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En circonscription en Algérie (1/3) – Constantine & Skikda – 18-19 mai 2023

Retour en Algérie, pour un second déplacement dans l’est algérien.

À cette occasion, je me suis rendu pour la première fois à Constantine, 3ème ville la plus peuplée d’Algérie.

J’ai eu le plaisir d’y retrouver François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, qui m’avait reçu à Riyad et Tunis dans ses deux postes précédents, et François Pugeaut, consul général à Annaba, précédemment rencontré au Caire, en qualité de consul général en Égypte.

Diplomatie parlementaire

Wali

Nous avons été accueillis par Abdel Khalek Soueda, Wali de Constantine qui a présenté les attraits de la région en matière économique, touristique et culturel.

La ville de Constantine est jumelée avec Grenoble.

Les deux cités sont engagées dans des actions techniques de coopération décentralisée. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce

La wilaya de Constantine est dotée d’une base industrielle orientée vers l’agroalimentaire ; le BTP ; la mécanique ; l’industrie pharmaceutique ; l’artisanat ; le service…

J’ai été reçu à la Chambre de commerce par Souici Larbi, président, en compagnie de plusieurs membres du conseil d’administration.

Le président a déclaré que l’Algérie souhaite être un pays de production et a réformé sa législation pour s’ouvrir aux investissements étrangers en ce sens.

Il s’est déclaré très optimiste sur le développement du courant d’affaires avec la France, qui est le premier partenaire. La langue, la culture et l’histoire constituent des points communs pour nous permettre de réussir. Il s’est félicité de ses échanges avec la CCI de Grenoble.

Il a regretté la politique des visas de la France qui reste un frein au développement des échanges bilatéraux. 40 jours d’attente pour obtenir un visa est un délai trop long pour des hommes d’affaires. Le consul général a souhaité rassurer nos interlocuteurs sur la détermination de la France à améliorer ce point. +d’images

Social

Waha – Lutte contre le cancer

Visite de l’association Waha contre le cancer du Dr Abdelhamid Aberkane, ancien ministre de la Santé (située à El Khroub dans les environs de Constantine).

Depuis 12 ans, l’association accompagne les personnes confrontées à la maladie.

Cellules psychologiques pour surmonter le choc de l’annonce, 4 résidences d’une capacité de 24 lits pour permettre à un accompagnant de rester présent avec le patient pendant son traitement, espace de restauration et structure pour faire de la prévention.

Tout est pris en charge par des bénévoles pour permettre aux résidents en cours de traitement d’accéder à des moments de repos et de sérénité.

Très heureux d’entendre Dr Abdelhamid Aberkane saluer le soutien de mon ancien collègue Jean-Marie Bockel, de la mairie de Mulhouse et d’autres personnalités de la région qui ont favorisé la création d’une station de radio permettant à l’association de se faire connaître du grand public.

J’ai exprimé mon admiration à toutes ces personnes qui font preuve d’un grand courage pour affronter et surmonter la maladie. Une fois guéris, ils se mettent au service d’autres patients pour les aider à leur tour. Cette chaîne de solidarité constitue une très belle leçon de vie. +d’images

Culture

Ville des ponts

Constantine est une des villes les plus anciennes du monde (au moins 25 siècles). Construite sur un rocher de plus de 600 mètres d’altitude, entourée de profonds ravins, Constantine est la ville des ponts.

Le mélange culturel et civilisationnel numide, romain, arabo-musulman, turc et français rend cette ville incomparable.

Accompagné de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie ; de François Pugeaut, consul général à Annaba, et de leurs épouses, nous avons rendu visite à deux personnalités emblématiques de la culture à Constantine. +d’images

Librairie Media-Plus

Tout d’abord, à la librairie Media-Plus, point de rendez-vous de tous les écrivains et lecteurs attachés à la francophonie, pour échanger avec Saïd Yassine Hannachi, directeur des Éditions Média-Plus.

Libraire depuis 1986 et éditeur depuis 1991, Saïd Yassine Hannachi est membre de l’association internationale des libraires francophones depuis sa création. Il donne à sa librairie beaucoup d’énergie avec des animations culturelles pour la promotion de la lecture. +d’images

Maitre du Malouf

Constantine est aussi la ville du Malouf, la célèbre musique arabo-andalouse, dont l’ambassadeur est un fin connaisseur.

La famille du célèbre chanteur de Malouf, Mohamed Tahar Fergani, nous a accueilli à son domicile et fait découvrir l’art raffiné de la cuisine locale en musique.

Des moments privilégiés avec des amis qui soudent l’amitié entre la France et l’Algérie. +d’images

Institut français

Visite du très bel Institut français de Constantine situé au cœur de la ville, en compagnie de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie et de François Pugeaut, consul général à Annaba

Cette villa majestueuse qui a appartenu dans le passé à un riche minotier a été transformée en un centre culturel très prisé par les jeunes constantinois. Il comprend une salle de cinéma de 100 places et une terrasse qui offre une superbe vue sur le Rhumel.

1000 apprenants y suivent les cours de français chaque année et la médiathèque compte 4000 abonnés.

Le service Campus France a traité 3200 demandes d’accès à l’enseignement supérieur en France. +d’images

Skikda 

Skikda est une ville située entre Constantine et Annaba. Ancien comptoir phénicien, cette ville compte un patrimoine architectural important, dont le plus impressionnant reste l’amphithéâtre romain.

Je me suis rendu sur place en compagnie de François Pugeaut, consul général à Annaba, et Sabri Mêle, conseiller des Français de l’étranger, pour voir l’évolution de cette ville.

 

Diplomatie économique

Port de Skikda

La ville a vu la construction de l’usine de liquéfaction de gaz de Skikda par la société française Technip, à la fin des années 1970, pour le compte d’une société mixte franco-algérienne de gaz.

Skikda abrite le second port algérien en trafic de conteneurs après celui d’Alger.

Elle dispose désormais d’un pôle industriel d’importance internationale de la zone pétrochimique, s’étalant sur 1200 ha et abritant neuf unités industrielles.

Cette ville côtière présente des plages de paradis du sud méditerranéen est une région hautement touristique. Ses plages de sable fin et les sites panoramique avec vue imprenable sur la mer attirent des investisseurs qui ont partagé avec moi leur confiance dans les perspectives de développement touristique de cette région. +d’images

La Flèche Bleue Algérienne

Rencontre avec le directeur général adjoint de l’entreprise de logistique, la Flèche Bleue Algérienne, société de transport co-fondée à Skikda en 2004, par Jean-Jacques Dahan, un compatriote.

L’essentiel du transport de marchandises se fait par camion en Algérie.

Cette société de 1000 salariés dispose de 460 camions. Elle s’est imposée dans le monde du transport de marchandises depuis plusieurs années et occupe aujourd‘hui une place de leader.

Elle assure le stockage sur 5 sites, dont Skikda, Alger et Oran. Parmi leurs clients des grands noms comme Coca Cola ou Lafarge.
Une !

Félicitations pour cette belle réussite à Jean-Jacques Dahan et je lui exprime ma sincère reconnaissance pour avoir organisé notre accueil en son absence et permis de découvrir et apprécier Skikda. +d’images

 

En circonscription au Brésil (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF intitulé Cône sud : une puissance tranquille.

J’ai ainsi eu le plaisir de retrouver Gérard Maréchal (au centre de l’image), consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico, ainsi que Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé au développement de la francophonie lorsqu’il était en poste en Israël.

Ce nouveau déplacement à Rio m’a aussi offert le bonheur de retrouver Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et de rendre hommage à son dévouement en faveur des Français de Rio.

Je leur adresse à tous les trois toute ma gratitude pour l’organisation de mes séquences de travail et la chaleur de leur accueil !

Diplomatie économique

Forum Régional CCEF

“Cône Sud : une puissance tranquille”

Après les réunions régionales des CCEF pour le Moyen-Orient (Tel Aviv en janvier 23), pour l’Asie (Ho-Chi-Minh Ville en mars 23), pour l’Océan indien (Nosy-Be en avril 23), j’ai assisté à la réunion régionale pour l’Amérique latine organisée à Rio Janeiro par Frédéric Junck (Pdt section CCEF Brésil), en compagnie de Laurence Loyer (Pdte section CCEF Argentine), Jean-Marc Besnier (Pdt section CCEF Chili), Charles-Henry Chenut (Pdt section CCEF Amérique latine).

Ouverte par Frédéric Junck en compagnie de Brigitte Collet, ambassadrice de France au Brésil, Alain Bentéjac (Pdt CCEF), Denis Le Fers (DG Trésor), Laurent Saint Martin (Directeur Business France), la journée de travail qui a réuni en Amérique latine plus de 150 conseillers du commerce extérieur de la France, les conseillers économiques et les représentants de Business France, a représenté une opportunité de rencontres et d’échanges autour de divers sujets transversaux et d’actualités.

Les entreprises françaises investissent 89Mds euros au Brésil à comparer au 28Mds qui étaient investis en Russie. La remontée de dividendes des entreprises françaises implantées au Brésil contribue à notre balance des paiements.

Parmi les 200 CEO attendus au prochain sommet « Choose France », 7 viendront du Cône sud (Brésil-3; Chili-3; Argentine-1).

Ce forum régional a bien choisi son titre en qualifiant ce continent de “puissance tranquille”. Ses ressources naturelles gigantesques lui permettent de voir l’avenir avec sérénité.

Félicitations aux organisateurs pour la réussite de cette manifestation.

Hormis les événements en marge des conférences, j’ai assisté à trois tables rondes animées par Sandrine Weisz (Entreprendre à l’International) :

> La première, consacrée à la dynamique du Green business, a permis d’évoquer les réalités de la gestion de la forêt amazonienne qui diffèrent de la présentation parfois caricaturale des médias.
Le Brésil a déjà réalisé sa transition énergétique, puisque 80% de sa production provient du renouvelable.
Les métaux rares constituent un enjeu déterminant pour le Cône Sud qui possèderait 60% des gisements mondiaux de lithium.
Il faut 6 fois plus de métaux rares pour un véhicule électrique que pour un thermique. C’est le même rapport pour une centrale éolienne comparée à une centrale à charbon.

> La deuxième portait sur la révolution du e-business qui a fait évoluer le milieu des affaires du Cône Sud. Avec un principe de Warren Buffet en rappel de l’importance de suivre sa réputation sur les réseaux sociaux : « Il faut 20 ans pour bâtir une réputation, 5 minutes pour la détruire ». Et de rappeler que le Brésil est le 3ème utilisateur de YouTube au monde après les États-Unis et l’Inde.

> La troisième détaillait la stratégie chinoise en Amérique du Sud.
Les analyses d’Emmanuel Véron (Inalco) et Denis Le Fers (DG Trésor) étaient destinées à mieux évaluer comment se positionner face à une Chine qui agit sans état d’âme.
Un participant a informé l’assistance de l’adresse à Rio d’un centre policier clandestin chinois, signe que l’étau du Parti communiste chinois se resserre même pour les Chinois vivant à l’étranger.
J’ai partagé mes observations sur la tension qui s’exacerbe du fait que Pékin s’arme lourdement, en affirmant sa volonté de s’emparer, par la force s’il le faut, de Taiwan.
Le patron d’une multinationale française installée au Brésil m’a confié : « Nous nous sommes fait avoir avec la Russie, une première fois. Il n’y en aura pas deux avec la Chine. »
L’opération pour garantir un processus de fabrication indépendant des sources chinoises a été lancé. +d’images

Alain Bentéjac

Le mois prochain, Alain Bentéjac transmettra le flambeau de sa présidence du Conseil national des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF).

Durant les 9 ans de son mandat, j’ai assisté à la transformation de cette organisation qui s’est ouverte à l’extérieur et a gagné en visibilité.

Ses analyses exprimées lors des nombreux forums mondiaux ou régionaux des CCEF, auxquels j’ai pu participer aux quatre coins du monde, m’ont toujours paru pertinentes. La force de son engagement au service de notre diplomatie économique et sa capacité à faire prospérer les idées ont contribué à mettre en valeur l’importance des entrepreneurs français établis à l’étranger pour notre économie.

Fort de son sens du collectif, Alain a toujours su mettre en valeur l’équipe qui l’accompagne au conseil national et les présidents de section.

Ce message me permet de m’associer aux nombreux hommages qui lui ont été rendus par ses pairs tout au long du forum à Rio. +d’images

Chambre de commerce – Lycée Molière de Rio de Janeiro

Double rencontre avec la Chambre de commerce et d’industrie France Brésil (CCIFB).

> Tout d’abord une réunion à la CCIFB avec Jacqueline Saad, directrice de la CCIFB en présence de Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger et Serge Borg, attaché de coopération éducative pour discuter de l’action de la CCIFB qui compte environ 100 membres et s’organise en commissions thématiques.

La France est le premier employeur étranger au Brésil et le troisième investisseur direct étranger. À la différence de la Chine qui s’approvisionne au Brésil et s’affiche comme son premier client à l’export, la France se fond dans le paysage brésilien et contribue à son développement de l’intérieur.

> Puis en présence de Gérard Maréchal, consul général, j’ai retrouvé Patrick Sabatier (L’Oréal), président de la CCIFB et également président du comité de gestion du lycée Molière, depuis un an.

Sollicité à l’époque par le consul général pour apaiser les tensions observées au lycée Molière, Patrick a professionnalisé le comité de gestion, qui comprend désormais 10 représentants d’entreprises de la CCIFB et un représentant des parents.

Changement de directeur administratif et financier, retour à l’équilibre financier, apaisement des relations au lycée, les problèmes du court terme sont désormais dépassés. L’heure est venue de construire un plan à 10 ans, conforme à une ambition de croissance pour cet établissement qui accueille 890 élèves.

Compte tenu de la baisse du nombre d’expatriés, Patrick souhaite attirer les Brésiliens dès la petite section de maternelle. Je me réjouis de cette nouvelle dynamique.

La professionnalisation des comités de gestion est une gouvernance que je recommande depuis toujours pour trouver un équilibre entre les attentes des parents d’élèves et les besoins des personnels, sans sacrifier les projets à plus long terme pour assurer le développement de l’établissement. +d’images

French Tech

Rencontre avec Xavier Leclerc et Olivier Mourier animateurs de la French Tech Rio en marge du Web Summit Rio.

En matière de simplification administrative, ils soulignent l’intérêt de l’utilisation d’un identifiant unique (CPF) qui facilite les démarches pour toutes les personnes qui le demandent, même les touristes.

Les Français qui réussissent au Brésil se fondent dans leur environnement et manquent de visibilité.

TotalEnergies et Carrefour n’apparaissent pas dans la balance commerciale au Brésil.

Communauté française

Élus consulaires

De retour à Rio de Janeiro, sept ans après mon précédent passage, pour assister au forum régional des CCEF, j’ai eu l’opportunité de retrouver Gérard Maréchal, consul général de France à Rio, après ses postes à Londres et Mexico.

Afin de me permettre de faire un point général sur la situation des 5 000 français inscrits au registre consulaire à Rio, le consul général m’a organisé trois réunions au consulat : la première avec les élus, puis les chefs de service et enfin une rencontre dédiée à la situation sécuritaire à Rio.

Lors de la première réunion, Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, et Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, m’ont fait part de leur perception d’une hausse de l’insécurité depuis quelques mois.

Nous avons échangé sur l’évolution du réseau AEFE et les entrepreneurs français à l’étranger.

Les difficultés des retraités qui peinent à toucher leur pension française ont été soulignées. Certains attendent parfois 2 à 3 ans pour obtenir leur première pension. Une vingtaine de personnes sont actuellement dans cette situation. À l’inverse, une pension est toujours versée à une femme âgée de 123 ans, cas plus que suspect, lorsqu’il est apparu que son fils décédé, à l’âge de 85 ans, touchait alors la pension sur son compte personnel…

Au Brésil, les personnes qui vont chercher de l’argent au distributeur utilisent leurs empreintes. Cela vaut preuve de leur existence. +d’images

Maison de l’Europe

Deux réunions ont été organisées pour me permettre d’échanger avec la communauté française.

> La première initiée par Gérard Maréchal, s’est tenue à la maison de l’Europe dans la superbe médiathèque en présence de nombreux participants, parmi lesquels Mélanie Montinard, présidente du conseil consulaire, Marie Godefroy, conseillère des Français de l’étranger, Luis Fernando Serra, ancien ambassadeur du Brésil en France et Serge Borg, attaché de coopération éducative.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’action de Gérard Maréchal qui a su persuader le Quai d’Orsay de conserver la maison de l’Europe à Rio.

L’édifice de treize étages abrite les services consulaires et culturels, la chambre de commerce, un théâtre, une grande médiathèque, mais également le consulat allemand.

Sa vente aurait traumatisé non seulement nos compatriotes mais également nos partenaires brésiliens.

> Le lendemain, Marie Godefroy m’a accueilli avec des compatriotes très investis à ses côtés en faveur des Français de Rio.

Cela m’a offert l’opportunité de saluer l’abnégation de Marie, infatigable point d’appui pour aider nos compatriotes à surmonter les difficultés administratives.

Un grand merci à Marie Godefroy et Gérard Maréchal. +d’images

Sécurité

Lors de nos échanges au consulat général, Gérard Maréchal a organisé une réunion dédiée à la situation sécuritaire à Rio, avec la participation de Pascal Gras, dirigeant de la Société Movisafe.

Son expérience d’engagé militaire a permis à Pascal de gagner la confiance de beaucoup de filiales, de grands groupes français, situées au Mexique d’abord, puis au Brésil pour les conseiller en matière de sécurité.

Il a été constaté une dégradation de la situation depuis la fin des JO. Les gangs sont sortis renforcés de la période Covid. Il est vivement déconseillé de visiter les favelas, notamment à Rio de Janeiro, même accompagné d’un guide.

La drogue fait des ravages au Brésil. Les agressions peuvent dégénérer très vite.

L’attention est attirée sur une drogue synthétique baptisée : « Bonne nuit Cendrillon », glissée discrètement dans le verre. Une fois ingérée, la personne fait tout ce qu’on lui demande sans se souvenir de ce qu’il s’est passé. Afin de protéger leurs clients, les hôtels refusent l’entrée à tout accompagnateur qui n’est pas enregistré. Je partage le conseil transmis : « Considérez que si vous laissez votre verre sur une table, il sera corrompu lorsque vous reviendrez ! »

Les quartiers qui ne veulent pas subir la loi des gangs s’organisent avec des milices. Le modèle économique de ces milices repose sur un pourcentage prélevé sur des produits qu’ils ont autorisés. Les personnes qui rentrent avec des produits non commissionnés dans le quartier protégé se mettent en danger. Un jeune compatriote qui a voulu s’opposer à ce système l’a payé de sa vie.

Il est vivement conseillé aux nouveaux arrivants de prendre conseil auprès des personnes installées de longue date sur les précautions à prendre pour le choix de leur habitation. Il est aussi recommandé de lire les conseils aux voyageurs publiés par le MEAE. +d’images

Enseignement

Label France Éducation, à Niterói

Ce nouveau déplacement à Rio m’a offert le bonheur de retrouver Serge Borg, attaché de coopération éducative, avec lequel j’ai travaillé lorsqu’il était en poste en Israël.

Serge a pris avantage de ma visite à Rio pour me permettre de participer à la cérémonie de remise du second Label FrancEducation du Brésil.

Nous avons traversé la baie de Rio en ferry, pour aller à Niteroi en compagnie de Gérard Maréchal, consul général de France. J’y ai découvert le CIEP 449, un lycée public bilingue portugais-français, dirigé par Cicero Tauil. Les élèves, sélectionnés, selon leurs résultats, viennent des favelas.

Lors de la visite de l’établissement, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec les représentants officiels du Secrétariat d’état à l’éducation pour l’État de Rio, la municipalité de Niterói, l’université, les équipes enseignantes, et les élèves.

J’ai été séduit et même parfois impressionné par la maitrise de notre langue en discutant avec les élèves.

Lors de mon discours, j’ai rendu hommage à Marcela et Lucas, deux élèves de l’établissement qui connaissaient les paroles de la Marseillaise jouée pour la circonstance. J’ai ressenti une énorme émotion en entendant les élèves s’écrier « vive l’amitié Brésil-France ».

Lors du dévoilement de la plaque officielle, j’ai tenu à être accompagné par Serge Borg. Ce résultat est le fruit de son travail acharné au service de la promotion de la langue française. +d’images

Fédération brésilienne des professeurs de français

L’apprentissage de la langue française dans ce pays lusophone constitue un vrai défi sur ce continent dominé par l’anglais et l’espagnol. Signe encourageant : 145.000 apprenants de français sont recensés au Brésil.

Serge Borg m’a proposé de rencontrer Pedro Magalhães, président de la Fédération brésilienne des professeurs de français (FBPF).

Cette fédération est constituée de 27 associations couvrant les 27 états de la République fédérale du Brésil. Elle représente 835 professeurs de français.

