Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Débat CyberCercle – Politique publique de sécurité

Ravi d’accueillir au Sénat, ce 6 octobre, une réunion du CyberCercle, présidé par Bénédicte Pilliet, aux côtés de mon collègue Mickaël Vallet.

Ce fut l’occasion d’avoir un échange privilégié dans le cadre de la rédaction du rapport d’informations sur la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense – SGDSN).

Une cinquantaine d’experts ont partagé leur expérience et leur regard pour enrichir notre rapport budgétaire.

Cyberassurance, rançongiciel, responsabilité, collectivités, lutte informationnelle… autant d’angles qui ont été abordés lors de cette matinale. +d’images

Sénat – Audition SGDSN et ANSSI (Vidéo Q/R 26′)

Cybersécurité – influence étrangère 

Ce 5 octobre, j’ai interrogé en commission des Affaires étrangères au Sénat, Stéphane Bouillon, secrétaire général du SGDSN (Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale) et Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information).

Mes interrogations portaient sur :
➡️ Le nombre des attaques cyber et la possible recherche de responsabilité des opérateurs ayant subi une attaque cyber, si les recommandations de l’ANSSI n’ont pas été suivies.
➡️ La prévention des actes de sabotage des câbles sous-marin
➡️ Les arrestations des hackers et notre politique de dissuasion comparée à la stratégie américaine, très offensive.
➡️ La nouvelle agence VIGINUM pour nous défendre contre la guerre informationnelle et d’influence destinée à affaiblir notre démocratie.

Tribune : “Pour une stratégie offensive de lutte contre la désinformation à l’ère du numérique” (Cyber Cercle, le 08/04/2022)

“Une tribune du sénateur Olivier CADIC, vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat.

Le contexte de grande insécurité dans lequel nous nous trouvons actuellement, entre la crise sanitaire, la guerre Ukraine-Russie et ses conséquences sur l’équilibre global du monde, la crise économique, avec pénurie de matières premières et de ressources alimentaires, annoncée au niveau mondial, associé aux échéances électorales majeures pour notre pays, est aujourd’hui un terreau favorable au développement de la désinformation et des fake news.

A l’heure où Internet et particulièrement les réseaux sociaux, sont devenus la source d’informations principale pour une grande partie de la population, au détriment des medias traditionnels qui étaient les nôtres, la fragilité de notre société face au développement de ces phénomènes de déstabilisation doit être au coeur de réflexions concertées au plus haut niveau et de politiques publiques adaptées.

C’est dans ce cadre que nous avons le plaisir de publier aujourd’hui la Parole d’Expert d’ Olivier CADIC, sénateur représentant les Français établis hors de France, Vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat”.

Lire la tribune

En circonscription en Arabie saoudite – Riyad (25 fév. – 28 fév. 2022)

Toute notre gratitude à nos collègues du Majlis Al Shoura pour l’extraordinaire programme proposé et le ministère des Affaires étrangères saoudien pour l’assistance fournie tout au long de cette visite de 4 jours qui nous a conduits de Riyad à Al-Ula, puis Djeddah.

Nos remerciements vont aussi à Ludovic Pouille, ambassadeur de France, et à toute son équipe pour leurs efforts et leur soutien.

Merci enfin aux conseillers des Français de l’étranger Mira Abiramia (Riyad) ; Nadia Chaaya (Pdte du conseil consulaire), Abdeljabbar Elameri et Élise Bouthenet (Djeddah) de leur présence.

Diplomatie parlementaire

Neuf sénateurs

Une délégation de neuf sénateurs s’est successivement rendue à Riyad, Abou Dhabi et Dubaï (*).

Ce déplacement (du 25 février au 6 mars) a été conjointement organisé par la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication, présidée par Laurent Lafon et le groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside.

48 heures avant le départ, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, nous a adressé une lettre de soutien en se réjouissant que nos relations bilatérales avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis soient “nourries par des visites parlementaires”, comme celle que nous organisons avec Laurent (lire).

En effet, notre démarche s’inscrit dans le prolongement du déplacement du président Macron à Dubaï, Doha et Djeddah (2-4 déc. 2021) auquel j’ai eu le privilège de participer (Compte-rendu).

Vice-ministre des Affaires étrangères

Dès notre arrivée à Riyad, nous avons été reçus par le vice-ministre des Affaires étrangères SE Walid Al Khuraiji.

Nous avons eu l’opportunité d’évoquer plusieurs sujets dont au premier chef l’engagement militaire du Royaume au Yémen.

J’ai souhaité connaître la position du Royaume concernant l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie pour renverser un pouvoir élu démocratiquement. Le ministre a répondu que l’Arabie saoudite prône la paix, le respect de l’intégrité territoriale et des principes de la charte des Nations unies.

Concernant les effets de la crise militaire pouvant entraîner une hausse des prix de l’énergie, le vice-ministre s’est voulu rassurant en indiquant que son pays ne serait pas enclin à voir s’ajouter une crise de l’énergie après la crise sanitaire mondiale et ce conflit militaire naissant.

Nous avons également évoqué la question du Levant. Le ministre des Affaires étrangères saoudien se rendait ce jour-là à Paris pour rencontrer son homologue Jean-Yves Le Drian à ce sujet.

La discussion partagée avec les autres membres de la délégation a porté sur l’actualité régionale et internationale et le renforcement de la coopération franco-saoudienne dans tous les domaines. +d’images

Majlis Al-Shoura

De retour au Majlis Al-Shoura dans le prolongement de ma visite en novembre 2021, la délégation sénatoriale en visite officielle à Riyad a été reçue par le vice-président du Majliss Al-Shoura, SE Dr Meshaal bin Fahm Al Salmi.

Le déplacement d’une délégation composée de membres de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication, présidée par Laurent Lafon, et de membres du groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside, a réuni 9 sénateurs.

Il démontre l’importance de notre relation bilatérale et renforce les liens de confiance entre les parlements des deux pays.

Hoda Al-Helaissi, membre francophone du conseil de la Choura, venue nous accueillir à notre arrivée à l’aéroport, a reconnu le caractère historique de ce déplacement.

Sur la suggestion de Hoda Al-Helaissi, nous avons convenu de créer un groupe de travail commun entre nos deux assemblées pour trouver des synergies dans la lutte contre le terrorisme radical. Côté Sénat, il sera conduit par Nathalie Delattre, VP du Sénat et Pdte déléguée du groupe d’amitié pour l’Arabie saoudite.

Dr Ayman Fadil, Pdt du groupe d’amitié pour la Choura nous a à nouveau accueilli avec beaucoup de chaleur et de faste. Nous lui en sommes sincèrement reconnaissants.

La Choura a une fonction essentiellement consultative.

Elle a le pouvoir de rédiger des propositions de loi destinées au cabinet gouvernemental ou au Roi, de proposer des révisions et des amendements, ainsi que de demander audience aux ministres qui ne sont pas issus de la famille royale.

En revanche, seul le Roi a le pouvoir d’adopter les textes de loi et de les faire respecter. L’Assemblée peut transmettre des recommandations au Roi, réaliser des études collégiales, examiner les budgets des ministères et leur demander des informations sur leur secteur de compétences respectif.

L’Assemblée consultative saoudienne compte 150 membres, nommés pour quatre ans par le Roi, dont 20% de femmes. +d’images

Conseil de Coopération des États arabes du Golfe (CCEAG)

Entretien avec Nayef Al-Hagraf, Secrétaire général du CCEAG en compagnie de la délégation de la Culture,  de l’Education et la Communication, présidée par Laurent Lafon et celle du groupe d’amitié France-Pays du golfe.

Le CCEAG a été créé en 1981. Il réunit l’Arabie Saoudite, Bahrein, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar et Oman.

Ses priorités sont l’intégration économique et le développement d’une politique de défense commune.
En matière d’intégration économique, les États membres ont fait aboutir le projet d’union douanière, une TVA commune entrée en vigueur en 2018.

Notre échange a porté sur le conflit au Yémen et l’initiative de paix présentée par Riyad le 22 mars 2021.

J’ai souhaité connaitre la position des pays du Golfe suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le Secrétaire général m’a répondu que les pays du Golfe plaidaient pour le respect de la souveraineté des États et de la charte des Nations Unies.

