Arnaud Vaissié, président des CCIFI.

Comme chaque année, ces récompenses reflètent la diversité et la richesse de notre présence hors de France (voir la liste des lauréats, ci-dessous).

Aux côtés des services économiques de nos ambassades, de Business France et des Conseillers du commerce extérieur, le réseau CCIFI, entièrement autofinancé, joue un rôle crucial en faveur de l’implantation et du développement de nos entreprises à l’étranger. Les CCIFI nous rappellent aussi leur mission essentielle de promotion de l’attractivité de notre pays auprès des investisseurs étrangers.

J’adresse mes plus vives félicitations aux équipes qui ont remporté un trophée et je leur souhaite le meilleur pour leur développement à l’international. +d’images

LISTE DES LAURÉATS
. Trophée RSE-ESG : CCI France Émirats Arabes Unis
. Trophée Responsabilité sociétale des entreprises : N’GO Shoes (baskets éthiques)
. Trophées Startup : Vectice (intelligence artificielle)
. Trophée Entrepreneur français à l’étranger : Front (messagerie collaborative)
. Trophée Performance à l’export : Histovery (réalité augmentée pour musées)
. Trophée Implantation étrangère en France : GSK, groupe pharmaceutique britannique
. Trophée spécial du jury : Fruits rouges & co (produits à base de fruits rouges)

5ème déjeuner-débat des présidents de CCI FI au Sénat

Ce 24 juin, pour la cinquième fois au Sénat, j’ai eu l’honneur d’accueillir une cinquantaine de présidents du réseau des CCI françaises à l’international, présidé par Arnaud Vaissié.

Je remercie vivement mes collègues Olivia Richard, Loïc Hervé et Antoine Lefèvre d’avoir animé ce déjeuner à mes côtés et expliqué, en particulier, le fonctionnement de nos institutions à quelques jours des Législatives, dans un contexte politique inédit et inquiétant.

Le déjeuner fut encadré par deux séquences de travail : le matin, un retour d’expérience sur mes déplacements 2023-2024 puis, l’après-midi, une réunion relative aux événements programmés par chambres sur tous les continents, auxquels je m’associerai au mieux de mes possibilités.

Remise de la médaille du Sénat à Arnaud Vaissié, entouré par les sénateurs : Loïc Hervé, Olivia Richard, Olivier Cadic et Antoine Lefèvre

Le réseau CCIFI a progressé fortement en 2023 :
– 118 CCI françaises dans 93 pays
– un budget consolidé de 80.5 millions d’Euros totalement autofinancé par notre structure (+15% par rapport à 2022)
– plus de 35.000 entreprises membres, dont moitié d’entreprises étrangères sur nos marchés
– Près de 1.000 collaborateurs au service de nos membres dans les pays, des exportateurs français et de l’attractivité de la France

« Nous ne sommes plus aujourd’hui dans une phase de rattrapage, mais bien dans une phase de forte croissance », s’est félicité le président du réseau.

Arnaud Vaissié a mentionné deux sujets qui sont chers aux chambres à l’international.

D’abord, les EFE (Entrepreneurs français à l’étranger), en large part des TPE et PME, doivent être davantage connues et reconnues. Si on estime le nombre de filiales à l’étranger à plus de 50.000, on peut estimer à 100.000 le nombre d’EFE, c’est-à-dire un potentiel considérable.

Second sujet, l’Intelligence artificielle. « Il est fondamental que le réseau s’approprie rapidement cette technologie et ses usages », a résumé Arnaud. Pour ce faire, une Task Force IA a déjà été constituée avec 7 CCIFI qui regroupent les expertises en ce domaine.

