J’ai débuté l’année 2024 à Londres par la visite du consulat général de France en compagnie de Jean-Charles Ledot, consul général adjoint.
Ce consulat a battu deux records en 2023 : celui du nombre de passeports et celui du nombre de visas délivrés.
Avec 54 600 passeports et carte nationale d’identité, Londres affiche une croissance de 8% en 2023, et concentre plus de 12% de la demande mondiale de ces papiers d’identité.
Concernant les visas, le record précédent datait de 2018 avec 127 000 visas. En 2023, ce nombre s’élève à 148 000 visas. Plus de 90% des visas long séjours concernent les Britanniques. Merci le Brexit.
Le consulat de Londres nous a rapporté près de 14 millions de recettes, en hausse de 40% pour les seuls visas.
La plate-forme de réponses téléphoniques centralisée en France pour les Français de l’étranger est accessible pour les Français du Royaume-Uni depuis le 22 novembre dernier. Les effets se font déjà ressentir puisque sur les 1288 appels reçus sur 5 semaines pour le Royaume-Uni, seuls 9% d’entre-eux ont nécessité un traitement par le consulat.
La fonction standard a pu être supprimée et l’agent concerné peut être affecté au soutien consulaire pour un travail à valeur ajoutée plus satisfaisant.
J’ai visité ensuite les nouvelles installations mises en place pour permettre la récupération des passeports sans rendez-vous. Une autre plus-value pour l’organisation qui augmente l’efficacité du consulat en créant une entrée dédiée à cette fonction ce qui désengorge l’entrée du consulat.
Félicitations à Samer Melki, consul général et à toute l’équipe pour ces magnifiques résultats. +d’images
Plus de sept ans après mon premier passage (compte-rendu), ce retour à Meknès m’a offert l’opportunité de retrouver Guy Anthome, président de l’Union pour la sauvegarde du cimetière européen de Meknès, et de le féliciter pour son dévouement sans limite et les progrès accomplis dans l’entretien du cimetière.
Guy a fait déplacer, pierre par pierre, le monument aux Morts situé dans l’enceinte de l’Institut français à Meknès vers le cimetière européen. La majesté de cette stèle se révèle pleinement en ces lieux.
Je me suis ensuite rendu au Carré militaire avec Patrick Barré, président de l’ONAC Maroc et NaouaI Boulkhir, déléguée à la Mémoire.
Ce carré regroupe 1956 tombes, dont une section est caractérisée par des tombes “obélisques” de légionnaires. Un espace est dédié à des soldats inconnus, fusillés pour raisons disciplinaires.
L’ONaCVG (Office national des anciens combattants et victimes de guerre) au Maroc assure une mission essentielle pour développer la mémoire partagée entre les deux pays. +d’images
Culture
Institut français de Meknès (IFM)
Fabrice Mongiat, directeur de l’Institut français de Meknès (IFM) et son équipe m’ont accueilli sur un des plus beaux sites de l’IF du Maroc, en compagnie de Pascal Capdevielle, délégué Fès de la CFCIM.
Venir un samedi matin m’a permis de rencontrer les 400 enfants qui apprennent le français en s’amusant. Très intéressant de découvrir la variété d’enseignement de qualité offerte par des professeurs spécialisés jeune public.
La médiathèque de l’IFM est également un lieu de vie et d’ouverture qui dispose de plus de 20.000 ouvrages.
L’IFM a accueilli près de 4000 apprenants en 2023 et marque le pas par rapport à 2019, avant la pandémie. +d’images
FÈS
Communauté française
Conseillers des Français de l’étranger
Merci à Pascal Capdevielle d’avoir organisé un dîner avec les conseillers des Français de l’étranger, Jacky Aubert et Myriam Ben Kerroum-Devidet pour discuter du quotidien de nos compatriotes à Fès.
Nous avons échangé sur l’attaque cyber contre le logiciel Scola de l’AEFE qui entraîne le report de la commission nationale des bourses à 2024.
L’administration a observé que les demandes de certificat de capacité à mariage ont augmenté pendant le durcissement de notre politique des visas par le ministre de l’intérieur.
Les élus ont partagé avec gourmandise une anecdote pour illustrer cet engouement. Une personne est venue un jour au poste de garde du consulat, pour réclamer le formulaire pour les “mariages blancs.” +d’images
Consulat
Visite du consulat général de Fès en compagnie de Pascal Capdevielle, délégué Fès-Meknès de la CFCIM, ancien conseiller consulaire pour Fès.
En l’absence de la consule générale qui attend son accréditation, Johann Godin, chef de chancellerie, assure l’intérim depuis trois mois.
3155 compatriotes sont enregistrés au registre. Près des trois quarts d’entre eux sont binationaux.
Depuis la mise en place d’un système de rendez-vous au consulat par téléphone, des officines ont mis en place des systèmes astucieux pour taxer nos compatriotes. Ces officines revendent tous les rendez-vous préemptés par un logiciel dès leur ouverture au public par le consulat. C’est tellement bien fait que les officines font croire qu’elles sont des agents du consulat. Les compatriotes finissent par penser qu’il est normal de devoir payer pour avoir accès au service public français.
À l’évidence, le système de prise de rendez-vous mérite d’être revu d’urgence.
Merci à Johann Godin de m’avoir permis de visiter toutes nos installations et d’apprécier la qualité des archives de l’état civil. +d’images
Diplomatie économique
Alstom
Le leader du rail au Maroc
Parmi les 300 membres de la CFCIM à Fès, Pascal Capdevielle m’a suggéré de découvrir l’extraordinaire développement d’Alstom au Maroc, en compagnie de Johann Godin, chef de chancellerie.
Laurent Huss, directeur régional du développement, m’a décrit les activités d’Alstom qui est passée localement de 250 salariés en 2012 à 900 en 2023.
La société réalise des transformateurs embarqués et également le câblage sous les trains ou sur les toitures. Pour un mètre linéaire de train, il faut 1 kilomètre de câbles.
Ville la moins industrialisée du Maroc il y a 10 ans, Fès est devenue le principal site industriel ferroviaire. Alstom y a investi 30 millions d’euros sur les trois dernières années.
En visitant l’usine, j’ai compris pourquoi cette activité de câblage seyait à cette ville réputée pour ses lignes textiles. Le personnel majoritairement féminin permet à Alstom de tisser ses toiles de câbles qui m’ont paru être de véritables œuvres d’art industrielles.
Destinées principalement à l’exportation, elles accompagneront TGV, tramways et métros sur toute la planète. +d’images
Retour à Casablanca, capitale économique du Maroc à la faveur d’un événement concluant le 100ème anniversaire du lycée Lyautey.
Christian Testot, consul général à Casablanca, m’avait organisé une réception pour échanger avec les représentants de la communauté, dont Gilles D’Agescy, président du conseil consulaire et des élus des Français de l’étranger ; Claudia Gaudio-Francisco, présidente CFCIM, accompagnée d’une importante délégation de la Chambre ; et de nombreux représentants d’écoles françaises de Casablanca et des environs.
J’ai eu le plaisir de retrouver Nathalie Roy-Soirat, consul adjointe, qui m’avait déjà accueilli à Los Angeles en 2019.
Ces entretiens m’ont permis de faire le point avec des personnels du consulat sur l’instruction des visas, puisque Casablanca centralise les demandes émanant des consulats d’Agadir et de Marrakech.
Mon attention a été attirée sur l’expérience espagnole qui pourrait nous inspirer afin de mieux contrôler les demandes de visas des saisonniers qui viennent pour renforcer les productions agricoles.
Un travail est engagé pour améliorer substantiellement le processus de traitement des visas pour tenir compte des recommandations du rapport parlementaire Hermelin.
Merci à Christian Testot pour la qualité de la réception et le soin apporté pour me permettre d’accomplir ma mission.
Toute ma gratitude aux participants pour la chaleur de leur accueil.
Enseignement
Lycée Lyautey (AEFE)
Accueilli par le proviseur Didier Devilard, j’ai visité le lycée Lyautey qui scolarise 3500 élèves de la sixième à la terminale.
À l’issue de cette visite d’une grande partie des infrastructures pédagogiques et sportives, j’ai échangé avec les directeurs d’écoles du pôle Lyautey, les représentants des parents, des enseignants et des élèves. Beaucoup de questions ont porté sur le statut de l’EGD (Établissement en gestion directe).
À mon arrivée, j’ai assisté à l’émouvante cérémonie en hommage à Stéphane Sachet, proviseur du lycée Lyautey, disparu subitement l’an dernier. À son initiative, il y a près de deux ans, le centenaire du lycée Lyautey et de l’enseignement français à Casablanca-Mohammédia a été célébré lors de nombreuses actions fédératrices de commémoration.
La soirée à laquelle j’ai participé, était destinée à présenter le livre « Lycée Lyautey, 100 ans d’histoire », et à clore ce cycle de commémorations.
L’ouvrage retrace l’histoire centenaire de l’enseignement français dans l’agglomération Casablanca-Mohammédia, du début du XXe siècle à nos jours. Il a été présenté au sein de l’établissement en présence d’officiels français et marocains, de l’homme de lettres Fouad Laroui et d’anciens élèves.
Huit établissements, près de 8500 élèves inscrits, 800 personnels, 12000 parents d’élèves… Si le lycée Lyautey est connu comme l’un des plus grands lycées français au monde, il fait également partie d’une structure scolaire à part entière dont il est le « navire-amiral » : le Groupement d’établissements en gestion directe (EGD) du Pôle Casablanca-Mohammedia.
Outre le lycée, celui-ci réunit les écoles Claude Bernard, Georges Bizet, Théophile Gautier, Molière, Ernest Renan, le collège Anatole France et le Groupe Scolaire Claude Monet de Mohammédia. +d’images
École française internationale (EFI – Groupe Odyssey)
Très heureux de revenir à l’EFI Casablanca qui dispose de deux campus au cœur du nouveau centre et quartier international de Casablanca, Casa-Anfa.
Le premier campus, accueille 1285 élèves, et est exclusivement dédié au primaire (de la Petite Section au CM2) à la rentrée 2023. Le second campus, destiné aux 560 élèves du secondaire (de la 6ème à la terminale) est sur un site temporaire depuis la rentrée de septembre 2023, en attendant l’aboutissement des travaux du campus du secondaire.
Younes Slaoui, directeur général, m’a reçu en compagnie du proviseur et du proviseur adjoint et a exprimé sa satisfaction d’avoir ouvert sa première terminale à la rentrée. Les 18 élèves qui passeront le bac en juin 24 constituent la première cohorte de l’EFI Casablanca qui se confrontera à l’examen national de fin d’études.
Nous nous sommes rendus ensuite sur le chantier du campus du secondaire dont l’ouverture est espérée pour le second trimestre 2024.
S’étalant sur une surface construite de plus de 18.500 m² à proximité d’Anfa Park, ce nouveau campus comprend trois grands bâtiments : un bâtiment pour le collège, un bâtiment pour le lycée et un bâtiment dédié au pôle scientifique composé de 11 laboratoires.
Des espaces sportifs variés, dont une piscine semi-olympique ; des terrains omnisports, un grand gymnase sont également prévus.
L’EFI Casablanca devrait pouvoir accueillir 2500 élèves à terme sur les deux campus. Un développement exemplaire dont peut s’enorgueillir Luc Chatel, président du groupe Odyssey. +d’images
ECAM – Enseignement Catholique au Maroc
Un lieu de bien-être et d’épanouissement pour les enfants
Pascal Peyrat, DG ECAM, m’a accueilli avec Sœur Ramona Geagea, directrice du Carmel Saint-Joseph, pour une visite de cette école, fondée en 1937 par les Sœurs Carmélites.
L’École Carmel Saint Joseph est une institution de l’enseignement privé, mixte et faisant partie intégrante de l’Enseignement Catholique au Maroc (ECAM).
Désormais, l’établissement comptabilise près de 960 élèves, majoritairement marocains, avec un cursus allant de la maternelle (4 ans) jusqu’à la classe 6AP (12 ans).
J’ai assisté au rituel du vendredi matin, où les enfants entonnent l’hymne national marocain, récitent une prière et chantent alternativement en français et en arabe.
La visite a été suivie d’une réunion avec 4 autres directrices du réseau ECAM qui compte 13 écoles au Maroc, dont 6 à Casablanca :
⇒ Ilham Zaraoui, directrice (Le Nid Familial, Mohammedia)
⇒ Fatima Bouazid, directrice (Institution Charles de Foucauld)
⇒ Sœur Hyan Abou Jaoud, directrice (Institut Saint-Dominique)
⇒ Sœur Ramona Geagea, directrice (Carmel Saint-Joseph)
Leur objectif partagé est d’offrir une scolarité abordable pour tous.
L’église loue ses locaux très peu chers pour que les tarifs soient le plus bas possible.
Il faut compter 11,000 dirhams pour une année scolaire, environ 1.000 euros, soit le quart du montant constaté généralement dans le réseau français.
Le réseau ECAM accueille près de 9000 élèves et 700 enseignants. Il est bilingue franco-arabe et s’ouvre désormais à l’anglais.
J’ai été séduit par l’atmosphère de respect réciproque qui se dégage et par l’objectif affiché de formation d’un être humain libre, responsable, compétent.
Je leur adresse toute ma gratitude de relever le défi de défendre la langue française. +d’images
Lycée Alphonse Daudet (OSUI)
Accueilli par Isabelle Furno, proviseure, en présence de Sophie Churlet (proviseure du lycée André Malraux- Osui), j’ai découvert le lycée français international Alphonse Daudet, qui rassemble 893 élèves et fait partie de l’OSUI.
Ouvert en 2017, ce lycée dispense un enseignement qui couvre tous les niveaux de l’école maternelle, élémentaire, du collège et du lycée général.
Créé en 1996 sous forme d’une association à but non lucratif par la Mission laïque française dont il est l’émanation directe, l’Office scolaire et universitaire international (OSUI) s’est donné pour objectif de répondre à la demande croissante adressée par les familles marocaines pour l’enseignement français à l’étranger, demande que le réseau géré par l’AEFE ne pouvait plus satisfaire à lui seul.
Aujourd’hui, les neufs établissements de l’OSUI scolarisent plus de 10.000 élèves dont 88% sont de nationalité marocaine.
D’après mes interlocuteurs de l’OSUI, l’objectif présidentiel de doubler le nombre d’élèves a fait émerger de nouveaux établissements homologués au Maroc par l’Éducation nationale.
Dynamisée, la concurrence se fait plus vive et amène le lycée Charles Daudet à rationaliser son organisation et à se redéployer sur un nouveau site, situé dans l’hyper centre de Casablanca.
Tous les niveaux de l’école seront rassemblés sur un site unique, à la rentrée de septembre 2024.
Diplomatie économique
CFCIM
Forte de 3400 membres, la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM) est la première chambre bilatérale française dans le monde.
Présidée par Claudia Gaudio-Francisco, la signalétique de la porte de son bureau a été changée pour afficher “Présidente”, une première dans l’histoire de cette institution.
Après notre double rencontre en février dernier, à Rabat, avec Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, nous nous étions déjà retrouvés à Paris au printemps pour l’AG de la CFCIM.
Claudia a organisé une soirée pour me réserver un entretien privilégié pour cette troisième rencontre de 2023, avec plusieurs membres du conseil d’administration de la CFCIM.
Tous mes interlocuteurs ont eu des propos flatteurs à l’égard de l’action de notre ambassadeur, confronté depuis son arrivée à l’incompréhension de notre partenaire sur différents aspects de notre diplomatie.
Chacun ressent un mieux dans la relation depuis quelques semaines, et une forme de tension commence à se dissiper.
Piliers de la relation qui unit nos deux pays, ils ne se définissent pas comme vivant “au” Maroc mais plutôt “avec” le Maroc, tant ils se sentent imprégnés par ce pays. À chacune de nos rencontres, j’apprécie la sérénité et la confiance qui les habitent.
Merci à Claudia pour son invitation, à Philippe-Edern Klein, ancien président de la CFCIM, Pascal Capdevielle, vice-président chargé des Relations avec les autorités et les Délégations régionales et délégué de la CFCIM Fès ; Jean-Charles Damblin, directeur général CFCIM ; Thibault Chatal, trésorier et délégué CFCIM Rabat ; et les autres administrateurs présents pour m’avoir accordé une partie de leur temps précieux. +d’images
AFD – Proparco
Le Maroc, 1er partenaire du groupe AFD (Aide française au développement)
Rencontre avec Cécile Avizou, directrice régionale Proparco (AFD) à la CFCIM en compagnie de Jean-Charles Damblin, DG CFCIM.
L’AFD a un volume historique d’engagement sur la période 2017-2022 qui dépasse 2 milliards d’euros (2,364).
Parmi les concours de la France au Maroc, 154 millions d’euros ont appuyé la généralisation de la couverture médicale obligatoire et au renforcement du système de santé, en 2022 et 2023.
Outre la santé, la formation professionnelle est un secteur que la France accompagne depuis 2008 dans le royaume : 2 instituts à gestion déléguée dans le secteur de l’eau et de l’industrie pharmaceutique sont venus s’ajouter à 7 autres (aéronautique, automobile, textile, énergie renouvelable…) en 2022.
En 2023 également 80M€ de prêt pour la transition budgétaire verte, 134,7M€ pour le programme éducation 2026 ; 80M€ pour l’agriculture ; 100M€ pour le développement des collectivités territoriales ; sans oublier 12,5M€ aux organisations de la société civile.
Cécile Avizou a complété le tour d’horizon de nos engagements auprès de notre partenaire marocain, en vantant le développement du secteur bancaire marocain, et m’a détaillé les financements assurés par la Proparco, à l’image du laboratoire pharmaceutique marocain Laprofan.
Maphar
Leader Pharmaceutique en Afrique
Visite de la société Maphar en compagnie de Jean-Charles Damblin, DG CFCIM, Pascal Capdevielle, délégué Fès CFCIM, et Jean-Marc Pons, secrétaire général CFCIM.
Accueillis par Pierre Labbe, DG Maphar – directeur du Pôle Maghreb CFAO Healthcare – et Mounia Meknassi, directeur du site industriel – j’ai découvert cette joint-venture détenue par deux sociétés françaises CFAO Healtcare (51) et Sanofi (49).
Cette structure distribue 70 millions de boîtes de médicaments par an et en produit elle-même 45 millions. Maphar travaille pour 42 partenaires dont 19 laboratoires français et écoule ses produits à 95% pour le marché marocain.
Pour illustrer son propos, Pierre a évoqué la pommade pour bébé “Kerita”, qui signifie “petit enfant” en breton. Ce produit breton, fabriqué par Maphar, n’existe et n’est vendu qu’au Maroc. Tous les nourrissons du Maroc en bénéficient.
En observant la rigueur des procédures suivies par le personnel, on comprend pourquoi Maphar fait partie des 3 sociétés en Afrique à être homologuées par l’OMS pour produire l’AZAC, un traitement antipaludéen.
