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Médias – “Trump à la Maison Blanche : comment les ultraconservateurs sont-ils arrivés au pouvoir ?” (Public Sénat – 18 janv. 2025 – Vidéo 35’)

A l’heure où Donald Trump va être investi président des États-Unis, Public Sénat a organisé un débat sur le phénomène politique qu’il incarne : une droite américaine qui s’est durcie au fil du temps et qui a fini par convaincre des millions d’électeurs. S’inscrit-elle dans un mouvement mondial qui trouve aussi un écho en Europe et en France en particulier ? “Une nouvelle internationale réactionnaire”, comme le dit Emmanuel Macron ?

J’ai eu le plaisir d’en discuter avec Dominique Simonnet, Mathieu Bock-Côté et Ludivine Gilli. Une émission animée par Rebecca Fitoussi.

J’ai saisi l’occasion de rappeler que l’on associe à tort Ronald Reagan et Donald Trump. Le premier était en faveur du libre-échange, tandis que le second incarne l’isolationnisme économique et le repli sur soi. Une philosophie qui désigne l’autre comme un danger. Et quand l’autre fait peur, le moi-d’abord triomphe.

Lors de nos échanges, nous avons parlé de la droite radicale ou réactionnaire, j’ai dit que le terme le plus judicieux serait la droite hystérique. Celle qui transforme chaque fait en sujet de discorde, afin de créer de la confusion, afin d’hystériser le débat politique en un mot. C’est le principe de la désinformation : les gens finissent par ne plus chercher la vérité, volontairement brouillée, systématiquement contestée, alors ils choisissent de croire ce qui les arrange.

Est-ce qu’on peut réussir à vivre ensemble ? Sous-entendu sans ostraciser l’autre. C’est ce qui justifie mon engagement en politique.

Sénat – Réunion des chefs de poste consulaire

Soirée du 14 janvier

Chaque année, à la faveur des Journées du réseau consulaire, j’invite au  Sénat, les consuls qui m’ont accueilli dans leur poste durant l’année passée.

C’est l’opportunité de les remercier pour leur accueil et de bénéficier de leurs observations sur mon passage. Un retour d’expérience précieux qui me permet d’améliorer le contenu de mes déplacements futurs. 

À l’image de ce que je fais avec les conseillers des Français de l’étranger, mon travail se nourrit également des commentaires et suggestions des consuls qui témoignent de la réalité du terrain.

Lors des deux soirées du 13 et du 14 janvier mettant à l’honneur nos consuls généraux, organisées en coordination avec Olivia Richard, sénatrice des Français établis hors de France, il a émané de l’ensemble de leurs propos un investissement sans faille dans leur mission, et aussi un profond attachement à « la Maison ».

Nous sommes d’emblée revenus sur l’amendement visant à fiscaliser les indemnités de résidence à l’étranger, d’abord voté puis rejeté après une levée de boucliers, lors des débats budgétaires de novembre. Saluant « la sagesse du Sénat », nos consuls ont vu dans cette affaire une nouvelle preuve de la caricature dont font l’objet les agents diplomatiques, supposés avoir une vie dorée à l’étranger.

En qualité de parlementaire, j’ai expliqué que cet épisode avait révélé à quel point il est pernicieux de travailler en silos : Bercy ne parle pas au ministère des Affaires étrangères, les rapporteurs de la commission finances du Sénat n’ont pas échangé avec la commission des Affaires étrangères et, enfin, les collègues d’un même groupe politique ne se sont pas parlés entre-eux.

A l’arrivée, tout le monde tombe des nues et l’action produite crée un embarras général. C’est le constat que j’avais fait à Delhi, en compagnie du consul Philip Espi et des agents de la section consulaire, au lendemain du vote de l’amendement au Sénat.

A l’heure précise où les débats budgétaires reprennent toute leur vigueur au Sénat, j’ai rappelé que mon objectif est, chaque fois, de préciser que les consulats ne peuvent être abordés uniquement comme un poste de dépenses en omettant de mentionner les revenus qu’ils génèrent.

Une participante a illustré son propos en se référant à sa précédente activité dans le secteur privé : « aujourd’hui, en tant que chef de section consulaire, j’ai un esprit TPE, avec des indicateurs et des recettes ».

Comme pour des enchères, j’ai sondé les consuls pour connaître leurs recettes visas. Les réponses ont alors fusé, les millions d’euros se sont accumulés.

Soirée du 13 janvier

Afin que le service à nos compatriotes soit toujours plus performant, certains ont pointé la nécessité de préserver les tournées consulaires, en termes de moyens, surtout dans certaines zones de compétence.

Autre point d’amélioration souhaité : une gestion des demandes de vacations plus dynamique afin de s’adapter aux variations d’activité, sous peine qu’elles arrivent trop tardivement.

Autre motif de satisfaction, l’impact de France consulaire, jugé très positif, car il allège la pression sur les consulats liés aux appels téléphoniques. Grace au volontarisme de Pauline Carmona, directrice des Français de l’étranger, des solutions ont été trouvées pour accélérer son développement. Il sera étendu au monde entier d’ici à fin 2025. Cependant, la conversation nécessairement en français peut exclure 2/3 des appels dans certains pays.

Elisabeth Tesson (Colombo) m’a confié que l’Intelligence artificielle pourrait nous permettre de devancer l’appel et d’inciter nos compatriotes à renouveler leur enregistrement ou leur demande de passeport avant l’échéance. Comme elle, je pense que l’administration performante du futur sera pro-active.

Merci aux 24 participants d’avoir répondu à mon invitation – Soirées du 13 et 14 janvier 2025 :

Laurent ALBERTI – Suisse, Zurich
Éric AMBLARD – Liban, Beyrouth
Stéphane BAUMGARTH – Maroc, Marrakech
Claude BLEVIN – Algérie, Oran
Florian CARDINAUX – États-Unis, San Francisco
Bruno CLERC – Algérie, Alger
Philip ESPI – Inde, New Delhi
Nadia FANTON – Turquie, Istanbul
Paule IGNATIO – Australie, Melbourne
Jean-Luc LAVAUD – Grèce, Thessalonique
Clément LECLERC – Suisse, Genève
Jean-Charles LEDOT – Cameroun, Douala
Christine LEON – Burundi, Bujumbura
Samer MELKI – Royaume-Uni, Londres
Mehmet MEYDAN – Serbie, Belgrade
Nathalie NODE – Sénégal, Dakar
Stéphane PAILLER – Ecosse, Édimbourg
Vincent PERRIN – Mexique, Mexico
Olivier RAMADOUR – Maroc, Rabat
Brice SARDAIN – Pérou, Lima
Jean-Marc SERE-CHARLET – Inde, Bombay
Agnès SILVA – Arabie Saoudite, Ryad
Yannick TAGAND – États-Unis, Chicago
Elisabeth TESSON – Sri Lanka, Colombo

Sénat – Entretien avec les ambassadeurs de France dans cinq des pays du Golfe

Le groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside s’est entretenu, ce 9 janvier, avec Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite, Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar, Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France au Sultanat d’Oman, Éric Giraud-Telme, ambassadeur de France au Royaume de Bahreïn, et Olivier Gauvin, ambassadeur de France au Koweït.

