(g à d)Vincent Caure, député ; Olivier Criou, consul honoraire à Klaipėda ; Alix Everard, ambassadrice ; Olivier Cadic ; Anthony Poullain, pdt CCIFL
En provenance d’Estonie (compte-rendu), j’ai effectué mon 4e déplacement à Vilnius, le dernier remontant à 2019 (compte-rendu).
Un retour à l’invitation d’Anthony Poullain, président de la Chambre de commerce et d’industrie France Lituanie (CCIFL), pour célébrer le 25ème anniversaire de la Chambre en compagnie de Vincent Caure, député de la circonscription d’Europe du Nord.
Merci à Anthony Poullain de m’avoir permis de redécouvrir Vilnius que je n‘avais connu que sous la neige les fois précédentes, et d’aller à la rencontre de plusieurs entreprises adhérentes de la chambre.
Toute ma reconnaissance à Alix Everard, ambassadrice de France, pour son accueil.
Diplomatie parlementaire
Parlement
Dès notre arrivée à Vilnius, nous nous sommes rendus avec Vincent Caure au parlement lituanien pour un entretien avec Linas Slušnys, président du groupe d’amitié Lituanie-France.
Très investi dans sa mission, Linas Slušnys est motivé pour favoriser le développement de l’enseignement du français en Lituanie et appelle à une croissance de la coopération économique bilatérale.
Dans une seconde séquence, nous avons retrouvé Žygimantas Pavilionis, président de la commission des affaires étrangères et européennes du Seimas pour un déjeuner de travail organisé par d’Alix Everard, ambassadrice de France en Lituanie.
La Lituanie envisage de faire passer le budget de la Défense à 3,5% de son PIB.
Žygimantas Pavilionis affiche un discours volontariste pour entraîner les pays européens à accroître encore leurs efforts en faveur de l’Ukraine. Il appelle à tirer les leçons de l’histoire. Les régimes autoritaires expansionnistes ne s’arrêtent jamais jusqu’à ce qu’ils soient défaits. Une inscription géante “Poutine, La Haye t’attends” a été érigée dans le centre de Vilnius. L’objectif est clair. +d’images
Ministère des Affaires étrangères
La Lituanie est le pays européen le plus harcelé par le régime de Pékin.
Très heureux d’avoir été accueilli au ministère des Affaires étrangères lituanien pour un entretien avec Rita Kazragienė, ambassadrice pour l’Indopacifique et sa collaboratrice Rytė Kukulskytė, en présence du député Vincent Caure, et du premier conseiller Olivier Lacroix.
Leurs relations se sont tendues avec la Chine depuis que la Lituanie a permis l’ouverture d’un bureau taïwanais à Vilnius. En rétorsion, Pékin leur a fait fermer leur ambassade en Chine. Pékin a tenté d’interdire l’importation de tous produits européens dont tout ou partie provient de Lituanie. L’UE a réagi et fait reculer Pékin.
L’ambassadrice Kazragienė a partagé le document exprimant la stratégie lituanienne dans l’indopacifique en 48 points.
Le développement de leurs relations économiques avec Taiwan est une de leurs priorités stratégiques. Cela fait partie de leur volonté de diversifier les interlocuteurs, pour éviter toute dépendance économique auprès de régimes autoritaires à l’image de la Russie.
La Chine est venue faire des exercices militaires en Biélorussie à proximité de la frontière lituanienne. Dans l’évaluation annuelle des menaces à l’égard de la Lituanie, la Chine dépasse la Russie dans l’espace cyber. C’est la première fois que la Chine est qualifiée de menace.
J’ai salué la lucidité et le courage de la Lituanie. Tous mes vœux de succès pour leur démarche qui vise à convaincre l’UE de définir une stratégie commune face à la Chine. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce franco-lituanienne (CCIFL)
25 ans de la CCIFL !
Merci à Anthony Poullain, président de la CCIFL, pour son invitation à célébrer le 25ème anniversaire de la Chambre en compagnie de Vincent Caure, député.
Cette célébration s’est tenue en deux séquences :
. Une réception cocktail chez Miam Miam Vilnius, dirigée par Olivier Criou, consul honoraire à Kleipeda, en présence d’Alix Everard, ambassadrice de France en Lituanie ;
. La célébration s’est poursuivie lors d’un dîner au Café Montmartre, dirigé par Thomas Teiten, un compatriote propriétaire du café.
J’ai félicité les 70 membres de la Chambre qui ont contribué à rétablir une balance commerciale positive entre la France et la Lituanie depuis 2020 (292 ME en 2023). Les discussions avec les membres du board, les sponsors et les membres « corporate » m‘ont permis de mieux cerner les attentes de ce pays de 2.8 millions d‘habitants. Les exportations de la France ont cru de 14.3% en 2023 pour s‘établir à 1,123 milliard d’euros, tandis que les importations vers la France de produits lituaniens ont baissé de 12.7% pour atteindre 835 millions d’euros.
Cette rencontre m’a offert l‘occasion d‘échanges variés : Inga Miliene, directrice financière de PHB Group, sur l‘évolution du secteur textile en Lituanie, Igoris Bystrickis sur les actions locales du Bureau Veritas ; Donatas Parulis, de l‘association LIAA, représentant les grossistes lituaniens spécialisés dans l‘importation de médicaments ; Giedrius Semaska du groupe Bleiras ou encore Vavea Venzo d‘Elinta Charge. +d’images
Bleiras Logistics
Visite du plus grand transporteur de véhicules en Europe.
Pour célébrer les 25 ans de la chambre de commerce France-Lituanie, son président Anthony Poullain a organisé une série de visites d’entreprises adhérentes qui a débuté avec la société Bleiras Logistics.
Ce groupe de 4 à 5000 salariés, qui fait tourner 1400 camions porte-voitures et 800 camions bâchés a racheté deux sociétés en France.
Giedrius Semaska et Nerijus Grigaliūnas, directeurs des deux filiales françaises acquises par le groupe, ont évoqué les rigidités réglementaires françaises qui freinent la croissance, la pénurie de 130 000 chauffeurs en France et un âge moyen en recul qui est passé de 35 ans (1990) à 44 ans (2024).
Très satisfaits par la performance des chauffeurs français, le groupe prévoit d’augmenter les effectifs sur leurs deux sites hexagonaux cette année.
Nous avons assuré nos interlocuteurs de notre détermination à soutenir leurs projets de développement en France qui confirment l’attractivité de notre pays. +d’images
Eurovia (Groupe Vinci)
Visite au siège d’Eurovia Lituanie organisée par Artūras Prichodka et Jérémie Caizergues (Eurovia), en compagnie du député Vincent Caure ; de Jean Caro, conseiller économique et d’une délégation de la CCIFL* conduite par son président Anthony Poullain.
Avec plus de 74 ans d’expérience, dont 27 en tant que société à capitaux français, Eurovia Lituanie s’est imposée comme l’un des principaux acteurs du secteur des infrastructures routières du pays.
La société contribue également au projet Rail Baltica en Lituanie, train à grande vitesse qui doit relier Varsovie, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie.
Faisant partie de Vinci Construction, l’un des plus grands groupes d’infrastructure au monde, depuis plus de 25 ans, l’entreprise dispose de plusieurs sites de production d’asphalte, d’usine de recyclage et de carrières.
* Délégation CCIFL : Anthony Poullain (Président) ; Marius Grigelionis (Directeur) ; Eric Brisset (Og Baltics) +d’images
Enseignement
Lycée international français de Vilnius
À la veille de la rentrée scolaire, je me suis rendu, pour la troisième fois depuis le début de mon mandat, au lycée français de Vilnius, membre de l’Anefe, en compagnie du député Vincent Caure.
Accueillis par le proviseur du lycée, Lilian Filipozzi, la directrice de l’école primaire, Alix Martelly, et la présidente du comité de gestion, Isabelle Fogola, nous avons visité le nouveau site situé dans le cœur de la vieille ville.
Il accueille environ 350 élèves à partir du CE2 jusqu’au baccalauréat. Le site que j’avais visité auparavant accueille toujours les maternelles et les classes de CP et CE1. En 2011, l’école comptait 300 élèves. Les effectifs s’élèvent désormais à 601 élèves, qui sont à 75% lituaniens.
Depuis ma première visite en 2014, l’école aura développé un collège et un lycée qui sont homologués par l’Éducation nationale.
J’ai salué l’engagement des membres du comité de gestion qui travaillent en bonne intelligence avec la direction du lycée. Ils peuvent être fiers de ce qui a été accompli. +d’images
Culture
Institut français de Lituanie (IFL)
Visite de l’IFL avec Pascal Sliwanski, conseiller d’action et de coopération culturelle, en compagnie de Vincent Caure, député.
En écho aux 200 événements de la saison de la Lituanie en France prévus à l’automne 2024, l’Institut a conçu un programme miroir s’articulant sur les thématiques du patrimoine et de l’écologie.
Parmi les événements programmés, une fresque monumentale sur herbe sera réalisée par l’artiste français Saype ou encore la venue de nombreux créateurs, comme l’artiste de street art C215.
La promotion de la langue française sera intégrée à ce programme. +d’images
Retour en Estonie après ma visite en 2016 (compte-rendu), à l’invitation de Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCIFE, dans le but de lancer officiellement la chambre de commerce bilatérale (CCIFE), dont la création constituait mon objectif prioritaire pour le pays.
Vincent Caure, nouveau député des Français de l’étranger pour l’Europe du Nord, m’a fait l’amitié de m’accompagner pour son premier déplacement dans les états baltes. Cette représentation bicamérale a conforté la présidente et l’équipe de la CCIFE. Je les félicite pour le succès de leur initiative.
L’Estonie possède 300km de frontière avec la Russie. Je remercie Emmanuel Mignot, ambassadeur de France en Estonie et son équipe d’avoir proposé et coordonné les rencontres liées à la sécurité à Tallin et à Tapa.
Diplomatie parlementaire
Ministère des Affaires étrangères
Entretien au ministère des Affaires étrangères estonien avec Martin Roger, directeur politique et ancien directeur général du département OTAN et relations transatlantiques ; et Taniel Sepp, ambassadeur pour la cyber-diplomatie, en présence du député Vincent Caure ; Emmanuel Mignot, ambassadeur de France en Estonie ; et Alexandre Sastre, conseiller politique.
Nos interlocuteurs ont insisté sur le niveau d’excellence de la relation bilatérale entre nos deux pays.
Parmi les sujets de discussion, la solidarité européenne envers l’Ukraine a occupé une place prépondérante. Nous avons partagé notre détermination à aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale.
Nous avons également évoqué les effets attendus de la directive NIS 2 pour améliorer la résilience de nos entreprises face aux attaques cyber et le calendrier de transposition de la directive dans le droit estonien.
Je me réjouis d’observer le haut niveau de relations dans le domaine de la cyber entre la France et l’Estonie. +d’images
Parlement
Déjeuner de travail avec Kalev Stoicescu, président de la commission de Défense du Parlement estonien, en présence d’Emmanuel Mignot, ambassadeur, du colonel Frédéric Contal, attaché de défense.
Échange très intéressant mentionnant la nécessité de développer une défense cyber active et de réagir à une guerre hybride qui est menée par la Chine et la Russie.
La Russie a sous-estimé la capacité de résistance ukrainienne et la solidarité européenne tout en surestimant leurs forces. L’opinion publique souhaite que le président Poutine soit traduit devant le tribunal pénal international à La Haye, et que la Russie finance les dédommagements envers l’Ukraine.
Autre sujet de préoccupation, le 8 octobre 2023, le gazoduc sous-marin qui relie l’Estonie à la Finlande, baptisé BalticConnector, a été endommagé, de même qu’un câble de communication. Pékin vient de reconnaître que c’est un de ses navires, qui était à l’origine de cette rupture des infrastructures… par accident. Il apparaît nécessaire d’obtenir réparation sans quoi le sentiment d’impunité encouragera l’escalade d’actes qui font penser à du sabotage. +d’images
Service de renseignement étranger estonien (EFIS)
Visite à l’Estonian Foreign Intelligence Service (EFIS) en compagnie de Vincent Caure, pour un échange avec le directeur général du service Kaupo Rosin.
Nous avons posé des questions relatives au rapport « Sécurité internationale et Estonie 2024 » qui traite des derniers développements de l’armée, de la politique étrangère, de la politique intérieure et de l’économie, des services spéciaux et des opérations d’influence de la Russie.
Nous avons également évoqué la Chine, les relations sino-russes et la technologie chinoise. La Chine a un plan global et à plus long terme que la Russie, qui est accaparée par sa guerre. Elle cherche à créer un écosystème qui rend les pays dépendants d’elle et conteste le modèle occidental en proposant une vision dictatoriale alternative.
L’EFIS protège l’Estonie contre les menaces de sécurité externe. Le service recueille et analyse des renseignements pour soutenir la politique nationale de défense et de sécurité de l’Estonie. Merci à Kaupo Rosin pour la clarté de son propos et la qualité du rapport 2024 de l’EFIS.
OTAN – CCDCOE
Centre d’excellence de cyberdéfense coopérative de l’OTAN (CCDCOE)
Entretien avec Mart Nooma, DG du CCDCOE et Mathieu Demenois, lieutenant-colonel, avec la participation de Vincent Caure, député, Hugo Plagnol, conseiller des Français de l’étranger pour la Finlande et les États baltes.
La mission du CCDCOE est de soutenir les pays membres et l’OTAN avec une expertise interdisciplinaire unique dans le domaine de la recherche, de la formation et des exercices en matière de cyberdéfense couvrant les domaines d’intérêt de la technologie, de la stratégie, des opérations et du droit.
Pour Mart Nooma, il faut que les gens deviennent des acteurs de la cyber sécurité.
Il partage mon opinion qui consiste à intégrer le respect des bonnes pratiques en cyber sécurité dans un système qualité ISO. +d’images
OTAN – Opération Lynx (à Tapa)
La France contribue à la sécurité et la stabilité de l’espace baltique. Une compagnie d’infanterie française est déployée en permanence à Tapa, situé à une centaine de kilomètres de la capitale Tallinn, au sein de l’opération Lynx.
Afin d’évaluer le dispositif français et d’encourager nos forces, nous nous sommes rendus à la base militaire de l’armée Tapa avec Vincent Caure, député et Hugo Plagnol, conseiller des FDE.
Nos militaires ont vanté l’opportunité de pouvoir mener des entraînements en environnement interalliés avec leurs homologues britanniques et estoniens.
La diversité des terrains et les infrastructures présentes en Estonie permettent de travailler l’ensemble des savoir-faire du combat terrestre.
Très impressionné par les qualités du Griffon (véhicule blindé multi-rôles) et fier du haut niveau d’engagement de nos forces armées pour conduire leur mission. +d’images
Diplomatie économique
Lancement de la Chambre de commerce France-Estonie (ex-CAdFE)
J’ai participé à la conférence de presse organisée par Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCIFE, en présence de Vincent Caure, député ; de Sandra Särav-Tammus, secrétaire générale adjointe à l’Économie et à l’Innovation du ministère des affaires Economiques et des Communications ; Andres Sutt, président de la commission des Affaires étrangères du Parlement estonien ; Emmanuel Mignot, ambassadeur de France en Estonie.
L’événement a eu lieu à l’hôtel Mövenpick Tallinn, du groupe Accor, membre de la Chambre dans une salle de conférence de presse bien remplie !
Pour la première fois depuis la restauration de l’indépendance de l’Estonie, une Chambre de commerce officielle unissant la France et l’Estonie a été créée. Une tentative de création de chambre bilatérale, quelques années plus tôt, n’avait pas prospéré.
J’ai eu l’honneur de prononcer quelques mots pour la circonstance afin de féliciter Violaine et l’équipe de la CCIFE pour ce succès. +d’images
Discours (prononcé en anglais)
[…] La France est le 13ème partenaire de l’Estonie. Il y a donc un bel objectif de progression devant nous. Le 12 juin dernier, à Eurosatory, l’Estonie a signé la commande de 12 systèmes d’artillerie Caesar. 6 seront livrés cette année. Nous nous en réjouissons et remercions l’Estonie de sa confiance.
En 2016, j’avais visité Eolane à Tallinn, une société d’électronique française que je connais bien, puisque mon entreprise était dans le même secteur d’activité. D’autres entreprises françaises sont également présentes : Mövenpick ; L’Oréal ; Stebby ; St Gobain ; Décathlon…. Nous espérons que plusieurs viendront très vite renforcer la Chambre, à l’image de Décathlon qui le fait aujourd’hui pour promouvoir la destination et enrichir la relation bilatérale.
Notre réseau de 120 chambres françaises à l’international, nos 50 000 filiales, nos 100 000 TPE-PME à l’étranger sont des atouts qui justifient que la demande de France n’a jamais été aussi forte.
Lancée officiellement la veille lors d’une conférence de presse, Violaine Champetier de Ribes a réuni plusieurs membres actifs de la chambre à la faveur d’un dîner en compagnie du député Vincent Caure, de l’ambassadeur Emmanuel Mignot.
Très belle opportunité d’échanger avec des entrepreneurs motivés pour développer la relation bilatérale.
La France n’est que le 13eme partenaire de l’Estonie. Elle représente 2,2% des investissements directs étrangers du pays, pour une quarantaine d’établissements tricolores.
Très heureux d’avoir pu soutenir cet élan enthousiaste autour de Violaine, lors de cette ultime séquence, avant de poursuivre mon périple en Lituanie.
Longue vie à la CCI France Estonie (ex CAdFE) ! +d’images
Eolane
Comme lors de mon premier passage à Tallinn en 2016 (compte-rendu), je suis revenu visiter Eolane pour découvrir sa nouvelle usine en compagnie du député Vincent Caure, et de Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCI France-Estonie.
Cette société française d’électronique, créée en 1975 sous le nom de Selco, est implantée à Tallinn depuis 1992.
Accueillis par Oleg Sorokin, responsable des ventes et du développement commercial, nous avons pu observer le haut niveau de sophistication, atteint par la société, pour assurer l’assemblage des composants sur les cartes de circuits imprimés.
Le site de Tallinn sert principalement les secteurs industriels stratégiques et de haute technologie dans le domaine des télécommunications et de l’automobile. Eolane Tallinn est classée comme la troisième meilleure entreprise en Estonie en termes de production d’équipements de communication. +d’images
Chocolala Balade chez des gens heureux
Bienvenue dans le monde merveilleux de Chocolala, inventé en 2013 par Youssef Lablan et Kristi Lehtis qui a ravivé la tradition du chocolat de luxe estonien.
Adapter les recettes existantes aux goûts modernes ; en inventer de nouvelles en utilisant des ingrédients nordiques locaux, comme le caramel à la sève de bouleau, aux pousses d’épinette fraîches, aux cassis gorgés de soleil et aux bleuets des bois ; voilà le secret de leur réussite.
Coup de chapeau à ces artistes dont le talent a transformé un aliment de choix en saveurs inédites.
Récompensée par 3 prix aux International Chocolate Awards 2015 ; 2018 et 2019 et plusieurs autres distinctions, Chocolala est à l’image de ce couple de passionnés par le chocolat, au point de tourner le dos à une carrière dans la finance, où ils jonglaient avec les fusions acquisitions entre Londres et Dubaï.
Pour aller au bout de leur passion, en 2018, Youssef et Kristi ont ouvert le musée Chocolala Chocolate, que nous avons découvert avec le député Vincent Caure, Violaine Champetier de Ribes, présidente de la CCIFE et Louise Dubrulle, conseillère économique à l’ambassade.
Une belle réussite d’entrepreneurs qui veulent rendre les gens heureux. +d’images
Cybernetica
Entretien avec Olivier Väärtnõu, CEO de la société Cybernetica qui est issue de l’institut de recherche Cybernetica, créé du temps de l’URSS.
Privatisée suite à l’indépendance, Cybernetica s’est spécialisée dans le développement de technologies numériques sécurisées, notamment pour l’échange de données, l’identité numérique et la cybersécurité.
La société a joué un rôle clé dans la transformation numérique de l’Estonie. Leurs technologies sont utilisées dans 35 pays et ont obtenu 22 prix et récompenses. À titre d’exemple, la technologie SplitKey, une solution d’identité numérique basée sur smartphone, permet une signature électronique et authentification sécurisée.
Guardtime
Échange avec Sten-Eric Mägus, responsable du développement chez Guardtime, une société estonienne, récemment acquise par le fonds souverain d’Abu Dhabi.
Guardtime, pionnière de la Blockchain KSI, est une société qui aide les entreprises et la plupart des réseaux gouvernementaux à retrouver le contrôle et la supervision de leur infrastructure virtualisée.
Ses services permettent d’atténuer les craintes connexes et de réaliser le potentiel du cloud, de la 5G et de tout ce qui est virtualisé dans leur infrastructure.
La blockchain KSI développée par le gouvernement estonien permet de sécuriser les données critiques en matière de santé, de justice et d’affaires. +d’images
Culture
Institut français
Accueillis par Guillaume Raboutot, directeur adjoint de l’IF et attaché de Coopération pour le français, à la veille de son départ pour rejoindre l’IF à Stockholm, nous avons visité l’Institut français en compagnie de Vincent Caure, député, et Hugo Plagnol, conseiller des Français de l’étranger.
Créé en 1992, dès la déclaration d’indépendance du pays, l’Institut français d’Estonie est installé depuis sa création au cœur de la vieille ville de Tallinn.
Il accueille chaque année des centaines d’élèves réguliers, encadrés par une équipe d’une dizaine de professeurs motivés qui enseignent dans des salles de cours qui portent le nom d’écrivains français prestigieux. +d’images
Médias
Delfi – « Sénateur français : L’Ukraine doit être autorisée à frapper des
cibles russes au besoin »
j’ai eu le plaisir de répondre aux questions du journaliste Kaarel Kressa du média Delfi, sur plusieurs thèmes : . Investisseurs et exportateurs français en Estonie ; . Guerre en Ukraine ; . Situation politique en France ; . Pavel Durov…
Présent à Tallinn pour l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne, aux côtés du député Vincent Caure, député représentant les Français d’Europe du Nord, j’ai eu le plaisir de répondre aux questions du journaliste Kaarel Kressa du média Delfi.
Extrait (traduit en français) :
Olivier Cadic a déclaré lors de l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne que les entreprises françaises sont attirées en Estonie par la brillante image de son secteur technologique. “Il semble que nous ayons tardé à venir ici, et maintenant nous sommes heureux de constater des progrès“, a-t-il déclaré. Le sénateur français Olivier Cadic a souligné que, puisque la Russie tire des missiles à longue portée sur l’Ukraine depuis le territoire russe, l’Ukraine doit réagir en détruisant les sites d’où ces missiles sont lancés. “Je n’ai aucun doute là-dessus“, a-t-il déclaré.
Quels sont les secteurs qui intéressent le plus les investisseurs et exportateurs français, en Estonie et dans la région ?
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les Français résidant à l’étranger ? De quoi se plaignent-ils auprès des politiciens ?
Pourriez-vous commenter la situation politique en France ? Lundi, le président Emmanuel Macron a déclaré que Lucie Castets, la candidate de la coalition de gauche qui a récemment remporté les élections législatives, n’était pas pertinente pour le poste de Premier ministre. Qui pourrait être approprié et comment sortir de l’impasse ?
L’idée qu’un isolationniste d’extrême gauche ou de droite puisse arriver au pouvoir en France est inquiétante. Comment peut-on éviter cela ?
Actuellement, le cas de Pavel Durov, propriétaire de la plateforme Telegram, arrêté à Paris, suscite beaucoup d’attention. Pensez-vous que cette question relève davantage de l’actualité criminelle ou du domaine de l’informatique et des libertés civiles ?
L’Ukraine demande actuellement aux pays occidentaux l’autorisation d’utiliser toutes les armes qu’elle a reçues, y compris les missiles français SCALP, pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie. Quelle est votre position politique à ce sujet ?
Ainsi, les missiles à longue portée devraient également être utilisés pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie ?
L’une des conséquences de la guerre est que les armes françaises, comme les obusiers CAESAR et les missiles longue portée SCALP, ont montré leur efficacité en situation réelle de combat. Quel impact cela a-t-il sur la réputation de l’industrie de défense française ?
Retour à Manille, dix-huit mois après mon premier passage (compte-rendu), dans le prolongement de mon déplacement à Taiwan (compte-rendu). Ce déplacement devait me permettre d’exprimer la solidarité de la France avec les Philippines, qui doivent subir des intrusions persistantes et agressives de la part des autorités chinoises en mer de Chine méridionale.
Accueilli à mon arrivée par Thomas Rollet, conseiller politique, nous avons rejoint Remy Tirouttouvarayane, premier conseiller, à la Résidence de France. Je leur exprime ma gratitude pour tout le temps qu’ils m’ont consacré.
L’intensité et la multiplicité des rendez-vous qui se sont déroulés sur 48 heures doivent beaucoup à l’équipe de l’ambassade de France.
Je veux d’abord remercier Marie Fontanel, ambassadrice de France aux Philippines, qui m’a permis de bénéficier de la Résidence de France durant ses congés pour y tenir de nombreuses réunions et qui a participé à l’organisation de mon séjour.
Très satisfait d’avoir pu apprécier les progrès réalisés par la France aux Philippines depuis 18 mois.
Diplomatie parlementaire
Ministère des Affaires étrangères
Maria Elena P. Algabre, Secrétaire adjoint pour les Affaires européennes, précédemment ambassadrice des Philippines en Turquie, m’a accueilli au ministère des Affaires étrangères pour témoigner de la volonté de l’exécutif philippin de développer ses relations avec l’Europe.
Trois nouvelles ambassades vont s’ouvrir en Finlande, Irlande et Roumanie pour enrichir leur réseau des 20 ambassades européennes.