La société fait partie des animateurs du club santé Maroc. +d’images
Culture
Institut français
Rencontre avec Gaëtan Pellan, directeur de l’Institut français de Casablanca en compagnie de Christian Testot, consul général, dans le nouveau bâtiment Goélette, inauguré en 2021, pour abriter l’espace Campus France, placé sous la responsabilité de Yacine Saidi.
La principale difficulté du directeur est la pénurie de professeurs de français.
Le nombre d’apprenants (12000) est 40% inférieur à ceux enregistrés en 2019.
L’équipe de l’IF Casablanca suggère d’assouplir le fonctionnement centralisé des IF Maroc pour permettre aux antennes de gagner en autonomie et en efficacité. Je partage cette vision qui rapproche la décision du terrain. +d’images
Je remercie Yves Teyssier d’Orfeuil, consul général de France à Sao Paulo, pour m’avoir accompagné sur chaque séquence de mon séjour, et d’avoir ouvert sa Résidence pour m’organiser plusieurs rendez-vous avec des représentants de la communauté française à la faveur de mon retour à Sao Paulo, capitale économique du pays.
En guise de transition avec mon précédent passage 6 ans auparavant (compte rendu), le consul général avait convié deux anciens élus des Français de l’étranger de la circonscription : Anne-Marie Romanelli, venue de Curitiba, et François Cessieux.
Ils se sont joints à un dîner d’accueil en présence de ses adjoints Christophe Alamelama et Laure Casey.
Le lendemain, une réunion avec les trois conseillers des Français de l’étranger Ana Fabia Ferraz Martins (présidente), Bertrand Dupont et Frédéric Laplace nous a permis d’aborder principalement les questions sociales pour les compatriotes de la circonscription.
Pour finir, une réception avec les élus et les représentants de différents services du poste diplomatique et d’associations.
À chaque fois, j’ai abordé la nécessité d’adresser l’apprentissage du français par nos compatriotes nés sur ce territoire. On évalue que deux tiers d’entre eux ne parlent pas français. Voilà pourquoi le « Pass éducation langue française » présenté par le ministre Olivier Becht, pour le budget 2024, est un nouvel outil nécessaire pour permettre à tous les compatriotes de l’étranger de maîtriser notre langue. +d’images
Consulat
Visite du consulat et rencontre avec l’équipe au service des 8250 inscrits sur cette circonscription.
Pour les Franco-Brésiliens installés depuis longtemps, il est rare que ceux-ci parlent notre langue.
L’application “Rendez-vous consulaire” a fait ses preuves et permis de fluidifier les relations avec les compatriotes.
L’entretien avec les services m’a permis d’aborder toutes les facettes des nombreuses activités déployées par le poste diplomatique à Sao Paulo : consulaire, social, sécurité, douanes, culture, services économiques, tourisme, développement…
33 millions de brésiliens sur une population de 285 millions n’ont pas accès à l’eau potable. Les besoins en infrastructures du pays sont immenses, comme sa taille. L’État de Sao Paulo concentre un tiers du PIB brésilien.
Afin de me permettre de prendre de la hauteur et d’observer le gigantisme du développement de la ville, le consul général m’a fait monter au sommet de la tour du consulat pour visiter l’héliport. Une perspective impressionnante ! +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce et d’Industrie France Brésil (CCIFB)
La géopolitique, plus importante que l’économique pour le Mercosur.
L’Europe ne doit pas perdre l’Amérique du Sud.
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver l’avocat Pedro Antonio Gouvea Vieira Almeida e Silva, président de la Chambre de commerce France Brésil, pour la troisième fois cette année.
Plusieurs membres éminents de la CCIFB participaient à la rencontre : Mathieu Le Roux, président de la French Tech et CEO pour le Brésil de la société de formation au Code ; Laurent Djoulizibaritch, entrepreneur en série dans la tech ; Tamy Tanzilli, avocate ; Stéphane Engelhardt, trésorier de la CCIFB, ex-Accor, ex-Carrefour ; Octavio de Barros, vice-président de la CCIFB-São Paulo, chef de la Banque Bradesco et fondateur du thinktank progressiste Republica do Amanhã ; Jean Larcher, ancien président du groupe Accor au Brésil ; Frédéric Dyèvre, Paradigmax.
Merci pour leurs réflexions partagées sur les enjeux et les défis qui se posent au Brésil : 35 millions de Brésiliens ont faim, alors que le Brésil est le premier exportateur d’agroalimentaire ! +d’images
Alexandre Allard, entrepreneur visionnaire
Rencontre avec Alexandre Allard, entrepreneur visionnaire au parcours semé de succès retentissants.
Alexandre m’a décrit avec passion son désir d’ériger un centre-ville au cœur d’une mégapole bétonnée.
La citade Matarazzo représente un univers urbain et écologique.
Pour accomplir son rêve, Alexandre s’entoure des meilleurs : les architectes Jean Nouvel et Rudy Ricciotti, le designer Philippe Stark, des artistes qui ont laissé leur trace partout où se posent les yeux.
En observant la piscine, où chaque carré du carrelage est une œuvre d’art, la tour-arbre ou le jardin des Oliviers, on ressent de l’émerveillement.
Lors de ma conversation avec Alexandre, j’ai retrouvé chez cet entrepreneur hors normes, les accents d’une imagination sans retenue, que je n’avais rencontré, jusqu’ici, que chez Roland Moreno, le regretté inventeur de la carte à puces.
Merci à Ana Fabia Ferraz-Martins, présidente du conseil consulaire, d’avoir suscité cette rencontre, et à Yves Teyssier d’Orfeuil, consul général de France à Sao Paulo de l’avoir rendue possible. +d’images
Enseignement
Lycée Pasteur de São Paulo
Visite du lycée Pasteur organisée par le proviseur Bruno Hirm-Martin, en présence de Jean-Joseph Pouillet, directeur du primaire.
Accompagné par Yves Teyssier d’Orfeuil, consul général de France à Sao Paulo et Ana Fabia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, j’ai retrouvé cet établissement en pleine mutation.
Une présentation a été faite aux enseignants et aux parents annonçant une séparation avec le partenaire brésilien, afin de conforter l’avenir du lycée français. Cela implique de quitter le site qui accueille les élèves du secondaire et de regrouper l’ensemble des 1200 élèves sur le site visité.
Cette évolution vers l’autonomie de gestion paraît salutaire. Celle-ci implique des réductions de dépenses accompagnées de mesures sociales qui ont un coût pour l’établissement.
Le pilotage de l’établissement va demander beaucoup de courage et d’efforts pour gérer cette période de transition. Une épreuve qui nécessite la compréhension des parents et des enseignants pour accompagner au mieux cette évolution nécessaire pour faire rebondir cet établissement. +d’images
Culture
Alliance française
Lors de mon précédent passage à Sao Paulo en 2016, l’Alliance française disposait de 7 sites. L’AF Sao Paulo n’a plus que 2 sites et a mis en vente son siège situé en centre-ville pour rassembler toutes ses forces dans les prochaines semaines sur le site que j’ai visité, à proximité de la résidence du consul général.
Nicolas Duvialard, directeur de l’AF depuis un an, a découvert une situation critique à son arrivée.
Une nouvelle équipe d’administrateurs est arrivée pour tenter de redresser la situation financière, à l’image de Frédéric Dyèvre, entré trésorier au conseil depuis février 2023.
L’équipe et les administrateurs engagés à chercher des solutions dans ces conditions financières complexes méritent d’être salués.
5000 inscriptions pour 4000 élèves sont enregistrées. Les cours sont à 82% en ligne. +d’images
Premier déplacement à Brasilia, SEM Emmanuel Lenain m’a fait l’honneur de bien vouloir m’accueillir à mon arrivée et d’organiser une première séquence de travail à l’ambassade avec son équipe pour faire un tour d’horizon de la relation bilatérale.
Ce retour au Brésil était destiné à me permettre de participer au Congrès latino-américain des professeurs de français et premier Congrès panaméricain des professeurs de français.
« Je ferai en cinq années le progrès de cinquante », a dit J.K. (Joscelino Kubitschek), promoteur de cette ville construite en 1000 jours et inaugurée en 1960, qui se distingue par l’architecture moderne réalisée par Oscar Niemeyer.
Belle opportunité pour moi de découvrir la capitale fédérale et les rouages institutionnels de ce pays-continent qui avance à pas de géants.
L’agro-business pèse 153 milliards de dollars à l’exportation, dont la première part est aspirée par la Chine. Avec une croissance de 21% de la récolte au premier semestre 2023, le lobby agricole fait croître encore son influence.
Je remercie l’ambassadeur et son équipe pour l’organisation des multiples rendez-vous afin de me permettre d’accomplir ma mission, et Ana Fabia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire et conseillère des Français de l’étranger de la circonscription de Sao Paulo, qui m’a accompagné à chacune des étapes. +d’images
Francophonie
XVIII Sedifrale – Congrès pan-américain des professeurs de français de la FIPF
La Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) est une organisation internationale non gouvernementale qui rassemble 80.000 enseignants dans le monde au travers de 256 associations dans 118 pays.
À l’invitation de Cynthia Eid, présidente de la FIPF et d’Hélène Ducret, attachée de coopération éducative pour le Brésil, j’ai participé au lancement du premier congrès panaméricain des professeurs de français qui a réuni plus de 700 participants.
Lors de son intervention, Emmanuel Lenain, ambassadeur de France au Brésil, a rappelé que les 320 millions de locuteurs français devraient s’élever à 750 millions en 2050. Kinshasa serait la première capitale de la francophonie avec 17 millions d’habitants.
avec Serge Borg et Fabienne Ricordel
Les associations des professeurs de français rassemblent les enseignants du primaire à l’université. Le tissu associatif des professeurs de français des Amériques joue un rôle de tout premier plan. Ils sont les partenaires privilégiés des services de coopération et d’action culturelle (SCAC) de nos ambassades.
Dans un second temps, afin d’évaluer quel type de soutien institutionnel et de partenariat je pourrais apporter à la FIPF, j’ai eu un échange privilégié avec sa présidente, accompagnée de son secrétaire général Diego Fonseca, en présence de Fabienne Ricordel, directrice internationale du CNED, de Serge Borg, attaché de coopération pour le français, et Ana Fábia Ferraz Martins, CFDE au Brésil (Sao Paulo). +d’images
Intervention au Congrès de la FIPF
Le 23 novembre, j’ai eu l’honneur d’intervenir à l’occasion de la 5ème journée mondiale des professeurs de français, lors du congrès pan-américain des professeurs de français.
Cette opportunité m’a permis d’expliquer comment la diplomatie parlementaire pouvait constituer un soutien à l’action des professeurs de français à l’étranger.
J’ai rappelé l’objectif fixé par Emmanuel Macron de doubler le nombre d’élèves dans le réseau des écoles françaises à l’étranger. Pour y parvenir, la création de nouveaux établissements scolaires est un impératif. Le Brésil est une priorité. Ce pays ne compte que trois lycées français homologués (Brasilia, Rio et Sao Paulo). L’objectif d’ouvrir au moins trois nouveaux établissements (Curitiba, Belo Horizonte, Recife) est devenu un impératif politique pour le poste.
J’ai partagé l’innovation du « Pass Éducation langue française », qui sera introduite en 2024 par Olivier Becht, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger. Cette initiative est destinée à toucher un public d’enfants français à l’étranger qui ne sont pas dans le réseau AEFE pour leur permettre de parler français en s’appuyant sur le CNED pour accompagner les acteurs de l’enseignement du français (Alliances françaises, FLAM, Instituts français…).
C’est particulièrement important sur un continent où on évalue à deux tiers les enfants français, nés sur ce sol, qui ne parlent pas français.
J’ai évoqué l’évolution de l’Anefe pour accompagner cet élan en s’ouvrant à toutes les écoles qui enseignent en français dans le monde. Ma conclusion a porté sur l’importance du rôle des professeurs français à l’étranger pour défendre la francophonie.
Cela justifie l’action que j’ai engagée pour convaincre mes collègues parlementaires brésiliens de renoncer au projet de loi qui rendrait l’apprentissage de l’espagnol obligatoire, en seconde langue, dans les écoles publiques brésiliennes.
Cela relèguerait toutes les autres langues, dont le français, à une hypothétique troisième langue et un funeste destin.
On comprend pourquoi les professeurs de français sont inquiets face à cette perspective. La liberté est d’avoir le choix, ai-je rappelé. En supprimant le choix pour une seconde langue, on renonce à la liberté pour les élèves de l’école publique brésilienne, qui ne sont que 18% à apprendre une autre langue que l’anglais.
Merci à Hélène Ducret, attachée de coopération éducative pour le Brésil, Cynthia Eid, présidente de la FIPF et Serge Borg, attaché de coopération pour le français, pour la confiance qu’ils m’ont témoignée. +d’images
Professeurs brésiliens de français
À l’invitation de Denise Damasco, présidente du comité d’organisation du congrès, et de Pedro Magaliange, président de l’association des professeurs de français au Brésil, j’ai participé à un déjeuner consacré à leurs priorités.
Il nous est apparu déterminant de poursuivre nos actions en matière de coopération décentralisée entre les 27 secrétariats d’État à l’éducation du Brésil et notre ministère de l’Éducation et de la Jeunesse, à travers nos différentes académies (réflexion sur l’évaluation, éducation aux médias, etc.) et notamment avec la Guyane et l’État d’Amapà.
Par ailleurs, ils ont exprimé leurs préoccupations de faire respecter les engagements en matière de plurilinguisme au Brésil. Ils m’ont demandé d’user de mon influence pour convaincre mes collègues brésiliens de renoncer à la suppression de l’enseignement du français dans les établissements scolaires public, avec l’imposition de l’espagnol en seconde langue obligatoire après l’anglais. +d’images
Alliance française
Intervention à l’Alliance française de Brasilia, à l’occasion de la Journée du réseau des Alliances françaises du Brésil, présidé par Katia Chalita.
Accueilli à mon arrivée par Serge Borg, j’ai visité cette superbe AF de Brasilia en compagnie d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE et de François Legué, conseiller de coopération et d’action culturelle.
Malraux avait baptisé Brasilia, “la ville de l’espoir” en posant la première pierre de l’Alliance française, alors même que la ville n’était pas encore sortie de terre.
Très heureux d’avoir retrouvé plusieurs présidents et directeurs que j’avais accueillis au Sénat en juillet dernier ou visités lors de mon précédent passage à Curitiba, Iguazu et Rio, cette année.
Depuis la pandémie, une chute importante des effectifs a été constatée avec une évolution dans le comportement des apprenants, qui rechignent désormais à se déplacer.
Nous avons échangé sur la nécessité de faire évoluer leur modèle économique et sur les progrès de leur offre de formation en ligne pour relever le défi. +d’images
Diplomatie parlementaire
Chambre des députés
Entretien avec des membres du groupe d’amitié Brésil-France à la Chambre des députés, présidé par Vinicius De Carvalho (Republicanos-SP).
Le président a réactivé le groupe pour le dynamiser. Il compte désormais 30 membres. 5 d’entre eux se sont rendus disponibles pour l’échange. Deux députés étaient francophones : Luiz Philippe de Orleans e Bragança (SP) et Julio Lopes (Rio), auxquels se sont joints Paulo Fernando (DF) et Zacharias Calil (GO).
Nous avons échangé sur de nombreux sujets de relations internationales, mais aussi sur la santé à distance, la lutte contre le trafic de stupéfiants et le crime organisé, l’éducation et l’énergie nucléaire.
La visite guidée de la Chambre des députés qui a précédé l’entretien m’a permis de découvrir un fonctionnement très étonnant où les citoyens peuvent entrer dans l’hémicycle ou dans les salles de commission pendant les débats. Je suis resté pantois en observant que la commission chargée de la lutte contre le crime organisé était librement accessible au public…
Dans les couloirs, j’ai eu l’opportunité de discuter également avec la députée Maria Rosas (SP) des effets de notre loi sur la parité pour élever le nombre de femmes élues au Parlement. +d’images
Sénateur Nelson Trad Filho
Sénat
Accompagné successivement par Cynthia Ohayon, conseillère politique et cheffe de cabinet de l’ambassadeur, et d’Olivier Fontan, ministre conseiller, je me suis rendu par deux fois au Sénat pour des entretiens
. avec le sénateur Nelson Trad Filho (Parti social-démocrate, Mato Grosso do Sul), membre de la commission Relations extérieures et Défense du Sénat (et ancien président de la Commission) ;
. avec le sénateur Cid Gomes, (Parti démocratique travailliste, Céara), vice-président de la commission Relations extérieures et Défense du Sénat ;
Sénateur Cid Gomes
Chacun d’entre eux a mentionné l’importance de signer l’accord Mercosur avec l’UE.
Nous avons également discuté de l’inquiétant projet de loi prévoyant l’obligation de l’apprentissage de l’espagnol en seconde langue dans les écoles publiques, ce qui porterait un coup fatal au plurilinguisme et à l’apprentissage du français au Brésil.
Le sénateur Nelsinho Trad m’a fait l’honneur de signaler ma présence et celle d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE, lors de la séance plénière dans l’hémicycle, retransmise en direct à la télévision. +d’images
Ministère des Affaires étrangères
Entretien privilégié avec l’ambassadrice Maria Luisa Escorel de Moraes, directrice générale pour l’Europe et l’Amérique du Nord à l’Itamaraty, avec Olivier Fontan, premier conseiller et d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE.
Durant 90 minutes, notre discussion a couvert de très nombreux sujets, tant l’actualité internationale est riche. Cet échange nous a permis de confronter nos perceptions et nos observations sur les menaces qui pèsent sur le monde.
La relation chaleureuse entre les présidents Macron et Lula donne un coup d’accélérateur à la relation bilatérale, dont nous nous sommes réjouis.
Le président de la République est attendu au Brésil lors du premier semestre 2024.
Je remercie Marcus Marinho, chef de la division Europe du Nord, et son adjoint, Ricardo Nogueira, pour tout le temps qu’ils m’ont consacré afin de me faire visiter le palais de l’Itamaraty, lieu des réceptions officielles du président du Brésil. +d’images
Coopération militaire
Conversation avec le capitaine de vaisseau Matthieu Dejour, attaché de Défense à l’ambassade, pour me permettre d’apprécier l’organisation de l’armée brésilienne.
Le livre blanc de la Défense permet d’évaluer l’effort consacré par le pays pour assurer sa sécurité. Nous avons évoqué l’avancement du programme de fabrication des 4 sous-marins, dont le premier est déjà opérationnel.
La bonne coopération militaire régionale entre la Guyane et le Brésil fait également partie de nos satisfactions.
Diplomatie économique
Enjeux
Échange autour des enjeux de la diplomatie économique au Brésil avec le chef du service économique régional, Sébastien Andrieux.
Si la France est le premier employeur étranger du Brésil, elle est également le troisième investisseur direct étranger (IDE) derrière les États Unis et l’Espagne.
L’UE étant le premier IDE au Brésil, l’intérêt est fort de signer l’accord du Mercosur. D’autant que le Brésil se place en situation de dépendance à l’égard de la Chine vers laquelle elle exporte 30% de ses produits agricoles, dont 70% de son soja.