Il a également partagé la préoccupation des états membres du CCEAG à l’égard de l’Iran qui nourrit les crises régionales en Syrie, en Irak, au Yemen et au Liban. +d’images

Etidal

Etidal – Centre international pour la lutte contre l’idéologie extrémiste

Visite d’Etidal, le centre dédié à la lutte contre l’extrémisme sur Internet, en compagnie des membres du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, Nathalie Delattre, présidente déléguée pour l’Arabie saoudite et Joëlle Garriaud-Maylam.

Inauguré le 21 mai 2017 à Riyad, le centre Etidal (qui signifie modération en arabe) se fixe pour objectif de lutter contre l’idéologie extrémiste sur Internet et de promouvoir une culture de la modération et de la tolérance.

Il conduit, à cet effet, des actions dans trois domaines : la surveillance en ligne et la collecte de données dans le monde entier dans plusieurs langues et dialectes ; l’analyse, sur cette base, des ressorts de l’extrémisme à travers des activités de recherche, de diagnostic et de « fact-checking » ; la conception et la diffusion sur les réseaux sociaux, en arabe et en anglais (Twitter, Facebook etc), d’un contre-narratif à l’extrémisme et d’informations sur les ressorts de l’idéologie extrémiste.

Etidal regroupe, à ce stade, douze pays, parmi lesquels le Koweït, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Il s’appuie également sur un réseau de partenaires : organisations et agences gouvernementales, entreprises, universités et « think-tanks », agences de sécurité et de renseignement.

Sur le plan de la gouvernance, Etidal n’est rattaché ni au ministère de l’Intérieur, ni à la Présidence de la sécurité de l’État, mais relève directement du Prince héritier, Mohamed bin Salman.

Il est piloté par un Conseil d’administration composé de douze Directeurs représentant les pays et organisations membres du centre et renouvelé tous les cinq ans.

Un Haut Comité pour l’idéologie, composé de chercheurs et d’intellectuels est chargé d’élaborer son programme idéologique et de définir des mécanismes pour le mettre en œuvre.

Ses opérations sont placées sous la conduite d’un Secrétaire général, le Dr. Mansour al-Shammari qui nous a accueilli avec son équipe.

Le Centre utilise un ensemble d’indicateurs de performance clés bien définis pour évaluer à la fois la performance interne de son fonctionnement et l’impact externe de ses activités, ainsi que leur lien avec la réalisation de la vision, de la mission et des objectifs stratégiques recherchés.

Ces objectifs comprennent : la prévention par la réfutation de la rhétorique extrémiste, la lutte contre les activités extrémistes en ligne, la sensibilisation, ainsi que la promotion de la coopération internationale et de la mise en œuvre de partenariats.

Le Laboratoire d’innovation du centre (Innovation Lab) a pour but d’adapter et de créer les outils technologiques permettant de lutter contre l’extrémisme sur Internet.

Il s’appuie à cet effet sur une équipe pluridisciplinaire de chercheurs et d’experts, qui développent des algorithmes et modèles en interne, ainsi que sur des partenaires tels que Google.

Avec des taux d’exactitude pouvant aller jusqu’à 98%, ces modèles permettent d’évaluer les affinités pour un groupe extrémiste (Sentiment prediction model), de localiser des internautes suspects (Localisation prediction model) et de connaître leur genre (Gender detection model) et les spams envoyés (Spam detection model).

Le centre est, ainsi, capable de définir en temps réel quels groupes extrémistes représentent une menace, de mesurer leur audience et leur soutien sur les réseaux sociaux et de déterminer quels comptes Twitter doivent être désactivés en priorité pour enrayer la diffusion de leur idéologie.

La stratégie media, enfin, est le fer de lance des activités du centre, en construisant et diffusant des contre-narratifs à l’idéologie extrémiste. À travers des contenus audiovisuels variés (images, vidéos, graphes, etc…), des messages et récits – souvent inspirés de faits réels – diffusés sur les réseaux sociaux visent à déconstruire les idées véhiculées par les groupes extrémistes.

Les allures futuristes du centre Etidal permettent de prendre la mesure de l’exceptionnelle capacité d’analyse des logiciels innovants et des équipes de chercheurs pluridisciplinaires.

Quelque trois cent cinquante opérateurs analysent en temps réel des données numériques dans le monde entier.

Ces opérateurs sont divisés en trois équipes : l’analyse multimédia, visant à identifier les internautes extrémistes recensés dans une base de données de reconnaissance faciale ; le tableau de bord des données, qui permet d’attribuer à chaque contenu jugé à risque un « ticket », pour transmission éventuelle aux services de sécurité compétents ; la surveillance des chaînes télévisées, avec la retranscription par écrit du contenu de plus de cent chaînes dans dix langues et une analyse par mots-clefs afin de détecter les contenus extrémistes.

Environ quatre cents personnes, très majoritairement des jeunes saoudiens ayant étudié en Californie, sont actuellement employées par le centre. +d’images

Communauté française

Réception à la Résidence

Merci à Ludovic Pouille, ambassadeur de France au Royaume d’Arabie saoudite, d’avoir convié les représentants de la communauté française à rencontrer notre délégation à la Résidence de France.

Près de 200 personnes étaient réunies dont les conseillers des Français de l’étranger Mira Abiramia pour la circonscription de Riyad et les trois conseillers venus spécialement de Djeddah : Nadia Chaaya (Pdte du conseil consulaire), Abdeljabbar Elameri et Élise Bouthenet.

Ludovic Pouille a souligné les succès obtenus suite à la visite du Président Emmanuel Macron, le 4 décembre dernier à Djeddah, et mis en valeur les atouts de nos entreprises pour contribuer à la réussite de la vision 2030 exprimée par son Altesse royale le prince héritier.

L’ambassadeur pense que notre communauté nationale, qui compte 6000 résidents dans le Royaume, pourrait atteindre 30.000 personnes d’ici à 2030.

Cet événement m’a permis de répondre aux interviews des journalistes présents et de retrouver de nombreux compatriotes installés en Arabie saoudite comme Philippe Corbel, président de l’UFE Riyad et son équipe, mais également les conseillers du commerce extérieur de de la France. +d’images

Diplomatie économique

Diriyah

Comme je l’avais fait en novembre 2021, je suis revenu avec notre délégation sénatoriale pour lui faire découvrir le fabuleux projet de la Diriyah Gate Development Authority (DGDA).

Ce projet vise à faire de Diriyah, zone autour du site patrimonial At-Turaif inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2010, l’une des premières destinations touristiques de la région pour les activités de visites historiques, culturelles, artistiques et de loisirs.

La zone a fait l’objet d’un plan de restauration visant à redonner vie à son patrimoine historique.

Les travaux à Diriyah sont toujours en cours, et portent sur le développement de l’ensemble de l’oasis.

Nous avons pu observer l’avancement des travaux dans le quartier d’Al Turaif, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, avant d’assister en avant-première à un son et lumière époustouflant sur le site. +d’images

Qiddiya

Qiddiya, ville du divertissement, du sport et de la culture

Accompagné de Laurent Lafon, président de la commission Culture, Enseignement et de la Communication, j’ai rencontré Philippe Gas, un Français qui a dirigé Eurodisney pendant 7 ans, qui est le directeur général du gigaprojet Qiddiya depuis décembre 2020.

La ville du divertissement de Qiddiya, développée par la Qiddiya Investment Company (QIC), incarne les ambitions touristiques de l’Arabie saoudite dans le cadre de la Vision 2030 et la volonté du pays de diversifier son économie.

La future ville est actuellement en construction à 40 kilomètres de la ville de Riyad. Elle ambitionne de devenir la plus grande place de parcs d’attraction au monde, devant Orlando aux États-Unis.

Le groupe Bouygues Constructions a récemment remporté un contrat d’un milliard de dollars, en co-entreprise avec le groupe saoudien Almabani, pour la construction du parc d’attraction SixFlags dont la première phase doit être achevée en 2023.

L’ensemble de la ville de Qiddiya doit être livré à l’horizon 2030 et vise à accueillir plus de 40 millions de visiteurs par an.

Qiddiya répond à une demande, encore largement non satisfaite sur le territoire national, d’activités de loisirs et de divertissement d’une population dont la moitié est âgée de moins de 25 ans. Le schéma directeur du projet a été approuvé en 2019.

La cité de Qiddiya comprendra des parcs de loisirs à thème, des installations sportives et des aires culturelles.

Un stade de 65 000 places y sera construit pour accueillir des événements sportifs internationaux.

Des centres commerciaux, des restaurants et des hôtels seront également construits.

