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Véronique Revington anime un service de recrutement novateur à la Chambre de commerce

Véronique Revington

Le consulat le regrette bien, mais Véronique Revington va poursuivre ailleurs son action en faveur de la communauté française, cette fois dans le cadre d’une mission assez innovante au sein de la Chambre de commerce française de Grande Bretagne, vénérable institution londonienne née en 1883.

La directrice de la Chambre, Florence Gomez, en rêvait, elle l’a fait ! Forte de son expérience réussie en Chine en faveur de la création d’emploi, Florence a trouvé en Véronique la personnalité adéquate et les compétences marquées en ressources humaines pour lui confier la création d’un service de recrutement au bénéfice des 600 entreprises membres de la Chambre.

Les candidats et les recruteurs sont d’ores et déjà les bienvenus sur le site www.ccfgb.co.uk/recruitment, pour étoffer la base de données de leurs CV et annonces. Première nouveauté, les petites entreprises pourront confier l’intégralité du processus de recrutement à la Chambre qui capitalise ainsi sur sa connaissance des métiers, de la culture et des besoins de ses membres.

Une autre innovation significative s’inscrit dans le rapport de confiance particulier qui unit la CCI et les entreprises : le service “Spouse Mission“. Dans l’excellent article de Caroline Imbert paru dans l’Echo, Véronique Revington exprime son intérêt pour celles et ceux qui ont mis leur carrière entre parenthèses pour suivre leur conjoint en Grande-Bretagne, souvent en cas de mutation professionnelle (lien vers l’Echo, numéro de avril/mai 2012).

Durant la période d’installation de la famille, il faut bien s’organiser en partant de zéro et apprendre  comment fonctionne la société anglaise. Alors, souvent, l’un des conjoint se “sacrifie”,  d’autant s’il y a des enfants dans l’aventure. Aujourd’hui, Véronique Revington leur propose de recoller aux wagons de l’épanouissement professionnel avec la Spouse Mission, ce “service socialement responsable”. Il s’agit d’une forme de coaching pour d’abord reprendre confiance en soi, puis préparer le CV et les entretiens d’embauche. Enfin, les candidats vont intégrer le monde du travail en commençant généralement par des missions souples et ponctuelles (temps partiel, télétravail…) et au sein d’entreprises qui recherchent des francophones. En effet, “avec la Spouse Mission, résume Véronique dans l’Echo, nous voulons porter un regard nouveau sur l’emploi tout en répondant à une attente des entreprises et à un besoin fort au sein de la communauté française”.

Je ne doute pas un instant de la réussite de Véronique dans ces nouvelles attributions, pas plus que notre consul, Edouard Braine, qui l’avait embauchée il y a un an exactement pour concrétiser les actions du plan Emploi (lire : “Véronique Revington va incarner le plan Emploi” du 19 mars 2011).

La priorité était de pérenniser l’action du centre Charles Péguy en recherchant des financements privés. Véronique s’est donc attelée à prospecter les entreprises avec un succès qui a permis de couvrir le coût de l’embauche d’un conseiller en recrutement supplémentaire.

Véronique s’est aussi illustrée auprès de nos jeunes compatriotes en les incitant à s’inscrire sur les listes électorales du consulat. Mission toute légitime puisqu’elle était rémunérée sur des crédits de vacation du consulat consacrés à la préparation des élections de 2012.

En dépit d’une activité soutenue, Véronique anime une association de parents d’enfants atteints de troubles de l’apprentissage scolarisés au Lycée français Charles de Gaule, «Dys à Londres». Un petit fait qui en dit long, je trouve, sur sa personnalité.

Appel à volontaires pour l’organisation des élections de 2012

Pour les Français de l’étranger, le printemps 2012 sera exceptionnel puisqu’ils vont élire 11 députés pour la première fois, dans la foulée de l’élection présidentielle.

Merci de diffuser ce message : le consulat recherche des citoyens de bonne volonté pour aider  au bon déroulement du suffrage universel. Affecté à un bureau de vote, vous pourrez tenir divers rôles, tel que président du bureau, assesseur suppléant, vérificateur des listes d’émargements ou encore scrutateur.

Même si tous les agents du consulat seront mobilisés, ils auront grand besoin de renfort durant les 4 dimanches de scrutin : présidentielle (22 avril et 6 mai) et législatives (3 et 17 juin). La circonscription de Londres, à elle seule, devra absorber un flux de 78.000 inscrits.