Belle opportunité de prendre en compte la vision du ministère concernant les enjeux dans l’Indopacifique. +d’images
Sénat
Ma première séquence de travail m’a permis de rencontrer mon collègue philippin, le sénateur Francis « Tol » N. Tolentino qui m’a félicité pour la brillante cérémonie d’ouverture des JO 2O24 à Paris.
Le sénateur m’a alerté sur la désinformation concernant les JO Paris2024 sur CGTN. Cette chaîne appartient à CCTV, organisme de télévision publique chinoise dépendant directement du Parti communiste chinois, déclare qu’une coupure de courant était en cours plongeait Paris dans l’obscurité et que seule la basilique du Sacré-cœur était illuminée.
Nous avons également échangé sur les réactions des parlementaires philippins face au comportement agressif et provocateur de la Garde côtière chinoise autour des îles Spratleys. +d’images
Défense
Merci au général Andres Centino, ancien chef d’état-major des forces armées philippines, conseiller spécial du président Bongbong Marcos pour le suivi des questions maritimes, de s’être déplacé à la Résidence de France pour un entretien privilégié.
Chargé de la surveillance maritime des Philippines, le général est en pointe face à la marine chinoise et occupe une fonction clé pour faciliter les échanges d’informations avec les États-Unis, l’Australie et le Japon.
Nous avons évoqué les nombreuses ingérences chinoises aux Philippines. En juin dernier, un bateau des garde-côtes chinois a “délibérément éperonné” les bateaux philippins venus ravitailler le BRP Sierra Madre, un vaisseau de guerre délibérément échoué sur l’atoll Second Thomas. Un marin philippin avait été grièvement blessé.
En 2016, le Tribunal arbitral établi par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer – à laquelle les Philippines et la Chine sont parties – a statué que le banc Second Thomas se situe dans la zone économique exclusive des Philippines. Chacun peut observer que la Chine ne respecte par l’état de droit international et cherche à s’approprier l’atoll Second Thomas qui se situe à environ 200 km de l’île philippine de Palawan et à plus de 1 000 km de la grande île chinoise la plus proche, Hainan. +d’images
Industriels de la Défense
Lors de mon premier passage à Manille (compte-rendu), la nécessité de bénéficier du soutien d’un attaché de Défense à demeure aux Philippines était apparu comme une évidence. À la demande de l’ambassadrice Michèle Boccoz, j’avais plaidé en ce sens à mon retour à Paris auprès du cabinet du ministre des Armées.
Le passage du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en décembre 2023 a été déterminant. Une lettre d’intention définissant une feuille de route pour le renforcement de la coopération entre nos deux pays a été signée à cette occasion.
Au lendemain du premier passage à Manille de la mission Pégase de l’armée de l’Air et de l’Espace française à l’issue de son déploiement dans le Pacifique, Rémy Tirouttouvarayane, premier conseiller, a réuni les industriels de la Défense à la Résidence pour un diner de travail avec Gautier Arvin-Berod (Naval Group) ; Jussi Hoikka (Airbus) ; Benoît Nalin (Thales) ; Thomas Rollet, conseiller politique et Michel Midon, attaché d’Armement.
Heureux de constater que nos entreprises mettent en oeuvre la stratégie indopacifique française qui allie protection du droit international et partenariats avec les pays de la région.
De La Salle University
Échange passionnant avec Renato Cruz de Castro, professeur émérite au département des études internationales, politologue réputé et administrateur d’un Think tank d’études stratégiques et internationales ; et avec Don McCain Gill, analyste géopolitique spécialisé sur les relations extérieures des Philippines et de l’Inde.
Explications lumineuses sur les raisons stratégiques qui poussent le Parti communiste chinois à vouloir annexer Taiwan dans un premier temps.
La volonté est de repousser les flottes alliées en brisant la première chaine d’îles qui passe de Borneo, à la partie nord-ouest des Philippines ; Taiwan, puis l’archipel japonais dont l’ile d’Okinawa.
Depuis 2013, la Chine développe des îles artificielles sur des atolls qui sont désormais au nombre de 8. Elles apparaissent être des porte-avions et deviennent des enjeux.
Les Philippins n’ont pas oublié que durant la seconde guerre mondiale, les Japonais avaient attaqué les Philippines depuis Taiwan. Ils savent qu’une invasion de Taiwan par la Chine placerait les Philippines en première ligne de nouvelles revendications territoriales chinoises.
Coopération & Action culturelle
AFD – Banque mondiale
Rencontre avec Thierry Liabastre, AFD et Georges Comair, Banque mondiale, à l’ambassade dans le prolongement de notre échange en 2023.
Thierry Liabastre a présenté une note de cadrage des activités de l’AFD aux Philippines qui fait de la France le premier bailleur européen dans le pays.
L’AFD a deux projets avec un soutien politique fort des autorités : l’appui au plan d’action Climat des Philippines et le projet de Sécurité alimentaire par l’amélioration de la nutrition pour les foyers vulnérables par la distribution de bons alimentaires.
Nous avons également évoqué l’amélioration du système de transports à Cebu, deuxième plus grande ville des Philippines, au travers du projet de bus rapides (BRT).
Pour sa part, Georges Comair s’inquiète de savoir que peut-être dans 4 à 5 ans, les Philippines n’auront plus aussi facilement accès aux prêts subventionnés, car ils ne seront plus classés parmi les pays en voie de développement, mais comme un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, selon la classification de la Banque mondiale en cohérence avec les règles de l’OCDE.
AFD – ONG
Les Organisations de la société civile (OSC) ont bénéficié de 12 millions d’euros de l’Agence française du développement (AFD) depuis 2009 pour financer 27 projets, dont 14 sont toujours en cours.
J’ai reçu à la Résidence Augustin Vatelot, directeur-pays de Eau et Vie, en présence de Thierry Liabastre, AFD, et Thomas Rollet, conseiller politique, pour discuter de l’activité de cette association qui fournit un accès à l’eau dans les bidonvilles, dans un pays où moins de 50% de la population du pays dispose de l’accès à l’eau courante à domicile.
4 500 personnes bénéficient d’un accès à l’eau pérenne à domicile et plus de 7 680 personnes sont formées à la prévention des risques. L’ensemble des habitants des 26 bidonvilles ciblés, soit environ 150 000 personnes, ont leurs conditions de vie qui se sont améliorées.
Le montant du financement AFD s’élève à 600 000 € sur un montant projet total de 1 003 171 €.
La veille, j’avais rencontré Claudine et Didier Le carré, deux volontaires VSI engagés bénévolement pour l’association Caméléon, qui bénéficie également du soutien de l’AFD.
L’association s’occupe de la protection et des soins de filles victimes d’abus sexuels. L’UNICEF classe les Philippines comme le premier pays au monde en matière d’exploitation sexuelle des enfants en ligne (OSEC), avec des cas signalés d’OSEC augmentant de 280 % en 2022. +d’images
Blue Nations
Réunion avec Sylvain Lamourette, attaché de Coopération, et Solène Dislaire, chargée de mission scientifique et enjeux globaux pour faire le point dans un premier temps sur la coopération éducative.
Nous avons évoqué en particulier la Maternelle Academy située sur l’île de Cebu et l’importance à mes yeux de soutenir cette école philippine qui promeut l’apprentissage du français. D’autant que le pays ne dispose que d’une seule université qui enseigne notre langue.
Par ailleurs, le 5 juin 2024, l’ambassade de France aux Philippines a lancé l’initiative “Blue Nations ». L’initiative cherche à s’appuyer sur la coopération de longue date entre la France et les Philippines sur les questions maritimes et climatiques et vise à amplifier les efforts dans ces domaines clés dans la perspective de la Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC3) de 2025 à Nice.
A cette occasion, l’ambassade de France a également publié un appel à propositions sur la jeunesse et les océans visant à mobiliser la société civile, les étudiants et les jeunes pour les sensibiliser aux défis du changement climatique. Les projets sélectionnés seront financés sur deux ans.
Diplomatie économique
Chambre de commerce et d’industrie France-Philippines (CCIFP)
À l’invitation de Kevin Charuel, directeur de la CCIFP depuis avril 2023, j’ai participé à une réunion avec plusieurs membres de la Chambre et discuter des opportunités de développement pour nos entreprises aux Philippines.
Fondée en 1988, la CCIFP sert plus de 174 membres. Pour les membres rencontrés, les Philippines sont le pays de la zone le plus propice aux investissements étrangers. Il existe une très forte attractivité pour les entrepreneurs et des opportunités réelles pour les jeunes diplômés.
Le pays dispose de nombreux atouts et repose sur trois piliers : la main d’oeuvre, les call centers et l’électronique.
Un risque de dépendance à la « Chine » est identifié en matière d’infrastructure. L’opérateur du réseau électrique est détenu à 40% par des Chinois.
Concernant les tarifs d’électricité, le pays est le 2ème plus cher de la zone pour l’électricité, après Singapour. Les Philippines sont attachées à leur souveraineté et souhaitent diversifier leurs partenaires, ce qui ouvre un champ d’opportunités pour nos entreprises, dans l’énergie, les transports, les services…
Pour faciliter l’implantation, les services de la CCIFP sont recommandés pour surmonter les complexités administratives identifiées.
Merci aux participants (à l’image, de g à d) : Patrick Garez (CCEF) ; Gautier Wenger (CMA/CGM) ; Matisse Gauthier (service économique ambassade) ; Remy Tirouttouvarayane (1er conseiller) ; Philippe Gauthier (Euroasia) ; Olivier Cadic ; Kevin Charuel (Dir. CCIFP) ; Cyril Rocke (DataOne Asia) ; Amaury Brucker (The blue circle) ; Bruno Vergnes (Thales) ; Xavier Leroux (Alliance française). +d’images
Asie Colas Rail
Rencontre avec Christophe Chassagnette (CCEF), directeur exploitation Asie Colas Rail, engagé depuis 34 ans dans le ferroviaire.
“On peut faire du bon business aux Philippines » m’a confié Christophe.
Depuis un ou deux ans, la perception des Philippines n’est pas la même chez Colas Rail après avoir été retenu successivement sur deux grands projets d’envergure à Manille.
Sur le Metro Manila Subway (MMSP), le Consortium piloté par Colas Rail, avec Egis et Thales en tant que partenaires, a été engagé par Mitsubishi Corporation pour la réalisation des systèmes ferroviaires. Les travaux de construction sur site commenceront courant 2025 pour bâtir une nouvelle ligne de métro entièrement souterraine de 32 kms avec 15 stations. En 2030, la nouvelle ligne raccourcira le temps de trajet entre Quezon City et Taguig de près de deux heures à trente-cinq minutes.
Après la ligne souterraine du métro de Manille remportée fin 2021, la ligne North South Commuter Rail (NSCR) est le second projet majeur d’infrastructure ferroviaire remporté par Colas Rail aux Philippines.
Colas Rail, membre d’un groupement conduit par Alstom, a été choisi par Mitsubishi Corporation pour la conception et la réalisation des systèmes E&M (Electrical & Mechanical) et des travaux de voies ferrées de la ligne NSCR. Ce second projet qui est un des plus importants de la société dans le monde dont les travaux débuteront fin 2024, prévoit la construction d’environ 110 km de ligne. Elle desservira 27 nouvelles stations, avec une section sud de 55 km entre Tutuban et Calamba, dans la province de Laguna, et une section nord de 51 km entre Malolos et Clark International Airport, dans la province de Pampanga.
Ces projets renforceront le raccordement des quartiers périphériques de Manille à son réseau de métro. Ils permettent de créer une relation de plus en plus forte avec les entreprises japonaises au travers de Mitsubishi Corporation et ouvrent des opportunités pour d’autres sociétés françaises de la Supply Chain. +d’images
Communauté française
Consulat
Heureux d’avoir retrouvé Valérie Osswald, consule, et découvert la nouvelle implantation de notre poste diplomatique dans des bâtiments très fonctionnels.
Si le nombre de Français inscrits au consulat reste stable à 3044, on estime à 1500 les compatriotes présents aux Philippines.
La France attire les Philippins. Le nombre des visas délivrés a bondi de 26 060 (2022) à 34 160 (2023). J’ai salué l’équipe des visas du consulat pour leur productivité et leur efficacité.
Les Philippins ont enregistré plus de 50 000 visiteurs français sur le premier semestre, ce qui place la France au 14ème rang des touristes dans l’archipel et au deuxième pour les Européens, derrière les Allemands.
Ce surcroit de touristes qui sont parfois en difficulté, dans des endroits difficiles d’accès, explique pourquoi le nombre de dossiers de Français en difficulté traités par le consulat a quadruplé de 88 (2022) à 311 (2023).
Ces dossiers sont complexes à traiter et chronophage pour le consulat. À titre d’exemple, une petite fille abandonnée par la mère et dont le père était décédé a été suivie par le consulat pendant 7 ans, avant qu’elle puisse rentrer en France. +d’images
Culture
Alliance française de Manille (AFM)
Très heureux d’avoir pu observer l’engouement populaire lors d’une soirée “Watch party” des Jeux Olympiques de Paris 2024, organisée à l’Alliance Française de Manille.
Parmi les présents, des membres de l’ambassade de France aux Philippines, des étudiants, des enseignants, des Français résidents aux Philippines, ainsi que l’ambassadeur d’Argentine, Ricardo Luis Bocalandro, venu assister au match de handball masculin Argentine-France.
À plus de 10 000 kilomètres de distance, j’ai pu mesurer l’impact extraordinaire produit par la cérémonie d’ouverture qui a magnifié Paris et placé cet événement à un niveau jamais atteint.
Merci à Xavier Leroux (dir. AFM) et Victor Petit (dir. adjoint AFM) pour leur chaleureux accueil.
Un bel épilogue pour ce deuxième déplacement aux Philippines en deux ans. +d’images
Merci à Franck Paris, directeur du Bureau Français à Taiwan (BFT), et à son équipe pour leur soutien et la pertinence de leurs conseils dans l’organisation de mon déplacement.
À nouveau très reconnaissant envers le MOFA pour leur art de faciliter les échanges et la qualité de leur accueil pour la conférence IPAC.
En dédicaçant la carte de Taiwan destinée au président Lai Ching-te, j’ai pensé à tous les Taïwanais qui défendent et incarnent les valeurs démocratiques.
Il faut venir à Taiwan pour ressentir qui si la Russie est une tempête, la Chine est le changement climatique qui menace l’équilibre géopolitique.
Diplomatie parlementaire
Sommet de l’Alliance interparlementaire sur la Chine, IPAC
IPAC – Accueil par la vice-Présidente Bi-khim Hsiao
Retour pour mon 4ème déplacement à Taïwan, depuis octobre 2021, pour participer à la quatrième réunion annuelle de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC) dans la ville de Taipei.
Accueillis par Luke de Pulford, directeur exécutif IPAC, 49 législateurs de partis politiques différents, venus de 24 pays sur 5 continents, ont formé la plus grande délégation parlementaire jamais vue à Taiwan à titre institutionnel.
Créé en juin 2020, comprenant plus de 250 parlementaires situés dans 34 pays et au Parlement européen, l’IPAC se concentre sur les défis que la République populaire de Chine (RPC) pose aux démocraties et promeut la législation dans les pays du monde entier pour maintenir l’ordre fondé sur les règles.
J’ai succédé au sénateur André Gattolin, co-fondateur de l’IPAC, au poste de co-chair pour la France, lorsqu’André a quitté le Sénat en octobre 2023.
Avant leur venue, des membres de l’IPAC (huit législateurs d’au moins cinq pays) avaient été contactés par les ambassades de RPC dans leurs pays respectifs dans une tentative claire de les intimider et de les dissuader de se rendre au sommet annuel de l’IPAC à Taipei. Les membres de l’IPAC, démocratiquement élus, ont condamné l’ingérence de la Chine dans le sommet de l’IPAC et réitéré leur soutien au régime démocratique de Taiwan.
Lors de la première audience à la Maison des hôtes de Taipei, la vice-présidente Hsio Bi-Kim nous a accueilli en déclarant : « Le plus grand atout de la démocratie est la capacité de tirer parti de notre liberté d’innover et de transformer les défis en opportunités grâce à des partenariats. »
« Le soutien des partenaires mondiaux de Taiwan prouve que nous ne sommes pas seuls ». +d’images
IPAC – Président LAI Ching-te
Lors du sommet de l’IPAC, le Président Lai Ching-te a appelé à la création d’un « parapluie démocratique » pour protéger les intérêts communs, la sécurité et la prospérité mondiale.
Le président Lai a défini les 4 piliers pour soutenir Taiwan : renforcer sa défense ; assurer sa résilience économique ; accroître la solidarité des démocraties et maintenir le statu quo en favorisant le dialogue plutôt que la confrontation.
Le Président a souligné que Taïwan, se trouvant à l’avant-garde du monde démocratique, était déterminé à défendre sa démocratie et souhaitait coopérer pour maintenir la paix régionale. Il a précisé que Taïwan avait besoin du monde, tout comme le monde avait besoin de Taïwan.
À la faveur de cette rencontre, une carte détaillée de Taïwan réalisée par CIGeography, dédicacée par les membres de l’IPAC, participant au sommet de Taipei, a été remise au président Lai. La carte montre les eaux intérieures (à l’intérieur de la ligne de base) et territoriales de Taïwan (jusqu’à 12 milles marins de la ligne de base), ainsi que sa zone d’identification de défense aérienne (ADIZ), revendiquée et de facto.
Chaque législateur a signé la carte dans la zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) taïwanaise de facto, la seule partie de l’ADIZ où les incursions sont signalées par le ministère national de la Défense taïwanais.
Ma signature se trouve près des îles de Penghu, appelées également Pescadores, en souvenir de ma visite en 2023. J’ai remis au président Lai Ching-te un pin collector Paris 2024, en lui déclarant que si la démocratie était une discipline olympique Taïwan aurait la médaille d’or. +d’images
IPAC – Vice-ministre des Affaires étrangères
Imaginez que le régime de Pékin soit une démocratie!
À l’occasion d’un cocktail de bienvenue organisé par le ministère taïwanais des Affaires étrangères, j’ai eu l’opportunité d’adresser un discours au nom de mes collègues de l’IPAC.
Dans son discours, le vice-ministre Tien Chung-kwang a utilisé la métaphore de partenaires dans un marathon pour illustrer l’importance de la coopération entre les parlementaires de pays démocratiques dans le cadre de l’IPAC pour défendre l’ordre international face à la Chine.
Il a rappelé que la Chine tentait d’associer le “principe d’une seule Chine” à la résolution 2758 de l’Assemblée générale de l’ONU, afin de régler le différend avec Taïwan dans un cadre de politique intérieure. Taïwan ne partage pas cette interprétation de la résolution 2758 et espère que ses partenaires démocratiques accorderont plus d’attention à ce point.
Le vice-ministre a par ailleurs remercié l’IPAC d’avoir activement appelé les membres du G7 et du G20 à soutenir la démocratie taïwanaise et la participation internationale de Taïwan.
En réponse, j’ai souligné que ce sommet annuel de l’IPAC coïncidait avec la tenue des Jeux Olympiques de Paris.
J’ai regretté que dans le même temps, le gouvernement chinois prenne des dispositions en contradiction avec l’esprit des droits de l’Homme porté par les Nations unies, en adoptant le 1er juillet dernier, une ordonnance prévoyant des sanctions lourdes, jusqu’à la peine de mort, à l’encontre des personnes incitant à la sécession ou soutenant l’indépendance de Taïwan.
À l’issue des discours, j’ai remis au vice-ministre Tien Chung-kwang, un service de 4 coupes de champagne, marqués Sénat, et une bouteille de champagne. C’était un clin d’oeil pour marquer notre reconnaissance envers la décision du précédent Yuan législatif de supprimer la surtaxe sur le champagne français, prise en 2022. +d’images
Discours (prononcé en anglais)
[…] Ne pensez-vous pas que l’avenir de Taïwan et du monde seraient plus sûrs si le régime de Pékin devenait une démocratie ? Imaginez que le régime de Pékin soit une démocratie! Imaginez que Jimmy Lai soit libre ! Vous pouvez dire que je suis un rêveur, mais je ne suis pas le seul ici, avec mes collègues. Au nom des membres de l’IPAC, Monsieur le ministre, Faites que Taïwan continue à inspirer les démocraties. Merci encore pour votre accueil chaleureux et pour ce merveilleux moment d’échanges.
Les membres de l’IPAC adoptent leur « résolution 2758 » destinée à s’opposer à l’utilisation abusive délibérée par la Chine de la résolution 2758 de l’ONU pour limiter la participation internationale de Taiwan.
Les 49 parlementaires représentant 24 pays ont voté cette résolution à l’unanimité et se sont engagés à agir pour la faire approuver dans leurs parlements respectifs. +d’images
Les médias internationaux sont venus en nombre pour couvrir le sommet de l’IPAC à Taipei 2024, qui a réuni la plus grande délégation parlementaire à Taïwan, comprenant 49 parlementaires de 24 pays.
Notre message de solidarité avec Taïwan, ainsi que notre engagement à protéger les droits de l’homme, la démocratie et l’ordre international fondé sur les règles, ont résonné dans le monde entier, dans 87 pays.
Les membres de l’IPAC ont fermement condamné les tentatives de Pékin d’interférer dans leur sommet annuel par des tactiques d’intimidation et de pression. Cet effort diplomatique mondial pour perturber le sommet de l’IPAC fait suite à la divulgation par le ministère américain de la Justice en 2024 d’une cyberattaque du groupe APT31, parrainée par la RPC en 2021 contre le réseau de l’IPAC. Ces tentatives soulignent la nécessité de lever un parapluie démocratique non seulement sur Taïwan, mais aussi sur les pays qui partagent les mêmes valeurs.
L’IPAC est résolu à protéger nos institutions et nos communautés contre les activités d’ingérence étrangère et de répression transnationale de la RPC.
Comme lors des trois sommets précédents de l’IPAC, les parlementaires ont réaffirmé leur engagement à défendre les droits universels de tous les individus en Chine, à Hong Kong, dans la région ouïghoure au Xinjiang, au Tibet, ainsi que ceux qui font face dans le monde entier à la répression à distance de Pékin. D’autres annonces comprenaient le lancement d’un conseil des anciens parlementaires pour assurer la contribution continue des législateurs à la retraite au projet IPAC. +d’images
Le procès tant attendu de Jimmy Lai, citoyen britannique qui a fondé le défunt journal Apple Daily, le plus grand journal pro-démocratie de Hong Kong, s’est ouvert le 18 décembre 2023.
Maria Ressa, prix Nobel de la Paix, Caoilfhionn Gallagher qui dirige l’équipe internationale d’avocats de Jimmy Lai et Amnesty International, ont fait un point sur l’avancement de la procédure aux membres de l’IPAC, en présence de Sébastien Lai, un des fils de Jimmy, que j’avais reçu précédemment au Sénat.
Le 24 juillet, le procès de Jimmy Lai a repris pour une évaluation à mi-parcours pour évaluer la justification de l’accusation. Les avocats de la défense ont fait valoir que M. Lai “ne peut être mis en cause” au motif que les libertés de la presse sont garanties par la Loi fondamentale. Mais la cour a statué que les accusations portées contre M. Lai sont fondées.
L’affaire a été ajournée au 20 novembre, date à laquelle M. Lai devrait témoigner.
L’IPAC rappelle que les activités prétendument criminelles de M. Lai, y compris la prise de parole avec des médias étrangers, l’expression de ses opinions et l’interview de journalistes, d’universitaires et de défenseurs des droits de l’homme, sont autorisées en vertu du droit international, y compris dans le cadre des obligations juridiques internationales de Hong Kong.
Sébastien Lai souligne : « Mon père a 76 ans et a déjà passé plus de trois ans et demi en prison. À une époque où la plupart des gens profitent de leur retraite et passent du temps avec leur famille, mon père est en isolement dans une prison de Hong Kong.”
Il dénonce un procès-spectacle de son père, en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Il implore le gouvernement britannique de prendre des mesures pour mettre fin à cette farce et obtenir sa libération immédiate. +d’images
IPAC – Clôture – Conseil de Sécurité
Le sommet s’est conclu lors d’une réception en présence de Joseph Wu, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale depuis le mois de mai dernier, après avoir été le ministre des Affaires étrangères à la plus grande longévité de l’histoire de Taiwan.
J’avais rencontré le ministre Wu en octobre 2021. Nous avions parlé alors de l’IPAC qui venait de se constituer et de la résolution votée, quelques mois plus tôt, au Sénat en faveur de l’association de Taïwan aux travaux de plusieurs organisations internationales.
Joseph Wu a rappelé que la guerre hybride était lancée contre les démocraties par les pays autoritaires. Les cyberattaques, la désinformation, la guerre cognitive, menacent les démocraties de l’intérieur.
L’IPAC sort renforcé de ce 4ème sommet. Plus tôt dans la semaine, des législateurs multi-partis de six autres pays ont rejoint le réseau : la Colombie, l’Irak, le Malawi, les Îles Salomon, la Gambie et l’Uruguay.
Cerise sur le gâteau, Taïwan est le 40ème pays à rejoindre l’Alliance avec les coprésidents Fan Yun (Parti démocrate progressiste) et Chen Gau-tzu (Parti populaire de Taïwan).
Malgré les tentatives de Pékin d’intimider le réseau, l’IPAC est plus fort que jamais.
Félicitations à Luke de Pulford, directeur exécutif de l’IPAC, et à toute l’équipe pour ce remarquable succès d’organisation. +d’images
Institut de défense nationale et de recherche pour la sécurité (INDSR)
Entretien inspirant avec Li Win-Chung, CEO de l’INDSR, ancien député membre de la commission Défense, accompagné de Tzeng Yi-suo, chercheur associé à la division de la Cybersécurité et de la Simulation de la prise de décision et de Jyh-Shyang Sheu, chercheur adjoint à la division des Concepts de politique chinoise, d’armée et de guerre.