L’achèvement de l’ensemble du site est prévu en 2030. +d’images

Conseil d’affaires franco-saoudien

Mohamed ben Laden, président du conseil d’affaires franco-saoudien, a reçu la mission parlementaire en présence de plusieurs membres influents du conseil pour évoquer les opportunités offertes par le Royaume.

Avec un PIB de 782 milliards USD en 2019, l’Arabie saoudite est la première économie du Moyen-Orient et la 20ème économie mondiale.

Le plan stratégique Vision 2030 reflète l’ambition du Royaume de transformer les fondamentaux de l’économie saoudienne. Un ambitieux programme visant à injecter 427 milliards de dollars d’investissements dans les secteurs de l’industrie, des infrastructures et des services a été lancé en 2019 pour réduire la dépendance au pétrole.

MÉDIAS

MEDIA – ASHARQ NEWS / BLOOMBERG :
Interview sur la situation en Ukraine.
Vidéo

MEDIA – ARAB NEWS :
“Une délégation du groupe sénatorial d’amitié France-Pays du Golfe en visite à Riyad” (26 fév. 2022). Lire

MEDIA – ARAB NEWS :
«L’Arabie Saoudite a toujours agi comme un État responsable», indique Olivier Cadic (01 mars 2022). Lire

MÉDIA – ARAB NEWS :
La délégation française impressionnée par le succès d’Etidal dans la lutte contre l’extrémisme (01 mars 2022) + vidéo. Lire

MÉDIA – ARAB NEWS :
La vision 2030 ouvre de nouvelles perspectives pour la France, affirme Laurent Lafon (01 mars 2022). Lire

(*) Composition de la délégation :

Membres de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication :
– M. Laurent LAFON Président Sénateur (UC) du Val-de-Marne
– M. Pierre OUZOULIAS Vice-Président Sénateur (CRCE) des Hauts-de-Seine
– Mme Céline BOULAY-ESPÉRONNIER Sénatrice (LR) de Paris
– Mme Sonia de La Provôté, Sénatrice (UC) du Calvados
– M. Jacques GROSPERRIN Sénateur (LR) du Doubs
– M. Lucien STANZIONE Sénateur (SER) du Vaucluse

Membres du groupe d’amitié France – Pays du Golfe :
– M. Olivier CADIC Président, Sénateur (UC) représentant les Français de l’étranger
– Mme Nathalie DELATTRE Sénatrice (RDSE) de la Gironde, Vice-Présidente du Sénat, Présidente déléguée pour l’Arabie saoudite
– Mme Joëlle GARRIAUD-MAYLAM Sénatrice (LR) représentant les Français de l’étranger, Présidente déléguée pour les Émirats arabes unis

Cyberingérence, Viginum, Contre-attaques – Public Sénat – Vidéo (6’10)

Publié par Public Sénat sur Twitter :

Cyberingérence : « Face aux puissances étrangères, les démocraties doivent contre-attaquer (..) Il faut mettre en route une politique offensive, qui s’adresse directement aux populations de ces pays là, pour leur dire qu’une autre réalité est possible » @OlivierCadic #SensPublic

Viginum est un service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères opérationnel depuis le 15 octobre 2021

L’émission Sens Public du 8 février 2022 sur Public Sénat était consacrée à la lutte contre les influences numériques étrangères.

Cybersécurité – “Viginum, une avancée majeure contre la désinformation” – GS Mag n°57 (déc. 2021)

Entretien paru dans la revue Global Security Mag n°57, magazine consacré à la cybersécurité, dirigé par Marc Jacob.

Extrait (GS Mag) : “En 2022, le programme 129 prévoit le financement de nouvelles missions, à commencer par VIGINUM. Cette nouvelle agence gouvernementale aura pour mission de détecter les opérations de désinformation sur les plateformes en ligne et d’en informer les pouvoirs publics. Pour le Sénateur Olivier Cadic, la mise en place de ce nouveau service représente une avancée majeure contre la désinformation, surtout à quelques mois de l’élection présidentielle.”

Lire l’article paru dans GS Mag

Cybersécurité – GIP ACYMA (cybermalveillance.gouv.fr)

J’ai participé le 14 décembre à un échange privilégié entre parlementaires au sujet des évolutions attendues pour le GIP Actions contre la Cybermalveillance (ACYMA), à l’initiative du directeur général Jérôme Notin que je remercie.

Avec mon collègue Mickaël Vallet, co-rapporteur pour avis du programme 129 consacré au budget du SGDSN et de la cybersécurité en France, j’ai plaidé en faveur d’un doublement du budget du GIP ACYMA, qui fonctionne actuellement avec une dotation de 1,6 million d’euros (provenant pour moitié de contributions publiques et pour moitié de contributions privées). +d’images

Revue de presse – Suite à mon rapport sur les crédits de la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN)

Dans le cadre du projet de loi de finances 2022, j’ai présenté avec mon collègue co-rapporteur Mickaël Vallet, le 24 novembre, devant la commission des Affaires et de la Défense un rapport pour avis consacré au programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » (compte-rendu).

Ce programme comprend les moyens destinés au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), les fonds spéciaux et les crédits du groupement interministériel de contrôle (GIC).

Nos remarques et suggestions ont été reprises par la presse :

La Lettre A : Les cyberattaques contre les ministères en hausse de 58 % en 2020. (02-12-2021)

Extrait : Chargée de contrer les attaques informatiques visant les réseaux de l’Etat, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a connu une année 2020 particulièrement chargée. Selon les données que l’agence dirigée par Guillaume Poupard a transmises au sénateur Olivier Cadic, les cyberpompiers ont traité 128 incidents informatiques ciblant les ministères, contre 81 en 2019, soit une hausse de 58 %.
(…)
L’agence est beaucoup moins intervenue pour le compte du ministère des armées, une diminution qui ne laisse pas présager un nombre d’attaques en baisse. Le périmètre de l’Hôtel de Brienne est en effet couvert par le commandement de la cyberdéfense, mené par le général Didier Tisseyre. Or contrairement à celui portant sur l’année 2019, le rapport du sénateur Olivier Cadic occulte le nombre d’interventions réalisées par les cybermilitaires pour défendre leur ministère.
(…)
Enfin, si Olivier Cadic a vanté la réponse de l’Etat face aux cybermenaces, il a toutefois déploré le manque de financement du groupement d’intérêt public Acyma. Lire l’article

L’Usine digitale : Les ministères ont connu une hausse des cyberattaques de 58% en 2020. (02-12-2021)

Extrait : Les cyberattaques visant les ministères ont connu une augmentation notable pendant la pandémie de Covid-19 en 2020 (…) 128 incidents ont été relevés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), contre 81 en 2019 (+58%).
(…)
La pression ne faiblit pas en 2021, bien au contraire. “Selon le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, sur les neuf premiers mois de l’année 2021, le nombre de cyberattaques recensées a doublé par rapport à celui qui avait été dénombré sur l’ensemble de l’année 2020”, a précisé Olivier Cadic, toutes cibles confondues. Lire l’article

Next Impact : Cybermalveillance.gouv.fr : un rapport parlementaire demande plus de moyens pour le GIP Acyma. (03-12-2021)

Extrait : Les sénateurs Olivier Cadic et Mickaël Vallet applaudissent le travail du groupement d’intérêt public (GIP) Actions contre la Cybermalveillance. Ce GIP ACYMA est derrière cybermalveillance.gouv.fr, site lancé en 2017 qui a connu une progression fulgurante.
(…)
Pour les auteurs du rapport parlementaire, il est désormais “urgent d’augmenter significativement ses moyens », pour les porter à au moins 3 millions d’euros. “Au vu des enjeux et de l’ampleur des risques encourus dans le champ cyber, un tel effort est indispensable et ne paraît pas hors de portée, surtout s’il est partagé entre ses différents membres”. Lire l’article

Siècle DigitalLes cyberattaques visent plus régulièrement les ministères français. (06-12-2021)

Extrait : 20 millions d’euros seront consacrés à la mise en place de solutions nationales automatisées comme la création d’une plateforme antivirus qui devrait être utile pour les ministères. En parallèle, le gouvernement souhaite également accélérer le déploiement de l’open source au sein de l’administration.
(…)
Pour ce qui est de 2021, les résultats sont déjà alarmants alors que l’année n’est pas encore terminée. “Selon le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, sur les neuf premiers mois de l’année 2021, le nombre de cyberattaques recensées a doublé par rapport à celui qui avait été dénombré sur l’ensemble de l’année 2020”, a précisé Olivier Cadic, l’un des sénateurs ayant travaillé sur ce rapport. Lire l’article

RAPPORT D’INFORMATION & LA SYNTHESE faits au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées sur la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN), par MM. Olivier Cadic et Mickaël Vallet.