Cette réunion de travail entrait dans le cadre de la préparation des SEDIFRALES, le Congrès panaméricain des professeurs de français (COPALC / FIPF) qui se tiendra à Brasilia en novembre 2023. +d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance Française de Botafogo en compagnie de Serge Borg, attaché de coopération éducative, et Gérard Maréchal, consul général de France à Rio.

Accueilli par Nelson Tadeu, président de l’Abraf, Katia Chalita, présidente de l’Alliance française et Jean Bourdin, directeur de l’AF et coordinateur du réseau des 34 Alliances françaises du Brésil, nous avons visité les espaces de cours et la salle dédiée aux enfants.

La réunion de travail m’a permis de mesurer la difficulté de l’Alliance française à contenir une concurrence privée très offensive. Entre 2019 et 2023, l’AFde Rio a perdu un tiers de ses apprenants à 2000 par an, sur 3 sites. Ils étaient 7000 lors de mon passage en 2016.

Cette situation a nécessité une remise à plat de la stratégie pour attirer une clientèle très sollicitée sur les réseaux.

En utilisant la publicité en ligne, en développant un département de production de contenus numériques d’apprentissage autonome, en formant une équipe de Digital learning designers, l’AF Rio a vu son nombre de nouveaux apprenants repartir dans le bon sens cette année.

Il est anticipé que les chiffres enregistrés en 2019, avant le Covid, seront retrouvés début 2024. +d’images

En circonscription au Brésil (2/3) – Foz do Iguaçu – 29 avril-01 mai 2023

Afin de compléter ma mission dans l’État du Paraná, Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, m’a proposé de visiter Foz do Iguaçu, le 2ème site touristique du Brésil après Rio.

Ce fut l’occasion de visiter les installations du colossal barrage d’Itaipu et de découvrir les impressionnantes chutes d’eau d’Iguaçu au coeur de la forêt tropicale.

A noter aussi que les autorités locales et les conservateurs du Centre Pompidou envisagent de créer une antenne Pompidou qui prendra le nom de MIA (Museu Internacional de Arte de Foz do Iguaçu).

Diplomatie économique

Barrage d’Itaipu : Une Hydro-diplomatie réussie

Visite du barrage d’Itaipu, élu comme l’une des sept merveilles du monde moderne, en compagnie d’Alexandre Barbosa, directeur de Projets, Événements et Collecte de fonds de la Fondation Culturelle de Foz do Iguaçu.

La centrale hydroélectrique d’Itaipu est située sur le Rio Paraná à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.

Construite et exploitée à parts égales par les deux pays, la centrale est aujourd’hui la deuxième au monde derrière le barrage des Trois Gorges en Chine et reste la première en quantité cumulée d’énergie produite.

2800 personnes y travaillent, dont la moitié provient de chacun des deux pays partenaires. La direction de la centrale comme chacun des postes, tout autant que la production d’électricité sont partagés à égalité entre le Brésil et le Paraguay.

Les 20 turbines génèrent une puissance totale de 14 000 MW.
20% de la production de la centrale fournit 85% des besoins du Paraguay.

Le Paraguay revend automatiquement ses 30% non consommés au Brésil, qui reçoit au total 80% de la production d’Itaipu. Cela correspond à 8,5 % de la consommation du Brésil.

Pour sa construction, Itaipu a utilisé quinze fois plus de ciment que le tunnel sous la Manche.

Le lac de retenue s’étend jusqu’à 150 km au nord d’Itaipu. 13 millions d’arbres ont été plantés autour du lac pour limiter l’érosion et augmenter la durée de vie de la centrale.

J’ai eu l’opportunité de voir le barrage relâcher le trop plein du lac, ce qui arrive dans 5% du temps.

Le gigantisme de l’ouvrage et l’équilibre du partenariat trouvé entre deux pays pour l’exploiter, en tenant compte de la préoccupation de l’Argentine, illustrent l’efficacité d’une Hydro diplomatie réussie, chère à mon ami Fadi Comair. +d’images

Zone des trois Frontières

La zone des trois frontières entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay se situe au point de confluence entre les fleuves Iguaçu et le fleuve Paraná.

Elle réunit les villes de Puerto Iguazu (100 000 habitants) en Argentine ; Foz do Iguaçu (300 000 hab.) au Brésil ; et Ciudad del Este (400 000 hab) au Paraguay.

La dévaluation de la monnaie argentine a rendu la destination argentine très attractive pour les Brésiliens qui font la queue, parfois plus d’une heure, pour dîner dans la ville mitoyenne et faire des emplettes d’alcool ou de carburant à bon compte.

De son côté, le Paraguay a décidé de transformer sa ville frontière en zone franche, ce qui permet de trouver toutes les nouveautés technologiques à un prix très attractif.

En passant du Brésil en Argentine à deux reprises, j’ai pu évaluer la facilité avec laquelle on traverse la frontière. +d’images

Communauté française

Consul honoraire

Lors de mon échange avec Carlos Piedrabuena, consul honoraire à Foz do Iguaçu depuis 2008, j’ai découvert les pratiques qui permettent aux habitants de prendre avantage de la perméabilité de ces frontières et d’améliorer le pouvoir d’achat des habitants.

Cette zone est aussi connue pour son trafic de drogue, d’armes et de carburant.

La contrebande rapporterait ainsi plus de revenus que les 2 millions de touristes qui visitent les chutes chaque année (avant la pandémie).

Cette zone décrite comme dangereuse par beaucoup révèle plutôt une ville pleine d’énergie lorsque l’on prend le temps d’échanger avec ses habitants.

Culture 

Projet de centre Pompidou

Des discussions ont débuté pour ouvrir un musée Pompidou à Foz do Iguaçu, le MIA (Museu Internacional de Arte de Foz do Iguaçu), afin d’enrichir le patrimoine culturel de ce site mondialement connu.

Lors de mon échange avec Joaquim Rodrigues, président de la Fondation culturelle de la commune de Foz do Iguaçu, je l’ai assuré de ma détermination à soutenir ce projet de centre Pompidou, qui est porté non seulement par la ville mais également par l’État du Paraná, par Renault et par le barrage d’Itaipu. +d’images

Alliance française

Geferson Ecker, président de l’Alliance française d’Iguaçu, m’a accueilli en compagnie de toute l’équipe, un dimanche soir, pour un entretien convivial.

J’ai visité les locaux de cette petite Alliance méritante qui m’a surpris par ses installations.

Rares sont celles qui disposent d’une piscine ou d’une ruche pour élever les abeilles indigènes. Ces dernières sont minuscules et ont l’avantage de ne pas piquer.

L’Alliance française de Foz do Iguaçu, Brésil, a reçu le 2ème prix dans la catégorie « Vie de l’Alliance et éco responsabilité » pour le projet « Une Alliance favorable aux abeilles indigènes ». +d’images

Les chutes d’Iguaçu

À l’invitation de la mairie, grâce à Geferson Ecker, guide de la mairie qui est également président de l’Alliance française locale, j’ai parcouru plus de 10 kilomètres pour découvrir les chutes d’Iguaçu situées au milieu de la forêt tropicale entre le Brésil et l’Argentine. Ce site naturel est inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Les multiples cataractes et leurs arcs-en-ciel fascinent. Les parcs nationaux, brésiliens et argentins, qui entourent la zone des chutes nous enveloppent dans la végétation exubérante de la jungle subtropicale, où s’épanouissent plantes, oiseaux et animaux.

D’autres sites intéressants sont à découvrir, comme le Parc des Oiseaux Tropicana. +d’images

Centre d’Etudes Supérieures de Conscientiologie

Visite du premier campus conscienciologique de la planète, dédié à l’enseignement et à la recherche dans le domaine de la conscientiologie, l’étude de la conscience.

Théorisée par Waldo Vieira, un médecin brésilien, la conscientiologie est une néoscience qui vise l’étude de la conscience et de ses diverses formes de manifestation. Le terme « conscientiologie » vient du latin : conscientia (connaissance) et du grec : logos (étude).

Nous avons découvert le Tertuliarium, un espace débat où se tiennent les Rencontres conscientiologiques et déambulé dans l’allée des génies de l’humanité qui comprend de nombreux français parmi lesquels : Pascal ; Descartes ; Diderot ; Rousseau ; Balzac ; Poincarré ; Louis Braille ; Pasteur ; Marie Curie…

Une visite très inspirante ! +d’images

Lire aussi l’article publié par “100Fronteiras”: Senador francês Olivier Cadic visita o CEAEC, em Foz do Iguaçu

Lire aussi le Rapport de visite édité par la municipalité de Foz do Iguaçu qui revient sur les étapes de mon déplacement (centrale hydroélectrique, parc national, Alliance française, CEAEC…) et rend compte de mes entretiens.

En circonscription au Brésil (1/3) – Curitiba – 27-28 avril 2023

Communauté française

Réunions

Retour au Brésil pour un premier déplacement dans l’État du Paraná, situé au sud de l’État de Sao Paulo, organisé par Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire (Sao Paulo).

489 français sont inscrits au Paraná, dont 414 dans sa capitale Curitiba et 75 répartis dans les autres villes de l’État, essentiellement à Foz do Iguaçu.

À l’occasion de deux déjeuners, dont l’un chez Anne-Marie Ballande-Romanelli, ex-conseillère des Français de l’étranger, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des compatriotes à l’accent parfois teinté de l’élégance propre aux Brésiliens.

Muriel, présidente de Curitiba Accueil, m’a confié que c’était sa première ville d’expatriée sans école française.

Claudia qui préside l’association des familles francophones, anime l’association FLAM.

Le Français est la langue de cœur au Brésil, a lancé un participant. Tous ont été unanimes pour dire qu’il fallait concentrer l’action sur le volet inter culturel et sur la langue française, qui marque un fort recul au Brésil.

Le plus étonnant a été Gilles devenu français après 43 ans de mariage. À 85 ans, il continue à faire des conférences à l’université, sur le fonctionnement du cerveau. +d’images

Diplomatie parlementaire

Sénateur Sergio Moro

Entretien privilégié avec le sénateur Sergio Moro pour échanger sur l’importance de signer l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur. Le sénateur espère que les déclarations inappropriées du président Lula sur l’Ukraine ne porteront pas préjudice aux négociations commerciales.

Nous avons également discuté de l’importance d’approfondir la relation bilatérale entre nos deux pays. Le sénateur considère que le Brésil fait partie du camp des démocraties occidentales. À ce titre, même si la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil, son pays ne doit pas en être dépendant. C’est pour cela qu’il plaide en faveur d’un accord européen avec le Mercosur.

J’ai pris avantage de son expérience de juge, puis d’ancien ministre de la Justice, pour l’interroger sur les questions de sécurité dans la région des trois frontières, au sud de l’État du Paraná.

Lorsqu’il a été juge, Sergio Moro est devenu une référence en matière de lutte contre la corruption. Il a été à l’origine de la procédure contre Lula, qui a abouti à sa condamnation par une juridiction de 9 juges et à son incarcération. Le sénateur Moro rappelle que le président Lula n’a pas été acquitté. Sa condamnation a été annulée par une Cour suprême amicale.

Son discours empreint d’une grande rectitude m’a permis de comprendre pourquoi il a gagné le respect et la considération de tant de Brésiliens.

Merci à Ana Fábia Ferraz Martins d’avoir organisé et participé à cette réunion. +d’images

Invest in Paraná

Rencontre en deux temps dans les locaux d’invest in Paraná avec Germano Ferraz Paciornik, président de CCI France Brésil et Ana Fábia Ferraz Martins.

Tout d’abord avec Ricardo Barros, secrétaire d’État à l’Industrie, au Commerce et aux Services pour le Paraná (ancien ministre de la Santé au Brési), puis avec Giancarlo Rocco et Bruna Radaelli, deux directeurs d’Invest in Paraná.

L’État du Paraná, dont la surface est équivalente à la France, est le 4ème PIB du Brésil et le 5ème en population. Le Paraná produit 2,5 milliards de poulets par an. Cet état est également le premier producteur de poissons du Brésil et le second pour les porcs.

Il est reconnu pour offrir la meilleure éducation du Brésil.

L’État prévoit de développer ses infrastructures en développant l’aéroport de Curitiba à l’international et de fournir une concession pour un réseau ferré de 1567 kilomètres, projet évalué à 5 milliards de dollars. +d’images

Mairie

Accueilli par Eduardo Pimentel Slaviero, vice-maire de Curitiba à l’hôtel de ville en compagnie d’Ana Fábia et de Germano Ferraz Paciornik, président CCI France-Brésil.

Cette ville connaît une expansion rapide, car elle est passée de 400.000 habitants à 2 millions en 40 ans. Curitiba est désormais la ville avec le plus grand nombre de voitures par habitant (1,8) du Brésil.

Le vice-maire a salué l’action de la France par l’intermédiaire de l’AFD. Depuis 2011, l’intervention de l’AFD vient l’aider à affronter les principaux défis de son agenda climat : améliorer la qualité des transports pour réduire le nombre de voitures et les émissions de gaz à effet de serre. Mais aussi préserver la biodiversité et s’adapter aux conséquences des changements climatiques, via la création d’un corridor écologique.

Eduardo Pimentel Slaviero a aimé l’idée de faire émerger une école française à Curitiba pour faciliter l’attraction d’entreprises françaises, à l’image de ce que Renault avait initié. +d’images

Diplomatie économique

Renault Brésil

Accueilli par Joaquim Martins, directeur financier de Renault Brésil, en présence d’Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, j’ai visité l’usine de Renault installée à Curitiba depuis 1998. Une première de la part d’un parlementaire français, semble-t-il.

Le Brésil est le second marché le plus important de la marque au losange. Renault y détient 6,5% de parts de marché et a produit 185 000 véhicules en 2022.

Le site d’une surface de 2 500 000 mètres carrés comprend 900 000 d’espaces protégés. Si Renault Curitiba emploie directement 6000 personnes, ce sont 10 000 repas qui sont servis quotidiennement par le restaurant de l’usine. 25 000 personnes dépendent localement de Renault.

200 millions d’euros servis en salaires par an, 400 millions acquittés en impôts, Renault est une entreprise qui compte au Paraná.

J’ai eu l’opportunité de visiter de nombreuses opérations de construction des véhicules, de découvrir différents espaces de formation ou encore celui de prototypage rapide, et d’admirer des véhicules qui ont symbolisé l’évolution de la marque.

Merci à Joaquim Martins, et aux personnes rencontrées dans l’entreprise pour leur enthousiasme en faveur de Renault. +d’images

Entrepreneurs

La France est le pays qui a créé le plus d’emplois au Brésil. Si Renault est la locomotive des entreprises françaises du Paraná, le train des entreprises tricolores compte de nombreux wagons aux noms tout aussi prestigieux : Air liquide, Arcelor-Mittal, Jacquet, Kuhn, piscines Desjoyaux, Sonepar, Engie, Faurecia, Louis Dreyfus, Schneider Electric, Sodexo….

Lors du petit-déjeuner organisé par Joaquim Martins, directeur financier de Renault Brésil et ancien président de la chambre de commerce bilatérale à Curitiba, j’ai eu le plaisir de lui remettre une médaille du Sénat. Devenu français suite à ses multiples mérites professionnels en faveur de la France, j’ai voulu saluer ainsi son engagement permanent au service de la relation bilatérale et du rapprochement de nos deux pays.

Merci aux entrepreneurs présents lors de cette réunion très productive qui m’a permis de découvrir la pâtisserie-salon de thé « Louis-Philippe », créé par deux compatriotes.

Loïc, un des cofondateurs, m’a confié qu’il n’aurait jamais imaginé que tant d’habitants de Curitiba étaient francophones. Ils choisissent de venir pour avoir le plaisir d’y entretenir leur français. +d’images

Utopia Tropical – Julian et sa chocolaterie

Située dans le centre historique de Curitiba, j’ai visité la chocolaterie de Julian Caron Lys, associé à Gabriela Parfait.

Accompagné par Ana Fábia, j’ai ajouté cette ultime séquence à ce déplacement dans la capitale du Paraná pour encourager ces jeunes entrepreneurs méritants, rencontrés lors de la réunion économique du matin.

Ouverte en 2022 par Julian Caron Lys, entrepreneur franco-suisse, la chocolaterie Utopia Tropical fabrique artisanalement du chocolat à partir de fèves de cacao.

Ce projet s’inscrit dans la volonté de repenser l’équilibre Nord-Sud dans le marché de l’import-export de matières premières, tant dans la répartition des savoir-faire que des marchandises.

Ils agissent directement sur l’ensemble de la chaine, comme par exemple l’aide aux petits producteurs en agro-foresterie à développer les processus de fermentation et séchage, ou l’amélioration de la qualité du chocolat fin sur le marché brésilien, actuellement majoritairement importé d’Europe.

A terme, ils visent l’exportation de fèves de spécialité, de blocs de chocolat produits sur place et de produits dérivés du cacao qui laissera le maximum de valeur ajoutée dans le pays producteur. +d’images

Culture

Musée MON

Le Musée Oscar Niemeyer (MON) est un patrimoine de l’État, lié au secrétariat d’État à la Culture du Paraná. Considéré comme le plus grand musée d’Amérique latine, il compte environ 35 000 mètres carrés de surface construite et plus de 17 000 mètres carrés de surface d’exposition.

Accueilli par Luciana Casagrande Pereira, secrétaire d’État de la Culture et Juliana Vellozo, directrice du MON, j’ai visité ces bâtiments emblématiques, conçus par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, en compagnie d’Ana Fábia Ferraz Martins et Anne-Marie Ballande Romanelli.

Avec un total de 12 salles d’exposition, une vingtaine d’expositions sont organisées chaque année qui attirent un public moyen de 360 000 personnes.

Des noms comme Poty Lazzarotto, Alfredo Andersen, Joao Turin, Theodoro De Bona, Miguel Bakun, Guido Viaro, Helena Wong, Tarsila do Amaral, Cândido Portinari, Oscar Niemeyer, Ianelli, Caribé, Tomie Ohtake, Andy Warhol, Di Cavalcanti, Francisco Brennand , entre autres, en plus des œuvres d’art asiatiques et africaines, font partie de la collection MON.

J’ai également visité les pièces conservées dans la réserve technique, dans le laboratoire de conservation et de restauration, où elles sont préservées selon les critères muséologiques internationaux.

Oscar Niemeyer, l’un des plus grands noms de l’architecture moderne internationale, est mort le à l’âge de 104 ans. Il compte plus de 600 projets architecturaux à travers le monde, dont le siège du PCF place du Colonel Fabien à Paris. +d’images

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Curitiba fondée en 1945, organisée par Benjamin Teulieres, directeur.

Depuis sa création, sa contribution à la diffusion des cultures francophones et de la langue française à Curitiba a été considérable.

L’Alliance française privilégie les échanges culturels grâce à une combinaison de facteurs exceptionnels dans un même environnement : cours de français, médiathèque, multiples activités culturelles et espaces dédiés aux arts et à la gastronomie – avec un Café et une Cuisine Pédagogique – tous deux axés sur la cuisine typique française et francophone.

La plupart des événements sont ouverts à toute la communauté et les activités culturelles sont bilingues.

J’ai apprécié particulièrement le souci de la décoration qui donne à cette Alliance un cachet singulier et provoque l’envie aux étudiants de visiter la France.

Je remercie la présidente Raquel Masiero de m’avoir retrouvé le lendemain de la visite avec Ana Fabia Ferraz Marins.

L’Alliance abrite le bureau du consul honoraire qui rappelle que la chanson « le consul de Curitiba » a gagné le grand prix de la chanson française en 1950 du casino de Deauville. +d’images

En circonscription au Chili (3/3) – Valparaiso – 25 avril 2023

HOMMAGE

Au moment de quitter le Chili, je veux marquer ma reconnaissance à toutes les personnes qui se sont investies pour me permettre de réussir ma mission et tout particulièrement à Marie-Christine Haritçalde, présidente du conseil consulaire, et Juan Edmunds Paoa, président de l’Alliance Française de Rapa Nui.

Ce post me permet également rendre hommage à Pascal Teixeira Da Silva, ambassadeur de France au Chili, qui n’a pas pu être présent lors de mon déplacement. Que ce soit à Santiago, Valparaiso ou l’île de Pâques, qu’ils soient entrepreneurs, fonctionnaires, compatriotes ou Chiliens, j’ai toujours eu un retour élogieux sur son engagement, son soutien et son écoute, de la part de tous ceux qui l’avaient croisé..

VALPARAISO

Communauté française

Viña del Mar

À la faveur de mon premier déplacement à Valparaiso, Marie-Christine Haritcalde et Quentin Sonneville, consul honoraire, m’ont organisé un déjeuner avec une quinzaine de représentants de la communauté française locale qui compte 1300 inscrits au consulat.

Nous nous sommes rendus au restaurant le « Merci », tenu par Philippe et son épouse.

Comme je l’avais fait sur l’île de Pâques, chacun des participants a partagé son parcours de vie et les raisons les ayant conduits à poser leur ancre dans un port au nom mythique qui faisait rêver tous les marins.

