Deuxième étape de ce déplacement en Californie, je me suis rendu à San Diego, ville située à moins de 200 kilomètres au sud de Los Angeles. Initié par Sylvie Almeri, directrice générale de la chambre de commerce franco-américaine du sud de la Californie (FACCI SO CAL), ce premier déplacement dans la ville frontière avec le Mexique était destiné à soutenir le développement de la FACCI SO CAL.

Nous avons été rejoints par Vanessa Bonnet, conseillère économique à la direction du Trésor et des Affaires économiques du consulat général de France et chef du bureau de San Francisco, pour participer à plusieurs séquences économiques.

Hervé AKa, administrateur de la FACCI SO CAL très investi dans la diplomatie sportive m’a également retrouvé sur différents rendez-vous à Los Angeles et San Diego.

Toute ma gratitude à Sylvie Almerie pour ce programme très dense qui m’a permis d’appréhender les formidables opportunités offertes par le sur de la Californie.

Diplomatie économique

Chambre de commerce du sud de la Californie (FACCI SO CAL)

San Diego est la troisième chambre du réseau des chambres aux USA, derrière New-York et Houston, en terme de revenus.

Forte de 200 membres, elle propose un service de business développement et un espace de co-working.

Présidée par Olivier Toury, le conseil d’administration est composé de représentants d’entreprises prestigieuses comme Airbus Aerospace, Dassault Systems, Qualcom, Veolia…

Lors de ma visite, j’ai échangé avec les représentants de Sudoskan, hébergés par la Chambre. Leur société importe pour près d’un demi-million de dollars de produits médicaux d’une société française et contribue ainsi à l’excédent commercial de la France aux États-Unis.

Hervé AKa, administrateur de la Chambre de commerce franco-américaine du sud de la Californie, qui développe la culture du judo aux États-Unis, nous a rejoint pour participer à une réunion de travail sur la francophonie. +d’images

Chambre de commerce – Club Aérospatial

Soirée organisée par Sylvie Almeri, directrice de la CCI Sud Californie, avec le club “Aerospace” de la chambre, en présence des membres du board composé d’Olivier Toury, président, Grégory Poilasne (entrepreneur Greentech), Hervé AKa (entrepreneur sport), Lionel Bochurberg (avocat corporate), Jean Philippe Laguerre (Dassault Systèmes), Bettina Experton (Humetrix), au board de la French Tech San Diego, et Laurent Delon et Marie Flacassier, tous deux entrepreneurs, membres CCEF de San Diego.

L’aérospatial représente une des principales industries de Californie du Sud.

La région abrite certains des plus grands noms de l’aérospatiale mondiale, notamment General Atomics Northrop Grumman, et SpaceX, consolidant ainsi sa position en tant que leader en innovation et en développement technologique dans le secteur.

Composé des membres du réseau, leaders mondiaux tels qu’Airbus, Dassault, Safran, et bientôt, Thales, qui est en cours d’intégration, ce club, en plein essor, reflète la force et la diversité de l’écosystème aérospatial.

Grâce à ce club, la chambre renforce sa position comme un pôle incontournable pour les échanges et les collaborations dans le secteur, et met en valeur le savoir-faire tricolore.

La soirée s’est tenue au Parfait Paris. Ludivine et Guillaume Ryon en sont les fondateurs. Leur chaine de pâtisserie prospère. Ouverte il y a environ 10 ans à San Diego, leur commerce a ouvert successivement 5 autres boutiques et en prévoit 3 nouvelles d’ici 2025.

Félicitations pour leur remarquable succès qui illustre l’esprit conquérant des Français établis en Californie. +d’images

General Atomics

Visite en deux séquences, de General Atomics, une entreprise de défense et de physique nucléaire, dont le siège est basé à San Diego.

Tout d’abord un déjeuner avec Dr Vivek Lall, Chief Executive, pour me permettre d’appréhender les métiers maîtrisés par cette société qui emploie 16,000 personnes dans le monde sur cinq continents.

GA est un leader international de la recherche sur la fusion magnétique depuis les années 1950.

Le DIII-D National Fusion Facility, exploité par GA pour le ministère américain de l’Énergie (DOE), est le plus grand centre de recherche sur la fusion magnétique aux États-Unis.

General Atomics (GA) est à l’avant-garde de la recherche, de la conception et de la fabrication de systèmes d’armes pour soutenir les opérations terrestres, maritimes, aériennes et spatiales critiques dans le monde entier.

À titre d’exemple, leur système de lancement électromagnétique d’aéronefs (EMALS) et le dispositif d’arrêt avancé (AAG) transforment l’aviation navale. Déployés sur les porte-avions les plus avancés au monde, EMALS et AAG offrent une efficacité et des performances éprouvées.

Dans un second temps, j’ai visité la filiale General Atomics Aeronautical Systems, connue pour ses drones, dont le MQ-1 Predator et le MQ-9 Reaper.

