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Audition – Cybersécurite et lutte contre les menaces hybrides – Q/R Vidéo 16m

Ce 18 octobre, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Cédric Perrin, a consacré une audition à la cybersécurité et la lutte contre les menaces hybrides, en invitant les responsables du SGDSN, de l’ANSSI et de Viginum.

Avec mon collègue Mickaël Vallet, nous sommes intervenus en qualité de rapporteur pour avis sur les crédits du programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement).

Mes questions ont porté sur quatre points principaux :
– La mise en œuvre de la directive européenne dite NIS 2 qui devrait conduire l’ANSSI à décupler son champ d’intervention
– La protection du grand public, des collectivités et des PME/TPE au travers du GIP ACYMA Cybermalveillance
– La définition des missions des CSIRT régionaux et leur coordination
– Le déploiement des activités de Viginum et sa visibilité

Je remercie chaleureusement nos interlocuteurs pour leurs réponses précises et circonstanciées à nos interrogations :
> Stéphane Bouillon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN)
> Emmanuel Naëgelen, général de brigade aérienne, directeur adjoint de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI)
> Marc-Antoine Brillant, chef du service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum)

VERBATIM

Merci monsieur le Président. Avant de commencer mon propos, je voudrais vous remercier, M. le Secrétaire général, vous trois, pour la clarté de votre propos. L’audition est captée, mais vous n’avez pas hésité à appeler un chat, un chat et caractérisé effectivement les états qui ne nous veulent pas que du bien. Je pense que c’est intéressant que vous puissiez le faire de la sorte.

Deuxième propos, c’est vous dire que lors des éditions précédentes, car cela fait maintenant plusieurs années que nous nous voyons, je veux vous dire que nous avons l’impression d’être écoutés et entendus. A ce titre, je voudrais vous remercier doublement.

Pour la première partie, entre les quelque 831 intrusions répertoriées en 2022 par l’ANSSI dans sa publication annuelle du panorama de la cybermenace, dont vous avez fait état, et les 170 000 demandes d’assistance reçues par le GIP Acyma Cybermalveillance, une clarification doit être apportée pour bien comprendre la stratégie du SGDSN pour atteindre l’objectif de la revue nationale stratégique d’une « résilience cyber de premier rang » aussi bien pour les opérateurs d’intérêt vital (OIV), les PME, les collectivités et les particuliers.

On a bien compris que pour le « haut du panier », l’application de la directive européenne dite NIS 2 devrait conduire l’ANSSI à décupler son champ de compétence. On part bien d’environ 700 OIV actuellement suivis par l’agence et d’après les estimations, vous nous dites désormais 15.000 entreprises pourraient être concernées lorsque la directive sera transposée d’ici fin 2024. Comment allez-vous vous confronter à ce défi pour réaliser ce passage de la cybersécurité à l’échelle industrielle, prévu par l’ANSSI ?
Avez-vous un calendrier de transposition de cette directive, une liste des obligations nouvelles qui pèseront sur les entreprises et une estimation du coût qu’elles devront supporter ? Quels services l’ANSSI leur apportera-t-elle ?

La semaine dernière, j’étais à Washington, où l’ancien président de PayPal était là. Il nous dit qu’ils subissaient 3 à 4 millions d’attaques par jour !

À l’autre extrémité du spectre, nous avons le grand public, nous avons les PME, les TPE et à peine une quinzaine de personnes et un budget de seulement 2 millions d’euros sont les moyens du GIP Cybermalveillance. Tout cela nous semble dérisoire pour couvrir les besoins du grand public, des collectivités, des PME et de ces associations. Quels objectifs fixez-vous à ce groupement notamment s’il est appelé à gérer le futur guichet unique « 17 cyber » que nous appelons de nos vœux au Sénat depuis maintenant cinq ans ? Je rappelle que le Président de la République l’a aussi demandé, il y a deux ans.

Entre les deux, vous avez fait la création de centres régionaux de réponse cyber. Ils ont été encouragés et financés dans le cadre du plan de relance. Leur montée en puissance est lente et leurs services très inégaux, d’après les remontées de terrain. Leur financement par l’État n’est pas pérenne et l’on comprend mieux pourquoi une région (Auvergne-Rhône-Alpe) n’est pas entrée dans le dispositif. Les autres régions (notamment la Nouvelle Aquitaine) redoutent de devoir reprendre à leur charge des missions de sécurité qu’elles estiment régaliennes. Quelles réponses apportez-vous sur le financement et la coordination de ces centres régionaux ? Disposez-vous d’un bilan de leurs actions ?

Enfin, je voudrais partager une réflexion, puisque j’étais il y a trois semaines à Taïwan et j’ai rencontré votre interlocuteur le SGDSN. Taïwan est certainement aujourd’hui la première destination des attaques où l’influence se combine avec l’ingérence, ces attaques venant de la Chine. Il s’avère que c’est le laboratoire des attaques cyber pour le monde et lorsqu’on a vu ces attaques testées sur Taïwan on les retrouve partout dans le monde. Taïwan organise des exercices internationaux cyber, je ne vais pas vous demander ici si vous allez y participer, mais je voudrais savoir si vous participez à des exercices internationaux au niveau de la cyber. Je vous remercie.

Il y avait aussi une question sur Viginum. Depuis la création de Viginum en 2021, il nous a semblé que ce service s’est montré très discret dans sa montée en puissance et la communication de ses résultats. À part une communication notable faite par le ministère des Affaires étrangères sur une affaire, vous l’avez évoquée, qui venait de Russie en Afrique, quelles actions pouvez-vous nous décrire pour justifier l’activité et le développement du service ?

WorldSkills Lyon 2024 : J – 343

Aurelia Ruetsch, Olivier Cadic, Pierre-André Imbert, secrétaire général adjoint de l’Élysée

Dans 11 mois, la France accueillera les mondiaux des métiers à Lyon (10-15 sept.), deux jours après la fin des jeux paralympiques.