Que ce soit les trois sœurs Rose-Marie, Yvonne-Marie, Marie-Angelique ou Daniel ; Fabien ; Jean-Pierre ; Cécilia ; Andrea ; François ; Alain et Marc, tous ont révélé leur amour profond et partagé à la fois pour le Chili et pour la France.

Marc Durel, éditeur-biographe en charge du souvenir napoléonien, m’a éclairé sur la relation indéfectible qui unit nos deux pays depuis l’indépendance du Chili acquise en 1828.

300 officiers de la Grande Armée de Napoléon sont arrivés au Chili en 1817. Militaires, scientifiques, chercheurs, ils ont participé à la guerre d’Indépendance du Chili et permis à ses habitants de conquérir leur liberté.

Ceci explique cela ! +d’images

Maison de France

Cette demeure de la fin du 19eme siècle est le port d’attache des Français de Valparaiso depuis de nombreuses décennies.

La maison de France est dirigée par trois sœurs, Rose-Marie, Yvonne-Marie et Marie-Angelique dévouées à la communauté. L’espace est optimisé pour se transformer dans une même journée au gré des besoins des différents publics.

Marie-Christine Haritcalde souhaitait me faire découvrir cet espace associatif qui a également abrité l’Alliance française de Valparaiso avant qu’elle ne se saborde en 2018.

Quentin Sonneville, consul honoraire de Valparaiso depuis 2013, y a établi son bureau pour accueillir la communauté française locale ou les touristes en difficulté.

Après avoir exercé comme professeur de français langue étrangère, pour le lycée et l’Alliance française, il poursuit son activité en profession libérale. +d’images

Enseignement

Lycée Jean d’Alembert – Alliance Française

Visite du lycée Jean d’Alembert organisée par Pascale Robert, proviseure, en présence de Marie-Christine Haritcalde.

Établissement conventionné avec l’AEFE, le lycée accueille 950 élèves de la maternelle au lycée, dont 10% de français.

J’ai été séduit par la décoration de cet établissement qui en fait un endroit unique.

L’échange avec les enseignants m’a permis d’expliquer ma vision du développement de l’enseignement français à l’étranger. Je les remercie de leur écoute et de leurs suggestions pour relancer une Alliance française à Valparaiso.

Ils suggèrent une offre de culture française destinée aux parents, afin de leur permettre de mieux accompagner leur progéniture dans leurs progrès. +d’images

En circonscription au Chili (2/3) – Santiago – 20 & 24-25 avril 2023

SANTIAGO

Communauté française

Réception 

Retour chez Marie-Christine Haritçalde, présidente du conseil consulaire au Chili, pour débuter mon second déplacement comme j’avais fini le précédent, 7 ans plus tôt, par un repas à son domicile (compte-rendu).

Pour me permettre de renouer avec le Chili et l’Amérique latine, Marie-Christine avait invité des élus consulaires : Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire de la circonscription de Sao Paulo (Brésil) et Daniel Colas (Chili) ; des responsables du poste diplomatique : Célia Alfonsi, première secrétaire à l’ambassade, et le commandant Pitrat, attaché de Défense ; des représentants de la communauté économique : Dimitri Weiler et Daniel Mikolajczak et enfin Juan Salazar Sparks, précédent ambassadeur du Chili en France.

Ces échanges variés ont constitué une belle entrée en matière pour entamer une tournée de deux semaines en Amérique latine qui sera dominée par les sujets économiques et éducatifs.

Merci à Marie-Christine et Alberto pour leur chaleureux accueil. +d’images

Consulat

Réunion avec l’équipe des chefs de service du consulat autour de Véronique Barbereau, consule.

En toute transparence, la consule et son équipe m’ont fait part des limites actuelles du service rendu par le consulat.

Les délais pour l’obtention des visas ou des titres d’identité s’allongent car l’organisation avait été définie auparavant au plus juste sans avoir anticipé la reprise. À titre d’exemple, les visas n’ont qu’un seul guichet qui s’avère être un goulot d’étranglement. La croissance de la demande – 1967 (2022) ; 1700 (2019) – se manifeste par un délai d’attente qui augmente.

Pour évaluer l’activité d’un consulat, il serait également nécessaire d’intégrer les temps passés pour les dossiers relevant du social, qui sont nombreux et complexes au Chili.

Le budget alloué aux tournées consulaires pour 2023 a été réduit par Paris à un tiers de la demande exprimée par Santiago. La consule ne pourra donc faire que 3 déplacements en 2023. Le premier sera pour Rapa Nui, où aucun consul n’est allé depuis 2018.

À l’issue de la rencontre, j’ai averti le ministre Olivier Becht que cette équipe de 9 ETP semble sous dimensionnée et travailler en sur-régime pour faire face, comme elle peut, à une attente de plus en plus difficile à satisfaire ; et qu’il conviendrait, peut-être, de revoir à la hausse son budget des tournées consulaires. +d’images

Diplomatie économique

Mission Économique – Business France

Double rencontre à la mission économique de l’Ambassade de France avec Philippe Autier, conseiller économique.

La première, le 20 avril, jour de mon arrivée au Chili pour préparer mon déplacement à Rapa Nui, afin d’apporter mon soutien aux dossiers en cours.

La seconde, le 24 avril pour suivre la présentation du secteur des mines au Chili aux 10 entreprises participant à la mission collective Expomin, organisée par Business France.

Avec 25% des réserves mondiales, le Chili est le premier producteur mondial de cuivre. En lithium, il pointe à la seconde place (22%) derrière l’Australie (40%).

L’évolution des besoins, liés en particulier aux véhicules électriques, justifie que tous les grands acteurs mondiaux de l’industrie minière se retrouvent à Santiago pour le salon Expomin Chili. +d’images

Prisma

Prisma est un club d’entrepreneurs français basés à Santiago destiné à faire du réseau pour les TPE, les professions libérales et les auto-entrepreneurs.

À la Résidence de l’ambassadeur de France au Chili, Pascal Texeira Da Silva ; le chargé d’affaires, Renaud Collard a réuni des entrepreneurs de Prisma, des participants à la mission Expomin, Philippe Autier, conseiller économique, et l’équipe Business France conduite par Santiago Diaz Herrenschmidt.

Cela m’a offert l’opportunité de discuter de sujets concrets, comme la requête faite par l’administration fiscale française d’une signature par l’administration chilienne du Cerfa 5000, alors que ce formulaire, justifiant de la résidence fiscale dans un pays, n’est reconnu par aucune administration étrangère, à l’exception des Britanniques.

Chambre de commerce (CCIFI)

À l’invitation d’Emmanuel Riffaud, président de la CCI France-Chili, et de Marie-Aude de Saint Charles, directrice, j’ai eu le plaisir de participer au cocktail d’inauguration d’ExpoMin 2023, en présence de Renaud Collard, chargé d’affaires, des élus des FDE, Marie-Christine Haritcalde, présidente du conseil consulaire, et Jean-Marc Besnier, président de la section locale des CCEF.

Cet événement a réuni 80 membres de la communauté d’affaires de la Chambre de commerce, notamment parmi les 56 membres du Club Développement durable des entreprises françaises au Chili ou en mission pour l’occasion.

Cela m’a offert l’opportunité de rappeler la dimension géopolitique prise par l’exploitation des minerais sur la planète. La France apparaît comme un petit poucet dans un monde de géants, mais elle ne manque pas de ressources technologiques pour compenser sa taille.

Je suis ressorti de la soirée très impressionné par la qualité des participants et la richesse du réseau de cette chambre.

Merci à Emmanuel et Marie-Aude pour leur invitation. +d’images

Sécurité

Chefs d’îlot

Début de mes rencontres dans la capitale chilienne par deux séances de travail au consulat.

Tout d’abord, une réunion sur la sécurité des français avec des chefs d’îlot en présence de Marie-Christine Haritçalde, présidente du conseil consulaire, Véronique Barbereau, consule, Daniel Colas, conseiller des FDE et Renaud Collard, premier conseiller.

Il y a une vingtaine de chefs d’îlots au Chili où le risque sismique est majeur. Nous avons évoqué l’actualisation des listes de personnes pour chaque îlot et l’importance d’expliquer au public la mission du chef d’îlot. Il est arrivé à l’un d’entre eux qu’il soit contacté car un compatriote avait perdu ses clés.

Depuis trois ans, la sécurité s’est dégradée au Chili. Des groupes organisés venus du Venezuela ou de Colombie s’y sont implantés.

L’augmentation des vols avec violence, les car-jackings, le trafic de drogue contribuent à nourrir un sentiment d’insécurité nouveau qui a fait évoluer les habitudes. Les participants ont insisté sur la nécessité de bien informer les nouveaux arrivants sur les précautions à prendre dans les déplacements.

Défense

Dans un second temps, j’ai eu un entretien avec le commandant Pitrat, attaché de Défense, pour évoquer nos relations de défense avec notre voisin du Pacifique.

Nous avons parlé du dispositif cybersécurité en place et de la solidité avérée de l’armée du pays, appelée récemment en soutien des forces de sécurité pour la protection de la frontière nord afin d’endiguer les trafics.

Marin, l’attaché de Défense est bien placé pour apprécier la marine chilienne qui sait se déployer loin, longtemps et participe à des exercices militaires conjoints.

Pompiers

Accompagné du chargé d’affaires, Renaud Collard, et de l’attaché de Défense, le commandant Nicolas Pitrat, j’ai été reçu au siège de la 4e compagnie de la Pompe de France de Santiago.

Le corps des pompiers est bénévole au Chili.

La 4ème compagnie porte l’uniforme de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris pour marquer son attachement à la France depuis sa création.

J’ai visité le musée de la compagnie qui rappelle le souvenir de ses nombreux membres partis combattre pour la France, lors des deux guerres mondiales, parfois jusqu’au sacrifice de leur vie.

J’ai été heureux de voir la photo-portrait des généraux commandant les sapeurs-pompiers de Paris venus leur rendre visite, dont celle du général Philippe Boutinaud que j’avais reçu au Sénat.

Après les hymnes, je leur ai rendu hommage et ai exprimé ma profonde gratitude pour leur fidélité à la France en remettant la médaille du Sénat au directeur de la compagnie. +d’images

Enseignement

Lycée Antoine Saint-Exupéry – Site Vitacura

Construit en 1956 et inauguré en 1959 par André Malraux, le lycée Antoine de Saint-Exupéry est la référence en matière d’enseignement international au Chili.

J’ai effectué ma seconde visite du Lycée, 7 ans après la précédente, avec le proviseur Fabrice Alvarez, et Marie-Christine Haritcalde, présidente du conseil consulaire.

Cette école conventionnée avec l’AEFE dispose de deux sites (Vitacura et Chamisero).

Le site historique est pratiquement au maximum de sa capacité, 2205 élèves pour 2250 places disponibles.

Après plus de 60 ans d’activité, la rénovation des infrastructures constitue le plus grand défi pour ce site. +d’images

Lycée Antoine Saint-Exupéry – Site Chamisero

Depuis mon précédent passage, le second site du lycée, ouvert il y a 10 ans, a connu une croissance remarquable.

Il accueille désormais 1113 élèves de la maternelle à la terminale.

C’est un nouveau pari réussi par le comité de gestion de l’établissement et j’ai eu l’opportunité de féliciter sa présidente lors d’un échange en visioconférence.

Les infrastructures sportives permettent à l’établissement de rivaliser avec les meilleures écoles internationales.

Le proviseur a décidé d’introduire le baccalauréat international français à partir de la rentrée 2024 pour offrir un accès plus facile aux universités anglo-saxonnes. +d’images

Culture

Institut français

J’ai redécouvert l’Institut français du Chili qui a fait peau neuve sous les attraits de Molière, en compagnie de son directeur Christian Estrade.

Après une visite des locaux, nous avons échangé ensemble en compagnie de Julie Le Gall, attachée de Coopération scientifique et universitaire, qui m’a confié que le modèle des IUT français a séduit les autorités chiliennes.

L’ambassadeur de France au Chili, Pascal Texeira Da Silva, a été un soutien déterminant pour donner confiance aux mécènes, qui ont financé les événements de l’Institut.

Des projets innovants ont provoqué un vif intérêt comme le Hackathon ou le Trophée Start-up qui a permis de bâtir un pont durable entre l’innovation chilienne et la French Tech. +d’images

En circonscription au Chili (1/3) – Ile de Pâques – 21–23 avril 2023

RAPA NUI / ÎLE DE PÂQUES

Communauté française

Consul honoraire

L’île de Pâques est le territoire le plus isolé au monde et peut-être le plus mythique.

Situés à environ 4000 kilomètres de Tahiti ou de la côte chilienne, ses 8000 habitants vivent dans un monde à part.

C’est là que j’ai fait la connaissance de Jérôme Bour, un ancien militaire français qui a servi en Polynésie et qui a posé ses valises sur l’île chilienne en 1993. Marié avec une Rapa nui, ils ont eu deux filles.

Durant deux jours, Jérôme m’a accompagné dans tous mes rendez-vous et permis de mesurer la valeur de son dévouement pour servir ses compatriotes qu’ils soient résidents ou de passage pour quelques jours.

Avant la pandémie, 8 à 10 000 Français venaient découvrir l’île chaque année, ce qui nous place en troisième position derrière les Chiliens et les Américains.

Les 250 compatriotes sur l’île, première communauté étrangère, n’ont pas vu le consul depuis 2018. La présence d’un consul honoraire est cruciale pour faire le trait d’union entre les autorités locales et l’administration française.

Une demande a été formellement présentée par l’ambassade, le mois dernier, aux autorités chiliennes pour permettre à Jérôme de devenir le premier consul honoraire de France sur l’île de Pâques, un rôle qu’il assure officieusement depuis de nombreuses années.

J’ai exprimé à Jérôme toute ma gratitude pour son engagement afin d’aider nos compatriotes à surmonter leurs difficultés locales, mais également à remplir leurs formalités administratives depuis de nombreuses années.

Je souhaite que l’accord du gouvernement chilien nous parvienne très vite. +d’images

Français de l’île

Afin de me permettre d’échanger avec des Français installés sur l’île, Jérôme Bour avait organisé une rencontre à l’Alliance française

Durant plus de deux heures, Richard, Erwan, Patrice, Henri, Bénédicte et Jérôme m’ont raconté leur histoire personnelle qui a commencé sur l’île dès les années 80 pour certains. Militaire, marin ou professeur des écoles, ils ont pour point commun d’avoir été attirés par cette île du bout du monde, et d’y être restés après avoir trouvé l’âme sœur.

Ils ont souvent une activité en rapport avec le tourisme et se distinguent de l’autre partie des 250 membres de la communauté française locale à l’ascendance polynésienne.

Ils témoignent avoir vu le Concorde se poser sur la piste et en ressentir une immense fierté.

Ils observent qu’il n’est pas si facile de transmettre leur langue aux générations suivantes. La France est loin. Le renouvellement des passeports nécessite de se rendre à Santiago, ce qui a coûté 1500 euros de billets d’avion à l’un d’eux.

La solidarité et le sens du partage caractérisent les insulaires.

Nous avons terminé la discussion autour d’un verre et de fromages français offerts par un compatriote importateur installé à Santiago. +d’images

Culture

Statues Moai

L’activité économique de l’île est essentiellement le tourisme.

Son prestige est lié aux 1048 statues Moai, situées dans un parc national déclaré patrimoine mondial de l’Unesco.

Du 15/3/20 au 1/8/22, soit pendant 28 mois, l’île est restée fermée, et ses habitants ont renoué avec l’autarcie ancestrale.

Les liens historiques, culturels et affectifs qui unissent l’île de Pâques et la France sont nombreux et très anciens. Il existe une très importante diaspora Rapa Nui installée en Polynésie française depuis plus d’un siècle.

Jérôme Bour m’a confié qu’avant la pandémie, 8 à 10.000 Français venaient à Rapa Nui chaque année, soit plus que la population totale de l’île.

Si 1 Français sur 10 devaient visiter l’île, il faudrait 1000 ans à ce rythme… Faire ce déplacement nécessite un effort important. Cela avait fait dire à Lili Frechet, que visiter l’île de Pâques se mérite.

Soucieux de faire connaître la culture locale au plus grand nombre, Jérôme a financé la formation d’une troupe de danseurs Rapa Nui afin de leur permettre de se produire en France.

Sa troupe participera aux grandes médiévales d’Andilly en haute Savoie fin mai.

Alliance française

Présidée par Juan Edmunds Paoa et dirigée par Bénédicte Hazard, professeur des écoles, l’Alliance française progresse chaque année en nombre d’apprenants.

Cette AF doit sa création à Liliane Frechet, une compatriote qui s’était installée sur l’île avec son mari en 1983.

Hébergée à l’origine gratuitement dans les locaux de la bibliothèque municipale grâce au soutien actif du maire, l’Alliance française de Rapa Nui dispose désormais de son bâtiment dans le centre du village, inauguré en 2009.

Le président finance la location, la maintenance et la rénovation du bâtiment.

Depuis 2021, l’Alliance française organise un festival, compétition de danses tahitiennes qui recrée le lien entre Rapa Nui et la Polynésie française au travers de la danse et de la musique.

À la demande de Marie-Christine Haritcalde, je me suis rendu sur la tombe de Liliane Frechet, décédée pendant la pandémie. J’ai rendu hommage à cette compatriote qui a incarné la dimension culturelle de la France sur l’île de Pâques pendant près de quatre décennies, ce qui lui a valu d’être décorée des Arts et des Lettres.

Diplomatie parlementaire

Maire

Échange avec Petero Edmunds Paoa, maire de Rapa Nui et Juliette Hotus Paoa, déléguée présidentielle de la Province de l’île de Pâques, en présence de Jérôme Bour et de Bénédicte Hazard, directrice de l’Alliance française.

Les Rapa Nui aiment la France m’a déclaré le maire, sans ambages.

Marié lui-même avec une Française, originaire de Nice, son frère Juan est le président de l’Alliance française. Maire de l’île depuis 30 ans, il a connu un certain Jacques Chirac, maire de Paris, à l’époque, qui l’avait reçu à son domicile lorsqu’il était venu dans la capitale.
Le maire appuie la demande de nomination d’un consul honoraire français compte tenu de l’importante communauté française qui vit et vient visiter l’île.

Nous avons évoqué la perspective de la livraison d’une centrale solaire fournie dans les prochains mois par une entreprise française. Le maire a une vision d’envergure pour préserver les ressources de l’océan pacifique.

Il voit ce territoire comme un triangle dont les extrémités seraient l’île de Pâques, Hawaï et la Nouvelle-Zélande. Ce triangle englobe la Polynésie française et les îles Cook britanniques. Il dévoilera son plan à l’ONU en juillet.

J’ai invité le maire à venir rencontrer Olivier Becht, ministre du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, lors de son déplacement à Santiago prévu en juin prochain.

Très reconnaissant pour le temps que le maire m’a consacré et pour son accueil convivial et chaleureux. +d’images

En circonscription à Madagascar (2/2) – Nosy Be (3-5 avril 2023)

Diplomatie économique

Forum CCEF

À l’invitation de Julien Marchand, président du comité CCE Madagascar (à droite), je me suis rendu à Nosy Be pour ouvrir la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de l’Océan Indien, aux côtés de l’ambassadeur de France, Arnaud Guillois.

Une cinquantaine de conseillers venus de Madagascar, Maurice ou de la Réunion étaient réunis en présence du secrétaire général du Conseil national des CCEF, Xavier Pierard, et de Séverine Lauratet, présidente de la commission Afrique et Océan Indien.

Ils ont discuté de deux sujets majeurs dans la région : la transition vers les énergies renouvelables et le tourisme durable.

Lors de mon intervention, j’ai rappelé les défis posés par la Chine dans la région que j’avais déjà exposés lors du précédent forum à la Réunion en 2019. Ils apparaissent désormais au grand jour. La tension initiée par l’expansionnisme du Parti communiste chinois dans l’indopacifique s’exacerbe.

Une seule chose est sûre : les choses ne se passent jamais comme on les a planifiées et le pire n’est jamais sûr.

Qui avait anticipé que l’augmentation de 45% des taxes du kérosène en République dominicaine entraînerait l’arrêt des rotations d’Air France ?

Cela s’est révélé être une bénédiction pour le tourisme à l’île Maurice qui a bénéficié du report du trafic de la compagnie vers sa destination, dont se sont réjouis les CCEF de Maurice !

Félicitations aux organisateurs et aux participants qui rendent ces réunions riches d’enseignements. +d’images

Diplomatie parlementaire

Autorités de Nosy Be

Ma visite a été l’occasion de rencontrer les autorités locales en compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, d’Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be, de Frédéric Chollet, conseiller économique et de Patrick Bosdure, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Après un premier entretien à l’aéroport en présence du ministre de la Pêche de Madagascar, le préfet de police de Nosy Be nous a accueillis à la préfecture avec le gouverneur de la région Diana et le maire de Hell-Ville.

Une visite qui nous a permis d’observer les importants travaux d’infrastructures en cours sur l’île. +d’images

Communauté française

L’île aux parfums

La communauté française de Nosy Be compte 700 inscrits au registre, en incluant les personnes sous protection.

Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be a accueilli notre délégation conduite par Arnaud Guillois.

