De retour à Istanbul pour la première fois depuis 2017, j’ai été impressionné par le gigantisme du nouvel aéroport, inauguré fin 2018.
Je me suis rendu en Turquie à l’invitation de Florence Ogutgen, conseillère des Français de l’étranger, présidente du conseil consulaire, afin de prendre en compte les observations des représentants de notre communauté qui a été traumatisée par le tremblement de terre de février dernier. Je remercie Florence d’avoir aussi organisé mes rencontres auprès de notre communauté d’affaires.
Toute ma reconnaissance à Hervé Magro, ambassadeur de France et Olivier Gauvin, consul général, pour l’excellence de leur accueil et la richesse de nos échanges.
Communauté française
Ambassade
Le violent séisme qui a frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie constitue un désastre humanitaire qui devrait dépasser les 100.000 victimes.
Les Turcs ont été positivement surpris par l’élan de solidarité internationale qui s’est manifesté.
À la faveur d’un petit-déjeuner à la Résidence avec Hervé Magro, ambassadeur de France en Turquie, Olivier Gauvin, Consul général de France à Istanbul et Margarida Bobenrieth, consule générale adjointe de France à Istanbul, nous avons fait un tour d’horizon sur la situation.
Au désastre humanitaire viennent s’ajouter les dégâts matériels qui nécessiteront 50 à 100 milliards de dollars à consacrer dans les 5 ans à la reconstruction. Cette catastrophe ajoute à la complexité d’une économie en grande difficulté : inflation supérieure à 100%, dévaluation de la livre de plus de 30%.
Le premier tour des élections présidentielles et les élections législatives auront lieu le 14 mai prochain. L’alliance de 6 partis d’opposition pour présenter un candidat unique face au président Erdogan préfigure ce qui pourrait être un séisme politique, si ce dernier devait céder un pouvoir exercé depuis 20 ans. +d’images
Conseil consulaire
Entretien avec Florence Ogutgen, présidente du conseil consulaire et Belgin Ozdilmen Gurhan, conseillères des FDE, au Palais de France.
Leurs observations de la situation consécutive au séisme du 6 février 2023 sont riches d’enseignements.
300 compatriotes étaient établis dans la zone touchée par le tremblement de terre. 40 ont été rapatriés en France.
Elles regrettent qu’aucune aide n’ait été versée pour venir en aide à ceux qui ont fait le choix de rester.
Florence Ogutgen a eu un échange avec le cabinet du ministre Olivier Becht. Elle observe que les Allemands ont permis aux Turcs qui avaient de la famille en Allemagne de venir pour 3 mois.
Une réflexion doit être entreprise pour évaluer comment nous pouvons améliorer encore notre dispositif d’accompagnement.
Consulat
Visite du consulat qui a bénéficié de nombreux travaux de modernisation et de sécurisation depuis mon passage en 2017 (compte-rendu), précédée d’une réunion avec les services consulaires, en présence de : Olivier Gauvin, consul général ; Margarida Bobenrieth, consule générale adjointe ; Pierre Deroubaix, vice-consul, chef du service de l’Administration des Français ; Vincent Corbeau, consul adjoint, chef du service des visas.
La communauté française en Turquie compte environ 13000 compatriotes partagés en deux circonscriptions consulaires : Ankara et İstanbul. Cette dernière enregistre 7724 inscrits à février 2023 contre 7879 en 2018.
L’inflation a fait exploser le budget des bourses scolaires qui est passé de 1,7MEuros en 2022 à 2,8MEuros en 2023 pour un nombre constant de 250 familles (400 enfants).
La reprise des déplacements fait anticiper le traitement de 110000 visas pour 2023.
Les demandes d’asile en Turquie sont toutes centralisées à Istanbul. Les crises en Afghanistan, Syrie puis Iran justifient que les demandeurs puissent solliciter l’asile en France depuis la Turquie.
J’ai pu observer le sérieux du processus de traitement de ces demandes au consulat (plus de 1000 mails par mois). 110 personnes ont vu leur demande aboutir en 2022.
La Turquie compte plus de 4 millions de réfugiés syriens et 270 000 afghans pour la seule ville d’Istanbul.
Diplomatie économique
CCEF / CCIFT
Pour me permettre de finir ma journée en bénéficiant d’une vue imprenable sur le Bosphore et d’admirer les splendeurs d’Istanbul, Franck Mereyde, directeur du TAV (premier gestionnaire aéroportuaire turc, filiale Aéroports de Paris ADP), président de la section locale CCEF et de la Chambre de commerce franco-turque avait choisi le restaurant Vogue.
Nous avions participé à la même table ronde lors de la réunion des CCEF Moyen-Orient à Tel-Aviv en janvier dernier (compte-rendu).
Franck m’a détaillé la situation économique en Turquie avec Karine Labaky, directrice régionale de Sanofi Vaccins et Bruno Rosso, directeur d’Arkema en présence de Florence Ogutgen, présidente du conseil consulaire.
Les entreprises françaises basées en Turquie représentent 130 000 emplois directs, et 350 000 emplois indirects et induits.
Elles ont consacré 5 milliards d’euros d’investissements ou de réinvestissement. L’usine de Renault Bursa ou de Sanofi en témoignent : Sanofi Turquie est leur 3ème site mondial. Karine Labaky met en avant que 57% du management de son usine est féminin et que la Turquie est un hub de développement de talents pour les femmes du groupe Sanofi.
De son côté, Bruno Rosso confie qu’il n’a jamais été confronté à la corruption.
Le traumatisme lié au séisme du 6 février a pris une grande partie de nos débats. La surface de la région impactée est équivalente à la distance entre Paris et Amsterdam. Plus de 10 millions de personnes ont été concernées.
Nous sommes longuement revenus sur leurs méthodes respectives pour augmenter les salaires deux à trois fois par an, du fait de l’hyper inflation qui affecte la Turquie (plus de 100%).
Ils observent que de nombreux investisseurs étrangers repèrent les opportunités d’acquisition d’entreprises turques pour être prêts à mener leurs opérations, dès que les élections générales auront eu lieu en mai. +d’images
Aéroport
Franck Mereyde, directeur du TAV (premier gestionnaire aéroportuaire turc, filiale Aéroports de Paris ADP m’a appris que la Turquie disposait désormais du plus grand aéroport du monde en termes de capacité.
Celui-ci occupe une superficie de 7 660 hectares, soit deux fois l’espace de celui de Roissy Charles de Gaulle et accueillera à terme 200 millions de passagers par an.
Élu aéroport de l’année en 2019 par les lecteurs du magazine International Airport Review, son terminal unique est équivalent à la surface de tous les terminaux de Roissy. +d’images
Réunion avec Florence Ogutgen, présidente du conseil consulaire et Belgin Ozdilmen Gurhan, conseillères des FDE, au Palais de France.
Nous avons notamment évoqué l’offre scolaire française en Turquie :
> Les écoles Pierre Loti (İstanbul) et Charles de Gaulle (Ankara) ;
> 2 maternelles homologuées à Istanbul et une à Ankara ;
> 8 écoles labellisées France éducation : 5 à Istanbul, 2 à Izmir et une à Ankara.
Les élues sont convaincues que de nouvelles écoles françaises sont nécessaires pour répondre à la demande.
Lycée Français Pierre Loti
Rencontre avec Frédéric Colombel, proviseur et l’équipe de direction du lycée Pierre Loti en compagnie de la présidente de l’APE gestionnaire.
Le lycée est un établissement conventionné par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) qui scolarise 1386 élèves (1415 en 2021) depuis la petite section de l’école maternelle (3 ans) jusqu’en classe terminale.
Le Lycée Pierre Loti est actuellement implanté sur deux sites :
> Beyoglu : CP / CE1 / CE2
> Tarabya : CM1 / CM2 / Collège / Lycée que j’ai visité.
Fort de sa bonne réputation, l’établissement pourrait accueillir 2000 élèves si les infrastructures lui permettaient de répondre à toutes les demandes. +d’images
Retour à Bucarest et mon 7ème déplacement en Roumanie afin d’assister à la cérémonie de remise des insignes des Palmes académiques à MM. Michel Monsauret, Stephan Krecina et Viorel Scripcariu de la part de Laurence Auer, ambassadrice de France
Félicitations aux trois récipiendaires pour leurs mérites respectifs.
Je suis reconnaissant à notre ambassadrice pour l’organisation des séquences OTAN et Cybersécurité, comme à Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie, qui m’a permis de rencontrer deux start-up remarquables.
Les entreprises de la French Tech bénéficient en Roumanie d’infrastructures télécoms qui offrent la plus grande vitesse au monde sur internet !
Diplomatie parlementaire
OTAN
Entretien avec le représentant en Roumanie du chef d’état-major des armées, le général Christophe Follet, et le chef du BFCE (Brigad Forward Command Element), le lieutenant-colonel Antoine Vallet pour une présentation du dispositif de l’OTAN et de l’évolution de la présence militaire française en Roumanie.
Impressionné par la maîtrise du temps et de la logistique de notre état-major pour opérer un déploiement optimal de nos forces, quelles que soient les conditions climatiques.
Très satisfait également de constater que les engagements pris par le Président de la République sont parfaitement respectés sur le terrain et que nous participons pleinement à la défense du flanc Est de l’Europe, au sein de l’OTAN.
Hommage à nos soldats engagés pour défendre nos idées et la liberté.
Merci au commandement OTAN de m’avoir permis de visiter notre état-major sur site. + d’images
Cybersécurité
Entretien avec Anton Rog, responsable de la cybersécurité du service roumain d’information (SRI), qui est l’équivalent de notre DGSI.
Nous avons évoqué la loi sur la loi 53 qui vient d’être votée le 15 mars dernier par le parlement roumain.
Elle recouvre la cybersécurité, la désinformation et les conditions d’engagement de la responsabilité des responsables d’institutions qui n’auraient pas pris les mesures identifiées adéquates pour protéger leurs installations.
Très reconnaissant envers Anton Rog d’avoir accepté de me recevoir en présence de son équipe pour partager avec moi des analyses très pertinentes sur l’état de la menace cyber.
Merci également à nos attachés de sécurité intérieure qui ont permis à cet entretien de se tenir.
Communauté française
Les Palmes pour Michel Monsauret
Très heureux d’avoir pu écouter l’hommage de Laurence Auer à la carrière et la personnalité de Michel Monsauret, ex-conseiller de coopération éducative à Londres et Bucarest.
Lors de mon élection à l’Assemblée des Français de l’étranger en 2006, ma profession de foi proposait la création d’un plan École pour répondre à l’attente d’enseignement français au Royaume-Uni.
Arrivé à Londres en 2007, Michel Monsauret est devenu le facilitateur, le « monsieur Loyal », qui a fait travailler ensemble la communauté éducative pour lancer ce plan école, après avoir déterminé les objectifs à atteindre et les actions à mettre en route. Tout ceci, sous la supervision de Laurence Auer, alors conseillère culturelle au Royaume-Uni.
Grâce aux solides fondations qu’il a mis en place et au talent de son successeur Laurent Batut qui a poursuivi l’effort avec la même constance, le plan Ecole de Londres aura permis la création de plus de 2500 places et de 4 nouveaux établissements secondaires en 5 ans.
Cette réussite est entrée dans l’histoire.
Lors de ses différents postes qui ont suivi, je suis resté en contact avec Michel, car il a toujours été une source d’inspiration.
Je l’ai retrouvé à Bucarest, son dernier poste, pour y lancer un nouveau plan Ecole qui aura permis de faire naître un second établissement scolaire français : l’EFIB. Ce projet constituait ma priorité pour la Roumanie.
Je remercie notre ambassadrice de m’avoir permis d’adresser quelques mots à Michel à cette occasion pour exprimer la reconnaissance de tous ceux qui ont bénéficié de la qualité de son engagement au service de l’intérêt général.
Nous avons poursuivi la soirée pour fêter Michel avec Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger et des amis de Bucarest qui l’ont tous apprécié.
Même à la retraite, Michel n’a rien perdu de sa passion pour la promotion de l’enseignement français. Il a accepté de contribuer bénévolement, depuis un an, à créer un nouvel élan pour l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger). +d’images
Enseignement
Plan École
Invité le 21 mars à la réunion du Plan École « Roumanie », auquel j’ai participé dès 2018-2019, j’ai eu l’opportunité d’apporter tout mon soutien à l’action volontariste de notre ambassadrice Laurence Auer pour développer l’enseignement français dans ce pays.
Toutes les écoles françaises de Roumanie étaient représentées :
. Anna de Noailles, accueille 1038 élèves de la maternelle à la terminale et affiche complet. Une réflexion est engagée pour trouver de nouvelles perspectives de croissance.
. L’EFIB accueille 130 élèves et en prévoit 150 prochainement. Une classe de sixième sera ouverte en 2024. L’EFIB est en quête d’un nouveau site pour la rentrée 2025 pour accueillir son secondaire.
. Les 3 écoles maternelles francophones de Bucarest (la Maison bleue, la Petite maternelle et le Carrousel) témoignent de l’intérêt des familles pour l’enseignement international. Elles alertent sur la nécessité d’accueillir les enfants venant de leurs écoles pour qu’ils ne soient pas orientés vers des systèmes éducatifs alternatifs.
. L’école Michelin de Zalau (Mission Laïque) a ouvert temporairement ses portes (au plus tard jusqu’en 2025). Elle compte une vingtaine d’élèves.
EFIB
Priorité de mon action en Roumanie, le soutien à la création de l’École française internationale de Bucarest (EFIB) par le groupe Odyssey, présidé par Luc Chatel, qui est venue compléter opportunément l’offre d’enseignement français à Bucarest.
Jonathan Derai, président de l’EFIB et initiateur du projet pour Odyssey, a souhaité me présenter les travaux réalisés depuis ma dernière visite en juillet 2022.
Il m’a accueilli en compagnie de Benoît Mayrand, conseiller des FDE pour la Roumanie en présence de Bianca Stinga, directrice exécutive et David Heraud, directeur pédagogique.
J’ai constaté avec satisfaction que la cour, la cantine, les salles de classes ont connu de nouveaux aménagements appréciés par les élèves.
Le projet de création du secondaire à partir de septembre 2024 nécessite des préparatifs qui sont déjà amorcés.
Nous avons discuté des perspectives de développement avec un objectif de création d’un deuxième site à partir de 2025 pour accompagner le développement du secondaire. + d’images
Diplomatie économique
Business France
La France voit encore trop la Roumanie comme un pays de ressources et non comme un pays de débouchés.
Déjeuner à la Résidence avec Laurence Auer, ambassadrice, le chef du service économique Pierre Lignot et le directeur du bureau Business France, François Matraire pour faire un tour d’horizon sur la présence économique de la France en Roumanie.
Le service économique compte 5 personnes basées à Bucarest.
La Roumanie compte 4000 entreprises françaises sur son sol. La Chambre de commerce bilatérale enregistre 550 membres. La Roumanie compte 25 CCEF, une communauté French Tech et 4 clubs d’affaires en province.
100 VIE développent une première expérience en Roumanie principalement dans des PME/ETI. Beaucoup d’autres postes de VIE restent en attente de candidatures.
Preuve de sa grande vitalité et de ses perspectives, Olivier Becht, ministre en charge du commerce extérieur et des entreprises françaises, participera au forum d’affaires France-Roumanie début juillet.
Recommerce
Recommerce est leader européen dans la vente de smartphones reconditionnés dirigé par Augustin Becquet.
Sa startup française du French Tech Next 40 (800 000 smartphones vendus l’an dernier) a racheté la startup Fenix, fondée en Roumanie par Grégoire Vigroux.
En Roumanie, ils ont vendu 20 000 smartphones en 2022 (6M€ de CA).
Si en France, 12 à 15% des smartphones vendus sont reconditionnés, ils ne sont qu’1% en Roumanie. Voilà qui ouvre de brillantes perspectives.
Easydo
Easydo, entreprise de David Coyne, est le résultat d’un spin off de la précédente société d’informatique spécialisée dans l’assistance technique pour les services financiers.
Sa société propose des solutions de cyber sécurité pour les objets connectés et commence à travailler à l’intégration de modules pour construire des drones. David m’a alerté sur le fait que 70% des drones du marché sont chinois et sont donc susceptibles de fournir des informations stratégiques à Pékin sur leurs utilisateurs.
Culture
AF / Festival du film français
À l’occasion de la 27ème édition du Festival du film français en Roumanie, Laurence Auer, ambassadrice de France en Roumanie, m’a proposé de faire une allocution pour la présentation du film Saint-Omer.
Avec 32 films sélectionnés, 110 projections réalisées dans 13 villes de Roumanie, cette 27è édition est un succès remarquable. +d’images
VERBATIM
Madame l’ambassadrice,Monsieur le directeur de l’Institut français en Roumanie, Mesdames, Messieurs,
En ma qualité de sénateur représentant les Français établis hors de France et d’administrateur de l’Institut français, présidé par Mme Eva Nguyen Binh, je souhaite féliciter toute l’équipe de l’Institut français de Roumanie pour cette 27 ème édition du festival du film français.
32 films sélectionnés, 110 projections dans 13 villes de Roumanie. C’est un succès remarquable.
Je ne reviendrai pas sur l’excellence de l’œuvre qui va vous être présentée, doublement récompensée à la Mostra de Venise d’un Lion d’argent (Grand Prix du jury) et d’un Lion du futur pour un premier film.
Je ferai deux remarques au sujet du film St Omer
Chacun sait qu’il y a mille et une façons de raconter une même histoire.
Alice Diop, la réalisatrice nous apporte son regard
Ce film témoigne de la culture de notre temps.
Une œuvre qui s’inscrit dans notre patrimoine.
Rappelons que ce film a failli être nommé pour représenter la France aux Oscars. St Omer est un film qui appartient au pays de Molière… mais qui nous change grandement de Molière.
C’est rafraichissant. Nous devons en être fiers.
Ma seconde remarque concerne le thème du film.
Ce film est une œuvre de fiction, mais il y a un mais : ce film s’inspire d’une histoire vraie.
A l’automne 2013, une femme abandonne sa fillette âgée de 15 mois sur la plage de Berck-sur-Mer devant la marée montante…
Alice Diop raconte le procès d’une mère infanticide, elle raconte ce qui est irracontable.
Nous sommes dans l’incompréhensible, l’indicible.
Face à un être humain qui a accompli un acte inhumain que faire ?
Ce film interroge notre société.
On peut eh sortir en colère, soit désarmé.
L’art nous aide, l’art prend le relais lorsque la justice a passé.
Qu’est-ce qui est juste ? Qu’est-ce qui est humain ?
Retour à Chisinau et ravi d’y retrouver Graham Paul, ambassadeur de France en Moldavie. Dans son précédent poste à Reykjavik, nous avions œuvré ensemble pour le projet Lexia. La concrétisation de ce dictionnaire franco-islandais avait été ma priorité pour l’Islande et fut un marqueur pour la francophonie (Lire).
Je remercie Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie, de m’avoir accompagné au cours de ce déplacement.
Lors de mon premier passage à Chisinau en 2018 (compte-rendu), j’avais eu l’opportunité d’échanger avec la présidente Maia Sandu, qui était alors dans l’opposition.
Mon projet pour la Moldavie est d’agir pour la création d’une convention fiscale bilatérale. Je m’étais fixé cet objectif, avec le prédécesseur ambassadeur, Pascal Le Deunff, pour répondre à la demande de nos entreprises afin de leur éviter une double taxation.
Lors de sa rencontre avec la présidente de Moldavie, à la faveur de son passage à Chisinau l’été dernier, Emmanuel Macron a annoncé la signature de cet accord (lire)
Diplomatie parlementaire
Vice-Premier ministre, chargé de la réintégration
Très heureux d’avoir retrouvé Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration, à la Résidence, à l’invitation de Graham Paul, ambassadeur de France pour un entretien en compagnie de Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger.
Cette rencontre m’a permis de l’interroger sur la situation en Transnistrie, où 1500 soldats russes stationnent, officiellement chargés de protéger les entrepôts de munitions ex-soviétiques.
J’ai également bénéficié de son analyse sur l’évolution du conflit en Ukraine.
Oleg Serebrian constate avec satisfaction que la Moldavie a gagné en visibilité en France. La visite récente de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ainsi que les différentes interventions de la France pour soutenir directement la Moldavie pour obtenir le statut de candidat à l’UE ont été très appréciées localement.
Nous avons également évoqué les cyber-menaces étrangères et les moyens de combattre les techniques de désinformation qui visent à déstabiliser le gouvernement.
J’ai été ravi de constater que les priorités fixées par la présidente Maia Sandu rapprochent la Moldavie de l’Union européenne. +d’images
Ministère de La Défense
Entretien avec Valeriu Mija, secrétaire d’État, chargé des politiques de la Défense nationale, en présence de l’ambassadeur Graham Paul.