Voulue par le Président de la République Emmanuel Macron, l’objectif de ces olympiades des métiers est de valoriser l’image de l’apprentissage en France.

En ma qualité de membre du conseil d’administration de WorldSkills Lyon 2024, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat l’équipe WorldSkills (*) en compagnie de Pierre-André Imbert, secrétaire général adjoint de l’Élysée, ce 3 octobre.

Nos échanges ont notamment porté sur la mobilisation internationale.

Une large communication auprès de la presse a commencé à sensibiliser l’ensemble des parties prenantes, dont les autorités locales et nationales, ainsi que les acteurs de la formation professionnelle.

L’événement lyonnais constituera une vitrine exceptionnelle qui mettra 59 métiers en compétition grâce à 1500 champions (de moins de 23 ans) issus de 65 pays.

La cérémonie d’ouverture se déroulera au LDLC Arena et la cérémonie de clôture se tiendra Groupama Stadium, le stade de l’OL.

Florence Poivey, Max Roche, Thibault Dubus

Les organisateurs visent 100.000 scolaires élèves (niveau collège principalement) pour les inspirer dans leur choix d’orientation et la participation de 2500 bénévoles à travers le programme Volontaires WSL2024 qui sera lancé le 18 octobre prochain.

L’un des engagements du Comité d’organisation WSL2024 consiste à promouvoir la francophonie par l’accueil de délégations francophones, notamment à travers le programme Afrique.

Je remercie chacun des membres de l’équipe WorldSkills conduite par sa présidente, Florence Poivey, d’avoir contribué à la réussite de cette réunion et Pierre-André Imbert pour son implication déterminante au nom de l’Élysée dans ce formidable projet.

(*) Équipe WorldSkills France :
>Florence Poivey, présidente
>Aurelia Ruetsch, directrice des Opérations
>Max Roche, président du Comité d’organisation WorldSkills Lyon 2024
>Thibault Dubus, délégué officiel EuroSkills-WorldSkills

Médias – “France-Arménie : rencontre avec le groupe d’amitié au Sénat” (Lesfrançais.press – 08 oct. 2023)

J’ai répondu aux questions du média Lesfrancais.press sur la situation au Haut-Karabakh, entraînant l’exode de milliers d’Arméniens, en ma qualité vice-président du groupe d’amitié France-Arménie du Sénat.

Cet entretien avec Catya Martin nous a permis, plus généralement, d’évoquer les dispositifs mis en place par le ministère des Affaires étrangères pour garantir la protection des Français installés dans des zones de crise et aussi d’aborder le rôle des parlementaires sur l’action du gouvernement.

Ecouter le Podcast

VERBATIM

– En 2018 vous aviez été reçu par le président de l’Arménie, Armen Sarkissian. Vous êtes vice-président du groupe d’amitié France-Arménie, à ce titre, avez-vous des contact aujourd’hui avec l’actuel président, Vahagn Khachaturyan ?

Non, je n’en ai pas, mais puisque vous la mentionnez, la rencontre avec Armen Sarkissian m’a laissé un souvenir indélébile.

Son prédécesseur qui portait le même nom, Serge Sarkissian, avait fait modifier la constitution arménienne. Ainsi, à la fin de ses deux mandats, il prévoyait de se faire nommer premier ministre pour conserver ses pouvoirs, à l’image de Vladimir Poutine.

Le 13 avril 2018, j’étais à l’opéra d’Erevan en compagnie de Jonathan Lacôte, notre ambassadeur en Arménie. La foule s’était massée sur la place et protestait contre l’élection de l’ancien président comme premier ministre par le Parlement.

La veille de l’élection, j’étais dans le bureau d’Armen Sarkissian, le nouveau président de la République. On entendait la foule manifester sous ses fenêtres contre son prédécesseur qui devait devenir premier ministre le lendemain. Il en plaisantait : « Vous voyez, c’est comme à Paris ! »

Les barrages organisés par les manifestants nous avaient contraints à annuler la rencontre qui devait suivre avec le président du Parlement. Quant au ministre des Affaires étrangères, ce même jour, sa seule préoccupation, alors que tout s’effondrait, était de savoir quel chanteur français allait venir au Sommet de la francophonie.

La démarche pacifique des manifestants a fait tomber ce régime qui avait dirigé le pays sans partage pendant des décennies et qui a conduit à l’arrivée de Nikol Pachinian, devenu premier ministre, trois semaines plus tard. Poutine n’a surement pas apprécié…

Je me souviens aussi être allé à Goris dans le sud de l’Arménie, tout proche du Haut-Karabagh. Pour tenir le Haut-Karabagh, l’Arménie imposait à tous les jeunes âgés de 18 ans de servir deux ans dans l’armée. Cela avait des conséquences sur tout l’équilibre du pays. Difficile de reprendre ses études à 20 ans, par la suite.

Choisir un modèle démocratique, tout en restant sous la coupe de Moscou, face à un Azerbaïdjan qui bénéficiait d’une courbe démographique supérieure, laissait augurer ce que nous observons aujourd’hui. Pour beaucoup le drame auquel nous assistons était un peu prévisible.

– La ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’exprimant sur la situation au Haut-Karabagh, a réaffirmé son soutien à l’Arménie, n’hésitant à parler de “crime” et de “tragédie”.

Je vous remercie de souligner ce soutien politique, comme on a pu l’observer à travers les propos de la ministre Catherine Colonna, suite à son passage à Erevan.

Nous apportons également un soutien humanitaire aux 100.000 réfugiés du Haut-Karabagh qui arrivent essentiellement à Erevan. A ce titre, il faut noter que la France a un effet d’entrainement sur l’Europe, puisqu’il y a eu des aides annoncées par l’Europe, de ce fait.

Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a aussi évoqué la possibilité d’aider l’Arménie à mieux défendre sa souveraineté et son autonomie. C’est un enjeu, car il faut rendre l’Arménie moins dépendante de la Russie qui ne la soutient plus vraiment.

Il est nécessaire d’aider l’Arménie à défendre son intégrité territoriale. Pour cela, nous devons développer notre coopération militaire et si cela passe par des livraisons d’armes, je soutiendrai le gouvernement en ce sens.

– Qu’en est-il des populations françaises installées sur place ? Quelles sont les mesures prises par les autorités françaises pour leur venir en aide ? Nous avons une plateforme « France Horizon », qui permet le rapatriement, est-elle encore efficace dans les situations que nous vivons ou faut-il l’améliorer ?

Il faut savoir qu’il y a très peu de familles françaises dans le Haut Karabagh. L’information dont je dispose dans ce domaine est confidentielle, mais je peux vous dire que la situation est gérée par le Centre de crise et, pour l’instant, tout est bien cadré

Concernant France Horizon qui a accueilli, l’an dernier, ou accompagné près de 40.000 personnes, d’après leur rapport, leurs effectifs ont doublé depuis 2016. C’est un dispositif nécessaire qui permet de trouver des solutions pour rapatrier des cas très difficiles, des gens en grande difficulté dans tous les pays.

Est-ce que France Horizon doit encore se développer ? Son fonctionnement est collégial : les associations comme l’Union des Français de l’étranger (UFE) ou l’ADFE font partie du conseil d’administration. Je pense que nous avons toute latitude pour les accompagner avec l’Assemblée des Français de l’étranger et faire des propositions pour améliorer ce service, si nécessaire.

– On a vécu des crises assez fortes auparavant, la dernière en date étant celle de l’Ukraine. Que sont devenus tous ces Français qui sont rentrés ?

Cela pourrait être une bonne mission à lancer. Ce retour d’expérience demanderait un travail. Pour l’instant, nous n’avons pas de retour, je n’ai pas vu de note, mais je pense que cela pourrait mériter une étude pour répondre à votre question.

– C’est quelque chose que vous pourriez initier ?

Nous pourrions en parler lors d’une audition de France Horizon. Il leur reviendrait de le faire. On peut aussi parler du sujet avec les rapporteurs du Programme 151 du Budget « Français de l’étranger », au sein de la commission Affaires étrangères. Aussi, je vais suggérer de faire cette audition et, pour le moins, que les rapporteurs du 151 réalisent cette audition pour répondre à la question.

– Face aux familles ayant des enfants scolarisés dans les établissements français, quelles mesures sont prises en compte par rapport à de telles crises ?

Beaucoup de familles sont rentrées en France. Lors du conseil d’administration de l’AEFE du mois de novembre, nous aurons forcément un point de situation. Cela dit, il n’y a pas d’aide sociale au financement des frais de scolarité. Si les enfants rentrent en France, ils intègrent l’école française et l’école publique qui est gratuite.

– Quel est le rôle et la place d’un parlementaire représentant les Français de l’étranger face à des conflits comme celui-ci ou celui opposant la Russie et l’Ukraine ? Êtes-vous entendu par le ministère des Affaires étrangères ?

Ils sont obligés de nous entendre ! Le contrôle de l’action du gouvernement entre dans nos missions. C’est donc à ce titre que nous échangeons pour comprendre le sens de l’action de la France lors d’une crise à l’étranger. Dans dix jours, nous allons auditionner Mme Colonna et nous parlerons certainement du Niger, par exemple.

Cela fait neuf ans que je suis au Sénat, dont six à la commission des Affaires étrangères. A titre personnel, j’ai plutôt une bonne expérience avec les ministres des Affaires étrangères, qu’il s’agisse de Jean-Yves Le Drian ou Catherine Colonna, ou bien Florence Parly et Sébastien Lecornu pour la Défense. C’est fluide en termes d’audition.

La commission des Affaires étrangères et de la défense du Sénat a très bonne réputation. Les ministres sont plutôt transparents, dans la limite de ce qu’ils peuvent nous dire. Ils doivent aussi protéger leur administration : lorsqu’on a des forces sur le terrain on ne peut pas tout dire, mais lorsque les auditions ne sont pas publiques, je pense qu’on en sait suffisamment.

– Face à une situation géopolitique mondiale qui est en pleine évolution avec d’autres risques de conflits ailleurs dans le monde, le MAE est-il en mesure de pouvoir gérer ce genre de crise ? Vous les sentez capables d’apporter à tout moment l’aide nécessaire aux Français sur place ?

Oui. Le Centre de crise et de soutien a été créé en 2008 et je voudrais rappeler que c’est sur une recommandation de l’Assemblée des Français de l’étranger.

Aujourd’hui, on peut considérer que c’est une vraie réussite. C’est une administration dont la qualité est certifiée ISO.

Nous encore avons pu l’observer cet été en Éthiopie ou précédemment en avril quand l’armée de l’Air et de l’Espace a évacué plus de 1000 personnes du Soudan vers N’Djamena, dont 216 ressortissants français. Nous avions deux objectifs : la sécurité de nos compatriotes et la solidarité envers les pays partenaires.

Dans ce domaine, la France est une référence dont nous pouvons être fiers. Nos partenaires nous envient cette capacité d’exfiltration pour garantir la sécurité de nos ressortissants à l’étranger, lorsqu’il y a une crise. On peut compter sur le ministère.

– Quel message souhaitez-vous transmettre aux populations françaises concernées sur ces zones ?

Le message est celui-ci : ne vous désunissez pas.

Partout, les mouvements nationalistes et populistes prospèrent en dénigrant les pays étrangers. Dans les pays prospères, on stigmatise l’immigré. Dans ceux en voie de développement, on dénonce les colonisateurs qui exploitent les richesses du pays.