1143 filiales d’entreprises françaises sont présentes au Brésil, dont 39 sociétés du CAC40.
Entrepreneurs – Boulangers
Rencontre inoubliable avec des boulangers français de Brasilia, à “l’Amour du pain” de Serge Segura, arrivé à Brasilia en 1996.
Plusieurs d’entre eux ont été incités à venir s’établir dans la capitale fédérale par Daniel Briand, qualifié de pionnier par ses pairs, mais qui n’a rien perdu de son enthousiasme pour nous faire découvrir ses macarons faits avec de la poudre de cajou ou sa glace à la vanille cultivée par ses soins.
Après avoir travaillé pour Daniel, certains ont pris leur envol et ont ouvert leur commerce, à l’image de Guillaume Petitgas, qui emploie 85 salariés et diffuse son pain au travers d’une boutique et de trois dépôts de pain.
Laurence Mourot est à la tête de la production de la boulangerie “La Panière”. Sa fille Julia l’a rejoint. Après des études de biologie, elle a préféré se former à la pâtisserie par passion.
Fabien Heller, pâtissier, devenu consultant pour des pâtisseries dans tout le Brésil ou Lionel Ortega, chef cuisinier, qui s’est tourné vers l’écriture de livres de cuisine et les cours en ligne, tous deux ont su rebondir après s’être cassés les dents une première fois face à la complexité de la gestion d’un commerce au Brésil.
De son côté, Alexandre Desvignes, charcutier, produit des rillettes, des terrines de campagne à partir d’animaux qu’il élève et les diffuse dans les boutiques de Serge Segura.
Camaraderie, solidarité, estime, respect mutuel, humilité, ces entrepreneurs des métiers de bouche sont animés par des valeurs humaines qui m’ont épaté. Merci à eux pour l’énergie positive qu’ils m’ont insufflée et à l’ambassade pour leur brillante idée de me faire rencontrer ces talentueux compatriotes. +d’images
Communauté française
Consulat
Entretien avec Geraldine Auffrais, consule et Valérie Riera Castro, consule adjointe de la section consulaire de Brasilia, qui compte 1600 compatriotes inscrits.
Nous avons évoqué la question des familles françaises qui ne parlent pas notre langue dans leurs relations avec le consulat.
L’équipe consulaire de Brasilia doit également gérer les visas pour le Brésil. Si les Brésiliens n’ont pas besoin de visas courts séjours pour venir dans l’Hexagone, ils doivent en demander un pour aller en Guyane. Nos homologues brésiliens ne manquent pas une occasion pour nous expliquer qu’il conviendrait désormais de revoir cette disposition inopérante dans notre approche de la relation transfrontalière.
Cela pose un problème de distance pour les frontaliers qui doivent se rendre à Brasilia pour obtenir leur visa. Personne n’a d’argent parmi ce public concerné pour venir demander un visa à Brasilia, déplore la consule.
Un jour, alors que cette dernière appelait une frontalière de la Guyane pour lui apprendre que son visa était refusé et qu’elle tenait son passeport à disposition, la Brésilienne lui a répondu : “Pas grave, je suis allée en France et en suis déjà revenue !” Comment tenir une frontière avec des visas quand il suffit d’une pirogue pour passer d’une rive à l’autre dans la jungle amazonienne ? +d’images
Enseignement
Lycée Français François Mitterrand
Visite du lycée français en compagnie de SEM Emmanuel Lenain, ambassadeur de France au Brésil, et d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE.
Lors de la réunion de travail, le proviseur et Daniela Botini, présidente de l’Association des parents d’élèves m’ont présenté leur projet 2030 qui anticipe la création progressive d’une troisième division par niveau à partir de 2023, qui a vu la création d’une troisième petite section de maternelle.
Ce projet autofinancé permettra de passer de 735 (dont 20% de Français) à 900 élèves en 2030. Des travaux d’agrandissement sont en cours, à cet effet. Ils devraient être terminés au premier trimestre 2024.
L’établissement refuse actuellement 10 élèves par niveau en primaire, soit environ 50 par an par manque de place.
Le lycée François Mitterrand est le seul établissement français de Brasilia face à 7 établissements anglo-saxons. +d’images
Coopération éducative
Entretien avec le conseiller de coopération et d’action culturelle (COCAC), François Legué, à l’ambassade de France suivi d’un échange organisé par Hélène Ducret, avec les COCAC, attaché de coopération éducative (ACE) et attaché de coopération éducative pour le Français (ACPF) des Amériques présents à la conférence des professeurs de français.
Le réseau d’écoles françaises du Brésil va perdre un site avec la fermeture attendue de l’école primaire de Natal dans deux semaines.
Une mission de l’AEFE constituée de deux personnes du service SADRE va se rendre dans plusieurs villes comme Curitiba, Belo Horizonte, Fortaleza… pour évaluer l’opportunité d’ouvrir de nouvelles écoles.
Nous avons échangé sur l’objectif du président de la République de doubler le nombre d’élèves dans les écoles françaises à l’étranger.
J’ai recueilli leurs idées pour faire réussir le Pass Éducation langue française prévu à partir de 2024 par le ministre Olivier Becht. +d’images
Les élus indépendants Saïda Khemira ép. Ait El Hadj, Laurence Helaili-Chapuis (présidente du conseil consulaire) et Nicolas Nouelle.
Conseillers consulaires – Visite du Consulat
Matinée en trois temps avec les conseillers consulaires indépendants Laurence Helaili-Chapuis (présidente du conseil consulaire), Saïda Khemira et Nicolas Nouelle.
I – Réunion de travail autour d’un petit déjeuner pour faire le point sur les priorités d’action des élus.
II – Visite du consulat et rencontre avec les agents du service consulaire en compagnie de Monika Lewitowicz, vice-consule et de Marianne Barkan-Cowdy, première conseillère.
III – Réunion pour un échange avec Monika Lewitowicz, vice-consule, et les élus concernant les activités du consulat. Sur les 30.000 Français dont fait état le récent recensement irlandais, seuls 11.500 sont enregistrés au consulat. On compte un demi-million de touristes français chaque année. 97% des visas délivrés à Dublin le sont pour des courts séjours.
La plateforme téléphonique France Consulaire, basée à La Courneuve (93) reçoit 400 appels téléphoniques chaque mois depuis l’Irlande. Seuls 4% d’entre eux, nécessitent d’être transmis au consulat de Dublin. L’Irlande fait partie des premiers pays tests pour ce service qui démontre sa pertinence.
Accueil téléphonique professionnalisé pour les usagers, charge de travail allégée pour les consulats qui permet de réorienter l’action des agents vers des tâches plus pertinentes, nous nous sommes tous réjouis d’observer que tout le monde y gagne. +d’images
Réception à la Résidence
Merci à notre ambassadeur Vincent Guérend pour sa réception organisée à la Résidence de France avec des représentants de la communauté à la faveur de mon 9ème déplacement en Irlande, concomitant avec celui de ma collègue Hélène Conway-Mouret.
Initialement prévue pour répondre à l’invitation d’Olivier Becht de l’accompagner, j’ai maintenu cette visite malgré le report de la visite du ministre délégué au commerce extérieur et aux FDE.
Seulement 11.500 compatriotes sont inscrits sur la liste consulaire. Le recensement fait récemment en Irlande établit qu’ils sont trois fois plus nombreux : 30.000 Français résident sur l’île.
Lors de mon discours, j’ai salué la présence des 4 conseillers des Français de l’étranger élus pour l’Irlande : Laurence Helaili-Chapuis (présidente du conseil consulaire), Saïda Khemira ép. Ait El Hadj, Nicolas Nouelle, Benoit Marin-Cudraz.
J’ai rappelé les raisons qui m’avaient amené à choisir Cork et l’Irlande pour mon 500ème déplacement en septembre.
(à l’image) J’étais particulièrement heureux de la présence de Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork et de son VP, Josselin Le Gall, également consul honoraire de Cork qui m’avait, alors, organisé mes rencontres (à l’image).
J’ai pu souligner l’importance du nouveau programme éducatif de promotion de la langue française, motivé par l’idée de justice sociale de Valérie David-McGonnell qui doit tous nous inspirer.
2023 marque la 225ème année des Français en Irlande. Longue vie à l’amitié Franco-irlandaise ! +d’images
Diplomatie parlementaire
Sénat irlandais
Un échange au Sénat irlandais avec deux collègues indépendants : Gérard Craughwell, commission Affaires étrangères et Défense en charge de la cyber, et Ronan Mullen, commission Enseignement, Recherche, Innovation et Sciences.
J’étais accompagné par ma collègue Hélène Conway-Mouret et Marianne Barkan-Conway, Première conseillère.
Gérard Craughwell m’a confié que 97% des câbles sous-marins passent dans leurs eaux territoriales. Le fait de ne posséder que deux bâtiments de surface pour surveiller leur espace maritime lui apparaît être une faiblesse.
En matière cyber, il observe que 71% des PME irlandaises ont eu à payer un rançongiciel. Il souhaite que les sociétés élèvent leur niveau d’expertise et appellent à des rencontres internationales car, en cyber, nous sommes tous liés. Les cybercriminels n’ont pas de frontières. Nous devons être solidaires.
Nous avons terminé par un échange de vues sur nos perceptions de la situation au Proche-Orient. Je me suis trouvé un point commun avec le sénateur Mullen, très engagé sur les questions de liberté religieuse en Chine : il s’était élevé contre la persécution des Ouïgours et des minorités religieuses au Xinjiang. +d’images
Diplomatie économique
Forum économique
Retour en Irlande pour célébrer la dynamique des 300 entreprises françaises présentes en Irlande, employant localement 30.000 personnes, en compagnie de l’ambassadeur de France en Irlande.
J’ai retrouvé Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire pour l’Irlande, à mon arrivée au forum, organisé dans les nouveaux locaux de EIR, société de télécommunications, dont la holding de Xavier Niel, est l’actionnaire majoritaire.
Présent également, Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork, qui m’avait organisé mes visites d’entreprise à Cork en septembre dernier (compte-rendu).
J’ai suivi les discours en compagnie de ma collègue Hélène Conway-Mouret.
Vincent Guérend, ambassadeur de France en Irlande, a rappelé que les exportations françaises ont triplé en 10 ans, et que la France est le premier investisseur européen sur l’île .
Très heureux d’avoir retrouvé notre ancien collègue sénateur, Neale Richmond, qui incarnait l’amitié parlementaire qui unit nos deux pays. Devenu ministre d’État au ministère de l’Entreprise, du Commerce et de l’Emploi et ministre d’État au ministère de la Protection sociale, début 2023, Neale a fait un discours de clôture qui permet de penser que notre relation économique bilatérale va poursuivre son développement. +d’images
Nos consuls honoraires en Irlande : Loïc Guyon (Limerick), Catherine Gagneux (Galway), Josselin Le Gall (Cork)
CCFI – Trophées annuels des Affaires
Très honoré d’avoir eu le privilège de participer à la soirée de gala de la Chambre de commerce franco-irlandaise, qui a réuni plus de 300 entreprises lors d’un dîner de gala au Shelbourne Hotel de Dublin, en compagnie de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire.
Félicitations aux présidents et directrices des deux chambres bilatérales CCFI et NetworkIrlande pour ce succès.
La cérémonie des Ireland France Business Awards constitue l’événement phare du calendrier 2023 du monde des affaires franco-irlandais. Organisé chaque année, alternativement en France et en Irlande, le Prix de l’entreprise franco-irlandaise récompense l’excellence des relations économiques entre la France et l’Irlande.
Avec Thomas Byrne, ministre irlandais du Sport et de l’Éducation physique
Parmi les invités, j’ai pu échanger avec le ministre Thomas Byrne, ministre du Sport et de l’Éducation physique, Vincent Guérend, ambassadeur de France en Irlande, Niall Burgess, ambassadeur d’Irlande en France, les conseillers du commerce extérieur ou encore avec nos trois consuls honoraires : Catherine Gagneux (Galway), Loic Guyon (Limerick) et Josselin Le Gall (Cork).
Partenaire Officiel pour l’édition 2023, EirGrid, représentée par Mark Foley (DG) est la société impliquée dans le Celtic Interconnector entre la France et l’Irlande. L’interconnexion directe entre les réseaux électriques de la Bretagne et l’Irlande constitue une belle illustration démontrant que, depuis le Brexit, la France est devenue le plus proche voisin de l’Irlande. +d’images
Vigitrust
Accueilli par Mathieu Gorge, président fondateur de Vigitrust, également président des CCEF Irlande, pour une visite des locaux de la société en compagnie de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire.
Très heureux de découvrir VigiTrust, une société primée de la cyber sécurité présente en Irlande et aux USA.
Les solutions VigiTrust permettent aux clients et partenaires de se préparer, de valider et de maintenir la conformité aux cadres et réglementations juridiques et industriels en matière de confidentialité des données, de gouvernance de l’information et de conformité.
Me sachant un ancien joueur d’échecs classé, Laurence a pris avantage de cette visite pour m’offrir l’opportunité de rencontrer Emma Fougerat, une jeune championne de France d’échecs, qui étudie actuellement en Irlande dans le cadre d’un échange.
Cette partie restera assurément mémorable pour nous deux. +d’images
Enseignement
Lycée Français International
Visite du Lycée Français International (LFI) Samuel Beckett en présence de Philippe Luquet, proviseur, de la directrice du primaire et de deux membres du comité de gestion.
J’étais accompagné de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire et de Xavier D’Argoeuves, conseiller culturel.
Avec près de 500 élèves répartis sur deux sites, le Lycée Français International Samuel Beckett offre un parcours scolaire français de la maternelle à la terminale en Irlande depuis plus de 50 ans.
Le Collège/Lycée situé à l’Eurocampus de Clonskeagh couvre l’enseignement de la 6ème à la terminale (équivalent de 6th Class jusqu’a 6th Year) et prépare au Junior Certificate, au Brevet des Collèges et au Baccalauréat français. Au secondaire, l’enseignement est dispensé en français et en anglais au sein d’un Eurocampus avec un mix d’élèves issus du LFI et de St Killians (l’école allemande partenaire).
46 élèves de première et terminale sont en famille d’accueil. Voilà qui valide le schéma que nous avions envisagé, il y a quelques années lors de mon précédent passage, à savoir, faire évoluer l’établissement vers un internat. Cette orientation justifiée par un environnement en langue anglaise dans un pays sécurisé serait susceptible de permettre un doublement des places offertes.
Pour l’heure, le projet est de financer une extension de 4 salles de classe pour la partie lycée afin de pouvoir ajouter 12 élèves en première et en terminale. +d’images
Associations FLAM
Échange avec les représentants de 4 des 10 associations FLAM d’Irlande, organisé par Laura Cleach, attachée de Coopération pour le français en présence des conseillers des FDE, Laurence Helaili-Chapuis (présidente du conseil consulaire), Saïda Khemira ép. Ait El Hadj, Nicolas Nouelle.
Tour à tour, Etienne Piat (Galway), Laurence Lagé (Limerick), Carine (Dundalk) et Ludovic Martin (Waterford) ont partagé leur niveau d’effectifs et leurs organisations respectives.
La réussite de ces associations repose sur l’abnégation des bénévoles qui les animent.
Les subventions dégressives sur 3 ans sont accordées au travers de l’AEFE pour l’amorçage. Il n’est pas simple de faire exister ces associations sur le long terme, quand on doit simultanément enregistrer une chute des inscriptions depuis le Covid et faire face aux coûts de location de locaux, des assurances qui s’envolent.
Après avoir présenté l’évolution de l’Anefe, le budget du Pass Éducation langue française du ministre Olivier Becht qui s’appuie sur l’expérience du CNED en partenariat avec tous les acteurs de la francophonie, dont les FLAM, j’ai salué l’engagement de tous les bénévoles qui transmettent notre langue aux nouvelles générations et les enseignants qui acceptent souvent de faibles rémunérations au sein de ces associations. +d’images
Culture
Alliance français de Dublin
Visite de l’Alliance française de Dublin (AFD), créée en 1960, en compagnie de Laurence Helaili-Chapuis et Saïda Khemira, conseillères des FDE.
Accueillis par Fabienne Clérot, nous avons apprécié les efforts mis en œuvre pour valoriser l’histoire du bâtiment érigé en 1859. Situé au cœur de Dublin, il a progressivement abrité l’AFD depuis 1974, puis il a été acheté en 1986 par le ministère des Affaires étrangères.
Avec 3500 étudiants, l’AFD est le 3ème plus grand centre de langue d’Europe.
L’AFD est également un centre culturel qui propose des activités variées (projections, concerts, expositions, débats…) et qui organise trois festivals :
– film francophone ;
– littérature franco-irlandaise ;
– BD.
Sa médiathèque dispose de 13500 références physiques, en plus de l’accès numérique à Culturethèque. +d’images
Invité par Samer Melki, consul général à Londres, le 2 novembre, j’ai assisté en compagnie de Nicolas Hatton, conseiller des FDE pour la circonscription de Londres, à la cérémonie d’accueil dans la nationalité.
Après un chaleureux discours de bienvenue dans la nationalité française prononcé par le consul général, j’ai eu l’opportunité d’adresser également quelques mots aux 21 personnes venues chercher leurs dossiers.
Je leur ai indiqué que la binationalité ne signifie pas être moitié l’une, moitié l’autre. C’est être 200%, car les droits et les devoirs ne se partagent pas.
Enfin, les Britanniques, qui avaient quitté l’UE depuis plus de deux ans consécutivement au Brexit, se sont tous esclaffés quand je leur ai montré le drapeau européen en leur lançant “Welcome back!”
Suite à la remise des dossiers et à une Marseillaise entonnée avec ferveur, j’ai profité du moment de convivialité clôturant la cérémonie pour faire connaissance du parcours de ces nouveaux Français qui épousaient la nationalité de leur conjoint.
Qu’ils soient britanniques, ukrainiens, turcs, californiens ou autres … tous disposaient d’un parcours de vie et d’une réflexion propre à enrichir notre nation.
Dans le prolongement de la cérémonie d’accueil dans la nationalité, j’ai eu l’opportunité de visiter le consulat général de France à Londres et de saluer tous les agents présents en compagnie de Samer Melki, consul général, et de Nicolas Hatton, conseiller des FDE, et Lucas Grenot, assistant du consul général.
Nous avons eu ensuite une réunion de travail avec les chefs de service pour faire le point sur l’activité intense du consulat.
Le service social m’a rappelé l’importance de financer les Oles pour venir en aide aux personnes désemparées ou aux cas psychologiques et il a souligné la qualité de l’action du dispensaire français.
Les services consulaires vont battre leur nouveau record de délivrance de passeports en 2023 : plus de 46.000 passeports délivrés à fin octobre 2023, tandis que le record de 2022 est de 50.000 sur l’année civile.
De même pour les visas, le record de 2018, 127.000 visas, sera dépassé cette année. On délivrera plus de 140.000 visas en 2023. La recette des visas à Londres est d’un million d’euros pour le seul mois d’octobre !