Nous avons évoqué les priorités du ministère de la Défense moldave et les moyens de consolider le partenariat bilatéral afin de contribuer à moderniser leur armée.
Une visite de Sébastien Lecornu, ministre des Armées est attendue pour conforter cette relation.
Nous avons également échangé sur leur stratégie en matière de cyber défense et leur législation en préparation pour se conformer aux directives européennes concernant le cyber-espace. +d’images
Parlement
Entretien au Parlement avec Doina Gherman, députée, présidente de la commission «Politique extérieure et Intégration européenne », en présence de Graham Paul, notre ambassadeur.
Le parlement moldave a ratifié la convention fiscale bilatérale signée par Emmanuel Macron et Maia Sandu, lors de la visite du Président de la république en juillet 2022.
Ne reste plus que le Parlement français. Je souhaite qu’un calendrier soit établi avant le retour du Président de la république à Chisinau début juin.
Doina Gherman a exprimé la reconnaissance de la Moldavie envers l’initiative d’Emmanuel Macron qui a créé la plateforme de soutien à ce pays. Cela a permis aux citoyens moldaves de traverser la crise énergétique.
La Moldavie est confrontée à une guerre hybride constituée de désinformation, d’alertes à la bombe quotidiennes, de tentatives de déstabilisation, de manifestations organisées au moyen de personnes payées 25 euros par jour à cet effet par le Kremlin…
La Moldavie a démontré qu’il est possible de gagner sa liberté par l’élection de 2020.
« L’impossible est devenu possible ! » m’a confié Doina. « Dites que la Moldavie est européenne et qu’elle fait partie du monde libre ».
La prochaine réunion de la Communauté politique européenne (CPE) aura lieu à Chisinau, le 1er juin. Cette instance informelle de coopération intergouvernementale, lancée à l’initiative d’Emmanuel Macron durant la présidence française du Conseil de l’Union européenne en 2022, vise à renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité du continent européen.
Voilà qui démontre que la Moldavie a toute sa place dans le concert international. +d’images
Diplomatie économique
Entrepreneurs
Afin de me permettre de prendre en compte les attentes de la communauté économique, Emmanuel Skoulios, président de la CFCIM et Adrian Cebatoru, directeur, m’ont organisé deux événements en présence de Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger.
Tout d’abord, une rencontre avec deux entrepreneurs en compagnie d’Ana Taban, ambassadrice de Moldavie en charge de la diplomatie économique. Nous avons évoqué la nécessaire ratification par la France de la convention fiscale bilatérale.
Le salaire minimum est de 250 euros, quand le salaire médian est de 550 euros.
C’est un atout pour attirer des investisseurs. C’est également un défi à relever pour la Moldavie qui a besoin de sa jeunesse pour se développer et qui voit cette ressource tentée par l’expatriation pour améliorer ses revenus.
Les entrepreneurs m’ont signalé la présence de 77 ONG internationales qui bénéficient de dotations pour aider le pays sans le connaître. Ils recommandent donc que l’aide internationale prenne en compte les associations locales pour distribuer les aides de manière plus efficiente. +d’images
CCIFM
Petit-déjeuner économique organisé par la CCIFM avec une vingtaine d’entrepreneurs installés en Moldavie ou prévoyant d’y investir.
Emmanuel Skoulios, président de la CFCIM, a animé la réunion pour me permettre de prendre en compte les priorités de chacun des participants.
Nous avons fait le point sur les avancées de la convention fiscale bilatérale sur laquelle je travaille depuis mon précédent passage à Chisinau en septembre 2018.
Tant qu’elle ne sera pas ratifiée par le Parlement français, nos investisseurs devront le faire depuis un pays tiers pour éviter une double fiscalité.
Nous avons aussi évoqué le roaming dont l’application par la Moldavie sans contrepartie va sérieusement affecter la rentabilité des opérateurs télécoms locaux.
Le besoin de faire venir des stagiaires pour une durée supérieure à 3 mois, si possible un an, a été évoquée.
Graham Paul, ambassadeur de France en Moldavie, a répondu qu’il avait suggéré sans succès auprès de nos autorités la création d’un visa vacances-travail.
La présence de l’AFD est vue positivement pour nos entreprises qui ont besoin des bailleurs de fonds internationaux pour financer les projets d’infrastructures.+d’images
Orange
Entretien avec Olga Surugiu, directrice générale d’Orange Moldova en compagnie de Graham Paul et Benoît Mayrand.
Visite du Centre de recherche et de développement de la société Orange Moldova – IT Hub Orange Moldova qui emploie plus de 700 collaborateurs.
Olga Surugiu, chef d’Orange kITchen nous a ouvert ses portes en grand pour partager ses recettes IT.
Plusieurs sujets liés aux principales réalisations d’Orange Moldova et d’Orange Systems IT Hub, les projets dans lesquels ces sociétés sont impliquées et leurs plans de développement pour le futur.
Très impressionné par la qualité des installations où tout a été imaginé pour favoriser l’esprit d’innovation des ingénieurs. +d’images
Culture
Alliance française – Journée internationale de la Francophonie
Comme chaque année depuis 1970, à la date du 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans le monde entier.
À l’invitation d’Emmanuel Skoulios, directeur de l’Alliance française de Moldavie, j’ai assisté à un concert dans ce cadre au musée national de Beaux-Arts.
Les organisateurs m’ont demandé de prononcer une allocution afin de me permettre de rappeler les missions de la francophonie.
Avec 321 millions de locuteurs dans le monde, le français est la 5e langue la plus parlée au monde après le chinois, l’anglais, l’hindi et l’espagnol. +d’images
Comme chaque année depuis 2007, ce 17 mars, j’ai eu le plaisir de participer à la soirée de levée de fonds en présence de 440 personnes, dont Alexandre Holroyd, député, Patricia Connell, conseillère des FDE, Gerrit Van Rossum, chargé d’affaires, Samer Melki, consul général, et Bertrand Buschwalter, conseiller culturel et directeur de l’Institut français.
Karen Bargues, présidente de l’APL, a lancé la soirée en appelant chacun à être solidaire, généreux et tournés vers l’avenir.
Les fonds levés précédentes auront permis d’aider plus de 70 élèves à poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions. £115,970 ont été récoltés lors de cette soirée au profit des familles du lycée et de ses écoles annexes.
Félicitations au Families LFCG Charity Fund et à l’Association des parents d’élèves du lycée français Charles de Gaulle de Londres (APL) pour ce nouveau succès !
Lors des discussions avec les participants, j’ai eu l’opportunité de revenir sur les réponses aux questions que j’ai posées au conseil d’administration de l’AEFE sur les conséquences financières de l’évaluation de l’Ofsted.
En effet, la notation “inadequate” du LFCG a généré une publicité négative dans les médias très regrettable.
Préparées avec Amelie Mallet, conseillère des FDE à Londres, pour prendre en compte les préoccupations de l’APL, les questions avaient pour objet de s’assurer que les parents ne soient pas sollicités pour financer les travaux et aménagements de sécurité ou bien le coût des recrutements que nécessite la mise en conformité de l’établissement avec les normes Ofsted (Référent Safeguarding, personnel de surveillance pour les petites classes, psychologue).
Il était également attendu que l’AEFE s’engage au moins sur 2 ans, le temps nécessaire pour renouer officiellement avec le label “Good”, et n’impose pas de nouvelle augmentation de frais de scolarité par rapport aux +8% déjà prévus au budget 2023-24.
L’AEFE a défendu son plan d’actions pour les mois à venir et s’est voulue rassurante concernant le budget.
Je rends hommage à toute l’équipe Families LFCG Charity Fund et à l’APL qui ont su mobiliser la communauté du lycée dans cette période compliquée et démontrer que l’on pouvait rester confiants pour l’avenir du LFCG.
(g à d)Nicolas Warnery, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Laurent Fischer, conseiller des Français de l’étranger ; Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger ; Marc Villard, conseiller des Français de l’étranger ; Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie ; Sébastien Pollet, conseiller des Français de l’étranger ; Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale.
Retour au Vietnam, afin de conclure un déplacement en Asie où je me suis successivement rendu aux Philippines (Manille & Cebu), au Cambodge (Phnom Penh) et au Laos (Vientiane & Luang Prabang).
Ma venue à Hô-Chi-Minh-Ville a été initiée par la tenue du forum régional Asie Pacifique, organisé par les conseillers du commerce extérieur. En 2023, je suis intervenu à la réunion des CCEF de Tel Aviv, en janvier dernier, et j’interviendrai à nouveau lors de la réunion régionale Océan indien à Madagascar, en avril prochain.
Notre ministre Olivier Becht a également choisi de se rendre au forum de nos CCEF et j’ai eu l’honneur de l’accompagner lorsqu’il a rencontré nos entrepreneurs, nos élus et les acteurs de notre communauté au Vietnam.
Diplomatie économique
Olivier Becht
CCEF – Forum Asie Pacifique
Le forum Asie Pacifique des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, a marqué la fin de ma tournée de 15 jours dans l’indo-pacifique.
Ces forums permettent d’appréhender les observations partagées par les chefs d’entreprises ou les cadres français opérant dans une région.
Michel Beaugier, président de la commission Asie Pacifique des CCE et Jean-Charles Belliol, président du comité Vietnam des CCE, ont remarquablement réussi leur événement. Près de 500 personnes ont fait le déplacement, sans compter ceux qui l’ont suivi en ligne.
Lors de l’ouverture, Se Tran Duy Dong, vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, a présenté les atouts du marché vietnamien fort de 100 millions de personnes et d’une croissance de 8% en 2022.
Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a nuancé le déficit record dans les biens de la France en soulignant les excédents records dans les services (+50 Mds) et sur les bénéfices rapatriés (+31 Mds).
Pays clé de l’ASEAN, le Vietnam est le pays d’implantation de près de 170 filiales de groupes français, employant environ 24 000 personnes. La France constitue le 16eme investisseur sur 142.
Philippe Louis-Dreyfus
Dans son intervention, Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis Dreyfus Armateurs, a expliqué qu’il a privilégié la zone ASEAN au détriment de la Chine dans ses investissements. Une analyse qui rejoint la décision que j’avais prise dès les années 90.
Celui-ci a salué la vision d’Emmanuel Macron qui a su définir la zone ASEAN comme stratégique, et rappelé que la France est la seule force européenne active dans la région.
L’objectif doit être de doubler la présence française sur la zone.
Lors de la table ronde, “la France et l’axe Indopacifique”, Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indopacifique au MEAE, a indiqué qu’il fallait traiter le défi de la Chine sans le citer.
Jérôme Roux, président ventes & marketing de STMicroelectronics, a confié que si Apple est leur premier client, Huawei est également un de leurs gros clients avec lequel ils travaillent dans le respect du règlement américain. En cas de découplage, Jérôme Roux affirme que sa société serait en mesure de couvrir indépendamment le bloc ouest et le bloc est.
La table ronde « Nouvelle donne mondiale et impacts en Asie Pacifique » a été le théâtre d’une confrontation. Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Chine, fidèle à la vision du Parti communiste chinois, décrit Taïwan comme un état renégat. Pierre Grosser, professeur à Sciences-Po, plus respectueux de la réalité historique, justifie l’autonomie de Taïwan et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
L’amirale Anne Cullerre, ancienne responsable des forces françaises du Pacifique, a rappelé les lignes rouges de la France : le respect du droit de la mer, de la liberté de navigation et du statu quo pour Taiwan. On n’a jamais projeté autant de forces dans la zone depuis 2 ans. La France a un rôle de stabilisation.
La politisation de l’économie en Chine génère un niveau de détestation du système démocratique, a dit un intervenant en pointant la décision de Siemens de sortir de Chine.
Deux témoignages m’ont particulièrement marqué :
Celine Nha Nguyen
L’intervention de Celine Nha Nguyen, première vietnamienne à avoir conquis l’Everest, le 16 mai 2022. Un modèle d’engagement et de courage.
Le témoignage de Sébastien Bazin, président d’Accor, groupe hôtelier ouvre 365 hôtels chaque année, et doit embaucher 80.000 nouveaux collaborateurs dans le même temps, dont les deux tiers n’ont pas le baccalauréat.
Ce forum m’a apporté de grandes satisfactions au travers des échanges directs avec les CCEF ou les conseillers économiques, à la faveur des différents événements organisés en marge des conférences.
Mon seul regret est que je n’ai pas pu évaluer le degré de préparation de nos groupes face à l’éventualité d’une sortie expresse du marché chinois, si celui-ci devait se refermer comme nous l’avons vu en Russie.
Félicitations à Alain Bentejac, président des CCEF, dont le mandat va prendre fin prochainement. La réussite de ce forum, à l’image du succès du mondial des CCEF à Monaco, témoigne de la fantastique transformation de cette organisation depuis qu’il en a la charge. +d’images
Chambre de commerce France-Vietnam (CCIFV)
En marge du forum régional des CCEF, Thibaut Giroux, président de la CCIFV, et Adam Koulaksezian, directeur, que je remercie m’ont organisé une heure d’entretien avec les membres de la Chambre, en présence de Charles Maridor, directeur des CCIFI.
Aujourd’hui, la CCIFV regroupe plus de 250 entreprises membres, pour la plupart des filiales de sociétés françaises ou des entreprises créées par des Français au Vietnam.
Le président de la CCIFV observe que de plus en plus d’entreprises sortent de Chine. Le Vietnam apparaît alors comme le premier choix. Une entreprise française a constaté que ses fournisseurs chinois ne pourraient le livrer à l’avenir que s’il était à l’étranger. Des entreprises chinoises ont déplacé au Vietnam leurs unités pour pouvoir travailler avec des entreprises américaines.
Thibaut Giroux, président de la CCIFV ; Olivier Cadic ; Alain Bentejac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) ; Adam Koulaksezian, directeur de la CCIFV
La tension aux frontières entre la Chine et le Vietnam semble irriter les requins. Ces dents de la mer « seraient » responsables de la rupture de 3 des 4 câbles sous-marins qui relient le Vietnam au réseau internet.
La volonté des autorités vietnamiennes de maîtriser l’immigration en provenance de leur grand voisin a pour effet une plus grande difficulté d’obtenir des visas et permis de travail pour les Européens.
Certains membres ont vanté les opportunités de coopérer avec des entreprises japonaises pour répondre sereinement à des appels d’offre et estimé que la lutte contre la corruption commence à livrer de premiers résultats visibles.
Je retiens de cet échange que nos entrepreneurs ont confiance dans leur terre d’accueil pour développer leurs entreprises avec succès. Les résultats qu’ils affichent démontrent que le Vietnam est une destination de choix pour opérer en Asie. +d’images
Sanofi
Présente au Vietnam depuis 70 ans, l’entreprise Sanofi y emploie 1100 personnes, dont 400 sur le lieu de production visité par le ministre Olivier Becht.
Invité à accompagner le ministre avec Anne Genetet, députée, l’ambassadeur Nicolas Warnery et Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale, j’ai assisté à la conférence de presse qui a mis en valeur l’apport de Sanofi à l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale.
C’est l’endroit choisi par Sanofi pour mettre en place le seul centre de recherche et développement de produits en Asie du Sud-Est. Nous avons été témoins de la cérémonie de signature du protocole d’accord sur la mise en œuvre d’un programme destiné à lutter contre le diabète qui affecte 10% des adultes dans le monde (2021).
Enfin, nous avons visité Sanofi High-Tech Factory. Avec un investissement initial de 75 millions USD, suivi d’une mise à niveau constante d’équipements, de chaînes et de technologies modernes, cette usine de Sanofi dessert non seulement le marché pharmaceutique national mais aussi l’exportation. +d’images
Communauté française
Réunion autour du ministre
Venu au Vietnam à la faveur du forum régional des CCEF, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger m’a invité, en compagnie d’Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie, à un déjeuner de travail avec Marc Villard, Laurent Fischer et Sebastien Pollet, conseillers des Français de l’étranger pour le Vietnam ; et les représentants d’associations françaises, dont Edouard Georges pour l’UFE Vietnam.
J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Villard, président du conseil consulaire, avec lequel j’ai siégé de 2006 à 2014 à l’AFE.
Plusieurs points ont été abordés, notamment les effets de la numérisation des formalités administratives. Si chacun se réjouit des progrès observés, un effet de bord a pour conséquence d’éloigner toute une population, soit qui n’arrive plus à suivre, soit une autre totalement imperméable à internet et qui ne dispose pas même d’une adresse courriel. Marc Villard a créé une association pour venir en aide à ces naufragés du numérique, « Point d’écoute ».
Le certificat d’existence a été traduit en vietnamien, afin qu’il puisse être rempli par les autorités locales.
La présidente de Saigon Accueil a évoqué le calendrier des aides Stafe qui ne permet pas de soutenir son Salon du livre, organisé lors de l’étude des projets, et demandé au ministre de faire évoluer les règles.
Enfin, la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger, qui n’ont pas évolué depuis 2014, a été abordée par Marc Villard. Pour être complet, il faudrait rappeler que la réforme présentée par Hélène Conway en 2014 avait divisé par 3 l’indemnité des élus à l’AFE. +d’images
Consulat
Dès mon arrivée, je me suis rendu au consulat général pour un entretien avec Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale et Sébastien Pochat-Cottilloux, consul adjoint.
Depuis mon précédent passage en janvier 2018, le nombre d’inscrits (5563 au 31/1/23) a reculé de plus de 500 Français.
La politique des visas vietnamienne est plus restrictive. Les autorités veulent maîtriser les flux en sélectionnant les étrangers. L’objectif de freiner l’arrivée des voisins chinois a des effets collatéraux qui atteignent nos ressortissants.
Des agences spécialisées dans le mariage arrangé se sont créées.
Il arrive que des Français soient rémunérés pour se marier avec un conjoint vietnamien. Cela leur permet de rester sur place, tandis que le nouveau conjoint ira convoler en solitaire dans l’Hexagone. Un mariage qui durera 5 ans et un jour, le temps d’une naturalisation.
Avec le retour des touristes, le consulat alerte les jeunes sur la nécessité de prendre une assurance avant de louer un scooter. Après avoir enregistré un décès et deux blessés graves intransportables en quelques jours, le consulat a fait une campagne sur les réseaux sociaux et la page « conseils aux voyageurs ». Un appel à se munir d’un casque vraiment protecteur, du permis de conduire adapté au véhicule et enfin d’une assurance sérieuse.
Enfin, nous avons parlé de l’activité du centre médical international (CMI) pour lequel je m’étais investi. Il a pu démarrer dans ses nouveaux locaux situés sur l’emprise du consulat, mais l’absence de signalétique extérieure nuit à sa notoriété.
De son côté, l’institut du cœur ne désemplit pas. Il enregistre 1000 patients quotidiens, beaucoup d’opérations n’ayant pas pu avoir lieu durant la pandémie. +d’images
À la faveur de ce premier déplacement au Laos, je me suis rendu à Vientiane (compte-rendu) et à Luang Prabang en compagnie de Daniel Boulom, conseiller des Français de l’étranger et Laurent Bessou, chef de la section consulaire.
Je remercie sincèrement Daniel pour tout le temps qu’il m’a consacré accordé lors de ce premier déplacement au Laos et pour sa suggestion de me rendre à Luang Prabang où j’ai croisé les acteurs de la communauté française qui m’ont impressionné par leur résilience et leur enthousiasme à entreprendre.
Économie
Train chinois
Pour nous rendre à Luang Prabang, nous avons utilisé une ligne de chemin de fer construite par les Chinois et inaugurée il y a un peu plus d’un an.
Le coût du projet a endetté le Laos pour plus de 5 milliards de dollars auprès de la Chine et placé le pays en dette excessive.
Les gares sont éloignées du centre-ville et la Chine dispose des terrains alentours. +d’images
Communauté française
Acteurs de la communauté
Daniel Boulom a organisé plusieurs séquences en compagnie de Laurent Bessou, pour me permettre de rencontrer quelques-uns des 173 inscrits de notre communauté et découvrir les attraits de la ville touristique de Luang Prabang.
➡️ Réunion au Sanctuary Hotel, dirigé par Henri-Pierre Leveillard.
Cet hôtel de 30 chambres fait partie du Sanctuary groupe, créé par un Français, qui comprend 3 hôtels.
➡️ Visite des commerces français de Luang Prabang allant du glacier au tour operator qui organise des croisières sur le Mékong, sans omettre les vendeurs de souvenirs…
➡️ Déjeuner de travail au Calao, restaurant appartenant au consul honoraire avec :
– Marie Roger, directrice de l’École francophone ;
– Francis Engelmann, historien ;
– Alexis Langlois, responsable de l’antenne de l’IF ;
– Tiao Somsanith, artiste ;
– Henri-Pierre Leveillard, directeur de l’hôtel Sanctuary ;
– Thibaut Josse, association de bienfaisance AFBL ;
– Yann Marie, chef d’ilot adjoint.