Étaient également présents, mes collègues Dany Wattebled, président délégué pour le Koweït, Hélène Conway-Mouret et Marie-Claude Lermytte.

Les échanges ont porté principalement sur la situation au Moyen-Orient, notamment sur le positionnement respectif des différents pays du Golfe par rapport à Israël et à l’Iran, ainsi que sur les enjeux sécuritaires et commerciaux en mer Rouge du fait des frappes des rebelles Houthis.

Ont également été abordées les conséquences géopolitiques dans la région de l’arrivée prochaine de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et l’évolution des stratégies d’investissement des pays du Golfe en France.

Enfin, j’ai fait état du projet de déplacement d’une délégation du groupe d’amitié au Qatar et à Oman au printemps 2025.

INFOLETTRE n°241 – Décembre 2024 / Janvier 2025

Lire : l’INFOLETTRE n°241 – Décembre 2024 / Janvier 2025Logo HebdoLettre bleu - Rond75

2025

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Je vous souhaite une belle année nouvelle, souriante de santé, environnée d’affection et propice à vos ambitions.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Discours du Président Macron aux ambassadrices et ambassadeurs
. La communauté française : atout maître de notre diplomatie, estime Jean-Noël Barrot

ACTUALITÉS
. Liban – Joseph Aoun, élu président !
. États-Unis – Los Angeles

EN CIRCONSCRIPTION
> ARABIE SAOUDITE – Riyad (2-3 déc. 2024) : Visite d’État du Président de la République
> INDE – New-Delhi (27-29 nov. 2024)
> GRÈCE – Thessalonique (30 nov.-1 déc. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Pérou – Rencontre avec le Premier ministre

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Cybersécurité – Lancement officiel du 17Cyber !
. Bruxelles – Déplacement de la Commission spéciale Cybersécurité
. Commission spéciale Cybersécurité : Auditions ANSSI, MEDEF & CPME
. Conférence RésiFrance : une certaine idée de la cyber-résilience

MÉDIAS
. “Le trafic de stupéfiants, un marché en plein essor ?” (TV5 Monde – 05 déc. 2024 – Vidéo)
. “USA : Trump a-t-il déjà pris le pouvoir ?” (Public Sénat – 17 déc. 2024 – Vidéo 11’08)

Découvrir l’InfoLettre n°241

Liban – Joseph Aoun, élu président !

J’adresse mes plus chaleureuses félicitations à Joseph Aoun, élu président de la République libanaise, ce 9 janvier.

Fort du respect qu’il inspire au Liban et à l’international, il incarne l’espoir pour tout un peuple de retrouver un état souverain, un état de droit et le rétablissement de la situation économique et financière.

J’ai toujours été convaincu que le commandant en chef de l’armée libanaise était le candidat idéal. Si le Liban est encore debout, c’est grâce à lui et son armée multi-confessionnelle.

J’ai été très heureux d’avoir eu l’opportunité de revoir Joseph Aoun à Beyrouth, en juillet dernier, lors d’un entretien privilégié obtenu par Nadia Chaaya, conseillère AFE. Ses propos clairs, précis et concis sur les défis à relever démontraient qu’il avait la stature d’un homme d’État.

Le nouveau président libanais a déclaré, lors de son premier discours au Parlement qui l’a élu (99 voix sur 128 députés), que son élection marquait le début d’une « nouvelle ère » de l’histoire du pays.

Je me joins aux voeux de notre diplomatie, souhaitant que Joseph Aoun devienne le porteur d’avenir pour les Libanais.

La communauté française : atout maître de notre diplomatie, estime Jean-Noël Barrot

Ce 7 janvier, j’ai eu le plaisir d’entendre Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, lors de la 30e édition de la Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.

Après avoir rendu hommage à l’action de nos diplomates et à la « noblesse du métier », il a interrogé l’assistance en ces termes : qu’est-ce qui fait la force de notre diplomatie ?

Selon le ministre, la réponse réside dans trois dimensions, trois atouts maîtres de notre diplomatie : le premier, c’est sa voix singulière ; le deuxième, c’est sa puissance créative et le troisième, c’est son orientation au service des Françaises et des Français.

En effet, ce troisième atout étant « peut-être le plus important mais aussi le moins bien connu : notre action au service des Françaises et des Français, dans les moments heureux comme les plus difficiles, pour répondre à leurs préoccupations du quotidien ».

Indiquant que cette communauté, toujours plus nombreuse, attendait un service public de plus en plus performant, le ministre s’est engagé à déployer l’identité numérique et étendre le pilote de renouvellement des passeports à distance.

Toujours pour faciliter la vie de nos concitoyens, il nous a informés que le service France consulaire de réponse téléphonique sera élargi au monde entier d’ici la fin de l’année, tandis que le vote par internet sera étendu à tous les scrutins, et la propagande électorale deviendra entièrement numérique.

Par ailleurs, Jean-Noël Barrot a constaté l’amélioration des « dispositifs sociaux, par exemple ceux qui nous permettent de lutter contre les violences familiales ». En effet, « lorsque nos concitoyens se trouvent dans des situations difficiles et quand, parfois, des drames viennent bouleverser leur existence, la diplomatie française est là pour leur porter secours », assure-t-il, en évoquant notamment nos otages en Iran et les efforts de la Nation pour Mayotte.

Pour parvenir à tous ces objectifs, notre ministre estime pouvoir compter sur « des équipes d’exception », tout en souhaitant qu’elles prennent l’habitude d’une communication beaucoup plus proactive vis-à-vis des élus locaux et parlementaires des bénéfices engendrés par leur action au profit de leurs territoires.

Lire le discours de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
(Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs – 7 janvier 2025)

Palais de L’Élysée – Discours aux ambassadrices et ambassadeurs

À l’Élysée, ce 6 janvier, j’ai assisté au discours d’Emmanuel Macron aux ambassadeurs qui, une fois n’est pas coutume, a ouvert les travaux de la Semaine des ambassadeurs en janvier, plutôt qu’à la fin de l’été, pour cause de Jeux Olympiques.

Belle opportunité de faire plusieurs fois le tour du monde en une matinée lors des échanges avec nos diplomates auxquels je présente tous mes voeux pour 2025.