PLF 2022 – Mon rapport sur les crédits de la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN)

Le 24 novembre, avec mon collègue co-rapporteur Mickaël Vallet, j’ai présenté devant la commission des Affaires et de la Défense le rapport pour avis consacré au programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » de la mission « Direction de l’action du gouvernement » (mon intervention).

Ce programme du projet de loi de finances 2022 comprend les moyens destinés au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), les fonds spéciaux et les crédits du groupement interministériel de contrôle (GIC) qui gère les demandes d’autorisation de mise en œuvre des techniques de renseignement émises par les services. Pour l’essentiel :

> Les moyens du SGDSN, qui comprend l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) sont confortés pour ce budget 2022. Cette progression du budget permettra une augmentation des effectifs de 77 ETP pour la cybersécurité et le financement de nouvelles missions.
> Nous saluons la création de l’agence VIGINUM qui aura pour mission de lutter contre les ingérences numériques étrangères et d’en informer les pouvoirs publics. Sa mise en place, à quelques mois de l’élection présidentielle était plus que nécessaire.
> La Présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022 doit constituer une fenêtre d’opportunité pour faire avancer les dossiers cyber au plan européen.
“Face à cette menace en expansion, l’Etat ne cesse d’adapter sa réponse, qui vise à renforcer la sécurité des acteurs publics et à accompagner les acteurs privés dans leur démarche de sécurisation. Mais beaucoup reste à faire.”

RAPPORT D’INFORMATION & LA SYNTHESE faits au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées (1) sur la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN), par MM. Olivier Cadic et Mickaël Vallet

Déplacement à Taïwan – Délégation sénatoriale (6-10 oct. 2021)

Aéroport de Taïwan (de g. à d) : M. Hou-jen Tseng, vice-ministre des Affaires étrangères et la délégation sénatoriale : Olivier Cadic, Alain Richard (Pdt), Else Joseph et Max Brisson.

Reporté de plusieurs mois pour cause de Covid, le déplacement des sénateurs du groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan a eu lieu comme prévu, n’en déplaise aux autorités chinoises.

La France n’entretient pas de relation diplomatique officielle avec Taïwan. Aucune visite française de niveau ministériel n’a eu lieu dans l’île depuis 1998. C’est pourquoi la venue d’une délégation officielle de sénateurs français, première délégation étrangère accueillie dans l’île depuis un an, a été extrêmement appréciée alors que la zone indopacifique vit un regain de tensions.

Les menaces croissantes de Pékin suscitent un élan de sympathie internationale justifié en faveur de l’île. Notre présence exprimait notre intérêt affiché pour Taïwan et son système démocratique, ce qui m’a fait dire que Taïwan n’est pas seul.

Pas plus tard qu’en mai dernier, le Sénat a adopté à l’unanimité une résolution demandant au gouvernement français d’œuvrer en faveur la participation de Taïwan à diverses organisations internationales, comme l’OMS, Interpol ou l’OACI…

A l’image, le député Tsai Shih-Ying, président du groupe d’amitié Taïwan-France au Yuan législatif (Parlement). L’accueil chaleureux que notre homologue a fait à notre délégation, conduite par Alain Richard, est celui que nous ont réservé tous les membres du gouvernement et les parlementaires taïwanais que nous avons rencontrés.

Taïwan est le 99e pays traversé dans le cadre de mon mandat et le premier déplacement après ma réélection sur la liste “Libres et indépendants”, dont le titre a souvent fait sourire mes interlocuteurs.

Mes remerciements à Jean-François Casabonne-Masonnave, directeur du Bureau français de Taipei, et à François Wu, ambassadeur de Taïwan en France qui ont organisé tous les déplacements de la délégation.

Diplomatie parlementaire / Gouvernement

Mme TSAI Ing-wen, présidente de Taïwan
Nous avons eu l’honneur de rencontrer Mme TSAI Ing-wen, présidente de Taïwan qui défend la liberté du peuple taïwanais, la démocratie et la souveraineté de son territoire avec une force tranquille qui m’a impressionné. Les élections de janvier 2020 lui ont permis d’être largement réélue pour un second mandat, exacerbant l’irritation de Pékin. « Je me réjouis de vous rencontrer et de travailler ensemble pour renforcer les liens entre Taïwan et la France », nous a-t-elle déclaré. Aussi, avons-nous partagé diverses opportunités de coopérations bilatérales.
La présidente TSAI voit la France comme un moteur au sein de l’UE et compte beaucoup sur elle pour aider Taïwan à sortir de l’isolement politique que lui impose Pékin, avec une intensité accrue depuis 2016. +d’images

Décoration du président Richard
Alain Richard, président de notre délégation, a reçu une décoration des mains de la présidente TSAI Ing-wen au nom de l’amitié qui unit nos deux peuples.
“Une telle solidarité touche nos cœurs et nous donne la force de continuer”, a déclaré M. Joseph WU, ministre des Affaires étrangères, nous remerciant de notre visite “à l’heure où Taïwan doit affronter de rudes challenges”.
+d’images

M. SU Tseng-Chang, Premier ministre
Le Premier ministre a mis en avant la confiance de sa population dans la démocratie et son goût de la liberté, alors que le PCC musèle toute opposition à Hong Kong, dont la réintégration dans le giron chinois est proposée comme modèle aux Taïwanais. “La violence policière a montré le vrai visage de la Chine”, en conclut M. SU Tseng-Chang. Pour l’anecdote, des artistes chinois qui avaient félicité des médaillés olympiques taïwanais, cet été, ont été bannis de leur pays… “Les jeunes se sentent-ils Chinois”, ai-je demandé au Premier ministre. La réponse a fusé : “les jeunes taïwanais ne s’identifient plus aux Chinois.” M. SU Tseng-Chang n’a laissé planer aucune ambiguïté : “la Chine est la Chine, Taïwan est Taïwan”. +d’images

M. WU Joseph, ministre des Affaires étrangères
Taïwan dispose du 31ème réseau diplomatique mondial, devançant des pays comme la Suède ou Israël : 110 postes diplomatiques répartis dans 75 pays. La réussite de M. WU tient au resserrement des liens avec les pays dits affinitaires – Etats-Unis, Japon, mais aussi, en Europe, France, Lituanie, Pologne, Tchéquie et nous aurons bientôt quelques surprises en Afrique… Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que la Chine, par son agressivité territoriale, représente une menace pour Taïwan mais aussi pour tous ses voisins (du Japon à l’Australie en passant par l’Asie du Sud-Est) ; par son agressivité idéologique, elle pose un défi à toutes les démocraties libérales ; enfin, « elle utilise désormais l’économie comme une arme politique ».
Le ministre WU a exprimé sa gratitude envers la France pour l’adoption d’une résolution par le Sénat (304 votes Pour et 0 vote Contre), le 7 mai dernier, incitant notre gouvernement à poursuivre ses démarches diplomatiques en faveur de la participation de Taïwan aux travaux de plusieurs organisations internationales, telle que l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le ministre a offert un dîner à notre délégation, l’occasion d’évoquer quelques domaines prometteurs pour nos futures coopérations. +d’images

M. CHIU Tai-san, ministre des Affaires continentales
Le ministre des Affaires continentales a souligné le caractère libéral et démocratique du régime de Taïwan au cours de ces trente dernières années qui explique un bien-être général et suscite de l’attractivité. Ainsi, l’île procède à des élections en toute transparence et défend les valeurs humanistes. A l’inverse, sur le continent, M. CHIU Tai-san déplore une dérive du communisme vers le totalitarisme, car les décisions politiques ne s’y prennent plus de manière collégiale au sein des hautes instances du Parti, mais relèvent d’un seul dirigeant autocrate. Deux modèles s’affrontent désormais.

M. KOO Wellington, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale
Taïwan subit un harcèlement continu de la part de l’aviation chinoise. Lorsque nous sommes arrivés, 56 avions chinois avaient fait une incursion dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île, ces trois derniers jours, portant à 600 le nombre observé depuis le début de l’année. La guerre hybride déclarée par Pékin s’insinue dans tous les domaines, y compris celui de l’approvisionnement des vaccins contre la Covid. En réponse à ma question sur le nombre de cyberattaques, M. KOO Wellington m’a parlé de plusieurs milliers d’attaques chaque jour !
Alors que les agressions vont croissant, le secrétaire général serait reconnaissant à la France de jouer un rôle dans le maintien de la sécurité régionale pour préserver le statu quo. Mon collègue Alain Richard a rappelé que la France se voulait « une puissance globale en matière de sécurité », y compris dans l’Indopacifique .