Avec 12 vols internationaux par semaine et bientôt 15, Nosy Be fait partie des destinations phares de l’Océan indien. 30% des touristes sont français, quand 50% sont italiens.

La France bénéficie d’une image très positive dans l’île.

Des municipalités françaises se sont regroupées pour fournir des bâtiments de pompiers à disposition de Nosy Be.

La tournée consulaire récente d’agents du consulat a permis d’enregistrer 150 demandes de passeports sur place et d’éviter aux demandeurs de faire le déplacement à Antananarivo. Cette démarche a été très appréciée car nombre d’entre eux sont des retraités avec une pension souvent modeste.

Lors de la rencontre organisée par Alain Schmaltz, avec quelques dizaines de nos compatriotes, souvent retraités et mariés à une compagne native de l’île, j’ai sincèrement apprécié leur gentillesse et leurs témoignages de satisfaction des services consulaires.

Certains avaient décidé d’investir sur l’île pour y développer un hôtel après avoir cédé leurs affaires en France.

Beaucoup m’ont exprimé leur tristesse de voir les images renvoyées par les manifestants et les grévistes contre la réforme des retraites en France. Leurs encouragements pour faire face et tenir bon m’ont sincèrement touché.

Je conserverai de nos conversations, l’image de compatriotes apaisés et qui se décrivent heureux de vivre simplement avec pour horizon un paysage de carte postale. +d’images

Enseignement

Collège français Alphonse Lamartine

Visite du collège français Alphonse Lamartine, seule école internationale à Nosy Be, en présence d’Arnaud Guillois.

Elle compte 310 élèves, dont 85 au collège.

Lors de l’échange avec les représentants du comité de gestion, présidé par Sophie Gaudin, nous avons appris que leur objectif est la délocalisation du collège pour leur permettre d’augmenter la capacité d’accueil.

Un terrain a été repéré. Il faut désormais trouver les concours financiers. +d’images

Alliance française

Chaleureux accueil des jeunes de Nosy Be pour la visite de l’Alliance française en compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, d’Alain Schmaltz, consul honoraire de Nosy Be et de Patrick Bosdure, conseiller de coopération et d’action culturelle.

737 adhérents la fréquentent et bénéficient de 2 événements culturels par mois. Plus de 100 certifications DELF/DALF ont été délivrées en 2022.

Située dans le centre-ville, cette salle polyvalente peut y recevoir des conférences ou des spectacles. C’est aussi la plus grande bibliothèque de l’île que les jeunes rencontrés déclarent fréquenter assidûment.

Félicitations à Amady Assany, président, aux membres du conseil d’administration, à Noémie Rafaramandimby qui dirige cette Alliance depuis 12 ans et à toute l’équipe qui l’accompagne. +d’images

En circonscription à Madagascar (1/2) – Antananarivo (2-6 avril 2023)

Communauté française

Ambassade

Retour pour mon 4ème déplacement à Madagascar pour participer à la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de l’Océan Indien.

J’ai retrouvé Arnaud Guillois, ambassadeur de France à Madagascar, après avoir eu l’opportunité de le connaître dans son précédent poste à Djibouti.

Nous avons débuté ma mission de cinq jours par une réunion de cadrage avec les chefs de service de l’ambassade, le consul général et le directeur de l’AFD.

Nous avons évoqué les aspects de notre relation bilatérale qui se révèle excellente dans de nombreux domaines, comme l’aide au développement, l’enseignement francophone ou la relation économique.

Je me suis réjoui d’observer que le représentant malgache à l’ONU avait voté, comme les démocraties, lors des deux derniers votes pour condamner l’agression russe contre l’Ukraine.

Ce pays est l’un des dix moins riches au monde. Avec 80 à 85% de l’économie qui est informelle, Madagascar est confronté à de vrais défis. Sa population, dont 50% de la population est âgée de moins de 15 ans, a triplé en trente ans. 82% des 30 millions de malgaches vivent avec moins de 2$ par jour, dont la principale préoccupation est de trouver de quoi se nourrir…

C’est dans un contexte économique et social préoccupant que les élections présidentielles se tiendront en novembre 2023. Selon les institutions, le Président de la République Andry Rajoelina devra démissionner deux mois avant le premier tour de l’élection, soit début septembre, s’il souhaite se représenter pour un second mandat, comme beaucoup d’observateurs s’y attendent.

Consulat

Jean-Louis Roth, consul général (à droite de l’image), a organisé une rencontre avec les chefs de service du consulat pour me permettre d’échanger sur leur activité.

Si le registre consulaire recense 16 800 français inscrits à Madagascar, l’équipe estime que leur nombre est plutôt situé entre 28 000 et 55 000, si on examine le nombre de CNI ou de passeport demandés.

Les élections 2022 ont mobilisé la totalité des effectifs du consulat, ce qui a entraîné 380 jours de récupération pour les 46 agents du poste.

Le ministère reconnait que le consulat de Madagascar affiche un déficit de 6 postes pour répondre à la demande. Et cela se paie en délai : En 2010, il fallait 3 à 6 semaines pour transcrire un acte. Il faut désormais compter de 3 à 6 mois.

Le service social voit passer les dossiers de 2 500 boursiers pour un budget de 6M euros. Le Centre médico social (CMS), financé par le MEAE, reçoit l’ensemble des personnes adressées par le service social.

Nous avons également longuement évoqué les lourdeurs administratives des certificats de nationalité française (CNF) qui pèsent sur le consulat.

Merci aux participants pour leur enthousiasme et la qualité de cet échange passionnant qui s’est terminé à… 0h15 !

Réception

Clap de fin de ce 4ème déplacement à Madagascar à l’occasion d’une réception organisée par Arnaud Guillois à la Résidence, en présence de représentants de notre communauté.

Parmi eux, Jean-Daniel Chaoui, conseiller des Français de l’étranger et Marie-Paule Fraslin, épouse de Jean-Hervé Fraslin, président du conseil consulaire, retenu en France dans le prolongement de la session de l’AFE.

Ce déplacement aura compté 25 séquences. Les échanges de la soirée ont porté sur les actions de mémoire et les initiatives à soutenir sur l’île.

J’ai rendu hommage au leadership de notre ambassadeur, à la qualité de notre équipe du consulat, à l’élan de l’enseignement français à l’étranger dans ce pays et au dynamisme des représentants du monde économique observé à Nosy-Be.

Merci à toutes et à tous pour leur formidable engagement en faveur de la relation bilatérale.

Diplomatie parlementaire

Premier ministre

Privilège de rencontrer pour la troisième fois le Premier ministre de Madagascar, Christian Ntsay, en compagnie de l’ambassadeur Arnaud Guillois et du premier conseiller.

Cela m’a permis de lui rappeler mes visites avec Véronique Voulant-Aneini, ambassadrice à Madagascar à l’époque, et de lui renouveler ma reconnaissance pour son intervention en 2018, qui avait mis un terme à la spirale d’assassinats et d’enlèvements de compatriotes.

Nous avons pu longuement échanger sur de nombreux sujets tant la relation est dense et ancienne entre nos deux pays.

Le Premier ministre a accueilli avec bienveillance le témoignage des compatriotes confrontés à des professionnels de la contestation infondée de propriété, car des Malgaches lui ont pointé ces mêmes difficultés. Il est apparu déterminé à garantir la sécurité juridique des investissements. +d’images

Sénat

Accompagné par notre ambassadeur Arnaud Guillois, j’ai été reçu au Sénat par les sénateurs MM Hugues Mahonjo, Tahana Andrianandrasana et Mino Seramila Avizara.

Nous avons évoqué la visite du président du Sénat malgache accompagné de trois de ses collègues, dont le doyen et le questeur, à Paris au palais du Luxembourg, parallèlement à notre rencontre. Le président Gérard Larcher leur a rendu hommage à la tribune en indiquant que le Sénat français entretient d’excellents rapports de confiance et d’amitié avec celui de Madagascar et souhaite les renforcer.

Nous avons échangé sur les initiatives de notre groupe d’amitié bilatéral, présidé par Nassimah Dindar, sénatrice de la Réunion, et souhaité le renforcement de la coopération décentralisée pour faire ruisseler dans tout le pays l’aide au développement apportée par la France.

Je remercie mes collègues pour la chaleur de leur accueil. +d’images

Diplomatie économique

AFD – Inauguration du parcours touristique

En compagnie d’Arnaud Guillois, ambassadeur, j’ai pris part à la cérémonie d’inauguration du parcours touristique de la Haute Ville, en présence du ministre de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers, Pierre Holder Ramaholimasy, du maire de la capitale, Naina Andriantsitohaina et du chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne.

L’inauguration de ce parcours touristique, mis en place en partenariat avec l’Office régional du tourisme d’Antananarivo, s’inscrit dans le cadre du Projet Lalankely III de l’AFD, avec des financements de l’Union européenne.

Lalankely est un programme de désenclavement et d’assainissement des quartiers prioritaires de la commune urbaine Antananarivo, lancé en 2011.

Dans mon discours, j’ai rappelé le cadre de ma mission de contrôle de l’action de notre gouvernement qui me conduit à évaluer le résultat des projets financés par l’AFD. J’ai donc salué les résultats remarquables de l’AFD à Madagascar, représenté par Yves Guicquéro, directeur, qui met en œuvre notre devise de fraternité à l’étranger. J’ai félicité les autorités malgaches d’avoir mené ce projet, véritable réussite urbanistique qui sert le développement de Madagascar et améliore la qualité de vie des habitants.

Lors de la visite, j’ai pu constater les sourires des habitants qui profitaient des points d’eau et des lavoirs flambants neufs. Une partie des habitants nous a accompagné dans notre déambulation et une dame âgée m’a lancé un « merci » dans un large sourire en me voyant passer.

Dons, prêts, crédits délégués, l’AFD a apporté 400 millions d’euros à Madagascar dont 90 millions d’euros pour la seule année 2022. Dans son discours, l’ambassadeur a annoncé le lancement d’un projet Lalankely IV. +d’images

Enseignement

Réseau d’enseignement français

Échange avec les représentants d’écoles locales homologuées, organisé au LIFT (Lycée Français De Tananarive) par Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle, pour me permettre d’évaluer leurs besoins et leurs projets de développement.

J’ai retrouvé Jacky Radavidra et Sylvia Razafionivelo de l’École Clairefontaine, que j’avais visitée début 2017. Disposant déjà de 5 sites à Tananarive (1595 élèves) et un site à Fort Dauphin (385 élèves), un nouveau bâtiment a été construit pour un collège-lycée de 420 élèves.

L’école Bird est dirigée par une entreprise familiale représentée par Maher Andrianiaina. La croissance exceptionnelle de Bird a fait suite à l’acquisition par cette famille des parts des parents d’élèves qui rechignaient à hypothéquer leurs biens pour acheter un nouveau site pour l’école. Ouvert en 2020, ce second site a permis de passer de 450 (2016) à 1950 élèves (2023). Un troisième site est attendu pour 2024 avec un objectif de croissance de 800 nouveaux élèves.

Le College de France (Ratovona Harisoamampiandra) compte 1500 élèves sur 3 sites et a acquis un nouveau site qui lui permet d’envisager d’accueillir 250 élèves supplémentaires par an à partir de septembre 2023.

L’école Peter Pan (Bienvenue Randrenjatovo) – 822 élèves ; l’école de l’Alliance française (Lalaina Andriamanantsoa) – 699 élèves et l’école de la Francophonie (Yann Toudic) – 600 élèves faisaient également partie du tour de table.

Dominique Lantiez, proviseure du LIFT, a souligné l’importance et le bon fonctionnement de la charte entre les écoles pour ne pas se faire concurrence sur le recrutement des enseignants.

L’importance de l’Institut régional de formation (IRF) va se révéler crucial pour accompagner la formation des enseignements. Il m’a été recommandé de ne pas réserver cette formation aux écoles homologuées.

J’ai tenu compte du souci exprimé par certaines écoles qui subissent des pressions extérieures susceptibles de retarder leur développement. Je leur ai promis d’en informer le gouvernement malgache.

Lycée Français De Tananarive (LFT)

Retour au LFT, que j’avais visité début janvier 2017 (compte-rendu), en compagnie de Nolwenn Bodo, conseillère adjointe de coopération et d’action culturelle (compte-rendu)

Nous avons été accueillis par Dominique Lantiez, proviseure (au centre), qui m’a fait visiter l’établissement et apprécier les nombreuses améliorations apportées ces sept dernières années.

Le collège et le lycée, regroupés sur ce site d’Ambatobe, comptent 1550 élèves sur l’année en cours, tandis que les 4 autres sites accueillant des écoles primaires totalisent près de 1100 élèves.

À noter que le LFT propose également une section professionnelle du baccalauréat répartie en deux filières : STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion) et AGOrA (Assistance à la gestion des organisations et de leurs activités).

Cet établissement en gestion directe (EGD) de l’AEFE dispose également d’un internat, ouvert 7 jours sur 7, fréquenté par 170 à 190 lycéens venant de provinces éloignées.

Le LFT est également porteur de l’Institut régional de formation (IRF), créé au 1er janvier 2023, qui organise la formation des personnels enseignants et non enseignants de la zone Océan indien (Comores, Seychelles, Maurice et Madagascar). +d’images

Fraternité

Messe du Père Pedro

Pour mon premier dimanche à Madagascar, sur la colline de Manantenasoa, à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Antananarivo, j’ai assisté à la messe des Rameaux du père Pedro, aux côtés de Jean-Louis Roth, consul général.

En entrant dans l’église, quelques minutes avant l’office, j’ai frayé mon chemin au milieu d’une foule compacte, dans une atmosphère enthousiaste que je n’avais connue que dans une enceinte sportive ou pour un concert.

Une foule de 10 000 personnes était entassée dans un édifice à l’aspect sommaire pour assister à une messe comme nulle part ailleurs. Seule une grande croix dressée près du père Pedro rappelle que l’enceinte est sacrée.

En français ou en malgache pour être compris de tous, le père Pedro dit une messe, pareille à nulle autre, émaillée d’appels répétés à la paix ou de prières pour une justice sociale.

Comme dans un stade, l’assistance entoure le prêtre qui s’adresse de manière circulaire aux fidèles pour mieux les rassembler, dans une unité bienveillante, et transmettre sa foi. Les adultes comme les enfants, majoritairement présents, participent avec entrain à l’office, dont chaque séquence a sa chorégraphie. L’invitation au recueillement se fait sous l’air du film « Mission ».

À l’issue de la cérémonie, le père Pedro égrène le nom de personnalités et les nationalités présentes dans l’assistance pour les remercier de leur participation. Puis, il quitte l’enceinte en premier, en tendant les mains vers le ciel comme pour rendre grâce à Dieu de la joie partagée qu’il a provoquée.

J’ai alors regardé ma montre en réalisant que c’était surement la messe la plus longue que j’ai eue à suivre dans ma vie, mais assurément, c’est celle qui m’a parue la plus courte. Le consul m’a confié : « je n’ai pas vu l’heure passer ». Je lui ai alors répondu dans un sourire : « Non, vous n’avez pas vu les deux heures passer !». +d’images

Akamasoa, l’association du père Pedro

À l’issue de la messe des Rameaux, alors que je venais le saluer, le Père Pedro nous a invités à rester pour partager son déjeuner.

J’étais convié avec Jean-Louis Roth, consul général, Marie-Paule Fraslin et Philippe Durst, soutiens de l’association Akamasoa (« les bons amis » en malgache) et deux jeunes compatriotes, respectivement médecin et infirmière, venus trois semaines depuis la Réunion pour apporter leur concours bénévole à la population locale.

C’est un immense privilège de pouvoir échanger avec une telle personnalité qui a voué sa vie au service des plus démunis. Quand il est arrivé la première fois sur l’ile en 1970, Madagascar comptait 6 millions d’habitants, dont 30% de pauvres. La population a quintuplé pour atteindre plus de 30 millions de personnes en 2023, dont 83% sont pauvres se désespère le prêtre.

Autour de nous, des enfants partageaient notre repas. Tous souriants, venaient tour à tour chercher le réconfort de sa main posée sur leur tête comme celui d’un père que souvent ils ont perdu.

Je n’oublierai jamais cette petite fille que le Père Pedro avait trouvé, autrefois, bébé abandonné sur la décharge. Les cicatrices dessinées sur son visage, au sourire radieux, rappellent qu’il l’a sauvé des rats qui commençaient à la dévorer.

Il a rendu leur dignité aux plus défavorisés, des centaines de milliers de personnes, en leur permettant d’accéder à de la nourriture, un logement, un travail, une éducation.

Ses résultats exceptionnels lui ont valu d’être proposé à six reprises pour une nomination au Prix Nobel de la Paix.

Après l’avoir quitté, je lui ai adressé ce message : Mon Père, je vous remercie pour la joie et le bonheur que vous apportez à chaque instant autour de vous. Cette messe des Rameaux constitue pour moi un moment inoubliable. L’inoubliable est ce qu’il vous reste quand vous laissez tout derrière vous. C’est l’inoubliable qui vous porte alors pour prendre votre envol.
Fidèlement ! +d’images

Pour soutenir l’action du Père Pedro en France : https://perepedro.fr

En circonscription en Turquie – Istanbul (23-24 mars 2023)

De retour à Istanbul pour la première fois depuis 2017, j’ai été impressionné par le gigantisme du nouvel aéroport, inauguré fin 2018.

Je me suis rendu en Turquie à l’invitation de Florence Ogutgen, conseillère des Français de l’étranger, présidente du conseil consulaire, afin de prendre en compte les observations des représentants de notre communauté qui a été traumatisée par le tremblement de terre de février dernier. Je remercie Florence d’avoir aussi organisé mes rencontres auprès de notre communauté d’affaires.

Toute ma reconnaissance à Hervé Magro, ambassadeur de France et Olivier Gauvin, consul général, pour l’excellence de leur accueil et la richesse de nos échanges.

Communauté française 

Ambassade

Le violent séisme qui a frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie constitue un désastre humanitaire qui devrait dépasser les 100.000 victimes.

Les Turcs ont été positivement surpris par l’élan de solidarité internationale qui s’est manifesté.

À la faveur d’un petit-déjeuner à la Résidence avec Hervé Magro, ambassadeur de France en Turquie, Olivier Gauvin, Consul général de France à Istanbul et Margarida Bobenrieth, consule générale adjointe de France à Istanbul, nous avons fait un tour d’horizon sur la situation.

Au désastre humanitaire viennent s’ajouter les dégâts matériels qui nécessiteront 50 à 100 milliards de dollars à consacrer dans les 5 ans à la reconstruction. Cette catastrophe ajoute à la complexité d’une économie en grande difficulté : inflation supérieure à 100%, dévaluation de la livre de plus de 30%.

Le premier tour des élections présidentielles et les élections législatives auront lieu le 14 mai prochain. L’alliance de 6 partis d’opposition pour présenter un candidat unique face au président Erdogan préfigure ce qui pourrait être un séisme politique, si ce dernier devait céder un pouvoir exercé depuis 20 ans. +d’images

Conseil consulaire

Entretien avec Florence Ogutgen, présidente du conseil consulaire et Belgin Ozdilmen Gurhan, conseillères des FDE, au Palais de France.

Leurs observations de la situation consécutive au séisme du 6 février 2023 sont riches d’enseignements.

300 compatriotes étaient établis dans la zone touchée par le tremblement de terre. 40 ont été rapatriés en France.

Elles regrettent qu’aucune aide n’ait été versée pour venir en aide à ceux qui ont fait le choix de rester.

Florence Ogutgen a eu un échange avec le cabinet du ministre Olivier Becht. Elle observe que les Allemands ont permis aux Turcs qui avaient de la famille en Allemagne de venir pour 3 mois.

Une réflexion doit être entreprise pour évaluer comment nous pouvons améliorer encore notre dispositif d’accompagnement.

Consulat

Visite du consulat qui a bénéficié de nombreux travaux de modernisation et de sécurisation depuis mon passage en 2017 (compte-rendu), précédée d’une réunion avec les services consulaires, en présence de : Olivier Gauvin, consul général ; Margarida Bobenrieth, consule générale adjointe ; Pierre Deroubaix, vice-consul, chef du service de l’Administration des Français ; Vincent Corbeau, consul adjoint, chef du service des visas.

La communauté française en Turquie compte environ 13000 compatriotes partagés en deux circonscriptions consulaires : Ankara et İstanbul. Cette dernière enregistre 7724 inscrits à février 2023 contre 7879 en 2018.

L’inflation a fait exploser le budget des bourses scolaires qui est passé de 1,7MEuros en 2022 à 2,8MEuros en 2023 pour un nombre constant de 250 familles (400 enfants).

La reprise des déplacements fait anticiper le traitement de 110000 visas pour 2023.

Les demandes d’asile en Turquie sont toutes centralisées à Istanbul. Les crises en Afghanistan, Syrie puis Iran justifient que les demandeurs puissent solliciter l’asile en France depuis la Turquie.