Morceaux choisis :

Français de l’étranger
Dans son entame, le Président a manifesté « beaucoup de gratitude pour tous ceux qui sont la France aux yeux du monde et contribuent à sa réputation son attractivité son prestige à commencer par les Français de l’étranger dans la diversité de leurs talents à l’ensemble de leurs élus consulaires et parlementaires. »

Budget Action extérieure de l’État
Malgré les multiples changements de gouvernements intervenus en 2024, il a rassuré sur la ligne budgétaire pour l’action extérieure et nos armées : « durant ces dernières années nous avons aussi renforcé nos atouts, consenti des efforts importants de la Nation pour renforcer notre présence diplomatique et militaire et je sais la volonté du Premier ministre de continuer celui-ci et de s’engager résolument dans cette voie. »

Enseignement français et du français
Emmanuel Macron a rappelé que depuis son arrivée, « nous avons créé 48 alliances françaises, portant leur nombre à 835, quand tant réduisaient leurs réseaux, renonçaient à leurs ambitions. Sur la même période, 150 000 élèves supplémentaires ont été accueillis dans les écoles du réseau d’enseignement français. Ils sont désormais 600 000. »

Simplification réglementation européenne pour l’innovation
Le Président de la République prône la simplification pour l’Europe qui légifère trop pour ne pas se retrouver balayée du champ de l’innovation : « On doit faire une pause réglementaire massive, mais on doit revenir sur des réglementations, y compris récentes, qui entravent notre capacité à innover. Il faut simplement regarder de manière très lucide où on en est, ce qui permet d’avancer ou pas. »

Aide publique au développement
Je me suis particulièrement réjouis d’entendre le propos du Président en faveur d’une approche pragmatique en matière d’aide au développement : « Nous avons augmenté notre aide publique au développement, nous avons des crédits, quels que soient d’ailleurs les instruments de l’AFD, dont je salue la mobilisation, qui sont là. Je pense qu’on doit, là aussi, faire l’évaluation de tout ce qui a été fait ces dernières années. Et je ne peux pas dire que ce soit parfois un succès quand on voit des grands projets qu’on finance à grands frais, avec des opérateurs publics français et qui permettent à des opérateurs privés chinois ou autres de déployer leur offre industrielle. Là-dessus, il faut aussi qu’on resynchronise un peu les choses chez nous. Et donc, regardons le retour sur investissement pour nos propres entreprises, pour nos propres filières. Il n’y a pas de fatalité. En tout cas, je pense que dans une ère d’argent rare dans laquelle nous sommes et nous allons continuer d’être, il est clair que nous devons mobiliser tous les canaux côté financement pour maximiser cet impact. C’est indispensable. »

Financement des entreprises en Afrique
« Nos lunettes sur l’Afrique ne sont plus les bonnes, quand on parle de l’Afrique. C’est un continent où il y a des grands émergents, où il y a des potentiels de croissance formidables, et nous sommes en train parfois de désinvestir. Il faut retrouver de l’audace, repenser nos financements, et là-dessus, nous devons, en interministériel, repenser nos financements pour prendre plus de risques et accompagner plus de risques, repenser nos règles européennes pour qu’on ait une capacité de financement de nos grands acteurs, et avoir une stratégie avec nos entrepreneurs, toutes filières confondues, beaucoup plus ambitieuse à l’égard du continent africain et de la regarder comme un continent d’opportunités… »

Démocratie
Et puis le dernier point, c’est la défense de la démocratie et de l’universalisme.
« Je demande au réseau de continuer d’être engagé auprès de tous les combattants de la liberté… en Georgie… au Venezuela… nous battre auprès de tous les combattants de la liberté, professeurs, écrivains, journalistes, quand ils sont emprisonnés, quel que soit le régime et quels que soient nos intérêts. Nous avons toujours fait cela et nous continuerons de le faire. »
J’y ai vu un soutien affirmé pour Jimmy Lai, emprisonné à Hong-Kong, qui m’a fait chaud au coeur.  +d’images

Médias – “USA : Trump a-t-il déjà pris le pouvoir ?” (Public Sénat – 17 déc. 2024 – Vidéo 11’08)

Merci à Thomas Hugues de m’avoir reçu sur le plateau de son émission Sens public, aux côtés de la journaliste Sophie de Ravinel et des experts Ludivine Gilli, directrice de l’Observatoire d’Amérique du Nord à la fondation Jean Jaurès et Alexis Pichard, chercheur en civilisation étasunienne à l’université Paris-Nanterre.

Donald Trump sera intronisé le 20 janvier. Force est de constater qu’il va débuter sa présidence de façon plus sereine, mieux préparé et mieux entouré qu’il y a huit ans. Face à son caractère imprévisible, j’ai répondu que si nous n’étions pas maîtres de ses actions, nous restions maîtres de nos réactions.

Nous avons largement abordé les menaces tarifaires de Trump qui, paradoxalement, devraient faire monter l’inflation qu’il prétend combattre… Ce sera également difficile de relocaliser ses usines : lorsque je suis allé à Los Angeles, en octobre dernier, j’ai appris que le taux horaire minimum en Californie allait passer à 26$ au 1er janvier, soit 24€, tandis que notre Smic se situe à 11,65€. Cela donne une idée de la hauteur des coûts de production outre-Atlantique.

Quant à l’Ukraine, on en revient aussi à un impératif économique : je ne pense pas que l’intérêt des États-Unis soit d’aller dans le sens de Poutine contre l’Europe. Les Américains ont économiquement besoin de l’Europe, tout comme l’Union européenne a besoin des États-Unis.

En résumé, avec Donald Trump, on peut parfois avoir de mauvaises surprises, mais aussi de bonnes.

J’ai répondu aux questions suivantes de Thomas Hugues :

. C’est un exercice assez compliqué d’essayer d’anticiper les décisions prochaines de Donald Trump puisque le personnage est, par essence, imprévisible. Vous êtes dans quel état d’esprit ? Est-ce que vous craignez que sa présidence accroisse les tensions déjà nombreuses sur la planète ?

. Pour son investiture, le 20 janvier, Donald Trump a invité un certain nombre de personnalités et de chefs d’État et notamment le président chinois Xi Jinping. Est-ce que cela vous étonne de la part d’un homme qui affirme vouloir surtaxer les importations chinoises ?

. Suite aux annonces faites par Donald Trump de surtaxer les produits chinois, mais aussi les produits européens, faut-il qu’on se prépare à la guerre commerciale ?

. Donald Trump veut arrêter « le carnage » de la guerre en Ukraine. À quel prix cela peut-il se faire pour l’Ukraine et pour quelle part de territoire perdu pour ce pays qui se bat depuis plus de deux ans et demi ?

. Trump a annoncé qu’il voulait gracier les gens qui ont participé à l’assaut du Capitole, un des plus grands symboles de la démocratie américaine. Qu’est-ce qu’un parlementaire ressent en entendant cela ?