Si vous souhaitez participer à l’organisation de ces rendez-vous républicains, il vous suffit d’être inscrit sur les listes électorales pour pouvoir intégrer l’un des 27 bureaux de vote :
A Londres : 20 bureaux de vote seront répartis ainsi : 1 au consulat général, 13 au lycée Charles de Gaulle (South Kensington) et 6 au collège français bilingue de Londres (Kentish Town).
Hors Londres : 7 bureaux de vote seront ouverts à Ashford, Belfast, Birmingham, Bristol, Chesterfield, Leeds et Liverpool.

“Le bon déroulement de ces quatre tours de scrutin est un enjeu crucial pour la démocratie, pour le consulat général et l’ambassade de France à Londres”, a prévenu Edouard Braine, notre consul, en s’adressant aux membres des associations françaises de Grande-Bretagne.

Vous trouverez ci-joint le Formulaire de candidature – Elections 2012 – Appel à Volontaires (fichier pdf).

Photo Flickr de Webstern

Une stèle en mémoire des soldats de l’Otan, à Fréthun (Pas-de-Calais)

Chaque jour, des soldats de l’Otan meurent ou sont blessés en opération. Rien qu’en Afghanistan, on déplore déjà le décès de plus de 2300 soldats, dont 76 français, dans cette mission qui engage 28 pays membres et 21 pays associés.

Le 25 février 2012, dans le village de Fréthun (Pas de Calais), accompagné d’Olivier Renard, président du Souvenir français au Royaume-Uni, j’ai répondu à l’invitation de Catherine Fournier, maire de Calais Fréthun, à participer au dévoilement du premier mémorial européen honorant les soldats morts ou blessés sous la bannière de l’Otan. Un lieu unique pour cultiver “Le sens de la mémoire, de la continuité des engagements et de la passation du flambeau entre les générations”, a salué Edouard Braine, le consul général.

Je me demande si Catherine Fournier s’attendait un réunir un tel aréopage d’officiels, de militaires de tous pays et d’anciens combattants devant la stèle, dont l’édification provient de l’initiative privée de L’AECOPSD et le CNAMFSA, deux associations composées de militaires européens, en souvenir de leurs camarades tombés au combat (Association européenne des membres de corps et organismes publics de sécurité et de défense & Cercle national des anciens militaires français stationnés en Allemagne. )

Né en 1949, L’Otan, dont le sigle signifie Organisation du traité de l’Atlantique du nord (en anglais, Nato), est une organisation militaire de défense mutuelle qui regroupe aujourd’hui 28 pays. Pour résumer, l’Otan possède deux commandements : un commandement politique et un commandement militaire, c’est le second que le général de Gaulle a quitté en 1966 et que Nicolas Sarkozy a rejoint en 2009.

Je partage l’avis de notre consul, Edouard Braine, qui s’est félicité dans son discours du fait que la France ait enfin retrouvé sa place au sein du commandement intégré de l’Alliance, soulignant que l’action de notre président de la République avait “mis fin à une forme de d’intégrisme un peu français.” Notons que c’est aussi en qualité de vice-président de l’AFCA, Association française pour la Communauté atlantique, qu’Edouard Braine est venu déposer une gerbe.

Au centre de l'image : Olivier Cadic, Edouard Braine, consul général et Catherine Fournier, maire de Calais Fréthun

A quelques pas du tunnel sous la Manche, l’occasion était idéale de rappeler que la France et la Grande-Bretagne étaient les maillons essentiels du dispositif de l’Alliance, pour ne pas dire les seuls sur lesquels portent les efforts militaires comme en Libye, même s’il faut “célébrer le succès extraordinaire de cette aventure sans précédent menée ensemble en Libye et sans aucune victime parmi les forces alliées de l’Otan”, insuffle Edouard Braine.

En effet, le tandem franco-britannique porte ses plus beaux fruits sur le plan de la défense, de la politique étrangère et du nucléaire, se félicitaient mutuellement David Cameron et Nicolas Sarkozy, il y a quelques jours à Paris (lire : “La coopération franco-britannique se bonifie avec le temps et les événements” du 27 février 2012).

Notre visite à Fréthun s’est poursuivie par un déjeuner de travail à Calais pour examiner les progrès du projet de métro transmanche, un peu trop lents au gout de notre consul général et du mien, cela va s’en dire.

Se rendre sur la stèle de Fréthun est très commode puisqu’elle est située à proximité de l’entrée sud du tunnel sous la Manche, mais également à la proximité de l’aéroport (10 km) et du port maritime (5 km) de Calais.
Pour tous renseignements : www.memorial-otan-frethun.org

Le plan Emploi fête ses deux ans

Guillaume Dufresne présente les installations du centre Charles Péguy qu'il dirige à l'ambassadeur Bernard Emié

Il y a deux ans, le 22 février 2010, Edouard Braine exauçait le vœu que j’exprimais un mois plus tôt dans ma lettre aux Français du Royaume-Uni et réunissait une équipe motivée pour créer un plan Emploi sur le modèle du plan Ecole. Nous avons célébré ses deux années de vie au centre Charles Péguy, lieu le plus symbolique de sa légitimité et de son efficience.

