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Revue de presse / Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois

Alors que le président chinois Xi Jinping était reçu en France pour une visite d’État, j’ai initié une conférence de presse au Sénat, ce 6 mai, aux côtés de mes collègues parlementaires André Gattolin et Constance le Grip.

RAPPEL DES FAITS
. Le Département de la Justice américain a dévoilé un acte d’accusation, le 25 mars, contre 7 ressortissants chinois appartenant au groupe de hackers APT31 qui rapporte directement au ministère chinois de la Sécurité d’État.
. 116 parlementaires, issus de 15 pays, dont 7 Français, ont reçu en janvier 2021 des courriels de la part du groupe APT31 qui contenaient des images piégées (pixel attack), afin de collecter des informations concernant la victime.
. Les parlementaires ciblés, dont je fais partie, sont tous membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC).
. Les parlementaires français n’ont été contactés ni par l’Anssi, ni par Viginum, ni par la DGSI, ni par la DGSE, alors que les renseignements américains disent avoir transmis des informations sur ce piratage aux autorités françaises dès 2022.

Voir la Conférence de presse du 6 mai 2024, au Sénat (Vidéo 1h15). LIEN
À l’occasion de la visite du Président XI Jinping en France, une conférence de presse a été organisée au Sénat, en direct sur les réseaux, en présence de
. Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
. Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
. André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine

Lire la Déclaration commune des 7 parlementaires français. LIEN
À l’issue de la conférence de presse, sept parlementaires français visés par la cyber-attaque du groupe APT31 ont diffusé une déclaration commune, en interpellant le gouvernement sur 5 points.

. Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
. Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
. André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine
. Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France
. Bernard Jomier, sénateur de Paris
. Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
. André Vallini, ancien sénateur de l’Isère

Voir ma Question d’actualité au gouvernement, le 30 avril 2024 (Vidéo Q/R 3’40). LIEN
Face à “un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0”, j’ai voulu connaitre les mesures mises en place par le gouvernement pour contrer les attaques du groupe chinois APT31. A ce jour, seuls trois états, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande ont attribué ces attaques à APT31.

REVUE DE PRESSE

Le Monde (12 mai 2024) : “Des parlementaires français ciblés par des espions chinois”. Lien

France Info (07 mai 2024) : “Ce que l’on sait de la cyberattaque qui a visé plusieurs élus français, attribuée au groupe de pirates chinois APT31”. Lien

BFM (07 mai 2024) : “Il y a eu une négligence : visé par une cyberattaque, un sénateur dénonce l’inaction des instances”. Lien

The Epoch Times (07 mai 2024) : “Les 7 parlementaires français hackés par la Chine réclament enquêtes et sanctions « pour ingérences étrangères »”. Lien

NTD (07 mai 2024) : “We Need to Make China’s Cyberwall Collapse: French Senator Calls for Global Cyber Defense”. Lien

The Sun (07 mai 2024) : “China has Britain under a cybersiege – so why are we so soft on them?”. Lien

Lesfrancais.press (07 mai 2024) : “Xi en France : les droits humains sacrifiés sur l’autel des autres enjeux ?”. Lien

01Net (07 mai 2024) : “Manque de moyens, d’informations… Les parlementaires français démunis face aux cyberattaques de la Chine”. Lien

Politico (06 mai 2024) : “French lawmakers targeted by Chinese cyberattack demand sanctions, amid Xi visit”. Lien

LCI (06 mai 2024) : “Xi Jinping en France : Une visite loin du faste de 2014 ?”. Vidéo

Le Point (07 mai 2024) : “Visite de Xi Jinping : colère des sept élus hackés par les Chinois”. Lien

Blick (07 mai 2024) : “La Chine est-elle invulnérable ? Non, si on sait lui résister”. Lien

France5 (06 mai 2024) : “Xi Jinping / Poutine… Les liaisons dangereuses”. Lien

Public Sénat (06 mai 2024) : “Cyberattaques : Les parlementaires victimes appellent à « ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères » à l’encontre de la Chine”. Lien

Europe1 (06 mai 2024) : “François-Xavier Bellamy va déposer plainte après une tentative de cyberattaque chinoise”. Lien