Je remercie chaleureusement tous les responsables de Chambres de leur présence et je les assure de ma détermination à faire rayonner notre pays à l’international, en participant à des événements organisés par les CCI FI et les CCEF, mais aussi en soutenant la création des chambres et, d’une façon générale, en défendant les accords de libre échanges et en plaidant pour des conventions fiscales bilatérales, ou bien encore en favorisant l’aide au développement, en qualité d’administrateur de l’AFD. +d’images

Pays représentés : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Arménie, Bahrein, Belgique, Brésil, Bulgarie, Canada, Chili, Côte d’Ivoire, Égypte, Estonie, Etats-Unis (New-York – Miami), Ethiopie, Georgie, Ghana, Grece, Haiti, Inde, Indonésie, Irlande, Liban, Lituanie, Luxembourg, Macao, Maroc, Mexique, Moldavie, Nigeria, Ouganda, Paraguay, Pérou, Pologne, République tchèque, Royaume-Uni, Russie, Singapour, Slovaquie, Suisse, Venezuela, Vietnam.

Philippines : Déclaration sur l’agression et la provocation des gardes côtes chinois (Communiqué de l’IPAC)

25 juin 2024 – Nous, l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), sommes unis pour condamner le comportement agressif et provocateur de la Garde côtière chinoise (CCG) autour des îles Spratleys.

Pékin cherche à imposer et à appliquer des règles de « non-intrusion » autour du banc Second Thomas. Ces règles n’ont aucune base juridique.

Au contraire, en 2016, interrogé sur la question, le Tribunal arbitral établi par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer – à laquelle les Philippines et la Chine sont parties – a statué que le banc Second Thomas se situe dans la zone économique exclusive des Philippines.

Malgré cette récente décision, la Chine semble avoir l’intention de poursuivre une voie d’escalade, de perturber les opérations des Philippines dans la région, d’utiliser des tactiques violentes et de risquer le conflit en testant l’engagement des États-Unis à défendre les Philippines.

Nous membres de l’IPAC,

> Nous rappelons à Pékin qu’aucun organisme international ne reconnaît sa revendication de juridiction sur le banc Second Thomas, indépendamment des affirmations farfelues de la soi-disant “Ligne à neuf traits” ;

> Nous félicitons les forces armées des Philippines d’avoir fait preuve de retenue face à l’extrême provocation

> Nous appelons nos gouvernements à condamner le mépris de Pékin pour les jugements des organismes internationaux légitimes ;

> Enfin, nous appelons nos gouvernements à exprimer leur solidarité avec les Philippines qui doivent subir des intrusions persistantes et agressives de la part des autorités chinoises.

LISTE DES SIGNATAIRES

Texte original (anglais)

Crit’air : les véhicules immatriculés à l’étranger non reconnus – Réponse à ma question écrite

Créée en 2016, sous la présidence de François Hollande, la vignette Crit’air est obligatoire dans certaines agglomérations ou à certaines périodes. (Voir la réponse à ma QE sur les difficultés engendrées par ce certificat de qualité de l’air -28/3/18)

Mais le diable se cache dans les détails. Si votre véhicule est immatriculé à l’étranger, il n’est pas toujours possible de se mettre en conformité avec loi et éviter une amende.

Je viens d’obtenir la réponse du ministre la Transition écologique à une question formulée en mars 2023.

Il a fallu 15 mois pour confirmer l’existence d’un trou dans la raquette relevé par Michel Zucchero, président du conseil consulaire en Tunisie : “S’agissant du Maghreb, une étude de 2018 a souligné les nombreuses difficultés techniques ainsi que le faible nombre de demandes. De plus, aucun pays ayant un alphabet différent de celui latin n’est compris dans cette liste, et le site certificat-air.gouv.fr ne reconnait pas les plaques d’immatriculation composés de lettres issues de l’alphabet arabe ou cyrillique par exemple“.

La réponse n’indique pas si la bonne foi de l’usager concerné sera prise en compte ou s’il sera soumis à une amende.

Après 6 ans d’observation du problème, le ministère déclare : “Une nouvelle réflexion va être menée dans le but d’élargir la liste des pays proposés par le site Crit’Air.”

Il aurait fallu ajouter : Inch Allah !