L’INDSR est considéré comme le meilleur groupe de réflexion (think-tank) militaire de Taïwan.
Nous avons parlé de l’objectif de Pékin d’annexer Taiwan et la mer de Chine méridionale et des moyens nécessaires pour dissuader le PCC de rompre le statu-quo.
Taiwan a développé plusieurs mécanismes pour démonter les désinformations initiées par le régime de Pékin, car les risques liés à la sécurité de l’information sont des risques pour la sécurité nationale.
Dans le viseur, les applications chinoises qui peuvent “former la perception des utilisateurs” grâce à des algorithmes. Interdite en Inde depuis juin 2020, TikTok est classée comme un “produit dangereux”. L’utilisation de l’application est interdite dans les organismes gouvernementaux et dans leurs locaux à Taïwan. +d’images
Yuan législatif (parlement) – DPP
Rencontre avec Chen Kuan-ting, nouveau président du groupe d’amitié Taïwan-France au sein du Yuan législatif.
Élu en janvier 2024, député DPP (parti du Président Lai) de la 2ème circonscription de Chiayi, il m’a présenté les opportunités économiques offertes par sa circonscription.
Le député est vivement intéressé par le dynamisme des entreprises françaises sur l’île et a manifesté le souhait de rencontrer la chambre de commerce France-Taiwan pour attirer des enseignes dans sa circonscription.
Très heureux d’avoir rencontré ce nouvel interlocuteur déterminé à développer la relation bilatérale. +d’images
KMT
Merci à Alexander Huang, directeur des relations internationales du KMT, pour le long échange qu’il m’a accordé au siège du parti, en présence de Clea Le Cardeur, directrice adjointe du BFT.
Suite aux élections de janvier 2024, le DPP a conservé la présidence de Taiwan, mais a perdu sa majorité au Yuan législatif, du fait de l’alliance du KMT, du TPP et des indépendants (113 députés au Yuan législatif : 54 KMT, 53 DPP, 8 TPP, 2 indépendants).
Les nombreux voyages du KMT en Chine et en particulier celui d’une délégation de 17 parlementaires du KMT menée par le président du groupe Fu Kon-Chi en avril dernier, qui a précédé le dépôt d’une réforme renforçant les pouvoirs du parlement afin d’imposer ses orientations politiques à l’exécutif, font peser des soupçons de collusion entre le KMT et le régime de Pékin.
Le KMT se défend d’avoir reçu des instructions de Pékin et déclare avoir voulu rééquilibrer le pouvoir avec l’exécutif. Le but principal du voyage de Fu aurait été de persuader Pékin d’ouvrir des groupes de touristes à Taïwan pour l’économie locale. Alexander Huang m’a assuré que les voyages des parlementaires KMT étaient destinés à suivre l’activité de plus de 100 chambres de commerce situées en Chine.
Pour sa part, le directeur m’a dit qu’il n’était plus retourné en Chine depuis 2017, car Pékin n’offre pas de garanties de pouvoir aller et rentrer librement. Le régime de Pékin isole sa population et s’accompagne d’une dérive autoritaire de Xi Jinping au pouvoir depuis 13 ans. Les campagnes anti-corruption du dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) peinent à convaincre, d’autant que deux ministres de la Défense qu’il a personnellement choisis sont poursuivis pour corruption.
Le « virus de la pensée démocrate » est présent en Chine. Plus il cherche à contrôler la population, plus le régime est fragile, pense-t-il. En référence à mon rêve exprimé de l’émergence d’un régime démocratique à Pékin pour apaiser l’évolution du monde, Alexander Huang m’a montré le portrait du père fondateur Sun Yet-sen et confié que c’était l’objectif initial du leader du KMT, qui reste à atteindre. +d’images
Maire de Taipei – LIFT
M. Wan-An Chiang, maire de Taipei, a favorisé l’atteinte de l’objectif que nous nous étions fixés lors de notre rencontre, l’an dernier. Le LIFT ouvrira son collège à la rentrée, qui sera inauguré par le maire le 2 septembre, en présence de Franck Paris, directeur du Bureau Français à Taiwan (BFT).
Accompagné de Clea Le Cardeur, directrice adjointe du BFT, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, et Jérôme Douaud, conseiller politique, j’ai eu l’opportunité d’exprimer ma gratitude au maire, non seulement pour ce succès, mais également pour ses multiples marques d’intérêt témoignées envers l’éducation et la culture française.
Tout d’abord d’avoir confié à Mme Chen la responsabilité d’assurer un lien direct entre la ville et le LIFT, qui a permis de trouver un accord avec Yong Chun où le collège ouvrira ses portes.
Notre entretien m’a également permis de saluer les efforts de la principale, Mme Mann, pour améliorer les conditions d’accueil des primaires du LIFT au sein de Liu Gong.
J’ai félicité le maire pour le succès de la Nuit blanche de Taipei en 2023, où plus de 400 000 personnes ont déambulé pour admirer des oeuvres internationales. Le Bureau français de Taiwan est associé à la Nuit Blanche depuis sa création et s’implique plus étroitement encore en vue de celle qui se déroulera le 2 novembre 2024.
Nous avons évoqué enfin notre projet de trouver un nouveau site à Taipei pour accueillir l’Alliance française et offrir une vitrine à la francophonie dans la capitale.
Soucieux de donner un rayonnement et une dimension internationale à la capitale, Wan-An Chiang s’est réjoui de cette perspective qui contribue à l’atteinte de son objectif. +d’images
Enseignement
Lycée international France-Taïwan (LIFT)
Lors de mon premier passage en 2021 je me suis engagé à passer sur l’île chaque année, pour appuyer et suivre le développement du Lycée International Français de Taipei (LIFT), qui n’était alors qu’un projet.
Accompagné de Cléa Le Cardeur, directrice adjointe du BFT, et de Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, nous avons rejoint Amy Chen, présidente du LIFT et Alexandre Paître, vice-président de l’association des parents d’élèves UPLIFT. Charlotte Sichere succède à Alexandre Levy, initiateur du projet et président de l’association, parti à Hong-Kong.
Bonne nouvelle, le collège ouvrira à la rentrée pour les classes de 6ème et 5ème, sur un second site grâce à un accord avec Yong Chun. Les travaux d’aménagement ont été financés grâce à des mécénats (Total Energie pour la bibliothèque) ou le capital des donations passées.
À l’ouverture en septembre 2022, le LIFT comptait 45 élèves. À la rentrée de 2023, 72 élèves étaient accueillis. Leur nombre s’élevait à 90 à la fin de cette année scolaire en juin 2024. Ils seront 120 élèves à la rentrée 2024, soit près du triple des effectifs d’il y a deux ans.
Ces chiffres dépassent les prévisions et permettent d’équilibrer le budget.
Nous avons évoqué leurs prochains projets qui découlent d’une vision à 5 ans.
J’adresse mes plus chaleureuses félicitations à tous ceux qui contribuent à faire du LIFT un succès remarquable.
Cet établissement illustre à merveille l’épanouissement de la relation bilatérale qui unit nos deux pays : France et Taiwan.
Diplomatie économique
Chambre de commerce France-Taiwan – Énergie
Retour à la Chambre de commerce France-Taïwan, dirigée par Stéphane Peden pour deux séquences en compagnie de Cléa Le Cardeur, directrice adjointe du Bureau français, Antoine Aubel, chef du département économique du bureau français, et Jérôme Douaud.
La sécurité énergétique constitue une priorité pour Taïwan, dont la croissance s’élève à 4% en 2024.
Première partie, une réunion s’est concentrée sur les approches de Taïwan pour relever les défis énergétiques afin de servir l’industrie des semi-conducteurs.
Avec Laurent Chevalier, représentant général pour le gaz, les énergies renouvelables et l’énergie chez TotalEnergies ; Olivier Letessier, Air Liquide Far Eastern (ALFE) et Denis Forman, avocat et président de la section CCEF Taiwan (Conseillers commerciaux extérieur de la France), j’ai pu mesurer le niveau d’implication des entreprises françaises dans ce secteur critique sur l’ile.
La société ALFE que j’ai visitée en 2023, a augmenté ses effectifs de 100 collaborateurs (880). Elle poursuit sa croissance en accompagnant la mise en route d’une nouvelle unité de la société TSMC, premier consommateur d’énergie sur l’ile.
Nous avons également discuté des progrès remarquables de Taïwan en matière d’inclusion et de droits, mis en évidence par un récent amendement permettant aux résidents étrangers permanents d’être admissibles à certaines prestations d’invalidité et à des services de soins de longue durée.
Chambre de commerce France-Taiwan – Le Booster
Dans un second temps, j’ai eu le plaisir de visiter le nouveau centre d’affaires de la Chambre française de Taïwan, “Le Booster”.
Ouvert en Mai 2024, l’espace de ce nouveau plateau est occupé par 5 entreprises employant 23 personnes.
J’ai échangé avec le VIE en charge du développement à Taïwan de la PME industrielle Gardette, de Villefranche sur Saône.
La chambre domicilie 72 entreprises.
Félicitations à Stéphane et à toute l’équipe de la Chambre pour leur enthousiasme et la progression des activités de la Chambre. +d’images
Advantech Co
« Permettre une planète intelligente »
Visite d’Advantech, une des premières sociétés technologiques de Taiwan, leader mondial de l’Internet des objets (IoT) industriel, dont la vision est de permettre une planète intelligente.
Pour prendre avantage des tendances de l’IoT, du big data et de l’intelligence artificielle, Advantech fait la promotion de solutions matérielles et logicielles IoT pour aider les partenaires commerciaux et les clients à connecter leurs chaînes industrielles.
Advantech travaille également avec des partenaires commerciaux pour co-créer des écosystèmes commerciaux qui accélèrent l’objectif de l’intelligence industrielle.
Notre délégation IPAC a découvert les multiples applications dans le domaine de la santé, du transport ou de la distribution offertes par Advantech, qui permettent d’appréhender un monde futur meilleur. +d’images
Deux ans après mon premier déplacement (compte-rendu), alors que l’île commémore le 50e anniversaire de l’invasion turque, retour à Chypre, dans le prolongement de mon passage au Liban.
À l’heure où les tensions entre le Hezbollah et Israël s’exacerbent, la milice libanaise menace également directement le territoire chypriote.
Merci à notre ambassadrice Salina Grenet-Catalano et à Fadi Comair d’avoir organisé cette mission.
Larnaca
Larnaca – Centre conjoint de coordination de sauvetage (JRCC)
Ma mission a débuté par la visite du Centre conjoint de coordination de sauvetage de Chypre (JRCC) à Larnaca, situé près de l’aéroport, avec Clémentine Raymond-Capdenat, stagiaire INSP et Sixtine Lefeuvre, VIA enjeux globaux.
L’objectif de cette visite était d’évaluer le degré de préparation des différents acteurs si nous étions amenés à devoir évacuer des milliers de personnes du Liban, comme nous l’avions fait en 2006.
Le ministère des Affaires étrangères chypriote a dépêché Charalampos Attipas, capitaine du département de management de crise pour répondre à mes questions.
La crise de 2006 avait impliqué 30 pays et conduit à évacuer 60.000 personnes, au rythme de 2000 par jour au travers du territoire de Chypre. Les menaces proférées par le Hezbollah contre Chypre de favoriser le départ clandestin de réfugiés syriens vers Chypre et de frapper militairement l’île sont prises au sérieux par les autorités locales. Le ministère a partagé deux retours d’expérience récents : l’évacuation de civils, 2611 du Soudan en avril-mai 2023 et 1088 depuis Gaza en octobre 2023.
Des exercices multinationaux baptisés Argonaut 2024, qui ont associé la France, ont permis de développer l’interopérabilité afin d’anticiper une évacuation de grande ampleur depuis le Liban.
Très satisfait d’avoir vu l’approche collaborative et transparente de Chypre pour préparer des réponses efficaces, dans une région où 13 pays sont affectés directement ou indirectement à des conflits. +d’images
Larnaca – Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI)
Visite du Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI) de Larnaca, avec Hélène François, attachée de Coopération scientifique et universitaire, Clémentine Raymond-Capdenat et Sixtine Lefeuvre.
Créé en avril 2019, l’Institut maritime et maritime de Chypre est un centre d’excellence indépendant, international, scientifique et commercial pour la recherche marine et maritime, le développement technologique et l’innovation qui vise à répondre aux besoins de l’industrie et de la société pour relever les principaux défis auxquels les secteurs maritime et maritime sont confrontés.
Au cours d’Eurosatory 2024, le Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI), Arkeocean, Lanego et SignalGeneriX ont signé un accord pour développer conjointement un système d’essaim de micro-sous-marins, avec des stations d’amarrage sous-marines intégrées dans des récifs coralliens artificiels.
Le système “EONIOS” explorera et protégera les zones sous-marines désignées, y compris les écosystèmes marins et la biodiversité. La technologie en cours de développement peut être utilisée parallèlement à la surveillance et à la sécurité des infrastructures et installations sous-marines critiques.
Arkeocean est une société basée en France et active depuis plus d’une décennie dans le domaine des véhicules sous-marins autonomes (AUV), notamment les AUV de patrouille. Ces derniers sont une nouvelle génération de drones sous-marins capables de patrouiller discrètement une zone d’intérêt.
Le projet « EONIOS » témoigne du renforcement des relations bilatérales entre la France et la République de Chypre. Merci à Zacharias Siokouros (CEO), Dr Ioannis Kyriakides (Researcher Director) et Gotelenne Piaton (Project manager) du CMMI pour leur accueil et leurs informations. +d’images
Nicosie
Nicosie – Ambassade
Le Hezbollah, milice libanaise téléguidée par l’Iran, a menacé d’inonder l’Europe de réfugiés syriens en provenance du Liban, puis de pointer ses missiles sur Chypre, membre de l’Union européenne.
Les attaques transfrontalières du Hezbollah contre Israël sont susceptibles de susciter une riposte de l’État hébreu qui nécessiterait d’évacuer nos compatriotes à l’image de ce que nous avons connu en 2006. J’ai souhaité m’assurer que toutes les précautions sont prises pour parer aux effets de ces éventualités.
Aussi Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre, a organisé deux rencontres en présence d’Olivier da Silva, conseiller politique, et Sixtine Lefeuvre.
Dans un premier temps à la Résidence de France, j’ai retrouvé Harris Georgiades, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants chypriotes en présence de Clémentine Raymond-Capdenat.
Ensuite, nous avons eu une réunion de présentation du dispositif d’évacuation depuis le Liban vers Chypre à l’ambassade, en présence de Cédric Baniel, consul.
Soulagé d’avoir pu évaluer le sérieux de la préparation pour mener une opération d’évacuation d’ampleur si cela est nécessaire. Nos militaires, tout comme nos services consulaires et le centre de crise au Quai d’Orsay, ont travaillé de concert avec les autorités chypriotes pour se préparer à plusieurs scénarios +d’images
Nicosie – Ministère des Affaires étrangères
Rendez-vous avec le secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères, Andreas Kakouris, pour échanger sur les protocoles d’évacuation de ressortissants, avec notre ambassadrice Salina Grenet-Catalano et Cédric Baniel, consul.
Notre géographie fait notre destin, m’a commenté ce diplomate chevronné. La région n’est jamais tranquille.
Entre l’espoir d’un cessez le feu à Gaza et la crainte d’un accident qui mette le feu aux poudres entre le Hezbollah et Israël, la diplomatie chypriote privilégie la bonne coopération avec les ambassades pour se préparer à toute éventualité.
Chypre nie tout exercice militaire conjoint de préparation avec Israël en réponse aux accusations, assorties de menaces du Hezbollah. La diplomatie chypriote insiste sur la nécessité de ne pas légitimer les organisations non étatiques. Les messages doivent être envoyés aux puissances qui les contrôlent. +d’images
Nicosie – Consulat – Communauté française
Échange avec Eleni Kyprianidou, conseillère des Français de l’étranger pour Chypre en présence de Cédric Baniel, consul, et Olivier Da Silva.
Depuis mon précédent passage, une nouvelle école française a été ouverte à Limassol. 40 élèves fréquentent une maternelle et primaire. Son budget est déjà à l’équilibre.
Nous avons évoqué la générosité de la France qui envisage une évacuation gratuite pour nos compatriotes depuis le Liban jusqu’à l’hexagone.
En comparaison, les autorités britanniques prendraient à leur charge l’évacuation vers Chypre, tandis que leurs citoyens devraient acquitter le prix du transport retour depuis Larnaca.
Quant aux Américains, le ferry envoyé en Israël pour permettre aux citoyens d’en repartir était payant. Résultat, très peu de monde sur le bateau. +d’images
Nicosie – Conseillers du commerce extérieur (CCEF)
À la faveur de mon retour à Nicosie, Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre, m’a organisé une rencontre avec les conseillers du commerce extérieur à la Résidence de France, en présence de Sixtine Lefeuvre.
Cette ultime réunion entre les CCEF et l’ambassadrice, dont la mission s’achève à la fin du mois, nous a permis de faire le point sur les échanges bilatéraux.
Ma priorité pour le pays consiste à favoriser le soutien d’une chambre de commerce pour faciliter l’implantation des TPE/PME françaises.
Dans cet esprit, je me suis réjouis de la venue de Maxence Duault, président CCI France-Liban à Chypre en septembre prochain.
Chypre constitue un trait d’union entre l’UE et le Liban, Israël et les pays du Golfe.
Compte tenu de la situation au Liban, des entreprises ont déplacé leur siège de Beyrouth à Nicosie. Par ailleurs, Décathlon a ouvert une surface à Larnaca et deux hôtels Mercure se sont implantés. Ces marques françaises se développent sur l’île grâce à des investisseurs du Proche-Orient.
Merci à Andreas Kashiouris, directeur et pdt CCEF Chypre ; Doros Lycourgos (Avocat) ; Christakis Papavassiliou (Shoham) ; Takis Phidia (CNP) ; Victor Papadopoulos V-Pdt (La Maison du Vin) ; Xenia Photiou (Avocate) ; Barbara Petropoulou-Lillikas (Marketway) ; Khalil Letayf (Société Générale) pour leur participation. +d’images
Nicosie – Cyprus Institute
Retour au Cyprus Institute, où j’avais donné une conférence sur l’hydrodiplomatie en juin 2022 (compte-rendu), organisée par le docteur Fadi Comair, directeur du Energy, Environment and Water Research Center (EEWRC), et président de Medurable.
Pour rendre hommage à l’ambassadrice Salina Grenet-Catalano, dont la mission s’achève, Fadi Comair nous a réuni lors d’un déjeuner en compagnie de Sébastien de Courtois, Khalil Lteif et Nadim Abawat, DG et DG adjoint de la Société Générale et conseillers du commerce extérieur à Chypre et en Jordanie.
Ce moment privilégié a permis d’évoquer les nombreux enjeux économiques liés à la situation au Liban et ses conséquences pour Chypre.
Nous avons évoqué l’action de Medurable qui travaille sur des projets visant à restaurer et protéger les fleuves en danger, en collaborant avec les gouvernements locaux et les communautés pour mettre en place des pratiques durables de gestion de l’eau.
Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de dépasser les logiques nationalistes et de promouvoir une vision collaborative et durable de la gestion de l’eau. Les fleuves ne connaissent pas de frontières et leur gestion doit refléter cette réalité. Le passage au Cyprus Institute, m’a également permis d’échanger avec son nouveau président Stavros Malas et son prédécesseur, le professeur Costas Papanicolas.
Bravo et merci à Fadi Comair pour son engagement au long cours au service de la planète. +d’images
Nicosie – Commémoration de l’invasion Turque
J’ai assisté à la commémoration du 50e anniversaire de l’invasion turque au Palais présidentiel aux côtés de SEM Salina Grenet-Catalano.
Seul parlementaire étranger présent, j’ai eu le plaisir de saluer de nombreux membres du gouvernement chypriote.
Les discours de Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de Grèce et de Nicos Christodoulides, Président de la République de Chypre, ont ouvert une cérémonie émaillée de témoignages d’archives émouvants.
Le 20 juillet 1974, l’opération Attila, nom de code de l’invasion turque de Chypre, était lancée à 5 heures 30 du matin. Une sirène a réveillé l’île pour marquer ce devoir de mémoire.
L’opération aboutira à l’occupation de 38% du territoire chypriote par la Turquie et à la partition de l’île. Elle fera environ 4000 morts et un millier de disparus.
Ni le plan Annan, du nom de l’ancien secrétaire des Nations unies, Koffi Annan, proposé par l’ONU en 2004, ni la rencontre à New-York en 2010 des dirigeants chypriotes, grecs et turcs avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n’ont permis d’aboutir à un accord permettant une réunification.
L’ONU est présente sur l’île depuis 60 ans, depuis que les violences intercommunautaires ont débuté. Le traité d’indépendance interdit l’union avec la Grèce ou la Turquie ainsi que la partition. Le mur qui traverse la capitale Nicosie illustre bien l’impasse qui a eu raison de toutes les bonnes volontés diplomatiques. +d’images
Nicosie – Exposition Cyprus insula
Visite de l’exposition Cyprus insula à la fondation de la Banque de Chypre avec le curateur de l’exposition et ancien vice-ministre de la Culture, Yiannis Toumazis, en présence de Salina Grenet-Catalano.
Cette exposition permet d’appréhender l’histoire, le caractère et l’identité insulaire de Chypre depuis l’antiquité à nos jours.
Un film d’une trentaine de minutes décrit l’histoire de l’île à partir de la création de la République de Chypre en 1960 et l’enthousiasme de la population gagné alors par l’esprit d’indépendance et de démocratie.
Passée l’euphorie, des réalités cruelles sont apparues avec l’émergence de la constitution qui ont abouti à l’invasion de la Turquie et l’imposition d’une partition de l’île.
J’ai été séduit par cette narration équilibrée et félicité Yiannis Toumazis pour la qualité de l’exposition qui fermera ses portes fin juin 2025. +d’images
Chypre Nord
Kyrenia – Kormakitis – Communauté maronite
Excursion à Chypre-Nord avec l’expert technique international Sébastien de Courtois, à la rencontre de la communauté Maronite.
L’occasion de découvrir cette petite communauté chrétienne arrivée à Chypre dès la deuxième moitié du VIIIe siècle.
Elle a connu son essor sous le règne de Lusignan, cette dynastie franque de Terre Sainte installée sur Chypre à partir de l’an 1193, durant trois siècles.
Désormais repartie sur 4 villages, tous en zone nord, je me suis rendu à l’abbaye de Bellapaïs à Kyrenia, et au village maronite de Kormakitis, où j’ai visité son église dédiée à Saint-Georges.
Une réplique d’une croix maronite découverte dans le nord de l’île a été offerte au souverain pontife par Fadi Comair.
Les Maronites de Chypre sont soucieux d’affirmer leur spécificité et d’obtenir une reconnaissance officielle comme communauté religieuse autonome. Ces chrétiens d’Orient en terre européenne sont peu, si on compte le nombre de leurs membres, mais l’empreinte de leur histoire est immense.
J’ai souhaité leur témoigner tout mon soutien par ma visite.
Merci aux personnes qui m’ont accueilli. +d’images
Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, présidente du groupe les Indépendants à l’Assemblée des Français de l’étranger, pour la qualité de l’organisation des 26 séquences concrétisées lors de ce sixième séjour de quatre jours au Liban, à la faveur de notre fête nationale.
Son engagement en faveur du Liban allié à son expérience en matière de politique intérieure, de sécurité, des affaires, et à son souci de prendre en compte toutes les détresses pour les apaiser, explique la variété et l’intensité du programme des rencontres proposées.
Un grand merci également à son mari Khattar pour sa participation et sa patience afin que tout puisse se dérouler sans anicroche.
Je remercie enfin monsieur l’ambassadeur Hervé Magro et toute l’équipe de la résidence des pins pour leurs multiples attentions, afin de favoriser la réussite de mon séjour. +d’images
MTV – À l’issue de mon déplacement au port de Beyrouth, j’ai répondu aux questions de Marianne Zouein. Je la remercie d’avoir reproduit fidèlement mon propos au travers du montage réalisé.
Communauté française
Ambassadeur
À la faveur de ce sixième déplacement au Liban, j’ai eu deux échanges privilégiés avec Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban, au début et à la fin de mon séjour.
Nous avons ainsi pu faire le point sur tous mes entretiens à la résidence des Pins.
Je lui suis profondément reconnaissant d’avoir pris en compte les demandes des familles des victimes de l’explosion du port que je lui ai transmises.
La diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban. Malheureusement, elle n’est pas payée en retour, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays.
Devons-nous continuer à nourrir un système qui profite à des forces qui honnissent nos valeurs ou devons-nous revoir en profondeur notre approche, afin d’éviter toute complaisance envers ceux qui piétinent le droit ?
Chacun a en mémoire l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.
La plus grande explosion non nucléaire de l’histoire a dévasté de grandes parties de Beyrouth, entraînant plus de 200 décès dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.
Suite à ma visite de janvier 2023 (compte-rendu), j’avais interrogé la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur les progrès concernant l’enquête (voir vidéo : QAG du 18 janv. 2023 – Port de Beyrouth).
Près de quatre ans après la tragédie, force est de constater que tout est scandaleusement bloqué. L’enquête du juge libanais, plusieurs fois entravée, a été suspendue depuis décembre 2021. Ce naufrage judiciaire est révoltant.
J’ai rencontré les familles des victimes le dimanche 14 juillet afin de rendre compte de l’action prise au Sénat, conformément à leur demande, suite à mon précédent déplacement. Leur témoignage et leur douleur m’ont bouleversé.
Je suis allé au port pour rendre hommage à la mémoire des victimes.
Les familles m’ont invité à m’arrêter également en leur compagnie à la caserne de pompiers, d’où certains sont partis pour ne plus jamais revenir ce 4/08/24.