La France a une bonne tête de bouc émissaire en Afrique, en ce moment.

Si notre ambassadeur ou si l’image de notre pays est attaquée à l’étranger, nous devons faire face ensemble, en restant unis.

Sénat – Développement du groupe NGE (BTP) à l’international

Ce 27 septembre, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Frédéric Schriqui, directeur du Développement international de NGE rencontré à la faveur de plusieurs événements des CCEF, accompagné de Lucie Normand, directrice des Affaires publiques.

NGE est le 4ème groupe de BTP français présent dans 17 pays sur 4 continents (Afrique, Moyen Orient, Europe, Amérique du Sud) qui pèse 3,8Mds de CA, intégrant 17000 salariés. J’ai pu observer les réalisations de la filiale d’expertise ferroviaire TSO, en février 2022, dans le métro de Panama City (compte-rendu).

Le ferroviaire reste l’axe prioritaire du développement à l’international, indique M. Schriqui, comme le démontre une activité intense au Mexique et en Uruguay (projet Ferrocarril Central) ou bien en Égypte où TSO est chargé de la réalisation de 330km de ligne à grande vitesse entre Ain Sokhna et Marsa Matrouh qui permettra de relier 60 villes à travers le pays.

Par ailleurs, nous avons évoqué un chantier de grande envergure au Cameroun, avec l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal qui permettra d’augmenter l’offre d’électricité du pays de 30% en énergie verte et durable.

Sénat – Taïwan – Fête nationale

Merci à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur François Chihchung Wu 吳志中 et son épouse pour leur invitation donnée à l’occasion de la fête nationale de Taiwan.

Devant un parterre de parlementaires français venus en nombre tout comme les invités, l’Ambassadeur est revenu sur l’exceptionnel rapprochement entre la France et Taiwan intervenu ces dernières années.

Je lui suis reconnaissant d’avoir souligné que « la France est la première puissance au monde inscrire dans une loi le principe de la défense du droit de circulation maritime international pour maintenir la stabilité de la région », et d’avoir mentionné mon passage sur les îles Pescadores (compte-rendu) pour expliquer ce progrès résultant de mon amendement à la LPM (mon intervention).

S’en sont suivis les discours de l’ancien ministre Alain Richard, et président du groupe d’amitié France-Taiwan au Sénat et d’Éric Bothorel, député des Côtes d’armor et président du même groupe à l’Assemblée nationale.

Alain Richard a expliqué « Quand, il y a une Fête nationale, c’est qu’il y a une nation » et de citer Ernest Renan : « l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours ». L’adhésion des Taïwanais à leur système démocratique démontre qu’il y a bien une nation taïwanaise. Il a ajouté « Il y a un état de droit à Taiwan, donc il y a un État ».

Une nation, un État, rien ne justifie que Taiwan ne puisse participer aux organisations internationales comme l’OMS, l’OACI, Interpol…

Très heureux d’avoir retrouvé AbdouRahma Yassin, Ambassadeur du Somaliland en France et André Gattolin, ancien sénateur et animateur de l’IPAC en France. +d’image

Convocation du conseil consulaire : réponse à ma question écrite

Je viens d’obtenir une réponse à une question formulée en mai dernier auprès d’Olivier Becht pour savoir sur quelle base légale ou règlementaire un responsable diplomatique ou consulaire pouvait refuser la convocation d’un conseil consulaire par son président.

Aucune disposition ne subordonne la convocation du conseil à l’initiative de son président à l’accord de l’ambassadeur ou du chef de poste consulaire et réciproquement, m’a répondu le ministre.

Réponse de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger (28/09/2023) :

La convocation des conseils consulaires fait l’objet des articles 6 bis, 9 et 11 du décret n° 2014-144 du 18 février 2014 relatif aux conseils consulaires à l’Assemblée des Français de l’étranger et à leurs membres. L’article 6 bis prévoit que : « l’ambassadeur ou le chef de poste consulaire est destinataire de tous les ordres du jour. Il peut demander la convocation d’un conseil, l’inscription d’un point à l’ordre du jour, ainsi que l’invitation d’une personne qualifiée mentionnée à l’article 8, qui sont alors de droit (…) » L’article 9 dispose : « le conseil consulaire se réunit au moins deux fois par an sur convocation de son président, qui fixe l’ordre du jour (…) » Et l’article 11 prévoit que : « les membres du conseil consulaire sont convoqués, sauf urgence, vingt et un jours au moins avant la date de réunion (…) » Le dispositif législatif et réglementaire vise à favoriser le dialogue entre les membres élus des conseils consulaires et leur poste de rattachement. La pratique montre en outre que ces questions soulèvent peu de difficultés. La décision de convoquer un conseil consulaire est donc une compétence partagée entre le président du conseil et l’ambassadeur ou le chef de poste consulaire. Aucune disposition ne subordonne la convocation du conseil à l’initiative de son président à l’accord de l’ambassadeur ou du chef de poste consulaire et réciproquement. En fonction des situations, il est néanmoins possible qu’un changement de date soit proposé notamment du fait de difficultés liées à la disponibilité de salle, à la disponibilité pour assister au conseil en qualité de rapporteur général (comme le prévoit l’article 3, 5e alinéa, de la loi n° 2013-659 du 22 juillet 2013 relative à la représentation des Français établis hors de France), au temps nécessaire de préparation et d’instruction préalable des dossiers par les services du poste ou au calendrier des réunions de formation du conseil fixé par d’autres dispositions.

Lire Ma question écrite + Réponse du ministère (JO Sénat du 28/09/2023 – page 5624)

Sénat – Accueil de l’Ambassadrice du Paraguay en France

Ce 25 septembre, j’ai accueilli SEM Cynthia Filártiga Lacroix, ambassadrice du Paraguay en France. Cette rencontre nous a permis de dégager la trame de mon prochain déplacement à Asunción.