RÉPONSE de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires. (13/06/2024)

Les zones à faibles émissions (ZFE) sont un outil aux mains des collectivités pour améliorer la qualité de l’air. Elles ont pour vocation de protéger les populations et de préserver la santé des habitants en autorisant l’accès aux véhicules les moins polluants. D’après Santé Publique France, plus de 40 000 décès sont imputables chaque année à la pollution atmosphérique, et une part importante de cette pollution résulte du dioxyde d’azote et des particules fines générées par les transports. La mise en place des ZFE répond donc à une nécessité de protection de la santé publique. Si le site internet dédié prévoit la possibilité pour les résidents français d’acquérir une vignette Crit’air, les résidents de certains pays sont également habilités à commander une telle vignette. En effet, au fur et à mesure de l’implantation de la mesure, l’imprimerie nationale a prévu la possibilité pour certains véhicules immatriculés à l’étranger de bénéficier de cette vignette, dont les pays autorisés sont prévus par la liste du site Crit’Air. Ainsi, depuis le début du dispositif, plus de 6,3 millions de vignettes ont étés vendues dans 54 pays étrangers. Malheureusement, certains pays n’ont pu être intégrés à cette liste en raison des coûts et d’une procédure lourde. S’agissant du Maghreb, une étude de 2018 a souligné les nombreuses difficultés techniques ainsi que le faible nombre de demandes. De plus, aucun pays ayant un alphabet différent de celui latin n’est compris dans cette liste, et le site certificat-air.gouv.fr ne reconnait pas les plaques d’immatriculation composés de lettres issues de l’alphabet arabe ou cyrillique par exemple. Une nouvelle réflexion va être menée dans le but d’élargir la liste des pays proposés par le site Crit’Air.

Rappel de ma question n°05535 adressée à Mme la secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargée de l’écologie transmis à M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires (02/03/2023)

M. Olivier Cadic interroge Mme la secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargée de l’écologie sur l’impossibilité pour un certain nombre de Français résidant hors de France d’obtenir un certificat « qualité de l’air » pour leur véhicule lors de leurs venues en France. Ce certificat est obligatoire pour circuler dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) mises en place par les collectivités territoriales, ou lors des périodes de pics de pollution atmosphérique donnant lieu à des restrictions de circulation fondées sur le certificat qualité de l’air. Pour obtenir la vignette « Crit’Air », l’automobiliste qui prévoit de venir en France avec sa voiture doit ainsi faire une demande sur un site dédié. Un onglet dédié aux « véhicules immatriculés à l’étranger » est proposé. On y apprend que le coût de la vignette est plus élevé que pour les véhicules immatriculés en France. Puis, il est demandé à l’usager de sélectionner le pays d’immatriculation. Comme cela lui a été signalé par un conseiller des Français établis en Tunisie, tous les pays ne sont pas éligibles. La Tunisie, par exemple, n’est pas proposée. Un numéro vert en « 08 » est alors indiqué mais n’est pas accessible pour les usagers qui appellent depuis l’étranger. Contacté par ses soins, le support client a confirmé que les propriétaires de véhicules immatriculés dans des pays n’apparaissant pas sur la liste ne pouvaient simplement pas commander le certificat qualité de l’air. Celui-ci étant néanmoins obligatoire dans certaines agglomérations ou à certaines périodes, le défaut de vignette sera sanctionné d’une amende de 68 euros. Il lui demande de bien vouloir considérer la situation de ces Français établis hors de France qui sont susceptibles de recevoir une amende pour ne pas avoir respecté une obligation à laquelle l’administration ne leur permet pas de satisfaire.

Sénat – Japon – Fête des Forces d’autodéfense

Invité par Makita Shimokawa, ambassadeur du Japon en France et le colonel Tomokazu Matsuzaki, attaché de Défense, j’ai assisté ce 25 juin à la fête des Forces d’autodéfense du Japon, en compagnie de plusieurs collègues dont Cédric Perrin, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées ; et de Patrick Kanner, président du groupe d’amitié France-Japon.

L’ambassadeur du Japon a rappelé l’importance de notre partenariat bilatéral et mis l’accent sur les questions portant sur l’Indo-Pacifique.Un propos qui intervient dans le contexte des attaques des gardes côtes chinois contre la marine philippine.

Cette réception m’a offert l’opportunité d’échanger avec de nombreux experts de la zone à l’image d’Emmanuel Veron. +d’images

Sénat – Luxembourg – Fête nationale

Invité à l’occasion de la fête nationale du Grand-Duché de Luxembourg par l’ambassadeur Marc Ungeheuer, j’ai eu l’honneur d’assister à la réception qu’il a donnée à la Résidence du Grand-Duché de Luxembourg, ce 21 juin.