En effet, la première préoccupation des acteurs du plan Emploi fut de sauver l’existence même du centre Péguy, menacé par de fatales coupes budgétaires. Un an plus tard, le premier objectif du plan Emploi fut d’offrir à Péguy des moyens supplémentaires en faisant appel à des fonds privés pour lui permettre de placer 1000 Jeunes par an au lieu de 650. Aujourd’hui, cet objectif peut être atteint. Cette bonne nouvelle annoncée par notre consul général, Edouard Braine, tient à l’émergence d’un partenariat public-privé grâce auquel “cinq entreprises françaises emblématiques sont en train de formuler leur engagement durable aux côtés du centre Charles Péguy, afin de prendre en charge la rémunération d’un chargé de mission emploi supplémentaire et d’aider à une amélioration qualitative de l’offre d’emplois proposée par le Centre Charles Péguy.”

Ce nouveau conseiller emploi sera le troisième en activité au sein du centre et va permettre de prendre en charge quelques centaines de candidats supplémentaires. Le mérite en revient aux entreprises suivantes : EDF Energy, Eurotunnel, la Société Générale au travers de sa fondation éponyme, SOS International et Téléperformance via sa filiale TLS Contact. Le consul général s’est félicité que le message ait été “bien entendu et relayé” par la Chambre de commerce franco-britannique et son président, Arnaud Vaissié, ainsi que par le Comité des conseillers du commerce extérieur, animé par Bruno Deschamps.

Ce 21 février dernier, le président du centre Charles Péguy, par ailleurs directeur général du CEI, Guillaume Dufresne, était naturellement à l’honneur dans les propos de l’ambassadeur de France, Bernard Emié venu marquer son soutien pour la circonstance. Toujours prête à porter attention aux autres et à les écouter avec bienveillance, son épouse, Isabelle Emié, l’accompagnait. Depuis son arrivée à Londres, Isabelle Emié prodigue son temps auprès de diverses d’associations caritatives.

“La problématique de l’emploi est, pour notre action consulaire en Grande-Bretagne, tout à la fois centrale et marginale”, résume parfaitement le consul Edouard Braine. Par centrale, il évoque le flux d’émigration, sous-entendu les “Oubliés de Saint-Pancras”, ces Jeunes qui débarquent en gare de Londres pour se fondre dans la société anglaise, au petit bonheur la chance, sans aucune traçabilité. Par marginale, il considère que les missions régaliennes du consulat et les moyens associés  “sont radicalement inadaptés à la conduite d’une démarche sérieuse en faveur de l’emploi de nos compatriotes installés en Grande-Bretagne.” D’où tout l’intérêt de s’accouder à des partenaires aussi déterminés dans la lutte contre le chômage que le centre Charles Péguy (lire : “Le centre Charles Péguy financé et médiatisé” du 25 mars 2011).

Olivier Cadic ; Bernard Emié, ambassadeur de France ; Edouard Braine, consul général ; Guillaume Dufresne, président du centre Charles Péguy et Isabelle Emié

La venue de François Fillon à Londres, il y a un an, a conforté l’action du plan emploi, en faisant précisément mention des “Oubliés de Saint-Pancras”, tout en saluant l’action  “originale et novatrice” du centre Charles Péguy (lire : “François Fillon à Londres : Votre communauté donne l’exemple” du 16 janvier 2011 ).

Je vous rappelle que le second volet du plan Emploi concerne le projet de “métro transmanche” entre le Calaisis et le Kent, visant à faire éclore une génération de travailleurs transfrontaliers. Je vous parlerai dans les prochains jours des avancées sur ce sujet (lire : “Le gouvernement acquiesce au projet de métro transmanche” du 14 décembre 2011).

Pour revenir au 21 février dernier, nous avons étoffé notre plan d’une petite touche créative et fraternelle : l’ambassadeur a suggéré de créer une association des anciens de Charles Péguy. Voici une belle idée qui pourrait naitre et se développer aisément sur un réseau social.

Mon Infolettre n°12 de février est disponible

J’ai eu plaisir d’adresser à nombreux d’entre-vous mon Infolettre n°12 qui liste les articles publiés en ce début d’année, regroupés par rubriques.

A l’attention des non-abonnés, je vous reproduis, ci-après, l’éditorial.