Si on augmentait les effectifs de 50%, nous ferions croître les revenus de 50% dans les caisses de l’État. Dommage que la France ne fonctionne pas comme une entreprise ! +d’images
Devoir de mémoire
Cérémonie du 11 novembre — Brookwood
Comme chaque année au carré français du cimetière militaire de Brookwood, en compagnie des Français du Royaume-Uni, nous avons célébré le jour anniversaire de l’Armistice et rendu hommage à la mémoire de tous les morts pour la France ainsi qu’aux trois militaires français morts en Irak l’été dernier.
Cette année est marquée par le centenaire de la Flamme du souvenir. Depuis 1923, chaque jour, la flamme est ravivée devant la tombe du soldat inconnu.
Un ciel bleu azur et un soleil radieux se sont invités à la cérémonie à la satisfaction de tous les participants.
Précédé par l’ambassadrice Hélène Duchêne, et le député Alexandre Holroyd pour l’Assemblée nationale, j’ai déposé une gerbe pour le Sénat. Puis, tour à tour, le même hommage a été rendu par le consul général Samer Melki ; le représentant de la fondation de la France Libre ; le président de l’Association des mutilés, anciens combattants et victimes de guerre ; le délégué du Souvenir français ; la présidente de l’association de l’Ordre national du Mérite ; le représentant de la CWGC et les conseillers des Français de l’étranger, Patricia Connell, Amelie Mallet et Rémi Vazeille.
Représentants d’associations, porte-drapeaux, anciens combattants venus en nombre côtoyaient les militaires et les élèves des lycées Charles de Gaulle de Londres et Winston Churchill constituaient un mélange des générations.
Ensemble, nous rappelions que notre nation a un devoir moral envers ses anciens combattants qui ont défendu notre liberté avec bravoure et qu’elle honore ceux qui sont allés jusqu’au sacrifice.
Merci à tous les participants et à tous ceux qui nous ont accompagnés dans cet hommage par la pensée. +d’images
Royal Air Force Club
À l’invitation de Ian Reed, président du groupe du Patrimoine des Forces Alliées, j’ai assisté à la cérémonie au mémorial du Royal Air Force Bomber Command.
Situé dans Green Park à Londres, le mémorial commémore les aviateurs du Royal Air Force Bomber Command pendant la Seconde Guerre mondiale, quelle que soit leur nationalité.
Parmi eux, le Français René Mouchotte fut reconnu comme un pilote de chasse redoutable et un chef exemplaire. Il disparut au-dessus de la Manche, il y a 80 ans, lors d’une mission de protection des bombardiers américains B-17. René Mouchotte est le symbole de la fraternité d’armes entre la Royal Air Force et l’armée de l’air. Il volait dans un spitfire britannique et se battait pour une Europe libre.
Merci au colonel Xavier Rival, attaché de Défense adjoint Air & Espace, qui a partagé avec moi sa passion pour l’histoire de René Mouchotte, qui reste un leader emblématique pour les aviateurs d’aujourd’hui.
Toute ma gratitude également envers le lieutenant-colonel, attaché de Défense Air à l’ambassade du Royaume-Uni en France, pour l’échange très instructif qui témoigne de la solidité de la coopération franco-britannique. Les tableaux qui ornent le Royal Air Force Club, situé à proximité du mémorial, en attestent. +d’images
Vitrine Jean Moulin — Lycée Charles de Gaulle
Brigitte Williams, déléguée de la fondation de la France Libre, poursuit son travail de mémoire avec ténacité et a réuni une très belle assistance, ce 10 novembre 2023, avec le soutien de Catherine Bellus-Ferreira, proviseure du lycée Charles de Gaulle.
J’ai participé à l’inauguration de la vitrine dans l’entrée du lycée Charles de Gaulle dédiée à Jean Moulin, marquant le “80ème Anniversaire du dernier vol de Tangmere, son décès et du Conseil national de la Résistance”, en présence d’Hélène Duchêne, Alexandre Holroyd, député, Samer Melki, consul général, Patricia Connell et Amelie Mallet, conseillères des Français de l’étranger et d’un grand nombre de représentants d’associations françaises.
La mise en valeur de ces photos, textes ou objets recueillis avec patience par Brigitte permettent aux élèves de s’approprier l’histoire de ces résistants qui ont combattu la barbarie, souvent au sacrifice de leur vie.
Pour ceux qui souhaitent plus de détails sur cet événement, je vous recommande de lire l’excellent article de Philomène Dubois. Elle relate avec précision cet événement qui marque un nouveau succès de Brigitte. +d’images
Culte du souvenir
À l’invitation de Thibault Lavergne, vice-président du consistoire de l’Église protestante française de Londres, j’ai assisté à l’office du souvenir, ce dimanche 12 novembre 2023.
Cela m’a permis de rencontrer la nouvelle pasteur Pascale Renaud-Grosbras, qui a succédé à Stéphane Desmarais.
À l’issue du moment de recueillement en mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France, Thibault Lavergne a justement mis à l’honneur la présence de notre porte-drapeau Daniel Steck.
Daniel porte nos couleurs à cette occasion, chaque année, comme il le fait à Brookwood pour le 11 novembre ou à Carlton Garden pour le 18/6. +d’images
Enseignement
Journée Parapluie FLAM
Invité par Sophie Gavrois-Karnavos, présidente du Parapluie FLAM UK, j’ai assisté à la vingtième journée du Parapluie FLAM, en présence de Véronique Miller, conseillère des Français de l’étranger pour l’Écosse et présidente de l’école buissonnière de Glasgow.
J’ai eu le plaisir de retrouver les animateurs engagés du comité du Parapluie FLAM UK et de déguster avec les participants une part de gâteau célébrant le dixième anniversaire de la Fédération.
Les progrès de l’action des dizaines d’associations FLAM du RU, en soutien à l’éducation bilingue des enfants francophones au Royaume-Uni ont été constants depuis la création du plan École en 2008.
Je me suis réjouis que le chèque éducation FLAM, porté depuis mon élection en 2014 et voté au Sénat, ait été mis en œuvre par l’AEFE, l’an dernier, pour aider les familles impactées par la crise Covid.
C’est une orientation que j’ai toujours prônée pour prendre en compte spécifiquement les enfants français scolarisés en dehors du réseau AEFE. Il concernera les écoles FLAM.
Hommage à Joëlle Simpson qui a annoncé son retrait du comité lors de l’AG. Elle a été la seconde présidente du parapluie FLAM UK et a fait partie du comité depuis l’origine.
Oreille attentive de toutes les créatrices d’associations FLAM au Royaume-Uni depuis plus de 20 ans, Joëlle a toujours su les inspirer et les encourager. Le succès du développement du réseau FLAM britannique lui doit énormément. +d’images
Dixième déplacement aux États-Unis pour participer au forum des Conseiller du commerce extérieur de la France (CCEF) d’Amérique du Nord à Washington, à l’invitation de leur président Paul Bensabat. Un événement qui a constitué une opportunité unique d’aborder les perspectives de la relation économique transatlantique et les évolutions du marché américain.
A la faveur de mon passage, Laurent Bili, ambassadeur de France aux États-Unis, m’a accordé un entretien qui nous a permis un tour d’horizon de sujets d’actualité internationale. Je suis particulièrement reconnaissant à Caroline Monvoisin, consule générale de France à Washington, qui a organisé la réunion des conseillers des Français de l’étranger présents sur place.
Enfin, j’ai eu le plaisir de découvrir le nouveau campus du lycée Rochambeau, accueilli par Hélène Fabre, directrice exécutive, et Xavier Jacquenet, proviseur.
Diplomatie économique
Résidence de l’ambassadeur
Laurent Bili, ambassadeur de France aux Etats-Unis, avait convié à la Résidence tous les participants au séminaire économique Amérique du Nord (États-Unis, Canada) des CCEF, en présence de Michel Miraillet, ambassadeur de France au Canada.
L’ambassadeur a souligné qu’en 30 ans, le quai d’Orsay n’avait jamais connu une période aussi dangereuse. Il décrit une relation transatlantique au beau fixe : nos deux pays sont en phase sur les trois crises majeures que nous observons.
Parmi les participants (CCEF, consuls généraux et conseillers économiques), j’ai retrouvé Paul Bensabat, président des CCEF pour les États-Unis et organisateur du forum, Sophie Sidos-Vicat, présidente des CCEF, deux élus conseillers des Français de l’étranger (CFDE) également CCEF : Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta).
CCEF de Floride
Merci à Xavier Capdevielle, CCEF Miami, et ancien CFDE, qui m’a invité à prolonger l’événement en retrouvant les CCEF de Floride pour un dîner.
Ils m’ont permis de vivre pleinement une journée de 30 heures…
Co-organisé, comme l’an dernier, par la commission Amérique du Nord des CCE présidée par Paul Bensabat et le service économique régional dirigé par Antonin Aviat, le forum a été ouvert cette année par un message de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, réélu l’an dernier député par les Français d’Amérique du nord.
Sophie Sidos-Vicat, présidente des CCEF, élue au printemps dernier, s’est félicitée de voir 250 participants réunis à l’ambassade de France pour la circonstance, après avoir partagé un message de solidarité à Anne Baer, présidente CCEF en Israël.
Pour la 4ème année consécutive, la France apparaît comme le pays le plus attractif d’Europe. Les entreprises américaines sont par ailleurs à l’origine de 280 projets d’investissements en France.
Durant deux jours, ce forum de rencontres a mis en exergue les implications de la rivalité Chine- États-Unis sur la relation économique transatlantique. La nécessité de sortir de Chine toutes les activités possibles pour atténuer les risques liées à une confrontation des deux puissances est désormais abordée sans détours.
Après des décennies de délocalisation, la re-localisation (reshoring) s’engage à marche forcée suite aux lois « Inflation réduction Act » et « Chip Act ». Si tout ne peut revenir aux Etats-Unis, la nécessité de créer un réseau de fournisseurs situés dans d’autres pays « amis » s’exprime au travers du concept de « Friendshoring ». La moitié des importations américaines venant de Chine trouvent leurs sources dans des filiales de sociétés américaines ou taiwanaises. Il faut donc s’attendre à une période de transition avec un déplacement vers d’autres pays.
La responsabilité sociale des entreprises en matière de salaire décent, du non-emploi d’enfants ou enfin des conséquences environnementales sont autant d’obligations qui sont difficilement contrôlables en Chine. Le risque pour la réputation de l’entreprise dans un pays qui ne respecte pas les droits humains apparaît désormais plus important que le bénéfice économique d’une production à bas coût.
Parmi les invités d’honneur, Dan Schulman, ancien président directeur général de PayPal a révélé que la société reçoit plus de 3 à 4 millions d’attaques cyber quotidiennes et a fait de la cybersécurité la première priorité.
En conclusion du forum, Yann Le Cun, Chief AI, Scientist chez Meta, a révélé que les systèmes futurs dépasseront les humains et auront des émotions. Il lui paraît déterminant que la France favorise les plateformes ouvertes pour ne pas passer à côté des opportunités liées à l’intelligence artificielle.
Félicitations à Paul Bensabat et à tous les organisateurs pour ces deux jours de conférences passionnants. +d’images
Atelier French Tech
Comme l’année précédente, je me suis inscrit à l’atelier dédié aux communautés French Tech et aux écosystèmes tech en Amérique du nord.
La participation des membres de communautés French Tech était toujours aussi importante.
À San Francisco, les Français ont démontré leur capacité à croître à côté des start-ups israéliennes.
Dans l’Intelligence artificielle, le talent français est reconnu.
Des fonds US investissent désormais directement dans des sociétés françaises.
À Miami, la Floride s’est imposée aux côtés de Dubaï et Singapour pour la Blue Tech (technologie des océans). La French Tech locale promeut la coopération avec la Chambre de commerce, les CCEF et Business France et exprime le besoin d’avoir un lieu pour partager leur savoir-faire.
Les Missions à Austin et Mexico ont partagé l’importance de la cohésion de ces différents acteurs la « French Team ».
Les participants ont souligné que l’art de vivre à la française était un des facteurs d’attractivité pour les start-upers.
Afin de convaincre les investisseurs nord-américains, ils rappellent que les structures nées en Israël poursuivent toutes leur développement aux E-U. Il faut que les start-ups françaises s’inspirent de ce volontarisme pour rassurer ces investisseurs.
10 ans après la création de la French Tech, le défi est relevé. Le talent français dans les nouvelles technologies est reconnu. La France est la première place dans l’UE pour les levées de fonds. La performance n’est pas mince.
Soirée CCEF Amérique du Nord
Pour la soirée de gala du séminaire économique, Paul Bensabat, président de la commission Amérique du Nord des CCE, a choisi d’organiser un cocktail sur la terrasse de l’hôtel Watergate qui dispose d’une vue imprenable sur le Potomac.
La réputation de cet hôtel est universelle depuis qu’il a été le théâtre de l’effraction du siège du Comité national démocrate (DNC), situé au 6e étage du complexe hôtelier, le 17 juin 1972.
L’arrestation de cinq intrus est à l’origine du plus grand scandale politique mondial qui a conduit alors à la démission de Richard Nixon de la présidence des Etats-Unis.
Diplomatie parlementaire
Ambassadeur
Laurent Bili, ambassadeur de France aux États-Unis, a succédé en début d’année à Philippe Etienne, rencontré lors de mon précédent passage.
L’ambassadeur m’a accordé un entretien à l’ambassade à la faveur de mon passage pour préparer mon prochain déplacement à Washington, à la tête d’une délégation française de la cyber, prévu en 2024.
Nous avons fait un tour d’horizon sur les sujets d’actualité concernant la politique américaine et les relations bilatérales entre Washington et Pékin, en présence de Caroline Monvoisin, consule générale de France à Washington.
Précédemment ambassadeur de France en Chine, à Pékin, Laurent Bili n’est revenu que trois fois en France durant cette période du fait des conditions de déplacement très restrictives liées au Covid.
Communauté française
Conseillers des Français de l’étranger
À l’invitation de Caroline Monvoisin, consule générale à Washington, une rencontre a été organisée avec des conseillers des Français de l’étranger établis aux États-Unis. Jérémie Robert, consul général à New York, et Mathieu Esnault, Consul adjoint et Chef de chancellerie, participaient également à la rencontre.
J’ai retrouvé les élus de Washington Olivier Piton et Blandine Chantepie en compagnie de Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta) venus pour la réunion des CCEF.
Les effectifs de notre communauté ont progressé en Georgie et au Texas. Le Bastille Day (14 juillet) 2023 a réuni 8000 Français à Central Park.
Les élus sont revenus sur la question de la CSG-CRDS toujours réclamée aux non-résidents en dehors de l’UE, ce qui est perçu comme une mesure fiscale discriminatoire. Parmi les difficultés, le délai pour commencer à recevoir sa retraite française aux USA est de deux ans. Un autre point mis en exergue avait trait à la carte vitale pour les retraités et le délai de carence de 3 mois au retour en France.
Sur New-York, le plafonnement des bourses scolaires laisse parfois un reste à charge pour le boursier trop important. Cela a justifié 30 recours.
La moitié des effectifs de notre consulat dans la capitale fédérale est affectée au service des visas qui centralise les demandes émanant de tous les États-Unis.
Suite à la loi bioéthique votée par le Parlement en 2021, j’ai souhaité faire le point sur les dossiers de GPA (Gestation pour Autrui) enregistrés par nos services à la demande de compatriotes. Leur nombre a été divisé par 5 : 20 contre une centaine par an auparavant. Dans les faits, les parents rentrent souvent directement avec l’enfant en France muni d’un passeport américain.
Merci à Caroline Monvoisin pour son accueil. Le partage de son expérience au sein de la DFAE a été fort utile lors de nos discussions.
Enseignement
Lycée Rochambeau
Retour à Rochambeau pour découvrir le nouveau campus de Maplewood, distant de seulement 5 minutes du collège, dans un parc où séjournent biches et renards.
Hélène Fabre, directrice exécutive, et Xavier Jacquenet, proviseur, m’ont fait visiter ce site ouvert en novembre 2022, qui regroupe 660 enfants scolarisés en maternelle et primaire.
Ce campus se substitue à deux sites précédents, ce qui permet de rationaliser l’organisation tout en offrant un confort inégalé aux enfants dans un des plus luxueux établissements du réseau.
Les classes de primaire accueillent 20 élèves chacune (5 classes par niveau), celles de maternelle sont limitées à 18.
Cuisine et jardin pédagogique, infrastructures sportives variées et nombreuses, toilettes dans chacune des salles de classe, tout a été imaginé pour offrir un cadre de travail idéal aux enfants au travers de multiples activités extra-scolaires.
La capacité du site est limitée à 700 enfants du fait des conditions de respect de l’environnement, de l’impact de l’établissement sur les conditions de circulation et des nuisances sonores potentielles.
Tous les enfants âgés de plus de 5 ans doivent arriver à l’école à l’aide d’un bus scolaire.
À la faveur de cette visite, j’ai eu un temps de rencontre avec les enseignants et élèves de CM2 qui ont prévu de découvrir le Sénat lors de leur voyage à Paris, au printemps prochain, sous la conduite de Marie Comninos, Professeur des écoles CM2.
Félicitations à toute l’équipe de Rochambeau pour ce spectaculaire accomplissement qui correspond à un investissement de 65 millions de dollars.
En croissance depuis son déconventionnement, les effectifs de Rochambeau devraient atteindre 1230 d’ici à la fin de l’année scolaire. La montée des cohortes devrait permettre d’atteindre les 1400 élèves d’ici à 2030. +d’images
Après avoir évoqué les Euroskills qui se sont déroulés à Gdansk (lire), second volet de mon entretien avec le PetitJournal Varsovie concernant l’actualité et l’évolution des relations bilatérales entre la France et la Pologne après l’agression russe de l’Ukraine.
J’ai ainsi répondu aux questions suivantes de Ronan Corcoran :
. Sur fond des élections parlementaires polonaises prochaines, qui se tiendront le 15 octobre, comment analysez-vous les déclarations du Premier ministre, Mateusz Morawiecki sur l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine dans le cadre du différend sur les céréales ?
. La France a toujours cherché une solution par la médiation avec la Russie, afin d’éviter le conflit en Ukraine. La Pologne a toujours été plus alarmiste, à raison, quant aux véritables intentions militaires de la Russie. Comment analysez-vous le rôle de la Pologne dans son soutien à l’Ukraine ?
. Dans son nouveau livre Temps des combats, l’ancien président, pourtant plutôt atlantiste, Nicolas Sarkozy évoque le « retour illusoire de la Crimée à l’Ukraine » ? Il évoque aussi sa préférence pour la neutralité de l’Ukraine plutôt que d’une intégration dans les instances euro-atlantiques (OTAN, UE). Sa position est-elle « dangereuse » pour les relations franco-polonaises ?
. Était-ce aussi une sortie pour séduire une certaine droite plutôt pro-russe ou ceux qui sont pro-russes par anti-américanisme ?