France24 (06 mai 2024) : “Débat sur la visite de Xi Jinping à Paris”. Podcast

Le Monde (05 mai 2024) : “L’Ukraine et le commerce au cœur de la visite de Xi en Europe”. Lien

The Epoch Times (05 mai 2024) : “Le sénateur Olivier Cadic sur le rapatriement forcé de dissidents chinois : Ces activités du PCC en France tombent sous le coup de la loi française”. Lien

Libération (03 mai 2024) : “Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur”. Lien

Le Monde (03 mai 2024) : “Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits humains”. Lien

L’Orient (03 mai 2024) : “Victimes de cyberattaques attribuées à la Chine, des parlementaires français s’inquiètent”. Lien

Politico (27 mars 2024) : “La Chine a ciblé les parlementaires européens avec des cyberattaques, selon Washington”. Lien

Médias – « Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur » (Libération – 03/05/2024)

Entretien par Arnaud Vaulerin (Libération) au sujet des sept parlementaires français, dont je fais partie, qui ont été la cible d’une cyber-attaque commanditée par l’État chinois.

Au total, cette attaque a visé 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine.

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

EXTRAIT :

«Dictature 2.0»

Olivier Cadic a «mal pris» d’avoir été laissé dans l’ignorance de l’attaque. Sénateur représentant les Français établis hors de France (groupe union centriste), il a lui aussi été victime d’APT31, même s’il reconnaît n’avoir que des informations parcellaires. «Le Parlement est attaqué, il doit se défendre, réagit Cadic, qui n’envisage pas une action en justice. Il appartient aux parlementaires de se saisir, de lancer leur investigation. Vu que le gouvernement ne m’a pas averti, j’entends aller au bout pour comprendre ce qui s’est passé, pourquoi l’information a-t-elle été tue et répondre à ceux qui nous attaquent, qui sont prêts à tout pour nous intimider

Lundi, lors des questions au gouvernement, le sénateur Cadic, également membre de l’Ipac, a posé une série de questions au ministre des Armées. «Face à un acte de cyberguerre commis par une dictature 2.0, […] quelles sont les mesures mises en place pour contrer les attaques d’APT31 ? Allez-vous demander l’ouverture d’une enquête et que prévoyez-vous pour renforcer l’assistance aux parlementaires ?» La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, n’a pas épilogué au-delà du «suivi particulier d’APT31 par l’Anssi et les investigations sur le plan national». Bernard Jomier : «Cette réponse n’est pas du tout au niveau de l’importance de l’attaque. Est-ce parce qu’il ne faut pas faire de vague avant la venue de Xi Jinping en France ?»

Lire l’article sur le site Libération : Espionnage : Ciblés par des cyberattaques chinoises, des parlementaires français prennent le sujet hackeur

Conférence de Presse : Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois

Conférence de presse, 6 mai 2024, au Sénat.

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine

Voir la conférence (1h15) :

À l’occasion de la visite du Président XI Jinping en France, les sept parlementaires français visés par la cyber-attaque du groupe APT31, ont fait cette déclaration commune :

DÉCLARATION COMMUNE

Cyber-attaque contre les parlementaires par le groupe de hackers chinois APT31

Comme pour nos collègues internationaux de l’IPAC, il est désormais confirmé que nous sommes 7 parlementaires français à avoir été la cible d’une cyber attaque commanditée par l’État chinois au début de l’année 2021.

Il ne s’agissait pas d’une attaque contre un parti politique ou un pays en particulier.

Cette attaque visait 116 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire sur la Chine, appartenant à différents horizons politiques, qui suivent attentivement sans complaisance les actions du régime de Pékin et du parti communiste chinois.

Nous tenons donc à condamner d’une seule voix ces actions qui touchent au cœur des valeurs démocratiques qui nous unissent au-delà de nos couleurs partisanes.

Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est montrée de plus en plus disposée à s’ingérer dans les systèmes politiques d’autres pays, y compris le nôtre.

Trop souvent, ses actes malveillants sont restés sans réponse.

Nous ne pouvons pas permettre qu’une telle campagne de cyberattaques contre des représentants élus par le peuple français reste sans réponse solide et proportionnée.