Je remercie Nadia Chaaya d’avoir obtenu l’accord de l’armée libanaise d’ouvrir le port le 17 juillet, jour férié au Liban, pour nous permettre d’aller tous ensemble nous recueillir devant la stèle, sur laquelle sont inscrits le nom des victimes. J’ai vu dans les yeux des militaires le soulagement d’avoir obtenu l’autorisation de leur hiérarchie de nous ouvrir les portes.
Ces familles attendent de connaître la vérité et que les responsables soient traînés devant les tribunaux. Ils n’ont plus confiance en la justice libanaise. Je poursuivrai ma mission d’aide à leurs efforts auprès des instances internationales, afin de leur permettre d’obtenir justice ! +d’images
Fête nationale
Près de 2000 invités ont rejoint la Résidence des Pins pour célébrer notre fête nationale, ce 14 juillet 2024, en présence de plusieurs élus : Amelia Lakrafi, députée, Nadia Chaaya, conseillère AFE, Rola Assi, Ziad Nassour, Lucas Lamah, Mira Abi Ramia, CFDE.
Dans son discours, Hervé Magro, ambassadeur de France, a décrit les blocages politiques qui affectent le Liban et qui nous désespèrent.
L’ambassadeur a présenté les athlètes qui porteront les couleurs du Liban aux Jeux olympiques et paralympiques.
Fier d’avoir rencontré nos forces engagées dans la FINUL pour garantir la sécurité des Libanais et admiratif devant l’engagement bénévole des jeunes libanais auprès de la Croix rouge. +d’images
Consul général
Le contexte de menace de conflit entre le Hezbollah et Israël justifie que nous puissions anticiper de revivre 2006, un scénario qui nous avait conduits à évacuer 10.000 compatriotes.
Les menaces renouvelées du Hezbollah à l’encontre de Chypre ont accentué certaines craintes. Aussi, je remercie Julien Bouchard, notre consul général, de bien avoir voulu me recevoir en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, membre de la commission sécurité.
À la différence d’autres pays, la France n’a pas appelé ses ressortissants à quitter le territoire. Américains, Canadiens, Allemands l’ont fait, sans résultat.
Je suis ravi d’avoir pu évaluer le sérieux de la préparation opérée par notre consulat en bonne intelligence avec nos forces armées.
Diplomatie parlementaire
Chef des armées
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de revoir le général Joseph Aoun, commandant en chef des armées au Liban, pour un entretien privilégié, obtenu par Nadia Chaaya, conseillère AFE.
Le chef des armées a exprimé sa gratitude à la France pour son soutien aux forces armées libanaises et sa satisfaction pour l’action conjointe menée avec la FINUL au sud Liban, et les résultats qui en découlent.
Le général s’est montré soucieux de répondre à mes questions sur les risques d’escalade du conflit entre le Hezbollah et Israël dans le sud Liban et leurs conséquences potentielles, susceptibles de menacer la sécurité de nos compatriotes du Liban. Il constate que 5000 maisons ont été totalement détruites dans le sud et que seule une minorité des 100.000 personnes ayant quitté le sud est revenue. J’ai salué l’action des forces armées libanaises qui protègent les villageois restés sur place.
Le général s’inquiète également des effets collatéraux de la cash économie au Liban qui s’avèrent offrir un terrain favorable au blanchiment, terreau de l’insécurité.
Les forces armées libanaises sont restées multiconfessionnelles, à l’image du Liban, et constituent un rempart pour éviter que le pays ne s’effondre totalement dans le chaos.
Je veux rendre hommage à Joseph Aoun pour le respect qu’il inspire au Liban et à l’international. Ses propos clairs, précis et concis sur les défis à relever démontrent qu’il dispose de toutes les qualités prêtées aux hommes d’États. +d’images
Ministre de l’Intérieur
Rencontre avec Bassam Al Mawlawi, ministre intérimaire de l’Intérieur, pour évoquer la situation politique et sécuritaire interne au Liban.
La guerre menée par le Hezbollah avec Israël au sud du Liban et ses menaces envers Chypre ont suscité l’inquiétude au niveau international et justifié mon retour pour évaluer la menace qui pèse sur les Français établis au Liban.
« Les Libanais ne veulent plus de la guerre », m’a rassuré le ministre.
Nos discussions ont donc porté sur les derniers développements dans le sud du Liban et sur l’importance de la mise en œuvre de résolutions internationales qui ont trait, entre autres, à la frontière avec Israël et au désarmement du Hezbollah.
Le ministre Mawlawi m’a exprimé sa gratitude pour le soutien continu de la France au Liban et ses efforts aux côtés des États membres du comité du Quintette pour résoudre la vacance présidentielle.
Le ministre m’a alors confié son constat. Plus qu’un nom, le pays a besoin aujourd’hui d’une personnalité susceptible de définir une vision à dix ans.
J’ai apprécié son regard lucide sur les carences d’un pays à genou, où 82% des personnes en prison ne sont ni jugées, ni condamnées.
L’entente traditionnelle ne fonctionne plus. Il pense en conscience qu’il est urgent de rebâtir le Liban sur de nouvelles bases. +d’images
Direction de la Sureté générale
Entretien avec le général Élias Baïssari, actuellement directeur par intérim de la Sûreté générale, sur la situation sécuritaire au Liban.
Le général est revenu sur les multiples aspects de la crise qui frappe le Liban, à commencer par la crise bancaire. La crise politique qui dure désormais depuis 18 mois place le pays dans une situation critique.
Le général m’a listé toutes les raisons qui justifieraient le renforcement de notre rôle et fait des suggestions pour que l’action diplomatique de la France gagne en efficacité.
Enfin, le général a insisté sur le fardeau économique que font peser la présence des deux millions de Syriens réfugiés sur le Liban.
Candidat suggéré par certains à la présidentielle, le général Élias Baïssari a la lourde tâche de succéder, depuis l’an dernier, au général Abbas Ibrahim, proche du Hezbollah, inculpé en février 2023 par le juge en charge de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth. +d’images
Ministère de la Santé
Ravi d’être revenu au ministère de la Santé pour retrouver le Dr. Firass Abiad, ministre de la Santé, grâce au concours de son conseiller le Dr. Pierre Anhoury (Expertise France).
Accompagné par Nadia Chaaya, conseillère AFE, nous avons pu faire le point sur les nombreux progrès observés depuis mon précédent passage en janvier 2023 (compte-rendu).
Le ministre regrette que l’action internationale passe par des ONG sans connexion avec le service hospitalier public qui est en grande difficulté, tout en précisant que ce n’est pas l’approche de l’AFD, qui tient compte de cette dimension.
Le plan signé avec le ministère de la Santé français a responsabilisé son ministère sur les choix stratégiques. Il se réjouit de cette confiance. Autre point de satisfaction, le plan national contre le cancer a bénéficié de l’aide de toutes les institutions françaises.
Le projet d’accompagnement au renforcement des acquis du personnel soignant dans le secteur public, soutenu par l’AFD, constitue une nouvelle avancée positive. Cela passe par le recrutement de jeunes générations pour remplacer les départs à l’étranger et la création de tableaux de bord pour améliorer le pilotage d’hôpitaux publics.
Si toutes ces avancées nous ont tous réjouit, le ministre s’est assombri en pensant à la guerre qui menace chaque jour de rompre les fragiles équilibres qu’il a tenté de construire. Et de conclure d’une prédiction glaçante : “j’ai le sentiment de bâtir une cabine sur le Titanic !” +d’images
Bikfaya – Chambre des Députés
Merci à Samy Gemayel, chef du parti Kataeb, de m’avoir accueilli en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, à Bikfaya, village situé à trente minutes de Beyrouth, pour me permettre d’échanger avec les députés de l’opposition sur la situation du Liban.
Les députés de l’opposition comprenaient Michel Moawad, Neemat Frem, Nadim Gemayel, Elias Hankach, Selim Sayegh, Ghassan Hasbani et Bilal Hocheimi.
Les pourparlers se sont concentrés sur un aperçu complet des développements régionaux, soulignant les implications de l’escalade des tensions sur le front sud et des menaces mutuelles entre le Hezbollah et Israël sur la situation au Liban, ainsi que les négociations en cours pour la désescalade.
Gemayel a remercié son invité pour ses efforts et a déclaré après la réunion : “Nous avons été honorés par la visite de notre ami français, le sénateur Olivier Cadic. C’est un amoureux du Liban, dévoué à ses intérêts, et l’un des Français qui défendent les intérêts du pays dans tous les forums. Nous lui souhaitons une tournée fructueuse et espérons qu’il transmettra ses observations au Sénat français.”
Pour sa part, Cadic a déclaré : “C’était une occasion précieuse d’échanger des points de vue avec vous et plusieurs députés de différents blocs politiques qui ont partagé leur point de vue sur la situation au Liban”.
“Je suis revenu après une absence de 18 mois pour constater qu’aucun progrès n’a été fait. Un président n’a pas été élu, pas plus qu’un gouvernement n’a été formé. La sécurité du peuple libanais est menacée en raison de la décision unilatérale du Hezbollah d’initier une nouvelle confrontation avec Israël. Cela menace non seulement la sécurité des Libanais, mais aussi de beaucoup de nos citoyens français vivant au Liban. Par conséquent, j’ai décidé de revenir et d’évaluer l’ampleur du danger auquel le Liban est confronté”, a-t-il ajouté.
“Ma préoccupation découle de l’influence extérieure continue sur le Liban, qui n’est plus aussi libre ou indépendant qu’il devrait l’être. Je suis également inquiet au sujet des 700 soldats français des forces internationales de maintien de la paix dans le sud, stationnés à la frontière. Je tiens à rappeler à ceux qui alimentent le conflit que les soldats français sont venus pour la paix, pas pour faire partie d’un conflit que les Libanais n’ont pas décidé”, a conclu Cadic. +d’images
Forces libanaises
Rencontre avec Samir Geagea, leader des Forces libanaises, la force numériquement la plus importante du Parlement libanais.
Merci à Patricia Elias d’avoir facilité cette rencontre, en présence de Nadia Chaaya, conseillère AFE, au siège du parti, situé dans les montagnes à plus d’une heure de route de Beyrouth. Suite à la tentative d’attentat à laquelle Samir Geagea a échappé en 2012, le chef des Forces libanaises est devenu très prudent dans ses déplacements.
Son engagement et son aura politique en font un acteur incontournable de la vie politique libanaise.
Son regard sur les blocages qui empêchent l’élection d’un président constitue une clé de lecture complémentaire qui permet d’esquisser une solution. Une rencontre très utile pour décrypter la situation. +d’images
Nations Unies
Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL)
Entretien avec Hervé Lecocq, chef de mission adjoint de la FINUL, à Beyrouth pour saluer l’engagement de nos 700 soldats au profit de cette mission de la paix.
Les échanges de tirs sont réguliers sur la frontière sud entre le Hezbollah et Israël.
Comme je n’ai pas eu l’opportunité d’évaluer personnellement la situation sur le terrain, je me suis inquiété de la sécurité du personnel de la FINUL, et plus largement celle du personnel de toutes les opérations de maintien de la paix.
En effet, un tir ayant touché la FINUL était survenu dans son quartier-général de Naqoura, dans le sud du Liban, le 15 octobre 2023, soit une semaine après l’attaque terroriste du Hamas. Cet incident avait provoqué des dégâts matériels, sans causer de victimes.
Nous sommes revenus sur les besoins de l’armée libanaise pour lui permettre de monter en gamme afin d’assurer seule la défense du territoire et de remplacer le Hezbollah. +d’images
Diplomatie économique
Conseillers du commerce extérieur (CCEF) – CCI France-Liban (CCIFL)
Merci à Maxence Duault, président de la CCIFL et directeur de l’École supérieure des affaires (ESA), de m’avoir de nouveau accueilli à l’ESA avec les conseillers du commerce extérieur (CCEF) du Liban et les membres de la Chambre de commerce France-Liban, en présence de Hugo Bruel, conseiller économique à l’ambassade.
Tous s’accordent sur la nécessité de remettre un leadership en place pour réformer l’État et le remettre en état de marche. L’absence d’un secteur bancaire et l’interdiction de l’Arabie saoudite d’importer depuis le Liban m’ont été décrites comme des obstacles importants pour le secteur privé formel.
Pour fonder un modèle économique, personne ne peut se substituer aux Libanais. Malgré la crise, chacun décrit des opportunités ou des résistances qui justifient de s’accrocher.
Je me réjouis d’apprendre que la CCIFL mènera en septembre une mission à Chypre pour développer des synergies entre ces deux pays. Ma priorité d’action à Chypre est justement de permettre à nos TPE/PME d’aborder le marché du Moyen-Orient, depuis l’île toute proche, qui offre des sécurités juridiques propres à l’espace économique européen.
Le Liban conserve des atouts qui lui permet de conserver confiance dans un rebond lorsque tout se remettra en place. Une nouvelle fois, les CCEF m’ont permis de décrypter la situation en dehors des idées reçues. Je veux leur exprimer toute ma gratitude. +d’images
Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL)
Le RDCL a été créé en 1986 pendant la guerre civile en se calquant sur le Medef. Il compte 250 membres réunissant 50 000 employés. Le mouvement est multiculturel et multidisciplinaire.
Merci à Nicolas Boukather, président du RDCL, pour m’avoir organisé deux séquences afin d’échanger avec des entrepreneurs et des financiers.
La première lors d’un dîner organisé à son domicile avec son épouse Carol sur les conséquences et les scénarios de la sortie de la crise bancaire, avec la participation de Frederico Lima (FMI), Khalil Dinguizli (BERD), Selim Zeeni (Pdt des industriels), Karim Bitar (Pdt Kulluna Irada), Ziad Baroud (ancien ministre de l’Intérieur, chairman de la NDU) et Sébastien de Courtois (conseiller à Chypre).
La seconde à la faveur d’une présentation au siège du RDCL avec des membres du conseil d’administration pour m’alerter sur l’évolution de la cash économie qui atteint désormais 43% de l’économie libanaise.
L’internet illégal s’élève à 65% de l’économie, 70% des générateurs sont illégaux et 64% des travailleurs au Liban ne sont pas enregistrés à la Sécurité sociale.
Les entreprises du secteur privé légal sont un des trois piliers, avec les forces armées libanaises et la diaspora, qui permettent au pays de tenir. Celles-ci craignent que la communauté internationale sanctionne les errements du Liban qui contribue au financement de milices armées, comme le Hezbollah, en prenant des mesures qui impacteraient surtout le secteur légal et favoriseraient l’informel, plutôt que de le faire reculer.
Le RDCL travaille à un plan baptisé “Aspire” aidé par USAID qui sera prêt d’ici un an, car il faut un système légal qui fonctionne. Pour y parvenir, le Liban a besoin d’un système bancaire neutre et transparent qui travaille avec Tracfin et une justice indépendante pour arbitrer les recours.
Je suis reconnaissant envers mes interlocuteurs pour toutes les informations partagées, et admiratif devant leur détermination à faire les efforts nécessaires pour relever leur pays. +d’images
Enseignement
Réunion sur l’enseignement français au Liban
Entretien sur l’enseignement français au Liban avec Charles Kanaan, ancien conseiller au secrétaire général des écoles catholiques au Liban et Maxence Duault, directeur de l’ESA Business School, très investi sur le secteur de l’éducation.
64 écoles sont homologuées au Liban, dont 30 sont catholiques. 300 écoles composent ce réseau d’écoles catholiques, soit 90% qui opèrent en dehors de l’homologation.
Il m’est apparu opportun d’expliquer à ces deux fins connaisseurs du réseau local d’enseignement, les évolutions ayant conduit l’Anefe à s’ouvrir désormais aux écoles non homologuées.
Ravi d’avoir bénéficié de leurs observations en présence de Nadia Chaaya, membre du CA de l’Anefe, pour adapter notre association aux attentes des écoles du Liban qui enseignent en français.
Bikfaya – Lycée officiel
À l’initiative de Karine Gemayel, présidente de l’association Kelna Ayleh, j’ai visité le lycée officiel de Bikfaya, une des 182 écoles publiques du pays, en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE.
Opportunité d’échanger avec les enseignants et les élèves, qui comptaient au nombre de 150 pour l’année passée.
L’absence d’équipements informatiques et de mazout pour faire tourner les groupes électrogènes constituent les premiers handicaps cités.
Les salaires des professeurs ont diminué de 80 à 90 % entre 2019 et 2024 (de 1500/2000$ à 300$), ce qui a contraint nombre d’entre eux à quitter cet enseignement.
L’éducation est un des piliers du pays qui explique la raison pour laquelle les Libanais sont recherchés par les entreprises. Il est donc déterminant que les écoles publiques puissent retrouver, au plus vite, les conditions d’opérer d’avant crise. +d’images
Coopération
Agence française du développement (AFD)
Depuis 2019, le Liban traverse une crise économique et financière majeure comme jamais connue par aucun autre pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Je me suis rendu au bureau local de l’AFD pour faire un point avec Catherine Bonnaud, directrice pays, sur les niveaux d’engagement et leur mise en œuvre.
Depuis 1999, l’AFD a mobilisé 1,5 milliard d’euros pour le Liban (362 millions d’euros depuis 2019).
L’AFD tente d’accompagner le pays à faire face aux chocs et à poser les bases d’un État au service des populations. L’action se déploie dans les secteurs de la santé ; éducation ; eau et assainissement ; développement local inclusif (urbain et rural) ; gouvernance économique et financière.
Il sera intéressant d’obtenir une analyse indépendante sur l’impact de notre action et d’évaluer comment la population libanaise la perçoit. +d’images
Hôpital Hôtel-Dieu de France
Accueilli par le professeur Georges Dabar, directeur des Affaires médicales, j’ai visité l’Hôtel-Dieu de France, un hôpital centenaire construit en 1913 et inauguré en 1923, en compagnie de Pierre Anhoury (Expertise France) et de Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE.
L’hôpital qui dispose de 400 lits constitue une référence pour les Libanais. Il sert toutes les catégories de la population et toutes les communautés.
Situé à un kilomètre de l’explosion du 4/08/20, 700 blessés ont été traités sur place ce jour-là.
Depuis deux ans, l’Hôtel-Dieu est devenu un réseau d’hôpitaux francophones, avec un centre d’achats consolidés, une carte d’assurance médicale qui permet l’accès à l’ensemble du réseau d’ambulances.
Une caisse sociale a été créée grâce à des mécènes pour pouvoir aider les clients à payer leurs factures. Parmi les donateurs, Malte au Liban en France fait des levées de fonds pour permettre l’acquisition d’équipements.
L’hôpital dispose du seul centre de soins palliatifs du Liban.
L’Hôtel-Dieu de France développe une approche inclusive inspirante. +d’images
Bikfaya – ONG Kelna Ayleh – Centre de soins primaires
La présidente de Kelna Ayleh, Karine Gemayel, accompagnée de plusieurs personnes engagées dans son association, m’ont accueilli en présence de Nadia Chaaya dans les locaux du centre de soins primaires.
Karine y officie bénévolement comme chirurgien-dentiste.
Créée en 2014, l’association a pris une grande envergure pour aider les personnes les plus vulnérables à traverser la crise qui s’est abattue sur le Liban en 2019.
L’ONG Kelna Ayleh assure les soins et les examens de santé (dentaire, ORL, orthopédie, orthophonie, gynécologie, ophtalmologie, pédiatrie, phytothérapie, dermatologie…) au plus grand nombre de patients dans la localité.
L’association a également développé le projet “Cuisine centrale” dont les principaux objectifs sont : 1) fournir des repas chauds aux bénéficiaires et 2) établir un outil d’entrepreneuriat social sur les pratiques culinaires et les mesures de sécurité alimentaire. 62.400 repas ont été distribués en 2023 et 1000 repas de Noël en faveur des pompiers situés dans 11 casernes.
Enfin, l’association développe une plateforme de formation qui relie les jeunes qualifiés au marché international dans le domaine des affaires et de la technologie pour favoriser la stabilité sociale.
Impressionné par la variété des services offerts et la dynamique engagée pour tous au Liban sans distinction de communauté. Félicitations à Karine pour cet accomplissement si inspirant. +d’images
Pompiers – Sécurité civile
Visite mémorable au centre de Sécurité civile à la rencontre des héros du quotidien qui donnent leur temps et risquent parfois leur vie bénévolement au service du bien commun.
Ils sont 35 volontaires à intervenir dans ce centre situé au sud de Jounieh, dans la banlieue nord de Beyrouth. Le chef de caserne ne reçoit que 230 dollars mensuels pour salaire, après 40 ans de service.
Si cette caserne est encore ouverte, c’est que les volontaires y mettent leurs moyens personnels. La liste est longue de leurs besoins que l’État ne fournit plus. De toutes les donations venues de France ou de l’ambassade d’Allemagne, rien n’a été reçu. Le gouvernement a tout réorienté vers le sud au bénéfice d’une autre communauté.
En cas d’incendie, leur boucle Whatsapp les avertit. Ils doivent alors se rendre sur les lieux du sinistre avec leur propre véhicule et amènent eux-mêmes des crèmes et des médicaments pour les blessés du feu. Les vêtements anti-feu, d’occasion et datés d’un autre temps, doivent être partagés entre 5 pompiers, les exposant au risque d’être brûlés.
La décision politique gouvernementale qui les prive de tout les frustre, surtout lorsque le conseil de fermer le centre leur parvient s’ils ne sont plus capables de le faire fonctionner à leurs frais.
Pourquoi continuent-ils malgré tout ?
Réponse : “Nous nous sentons responsables !”
Casque bas devant ces personnalités au courage et à l’humilité hors du commun. +d’images
Cette réception 2024 à la Résidence de France pour la fête nationale, s’est tenue le 11 juillet sous 5 gigantesques anneaux olympiques entrelacés et entre deux mascottes officielles des Jeux de Paris.
Au rang des invités d’honneur britanniques, le nouveau ministre des Affaires européennes, Stephen Doughty, du gouvernement travailliste Starmer, a fait un discours pro Europe très bien accueilli.
Après son intervention, j’ai eu l’opportunité de saluer devant l’assistance, la présence de Vincent Caure, élu le dimanche précédent, à l’Assemblée nationale.
Le nouveau député des Français établis hors de France d’Europe du Nord (3e circonscription), qui succède à Alexandre Holroyd, était présent à mes côtés pour étrenner son écharpe bleu-blanc-rouge, ce 11 juillet à la Résidence. Très heureux d’avoir pu lui présenter de nombreux acteurs éminents de notre communauté à cette occasion et d’avoir observé l’intérêt qu’il suscitait auprès des participants.
C’est un bonheur toujours renouvelé de retrouver nombre d’acteurs de notre communauté, en particulier les élus et les représentants associatifs qui dissipent une énergie permanente et un enthousiasme contagieux.
J’ai eu l’opportunité de remercier Fabienne Viala, président de la French Chamber of Great Britain et Olivier Morel, président de la section britannique des CCEF pour la qualité de leur engagement au service de notre diplomatie économique.
Parmi les nombreux présents, j’ai retrouvé Laurent Batut, délégué consulaire et directeur administratif et financier du lycée Winston Churchill, qui n’a rien perdu de son sens de l’animation du secteur éducatif français au Royaume-Uni, acquis il y a quelques années, lorsqu’il officiait à l’ambassade ;
Cette réception m’a permis d’évoquer la coopération franco-britannique avec plusieurs invités, dont Laura Burns, deputy major de Kensington et Chelsea, et d’avoir un échange privilégié avec le Général Cheikh Wade, ambassadeur du Sénégal au Royaume-Uni.
J’ai toujours une pensée pour tous les acteurs de notre communauté écartés de cet événement emblématique, alors qu’ils n’ont en rien démérité, du fait de la limitation du nombre d’invités de l’ambassade.
Les JO de Paris qui se profilent étaient évidemment de cœur des conversations, chacun souhaitant qu’ils se déroulent idéalement pour servir l’image de la France, faire rayonner son savoir-faire évènementiel et susciter la fierté de nos communautés sur tous les continents. +d’images
Enseignement
École de Battersea
Merci à Frédérique Brisset, cheffe d’établissement de L’École des Petits & L’École de Battersea, de m’avoir invité à la Farewell Celebration, organisée pour son départ du Royaume-Uni.
J’ai retrouvé Mirella Otten et son mari, fondateurs de ces écoles, les enseignants et de très nombreux parents venus partager des souvenirs et passer un bon moment ensemble.
Voilà près de 18 ans que je connais Frédérique, qui a été une actrice déterminée et engagée pour faire réussir le plan École du Royaume-Uni depuis son lancement en 2008.
L’École de Battersea restera à jamais associée à l’image bienveillante de Frédérique, qui l’a vu naître. Voilà 22 ans que Frédérique a rejoint l’école des Petits à Fulham, où elle a commencé à enseigner.
Je lui souhaite le meilleur et ne doute pas qu’elle relèvera le prochain défi qu’elle s’est lancée pour son retour en France. +d’images
École Jacques Prévert
Voilà plusieurs années que je n’étais plus retourné à l’école Jacques Prévert de Londres, qui fêtera ses 50 ans le 11 octobre prochain.
Bleuenn Morvan m’a accueilli en compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger pour le Royaume Uni, ce 4 juillet, dernier jour des classes.
Une petite section va ouvrir à la rentrée de septembre, réservée aux fratries des enfants déjà scolarisés à Prévert. Les effectifs sont limités à 262 élèves qui vont de la maternelle au CM2. Les parents contribuent remarquablement à la vie scolaire en s’occupant de 62 activités scolaires différentes.
Cette école respire le bonheur d’être ensemble. Pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à observer les élèves de CM2 et leurs parents fondre en larmes au moment de quitter l’école pour leur dernier jour de primaire. +d’images
Lycée Winston Churchill
Entretien avec Mireille Rabaté, proviseur, Laurent Batut, DAF du lycée International Winston Churchill et Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.