. La Pologne ambitionne de se doter de la première armée terrestre d’Europe (notamment en multipliant les contrats d’armements avec des fournisseurs non-européens), comment analysez-vous cette politique ? Également, comment voyez-vous la Pologne, sur le plan militaire, dans les années à venir ?
À la faveur de mon déplacement sur les îles Pescadores situées dans le détroit de Taïwan, j’ai été reçu à la mairie de Penghu.
La rencontre avec Kuang-Fu Chen, maire de Penghu, m’a permis de découvrir les attraits de ces îles élues plus belles plages du monde.
Le maire m’a appris que 19 Français ont choisi ces îles comme lieu de villégiature.
Ma venue dans le détroit de Taiwan était destinée à rappeler son importance aux yeux de la France, comme exprimée dans la loi de programmation militaire.
J’ai aussi mis en avant les opportunités de coopération culturelle au travers du programme Villa Formosa pour les résidences d’artistes, la disponibilité d’assistants de langue française pour le développement de la francophonie, les opportunités de jumelage avec les villes françaises liées à l’amiral Courbet.
J’ai également eu l’opportunité de mentionner l’engagement de la France en faveur de la biodiversité pour protéger la nidification des tortues vertes en difficulté sur les îles Pescadores.
Je conserverai de cet entretien le souvenir d’un maire charismatique et la chaleur de son accueil. Après avoir entendu mon discours, le maire enjoué m’a baptisé à plusieurs reprises son “frère”.
Une immense statue de Mazhu, déesse de la mer a été érigée l’an dernier pour protéger l’île.
Je souhaite aux habitants des Pescadores de vivre en paix à tout jamais. +d’images
📌 Discours prononcé le 19 septembre 2023, depuis le Détroit de Taiwan
Monsieur le Maire,
Je viens pour la première fois à Penghu aux Îles Pescadores et je vous remercie de m’y accueillir.
Cela m’a permis de déposer une gerbe à la mémoire de l’Amiral Courbet.
Cet amiral a dirigé avec succès la flotte française lors de la guerre franco-chinoise, il y a 140 ans.
Il est mort sur cette île et est entré dans la légende des grands officiers de marine française.
Je veux lui rendre hommage et j’espère que son sacrifice rappellera à chacun l’histoire commune qui unit nos deux pays France et Taiwan.
La France est consciente que le monde devient de plus en plus dangereux.
Lors des débats au Sénat français cet été, j’ai proposé d’amender la loi de programmation militaire.
J’ai fait inscrire dans cette loi que la France a désormais l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale en tant que puissance indopacifique, afin de préserver la paix et la stabilité dans la région.
Le Président Macron a promulgué la loi, le mois dernier.
L’indopacifique génère aujourd’hui près de 40 % de la richesse globale et pourrait représenter plus de 50 % du PIB mondial en 2040, selon les prévisions du FMI.
Au moins la moitié du fret mondial transite par cette zone qui concentre l’essentiel des réserves mondiales de matières premières critiques : lithium, nickel et cuivre.
À mes yeux, protéger la paix dans le détroit de Taiwan et en mer de Chine méridionale correspond aux intérêts nationaux stratégiques de la France et c’est essentiel à une région indopacifique libre, ouverte et prospère.
La militarisation en cours par Pékin en mer de Chine méridionale fait craindre que cette liberté de circulation maritime ne soit à terme menacée dans cette zone.
La résurgence des incidents observés en mer de Chine est liée à la volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international, comme le démontre la carte publiée lundi par le ministère chinois des Affaires étrangères.
La Chine a de nombreux conflits territoriaux avec ses voisins : le Japon, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et bien sûr Taïwan.
Non content de ne pas respecter le droit international alors qu’il n’est pas conforme à ses objectifs, Pékin menace directement la libre circulation du commerce international en prétendant que les eaux du détroit de Taiwan sont sous souveraineté chinoise.
Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en quantité comme en qualité, cherchant à rivaliser avec la marine américaine, crée l’escalade.
Elle est même susceptible de déclencher un conflit international si Pékin rompait le statu quo en tentant d’envahir Taiwan, à l’image de ce que nous observons en Ukraine avec la Russie.
Le détroit de Taiwan est un corridor clé pour l’économie mondiale.
Il constitue un passage obligé pour les principaux flux maritimes commerciaux qui relient l’Europe, le Moyen-Orient et les principaux ports chinois, coréens et japonais. 70% du trafic mondial de conteneurs et 50% des flux d’hydrocarbures et de gaz naturel liquéfié y transitent.
Parce que le détroit de Taïwan est un des axes les plus stratégiques au monde le déclenchement d’une guerre dans la région aurait des conséquences catastrophiques pour le transport maritime et l’économie mondiale.
Taiwan est devenu la 16ème puissance économique et aurait sa place dans le G20.
Taïwan est en train de faire échec au discours du Parti communiste chinois, selon lequel la démocratie ne serait pas le bon modèle pour le développement des pays.
Les intentions répétées du président Xi Jinping de rompre le statu quo pour prendre le contrôle de Taiwan par la force, si nécessaire, nous préoccupent de plus en plus.
La multiplication d’exercices militaires sous de faux prétextes de la part de l’armée chinoise, comme des visites de parlementaires étrangers à Taiwan ou d’élus taiwanais à l’étranger, constituent de fait une remise en cause du statu quo par la Chine.
En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.
Il y a deux ans, je venais à Taiwan pour annoncer que les Taïwanais ne sont pas seuls.
Les Taïwanais incarnent des valeurs universelles auxquelles les pays démocratiques comme la France adhèrent.
Chacun peut mesurer l’attention que le monde entier porte désormais à Taiwan.
Les îles Pescadores sont au centre du détroit de Taiwan.
Menacer leur sécurité reviendrait à menacer l’équilibre du monde.
Personne ne sait jusqu’où cela nous mènerait.
Voilà pourquoi il est important de rappeler ici que rien n’est plus précieux que de protéger cet espace pour préserver la paix dans le monde.
Lors de mon passage à Penghu, j’ai voulu déposer une gerbe devant la stèle consacrée à l’amiral Courbet.
Cet amiral, natif d’Abbeville, a dirigé avec succès la flotte française lors de la guerre franco-chinoise, en 1884 et 1885.
Il a joué un rôle clé dans la protection des intérêts français en Chine et en Indochine.
L’amiral a choisi les îles Pescadores pour en faire la base de ses navires dans la région.
Il est mort sur cette île des suites d’une maladie et est entré dans la légende des grands officiers de marine française. Il laissera un héritage durable dans la région, notamment en renforçant la position française en Asie de l’Est.
Une frégate de la marine nationale porte actuellement son nom.
Mon hommage est également destiné à ce que son sacrifice rappelle à chacun l’histoire commune qui unit nos deux pays France et Taiwan. +d’images
Taiwan est un partenaire important de la France en Asie et en particulier dans le cadre de notre stratégie indo-pacifique.
Le 18 septembre marquait le début de mon troisième déplacement à Taiwan (oct. 2021 & sept. 2022) depuis le début de mon mandat.
Toute ma gratitude au MOFA, au BFT, à la CCIFT et au LIFT pour l’organisation de ce troisième déplacement à Taiwan, qui m’a permis de me rendre dans le Détroit.
Les provocations croissantes du Parti communiste chinois à Pékin et ses tentatives permanentes de déstabiliser Taiwan constituent des atteintes au statu quo qui menacent l’équilibre du monde.
Très reconnaissant des propos chaleureux concernant la LPM tenus par tous mes interlocuteurs.
Ils démontrent que la voix de la France, puissance de l’Indopacifique, en faveur du statu quo a été entendue à Taiwan.
Diplomatie parlementaire
Bureau Français de Taïwan (BFT)
Accueilli à l’aéroport par Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taïwan, et une délégation du ministère taïwanais des Affaires étrangères (MOFA), je me suis rendu, dès mon arrivée au BFT, situé au 35ème étage de la tour 101.
Franck Paris m’a accompagné pour une visite de nos bureaux afin de me permettre de rencontrer les agents et d’apprécier les conditions d’accueil offertes aux Français pour les formalités administratives.
Depuis cet été, le directeur succède à Jean-François Casabonne Masonnave qui a réalisé un travail considérable, durant 4 ans, pour faire avancer la relation bilatérale avec Taiwan.
La séance de briefing a permis d’aborder tous les sujets : développement du LIFT (Lycée International Français de Taipei), diplomatie économique, diplomatie parlementaire, francophonie, communauté française, sécurité du détroit, cyber sécurité…
Si la France n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec Taiwan depuis 1964, les deux pays développent des échanges soutenus dans le domaine économique, industriel, scientifique, de l’innovation et de la technologie, notamment numérique, mais également culturelle et éducative.
La France partage avec Taiwan des valeurs démocratiques et une ambition commune pour la promotion des droits humains.
Depuis mon premier passage sur l’île en octobre 2021, la relation entre nos deux pays s’est considérablement renforcée.
Merci à l’équipe du BFT pour ce tour d’horizon et pour leur participation avec le MOFA à la construction de mon programme de travail pour la semaine à venir. +d’images
Vice-premier ministre
Les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois.
Très honoré d’avoir eu l’opportunité de m’entretenir avec Wen-tsan Cheng, vice-premier ministre du Yuan exécutif en présence de Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères et de Franck Paris, directeur du BFT.
J’ai été très sensible à ses compliments à l’égard de la loi de programmation militaire qui prend en compte la défense de la liberté de circulation dans le détroit de Taiwan.
Le Parti communiste chinois cherche à isoler diplomatiquement Taiwan et a eu une politique criminelle en tentant de bloquer la livraison des vaccins allemands BioNTech pendant la crise Covid.
Les mesures prises par le gouvernement ont permis à Taiwan d’afficher un bilan parmi les plus faibles au monde en nombre de décès par habitant. Taiwan est sorti grandi de la pandémie en améliorant sa visibilité à l’international, appuyée par la campagne “Taiwan can help”.
Wen-tsan Cheng a regretté qu’aucune visite française de niveau ministériel n’ait eu lieu à Taiwan depuis 1998, à la différence des Allemands et des Britanniques. J’ai partagé les regrets du vice-premier ministre en rappelant que j’avais interpellé récemment la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur le sujet en commission (compte-rendu).
En revanche, des ministres taïwanais se rendent souvent en France. Les échanges dynamiques et les coopérations riches se développent entre nos deux territoires, à l’image de l’investissement de ProLogium à Dunkerque.
Taiwan est devenu un partenaire important pour la France. 21ème économie mondiale, lors de mon précédent passage en 2021, Taiwan pointe désormais à la 16ème place.
En conclusion, j’ai souligné que les progrès observés dans la relation bilatérale depuis deux ans entre nos deux pays permettent d’anticiper de nouvelles évolutions très positives dans les prochains mois. +d’images
Vice-ministre des Affaires étrangères
Rencontre avec Dr. Roy Chun Lee, vice-ministre des Affaires étrangères à l’occasion d’un déjeuner au MOFA, en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Alexandre Levy, fondateur du LIFT, et Stéphane Peden, directeur de la chambre de commerce Franco-taïwanaise.
Le vice-ministre a salué la promulgation de la loi de programmation militaire par Emmanuel Macron, cet été. La LPM intègre l’amendement que j’avais déposé qui vise à garantir la liberté de circulation maritime en mer de Chine et dans le détroit de Taiwan (compte-rendu).
Le vice-ministre a souligné l’importance du LIFT (Lycée international français de Taipei), qui symbolise la rencontre entre deux systèmes éducatifs et conforte le statut international de la capitale Taipei.
J’ai remercié le MOFA pour avoir facilité mon troisième déplacement sur l’île et salué le dynamisme du poste diplomatique de Taiwan en France dirigé par l’ambassadeur François Wu.
L’image de Taiwan a considérablement progressé depuis deux ans dans l’hexagone.
Les visites successives de ministres taïwanais en France et la décision d’investissement de Prologium à Dunkerque ont contribué à rapprocher encore nos deux pays.
J’ai salué le développement du réseau diplomatique taiwanais plus étendu que ceux de pays comme la Suède ou Israël.
L’ouverture d’un nouveau poste diplomatique en Lituanie au mois de novembre en 2021 a marqué une nouvelle étape dans les relations entre l’UE et Taïwan. J’ai pris note de l’ouverture de nouveaux bureaux en 2023 à Milan, à Montréal et à Bombay.
J’ai également félicité le MOFA pour son action au Somaliland. La visite de l’ambassade de Taiwan à Hargeisa en juillet dernier m’a permis d’apprécier les efforts déployés par l’île pour accompagner le développement des pays africains. +d’images
SG de la Sécurité nationale
Comme il y a deux ans, j’ai eu l’opportunité d’échanger avec S.E.M. Wellington Koo, Secrétaire général du Conseil de la Sécurité nationale qui s’est réjoui de la nouvelle LPM française.
Lors de ma première visite avec la délégation conduite par Alain Richard (compte-rendu), notre arrivée avait fait l’objet de 53 incursions aériennes chinoises dans la zone d’identification sur 3 jours. Cette fois, il a été enregistré 103 incursions le jour de mon arrivée !
Cela m’a permis de saluer l’action des escadrons taïwanais qui défendent l’espace aérien et de prendre des nouvelles de nos mirages 2000-5 qui les équipent depuis 26 ans.
Le Mirage 2000 reste un des meilleurs avions de chasse et il joue un rôle majeur pour protéger Taiwan. Dans le cadre de notre mission de contrôle de l’action du gouvernement, il nous appartient aussi de veiller à ce que la France maintienne parfaitement les équipements militaires fournis. Il en va de la sécurité des pilotes et du respect des engagements de la France dans le temps.
Le secrétaire général m’a demandé quels enseignements je tirais du conflit en Ukraine. J’ai répondu : Il est plus facile de commencer une guerre que de la finir.
Voilà qui devrait faire réfléchir sur l’autre rive.
Et chacun de pouvoir observer que Taiwan n’est pas seul…
Ministère du Numérique (MODA)
Taiwan est victime quotidiennement de millions d’attaques cyber.
Il est observé que l’île est un laboratoire pour les cyber-attaquants, avant de dupliquer et d’orienter leurs attaques vers l’Union européenne.
Chargé du cyber à la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Taiwan m’apparaît être au niveau des cinq pays démocratiques les plus aguerris au monde en matière cyber et susceptible d’apporter une grande expertise à la France.
Je suis reconnaissant envers Mme Chun-Yin Lin, directeur adjointe de l’administration de la cybersécurité au MODA, qui m’a reçu en présence de représentants des trois administrations chargées de la cybersécurité, de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, et Jérôme Douaud, conseiller politique.
J’ai pris connaissance de l’évolution de la structure de la défense nationale en cybersécurité et de l’administration qui lui est consacrée au sein du MODA, créée l’an dernier.
La France est invitée à participer à l’exercice international de cyber-défense, organisé prochainement par Taiwan.
Autre forme de cyber-attaque, la guerre de l’information est un conflit caché. Le numérique et les réseaux sociaux permettent à la désinformation de se répandre tel un virus, afin de saper la confiance des citoyens dans leurs dirigeants et la démocratie.
Le MODA m’a transmis un document sur les stratégies de Taiwan pour combattre ce phénomène exploité par les régimes autoritaires afin d’affaiblir les démocraties.
Je remercie le MODA pour ses précieux enseignements et son souci constant de partager son expérience afin de nous aider à nous protéger. +d’images
Ministre du Travail
Entretien avec S.E. Mme Ming-Chun Hsu, ministre du travail de Taiwan, depuis 2018.
La ministre est venue en France l’été dernier et a rencontré le délégué général de WorldSkills Lyon 2024. Celle-ci a a félicité la France d’avoir obtenu la responsabilité d’organiser les mondiaux des métiers l’an prochain.
La ministre m’a annoncé que les finales nationales des métiers viennent de se dérouler sur l’île. L’équipe de Taïwan sera composée de 59 participants concourant aux épreuves de 51 métiers lors des Worldskills Lyon 2024.
À l’image de la France qui a profondément reformé son approche en faveur de l’apprentissage, la ministre s’est engagée en faveur de réformes pour la formation professionnelle.
Ravi d’apprendre que Taiwan s’engage fortement pour contribuer au succès des mondiaux des métiers à Lyon et affiche sa volonté de renforcer ses échanges avec la France pour développer l’apprentissage. +d’images
Parlement – Yuan législatif
Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension.
Rencontres en deux temps avec Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif et Shih-Ying Tsai, président du groupe d’amitié Taïwan-UE, dans le cadre de la diplomatie parlementaire avec le Yuan législatif, en présence de Franck Paris, directeur du BFT.
Le député Shih-Ying Tsai m’a invité à déjeuner à L’Escargot, un restaurant français pour notre cinquième rencontre depuis deux ans.
Dans le prolongement de la conférence internationale parlementaire sur la sécurité et le renseignement de Londres (compte-rendu), lors de laquelle nous sommes intervenus deux semaines plus tôt, le député pense qu’il faut un forum consacré à la sécurité régionale dans l’Indopacifique qui intègre la dimension cyber.
Je serais ravi de participer à un forum réunissant des parlementaires du monde entier organisé à Taipei par le Yuan législatif sur ce sujet.
Dans un second temps, Chi-Chang Tsai, vice-président du Yuan législatif, m’a reçu au Yuan législatif pour un entretien privilégié.
Le vice-président avait conduit une délégation de députés transpartisans, en avril dernier au Sénat, à la faveur de la réunion de la chambre de commerce internationale taïwanaise.
Les relations entre nos deux parlements s’intensifient à l’image de nos échanges économiques qui prennent une nouvelle dimension. Les investissements de Prologium à Dunkerque ou de l’Air liquide à Taiwan en témoignent.
Le développement du LIFT soutenu par le Yuan législatif se poursuit. Il incarne le trait d’union éducatif entre nos deux pays qui illustre le nouvel élan apporté depuis deux ans à nos échanges culturels.
Le vice-président a félicité la France pour la loi de programmation militaire promulguée en août et son engagement en faveur du statu quo et de la liberté de navigation en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taiwan.
La France considère que les relations entre les deux rives doivent reposer sur un dialogue constructif afin de trouver un règlement pacifique sur la question de Taiwan et assurer la prospérité de la région. +d’images
Maire de Taipei
Rencontre avec Wan-An Chiang, nouveau maire de Taipei, qui souhaite donner un rayonnement et une dimension internationale à la capitale.
L’objectif de cet entretien avec le maire était de présenter le LIFT qui entame sa deuxième rentrée scolaire, et d’exprimer la gratitude de notre communauté à toutes les personnes de la mairie de Taipei qui ont été déterminantes pour créer le LIFT et lui offrir un cadre très favorable au sein de la Liu Gong High School.
Ce succès bénéficie désormais à 80 enfants taïwanais ou français.
Le soutien du maire au projet garantirait la pérennité de l’établissement ouvert et permettrait d’assurer son développement, au travers d’un second site pour accueillir les classes de collège.
Le LIFT avait préparé un document explicitant le détail de la deuxième phase du projet, dont je me suis fait le porteur.
