« La situation est juste intenable » a commencé Jean-Louis Borloo, le 3 novembre 2015, devant un parterre de personnalités et de médias, réunis à l’hôtel Marigny. Avec sa fondation pour l’énergie en Afrique, son ambition est d’électrifier ce continent d’ici dix ans.
Après avoir réveillé la politique avec la constitution de l’UDI, Jean-Louis Borloo veut illuminer l’Afrique.
« L’électricité est le préalable à tout le reste », souligne l’ancien ministre avant d’égrener les questions de santé, d’agriculture et de conservation des aliments, de l’eau potable qu’il faut transporter des kilomètres. Au final, progrès, croissance, emploi, tout est conditionné à la fée électricité (lire : “Aide au développement : Jean-Louis Borloo montre la voie” du 04 décembre 2014).
A ce jour, trois Africains sur quatre n’ont pas accès à ce véritable bien public et c’est tout un continent qui est plongé dans le noir lorsque l’on observe une photo satellite de notre planète prise de nuit.
900 millions d’Africains, aujourd’hui, et 2 milliards dans 25 ans. Autant dire demain. L’Afrique sera « notre plus grande chance ou notre plus grand risque ». Déjà 28 villes comptent plus d’un million d’habitants, de véritables chaudrons urbains se mettent en place.
Ce retard africain n’est plus tenable, martèle Jean-Louis Borloo.
Dans l’esprit du fondateur de l’UDI, les choses sont claires, « l’électrification doit être l’affaire des Africains eux-mêmes ». Rien ne peut se résoudre à l’échelle d’un seul pays, il faut forcément mutualiser les moyens. 50Mds$ sont recherchés pour initier le projet. Le temps de créer la future agence de l’électricité, cette année même, avant la conférence de Paris sur le climat.
Parler d’Afrique, c’est donc parler d’Europe. Jean-Louis Borloo estime que nos peuples ont besoin de grands défis. C’est pourquoi le projet d’électrifier tout un continent, situé à 14km du notre, apporterait un « supplément d’âme pour l’Europe ».
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