Ces amoureux de Luang Prabang, ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco, m’ont raconté son histoire, les difficultés pour l’obtention de visas, les contraintes de la vie locale au temps de la pandémie et leurs parcours respectifs. +d’images
Enseignement
École francophone
Accueilli par la directrice, Marie Roger, j’ai visité l’École francophone de Luang Prabang qui compte 48 élèves pour 15 enseignants.
Homologuée jusqu’au CM2, l’établissement travaille avec le CNED pour le collège-lycée.
Elle bénéficie de partenariats pour l’utilisation de la piscine et de salles de laboratoires de sciences physiques avec un établissement scolaire local.
Les parents d’élèves ont avancé les 53000 euros du loyer de l’école pour entrer dans les murs. +d’images
Culture
Institut français (IFL)
Accueilli par Alexis Langlois, responsable de l’antenne de l’IFL, j’ai visité ce site qui occupe une maison patrimoniale regroupant 5 salles de classe, un espace polyvalent avec coin bibliothèque et un jardin pour accueillir des animations, en compagnie de Daniel Boulom, CFDE, et Laurent Bessou, chef de la section consulaire.
La difficulté est de remobiliser les apprenants de français suite à la pandémie.
Le père de Pierre Desproges a travaillé dans ce lieu, où le futur humoriste aurait passé plus d’un an. J’y ai vu l’opportunité de faire revivre le talent de cet artiste regretté qui n’avait pas son pareil pour jouer avec notre langue et nous enthousiasmer. +d’images
Musée du Palais royal
Accompagné par Francis Engelmann, historien, j’ai visité le musée du Palais royal qui abrite les toiles d’Alix Aymé (1894-1989).
L’ambassade de France a initié un projet de restauration des œuvres de l’artiste peintre française, réalisées en 1930 pour l’ancien Palais Royal.
Ce sont 19 grandes toiles, certaines de 3,5 x 2,4 mètres qui ornent le salon dit de la Reine. Elles sont un élément majeur du patrimoine historique du musée. +d’images
Mon premier déplacement au Laos, qui constitue le 108ème pays traversé, a été initié par Daniel Boulom (à l’image), conseiller des Français de l’étranger pour le Laos et entrepreneur dans la logistique. Je lui suis reconnaissant de m’avoir accompagné durant durant cinq jours à Vientiane et Luang Prabang.
Ma venue à Vientiane m’a permis de retrouver Siv-Leng Chhuor, notre ambassadrice, rencontrée précédemment lorsqu’elle était consule générale à Canton. Je la remercie pour l’organisation de ma visite.
Diplomatie parlementaire
Assemblée nationale
Accompagné par Siv-Leng Chhuor, ambassadrice, et Alain Perrier, 1er conseiller, je me suis rendu à l’Assemblée nationale pour un entretien avec Sanya Praseuth, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, et Viengvilay Thiengchanhxay, président du groupe d’amitié Laos-France.
Le président a mis en avant les projets de développement très efficaces de la France, à commencer par le barrage hydro-électrique construit par EDF dans le sud du pays.
La célébration des 70 ans de nos relations diplomatiques et les 30 ans de présence de l’AFD ont permis d’aider au développement de l’éducation, du secteur rural et à favoriser l’investissement.
Il a souhaité que nos parlements augmentent leurs relations et que nous les aidions à améliorer leur performance en matière de contrôle de l’action du gouvernement et de contrôle budgétaire.
Ils souhaitent également développer des projets de collaboration en matière de santé (rénovation hôpitaux, formation médecins, approvisionnement médical…) ; agricole (développement de notre soutien à la filière café, réflexion sur l’exportation du riz, bière, thé et textile).
J’ai partagé le regard de la France sur la situation internationale puis sensibilisé mes interlocuteurs à la nécessaire solidarité internationale envers l’Ukraine. Le Laos présidera l’Asean en 2024. Je les ai exhortés à faire pression sur la Russie pour qu’elle respecte la souveraineté de son voisin.
Ensuite, nous avons visité ensemble le somptueux palais, construit et offert par le Vietnam, où siège l’Assemblée nationale depuis 2021. +d’images
Diplomatie économique
Club français des affaires
Moment fort du déplacement pour la diplomatie économique, la rencontre à la Résidence avec une vingtaine de membres du Club français des affaires (CFA), parmi lesquels Dino Santaniello, juriste, pdt CFA ; Marc-Antoine Rupp, directeur EDF-NTPC ; Francis Chagnaud, PDG d’Agroforex ; Fabrice Decico, trésorier du CFA.
Si l’économie du Laos est dans une situation difficile coincée entre une dépendance fortement accrue à la Chine et une grande vulnérabilité financière, nos entreprises présentes n’ont pas renoncé à animer le commerce bilatéral France-Laos qui progresse.
Cette croissance est tirée par nos ventes de produits agro-alimentaires (merci aux restaurateurs français) et aux produits chimiques, parfums, cosmétiques, pharmaceutiques.
Le CFA regroupe une quarantaine d’entreprises françaises. L’expérience réussie d’accompagnement des membres de la chambre de commerce franco-cambodgienne a ouvert une nouvelle perspective.
Nous avons évoqué le rôle du CFA pour consolider les activités des chambres bilatérales environnantes (Cambodge, Thaïlande, Vietnam et Chine) en permettant à leurs membres de découvrir ce marché local.
Compte tenu de la croissance de la zone, l’afflux de nouvelles entreprises françaises pourrait alors étoffer notre présence et aboutir au retour d’une chambre bilatérale à horizon 2026.
Cette analyse a été confortée lors du petit-déjeuner de travail avec Olivier Klein, DG groupe Bred ; Stéphane Mangiavacca, dir. International Bred ; Stéphane Urbain, dir. de la BFL.
Le CFA dispose d’une locomotive avec la présence d’EDF et d’un point d’appui avec une banque française présente depuis 11 ans, gage de sécurité et de confidentialité pour développer nos affaires.
Mai Savanh Lao
Visite de Mai Savanh Lao, entreprise sociale française travaillant avec l’IRD et l’AFD pour des solutions nutritionnelles, en compagnie de Daniel Boulom et Alain Perrier, 1er conseiller.
Après avoir commencé dans les vêtements en soie, la société fondée par Philippe Schmidt a développé toute une gamme de produits basée sur le Sacha Inchi, encore appelé « cacahouète des Incas ».
Cette liane vivace des forêts montagneuses tropicales de l’Amazonie péruvienne s’est parfaitement acclimatée au Laos, où elle est aujourd’hui cultivée en raison de sa forte concentration en acides gras insaturés (notamment en omégas 3 et 6).
Nous avons été accueillis par Charles Milbled, venu en 2009 pour un stage afin de développer de la tisane, il est revenu à de nombreuses reprises des forêts montagneuses tropicales de l’Amazonie péruvienne s’installer et travailler à mi-temps pour Mai Savanh Lao.
Une ligne de production permet également de faire des barres nutritionnelles destinées aux enfants mal nourris.
Une quarantaine de personnes travaillent désormais pour la société, dont la moitié dans une ferme située dans le sud du pays.
Entrepreneurs-restaurateurs
Daniel a tenu à me faire rencontrer les entrepreneurs-restaurateurs de Vientiane.
Chacun a un parcours atypique et dynamique. Je les remercie pour le temps qu’ils m’ont accordé.
Philippe tient le Bistrot 22, situé à deux pas de l’ambassade.
Derrière un look à la Victor Hugo, se cache un chef qui dispose également d’une expérience d’élu investi au service du bien commun.
Un parcours et un humanisme qui forcent le respect.
Communauté française
Réunion & Consulat
De nombreuses opportunités sont offertes par la présence d’une communauté française qui compte plus de représentants que tous les autres pays européens réunis.
Dès mon arrivée, DanielBoulom, avait organisé une première rencontre avec des compatriotes en présence de Laurent Bessou, chef de la section consulaire au restaurant Métisse, créé par un Français.
Les 2039 inscrits au Laos vivent à 80% dans la capitale Vientiane et sont majoritairement masculins (64%). L’interdiction de la double nationalité par le droit laotien contraint certains compatriotes à renoncer à leur nationalité française pour pouvoir hériter de leurs ascendants.
En dehors des employés du secteur privé disposant d’un visa d’affaires, les autres compatriotes (notamment les conjoints de ressortissants laotiens) sont contraints de renouveler fréquemment des visas court séjour ne leur permettant pas de travailler.
J’ai eu le plaisir de découvrir une communauté entrepreneuriale qui a fait le choix du Laos pour animer le secteur du tourisme.
Créateurs de multiples restaurants, hôtels, agences de voyage, ils ont fait preuve d’une résilience remarquable pour traverser la pandémie. Une cinquantaine de familles a bénéficié de l’aide Sos Covid.
(à l’image) J’ai visité nos services consulaires et salué tous les membres de l’équipe qui œuvre non seulement pour nos résidents, mais également pour les 40.000 touristes français qui viennent visiter le pays chaque année. +d’images
Enseignement
Lycée français international
Afin d’évaluer l’activité du Lycée français international de Vientiane-Josué Hoffet (LFIV), Mme l’ambassadrice m’a accompagné avec Daniel Boulom, CFDE, sur trois séquences :
➡️ Déjeuner de travail Éducation avec : Nathalie Justin, proviseure ; Céline Robcis, directrice du primaire ; Romain Arcizet, président du CoGes ; Viengmala Sihapanya, secrétaire du CoGes et coordonnatrice de l’APE ; Mickael Périer, parent élu du CoGes ; Zoé Leduc, attachée Éducation ;
➡️ Visite du site Thadeua (maternelle et primaire) du LFIV ;
➡️ Visite du site Hadxaykhao (secondaire) du LFIV ;
Le LFIV compte près de 710 élèves de la petite section aux terminales.
Le nouveau comité de gestion a mis en œuvre des commissions pour inclure les parents dans la vie de l’établissement.
L’objectif prioritaire de la proviseure est d’élever le niveau en français pour mieux intégrer les élèves non francophones. Elle envisage un parcours « parents » pour leur permettre de mieux accompagner ces derniers.
En mars 2015, le LFIV a pris un bail emphytéotique (99 ans) sur un terrain de 14.000 m2 pour construire le site Hadxaykhao, situé dans un quartier résidentiel .
Le projet présenté à l’Anefe pour obtenir la garantie de L’État a permis la construction de bâtiments destinés à accueillir tout le secondaire (environ 400 élèves) ainsi que des installations sportives (terrain de football, gymnase, piscine).
Je me suis réjoui de voir la qualité des infrastructures concrétisées. Reste désormais à imaginer un plan pour le site de Thadeua où aucune création de classe supplémentaire n’est envisageable. +d’images
Culture
Institut français
Visite de l’Institut français du Laos (IFL) avec Daniel Boulom, CFDE ; Nathalie Brat, COCAC et Alicia Thouy, directrice déléguée de l’IF.
L’IFL dispose de belles infrastructures (17 salles de classe dont 5 numérisées, une médiathèque aux 20 000 références, un auditorium de 106 places, une galerie d’art…).
La dévaluation du Kip (monnaie locale) a fortement affecté l’équilibre financier de l’IFL, dont la plupart des dépenses sont en euros.
L’équipe doit repenser son positionnement stratégique et optimiser son budget.
Nous devons nous confronter à une situation où la francophonie est en difficulté. Bien employé, l’IFL est un outil de qualité susceptible de nous permettre de nous relancer.
C’est ce que nous avons évoqué lors d’un dîner de travail consacré à la francophonie autour de notre ambassadrice en présence de Daniel Boulom, CFDE ; Nathalie Brat, COCAC, Kalamoungkhoune Souphanouvong, ministère des Affaires étrangères ; Prof. Silinthone Sacklokham, DG ministère Éducation et Sport ; Marieke Charlet, resp bureau AUF Laos.
Je remercie infiniment Victor Remigi (à l’image), conseiller des Français de l’étranger au Cambodge, de m’avoir accompagné dans toutes les étapes de mon déplacement et enrichi de ses connaissances.
Le volet économique a été dense, d’autant qu’Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge, Antoine Fontaine, ex-pdt des CCEF et Soreasmey Ke Bin, pdt de la CCIFC, ont multiplié mes rencontres.
Enfin, j’ai emporté de Phnom Penh l’image de deux réussites exceptionnelles : l’École française internationale (EFI), fondée par Carolyne Phuong et Amaury de Saint Blanquat, ainsi que l’organisation “Sourire d’Enfant” fondée par Christian et Marie-France des Pallières qui ont donné un avenir à des milliers d’enfants en les sortant de la plus grande misère.
Diplomatie parlementaire
Sénat
Je me suis rendu au Sénat en compagnie de Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et Anthony Gay, conseiller à l’Ambassade.
J’ai reçu un chaleureux accueil de la part de M. Mom Chim Huy, président du groupe sénatorial d’amitié Cambodge-France, président de la commission de l’Éducation, de la Jeunesse, des Sports, des Cultes, de la Culture, des Beaux-Arts et du Tourisme.
Au programme, un entretien de travail, une visite institutionnelle et un déjeuner amical au Malis, un restaurant fondé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.
Le président était accompagné de ses collègues Mann Chhoeurn et Men Siphan, membres du groupe interparlementaire d’amitié Cambodge-France, de Lim Bunhok, secrétaire général adjoint du Sénat et de Melle Kong Sokmony, secrétaire administrative du groupe d’amitié. M. Mom Chim Huy m’a confié que notre groupe d’amitié France-Cambodge était le plus performant au Sénat cambodgien.
Il a loué le plan de coopération qu’il cherche à renforcer : experts, séminaires, projets formation des fonctionnaires, échanges de stagiaires. Nous avons évoqué de nombreux sujets concernant la relation bilatérale et la situation internationale.
J’ai félicité le Cambodge pour la fermeté de ses positions sur le conflit en Ukraine et ses votes à l’ONU en faveur du respect de la souveraineté de l’Ukraine face à l’invasion de la Russie. Le président m’a confié que la division du monde en blocs antagonistes est dangereuse. Et d’ajouter : « La guerre prend naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut mettre la paix ». J’ai approuvé en formant le vœu que nous trouvions au plus vite quelqu’un pour mettre la paix dans l’esprit de M. Poutine. +d’images
Diplomatie économique
AFD
Entretien avec Emmanuel Dollfus, directeur adjoint du bureau cambodgien de l’Agence française de développement (AFD), en compagnie de Victor Remigi.
L’AFD célèbre ses 30 ans d’action au Cambodge durant lesquels elle a engagé un milliard de dollars au travers de 92 projets. L’eau et l’assainissement constituent 40% des projets.
Un projet important de modernisation du réseau électrique est en cours dans le domaine de l’énergie. Le Cambodge s’est engagé à ne plus construire de barrage sur le Mékong.
L’AFD a financé deux écoles de formation professionnelle pour le tourisme à Sihanoukville et Phnom Penh qui prévoient d’accueillir chacune 2000 étudiants.
La Chine détient 50% de l’endettement public du Cambodge. +d’images
Réunion avec les CCEF Cambodge
Evénement organisé par Arnaud Darc, président des CCEF Cambodge.
Plus de 50% des entreprises ont fermé dans le secteur du tourisme. Nous sommes aujourd’hui parvenus à 70% de l’offre de 2019.
Au total, le Cambodge a perdu 60% de ses touristes.
Dans la construction, si les chantiers ont opéré pendant le Covid, il est désormais très difficile de voir de nouveaux chantiers démarrer.
Un conseiller m’a confié que beaucoup d’entreprises souhaitaient sortir de Chine et que c’est une opportunité pour les pays à proximité, dont le Cambodge.
Réunion “AF Siem Reap”
Dans un second temps, Arnaud Darc m’a invité en compagnie de l’ambassadeur Jacques Pellet, de Victor Remigi et Antoine Fontaine, ex-Pdt des CCEF Cambodge pour évoquer le dossier de l’Alliance française de Siem Reap, afin de la relancer.
Sa création était ma priorité lors de mon premier mandat. Sa renaissance sera la priorité du second mandat pour le Cambodge.
CCI France Cambodge – FrenchTech – EuroCham
Assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC).
La Chambre de Commerce et d’Industrie France-Cambodge (CCIFC) est à l’image du marché cambodgien : dynamique et en croissance.
La chambre compte 162 membres en 2022, contre 140 en 2019, et envisage de dépasser 170 membres en 2023.
Elle participe à l’animation de notre diplomatie économique en participant à l’EuroCham et en soutenant la FrenchTech.
Je remercie sincèrement le président Soreasmey Ke Bin de m’avoir proposé d’intervenir pour clôturer l’AG avant les échanges avec les adhérents.
Lors des différents événements de cette séquence économique j’ai été accompagné par Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger, Emmanuel Ly-Batallan, chef du service économique et Antoine Fontaine.
➡️ Entretien avec Soreasmey Ke Bin, président de la CCIFC, et Estelle Lefèbvre, directrice. Ils mettent en valeur les opportunités du marché local et invitent nos entreprises à faire l’effort de se déplacer pour les constater.
Dans un second temps, j’ai visité les nouveaux locaux de Confluence qui accueille les entreprises françaises souhaitant prendre pied sur le marché cambodgien.
J’ai salué la belle évolution de cette société, déjà visitée il y a 5 ans.
Sa méthodologie pour faciliter l’obtention de contrats en mutualisant les savoir-faire de différentes entreprises pour remporter des appels d’offres est astucieuse et inspirante.
➡️ Réunion à l’EuroCham avec Tassilo Brinzer, président.
Créée en 2011, l’EuroCham compte 400 membres, dont plus d’un tiers sont français.
Nous avons évoqué les possibilités pour l’UE de soutenir les activités des EuroCham et les règles qui devraient être édictées pour déterminer quelles sociétés peuvent être admises.
➡️ Café avec les représentants de la French Tech, dont on célèbre les 10 ans en 2023, Matthew Tippets (Clik), Clément Barbier (Belaws).
Des esprits tournés vers l’innovation qui changent l’image de la France des affaires en la rendant plus technologique. +d’images
Bred
Seule banque européenne du Cambodge
Entretien à la banque BRED, avec Nicolas Hollanders, directeur général (en visioconférence) et Sopha Min, directrice adjointe.
Créée en 2017 au Cambodge, sous forme d’une société de droit cambodgien, la Bred Cambodge emploie 380 salariés qui y travaillent au service de 12.000 clients dont 1000 entreprises.
5 ans plus tard, il n’y a pas une entreprise française implantée localement qui n’ait pas un compte à la Bred. Certaines d’entre elles se financent auprès du siège en France.
Le Cambodge est un pays très dynamique, en croissance, qui est classé numéro 2 en Asie parmi les pays ayant le mieux supporté le Covid.
La Bred offre une garantie de sécurité et de confidentialité pour les affaires. Un véritable atout pour nos entreprises qui veulent se développer sur ce marché. +d’images
Beton block and Pave
Une réussite française en béton !
Rencontre avec Serge Pak, CEO de la société “Beton block and Pave Co Ltd”.
La société apporte le savoir-faire industriel français dans la production de produits préfabriqués à base de ciment : parpaing, bordures de trottoirs, pavés… standard France.
Tout l’outil industriel provient de la société Quadra, basée en Haute Savoie.
Il leur a fallu cinq années pour parvenir à la reconnaissance de leurs produits sur le marché.
Les pavés et trottoirs du boulevard Norodom et de la route de l’aéroport proviennent de cette société.
Communauté française
UFE Cambodge
Réunion avec Victor Remigi, conseiller des Français de l’étranger et VP de l’UFE, Cendy Lacroix (Présidente UFE Cambodge 2023), Antoine Fontaine et des soutiens de l’association.
5269 personnes sont inscrites sur le registre consulaire. Deux séquences de travail m’ont permis d’évaluer les attentes de notre communauté.
Le soutien des associations comme l’UFE Cambodge permet d’amplifier l’action du consulat en matière de solidarité.
En effet, le service des affaires sociales est très sollicité au Cambodge : 230 boursiers pour un budget de plus de 1 125 000, soit la 7eme subvention du réseau pour l’OLES. +d’images
Consulat
Visite de la section consulaire, secteur administration des Français avec Sophie Guegan, consule.
Un cinquième des inscrits ont 60 ans et plus. Certains s’abstiennent de souscrire à une couverture santé, ce qui s’est avéré fatal pour un compatriote, récemment. Nous avons parlé des difficultés rencontrées avec la CFE pour certains adhérents. Nous avons échangé sur les cas psychiatriques qui font perdre beaucoup de temps et coûtent de l’argent aux associations d’entraide.
Une solution reste à trouver pour ces situations difficiles, afin d’éviter qu’ils quittent le territoire français et abandonnent leur traitement.