M. CHEN Shih-chung, ministre de la Santé et des Affaires sociales
Taïwan prétend être le premier pays à avoir détecté l’apparition de la Covid-19, grâce à ses experts dépêchés à Wuhan. “Si la Chine avait été plus transparente, il n’y aurait pas eu ce désastre”, estime M. CHEN Shih-chung, déplorant que Taïwan n’ait reçu aucune information sanitaire de la part de Pékin… J’ai demandé au ministre si nous connaîtrions un jour la vérité. “A moins que la communauté internationale ne mette une grosse pression sur la Chine, cela risque de demeurer une énigme”, m’a-t-il répondu.

Mme TANG Audrey, ministre du numérique
Taïwan dispose d’une organisation de pointe pour lutter contre les tentatives de désinformation. Contre les “fake news” on procède au “fact checking” avec l’objectif de démasquer une fausse nouvelle en moins de 200 mots et de la démentir en moins de deux heures par SMS ; cela en relais avec la société civile et les entreprises. De plus, “notre ministère a produit un vaccin contre la désinformation : l’humour”, commente Audrey TANG, ministre du numérique. Un ministère qui évolue sur la base d’un partenariat société civile-public-privé ouvert à tous les sujets. +d’images

Diplomatie parlementaire / Parlement

M. YOU Si-kun, président du Yuan Législatif
Le parlement taïwanais (appelé Yuan législatif) est composé d’une seule chambre de 213 députés, élus pour quatre ans.
Après avoir souligné le rayonnement démocratique de l’île et ses grands progrès économiques, M. YOU Si-kun a fait référence à la paix perpétuelle entre les démocraties. Aujourd’hui, le budget militaire de la Chine est 30 fois supérieur à celui de Taïwan. Nombre de députés ont appelé la France à assurer la sécurité dans le détroit de Taïwan. Selon M. YOU, “la Chine pense être le centre du monde et pouvoir donner des ordres”.
Le président du Yuan Législatif a salué ma déclaration au Sénat démontrant que la Chine avait reconnu implicitement la souveraineté de l’île de Taïwan : en mars dernier, à titre de sanction, Pékin a interdit à dix responsables européens (5 eurodéputés ; 3 parlementaires nationaux ; 2 chercheurs) d’accéder à la Chine, Hongkong et Macao… mais n’a pas cité Taïwan ! +d’images

Mme CHEN Chu, présidente du Yuan de Contrôle
Le Yuan de Contrôle est une institution politique qui joue un rôle de contrôle sur les comptes publics et sur  l’administration centrale et locale. Il lui incombe ainsi de poursuivre les fonctionnaires en cas de corruption ou de non-respect des droits de l’homme. A ce titre, Taïwan s’appuie sur des experts internationaux indépendants pour faire évoluer son droit au regard de la déclaration universelle des Nations unies.
J’ai rendu hommage à Mme CHEN Chu, présidente du Contrôle de Yuan, en saluant son engagement de longue date et parfois au risque de sa vie afin de prolonger le combat de Victor Hugo en faveur de la liberté universelle (*). +d’images
(*) “Unissons-nous dans une pensée commune, et répétez avec moi ce cri : Vive la liberté universelle !” Victor Hugo.

Diplomatie économique

Mme WANG Mei-Hua, ministre des Affaires économiques
Nos rapports commerciaux sont nettement déséquilibrés : 12OOM USD de stock d’investissements français à Taïwan (+32 en 2019), contre 79M USD d’investissements taïwanais en France (+1 en 2019). Il nous faut vendre beaucoup mieux la destination France ! Des rapprochements peuvent émerger sur des secteurs à haut potentiel : biomédecine, neutralité carbone ou semi-conducteurs. Pour l’anecdote, Taïwan constitue la deuxième clientèle des Galeries Lafayette (après la Chine continentale). Mme WANG Mei-Hua a décrit une économie taïwanaise florissante. Elle l’est en effet puisque l’île, comme je l’ai fait remarquer à la ministre, pourrait bientôt demander à participer au G20 (PNB de 669 Mds USD – 21e au classement FMI/BM) !

Bureau français de Taipei
Séance de travail au BFT pour faire un point de situation sur l’économie taïwanaise, la présence économique française, notre commerce bilatéral et l’analyse de certains secteurs d’activités porteurs. Par ailleurs, nous avons fait un tour d’horizon en matière de coopération (scientifique, universitaire, artistique, linguistique…). A ce propos, la France est la première destination en Europe des étudiants taïwanais : 1250 visas délivrés en 2019 (avant Covid) au titre des échanges universitaires.
Nous remercions pour leur participation : Jean-François Casabonne-Masonnave, directeur ; Guillaume Delvallée, directeur adjoint ; Alain Berder, chef du service économique ; Marie-Christine David-Tanaka, cheffe du service consulaire ; Cécile Texier, conseillère politique et François Cotier, directeur de l’agence Business France de Taipei. +d’images

Entrepreneurs français à Taïwan

Taïwan est une terre d’opportunités pour les entreprises françaises. On y rencontre déjà 200 filiales françaises qui pèsent un CA global de 10Mds€ et 38.000 emplois.

La gestion efficace de la pandémie par les autorités taïwanaises a contribué à renforcer cette présence française dans plusieurs secteurs, notamment l’industrie des semi-conducteurs, la grande distribution, les transports, les matériaux de construction, les solutions IOT. On notera que
– Le groupe Air Liquide Fast Eastern (ALFE) a annoncé, en avril, un investissement de 200 millions d’euros à Taïwan dans la construction de deux parcs scientifiques.
– Le groupe franco-italien STMicroelectronics et le leader mondial de la fonderie de semi-conducteurs, TSMC, ont décidé, en février 2020, de renforcer leur coopération dans l’électronique de puissance pour développer la technologie de nitrure de gallium (GaN).
– Carrefour Taïwan a renforcé son leadership sur le marché de la grande distribution en rachetant des participations.
– Alstom a remporté un nouveau « méga projet » avec le métro de Taipei.

De son côté, la French Tech Taïwan a créé une plate-forme numérique pour aider les entreprises du Next40 à recruter des talents à Taïwan et dans le reste du monde.

Enfin, les créateurs d’entreprises français peuvent bénéficier du soutien de la Chambre de commerce et d’industrie France-Taïwan (CCIFT) par le biais d’un accompagnement administratif, de conseil et l’hébergement de structures.

Nous remercions pour leur participation : Alain Berder, chef du service économique / Denis Forman (CCEF, D. Forman et Associés) / Colette Rouches (CCEF, Servier) / Christophe Marion (CCIFT, Carrefour) / Stéphane Peden (CCIFT) / Laurent Chevalier (ECCT, Kuehne Nagel) / Joël Cicéron (ECCT, Ostendo Project) / Laurent Le Guyader (FTT, Kudo) / Pascal Viaud (FTT, Grenoble)

Communauté française

Échange avec nos conseillers des Français de l’étranger
Notre communauté française est évaluée à près 4000 personnes, considérant qu’il y a 2281 inscrits. Une population jeune, diplômée et spécialisée professionnellement qui a choisi de s’installer sur un territoire à peine plus grand que la Belgique (23,5M d’habitants). Les trois quarts vivent à Taipei. Nos compatriotes sont représentés par trois conseillers des Français de l’étranger : Mme Coralie Yuan et Mme Karine Billarant-Lima (Taipei) et M. Benjamin Joineau (Séoul). Nous avons échangé par visioconférence avec les élues installées à Taipei.

Projet UPLIFT
Entretien avec le vice-président du projet UPLIFT qui porte l’ambition d’un groupe de parents d’élèves de créer une nouvelle école française, le LIFT (Lycée international français de Taipei), qui offrirait des parcours bilingues français-mandarin ou français-anglais.
En matière éducative, la coopération franco-taïwanaise est solide avec près de 20.000 apprenants en français. L’Alliance française (Taipei + Kaohsiung) dénombre 4159 inscriptions et 1567 étudiants de sept 2020 à aout 2021.