J’étais accompagné de Franck Paris, directeur du BFT, Cléa Le Cardeur, directrice adjointe, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle, et d’Alexandre Lévy, fondateur du LIFT.
Wan-An Chiang a marqué son intérêt pour le projet et m’a impressionné car il en avait tous les détails en tête. Il a fait preuve de beaucoup de bienveillance.
J’ai formé le vœu que nous puissions ouvrir ensemble le collège du LIFT à la rentrée prochaine.
Le maire m’a annoncé que la “nuit blanche” de Taipei qui a lieu chaque année se tiendra à nouveau le premier samedi d’octobre. Lancée à l’initiative du poste diplomatique en 2016 sur le modèle parisien (gratuité, nuit, création contemporaine), la nuit blanche de Taipei réunit plus de 400 000 personnes et a atteint un nouveau record comme la plus fréquentée hors Paris en 2022. +d’images
Communauté française
Soirée au BFT
Merci à Franck Paris, directeur du Bureau français de Taipei (BFT) pour avoir organisé une réception avec des représentants de la communauté française de Taiwan à sa résidence, le soir de mon arrivée.
J’ai échangé avec Mme Nawal Ghedhaifi, cheffe de la section consulaire et administrative, arrivée cet été du consulat de Calcutta.
La communauté française de Taiwan a fortement progressé durant ces dix dernières années pour atteindre 2735 inscrits. Près de 75% sont installés à Taipei.
Cette communauté est jeune, puisque 70% affiche moins de 45 ans. 50% des enfants sont binationaux du fait du nombre important de couples mixtes.
Le ministère taïwanais de l’éducation estime à 1600 étudiants français présents sur le territoire.
À la faveur de mes échanges toujours très chaleureux avec les participants, j’ai également eu le plaisir de rencontrer les dirigeants de l’Association des Français de Taiwan. +d’images
Enseignement
Lycée International Français de Taipei (LIFT)
Le développement du LIFT constitue mon projet principal pour Taiwan.
La rencontre avec l’équipe du Lycée International Français de Taipei me permet enfin d’apprécier la concrétisation de l’idée présentée par Alexandre Lévy, lors de mon premier passage en octobre 2021, en compagnie de la délégation conduite par Alain Richard.
Le LIFT incarne le nouvel élan que nous avons souhaité donner à la relation bilatérale.
Lancé l’an dernier, pour les classes de primaire, le LIFT a ouvert sa classe de 6ème à la rentrée de septembre. Grâce au soutien de la mairie de Taipei, le LIFT offre aux premiers élèves un cadre très favorable au sein de la Liu Gong Junior High School.
Lors de la réunion de travail en présence de Franck Paris, directeur du BFT, Cécile Renault, conseillère de coopération et d’action culturelle et l’équipe du LIFT : Alexandre Lévy, fondateur ; Amy Chen, présidente ; Anthony Belin, directeur exécutif, nous avons évoqué les prochaines étapes : ouverture d’un second site pour accueillir progressivement les 4 classes de collège, création de classes de maternelle, pérennité des installations, classes d’adaptation à l’apprentissage en français…
L’objectif de la réunion était de préparer mon entretien prévu avec le nouveau maire de Taipei, afin de lui exposer les progrès et les projets du LIFT pour obtenir son soutien.
Le LIFT a proposé des projets communs pour que la cohabitation bénéficie aux deux parties.
La visite des classes lors des activités extra-scolaires : sportives avec le Jiu Jitsu, musicales ou culinaires avec un apprentissage de la pâtisserie, m’a permis d’observer la mixité des activités proposées aux enfants.
Félicitations et merci à tous ceux qui ont permis de créer le LIFT et qui œuvrent à le faire grandir. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce
Ultime séquence de mon déplacement à Taiwan, une réception organisée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCIFT) pour me permettre d’échanger avec des représentants des 210 membres de la CCIFT.
Toute ma reconnaissance à Benjamin Lamberg, président de la CCIFT, Stéphane Peden, DG de la CCIFT et ses équipes pour m’avoir offert cette opportunité de mesurer la dynamique des relations d’affaires franco-taiwanaises.
Mon intervention, comme celle de Franck Paris, directeur du Bureau Français de Taipei, affichaient la même détermination et confiance dans la prospérité future de la collaboration entre Taiwan et la France.
La CCIFT a joué un rôle considérable avec la création de Lycée International Français de Taipei qui forme la génération future qui sera le trait d’union de nous deux pays.
J’ai rappelé que le soutien au développement de cette initiative constitue mon projet prioritaire pour l’île.
Merci enfin à Arthur Carvalheira, fondateur de Vavin.tw, qui a raccourci son déplacement en France pour être présent et m’accueillir. Son sens de l’hospitalité associé à son choix avisé de vins, champagne, plateaux de produits venus de nos terroirs font de lui un formidable ambassadeur de la gastronomie française à Taiwan. +d’images
Air Liquide (Hsinchu)
Une start-up de 500 millions d’euros qui ne manque pas d’air !
Visite de l’usine Air liquide située à Hsinchu, organisée par Olivier Letessier, président de ALFE (JV Air liquide – Far Eastern).
Air Liquide est un leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé. Présent dans 73 pays avec 67100 collaborateurs, le Groupe sert plus de 3,9 millions de clients et de patients.
En 2022, Air Liquide a investi 500 millions d’euros dans trois nouvelles unités de production destinées au secteur des semi-conducteurs à Taiwan. C’est autant que son chiffre d’affaires annuel sur l’île.
Ces unités approvisionnent les usines de dernière génération des clients en larges volumes de gaz industriels de très haute pureté pour accompagner le développement de ses clients dans les semi-conducteurs à l’image de TSMC, leader du secteur, qui investit 35 milliards de dollars par an.
Le site visité est de dernière génération. Il émet 20% de CO2 en moins pour la même production par unité de volume. ALFE compte 780 employés et recrute 10 à 15 collaborateurs par mois. L’entreprise prévoit de passer le cap des 1000 collaborateurs fin 2025. +d’images
Comité Semi-conducteurs – CCIFT
Le comité des semi-conducteurs de la Chambre de commerce franco-taïwanaise (CCIFT) met en lumière les positions stratégiques de Taïwan dans la chaîne d’approvisionnement technologique et identifie les principaux avantages pour les innovations françaises à l’échelle mondiale.
Merci à Stéphane Peden, directeur de la Chambre, de m’avoir convié à la réunion de ce Comité, en présence de Franck Paris, Alain Chouan et de collègues du Bureau Français de Taipei.
J’ai eu l’opportunité de visiter les locaux de la CCIFT qui offrent des bureaux ou des espaces partagés pour faciliter l’implantation d’entreprises françaises à Taiwan. +d’images
Culture
Action culturelle – Gautier Capuçon
Taiwan dispose d’une offre culturelle de niveau international.
Gautier Capuçon est l’un des ambassadeurs les plus éminents du violoncelle du XXIe siècle. Se produisant aux quatre coins du monde, il est revenu à Taiwan, 9 ans après sa précédente performance, pour un concert avec Jérôme Ducros au piano au National Concert Hall.
Cette soirée très réussie soutenue par le Crédit Agricole a permis de mettre en valeur le talent des virtuoses français, auprès du public taïwanais.
Le choix d’interpréter “My way” pour conclure le concert m’est apparu très pertinent pour Taiwan.
Très reconnaissant à Benjamin Lamberg, directeur du Crédit agricole à Taiwan et président de la chambre de commerce franco-taiwanaise, de m’avoir invité en compagnie du directeur du BFT et de nombreux représentants de la communauté d’affaires à cette superbe mise en valeur de notre action culturelle. +d’images
Revue de presse
– TaiwanPlus News (19 sept.) : Cadic: France concerned about Taiwan, despite distance. (Louise Watt talks to Olivier Cadic – the French senator who pushed for Paris to commit to defending freedom of navigation in the Taiwan Strait).
Merci Lepetitjournal Dublin de rendre compte de la cérémonie de remise des diplômes de l’initiative « DELF for DEIS Schools » au profit de plusieurs élèves d’écoles défavorisées, ce 11 septembre, où je me suis rendu à l’invitation de la présidente de l’Alliance française de Cork, Valérie David-McGonnell, aux côtés de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande et Josselin Le Gall, membre du CA de l’AF Cork (compte-rendu).
Extraits de l’article :
“L’initiative « DELF for DEIS Schools » est un nouveau programme conçu pour donner à un(e) élève de chaque école secondaire défavorisée de Cork, sur lettre de recommandation de son professeur de français, la possibilité de préparer et de passer gratuitement le diplôme du DELF Junior A2. Le Diplôme d’Études en Langue Française, reconnu internationalement, valide le niveau de français langue étrangère des candidats et est décerné par le ministère de l’éducation nationale français.
Dans le système éducatif irlandais, l’acronyme DEIS signifie Delivering Equality of opportunity In Schools et fait référence à un programme du gouvernement irlandais de soutien aux écoles défavorisées du pays. Cinq écoles secondaires DEIS de la Ville de Cork ont participé à la première édition de l’initiative de l’Alliance Française de Cork. Les lauréats, accompagnés de leurs parents, de leur professeur de français et du proviseur de leur lycée, ont reçu leur diplôme et ont été personnellement félicités par le sénateur Olivier Cadic, au cours de la cérémonie qui s’est tenue à Cork lundi dernier.
Cette initiative éducative pour les lycéens des écoles défavorisées, soutenue par la municipalité de Cork, est une première en Irlande. Elle a été lancée en décembre 2022 par la présidente de l’Alliance française de Cork, Valérie David-McGonnell.”
Ce premier déplacement à Cork en Irlande marque le 500ème déplacement à l’étranger depuis le début de mon mandat.
Il a été motivé par mon soutien à l’action de Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork (à l’image) et l’idée de faire connaître son initiative aux élus des Français de l’étranger et à tout le réseau culturel et éducatif du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Je remercie chaleureusement Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork, remarquable animateur de la relation entre la région élargie de Cork et la France, et Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande qui ont contribué à la réussite de ce déplacement sous le signe de la francophonie.
Francophonie
Alliance Française – DELF FOR DEIS
L’initiative « DELF for DEIS (Delivering Equality of Opportunity in Schools) de Valérie David-McGonnell est un nouveau programme éducatif de promotion de la langue française, motivé par l’idée de justice sociale.
Son programme permet à une ou un élève de chaque école secondaire désavantagée de la ville de Cork de préparer et de passer gratuitement le diplôme de français DELF Junior de niveau A2, avec le soutien de la Ville de Cork.
J’ai donc participé à la remise des diplômes DELF de l’Alliance Française de Cork pour les écoles DEIS, en félicitant chaque lauréat personnellement.
De nombreuses éminentes personnalités ont participé à la cérémonie, parmi lesquelles Jerry Buttimer, président du Sénat irlandais ; Cathal Berry, député irlandais francophone ; Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande ; Béatrice Chrétien, directrice de la gestion centrale du DELF en Irlande, et de nombreux membres du conseil d’administration de l’Alliance française de Cork, parmi lesquels Josselin Le Gall, membre du conseil d’administration, que j’ai accueilli au Sénat par le passé.
Lors de mon discours de félicitations aux élèves et de soutien aux enseignants, j’ai souhaité saluer particulièrement l’esprit de fraternité qui anime l’Alliance française de Cork et sa présidente.
Aussi, j’ai tenu à remettre la médaille du Sénat à Valérie David-McGonnell pour son travail remarquable de promotion de la langue française mais également son ingéniosité pour ne laisser aucun élève au bord du chemin.
Je souhaite que l’esprit de Cork inspire tout le réseau diplomatique pour essaimer cette bonne pratique. +d’images
Diplomatie parlementaire
Mairie
Visite à la mairie de Cork et rencontre avec le Lord Maire de Cork, Kieran McCarthy, en compagnie de Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork, et Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork.
Deuxième ville la plus peuplée d’Irlande, Cork a une croissance démographique forte.
Nous avons échangé sur le plan mis en place par la ville pour anticiper les besoins en infrastructures. Le conseil municipal est responsable de la planification, des routes, de l’assainissement et de nombreuses autres fonctions importantes.
J’ai salué le soutien apporté à la mairie de Cork au programme initié par l’Alliance française de Cork afin de permettre à une ou un élève de chaque école secondaire désavantagée de la ville de préparer et de passer gratuitement le diplôme de français DELF Junior de niveau A2.
Le Lord Maire est passionné d’histoire et il m’a remis la copie d’un livre qu’il a écrit sur sa ville.
Impossible de ne pas évoquer la visite historique du président des États-Unis John F. Kennedy à Cork peu de temps avant son assassinat en 1963, dont les photos souvenirs ornent son bureau. +d’images
Diplomatie économique
Aéroport
“Si les Irlandais vont régulièrement en vacances en France, alors ils auront envie d’apprendre et de pratiquer notre langue”, m’a confié Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française de Cork.
Josselin Le Gall, consul honoraire de Cork, m’a organisé une rencontre pour me permettre d’évaluer le défi que nous avons à relever en matière d’attractivité.
L’équipe de direction de l’aéroport de Cork et Valérie David-McGonnell m’attendaient à ma descente d’avion.
Roy O’Driscoll, directeur général adjoint, Dorothy Coffey, directrice générale des opérations et des installations, Tara Finn, responsable du développement commercial de l’aviation et Barry Holland, directeur des communications m’ont présenté les activités complètes de l’aéroport qui a été fermé pendant 10 semaines durant la période Covid pour refaire la piste d’atterrissage. La mission a été confiée à la société française Colas qui a réalisé la tâche dans les temps et en-dessous du budget.
En 2022, près de 2 millions de voyageurs ont emprunté l’aéroport de Cork, dont 90 000 passagers avec la France.
La majorité du trafic est effectuée avec le Royaume-Uni. Sur le reste du trafic, le rapport est de 1 à 6, si on compare la destination France et Espagne. Et l’écart s’accroît chaque année en notre défaveur.
Air France n’assure la ligne Paris CDG – Cork uniquement d’avril à octobre.
La ligne Cork-Rennes a été interrompue depuis la période Covid suite à la liquidation de la compagnie qui assurait cette liaison. La ligne Cork-Nice d’Aer Lingus pourtant populaire avant le Covid n’a pas redémarré. L’équipe de l’aéroport de Cork espère que ces deux lignes vont pouvoir rouvrir prochainement.
Retrouver un équilibre entre les destinations Espagne et France depuis Cork constitue un beau défi pour les services économiques de l’ambassade et d’Atout France, l’agence de développement touristique de la France. Je suivrai avec intérêt nos progrès. +d’images
DPD
Initiée par Josselin Le Gal, consul honoraire de Cork, la visite du dépôt DPD de Cork en compagnie de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande, me permet de mettre en valeur, pour la première fois, cette filiale de Geopost.
J’ai souhaité récompenser ce dépôt pour ses efforts exceptionnels en matière de développement durable.
Le dépôt de Cork a récemment été reconnu pour son engagement en faveur du développement durable et sa contribution à la conservation de l’environnement. Sous la direction de Ken, le DPD Cork Depot a mis en œuvre une série de mesures de développement durable.
Le dépôt dispose d’un éclairage LED pour maximiser l’efficacité énergétique et utilise l’éclairage naturel sous forme de lucarnes pour économiser l’énergie. Il a notamment intégré une flotte de 23 fourgonnettes électriques, une avancée significative vers la réduction des émissions et la promotion de transports plus propres. DPD distribue 4 millions de colis par an en Irlande. Un million le sont par un véhicule électrique. Ils seront 2 millions en 2024.
Le dépôt de Cork est une pierre angulaire de la communauté locale, soutenant plus de 140 employés et leurs familles.
Il est un exemple de ce que les entreprises devraient faire, et j’ai ressenti une grande fierté de remettre son prix à Ken. +d’images
Communauté française
Réunion d’entrepreneurs
Merci à Josselin Le Gall, consul honoraire et Valérie David-McGonnell, présidente de l’Alliance française Cork, pour avoir organisé deux rendez-vous avec des représentants de notre communauté à Cork en présence de Laurence Helaili-Chapuis, présidente du conseil consulaire d’Irlande.
Pour la partie économique, nous avons échangé avec 3 entrepreneurs : Evelyne Legaux, consultante en finance, spécialisée dans le crédit client, est installée depuis 2000 en Irlande.
Remy Bricaud est consultant en Intelligence artificielle. 40% des tâches de personnel peuvent être remplacées par l’IA. Cela constitue une opportunité de rendre plus intéressante l’activité des collaborateurs d’après lui.
Benjamin Lebon, entrepreneur dans le secteur de la boulangerie, aime à faire redécouvrir le vrai goût du pain et veut créer une école de boulangers pour faire émerger une nouvelle génération de boulangers.
Leurs points communs : une vision disruptive qui leur permet de réinventer leur métier.
Français de Cork
Le second rendez-vous à l’Alliance française m’a permis de faire la rencontre de Céline, à l’origine de la pétition qui a permis d’obtenir la création d’un bureau de vote à Cork.
Laurence a salué l’implication de Céline dans de nombreuses opérations humanitaires qu’elle a organisées depuis Dublin : collecte de 7 tonnes de produits de première nécessité pour les réfugiés ukrainiens en Pologne, opération diffusion de masques pendant la Covid…
Lors des échanges, les participants ont souligné les carences du système de santé local et les difficultés du logement.
Les résidents de Cork et de ses environs plaident pour une meilleure adaptation des services consulaires pour les personnes vivant éloignées du consulat, afin par exemple, d’éviter aux parents de venir au consulat pour les renouvellements de passeport des enfants.
Devoir de mémoire
Cimetière Huguenot
À la faveur de mon premier déplacement à Cork, je me suis rendu sur les traces des 300 Huguenots qui ont fui la France au XVIIème siècle, suite à la révocation de l’Édit de Nantes pour s’installer dans la ville.
Ce qui reste du cimetière a été préservé par la municipalité en hommage aux Huguenots, au cœur du quartier français. +d’images
Honora Nagle
Je me suis rendu ensuite au musée Nano Nagle Place dédié à la vie d’Honora Nagle.
Cette irlandaise est entrée au couvent à 11 ans dans les Flandres alors françaises avant de se rendre à Paris pour y étudier la théologie. Elle côtoie les cercles du pouvoir et rencontre personnellement, à Versailles, Louis XV puis Louis XVI.
De retour à Cork, elle fonde, en 1775, la congrégation des « sœurs de l’Instruction Charitable du Sacré-Cœur », et ouvre 7 écoles à destination d’enfants pauvres dans la ville.
Elle met en place des systèmes de réinsertion sociale permettant aux pauvres de la ville d’avoir accès aux mêmes chances que les riches… Une première en Irlande !
Après sa mort, sa congrégation est renommée sœurs de la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie.
Le pape François la déclare vénérable en 2013. +d’images
Je remercie le PetitJournal de faire écho à mon déplacement à Gdansk (4-6 sept.) lors des Euroskills (compte-rendu) où pendant trois jours 578 jeunes de moins de 25 ans issus de 32 pays se sont affrontés dans 43 compétitions différentes pour devenir le Meilleur d’Europe dans le domaine de leur compétence ou de leur profession.