Enseignement
École Française Internationale
L’enseignement français libre d’entreprendre
Visite de l’École Française Internationale (EFI) avec Carolyne Phuong (présidente), Amaury de Saint Blanquat (administrateur), Fabrice Filachet (principal), Antoine Fontaine (administrateur, parent d’élèves), Victor Remigi (conseiller des Français de l’étranger) et Anthony Gay (Conseiller).
L’EFI est née d’une rencontre entre Amaury, entrepreneur, président de l’Association des parents d’élèves de Descartes, qui avait conçu un projet d’école bilingue. À l’époque, l’ambassadeur lui avait interdit de mener son projet à terme. Mais la liberté trouve toujours son chemin. Sa rencontre avec Carolyn qui avait créé un campus et l’école internationale canadienne lui a permis de concrétiser son rêve.
Trois ans plus tard, Amaury a demandé à pouvoir homologuer l’EFI. Pas de réponse.
L’EFI s’est donc rapprochée du réseau britannique Cambridge qui les a accueillis à bras ouverts. On comprend mieux ainsi pourquoi Cambridge compte 10,000 écoles accréditées dans le monde et l’AEFE, 562.
L’EFI compte désormais 165 élèves de la maternelle à la seconde.
Elle bénéficie de toutes les infrastructures de l’école internationale canadienne (labellisée France Éducation) qui compte 900 élèves : gymnases, médiathèques, piscine olympique, stades, salle polyvalente de 1000 places… un espace de mini-golf. On trouve même un jardin des papillons qui permet aux enfants d’observer le cycle de leur vie.
Les infrastructures sont d’une telle qualité que j’en suis resté pantois.
L’EFI suit les programmes français de l’Éducation nationale en bilingue et travaille avec le CNED. Les trois premiers élèves à passer le brevet des collèges l’ont obtenu avec mention très bien. L’EFI démontre qu’homologuée ou pas, il est possible d’élever très haut la qualité de l’enseignement bilingue à la française.
Visite de l’Institut français du Cambodge (IFC) avec Valentin Rodriguez, directeur et Victor Remigi.
L’IFC offre désormais un espace de détente propre à la sérénité et envisage d’agrandir son espace vert au détriment du parking pour arranger un espace scénique.
Le cinéma, la médiathèque, l’espace d’exposition, l’espace numérique… sont autant de lieux qui permettent aux apprenants de français de compléter le travail réalisé dans les salles de cours de l’autre côté de la rue.
Très heureux de découvrir les nombreuses améliorations de l’IFC depuis mon précédent passage, il y a cinq ans. +d’images
Solidarité
Pour un Sourire d’Enfant
De la misère à un métier !
Visite de l’ONG « Pour un Sourire d’Enfant » (PSE). Fondée par Christian et Marie-France des Pallières, il y a 25 ans, après qu’ils ont découvert la décharge de Phnom Penh où travaillaient et vivaient des milliers d’enfants, l’association Pour un Sourire d’Enfant (PSE) a déjà sauvé 12 000 enfants de la misère !
Face à la maltraitance et les violences subies par les enfants, un programme de protection a été mis en place afin de les protéger des dangers dans leurs familles ou dans les rues.
Les fondateurs se sont aperçus que l’école primaire et secondaire qu’ils avaient créée ne suffisait pas. Certains jeunes – même avec le Brevet en poche – ne trouvaient pas de travail et retournaient sur la décharge.
Alors ils ont créé un programme de formations professionnelles – ce qui n’existait pas dans le pays ! – adaptées aux besoins du marché de l’emploi cambodgien. Ceux qui ne sont pas en capacité de suivre des formations professionnelles sur 3 ans sont orientés vers des formations courtes de 4 à 6 mois : cuisine, coiffure, ménage, service au comptoir, réparation de téléphone ou de climatisation… +d’images
Située à une heure d’avion au sud de Manille, l’île de Cebu, découverte par Magellan il y a 500 ans, est une terre propice pour les entrepreneurs qui ont le goût de l’aventure.
Connaissant mon esprit porté sur la découverte des esprits libres d’entreprendre, Christophe Lejeune, conseiller des Français de l’étranger à Manille m’avait suggéré de me rendre à Cebu, à la faveur de ma première visite aux Philippines.
Je remercie Kevin Labbé (à l’image), conseiller des Français de l’étranger et entrepreneur dans le tourisme, qui a organisé mon déplacement à Cebu et permis de découvrir l’île en m’accompagnant à chaque rendez-vous.
En accord avec Mme l’Ambassadeur et les conseillers des FDE, je ferai du soutien au développement de la Maternelle Academy de Valérie et Ramon Cui, mon projet prioritaire pour les Philippines.
Diplomatie économique
Vienovo
Entretien avec Mathieu Guillaume, représentant de la Chambre de commerce franco-philippine à Cebu et président de la société Vienovo.
Mathieu est un entrepreneur à la réussite fulgurante qui fait rêver. Il a créé Vienovo en 2017 pour fabriquer des aliments pour animaux. 5 ans plus tard, son entreprise compte 600 employés pour un chiffre d’affaires de près de 70 millions d’euros, et il va ouvrir une nouvelle usine pour produire 120.000 tonnes par an.
Mathieu a créé AgriLife pour organiser un réseau de distribution au travers de 30 magasins dans l’archipel. Il prévoit d’ouvrir 200 à 300 magasins supplémentaires dans les deux ans.
Son laboratoire d’analyses à Manille lui permet d’offrir des services pour l’agroalimentaire.
Nous avons parlé des conditions de l’ouverture d’une délégation de la chambre à Cebu pour amplifier la visibilité de la présence française sur l’île. +d’images
La Galuche
Visite de l’atelier La Galuche avec Dean Pasquet (General Manager) en compagnie de Marc Piton, conseiller de coopération et d’action culturelle.
Dean a repris l’atelier artisanal fondé par son père en 1982 qui produit des meubles sur mesure et des objets d’art en utilisant le galuchat, qui est de la peau de raie.
Seule une poignée de spécialistes gainent des produits avec le galuchat.
Ce produit utilisé par les samouraïs au 15ème siècle pour gainer les fourreaux de leurs sabres est revenu à la mode dans les années 20 avec les arts décoratifs.
Dean reconstruit avec beaucoup de courage et résilience son atelier qui a été détruit par le typhon de décembre 2021. +d’images
Café des amis
Déjeuner chez Philippe au Café des amis. Comme beaucoup de restaurateurs, la crise du Covid a contraint Philippe à fermer son restaurant.
Mais son esprit d’entrepreneur lui a permis de se relever et de relancer un nouveau concept en centre-ville avec ce restaurant-pâtisserie ouvert pour les petits déjeuners et déjeuners.
J’ai adoré sa cuisine et je vous la recommande. +d’images
Communauté française
Afin d’échanger avec la communauté française de Cebu, Kevin Labbé, conseiller des Français de l’étranger et Marc Piton, Conseiller de coopération et d’action culturelle, m’ont accompagné à deux événements.
Consul honoraire / Chef d’ilot
Réunion avec Michael Lhuillier, consul honoraire ; le chef d’îlot Gilles Pochiet et ses adjoints Michael Duez, Didier Belmonte et Vincent Kapfer, qui fut suivi d’une réception donnée pour la communauté française de Cebu à la Vie parisienne, restaurant située dans les locaux de l’Alliance française.
Michael Lhuillier est la troisième génération de consul honoraire à Cebu. Son grand-père, français, a occupé ce rôle en s’installant sur l’île avant-guerre.
L’activité financière de Michael lui permet de mesurer l’apport des Philippins de l’étranger à l’économie du pays. Ils ont renvoyé 38 milliards de dollars en 2022. 40% provenaient des États-Unis.
Dans ce pays qui essuie 24 typhons par an, on n’attend rien du gouvernement après une catastrophe climatique. Les gens savent qu’ils doivent se débrouiller par eux-mêmes. Cette culture leur a permis de développer un sens particulier de l’attention à l’autre.
Nos compatriotes m’ont recommandé que la France s’ouvre aux travailleurs philippins pour nos hôpitaux et Ehpad.
Ils m’ont souvent surpris. Eux qui vivent dans des conditions incertaines se montraient plus inquiets pour notre pays en observant les revendications.
Ils saluent la possibilité de la venue de la consule pour des tournées consulaires afin de leur éviter de se rendre à Manille pour se faire renouveler leur passeport. +d’images
Alliance française
Visite de l’Alliance française de Cebu avec Gauthier Carol, directeur, suivi d’un entretien avec Michel Lhuillier, président et fondateur de l’Alliance française de Cebu.
Le président loue les résultats de son nouveau directeur qui affiche des résultats très encourageants qu’il qualifie de réelle performance.
À l’issue de la période Covid, les cours de langue ne comptaient plus que 2 étudiants. En travaillant avec des universités prestigieuses, le Department of Education et les centres d’appels, il est remonté à 880 élèves en 2022, et il en compte déjà 564 après 6 semaines en 2023.
J’ai félicité M. Gauthier Carol et sa jeune équipe très enthousiaste et je les ai remercié pour l’énergie qu’ils déploient pour favoriser l’apprentissage de notre langue et imaginer des événements culturels (soirées cinéma, cours de cuisine française….). +d’images
Maternelle Academy
À la faveur de la soirée avec la communauté française, j’ai rencontré Valerie Cui, directrice de la « Maternelle Academy », seule école privée franco-philippine à Cebu, en compagnie de Kevin Labbé, conseiller des Français de l’étranger.
Elle a créé cette école en 2005 avec Ramon, son mari. L’école est reconnue par le ministère de l’éducation philippin de la maternelle au collège, jusqu’à l’équivalent de la seconde.
Maternelle Academy suit le programme philippin et tous les enfants apprennent le français en seconde langue. Les élèves sont préparés au DELF junior A1 et A2.
L’école scolarise 420 élèves cette année.
L’ambition de Valerie serait de jumeler son école avec une école en France.
C’est une chance pour la France d’avoir Valérie et Ramon Cui à Cebu.
J’ai promis à Valerie que je présenterai son école à l’Anefe pour étudier les moyens de l’aider à progresser dans son ambition de promotion de la langue et culture française.
Une certaine idée de la France…
L’Alliance française de Cebu est reliée à une approche romantique de la vie parisienne.
La Vie Parisienne Cebu ou la maison rose est une boulangerie, une pâtisserie, une bibliothèque de vins «françaises» et un restaurant.
L’endroit regorge de lieux propres à la détente dans des décors au kitch attendrissant qui surfe sur le romantisme à la française et permet de faire des photos uniques qui sont instantanément postées sur les réseaux sociaux.
Second établissement décliné sur le même concept, « La vie in the Sky » qui offre une vue unique qui surplombe Cebu city.
Dans un décor Années folles, les Philippins découvrent une atmosphère unique qui correspond à une certaine idée qu’ils se font de la France. +d’images
Accueilli à l’aéroport par Michelle Boccoz, ambassadeur de France aux Philippines, pour mon premier déplacement dans l’archipel d’une durée de cinq jours. Les Philippines sont le 107ème pays que je traverse.
Afin de prendre en compte les attentes d’une communauté de 4000 compatriotes disséminés sur un archipel d’îles dont certaines sont situées sur une faille sismique, l’ambassade m’a organisé plusieurs réunions, ce qui m’a permis d’échanger avec profit auprès des conseillers des Français de l’étranger pour les Philippines : Christophe Lejeune et Hubert d’Aboville.
Sur un plan politique, je retiendrai l’accueil exceptionnel qui m’a été réservé au Sénat philippin. Nos échanges ont été relayés par la chaine CNN (lien vidéo + article “Exclusive: French senator on West PH Sea tensions: China testing the way we react”).
J’exprime ma profonde gratitude à notre ambassadeur ainsi qu’à son équipe pour l’excellence de leur programme et le temps qu’ils m’ont consacré.
Diplomatie parlementaire
Sénat
À la faveur de mon premier déplacement dans l’archipel, Juan Miguel Zubiri, président du Sénat des Philippines et ses collègues m’ont réservé un formidable accueil qui restera gravé à jamais dans ma mémoire.
Les échanges se sont passés en 4 temps, en présence de Michelle Boccoz, ambassadeur de France aux Philippines.
➡️ Un entretien avec les sénateurs venus en délégation en octobre dernier en France : Joel Villanueva, Grace Poe, Ronald de la Rosa, Win Gatchalian et Victor Erjecito, spécialiste de la défense avec lequel j’avais longuement parlé à Paris ;
➡️ Un déjeuner présidé par Juan Miguel Zubiri ;
➡️ Un échange avec Imee Marcos, présidente de la commission des Affaires étrangères et sœur du Président Marcos ;
➡️ Accueil à la session plénière du Sénat. Après avoir fait venir des musiciens dans l’enceinte du Sénat pour jouer l’hymne philippin, le président Juan Miguel Zubiri a rappelé aux sénateurs que plusieurs d’entre eux s’étaient rendus en France en octobre dernier.
Il a rendu un hommage appuyé à Gérard Larcher et au Sénat français pour témoigner de sa reconnaissance pour la qualité de leur hospitalité.
Après avoir mentionné ma présence, les sénateurs sont venus tour à tour me saluer.
Puis, quelque chose de totalement inattendu s’est passé.
Le président Zubiri a suspendu la séance. Il a quitté son fauteuil pour traverser l’hémicycle et venir me chercher afin de m’inviter à l’accompagner jusqu’à son siège. Tous les sénateurs présents nous ont alors rejoints pour faire une photo. Notre ambassadeur m’a confié qu’elle n’avait jamais vu une telle marque de reconnaissance. J’ai été profondément touché par ce témoignage d’amitié.Le président Zubiri m’a demandé de transmettre une invitation au président Gérard Larcher pour qu’il vienne aux Philippines.
Durant nos échanges, nous avons successivement évoqué : les provocations de la Chine et ses revendications maritimes qui portent atteinte à la souveraineté des Philippines ; la vision des Philippines des enjeux dans l’indo-pacifique ; la nécessité de maintenir le statu quo dans le détroit de Taiwan ; le regard sur l’évolution du conflit en Ukraine ; les attentes des Philippines de la part de la France ; les enjeux énergétiques ; la visite du Président Marcos en France prévue dans les prochaines semaines. +d’images
Avec Michelle Boccoz, ambassadeur et Imee Marcos, présidente de la commission des Affaires étrangères et sœur du Président Marcos
Relation bilatérale
Lors de ma première journée, notre ambassadeur, Michelle Boccoz, m’a permis de faire un tour d’horizon des enjeux de la relation bilatérale qui vient de célébrer son 75eme anniversaire.
L’arrivée à la présidence de Ferdinand « bongbong » Marcos le 30/6/22 a ouvert une nouvelle page de la vie politique des Philippines. Le Président Marcos souhaite rompre avec les pratiques du gouvernement Duterte, son prédécesseur, qui a mis en place une campagne de répression contre les trafiquants et consommateurs de drogue. Cela s’est traduit par de nombreuses exécutions extra-judiciaires, entraînant la mort de 6 à 30.000 personnes. Les hauts cadres de la police ont été invités à présenter leur démission de courtoisie en janvier 2023 par le ministre de l’Intérieur.
Nous avons abordé l’aspect des relations internationales, alors que les incursions chinoises en mer des Philippines ouest sont désormais quotidiennes et font la une des quotidiens locaux.
L’élection du président Marcos a intensifié les relations avec les États-Unis. Quatre nouvelles bases militaires américaines font l’objet d’un nouvel accord signé le mois dernier.
Même si les Philippines affichent une politique indépendante, le président Marcos affirme sa ferme résolution à faire respecter la souveraineté de l’archipel. Les revendications territoriales infondées de la Chine, associées à une présence militaire de plus en plus marquée, constituent une pression croissante sur le territoire se trouvant le plus proche de Taiwan.
La France sera associée comme observateur aux prochains exercices conjoints des marines philippines et américaines.
12 des 105 millions de Philippins vivent à l’étranger. Ils sont considérés comme les héros de la nation en contribuant à plus de 10% du PIB. 3 millions d’entre eux vivent aux USA. Les Philippins sont la première nationalité des marins embarqués sur les bateaux qui sillonnent le globe. +d’images
Diplomatie économique
Communauté d’affaires
Réunion réunissant Olivier Ginepro ; Tom Salmon (service économique) ; Maylis Charlat (CCI France-Philippines ) ; Jacques Branellec (Jewelmer) ; Jacques Briand (OCEA) ; Roger Ferrari (Thalès).
L’UE est le 4ème partenaire commercial des Philippines. La France est le second européen après l’Allemagne. 120 filiales à capitaux français sont établies sur le territoire et emploient plus de 62000 personnes.
Le consortium Colas Rail-Thales-Egis a remporté un marché d’un milliard d’euros pour le métro souterrain de Manille fin 2021.
L’économie philippine est tirée par les services (62% du PIB) dont, en particulier, les centres d’appels, à l’image de ceux du français Teleperformance.
De nouvelles opportunités s’ouvrent avec la libéralisation de certains services publics. Des incitations fiscales ont été créées pour les entreprises étrangères.
Un potentiel de développement pour nos entreprises a été identifié dans l’énergie et l’agroalimentaire. Dans le domaine maritime, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les projets de Naval Groupe et de l’ETI vendéenne OCEA. +d’images
Aide au développement
Dîner de travail à la Résidence pour avoir un regard croisé des bailleurs de fonds sur les Philippines, en présence de Michèle Boccoz, ambassadeur, Hubert D’aboville, conseiller des FDE et Thomas Rollet, conseiller politique.
Georges Comair (Banque Mondiale), Anne Marchal (Banque asiatique de developpement), Benedicte Gazon et Thierry Labastre (Agence Française de Développement) ont partagé leurs analyses respectives sur les besoins en développement du pays, dont la culture n’est pas portée sur l’endettement public.
Avec un taux de croissance à 7%, le pays dispose de réelles marges de manœuvre pour se développer. Son point faible est l’énergie qui est la plus chère en Asie.
Très satisfait de découvrir que ces trois institutions fonctionnent main dans la main pour financer les projets développement de l’archipel. +d’images
OCEA
Visite de la société vendéenne OCEA dirigée par Jacques Briand en compagnie de Michèle Boccoz, ambassadeur.
OCEA a livré 5 navires entre 2017 et 2020 pour les garde-côtes philippins. Elle offre 5 ans de maintenance sur ses navires, ce qui sécurise le client.
OCEA est une ÉTI qui a créé 18 emplois, dont 2 français aux Philippines.
Nous avons parlé des nouvelles opportunités pour la société et ses projets d’investissement dans l’archipel. Très prometteur !
Communauté française
Services consulaires
Afin de prendre la mesure de l’activité du consulat, Valérie Oswald, consule m’a organisé 3 sessions de travail :
➡️ Visite du centre VFS qui recueille 180 à 200 demandes de visas pour la France chaque jour (20% sont des marins et 60% des touristes). +d’images
➡️ Visite des services du consulat : visas, affaires sociales, état civil…
Les certificats de capacité à mariage sont en hausse constante suite aux rencontres par internet (150 en 2022).
Pour mémoire, le divorce n’existe pas aux Philippines.
➡️Réunion de travail avec Christophe Lejeune et Hubert d’Aboville, conseillers des Français de l’étranger pour les Philippines.
Christophe a loué le travail extraordinaire du consulat pendant la pandémie.
Les lourdeurs administratives de la CFE pour les remboursements ont été pointées comme un problème majeur.
Hubert a mis en avant les difficultés liées au certificat d’existence.
Aux Philippines, les autorités utilisent des tampons qui gaufrent le papier, mais sont incolores, ce qui fait qu’ils disparaissent au moment de la numérisation. Astuces possibles : insérer une feuille de papier carbone au moment de la pose du tampon. Mais cela ne marche pas à tous les coups et Hubert attends sa pension depuis 3 mois. De nombreux retraités des Philippines sont dans son cas.
Le problème n°1 reste la difficulté d’accès au standard téléphonique du consulat. +d’images
Déjeuner de travail
Déjeuner de travail autour de Valérie Osswald, consule, avec Christophe Lejeune et Hubert d’Aboville, conseillers des Français de l’étranger ; Thomas Rollet, conseiller politique à l’ambassade ;
Le restaurant occupe l’ancienne première tour de contrôle de l’aéroport de Manille, il y a 70 ans.
Nous avons évoqué :
– les questions des visas et de l’appel d’offre régional pour l’enregistrement des demandes.
– Le panorama de l’offre d’enseignement étranger, la question de la sécurité de l’Euro campus et les relations avec la partie allemande (le lycée français de Manille et la German European school Manila forment l’Eurocampus).
– l’organisation du consulat et les tournées consulaires qui ont débuté en juin 2022.
– La nécessité d’homologation de nouveaux hôpitaux par la CFE en dehors de Manille.