Culture

Visite de la “Tour Taipei 101”
La tour Taipei 101 (101 étages d’où son nom) est un symbole de modernité. Le bâtiment était officiellement classé 10ème plus haut gratte-ciel du monde (508m) de 2004 à 2010, jusqu’à l’inauguration de la Burj Khalifa à Dubaï. En juillet 2011, la tour a reçu la certification LEED Platinum qui fait d’elle la plus grande écoconstruction du monde. Le Bureau français de Taipei est installé dans la tour 101. +d’images

Visite du musée de l’innovation de TSMC, Hsinchu
Le musée de l’innovation de TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company) est situé à proximité de son siège social. L’endroit démontre à quel point les circuits intégrés ont bouleversé notre monde et vont pousser la technologie au-delà de notre imagination. Fondé en 1987 par Morris Chang, TSMC est un grand contributeur pour l’économie et la réputation de Taïwan.  +d’images

Devoir de mémoire

Cérémonie au parc historique et culturel de Shawan à Keelung (cimetière français)
Dépôt de gerbe au cimetière militaire français réhabilité de Keelung et visite du parc historique et culturel Shawan.

Ce cimetière honore la mémoire de plus de 700 officiers, sous-officiers et soldats français morts au combat au cours de la guerre franco-chinoise de 1884.
+d’images

M. LI Yu-Chang, maire de Keelung
L’événement au parc de Shawan a été suivi d’une réception donnée par M. LI Yu-Chang, maire de Keelung et le député Tsai Shih-Ying, président du groupe d’amitié Taïwan-France au Yuan législatif.

Situé au nord-est de Taïwan, Keelung est le deuxième port de Taïwan après Kaohsiung.
+d’images

.

Médias

Conférence de presse
Les questions des journalistes ont souvent porté sur le rôle de la France face à la montée des tensions dans la zone indopacifique, un espace maritime où se joue 60% du PIB du monde. Notre délégation a rappelé que nous avions une vision de l’indopacifique libre, ouverte et fondée sur le droit.
La veille, après avoir reçu une médaille d’honneur des mains de la présidente TSAI Ing-wen, notre collègue Alain Richard avait salué l’action du bureau de représentation de Taïwan à Paris en ces termes : « un très bon travail dans la représentation de votre pays ». Le mot “pays” a fait bondir les autorités chinoises qui ont fermement condamné ses propos. Lors de la conférence de presse, Alain Richard a précisé qu’il avait employé une expression géographique et non politique. Je l’ai assuré de toute ma solidarité. +d’images

Visioconférence avec les journalistes francophones
La presse française a couvert le déplacement de notre délégation avec beaucoup d’intérêt.
Le Point : “En particulier, l’UDI Olivier Cadic s’est engagé en conférence de presse à recommander, dès son retour, d’autoriser la diplomatie taïwanaise à assumer le nom de « Bureau de Taïwan » pour sa représentation à Paris, jusqu’ici identifiée sous le seul nom de la ville de Taipei pour ne pas froisser Pékin”. Lire l’article
RFI : “Les régimes autoritaires considèrent que la démocratie n’est pas le bon système pour le développement humain et Taïwan en est le contre-exemple. Nous sommes donc là, aussi, pour dire à Taïwan : vous n’êtes pas seuls », a déclaré le sénateur Olivier Cadic.” Lire l’article
Public Sénat : “Le message, c’est que Taïwan n’est pas seul et que toutes les démocraties s’intéressent au sort de Taïwan », résume Olivier Cadic ” Lire l’article
.
Revue de presse  ci-dessous

Conclusion : Taïwan n’est pas seul

Au revoir !
Une démocratie de culture chinoise est possible.
Taïwan le démontre et offre un modèle alternatif et enviable pour les Chinois du continent.
En observant leur courage et leur résilience, je comprends celles et ceux qui se déclarent fiers d’être taïwanais… mieux je les admire !
民主的中華文化是可行的
Taiwan 即是一個很好的示範,台灣向大陸人民展現另一個令人稱羨的選項。 我見證到台灣人民的勇氣及韌性,我終於理解、甚至佩服那些以身為台灣人為傲的心情。

Fin de la “bulle diplomatique” : notre délégation sénatoriale (Alain Richard, pdt ; Else Joseph ; Max Brisson ; Judith Bout, Administratrice, Olivier Cadic) est repartie le 10 octobre, jour de la fête nationale !

Un grand merci à M. WU Joseph, ministre des Affaires étrangères et à son équipe pour cette remarquable organisation. +d’images

Revue de presse

Les médias taïwanais ont publié une centaine d’articles relatifs à la visite de notre délégation.

– Chine Magazine (27 sept.) : Des sénateurs français vont se rendre à Taïwan
– La Croix (5 oct.) : La Chine s’irrite de la visite de sénateurs français à Taïwan
– Taiwan News (5 oct.) : French senators to stop by Taiwan’s Legislative Yuan on Friday
– Yahoo! (5 oct.) : French senators to visit Taiwan amid soaring China tensions
– Le Figaro / AFP (6 oct.) : Quatre sénateurs français en visite à Taïwan malgré les “menaces de la Chine”
– La Provence (6 oct.) : Une délégation de sénateurs français est arrivée à Taïwan malgré les protestations chinoises
– New Straits Times (6 oct.) : French senators visit Taiwan despite China protests
– Republic World (6 oct.) : French Senators Arrive In Taiwan Despite Oppn By China; Regional Security On Agenda
– Mundo ao minuto – Portugal (6 oct.) : Taiwan recebe senadores franceses chefiados por ex-ministro Alain Richard (Taïwan accueille des sénateurs français conduits par l’ancien ministre Alain Richard)
– TRT Habern – Turquie (6 oct.) : Fransız senatörlerden gerilimin tırmandığı Tayvan’a ziyaret (Visite de sénateurs français à Taïwan, où les tensions) s’intensifient
– AA – Albanie (6 oct.) : Senatorët francezë vizitojnë Tajvanin në vazhdën e tensioneve me Kinën (Des sénateurs français visitent Taïwan au milieu des tensions avec la Chine)
– Taïwan info (7 oct.) : La délégation sénatoriale française reçue par le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu
– RFI (8 oct.) : À Taipei, les sénateurs français rappellent que «Taïwan n’est pas seul»
– Challenges (8 oct.) : Taïwan est un “pays”, insiste Alain Richard malgré la colère chinoise
– RTI (8 oct.) : La délégation sénatoriale française accueillie par le président du Parlement
– Le Point (9 oct.) : Soyez plus solidaires de Taïwan et moins effrayés par la Chine
– Taipei Times (9 oct.) : France offers to help repair military equipment: official
– Focus Taiwan (11 oct.) : French senators depart Taiwan after 5-day visit
– Public Sénat (12 oct.) : “Taïwan n’est pas seul”, insiste le sénateur Olivier Cadic, de retour d’une visite officielle
– RTI (14 oct.) : La France confirme le passage d’un navire militaire dans le détroit de Taïwan

PLF 2022 – Cyberattaques – Audition SGDSN

Ce mercredi 13 octobre 2021, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées auditionné Stéphane Bouillon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) dans le cadre des travaux préparatoires à l’examen du projet de loi de finances pour 2022.

En ma qualité de rapporteur pour avis pour les crédits budgétaires du SGDSN, j’ai interrogé Stéphane Bouillon sur la mise en place du plan de relance cyber.

J’ai également demandé si nous serions prêts à faire face à une cyberattaque majeure d’ordre systémique de nature à paralyser le pays.

Enfin, j’ai mentionné l’expérience taïwanaise de lutte contre les “fake-news” qui se propagent très rapidement dans l’espace numérique. Nous devrions nous en inspirer dans le cadre de notre structure de lutte contre la désinformation en ligne, “Viginom”.

Voir l’audition dans son intégralité et la réponse de Stéphane Bouillon à ma question >>> (12:02:02) LIEN

PLF 2022 – Cyberattaques – Audition de la DGGN (Gendarmerie nationale)

Ce 13 octobre, la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées a auditionné le général Christian Rodriguez, directeur général de la Gendarmerie nationale, dans le cadre des travaux préparatoires à l’examen du projet de loi de finances pour 2022.

J’ai demandé au général quel numéro de téléphone pourrions-nous proposer aux victimes de cyberattaques lorsque ces derniers ne peuvent plus avoir accès au site cybermalveillance.gouv.fr ?

De plus, j’ai suggéré l’idée de créer un “Top 10 des cyberattaques” chaque mois afin de sensibiliser le public à ces dangers.