Les effectifs s’élevaient à 807 élèves à la rentrée de septembre 2023 pour finir à 824 en juin 24.
Sur les 84 élèves de terminales qui ont tous obtenu leur baccalauréat, 46 ont obtenu une mention très bien.
Ce qui rend Mireille particulièrement fière, sont les 13 bacheliers qui ont commencé leurs études avec Churchill en CM1, à l’ouverture de Churchill. 11 ont eu la mention Très bien et 2 mentions Assez bien.
Parmi ces brillants élèves, l’une a été acceptée à Cambridge et l’autre à Oxford.
Nous avons également évoqué la question de la remontée de 2% des frais de scolarité vers l’AEFE, au titre de la formation continue des enseignants. Cette charge disproportionnée pèse terriblement sur l’équilibre financier du lycée. Il serait justifié de l’aligner sur les tarifs forfaitaires pratiqués avec les lycées français aux États-Unis.
Politique
Les Chinois libres
Ici Londres, les Chinois libres de l’État fédéral de Chine parlent aux Chinois qui veulent se débarrasser du Parti communiste chinois.
C’est à la gare de Saint-Pancras que j’ai découvert une chinoise hilare, qui faisait face aux très nombreux passants, en brandissant un drapeau ressemblant à s’y méprendre au drapeau européen.
Le Parti communiste chinois compte 80 millions de membres et impose sa dictature sur plus d’un milliard de chinois.
Une opposition se fait connaître.
BIRMINGHAM
Enseignement
Parapluie FLAM
Le 3 juillet, j’ai participé à la première soirée “networking” francophone des Midlands dans un magnifique golf à Birmingham organisée par Shabir Djakiodine et Sophie Gavrois-Karnavos, présidente du Parapluie Flam.
Très belle initiative qui m’a offert l’opportunité d’échanger avec plusieurs des participants parmi lesquels Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, Roch Miambanzila, vice-président Parapluie Flam, Anne-Sophie Akil, présidente de l’école Flam la Farandole et Céline Masson, directrice Alliance française de Milton Keynes.
Belle participation pour une première dans cette ville qui compte près de 10 000 compatriotes.
Sophie et Shabir ont invité les participants à inciter les enfants de tous horizons à rejoindre la Farandole chaque samedi matin pour s’adonner à la pratique du français. +d’images
ASHFORD
Communauté française
Législatives
La gare internationale Eurostar d’Ashford, fermée depuis le début du Covid, a été rouverte spécialement pour permettre aux Français du Kent de voter aux élections législatives, provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale.
Lors des présidentielles de 2012, Edouard Braine, consul général de France à l’époque, avait répondu positivement à ma demande afin d’ouvrir un bureau de vote à Ashford, pour éviter aux milliers de Français du Kent d’avoir à aller à Londres pour voter.
Ashford (Kent) était un des 599 bureaux de vote ouverts sur 352 sites dans le monde, pour ce 2e tour des législatives anticipées.
Au premier tour, la candidate écologiste Charlotte Minvielle devançait Vincent Caure (Ensemble pour la République) de 21 voix à l’urne à Ashford. Le dimanche suivant, la tendance était renversée. Vincent Caure l’emportait à l’urne de 9 voix sur ce bureau, en cohérence avec le résultat pour la circonscription d’Europe du Nord qui l’a élu député.
Je remercie les élus des Français de l’étranger, les volontaires et les personnels des postes diplomatiques, présents toute la journée dans les bureaux de vote pour permettre le bon déroulement du scrutin.
Certains d’entre-eux auront sacrifié trois dimanches pour permettre l’expression démocratique, entre le 9 juin et le 7 juillet. Aussi, pour les remercier de leur engagement civique, j’ai voulu offrir une coupe de champagne à Karine Greth et Lucas Grenot, du consulat, aux assesseurs et aux scrutateurs. +d’images
Gare Eurostar Fantôme
C’était un des premiers jours de septembre 1996.
De retour de Londres, où je venais de visiter des locaux pour installer le siège de ma société, je regardais instinctivement ma montre en observant le panneau Ashford International, de la gare où l’Eurostar s’était arrêté. Deux heures pile plus tard, j’étais à Gare du Nord. Cette proximité avec Paris me décidait à m’installer dans cette ville du Kent. Près de 28 ans plus tard, je n’ai plus de montre… et l’Eurostar ne s’arrête plus à Ashford.
En mars 2020, la gare Ashford International a brutalement été fermée pour cause de Covid. Je suis descendu du dernier Eurostar qui s’y est arrêté.
L’espace est resté en l’état, comme s’il appartenait à une ville fantôme.
Les magazines de l’époque attendent les passagers du salon business.
Les crayons et cahiers de coloriage promis aux enfants en chemin pour Eurodisney patientent sur les rayons à côté des adaptateurs de prises électriques françaises pour voyageurs britanniques. Le prix de la pinte de bière affiché ne connaît pas l’inflation et le bar reste orné de tasses qui n’ont pas été lavées.
Le temps s’est arrêté en ce lieu depuis que les Eurostar ne font plus que passer. Tous ceux qui l’ont fréquenté comprennent l’émotion qui m’a submergé en le visitant.
En admirant les personnages de Disney qui veillent de tous côtés, j’ai rêvé qu’un jour, un prince charmant réveille cette gare endormie. +d’images
Ce 6ème déplacement à Agadir était le premier effectué en commun à l’étranger avec Olivia Richard, sénatrice des Français établis hors de France.
Compte tenu des liens d’amitié qui unissaient ma collègue Olivia, et moi-même, à Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire et VP de l’UFE Agadir, nous avons souhaité être présents aux côtés de son compagnon, Jean-Philippe Cazenave, sa famille et ses amis pour un hommage posthume, organisé par Jean-Claude Rozier, président UFE Agadir.
Une plaque-souvenir a été apposée au siège de l’UFE Agadir.
Communauté française
Consulat
Première séquence, une réunion avec les élus du conseil consulaire d’Agadir en présence de Michel Charbonnier, consul général, et de Franck Guillet, président de la Société française de Bienfaisance et délégué général de la CFCIM.
Le conseil consulaire, réuni à la Villa Blanche, était toujours sous le choc de la disparition prématurée de Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire, quelques semaines plus tôt.
Nadia Fehmi Taghi, suppléante de Catherine, lui a succédé et a rejoint ses deux collègues conseillers des FDE : Jean-Claude Rozier, pdt UFE Agadir, et Martine Rebecchini.
Dans cette circonscription où le nombre de compatriotes a triplé en 10 ans (2000 à 6000), on observe que de nombreux binationaux choisissent le sud-marocain pour tenter leur chance.
La première préoccupation du poste a trait aux affaires sociales. 1400 élèves bénéficient de bourses scolaires. Les relations avec les caisses de retraite et les difficultés de communication entre les administrations des deux pays ont fait l’objet de questions écrites. Un progrès est espéré à la faveur d’un futur déplacement du Premier ministre à Rabat. Enfin, la lutte contre la fraude au mariage gris-blanc reste soutenue pour les agents du consulat.
L’activité économique s’est bien développée depuis mon précédent passage, l’an dernier (compte-rendu).
Nous avons fait le point sur ma suggestion de projet de création d’une école hôtelière sur le site de l’Institut français. J’ai apprécié les efforts du consul général pour trouver un opérateur réputé et des investisseurs susceptibles de le financer. L’accompagnement de ce projet constitue ma priorité pour Agadir.
Hommage à Catherine Tribouart-Rota – UFE
Le principe de cette rencontre pour rendre hommage à Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire et VP de l’UFE Agadir, avait été décidé par Jean-Philippe Cazenave, son compagnon, et la famille, suite à son décès.
Vice-présidente de l’UFE-Agadir depuis 2010, membre de la Société française de Bienfaisance, membre de l’Amicale francophone de Taroudant, son énergie et son dévouement ont contribué à propulser l’UFE Agadir, au rang de première section de l’UFE Monde, avec plus d’un millier de membres.
Tour à tour, les prises de parole des élus se sont succédées, toujours chargées d’émotions tant la formidable personnalité de Catherine nous a marqués.
Après que Dominique, sœur aînée de Catherine et Jean-Philippe aient dévoilé une plaque au nom de Catherine apposée au mur de la salle Vera Cruz, siège de l’UFE Agadir.
La chorale de l’association a interprété la chanson d’Aznavour, « Nous nous reverrons un jour ou l’autre ». Voir la vidéo (3’10)
Dans son hommage, Jean-Philippe a rappelé le goût de Catherine pour les voyages et sa philosophie : “Puisqu’il faut mourir un jour, vivons à en crever !”
Aussi son compagnon a souhaité que la cérémonie se termine par un geste collectif où chacun a levé son verre à sa mémoire.
Voyage, voyage Catherine. Dans l’espace inouï du souvenir de tous ceux qui t’aiment.
Que ta force soit avec nous… pour toujours ! +d’images
Hommage prononcé aux obsèques de Catherine Tribouart-Rota
Chère Catherine,
“Elle a dû faire toutes les guerres pour être si forte aujourd’hui”, a chanté Cabrel.
C’est ce que j’ai pensé de toi quand j’ai commencé à te connaître, tant cette citation illustre un tempérament comme le tien.
Lorsque je t’ai rencontrée pour la première fois à Agadir, j’ai été charmé par ta personnalité.
Vouloir être libre, c’est vouloir les autres libres.
Ta vie est à cette image. S’assumer pour s’affranchir.
Quel beau modèle pour tes filles Ludivine, Clémence et Juliette. Lire la suite
Conseillère des Français de l’étranger
Nadia Fehmi-Taghi, chef d’entreprise et commerçante, succède à Catherine Tribouart-Rota.
Née et résidente à Agadir, Nadia s’était investie sur la liste Union pour les Français du Souss-Massa, et occupait la troisième place.
Avec beaucoup d’humilité, Nadia a repris le flambeau porté par Catherine et s’est déjà montrée déterminée à accomplir la mission au service de toute une communauté sans approche partisane.
Je lui suis très reconnaissant de nous avoir accueillis avec Olivia Richard lors de notre séjour, et lui souhaite tous mes vœux de réussite dans l’accomplissement de son mandat.
L’Ardoise gourmande / Entrepreneurs
Si vous passez par Agadir, je vous recommande de vous arrêter à l’Ardoise gourmande, un restaurant gastronomique qui avait les faveurs de Catherine Tribouart-Rota.
Cheffe Sandrine propose une succulente cuisine française mise en valeur par Fabrice Drivet pour vous servir.
Félicitations à ces deux entrepreneurs installés depuis plus de 8 ans à Agadir et qui ont hissé leur restaurant dans le top 100 des meilleurs restaurants du Maroc.
Alors que la guerre est désormais aux portes de l’Europe, l’esprit de résistance du général pour défendre notre liberté doit nous inspirer.
Pour le 84ème anniversaire de l’Appel du 18 juin, comme l’an passé, un soleil radieux illuminait la statue du général de Gaulle, qui fait face aux bureaux qu’il occupait au 4 Carlton Gardens. Jamais les mots prononcés par le général qui rappellent l’exigence de rigueur morale pour défendre les valeurs républicaines ne m’ont paru autant d’actualité.
Depuis sept ans, j’ai participé à cette cérémonie aux côtés d’Alexandre Holroyd, député pour l’Europe du Nord. Suite à la dissolution inattendue de l’Assemblée nationale décidée par le Président de la République, au soir de l’élection européenne du 9 juin dernier, Alexandre a perdu son mandat et choisi de ne pas en briguer un nouveau.
Aussi, étais-je, pour la première fois, le seul parlementaire de la délégation aux côtés de l’ambassadrice Hélène Duchēne, du maire de Westminster, du consul général Samer Melki, et des membres des Forces armées.
L’assistance était composée de Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, de nombreux amis représentant les associations qui défendent le devoir de mémoire, des élèves du lycée Charles de Gaulle et du lycée international Winston Churchill et des compatriotes restés fidèles à cette célébration.
Les échanges qui ont suivi m’ont permis de rencontrer Vincent Caure, venu pour la circonstance. Ancien chef de cabinet adjoint du Président de la République, ces deux dernières années, Vincent Caure est désormais candidat à l’élection législative avec le soutien d’Alexandre Holroyd. +d’images
Communauté française
Réunion UFE GB
Comme chaque année, la section britannique de l’UFE, présidée par Carole Rogers, organise son assemblée générale.
Une trentaine de personnes ont participé à la réunion du 24 mai dernier.
À cette occasion, Carole m’a demandé de présenter aux participants les dossiers sur lesquels je travaille au Sénat.
La commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic a rendu ses conclusions la semaine précédente. Très impliqué sur le sujet et de retour d’Amérique latine, j’ai partagé avec les personnes présentes les menaces que ce fléau fait peser sur les sociétés occidentales.
Nous avons évoqué les conséquences du Brexit sur nos vies quotidiennes, les questions liées au retour en France et les formalités qui y sont associées.
Merci à Carole Rogers pour son invitation. +d’images
Européennes : A voté, à Ashford !
Merci aux élus des Français de l’étranger, aux citoyens volontaires et personnels des postes diplomatiques France Consulaire, présents toute la journée, dans les bureaux de vote situés aux quatre coins du monde, pour permettre le bon déroulement du scrutin.
La gare internationale Eurostar d’Ashford fermée depuis le début du Covid a été rouverte spécialement pour permettre aux Français du Kent de voter aux Européennes 2024.
Point d’orgue de mon cinquième passage à Marrakech, la 4e édition de la Rencontre des Entrepreneurs francophones (REF), où j’ai eu le plaisir de revoir notre ministre Franck Riester dans la ville ocre du Maroc. Un événement exceptionnel pour la promotion de la coopération économique au sein de l’espace francophone.
Je suis particulièrement reconnaissant à Robert Ruiz, délégué général de la chambre de commerce franco-marocaine (CCIFM) pour avoir organisé mes rencontres économiques qui m’ont permis de constater à quel point Marrakech a réussi une métamorphose industrielle et artisanale en l’espace de dix ans.
Merci également à Stéphane Baumgarth, consul général à Marrakech, pour ses multiples marques d’attention afin de contribuer à la réussite de ma mission
Diplomatie économique
Rencontre des Entrepreneurs francophones (REF)
J’ai assisté à la 4e édition de la REF à Marrakech, qui s’affirme comme le grand événement de la francophonie économique.
Organisée par l’Alliance des Patronats Francophones, présidée par Geoffroy Roux de Bezieux, avec le patronat marocain ; la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) (CGEM_MA ) et son président Chakib Alj, 1000 entrepreneurs, 35 organisations patronales et 40 pays y étaient représentés.
La francophonie représente 16% du PNB mondial et 20% du business mondial.
Lors du discours de clôture, le ministre Franck Riester a rappelé que la France va accueillir le 19eme Sommet de la Francophonie début octobre autour du thème « Créer – innover – entreprendre en français » en valorisant « l’espace d’opportunités, d’avenir autour de la langue française… ».
Il faisait ainsi écho aux propos précédents de Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques du Maroc : « En tant que francophones, notre mission va bien au-delà de la simple promotion de la langue. En soutenant le commerce et l’investissement, mais aussi l’éducation et la recherche, nous souhaitons amplifier la coopération économique au sein de l’espace francophone. »
Cet après-midi m’aura permis de retrouver des présidents de CCIFI (Maroc, CCI France Cambodge) et de nombreux CCEF, dont les présidentes Sophie Sidos (CCEF) et Isabelle Aimonetti (CCEF Afrique). +d’images
Ministre des Affaires étrangères du Cambodge
En marge des Rencontres entreprises francophones (REF Marrakech), Sok Chenda Sophea, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Cambodge, a organisé des entretiens pour défendre la candidature de son pays pour accueillir le 20ème Sommet de la Francophonie en 2026.
Nous avons eu un long échange sur l’importance de la relation bilatérale et mon intérêt pour le Cambodge, où je me suis rendu trois fois. J’ai assuré Sok Chenda Sophea de mon soutien à cette initiative.
Soreasmey Ke Bin, ancien président de la Chambre de commerce France-Cambodge, DG de Confluences, avait fait le déplacement de Marrakech, illustrant ainsi la détermination exemplaire du Cambodge à être un acteur de la francophonie économique. +d’images
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)
À l’issue de la REF Marrakech, j’ai eu l’honneur de faire partie des nombreuses personnalités, dont le ministre Franck Riester, invitées par Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et secrétaire général de l’Alliance des Patronats francophones.
Entrepreneur, Chakib Alj préside un groupe, qu’il a constitué, comptant plusieurs filiales opérant dans différents secteurs, tels que l’aviculture, la production d’aliments pour bétail, la transformation de viandes blanches et la production de charcuterie, le transport et la logistique, l’hôtellerie et la restauration et les énergies renouvelables.
J’ai félicité Chakib Alj pour le succès de la REF Marrakech, en présence de Gilles Abensour, président de la section CCEF Maroc. +d’images
Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM)
Afin de compléter mon information sur l’activité de nos compatriotes établis à Marrakech, Robert Ruiz, délégué Marrakech de la CFCIM, m’a organisé un déjeuner avec plusieurs entrepreneurs au restaurant français L’Ô à la bouche.
Tous m’ont décrit les formidables opportunités de développement pour les entrepreneurs en alliant le meilleur des potentialités offertes par le Maroc et la France, mais aussi les nouveaux défis à surmonter, suite aux tensions diplomatiques récentes.
Les liens de partenariat entre nos deux pays apparaissent très solides et les perspectives restent excellentes.
Je remercie les participants pour la qualité de leur témoignage.
Cette rencontre a été précédée d’une visite de la boutique Peau d’Âne. Avec l’atelier Bernard Henriot, ils mettent leur savoir-faire au service des décorateurs et particuliers exigeants, depuis l’an 2000.
J’ai pu découvrir ensuite les produits fournis par la société marocaine Tasfia, dirigée par Robert Ruiz. Tasfia est spécialisée dans le traitement de la pollution hydrique et propose des systèmes de traitement des eaux usées, en particulier des micros stations individuelles d’assainissement non collectifs. +d’images
IKS (Petit Bateau – le Coq sportif)
Visite de la société IKS, un des leaders de la confection et de la personnalisation textile au Maroc, qui a été créée il y a 32 ans, alors qu’Yves Rocher voulait industrialiser Marrakech pour trouver une alternative à Casablanca.
La société travaille essentiellement pour deux clients français : Petit bateau et le Coq sportif, et produit les tenues des sportifs qui porteront nos couleurs aux JO 2024.
Aziz Kabajj, son directeur m’a permis de voir la variété de leurs activités (confection, broderie, sublimation, sérigraphie) et l’importance du partenariat avec les deux clients de l’hexagone qui font travailler 2500 employés sur site.
Depuis mon premier déplacement à Marrakech, il y a près de 10 ans, l’activité industrielle locale a explosé. À l’époque, 100 personnes attendaient à la porte de l’usine pour un travail journalier en fonction de la demande. Il faut désormais faire la tournée des villages environnants pour trouver les personnes et assurer une formation préalable.
Aziz Kabajj m’a confié que le prix du foncier constitue désormais le plus gros frein pour Marrakech avec les restrictions en matière d’urbanisme qui limite la hauteur des bâtiments à 14 mètres, soit 10/11 mètres utiles.
Pour faire face à la concurrence asiatique, l’entreprise a développé des trésors d’ingéniosité pour automatiser dans des espaces contraints, imaginer une flexibilité qui lui permet de ne pas avoir de quantité minimum de commande, tout en trouvant des solutions innovantes pour être performante sur le plan des coûts.
Pour garantir la compétitivité de ses clients, IKS s’appuie aussi sur les logiciels et systèmes de découpe automatique de textile de la société Lectra (située près de Bordeaux) et des solutions de Dassault systems pour son système ERP, afin d’assurer une gestion de production optimisée.
Ravi d’avoir découvert cette société emblématique pour incarner le modèle gagnant-gagnant d’un partenariat entre la France et le Maroc. +d’images
Maison Nicole
Rencontre avec une “Serial Entrepreneur” qui a le don de mettre en valeur le savoir-faire de l’artisanat marocain.
Deuxième séquence de ce déplacement organisé par Robert Ruiz, une rencontre avec Marie Cécile Auboiron, dans les locaux de la “Maison Nicole”, située dans le quartier industriel Sidi Ghanem.
Marie Cécile a créé sa première société à son arrivée à Marrakech, il y a 19 ans. Son idée était d’apporter une offre en matière de beau mobilier de jardin qui n’existait pas. Moon garden est née et emploie désormais 80 personnes.
Après quelques années, Marie Cécile s’est lancée un nouveau défi : fondée en 2014, pour créer des canapés d’intérieur, Maison Nicole est devenue une marque spécialisée dans l’ameublement d’intérieur haut de gamme qui fournit les plus grands hôtels, et des clients aux noms prestigieux.
J’ai visité son atelier baptisé “le temple du mobilier d’intérieur” par La Tribune de Marrakech. Maison Nicole emploie 75 personnes qui font preuve d’un esprit d’équipe remarquable et dont la production est vendue à 30% à l’exportation.
Pour ne pas faire mentir le dicton “jamais deux sans trois”, Marie a également créé une troisième entreprise : Casa Tribana, spécialisée dans le luminaire et les accessoires de décoration. +d’images
Communauté française
Consulat
Visite du consulat général à Marrakech à l’invitation de Stéphane Baumgarth, consul général, et rencontre avec les chefs de service qui sont soumis à une forte activité. Merci à Nathalie Gonzalez, consule adjointe, d’avoir conduit cette visite.
Nous avons longuement échangé sur les mariages inter-génération observés, entre un (ou une) retraité français fraîchement arrivé et une (ou un) jeune marocain.
Autre cas de figure, les services doivent être attentifs pour protéger les mineures qui font l’objet de mariages arrangés.
Au total, les certificats de capacité à mariage ont fait apparaître 150 dossiers suspicieux sur les 750 traités, dont une bonne moitié ont été soumis au procureur.
J’ai apprécié les efforts entrepris pour éliminer les gazons aux abords du consulat afin d’économiser l’eau. Désormais, un « jardin désertique » a remplacé la pelouse dans le cadre du projet ambassade/consulat vert de 2022 (voir l’image).
Seul un bout de pelouse subsiste pour accueillir les verres de l’amitié à l’issue de la célébration des mariages. +d’images
Enseignement
Lycée français Victor-Hugo de Marrakech
Accueilli par Lionel Gasc, proviseur adjoint du lycée Victor Hugo, en compagnie de Stéphane Baumgarth, consul général de France, j’ai retrouvé, cinq ans après ma précédente visite, un établissement qui avait accompli de nombreuses améliorations dans ses infrastructures.
Le lycée Victor Hugo scolarise 2350 élèves de la maternelle à la terminale sur un site de 8 hectares dans le centre de Marrakech.
Cependant, 240 élèves prioritaires venant du réseau n’ont pas eu de place, sans compter les excellents élèves marocains (85) qui demandent, sans aucune chance, à intégrer le lycée Victor Hugo.
Il est possible d’augmenter la capacité d’accueil en une année pour régler ce problème de liste d’attente. Dans le cadre d’un échange immobilier avec l’Institut français qui est mitoyen de l’établissement, le lycée a récupéré un bâtiment de 3 étages, à rénover entièrement, pouvant accueillir 15 classes. Pour la rénovation du bâtiment, seul manque le budget qui est estimé par le service immobilier à 1,5 M€.
J’ai promis d’intervenir auprès de la directrice de l’AEFE pour que cette somme soit avancée.
Ce projet peut être amorti très rapidement.
La rénovation du bâtiment permettra de créer 15 niveaux supplémentaires. +d’images
Maternelle “Aide aux Mères”
Visite de la crèche et école maternelle “Aide aux Mères” qui accueille une centaine d’enfants de l’âge d’un an à cinq ans, en compagnie de Stéphane Baumgarth, consul général de France à Marrakech.
Les enfants sont scolarisés dans 6 « classes » : de la crèche à la Grande section de maternelle (GSM). En GSM, l’effectif ne dépasse pas 15 enfants. Les enfants y sont préparés pour l’entrée en Cours préparatoire (CP) avec la méthode de lecture « les Alphas » et la méthode d’apprentissage des mathématiques « la méthode Singapour ».
L’association française pour l’aide aux mères de famille a fêté ses 75 ans.
Elle a été créée en 1948 par la générale d’Hauteville dans le but d’aider les jeunes mamans qui voulaient travailler, en gardant leurs jeunes enfants. Une association qui affiche une belle longévité et a conservé une vraie fraîcheur dans son envie de contribuer à l’épanouissement des tout petits. +d’images
Culture
Institut français
Accueilli par Sylvain Treuil, directeur de l’Institut français de Marrakech, dont le centre de langue a subi une baisse des rentrées à l’issue de la période de Covid en 2022 et 2023.
Pour 2024, il faudra attendre la grande session d’automne pour savoir si ce mouvement est enrayé.
Nous avons échangé sur les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés.
Les activités de langue, tests et campus France représentent 85% des recettes.
Les structures d’accueil ont été considérablement améliorées suite à un investissement de deux millions d’euros. On constate un espace vraiment professionnel d’accueil des clients soucieux d’apprendre le français en entreprise et des étudiants marocains sur l’espace Campus France qui constituent la plus importante cohorte d’étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur en France.
Très heureux d’avoir pu observer la qualité des espaces consacrés au cinéma et à la médiathèque.
Un Institut français dont nous pouvons être fiers. +d’images
Mes remerciements à Pierre-Christian Soccoja, ambassadeur de France au Paraguay, qui m’aura organisé un remarquable agenda dans un temps très contraint et durant un week-end.
Il a su donner du relief et de l’éclat à ma mission et a démontré combien un diplomate expérimenté sait rendre l’action de la France, efficace et visible.
Je lui exprime toute ma gratitude.