J’ai pu observer le sérieux du processus de traitement de ces demandes au consulat (plus de 1000 mails par mois). 110 personnes ont vu leur demande aboutir en 2022.

La Turquie compte plus de 4 millions de réfugiés syriens et 270 000 afghans pour la seule ville d’Istanbul.

Diplomatie économique

CCEF / CCIFT

Pour me permettre de finir ma journée en bénéficiant d’une vue imprenable sur le Bosphore et d’admirer les splendeurs d’Istanbul, Franck Mereyde, directeur du TAV (premier gestionnaire aéroportuaire turc, filiale Aéroports de Paris ADP), président de la section locale CCEF et de la Chambre de commerce franco-turque avait choisi le restaurant Vogue.

Nous avions participé à la même table ronde lors de la réunion des CCEF Moyen-Orient à Tel-Aviv en janvier dernier (compte-rendu).

Franck m’a détaillé la situation économique en Turquie avec Karine Labaky, directrice régionale de Sanofi Vaccins et Bruno Rosso, directeur d’Arkema en présence de Florence Ogutgen, présidente du conseil consulaire.

Les entreprises françaises basées en Turquie représentent 130 000 emplois directs, et 350 000 emplois indirects et induits.

Elles ont consacré 5 milliards d’euros d’investissements ou de réinvestissement. L’usine de Renault Bursa ou de Sanofi en témoignent : Sanofi Turquie est leur 3ème site mondial. Karine Labaky met en avant que 57% du management de son usine est féminin et que la Turquie est un hub de développement de talents pour les femmes du groupe Sanofi.

De son côté, Bruno Rosso confie qu’il n’a jamais été confronté à la corruption.

Le traumatisme lié au séisme du 6 février a pris une grande partie de nos débats. La surface de la région impactée est équivalente à la distance entre Paris et Amsterdam. Plus de 10 millions de personnes ont été concernées.

Nous sommes longuement revenus sur leurs méthodes respectives pour augmenter les salaires deux à trois fois par an, du fait de l’hyper inflation qui affecte la Turquie (plus de 100%).

Ils observent que de nombreux investisseurs étrangers repèrent les opportunités d’acquisition d’entreprises turques pour être prêts à mener leurs opérations, dès que les élections générales auront eu lieu en mai. +d’images

Aéroport

Franck Mereyde, directeur du TAV (premier gestionnaire aéroportuaire turc, filiale Aéroports de Paris ADP m’a appris que la Turquie disposait désormais du plus grand aéroport du monde en termes de capacité.

Celui-ci occupe une superficie de 7 660 hectares, soit deux fois l’espace de celui de Roissy Charles de Gaulle et accueillera à terme 200 millions de passagers par an.

Élu aéroport de l’année en 2019 par les lecteurs du magazine International Airport Review, son terminal unique est équivalent à la surface de tous les terminaux de Roissy. +d’images

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Enseignement

Offre scolaire 

Réunion avec Florence Ogutgen, présidente du conseil consulaire et Belgin Ozdilmen Gurhan, conseillères des FDE, au Palais de France.

Nous avons notamment évoqué l’offre scolaire française en Turquie :
> Les écoles Pierre Loti (İstanbul) et Charles de Gaulle (Ankara) ;
> 2 maternelles homologuées à Istanbul et une à Ankara ;
> 8 écoles labellisées France éducation : 5 à Istanbul, 2 à Izmir et une à Ankara.

Les élues sont convaincues que de nouvelles écoles françaises sont nécessaires pour répondre à la demande.

Lycée Français Pierre Loti

Rencontre avec Frédéric Colombel, proviseur et l’équipe de direction du lycée Pierre Loti en compagnie de la présidente de l’APE gestionnaire.

Le lycée est un établissement conventionné par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) qui scolarise 1386 élèves (1415 en 2021) depuis la petite section de l’école maternelle (3 ans) jusqu’en classe terminale.

Le Lycée Pierre Loti est actuellement implanté sur deux sites :
> Beyoglu : CP / CE1 / CE2
> Tarabya : CM1 / CM2 / Collège / Lycée que j’ai visité.

Fort de sa bonne réputation, l’établissement pourrait accueillir 2000 élèves si les infrastructures lui permettaient de répondre à toutes les demandes. +d’images

En circonscription en Roumanie – Bucarest (21-22 mars 2023)

Retour à Bucarest et mon 7ème déplacement en Roumanie afin d’assister à la cérémonie de remise des insignes des Palmes académiques à MM. Michel Monsauret, Stephan Krecina et Viorel Scripcariu de la part de Laurence Auer, ambassadrice de France

Félicitations aux trois récipiendaires pour leurs mérites respectifs.

Je suis reconnaissant à notre ambassadrice pour l’organisation des séquences OTAN et Cybersécurité, comme à Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie, qui m’a permis de rencontrer deux start-up remarquables.

Les entreprises de la French Tech bénéficient en Roumanie d’infrastructures télécoms qui offrent la plus grande vitesse au monde sur internet !

Diplomatie parlementaire

OTAN

Entretien avec le représentant en Roumanie du chef d’état-major des armées, le général Christophe Follet, et le chef du BFCE (Brigad Forward Command Element), le lieutenant-colonel Antoine Vallet pour une présentation du dispositif de l’OTAN et de l’évolution de la présence militaire française en Roumanie.

Impressionné par la maîtrise du temps et de la logistique de notre état-major pour opérer un déploiement optimal de nos forces, quelles que soient les conditions climatiques.

Très satisfait également de constater que les engagements pris par le Président de la République sont parfaitement respectés sur le terrain et que nous participons pleinement à la défense du flanc Est de l’Europe, au sein de l’OTAN.

Hommage à nos soldats engagés pour défendre nos idées et la liberté.

Merci au commandement OTAN de m’avoir permis de visiter notre état-major sur site. + d’images

Cybersécurité

Entretien avec Anton Rog, responsable de la cybersécurité du service roumain d’information (SRI), qui est l’équivalent de notre DGSI.
Nous avons évoqué la loi sur la loi 53 qui vient d’être votée le 15 mars dernier par le parlement roumain.

Elle recouvre la cybersécurité, la désinformation et les conditions d’engagement de la responsabilité des responsables d’institutions qui n’auraient pas pris les mesures identifiées adéquates pour protéger leurs installations.

Très reconnaissant envers Anton Rog d’avoir accepté de me recevoir en présence de son équipe pour partager avec moi des analyses très pertinentes sur l’état de la menace cyber.

Merci également à nos attachés de sécurité intérieure qui ont permis à cet entretien de se tenir.

Communauté française

Les Palmes pour Michel Monsauret

Très heureux d’avoir pu écouter l’hommage de Laurence Auer à la carrière et la personnalité de Michel Monsauret, ex-conseiller de coopération éducative à Londres et Bucarest.

Lors de mon élection à l’Assemblée des Français de l’étranger en 2006, ma profession de foi proposait la création d’un plan École pour répondre à l’attente d’enseignement français au Royaume-Uni.

Arrivé à Londres en 2007, Michel Monsauret est devenu le facilitateur, le « monsieur Loyal », qui a fait travailler ensemble la communauté éducative pour lancer ce plan école, après avoir déterminé les objectifs à atteindre et les actions à mettre en route. Tout ceci, sous la supervision de Laurence Auer, alors conseillère culturelle au Royaume-Uni.

Grâce aux solides fondations qu’il a mis en place et au talent de son successeur Laurent Batut qui a poursuivi l’effort avec la même constance, le plan Ecole de Londres aura permis la création de plus de 2500 places et de 4 nouveaux établissements secondaires en 5 ans.
Cette réussite est entrée dans l’histoire.

Lors de ses différents postes qui ont suivi, je suis resté en contact avec Michel, car il a toujours été une source d’inspiration.

Je l’ai retrouvé à Bucarest, son dernier poste, pour y lancer un nouveau plan Ecole qui aura permis de faire naître un second établissement scolaire français : l’EFIB. Ce projet constituait ma priorité pour la Roumanie.

Je remercie notre ambassadrice de m’avoir permis d’adresser quelques mots à Michel à cette occasion pour exprimer la reconnaissance de tous ceux qui ont bénéficié de la qualité de son engagement au service de l’intérêt général.

Nous avons poursuivi la soirée pour fêter Michel avec Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger et des amis de Bucarest qui l’ont tous apprécié.

Même à la retraite, Michel n’a rien perdu de sa passion pour la promotion de l’enseignement français. Il a accepté de contribuer bénévolement, depuis un an, à créer un nouvel élan pour l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger). +d’images

Enseignement

Plan École

Invité le 21 mars à la réunion du Plan École « Roumanie », auquel j’ai participé dès 2018-2019, j’ai eu l’opportunité d’apporter tout mon soutien à l’action volontariste de notre ambassadrice Laurence Auer pour développer l’enseignement français dans ce pays.

Toutes les écoles françaises de Roumanie étaient représentées :
. Anna de Noailles, accueille 1038 élèves de la maternelle à la terminale et affiche complet. Une réflexion est engagée pour trouver de nouvelles perspectives de croissance.
. L’EFIB accueille 130 élèves et en prévoit 150 prochainement. Une classe de sixième sera ouverte en 2024. L’EFIB est en quête d’un nouveau site pour la rentrée 2025 pour accueillir son secondaire.
. Les 3 écoles maternelles francophones de Bucarest (la Maison bleue, la Petite maternelle et le Carrousel) témoignent de l’intérêt des familles pour l’enseignement international. Elles alertent sur la nécessité d’accueillir les enfants venant de leurs écoles pour qu’ils ne soient pas orientés vers des systèmes éducatifs alternatifs.
. L’école Michelin de Zalau (Mission Laïque) a ouvert temporairement ses portes (au plus tard jusqu’en 2025). Elle compte une vingtaine d’élèves.

EFIB

Priorité de mon action en Roumanie, le soutien à la création de l’École française internationale de Bucarest (EFIB) par le groupe Odyssey, présidé par Luc Chatel, qui est venue compléter opportunément l’offre d’enseignement français à Bucarest.

Jonathan Derai, président de l’EFIB et initiateur du projet pour Odyssey, a souhaité me présenter les travaux réalisés depuis ma dernière visite en juillet 2022.

Il m’a accueilli en compagnie de Benoît Mayrand, conseiller des FDE pour la Roumanie en présence de Bianca Stinga, directrice exécutive et David Heraud, directeur pédagogique.

J’ai constaté avec satisfaction que la cour, la cantine, les salles de classes ont connu de nouveaux aménagements appréciés par les élèves.

Le projet de création du secondaire à partir de septembre 2024 nécessite des préparatifs qui sont déjà amorcés.

Nous avons discuté des perspectives de développement avec un objectif de création d’un deuxième site à partir de 2025 pour accompagner le développement du secondaire. + d’images

Diplomatie économique

Business France

La France voit encore trop la Roumanie comme un pays de ressources et non comme un pays de débouchés.

Déjeuner à la Résidence avec Laurence Auer, ambassadrice, le chef du service économique Pierre Lignot et le directeur du bureau Business France, François Matraire pour faire un tour d’horizon sur la présence économique de la France en Roumanie.

Le service économique compte 5 personnes basées à Bucarest.

La Roumanie compte 4000 entreprises françaises sur son sol. La Chambre de commerce bilatérale enregistre 550 membres. La Roumanie compte 25 CCEF, une communauté French Tech et 4 clubs d’affaires en province.

100 VIE développent une première expérience en Roumanie principalement dans des PME/ETI. Beaucoup d’autres postes de VIE restent en attente de candidatures.

Preuve de sa grande vitalité et de ses perspectives, Olivier Becht, ministre en charge du commerce extérieur et des entreprises françaises, participera au forum d’affaires France-Roumanie début juillet.

Recommerce

Recommerce est leader européen dans la vente de smartphones reconditionnés dirigé par Augustin Becquet.

Sa startup française du French Tech Next 40 (800 000 smartphones vendus l’an dernier) a racheté la startup Fenix, fondée en Roumanie par Grégoire Vigroux.

En Roumanie, ils ont vendu 20 000 smartphones en 2022 (6M€ de CA).

Si en France, 12 à 15% des smartphones vendus sont reconditionnés, ils ne sont qu’1% en Roumanie. Voilà qui ouvre de brillantes perspectives.

Easydo

Easydo, entreprise de David Coyne, est le résultat d’un spin off de la précédente société d’informatique spécialisée dans l’assistance technique pour les services financiers.

Sa société propose des solutions de cyber sécurité pour les objets connectés et commence à travailler à l’intégration de modules pour construire des drones. David m’a alerté sur le fait que 70% des drones du marché sont chinois et sont donc susceptibles de fournir des informations stratégiques à Pékin sur leurs utilisateurs.

Culture

AF / Festival du film français

À l’occasion de la 27ème édition du Festival du film français en Roumanie, Laurence Auer, ambassadrice de France en Roumanie, m’a proposé de faire une allocution pour la présentation du film Saint-Omer.

Avec 32 films sélectionnés, 110 projections réalisées dans 13 villes de Roumanie, cette 27è édition est un succès remarquable. +d’images

VERBATIM

Madame l’ambassadrice,Monsieur le directeur de l’Institut français en Roumanie,
Mesdames, Messieurs,

En ma qualité de sénateur représentant les Français établis hors de France et d’administrateur de l’Institut français, présidé par Mme Eva Nguyen Binh, je souhaite féliciter toute l’équipe de l’Institut français de Roumanie pour cette 27 ème édition du festival du film français.

32 films sélectionnés, 110 projections dans 13 villes de Roumanie. C’est un succès remarquable.

Je ne reviendrai pas sur l’excellence de l’œuvre qui va vous être présentée, doublement récompensée à la Mostra de Venise d’un Lion d’argent (Grand Prix du jury) et d’un Lion du futur pour un premier film.

Je ferai deux remarques au sujet du film St Omer

Chacun sait qu’il y a mille et une façons de raconter une même histoire.

Alice Diop, la réalisatrice nous apporte son regard

Ce film témoigne de la culture de notre temps.

Une œuvre qui s’inscrit dans notre patrimoine.

Rappelons que ce film a failli être nommé pour représenter la France aux Oscars.
St Omer est un film qui appartient au pays de Molière… mais qui nous change grandement de Molière.

C’est rafraichissant. Nous devons en être fiers.

Ma seconde remarque concerne le thème du film.

Ce film est une œuvre de fiction, mais il y a un mais : ce film s’inspire d’une histoire vraie.

A l’automne 2013, une femme abandonne sa fillette âgée de 15 mois sur la plage de Berck-sur-Mer devant la marée montante…

Alice Diop raconte le procès d’une mère infanticide, elle raconte ce qui est irracontable.

Nous sommes dans l’incompréhensible, l’indicible.

Face à un être humain qui a accompli un acte inhumain que faire ?

Ce film interroge notre société.

On peut eh sortir en colère, soit désarmé.

L’art nous aide, l’art prend le relais lorsque la justice a passé.

Qu’est-ce qui est juste ? Qu’est-ce qui est humain ?

Il revient au spectateur de décider.

Bravo pour ce choix de programmation

Bon film à tous

En circonscription en Moldavie – Chisinau (19-21 mars 2023)

Retour à Chisinau et ravi d’y retrouver Graham Paul, ambassadeur de France en Moldavie. Dans son précédent poste à Reykjavik, nous avions œuvré ensemble pour le projet Lexia. La concrétisation de ce dictionnaire franco-islandais avait été ma priorité pour l’Islande et fut un marqueur pour la francophonie (Lire).

Je remercie Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie, de m’avoir accompagné au cours de ce déplacement.

Lors de mon premier passage à Chisinau en 2018 (compte-rendu), j’avais eu l’opportunité d’échanger avec la présidente Maia Sandu, qui était alors dans l’opposition.

Mon projet pour la Moldavie est d’agir pour la création d’une convention fiscale bilatérale. Je m’étais fixé cet objectif, avec le prédécesseur ambassadeur, Pascal Le Deunff, pour répondre à la demande de nos entreprises afin de leur éviter une double taxation.

Lors de sa rencontre avec la présidente de Moldavie, à la faveur de son passage à Chisinau l’été dernier, Emmanuel Macron a annoncé la signature de cet accord (lire)

Diplomatie parlementaire

Vice-Premier ministre, chargé de la réintégration

Très heureux d’avoir retrouvé Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration, à la Résidence, à l’invitation de Graham Paul, ambassadeur de France pour un entretien en compagnie de Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger.

Cette rencontre m’a permis de l’interroger sur la situation en Transnistrie, où 1500 soldats russes stationnent, officiellement chargés de protéger les entrepôts de munitions ex-soviétiques.

J’ai également bénéficié de son analyse sur l’évolution du conflit en Ukraine.

Oleg Serebrian constate avec satisfaction que la Moldavie a gagné en visibilité en France. La visite récente de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ainsi que les différentes interventions de la France pour soutenir directement la Moldavie pour obtenir le statut de candidat à l’UE ont été très appréciées localement.

Nous avons également évoqué les cyber-menaces étrangères et les moyens de combattre les techniques de désinformation qui visent à déstabiliser le gouvernement.

J’ai été ravi de constater que les priorités fixées par la présidente Maia Sandu rapprochent la Moldavie de l’Union européenne. +d’images

Ministère de La Défense

Entretien avec Valeriu Mija, secrétaire d’État, chargé des politiques de la Défense nationale, en présence de l’ambassadeur Graham Paul.

Nous avons évoqué les priorités du ministère de la Défense moldave et les moyens de consolider le partenariat bilatéral afin de contribuer à moderniser leur armée.

Une visite de Sébastien Lecornu, ministre des Armées est attendue pour conforter cette relation.

Nous avons également échangé sur leur stratégie en matière de cyber défense et leur législation en préparation pour se conformer aux directives européennes concernant le cyber-espace. +d’images

Parlement

Entretien au Parlement avec Doina Gherman, députée, présidente de la commission «Politique extérieure et Intégration européenne », en présence de Graham Paul, notre ambassadeur.

Le parlement moldave a ratifié la convention fiscale bilatérale signée par Emmanuel Macron et Maia Sandu, lors de la visite du Président de la république en juillet 2022.

Ne reste plus que le Parlement français. Je souhaite qu’un calendrier soit établi avant le retour du Président de la république à Chisinau début juin.

Doina Gherman a exprimé la reconnaissance de la Moldavie envers l’initiative d’Emmanuel Macron qui a créé la plateforme de soutien à ce pays. Cela a permis aux citoyens moldaves de traverser la crise énergétique.

La Moldavie est confrontée à une guerre hybride constituée de désinformation, d’alertes à la bombe quotidiennes, de tentatives de déstabilisation, de manifestations organisées au moyen de personnes payées 25 euros par jour à cet effet par le Kremlin…

La Moldavie a démontré qu’il est possible de gagner sa liberté par l’élection de 2020.

« L’impossible est devenu possible ! » m’a confié Doina. « Dites que la Moldavie est européenne et qu’elle fait partie du monde libre ».

La prochaine réunion de la Communauté politique européenne (CPE) aura lieu à Chisinau, le 1er juin. Cette instance informelle de coopération intergouvernementale, lancée à l’initiative d’Emmanuel Macron durant la présidence française du Conseil de l’Union européenne en 2022, vise à renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité du continent européen.

Voilà qui démontre que la Moldavie a toute sa place dans le concert international. +d’images

Diplomatie économique

Entrepreneurs

Afin de me permettre de prendre en compte les attentes de la communauté économique, Emmanuel Skoulios, président de la CFCIM et Adrian Cebatoru, directeur, m’ont organisé deux événements en présence de Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger.

Tout d’abord, une rencontre avec deux entrepreneurs en compagnie d’Ana Taban, ambassadrice de Moldavie en charge de la diplomatie économique. Nous avons évoqué la nécessaire ratification par la France de la convention fiscale bilatérale.

Le salaire minimum est de 250 euros, quand le salaire médian est de 550 euros.
C’est un atout pour attirer des investisseurs. C’est également un défi à relever pour la Moldavie qui a besoin de sa jeunesse pour se développer et qui voit cette ressource tentée par l’expatriation pour améliorer ses revenus.

Les entrepreneurs m’ont signalé la présence de 77 ONG internationales qui bénéficient de dotations pour aider le pays sans le connaître. Ils recommandent donc que l’aide internationale prenne en compte les associations locales pour distribuer les aides de manière plus efficiente. +d’images

CCIFM

Petit-déjeuner économique organisé par la CCIFM avec une vingtaine d’entrepreneurs installés en Moldavie ou prévoyant d’y investir.

Emmanuel Skoulios, président de la CFCIM, a animé la réunion pour me permettre de prendre en compte les priorités de chacun des participants.

Nous avons fait le point sur les avancées de la convention fiscale bilatérale sur laquelle je travaille depuis mon précédent passage à Chisinau en septembre 2018.

Tant qu’elle ne sera pas ratifiée par le Parlement français, nos investisseurs devront le faire depuis un pays tiers pour éviter une double fiscalité.

Nous avons aussi évoqué le roaming dont l’application par la Moldavie sans contrepartie va sérieusement affecter la rentabilité des opérateurs télécoms locaux.