Reconnaissant envers Jim Yuhas, Aria Mahdion, et James Kinney. Ils m’ont permis de voir la fabrication de drones qui ont redéfini les tactiques de renseignement, de surveillance et de reconnaissance mais également les capacités de frappe de précision.

Très heureux d’avoir entendu mes interlocuteurs désireux d’approfondir leur relation avec la France. +d’images

Humetrix

Humetrix a été la première entreprise à créer une montre biométrique ou encore une application médicale sur carte à puce.

Durant ma vie professionnelle, il m’est parfois arrivé de rencontrer des entrepreneurs à l’image de Roland Moreno, inventeur de la carte à puce, dont j’ai admiré l’ingéniosité et le parcours. Bettina Experton, CEO et fondatrice d’Humetix, fait partie de ce club des géniaux innovateurs. Créée il y a 25 ans, Humetrix est la 5ème entreprise qu’elle a fondée.

Médecin formée en France en médecine interne, pédiatrie et santé publique, ancienne responsable de la Santé publique dans l’État de Californie, conseillère en politique de Santé et professeure adjointe de médecine à la faculté de médecine de l’UC San Diego, Bettina Experton a favorisé le développement d’analyses de la santé de la population, de logiciels de gestion des soins chroniques, de plateformes cloud et mobiles qui ont été déployées dans le monde entier.

Leur application a permis de suivre 20 millions de personnes pendant la Covid. Pour aider l’armée américaine à remplir sa mission de soutien face à la pandémie du Covid, le Dr Experton a adapté Humetrix pour permettre au Centre conjoint d’intelligence artificielle du ministère de la Défense américain de placer les centres de vaccination au bon endroit.

Pionnière du dossier médical de santé mobile, leur application permet de suivre l’état épidémiologique des voyageurs.

L’application n’est pas téléchargeable. Accessible sur le web grâce à un QR code, aucune donnée ne peut être divulguée.

Cette application a été utilisée avec succès pendant les JO de Paris 2024 pour permettre aux praticiens français de traduire les ordonnances médicales des visiteurs étrangers et d’avoir la correspondance des médicaments disponibles en France.

J’ai fait part au docteur Bettina Experton et à son équipe de toute ma reconnaissance pour leur contribution au bon déroulement des JO Paris 2024, en présence de Sylvie Almeri, directrice de la SoCal French-American Chamber of Commerce et Vanessa Bonnet – conseillère économique. +d’images

Saint-Gobain

Accompagné par Sylvie Almeri, directrice de la SoCal French-American Chamber of Commerce et Vanessa Bonnet, conseillère économique à la direction du Trésor et des Affaires économiques du consulat général de France et chef du bureau de San Francisco, nous nous sommes rendus chez Saint-Gobain, Performance Film Solutions.`

Accueillis par Bob Kun, Manufacturing manager, et Kevin Lecat, Business development manager, nous avons découvert leurs processus de fabrication en visitant l’usine.

Solar Gard Saint-Gobain est un leader mondial des technologies de films, protégés par brevet, pour le contrôle solaire et la protection des surfaces sur les marchés industriels, automobiles, résidentiels et commerciaux.

Leurs pellicules pour fenêtres peuvent améliorer considérablement la performance des bâtiments et retarder les tentatives d’effraction.

Merci à Bob Kun et Kevin Lecat d’avoir si bien mis en valeur leur expertise industrielle. +d’images

Nuvve

Visite de Nuvve et rencontre avec Gregory Poilasne, co-fondateur et CEO.

La technologie brevetée Véhicle to Grid (V2G) de Nuvve optimise la recharge des véhicules électriques (VE), réduit le coût total de possession des véhicules électriques et augmente l’impact environnemental positif de ces véhicules en soutenant l’introduction de sources d’énergie renouvelables, telles que l’éolien et le solaire, comme alternative aux centrales électriques à combustibles fossiles.

Fascinant d’observer l’Agrégateur de régulation énergétique Nuvve (NERA) qui permet de garantir que chaque véhicule sur la plateforme dispose de suffisamment de charge pour le prochain trajet avant de calculer la quantité de capacité disponible pour être revendue au réseau.

Ainsi un véhicule électrique à l’arrêt peut contribuer à fournir le réseau en électricité.

Un joint venture a été créé avec EDF. +d’images

Qualcomm

Entretien avec Anne Lise Thieblemont, vice-présidente Qualcomm, société spécialisée dans les semi-conducteurs, qui investit 22% de son chiffre d’affaires en recherche et développement. En comparaison, Apple affiche 10%.

Si la société emploie 45 000 personnes dans le monde, seuls 10% sont localisés en Europe, dont 300 en France.

Qualcomm a une stratégie de croissance en France, avec un centre de R&D à Lannion, une présence à Billancourt, Issy-les-Moulineaux et Sophia Antipolis.

Nous avons échangé sur des projets de directive européenne restrictifs en matière de propriété intellectuelle susceptibles de menacer l’innovation en Europe.