.
Lutte contre le narcotrafic
Ministre de l’Intérieur
Il a fallu tout le talent et la bienveillance de notre ambassadeur Pierre-Christian Soccoja pour reconstruire mon agenda de déplacement au Paraguay écourté de 24 heures afin me permettre de participer à l’opération des forces spéciales anti-drogues en Bolivie (compte-rendu). Je lui en suis profondément reconnaissant.
Première séquence de mon retour au Paraguay, Enrique Riera Escudero, ministre de l’Intérieur, m’a fait l’honneur de m’attendre à l’arrivée de mon avion pour m’accorder un entretien privilégié.
Pas facile de contrôler un pays plus grand que l’Allemagne avec seulement 5 millions d’habitants.
Faible densité de population, faiblesse de contrôle aérien et vaste réseau fluvial, rendent le pays propice aux trafics. Le Paraguay est un des premiers pays producteurs de cannabis qui est exporté à 80% au Brésil. C’est également un pays de transit et de rebond pour la cocaïne.
Depuis 2023, le nouveau gouvernement a décidé de mettre en place une équipe de sécurité (conseil national de Défense) et d’investir 5 fois plus en matière de sécurité : radars, technologies, avions de combat…
En moins de dix mois, 60 tonnes de cocaïne avaient transité par le Paraguay pour aboutir en Europe grâce à des faits de corruption. Grâce à l’équipe de sécurité, les contrôles sont plus efficaces. Une tonne de cocaïne destinée à Madrid via la compagnie Air Europa a été saisie à l’aéroport d’Asuncion.
Le ministre assure qu’il est plus facile de combattre les narcotrafiquants en Amérique latine plutôt qu’en Europe. Il invite le gouvernement français à collaborer pour lutter contre le Narcotrafic, mieux prendre en charge les drogués et échanger l’information.
La sécurité est déterminante pour parvenir à un développement durable.
Très heureux de cette rencontre avec ce ministre francophile qui m’a permis de compléter l’information recueillie précédemment avec ses homologues au Pérou et en Bolivie.
Conférence de presse
À l’issue d’une tournée en Amérique latine de 12 jours qui m’a conduit successivement au Pérou, Bolivie et Paraguay, dans lesquels j’ai rencontré les trois ministres de l’Intérieur et le ministre Affaires étrangères du Pérou, Pierre-Christian Soccoja a invité des représentants des principaux médias locaux.
Trois jours après la conférence de presse tenue à Paris par le président et le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic (compte-rendu), il m’est apparu important de mettre en valeur le fruit du travail sénatorial et de le compléter en partageant le fruit de mes observations latino-américaines depuis Asuncion.
Je remercie les journalistes qui ont marqué leur intérêt en soulignant mes préoccupations et l’urgence d’agir collectivement de manière à unir les forces face au fléau d’une criminalité organisée qui ne connaît pas de frontières. +d’images
Le Paraguay fait partie des pays qui reconnaissent Taïwan comme un état indépendant et souverain. À deux jours de l’intronisation du président William Laï, le président du Paraguay s’était donc rendu à Taïwan.
Deuxième séquence de mon déplacement, une rencontre avec les sénateurs Gustavo Leite et Eduardo Nakayamaw, tous deux membres de l’IPAC (Alliance interparlementaire sur la Chine). J’avais croisé Gustavo Leite, lors de ma précédente visite à Asuncion, et organisé une rencontre au Sénat lors de sa visite à Paris, comme ministre du commerce extérieur. Gustavo s’est rendu 13 fois à Taïwan dont 6 fois en qualité de ministre.
La proximité affichée entre Xi et Poutine et le soutien évident du régime de Pékin à la Russie permet d’anticiper que la situation internationale va se dégrader, avant de redevenir meilleure.
Les deux sénateurs paraguayens pensent que seule l’alliance démocratique USA-UE a la taille critique pour se confronter aux agissements du Parti communiste chinois. Ils remarquent que la Chine agit désormais en prédateur sur tous les continents, s’ingère dans les élections et n’hésite pas à soutenir des candidats qui leur sont plus favorables.
Maria Alejandra Benavides (IPAC Colombie) participait à la réunion pour partager les progrès de notre réseau en Amérique latine.
Nous avons prévu de nous retrouver prochainement … à Taïwan. +d’images
Diplomatie économique
CCEF – Chambre de commerce
Ce fut l’ultime séquence de mon second déplacement au Paraguay, l’ambassadeur Pierre-Christian Soccoja m’a organisé un échange privilégié avec Benoit Libourel, unique CCEF du Paraguay et président de la chambre de commerce France-Paraguay qui compte près de 100 membres.
Benoit a plusieurs entreprises dans des activités très différentes. Une activité de distribution industrielle dans le domaine des matériaux de construction qui fonctionne d’autant mieux que le pays se développe et construit beaucoup. S’y ajoutent, une activité boulangerie-pâtisserie et une activité d’exportation de rhum.
Benoit souligne le cadre fiscal et juridique très intéressant du Paraguay pour les entrepreneurs qui exportent.
Le Paraguay dispose de 100% d’énergie renouvelable. Son bilan carbone exceptionnel n’est pourtant jamais relevé en France.
Le pays offre un coût opportunité très bas qui sera mis en valeur à la faveur de la célébration prochaine des 40 ans de la chambre de commerce France-Paraguay.
Paracan – Minage de Bitcoins
“On reçoit les serveurs, on les configure, et on s’occupe de leur maintenance”. Ainsi résumé, l’activité de Paracan paraît toute simple. C’est pourtant une des plus grandes entreprises pionnières dans l’industrie du minage de cryptomonnaies, avec des centres de données situés au Paraguay et en Éthiopie.
Il m’aura fallu 3 minutes de conversation avec Andy Jasmin, la veille au soir, lors de la rencontre avec la communauté française, pour me convaincre de visiter son entreprise d’un nouveau genre.
Ce jeune entrepreneur de 25 ans a déjà 7 années d’expérience derrière lui. Il exploite et prépare les infrastructures qui permettront à l’intelligence artificielle de donner sa pleine mesure.
Pour faire tourner les 1000 ordinateurs spécialisés dédiés à la résolution de problèmes mathématiques complexes, présents sur le site visité, Andy a besoin de 9 Mw. Avec cette puissance, il pourrait alimenter 90 stations spatiales internationales en orbite autour de la terre. Il lui faut donc beaucoup d’énergie pour ses 8 installations qui abritent ses 11 000 ASICS de nouvelle génération.
Voilà pourquoi, Andy et son associé Jhony ont décidé d’installer une structure près du nouveau barrage hydroélectrique de la Renaissance en Éthiopie.
Merci à Andy de m’avoir offert une heure de bain de jouvence technologique. Il a rechargé mes batteries qui avaient visiblement pris un coup de vieux. +d’images
Communauté française
Réception
Très belle soirée organisée à la Résidence de France par Pierre-Christian Soccoja, ambassadeur, avec les représentants de notre communauté établie au Paraguay, en présence d’Edmond Suchet (à gauche) conseiller des Français de l’étranger.
Plus de 1500 compatriotes sont établis au Paraguay. Mon précédent passage, en avril 2016, avait précédé de quelques semaines la fermeture du consulat général à Asuncion (compte-rendu).
Près de huit ans plus tard, il semble légitime de s’interroger sur la pertinence du transfert de cette activité vers Buenos Aires. Si les tournées consulaires permettent d’éviter des déplacements vers la capitale argentine pour faire renouveler son passeport, il apparaît que cette décision a été catastrophique pour l’attractivité de nos établissements d’enseignement supérieur auprès des jeunes Paraguayens. Ces derniers doivent prendre l’avion pour aller chercher leur visa à Buenos Aires… sans garantie de l’obtenir.
Beaucoup de participants m’ont parlé du sentiment de déclassement du Paraguay, par le MEAE, suite à cette décision. Analyse bien compréhensible au regard de la situation dans les pays environnants d’Amérique latine.
Merci à toutes celles et ceux qui sont venus à ma rencontre pour échanger. +d’images
Enseignement
Lycée français international Marcel Pagnol
Visite des locaux du lycée Marcel Pagnol d’Asuncion, en compagnie de Lionel Mazoyer, directeur.
Lors de mon précédent passage en 2016, le lycée était fréquenté par 500 élèves. La promesse était de passer à 700 élèves, suite à l’agrandissement prévu.
L’objectif est atteint avec un cylindrage à deux classes par niveau complet en septembre 2024, avec l’ouverture d’une seconde terminale. Les effectifs sont désormais de 725 élèves pour une capacité totale de 750 élèves.
Un terrain de 380 mètres carrés vient d’être acquis pour développer des activités sportives.
L’objectif est de proposer une offre éducative améliorée et variée pour le périscolaire l’après-midi : sportif, culturel, théâtre, artistique, échecs, escrime, arts martiaux…
La politique des langues bilingue français-espagnol s’enrichit de l’anglais et du guarani dès le CP, allemand et portugais dès la 6ème.
Plus de 82% des élèves fréquentant l’école sont désormais internationaux contre 66% en 2016. Preuve que l’enseignement français attire s’il sait s’adapter à un nouveau public. +d’images
Culture
Alliance française
Arrivé tout juste depuis une semaine, Christophe Chavagneux, nouveau directeur de l’AFA, (Alianza Francesa de Asunción) reprend un poste qui était vacant depuis 8 mois.
Rejoint par Pierre-Christian Soccoja, ambassadeur, j’ai visité l’AFA et Campus France.
Les cours sont suivis par 500 étudiants, soit la moitié de la fréquentation durant la période pré-covid.
La qualité des infrastructures proposées, qui se sont améliorées depuis mon précédent passage en 2016, et le niveau d’engagement de l’équipe que j’ai rencontrée permettent d’être optimiste pour le futur.
La crêperie « la galette » et sa tonnelle en terrasse qui a des airs de Provence, la salle de théâtre « Molière » de 232 places, la pyramide de verre dans la cour centrale qui se donne des airs de cour du Louvre, le petit Prince de la médiathèque… partout où le regard se pose, l’AFA démontre qu’elle a le sens du détail pour mettre la France en valeur.
Tout mon soutien à l’équipe de l’AFA et Christophe Chavagneux ! +d’images
Suite de mon déplacement en Bolivie dans la ville de Santa Cruz de la Sierra, considérée comme le poumon économique de la Bolivie, où je me suis rendu en compagnie d’Iseult Ponchon, consule et de Martine Vellard, ASI.
A Santa Cruz, nous avons été accueillis par Andres Villa Bustos, consul honoraire, qui s’est révélé très précieux pour me permettre de réussir ma mission.
Communauté française
Consul honoraire
Je suis sincèrement reconnaissant à Andres Villa Bustos, consul honoraire, de son engagement au service de notre communauté de Santa Cruz qui compte 438 inscrits et croît en suivant la dynamique démographique du pays.
Il est à noter qu’une part importante de notre communauté française ne parle pas ou très peu la langue française ce qui complique les échanges administratifs et demande un accompagnement personnalisé pour les démarches d’état civil notamment.
On estime entre 20.000 et 30.0000 le nombre de touristes français chaque année. Il s’agit de la première nationalité voyageant en Bolivie. +d’images
Enseignement
Lycée franco-bolivien – Santa Cruz
Visite du lycée franco-bolivien de Santa Cruz créé en 2004 sous l’impulsion du consul honoraire de l’époque, Guy Coutand, président du conseil d’administration de 2003 à 2020.
Marisol Mejia (au centre), membre du comité de gestion depuis l’origine, lui a succédé et m’a accueilli en compagnie de Veronica Aranibar (à gauche), directrice administrative et financière, en présence d’Iseult Ponchon (à droite), consule, et d’Andres Villa Bustos, consul honoraire.
Le lycée a grandi année après année. Il accueille désormais 735 élèves, et est devenu centre d’examen du baccalauréat en 2020.
En 2024, l’établissement s’est doté d’une extension de 2 classes connectées pour faire un centre d’examen et d’un toit pour le gymnase. Pour l’an prochain, un nouvel investissement est prévu pour le gymnase, le CDI et un laboratoire supplémentaire.
La maitrise du comité de gestion et sa capacité à développer son plan d’amélioration continue des infrastructures pour accompagner la croissance de l’établissement est impressionnante. +d’images
Culture
Alliance française
Napoleon Daza, président de l’Alliance française de Santa Cruz depuis 2022, a appris le français à l’AF de Cochabamba, à l’âge de 16 ans.
L’AF Santa Cruz a perdu des élèves lors de la crise Covid. Le président veut lancer une campagne de communication pour relancer la fréquentation, en s’appuyant sur la convention signée avec le Quebec qui prévoit le remboursement des cours pris à l’AF à l’arrivée des élèves au Canada.
J’ai ensuite visité l’AF colocalisée avec le Goethe Institute, établi dans le centre historique de la ville.
Cela m’a permis d’échanger avec deux volontaires qui réalisent une mission de Service civique à l’étranger au sein de l’AF et d’écouter leur satisfaction en relatant leur expérience réussie. +d’images
Diplomatie économique
Conseillers du commerce extérieur (CCEF)
À mon arrivée à Santa Cruz, j’ai eu le plaisir de rencontrer Joël Flores, président CCEF Bolivie, Eric Lacoste, expert CCEF et Julien Napolitano, qui m’ont accueilli au restaurant français « Chez Bernadette », récemment ouvert.
Belle opportunité de bénéficier de leur regard d’expert pour apprécier les forces et faiblesses de ce marché pour les entrepreneurs français.
Si l’abondance de ressources naturelles constitue une force du pays, le secteur gazier est dépendant de la demande du Brésil et de l’Argentine, ce qui est sa faiblesse.
Le stock d’investissements français dans le pays s’élève à 501 millions d’euros en 2022, en recul de 26% par rapport à 2018.
Le gouvernement bolivien a de plus en plus recours aux emprunts chinois, et la présence chinoise s’intensifie comme l’a souligné le séminaire CCEF de l’Amérique latine. La Chine détient 75% de la dette externe bilatérale du pays. +d’images
Chambre de commerce – CAINCO
Santa Cruz est le cœur de de l’industrie agricole et pétrolière du pays.
La CAINCO est la plus importante chambre de commerce du pays. Ses membres représentent 40% du PIB bolivien. Elle publie de nombreux rapports économiques et études statistiques.
J’ai été reçu par Pablo Mendieta, Julio Silva Sandoval et Hugo Rodriguez.
Pablo Mendieta, directeur du centre bolivien d’économie (CEBEC), a décrit les conséquences de la baisse des réserves de change du pays qui menacent la capacité du pays à honorer ses engagements externes. Un scénario de défaut comparable à ce qu’il s’est passé en Argentine apparaît désormais crédible.
En mars 2024, le gouvernement a pris la décision de prendre 10% de commission sur les achats de devises étrangères. Même avec ce surcoût, il y a une liste d’attente pour acheter des devises.
L’absence de dollars US pourrait devenir structurelle et compliquer la vie des entreprises qui travaillent à l’international. +d’images
Social
Casa de le Mujer
Ultime séquence de mon déplacement en Bolivie suggérée par Andres Villa Bustos, consul honoraire, une visite à la maison de la Femme, refuge ouvert 24h/24 pour accueillir les femmes ayant subi des violences de tous genres, soutenue par l’ambassade de France en Bolivie.
Un département juridique s’appuie sur une équipe d’avocats et de psychologues.
Le nombre de féminicides est proportionnellement trois fois supérieur à la France. On recense 14.648 plaintes en 2024, soit 138 par jour.
On enregistre également environ 1000 disparitions de femmes annuellement qui sont souvent retrouvées dans des maisons de prostitution.
La loi bolivienne place le client en infraction. Sur 322 dénonciations de clients de prostitution, seuls 3 procès ont eu lieu, car les filles avaient 7, 9 et 11 ans. Résultat 0 condamnation dénonce avec raison l’équipe de la Casa de la Mujer.
Le trafic des personnes est une manifestation cruelle de la criminalité organisée et assurément l’une des pires violations des droits de l’être humain.
J’ai fait part de tout mon soutien à l’équipe de la Casa de la Mujer qui se distingue par son humanité. +d’images
Lors de notre rencontre à La Paz organisée par Hélène Roos, ambassadrice de France, ce lundi, Eduardo Del Castillo, ministre de l’Intérieur de Bolivie, m’a invité à assister à une journée d’action des forces anti-drogue boliviennes dans la jungle amazonienne (Isiboro Secure National Park and Indigenous Territory).
Accompagné par Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure, j’ai assisté à la destruction de deux laboratoires fabriquant la chlorhydrate de cocaïne et une piste d’atterrissage clandestine.
Lutte contre le narcotrafic
Ce 16 mai, les forces spéciales nous ont récupéré à notre hôtel à Santa Cruz pour nous permettre d’être héliporté jusqu’à la base militaire de Chimore (département de Cochabamba, province de Chapare), où j’ai retrouvé Eduardo Del Castillo.
Première séquence, un briefing de l’opération Bufeo, sur 3 jours, prévoyant la destruction de 5 laboratoires de production de cocaïne chlorhydrique et de deux pistes d’aviation clandestines.
Un hélicoptère nous a alors transportés en 20 minutes dans la commune de Villa Tunari, où nous avons embarqué pour remonter une rivière durant 30 minutes.
Puis après 15 minutes de marche dans la jungle, nous avons atteint le premier laboratoire fabriquant la chlorhydrate de cocaïne à partir de la pâte base de cocaïne. Sa capacité de production était de 85 kilos par jour.
J’ai pu constater l’ingéniosité des trafiquants pour camoufler dans la jungle leurs ateliers de production, espaces de stockage des produits chimiques venant de Chine qui composent à 70% la cocaïne, lieux de vie pour la restauration, le repos, l’hygiène…
Il faut compter 200 000 dollars d’investissement pour construire un tel laboratoire qui s’étend sur un hectare.
Le cylindre qui utilise l’éther pour la distillation est nommé le réacteur “muerto (mort)”. Les trafiquants baptisent l’aire de distillation et de purification sous le nom de “discothèque”.
Lorsque l’armée bolivienne l’a fait sauter, je me suis réjouis que la fête soit finie.
Le transfert bateau – hélicoptère – bateau nous a pris une heure pour parvenir au second laboratoire, capable de produire quotidiennement 120 kilos de chlorhydrate de cocaïne.
C’est là que le ministre de l’Intérieur a souhaité donner une conférence de presse pour annoncer l’opération de destruction qui a fait perdre plus d’un million de dollars d’investissement aux narco trafiquants.
J’ai témoigné de notre reconnaissance envers les forces boliviennes d’assurer le combat en première ligne dans cette guerre du narcotrafic.
Après la destruction de l’endroit, nous avons repris l’hélicoptère pour assister à la destruction d’une piste d’atterrissage depuis les airs. Le trou béant produit au milieu de la piste ne permettra plus aux petits avions de venir emporter leurs cargaisons vers le Brésil ou le Paraguay voisins.
Le retour à Chimore m’a permis de saluer les forces de l’Umopar qui ont préparé et réalisé cette opération de main de maître et d’exprimer toute ma gratitude à Eduardo Del Castillo.
Cette journée exceptionnelle restera gravée à jamais dans ma mémoire.
Je retiendrai assurément la détermination de l’ASI, Martine Veillard, pour détruire les micro-ondes des trafiquants à coups de marteau, tout comme le sourire des militaires boliviens devant le ministre en rendant compte de leurs succès.
Je plaide pour que la France s’engage pleinement à leurs côtés, car ils constituent la première ligne de défense dans la lutte contre les narco trafiquants. +d’images
En provenance de Lima (compte-rendu), premier déplacement en Bolivie accueilli par Hélène Roos (à droite), ambassadrice de France, que je remercie de l’excellence de son programme et de m’avoir fait l’honneur de m’accompagner à chaque étape.
Toute ma reconnaissance à Martine Veillard (à gauche), attachée de sécurité intérieure, de m’avoir accompagné en Bolivie, après le Pérou.
Dans ce pays, qui accueille l’ambassade, l’école et l’Alliance française les plus hautes au monde, notre travail de coopération conjugue réussite et reconnaissance, comme je l’ai constaté en particulier avec l’AFD et l’IRD.
Lutte contre le narcotrafic
Ministre de l’intérieur
Déjeuner à la Résidence de France organisé par Hélène Roos, ambassadrice de France, avec Eduardo Del Castillo Del Carpio, ministre de l’Intérieur ; Juan Carlos Alurralde, SG vice-présidence ; colonel Ismael Tito Villca Vargas, DG Force spéciale de lutte contre le narcotrafic ; colonel Edwin Pérez Mendieta, directeur national du renseignement ; et Martine Veillard, ASI.
Parmi les sujets de discussion, la coopération avec les entreprises françaises Airbus Helicopters et Thales qui leur permet de lutter contre le narcotrafic.
Les saisies de drogue augmentent de manière significative, bien que les aides financières de l’UE à leur action aient baissé.
En 2019, avant la Covid, 15 tonnes ont été saisies. Ce volume a été saisi en seulement 75 jours en 2024. À mi mai 24, ils en sont à 23 tonnes ; 17 avions saisis ; 9 laboratoires de chlorhydrate de cocaïne, 584 fabriques de pâte de coca et 20 pistes clandestines d’avions ont été détruites.
Une unité spéciale de l’antidrogue travaille à la saisie des biens des narcotrafiquants, y compris les comptes servant au blanchiment.
Il souhaiterait pouvoir saisir les petits avions qui n’utilisent pas leurs transpondeurs, s’il pouvait obtenir l’accord du parlement. Le ministre travaille à la création d’une police anti-corruption, ce qui marquerait un grand pas en avant.
Une loi est également en cours pour interdire une liste de plus de 100 produits chimiques venant de Chine, liés au trafic de drogue.
Nous partageons avec le ministre la nécessité d’une approche transnationale pour lutter contre le fléau du narcotrafic. Eduardo plaide pour une alliance latino-américaine.
Cette lutte coûte chère. 10 opérations pour la sécurité équivalent à un hôpital.
À l’issue d’un échange passionnant qui a duré près de deux heures, le ministre m’a proposé d’assister à une journée d’action des forces anti-drogue boliviennes dans la jungle amazonienne, dans le département de Cochabamba.
J’ai apprécié la lucidité d’Eduardo del Castillo face aux enjeux et je le remercie pour son intérêt et la confiance qu’il m’a témoignée. +d’images
Union européenne – ONUDC
Trois réunions m’ont permis d’évaluer la perception locale de la situation par des experts :
• Michael Dóczy, Ambassadeur de l’UE ;
• Troels Vester, représentant de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC)
• Gabriela Reyes, experte du narcotrafic, ancienne directrice de l’observatoire bolivien de sécurité citoyenne et de lutte contre la drogue.
Considérée sacrée par les ancêtres incas, la feuille de coca est légalement cultivée dans en Bolivie à des fins médicinales et traditionnelles.
22 000 hectares sont attribués légalement et destinés à la consommation traditionnelle qui permet de mâcher la feuille de coca.
En 2023, il a été recensé près de 30 000 hectares au total, soit près de 8000 hectares excédentaires qui vont au Narcotrafic. La Bolivie est considérée comme le troisième pays producteur de cocaïne, après la Colombie et le Pérou.
Pays enclavé, la Bolivie est un carrefour pour le transit de la cocaïne, en provenance principalement du Pérou voisin vers le Brésil ou le Paraguay, avant d’être exporté en Europe. +d’images
Diplomatie parlementaire
Sénat
Andronico Rodriguez, président du Sénat depuis 2020, m’a fait l’honneur de me recevoir. Élu de Cochabamba, originaire du Chaparé, fief de l’ancien président Evo Morales, Andronico est présenté comme le troisième homme du MAS (Parti de gauche au pouvoir) pour briguer la présidence de la Bolivie en 2025.
Notre discussion m’a permis d’apprécier le ton modéré et volontairement rassembleur entre les partisans du président Luis Arce et de ceux d’Evo Morales, afin d’éviter un duel fratricide l’année prochaine.
La veille, à la faveur d’un diner organisé à la résidence, je me suis entretenu avec deux sénateurs membres de l’opposition du groupe Comunidad Ciudadana : Rodrigo Paz, sénateur centriste, dont le père a présidé la Bolivie dans les années 1990, et Silvia Salamé, qui se présente comme indépendante.
Pour Rodrigo Paz, « la culture est une énergie renouvelable ». Chaque 25 mai, les processions « El Gran Poder » se transforment en défilés. Il existe 75 fraternités en Bolivie qui mobilisent 70 000 danseurs. Leur activité génère 100 millions de dollars qu’il souhaite protéger au travers d’un projet de loi.
La principale préoccupation des opposants est le respect de la démocratie et que les candidats du Mas n’entrainent pas la Bolivie sur le chemin du Venezuela en 2025. Je comprends leurs inquiétudes en observant que le Président Arce multiplie les déclarations favorables aux régimes de Pékin et de Moscou et qu’il organise un partenariat avec le régime des Mollah en Iran. +d’images
Coopération
Institut de recherche pour le développement (IRD)
Arrivé à La Paz dans la nuit, Hélène Roos, ambassadrice de France, nous a emmené de bon matin au lac Titicaca, en compagnie de Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure.
Nous y avons retrouvé Valérie Verdier, Pdg de l’IRD, et des membres de l’IRD, dont Marc Pouilly, son représentant en Bolivie.
Plus haut lac du monde, à 3 812 mètres au-dessus du niveau de la mer, il est également navigable et fait le bonheur des touristes.
Présent en Bolivie depuis 1968, l’IRD est le seul établissement scientifique public français présent dans le pays.
13 chercheurs (français et boliviens) sont engagés dans des projets de recherche concernant la Bolivie parmi des thématiques diverses : variabilité et changement climatique ; écosystèmes terrestres à haute altitude ; biodiversité aquatique ; qualité environnementale ; santé…
Marc Pouilly est un chercheur passionné, dont les recherches portent, entre autres, sur l’écologie des communautés de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud.