Nous avons évoqué ma visite, le 1er mai dernier, du barrage d’Itaipu qui se partage entre le Paraguay et le Brésil. Mon précédent déplacement dans la capitale paraguayenne remonte à avril 2016 (compte-rendu).

L’ambassadrice m’a confié que nous fêtions les 170 ans de notre relation diplomatique qui a débuté lorsque le chevalier Léonce de Saint-Georges, envoyé spécial de l’empereur Napoléon III, a signé en février 1853, le traité de Reconnaissance de l’Indépendance nationale.

Depuis, la coopération entre nos deux pays n’a jamais tari dans les domaines les plus variés et qui révèlent toujours un grand potentiel de développement.

Si nous célébrons une histoire commune, nous célébrons aussi des valeurs partagées, comme la défense de la démocratie et des libertés. Ainsi, le tout nouveau chef d’Etat, Santiago Peña, fait perdurer l’amitié, la coopération et les relations diplomatiques entre Taïwan et le Paraguay.

Diplomatie Économique – Retour d’expérience Janvier-Juillet 2023 (vidéo 3’45)

La diplomatie économique de ce premier semestre 2023 s’est révélée particulièrement dense dans le cadre de mes diverses activités :

1️/ Avec les CCEF (Conseiller du commerce extérieur de la France) :
– 5 réunions régionales
– 4 rencontres de section
– 1 assemblée générale

2️/ Avec les CCIF International :
– 15 rencontres-événements avec les chambres
– 1 assemblée générale et trophée
(French Chamber of Great Britain, CCI France Brésil, CCI France Chili, Chambre de Commerce et d’Industrie France Moldavie, CCI France Cambodge, Chambre de commerce France Israël, CCI France Liban)

3️/ Avec les entreprises :
– 28 visites
(Plantation Du Haut Penja, Kribi Conteneurs Terminal, Tractafric, Cap de fer, La Fleche Bleue Algérienne, Renault Brésil, Recommerce.com, Orange, Sanofi, Mai Savanh Lao, AXA Services Maroc)

4️/ En complément, plusieurs rencontres avec la French Tech, l’Agence Française de Développement, Business France, les clubs d’affaires, l’EuroCham ou encore les chambres de commerce étrangères.

Ces différentes rencontres me permettent de mieux saisir les enjeux économiques et les spécificités propres à chaque entreprise, secteur ou entrepreneur.

Comme j’ai eu l’opportunité de le dire à la tribune du Sénat, mon objectif est que le gouvernement communique annuellement les données globalisées des entreprises françaises à l’étranger (EFE) pour évaluer les flux financiers réalisés avec la France.

Nos compatriotes comprendront alors que les petits ruisseaux des entrepreneurs français à l’étranger font les grandes rivières de l’exportation française !

Coopération franco-marocaine en matière de sécurité sociale : réponse à ma question écrite

Je viens d’obtenir une réponse à une question formulée en avril dernier auprès d’Olivier Becht, concernant les travaux de la commission mixte paritaire entre la France et le Maroc dans le cadre de la coopération bilatérale en matière de sécurité sociale.

J’avais été alerté par Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire de la 3e circonscription du Maroc, sur les difficultés pratiques qui se posaient aux pensionnés des régimes des deux pays.

Réponse de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger (21/09/2023) :

Une commission mixte bilatérale de sécurité sociale réunissant les autorités compétentes françaises et marocaines était prévue en mars 2023. Elle devait notamment permettre d’aborder la situation des résidents au Maroc bénéficiant à la fois d’une pension du régime français et du régime marocain et qui rencontrent des difficultés en matière d’accès aux soins de santé. La partie marocaine a cependant souhaité reporter cette commission mixte à une date ultérieure. L’organisation de cette réunion importante reste une priorité pour la direction de la sécurité sociale et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui poursuit le dialogue avec les autorités marocaines pour convenir d’une nouvelle date.

En réaction à cette réponse, Catherine Tribouart-Rota a déclaré que “certains de nos compatriotes sont pénalisés par les modalités d’application de l’accord de sécurité sociale entre la France et le Maroc. Celui qui a travaillé au Maroc et qui touche une retraite modeste ne peut se voir couvert par la convention. Il est nécessaire de réunir cette commission afin de se mettre d’accord sur l’interprétation concernant tous les Français résidant au Maroc“.

Lire Ma question écrite + Réponse du ministère (JO du Sénat 21/09/2023, page 5543)

Matinale du CyberCercle : point de situation, projets et défis de Cybermalveillance.gouv.fr autour de son DG, Jérôme Notin

Une belle matinale de rentrée organisée par le CyberCercle au Sénat, ce 14 septembre, en présence de Jérôme Notin, directeur général du GIP ACYMA (1) – Cybermalveillance.gouv.fr, devant une cinquantaine de représentants d’organisations publiques et privées engagées sur les sujets de confiance et sécurité numériques.

Ce fut l’occasion pour les participants d’échanger sur divers projets et actions en cours : le 17Cyber, le filtre anti-arnaque, le label Expert Cyber ou encore la complémentarité des dispositifs dans les territoires.

Début janvier 2022, le président de la République avait annoncé la création d’un nouveau dispositif d’assistance 24h/24 destiné à chaque citoyen, administration ou entreprise face aux actes de cyber-malveillance. Il est déjà surnommé le « 17 cyber » en référence au numéro de police-secours.

Le « 17Cyber va devenir une marque grand public ! », se réjouit Jérôme Notin. Je partage son enthousiasme pour cette plateforme de référence qui permettra aux victimes d’actes de cybermalveillance d’être informés des premiers gestes de secours face à une cyberattaque et d’avoir un parcours de dépôt de plainte facilité, en étant mis en contact avec des policiers ou des gendarmes. Concrètement, une aide pour les particuliers qui seront victimes d’hameçonnage, de cyber-chantage ou bien de piratage de compte et les professionnels qui font surtout face aux rançongiciels.