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition ANSSI

Comment l’ANSSI va-t-elle mettre en œuvre NIS2 ?

La commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi “relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité”, que je préside et dont les rapporteurs sont mes collègues Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury, a auditionné, ce 17 décembre, Vincent Strubel, le directeur général de l’ANSSI, l’agence qui a va piloter la mise en œuvre de la directive NIS2.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat.

J’ai conclu mon propos introductif par des félicitations à l’ANSSI pour le lancement officiel, le matin même, du 17Cyber, dispositif de secours en ligne pour toutes les victimes de cyberdélinquance (lire le billet). Vincent Strubel m’a ainsi retourné le compliment : « permettez-moi de vous remercier pour la constance avec lequelle vous avez soutenu ce dispositif 17Cyber ».

Ensuite, j’ai fait une parenthèse au cours de la discussion pour égrener quelques inquiétudes soulevées par le Medef et la CPME que nous avions auditionnés juste auparavant (coût des contrôles à la charge de l’entreprise, interdiction de gérer…)

Plus tard dans les débats, en me référant à notre déplacement en Belgique, où la directive NIS2 a déjà été transposée, j’ai interrogé le directeur général sur la norme Iso 27001 ; la capacité d’audit de son agence, ; l’application de la directive aux groupements de sociétés et, enfin, la politique de certification des produit et services qui doivent répondre aux besoins des 15.000 entités qui seront concernées à terme par NIS2. Je remercie M. Strubel de ses réponses claires et précises.

Vidéo de mes interventions (Vidéo 11’30)

VERBATIM – Introduction

Mes chers collègues,

Nous poursuivons nos travaux sur le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité par l’audition de M. Vincent Strubel, directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), que je remercie de venir nous présenter les dispositions de ce texte qui relève de son administration.

Votre venue était attendue car, comme vous le savez, l’audition de Mme Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, qui devait ouvrir nos travaux le 9 décembre dernier a dû être reportée à une date ultérieure.

Avec les rapporteurs, nous nous sommes rendus la semaine dernière à Bruxelles à la rencontre de la Commission européenne et des autorités belges qui ont d’ores et déjà engagé cette transposition.

C’est donc à vous que revient la première prise de parole publique de l’administration française devant nos rapporteurs, MM. Michel Canévet qui nous suit distance, Patrick Chaize et Hugues Saury, et les membres de notre commission spéciale sur cette transposition : ce qu’elle apportera en termes de résilience et de cybersécurité ; et ce qu’elle impliquera pour les entreprises et collectivités dans le cadre de la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 ».

Monsieur le directeur général, je rappelle que cette audition fait l’objet d’une captation vidéo qui est retransmise sur le site internet du Sénat puis consultable en vidéo à la demande.

Avant de vous céder la parole, je voudrais vous féliciter pour le lancement officiel, ce matin, du 17Cyber qui était un dispositif que nous attendions tous. Cyber-malveillance devient maintenant 17Cyber. Peut-être nous en direz-vous deux mots dans le cas de cette audition.Vous avez la parole.

Lire aussi Cybersécurité – Lancement officiel du 17Cyber !

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition MEDEF & CPME

Les entreprises et la cybersécurité : 62% des entreprises n’ont pas encore conscience du risque numérique…

Ce 17 décembre, première audition de la commission spéciale, que je préside, en charge d’examiner le projet de loi « relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité », dont les rapporteurs sont mes collègues Patrick Chaize, Hugues Saury et Michel Canévet.

Dans le cadre d’une table ronde sur le thème « les entreprises et la cybersécurité », les membres de la commission spéciale ont recueilli les remarques émanant du Medef et de la CPME et posé leurs questions.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat.

Après mon propos introductif, je suis intervenu à deux reprises dans la discussion afin de prolonger des propos des intervenants sur le financement du réseau et sur les questions de responsabilité de l’État face à la cybercriminalité. Ces deux points vont particulièrement alimenter les réflexions de notre commission spéciale.

Vidéo de mes interventions (Vidéo 5’50)

VERBATIM – Introduction

Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

C’est avec un grand plaisir que j’ouvre aujourd’hui le cycle des auditions qui seront consacrées au projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité.

Je rappelle que notre commission spéciale s’est constituée le 12 novembre dernier pour examiner ce texte qui vise la transposition de 3 directives différentes :
o la directive sur la résilience des entités critiques, dite « REC » ;
o la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 » ;
o et la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ».

Cette transposition devait intervenir avant le 17 octobre de cette année, mais dans le contexte actuel ce n’est pas la seule loi qui connaît du retard. Malgré tout, il y a une vraie attente des entreprises sur les nouveaux objectifs de cybersécurité et les nouvelles obligations qui pèseront sur les entreprises.

C’est pourquoi je remercie le Mouvement des entreprises de France (Medef) et la Confédération des PME (CPME) d’avoir répondu à notre invitation pour partager leur point de vue sur le projet de loi et l’impact de cette transposition ainsi que, le cas échéant, vos propositions. Nous pourrons ainsi relayer vos préoccupations notamment au directeur général de l’ANSSI que nous entendons juste après vous. L’U2P et l’Afep m’ont fait savoir que leur position n’était pas encore arrêtée et qu’elles nous adresseraient ultérieurement leur contribution écrite.

Pour le Medef, nous accueillons :
– Mme Maxence Demerlé, directrice du numérique ;
– M. Maxime Foret, chargé de mission sénior, Pole Affaires publiques ;
– Et Mme Mathilde Briard, chargée de Mission Economie numérique.
Pour la CPME, nous accueillons :
– Mme France Charruyer, membre de la Commission numérique,
– M. Lionel Vignaud, directeur des affaires économiques, juridiques et fiscales,
– M. Jérôme Normand, économiste,
– Et M. Adrien Dufour, responsable des affaires publiques.

Mesdames, Messieurs, avant de vous céder la parole, je rappelle à tous que cette audition fait l’objet d’une captation vidéo qui est retransmise sur le site internet du Sénat puis consultable en vidéo à la demande.

Je vous propose pour ouvrir cette table ronde que chaque organisation nous présente leurs positions sur le texte, puis je donnerai la parole à chacun des rapporteurs, MM. Patrick Chaize, Hugues Saury et Michel Canévet que nous attendons, puis à ceux de nos collègues qui le souhaitent pour poser leurs questions.

Avant de vous céder la parole, je vous informe que nous avons inauguré le 17Cyber ce matin et il a été annoncé que plus de 60% des entreprises ne sont pas conscientes d’être sujettes au risque numérique, aujourd’hui.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

Conférence RésiFrance : une certaine idée de la cyber-résilience

Ce 5 décembre, j’ai eu le plaisir d’intervenir en keynote introductive, lors du colloque intitulé « la résilience dans tous ses états », au sein des locaux de Direction générale de la Gendarmerie nationale à Issy les Moulineaux.