Lors de notre navigation sur le lac, il nous a présenté le projet pilote “Observatoire permanent du lac Titicaca” qui permet d’améliorer la lutte contre la pollution aquatique et le changement climatique.
Le sérieux de l’IRD a conduit le gouvernement bolivien à demander son appui scientifique et technique. +d’images
IRD – Parlement
Mon déplacement à La Paz s’est terminé comme il a commencé avec une séquence consacrée à l’Institut français de recherche pour le développement (IRD).
Le Parlement bolivien a manifesté sa reconnaissance juste et méritée à l’IRD, pour sa longue histoire et son importante contribution au développement de la science en Bolivie, à la protection des écosystèmes et à la construction de la résilience climatique, en pratique tout au long de la période sur le territoire de l’État plurinational.
La cérémonie s’est conclue par la remise d’un document officiel à Valérie Verdier, présidente de l’IRD, en présence de l’ambassadrice de France, Hélène Roos, de Marc Pouilly, directeur IRD Bolivie et de Guillaume Graff, AFD.
À l’issue des discours, j’ai salué cette reconnaissance officielle de l’action de l’IRD dont la France est si fière aux côtés de la sénatrice Silvia Salamé pour marquer notre volonté commune d’approfondir la relation bilatérale. +d’images
Agence Française de Développement (AFD)
Double rencontre avec l’AFD en Bolivie.
Tout d’abord un diner avec Alexia Levesque, directrice AFD Bolivie, Valérie Verdier, Pdg IRD et Marc Pouilly, directeur IRD Bolivie ;
Ensuite, une visite dans les locaux de l’AFD où j’ai été accueilli par Guillaume Graff pour une rencontre avec l’équipe.
Il m’apparaît important de financer les projets favorables à l’environnement et la sécurité alimentaire qui permettraient de favoriser le développement du pays et d’offrir une alternative plus rentable à la culture des champs de coca.
Le gouvernement bolivien prévoit un accès à l’électricité pour tous en 2025. L’AFD appuie ces efforts à travers de prêts pour la construction d’une des premières centrales solaires photovoltaïques dans le département d’Oruro ; pour la construction de deux parcs éoliens dans les départements de Santa Cruz et Tarija ; ou encore pour appuyer la politique publique de transition énergétique du pays.
L’AFD finance également des projets pour l’accès à l’eau et son assainissement, dont la construction d’une adduction d’eau potable de 27,5 km, pour acheminer l’eau depuis le barrage Misicuni jusqu’à l’agglomération de Cochabamba ; la construction de stations d’épuration et réseaux sanitaires à Cochabamba et l’assainissement du fleuve Rocha.
L’AFD a également financé des partenariats entre des Organisations Société Civile boliviennes et françaises sur des thématiques comme le développement rural et agricole, les droits de l’homme, la santé et l’autonomisation économique des femmes.
La Bolivie détient 34% des ressources mondiales en Lithium. Un soutien à la création d’une filière lithium permettrait au pays de contribuer au financement de son développement. +d’images
Communauté Française
Ambassade – Consulat
Hélène Roos, ambassadrice de France en Bolivie, a organisé deux séquences pour me permettre d’appréhender la présence française en Bolivie à la faveur de mon premier passage dans le plus haut pays du monde.
Petit déjeuner de cadrage en présence d’Isabelle Ryckebusch, première conseillère ; Christian Tison, Cocac ; Martine Vellard, ASI ; Guillaume Graff, AFD ; Iseult Ponchon, consule et César Pleignet, VI politique.
Une équipe très active pour dynamiser la coopération universitaire, promouvoir la francophonie et le plurilinguisme, accompagner les efforts du pays pour protéger l’Amazonie.
Dans un second temps, rencontre avec l’équipe de l’ambassade et visite des différents services.
Madame l’ambassadrice m’a permis de m’adresser à chacun d’entre eux.
Appuyée par 4 consuls honoraires, Iseult Ponchon et son équipe travaillent au quotidien en faveur des 1200 compatriotes installés en Bolivie, dont près de la moitié résident à La Paz. +d’images
Association de Solidarité française (ASF)
Présidée par Jean-Louis Valot, l’ASF est une association de droit bolivien née en 2005. C’est également une OLES (organisme local d’entraide et de solidarité), subventionnée par l’ambassade.
Elle a pour but d’assister et de venir en aide à la communauté française résidente en Bolivie ainsi qu’aux Français de passage.
Parmi ses activités, elle organise des rencontres entre Français et d’activités sociales, en particulier sur son terrain de pétanque le plus haut du monde, où se retrouvent les copains d’abord. +d’images
Enseignement
Collège Franco-Bolivien
Visite du lycée français le plus haut du monde effectuée par le proviseur Olivier Rubiera et la conseillère principale d’éducation, Anne Robert, en présence de Christian Tison, Cocac.
Le lycée scolarise 937 élèves dont 116 en maternelle, qui bénéficient d’une cuisine adaptée à leur taille pour développer les talents culinaires en herbe et d’un mur d’escalade, auquel je n’ai pu résister.
Les infrastructures sportives, qui comprennent une salle d’escrime, s’étalent dans un cadre environnement somptueux. Les salles de classes réparties par niveaux dans des bâtiments hexagonaux offrent un cadre idéal pour faciliter les échanges entre élèves.
Seule ombre au tableau, la Bolivie connaît actuellement une grave crise de devises. Non seulement il est très difficile techniquement de procéder à des transferts, mais le taux de change comme la commission bancaire sont très élevés.
Or, le lycée doit reverser à l’AEFE, en euros, une part des salaires des détachés au taux de 53%, auxquels s’ajoute une contribution à hauteur de 6% des frais de scolarité.
J’ai promis de soutenir l’intervention de l’ambassadrice Hélène Roos auprès de l’AEFE, pour que des aménagements soient apportés par l’Agence afin de prendre en compte cette situation particulière. +d’images
Culture
Alliance française
Créée il y a 75 ans, l’Alliance française de Bolivie a des infrastructures à La Paz, dont le bâtiment visité, construit il y a 20 ans.
En l’absence du directeur Eric Compan en congés, l’équipe de l’Alliance française, conduite par sa présidente Natalie Renjel, m’a organisé une visite en présence de Christian Tison, Cocac.
800 à 1000 élèves apprennent le français chaque année dans cette Alliance, dont 350 actuellement. Après une baisse de fréquentation durant la pandémie, l’AF a retrouvé ses chiffres de 2019 depuis cette année.
Afin de favoriser la francophonie en Bolivie, 40 assistants de langues boliviens vont partir 6 mois en France.
Merci à la présidente et aux membres de l’AF pour leur chaleureux accueil et ce déjeuner à proximité chez le fameux Ludo. +d’images
Déplacement à Trujillo, ville au nord de Lima, pour développer nos relations commerciales avec la deuxième région économique du Pérou, en compagnie de Vincent Sicet, président du conseil consulaire, et de Martine Vellard, attachée de Sécurité intérieure.
Diplomatie parlementaire
Gouverneur état du Libertad
César Acuña, gouverneur de la région la Libertad, est un homme politique local très expérimenté. Sa carrière politique est riche et variée. Il a accumulé les succès électoraux et seule la présidence de la république lui a échappé… pour le moment.
Issu d’une famille nombreuse, modeste, son étincelante réussite s’explique lorsque l’on écoute ses préoccupations.
Développer l’économie de sa région est sa priorité pour offrir de nouvelles chances au plus grand nombre.
La question des mines illégales dans le nord de l’État à Patas génère une forte insécurité. Il a été contraint d’y déclarer l’État d’urgence.
Le gouverneur considère que l’État doit savoir combien il retire de l’exploitation des mines.
Il souhaite également que le gouvernement investisse dans les infrastructures de la Libertad pour le bien commun, car les textes ne lui permettent pas d’emprunter pour la région.
Il invite les entreprises françaises à être plus présentes. +d’images
Sécurité
Martine Vellard, ASI, a fait le déplacement en notre compagnie pour ce rendez-vous avec le général José Zavala Chumbiauca, commandant des forces de Sécurité.
Le général s’est fait rassurant sur Trujillo et la côte qui sont tranquilles.
En revanche, la zone nord est difficile en raison des problèmes liés aux mines.
Les entreprises légales font l’objet d’attentats. Ainsi, une tour haute tension a été détruite récemment pour qu’une entreprise minière ne dispose plus d’électricité et soit ainsi dévalisée la nuit.
Seules 10 entreprises de mines formelles sont enregistrées.
On observe la présence de milliers de petites mines artisanales sans permis. Elles produisent un document justifiant qu’une demande d’agrément est en cours sans jamais la concrétiser.
J’ai interrogé le général sur les pratiques mélangeant l’or légal à l’or illégal et toutes les activités illicites qui y sont liées. +d’images
Diplomatie économique
Commanderie des vins de Bordeaux
Ce déplacement à Trujillo vise à appuyer notre diplomatie économique et à mieux faire connaître nos entreprises grâce à l’entremise de Vincent Sicet, président du conseil consulaire, qui a sympathisé avec des hommes d’affaires locaux francophiles ayant très bien réussi.
Quoi de mieux que de leur proposer de se joindre à l’initiative de la future commanderie des vins de Bordeaux pour ancrer la France sur ce territoire et multiplier les opportunités pour nos entreprises.
Accueillis par Ivan Mesia Lizaraso, directeur de l’Agence de développement régional de La Libertad, nous les avons retrouvés dans une hacienda, où j’ai découvert la Marinera, symbole de la culture locale avec l’élevage de cheval de paso péruvien. +d’images
Culture
Alliance française
Nous avons visité l’Alliance française de Trujillo, pleine de charme, dirigée par Laura Ayech.
850 apprenants fréquentent cette antenne qui compte 3450 inscriptions.
Cette alliance est le leader de l’activité culturelle de Trujillo. +d’images
Retour à Lima, après ma venue en mars 2019 (compte-rendu), avec une priorité : le lancement de la confrérie des vins de Bordeaux, prévu fin 2024, une idée initiée par l’élu des Français de l’étranger, Vincent Sicet (à gauche), également président du conseil consulaire et membre du conseil d’administration de la CCIPF, afin de dynamiser les échanges commerciaux bilatéraux.
Cet événement économique et gustatif aura ponctué ce second déplacement au Pérou, avant de m’envoler vers la Bolivie.
J’adresse mes plus vifs remerciements à Marc Giacomini, ambassadeur de France au Pérou, pour son accueil, ainsi que Martine Vellard, attachée de Sécurité intérieure, dont le travail m’a été précieux pour accomplir ma mission en qualité de vice-président de la commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic (voir le rapport).
Diplomatie parlementaire
Ministre des Affaires étrangères
Ce 9 mai, à la faveur de la journée de l’Europe, Javier González-Olaechea, ministre des Affaires étrangères du Pérou, m’a fait l’honneur de me recevoir au ministère des Affaires étrangères.
Une rencontre en trois temps :
. Tout d’abord, un entretien en tête à tête, en présence de Marc Giacomini, ambassadeur de France au Pérou pour faire suite à sa visite au palais du Luxembourg, la semaine précédente, et lui renouveler la proposition de soutien actif de la France à l’entrée du Pérou à l’OCDE, au travers de l’AFD.
Le ministre a accepté l’invitation à la cérémonie d’ouverture de la première confrérie des vins de Bordeaux d’Amérique latine, prévue en fin d’année, à l’initiative de Vincent Sicet, président du conseil consulaire.
. Dans un second temps, le ministre m’a fait visiter le bâtiment historique qui accueille son ministère et le salon musée de l’ancien secrétaire général de l’ONU Javier Perez de Cuellar, que le ministre a servi.
. Dans un troisième temps, le ministre a associé le général Zenon Loayza Diaz, directeur de l’antidrogue pour la Police nationale du Pérou et des membres de son cabinet, pour une réunion qui lui a permis de présenter sa politique de tolérance zéro en matière de drogue.
Il m’a présenté une copie de l’accord de résolution anti-drogue (ARA) entre le Pérou, la Bolivie, la Colombie et l’Équateur, et proposé un accord bilatéral avec la France, s’accordant sur une responsabilité partagée dans la lutte contre ce fléau.
Plus tard, dans la matinée, Javier González-Olaechea est intervenu lors de la journée de l’Europe organisée par la délégation de l’Union européenne. Je lui suis profondément reconnaissant d’avoir signalé ma présence, sa visite au Sénat et d’avoir mis en avant l’implication de la France dans sa démarche en faveur de l’entrée du Pérou à l’OCDE. +d’images
Congrès (Congreso de la República del Perú)
Très heureux d’avoir retrouvé le Congrès, cinq ans après mon premier passage pour échanger avec les membres du Congrès de la Ligue parlementaire d’amitié Pérou-France, présidé par Alejandro Aguinaga Recuenco.
Alejandro, francophile et francophone, m’a proposé d’échanger sur de nombreux aspects de la relation bilatérale, et en particulier de la création future d’une commanderie des vins de Bordeaux (ville jumelée avec Lima) pour dynamiser les échanges commerciaux ; la problématique de la lutte contre le trafic illicite ; la cyber sécurité des parlementaires… +d’images
Coopération
AFD Pérou
Visite de l’AFD Pérou qui fêtera ses 10 ans de présence dans le pays en 2025.
Échange avec Clément Larrue, directeur, dans le prolongement de ma discussion avec le ministre des Affaires étrangères sur l’accompagnement du pays vers l’adhésion à l’OCDE.
L’appui aux ONG s’élève à 4,2 millions d’euros afin de contribuer à protéger l’Amazonie, les droits humains et les défenseurs de l’environnement. +d’images
Lutte contre le narcotrafic
Direction anti-drogues (DIRANDRO)
70% de la cocaïne en France vient du Pérou, second producteur mondial.
Réunion avec la direction antidrogues (Dirandro) de la Police nationale péruvienne, en présence de Marc Giacomini, ambassadeur, Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure, et Antoine Le Feron de Longcamp, expert technique international.
Un échange très instructif qui a mis à jour les évolutions en matière de production de la cocaïne et des nouvelles routes de la drogue.
L’importation sans contrôle de précurseurs chimiques chinois entrant dans la chaîne de production de la cocaïne constitue un danger.
27 tonnes ont été saisies sur les quatre premiers mois de 2024. Près de 40 tonnes de drogues diverses ont été saisies dans le même temps et 3933 personnes arrêtées.
Nous avons échangé sur les préoccupations de la Dirandro devant l’ouverture prochaine au second semestre du port de Chancay, au nord de Lima, qui sera contrôlé par les Chinois.
Cela faciliterait également l’exportation vers la Chine d’or illégal.
Le général Zenon Loayza Diaz, directeur de la Dirandro nous a exposé ses attentes pour l’aider à améliorer encore leur efficacité. La Dirandro est en première ligne de la guerre contre les narcos. Nous devons tout faire pour les aider dans cette lutte. +d’images
Commission nationale pour le développement et la vie sans drogue (DEVIDA)
Rencontre avec Carlos Antonio Figueroa Henostroza, président exécutif de Devida, en charge de la politique nationale antidrogue.
Devida intervient en matière de sécurité intérieure ; en aide au développement pour orienter les cultivateurs de feuilles de coca vers des produits alternatifs rémunérateurs ; en prévention des comportements addictifs ; en matière de santé et d’environnement.
Les dommages environnementaux liés aux narco-trafiquants est une réalité peu connue. À titre d’exemple, des produits chimiques sont utilisés pour faire pousser la feuille de coca dans des zones qui ne s’y prêtent pas et font des ravages.
La Devida a également mis en place une plateforme en ligne qui promeut l’éthique et l’intégrité. Elle permet aux citoyens de saisir les plaintes pour corruption.
Les têtes de réseaux ne sont pas au Pérou. Nous devons mener collectivement une action internationale pour désarticuler ces réseaux. +d’images
Ministère de l’Intérieur
Afin de compléter les échanges dans la lutte contre le narcotrafic, une rencontre avait été sollicitée avec Walter Ortiz Acosta, ministre de l’Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur avait mis en place le jour même un système de contrôle des passeports, grâce à la France, qui permet de remonter très vite au lieu de falsification des documents.
Le ministre a exprimé ses besoins en équipements pour progresser dans la lutte contre les narcos.
J’ai attiré l’attention du ministre sur les contrefaçons chinoises en matière d’équipements électriques.
Elles sont à l’origine de 70 % des incendies dans le pays.
Elles constituent un danger pour les citoyens péruviens tout comme les sociétés françaises victimes de ces contrefaçons.
Le ministre m’a promis qu’une réunion spécifique se tiendra sur le sujet.
Le ministre des Affaires étrangères avait dépêché Jorge Fernando Ponce San Roman, directeur du contrôle des Drogues, et Gonzalo Voto Bernales, directeur Sécurité et Défense.
J’étais accompagné de Jean-Philippe Gavois, premier conseiller, Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure, et Antoine Le Feron de Longcamp. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce et d’industrie Pérou-France (CCIPF)
Première séquence de mon déplacement, la CCIPF avait organisé une rencontre en présence de l’ambassadeur de France au Pérou, Marc Giacomini, et de Florence Gonzalez, chef du service économique, dans les locaux de Equans Perú.
Accueilli par Ricardo Guevara Bringas, président de la CCIPF, j’ai pu échanger avec le conseil exécutif de la CCIPF, le conseil d’administration et d’autres membres de l’équipe.
Virginie Larrue, nouvelle directrice de la CCIPF, a présenté des informations sur la chambre. Le nombre de membres avait reculé à 80 pendant la pandémie. Il a rebondi pour atteindre 105 à ce jour.
Une nouvelle équipe a rejoint la CCIPF pour accompagner cette dynamique pour mobiliser les 110 filiales de groupes français qui emploient 18 000 personnes.
Félicitations à Ricardo pour son abnégation et la chaleur de son accueil. Tous mes vœux de réussite à l’équipe de la CCIPF. +d’images
Conseillers du commerce extérieur pour la France (CCEF)
J’ai retrouvé les membres du CCEF Comité Pérou, à la Résidence de France à l’invitation de l’ambassadeur Marc Giacomini pour un déjeuner d’échanges.
Ce fut l’occasion d’aborder le climat des affaires au Pérou, les défis et les opportunités pour les entreprises françaises.
Antoine Bidault (Eiffage), président de la section Pérou m’a alerté sur la nécessité de faire évoluer la convention fiscale bilatérale qui nous est défavorable par rapport à d’autres pays.
Nous avons évoqué :
• Fiscalité entre la France et le Pérou
• Accès au financement et au système bancaire français pour les EFE, moteurs importants du rayonnement économique français
• Environnement concurrentiel, notamment asiatique.
• Propriété intellectuelle et contre-façon
Vincent Sicet, président du conseil consulaire, Florence Gonzalez, conseillère du service économique, la CCI France Pérou et l’AFD – Agence Française de Développement Pérou se sont joints à la réflexion. +d’images
Commanderie des vins de Bordeaux
Afin de mobiliser les personnalités péruviennes en vue de la création de la première commanderie des vins de Bordeaux à Lima, Vincent Sicet, président du conseil consulaire, a organisé une dégustation au sein du Lima Marina Club au bord de l’océan Pacifique, en présence de Marc Giacomini, ambassadeur de France au Pérou, et de Philippe Gavois, premier conseiller.
L’ambassadeur a prononcé une allocution célébrant le rapprochement offert par le vin entre les deux pays.
De mon côté, j’ai rappelé tous les efforts entrepris depuis plus de deux ans.
Ce projet initié par Vincent est mon objectif prioritaire pour le pays.
J’ai souligné l’importance de l’engagement de Nathalie Delattre, sénatrice de la Gironde pour favoriser ce projet. +d’images
ENGIE – Transition énergétique
Lors de mon premier jour au Pérou, j’ai été invité par El Mehdi Ben Maalla, Pdg d’ENGIE Energía Perú (20% de la capacité du Pérou) à assister à un débat sur la transition énergétique au Pérou, organisé en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie péruvienne française (CCIPF).
De nombreux représentants d’entreprises, associées de la CCIPF, liées au secteur de l’énergie*, participaient en présence de Marc Giacomini, ambassadeur, Ricardo Guevara Bringas, président CCIPF, et Vincent Sicet, président du conseil consulaire.
En introduction, l’ambassadeur a souligné la présence d’ENGIE depuis 27 ans au Pérou, avec 10 centrales électriques en fonctionnement.
Il a évoqué la nécessité de réduire la dépendance aux combustibles fossiles et de migrer vers des sources d’énergie plus durables, en préconisant une flexibilité de la consommation d’énergie.
Soulignant son engagement envers la durabilité et la transition vers une économie neutre en carbone, Mehdi Ben Maalla a souligné l’approche d’ENGIE sur l’énergie renouvelable. Avec 1.9GWh de production d’énergie renouvelable, non seulement ils approvisionnent la demande énergétique de divers secteurs, y compris l’industrie minière exigeante (40% de la consommation d’énergie du Pérou), mais ils mènent également des initiatives visant à accélérer cette transition.
*Omar Lam, PDG d’Equans ; Ricardo Guevara Bringas, président de la CCIPF et directeur général de RGB Avocats ; Florence Gonzalez, chef du service économique de l’ambassade ; Clement Larrue, représentant de l’AFD au Pérou ; Antoine Bidault, directeur des opérations d’Eiffage ; Marc Chassande, directeur de la nouvelle route centrale chez PMO Vías ; Jaime Pinillos, directeur général d’Arval ; Vanessa Moreno, Country General Manager Pérou et Bolivie chez Schneider Electric ; Francois Prez, directeur général de Legrand ; Juan Montoya, Country Manager de Sodexo ; Jorge Villalta, directeur technique de Veolia ; Marlene Mauny, responsable des projets renouvelables et des services publics chez Indeco ; Renato Gerab, directeur général d’Alstom ; Virginie Larrue, directrice de la CCIPF et Ignacio Portillo, directeur commercial de la CCIPF. +d’images
Communauté française
Ambassade / Consulat
Coopération militaire, sécurité, aide au développement, service économique, réseau culturel… pour mon arrivée, notre ambassadeur au Pérou, Marc Giacomini, m’a organisé un tour d’horizon de l’activité de l’ambassade en compagnie des chefs de service.
Dans un second temps, j’ai visité l’ambassade et le consulat en compagnie de Vincent Sicet, président du conseil consulaire.
La communauté française au Pérou progresse. Avec 3709 inscrits en 2024, le nombre dépasse désormais le chiffre de 2019 avant Brexit.
Pour l’occasion, Brice Sardain, consul m’a proposé d’inaugurer le service des visas qui bénéficie d’un espace d’accueil totalement rénové. +d’images
Réception
Merci à Marc Giacomini, ambassadeur de France au Pérou, d’avoir ouvert la Résidence pour me permettre de rencontrer les représentants de notre communauté, en présence de Vincent Sicet, président du conseil consulaire et de Pierre Berthier, CFDE.
J’ai partagé ma priorité d’action pour le Pérou qui consiste à soutenir la création de la commanderie de vin de Bordeaux pour l’Amérique latine à Lima, une initiative de Vincent Sicet. Je suis convaincu que cette démarche va accroître la visibilité de nos entreprises dans le pays.
Afin de témoigner de ma gratitude envers Martine Vellard, ASI, qui a inspiré mon travail en qualité de vice-président de la commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic, je lui ai remis une médaille du Sénat à cette occasion.
Enfin, j’ai dévoilé la perspective de création d’une société de bienfaisance pour la fin de l’année, à laquelle travaille Vincent Sicet, en concertation avec Brice Sardain, consul.
Très heureux d’avoir échangé avec tous nos compatriotes qui ont fait le choix de s’installer au Pérou et en particulier avec la “formidable” équipe de Lima Accueil qui compte bien s’investir pour que naisse et grandisse une bienfaisance au Pérou.
Valérie Verdier, Pgd de l’IRD, était également présente à la faveur de sa tournée dans la région. +d’images
Enseignement
Lycée franco-péruvien
Retour au lycée franco-péruvien en compagnie de Marc Giacomini, ambassadeur, Vincent Sicet, président du conseil consulaire et Jean-Philippe Gavois, premier conseiller.
Accueilli par Jean Dayet, proviseur, et Hedwig Spitzer de Lugaro, représentante de l’association gérant l’établissement, j’ai pu constater la concrétisation des travaux envisagés lors de mon précédent passage et échanger avec les enseignants.
La période Covid a fait chuter les effectifs qui s’élèvent désormais à 811.
Mais avec les nouvelles infrastructures et la perspective d’achèvement du formidable chantier entrepris, l’équipe de direction est confiante dans ses capacités à attirer 100 nouveaux élèves d’ici deux ans, tout en abordant l’exercice avec humilité.
Le lycée a obtenu la garantie de l’état sur 90% de l’emprunt, selon la nouvelle formule. Cependant, la banque a demandé au lycée de bloquer les 10% complémentaires qui lui auraient été bien utiles pour financer leurs travaux.
Je prévois de revenir à la fin de l’année pour admirer le résultat des travaux. Les équipes de direction et de gestion font un travail remarquable qui mérite d’être salué. +d’images
Culture
Alliance française
Considérée comme une des plus belles du réseau mondial, l’Alliance française de Lima a connu de nouvelles améliorations.
Accueilli en compagnie de Vincent Sicet, président du conseil consulaire, par Frédéric Robinel, directeur général de l’Alliance Française de Lima – Coordonnateur des Alliances Françaises du Pérou et Hugues de Chavagnac, Cocac, j’ai visité le théâtre rénové, la médiathèque réaménagée et les espaces détentes, où les étudiants peuvent se cultiver dans un espace adapté.