– La nécessité de faciliter le rachat de trimestres pour la retraite pour ceux qui ont travaillé à l’étranger. +d’images
Chefs d’îlots
Entretien avec les chefs d’îlots pour aborder les questions de sécurité sur un territoire sujet aux tremblements de terre, aux tsunamis, éruptions volcaniques ou typhons.
Les compatriotes disséminés sur les îles de l’archipel sont répartis sous la tutelle de 15 chefs îlots et d’autant d’adjoints.
La communication de crise, la fiabilité des listes et la difficulté à identifier le chef d’îlot ont été évoquées. J’ai retenu la proposition pertinente d’une adresse mail générique pour chaque chef d’îlot gérée par le consulat. Même en cas de changement de chef d’îlot, le mail de communication ne changerait pas pour les membres de l’îlot.
Réception à la Résidence
Réception avec la communauté française à la résidence de France organisée par Mme l’ambassadeur.
Étonnant d’entendre les nombreux commentaires sur la Chine qui s’affirme comme un envahisseur sur toute la zone pacifique en bétonnant des îlots pour s’approprier les territoires.
Suite à un incident généré par les garde-côtes chinois à l’aide de lasers pour éblouir les marins philippins, afin de les faire fuir, l’ambassadeur de Chine à Manille a été convoqué le 6/2/23. Une première qui a marqué les esprits. +d’images
Éducation
Lycée français de Manille (LFM)
Accueilli par Éliette Baud, proviseur, j’ai visité le lycée français de Manille en présence de Marc Piton, conseiller culturel.
Le lycée français de Manille (LFM) et la German European School Manila (GESM) sont deux écoles indépendantes, réunies au sein de l’Eurocampus. Elles utilisent en commun les bâtiments et services.
Le lycée a perdu plus du quart de ses effectifs depuis le début de la pandémie (370 en 2020 ; 270 en 2022).
Agréablement surpris par le professeur d’histoire-géographie, sciences-politique et géopolitique qui prépare ses cours sur l’importance de l’indo-pacifique face à la menace de la Chine en s’inspirant des rapports du Sénat. +d’images
The Catholic Educational Association of the Philippines (CEAP)
Rencontre avec le représentant du réseau des écoles catholiques des Philippines qui compte 1,8 millions d’élèves en présence de Michèle Boccoz, Hubert d’Aboville et Marc Piton.
Le réseau a perdu 400 000 élèves durant la pandémie.
Nous avons parlé de la difficulté d’enseigner aux Philippines où l’on pratique 128 langues. Le département de l’éducation doit mettre les bouchées doubles car le pays a été classé avant-dernier au classement PISA.
Les écoles catholiques ont des établissements-références reconnus de qualité très élevée.
Les universités catholiques des Philippines accueillent 45 000 étudiants. +d’images
Culture
Alliance française
Visite de l’Alliance française de Manille avec Marc Piton, conseiller culturel et Xavier Leroux, directeur.
Créée en 1920, propriétaire de son immeuble de 1500 m2, l’Alliance dispose d’une galerie d’art, d’un bistrot, d’une médiathèque, d’une salle de cinéma de 56 places et d’une salle polyvalente de 100 places.
Ses 12 salles de cours lui permettent de servir près de 3000 apprenants en français.
Une très belle structure qui a développé 68 événements culturels en 2022. +d’images
À l’issue de mon déplacement de cinq jours aux Philippines (compte-rendu), j’ai donné une interview exclusive à CNN Philippines.
La guerre en Ukraine a d’abord été abordée, puis le respect de la souveraineté des Philippines au regard des provocations des bateaux chinois en mer de Chine du sud.
Je suis revenu sur ma visite inoubliable au Sénat philippin et mes discussions avec son président, Juan Miguel Zubiri, notamment dans le domaine des énergies décarbonées ou de la sécurité alimentaire.
Enfin, il fut question de la visite d’État du président Marcos en France au cours du premier semestre de cette année, à l’invitation du président Macron.
Extrait : In an exclusive interview with CNN Philippines, French Senator Olivier Cadic said China’s recent actions in the hotly-contested waters is its way of testing the reactions of the Philippines and other allied nations.
“They test you because they think you are weak… We must review the way we act when there is provocation,” added Cadic
En provenance d’Agadir (compte-rendu), seconde étape de mon déplacement marocain à Rabat où Nicolas Arnulf, conseillers des Français de l’étranger, m’a organisé un programme de rencontres.
Toute ma gratitude à Anna-Gael Rio, conseillère des Français de l’étranger de Tanger pour avoir fait le déplacement à Rabat afin de m’accompagner dans un parcours axé sur l’économie et l’enseignement.
Ce fut un grand plaisir de revoir Christophe Lecourtier (au centre de l’image) installé depuis quelques semaines seulement dans ses fonctions d’ambassadeur de France au Maroc, après avoir réalisé un travail exceptionnel à la tête de Business France. J’en suis reconnaissant à Claudia Gaudiau-Francisco, présidente de la CFCIM, qui a organisé une journée réunissant le monde des affaires autour de l’ambassadeur pour évoquer notre relation bilatérale et les atouts dont dispose le Maroc pour séduire les entrepreneurs français.
Diplomatie économique
Entrepreneurs autour de Christophe Lecourtier, ambassadeur
La Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM) est la première des 120 chambres de commerce bilatérales. Créée il y a 110 ans, elle compte 4000 adhérents. Présidée par Claudia Gaudiau-Francisco, le conseil d’administration compte 52 entrepreneurs.
À la faveur de ma venue à Rabat, la CFCIM a organisé une double rencontre avec Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc.
Tout d’abord, un déjeuner en présence des conseillers des Français de l’étranger Nicolas Arnulf (Rabat) et Anna-Gael Rio (Tanger) ; Sandrine Lelong-Motta (Consule générale); Sébastien Le Bonté, premier vice-président CFCIM, Pascal Capdevielle, vice-président chargé des relations avec les autorités et les délégations régionales et aussi délégué de la CFCIM pour Fès ; Jean-Charles Damblin, directeur général CFCIM ; Thibault Chatal, trésorier et délégué CFCIM Rabat.
L’objectif du déjeuner était de permettre de partager avec l’ambassadeur arrivé depuis peu à Rabat, les succès de la relation économique entre nos deux pays durant ces dernières années et les défis que nous devrons relever dans les prochains mois.
Dans un second temps, Christophe Lecourtier nous a reçus à la résidence de France pour une réception avec des entrepreneurs de la CFCIM. J’avais souhaité cette rencontre pour témoigner, auprès des forces vives de la relation économique bilatérale, de la qualité de l’action de l’ambassadeur dans ses précédentes missions.
Durant son mandat de directeur général de Business France, la France est devenue la première terre d’accueil des investissements étrangers en Europe, depuis 3 ans.
En poste auparavant en Australie en qualité d’ambassadeur, Christophe s’était illustré pour être parvenu à signer l’accord des sous-marins.
Son action précédente au service du commerce extérieur l’avait amené à passer l’accord de délégation de service public avec la CFCIM, qu’il connaît bien. J’ai pu partager mon enthousiasme d’avoir un ambassadeur au profil économique déterminant pour accompagner nos entreprises dans le développement de leurs affaires.
Avec les anciens présidents de la CFCIM Jean-Pascal Darriet et Philippe Edern-Klein et Claudia Gaudiau-Francisco, présidente actuelle
J’ai salué les délégués de la CFCIM venus pour l’occasion de Marrakech, Fès, Tanger ou Casablanca. J’ai apprécié de retrouver également les anciens présidents de la CFCIM avec lesquels j’ai eu le plaisir de collaborer : Jean-Pascal Darriet et Philippe Edern-Klein ; Gilles Abensour, pdt des CCEF Maroc ; Robert Ruiz, délégué CFCIM Marrakech ; Benoit Vaillant, délégué CFCIM Tanger.
L’engagement collectif et la proximité entre nos deux pays ont fait du Maroc un partenaire privilégié de la France.
Les entreprises françaises constituent le premier employeur et le premier investisseur au Maroc. Le Royaume est le premier destinataire des aides de l’Agence Française pour le développement.
Les étudiants marocains représentent la première cohorte étrangère à fréquenter l’enseignement supérieur en France.
J’ai également rappelé que le premier groupe d’amitié du Sénat était le groupe France-Maroc.
Je remercie Christophe Lecourtier et Claudia Gaudiau-Francisco pour leur accueil et leur enthousiasme pour animer notre diplomatie économique. Je suis confiant dans leurs capacités respectives pour élever encore le niveau de relation économique entre la France et le Maroc. +d’images
CFCIM Rabat
La délégation de la CFCIM à Rabat, dirigée par Thibault Chatal, anime un réseau de plus de 200 entreprises installées dans la région et opérant dans plusieurs secteurs d’activité.
Thibault a organisé une délégation de la CFCIM pour m’accompagner à la découverte de deux de ses adhérents éminents. Nicolas Arnulf (CFDE Rabat) et Sandrine Lelong-Motta (Consule générale) ont participé à ces visites : AXA Services Maroc et Orange Business Service
AXA Services Maroc
Visite du site d’Axa Services Maroc (ASM) qui réunit 3600 collaborateurs au service d’Axa France, de Direct Assistance et d’Axa Assistance.
La structure qui a commencé au Maroc en 2004 est devenue une usine de services qui gère 4,7 millions d’appels entrants et assure 2,7 millions d’appels aux clients.
Gestion de sinistres, d’épargne, prise en charge et règlement des prestations santé, assistance auto, gestion des contrats, ASM s’est transformée pour répondre aux défis de la satisfaction client.
L’objectif de la société est de mettre l’humain au centre. Elle a développé une licence professionnelle « Technique et commercialisation d’assurance » en alternance avec l’université. +d’images
Orange Business Service
En 2018, Orange Business Service a créé un centre au Maroc. Il compte 750 personnes, dont 78% d’ingénieurs (43% de femmes) d’une moyenne d’âge de 31 ans.
Orange fait la promotion de la destination Maroc pour développer les affaires. La proximité culturelle et géographique de nos deux pays est le premier atout. La moitié des entreprises du CAC4O externalisent leurs services au Maroc. Cette activité fournit 100.000 emplois, dont 40.000 dans les parcs technologiques.
Le Maroc s’impose comme un pôle de compétences important. Plus de 15.000 ingénieurs sont diplômés chaque année. Plus de 30 écoles d’ingénieurs proposant des diplômes spécialisés en informatique.
Les activités d’Orange Cyber Défense au Maroc sont orientées vers les clients marocains pour assurer leur sécurité informatique. +d’images
AFD Tech
Avec Nicolas Arnulf et Anna-Gael Rio, nous avons été reçus par Amine El Rhayour et Jihane Ouhejjou, directeurs de production à la société AFD Tech, une société de télécom fondée par deux compatriotes en 1997.
La filiale marocaine créée à Rabat en 2014 avec 7 personnes compte désormais 600 collaborateurs en 2013, dont 53% de femmes ingénieures.
Spécialisée dans l’ingénierie télécom, le déploiement de la fibre, la conception et le design, la structure travaille exclusivement pour des clients localisés en Europe.
100% de la 4G Proximus en Belgique a été réalisée depuis Rabat.
La société travaille pour Bouygues Telecom et assure le bon fonctionnement de son réseau dans tout le sud de la France.
La proximité avec les grandes écoles d’ingénieurs à Rabat leur permet d’intégrer 100 stagiaires simultanément au printemps prochain. AFD Tech recrute 150 nouveaux ingénieurs supplémentaires par an.
Rachetée par Accenture Benelux, la société a pour objectif d’atteindre les 1000 personnes à la fin 2023 et prévoit de tripler ensuite ses effectifs d’ici à 2025. Un nouveau site qui va doubler la surface de la structure marocaine va être inauguré le mois prochain.
Très belle success story qui met en valeur la collaboration dynamique entre le Maroc et la France.
Enseignement
Groupe scolaire Jacques Chirac
Visite du groupe scolaire Jacques Chirac suivi d’une réunion de travail avec des responsables d’écoles du réseau français au Maroc, en présence des conseillers des Français de l’étranger Nicolas Arnulf (Rabat) et Anna-Gael Rio (Tanger) ; de Sandrine Lelong-Motta (Consule générale) et Florent Verges (SCAC).
Carole Soulagnes, proviseure du groupe Jacques Chirac, nous a permis de visiter des installations récentes. Ouvert en septembre 2019, le groupe accueille 1100 élèves de la maternelle à la seconde. L’école, partenaire de l’AEFE depuis l’origine, est homologuée jusqu’à la troisième.
Bien que l’établissement ait eu à se confronter avec la crise Covid dès l’ouverture, le futur est abordé avec sérénité. J’ai vu le chantier bien avancé pour agrandir l’école afin d’accompagner la montée des cohortes en classe de première. Le groupe scolaire Jacques Chirac prévoit d’atteindre 1500 élèves lorsque les terminales seront ouvertes.
Un bel exemple qui permet de constater que l’augmentation de l’offre d’enseignement français répondait à une attente. +d’images
Réseau Enseignement Français
Dans le prolongement de la visite du groupe scolaire Jacques Chirac qui nous accueillait, nous avons tenu une réunion avec des représentants d’écoles françaises au Maroc pour échanger sur l’avenir du second réseau français au monde (42 établissements – 48 000 élèves), après celui du Liban, et me permettre de présenter les nouvelles orientations de l’ANEFE :
Carole Soulagnes (Gpe sc. Jacques Chirac) ; (lycée français Sophie Germain) ; Sophie Churlet (lycée André Malraux – Osui) ; Pascal Peyrat (DG ECAM – Écoles catholiques au Maroc) ont échangé avec moi en présence des conseillers des Français de l’étranger Nicolas Arnulf (Rabat) et Anna-Gael Rio (Tanger), Sandrine Lelong-Motta (Consule générale) et Florent Verges (SCAC).
Le réseau a connu une progression de 30 à 40% en 5 ans. De nouveaux établissements sont apparus à Casablanca et Rabat.
Cela a permis d’équilibrer l’offre et la demande. Cette croissance a engendré un problème de ressources humaines. Pour beaucoup, il convient désormais de s’interroger si nous n’avons pas atteint un plafond sur ces deux villes. Un moratoire sur les homologations de nouveaux établissements a été demandé par le Maroc.
Environ 2/3 des bacheliers vont poursuivre leurs études supérieures en France.
Sophie Churlet (lycée André Malraux) a décrit le réseau Osui qui a fêté ses 25 ans en 2022 au Maroc (10 établissements – 11 000 élèves). 98% des élèves sont marocains. Comme dans d’autres pays, les parents font de réels sacrifices financiers pour scolariser leurs enfants.
Le lycée français Sophie Germain fait partie du groupe IEG qui a 3 des établissements à Amsterdam et en Éthiopie.
L’établissement de Rabat (1500 élèves) est homologué jusqu’à la terminale. Il projette d’ouvrir une section anglaise en maternelle (PS et MS).
L’enseignement catholique au Maroc compte 11 écoles, 10.000 élèves et 700 enseignants. Il est bilingue franco-anglais et basé sur un modèle économique peu onéreux (4 fois moins cher que le réseau français traditionnel). Pascal Peyrat observe que ses écoles s’adressent aux classes populaires et moyennes soucieuses d’enseignement français. Pour dépasser la difficulté de trouver des enseignants de français, l’ECAM a passé un partenariat avec l’Institut français.
L’ECAM suit l’enseignement marocain et va jusqu’au collège. Il n’est donc pas homologué mais s’avère pouvoir pleinement contribuer au nouvel élan souhaité par le Président de la République. +d’images
Ce 5ème déplacement à Agadir m’a permis de renouer avec la communauté française que je n’avais pas revue depuis la crise Covid. Une communauté solidaire et dynamique, c’est pourquoi l’UFE Agadir constitue la plus importante section de l’UFE Monde avec plus d’un millier d’adhérents.
Merci à Catherine Tribouart et Jean-Claude Rozier, conseillers des Français de l’étranger, pour avoir non seulement organisé ce séjour et ces rencontres mais également pour l’amitié sincère qu’ils m’ont témoignée.
Toute ma gratitude à Michel Charbonnier, consul général, Philippe et Christine Alleon (Crocoparc) et Franck Guillet, délégué de la CFCIM pour leurs multiples attentions durant ces visites.
Diplomatie économique
Chambre de commerce internationale franco-marocaine
Déjeuner de travail organisé par Franck Guillet, délégué de la CFCIM et président de Gadimat avec des entrepreneurs locaux en compagnie des conseillers des Français de l’étranger Catherine Tribouart et Jean-Claude Rozier, ainsi que Michel Charbonnier, consul général.
Les entrepreneurs français cherchent à créer de la valeur au Maroc pour contribuer à l’essor du pays. Ainsi, plutôt que d’importer des boites de conserve vides pour conserver le sardines, la société APIles en produit localement.
De même pour la société Fantasia, spécialisée dans l’emballage en bois qui sert au transport.
La société marocaine Azura produit 150.000 tonnes de tomates destinées au marché européen et recherche des compétences pour améliorer sa productivité. Sur les 16000 employés, les effectifs qui travaillent à Perpignan, sont passés de 20 à 200 en dix ans, pour accompagner le développement du groupe.
Le tourisme est un secteur important pour la région. Hyatt a ouvert des palaces dans la station touristique de Taghazout Bay. Située à quelques kilomètres au nord d’Agadir, cette ville est porteuse d’un avenir prometteur pour augmenter le nombre de touristes. Cela fera les affaires des parcs animaliers comme Crocoparc, qui verra une réserve de lions se créer juste à proximité.
Mais, comme en France, les établissements de tourisme peinent à trouver de la main d’oeuvre qualifiée disponible.
Nous avons évoqué ma suggestion de créer une école hôtelière sur le site de l’Institut français d’Agadir. Cela permettrait de rationaliser l’investissement dans un nouveau bâtiment qui pourrait faire coïncider les besoins de formation professionnelle et un espace modernisé d’apprentissage du français.
Groupe Massilly
Franck Guillet, délégué de la CFCIM et président de Gadimat, m’a organisé les visites de différentes sociétés industrielles, en compagnie de Catherine Tribouart, présidente du conseil consulaire.
Le groupe Massilly compte 2000 personnes. Mohamed Aferknis, directeur général, est en charge de l’usine marocaine depuis ses débuts. 80 personnes produisent de l’emballage métallique, à l’exemple des boites de conserve pour emballer les sardines pêchées localement.
L’objectif est de passer à 120 employés en 2024 et de développer le chiffre d’affaires de 30 à 50 millions d’euros en installant une deuxième ligne de production. +d’images
Gadimat
Près de 50 ans d’activité au Maroc ! Créée en 1977 par son père, Franck Guillet, délégué de la CFCIM, a pris sa succession en 2012 après avoir travaillé dans la finance.
Cette société de 100 personnes dont le chiffre d’affaires s’élève à 50 millions d’euros appartient à la filière bois.
Importateur de bois, dont une grande partie vient de Scandinavie, il est un intermédiaire en assurant le dépôt-vente et sert entre autres l’industrie agro-alimentaire, les palettes pour le transport, le bois pour l’ameublement petit ou gros, et la construction. +d’images
Crocoparc
Retour au Crocoparc créé par Philippe et Christine Alleon et dirigé par leur fils Jacques.
Animés par une volonté de préservation, tant des espèces animales abritées à Crocoparc que des espèces végétales peuplant harmonieusement les différents jardins du parc, la famille Alleon a réussi son pari.
Créé il y a près de 8 ans, en mai 2015, le parc a désormais dépassé le million de visiteurs, venus admirer les 350 crocodiles du Nil.
Le parc ne cesse de grandir, d’étonner et de ravir les enfants et leurs parents.
Depuis mon précédent passage, un cinquième et nouveau jardin thématique est apparu : « Le jardin des Cactus ». En déambulant au travers de la collection de cactus du père de Philippe, on croise des iguanes verts qui y vivent en toute liberté.
De nouvelles attractions sont en préparation. Cette réussite donne des idées. Un Marocain vivant en Afrique du Sud a décidé de créer un parc aux lions tout à côté de Crocoparc.
Hyatt < à TAGHAZOUT BAY >
La ville de Taghazout Bay est un site de surf qui attire une nouvelle clientèle à proximité d’Agadir.
Hyatt a ouvert le premier hôtel 5 étoiles de la ville qui domine la baie près d’un golf et ouvert un autre palace Regency près de la plage.
Charles Balladur, directeur du Hyatt, m’a présenté le potentiel de la station balnéaire qui devrait permettre de concrétiser un fort développement du tourisme sur Agadir.
Communauté française
Conseillers de Français de l’étranger
Pour discuter des attentes de notre communauté qui comprend plus de 5100 inscrits, Michel Charbonnier, consul général, avait organisé une rencontre avec les élus Catherine Tribouart et Jean-Claude Rozier, afin de préparer la réunion de travail à laquelle se sont joints les représentants des associations (UFE, FDM, SFB, CFCIM) et les agents du consulat en charge du service social et des Français d’Agadir.