Nécessité faisant loi, rappelons que la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr a vu passer 2,5 millions de visiteurs en 2021…

Le 17Cyber est un module d’assistance qui répondra au pari d’un guichet unique que je prône depuis janvier 2019 (lire le billet Mes 3 cyber-priorités pour 2019). J’ai toujours pris pour référence le Centre de crise et de soutien qu’on l’on appelle « naturellement » en cas de catastrophe. De plus, je trouve rassurant que le ministre de l’Intérieur veuille piloter ce projet.

Autre étape : l’État porte actuellement le filtre anti-arnaque. Capter et qualifier la menace (fausse amende, hameçonnage en tout genre…) doit se doubler d’un courage politique pour imposer des pratiques d’assainissement aux fournisseurs de l’internet, tel Google.

Par ailleurs, le directeur a souligné le succès du label ExpertCyber qui certifie les compétences en cybersécurité. Cette norme de référence distingue déjà des dizaines d’entreprises de services de cybersécurité de toutes tailles, sur l’ensemble du territoire national.

Enfin, véritable un serpent de mer, la question de l’harmonisation des réponses au niveau des territoires se pose toujours. On constate que chaque région a ses propres protocoles et ses ressources en matière de cybersécurité, que les CSIRT se mettent en place avec des organisations et des schémas différents par région, que l’État, à travers ses différents ministères et agences, met en place de nombreux dispositifs d’aide pour les territoires. Ce qui en soi montre que le sujet de la cybersécurité est aujourd’hui un sujet majeur, pris en compte par les instances publiques. Néanmoins, face à ce foisonnement, il serait utile d’être plus clair sur la complémentarité des dispositifs et d’en renforcer la visibilité, et, tout le moins, de disposer de lignes directrices claires pour savoir qui les victimes doivent contacter et comment traiter leurs requêtes.

Comme d’habitude, cette matinale du CyberCercle, présidé par Bénédicte Pilliet, fut très riche d’échanges, de retours d’expérience et de propositions.

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Lire aussi : Pour une coordination de la cyberdéfense plus offensive dans la loi de programmation militaire 2024-2030, rapport d’information des sénateurs Olivier Cadic et Mickaël Vallet, au nom de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat

(1) Créé en 2017, le groupement d’intérêt public Actions contre la Cybermalveillance (GIP ACYMA) a trois grandes missions : assister les victimes d’actes de cybermalveillance / prévenir les risques et sensibiliser les populations sur la cybersécurité / observer et anticiper le risque numérique par la création d’un observatoire.

Lyon – WorldSkills 2024 – Les JO des Métiers – AG

Déplacement à Lyon pour participer à la réunion du Comité Lyon 2024, le 15 septembre 2023, en qualité de membre du conseil d’administration.

L’assemblée générale s’est tenue lors de la Compétition nationale des métiers, destinée à sélectionner les meilleurs apprentis de moins de 23 ans, qui représenteront la France en 2024 lors des mondiaux à Lyon.

Sur le site d’Eurexpo Lyon, la visite du site de la compétition a permis d’appréhender les contraintes organisationnelles de cet événement.

Dans un an, nous accueillerons 1 900 compétiteurs au sein de 85 délégations qui concourront dans 64 métiers. 250 000 visiteurs sont attendus.

La présence simultanée de cinq ministres pour assister aux épreuves nationales témoigne de l’intérêt du gouvernement à soutenir l’apprentissage en France.

Cela m’a offert l’opportunité de présenter Michel Guisembert, ancien président de Worldskills France, à Roland Lescure, ministre de l’industrie, et à Olivier Dussopt, ministre du travail.

Soutenu par Emmanuel Macron, Michel a porté la candidature victorieuse de la France à Kazan pour accueillir les Worldskills à Lyon en 2024 (compte-rendu).

Sénat – Lituanie – Mémoire

Invité à l’ambassade de Lituanie en France, le 15 septembre, par S. Exc. M. Nerijus Aleksiejūnas, ambassadeur de Lituanie en France et S. Exc. M. Jan Versteeg, ambassadeur du royaume des Pays-Bas en France, j’ai eu l’honneur d’assister à l’inauguration de l’exposition “The Kindness of One “, en présence des artistes Margaret Lansink et Rene van Hulst.

J’ai ainsi découvert l’histoire de deux diplomates néerlandais et japonais Jan Zwartendijk et Chiune Sugihara qui ont sauvé plusieurs milliers de Juifs en Lituanie de l’Holocauste.

Le couple d’artistes s’est inspiré d’événements survenus en 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours desquels des milliers de Juifs ont été pris au piège à Kaunas, en Lituanie, entre les troupes allemandes qui avançaient et l’armée russe qui s’emparait des États baltes.

Le 24 juillet, Jan Zwartendijk, consul néerlandais à Kaunas, a pris une initiative personnelle et, en coopération avec Chiune Sugihara, consul japonais à Kaunas, a commencé à délivrer des visas aux Juifs.

En seulement deux semaines, les deux consuls ont travaillé avec acharnement et ont rédigé 2 345 visas, qui ont permis à ces personnes de traverser la Russie et d’atteindre le Japon en bateau. Ils ont sauvé ainsi la vie de plus de 6 000 Juifs. +d’images

Sénat – Qatar – 4ème Menart Fair

Invité au Palais d’Iéna, ce 14 septembre, je me suis rendu à l’inauguration de la Menart Fair, la quatrième foire internationale d’art moderne et contemporain, dédiée aux artistes du Levant, du Golfe et d’Afrique du Nord.

J’y ai découvert les œuvres d’une centaine d’artistes originaires du Maroc à l’Iran, en passant par le Liban et le Golfe présentées par 31 galeries internationales et 6 institutions culturelles.