Nous demandons donc au gouvernement ce qui suit :

1. Attribuer formellement ces attaques à APT31, comme l’ont déjà fait les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.

2. Imposer des sanctions (gel de fonds et interdictions de territoire) aux hackers d’APT31 nommés dans l’acte d’inculpation dévoilé par la Justice aux États-Unis le 25 mars dernier.

3. Donner l’assurance aux parlementaires français qu’ils seront informés en temps utile en cas d’attaque parrainée par un État.

4. Renforcer rapidement l’assistance aux parlementaires en matière de cybersécurité.

5. Ouvrir une enquête judiciaire pour ingérences étrangères.

Les services de renseignements chinois pensaient nous intimider, mais ils ne nous feront jamais taire : nous resterons déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.

Signataires :

Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France
Isabelle Florennes, sénatrice des Hauts-de-Seine
André Gattolin, ancien sénateur des Hauts de Seine
Anne Genetet, députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France
Bernard Jomier, sénateur de Paris
Constance Le Grip, députée des Hauts de Seine
André Vallini, ancien sénateur de l’Isère

Médias – « Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata » (Le Monde – 23 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

J’ai cosigné une lettre à l’attention de Catherine Colonna avec de nombreux parlementaires en Europe, notamment André Gattolin, Constance Le Grip, Rachid Temal et André Vallini.

Extraits de la tribune :

L’ambassadeur de Chine en France a nié, au cours d’une interview sur LCI, la souveraineté des pays issus de l’Union soviétique. Près de 80 parlementaires européens appellent, dans une tribune au « Monde », la ministre des affaires étrangères à ne pas rester sans réponse face à de telles attaques.
(…)
Ce n’est pas la première fois que l’ambassadeur Lu fait des remarques scandaleuses et désobligeantes. Il a récemment déclaré que le peuple taïwanais devrait être « rééduqué », une fois passé sous le contrôle de Pékin.

Lire la tribune Madame Colonna, nous vous demandons de déclarer l’ambassadeur de Chine Lu Shaye persona non grata

Médias – « Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français » (Taiwan Info – 11 avril 2023)

Le média Taiwan Info rapporte que le ministère des Affaires étrangères, à Taipei, a salué la parution dans Le Monde d’une tribune que j’ai cosignée avec mes collègues et les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC)

Lire la Tribune (4 avril 2023) : La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Extraits de l’article :

« Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping [習近平] de prendre le contrôle de Taiwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes », notent les signataires en estimant que « ce qui se passe actuellement à Hongkong pourrait se reproduire demain à Taiwan » (…)

Parmi les signataires figurent les sénateurs Olivier Cadic, André Gattolin et André Vallini, ainsi que la députée Constance Le Grip.

Le ministère des Affaires étrangères exprime sa gratitude envers ces parlementaires et rappelle le soutien puissant apporté à Taiwan ces dernières années par l’Assemblée nationale et le Sénat français, à travers l’adoption de résolutions et l’envoi à Taiwan de délégations de haut niveau. »

Lire l’article Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°211 – 6 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°211 – 06 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Consultations sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger.
. Législatives partielles – résultats du premier tour : la prime aux sortants ?
. Vote par Internet : le procès-verbal existe aussi.
. Résidence d’attache ou résidence de repli ? (Les amendements adoptés – Position des groupes)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe Les Indépendants, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa. « Pour une représentation locale renforcée ».
. Nicolas ARNULF, vice-président du groupe des Indépendants, conseiller des Français du Maroc (Rabat). « Refonte du Guide de l’élu ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Tribune Le Monde. « La visite d’Emmanuel MACRON et Ursula von DER LEYEN à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises »
. Semaine AFE :
> Groupe des Indépendants : « les 12 apôtres d’une démarche efficace ».
> Audition Cybersécurité
> Soirée Enseignement en langue française
. Irak. Myriam FILLAUD, chef du bureau de liaison New-Yorkais d’UNITAD
. Argentine. Francisco CAFIERO, secrétaire d’État aux Affaires internationales pour la Défense

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°211

Médias – « La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises » (Le Monde – 04 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

Signataires : Olivier Cadic, sénateur (Union centriste) des Français établis hors de France ; André Gattolin, sénateur (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) des Hauts-de-Seine ; Constance Le Grip, députée (Renaissance) des Hauts-de-Seine ; André Vallini, ancien ministre, sénateur (Parti socialiste) de l’Isère ; ainsi que les membres de l’IPAC (Inter-Parliamentary Alliance on China).

