L’idée semble aujourd’hui évidente : puisque l’UDI et le FDP partagent le même projet européen, ils pourraient s’exprimer d’une même voix au sein de la Alde (Alliance of Liberals and Democrats for Europe), le parti qui réunit une quarantaine de pays européens. Unis dans l’action, nous pourrions ainsi faire progresser plus rapidement certains sujets a imaginé Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI.
Afin de rapprocher les élus UDI et FDP, j’ai organisé une conférence à Paris sur ce thème : Quels sont les avantages d’un moteur parlementaire franco-allemand ?
Pour l’heure, n’abandonnons pas l’avenir du couple franco-allemand aux chancelleries, car les parlementaires ont eux aussi une aventure à écrire en lien contigu avec les populations. Jean-Christophe Lagarde propose également que l’on décline ce travail en commun aux élus locaux.
Il faut être au plus proche des préoccupation de terrain car le risque le plus important que court l’Union européenne est “la perte de confiance de ses citoyens” a postulé d’emblée le Dr Jürgen Martens, membre du Bundestag et ancien ministre d’Etat.
Même envie de concret chez le député de la Sarre, Oliver Luksic, frontalier de la Moselle, qui souhaite que les Français et les Allemands collaborent davantage entre voisins dans leur intérêt commun (hospitalisation, apprentissage…).
C’est cette démarche pragmatique qui a inspiré le programme Erasmus et ré-enchanté l’Europe auprès des Jeunes des deux bords, supplantant le rêve américain de la génération précédente, ai-je rappelé.
Oui, l’Europe est capable d’exceller. Mais pas en tout. Nous sommes tous tombés d’accord sur l’idée que l’Union devrait se concentrer sur l’essentiel, avec suffisamment de pouvoir et de moyens associés.
Il peut s’agir de la sécurité, avec un FBI européen, ou la mobilité professionnelle des citoyens. Dans le domaine économique, on pense à l’aéronautique, l’énergie ou la défense, tout comme la “reconquête de notre souveraineté vis-à-vis des Américains” dans la numérisation des échanges et des données, si chère à Jean-Christophe Lagarde.
La prochaine rencontre de cette nature devrait se tenir à Berlin, au printemps prochain.
Nous avons démarré le moteur parlementaire franco-allemand et il devrait ronronner sous l’ère Merkel-Macron, d’autant que ces deux dirigeants disposent désormais de quatre ans de temps politique devant eux, a noté avec optimisme le président de l’UDI.
Je remercie mes collègues sénateurs Annick Billon, Loïc Hervé, Laurent Lafon et Jacques Le Nay qui m’ont fait l’honneur de leur présence à cette conférence, ainsi que Patricia Lalonde, députée européenne UDI, qui était des nôtres lors du déjeuner préparatoire.
J’ai été heureux de la présence de Benoit Mayrand, conseiller consulaire Roumanie Moldavie, Martine Schoeppner, vice-présidente de l’AFE et conseillère consulaire Munich et Bruno Théret, conseiller consulaire Luxembourg qui sont venus de leur circonscription pour enrichir les débats.
Enfin toute ma reconnaissance à David Hartlapp, président FDP-Paris et Yves D. Robert, coordinateur de Alde IM France, pour leur aide précieuse dans l’organisation de cette première rencontre UDI-FDP-ALDE.
Voir l’intégralité du débat (50mn)