J’ai remplacé le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), absent du fait de la démission du Premier ministre la veille.

Ayant dû passer à Thessalonique, 4 jours plus tôt pour suppléer l’absence du ministre des Transports, et participer à l’inauguration du métro, j’ai indiqué en souriant qu’il allait bientôt falloir m’appeler “The Spare”.

Je remercie les participants d’avoir apporté leurs chaleureux applaudissements en commentant qu’il fallait peut-être y voir la démonstration que le Sénat garantissait ainsi la résilience de nos institutions.

J’ai répondu à l’invitation de Hugo Fiora, délégué général de RésiFrance, qui visait à créer un espace de dialogue entre les décideurs publics et privés concernés par les enjeux de la résilience.

Intervenant après le général de corps d’armée Tony Mouchet, j’ai exposé ma vision concrète du sujet à travers mon expérience de parlementaire (1), puis j’ai présenté le programme de travail de la commission spéciale que je préside depuis le mois dernier, en charge de transposer trois directives européennes (2).

Cet objectif s’incarne dans le projet de loi « relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité » qui devrait, sous toutes réserves, être discuté en séance, mi-février 2025.

J’ai mis en garde contre une activité cyber de l’Etat qui serait seulement réactive ou défensive, et pourrait être interprétée comme de la passivité.

Il convient d’engager une forte sensibilisation des utilisateurs sur le risque numérique et de conclure que le hasard favorise les esprits les mieux préparés.

C’est la condition pour atteindre une résilience cyber réussie.

Ma collègue Vanina Paoli-Gagin, vice-présidente de la commission spéciale, a participé à la table ronde qui a suivi, intitulée “la résilience : une stratégie nationale”. +d’images

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(1) Depuis 2018, rapporteur pour avis des crédits du programme 129 sur la coordination du travail gouvernemental en matière de sécurité et de défense nationale. Cela recouvre la résilience de la Nation, la cybersécurité (ANSSI) et la lutte contre les menaces hybrides dont les manipulations de l’information (Viginum)

(2) 3 directives européennes :
o la directive (UE) 2022/2557 du parlement européen et du conseil du 14 décembre 2022 sur la résilience des entités critiques, dite « REC ». Celle-ci modifie le code de la défense
o la directive (UE) 2022/2555 du Parlement Européen et du Conseil du 14 décembre 2022 concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 ». Celle-ci relève du champ de compétence des Affaires économiques mais aussi de la commission de la Défense sur certains articles ;
o la directive (UE) 2022/2556 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 en ce qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ». Cette dernière relève davantage du domaine de la commission des Finances.

Cybersécurité – Lancement officiel du 17Cyber !

C’est fait ! Ce 17 décembre, le site « 17Cyber » a été lancé conjointement par La Police nationale et la Gendarmerie nationale : https://17cyber.gouv.fr

J’ai partagé cette fierté avec (à l’image, g. à d. ) Jérôme Notin, directeur général de Cybermalveillance.gouv.fr (GYP ACYMA) ; le préfet Louis Laugier, directeur général de la Police nationale ; Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI et le général de division Marc Boget, directeur de la stratégie digitale et technologique de la Gendarmerie Nationale.

Comme on compose le 17 en cas d’urgence, le site 17Cyber doit devenir le nouveau réflexe d’assistance en ligne pour toutes les victimes de cyberdélinquance.

En effet, le dispositif 17Cyber est destiné à toutes les victimes d’infractions numériques : particuliers, entreprises, collectivités. Rappelons que 9 Français sur 10 ont déjà été confrontés à une situation de malveillance informatique, notamment à l’hameçonnage (70%).

Disponible 24h/24 et 7j/7, ce guichet unique permet aux victimes de comprendre rapidement, en répondant à quelques questions, à quel type de menace ils sont confrontés et ainsi, recevoir des conseils personnalisés et une assistance technique de la part de l’un des 1200 prestataires référencés ou labellisé par Cybermalveillance.gouv.fr.

Si le diagnostic confirme la gravité de l’atteinte, les victimes peuvent échanger par tchat avec un policier ou un gendarme pour disposer des conseils de première urgence et engager les démarches de judiciarisation.

Je suis heureux de l’aboutissement de ce concept que j’ai cherché à mettre en place depuis janvier 2019, avant qu’il ne soit repris à son compte par le président de la République, début 2022.

Le ministère de l’Intérieur s’est chargé de piloter ce projet en s’appuyant sur Cybermalveillance.gouv.fr, dirigé par Jérôme Notin, pour le volet opérationnel. En effet, créé en 2017 par l’ANSSI, Cybermalveillance.gouv.fr dispose d’une solide expertise dans l’assistance en ligne, puisqu’il a déjà assisté plus de 1,3 million de victimes.

Un chiffre fait frémir : 62% des entreprises ne sont pas conscientes du risque cyber.

J’invite chacun à partager l’information face à la menace numérique croissante.

Pour ce faire, le ministère et Cybermalveillance.gouv.fr mettent à disposition, en complément du site 17cyber.gouv.fr, un module 17Cyber facilement intégrable sur tout site Internet.

Le module 17Cyber est disponible ICI

Le kit de communication est disponible ICI

Sénat – Pérou – Premier ministre

(g à d) Rolando Ruiz Rosas, Jean Hingray, Gustavo Adrianzen et Olivier Cadic

Ce fut un grand honneur de recevoir au Sénat, ce 11 décembre, Gustavo Adrianzen, président du Conseil des ministres du Pérou, et Rolando Ruiz Rosas, ambassadeur du Pérou en France. Pour les accueillir, j’étais aux côtés de Jean Hingray, président délégué pour le Pérou, au sein du groupe d’amitié France-Pays andins.

Cet entretien nous a permis d’évoquer plusieurs sujets d’intérêt commun, au premier rang desquels le narcotrafic. Le président du Conseil des ministres a détaillé la stratégie policière, militaire, mais le volet économique et social mise en œuvre dans son pays pour lutter contre ce fléau, soulignant notamment les retombées positives de la politique de substitution de cultures agricoles (cacao, café…) qui a contribué à la baisse de la production illégale de feuilles de coca en 2023 et 2024.

Les défis à relever restent néanmoins nombreux, notamment pour enrayer le trafic dans les zones difficiles d’accès d’Amazonie, le blanchiment d’argent dans des exploitations minières illégales et les exportations illicites depuis les aéroports et ports péruviens – le nouveau mégaport de Chancay, construit par le géant chinois du transport maritime Cosco, devra à cet égard être particulièrement surveillé. Des scanners sont attendus en provenance des Etats-Unis pour vérifier les containers, nous a précisé Gustavo Adrianzen.