Merci à Son Excellence l’ambassadeur Sheikh Ali bin Jassim Al-Thani et son épouse qui m’ont accueilli dans l’espace de la galerie qatarienne d’art contemporain “Al-Markhiya”, où nous a rejoint SEM Fahad Al Ruwaily, ambassadeur du royaume d’Arabie Saoudite en France. +d’images

Sénat – Singapour – Fête nationale

À l’invitation de Son Excellence, Mme Teow Lee Foo, ambassadeur de la République de Singapour en France et au Portugal, j’ai eu l’honneur de participer à la soirée organisée ce 13 septembre à l’hôtel Le Marois pour célébrer la 58ème fête nationale de Singapour.

Cette cité-état insulaire située au large du sud de la Malaisie est devenu un centre financier mondial et une économie florissante.

J’ai eu l’opportunité de partager avec Mme l’ambassadeur les apports de la loi de programmation militaire, promulguée le mois dernier, qui affirme l’importance de préserver la liberté de circulation maritime en mer de Chine et dans le détroit de Taiwan (voir mon intervention).

Cette soirée m’a également permis d’échanger avec plusieurs personnes du Quai d’Orsay engagées sur l’Indo-Pacifique en prévision de mon prochain déplacement à Taiwan. +d’images

Sénat – Brésil – Fête nationale

À l’invitation de l’ambassadeur du Brésil Ricardo Neiva Tavares et Mme Neiva Tavares, j’ai eu l’honneur de participer à la soirée organisée à l’ambassade du Brésil en France sur les bords de Seine pour célébrer la fête nationale brésilienne.

L’importance du nombre d’invités témoigne de l’intérêt et de l’aura de ce pays-continent.

J’ai eu l’opportunité d’échanger avec l’ambassadeur pour lui confier mes impressions suite à mon déplacement à Curitiba, Foz do Iguacu et Rio de Janeiro fin avril-début mai dernier.

Nous avons également évoqué mon projet de déplacement à Brasilia en novembre pour promouvoir la francophonie. +d’images

Elysée – Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs

Ce 28 août, j’ai assisté au discours du Président de la République, à l’Élysée, sur les enjeux majeurs de notre politique étrangère, dans le cadre de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.

Dans une période où notre nation est confrontée à des défis géopolitiques sans précédent, tels que la guerre en Ukraine, des tensions croissantes au Sahel et une Union européenne à la croisée des chemins, il est essentiel de maintenir une diplomatie de combat.

Le président a rendu hommage au travail exceptionnel de nos diplomates, évoquant en particulier la situation délicate au Niger. Malgré les demandes des militaires au pouvoir pour le départ de notre ambassadeur, il demeure en poste, témoignant de la résilience et du dévouement de notre représentation à l’étranger. L’engagement continu de la France en Afrique a également été souligné, le président rejetant tout “paternalisme” tout en insistant sur la nécessité d’une approche forte et cohérente, en particulier face à la série de coups d’État qui secoue le Sahel.

Lors de son allocution, il a également évoqué le risque d’affaiblissement de l’Europe et de l’Occident dans le contexte actuel. Pour lui, face aux défis que présente la scène internationale, l’Union européenne doit envisager une intégration plus profonde, voire adopter des rythmes d’intégration différents pour progresser sur des sujets clés.

S’adressant aux zones de tension en Asie occidentale, le président a fait mention du blocus du Karabakh et a promis une initiative pour résoudre la situation du corridor de Latchine. Concernant l’Iran, il a appelé à la libération des citoyens français détenus dans des conditions jugées inacceptables.

Le Président a annoncé que la prochaine conférence de Bagdad sur la sécurité au Moyen-Orient se tiendra fin novembre. Il a souligné la nécessité pour la Syrie de renforcer sa coopération dans la lutte contre le terrorisme si elle souhaite être réintégrée dans les instances régionales.

Emmanuel Macron a également milité pour une diplomatie des océans à construire.

Il a conclu en affichant la volonté de renforcer l’investissement sur la langue française et annoncé la date de l’inauguration de la cité de la francophonie de Villers-Cotterêts, fixée au 19/10/23.

Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver de nombreux diplomates à la faveur de ce rendez-vous de rentrée, qui me permet de préparer l’année à venir et de bénéficier de leurs perceptions respectives sur la situation dans leur pays.

Un vrai tour du monde en 180 minutes. +d’images

Hôtel de Clermont – Emmanuel Macron devant les parlementaires

Ce 19 juillet, à la faveur de la réception organisée par Franck Riester, ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé des relations avec le Parlement, à l’occasion de la fin de session parlementaire en présence d’Élisabeth Borne, Première ministre, j’ai assisté au discours d’Emmanuel Macron.

Le Président de la République s’est adressé aux parlementaires présents. Il s’est réjoui du vote de 49 textes en un an, dont 27 sont issus de CMP (commission mixte paritaire) conclusives, parmi lesquelles 3 lois de programmation sur le régalien (intérieur, défense et justice).

Quai d’Orsay – Journées du réseau de coopération et d’action culturelle

Le 20 juillet, en clôture des Journées du réseau de coopération et d’action culturelle, j’ai assisté à l’allocution de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Devant un parterre de conseillers culturels, la ministre a annoncé 50 millions d’euros en plus pour le programme 185 (diplomatie culturelle et d’influence) en 2024, année qui verra en France la réouverture de Notre Dame, la célébration des 90 ans du débarquement, l’organisation des Jeux Olympiques et du sommet sur la Francophonie.