Les mots d’accueil de l’ambassadeur ont été d’autant plus chaleureux que j’étais le seul parlementaire présent.

Dans son discours, Xavier Bettel, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur du Grand-Duché de Luxembourg, a souligné les tensions qu’il observe au niveau international aux quatre coins du monde.

Sans vouloir commenter la situation politique française, Xavier Bettel a rappelé les valeurs humanistes qui fondent son engagement politique et sa détermination à les défendre. Et de conclure : “Je n’ai d’intolérance que pour les intolérants !”

À la faveur de mon échange avec le vice-Premier ministre, j’ai mentionné ma proximité avec Bruno Theret, président du Conseil consulaire au Luxembourg pour conforter à ses côtés la relation bilatérale.

L’épouse de l’ambassadeur a conquis l’auditoire en interprétant trois hymnes dans les trois langues officielles du pays : l’hymne luxembourgeois en luxembourgeois, la Marseillaise en français et l’hymne européen en allemand. +d’images

Personne n’est né pour haïr

18 juin : 3ème Journée internationale de la lutte contre les discours de haine.

Soutien à l’engagement de l’ONU pour apporter une réponse aux tendances alarmantes de la montée de la xénophobie, du racisme et de l’intolérance, de la misogynie violente, de l’antisémitisme et de la haine à l’égard des musulmans dans le monde.

“Le discours de haine est devenu l’une des méthodes les plus fréquentes pour propager une rhétorique et des idéologies qui divisent à l’échelle mondiale.

S’il n’est pas contrôlé, le discours de haine peut même nuire à la paix et au développement, car il jette les bases de conflits et de tensions, ainsi que de violations des droits humains à grande échelle.

La diffusion de propos haineux peut être un signe avant-coureur de violence, notamment d’atrocités criminelles.

Limiter les discours de haine pourrait contribuer à atténuer leur incidence.”

Le discours de haine est tout type de communication, orale ou écrite, ou de comportement, constituant une atteinte ou utilisant un langage péjoratif ou discriminatoire à l’égard d’une personne ou d’un groupe en raison de ce qu’ils sont.

Plus à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre les discours de haine célébrée mardi.

Sénat – Australie – Ambassade

Merci à Michel Canevet, président du groupe d’amitié sénatorial France-Équateur, de m’avoir offert l’opportunité de rencontrer Ivonne A-Baki, récemment nommée aux fonctions d’ambassadeur de l’Équateur en France.

Cette diplomate chevronnée arrive tout droit de Washington, où elle a représenté son pays pendant 4 ans, après avoir officié près de 3 ans comme ambassadeur de l’Équateur au Qatar et ambassadeur non résident de l’Équateur en Irak, au Koweït, au Liban, en Jordanie, à Oman et en Syrie.

L’ambassadeur a créé la fondation Beyond Boundaries pour améliorer la santé des populations pauvres de la République de l’Équateur. Cette fondation a été responsable de l’éradication de la cécité des rivières (onchocercose). Actuellement, la Fondation concentre ses efforts sur l’éducation au diagnostic et au traitement précoce de la tuberculose et du diabète.

J’ai indiqué à Ivonne A-Baki m’être rendu par deux fois dans son pays, grâce au soutien de Tannya Bricard, conseillère des FDE pour l’Equateur (CR fév 2019 : Quito + Guayaquil + Manta / San Vicente / Porto Viejo).

Au retour de ma mission en Amérique latine, qui a prolongé mon action de vice-président de la commission d’enquête sur le narcotrafic, nous avons échangé sur les ravages du narcotrafic en Équateur, pays de transit de la drogue. +d’images

Sénat – La géopolitique des événements sportifs

Ce 12 juin, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a organisé une audition sur le thème « La géopolitique des grands évènements sportifs ».