J’ai répondu aux questions suivantes de Ronan Corcoran (LePetitJournal Varsovie) :
. Pouvez-vous rappeler le rôle d’un sénateur représentant les Français établis hors de France ?
. Pour la France, que représentent les Euroskills qui ont eu lieu cette année à Gdańsk ?
. Qui sont les principaux compétiteurs français ? Dans quels domaines et savoir-faire nous distinguons nous ?
. Qu’avez-vous retenu de cette édition 2023 des Euroskills à Gdansk ?
. Quelle est votre relation avec la Pologne et la communauté française, ici puisqu’il ne s’agit pas de votre premier voyage ?
. Comment se porte la communauté française en Pologne ? Vous a-t-on fait remonter des problématiques spécifiques ?
L’occasion de rappeler qu’étant chargé des questions cyber au Sénat, je suis de très près l’équipe de jeunes professionnels qui travaillent sur la cybersécurité. Dans ce domaine, nous constatons une vraie différence avec la Russie et la Chine, nous avons encore une marge de progression et de vrais challenges.
Nous espérons que les WorldSkills à Lyon en 2024 permettront de créer un déclic chez nos jeunes quand ils verront que nous avons les “Zidane de la coiffure”, de la boulangerie ou les “Mbappé des métiers d’art” (joaillier, tailleur de pierre).
À l’issue de mon déplacement à Gdansk, j’ai pris le Pendolino, train italien à grande vitesse, pour revenir à Varsovie, terme de mon troisième déplacement en Pologne.
Communauté française
Soirée UFE-RFE
Dans la capitale polonaise, j’ai eu l’honneur de participer au premier apéritif dînatoire co-organisé par la section Pologne de l’UFE, présidée par Baptiste Rougerie, et le Réseau Francophone de l’Entrepreneuriat, présidé par Laurent Blondeau.
L’objectif de la soirée était de partager sur l’approche du mandat de parlementaire pour un entrepreneur.
La Pologne est un territoire qui fait la place belle à ceux qui ont le sens de l’effort et du mérite.
L’ouverture d’esprit de la trentaine de participants et leur enthousiasme pour les initiatives entrepreneuriales m’ont permis de passer une belle soirée. Parmi les sujets abordés, nous avons évoqué la fiscalité et les retraites dans un contexte européen.
La rencontre a eu lieu au “Rendez-vous”, un bar à vin fondé récemment par un couple mixte. Emilia est polonaise et Gilles est français. Après avoir exercé son métier dans les meilleurs restaurants étoilés du Bordelais, Gilles fait partie de ces entrepreneurs qui se mettent au défi de changer de vie. Il importe des vins français en Pologne et contribue à nos exportations.
Merci à Laurent et Baptiste pour cette sympathique soirée et leur accueil. +d’images
Rencontre avec Lech Walesa, président de Solidarność et Prix Nobel de la paix
Troisième déplacement en Pologne et première visite la région de Gdansk, accueilli par Alain Mompert, consul honoraire, que je remercie d’avoir organisé mon programme auprès des personnalités polonaises et des acteurs de notre communauté.
En qualité d’administrateur de l’événement “WorldSkills Lyon 2024” qui aura lieu l’an prochain en France, ma visite à Gdansk avait pour but principal d’assister aux EuroSkills Gdańsk 2023 et de soutenir l’équipe de France des métiers.
Une occasion de célébrer et renforcer la relation étroite qui lie la France et la Pologne.
GDANSK
Diplomatie parlementaire
Lech Walesa – Solidarność
Rencontre avec une légende : (g à d)Lech Walesa, président de Solidarność ; Alain Mompert, consul honoraire de France en Poméranie ; Franck Leroux, directeur général de Worldskills Lyon 2024.
Très honoré d’avoir eu le privilège de m’entretenir avec le président Lech Walesa, prix Nobel de la Paix, dans ses bureaux au siège de Solidarność.
Leader du syndicat Solidarność, Lech Walesa a incarné la révolte dans les chantiers navals de Gdansk en 1980. L’électricien de ces chantiers est considéré, aux côtés du pape Jean-Paul II, comme l’initiateur de la révolution qui a abouti à la chute du régime communiste en Pologne et qui a inspiré les autres pays du bloc soviétique.
L’ancien président de la Pologne n’a rien perdu de son enthousiasme pour convaincre de la nécessité de combattre les régimes communistes qui perdurent dans le monde en utilisant une démarche pacifiste.
avec Alain Mompert
Accompagné de Franck Leroux, directeur général de Worldskills Lyon 2024, nous avons parlé des mondiaux des métiers, de la compétition européenne en cours à Gdansk et de l’importance de l’apprentissage, un sujet qui lui tient à cœur.
Merci à Alain Mompert, consul honoraire à Gdansk d’avoir été à l’origine de cette rencontre qui restera assurément un moment inoubliable de ma vie de parlementaire. +d’images
Mairie de Gdansk
Entretien à la mairie de Gdansk avec Monika Chabior, maire adjointe, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture d’Euroskills Gdansk 2023.
La ville a organisé par deux fois les finales nationales de la compétition des métiers.
Cette manifestation constitue une opportunité pédagogique pour les écoliers et permet d’accroître les relations entre le réseau éducatif et les entreprises.
800 entreprises partenaires locales accueillent des stagiaires.
L’apprentissage du français séduit 3500 élèves sur Gdansk. 118 classes l’enseignent en ville, 19 dans le primaire, 26 dans les filières techniques et 73 dans les lycées. +d’images
EuroSkills 2023
Cérémonie d’ouverture
EuroSkills Gdańsk 2023 est le premier EuroSkills organisé par la Pologne.
Accueillir l’événement est non seulement la preuve de l’engagement soutenu de la Pologne à maintenir l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) et les compétences en tête des agendas nationaux et européens, mais aussi un moyen de mettre en lumière les réalisations exceptionnelles des jeunes les plus talentueux.
En qualité d’administrateur de WorldSkills Lyon 2024, j’ai assisté à la cérémonie d’ouverture d’EuroSkills Gdańsk 2023, en compagnie d’Alain Mompert, consul honoraire, et des experts de l’équipe de France des WorldSkills.
Professionnels, établissements d’enseignement et employeurs en Europe étaient présents. Avec un événement spectaculaire de musique, de danse et d’énergie juvénile, la 8e édition du Championnat d’Europe des jeunes professionnels a été déclarée officiellement ouverte ce mardi 5 septembre 2023 à Gdańsk, en Pologne.
Le point culminant de la cérémonie a été le défilé des nations, qui a réuni cette année 576 jeunes professionnels talentueux de 32 pays, réunis à Gdańsk pour concourir et avoir la chance de devenir le meilleur d’Europe dans 42 compétences et métiers différents.
Professionnels, établissements d’enseignement et employeurs en Europe. Avec un événement spectaculaire de musique, de danse et d’énergie juvénile, la 8e édition du Championnat d’Europe des jeunes professionnels a été déclarée officiellement ouverte ce mardi 5 septembre 2023 à Gdańsk, en Pologne.
Le point culminant de la cérémonie a été le défilé des nations, qui a réuni cette année 576 jeunes professionnels talentueux de 32 pays, réunis à Gdańsk pour concourir et avoir la chance de devenir le meilleur d’Europe dans 42 compétences et métiers différents .
Les concurrents et les chefs d’équipe des 32 pays ont chacun eu leur moment pour briller sur scène à la Polsat Plus Arena de Gdańsk, où des milliers de spectateurs se sont levés sous des acclamations et des applaudissements enthousiastes.
Parmi les principaux dignitaires présents figuraient Teija Ripattila, présidente du conseil d’administration de WorldSkills Europe, et le professeur Paweł Poszytek, délégué officiel de WorldSkills Pologne et directeur général de la Fondation pour le développement du système éducatif (FRSE).
« Aider les jeunes à développer leurs compétences dans le but d’atteindre le niveau d’excellence professionnelle de classe mondiale sous-tend tout ce que nous faisons à WorldSkills Europe – tout cela parce que nous pensons que les compétences changent les mondes », a déclaré Teija Ripattila, présidente du conseil d’administration de WorldSkills Europe, dans son discours d’ouverture. +d’images
Compétition
Félicitations à Worldskills Pologne qui a organisé cet événement en un temps record.
J’ai assisté au début des épreuves en compagnie d’Alain Mompert, consul honoraire à Gdansk, Franck Leroux, DG de Worldskills Lyon 2024 et des membres de l’équipe qui accompagnent l’équipe de France qui concourt dans 38 métiers sur 42 en compétition.
Très heureux d’avoir observé l’esprit collectif et la constante progression de Worldskills France dans la préparation et l’accompagnement de nos champions français.
Les jeunes engagés dans la compétition, concentrés sur leur objectif, faisaient plaisir à voir. Allez la France !
Organisés tous les deux ans par WorldSkills Europe en collaboration avec 32 pays membres, les concours EuroSkills rassemblent des centaines de jeunes de moins de 25 ans pour concourir afin d’avoir la chance de devenir les meilleurs d’Europe dans les domaines d’expertise professionnelle qu’ils ont choisis.
Les concurrents représentent les meilleurs de leurs pairs et sont sélectionnés pour concourir à EuroSkills après avoir participé à des compétitions nationales organisées dans leurs pays respectifs.
Chez EuroSkills, les concurrents sont mis au défi de réaliser un projet de test ou une série de tâches et de projets dans des délais serrés et selon des codes de pratique compétitifs stricts sur trois jours. Les projets exigent des connaissances et des capacités techniques complexes que les concurrents apprennent et maîtrisent grâce à leurs études et leur formation sur le lieu de travail.
Au total, 572 experts WorldSkills Europe issus de l’industrie et de l’éducation accompagnèrent les concurrents à EuroSkills Gdańsk 2023 au cours de la semaine. Les experts travaillent avec les concurrents jusqu’à deux ans avant le concours, en leur fournissant une formation supplémentaire pour garantir que les jeunes possèdent les compétences et les techniques nécessaires pour atteindre un niveau d’excellence de classe mondiale.
Les experts sont également responsables de la création des projets de test, chacun étant conçu selon les normes professionnelles les plus élevées spécifiques à l’industrie. +d’images
WorldSkills Lyon 2024
Entretien avec David Hoey, CEO WorldSkills International, et Laurence Gates, CEO WorldSkills Europe et membre du Board WorldSkills International à l’issue de ma visite pour le lancement des compétitions en compagnie de Franck Le Roux, directeur général WorldSkills Lyon 2024.
Administrateur de WorldSkills Lyon 2024, j’ai eu l’opportunité de bénéficier de leur expertise et de leurs conseils qui sont précieux pour préparer l’événement qui aura lieu dans moins d’un an sur les rives du Rhône.
Dans une semaine à Lyon, je participerai au conseil d’administration qui nous permettra de faire le point sur notre état de préparation à l’occasion des finales nationales sur le site qui accueillera la compétition mondiale du 10 au 15 septembre 2024.
Diplomatie économique
Sunreef Yachts
Visite du chantier entièrement neuf, Sunreef Yachts, en compagnie de Sylvain Danion, directeur général et d’Alain Mompert, consul honoraire de France en Pomeranie.
La société est présidée par son fondateur, Francis Lapp, un alsacien qui a décidé d’installer son chantier en 2002 dans la ville portuaire de Gdansk, réputée pour sa main d’œuvre exceptionnelle et sa longue tradition de construction navale. Elle emploie environ 3000 collaborateurs.
Avec la mise à l’eau du Sunreef 74, premier catamaran de luxe hauturier équipé d’un flybridge, Sunreef Yachts a révolutionné les principes de la conception des multicoques.
La société a remporté de très nombreux prix et ses navires ont séduit des personnes internationalement connues comme le tennisman Rafael Nadal ou le pilote de formule 1 Nico Rosberg.
Le site de production ultramoderne est équipé de dispositifs de pointe, notamment la plus grande machine CNC d’Europe. Toutes les activités concernant le composite, la charpenterie, le textile et la peinture sont opérées au sein d’une seule infrastructure pour un maximum de qualité et d’efficacité.
Tous les bureaux sont interconnectés et disposent d’un accès direct aux halls de production, donnant l’opportunité à chaque ingénieur, chef de projet et designer de superviser le processus de fabrication. +d’images
Devoir de mémoire
Cimetière militaire français
Visite du cimetière militaire de Gdansk qui rassemble 1152 corps de Français morts sur le territoire polonais, lors des conflits en 1870 et lors des deux Guerres mondiales. 329 disparus enterrés sur ce site n’ont pas pu être identifiés.
Alain Mompert, consul honoraire, s’est beaucoup investi pour les activités mémorielles et améliorer l’entretien de ce lieu.
Le général de Gaulle en 1967, puis François Mitterrand en 1989, se sont rendus dans ce cimetière. Inauguré en 1961, il est situé sur une parcelle de terrain de 11 500 m2 à l’ouest de la ville de Gdansk, cédée en 1948 pour 99 ans aux autorités françaises par Varsovie.
Une rénovation récente a refait toute la clôture qui longe le cimetière. Un portail d’entrée, à la hauteur de ce lieu mémoriel, a été construit. Dernière étape de ce chantier, la rénovation complète de la maison du gardien est en cours. Elle pourra être utilisée pour des pots ou de petits événements mémoriels. Alain Mompert espère que les travaux seront terminés pour les cérémonies du 11 novembre en présence du nouvel ambassadeur. +d’images
GDYNIA
Diplomatie parlementaire
Mairie
Entretien avec Katarzyna Gruszecha-Spychala, maire adjointe de Gdynia, ville côtière de la Pologne et un port important de la baie de Gdańsk.
Nous avons évoqué les différents secteurs d’opportunités offerts par la ville pour les secteurs du tourisme, l’industrie maritime et les start-ups technologiques.
Des facilités comprenant des espaces de bureaux bon marché et des conseils pour l’obtention de brevets sont proposées à ces dernières pour leur permettre de débuter dans les meilleures conditions.
La maire adjointe s’est réjouie d’observer mon intérêt marqué pour les écoles publiques de la ville numéro 2 et 13 qui font une place importante à l’apprentissage des langues. +d’images
Communauté française
Réception
Pour mon premier déplacement en Poméranie à l’occasion de EuroSkills Gdańsk 2023, Alain Mompert, consul honoraire à Gdansk, a organisé une réception à l’agence consulaire en compagnie de son épouse Grazyna, pour me permettre d’échanger avec des représentants de la communauté française.
Si 270 compatriotes sont enregistrés officiellement sur le registre dans la région, on estime leur nombre à 1100 résidents.
Étudiants Erasmus, anciens élèves de l’école française qu’Alain Mompert a créé dans la ville, compagnon en chaudronnerie reconverti en enseignant de français, avocat, docteur, radiologue, fabricant de navires… j’ai apprécié la variété des parcours des personnes rencontrées.
Enseignement, culture, opportunités d’affaires, nous avons échangé sur de nombreux sujets.
Merci à Alain et Grazyna pour leur accueil et pour leur engagement en faveur de l’amitié franco-polonaise. Ce fut une bien belle soirée pour débuter mon troisième déplacement en Pologne. +d’images
Enseignement
Lycée No2 de Gdynia
Visite du lycée de formation générale n°2 aux sections bilingues à Gdynia qui bénéficie du label France Éducation et constitue la suite naturelle pour les élèves issus de l’école française créée dans la ville par Alain Mompert, consul honoraire de France en Pomeranie
Lors de ma rencontre avec Elżbieta Zaręba, directrice, j’ai appris que le français était la 3ème langue la plus enseignée après le polonais et l’anglais, mais devant l’allemand et l’espagnol.
Dans la séquence précédente, j’ai échangé avec plusieurs dizaines d’élèves sur le rôle d’un sénateur, les raisons de mon déplacement à Gdansk et les valeurs qui fondent mon engagement en politique.
Merci aux enseignants et à la directrice pour la chaleur de leurs propos à l’issue de la rencontre avec les élèves. +d’images
École maternelle française et primaire
Visite de l’école maternelle française créée en 2001 par Alain Mompert, consul honoraire de Gdansk, avec 4 élèves et qui en compte désormais 117.
J’ai assisté au jour de rentrée scolaire dans la bonne humeur.
60 enfants se répartissent en 3 classes de maternelle. 57 élèves répartis du cours préparatoire à la classe de 4ème suivent des cours de français renforcés en complément du programme polonais offert au sein de l’école publique numéro 13.
Ces élèves passent le DELF pour attester de leur niveau de français. +d’images
Ce 31 août, mon intervention au Parliamentary Intelligence-Security Forum à Londres a porté sur l’importance du détroit de Taïwan.
Face à 290 parlementaires de 60 pays et de nombreux délégués spécialisés sur toutes les questions de sécurité, j’ai développé les raisons qui ont amené la France à inscrire la défense de la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale dans la loi de programmation militaire (LPM) promulguée cet été.
En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.
Voilà pourquoi il est apparu urgent et important pour la France d’inscrire dans sa loi la nécessaire défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan.
Quel que soit le contentieux entre la Chine et Taiwan, la liberté de circulation maritime s’impose, tout comme celui du respect du droit international.”
Un grand merci à notre hôte, Alicia Kearns, pour cette opportunité exceptionnelle d’échange et de dialogue.
Un éditorial du Tapei Times rappelle que la législation française comprend désormais l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale.
En effet, suite à l’adoption de mon amendement en ce sens (mon intervention) dans notre loi de programmation militaire (2024-2030), la France, seul membre de l’UE possédant des territoires dans l’Indopacifique, doit considérer la menace chinoise sur le commerce mondial et l’ordre international.
Le président français Emmanuel Macron a signé mardi la semaine dernière la plus forte augmentation du budget de la défense de la France en 50 ans. Dans la même législation, la France s’engage à sauvegarder la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan.
Le Parlement français a adopté le projet de loi le mois dernier, stimulé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la position agressive de la Chine en Asie. Il accorde un budget de défense de 413 milliards d’euros (453,3 milliards de dollars) pour les sept prochaines années afin de porter les dépenses militaires du pays à plus de 2 % du PIB d’ici 2025.
La législation stipule que la France a l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale en tant que puissance indo-pacifique.
En raison du commentaire controversé de Macron en avril appelant l’Europe à ne pas suivre l’exemple des États-Unis et à éviter un conflit potentiel à Taiwan, certains politiciens taïwanais sceptiques ont demandé si la législation se concentrait uniquement sur la protection de la liberté de mouvement du pays, pas nécessairement la Détroit de Taïwan ou Taïwan.
Cependant, le sénateur français Olivier Cadic, l’un de ceux qui ont proposé la législation, a clairement indiqué lors des délibérations que les actes prédateurs de Pékin étaient ce qui avait poussé la France à contribuer à la protection de la liberté de navigation dans la région indo-pacifique. Ces actes comprennent des tentatives de revendiquer les mers internationales comme siennes, le harcèlement des opérations de pêche légales, la construction de bases militaires et des incursions dans les eaux souveraines d’autres nations, ainsi que la puissance militaire toujours croissante de la Chine.