QE – Information effective des conseillers des Français de l’étranger en matière de sécurité

Par le biais d’une question écrite, j’ai interrogé le ministre Olivier Becht sur les modalités d’organisation des comités de sécurité, en particulier dans certaines circonscriptions :

QUESTION : M. Olivier Cadic interroge M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger sur les modalités d’organisation des comités de sécurité, particulièrement dans les circonscriptions consulaires qui contiennent plusieurs pays, comme celle qui recouvre l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, le Turkménistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Kirghizistan. Ces neufs pays représentent une circonscription vaste et complexe, frappée par un risque sécuritaire important eu égard notamment à l’activité sismique marquée dans certaines zones. Pourtant, la géographie même de cette circonscription électorale ne permet pas aux conseillers élus par les Français qui y vivent de participer à l’ensemble des réunions organisées a minima annuellement par les postes diplomatiques et consulaires. Comme le rappelle le Centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères en réponse à une résolution de la commission de la sécurité de l’assemblée des Français de l’étranger (AFE) de mars 2017, « les conseillers consulaires participent également aux comités de sécurité. Le CDCS promeut la tenue de comités de sécurité aussi souvent que la situation l’exige (…) La tenue d’un comité de sécurité est exigée du poste a minima une fois par an et après tout incident sécuritaire majeur ». Néanmoins, il a été refusé au président du conseil consulaire à Téhéran l’organisation d’un comité de sécurité en format virtuel. La communication d’un compte rendu des réunions auxquelles il n’a pas pu participer a également été refusée, même expurgé de toute information confidentielle. Dans sa réponse à la résolution adoptée par l’AFE, le CDCS du ministère expose pourtant que « le périmètre des mesures qui ont vocation à rester confidentielles est en réalité très réduit et se limite le plus souvent à des mesures dont l’efficacité serait affectée par leur publicité. » Aussi, il s’étonne que les plans de sécurité élaborés par les postes en cas de séisme, par exemple, ne puissent faire l’objet d’une communication à destination des élus. Il lui demande de lui exposer comment l’administration propose de se conformer à l’impérative information des représentants élus par les communautés françaises aux comités de sécurité. (question n° 08000 publiée le 27/07/2023)

LPM – Pour une coordination de la cyberdéfense plus offensive – Notre rapport

En 2022, plus de 170 000 demandes d’assistance ont été reçues par Cybermalveillance, dont 90% émanant de collectivités territoriales… Toute vulnérabilité des systèmes (établissements de santé, collectivités territoriales et PME) est désormais exploitée par les cybercriminels.

Avec mon collègue Mickaël Vallet, nous proposons de faire évoluer notre doctrine à travers un rapport intitulé “une coordination de la cyberdéfense plus offensive dans la loi de programmation militaire 2024-2030”. Ce travail a été conduit au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, présidée par Christian Cambon.

Si la chaîne de commandement militaire intègre une fonction offensive, c’est sans équivalent en cas de cyber-attaque sur des objectifs civils. C’est pourquoi la nouvelle loi de programmation militaire (LPM) prévoit un soutien militaire à l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), en cas de crise majeure et un renforcement de ses capacités d’analyse.

Ainsi, en s’appuyant sur le potentiel de l’ANSSI et la caractérisation des attaques informationnelles relevant de Viginum, nous souhaitons, avec Mickaël Vallet, inciter le gouvernement à adopter une stratégie plus offensive, une « cyber dissuasion ».

A ce titre, nous saluons la dénonciation claire, mi-juin, du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères d’une campagne de désinformation en provenance de Russie, liée à l’action de la France en Ukraine, qui doit préfigurer une « diplomatie de combat ».

Concernant la LPM 2024-2030, nous constatons un effort sans précédent au profit de la cyberdéfense des armées avec 4 milliards d’euros de besoins programmés (effectifs et technologies), contre 1,6 milliard d’euros pour la LPM 2019-2025.

L’enjeu qui perdure est celui de former aux métiers de la cyber-sécurité !

La synthèse du rapport (PDF)

Le rapport en HTML ou en PDF

RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS 

LPM 2024-2030
> Accompagner le développement de la cyberdéfense régalienne autour de l’écosystème de Rennes en renforçant l’offre de formation.
> Encourager les acteurs français du cloud et de la cybersécurité.
> Prioriser les recrutements sur les postes non encore « armés ».
> Harmoniser les pratiques de recrutement sur la base du référentiel de rémunération des 56 métiers de la filière numérique et des systèmes d’information et de communication pour fidéliser les agents en poste et recruter des profils expérimentés (direction interministérielle du numérique).
> Veiller à la complémentarité de l’ensemble des pôles cyber existants en rapprochant le futur pôle d’excellence de formation cyber de Polytechnique avec l’écosystème et l’académie de la cyberdéfense de Rennes.

COORDINATION CIVILO-MILITAIRE
> Clarifier le périmètre de la transposition en France de la directive NIS 2.
> Établir un plan de progression des moyens de l’ANSSI, de l’OSIIC et de Viginum en rapport avec l’augmentation du périmètre de protection de la directive NIS 2.
> Lancer une réflexion sur l’opportunité de mieux intégrer les 3 fonctions de LID, LIO et L2I dans le domaine civil.
> Affirmer une stratégie de cyber dissuasion s’appuyant sur les capacités de cybersécurité de l’ANSSI et de caractérisation des attaques informationnelles relevant de Viginum.
> Envisager la nomination d’un responsable qualité des activités de cyberdéfense.

VOLET RÉGIONAL DE LA CYBERSÉCURITÉ
> Rationnaliser l’organisation cyber vers un guichet unique « 17 cyber » pour orienter les victimes en cas d’attaque ou de conflit majeur.
> Évaluer une organisation alternative aux CSIRT en concentrant les moyens publics sur le GIP ACYMA, tout en prévoyant une contractualisation État- Région pour les régions qui souhaitent pérenniser leurs centres de réponse.
> Harmoniser, en coordination avec le GIP ACYMA, les modalités d’appel des CSIRT régionaux et les services de cybersécurité rendus.