Le besoin de faire venir des stagiaires pour une durée supérieure à 3 mois, si possible un an, a été évoquée.

Graham Paul, ambassadeur de France en Moldavie, a répondu qu’il avait suggéré sans succès auprès de nos autorités la création d’un visa vacances-travail.

La présence de l’AFD est vue positivement pour nos entreprises qui ont besoin des bailleurs de fonds internationaux pour financer les projets d’infrastructures.+d’images

Orange

Entretien avec Olga Surugiu, directrice générale d’Orange Moldova en compagnie de Graham Paul et Benoît Mayrand.

Visite du Centre de recherche et de développement de la société Orange Moldova – IT Hub Orange Moldova qui emploie plus de 700 collaborateurs.

Olga Surugiu, chef d’Orange kITchen nous a ouvert ses portes en grand pour partager ses recettes IT.

Plusieurs sujets liés aux principales réalisations d’Orange Moldova et d’Orange Systems IT Hub, les projets dans lesquels ces sociétés sont impliquées et leurs plans de développement pour le futur.

Très impressionné par la qualité des installations où tout a été imaginé pour favoriser l’esprit d’innovation des ingénieurs. +d’images

Culture

Alliance française – Journée internationale de la Francophonie

Comme chaque année depuis 1970, à la date du 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans le monde entier.

À l’invitation d’Emmanuel Skoulios, directeur de l’Alliance française de Moldavie, j’ai assisté à un concert dans ce cadre au musée national de Beaux-Arts.

Les organisateurs m’ont demandé de prononcer une allocution afin de me permettre de rappeler les missions de la francophonie.

Avec 321 millions de locuteurs dans le monde, le français est la 5e langue la plus parlée au monde après le chinois, l’anglais, l’hindi et l’espagnol. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Lycée Charles de gaulle de Londres (17 mars 2023)

Comme chaque année depuis 2007, ce 17 mars, j’ai eu le plaisir de participer à la soirée de levée de fonds en présence de 440 personnes, dont Alexandre Holroyd, député, Patricia Connell, conseillère des FDE, Gerrit Van Rossum, chargé d’affaires, Samer Melki, consul général, et Bertrand Buschwalter, conseiller culturel et directeur de l’Institut français.

Karen Bargues, présidente de l’APL, a lancé la soirée en appelant chacun à être solidaire, généreux et tournés vers l’avenir.

Les fonds levés précédentes auront permis d’aider plus de 70 élèves à poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions. £115,970 ont été récoltés lors de cette soirée au profit des familles du lycée et de ses écoles annexes.

Félicitations au Families LFCG Charity Fund et à l’Association des parents d’élèves du lycée français Charles de Gaulle de Londres (APL) pour ce nouveau succès !

Lors des discussions avec les participants, j’ai eu l’opportunité de revenir sur les réponses aux questions que j’ai posées au conseil d’administration de l’AEFE sur les conséquences financières de l’évaluation de l’Ofsted.

En effet, la notation “inadequate” du LFCG a généré une publicité négative dans les médias très regrettable.

Préparées avec Amelie Mallet, conseillère des FDE à Londres, pour prendre en compte les préoccupations de l’APL, les questions avaient pour objet de s’assurer que les parents ne soient pas sollicités pour financer les travaux et aménagements de sécurité ou bien le coût des recrutements que nécessite la mise en conformité de l’établissement avec les normes Ofsted (Référent Safeguarding, personnel de surveillance pour les petites classes, psychologue).

Il était également attendu que l’AEFE s’engage au moins sur 2 ans, le temps nécessaire pour renouer officiellement avec le label “Good”, et n’impose pas de nouvelle augmentation de frais de scolarité par rapport aux +8% déjà prévus au budget 2023-24.

L’AEFE a défendu son plan d’actions pour les mois à venir et s’est voulue rassurante concernant le budget.

Je rends hommage à toute l’équipe Families LFCG Charity Fund et à l’APL qui ont su mobiliser la communauté du lycée dans cette période compliquée et démontrer que l’on pouvait rester confiants pour l’avenir du LFCG.

En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (1-3 mars 2023)

(g à d) Nicolas Warnery, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Laurent Fischer, conseiller des Français de l’étranger ; Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger ; Marc Villard, conseiller des Français de l’étranger ; Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie ; Sébastien Pollet, conseiller des Français de l’étranger ; Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale.

Retour au Vietnam, afin de conclure un déplacement en Asie où je me suis successivement rendu aux Philippines (Manille & Cebu), au Cambodge (Phnom Penh) et au Laos (Vientiane & Luang Prabang).

Ma venue à Hô-Chi-Minh-Ville a été initiée par la tenue du forum régional Asie Pacifique, organisé par les conseillers du commerce extérieur. En 2023, je suis intervenu à la réunion des CCEF de Tel Aviv, en janvier dernier, et j’interviendrai à nouveau lors de la réunion régionale Océan indien à Madagascar, en avril prochain.

Notre ministre Olivier Becht a également choisi de se rendre au forum de nos CCEF et j’ai eu l’honneur de l’accompagner lorsqu’il a rencontré nos entrepreneurs, nos élus et les acteurs de notre communauté au Vietnam.

Diplomatie économique

Olivier Becht

CCEF – Forum Asie Pacifique

Le forum Asie Pacifique des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, a marqué la fin de ma tournée de 15 jours dans l’indo-pacifique.

Ces forums permettent d’appréhender les observations partagées par les chefs d’entreprises ou les cadres français opérant dans une région.

Michel Beaugier, président de la commission Asie Pacifique des CCE et Jean-Charles Belliol, président du comité Vietnam des CCE, ont remarquablement réussi leur événement. Près de 500 personnes ont fait le déplacement, sans compter ceux qui l’ont suivi en ligne.

Lors de l’ouverture, Se Tran Duy Dong, vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, a présenté les atouts du marché vietnamien fort de 100 millions de personnes et d’une croissance de 8% en 2022.

Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a nuancé le déficit record dans les biens de la France en soulignant les excédents records dans les services (+50 Mds) et sur les bénéfices rapatriés (+31 Mds).

Pays clé de l’ASEAN, le Vietnam est le pays d’implantation de près de 170 filiales de groupes français, employant environ 24 000 personnes. La France constitue le 16eme investisseur sur 142.

Philippe Louis-Dreyfus

Dans son intervention, Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis Dreyfus Armateurs, a expliqué qu’il a privilégié la zone ASEAN au détriment de la Chine dans ses investissements. Une analyse qui rejoint la décision que j’avais prise dès les années 90.

Celui-ci a salué la vision d’Emmanuel Macron qui a su définir la zone ASEAN comme stratégique, et rappelé que la France est la seule force européenne active dans la région.
L’objectif doit être de doubler la présence française sur la zone.
Lors de la table ronde, “la France et l’axe Indopacifique”, Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indopacifique au MEAE, a indiqué qu’il fallait traiter le défi de la Chine sans le citer.

Jérôme Roux, président ventes & marketing de STMicroelectronics, a confié que si Apple est leur premier client, Huawei est également un de leurs gros clients avec lequel ils travaillent dans le respect du règlement américain. En cas de découplage, Jérôme Roux affirme que sa société serait en mesure de couvrir indépendamment le bloc ouest et le bloc est.

La table ronde « Nouvelle donne mondiale et impacts en Asie Pacifique » a été le théâtre d’une confrontation. Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Chine, fidèle à la vision du Parti communiste chinois, décrit Taïwan comme un état renégat. Pierre Grosser, professeur à Sciences-Po, plus respectueux de la réalité historique, justifie l’autonomie de Taïwan et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’amirale Anne Cullerre, ancienne responsable des forces françaises du Pacifique, a rappelé les lignes rouges de la France : le respect du droit de la mer, de la liberté de navigation et du statu quo pour Taiwan. On n’a jamais projeté autant de forces dans la zone depuis 2 ans. La France a un rôle de stabilisation.
La politisation de l’économie en Chine génère un niveau de détestation du système démocratique, a dit un intervenant en pointant la décision de Siemens de sortir de Chine.

Deux témoignages m’ont particulièrement marqué :

Celine Nha Nguyen

L’intervention de Celine Nha Nguyen, première vietnamienne à avoir conquis l’Everest, le 16 mai 2022. Un modèle d’engagement et de courage.

Le témoignage de Sébastien Bazin, président d’Accor, groupe hôtelier ouvre 365 hôtels chaque année, et doit embaucher 80.000 nouveaux collaborateurs dans le même temps, dont les deux tiers n’ont pas le baccalauréat.

Ce forum m’a apporté de grandes satisfactions au travers des échanges directs avec les CCEF ou les conseillers économiques, à la faveur des différents événements organisés en marge des conférences.

Mon seul regret est que je n’ai pas pu évaluer le degré de préparation de nos groupes face à l’éventualité d’une sortie expresse du marché chinois, si celui-ci devait se refermer comme nous l’avons vu en Russie.

Félicitations à Alain Bentejac, président des CCEF, dont le mandat va prendre fin prochainement. La réussite de ce forum, à l’image du succès du mondial des CCEF à Monaco, témoigne de la fantastique transformation de cette organisation depuis qu’il en a la charge. +d’images

Chambre de commerce France-Vietnam (CCIFV)

En marge du forum régional des CCEF, Thibaut Giroux, président de la CCIFV, et Adam Koulaksezian, directeur, que je remercie m’ont organisé une heure d’entretien avec les membres de la Chambre, en présence de Charles Maridor, directeur des CCIFI.

Aujourd’hui, la CCIFV regroupe plus de 250 entreprises membres, pour la plupart des filiales de sociétés françaises ou des entreprises créées par des Français au Vietnam.

Le président de la CCIFV observe que de plus en plus d’entreprises sortent de Chine. Le Vietnam apparaît alors comme le premier choix. Une entreprise française a constaté que ses fournisseurs chinois ne pourraient le livrer à l’avenir que s’il était à l’étranger. Des entreprises chinoises ont déplacé au Vietnam leurs unités pour pouvoir travailler avec des entreprises américaines.

Thibaut Giroux, président de la CCIFV ; Olivier Cadic ; Alain Bentejac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) ; Adam Koulaksezian, directeur de la CCIFV

La tension aux frontières entre la Chine et le Vietnam semble irriter les requins. Ces dents de la mer « seraient » responsables de la rupture de 3 des 4 câbles sous-marins qui relient le Vietnam au réseau internet.

La volonté des autorités vietnamiennes de maîtriser l’immigration en provenance de leur grand voisin a pour effet une plus grande difficulté d’obtenir des visas et permis de travail pour les Européens.

Certains membres ont vanté les opportunités de coopérer avec des entreprises japonaises pour répondre sereinement à des appels d’offre et estimé que la lutte contre la corruption commence à livrer de premiers résultats visibles.
Je retiens de cet échange que nos entrepreneurs ont confiance dans leur terre d’accueil pour développer leurs entreprises avec succès. Les résultats qu’ils affichent démontrent que le Vietnam est une destination de choix pour opérer en Asie. +d’images

Sanofi

Présente au Vietnam depuis 70 ans, l’entreprise Sanofi y emploie 1100 personnes, dont 400 sur le lieu de production visité par le ministre Olivier Becht.

Invité à accompagner le ministre avec Anne Genetet, députée, l’ambassadeur Nicolas Warnery et Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale, j’ai assisté à la conférence de presse qui a mis en valeur l’apport de Sanofi à l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale.

C’est l’endroit choisi par Sanofi pour mettre en place le seul centre de recherche et développement de produits en Asie du Sud-Est. Nous avons été témoins de la cérémonie de signature du protocole d’accord sur la mise en œuvre d’un programme destiné à lutter contre le diabète qui affecte 10% des adultes dans le monde (2021).

Enfin, nous avons visité Sanofi High-Tech Factory. Avec un investissement initial de 75 millions USD, suivi d’une mise à niveau constante d’équipements, de chaînes et de technologies modernes, cette usine de Sanofi dessert non seulement le marché pharmaceutique national mais aussi l’exportation. +d’images

Communauté française

Réunion autour du ministre

Venu au Vietnam à la faveur du forum régional des CCEF, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger m’a invité, en compagnie d’Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie, à un déjeuner de travail avec Marc Villard, Laurent Fischer et Sebastien Pollet, conseillers des Français de l’étranger pour le Vietnam ; et les représentants d’associations françaises, dont Edouard Georges pour l’UFE Vietnam.

J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Villard, président du conseil consulaire, avec lequel j’ai siégé de 2006 à 2014 à l’AFE.

Plusieurs points ont été abordés, notamment les effets de la numérisation des formalités administratives. Si chacun se réjouit des progrès observés, un effet de bord a pour conséquence d’éloigner toute une population, soit qui n’arrive plus à suivre, soit une autre totalement imperméable à internet et qui ne dispose pas même d’une adresse courriel. Marc Villard a créé une association pour venir en aide à ces naufragés du numérique, « Point d’écoute ».

Le certificat d’existence a été traduit en vietnamien, afin qu’il puisse être rempli par les autorités locales.

La présidente de Saigon Accueil a évoqué le calendrier des aides Stafe qui ne permet pas de soutenir son Salon du livre, organisé lors de l’étude des projets, et demandé au ministre de faire évoluer les règles.

Enfin, la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger, qui n’ont pas évolué depuis 2014, a été abordée par Marc Villard. Pour être complet, il faudrait rappeler que la réforme présentée par Hélène Conway en 2014 avait divisé par 3 l’indemnité des élus à l’AFE. +d’images

Consulat

Dès mon arrivée, je me suis rendu au consulat général pour un entretien avec Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale et Sébastien Pochat-Cottilloux, consul adjoint.

Depuis mon précédent passage en janvier 2018, le nombre d’inscrits (5563 au 31/1/23) a reculé de plus de 500 Français.

La politique des visas vietnamienne est plus restrictive. Les autorités veulent maîtriser les flux en sélectionnant les étrangers. L’objectif de freiner l’arrivée des voisins chinois a des effets collatéraux qui atteignent nos ressortissants.

Des agences spécialisées dans le mariage arrangé se sont créées.

Il arrive que des Français soient rémunérés pour se marier avec un conjoint vietnamien. Cela leur permet de rester sur place, tandis que le nouveau conjoint ira convoler en solitaire dans l’Hexagone. Un mariage qui durera 5 ans et un jour, le temps d’une naturalisation.

Avec le retour des touristes, le consulat alerte les jeunes sur la nécessité de prendre une assurance avant de louer un scooter. Après avoir enregistré un décès et deux blessés graves intransportables en quelques jours, le consulat a fait une campagne sur les réseaux sociaux et la page « conseils aux voyageurs ». Un appel à se munir d’un casque vraiment protecteur, du permis de conduire adapté au véhicule et enfin d’une assurance sérieuse.

Enfin, nous avons parlé de l’activité du centre médical international (CMI) pour lequel je m’étais investi. Il a pu démarrer dans ses nouveaux locaux situés sur l’emprise du consulat, mais l’absence de signalétique extérieure nuit à sa notoriété.

De son côté, l’institut du cœur ne désemplit pas. Il enregistre 1000 patients quotidiens, beaucoup d’opérations n’ayant pas pu avoir lieu durant la pandémie. +d’images

En circonscription au Laos (2/2) – Luang Prabang (24-28 fév. 2023)

À la faveur de ce premier déplacement au Laos, je me suis rendu à Vientiane (compte-rendu) et à Luang Prabang en compagnie de Daniel Boulom, conseiller des Français de l’étranger et Laurent Bessou, chef de la section consulaire.

Je remercie sincèrement Daniel pour tout le temps qu’il m’a consacré accordé lors de ce premier déplacement au Laos et pour sa suggestion de me rendre à Luang Prabang où j’ai croisé les acteurs de la communauté française qui m’ont impressionné par leur résilience et leur enthousiasme à entreprendre.

Économie

Train chinois

Pour nous rendre à Luang Prabang, nous avons utilisé une ligne de chemin de fer construite par les Chinois et inaugurée il y a un peu plus d’un an.

Le coût du projet a endetté le Laos pour plus de 5 milliards de dollars auprès de la Chine et placé le pays en dette excessive.

Les gares sont éloignées du centre-ville et la Chine dispose des terrains alentours. +d’images

Communauté française

Acteurs de la communauté

Daniel Boulom a organisé plusieurs séquences en compagnie de Laurent Bessou, pour me permettre de rencontrer quelques-uns des 173 inscrits de notre communauté et découvrir les attraits de la ville touristique de Luang Prabang.

➡️ Réunion au Sanctuary Hotel, dirigé par Henri-Pierre Leveillard.
Cet hôtel de 30 chambres fait partie du Sanctuary groupe, créé par un Français, qui comprend 3 hôtels.
➡️ Visite des commerces français de Luang Prabang allant du glacier au tour operator qui organise des croisières sur le Mékong, sans omettre les vendeurs de souvenirs…
➡️ Déjeuner de travail au Calao, restaurant appartenant au consul honoraire avec :
Marie Roger, directrice de l’École francophone ;
Francis Engelmann, historien ;
Alexis Langlois, responsable de l’antenne de l’IF ;
Tiao Somsanith, artiste ;
Henri-Pierre Leveillard, directeur de l’hôtel Sanctuary ;
Thibaut Josse, association de bienfaisance AFBL ;
Yann Marie, chef d’ilot adjoint.
Ces amoureux de Luang Prabang, ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco, m’ont raconté son histoire, les difficultés pour l’obtention de visas, les contraintes de la vie locale au temps de la pandémie et leurs parcours respectifs. +d’images

Enseignement

École francophone

Accueilli par la directrice, Marie Roger, j’ai visité l’École francophone de Luang Prabang qui compte 48 élèves pour 15 enseignants.

Homologuée jusqu’au CM2, l’établissement travaille avec le CNED pour le collège-lycée.

Elle bénéficie de partenariats pour l’utilisation de la piscine et de salles de laboratoires de sciences physiques avec un établissement scolaire local.

Les parents d’élèves ont avancé les 53000 euros du loyer de l’école pour entrer dans les murs. +d’images

Culture

Institut français (IFL)

Accueilli par Alexis Langlois, responsable de l’antenne de l’IFL, j’ai visité ce site qui occupe une maison patrimoniale regroupant 5 salles de classe, un espace polyvalent avec coin bibliothèque et un jardin pour accueillir des animations, en compagnie de Daniel Boulom, CFDE, et Laurent Bessou, chef de la section consulaire.

La difficulté est de remobiliser les apprenants de français suite à la pandémie.
Le père de Pierre Desproges a travaillé dans ce lieu, où le futur humoriste aurait passé plus d’un an. J’y ai vu l’opportunité de faire revivre le talent de cet artiste regretté qui n’avait pas son pareil pour jouer avec notre langue et nous enthousiasmer. +d’images

Musée du Palais royal

Accompagné par Francis Engelmann, historien, j’ai visité le musée du Palais royal qui abrite les toiles d’Alix Aymé (1894-1989).

L’ambassade de France a initié un projet de restauration des œuvres de l’artiste peintre française, réalisées en 1930 pour l’ancien Palais Royal.

Ce sont 19 grandes toiles, certaines de 3,5 x 2,4 mètres qui ornent le salon dit de la Reine. Elles sont un élément majeur du patrimoine historique du musée. +d’images

En circonscription au Laos (1/2) – Vientiane (24 février – 1er mars 2023)

Mon premier déplacement au Laos, qui constitue le 108ème pays traversé, a été initié par Daniel Boulom (à l’image), conseiller des Français de l’étranger pour le Laos et entrepreneur dans la logistique. Je lui suis reconnaissant de m’avoir accompagné durant durant cinq jours à Vientiane et Luang Prabang.

Ma venue à Vientiane m’a permis de retrouver Siv-Leng Chhuor, notre ambassadrice, rencontrée précédemment lorsqu’elle était consule générale à Canton. Je la remercie pour l’organisation de ma visite.

Diplomatie parlementaire

Assemblée nationale

Accompagné par Siv-Leng Chhuor, ambassadrice, et Alain Perrier, 1er conseiller, je me suis rendu à l’Assemblée nationale pour un entretien avec Sanya Praseuth, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, et Viengvilay Thiengchanhxay, président du groupe d’amitié Laos-France.

Le président a mis en avant les projets de développement très efficaces de la France, à commencer par le barrage hydro-électrique construit par EDF dans le sud du pays.

La célébration des 70 ans de nos relations diplomatiques et les 30 ans de présence de l’AFD ont permis d’aider au développement de l’éducation, du secteur rural et à favoriser l’investissement.

Il a souhaité que nos parlements augmentent leurs relations et que nous les aidions à améliorer leur performance en matière de contrôle de l’action du gouvernement et de contrôle budgétaire.

Ils souhaitent également développer des projets de collaboration en matière de santé (rénovation hôpitaux, formation médecins, approvisionnement médical…) ; agricole (développement de notre soutien à la filière café, réflexion sur l’exportation du riz, bière, thé et textile).

J’ai partagé le regard de la France sur la situation internationale puis sensibilisé mes interlocuteurs à la nécessaire solidarité internationale envers l’Ukraine. Le Laos présidera l’Asean en 2024. Je les ai exhortés à faire pression sur la Russie pour qu’elle respecte la souveraineté de son voisin.