La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Alors que le président français entame, le 5 avril, une visite en Chine, des sénateurs rappellent, dans une tribune au « Monde », que face à l’ingérence chinoise à Hongkong et ses appétits sur Taïwan, l’heure n’est ni à la faiblesse ni au silence.

Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping de prendre le contrôle de Taïwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes. Les intimidations de toutes sortes, notamment la multiplication des violations de l’espace terrestre et de l’espace maritime ne cessent de se multiplier. Pékin qualifie même de double provocation une possible rencontre entre Tsai Ing-wen, la présidente démocratiquement élue de Taïwan, avec Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants des États-Unis.

Même si la Chine a longtemps pensé que le temps qui passe est toujours son meilleur allié, il paraît aujourd’hui évident que la Chine de Xi a, dans tous les domaines, décidé d’accélérer l’histoire. La situation que connaît Hongkong depuis trois ans illustre bien cette volonté d’extension de l’empire du Milieu au mépris des traités antérieurement ratifiés…

Lire la suite de la tribune

Enseignement français à l’étranger : non, le gouvernement n’est pas dans l’incantation

Lors de la présentation de leur rapport pour avis sur le programme 185 « Diplomatie culturelle et d’influence » de la mission « Action extérieure de l’État » devant notre commission, ce 16 novembre 2022, mes collègues Ronan Le Gleut et André Vallini, ont écrit : « … l’objectif de doublement des effectifs d’élèves d’ici 2030 est fictivement maintenu, alors que celui-ci apparaît désormais inaccessible et que les questions relatives au financement des investissements immobiliers des établissements en gestion directe ne sont pas encore réglées. Par ailleurs, la poursuite de cet objectif ne doit pas conduire à une multiplication irraisonnée du nombre d’établissements au risque de créer des situations de concurrence qui ne seraient pas souhaitables.
Vos rapporteurs pour avis appellent par conséquent à sortir enfin de l’incantation et à
donner à la diplomatie culturelle et d’influence française les moyens de ses ambitions. »

Comme j’ai trouvé leurs commentaires déséquilibrés, j’ai réagi immédiatement après leur intervention :

Je voudrais apporter une contradiction à votre rapport qui prétend que le gouvernement serait dans l’incantation.

En 1990, lors de la création de l’AEFE, le réseau comptait 499 écoles.
Trente ans plus tard on n’en comptait plus que 470.
Lorsqu’Emmanuel Macron a partagé sa volonté de développer le réseau en 2018, l’AEFE n’avait toujours pas réussi à retrouver son nombre d’origine.

Le nouvel élan voulu par le Président de la République a permis de passer de 495 à 560 écoles françaises à l’étranger en 4 ans.

Nous nous rejoignons sur la croissance annuelle du nombre d’élèves insuffisante pour atteindre l’objectif présidentiel, que j’avais anticipé ici.

Voilà pourquoi, j’attends avec impatience les États généraux de l’enseignement français à l’étranger pour sortir de l’entre-soi observé.

En 20 ans, nous sommes passés dans le monde d’un rapport d’une école française pour 2 anglo-saxonnes à une pour 20. Les Anglo-saxons l’ont fait sans argent public.

Je succède à André Ferrand à la tête de l’Anefe. L’association nationale des écoles françaises à l’étranger dispose d’une expérience et de moyens qui peuvent compléter utilement l’action de l’AEFE. Je rappelle que c’est l’Anefe qui s’est substitué à l’État quand une école a fait défaut, comme observé par le passé pour Damas.

Le conseil d’administration de l’ANEFE souhaite que l’association apporte une valeur ajoutée pour contribuer au développement de l’enseignement français à l’étranger.

Je vous invite à nous auditionner à l’avenir.