Avec Jean Hingray, nous avons souligné que les pays consommateurs, comme la France, devaient aussi assumer leur part de responsabilité, et plusieurs pistes de collaboration ont été évoquées : aide à la formation de chiens policiers, fourniture de technologies dont le Pérou n’est pas doté (drones et radars), soutien potentiel de l’Agence française de développement sous l’angle de la protection environnementale de l’Amazonie, etc.

Les enjeux liés à la cybersécurité ont également animé les échanges. Le Pérou et la France font le même constat d’un renforcement nécessaire des moyens dédiés à la préservation de leurs intérêts face aux risques croissants de cyberattaques.

Le sujet préoccupe particulièrement le Pérou, après les révélations récentes concernant le vol des données personnelles et financières des clients d’un grand groupe bancaire, ainsi que des tentatives d’intrusions informatiques visant des intérêts publics.

Nous avons aussi fait état des travaux en cours de la commission spéciale que je préside, chargée d’examiner un projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, par le biais de la transposition de trois directives européennes.

Médias – “Le trafic de stupéfiants, un marché en plein essor ?” (TV5 Monde – 05 déc. 2024 – Vidéo)

Merci à Demet Korkmaz qui m’a invité, ce 5 décembre, sur le plateau de son émission « 7jours » (TV5 Monde) pour comprendre pourquoi le trafic de stupéfiants était un marché en plein essor et savoir si l’Europe était en voie de « mexicanisation ».

Cette émission m’a permis de rappeler qu’il faut prendre la question de façon globale, c’est-à-dire à la source, puisque pays-producteurs et pays consommateurs, nous sommes les deux faces d’une même pièce. La production, le transport, la distribution et puis le retour de l’argent et son blanchiment, c’est toute une industrie qui est en marche, avec ses spécialistes. S’attaquer à un seul maillon de la chaine, comme les points de vente, est inopérant, sauf si on veut faire un coup médiatique.

Autre difficulté, la drogue est un marché qui évolue constamment. Les criminels s’orientent aujourd’hui vers des drogues synthétiques, comme le fentanyl, dont les effets sont ravageurs. Comme on dit aux Etats-Unis « One pill can kill ». Cette nouvelle forme de menace devient celle que nous craignons le plus.

voir la VIDÉO (à partir de 8’15)

J’ai répondu aux questions suivantes de Demet Korkmaz :

. Le marché de la drogue est estimé en Europe à 31 milliards d’euros. Olivier Cadic, qu’est-ce qui explique cette explosion du trafic de drogue, car d’année en année on atteint des records ?

. Quand la drogue prospère, la violence aussi. Aucune ville aujourd’hui n’est épargnée en France ou en Europe. Pourtant les pouvoirs publics, jusqu’à lors, n’ont pas été très présents sur ce sujet-là ?

. Si les pays européens ont échoué face à cette déferlante de la drogue, est-ce que c’est un manque de coordination ou un manque de moyens ?

. J’imagine qu’il faut aussi harmoniser les règles au niveau européen, parce que si un pays européen applique une règle judiciaire ou policière et que ce n’est pas la même chose chez nos voisins, cela complique aussi l’équation ?

. Vous vous êtes rendu en Amérique latine pour vous rendre compte de ce que représente ce marché, que vous disent vos homologues sur place ?

. La Chine est-elle un nouvel acteur dans ce trafic de drogue ?

Voir la vidéo sur le site TV5 Monde

INFOLETTRE n°240 – Novembre 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°240 – Novembre 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Édito – Délire d’entrave

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

En montant dans l’avion pour accompagner le président de la République dans sa visite d’État au Royaume d’Arabie saoudite, nous ne savons pas si nous aurons toujours un gouvernement à notre retour.

Des parlementaires d’opinions opposées envisagent désormais de voter ensemble une motion de censure pour renverser le gouvernement.

Une victoire par chaos budgétaire en somme.

Ce serait alors un retour au budget 2024, qui aggraverait encore notre déficit budgétaire et nos difficultés.

À titre d’exemple, les 3,3 milliards de hausse pour notre défense prévus dans la loi de programmation militaire seraient reportés, alors même que la guerre menace à nos portes.

Le 20 janvier prochain, Donald Trump retrouvera son bureau à la Maison Blanche.

Pour affronter la bataille commerciale mondiale qui se profile, le chantre du “America First” se réjouirait de trouver face à lui, une Europe divisée et une France absente faute de gouvernement.

Renverser le gouvernement sans offrir de solution alternative relève du délire d’entrave.

Cela affaiblirait considérablement la France à l’international.

Difficile de comprendre ceux qui veulent nous entraîner sur ce chemin.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. PLF 2025 – Les indemnités de résidence à l’étranger demeureront non-imposables
. Institut français (IF) – Conseil d’administration
. MEAE – Budget 2025 – Statistiques des activités chronophages pour les consulats

EN CIRCONSCRIPTION
> SUISSE – Berne & Genève (24-25 oct. 2024)
> PÉROU – Lima (07-10 nov. 2024)
> SERBIE – Belgrade (14-15 nov. 2024)
> ROYAUME-UNI – Londres (20-22 nov. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Agence française de développement (budget 2025)
. Taïwan – Visite officielle du Yuan législatif
. Équateur – GIA – Entrepreneurs
. Qatar – Ambassadeur
. Sri Lanka – Ambassadrice
. Nouvelle-Zélande – Vice Premier ministre
. Inde – Ambassadeur
. Canada / Taïwan – Motion sur la résolution 2758 de l’ONU adoptée à l’unanimité
. Hong Kong – Déclaration de L’IPAC sur la condamnation de 45 militants pour la démocratie
. Hong Kong – Appel à libérer Jimmy Lai par des parlementaires de 24 pays

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Résilience/Cybersécurité/NIS2 – Une commission spéciale pour transposer 3 directives européennes
. Cyber – Matignon – Résilience/Cybersécurité
. Cybersécurité et ingérences étrangères (SGDSN, ANSSI et VIGINUM) – Le dôme cyber a tenu en 2024 ! (Budget 2025)
. Cyber – Gendarmerie – Cyber & IA (Budget 2025)

MÉDIAS
. “Narcotrafic : La France en voie de mexicanisation ?” (Public Sénat – 04 nov. 2024 – Vidéo 12’50)
. « Mexicanisation » ou « Marseillisation » ? (Le Temps – Suisse – 08 nov. 2024)

Découvrir l’InfoLettre n°240

Sénat – Nouvelle-Zélande – Vice Premier ministre

Philippe Folliot, président du groupe d’amitié France-Nouvelle-Zélande, a organisé une rencontre avec Winston Peters, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, ce 26 novembre dans l’Annexe de la Bibliothèque du Sénat. J’ai ainsi eu le plaisir de revoir Caroline Bilkey, ambassadrice de Nouvelle-Zélande en France.