Catherine Tribouart, présidente du conseil consulaire, a salué la qualité du travail des agents du consulat, tandis que Jean-Claude Rozier s’est réjoui de l’obtention des aides STAFE pour les projets présentés à Agadir.
Parmi les points soulevés, nous avons abordé :
➡️ la philosophie du concept de résidence de repli, tel qu’envisagé par le gouvernement ;
➡️ la fiscalité locale en France concernant les Français de l’étranger propriétaires en France ;
➡️ l’accès aux comptes bancaires et les litiges avec les banques ;
➡️ les difficultés d’obtention d’un prêt bancaire pour acquérir un bien immobilier en France ;
➡️ les délais administratifs pour obtenir une pension de veuvage (qui peut prendre 2 ans) ;
➡️ les certificats d’existence que le consulat a recommencé à émettre pour rétablir le versement des pensions.
Les échanges ont été suivis d’un verre de l’amitié dans les jardins du Consulat. +d’images
UFE Agadir
A l’invitation de Jean-Claude Rozier, président UFE Agadir et Catherine Tribouart, vice-présidente, tous deux conseillers des Français de l’étranger, j’ai eu le plaisir de m’adresser aux membres de l’UFE Agadir.
Ma dernière visite remontait à septembre 2019.
À la faveur de ma cinquième visite à Agadir, j’ai salué l’esprit de solidarité dont les membres ont fait preuve durant la pandémie.
Grâce aux nombreuses activités organisées par le bureau, l’UFE Agadir compte plus de 1000 membres et s’affiche comme la première section de l’UFE Monde, la première association des Français de l’étranger, bientôt centenaire.
Si la grande majorité d’entre-eux a choisi le soleil d’Agadir pour couler une douce retraite faite de jours heureux, il n’est pas rare de rencontrer des jeunes actifs qui profitent des nombreuses activités proposées pour contribuer à l’animation de la vie sociale francophone.
Un bureau d’accueil a été créé pour renseigner les compatriotes sur tous les aspects de la vie pratique au sein de l’IFA. La salle Vera-Cruz, louée par l’UFE a bénéficié d’une aide STAFE pour améliorer la qualité de l’accueil des participants.
Les activités sont parfois ouvertes à tous les francophones, comme j’ai pu le constater à la faveur de l’organisation du loto, qui a réuni 150 personnes.
La nouvelle « bibliothèque pour tous », déménagée au premier étage de la maison Vera-Cruz, propose un espace pour les personnes désirant lire dans un espace reposant et convivial.
J’ai félicité Jean-Claude et Catherine pour leur leadership et manifesté ma profonde reconnaissance aux membres pour l’accueil si chaleureux qu’ils m’ont témoigné. +d’images
Ecolodge
Ultime étape de ce cinquième séjour à Agadir, j’ai choisi la maison d’hôtes Ecolodge & Spa Atlas Kasbah, Premier écolodge au Maroc et en Afrique du Nord.
Fondé par Hélène Tassin-Perrier et Hassan Aboutayeb, un couple franco-marocain tous deux titulaires d’une maîtrise en tourisme durable, cet hébergement de charme et d’écotourisme se trouve au sein d’un patrimoine de l’Unesco, la forêt d’arganiers au cœur des montagnes de l’Atlas, à 5km d’Agadir
Enseignement
Lycée français international (LFIA)
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver le LFIA qui fait partie du réseau OSUI.
À la faveur de cette visite en compagnie de Catherine Tribouart et de Michel Charbonnier, consul général, nous avons été accueillis par Patrick Lemiere, chef d’établissement.
Depuis mon précédent passage, l’établissement a construit un troisième étage pour améliorer la qualité d’accueil des classes de lycée et la nouvelle salle Équinoxe.
Des projets de développement sont encore envisagés comme un étage supplémentaire pour le bâtiment des classes élémentaires.
Nous avons évoqué la politique des langues liées à l’organisation du BFI (Bac français international) qui peine à séduire sur Agadir.
L’établissement accueille 1348 élèves de la petite section à la terminale. En 2022, le LFIA affichait 100% de réussite au bac pour 80% de mention. +d’images
Culture
Institut français
Visite de l’Institut français d’Agadir (IFA) en compagnie de Catherine Tribouart, présidente du conseil consulaire, et de Michel Charbonnier, consul général, qui porte également la casquette de directeur de l’IFA.
J’ai apprécié les nouveaux aménagements depuis mon précédent passage, parmi lesquels le sas d’entrée pour améliorer la sécurité, la prise en compte de l’accessibilité pour les publics à mobilité réduite, la conversion aux exigences environnementales pour le jardin, la médiathèque jeunesse entièrement réaménagée…
Héritier du bâti de l’ancienne école Gauguin, l’IFA bénéficie d’un espace de près de 2 hectares en centre-ville.
Nous avons considéré différentes possibilités de faire évoluer le site pour rénover les salles de cours de langue. +d’images
Treizième déplacement en Belgique qui a débuté par la soirée des voeux de Pieyre-Alexandre Anglade, député dans la 4ᵉ circonscription réunissant les Français du Benelux. Cette invitation m’a permis d’échanger avec les acteurs de notre communauté qui aussi est proche géographiquement que nombreuse et de retrouver les conseillers des Français de l’étranger Isabelle Wandelst et Jérémy Michel (à l’image).
Dans un second temps, j’ai été accueilli par les membres du groupe du groupe Renew au Parlement européen, dont Thierry Masson, conseiller des Français de l’étranger pour la Belgique, ce qui m’a permis de revoir certaines personnalités politiques et d’échanger sur des sujets sensibles qu’il est plus judicieux de traiter au niveau de l’UE.
Communauté française
Vœux de Pieyre-Alexandre Anglade
À l’occasion de mon retour en Belgique, j’ai eu le plaisir d’assister aux vœux du député Pieyre-Alexandre Anglade aux Français établis en Belgique.
L’assistance présente était nombreuse et souriante.
Cela m’a offert l’opportunité d’échanger avec les conseillers des Français de l’étranger Isabelle Wandelst, experte sur les questions transfrontalières et Jérémy Michel qui a une connaissance approfondie des sujets concernant les Français de Belgique et une passion pour la politique avec un grand P.
Très heureux d’avoir pu retrouver à cette occasion Stéphanie Rouville, Consule générale de France ; Anne Monseu qui a été ma collègue à l’AFE (2006-2014) et Anne-Christine Genouville, directrice CCIF Belgique, qui témoigne d’une activité croissante pour les entreprises adhérentes à la Chambre.
Félicitations au député Pieyre-Alexandre Anglade pour la réussite de son événement.
Politique
Parlement européen
Déplacement au Parlement européen où j’ai été accueilli par François Pauli, membre du staff du groupe Renew pour échanger sur l’actualité parlementaire européenne.
J’ai rencontré ensuite successivement les parlementaires de Renew :
– Fabienne Keller, ancienne collègue du Sénat, désormais questrice du Parlement européen. Nous avons évoqué son activité concernant la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe.
– Nathalie Loiseau (à l’image), ancienne ministre des Affaires européennes, devenue présidente de la sous-commission “sécurité et défense”, dont la percussion des arguments me ravit toujours.
Nous avons partagé nos préoccupations sur le sort des otages européens en Iran et l’impuissance du Conseil de sécurité de l’ONU.
– Gilles Boyer, vice-président de la commission du contrôle budgétaire, pour une prise de contact.
Pour finir, j’ai retrouvé Thierry Masson, conseiller des Français de l’étranger pour la Belgique, qui fait aussi partie du staff du groupe Renew. +d’images
Retour en Israël pour un troisième déplacement sous le signe de la diplomatie économique, à la faveur de la première réunion régionale en Israël des CCEF du Moyen-Orient.
Cet événement organisé par le comité CCEF Israël présidé par Anne Baer, sous la thématique générale des « Nouveaux accords, nouvelles opportunités : Flux et mobilités Sud-Nord de la Méditerranée », a constitué un grand succès.
Je remercie l’ambassadeur Eric Danon pour avoir facilité ma participation à cet événement. Il m’a également offert l’opportunité de poursuivre notre travail commun en faveur de la francophonie en Israël.
Ce déplacement m’a également permis d’intervenir sur le thème de Cybersécurité auprès des entrepreneurs de la Chambre de Commerce Israël-France, à l’invitation de son président Daniel Rouach.
Diplomatie économique
Ambassade – Réception des CCEF
Eric Danon, ambassadeur de France en Israël, a accueilli à sa Résidence les participants à la réunion régionale « Sud de la Méditerranée et Proche et Moyen-Orient » des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) à Tel Aviv, du 11 au 15 janvier 2023, en présence de Yossi Taieb, député de la Knesset.
Anne Baer, présidente du comité CCEF Israël, a réussi le tour de force de réunir pour la première fois en Israël des participants français établis dans 15 pays du monde arabe (Arabie Saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Égypte, Iran, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Maroc, Oman, Qatar, Tunisie, Turquie, Territoires palestiniens) qui ont retrouvé leurs homologues établis en Israël.
La section CCEF Israël compte vingt membres opérant sur ce territoire qui sont autant de fleurons français : Alliance Renault Nissan Mitsubishi, Dassault Aviation, Décathlon, Kayser, L’Occitane, Orange, L’Oréal, Schneider Electric, Seyman, STMicroelectronics, Systra, Thales.
Alain Bentejac, président des CCEF, accompagné d’une délégation venant de France, accomplissait comme beaucoup son premier déplacement en Israël à cette occasion et il a témoigné son plein soutien à cet événement historique.
Eric Danon a rappelé que quatre ans auparavant, un tel événement aurait été inimaginable. La signature des Accords d’Abraham en 2020 entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn, puis avec le Soudan, la reprise des relations diplomatiques Israël-Maroc, l’assouplissement des relations avec l’Arabie saoudite qui permet aux compagnies israéliennes de survoler son territoire, constituent de nouvelles opportunités pour nos entreprises établies en Israël.
Invité à prendre la parole, j’ai soutenu les propos de notre ambassadeur. Les accords d’Abraham sont un tournant dans les relations d’Israël avec ses voisins. Ils sont porteurs d’une paix attendue non seulement par les nouvelles générations établies dans la région, mais aussi par le monde entier. +d’images
Imaginez pour les transports et la mobilité dans la région, s’il était possible d’offrir des packages Jérusalem-La Mecque !
À l’invitation d’Anne Baer, présidente du comité Israël, CEO Ikare Innovation, je suis intervenu lors de la réunion régionale Sud-Med/PMO, dont la commission est présidée par Alexandre Pebereau, founder of Tofane Global.
Une centaine de participants étaient réunis à Tel Aviv pour cette première historique en Israël, en présence d’Alain Bentejac, Pdt CCEF.
En introduction, Eric Danon, ambassadeur de France, a témoigné du fait que la région avait complètement changé. Israël est devenue une puissance régionale. Son PIB/habitant est devenu équivalent à celui de la France ou des Émirats arabes Unis.
Dans son intervention « Nouveaux accords, nouvelles opportunités », l’ambassadeur a rappelé que chaque semaine, il y a désormais 106 vols entre Dubaï et Tel Aviv.
La négociation d’un accord maritime avec le Liban en deux mois, à l’automne 2022, finit de démontrer que l’histoire est en marche dans une dynamique positive depuis la signature des accords d’Abraham en 2020.
Après les présentations géopolitiques et les analyses des évolutions des marchés par les conseillers économiques de la région, quatre tables rondes ont permis de confronter les points de vue.
1 – Intégration des économies et des marchés Europe-sud Méditerranée
2 – Logistique, sécurisation de la chaîne d’approvisionnement
3 – Nouveaux marchés de l’énergie en Méditerranée
4 – Transports et mobilités
Je suis intervenu sur la table ronde numéro 4 animée par Jonathan Goldberg, vice-président du comité Israël des CCE, directeur Pays Israël chez Thales aux côtés d’Eric Sayettat, chef du service économique à Tel-Aviv et de Franck Mereyde, Chairman of Executive Committee & Executive of the Board of Directors at TAV Airports (Groupe ADP), président du comité CCEF Turquie.
Président du groupe d’amitié sénatorial France-Pays du Golfe (GCC), j’ai exprimé que cette zone m’apparaissait comme la plus dynamique au monde.
Les choses ne se passent jamais comme on le prévoit. Qui prévoyait, il y a tout juste un an en janvier 2022, parmi ceux qui exploitaient une activité en Russie, qu’ils auraient tout abandonné en quelques mois et qu’ils seraient sortis du marché à la fin de l’année ?
Si un conflit Iran-Israël fait partie des options d’une escalade du conflit entre la Russie et l’Ukraine, le pire n’est jamais sûr.
Qui imagine aujourd’hui qu’un accord sur la frontière terrestre puisse intervenir avec le Liban tout comme celui sur la frontière maritime réalisé en deux mois ?
Alors Imaginez pour les transports et la mobilité dans la région, s’il était possible d’offrir des packages Jérusalem-La Mecque !
Félicitations à Anne Baer et à tout le comité Israël des CCEF pour cette formidable organisation. Une réunion régionale unique qui restera dans les mémoires. +d’images
Cybersécurité
Conférence Cybersécurité à la CCIFI
Invité par Daniel Rouach, président de la Chambre de Commerce Israël-France, j’ai donné une conférence à Tel Aviv sur la cybersécurité et la cyberdéfense devant une centaine de participants en présence d’Éric Danon, ambassadeur de France en Israël, de Yossi Taieb, député de la Knesset et de Gérard Pomper, délégué consulaire pour Israël.
Roy Zinman, lieutenant-colonel retraité après avoir servi 25 ans dans le département d’élite du renseignement des forces de défense israéliennes, a partagé ensuite son regard sur les menaces cyber.
Merci à Philippe Roitman et Nelly Soussan qui ont modéré la conférence.
Mon intervention a donné lieu à une interview dans Actualité juive (voir ci-dessous). +d’images
Médias
Média : Olivier Cadic : « Face aux cybercriminels, la meilleure défense, c’est l’attaque » (Actualité Juive – 19/01/2023)
Extrait : “En visite en Israël, Olivier Cadic, sénateur des Français de l’étranger, a signalé la croissance exponentielle des cyberattaques lors d’une conférence organisée par la Chambre de commerce Israël-France, la consultante Nelly Soussan et l’Union des Français de l’étranger, en présence de l’ambassadeur de France en Israël, Éric Danon”.
J’ai répondu aux questions suivantes d’Esther Amar :
Prévention, dissuasion numérique… Que faire de plus ?
Qui sont les responsables des attaques Internet ?
Comment les entreprises peuvent-elles se protéger ?
Que pensez-vous de l’écosystème cyberisraélien ?
La cybercriminalité menace-t-elle la biodiversité ?
Mon troisième déplacement en Israël m’a permis d’être interviewé par Matthias Inbar sur I24 News, pendant la réunion des CCEF.
À l’origine de cette opportunité, Gérard Pomper (à gauche de l’image), délégué consulaire en Israël, m’a proposé en complément de découvrir les locaux de la chaine I24 News, chaine d’information en continu internationale, dont les programmes sont diffusés en anglais, en français et en arabe.
Créée, il y a bientôt 10 ans, la chaine s’affirme comme une alternative à Al-Jazeera au Proche et Moyen-Orient.
300 personnes, dont 150 journalistes de 35 nationalités différentes, y travaillent.
J’ai visité les studios installés dans le port de Jaffa, en compagnie de Claude Oliel (au centre de l’image), secrétaire général de la fondation France-Israël.
Filiale de la holding Altice détenue par l’entrepreneur à succès Patrick Drahi, le siège social d’I24 News est au Luxembourg. I24 News est un outil d’information précieux qui participe à la promotion de la francophonie.
Merci à Gérard Pomper et à Claude Oliel pour le temps qu’ils m’ont consacré afin d’échanger sur les attentes de notre communauté en Israël. +d’images
Média : Olivier Cadic : « Hezbollah, source de blocage au Liban » (i24News – 19/01/2023)
J’ai eu l’occasion d’être interviewé par Matthias Inbar, présentateur et rédacteur en chef du magazine Défense pour i24News pour évoquer successivement les sujets du Hezbollah et de la cybersécurité.
L’entretien s’est déroulé lors de la réunion régionale (Sud-Méditerranée, Proche-Moyen-Orient) des CCEF.
Culture
Francophonie
Le nombre de francophones en Israël est estimé à environ 10% de la population (9,2 millions d’habitants).
Israël est un pays francophone qui, nonobstant les blocages politiques, mériterait d’intégrer l’organisation internationale de la Francophonie (OIF), car outre sa population francophone très importante, les quatre opérateurs officiels de l’OIF (AUF, TV5Monde, AIMF, APF) y trouvent un large écho croissant et sont en constante progression.
Mon objectif prioritaire pour ce pays, afin d’appuyer la démarche volontariste d’Eric Danon, ambassadeur de France en Israël, est de permettre à Israël d’adhérer à l’OIF.
Afin de faire le point sur l’évolution de nos progrès en matière de francophonie, l’ambassadeur m’avait organisé un petit-déjeuner de travail en compagnie de son épouse Marie-Christine Dupuis-Danon ; Georges Diener, directeur de l’IF d’Israël ; Thierry Peltreau, attaché langue française qui a succédé à Serge Borg ; Claudie Harari, coordinatrice FLAM Israël ; Agnès Goldman, directrice de l’Association des amis francophones de l’université de Tel Aviv.
L’Institut français d’Israël, présent sur trois sites (Tel Aviv, Haïfa et Nazareth) dispense des cours à quelques 1100 élèves, en présentiel et à distance.
Les cinq plus grandes universités du pays (Tel Aviv, Bar-Ilan, Hébraïque de Jérusalem, Haïfa, Beersheva) dispensent aussi des enseignements du français et en français.
J’ai lu le plan de développement de la francophonie en Israël. Je salue les efforts constants et les nombreuses initiatives du poste diplomatique pour y parvenir.
Parmi les freins observés, le formalisme français entraîne des écoles israéliennes de très bon niveau à faire marche arrière face à l’homologation.
Claudie Harari a rappelé que les associations FLAM ont un potentiel important en Israël. Des refus d’aide sans justification de la part de l’AEFE créent de la frustration.
Deux associations ont fermé récemment. La première à Tel Aviv accueillait 150 enfants, la suivante à Tibériade dans un effet du Covid.
Un autre point gênant est le critère du statut exigé par l’AEFE : « la pratique de la langue française doit apparaître comme le but principal et spécifique dans les statuts de l’association. » Modifier les statuts pour s’adapter à ce point a un coût et génère de la paperasse inutile.
Le partage de la traditionnelle galette des rois m’a donné l’occasion de faire un point de situation avec les responsables de notre communauté éducative au sein des lycées Charles de Gaulle et Winston Churchill de Londres, en compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni et à l’AFE pour l’Europe du Nord.
Enseignement
Lycée International de Londres Winston Churchill
À l’invitation de Mireille Rabaté, proviseur fondatrice, je suis revenu au Lycée International de Londres Winston Churchill qui avait parachevé les efforts de l’équipe du plan École de Londres, après la création du Collège Français Bilingue de Londres (CFBL).
En compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français établis hors de France pour la circonscription de Londres (Angleterre, Galles, Irlande du nord), nous avons partagé une galette des rois « nuts free » au chocolat et aux pommes avec des parents d’élèves.
Le Brexit a fait naître des situations instables et non sécurisées pour les Européens établis au Royaume-Uni. J’ai encore pu le constater lors de ces échanges.
Pour le lycée, les procédures de visas pour faire venir les enseignants compliquent la vie… et rajoutent des coûts qui n’existaient pas dans le passé proche.
Nous avons évoqué la campagne de communication en faveur des écoles françaises à Londres. Mireille Rabaté est satisfaite du rendez-vous bi-hebdomadaire avec la société de communication et des retombées qui paraissent positives pour son établissement.
Les efforts déployés par le lycée international depuis sa création, il y a près de 10 ans, commencent à payer. L’Independent Schools Association (ISA) lui a décerné le trophée de l’« ISA Senior school of the year 2022 ». Un nouveau prix qui vient étoffer une armoire à trophées qui commence à être bien garnie. +d’images
APL Lycée Charles de Gaulle de Londres
Invité par Karen Bargues, présidente de l’Association des Parents d’élèves du lycée Charles de Gaulle de Londres, j’ai participé à la galette des rois organisée par l’association.
Accompagné par Amelie Mallet, conseillère des FDE, j’y ai retrouvé Patricia Connell, conseillère des FDE et de très nombreux parents que je côtoyais lorsque je participais au conseil d’établissement du lycée.
Cette réception bon enfant s’est déroulée dans un contexte de stupéfaction pour les parents. En effet, le lycée CDG venait de rendre public le rapport de l’Ofsted sur son site internet. Des manquements au niveau du « Leadership and Management » ont entraîné un classement global de l’établissement dans la catégorie « inadequate ».