J’ai interrogé les deux chercheurs présents sur l’efficacité de la diplomatie du sport et aussi ses risques, au regard des grands événements sportifs organisés notamment par les pays du Golfe, comme outil de soft power qui sert autant leur diplomatie d’influence (notoriété, sécurité, maîtrise technologique…) que leur volonté de diversification économique.

« Si vous êtes un état comme l’Arabie saoudite ou le Qatar et que vous voulez normaliser votre image et attirer des touristes, des talents, des investisseurs et des entreprises, c’est le meilleur moyen », de l’avis de Jean-Baptiste Guéguan. Le chercheur estime, par ailleurs, que la France devrait davantage profiter de « l’effet d’aura » de ses champions au service de sa diplomatie.

Quant aux dangers, Lukas Aubin constate que « le sport est une arme à double tranchant, une plate-forme pour diffuser son propre narratif, mais qui peut aussi servir de tribunal pour le pays hôte », tout en précisant que ces critiques émanaient majoritairement des pays occidentaux.

Verbatim :

Vous avez rappelé l’approche de M. Poutine (organisation de Jeux parallèles à Paris) et je pense que ce n’est pas la première fois. En 1980, nous avons nous-mêmes boycotté les jeux olympiques de Moscou. Des jeux avaient été organisés pour les pays qui avait boycotté. En retour, en 1984, les Russes et les pays proches de l’Union soviétique avaient à leur tour boycotté les Jeux de Los Angeles.

Cette situation n’est donc pas nouvelle et les calomnies de M. Poutine n’engagent que ceux qui les écoutent.

Mais, effectivement, il y a quelque chose qui apparait, et on l’a vu avec la Coupe du monde de football au Qatar, en cherchant à se mettre en avant, un pays qui organise les jeux Olympiques, ou une Coupe du monde de football, ouvre la voie à tous les pays qui veulent le dénigrer.

J’ai l’impression que c’est ce qu’il s’est passé avec le Qatar et cela nous permettait de préparer ce qui allait se passer avec les Jeux Olympiques à Paris.

On peut imaginer que la prochaine Coupe du monde de football qui est organisée sur un continent va avoir, elle aussi, ses contradicteurs qui vont dire : regardez, pour passer d’un match à l’autre, il va falloir traverser tout un continent ! Lorsqu’on voit les reproches faits au Qatar sur l’empreinte carbone pour la Coupe du monde, on peut imaginer la suite.

Est-ce-que vous ne pensez pas que, désormais, quand on se porte candidat, on se porte aussi candidat au dénigrement ?

Quand j’observe, dans les pays du Golfe, l’importance accordée à cette diplomatie du sport comme on le voit avec le Qatar, puisque la Coupe du monde n’était que l’un des grands évènements qu’ils organisent, comme les Jeux asiatiques prochainement ; L’Arabie saoudite aussi est très engagée avec le golf, les compétitions automobiles, les jeux olympiques d’hiver…

Est-ce que selon vous cette stratégie de diplomatie du sport est efficace, et peut-on considérer qu’elle a apporté des avantages pour les pays qui s’investissement autant sur ce sujet ?<>/font>

Sénat – Taïwan – Ministère des Affaires étrangères

Benoît Guidée, directeur d’Asie et d’Océanie au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, a été très percutant lors de son intervention devant le groupe d’amitié avec Taïwan présidé par Jean-Baptiste Lemoyne, ce 12 juin.

La Chine a d’abord tenté de séduire les Taïwanais sans succès. Fort de son poids économique, Pékin a ensuite tenté d’imposer une dépendance de l’île par le continent. Benoît Guidée nous a confié que cette tactique a échoué. En 2023, les USA sont passés devant la Chine pour les investissements à l’étranger par les Taïwanais.

Taiwan est complémentaire de la France pour contribuer à sa ré-industrialisation.

Cela justifie que la France renforce ses relations avec Taiwan, dont le PIB pourrait lui permettre d’intégrer le G20.

En réponse aux interrogations sur les menaces brandies par Pékin de faire usage de la force éventuellement pour annexer l’île à son territoire, à l’image de ce qui a été fait par le passé avec le Tibet et le Xinjiang, ou de l’isoler en imposant un blocus, Benoît Guidée a répondu que la France devait profiter de ses bonnes relations avec la Chine pour la dissuader en rappelant que la rupture du statu quo dans le détroit de Taiwan aurait un impact mondial majeur très dommageable pour les échanges économiques.