La Nouvelle-Zélande compte 5,12 millions d’habitants et son PIB par habitant est similaire à celui de la France. C’est un pays de longue tradition démocratique. On retiendra que le droit de vote des femmes fut acquis dès 1893.

Sur place, notre communauté s’établit à 5000 inscrits auprès du consulat, tandis que la communauté néo-zélandaise en France est estimée à 1400 personnes.

L’accord de libre-échange avec l’UE, conclu le 4 juillet 2022 et entré en vigueur le 01 mai 2024, devrait relancer nos échanges. En 2023, le commerce bilatéral entre la France et la Nouvelle-Zélande s’est élevé à 966M€, affichant un excédent de 115M€ pour la France, en hausse de 60% par rapport à 2022.

J’ai interrogé Winston Peters sur les ambitions de la Chine en Amérique latine, en citant l’inauguration du mégaport de Chancay au Pérou par le président Xi Jinping, le 14 novembre dernier, en marge du sommet APEC à Lima. Ce futur hub de transbordement contrôlé par la Chine fait craindre qu’il facilite le développement d’activités illicites à grande échelle. Le vice-Premier ministre a répondu que le port de Chancay ne reflétait pas le montant de l’investissement annoncé de 1,4 milliards de dollars.

Il regrette que certains pays cèdent aux tentations de la politique du cash ou du crédit de cette puissance.

Notre groupe d’amitié s’est réjoui que les relations entre la France et la Nouvelle-Zélande se définissaient par une vision commune des principaux enjeux mondiaux.

PLF 2025 – Les indemnités de résidence à l’étranger demeureront non-imposables

COMMUNIQUÉ Olivia Richard / Olivier Cadic

Dimanche 1er décembre, le Sénat a rejeté par 241 voix contre une l’amendement qui prévoyait une fiscalisation de l’IRE, indemnité de résidence à l’étranger versée aux 8500 fonctionnaires et militaires expatriés.

Le travail mené conjointement par Olivia Richard et Olivier Cadic, aux côtés de tous les sénateurs qui partageaient notre point de vue, a été payant.

Nous avons immédiatement réagi lorsque le Sénat a adopté, le 25 novembre, l’amendement n° I-1615 au projet de loi de finance pour 2025 visant « à supprimer progressivement l’exonération d’impôt sur le revenu pour l’indemnité de résidence allouée aux fonctionnaires civils et militaires en service à l’étranger, sur trois ans ». En premier lieu, nous avons manifesté notre désaccord auprès de l’auteur de l’amendement, notre collègue Vincent Delahaye.

Nous avons également échangé avec la ministre Sophie Primas, et le cabinet du ministre Jean-Noël Barrot. Ils nous ont assuré de leur souhait partagé de faire échec à cette initiative.

En parallèle, la commission des Affaires étrangères et de la Défense a réclamé au rapporteur de la commission des Finances, Jean-François Husson, une nouvelle délibération sur cet amendement, comme le règlement le permet. Ce fut fait ce 1er décembre, suivi d’un vote unanime (moins une voix), fruit d’une large mobilisation des sénateurs, dont ceux qui représentent les Français établis hors de France.

La menace de la fiscalisation de l’IRE est donc écartée et nous sommes heureux que les agents concernés par cette disposition puissent se sentir entendus et apaisés.

Nous remercions la CFDT, pour sa mobilisation extrêmement réactive, avec qui nous avons pu agir de façon très constructive. Nous saluons également les conseillers des Français de l’étranger, ardents défenseurs des acteurs de la France à l’étranger.

Sénat – Inde – Ambassadeur

Notre groupe d’amitié France-Inde, présidé par Mireille Jouve, s’est rendu ce 26 novembre à l’invitation de Jawed Ashraf, l’ambassadeur de l’Inde en France, pour un déjeuner d’échanges sur les enjeux d’intérêt commun entre nos deux pays.

Les discussions ont abordé la relation stratégique et économique croissante entre la France et l’Inde, constatant notamment que les investissements directs étrangers français en Inde ont triplé en quelques années et que l’Inde est le pays de plus forte croissance pour les exportations de l’Union européenne. L’importance de la relation bilatérale a été soulignée tant dans l’Océan Indien où l’Inde est le premier partenaire de la France, qu’au niveau mondial dans un contexte rendu plus incertain par l’élection du président des Etats-Unis.

M. Ashraf a souligné que, depuis l’indépendance, la France avait été un soutien de l’Inde, y compris dans les moments les plus difficiles.

Les échanges ont également porté sur les liens culturels accrus entre l’Inde et la France, l’ambassadeur soulignant les défis posés par l’objectif du Président Emmanuel Macron d’accueillir 30 000 étudiants indiens en France d’ici 2030. Il a souligné l’importance du modèle français en matière d’organisation d’événements, au premier rang desquels les Jeux Olympiques, de politique culturelle et de mise en valeur du patrimoine. Ces différents éléments expliquent le nombre croissant de touristes indiens en France (+16 à 17% par an). Par ailleurs c’est France Museum qui a été choisi comme partenaire par l’Inde pour le projet de réinstallation et d’agrandissement du musée d’histoire nationale de Delhi.

Interrogé sur sa vision du traité Mercosur, l’ambassadeur a indiqué comprendre la position française. Il a indiqué que l’Inde s’était elle-même retirée des négociations sur des accords commerciaux régionaux en raison de leur impact sur l’agriculture et les produits laitiers. Jawed Ashraf a souligné la difficulté intrinsèque de ce type d’accord qui impose des difficultés immédiates pour des bénéfices futurs. Plus largement, il a estimé qu’un cycle théorique en matière d’économie politique s’achevait et qu’il faudrait sans doute trouver de nouveaux moyens de concevoir et d’agir pour la croissance nationale et mondiale.

Sur les grands enjeux internationaux, l’ambassadeur a dressé le constat que les puissances qui estiment pouvoir le faire s’affranchissent de plus en plus du droit international et qu’il revient à des pays comme la France et l’Inde de maintenir leur attachement à un ordre international fondé sur le droit. Effectuant le parallèle avec le conflit en Ukraine, l’ambassadeur a indiqué que la situation de l’Union européenne face à la Russie était semblable à celle de l’Inde face à la Chine. Sur le conflit ukrainien lui-même, l’ambassadeur a répété que l’agression russe ne fait aucun doute, mais qu’il sera difficile de retrouver les frontières ukrainiennes de 1991 et que l’Union européenne a intérêt à ce qu’une solution rapide, diplomatique soit trouvée. Il a indiqué que les relations entre l’Inde et la Russie lui permettraient de jouer le rôle de médiatrice si cela lui était demandé.