Dans le même temps, le lycée avait circulé un courrier aux parents reconnaissant : « Il convient de prendre la mesure des problématiques soulevées par le rapport pour agir ensemble. … Cette inspection est un challenge qui nous conduira à nous améliorer encore, au-delà des standards exigés en France ».
Les discussions avec le proviseur, le conseiller culturel et l’attaché de coopération éducative m’ont permis d’écouter leur perception de la situation.
Suivre le seul référentiel français ne peut être accepté à l’étranger. Les établissements en gestion directe de l’AEFE, aussi, doivent impérativement respecter les législations dans les pays où ils opèrent.
La révélation du manque de préparation et de compréhension des normes du Département de l’éducation britannique (« DFE ») en vigueur depuis 2019 rend les parents d ‘élèves perplexes. Ils m’ont manifesté leur crainte que la mise en conformité justifie une nouvelle augmentation des frais de scolarité.
Mais tout le monde se serre les coudes, car chacun est conscient, surtout si le nombre d’élèves baissait du fait d’une perte de confiance des parents, que les frais de scolarité du lycée risqueraient d’augmenter. +d’images
Premier déplacement en 2023 au Liban, pays où je me suis rendu quatre fois précédemment. Comme je l’ai déclaré aux médias libanais, je me suis donné pour mission d’évaluer les efforts que déploie la France afin de vérifier si notre soutien est directement profitable au peuple libanais, notamment en ce qui concerne l’éducation, la santé et les infrastructures.
Dès mon arrivée à Beyrouth, j’ai été reçu par Anne Grillo, ambassadrice de France, pour un tour d’horizon sur la situation politique au Liban et préparer mes entretiens et ma visite à la Finul (Forces intérimaires des Nations unies au Liban). Nous avons partagé une préoccupation commune face à la détresse de la population libanaise victime d’une crise économique et financière extrêmement grave. +d’images
Je suis particulièrement reconnaissant aux conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie), conseiller élu à l’AFE pour le Moyen-Orient et Nadia El-azzi Chaaya, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen), présidente des Indépendants à l’AFE. Ils m’ont permis de rencontrer diverses personnalités libanaises et m’ont accompagné à toutes les étapes de mon déplacement.
Diplomatie parlementaire
Premier ministre
Au Grand Sérail, tour d’horizon avec le Président du conseil des ministres, Najib Mikati, en compagnie des conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.
Nous avons évoqué les difficultés principales remontées par nos compatriotes établis au Liban : les carences en matière d’électricité et la question des comptes bancaires qui ont de lourdes conséquences sur la vie quotidienne des Libanais.
Le Premier ministre s’est voulu rassurant sur ces sujets et envisage un dénouement sous deux ans.
Je l’ai également interrogé sur l’avancée de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, où nous déplorons 3 compatriotes parmi les victimes. +d’images
Ministre de la Santé
Entretien avec le ministre de la santé Dr. Firass Abiad en présence de son conseiller Dr. Pierre Anhoury (Expertise France) et des conseillers des Français de l’étranger Ghassan Ayoub et Ziad Nassour.
Des échanges fructueux sur :
. les problèmes du secteur hospitalier dans un contexte où le budget de la santé a baissé de 60% ;
. les aides de la France pour faire la part entre les actions d’urgence (régler les problèmes du quotidien et accéder aux médicaments) et la réorganisation du système avec une vision basée sur les coûts ;
. les réformes basées sur une stratégie pour aller plus vers des soins primaires et la prévention.
. les perspectives d’avenir avec un travail collectif avec l’AFD et l’ESA pour la pharmacovigilance et la banque du sang, une gouvernance des hôpitaux avec l’Institut Curie pour un plan cancer, un « Central public Health Lab » avec Pasteur et l’OMS.
Un chantier ambitieux mené par le ministre et son conseiller pour réhabiliter ce secteur vital qui concerne la population libanaise, dans lequel la France tient un rôle spécial d’accompagnement. +d’images
Ministre des Travaux publics et des Transports
Au ministère des Travaux publics et des Transports, rencontre avec le ministre Ali Hamié.
Le ministre loue l’action de la France initiée par le Président de la république, qui apporte des aides au Liban sans attendre de contreparties.
Il a pour objectif de développer les chemins de fer libanais en les reliant au réseau syrien afin de créer un corridor qui finirait en Irak à Bassora.
Le ministre parie sur ses réformes et un plan stratégique pour prendre avantage de la position stratégique des 220 kilomètres de côtes libanaises sur la Méditerranée. Nous avons également parlé du projet de second terminal pour l’aéroport de Beyrouth. +d’images
Parlement
Au siège du parlement, Ghassan Ayoub m’a organisé des entretiens avec les députés Simon Abi Ramia (pdt groupe d’amitié avec l’Assemblée nationale), le Dr. Michel Moussa (pdt groupe d’amitié avec le Sénat) et Fadi Alamé (pdt de la commission des Affaires étrangères).
Nous sommes revenus sur l’élection du Président de la république qui incombe aux députés.
Les discussions peinent à faire émerger un consensus sur un nom. Le processus de vote permet le blocage si le quorum n’est pas atteint.
Mes interlocuteurs sont conscients que cette situation augmente le sentiment de frustration des Libanais. +d’images
Samy Gemayel & Musée de l’Indépendance
J’ai eu le plaisir de retrouver Cheikh Samy Gemayel que j’avais reçu au Sénat en septembre dernier (lire).
Nous avons visité le siège central des Kataëb à Saifi qui avait subi de graves destructions lors de l’explosion du port de Beyrouth. Le secrétaire général du parti avait trouvé la mort à cette occasion.
Nous nous sommes ensuite rendus à Haret-Saker Jounieh pour une visite guidée du musée de l’Indépendance qui retrace l’histoire du Liban et celle du parti Kataëb créé en 1936.
J’ai ressenti une profonde émotion dans la grande salle au rez-de-chaussée où brûle une flamme éternelle en hommage aux « martyrs » Kataëb. Sur les murs sont inscrits les noms des membres du parti tombés pour le Liban, dont l’oncle et le frère de Samy Gemayel, assassinés.
Le soir, Samy Gemayel m’a convié pour un dîner à son domicile avec des personnalités de la société civile. Je lui suis sincèrement reconnaissant pour son accueil et j’ai été séduit par sa détermination pour remettre le Liban sur de bons rails. +d’images
Maire de Tyr
Rencontre avec Hassan Dbouk, maire de Tyr, ville du sud Liban, en compagnie des conseillers des Français de l’étranger, Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.
Cette visite m’a été recommandée comme un des projets emblématiques financés par l’AFD.
En effet, le centre-ville, dont la place de la mairie, a été reconstruit pour permettre le redémarrage du secteur privé et favoriser le développement du tourisme.
Afin de soutenir l’activité du port de pêche, la criée et de nombreuses infrastructures ont été construites.
La région est célèbre pour avoir été le lieu où le Christ aurait accompli son premier miracle (à Cana). Le port de Tyr a traversé les millénaires et les fouilles permettent de retrouver les vestiges phéniciens, grecs, romains, byzantins, musulmans, croisés, arabes ou ottomans.
Un lieu qui donne envie de flâner et de rêver à la vie du temps des Phéniciens qui ont initié les affaires en Méditerranée. +d’images
Nations Unies
Finul (Naqoura – Deir Kifa)
Très heureux d’avoir pu rendre visite le 7 janvier 2023 à nos forces qui commandent la Finul (Forces intérimaires des Nations unies au Liban).
À Naqoura, situé au sud Liban sur la côte, à 1500 mètres de la frontière avec Israël, nous avons pu observer les bouées qui marquent la ligne de l’accord maritime trouvé entre les deux pays.
Accueillis par le général Helluy et son état-major pour un déjeuner de travail, notre délégation a pris la mesure de l’engagement des casques bleus et des risques associés, comme en témoigne l’assassinat récent d’un soldat irlandais.
Les forces françaises comptent 664 militaires dont 13 font partie de l’état-major. La Finul regroupe 11.000 hommes appartenant à 48 nationalités. Ces militaires sont pour moitié européens.
Sous la conduite du lieutenant-colonel Somerlat, nous nous sommes rendus ensuite à Deir Kifa, au Centre Force Commander Reserve, situé dans les montagnes au cœur de la zone sous le contrôle de la Finul qui surveille le cessez-le-feu, avec un mandat renouvelé depuis bientôt un demi-siècle. +d’images
Communauté libanaise
Patriarche (Bkerké)
Rencontre avec sa Béatitude Monseigneur Béchara El Raï en compagnie de Ghassan Ayoub et Nadia Chaaya.
Comme lors de notre précédente rencontre en février 2015 (compte-rendu), les divisions paralysent la vie politique et ne permettent pas l’élection d’un président par le Parlement.
Le Patriarche Al-Rai a expliqué publiquement qu’il ne fait plus confiance aux politiciens de son pays qui se divisent par intérêt personnel.
Il a dénoncé avec force leur attitude qualifiée de « criminelle » et appelle à une conférence spéciale pour le Liban sous les auspices des Nations Unies et des pays amis. +d’images
Port de Beyrouth
L’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2021 a provoqué 222 morts dont 3 compatriotes, plus de 6.000 blessés, 30.000 déplacés et 300.000 sinistrés.
Je me suis rendu sur les lieux avec Nadia Chaaya.
Impressionné par les descriptions des dégâts provoqués par cette tragédie, je me suis recueilli devant les portraits des victimes.
1200 procédures sont en cours. Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie) a organisé une rencontre avec l’avocat des plaignants, Me. Melhem Khalaf, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, élu député indépendant pour la société civile et cofondateur dans les années 1980 de l’ONG libanaise Offrejoie.
La procédure a été interrompue depuis de nombreux mois sans que l’on sache quand seront révélés les résultats de l’enquête.
Deux jours plus tard, je recevais l’appel à l’aide d’une Libanaise qui avait perdu son frère dans l’explosion, scandalisée par le fait que la justice n’avance pas.
« Un crime impuni est un crime récompensé », m’a lancé le député Melhem Khalaf.
Je me suis engagé à suivre l’évolution de ce dossier pour répondre à l’attente des familles des victimes. +d’images
Associations (Beyrouth)
La crise bancaire a fait disparaître la classe moyenne. En limitant les retraits bancaires à une poignée de dollars chaque mois, le gouvernement a ruiné les épargnants qui n’ont plus accès à leurs économies.
La livre libanaise s’est effondrée. Les fonctionnaires sont contraints de trouver un ou deux emplois supplémentaires, car leur salaire équivaut au coût d’un plein d’essence.
L’inflation au plus haut détruit le pouvoir d’achat. Mais les Libanais ont une manière de s’adapter et de toujours trouver des solutions qui relève du génie.
J’ai rencontré plusieurs représentants d’associations qui rivalisent d’ingéniosité pour accompagner les Libanais en souffrance.
Patricia Elias Smida, qui travaille pour ONU Femmes nous a accueillis chez elle et permis de rencontrer la fondatrice du groupe Facebook Liban troc, une communauté de 88 000 membres. Par ses appels aux dons, l’association a aidé 300 opérations médicales et organise les demandes urgentes de dons du sang.
J’ai également rencontré la présidente du système des urgences de la Croix-Rouge libanaise.
Chez Nadia Chaaya, j’ai fait la connaissance du père Tony Quadra qui anime 4 associations au sein de Oraunion, dans les champs social, médiatique et éducatif.
Aulib du docteur Antonio veut créer un centre médical universitaire pour les 6000 professeurs y compris retraités, leurs familles et les étudiants. L’association Labora offre 700 emplois par mois. Leur plateforme Sperare permet de rapprocher la demande de l’offre. Enfin, l’association Libanais pour l’entité libanaise réunit 50 intellectuels pour établir un projet politique.
La multiplicité d’initiatives d’ordre privé illustre la résilience des Libanais pour surmonter les épreuves. +d’images
Diplomatie économique
ESA
Séquence consacrée aux entreprises à l’ESA Business School (École supérieure des Affaires), dédiée à la formation des cadres et dirigeants du Liban et du Moyen-Orient.
Visite de l’école avec son directeur Maxence Duault, également président de la CCI France Liban, en compagnie de Ghassan Ayoub.
Cette école est née il y a 25 ans d’un accord intergouvernemental franco-libanais. L’ESA dispose d’un superbe campus boisé de 35.000m2 au cœur de Beyrouth. +d’images
CCEF
Lors du déjeuner en compagnie des conseillers du commerce extérieur du Liban, dont la section est présidée par Laure Daynié (Air France), et en présence de François Sporrer, chef du secteur économique régional, j’ai pu appréhender les défis pour faire prospérer des activités au Liban actuellement.
Il faut une grande résilience et beaucoup d’ingéniosité pour maintenir à flot une entreprise dans une « cash économie » suite à la défaillance du système bancaire. +d’images
CCIFL & Cérémonie
J’ai ensuite retrouvé les membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Liban, dirigée par Marie-Helene Héry, pour une conférence durant laquelle j’ai partagé mon expérience d’entrepreneur et répondu aux questions.
Nous avons enfin dévoilé officiellement la plaque “CCI France Liban”, qui ancre la place de cette chambre de commerce au sein du réseau officiel CCI France International. +d’images
Communauté française
Réseau scolaire
Réunion à l’Institut français de Beyrouth avec la cheffe de Coopération et d’Action culturelle, les proviseurs des lycées conventionnés et Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire et ancien professeur.
Un déjeuner organisé par notre consul général de France, Julien Bouchard, en présence des élus conseillers des Français du Liban et de Syrie (CFdE) a suivi, afin de prolonger l’échange.
Le Liban constitue notre premier réseau pour l’enseignement français à l’étranger. Il compte 60.000 élèves, dont 5% de français qui sont boursiers pour le tiers d’entre eux.
Les 63 écoles homologuées (le tiers appartiennent à la MLF) subissent la crise économique de plein fouet. Certaines perdent plus d’élèves à la fin de la terminale qu’ils n’en gagnent en maternelle.
Nous avons évoqué la difficulté de recrutement d’enseignants dans certains établissements et les coûts nouveaux afférents à l’Institut de formation (IFR) pour certains.
Compte tenu du coût de fonctionnement des générateurs pour avoir l’électricité, les proviseurs ont souhaité une aide de la France à l’acquisition de panneaux solaires.
J’ai écouté les préoccupations de ces proviseurs qui m’ont épaté par leur capacité à se confronter à une situation exceptionnellement difficile tout en gardant un esprit positif, à l’affût de toute opportunité pour faire fonctionner leur établissement au mieux. +d’images
Consulat
Ma visite au consulat organisée par Julien Bouchard, consul général de France, m’a permis de constater que les problèmes de réseaux informatiques passés étaient résolus au grand soulagement des agents.
Dans un second temps, j’ai pu rencontrer les conseillers des Français de l’étranger : Ghassan Ayoub (pdt du conseil consulaire), Rola Assi, Ziad Nassour et Lucas Lamah, le suppléant de la députée Amelia Lakrafi, les médecins du poste, Jean-Louis Mainguy en qualité de représentant de la CFE, le consul adjoint, le chef du service social et Pierre Anhoury (Expertise France).
Nous avons évoqué les difficultés des adhérents à la CFE pour payer leurs cotisations du fait des problèmes bancaires et de la nécessité de changer de catégorie CFE pour les hôpitaux du Liban, afin de permettre une prise en charge complète des soins.
À l’issue de l’échange, il a été décidé qu’une réunion du conseil consulaire serait organisée avec les représentants des hôpitaux pour les sensibiliser à cette nécessité.
Pour finir mon passage au consulat, un point de sécurité m’a été fait pour analyser la situation dans un contexte de dégradation continue du pays. +d’images
Réception à la Résidence
Pour marquer la fin de mon séjour, Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban, a organisé une réception à la résidence des Pins pour que notre communauté partage une galette des rois.
Ce moment d’échanges fructueux avec des représentants de la communauté française m’a permis de saluer le remarquable travail de l’ambassadrice et de son équipe.
J’ai également eu l’opportunité de remercier toutes les personnes qui ont contribué à l’organisation de ce déplacement, à commencer par Ghassan Ayoub, président du conseil consulaire à Beyrouth (Liban-Syrie) et Nadia El Azi Chaaya, présidente du conseil consulaire à Djeddah-Sanaa (Arabie Saoudite-Yemen) qui m’ont m’accompagné tout au long de ce séjour. +d’images
MEDIAS
MTV Lebanon Interview
En ouverture du journal télévisé de 20h, je me suis exprimé sur divers sujets politiques à l’occasion de mon déplacement à Beyrouth : l’élection présidentielle libanaise, le Hezbollah, ma rencontre avec le Premier ministre Najib Mikati, l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, ma visite du musée de l’Indépendance et la jeunesse libanaise.
Ici Beyrouth. Interview
Puisque le travail des parlementaires est de contrôler l’action du gouvernement, j’ai rappelé au média libanais que je venais donc évaluer les efforts que déploie la France au Liban et m’assurer que les aides que nous fournissons sont vraiment utiles au peuple libanais ».
Ici Beyrouth a rendu compte de ma rencontre avec le Premier ministre sortant Najib Mikati qui s’est tenue en présence de Nadia Chaaya et Ghassan Ayoub, conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger.
Le média fait aussi mention de mes échanges avec les présidents des commissions parlementaires des Affaires étrangères, Fadi Alamé, des droits de l’Homme, Michel Moussa, et de la Jeunesse et des Sports, Simon Abi Ramia.
Rapporteur au Sénat de l’accord de partenariat entre la France et le Qatar relatif à la sécurité de la coupe du monde de football, j’avais annoncé avant l’événement que je visiterai le dispositif français du ministère de l’Intérieur au début (Doha du 19-22 nov. (compte-rendu) et à la fin de la compétition.
Pour la dernière semaine de la compétition, j’ai donc retrouvé Stéphane Lacroix, attaché de Sécurité intérieure, et le général de la Gendarmerie, Jean-François Morel, pour un nouveau retour d’expérience sur le terrain, au matin de la demi-finale France-Maroc.
Ce déplacement m’a aussi permis de rencontrer notre communauté et nos entrepreneurs. J’en remercie Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France et Gilbert Perrot, notre consul qui a assuré la présence française au Centre international des services consulaires, un concept remarquable.
Accord de sécurité
Dispositif du ministère de l’Intérieur français (Retour d’expérience)
Selon mes interlocuteurs du ministère de l’Intérieur, les choses se sont bien passées de l’avis général.
La France a pris toute sa place dans l’événement. Cet engagement massif du ministère de l’Intérieur sur un événement sportif à l’étranger est une première !
Pour l’ambassade, le Qatar a relevé tous les défis : sécuritaire, troubles à l’ordre public, attaques cyber, gestion de flux des 150.000 voyageurs quotidien, avec un pic à 900.000. Tout a été géré et jamais il n’y a eu aussi peu de faits remontés.
Une des raisons du succès tient au fait que le Qatar s’est très bien préparé, grâce à des programmes de formation et des visites à l’étranger pour tenir compte des expériences. Pour déterminer sa « security by design », le Qatar s’est entouré de conseillers. Les stades ont été pensés pour gérer des événements sportifs modernes et faciliter la circulation des visiteurs. Le pays a su intégrer des forces étrangères en les différenciant des forces locales. 10 à 15 pays ont apporté des briques opérationnelles. La France a imaginé et construit le modèle de lutte anti-drones. Aucune difficulté n’a été enregistrée.
Le Qatar se savait très observé par la presse internationale.
Une formation judiciaire et juridique des magistrats a été destinée à apporter une réponse proportionnée aux incidents observés. Tous les faits incriminés ont été marqués par le sceau de la tolérance. Lorsque des supporters ont tenté d’enfreindre les règles de la FIFA sur les signes distinctifs susceptibles de créer des troubles entre supporters, cela s’est toujours limité à un rappel à la loi sans connaître de récidive.
Cela correspondait à la volonté du pays de réaliser un mondial festif et familial. Il ressort de cette expérience une grande satisfaction pour les personnels et un regard neuf sur le pays.
D’après le général Morel, une nouvelle génération a émergé avec cet événement : « un cap a été franchi ! » Beaucoup d’expériences novatrices ont été testées, dont un recours massif aux technologies de sécurité et de surveillance des flux.
Après avoir été le financier d’Interpol Stadia pendant dix ans, le Qatar a décidé de prolonger son investissement dans les deux prochaines années jusqu’aux JO de Paris 2024 afin de transmettre son expérience.
Le préfet Ziad Khoury, coordinateur national pour la sécurité des Jeux 2024, a bénéficié d’un programme de visite commun avec les organisateurs américains de la prochaine coupe du monde de football en 2026.