Sénat – Australie – Ambassade

À l’invitation de Cédric Perrin, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, nous avons accueillis Gillian Bird, ambassadrice d’Australie en France, en compagnie de Michèle Gréaume, ce 11 juin 2024.

Malgré les volontés australiennes d’apaiser les tensions avec Pékin, un nouvel incident entre la Chine et l’Australie est intervenu début mai. Après avoir exercé des actes d’intimidation de la part d’un destroyer chinois sur une frégate australienne en mer de Chine, un chasseur chinois a effectué des manoeuvres dangereuses sur un hélicoptère australien. Ce dernier effectuait une mission de surveillance des sanctions des Nations Unies à l’encontre de la Corée du Nord dans les eaux internationales de la mer Jaune.

Gillian Bird a réitéré les propos qu’elle m’avait déjà tenus, en considérant que la situation dans l’Indopacifique est la plus dangereuse depuis la seconde guerre mondiale.

Preuve que la relation bilatérale est redevenue excellente depuis qu’Anthony Albanese est devenu premier ministre, l’Australie a soutenu la présence de la France et de ses trois collectivités (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna) pour leur accession en tant que membre du Forum des Iles-du-Pacifique.

Depuis deux ans, je profite de chaque échange avec l’ambassadrice d’Australie pour faire le point sur l’avancée du projet de convention de sécurité sociale bilatérale (compte-rendu).

Dès son élection, Serge Thomann, conseiller des Français de l’étranger pour l’Australie, m’avait suggéré de travailler sur ce dossier en action prioritaire pour que les retraités australiens en France ou français en Australie ne soient pas lésés.

L’ambassadrice était ravie de m’indiquer qu’un accord a été trouvé par l’Australie avec 23 sur 27 pays de L’UE et que les discussions bilatérales avec la France ont abouti.

D’un côté, l’Australie souhaite un accord pour les retraités, de l’autre, la France est partisane d’une solution pour le volet sécurité sociale.

Un rendez-vous était prévu avec le cabinet de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités pour concrétiser un texte.

Mais cela était avant la dissolution de l’Assemblée nationale. +d’images

LÉGISLATIVES 2024

Tous les électeurs français inscrits sur une liste électorale consulaire sont appelés à élire leur député à l’Assemblée nationale, suite à la dissolution décidée par le président de la République.

Les listes électorales consulaires arrêtées ce lundi 10 juin sont définitives, sauf en cas d’erreur matérielle (article L20 du code électoral). Les personnes mentionnées à l’article L30 du code électoral peuvent également demander à être inscrites en cas de changement de situation après la clôture des listes électorales.

Pour les 11 députés représentant les Français de l’étranger, le vote se fera par Internet ou en personne (à l’urne ou par procuration). Exceptionnellement, le vote par correspondance postale ne sera pas disponible.

Les dates du premier tour :
>Par Internet : du mardi 25 juin à midi au jeudi 27 juin à midi, heure de Paris.
>En personne :
Continent américain et Caraïbes : samedi 29 juin.
Reste du monde : dimanche 30 juin.

Les dates du second tour :
Le second tour aura lieu les samedi 6 et dimanche 7 juillet 2024.

Dématérialisation des procurations :
Pour profiter de la dématérialisation complète, il est nécessaire de faire certifier son identité numérique via une mairie. Cette procédure renforcée, appelée “France Identité”, reste peu accessible pour les Français de l’étranger.
La validation de la procuration se fera principalement devant l’autorité consulaire, un tribunal judiciaire, une gendarmerie ou un commissariat. Une personne peut recevoir jusqu’à trois procurations, dont deux établies à l’étranger.
La procuration peut être donnée pour une durée maximale de trois ans ou pour un ou plusieurs tours de scrutin. Le formulaire peut être pré-rempli en ligne.