Secteur du tourisme

Dirigé par Bertrand Mangeot, CCEF, l’Intercontinental de San Diego a accueilli 1000 personnes pour le 14/7/24.

Idéalement situé à proximité de l’USS Midway, un porte-avions transformé en musée ouvert au public, l’hôtel prévoit d’être le lieu d’une célébration du D-Day.

Durant notre conversation, le méga yacht de 119 mètres de long, évalué à 300 millions de dollars (280 millions d’euros), appartenant au patron de Meta, Mark Zuckerberg, s’est amarré devant l’hôtel.

Cette rencontre m’a offert l’opportunité de faire le point sur les défis locaux pour l’industrie du tourisme, dans une ville réputée pour ses plages, ses parcs et son climat chaud.

Bertrand a partagé la difficulté de trouver du personnel à San Diego, une ville qui ne pourrait pas s’en sortir sans la ressource de main d’œuvre de la ville frontière mexicaine de Tijuana. Il manque 1300 personnes pour les services de police.

Les syndicats savent faire pression sur les employeurs. La grève des dockers leur a permis d’obtenir une augmentation de 70%. La perspective des JO 2028 à LA semble constituer une opportunité pour les syndicats de faire monter les salaires dans le secteur de l’hôtellerie, alors que ceux-ci semblent déjà élevés, puisqu’un simple cuisinier peut recevoir 50 dollars par heure.

Merci à Bertrand de m’avoir accueilli avec Sylvie Almeri. +d’images

Enseignement

San Diego French-American School

Accueilli par Isabelle David, cheffe d’établissement, j’ai découvert ce campus perché au sommet du mont Soledad dans la belle ville de La Jolla, à quelques minutes de la côte Pacifique.

Ce campus spacieux offre aux étudiants beaucoup d’espace pour être eux-mêmes dès le jour de leur arrivée, dès l’âge de 18 mois, jusqu’à la fin de leur 8e année (équivalent de la quatrième).

Il offre de multiples terrains de jeux et de vastes espaces de récréation, un grand terrain de sport, une belle bibliothèque, des salles de classe STEAM à la pointe de la technologie pour le codage et la robotique, un volumineux auditorium et un laboratoire scientifique entièrement équipé.

En visitant la bibliothèque, j’ai eu l’opportunité de jouer une partie rapide d’échecs avec un élève talentueux de 7e année ! +d’images

Lycée Français de San Diego (LFSD)

Francois Tregouet, proviseur, m’a accueilli en compagnie de Sylvie Almeri au LFSD, situé à proximité de la Chambre de commerce franco-américaine So Cal.

Le Lycée Français de San Diego est une école entièrement immersive située au centre de San Diego (région de Serra Mesa / Kearny Mesa – près de Mission Valley).

Cet établissement de 253 élèves de la petite section de maternelle à la quatrième, envisage l’ouverture d’un lycée en septembre 2026.

Le tatami trône au milieu de la salle de sport, et prouve la percée du judo à San Diego.

Très investi dans sa mission, le proviseur m’a confié que les parents étaient également intéressés par l’IB pour limiter le nombre de matières. +d’images

OFALycée

Le lycée français en ligne au service des Français et francophones de l’étranger !

À la faveur de mon passage à la Chambre de commerce à San Diego, j’ai rencontré Estelle Truche, enseignante à l’OFA lycée.

Fondé en 2019 et ouvert depuis septembre 2020, OFALycée est le premier lycée franco-américain en ligne qui offre la possibilité aux élèves scolarisés dans une école américaine de suivre une scolarité française, de la Grande Section au Baccalauréat.

Avec leur concept unique de la complémentarité, OFALycée fusionne deux systèmes scolaires dans un parcours complet bilingue et biculturel. Ce qui est appris en anglais à l’école américaine est utilisé pour répondre aux exigences des programmes français.

350 élèves sont inscrits en 2024. L’école affiche 100% de réussite au collège et au baccalauréat.

Très heureux d’observer que l’école mette en avant les pages la concernant dans le guide des écoles de l’Anefe afin de se promouvoir. +d’images

Culture – Francophonie

Alliance française

Très heureux d’avoir eu l’opportunité de visiter l’Alliance française de San Diego (AFSD), une des 109 Alliances des USA, en compagnie de Sylvie Almeri et de rencontrer une partie de l’équipe : Julie Ripoll, directrice exécutive, Estela Baptista, directrice pédagogique, Laurence de Valmy, directrice des affaires culturelles et Alexandra Hauffen, formatrice.

L’AFSD organise 60 événements culturels chaque année autour du cinéma, du livre, de l’éducatif…

L’AFSD retrouve un nombre d’élèves en progression depuis le Covid avec 249 élèves.

Un tiers d’entre eux assistent aux cours en présentiel et j’ai eu l’opportunité d’échanger avec des Américains, lors de la visite, parvenus à un niveau remarquable de maîtrise de notre langue. +d’images