J’organiserai une réunion au Sénat, début 2023, avec l’équipe dirigée par le général Jean-François Morel pour permettre aux membres du groupe d’amitié d’évaluer par eux-mêmes les acquis issus de cet accord.
J’ai remercié les policiers, gendarmes et militaires qui ont contribué à la sécurisation de l’événement. Leur professionnalisme fait honneur à notre pays. +d’images
Communauté française
Centre international des services consulaires
Une innovation qui devrait nous inspirer pour les JO2024 !
Ouvert chaque jour de 10 heures à 22 heures, sans rendez-vous, pendant la compétition, le centre international des services consulaires a constitué une innovation du Qatar qui pourrait bien inspirer la France pour les JO 2024.
42 ambassades avaient une représentation dans cette structure, offerte par les Qatariens, pour tous les visiteurs qui avaient besoin de rencontrer leur consulat.
J’ai testé la procédure en suivant le chemin d’une personne qui aurait perdu ses papiers. J’ai ainsi rencontré Geneviève Baty et Bernard Lehucher, venus de Paris pour renforcer le dispositif consulaire pendant la coupe du monde, en compagnie de Gilbert Perrot, consul, et Ilhami Gulcen, 2ème conseiller.
Lorsqu’il y a un problème, le MOFA (ministère qatari des Affaires étrangères) et le Supreme Comitee (comité local d’organisation de la coupe du monde) sont juste à côté pour trouver une solution. L’échange d’expérience lié à la proximité permet aux agents des différents pays de gagner très vite en capacité de répondre.
Le Medical center Community centralise sur un numéro unique d’appel la recherche permettant de savoir très vite si une personne disparue a été admise dans un hôpital.
Le city center situé à côté du site permet aux supporters de faire des photos d’identité si les papiers ont été perdus ou pour récupérer de l’argent par Western union.
Lors de mon passage, j’ai examiné les statistiques concernant les 167 interventions du consulat français suite à des pertes de documents, des recherches de personnes, des hospitalisations ou des incarcérations.
Cette organisation a fait l’unanimité de nos agents consulaires qui ont loué la qualité et le confort des conditions de travail offerts par le pays organisateur de la coupe du monde. +d’images
Doha Accueil (Fiafe) – UFE Qatar
Rencontre avec Delphine Douay, présidente de Doha Accueil, et Georges Abou Saab, président de l’UFE Qatar, en présence de Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur et Gilbert Perrot, consul, pour discuter de la perception par notre communauté de l’organisation de la coupe du monde.
Les représentants des associations de Français de l’Émirat ont manifesté leur déception concernant le Qatar bashing affiché par nombreux médias français. « La communauté française du Qatar a pris toutes les critiques en pleine figure. »
Ils regrettent qu’en France, on ne comprenne pas tout le mal qui leur a été fait avec cette diabolisation.
Des reproches ont été exprimés envers la FFF qui n’a pas organisé de « maison bleue » pour permettre aux supporters français de se retrouver et de manifester leur soutien. Aucun entraînement n’a été, non plus, ouvert au public.
En termes de supporters, seuls les Britanniques ont été plus nombreux que les Français (17.000) parmi les Européens.
Un résultat dont ils se réjouissent, car il a permis à de nombreux compatriotes d’évaluer par eux-mêmes les attraits offerts par ce pays. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce France-Qatar
Fiers de faire gagner la France sur un marché très compétitif. Pour les entreprises françaises au Qatar, la coupe du monde, c’est 365 jours par an !
80% du budget du Qatar émane de la vente de gaz et de pétrole. L’Émirat est capable de concurrencer le gaz de schiste américain, car les fonds ne sont pas très profonds, ce qui réduit les coûts d’exploitation. TotalEnergies a fait partie des premières sociétés pétrolières à accompagner l’Émirat dans la prospection et l’exploitation, dès les années 1970. Le Qatar a une politique sur le long terme qui a toujours exprimé une grande confiance envers la France et Total.
À la faveur de mon retour à Doha, j’ai rencontré des représentants de la Chambre de commerce France-Qatar (74 membres), dirigée par Sandrine Lescaroux, pour me concentrer sur la place de la France parmi les partenaires du Qatar dans le secteur énergétique.
Charles Caia (Groupe Ponticelli Frères), Édouard Thevenin (Technip Energies VP Business Devpt Sales), Xavier Robert (CEO Société Générale Qatar) sont membres du comité Énergie, qui compte 26 sociétés. Ils m’ont confié faire travailler de sous-traitants français au Qatar ou dans l’Hexagone dans le cadre des contrats passés.
Ponticelli est impliqué dans un projet destiné à dépolluer l’eau remontée avec le pétrole avant même d’être rejetée. Cette évolution qui implique les ministères de l’énergie et de l’environnement qatariens permet à Qatar Energy d’être en avance dans ce domaine.
Dans le domaine financier, mes interlocuteurs ont constaté une vraie volonté politique de l’État de lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme. +d’images
Technip Energies
La réunion avec les représentants de la Chambre de commerce France-Qatar a été suivie d’une visite des locaux de Technip Energies.
Un nouveau contrat signé récemment par le groupe constitue le projet principal du groupe qui mobilise 1000 ingénieurs au siège parisien à la Défense et emploie environ 200 français expatriés sur leurs 400 employés au Qatar. Ils n’étaient que 4 en 2019.
Autre conséquence positive de ce déploiement, le groupe a pris des parts fondatrices dans le lycée Bonaparte qui accueille désormais 80 enfants de collaborateurs contre 4 seulement précédemment. +d’images
Culture
Bibliothèque nationale
Visite de la Bibliothèque nationale du Qatar présidée par Dr Hamad Bin Abdulaziz Al-Kawari, en compagnie de Sheikh Ali bin Jassim Al-Thani, ambassadeur de l’État du Qatar en France et du conseiller culturel de l’ambassade de France.
Ce site contient la Bibliothèque nationale, la Bibliothèque publique et la Bibliothèque universitaire de Doha, et conserve la collection du patrimoine qui se compose de textes et de manuscrits précieux liés à la civilisation arabo-islamique.
La bibliothèque publique abrite plus d’un million de livres et suffisamment d’espace pour accueillir des milliers de lecteurs grâce à une superficie de 42000 m2.
La bibliothèque fait partie de Education City, un nouveau campus universitaire qui accueille des campus satellites d’universités et d’institutions de premier plan au monde.
Le système automatisé pour prendre ou ramener un livre depuis la borne de dépôt vers son rayon m’a fasciné. +d’images
Exposition Bahia Mohieldin
Dans le prolongement de ma visite de la Bibliothèque nationale du Qatar, Dr Hamad bin Abdulaziz Al-Kuwari, ministre d’état avec rang de vice-Premier ministre et président de la Bibliothèque nationale du Qatar, après avoir été ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine (2008-2016), m’a invité à participer à l’inauguration d’une exposition célébrant les œuvres de l’artiste algérienne Baya Mohieldin.
Dr Mostefa Boutora, ambassadeur d’Algérie au Qatar était présent pour la circonstance.
L’exposition célèbre la carrière artistique de la défunte artiste qui s’étend sur près de six décennies. Baya, qui a perdu ses parents à l’âge de cinq ans, a été attirée par l’art lorsque jeune fille de 16 ans elle observait son environnement en Algérie, où les cultures arabe et berbère se mélangent. Baya était très appréciée par des personnalités éminentes du mouvement artistique d’avant-garde parisien, telles que Pablo Picasso.
L’exposition présente 18 peintures qui incarnent les thèmes que Baya a longtemps adoptés.
Son Excellence le Dr Hamad bin Abdulaziz Al-Kuwari a déclaré que le Qatar a été en mesure de présenter la culture arabe au monde, soulignant que le rôle de l’État du Qatar ne s’arrêtera pas à la fin de la Coupe du monde. Un message que l’État du Qatar portera toujours, celui de défendre la culture arabe. +d’images
Coupe du monde de football
Pari gagné !
Son Altesse Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani et les Qatariens ont gagné leur pari.
De tous côtés, les observateurs ont salué la formidable organisation de la coupe du monde de football 2022.
Je remercie so Excellence Sheikh Ali bin Jassim Al-Thani, ambassadeur de l’État du Qatar en France et l’équipe de l’ambassade à Paris, et au ministère des Affaires étrangères du Qatar pour leur invitation à assister aux demi-finales à l’occasion de ce déplacement.
J’ai pu apprécier l’engouement provoqué par l’événement qui a battu des records de téléspectateurs en France.
La coupe du monde de football Qatar2022 est une réussite qui fera date dans l’histoire du sport. +d’images
Suite de mon déplacement en Côte d’Ivoire à Abidjan (voir compte-rendu (1/2) – Grand Bassam et Jacqueville), accompagné à chaque étape par Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger, que je remercie pour son organisation et ses éclairages.
Je suis reconnaissant à Jean-Christophe Belliard, ambassadeur de France, qui m’a reçu à la Résidence et facilité mes rendez-vous durant mon séjour. Il m’a permis de retrouver tous les conseillers des Français de Côte d’Ivoire (à l’image) : Jackie Bertho ; Jacqueline Chapman ; Baptiste Heintz ; Bruno Martinato et Jean-Luc Ruelle, président du conseil consulaire.
Au travers de nos échanges, j’ai pris la mesure de l’ampleur des besoins de notre communauté.
J’adresse enfin toute ma gratitude à l’entrepreneur Tarik Darragi qui m’a accompagné tout au long de ce déplacement.
Diplomatie économique
Commerce extérieur
Accueilli à mon arrivée à Abidjan par Jean-Christophe Belliard, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, j’ai rejoint la soirée organisée par les Ivoiriens amateurs de Saint-Émilion à la Résidence de France.
Abidjan abrite la première Chancellerie de la Jurade de Saint-Émilion en Afrique, créée il y a tout juste cinq ans.
À sa tête la première femme chancelière, Gazelle Guirandou.
L’association de cultivateurs et négociants bordelais associée avec des connaisseurs ivoiriens permet assurément une plus grande connaissance et un plus grand rayonnement des vins de Saint-Emilion en Côte d’Ivoire. +d’images
CFACI
Le Cercle français d’affaires de Côte d’Ivoire (CFACI) a été créé en avril 2013 par une dizaine de PME d’origine française pour servir des objectifs favorisant leur développement.
Accueilli au siège du CFACI par son président-fondateur Serge Lecomte et Thierry Durantet, vice-président, en présence de Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger, Tarik Darragi, entrepreneur.
L’association compte désormais 500 membres.
Elle a développé le projet Abid’job, un programme d’aide à l’emploi à destination des Français de Côte d’Ivoire qui trouve un emploi à une trentaine de compatriotes par an.
Le 2 décembre, l’association organisera un salon pour faire connaître ses membres qui réunira une cinquantaine de stands.
Nous avons ensuite participé au 1er Gala des jeunes chefs d’entreprises dynamiques sur le thème de l’impact d’un réseau dans l’entrepreneuriat. Cet événement ivoirien témoigne de la vitalité de l’entrepreneurial du pays.
J’ai échangé avec de nombreux entrepreneurs et partagé le souvenir de mon premier déplacement à Abidjan en 1990 pour développer la première pileuse de foutou automatique… +d’images
Communauté française
Consulat général de France
Accueilli dans son bureau par Philippe Collin, consul général, en présence de Didier Gaillot, consul général adjoint, nous avons fait un tour d’horizon des problématiques auxquelles sont confrontés les Français qui résident dans le pays, avant de faire ensemble une visite des différents services consulaires d’Abidjan.
Le service des visas, dirigé par Amélie Gayan, subit une très forte pression. Lors de la mission d’information sur la politique des visas, menée conjointement par les députés M’jid El Guerrab et Sira Sylla, il avait été suggéré d’augmenter le nombre d’agents en ETP (4). En fait, l’inverse s’est produit. Les effectifs ont perdu 2 instructeurs par rapport à 2019 pour traiter jusqu’à 450 dossiers par jour. Cela génère des retards, voire des refus et des frustrations légitimes qui abime inutilement la relation avec le pays d’accueil.
Le service d’état civil dirigé par Catherine Pierru-Saintomer produit près de 1700 actes par an.
Le service social ne chôme pas non plus avec plus de 1000 bourses accordées pour près de 4 millions d’euros et 100 bénéficiaires d’allocations de solidarité.
Félicitations à toute l’équipe du consulat qui sert une communauté de plus de 20 000 compatriotes et d’environ 10 000 français de passage chaque année. +d’images
Enseignement français
Lycée français Blaise Pascal
Il y a cinq ans, maître Jean-François Chauveau, président de l’AGBP, Association gestionnaire de Blaise Pascal, association de droit ivoirien, m’avait assuré que le gymnase en cours de construction devrait être « le plus beau d’Afrique de l’Ouest ».
À la faveur de mon retour à Abidjan, j’étais curieux de retourner au collège-lycée français Blaise Pascal d’Abidjan pour voir ce qu’il en était. Et je dois avouer que c’est une belle réussite.
Accueilli par la vice-présidente de l’AGBP ; Serge Bard, proviseur de l’établissement, et son équipe ; accompagné par Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger, Hervé Peltier, Cocac, et Tarik Darragi, entrepreneur, j’ai découvert un projet d’envergure à la pointe de la technologie pour favoriser le développement sportif des élèves.
Insonorisation, mur d’escalade multi-surfaces, multiples terrains de sport collectif, tout est réuni pour éveiller les passions.
Depuis mon dernier passage en novembre 2015, les effectifs ont progressé de 2321 à 2680 élèves, tout en conservant un nombre de 25 à 28 élèves par classe.
Autre nouveauté : la prépa’ math-physique qui compte 50 élèves répartis sur 2 niveaux et prépare au groupe INP, regroupant 36 écoles d’ingénieurs. +d’images
Lycée Maurice Delafosse
Accueilli par Mme Ricard, proviseure, et Ludovic Agnero, président du comité de gestion, j’ai visité cet établissement secondaire (collège-lycée).
J’étais accompagné par Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger, qui avait suggéré cette visite, Hervé Peltier, Cocac, et Tarik Darragi, entrepreneur.
Créé par des parents d’élèves au lendemain des douloureux événements de novembre 2004 qui avaient entraîné la fermeture des écoles françaises en Côte d’Ivoire, cet établissement a pris toute sa place dans l’environnement scolaire français en Côte d’Ivoire.
La disparition subite, début juillet, d’Arezki Stiet, proviseur de 2004 à 2022, a profondément affecté le personnel, les enfants qu’il accueillait à la porte chaque matin, ainsi que toute la communauté.
L’établissement lui doit un très beau parcours.
Homologué sur tous les niveaux depuis 2016, l’école accueille aujourd’hui 885 élèves contre 475, dix ans auparavant et affiche cette année 95% de réussite au bac dont 62% de mentions.
Ce lycée appartient aux parents qui gèrent l’école. Ils souhaitent poursuivre sa croissance pour atteindre 1000 élèves puis 1250. Pour y parvenir, un projet d’investissement de 10 millions d’euros leur permettrait d’envisager un nouvel établissement sur un nouveau site d’une superficie de 4 hectares qui afficherait une capacité de 1500 élèves.
Très heureux de constater que leur dynamique contribue à concrétiser l’ambition du Président de la République de doubler le nombre d’élèves du réseau d’ici à 2030. +d’images
Culture
Institut français
Visite de l’Institut français de Côte d’Ivoire (IFCI) qui fêtera ses 50 ans l’an prochain, en compagnie d’Hervé Peltier, Cocac, et de Jean Mathiot, directeur de l’IFCI.
J’ai apprécié les travaux de rénovation et de modernisation du bâtiment qui l’ont transformé, depuis ma précédente visite.
La grande salle de spectacle de 630 places de l’Institut français est également la première salle de cinéma en Côte d’Ivoire équipée de matériels de projection numérique, avec le soutien du CNC.
De nombreux créateurs ivoiriens s’y produisent. Le week-end de mon passage, 600 spectateurs se sont rendus au spectacle de Clentelex, star de l’humour ivoirien.
L’opération « Novembre numérique » a accueilli 1200 personnes sur 3 jours.
Outre une bibliothèque, dont le fonds documentaire d’environ 40 000 documents est en constante augmentation, l’Institut français de Côte d’Ivoire développe une programmation artistique et culturelle très variée et ne s’enferme pas sur site du quartier du plateau.
Des actions hors les murs sont entreprises avec succès que je veux saluer et encourager à l’image des rencontres Internationales des Marionnettes d’Abatta, de l’association Ivoire Marionnettes.
Campus France
Afin de répondre à la demande de jeunes ivoiriens désireux d’intégrer l’enseignement supérieur en France, Campus France a quitté le site de l’Institut français pour un lieu dédié à son activité.
J’ai visité ce superbe site très fonctionnel.
En 2014, Campus France traitait entre 3000 et 3500 dossiers.
Ce nombre dépasse les 10 000 demandes étudiées.
60% des demandes sont validées par Campus France.
3000 étudiants partent en France.
J’ai salué l’équipe qui s’emploie à aider tous ces jeunes à concrétiser leur projet.
Retour en Côte d’Ivoire pour mon 3ème déplacement dans ce pays, à l’initiative de Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger.
Accueilli à Abidjan parJean-Christophe Belliard, ambassadeur de France, et Tarik Darragi, entrepreneur, je me suis rendu au premier jour de mon déplacement à Grand-Bassam, avant d’aller découvrir l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) à Jacqueville (35km d’Abidjan).
Une première partie de programme pour marquer la solidarité du Sénat aux victimes de l’attentat de Grand-Bassam qui a fait 33 blessés et 19 morts dont 4 Français.
Communauté française
GRAND BASSAM – Rencontre avec la communauté
Nous avons commencé cette visite de trois jours par une demi-journée à Grand-Bassam, où résident 800 à 900 compatriotes, par un événement en trois temps organisé par Isabelle Dhaine, présidente de Grand Bassam Accueil, du réseau Fiafe Accueils, association récemment reconnue d’utilité publique :
➡️ Réunion au restaurant « Le Quai », dirigé par un compatriote pour faire le point sur l’utilité des permanences mensuelles du consulat afin d’éviter à nos compatriotes d’avoir à se rendre à Abidjan pour leurs formalités.
➡️ Visite guidée de Grand-Bassam, ville historique, première capitale de la Côte d’Ivoire de 1893 à 1900 durant la période coloniale.
Le 3 juillet 2012, le quartier France de Grand-Bassam, considéré comme le cœur historique de la ville, fut classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
➡️ Déjeuner au restaurant la Madrague, pour échanger sur l’activité des Français de la ville et les questions de sécurité avec le chef d’îlot.
Merci à toutes et à tous pour votre accueil. +d’images
GRAND BASSAM – Devoir de mémoire
Le 13 mars 2016 la ville balnéaire de Grand-Bassam était frappée par un attentat djihadiste qui a fait 33 blessés et 19 morts dont 4 Français.
Le procès de cette attaque s’ouvre le 30 novembre prochain devant le tribunal criminel d’Abidjan.
À 4 jours de cette échéance, j’ai déposé une gerbe en hommage aux victimes devant la stèle dressée à cet effet par la mairie en compagnie de Bruno Martinato, conseiller des Français de l’étranger et de Didier Gaillot, consul général adjoint. +d’images
Diplomatie parlementaire
JACQUEVILLE – Contre-terrorisme
L’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) est un centre d’excellence pour appuyer les pays d’Afrique dans la lutte contre le terrorisme.
Visite de l’AILCT organisée par Lionel Barfety, directeur général adjoint, magistrat du ministère de la Justice, en compagnie de Tarik Darragi, entrepreneur.
L’AILCT ambitionne de souder une communauté autour d’une culture commune en Afrique dans le domaine du contre-terrorisme, en s’appuyant sur 3 piliers :
1. L’École interministérielle des cadres, dédiée à la formation des acteurs de la lutte contre le terrorisme en situation de responsabilité et issus des différents ministères de la Justice, de l’Intérieur et des Forces armées ;
2. Le Centre d’entrainement des forces spéciales et des unités d’interventions spécialisées, doté d’installations spécifiques et qui accueillera dès le premier trimestre 2023 des unités de tous les pays africains ;
3. L’Institut de recherche stratégique (IRS) qui permettra le partage d’analyse et les retours d’expérience entre les différents partenaires, à travers la publication d’études et l’organisation de séminaires et colloques réguliers.
J’ai pu découvrir les infrastructures, mises en place dans un temps record, qui offrent une belle image de l’efficacité de la relation bilatérale.
Reconstitution d’un village sahélien, hôtel, champ de tir… offrent les possibilités de former les forces spéciales dans des conditions réelles.
Une deuxième tranche d’infrastructures est prévue pour agrandir le site. L’UE a promis de contribuer à hauteur de 10 000 000 d’euros, quant à la CEDEAO, elle s’est engagée à apporter la somme de 500 000 dollars par an comme contribution. +d’images