Voir l’audition dans son intégralité et la réponse du général à ma question > (14:39:35) LIEN

Paris Cyber Week 2021 – Compte-rendu

Mes félicitations à Sébastien Garnault et son équipe qui organisent chaque année la Paris Cyber Week avec beaucoup de succès.

9 juin : invité d’honneur au déjeuner VIP

J’ai répondu à l’invitation de Sébastien Garnault pour présider le déjeuner VIP consacrée à la cybersécurité. Ce fut l’occasion d’exprimer publiquement plusieurs motifs de satisfaction en matière de cybersécurité en France, en particulier :
– l’augmentation des crédits consacrés à la cyber sous le contrôle étroit du Parlement,
– l’accomplissement de progrès considérables sous l’égide de l’ANSSI depuis dix ans.

J’ai également évoqué les menaces qui pèsent sur nos infrastructures numériques, comme l’attestent la multiplication des actes de cyberguerre et de cybermalveillance.

Des progrès doivent encore être effectués, notamment avec la mise en place d’un service “Cyber Assistance” accessible à tout moment et doté d’un numéro d’appel d’urgence, à l’image de ce qui existe en Israël.

Une de mes priorités est de contribuer à renforcer les filières de formation en matière de cybersécurité. Il faut davantage stimuler les vocations et relier nos établissements scolaires et nos instituts de formation aux besoins de ce marché.

8 juin : diner en présence des ministres

J’ai participé au dîner Décideurs de la Paris Cyber Week, dont les invités d’honneur étaient Andres Sutt, ministre estonien de l’Entrepreneuriat et des Systèmes d’information, ainsi que notre ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

L’allocution du ministre a porté sur le programme de la présidence française de l’Union européenne en matière de souveraineté numérique. « L’Europe doit prendre toute sa place et peser du poids qui est le sien pour défendre ses intérêts et ses valeurs de manière souveraine, y compris dans le monde numérique », a résumé Jean-Yves Le Drian. Lire son discours ou voir la vidéo.

La Paris Cyber Week a été l’occasion pour lui de rappeler l’attachement de la France et de l’Union européenne à la défense d’un internet ouvert, neutre, transparent et sûr. Pour cela, la sécurité dans notre cyberespace est essentielle pour assurer notre souveraineté numérique et défendre nos valeurs.

8 juin : réception à l’ambassade du Luxembourg

Accueilli par Martine Schommer, ambassadrice du Grand-Duché de Luxembourg, j’ai eu le privilège d’échanger avec les représentants d’entreprises spécialisées dans la cybersécurité.

Cette rencontre a été l’occasion de rappeler l’engagement profond du Luxembourg dans les nouvelles technologies, ainsi que les enjeux liés à la cybersécurité et à la cyberdéfense.

A ce titre, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec Pascal Steichen, CEO de Securitymadein.lu.

En marge de cette rencontre, un partenariat a été annoncé entre Cybersecurity Luxembourg et CampusCyber qui rassemble des acteurs européens de la cybersécurité (+ d’infos).

Création d’une agence de lutte contre les manipulations de l’information

Contre les manipulations de l’information en provenance de l’étranger visant à “déstabiliser l’Etat”, Stéphane Bouillon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), a annoncé une parade supplémentaire avec la création d’une agence spécialisée, dès septembre.

Notre objectif est de détecter le plus rapidement possible quelque chose qui est en train de monter et de pouvoir signaler l’incendiaire“, a-t-il justifié.

Cette agence de lutte contre les manipulations de l’information constituerait un service rattaché au SGDSN et devrait mobiliser à terme jusqu’à 60 personnes.

Je salue cette initiative, indispensable dans la perspective de la présidentielle 2022, en qualité de rapporteur des crédits du SGDSN (en charge de la politique de sécurité des systèmes d’information de l’État) et de l’ANSSI (cybersécurité), au sein de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat.

Ce nouveau dispositif fait écho à une série de recommandations que nous avions formulées, avec mon collègue Rachel Mazuir, en conclusion d’un rapport d’information intitulé : Désinformation, cyberattaques et cybermalveillance : l’autre guerre du covid19 (juin 2020) visant à améliorer la résilience des administrations de l’État face aux cyberattaques.

Communiqué AFP [02 Juin 2021]

La France s’apprête à créer une agence nationale de lutte contre les manipulations de l’information en provenance de l’étranger visant à “déstabiliser l’Etat”, a annoncé mercredi le Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon.

Ce service rattaché au SGDSN devrait voir le jour dès le mois de septembre et mobiliser à terme jusqu’à 60 personnes qui travailleront en sources ouvertes, c’est-à-dire à partir d’éléments publics, a-t-il précisé au cours d’une audition devant la commission Défense à l’Assemblée nationale.

Avec cette agence de lutte contre les ingérences numériques, “il ne s’agit pas de corriger ou rétablir la vérité, mais d’arriver à détecter les attaques quand elles viennent de l’étranger, pouvoir les caractériser et d’une certaine manière les attribuer pour pouvoir permettre aux hommes politiques, aux diplomates, à la justice et la presse de constater que sur 400.000 tweets de reprise de telle ou telle information, 200.000 viennent d’une ferme à bots (des comptes automatisés, ndlr) dans une région hors de notre pays ou que tel débat provient d’une ferme à trolls”, a-t-il fait valoir.

“Il ne s’agit pas de faire du renseignement, ce qui nous intéresse c’est ce qui est en train de devenir pandémique sur le plan informationnel” et si cela émane d'”un pays étranger ou d’une organisation étrangère qui visent ainsi à déstabiliser l’Etat sur le plan politique”, a-t-il insisté.

“Notre objectif est de détecter le plus rapidement possible quelque chose qui est en train de monter et de pouvoir signaler l’incendiaire. Une fois que la forêt a brûlé c’est triste mais c’est trop tard”, a-t-il conclu.

Plusieurs échéances électorales feront l’objet d’une attention particulière au cours des mois à venir, a confié le SGDSN, comme les élections législatives en Allemagne fin septembre, “pour pouvoir en tirer des leçons”.

La France elle-même se prépare à la tenue dans un an d’une élection présidentielle et des tentatives d’ingérences dans des scrutins passés dans ce pays, ou aux États-Unis, ont été documentées.

Exploiter la 5G… sans se soumettre à une “dictature 5G” – Revue du Trombinoscope (janvier 2021)

Dans une tribune publiée par la revue du Trombinoscope, j’explique pourquoi la France et l’Union européenne doivent renoncer aux équipements 5G de Huawei.

Le géant chinois de la téléphonie est sur le point d’implanter sa première usine de production d’antennes hors de Chine en Alsace !

En octobre dernier, Huawei inaugurait son 6ème centre de recherche français, celui-ci en plein cœur de Paris consacré à l’intelligence artificielle.

Faut-il rappeler l’usage que fait le régime chinois de l’intelligence artificielle ? C’est un moyen d’assoir le contrôle social de sa population par le biais de centaines de millions de caméras intelligentes et d’une surveillance des réseaux.

A l’instar du Royaume-Uni ou de la Suède, nous devrions purement et simplement interdire notre cyber-espace à l’équipementier chinois, tant que Pékin ne donnera pas des garanties explicites en matière de respect des droits de l’Homme.

Lire : Exploiter la 5G… sans se soumettre à une “dictature 5G”

CyberSécurité à l’heure de la Covid : mon entretien dans GSMag

Entretien paru dans la revue Global Security Mag n°53, magazine consacré à la cybersécurité dirigé par Marc Jacob, intitulé « la France s’accorde des moyens en hausse face à une menace cyber qui explose !»

J’ai rappelé que la menace cyber ne cessait de se développer sous diverses formes et à grande échelle. La cybercriminalité s’est aussi beaucoup professionnalisée, je dirais même industrialisée. Heureusement, nous avons accompli des progrès considérables depuis dix ans sous l’égide de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) en termes de cybersécurité.

Un tableau est joint à l’article qui répertorie le nombre d’incidents traités par l’ANSSI, consécutifs à des attaques informatiques contre nos ministères.

On se réjouit de l’augmentation des crédits, dont je suis le co-rapporteur avec Mickaël Vallet au Sénat, ce qui est le signe que cet enjeu de souveraineté nationale est bien pris en compte par le Gouvernement (lire : PLF2021 / DG – Direction de l’action du Gouvernement – Cybermenaces du 28 nov. 2020).