Vous aurez, peut-être alors, une vision plus équilibrée pour apprécier l’action du gouvernement et vous ouvririez de nouvelles perspectives.

INFOLETTRE n°146 – Édito : “Le jour de gloire” // ACTUALITÉ > QAG : ma question sur la Chine / Liban : questions au ministre JY Le Drian // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Enseignement > Le bac pour les élèves du CNED – Francophonie > Webinaires Brésil et Israël – Solidarité > subventions au profit des OLES // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Allemagne, Arabie Saoudite, Bulgarie, Canada, Macédoine du Nord, Maroc, Madagascar, Dubaï, Sénégal, Suriname, Taïwan // DÉFENSE / BITD > Audition Dassault Aviation (programme SCAF) // SANTÉ > Droit de mourir dans la dignité.

Lire : l’INFOLETTRE n°146 – 02 avril 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°146

Le jour de gloire

En 1777, l’ambassadeur napolitain à Paris, Caraccioli, écrivait : “Jadis, tout était romain, aujourd’hui, tout est français”. Mais ça, c’était avant.

Un résultat qui devait beaucoup à Louis XIV. En effet, le traité de Rastatt (1714) avait consacré le français comme langue diplomatique internationale faisant foi pour les traités.

Ironie de l’Histoire, c’est dans ledit “traité de Versailles” de 1919 qu’apparait pour la première fois la langue anglaise. Et un siècle plus tard, notre nouvelle carte nationale d’identité sera rédigée en français et en anglais.

Comme chaque année depuis 1970, à la date du 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans le monde entier.

Après des siècles de suprématie mondiale, le français fait partie des langues majeures du globe. Il reste, après l’anglais, à la fois la 2ème langue apprise et la 2ème langue d’information internationale.

Sa force d’attraction reste entière et actuelle. On peut en juger par le témoignage d’Ana Fabia Ferraz Martins au cours d’un webinaire qu’elle a organisé pour la communauté française du Brésil, lors de la journée internationale de la Francophonie. L’apprentissage du français a conduit cette Brésilienne à devenir francophile, puis finalement une citoyenne française engagée.

C’est cette même passion du français qui anime les parents qui créent des associations FLAM, Français langue maternelle. Ils permettent ainsi à des milliers d’enfants de se familiariser avec la langue française sur un mode ludique et dans un contexte extrascolaire.

J’ai proposé en novembre dernier qu’un chèque Éducation FLAM soit pris sur nos crédits sociaux pour permettre aux familles, qui n’en ont plus les moyens, de maintenir leurs enfants dans l’apprentissage du français.Visuel HL125

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, tout comme la commission Finances du Sénat ont été sensibles à l’argument. Cet amendement a été voté sans opposition. Mais reste encore à le mettre en œuvre!

La fédération Parapluie FLAM qui réunit 55 associations du Royaume-Uni et accueille 4000 enfants chaque semaine a adressé un courrier à Jean-Yves Le Drian pour l’alerter sur les conséquences de ce retard. Rejoint par la fédération des associations FLAM USA et le collectif FLAM Espagne, ils sollicitent Jean-Yves Le Drian afin que le chèque Éducation FLAM soit mis en place dans les plus brefs délais.

Qui mieux que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pour comprendre l’urgence de la demande de ces combattants de la langue française ? Car la Francophonie joue toujours un rôle déterminant dans la diplomatie.

Comme je l’ai rappelé pendant la journée de clôture de la francophonie à Tel Aviv, les discussions sur la normalisation des relations entre le Maroc et Israël se sont tenues dans notre langue. Le choix du français comme langue neutre pour soutenir une diplomatie bienveillante est réconfortant.

Cela aurait sans doute plu au roi Soleil qui a su faire rayonner notre langue comme nul autre ou encore à André Malraux, envoyé du général de Gaulle à la première conférence de Niamey réunissant les “pays de langue française” ! Découvrir l’InfoLettre n°146

Sénat – Taïwan – Diplomatie parlementaire

Merci à François Wu, ambassadeur de Taipei en France, pour son accueil à la Résidence en compagnie de mes collègues André Gattolin et André Vallini.