La Chine a non seulement fait la sourde oreille aux décisions des tribunaux internationaux concernant ses revendications en mer de Chine méridionale, mais elle revendique également le détroit de Taiwan, qui constitue une menace directe pour le commerce mondial, le transport maritime et l’ordre international, a déclaré Cadic. Une confrontation militaire dans le détroit de Taiwan ou la mer de Chine méridionale aurait un effet majeur sur le commerce et le trafic mondiaux.
La législation française indique que la protection de la paix dans le détroit de Taiwan est conforme aux intérêts nationaux stratégiques de la France et est essentielle pour une région indo-pacifique libre, ouverte et prospère. Ce type de reconnaissance se développe dans la société internationale. L’alliance mondiale des démocraties a convenu que la paix devait être maintenue dans le détroit de Taiwan, car les troubles régionaux se répercuteraient dans le monde entier.
Non seulement Washington a augmenté les transits de la marine américaine et de la garde côtière par le détroit de Taiwan ; depuis que la frégate française le Vendémiaire a traversé la voie navigable en 2019, la marine française a continué les transits environ une fois par an. D’autres démocraties telles que l’Australie, le Canada, l’Allemagne, le Japon et les Pays-Bas ont mené des opérations similaires.
C’est un signe que les alliés démocratiques affirment de plus en plus leur droit à la liberté de navigation dans les eaux internationales proches de la Chine, montrant qu’ils regardent la Chine non seulement en termes commerciaux, mais aussi d’un point de vue militaire géopolitique.
Alors que les démocraties du monde unissent leurs forces pour faire face aux actions agressives de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord – qui commencent à ressembler à un nouvel “axe du mal” – le détroit de Taiwan et Taiwan deviendront inévitablement un canal stratégique crucial qu’ils ne peuvent pas se permettre perdre.
Taïwan doit sûrement tout mettre en œuvre pour se défendre contre les agressions venant de l’autre côté du détroit. Il devrait travailler avec la France et d’autres nations partageant les mêmes idées pour défendre l’ordre international fondé sur des règles et les droits de tous les pays à naviguer librement dans les mers de la région, ce qui à son tour protégerait Taïwan.
Tapei Times se félicite de la détermination de la France à défendre le droit à la circulation maritime dans l’indo-pacifique, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, qui s’exprime dans notre loi de programmation militaire (2024-2030), suite à l’adoption de mon amendement en ce sens (voir mon intervention au Sénat).
Le média reprend mes propos pour faire prévaloir le droit international au regard des agissements de Pékin dans la région.
Taïwan salue la promesse française de protéger le détroit
Taïwan a salué hier l’engagement de la France de préserver la liberté de navigation dans le détroit de Taïwan un jour après que le président français Emmanuel Macron a promulgué la plus importante augmentation du budget de la défense du pays en plus de 50 ans.
Les 12 et 13 juillet, le Parlement français a adopté un budget de la défense de 413 milliards d’euros (453 milliards de dollars) pour les sept prochaines années, ce qui porterait les dépenses militaires de la France à plus de 2 % du PIB d’ici 2025.
Le projet de loi budgétaire – qui a été stimulé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la position agressive de la Chine en Asie – a déclaré que la France est une puissance indo-pacifique et a l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale.
En tant que seul membre de l’UE possédant des territoires dans l’Indo-Pacifique, la France a le devoir de défendre les droits de toutes les nations à utiliser librement les mers de la région, a déclaré le sénateur français Olivier Cadic, l’un des parrains du projet de loi, lors des délibérations.
Les actions provocatrices de Pékin – y compris ses efforts pour s’emparer des mers internationales, son harcèlement des opérations de pêche légales, la construction de bases militaires et les incursions dans les eaux souveraines d’autres nations – sont à blâmer pour la montée des tensions régionales au cours des dernières années, dit Cadic.
La Chine a non seulement fait la sourde oreille aux décisions des tribunaux internationaux concernant ses revendications en mer de Chine méridionale, mais revendique également le détroit de Taiwan, qui constitue une menace directe pour le commerce mondial et le transport maritime, a-t-il déclaré.
Les actes prédateurs de Pékin et la puissance militaire toujours croissante signifient qu’une décision de la Chine d’envahir Taïwan déclencherait une crise importante, comparable à la guerre Russie-Ukraine, a déclaré Cadic, exhortant la France à contribuer à la protection de la liberté de navigation en mer.
À Taipei, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que Paris avait une influence significative sur la région indo-pacifique et a réitéré l’importance de préserver la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan lors du sommet du G7 de cette année et d’autres événements internationaux multilatéraux.
Le budget de la défense du gouvernement français indique une reconnaissance que la protection de la paix dans le détroit de Taiwan est alignée sur ses intérêts nationaux stratégiques et est essentielle pour une région indo-pacifique libre, ouverte et prospère, a déclaré le ministère.
Taïwan continuera à travailler avec la France et d’autres pays partageant les mêmes idées pour défendre l’ordre international fondé sur des règles, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le législateur du Parti démocrate progressiste (DPP), Wang Ting-yu (王定宇), a déclaré que la référence du budget de la défense à la sécurité dans le détroit était une première dans la législation française et constituait une déclaration d’intention.
L’alliance des démocraties est parvenue à un consensus sur le maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taiwan, car les troubles régionaux auraient des répercussions mondiales sur les intérêts communs de ses membres, a déclaré M. Wang.
La parlementaire du DPP Tsai Shih-ying (蔡適應) a remercié le Parlement français d’avoir adopté le projet de loi, ajoutant qu’une crise militaire entre Taïwan et la Chine aurait des conséquences insupportables pour le monde.
Au retour du Somaliland, je me suis arrêté à Addis Abeba pour un troisième déplacement dans la capitale éthiopienne.
Accueilli à l’aéroport par l’ambassadeur de France, Rémi Maréchaux, et Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger pour l’Éthiopie, je leur ai exprimé ma reconnaissance pour avoir organisé 15 événements/rencontres durant cette étape d’une durée de 36 heures !
Depuis mon passage précédent du 8/03/22 (compte-rendu), l’accord de cessation des hostilités entre le gouvernement éthiopien et le TPLF (Front de libération du peuple du Tigré) signé à Pretoria (Afrique du Sud) le 2 novembre 2022 a permis le retour à la paix dans les régions du Nord de l’Éthiopie (Tigré, Afar et Amhara).
Communauté française
Consulat
L’entretien avec Paul Alonso, consul, et Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, m’a permis de faire un point sur la communauté française et l’activité consulaire.
La communauté française a baissé suite aux troubles de 2021 pour atteindre 858 compatriotes inscrits au registre depuis 2022, contre 1000 précédemment. Les familles d’expatriés ont été remplacées par des célibataires.
L’inflation est préoccupante. L’augmentation des taxes foncières a entrainé l’expulsion de plusieurs compatriotes qui ne pouvaient plus payer leurs impôts ou leur loyer.
La montée de la délinquance est significative à Addis Abeba.
Les étrangers, touristes comme expatriés, sont particulièrement ciblés.
De faux taxis pratiquent des enlèvements.
Des modes opératoires violents m’ont été décrits faisant état d’agressions par strangulation ou sous la menace d’armes blanches.
Le consul recommande à nos compatriotes de suivre les Conseils aux voyageurs fournis par le ministère des Affaires étrangères.
La progression du niveau de vie de la classe moyenne éthiopienne attirée par la France combinée à une compagnie aérienne particulièrement dynamique, Ethiopian Airlines, entraîne une forte pression sur les visas.
De 6,000 demandes enregistrées en 2019, nous en attendons 10,000 en 2023.
L’engouement est tel pour venir en France que les prises de rendez-vous ouvertes par l’ambassade pour une demande de visas s’arrachent en quelques millisecondes, plus vite que pour une place de concert de Céline Dion.
Le consulat reçoit une cinquantaine de demandes d’intervention par jour quand il avait auparavant 200 demandes par mois.
Si l’ambassade de France à Khartoum devait être repositionnée à Addis, il serait nécessaire de renforcer la section consulaire. +d’images
Enseignement
Lycée franco-éthiopien Guébré-Mariam
Rencontres en deux temps concernant le lycée franco-éthiopien Guébré Mariam (LGM) à l’initiative de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger en Éthiopie.
L’établissement, qui tire son nom d’un résistant éthiopien à l’occupation de l’Italie fasciste, aurait perdu de son lustre d’après un récent article du Monde dénonçant « des difficultés financières, un niveau scolaire en chute libre, des affaires qui se multiplient ».
En réaction, Michel Gleyze nous avait confié : « Il est temps d’entendre les sirènes de détresse qui sonnent depuis l’Éthiopie et d’agir, enfin. »
Dans un premier temps, le conseiller m’a organisé un entretien à mon hôtel avec deux représentants des enseignants : Kadi Ahmed, professeur détaché agrégé de mathématiques, et Fomba Abdou, professeur de mathématiques recruté local. Ces deux professeurs de mathématiques savent compter. Ils soulignent l’impact des frais de formation demandés par l’AEFE sur le budget de l’établissement ; mettent en évidence le problème d’accès aux devises pour ceux qui souhaitent rentrer en vacances en France ; et saluent les efforts récents de revalorisation salariale de 47 à 52%, même s’ils ne rattrapent pas le retard pris précédemment.
Ils plaident pour que les enseignants recrutés locaux étrangers, non français, cessent de payer des impôts locaux alors qu’ils n’ont pas le droit à la retraite, et appellent à pouvoir cotiser à un système leur donnant des droits à la retraite.
Dans un second temps, je suis revenu au lycée déjà visité lors de mes précédents passages. L’entretien avec Joseph Palmeri, nouveau proviseur du LGM, et l’équipe de direction constituée de Cyril Réant, proviseur adjoint, et Xavier Lavieville, directeur de l’école primaire, en présence des représentants du service culturel de l’ambassade.
Nous avons évoqué l’accord intergouvernemental de 1996, renouvelé en 2012, en cours de renégociation.
Le proviseur a mis en avant la démarche Qualité mise en place depuis son arrivée pour atteindre un niveau d’excellence. L’établissement accueille 760 élèves dans le secondaire et 980 dans le primaire. 220 élèves sont en liste d’attente en primaire.
Le LGM souhaite stabiliser son établissement dans un contexte de crise sanitaire suivi d’une crise politico-sécuritaire et d’une inflation supérieure à 35%.
Le proviseur m’a présenté sa volonté de mettre en place un bac professionnel en s’appuyant sur le CNED, soutenu par Michel Gleyze. Je lui ai promis d’accompagner ses efforts pour lever les obstacles afin de concrétiser son objectif. +d’images
Culture
Alliance Ethio-française Addis Abeba
Visite de l’Alliance française d’Addis Abeba créée en 1906 et échange sur les sujets de coopération en compagnie Sophie Moal-Makame, conseillère de coopération et d’action culturelle, de Marjorie Pegourie-Kellef, attachée de coopération éducative.
L’Alliance française se trouve au même endroit depuis sa création, soit 117 ans, qui se veut être le lieu du débat d’idées et de la lutte contre les manipulations de l’information.
Une centaine de personnes de l’Alliance française passent le Delf.
Valérie Tehio, directrice pays pour l’AFD, qui compte dix personnes en Éthiopie, m’a présenté l’action de l’Agence qui assure un en-cours de 500 millions d’euros de financements. +d’images
Diplomatie économique
Communauté d’affaires
Petit-déjeuner à la Résidence de France organisé par Rémi Maréchaux, ambassadeur, en compagnie de cinq entrepreneurs établis en Éthiopie dans le tourisme, l’architecture ou les nouvelles technologies, en présence de Michel Gleyze, conseiller des Français de l’étranger, et de Julien Defrance, chef du service économique.
L’inflation est le premier défi à relever dans un pays où les supermarchés n’affichent plus les prix, car cela change tout le temps. Le second est l’impossibilité de rapatrier des devises, ce qui pose un problème pour la remontée des dividendes.
Il m’est confié que l’Éthiopie reste un pays difficile pour créer une entreprise à petite échelle, où tout investisseur étranger doit injecter minimum 150 000 $ pour s’implanter. Le financement constitue une autre difficulté.
Le tourisme n’a pas redémarré du fait des problèmes sécuritaires. Il est observé que la page Conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères sait passer d’orange à rouge en 24 heures pour déconseiller l’accès à une zone, mais il faut 2 mois pour l’inverse quand la situation s’apaise. Cette frilosité est une entrave à la reprise d’activité sur des territoires qui souffrent.
En conclusion, l’Éthiopie n’est pas en faveur des petits entrepreneurs. Elle est réservée à ceux qui ont une affection particulière pour ce pays de 120 millions d’habitants où, à l’exception d’Addis Abeba, pas une seule ville réunit plus de 500 000 habitants.
Le CAFE, Club d’Affaires franco-éthiopien, présidé par Olivier Poujade, aide les esprits entreprenants à surmonter les différentes barrières à l’entrée de ce territoire qui offre des perspectives intéressantes à ceux qui savent être patients. +d’images
Diplomatie parlementaire
Directeur de cabinet du vice-Premier ministre & ministre des Affaires étrangères
À la faveur de ce troisième déplacement en Éthiopie, l’ambassadeur Rémi Maréchaux m’a permis de rencontrer Eshete Tilahun, directeur de cabinet du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères.
Nous avons évoqué trois sujets qui me tenaient à cœur.
– Le barrage de la Renaissance sur le Nil, objet de trois conférences sur l’hydrodiplomatie que j’ai organisées au Sénat. Sa mise en route constitue un objet de fierté pour les Éthiopiens qui participent tous financièrement à ce projet, annoncé à terme de 13 turbines pour une production de 5000 MW. Depuis août 2022, son réservoir contient 22 milliards de m3 d’eau sur les 74 milliards de sa pleine capacité. Les tensions diplomatiques restent vives avec l’Égypte, tandis que le Soudan a changé d’avis pour prendre désormais le parti de l’Éthiopie. Le directeur de cabinet m’a encouragé à organiser une nouvelle conférence au Sénat sur le bassin du Nil au second semestre 2024.
– Le corridor vers Berbera au Somaliland et les conséquences des affrontements à Laascaanood. Eshete Tilahun rappelle que l’Éthiopie a besoin de plusieurs ports pour soutenir son développement. Il se réjouit donc des progrès concernant les infrastructures du port de Berbera au Somaliland et de sa voie d’accès depuis l’Éthiopie susceptible de soutenir le passage quotidien de 500 camions. Le conflit de Laascaanood est un problème majeur à ses yeux. L’arrivée des shebabs, le groupe terroriste islamiste dans cette ville du Somaliland à proximité de la frontière éthiopienne justifie que cela constitue un sujet de préoccupation prioritaire pour son pays. Il rappelle la nécessité d’une coopération internationale pour contenir le développement du terrorisme islamiste.
– La remise en cause par la Russie de l’accord sur les céréales ukrainiennes va impacter nombre de pays africains. Eshete Tilahun rappelle que l’Éthiopie travaille beaucoup avec l’Ukraine pour les céréales, mais également pour les fertilisants. +d’images
Union africaine – Agence africaine du médicament – CDC Africa
Les médicaments falsifiés tuent plus sûrement que la maladie en Afrique.
Lors de mon discours en juin au Sénat sur le rôle de la France en Afrique, j’avais souhaité que notre pays soutienne l’émergence de l’Agence africaine du médicament (African Medicines Agency – AMA).
L’ambassadeur Rémi Maréchaux et Xavier Lhote, conseiller politique à l’ambassade, m’ont permis de rencontrer le professeur Julio Rakotonirina, directeur du département Santé et Affaires humanitaires à l’Union Africaine (UA) et ancien ministre de la santé à Madagascar.
Cette idée d’AMA vient du département Santé et Affaires humanitaires à l’UA. Elle sera complémentaire des agences du médicament nationales. Le conseil d’administration devrait être formé d’ici fin août 2023. Constitué de 9 membres, dont le commissaire à la santé de l’UA, les 8 autres membres seront répartis ainsi :
. 5 spécialistes travaillant dans des agences nationales représentant une des 5 régions de l’UA.
. 2 experts de la communauté économique régionale
. 1 expert de l’organisation régionale de la santé.
Lorsque le conseil d’administration sera constitué, un directeur général pourra être nommé afin de construire un plan intérimaire.
32 pays ont signé le traité portant sur la création de l’AMA. 24 pays l’ont ratifié. Le directeur m’a invité à inciter mes collègues des pays africains à pousser pour que leurs pays se joignent à l’initiative, en évoquant l’exemple de l’Agence européenne du médicament.
Cet entretien était précédé d’une réunion avec le Dr Raji Tajudeen, directeur de la division de recherche à la santé publique de l’Africa CDC, créée il y a 6 ans. L’Africa CDC est une agence de santé continentale autonome de l’Union africaine créée pour soutenir les initiatives de santé publique des États membres et renforcer la capacité de leurs institutions de santé publique à détecter, prévenir, contrôler et répondre rapidement et efficacement aux menaces de maladies.
L’Afrique a réalisé sa dépendance durant la pandémie, puisque 99% des vaccins étaient importés. L’objectif du CDC est de produire localement 60% des besoins de l’Afrique en vaccins d’ici 2040. +d’images
ONU – HCR – IOM – Réfugiés
L’Éthiopie compte un million de réfugiés sur son territoire.
Le pays dispose d’une des politiques les plus progressives au monde pour les accueillir, en offrant un accès à l’aide humanitaire et une protection aux personnes qui cherchent refuge.
Pour évoquer ce sujet, Paul Alonso, consul, m’a organisé un entretien, à la Résidence de France, avec Neven Crvenkovic et Ephrem Tadesse du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) ; Molla Netsanet et Ashenafi Tefera de l’Organisation internationale sur les migrations (IOM).
Nous avons parlé des 100 000 réfugiés venant du Somaliland suite aux affrontements observés dans la ville de Laascaanood en décembre 2022, et l’arrivée des shebabs, le groupe terroriste islamiste somalien d’idéologie salafiste djihadiste.
Le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies, présent en Éthiopie depuis 1966, et ses partenaires humanitaires n’ont reçu que 2% des 116 millions de dollars nécessaires pour répondre à leurs besoins.
L’Éthiopie est confrontée à un manque de financement critique alors même qu’elle fait face à de multiples situations d’urgence humanitaire. On compte 4,5 millions de déplacés dans le pays à cause du conflit dans la région éthiopienne du Tigré, mais également du fait du changement climatique.
Face à cette crise, la solidarité pourrait également se manifester par l’accueil de réfugiés dont certains vivent depuis plus de 30 ans dans des camps. L’IOM m’a indiqué que 195 réfugiés ont été accueillis en France en 2023, contre 50 seulement en 2022. Sur un million de réfugiés, seuls 3 000, soit 0,1% d’entre eux, sont acceptés par le monde entier dans le cadre de l’immigration régulière. +d’images