La crise sanitaire aura, en effet, révélé que la guerre de la communication entretenue par certaines puissances étrangères – manipulations, désinformation, propagande – est de plus en plus utilisée pour affaiblir nos démocraties.

C’est pourquoi mon récent rapport, co-réalisé pour le Sénat avec mon collègue Rachel Mazuir, a placé la désinformation au premier plan de nos 5 recommandations essentielles (lire : Désinformation, cyberattaques, cybermalveillance : l’autre guerre du COVID-19 du 16 avril 2020).

L’article de GS Mag m’a également permis de revenir sur la commercialisation des offres 5G en France qui est imminente. Là aussi, gardons-nous de toute naiveté vis-à-vis de certains équipementiers soumis aux lois de leurs pays et aux pressions de leurs gouvernants.

Heureusement, l’ANSSI veille : toutes les décisions de refus et toutes les autorisations pour des durées réduites d’installations ont concerné les équipements de l’opérateur des télécoms chinois, Huawei.

2021 sera une grande année, puisque l’ANSSI rejoindra le Campus Cyber dans le quartier de la Défense, et installera une antenne à Rennes dans le cadre de la constitution d’un pôle de compétences en cyberdéfense, où est présent le ministère des Armées, à l’image de ce que j’ai pu observer à Beer Sheva en Israël (compte-rendu – janv. 2019).

Nous aurons accompli un grand pas vers un “écosystème français” qui place la France en pointe en matière cyber.

Lire l’entretien La France s’accorde des moyens en hausse face à une menace cyber qui explose ! – Global Security Mag n°53
Lire la version anglaise

PLF2021 / DG – Direction de l’action du Gouvernement – Cybermenaces – Vidéo (3’30)

Intervenu ce 28 novembre pour la commission des Affaires étrangères et de la Défense au sujet des crédits destinés au financement du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), de la cybersécurité (ANSSI) et de l’IHEDN.

Face à la recrudescence des actes malveillants dans l’espace cyber et la professionnalisation des outils des cybercriminels, les organismes publics et les opérateurs critiques commencent à prendre en compte leur risque numérique.

L’Agence de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) joue depuis dix ans un rôle essentiel en matière de sensibilisation, de protection et d’assistance aux victimes de cyberattaques.

Pour 2021, les crédits de l’action 2 du programme 129 s’établissent à 389,56M€ (en hausse de 3,3M€). Cette action bénéficiera de 62 recrutements, dont 40 au profit de l’ANSSI.

En 2021, l’essaimage des compétences de l’ANSSI à la fois au Pôle cyber de Rennes et au Campus cyber de la Défense sera une contribution significative à la construction d’un “écosystème français de la cybersécurité”.

Avec mon collègue Mickaël Vallet, également rapporteur, nous avons formulé deux recommandations :

1 – Malgré les avancées, les administrations publiques restent dans l’ensemble insuffisamment réceptives au risque cyber et ne prennent vraiment en compte celui-ci qu’après la survenue d’un problème majeur. Il est donc tout à fait urgent d’appliquer la politique de sécurité des systèmes d’information de l’Etat récemment refondue. En effet, celle-ci conforte le pilotage de l’ANSSI sur les administrations et permettra, nous l’espérons, d’améliorer la diffusion des mesures préventives.

2 – Accélérer la désignation des opérateurs de services essentiels (OSE) afin d’étendre l’application de normes de cybersécurité à des activités ou fonctions qui, sans être « critiques » sont pourtant essentielles à la vie de la Nation. La recrudescence actuelle des cyberattaques plaide en ce sens. Il s’agit belle et bien d’une course de vitesse.

5G et Huaweï

L’ANSSI délivre aux opérateurs télécoms les autorisations d’utiliser des équipements 5G. Toutes les décisions de refus et toutes les autorisations pour des durées réduites ont concerné des équipements Huawei.

L’ouverture d’un nouveau centre de recherche de Huawei à Paris, en septembre 2020, consacré à l’intelligence artificielle, constitue un motif de préoccupation pour notre commission.

Le groupe technologique chinois fournit des systèmes de surveillance par intelligence artificielle qui permettent le contrôle de population à grande échelle par des régimes autoritaires. Il sera nécessaire de veiller à ce que les travaux de recherche sur l’IA localisés chez Huaweï en France ne puissent participer à la violation des droits humains dans le monde.

A ce titre, avec mon collègue Mickaël Vallet, également rapporteur, nous venons de publier un rapport au nom de notre commission : Cyberdéfense, Sécurité nationale, Réseaux 5G : des moyens en hausse pour une menace qui explose.

La commercialisation des offres 5G en France est imminente

Avec mon collègue Mickaël Vallet, nous avons fait le point sur l’application de la loi du 1er août 2019 sur la sécurité des réseaux mobiles de 5e génération.

Cette loi confie à l’ANSSI le soin de délivrer aux opérateurs télécoms, sur la base d’une évaluation des risques et pour une durée limitée dans le temps, les autorisations d’utiliser des équipements destinés à constituer leurs réseaux.

L’exigence de continuité de ces réseaux est hautement stratégique. En effet, la 5G va permettre un nouveau bond dans le développement des usages numériques, notamment pour les entreprises.

Il est donc essentiel que les opérateurs de télécommunications utilisent des équipements sûrs et non susceptibles de subir des interruptions de services. Or, un tel risque ne peut être exclu lorsque les équipements proviennent d’une entreprise comme Huaweï soumise aux lois de son pays et aux pressions de ses gouvernants.

L’hypothèse d’un acte offensif étranger qui emprunterait ce canal doit donc être prise en compte. Il s’agit d’une menace majeure pour notre sécurité qui est avérée et qui ne fait plus débat.

Toutes les décisions de refus et toutes les autorisations pour des durées réduites ont concerné des équipements Huawei.

– Article dans ZDNet : Pour les sénateurs, la loi “anti-Huawei” porte bien son surnom (du 23 nov. 2020).

– Communiqué du 19 nov. 2020 : Loi 5G : mission accomplie
Pour la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, l’application de la « loi 5G » remplit bien son objectif : réduire l’exposition des réseaux 5G au risque de sécurité.

– Rapport : Cyberdéfense, Sécurité nationale, Réseaux 5G : des moyens en hausse pour une menace qui explose (programme 129 – Projet de loi de finances 2021). Rapport pour avis de Mickaël Vallet et Olivier Cadic, au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.

Vote électronique : pour l’ANSSI, “une solution plutôt positive mais encore très fragile”.

Dans le prolongement de l’audition du directeur général de l’ANSSI, Guillaume Poupard, sur le programme 129 consacré aux crédits de la cybersécurité dans le projet de loi de finances pour 2021, celui-ci m’a fait parvenir une note complémentaire au sujet du vote électronique pour les Français établis hors de France.

Lien vers la synthèse :

PLF 2021 – Cyber-attaques & Cyber-campus – Audition ANSSI (vidéo Q/R 6’30)

Ce 4 novembre, Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a été auditionné par notre commission des Affaires étrangères et de la Défense.

Je suis intervenu en qualité de rapporteur pour avis sur les crédits du programme 129 (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement). L’ANSSI et l’institut de formation IHEDN sont deux organismes qui dépendent du SGDSN.

Ce fut l’occasion de saluer, à travers son directeur, le travail de l’Agence, véritable force de dissuasion, qui lui vaut une notoriété internationale comme j’ai pu le constater aux États-Unis ou en Israël.

Mes interrogations ont porté sur deux sujets :

1- Quel a été le nombre d’attaques de nos ministères ayant nécessité l’intervention de l’ANSSI en 2019 ? En 2018, l’Agence avait été amenée à traiter 78 événements de sécurité, consécutifs à des attaques informatiques visant des ministères français.

Réponses clés :

“On a une stabilité des événements”.

“La menace criminelle, les rançongiciels, touchent peu aujourd’hui les administrations”.

“La menace principale dans les administrations centrales reste l’espionnage”.

2- Où en est-on du projet de Cyber-campus qui devrait s’ouvrir en 2021 dans le quartier de la Défense ? Nous nous attendons à une coopération exemplaire entre le public et le privé.

Réponses clés :

“L’idée c’est d’avoir une coopération public-privé, ce qui existe déjà du côté de Rennes (…) Il nous manquait un tel lieu en région parisienne”.

“Il y aura des mécanismes incitatifs pour permettre à des petits acteurs de venir s’y installer, des aides en termes de bail”.

“Ce projet a été inspiré par Beer-Sheva en Israël”.