Nous avons réaffirmé notre soutien en faveur de la participation de Taïwan à des instances multilatérales, comme l’OMS (santé), Interpol (sécurité) ou UNFCCC (climat).

Quelques minutes avant la rencontre, nous avons appris que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait dénoncé un “système de répression institutionnalisé” de la Chine à l’encontre des musulmans ouïgours dans la région du Xinjiang (nord-ouest) devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Nous avons exprimé notre préoccupation face à l’attitude du gouvernement communiste chinois qui, non seulement de bafouer ouvertement les droits de l’Homme, devient de plus en plus agressif sur la scène internationale en matière commerciale, diplomatique et militaire.

J’ai informé l’ambassadeur François Wu que certains de mes collègues commençaient à évoquer la question du rétablissement des relations diplomatiques entre la France et Taïwan. L’idée, selon eux, serait de rétablir ces liens diplomatiques d’ici à 2024, soit 60 ans après la reconnaissance de la République populaire de Chine par la France.

Développement de l’enseignement français à l’étranger : stop ou encore ?

“Des familles françaises expatriées se voient contraintes de rentrer en France. D’autres familles, françaises et étrangères, n’auront plus les moyens de payer des frais de scolarité élevés et pourraient se replier sur l’enseignement local, souvent gratuit. D’où notre très grande inquiétude pour l’avenir de notre réseau d’écoles françaises à l’étranger”.

Mes collègues Robert-Denis del Picchia et André Vallini, ont partagé leurs doutes en présentant leur rapport intitulé : “Suivi de l’impact de la crise sanitaire sur l’enseignement français à l’étranger”, le 17 juin, devant notre commission des Affaires étrangères, présidée par Christian Cambon.

La majorité des 522 établissements homologués est toujours fermée, notamment en Afrique, en Amérique et en Asie, tandis que de nombreuses associations de parents d’élèves réclament en vain des rabais sur les frais de scolarité du troisième trimestre.

Dans cette situation trouble, nos rapporteurs ont affiché leurs conclusions : aucun établissement ne doit fermer ; les frais de scolarité ne doivent pas augmenter ; les 50 millions d’euros pour les bourses seront insuffisants ; l’avance de 100 millions de France Trésor à l’AEFE doit être transformée en crédits budgétaires.

“Il s’agit surtout, en définitive, de maintenir le lien de confiance avec les familles”, nous dit Robert-Denis Del Picchia, avec l’obligation corolaire de “mieux communiquer auprès des familles françaises et étrangères, y compris celles n’ayant encore jamais demandé de bourses ou d’aides”. Charge aux consulats d’y veiller et “ne pas freiner les demandes”, conclu-t-il.

Je suis intervenu sur ce point devant la commission pour souligner que la bureaucratie pouvait en effet décourager les bénéficiaires potentiels des aides. Les familles françaises ou étrangères en proie à des difficultés passagères du fait de la pandémie sont stupéfaites, voire rebutées par la masse de documents demandée pour être aidées.

De plus, l’examen des dossiers de bourses semble plutôt inégal selon les postes, car l’administration ne réagit pas toujours de la même manière aux circulaires de Paris…

J’ai enfin fait valoir que le doublement des effectifs à horizon 2030, volonté du chef de l’État, demeurait un objectif fondamental.

En 20 ans, notre enseignement français à l’étranger a progressé de 240.000 à 370.000 élèves. Il y a 20 ans, notre différentiel par rapport à l’enseignement anglo-saxon était de 1 à 3. Il est aujourd’hui de 1 à 20. Si cette tendance se poursuit, notre enseignement sera devenu anecdotique au niveau mondial dans vingt ans…

Voilà pourquoi il me paraît vital de recréer une dynamique.

L’examen du projet de loi de finances rectificative (PLFR3) d’ici deux à trois semaines au Sénat nous permettra d’examiner la manière dont le gouvernement envisage de répondre à cette crise et, “en même temps” d’atteindre l’objectif de 2030.

Lire mon intervention en commission

Lire le rapport d’information (+ résumé) du 17 juin 2020 fait au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense du Sénat sur le suivi de l’impact de la crise sanitaire sur l’enseignement français à l’étranger, par Robert-Denis del Picchia et André Vallini