Félicitations pour ces nouveaux progrès. +d’images
Ce 4ème passage à Addis Abeba en 5 ans ponctue une tournée en Afrique de l’Est, où la présence de la France accomplit des progrès considérables. Mon dernier déplacement en Éthiopie remonte à juillet 2023 (compte-rendu).
J’exprime toute ma gratitude à Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, pour le temps et l’énergie qu’il a consacrés à la réussite de ma mission.
Je remercie également Claude Blévin, premier conseiller, qui m’a accompagné sur chacune des nombreuses séquences prévues.
Comme je l’ai fait lors du cocktail de clôture, je salue l’action remarquable de Rémi Maréchaux, ambassadeur de France en Éthiopie, et de Paul Alonso, consul.
Diplomatie parlementaire
Ministère des Affaires étrangères
Entretien avec Zenebe Kebede, directeur général pour Europe et Amérique au ministère des Affaires étrangères.
J’ai relayé les difficultés qui m’ont été soumises, le matin même, lors de ma visite au lycée franco-éthiopien Guébré Mariam. Nous avons abordé ensuite longuement deux sujets :
• Barrage de la Renaissance :
La question du remplissage du barrage de la Renaissance qu’il m’a annoncé accomplie à 95%. Il réfute l’argument que cela ait retiré de l’eau du Nil à l’Egypte.
L’Ethiopie a signé un accord avec le Soudan, pays qui était toujours inondé avant le barrage.
J’ai proposé d’organiser une nouvelle conférence au Sénat consacrée à l’hydro-diplomatie consacrée au bassin du Nil.
• Somaliland :
Le directeur général m’a indiqué que le Somaliland est de “facto” un pays indépendant depuis 1991. Le Somaliland a été reconnu par 35 pays quand il est devenu indépendant à l’issue de la colonisation britannique.
Ils se sont libérés de l’accord conclu avec la Somalie.
Un pays de 120 millions d’habitants ne peut dépendre d’un seul point d’accès à la mer, qui est actuellement Djibouti.
L’Érythrée et la Somalie ayant refusé, le Somaliland a accepté de permettre la création d’un accès à Berbera, et un M.O.U. a été signé le 1/1/24.
La reconnaissance d’un pays est un droit souverain.
Rien n’interdit à l’Éthiopie d’envisager de reconnaître le Somaliland dès lors que la base militaire portuaire et le corridor qui les relieront seront concrétisés.
La démarche de l’Éthiopie se veut avant tout pacifique, sans heurter ses voisins. Du temps d’explication est nécessaire.
Un discours franc et direct de ce diplomate expérimenté qui défend avec force les intérêts de son pays. +d’images
Parlement / Groupe d’amitié France-Ethiopie
Rencontre chaleureuse avec les collègues du groupe d’amitié France-Éthiopie, le président hon. ambassadeur Dina Mufti et le vice-président hon. professeur Getinet Tedela Tefera.
En m’accueillant, le président m’a lancé avec un grand sourire : “venir nous voir 4 fois en 5 ans, vous voilà éthiopien.”
Nous avons évoqué leurs priorités consacrées au développement d’un pays de 120 millions d’habitants qui a besoin de débouchés.
Ils observent des conflits artificiels importés et imposés en Afrique, qui ont nécessité que l’Ethiopie envoie des forces en Somalie.
Ils affrontent des problèmes comme le trafic d’êtres humains ou le blanchiment.
Leur priorité est de combattre la pauvreté.
Le président du groupe d’amitié a 3 objectifs prioritaires :
1 – renforcer la relation bilatérale ;
2 – travailler ensemble sur le multilatéral ;
3 – échanger sur nos expériences dans la création des lois et sur la démocratie. +d’images
Union africaine – Santé
Merci à Aline Serin, conseillère régionale Santé d’avoir organisé ce déjeuner avec le coordinateur de la « Platform for Harmonized African Health Products Manufacturing (PHAHM), le Dr Abebe Genetu Bayih, et Mme Sukyoung Kim, conseillère en réglementation de la PHAHM.
Une rencontre particulièrement éclairante sur l’importance du chemin à accomplir avant de parvenir à une Agence africaine du médicament (AMA) efficiente.
L’Union africaine peine à nommer les membres du conseil d’administration.
L’AMA sera le sommet d’une pyramide qui reposera sur des agences de médicaments nationales et régionales.
Il ne faut donc pas seulement avoir une vision “top-down” mais également “bottom-up” en élevant le niveau des agences nationales. Il y a 4 niveaux de maturité évalués par l’OMS. Seuls 5 pays atteignent le niveau 3 en Afrique : Afrique du Sud ; Egypte ; Ghana ; Nigéria et Tanzanie.
Contribuer à élever le niveau d’agences nationales du médicament en Afrique pourrait être un objectif pertinent pour l’AFD, selon les pays que je proposerai à Rémy Rioux, directeur de l’AFD. +d’images
Somaliland
Petit déjeuner avec Abdillahi Duale, envoyé spécial du Somaliland auprès de l’Union africaine.
En 2007, Abdillahi Duale a été le premier ministre des Affaires étrangères du Somaliland à se rendre à Taïwan. Il est particulièrement fier de la relation bilatérale unissant ces deux pays démocratiques qui n’ont pas de siège à l’ONU. Il souligne le soutien salutaire de Taïwan pendant la pandémie du Covid-19.
Celui qui a été l’ancien ministre des Finances du Somaliland m’a témoigné sa profonde reconnaissance envers la France.
Il m’a rappelé l’opération de la France en 1993, qui avait dépêché ses forces navales pour ravitailler son pays en provisions. La grande conférence de 1993 a duré 4 mois. “On a libéré le pays et rendu le pouvoir aux gens”.
Voilà pourquoi, Abdillahi Duale encourage les entreprises françaises à investir au Somaliland, un pays sûr et pacifique.
Message reçu !
Coopération
AFD – Palais national
Après une présentation du portefeuille des projets financés par l’AFD en Éthiopie, Louis-Antoine Souchet, directeur Ethiopie, m’a fait visiter un projet de conservation et de gestion de patrimoine.
L’excellence française est reconnue pour faire de l’emploi dans le tourisme.
L’Ethiopie a décidé de restaurer le palais national, érigé pour l’empereur Haïlé Sélassié Ier, en partenariat avec le château de Versailles, afin de le transformer en musée national et de l’ouvrir au public en 2024.
L’AFD contribue au financement de ce projet.
Avec Michel Gleyze, CFDE, nous sommes ressortis de cette visite avec une fierté partagée de cet apport de la France à la mise en valeur d’une page de l’histoire nationale éthiopienne, qui favorisera l’emploi local. +d’images
Diplomatie économique
Communauté d’affaires
Accueilli par Claude Blévin, premier conseiller, j’ai retrouvé Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, à la résidence de France pour une première séquence avec les représentants du CAFé, Club d’Affaires franco-éthiopien, présidé par Olivier Poujade.
Première bonne nouvelle, le CAFé va se transformer en chambre de commerce intégrée au réseau des CCIFI. Olivier Poujade m’a confié que 10 nouveaux membres ont rejoint le CAFé qui totalise désormais 43 membres.
Parmi les réussites, Hervé Duranton, directeur général de Awash wine, un des deux principaux producteurs de vin d’Éthiopie, avec Castel, compte plus de 1000 employés.
Julien Defrance, chef du service économique, a mis en avant la croissance économique de 7,2% en 2023 pour l’Éthiopie, un pays qui pointe à la 27ème place de nos excédents commerciaux.
La principale difficulté est le harcèlement fiscal ressenti par les entreprises de la part d’un pays qui manque cruellement de devises. Les entreprises ressentent un double discours entre une volonté d’attirer les entreprises et des mesures qui les découragent. Mais l’accord avec le Somaliland ouvre de nouvelles perspectives, accueillies très positivement. +d’images
AGL – Développement économique du Corridor de Berbera
Afin d’évaluer l’impact du M.O.U signé entre l’Éthiopie et le Somaliland, Julien Defrance, conseiller économique, a eu l’excellente idée d’organiser une visite de la société de logistique AGL (Africa Global Logistics).
Accueilli, en compagnie de Michel Gleyze, CFDE, et Claude Blévin, premier conseiller, par Teodros Abraham, Chairman AGL ; Abdelhakim Omar, directeur général du cluster Corne de l’Afrique ; et Goltom Asfaw, directeur des opérations, j’ai pu prendre la mesure du formidable potentiel du port de Berbera pour l’économie éthiopienne.
La route du corridor entre le port et l’Ethiopie a été financé à 50% par les EAU et 50% par le Royaume-Uni.
Ce second corridor est critique pour l’Ethiopie, car 98% du fuel passe par le port de Djibouti. Compte tenu de la situation en Mer rouge, liées aux attaques des Houtis, des cargos sont déroutés sur Mombasa, ce qui double le temps et les coûts.
Les deux zones franches de Djibouti sont remplies, ce qui génère des frais de stockage supplémentaires.
La voie ferrée réalisée par les Chinois entre Djibouti et Addis qui était supposée faire tourner 7 trains par jour, est limitée à 1,5 trains quotidiens.
Ancienne entreprise du groupe français Bolloré achetée par MFC, AGL dispose d’une expertise qui sera précieuse pour nos entreprises souhaitant évaluer les nouvelles opportunités offertes par l’accord conclu entre l’Ethiopie et le Somaliland. +d’images
Communauté française
Consulat
Réunion avec le service consulaire de l’ambassade après un point avec le consul Paul Alonso, suivie d’une réunion sécurité consulaire avec les chefs d’îlots.
La communauté française compte 842 inscrits au 31/12/23, en hausse de 2,4% sur un an. 95% des Français résident à Addis.
Pour renouveler son passeport ou demander une carte nationale d’identité, une application de demande de rendez-vous a été mise en place en mai 2023. Elle a été fermée depuis suite à son piratage par des hackers locaux.
Le consul a souligné le surcroît de travail du poste depuis la fermeture de l’ambassade au Soudan, sans avoir obtenu de renfort.
Message que je me suis empressé de partager avec Pauline Carmona, directrice des FDE.
Comité de sécurité
Lors du comité de sécurité, auquel j’ai participé aux côtés de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, et chef d’îlot, nous avons analysé l’évolution de la situation sécuritaire dans les différentes régions ; les évolutions politiques du pays ; la situation socio économique ; les évolutions et problématiques de la communauté française ; le dispositif de l’îlotage.
Merci aux chefs d’îlots venus de loin pour m’apporter leur éclairage : Serge Caron ; Dire Daoua ; Sandrine Sommé, Shashemene.
Réception
Ce déplacement en Ethiopie s’est conclu par une réception à l’ Alliance Ethio-française Addis Ababa avec la communauté française, initiée par Michel Gleyze, CFDE, en présence du bureau d’Addis Accueil, de CCEF, du bureau du Café, et des Chefs d’ilots.
Le matin, Michel Gleyze avait organisé une session de deux heures de permanence consulaire, qui a affiché complet.
S’en est suivie une rencontre avec des compatriotes au restaurant du Louvre Hôtel, dirigé par Jean-Marc Boutonnet- Trannier, un serial entrepreneur français, dont le début de parcours professionnel fut parallèle au mien dans l’électronique. +d’images
Enseignement
Lycée franco-éthiopien Guébré Mariam (LGM)
Retour au LGM en compagnie de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger en Éthiopie, pour faire le point.
Comme l’an dernier, j’ai retrouvé Joseph Palmeri, nouveau proviseur du LGM, et l’équipe de direction en présence des représentants du service culturel de l’ambassade.
J’ai échangé ensuite avec les représentants des enseignants. Enfin, une troisième rencontre avec ceux des parents.
Nous sommes revenus sur les attentes exprimées l’an dernier, pour constater que des progrès avaient été réalisés.
Mon soutien a été souhaité sur trois sujets prioritaires :
• Le respect par l’administration fiscale éthiopienne du cadre de partenariat conclu entre nos deux pays ;
• L’obtention du renouvellement de visa pour certains enseignants ;
• Enfin, la mise en place d’une filière STMG technologique en s’appuyant sur le CNED, car la proposition de filière professionnelle avait été refusée l’an dernier.
J’ai transmis les deux premières demandes, le jour même auprès du ministère éthiopien des Affaires étrangères.
Merci au proviseur et à l’équipe. J’ai apprécié l’excellente ambiance et l’esprit constructif des participants. +d’images
Deux ans après mon précédent passage (compte-rendu), je remercie Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France en Tanzanie, de m’avoir à nouveau accueilli à la Résidence de France en organisant un déjeuner avec des représentants de la communauté d’affaires français et tanzaniens, en présence d’Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire en Tanzanie, Christophe Darmois, président de la chambre de commerce, et Annie Biro, cheffe du service économique.
Cette initiative m’a permis de constater dès mon arrivée les nombreux progrès réalisés par la France en Tanzanie.
Tout d’abord la compagnie Air France, représentée par Rajat Kumar, directeur Tanzanie, a ajouté une ligne directe Paris-Dar Es Salam-Zanzibar depuis juin 2023, afin d’étoffer sa liaison directe avec Zanzibar ouverte en 2021.
Un bond en avant pour dynamiser la relation bilatérale, souligné par la présence conjointe de Munawer Dhirani, DG de Flightlink, et Dominique Dumas, VP ventes ATR, qui accompagnent l’essor du tourisme de la clientèle française séduite par l’île de Zanzibar, le Kilimandjaro, les parcs du Serengeti, de Ngorongoro.
Flightlink, est une compagnie aérienne basée à Dar es Salaam, qui propose des services de vols réguliers vers les principaux centres touristiques et d’affaires du pays, et qui a intégré à sa flotte des avions ATR de 72 places construits à Toulouse.
Avec Emmanuel Blarez, directeur de projet EACOP pour Total, nous avons fait le point sur l’avancée de la construction d’un oléoduc de pétrole brut enterré de 1 443 km, entre la ville de Kabaale en Ouganda et le port de Tanga en Tanzanie, et d’un terminal de stockage et d’une jetée de chargement à Tanga.
300 kilomètres de pipeline ont été inaugurés en Tanzanie quelques jours plus tôt.
Plusieurs sociétés françaises accompagnent ce projet qui contribue à développer les économies ougandaises et tanzaniennes.
Merci également à Coston Benjamin (CMA-CGM), Samer Santosh (Kamal Steel), Saif Seif (Superdoll), et Sami Ghaddar (Master Cable) pour leur participation et leur éclairage sur les opportunités offertes par la Tanzanie. +d’images
Chambre de commerce franco-tanzanienne (FTCC)
Très heureux d’avoir retrouvé Christophe Darmois, président de la FTCC, qui a été à l’origine de mon premier déplacement en Tanzanie en 2022.
Devant la communauté d’affaires, Christophe a rappelé les priorités qui me tenaient alors à coeur pour la Tanzanie : le développement de la FTCC et l’appui des entreprises de la Chambre à l’essor de l’école Arthur Rimbaud.
Christophe a annoncé qu’en deux ans, la Chambre est passée de 20 membres en 2022 à plus de 100 en 2024. Elle dispense de nombreux événements réguliers pour développer les courants d’affaires des membres et une panoplie de services, comme l’accueil des VIE, pour ouvrir le marché.
Quant à l’école Arthur Rimbaud, l’arrivée de nouvelles entreprises à Dar-Es-Salam ont rempli les effectifs. Elle fait le plein et peut nourrir de nouveaux projets d’agrandissement.
Félicitations à Christophe, aux membres du Board et à l’équipe animée par sa directrice Elise Lagache, pour ces remarquables progrès. Une réussite qui doit aussi beaucoup au soutien de Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France en Tanzanie. +d’images
Communauté française
Ambassade / Consulat
Séquence en deux temps de mon déplacement à Dar es Salam en compagnie d’Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire, et Eloïse Maugein, chef de section consulaire et secrétaire générale d’ambassade.
1 – Déjeuner à la Résidence organisé par notre ambassadeur Nabil Hajlaoui, avec les membres du Board de l’École française, l’équipe de direction, le COCAC et la directrice AFD Tanzanie.
2 – Visite de l’ambassade, de la section consulaire et rencontre avec les chefs de service.
La communauté française compte 900 inscrits en Tanzanie, mais Eloise Maugein estime à 2000, le nombre des Français présents sur le territoire.
La commission des Bourses réunie deux jours plus tôt a recensé 39 enfants boursiers pour 20 familles, soit un quart des enfants français inscrits à l’école Arthur Rimbaud.
Le président du Board de l’école m’a confié que lorsque sa fille avait rejoint l’école quelques années plus tôt, celle-ci avait moins de 100 élèves. Avec 473 élèves, il lui apparait que l’école nécessite de faire évoluer sa structure et de recruter un administrateur qui dépende du conseil d’administration, afin de permettre au proviseur de se consacrer à la pédagogie.
Preuve de son attractivité, l’école a reçu 200 applications d’enseignants pour travailler à Arthur Rimbaud. +d’images
Enseignement
École française Arthur Rimbaud
Belle satisfaction en revenant à l’École Arthur Rimbaud, deux ans après mon précédent passage (compte-rendu), en compagnie d’Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire en Tanzanie.
J’ai été accueilli sur le nouveau campus construit pour accueillir les maternelles et des infrastructures sportives, par Luc Blanco, COCAC, l’équipe de direction, les parents d’élèves et des membres du conseil de gestion. J’ai regretté l’absence de la directrice Caroline Martias, car j’aurais sincèrement aimé la féliciter de vive voix pour les progrès accomplis sous sa direction.
371 élèves en 2021, 419 en 2022, ce sont désormais 473 élèves qui fréquentent l’établissement depuis la rentrée 2023.
Le premier site a également connu les projets d’agrandissements prévus comme l’ajout de 3 classes sur le toit, la construction d’un laboratoire, d’une classe de techno et d’une salle informatique.
À la clé, l’homologation des classes de première et terminale obtenue à l’été 2023.
En septembre 2023, une seconde classe de 6ème a été ouverte. À la rentrée prochaine, la montée des cohortes nécessitera une deuxième classe de cinquième… et d’agrandir encore l’établissement.
Je salue toute l’équipe qui anime l’école Arthur Rimbaud. Ils m’ont communiqué leur enthousiasme. Leur état d’esprit permet d’appréhender le futur avec optimisme. Sacré résultat. +d’images
Culture
Alliance française
Retour à l’Alliance française de Dar es Salaam dirigée par Flora Valleur, pour participer au vernissage d’une exposition d’oeuvres réalisées par Nickson Kimaro (à gauche sur la photo), un artiste tanzanien de 25 ans et Frank Rogan (à droite), un artiste multidisciplinaire kenyan qui travaille dans l’industrie de l’animation.
Intitulée Escape Routes, cette exposition immersive et stimulante invite à la contemplation.
J’ai eu le plaisir d’observer les améliorations récentes apportées à la médiathèque et aux espaces réservés aux échanges culturels.
Mkuki Bgoya, président de l’Alliance française de Dar es Salaam est également directeur général de la maison d’édition Mkuki na Nyota basée à Dar es Salaam. L’année dernière, Mkuki na Nyota a reçu le prix Bologne du meilleur éditeur de livres pour enfants d’Afrique. +d’images
Coopération
Hôpital Aga Khan / AFD
Visite de l’hôpital Aga Khan de Dar es Salam en compagnie de Nabil Hajlaoui, ambassadeur ; Aude Demoustier, présidente du conseil consulaire et Céline Robert, directrice AFD Tanzanie.
Opportunité de découvrir non seulement les exceptionnelles infrastructures et procédures de cet hôpital qui a un partenariat de longue date avec l’AFD.
L’Aga Khan Health service en Afrique de l’Est a traité plus de 1,4 millions de patients en 2023.
Le Tanzania Global Cancer Project, ou TCCP, produit des résultats majeurs, allant de l’amélioration des taux de dépistage à la formation de centaines de professionnels de la santé dans les secteurs public et privé.
L’Aga Khan, l’AFD et l’Institut Curie ont observé qu’il était nécessaire d’adopter une approche intégrée pour relever les défis liés au développement du cancer en Tanzanie, en combinant la sensibilisation, le dépistage et le renforcement des capacités de traitement. Ils ont proposé un plan d’action pilote de 4 ans dans les deux principales régions du pays : Dar es Salaam et Mwanza.
Le projet, qui a bénéficié d’une subvention de 10 millions d’euros de l’AFD, a permis d’investir dans l’équipement de radiothérapie, avec la création d’un centre de traitement du cancer au sein de l’hôpital Aga Khan à Dar es Salaam, qui sera inauguré le 2 mai 2024. Il a été équipé de deux appareils de radiothérapie modernes et d’un scanner dédié à la préparation du traitement, et comprendra une unité de chimiothérapie ambulatoire.
Dans le cadre de cet accord, 30 % des patients doivent être couverts par le système national d’assurance maladie ou recevoir des soins gratuits s’ils ne peuvent pas se le permettre.
Un équipement d’imagerie a été installé dans les hôpitaux publics de Dar es Salaam et de Mwanza.
J’ai fait part de mon admiration pour le résultat de leur engagement au Dr Zeenat Sulaiman Khan, Regional Chief Executive Officer, AKHS, East Africa ; à Sisawo Konteh, CEO de l’AGA Khan Health Service, et à toute l’équipe réunie à la faveur de la présentation.
J’ai également rendu hommage à Pierre Anhoury, à l’origine de ce projet, pour l’Institut Curie, concrétisé en deux ans. Pierre est actuellement en poste pour Expertise France auprès du ministre de la Santé au Liban. +d’images
De retour en Tanzanie, je me suis rendu sur l’île de Zanzibar par ferry depuis Dar-es-Salam, accompagné par Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger et de Luc Blanco, conseiller de coopération et d’action culturelle.
J’ai été accueilli par Olivier Moulec, Commandant conseiller militaire, qui accompagne la volonté locale de faire progresser ses activités liées à l’économie bleue, et consolide la coopération militaire avec une ile, qui se trouve à égale distance, de 3 jours de mer, entre Djibouti et la Réunion.
Merci à Olivier Moulec et Yves Montel, consul honoraire de France à Zanzibar, de m’avoir accompagné tout au long de la journée sur l’île, pour me permettre d’accomplir ma mission.
Diplomatie économique
Port de Malindi – AGL
Cette destination touristique contribue sensiblement à l’attractivité de la Tanzanie, et dispose d’une liaison aérienne directe avec la France assurée par Air France.
Première étape, la visite du port de Zanzibar avec Nicolas Escalin, CEO de Zanzibar Multipurpose Terminal (Groupe AGL – Africa Global Logistics) et Leandro Anipa, directeur opérationnel, en présence de Yves Montel, consul honoraire et le commandant Olivier Moulec (à droite sur la photo).
AGL a repris la gestion du port de Malindi en septembre 2023.
Zanzibar Multipurpose Terminal s’est engagée à mettre en œuvre un plan d’investissements qui comprend la construction d’une zone de dépotage externe de deux hectares, afin de désengorger le port de Malindi, ainsi que la rénovation et le renouvellement des infrastructures et équipements.
L’enjeu étant d’accroitre le volume de marchandises traitées au port de Malindi qui a une capacité de 1500 conteneurs.
L’objectif du plan d’action mené par Nicolas Escalin est de permettre à la Tanzanie de disposer d’une infrastructure compétitive, capable d’assurer les importations et les exportations du pays dans des conditions de qualité, de sécurité et de sûreté, conformes aux normes internationales. +d’images
ZCET / Formation professionnelle
Maelle Collot et Yves Montel, consul honoraire, sont deux Français dotés d’une grande expérience dans le secteur du tourisme, installés de longue date à Zanzibar.
Lors de la période Covid, Maelle et Yves ont eu l’idée de développer une ferme. Les produits de cette ferme leur permettent de financer la formation de 70 à 200 jeunes par an.
Ils ont fondé le « Zanzibar centre d’excellence pour le tourisme » (ZCET), une organisation à but non lucratif, spécialisée dans la formation professionnelle et l’éducation. Cette organisation s’engage à promouvoir Zanzibar en tant que destination touristique de premier plan et à reconnaître le potentiel de sa main-d’œuvre jeune et talentueuse.
Ils ont établi un partenariat stratégique avec T&R (T and R Solutions), un centre d’excellence en tourisme.
Ils offrent des programmes de certification dans l’industrie hôtelière qui sont conçus pour doter les participants des connaissances, des compétences et de l’expertise nécessaires pour exceller dans le domaine. Les programmes de certification couvrent un large éventail de sujets, y compris la gestion hôtelière, le service de nourriture et de boissons, les opérations de réception, l’entretien ménager…
À la suite de la formation d’une durée de 9 mois, 90% des jeunes de Zanzibar ont trouvé une place.
Je me souviendrai longtemps de mon échange avec certains d’entre-eux. Leurs acquis leur ont permis d’avoir une grande confiance en eux et une belle ambition pour leur carrière future.
L’idée de Maelle et Yves est désormais d’implanter 3 centres de formation supplémentaires sur l’île pour que le développement du tourisme à Zanzibar bénéficie à la population locale.
Ils ont tout mon soutien. Sincères félicitations. +d’images
Communauté française
Consul honoraire
Rencontre avec Yves Montel, consul honoraire de France à Zanzibar. Après avoir travaillé pendant 5 ans pour une société singapourienne de l’hôtellerie à Zanzibar, Yves a décidé d’investir sur place et d’y développer ses propres hôtels.
Il estime la communauté française résidant sur l’île à 80 membres, dont 20 depuis plus de 10 ans. Environ 150, si on compte ceux qui sont venus à l’aventure. Beaucoup repartent au bout de 6 mois.
Yves s’inquiète d’un développement du tourisme qui pourrait être débridé, voire frénétique.
Les plages désertes et propres qui font l’attrait de la destination pourraient disparaître en l’absence de plan de développement éco-responsable.
La conscience de l’enjeu environnemental est un défi qui doit être pris en compte pour que l’île conserve son charme légendaire. +d’images