Interrogé sur la guerre hybride menée par la Russie avec un recours croissant aux attaques cyber et à la désinformation, l’ambassadeur a précisé que l’Inde avait plusieurs fois fait des remontrances sur ces points à la Russie, sans être entendue.

L’ambassadeur a insisté sur la nécessité pour la France, l’Union européenne et l’Inde de mettre en place une structure souveraine en matière d’internet et d’intelligence artificielle face à ces nouvelles superpuissances que sont les GAFAM. Il a mis en avant les efforts faits par l’Inde en la matière, notamment pour créer un Internet accessible et ouvert à tous et permettre des mises en relations directes entre fournisseurs et consommateurs sans passer par des intermédiaires privés. Il a estimé que le savoir-faire français en matière d’IA notamment donnait à la France un véritable avantage face aux enjeux à venir et que celui-ci pourrait être utilement déployé en partenariat avec l’Inde.

Sénat – Institut français (IF) – Conseil d’administration

Un budget présenté pour la première fois en excédent, bien que la subvention soit diminuée de 5,5%.

J’ai assisté au conseil d’administration de l’Institut français, présidé par Eva Nguyen Binh, ce 26 novembre.

Dans son propos introductif, la Présidente a évoqué les grands enjeux et actualités de l’Institut français.

La baisse de la dotation de l’État sera de 5,5% en 2025 par rapport à 2024, soit une diminution de 1,75 millions d’euros.

Le projet immobilier, sur lequel la présidente avait engagé l’IF, a permis d’absorber la diminution des frais de fonctionnement.

Une réflexion stratégique a été engagée et la revue des programmes a été détaillée. Cela a permis de faire des choix et de ne pas diminuer le budget de l’ensemble des programmes.

L’IF solidifie sa structure et se met en condition pour bénéficier des fonds européens.

Au final, le budget initial de l’IF est présenté pour la première fois de son histoire en excédent. J’ai voté ce budget avec enthousiasme, en saluant le pragmatisme et la vision positive de l’équipe qui a œuvré pour ce résultat.

Sénat – Taïwan – Visite officielle du Yuan législatif

Visite officielle en France d’une large délégation* parlementaire de Taïwan présidée par Johnny C. CHIANG (KMT), Vice-Président du Yuan législatif, pour rencontrer leurs collègues français du Sénat et de l’Assemblée nationale.

A l’invitation de Jean-Baptiste Lemoyne, président du groupe d’échanges et d’études France-Taïwan, les thématiques principales des rencontres étaient :
1️⃣« L’impact et la gestion de l’infox ? »
2️⃣« Quels leviers pour une meilleure coopération économique, énergétique et scientifique ?»
3️⃣« Organisations internationales et coopération internationale ».

Sincèrement reconnaissant pour le superbe travail accompli par notre président Jean-Baptiste Lemoyne qui a honoré les représentants de cette jeune démocratie avec tous les égards qui leur étaient dûs.

Taiwan est le 3ème groupe d’amitié du sénat (61 sénateurs) et le 1er pour l’Asie.

J’ai remercié le président CHIANG qui m’avait rappelé, lors de ma première visite à Taïwan, que le KMT était à l’origine de l’acquisition des Mirages et de frégates françaises.

Très heureux d’avoir revu LIN Chu-yin (DPP), Présidente du groupe d’amitié Taïwan-France (à droite sur la photo), baptisée Mme “Champagne” depuis qu’elle a fait voter la baisse des taxes taïwanaises sur notre boisson nationale, à la suite de la visite de notre délégation en octobre 2021, conduite par Alain Richard.

Au programme de la délégation, un dîner d’accueil croisière sur la Seine, théâtre de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, en présence de Clémentine (Pei-chih) HAO, ambassadrice de Taïwan en France (à gauche sur la photo), et de nombreux représentants de la diplomatie taïwanaise.

Un déjeuner thématique à la Questure du Sénat avec des membres du groupe d’amitié France-Taïwan suivi d’une participation aux questions au gouvernement depuis les tribunes de l’hémicycle.

La délégation s’est entretenue successivement avec :

Dominique Vérien , présidente de la délégation sénatoriale aux Droits des femmes et à l’Égalité entre les hommes et les femmes et des membres de la Délégation.
Thèmes : Le fonctionnement des délégations parlementaires françaises aux droits des femmes et les questions d’égalité hommes-femmes dans la société française.

Le Yuan législatif est composé à plus de 41% de femmes soit un meilleur score que le Sénat ou l’Assemblée nationale qui est 36% ; Taiwan occupe la sixième place dans le monde et la première en Asie dans l’indice SIGI (Institutions sociales et égalité des genres 2023) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Loïc Hervé , vice-président du Sénat, en charge de la Coopération interparlementaire et des Groupes interparlementaires d’amitié ;

Hélène Conway Vice-présidente de la commission des affaires étrangères du Sénat et des membres de la Commission.
Thèmes : Organisations internationales et coopération internationale – les enjeux stratégiques en mer de Chine méridionale et la relation interdétroit.

L’expansionnisme de Pékin. qui revendique la quasi-totalité de la mer de Chine, devient très préoccupant pour les Etats riverains : Taïwan, les Philippines, Brunei, la Malaisie, l’Indonésie et le Vietnam.

Dans le domaine sécuritaire, la Chine multiplie les manœuvres militaires avec des visées d’annexion de Taiwan par la force, si nécessaire, et mène d’importantes manœuvres d’intimidation et de déstabilisation cyber. L’île subit près de 15 000 attaques cyber par seconde.

La déclaration du Sommet du G7 à Hiroshima en mai 2023 a rappelé notre attachement au maintien du statu quo, en rappelant l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit pour la zone Indopacifique.

La frégate française de surveillance “Prairial” est passée, fin octobre, dans le détroit de Taïwan, quelques semaines après une frégate allemande et quelques jours après un destroyer américain et une frégate canadienne.

Christine Lavarde, présidente de la délégation sénatoriale à la Prospective et des membres de la Délégation.
Thèmes : L’impact et la gestion de l’infox – Quels leviers pour une meilleure coopération économique, énergétique et scientifique ?

Une visite patrimoniale et historique du Palais du Luxembourg a permis de conclure les échanges avec les sénateurs.

La délégation taïwanaise a également rencontré des députés français.

(*) Délégation :Présidée par Johnny C. CHIANG (KMT) Vice-Président du Yuan législatif, la délégation était composée de LIN Chu-yin (DPP), Présidente du groupe d’amitié Taïwan-France ; CHIU Yi-ying (DPP), Vice-Présidente du groupe d’amitié Taïwan-France ; LIN Yi-Chun (TPP) ; KO Chih-en (KMT) ; Alice CHANG (KMT).

Merci à eux de porter avec tant de détermination les valeurs de liberté et de démocratie que nous avons en partage.

Vive Taiwan , Vive la France , vive les pays épris de liberté !