Candidatures et campagne :
Les candidatures pour le premier tour (scrutin majoritaire : un(e) candidat(e) et un(e) suppléant(e) sans obligation de parité) seront reçues du mercredi 12 juin jusqu’au dimanche 16 juin 2024 à 18 heures (heure locale légale).
Les listes de candidatures seront publiées au plus tard le vendredi 21 juin pour le premier tour. La campagne électorale débutera le 17 juin.

Sénat – États-Unis – Un leadership en difficulté (Vidéo Q/R 7’40)

Notre commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées a organisé, ce 29 mai, une audition intitulée : « Quelles perspectives et quels défis pour les États-Unis en cette année d’élections ? »

J’ai eu ainsi l’occasion d’interroger Alexandra de Hoop Scheffer, politologue, senior vice-présidente pour les questions géopolitiques au German Marshall Fund of the United States, pour connaître son opinion sur la capacité des États-Unis à assumer le leadership seul des démocraties face à la Chine et savoir si le travail interparlementaire ne pouvait pas être une solution d’avenir en complément de la diplomatie.

Je remercie Alexandra de Hoop Scheffer pour sa réponse perspicace et détaillée, soulignant que les vulnérabilités actuelles de la démocratie américaine et vingt années de lutte contre le terrorisme ont « effrité le leadership moral américain en tant que modèle ».

« Je crois beaucoup au futur du dialogue interparlementaire », a-t-elle commenté, et m’a invité à collaborer avec elle, rappelant que son travail au quotidien était « de mettre autour de la table tous les acteurs de l’écosystème de la relation franco-américaine : parlementaires, think-tanks, instituts de recherche et les industries de la tech qui ont une compréhension du terrain et qui sont totalement connectés aux réalités par rapport, parfois, à nos décideurs politiques ».

Verbatim

La question qui se pose à nous si on regarde la « big picture » c’est justement l’affrontement entre deux mondes, celui de la Chine avec un monde dictatorial, un monde de soumission pour les gens et le monde démocratique, avec les élections, la liberté d’expression.

La question qui se pose à nous, en fait : est-ce que les États-Unis peuvent assumer ce leadership des démocraties et est-ce qu’ils ont la taille critique pour pouvoir le faire seul ?

Dans le domaine de la lutte contre le narcotrafic : 120.000 morts, l’an dernier du fentanyl, qui vient des précurseurs chimiques chinois. On a vu leur ministre des Affaires étrangères à Pékin, et donc ils sont en situation d’échec.

Dans la lutte contre le trafic d’êtres humains : 500 000 migrants illégaux l’an dernier. Les cartels mexicains ont fait plus d’argent avec ce trafic qu’avec le trafic de drogue, donc ils sont encore en situation d’échec et on le voit au Texas, on le voit à Washington avec les camps de tentes.

Dans le domaine de la cyber, j’étais encore à Washington en mars dernier et on voit que dans la cyber, eux ne demandent pas une cyber-souveraineté, ils veulent une cyber-solidarité, puisqu’ils voient bien que dans le domaine de la cyber aujourd’hui ils n’ont plus la taille critique se pour confronter à la Chine seuls.

Il y a une autre bonne raison, c’est que les entreprises de la tech américaines ont, elles, besoin du marché européen. Donc, elles ne peuvent pas se soumettre à l’administration américaine telles que les entreprises chinoises doivent se soumettre à Pékin. Là aussi il y a une question de taille critique.

Il y a une évolution qui se fait, l’IPAC l’a montré, l’Alliance interparlementaire sur la Chine lancée en 2021. Ce n’est pas un hasard si la Chine a tout de suite attaqué cette interparlementaire et essayé de la hacker.
Le jeu de la Chine est d’isoler les États-Unis en réalité parce qu’ils ont bien compris que, peut-être, ils n’avaient plus la taille critique.
Et le jeu c’est justement de déconnecter tous les pays européens, les uns après les autres, vis-à-vis de la Chine.

Donc, est-ce que vous ne voyez pas plutôt dans la façon d’aborder les choses, compte tenu de la question américaine, enfin les faiblesses de la présidence actuelle…
Est-ce que vous ne voyez pas plutôt un futur pour que les parlements, les congrès américains, les sénats travaillent directement avec des parlements étrangers pour réfléchir à des moyens de lutter contre les Chine ?