Ensuite, nous avons visité ensemble le somptueux palais, construit et offert par le Vietnam, où siège l’Assemblée nationale depuis 2021. +d’images

Diplomatie économique

Club français des affaires

Moment fort du déplacement pour la diplomatie économique, la rencontre à la Résidence avec une vingtaine de membres du Club français des affaires (CFA), parmi lesquels Dino Santaniello, juriste, pdt CFA ; Marc-Antoine Rupp, directeur EDF-NTPC ; Francis Chagnaud, PDG d’Agroforex ; Fabrice Decico, trésorier du CFA.

Si l’économie du Laos est dans une situation difficile coincée entre une dépendance fortement accrue à la Chine et une grande vulnérabilité financière, nos entreprises présentes n’ont pas renoncé à animer le commerce bilatéral France-Laos qui progresse.

Cette croissance est tirée par nos ventes de produits agro-alimentaires (merci aux restaurateurs français) et aux produits chimiques, parfums, cosmétiques, pharmaceutiques.

Le CFA regroupe une quarantaine d’entreprises françaises. L’expérience réussie d’accompagnement des membres de la chambre de commerce franco-cambodgienne a ouvert une nouvelle perspective.

Nous avons évoqué le rôle du CFA pour consolider les activités des chambres bilatérales environnantes (Cambodge, Thaïlande, Vietnam et Chine) en permettant à leurs membres de découvrir ce marché local.

Compte tenu de la croissance de la zone, l’afflux de nouvelles entreprises françaises pourrait alors étoffer notre présence et aboutir au retour d’une chambre bilatérale à horizon 2026.

Cette analyse a été confortée lors du petit-déjeuner de travail avec Olivier Klein, DG groupe Bred ; Stéphane Mangiavacca, dir. International Bred ; Stéphane Urbain, dir. de la BFL.

Le CFA dispose d’une locomotive avec la présence d’EDF et d’un point d’appui avec une banque française présente depuis 11 ans, gage de sécurité et de confidentialité pour développer nos affaires.

Mai Savanh Lao

Visite de Mai Savanh Lao, entreprise sociale française travaillant avec l’IRD et l’AFD pour des solutions nutritionnelles, en compagnie de Daniel Boulom et Alain Perrier, 1er conseiller.

Après avoir commencé dans les vêtements en soie, la société fondée par Philippe Schmidt a développé toute une gamme de produits basée sur le Sacha Inchi, encore appelé « cacahouète des Incas ».

Cette liane vivace des forêts montagneuses tropicales de l’Amazonie péruvienne s’est parfaitement acclimatée au Laos, où elle est aujourd’hui cultivée en raison de sa forte concentration en acides gras insaturés (notamment en omégas 3 et 6).

Nous avons été accueillis par Charles Milbled, venu en 2009 pour un stage afin de développer de la tisane, il est revenu à de nombreuses reprises des forêts montagneuses tropicales de l’Amazonie péruvienne s’installer et travailler à mi-temps pour Mai Savanh Lao.

Une ligne de production permet également de faire des barres nutritionnelles destinées aux enfants mal nourris.

Une quarantaine de personnes travaillent désormais pour la société, dont la moitié dans une ferme située dans le sud du pays.

Entrepreneurs-restaurateurs

Daniel a tenu à me faire rencontrer les entrepreneurs-restaurateurs de Vientiane.

Chacun a un parcours atypique et dynamique. Je les remercie pour le temps qu’ils m’ont accordé.

Philippe tient le Bistrot 22, situé à deux pas de l’ambassade.

Derrière un look à la Victor Hugo, se cache un chef qui dispose également d’une expérience d’élu investi au service du bien commun.

Un parcours et un humanisme qui forcent le respect.

Communauté française

Réunion & Consulat

De nombreuses opportunités sont offertes par la présence d’une communauté française qui compte plus de représentants que tous les autres pays européens réunis.

Dès mon arrivée, Daniel Boulom, avait organisé une première rencontre avec des compatriotes en présence de Laurent Bessou, chef de la section consulaire au restaurant Métisse, créé par un Français.

Les 2039 inscrits au Laos vivent à 80% dans la capitale Vientiane et sont majoritairement masculins (64%). L’interdiction de la double nationalité par le droit laotien contraint certains compatriotes à renoncer à leur nationalité française pour pouvoir hériter de leurs ascendants.

En dehors des employés du secteur privé disposant d’un visa d’affaires, les autres compatriotes (notamment les conjoints de ressortissants laotiens) sont contraints de renouveler fréquemment des visas court séjour ne leur permettant pas de travailler.

J’ai eu le plaisir de découvrir une communauté entrepreneuriale qui a fait le choix du Laos pour animer le secteur du tourisme.

Créateurs de multiples restaurants, hôtels, agences de voyage, ils ont fait preuve d’une résilience remarquable pour traverser la pandémie. Une cinquantaine de familles a bénéficié de l’aide Sos Covid.

(à l’image) J’ai visité nos services consulaires et salué tous les membres de l’équipe qui œuvre non seulement pour nos résidents, mais également pour les 40.000 touristes français qui viennent visiter le pays chaque année. +d’images

Enseignement

Lycée français international

Afin d’évaluer l’activité du Lycée français international de Vientiane-Josué Hoffet (LFIV), Mme l’ambassadrice m’a accompagné avec Daniel Boulom, CFDE, sur trois séquences :

➡️ Déjeuner de travail Éducation avec : Nathalie Justin, proviseure ; Céline Robcis, directrice du primaire ; Romain Arcizet, président du CoGes ; Viengmala Sihapanya, secrétaire du CoGes et coordonnatrice de l’APE ; Mickael Périer, parent élu du CoGes ; Zoé Leduc, attachée Éducation ;

➡️ Visite du site Thadeua (maternelle et primaire) du LFIV ;

➡️ Visite du site Hadxaykhao (secondaire) du LFIV ;

Le LFIV compte près de 710 élèves de la petite section aux terminales.

Le nouveau comité de gestion a mis en œuvre des commissions pour inclure les parents dans la vie de l’établissement.

L’objectif prioritaire de la proviseure est d’élever le niveau en français pour mieux intégrer les élèves non francophones. Elle envisage un parcours « parents » pour leur permettre de mieux accompagner ces derniers.

En mars 2015, le LFIV a pris un bail emphytéotique (99 ans) sur un terrain de 14.000 m2 pour construire le site Hadxaykhao, situé dans un quartier résidentiel .

Le projet présenté à l’Anefe pour obtenir la garantie de L’État a permis la construction de bâtiments destinés à accueillir tout le secondaire (environ 400 élèves) ainsi que des installations sportives (terrain de football, gymnase, piscine).

Je me suis réjoui de voir la qualité des infrastructures concrétisées. Reste désormais à imaginer un plan pour le site de Thadeua où aucune création de classe supplémentaire n’est envisageable. +d’images

Culture

Institut français

Visite de l’Institut français du Laos (IFL) avec Daniel Boulom, CFDE ; Nathalie Brat, COCAC et Alicia Thouy, directrice déléguée de l’IF.

L’IFL dispose de belles infrastructures (17 salles de classe dont 5 numérisées, une médiathèque aux 20 000 références, un auditorium de 106 places, une galerie d’art…).

La dévaluation du Kip (monnaie locale) a fortement affecté l’équilibre financier de l’IFL, dont la plupart des dépenses sont en euros.

L’équipe doit repenser son positionnement stratégique et optimiser son budget.

Nous devons nous confronter à une situation où la francophonie est en difficulté. Bien employé, l’IFL est un outil de qualité susceptible de nous permettre de nous relancer.

C’est ce que nous avons évoqué lors d’un dîner de travail consacré à la francophonie autour de notre ambassadrice en présence de Daniel Boulom, CFDE ; Nathalie Brat, COCAC, Kalamoungkhoune Souphanouvong, ministère des Affaires étrangères ; Prof. Silinthone Sacklokham, DG ministère Éducation et Sport ; Marieke Charlet, resp bureau AUF Laos.

En circonscription au Cambodge – Phnom Penh (22-24 février 2023)

Je remercie infiniment Victor Remigi (à l’image), conseiller des Français de l’étranger au Cambodge, de m’avoir accompagné dans toutes les étapes de mon déplacement et enrichi de ses connaissances.

Le volet économique a été dense, d’autant qu’Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge, Antoine Fontaine, ex-pdt des CCEF et Soreasmey Ke Bin, pdt de la CCIFC, ont multiplié mes rencontres.

Enfin, j’ai emporté de Phnom Penh l’image de deux réussites exceptionnelles : l’École française internationale (EFI), fondée par Carolyne Phuong et Amaury de Saint Blanquat, ainsi que l’organisation “Sourire d’Enfant” fondée par Christian et Marie-France des Pallières qui ont donné un avenir à des milliers d’enfants en les sortant de la plus grande misère.

Diplomatie parlementaire

Sénat

Je me suis rendu au Sénat en compagnie de Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et Anthony Gay, conseiller à l’Ambassade.

J’ai reçu un chaleureux accueil de la part de M. Mom Chim Huy, président du groupe sénatorial d’amitié Cambodge-France, président de la commission de l’Éducation, de la Jeunesse, des Sports, des Cultes, de la Culture, des Beaux-Arts et du Tourisme.

Au programme, un entretien de travail, une visite institutionnelle et un déjeuner amical au Malis, un restaurant fondé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.

Le président était accompagné de ses collègues Mann Chhoeurn et Men Siphan, membres du groupe interparlementaire d’amitié Cambodge-France, de Lim Bunhok, secrétaire général adjoint du Sénat et de Melle Kong Sokmony, secrétaire administrative du groupe d’amitié. M. Mom Chim Huy m’a confié que notre groupe d’amitié France-Cambodge était le plus performant au Sénat cambodgien.

Il a loué le plan de coopération qu’il cherche à renforcer : experts, séminaires, projets formation des fonctionnaires, échanges de stagiaires. Nous avons évoqué de nombreux sujets concernant la relation bilatérale et la situation internationale.

J’ai félicité le Cambodge pour la fermeté de ses positions sur le conflit en Ukraine et ses votes à l’ONU en faveur du respect de la souveraineté de l’Ukraine face à l’invasion de la Russie. Le président m’a confié que la division du monde en blocs antagonistes est dangereuse. Et d’ajouter : « La guerre prend naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut mettre la paix ». J’ai approuvé en formant le vœu que nous trouvions au plus vite quelqu’un pour mettre la paix dans l’esprit de M. Poutine. +d’images

Diplomatie économique

AFD

Entretien avec Emmanuel Dollfus, directeur adjoint du bureau cambodgien de l’Agence française de développement (AFD), en compagnie de Victor Remigi.

L’AFD célèbre ses 30 ans d’action au Cambodge durant lesquels elle a engagé un milliard de dollars au travers de 92 projets. L’eau et l’assainissement constituent 40% des projets.

Un projet important de modernisation du réseau électrique est en cours dans le domaine de l’énergie. Le Cambodge s’est engagé à ne plus construire de barrage sur le Mékong.

L’AFD a financé deux écoles de formation professionnelle pour le tourisme à Sihanoukville et Phnom Penh qui prévoient d’accueillir chacune 2000 étudiants.

La Chine détient 50% de l’endettement public du Cambodge. +d’images

Réunion avec les CCEF Cambodge

Evénement organisé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.

Plus de 50% des entreprises ont fermé dans le secteur du tourisme. Nous sommes aujourd’hui parvenus à 70% de l’offre de 2019.

Au total, le Cambodge a perdu 60% de ses touristes.

Dans la construction, si les chantiers ont opéré pendant le Covid, il est désormais très difficile de voir de nouveaux chantiers démarrer.

Un conseiller m’a confié que beaucoup d’entreprises souhaitaient sortir de Chine et que c’est une opportunité pour les pays à proximité, dont le Cambodge.

Réunion “AF Siem Reap”

Dans un second temps, Arnaud Darc m’a invité en compagnie de l’ambassadeur Jacques Pellet, de Victor Remigi et Antoine Fontaine, ex-Pdt des CCEF Cambodge pour évoquer le dossier de l’Alliance française de Siem Reap, afin de la relancer.

Sa création était ma priorité lors de mon premier mandat. Sa renaissance sera la priorité du second mandat pour le Cambodge.

CCI France Cambodge – FrenchTech – EuroCham

Assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC).

La Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC) est à l’image du marché cambodgien : dynamique et en croissance.

La chambre compte 162 membres en 2022, contre 140 en 2019, et envisage de dépasser 170 membres en 2023.

Elle participe à l’animation de notre diplomatie économique en participant à l’EuroCham et en soutenant la FrenchTech.

Je remercie sincèrement le président Soreasmey Ke Bin de m’avoir proposé d’intervenir pour clôturer l’AG avant les échanges avec les adhérents.

Lors des différents événements de cette séquence économique j’ai été accompagné par Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger, Emmanuel Ly-Batallan, chef du service économique et Antoine Fontaine.

➡️ Entretien avec Soreasmey Ke Bin, président de la CCIFC, et Estelle Lefèbvre, directrice. Ils mettent en valeur les opportunités du marché local et invitent nos entreprises à faire l’effort de se déplacer pour les constater.

Dans un second temps, j’ai visité les nouveaux locaux de Confluence qui accueille les entreprises françaises souhaitant prendre pied sur le marché cambodgien.

J’ai salué la belle évolution de cette société, déjà visitée il y a 5 ans.

Sa méthodologie pour faciliter l’obtention de contrats en mutualisant les savoir-faire de différentes entreprises pour remporter des appels d’offres est astucieuse et inspirante.

➡️ Réunion à l’EuroCham avec Tassilo Brinzer, président.

Créée en 2011, l’EuroCham compte 400 membres, dont plus d’un tiers sont français.

Nous avons évoqué les possibilités pour l’UE de soutenir les activités des EuroCham et les règles qui devraient être édictées pour déterminer quelles sociétés peuvent être admises.

➡️ Café avec les représentants de la French Tech, dont on célèbre les 10 ans en 2023, Matthew Tippets (Clik), Clément Barbier (Belaws).

Des esprits tournés vers l’innovation qui changent l’image de la France des affaires en la rendant plus technologique. +d’images

Bred

Seule banque européenne du Cambodge

Entretien à la banque BRED, avec Nicolas Hollanders, directeur général (en visioconférence) et Sopha Min, directrice adjointe.

Créée en 2017 au Cambodge, sous forme d’une société de droit cambodgien, la Bred Cambodge emploie 380 salariés qui y travaillent au service de 12.000 clients dont 1000 entreprises.

5 ans plus tard, il n’y a pas une entreprise française implantée localement qui n’ait pas un compte à la Bred. Certaines d’entre elles se financent auprès du siège en France.

Le Cambodge est un pays très dynamique, en croissance, qui est classé numéro 2 en Asie parmi les pays ayant le mieux supporté le Covid.

La Bred offre une garantie de sécurité et de confidentialité pour les affaires. Un véritable atout pour nos entreprises qui veulent se développer sur ce marché. +d’images

Beton block and Pave

Une réussite française en béton !

Rencontre avec Serge Pak, CEO de la société “Beton block and Pave Co Ltd”.

La société apporte le savoir-faire industriel français dans la production de produits préfabriqués à base de ciment : parpaing, bordures de trottoirs, pavés… standard France.

Tout l’outil industriel provient de la société Quadra, basée en Haute Savoie.

Il leur a fallu cinq années pour parvenir à la reconnaissance de leurs produits sur le marché.

Les pavés et trottoirs du boulevard Norodom et de la route de l’aéroport proviennent de cette société.

Communauté française

UFE Cambodge

Réunion avec Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et VP de l’UFE, Cendy Lacroix (Présidente UFE Cambodge 2023), Antoine Fontaine et des soutiens de l’association.

5269 personnes sont inscrites sur le registre consulaire. Deux séquences de travail m’ont permis d’évaluer les attentes de notre communauté.

Le soutien des associations comme l’UFE Cambodge permet d’amplifier l’action du consulat en matière de solidarité.

En effet, le service des affaires sociales est très sollicité au Cambodge : 230 boursiers pour un budget de plus de 1 125 000, soit la 7eme subvention du réseau pour l’OLES. +d’images

Consulat

Visite de la section consulaire, secteur administration des Français avec Sophie Guegan, consule.

Un cinquième des inscrits ont 60 ans et plus. Certains s’abstiennent de souscrire à une couverture santé, ce qui s’est avéré fatal pour un compatriote, récemment. Nous avons parlé des difficultés rencontrées avec la CFE pour certains adhérents. Nous avons échangé sur les cas psychiatriques qui font perdre beaucoup de temps et coûtent de l’argent aux associations d’entraide.

Une solution reste à trouver pour ces situations difficiles, afin d’éviter qu’ils quittent le territoire français et abandonnent leur traitement.

Enseignement

École Française Internationale

L’enseignement français libre d’entreprendre

Visite de l’École Française Internationale (EFI) avec Carolyne Phuong (présidente), Amaury de Saint Blanquat (administrateur), Fabrice Filachet (principal), Antoine Fontaine (administrateur, parent d’élèves), Victor Remigi (conseiller des Français de l’étranger) et Anthony Gay (Conseiller).

L’EFI est née d’une rencontre entre Amaury, entrepreneur, président de l’Association des parents d’élèves de Descartes, qui avait conçu un projet d’école bilingue. À l’époque, l’ambassadeur lui avait interdit de mener son projet à terme. Mais la liberté trouve toujours son chemin. Sa rencontre avec Carolyn qui avait créé un campus et l’école internationale canadienne lui a permis de concrétiser son rêve.

Trois ans plus tard, Amaury a demandé à pouvoir homologuer l’EFI. Pas de réponse.
L’EFI s’est donc rapprochée du réseau britannique Cambridge qui les a accueillis à bras ouverts. On comprend mieux ainsi pourquoi Cambridge compte 10,000 écoles accréditées dans le monde et l’AEFE, 562.

L’EFI compte désormais 165 élèves de la maternelle à la seconde.

Elle bénéficie de toutes les infrastructures de l’école internationale canadienne (labellisée France Éducation) qui compte 900 élèves : gymnases, médiathèques, piscine olympique, stades, salle polyvalente de 1000 places… un espace de mini-golf. On trouve même un jardin des papillons qui permet aux enfants d’observer le cycle de leur vie.

Les infrastructures sont d’une telle qualité que j’en suis resté pantois.

L’EFI suit les programmes français de l’Éducation nationale en bilingue et travaille avec le CNED. Les trois premiers élèves à passer le brevet des collèges l’ont obtenu avec mention très bien. L’EFI démontre qu’homologuée ou pas, il est possible d’élever très haut la qualité de l’enseignement bilingue à la française.

La liberté trouve toujours son chemin ! +d’images

Culture

Institut français du Cambodge

Visite de l’Institut français du Cambodge (IFC) avec Valentin Rodriguez, directeur et Victor Remigi.

L’IFC offre désormais un espace de détente propre à la sérénité et envisage d’agrandir son espace vert au détriment du parking pour arranger un espace scénique.

Le cinéma, la médiathèque, l’espace d’exposition, l’espace numérique… sont autant de lieux qui permettent aux apprenants de français de compléter le travail réalisé dans les salles de cours de l’autre côté de la rue.

Très heureux de découvrir les nombreuses améliorations de l’IFC depuis mon précédent passage, il y a cinq ans. +d’images

Solidarité

Pour un Sourire d’Enfant

De la misère à un métier !

Visite de l’ONG « Pour un Sourire d’Enfant » (PSE). Fondée par Christian et Marie-France des Pallières, il y a 25 ans, après qu’ils ont découvert la décharge de Phnom Penh où travaillaient et vivaient des milliers d’enfants, l’association Pour un Sourire d’Enfant (PSE) a déjà sauvé 12 000 enfants de la misère !

Face à la maltraitance et les violences subies par les enfants, un programme de protection a été mis en place afin de les protéger des dangers dans leurs familles ou dans les rues.

Les fondateurs se sont aperçus que l’école primaire et secondaire qu’ils avaient créée ne suffisait pas. Certains jeunes – même avec le Brevet en poche – ne trouvaient pas de travail et retournaient sur la décharge.

Alors ils ont créé un programme de formations professionnelles – ce qui n’existait pas dans le pays ! – adaptées aux besoins du marché de l’emploi cambodgien. Ceux qui ne sont pas en capacité de suivre des formations professionnelles sur 3 ans sont orientés vers des formations courtes de 4 à 6 mois : cuisine, coiffure, ménage, service au comptoir, réparation de téléphone ou de climatisation… +d’images

En circonscription aux Philippines (2/2) – Cebu (18-19 fév. 2023)

Située à une heure d’avion au sud de Manille, l’île de Cebu, découverte par Magellan il y a 500 ans, est une terre propice pour les entrepreneurs qui ont le goût de l’aventure.

Connaissant mon esprit porté sur la découverte des esprits libres d’entreprendre, Christophe Lejeune, conseiller des Français de l’étranger à Manille m’avait suggéré de me rendre à Cebu, à la faveur de ma première visite aux Philippines.

Je remercie Kevin Labbé (à l’image), conseiller des Français de l’étranger et entrepreneur dans le tourisme, qui a organisé mon déplacement à Cebu et permis de découvrir l’île en m’accompagnant à chaque rendez-vous.

En accord avec Mme l’Ambassadeur et les conseillers des FDE, je ferai du soutien au développement de la Maternelle Academy de Valérie et Ramon Cui, mon projet prioritaire pour les Philippines.

Diplomatie économique

Vienovo

Entretien avec Mathieu Guillaume, représentant de la Chambre de commerce franco-philippine à Cebu et président de la société Vienovo.

Mathieu est un entrepreneur à la réussite fulgurante qui fait rêver. Il a créé Vienovo en 2017 pour fabriquer des aliments pour animaux. 5 ans plus tard, son entreprise compte 600 employés pour un chiffre d’affaires de près de 70 millions d’euros, et il va ouvrir une nouvelle usine pour produire 120.000 tonnes par an.

Mathieu a créé AgriLife pour organiser un réseau de distribution au travers de 30 magasins dans l’archipel. Il prévoit d’ouvrir 200 à 300 magasins supplémentaires dans les deux ans.

Son laboratoire d’analyses à Manille lui permet d’offrir des services pour l’agroalimentaire.

Nous avons parlé des conditions de l’ouverture d’une délégation de la chambre à Cebu pour amplifier la visibilité de la présence française sur l’île. +d’images

La Galuche

Visite de l’atelier La Galuche avec Dean Pasquet (General Manager) en compagnie de Marc Piton, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Dean a repris l’atelier artisanal fondé par son père en 1982 qui produit des meubles sur mesure et des objets d’art en utilisant le galuchat, qui est de la peau de raie.

Seule une poignée de spécialistes gainent des produits avec le galuchat.

Ce produit utilisé par les samouraïs au 15ème siècle pour gainer les fourreaux de leurs sabres est revenu à la mode dans les années 20 avec les arts décoratifs.

Dean reconstruit avec beaucoup de courage et résilience son atelier qui a été détruit par le typhon de décembre 2021. +d’images

Café des amis

Déjeuner chez Philippe au Café des amis. Comme beaucoup de restaurateurs, la crise du Covid a contraint Philippe à fermer son restaurant.

Mais son esprit d’entrepreneur lui a permis de se relever et de relancer un nouveau concept en centre-ville avec ce restaurant-pâtisserie ouvert pour les petits déjeuners et déjeuners.

J’ai adoré sa cuisine et je vous la recommande. +d’images

Communauté française

Afin d’échanger avec la communauté française de Cebu, Kevin Labbé, conseiller des Français de l’étranger et Marc Piton, Conseiller de coopération et d’action culturelle, m’ont accompagné à deux événements.

Consul honoraire / Chef d’ilot

Réunion avec Michael Lhuillier, consul honoraire ; le chef d’îlot Gilles Pochiet et ses adjoints Michael Duez, Didier Belmonte et Vincent Kapfer, qui fut suivi d’une réception donnée pour la communauté française de Cebu à la Vie parisienne, restaurant située dans les locaux de l’Alliance française.

Michael Lhuillier est la troisième génération de consul honoraire à Cebu. Son grand-père, français, a occupé ce rôle en s’installant sur l’île avant-guerre.

L’activité financière de Michael lui permet de mesurer l’apport des Philippins de l’étranger à l’économie du pays. Ils ont renvoyé 38 milliards de dollars en 2022. 40% provenaient des États-Unis.

Dans ce pays qui essuie 24 typhons par an, on n’attend rien du gouvernement après une catastrophe climatique. Les gens savent qu’ils doivent se débrouiller par eux-mêmes. Cette culture leur a permis de développer un sens particulier de l’attention à l’autre.

Nos compatriotes m’ont recommandé que la France s’ouvre aux travailleurs philippins pour nos hôpitaux et Ehpad.

Ils m’ont souvent surpris. Eux qui vivent dans des conditions incertaines se montraient plus inquiets pour notre pays en observant les revendications.

Ils saluent la possibilité de la venue de la consule pour des tournées consulaires afin de leur éviter de se rendre à Manille pour se faire renouveler leur passeport. +d’images

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Cebu avec Gauthier Carol, directeur, suivi d’un entretien avec Michel Lhuillier, président et fondateur de l’Alliance française de Cebu.

Le président loue les résultats de son nouveau directeur qui affiche des résultats très encourageants qu’il qualifie de réelle performance.

À l’issue de la période Covid, les cours de langue ne comptaient plus que 2 étudiants. En travaillant avec des universités prestigieuses, le Department of Education et les centres d’appels, il est remonté à 880 élèves en 2022, et il en compte déjà 564 après 6 semaines en 2023.

J’ai félicité M. Gauthier Carol et sa jeune équipe très enthousiaste et je les ai remercié pour l’énergie qu’ils déploient pour favoriser l’apprentissage de notre langue et imaginer des événements culturels (soirées cinéma, cours de cuisine française….). +d’images

Maternelle Academy

À la faveur de la soirée avec la communauté française, j’ai rencontré Valerie Cui, directrice de la « Maternelle Academy », seule école privée franco-philippine à Cebu, en compagnie de Kevin Labbé, conseiller des Français de l’étranger.

Elle a créé cette école en 2005 avec Ramon, son mari. L’école est reconnue par le ministère de l’éducation philippin de la maternelle au collège, jusqu’à l’équivalent de la seconde.

Maternelle Academy suit le programme philippin et tous les enfants apprennent le français en seconde langue. Les élèves sont préparés au DELF junior A1 et A2.
L’école scolarise 420 élèves cette année.

L’ambition de Valerie serait de jumeler son école avec une école en France.

C’est une chance pour la France d’avoir Valérie et Ramon Cui à Cebu.

J’ai promis à Valerie que je présenterai son école à l’Anefe pour étudier les moyens de l’aider à progresser dans son ambition de promotion de la langue et culture française.

Une certaine idée de la France…

L’Alliance française de Cebu est reliée à une approche romantique de la vie parisienne.

La Vie Parisienne Cebu ou la maison rose est une boulangerie, une pâtisserie, une bibliothèque de vins «françaises» et un restaurant.

L’endroit regorge de lieux propres à la détente dans des décors au kitch attendrissant qui surfe sur le romantisme à la française et permet de faire des photos uniques qui sont instantanément postées sur les réseaux sociaux.

Second établissement décliné sur le même concept, « La vie in the Sky » qui offre une vue unique qui surplombe Cebu city.

Dans un décor Années folles, les Philippins découvrent une atmosphère unique qui correspond à une certaine idée qu’ils se font de la France. +d’images

En circonscription aux Philippines (1/2) – Manille (17 & 20-21 fév. 2023)

Accueilli à l’aéroport par Michelle Boccoz, ambassadeur de France aux Philippines, pour mon premier déplacement dans l’archipel d’une durée de cinq jours. Les Philippines sont le 107ème pays que je traverse.

Afin de prendre en compte les attentes d’une communauté de 4000 compatriotes disséminés sur un archipel d’îles dont certaines sont situées sur une faille sismique, l’ambassade m’a organisé plusieurs réunions, ce qui m’a permis d’échanger avec profit auprès des conseillers des Français de l’étranger pour les Philippines : Christophe Lejeune et Hubert d’Aboville.

Sur un plan politique, je retiendrai l’accueil exceptionnel qui m’a été réservé au Sénat philippin. Nos échanges ont été relayés par la chaine CNN (lien vidéo + article “Exclusive: French senator on West PH Sea tensions: China testing the way we react”).

J’exprime ma profonde gratitude à notre ambassadeur ainsi qu’à son équipe pour l’excellence de leur programme et le temps qu’ils m’ont consacré.

Diplomatie parlementaire

Sénat

À la faveur de mon premier déplacement dans l’archipel, Juan Miguel Zubiri, président du Sénat des Philippines et ses collègues m’ont réservé un formidable accueil qui restera gravé à jamais dans ma mémoire.

Les échanges se sont passés en 4 temps, en présence de Michelle Boccoz, ambassadeur de France aux Philippines.

➡️ Un entretien avec les sénateurs venus en délégation en octobre dernier en France : Joel Villanueva, Grace Poe, Ronald de la Rosa, Win Gatchalian et Victor Erjecito, spécialiste de la défense avec lequel j’avais longuement parlé à Paris ;

➡️ Un déjeuner présidé par Juan Miguel Zubiri ;

➡️ Un échange avec Imee Marcos, présidente de la commission des Affaires étrangères et sœur du Président Marcos ;

➡️ Accueil à la session plénière du Sénat. Après avoir fait venir des musiciens dans l’enceinte du Sénat pour jouer l’hymne philippin, le président Juan Miguel Zubiri a rappelé aux sénateurs que plusieurs d’entre eux s’étaient rendus en France en octobre dernier.

Il a rendu un hommage appuyé à Gérard Larcher et au Sénat français pour témoigner de sa reconnaissance pour la qualité de leur hospitalité.

Après avoir mentionné ma présence, les sénateurs sont venus tour à tour me saluer.

Puis, quelque chose de totalement inattendu s’est passé.

Le président Zubiri a suspendu la séance. Il a quitté son fauteuil pour traverser l’hémicycle et venir me chercher afin de m’inviter à l’accompagner jusqu’à son siège. Tous les sénateurs présents nous ont alors rejoints pour faire une photo. Notre ambassadeur m’a confié qu’elle n’avait jamais vu une telle marque de reconnaissance. J’ai été profondément touché par ce témoignage d’amitié.Le président Zubiri m’a demandé de transmettre une invitation au président Gérard Larcher pour qu’il vienne aux Philippines.

Durant nos échanges, nous avons successivement évoqué : les provocations de la Chine et ses revendications maritimes qui portent atteinte à la souveraineté des Philippines ; la vision des Philippines des enjeux dans l’indo-pacifique ; la nécessité de maintenir le statu quo dans le détroit de Taiwan ; le regard sur l’évolution du conflit en Ukraine ; les attentes des Philippines de la part de la France ; les enjeux énergétiques ; la visite du Président Marcos en France prévue dans les prochaines semaines. +d’images

Avec Michelle Boccoz, ambassadeur et Imee Marcos, présidente de la commission des Affaires étrangères et sœur du Président Marcos

Relation bilatérale

Lors de ma première journée, notre ambassadeur, Michelle Boccoz, m’a permis de faire un tour d’horizon des enjeux de la relation bilatérale qui vient de célébrer son 75eme anniversaire.

L’arrivée à la présidence de Ferdinand « bongbong » Marcos le 30/6/22 a ouvert une nouvelle page de la vie politique des Philippines. Le Président Marcos souhaite rompre avec les pratiques du gouvernement Duterte, son prédécesseur, qui a mis en place une campagne de répression contre les trafiquants et consommateurs de drogue. Cela s’est traduit par de nombreuses exécutions extra-judiciaires, entraînant la mort de 6 à 30.000 personnes. Les hauts cadres de la police ont été invités à présenter leur démission de courtoisie en janvier 2023 par le ministre de l’Intérieur.

Nous avons abordé l’aspect des relations internationales, alors que les incursions chinoises en mer des Philippines ouest sont désormais quotidiennes et font la une des quotidiens locaux.

L’élection du président Marcos a intensifié les relations avec les États-Unis. Quatre nouvelles bases militaires américaines font l’objet d’un nouvel accord signé le mois dernier.

Même si les Philippines affichent une politique indépendante, le président Marcos affirme sa ferme résolution à faire respecter la souveraineté de l’archipel. Les revendications territoriales infondées de la Chine, associées à une présence militaire de plus en plus marquée, constituent une pression croissante sur le territoire se trouvant le plus proche de Taiwan.

La France sera associée comme observateur aux prochains exercices conjoints des marines philippines et américaines.

12 des 105 millions de Philippins vivent à l’étranger. Ils sont considérés comme les héros de la nation en contribuant à plus de 10% du PIB. 3 millions d’entre eux vivent aux USA. Les Philippins sont la première nationalité des marins embarqués sur les bateaux qui sillonnent le globe. +d’images

Diplomatie économique

Communauté d’affaires

Réunion réunissant Olivier Ginepro ; Tom Salmon (service économique) ; Maylis Charlat (CCI France-Philippines ) ; Jacques Branellec (Jewelmer) ; Jacques Briand (OCEA) ; Roger Ferrari (Thalès).

L’UE est le 4ème partenaire commercial des Philippines. La France est le second européen après l’Allemagne. 120 filiales à capitaux français sont établies sur le territoire et emploient plus de 62000 personnes.

Le consortium Colas Rail-Thales-Egis a remporté un marché d’un milliard d’euros pour le métro souterrain de Manille fin 2021.

L’économie philippine est tirée par les services (62% du PIB) dont, en particulier, les centres d’appels, à l’image de ceux du français Teleperformance.

De nouvelles opportunités s’ouvrent avec la libéralisation de certains services publics. Des incitations fiscales ont été créées pour les entreprises étrangères.
Un potentiel de développement pour nos entreprises a été identifié dans l’énergie et l’agroalimentaire. Dans le domaine maritime, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les projets de Naval Groupe et de l’ETI vendéenne OCEA. +d’images

Aide au développement

Dîner de travail à la Résidence pour avoir un regard croisé des bailleurs de fonds sur les Philippines, en présence de Michèle Boccoz, ambassadeur, Hubert D’aboville, conseiller des FDE et Thomas Rollet, conseiller politique.

Georges Comair (Banque Mondiale), Anne Marchal (Banque asiatique de developpement), Benedicte Gazon et Thierry Labastre (Agence Française de Développement) ont partagé leurs analyses respectives sur les besoins en développement du pays, dont la culture n’est pas portée sur l’endettement public.

Avec un taux de croissance à 7%, le pays dispose de réelles marges de manœuvre pour se développer. Son point faible est l’énergie qui est la plus chère en Asie.

Très satisfait de découvrir que ces trois institutions fonctionnent main dans la main pour financer les projets développement de l’archipel. +d’images

OCEA

Visite de la société vendéenne OCEA dirigée par Jacques Briand en compagnie de Michèle Boccoz, ambassadeur.

OCEA a livré 5 navires entre 2017 et 2020 pour les garde-côtes philippins. Elle offre 5 ans de maintenance sur ses navires, ce qui sécurise le client.

OCEA est une ÉTI qui a créé 18 emplois, dont 2 français aux Philippines.

Nous avons parlé des nouvelles opportunités pour la société et ses projets d’investissement dans l’archipel. Très prometteur !

Communauté française

Services consulaires

Afin de prendre la mesure de l’activité du consulat, Valérie Oswald, consule m’a organisé 3 sessions de travail :

➡️ Visite du centre VFS qui recueille 180 à 200 demandes de visas pour la France chaque jour (20% sont des marins et 60% des touristes). +d’images

➡️ Visite des services du consulat : visas, affaires sociales, état civil…
Les certificats de capacité à mariage sont en hausse constante suite aux rencontres par internet (150 en 2022).
Pour mémoire, le divorce n’existe pas aux Philippines.

➡️Réunion de travail avec Christophe Lejeune et Hubert d’Aboville, conseillers des Français de l’étranger pour les Philippines.

Christophe a loué le travail extraordinaire du consulat pendant la pandémie.

Les lourdeurs administratives de la CFE pour les remboursements ont été pointées comme un problème majeur.

Hubert a mis en avant les difficultés liées au certificat d’existence.

Aux Philippines, les autorités utilisent des tampons qui gaufrent le papier, mais sont incolores, ce qui fait qu’ils disparaissent au moment de la numérisation. Astuces possibles : insérer une feuille de papier carbone au moment de la pose du tampon. Mais cela ne marche pas à tous les coups et Hubert attends sa pension depuis 3 mois. De nombreux retraités des Philippines sont dans son cas.

Le problème n°1 reste la difficulté d’accès au standard téléphonique du consulat. +d’images

Déjeuner de travail

Déjeuner de travail autour de Valérie Osswald, consule, avec Christophe Lejeune et Hubert d’Aboville, conseillers des Français de l’étranger ; Thomas Rollet, conseiller politique à l’ambassade ;

Le restaurant occupe l’ancienne première tour de contrôle de l’aéroport de Manille, il y a 70 ans.

Nous avons évoqué :
– les questions des visas et de l’appel d’offre régional pour l’enregistrement des demandes.
– Le panorama de l’offre d’enseignement étranger, la question de la sécurité de l’Euro campus et les relations avec la partie allemande (le lycée français de Manille et la German European school Manila forment l’Eurocampus).
– l’organisation du consulat et les tournées consulaires qui ont débuté en juin 2022.
– La nécessité d’homologation de nouveaux hôpitaux par la CFE en dehors de Manille.
– La nécessité de faciliter le rachat de trimestres pour la retraite pour ceux qui ont travaillé à l’étranger. +d’images

Chefs d’îlots

Entretien avec les chefs d’îlots pour aborder les questions de sécurité sur un territoire sujet aux tremblements de terre, aux tsunamis, éruptions volcaniques ou typhons.

Les compatriotes disséminés sur les îles de l’archipel sont répartis sous la tutelle de 15 chefs îlots et d’autant d’adjoints.

La communication de crise, la fiabilité des listes et la difficulté à identifier le chef d’îlot ont été évoquées. J’ai retenu la proposition pertinente d’une adresse mail générique pour chaque chef d’îlot gérée par le consulat. Même en cas de changement de chef d’îlot, le mail de communication ne changerait pas pour les membres de l’îlot.

Réception à la Résidence

Réception avec la communauté française à la résidence de France organisée par Mme l’ambassadeur.

Étonnant d’entendre les nombreux commentaires sur la Chine qui s’affirme comme un envahisseur sur toute la zone pacifique en bétonnant des îlots pour s’approprier les territoires.

Suite à un incident généré par les garde-côtes chinois à l’aide de lasers pour éblouir les marins philippins, afin de les faire fuir, l’ambassadeur de Chine à Manille a été convoqué le 6/2/23. Une première qui a marqué les esprits. +d’images

Éducation

Lycée français de Manille (LFM)

Accueilli par Éliette Baud, proviseur, j’ai visité le lycée français de Manille en présence de Marc Piton, conseiller culturel.

Le lycée français de Manille (LFM) et la German European School Manila (GESM) sont deux écoles indépendantes, réunies au sein de l’Eurocampus. Elles utilisent en commun les bâtiments et services.

Le lycée a perdu plus du quart de ses effectifs depuis le début de la pandémie (370 en 2020 ; 270 en 2022).

Agréablement surpris par le professeur d’histoire-géographie, sciences-politique et géopolitique qui prépare ses cours sur l’importance de l’indo-pacifique face à la menace de la Chine en s’inspirant des rapports du Sénat. +d’images

The Catholic Educational Association of the Philippines (CEAP)

Rencontre avec le représentant du réseau des écoles catholiques des Philippines qui compte 1,8 millions d’élèves en présence de Michèle Boccoz, Hubert d’Aboville et Marc Piton.

Le réseau a perdu 400 000 élèves durant la pandémie.

Nous avons parlé de la difficulté d’enseigner aux Philippines où l’on pratique 128 langues. Le département de l’éducation doit mettre les bouchées doubles car le pays a été classé avant-dernier au classement PISA.

Les écoles catholiques ont des établissements-références reconnus de qualité très élevée.
Les universités catholiques des Philippines accueillent 45 000 étudiants. +d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Manille avec Marc Piton, conseiller culturel et Xavier Leroux, directeur.

Créée en 1920, propriétaire de son immeuble de 1500 m2, l’Alliance dispose d’une galerie d’art, d’un bistrot, d’une médiathèque, d’une salle de cinéma de 56 places et d’une salle polyvalente de 100 places.

Ses 12 salles de cours lui permettent de servir près de 3000 apprenants en français.

Une très belle structure qui a développé 68 événements culturels en 2022. +d’images

Médias – Philippines, Ukraine, Chine (CNN Philippines – 22 fév. 2023 – Vidéo 3’25)

À l’issue de mon déplacement de cinq jours aux Philippines (compte-rendu), j’ai donné une interview exclusive à CNN Philippines.

La guerre en Ukraine a d’abord été abordée, puis le respect de la souveraineté des Philippines au regard des provocations des bateaux chinois en mer de Chine du sud.

Je suis revenu sur ma visite inoubliable au Sénat philippin et mes discussions avec son président, Juan Miguel Zubiri, notamment dans le domaine des énergies décarbonées ou de la sécurité alimentaire.

Enfin, il fut question de la visite d’État du président Marcos en France au cours du premier semestre de cette année, à l’invitation du président Macron.

 

Lire aussi l’article de CNN : Exclusive: French senator on West PH Sea tensions: China testing the way we react

Extrait : In an exclusive interview with CNN Philippines, French Senator Olivier Cadic said China’s recent actions in the hotly-contested waters is its way of testing the reactions of the Philippines and other allied nations.

“They test you because they think you are weak… We must review the way we act when there is provocation,” added Cadic