Est-ce que vous pensez que le Congrès américain serait prêt à organiser un travail dans ce domaine, si les États-Unis voulaient toujours assumer un leadership ?

Est-ce que vous pensez que les parlements français, européen doivent développer justement une approche directe en complément de la diplomatie traditionnelle ?

Et pensez-vous que les Américains aient la capacité à assumer le leadership seul des démocraties face à la Chine, aujourd’hui ?

La biométrie bientôt au service des certificats de vie

A n’en pas douter, le « contrôle d’existence par reconnaissance biométrique » va constituer une excellente nouvelle pour nombre de pensionnés astreints à produire annuellement un certificat de vie.

Thomas Tracou, directeur de la communication de l’Union Retraite, nous a fait part, le 4 juin dernier, de cette grande nouveauté qui sera opérationnelle à partir de la rentrée.

Concrètement, l’assuré s’identifiera grâce à l’application « mon certificat de vie » à télécharger sur un téléphone portable. Ensuite, la capture d’image d’une pièce d’identité associée à une vidéo du visage seront les principales étapes pour créer le certificat qui sera expédié et archivé par l’appli. Ce document sera donc authentifié par la technologie et non plus par un tiers de confiance !

Si chaque assuré résidant à l’étranger est potentiellement éligible, le directeur a souligné qu’ils n’avaient « rien à faire » pour l’instant, jusqu’au jour où ils recevront un QR Code par courriel ou une lettre postale, en temps voulu.

Je mesure le chemin parcouru depuis que je suis entré au Sénat en 2014. J’avais organisé le 7 décembre 2017 une réunion pour faire le point sur les progrès accomplis par les caisses dans la perspective d’une simplification et d’une dématérialisation des procédures (Lire Certificat de vie : bientôt le bout du tunnel ?).

En 2017, pour des raisons de sécurité, les caisses voulaient obstinément du papier en occultant le fait que La Poste n’existe pas partout.

En 2019, nous avons connu une avancée considérable avec la création d’un système mutualisé inter-régimes, mis en place par l’Union Retraite. Depuis lors, tout assuré n’est enquêté qu’une seule fois par an au titre de l’ensemble de ses régimes de retraite.

Dans le même temps, la France a multiplié les conventions avec des pays voisins, comme l’Allemagne ou l’Espagne, leur permettant d’échanger des informations relatives au décès de leurs assurés. La liste s’allonge avec le temps. Ainsi, l’Italie ou le Danemark vont prochainement intégrer ce dispositif bilatéral.

Et puis, en 2024, la biométrie va faire son apparition.

Pour avoir assisté à une démonstration du fonctionnement de l’application, j’estime honnêtement qu’un « aidant » sera indispensable aux pensionnés peu familiers avec les outils numériques ou qui présentent divers types de vulnérabilités.

L’avancée reste louable pour faciliter la vie d’un grand nombre d’assurés répartis sur 216 pays !

Sénat – Égypte – Unesco

À l’invitation de Catherine Morin-Desailly, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Egypte, j’ai participé au dîner qui suivait l’audition de l’ancien ministre des Antiquités et du Tourisme, M. Khaled El-Anany, en présence de M. Alaa Youssef, ambassadeur de la République Arabe d’Égypte en France et délégué permanent auprès de l’UNESCO.

Opportunité de revoir l’un et l’autre, depuis la réception à l’occasion de la fête nationale, l’année précédente (compte-rendu) et d’échanger avec l’actuel candidat de l’Égypte au poste de directeur général de l’UNESCO, dont l’élection aura lieu l’an prochain.

M. Khaled El-Anany a fait ses études secondaires dans un lycée francophone où il a passé son baccalauréat. Après avoir obtenu une bourse, il a entrepris des études d’égyptologie à l’université Paul-Valéry-Montpellier en France, où il a passé un DEA et un doctorat, puis y est revenu comme professeur invité pour y enseigner.

Son sens du consensus, sa pondération et sa volonté de se porter à l’écoute des pays membres de l’Unesco constituent de sérieux atouts pour sa candidature à la succession d’Audrey Azoulay en 2025. +d’images