Madame, monsieur, chers compatriotes du Royaume-Uni,

Notre ambassadeur Bernard Emié ne manque pas une occasion d’appuyer les réussites françaises au Royaume-Uni, lorsque l’intense activité diplomatique à laquelle il est soumis lui laisse un peu de répit. Après avoir inauguré l’extraordinaire école culinaire du Cordon bleu, il prévoit de célébrer le deuxième anniversaire du plan emploi en visitant le centre Charles Peguy.

J’en avais fait mon objectif principal pour 2011, c’est désormais une réalité. Le consulat dispose d’un nouveau standard téléphonique. La capacité de réception des appels étant doublée, cela réduit votre attente. Je souhaite exprimer toute ma gratitude à notre consul général Edouard Braine et à son équipe pour avoir mené à bien ce chantier si important pour les Français du Royaume-Uni. Il reste à améliorer la prise de rendez-vous au consulat par internet, responsable du quart des appels au consulat. Cette fonction est aujourd’hui en effet inaccessible aux utilisateurs de Safari et de Google Chrome. La solution de ce problème constitue un de mes objectifs pour 2012.

Il y a sept ans, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français établis hors de France, m’a invité à entrer en politique en soutenant que Nicolas Sarkozy recherchait des individualités qui avaient fait leurs preuves au sein de la société civile. J’ai pu agir à votre service au sein de sa majorité et me faire entendre lorsque je n’approuvais pas certaines de ses décisions. J’observe qu’il a tenu ses engagements envers les Français de l’étranger et, comme le souligne le Times, il a rendu à la France une place unanimement respectée dans le concert international. Aussi, j’apporte à sa candidature mon parrainage de Grand électeur.

Au sujet de l’élection législative de juin prochain, je pense que les Français de l’étranger méritent un député qui ne soit pas le fruit ou l’otage de calculs politiciens. Aussi, je reviendrai vers vous très prochainement pour vous annoncer ma décision concernant ma candidature à cette élection.

Je vous invite à me retrouver lors de la fête de la francophonie le samedi 17/03/2012 à Trafalgar Square de 12h30 à 19h30. Nous espérons être près de 50 000 personnes à nous rassembler au pied de la statue de Nelson pour célébrer “le français, j’adore !”

Très cordialement – Olivier Cadic

Accédez à l’Infolettre n°12

Photo Flickr de Mag3737

Le nouveau standard téléphonique du consulat est opérationnel !

Le nouveau standard rénovant le dispositif de traitement d'appels du consulat français de Londres

Voilà qui est fait ! J’en avais fait mon objectif principal pour 2011. On l’espérait, puis on l’attendait et c’est désormais une réalité : l’accueil téléphonique du consulat de Londres bénéficie du meilleur état de la technologie (lire : “Un nouveau standard pour le consulat de Londres : cette année si tout va bien” du 02 février 2011).

Je remercie François Saint-Paul, directeur de la DFAE (Direction des Français à l´étranger), qui a toujours supporté avec bienveillance mes appels multiples et pris connaissance des nombreux courriels d´usagers excédés, que je lui transférais systématiquement. Devant mes interventions répétées, il m’avait promis à la tribune de l’AFE que je serais entendu sur ce sujet. Son engagement a été respecté.

Que d’histoires pour un standard, pensez-vous peut-être ? Je ne vous parle pas d’un nouveau combiné à touches, mais d’une véritable mutation technologique subordonnée à un lourd investissement, puisque trois autocommutateurs de gestion d’appels ont été installés (Consulat, ambassade et Institut français), ainsi que deux onduleurs pour garantir la continuité de service lors de perturbations électriques relativement fréquentes, pour un coût total de 250.000 euros.

Notre consul général, Edouard Braine, se félicite du bref délai de réalisation de cette opération : deux ans auront suffi entre le montage du dossier et la mise en service de l’équipement, ce qui administrativement parlant représente “une prouesse”, se réjouit-il. Il n’y a pas de hasard, je sais que notre consul a œuvré avec dextérité dans les arcanes du pouvoir pour faire aboutir ce dossier classé prioritaire à ses yeux, considérant l’accessibilité du public comme son premier devoir.

Le consul aura été le coordinateur d’un beau succès collectif. Saluons notamment la détermination et la célérité des responsables du département des Systèmes informatiques (DSI) en charge du déploiement du nouveau dispositif.

La réfection du standard du consulat est une nouvelle réalisation à mettre au compte du consul général, Edouard Braine (à droite)

Qu’est-ce qui va changer au quotidien ? Retenons que la capacité de traitement des appels a été doublée ! Cette avancée signifie évidemment une réduction du temps d’attente pour les usagers. Par ailleurs, un certain nombre d’opérations ont été simplifiées comme le transfert ou la récupération d’appels.

Peut-être que certains d’entre vous ont participé à l’enquête de satisfaction initié en décembre dernier par consulat (lire : “La communauté française plébiscite les services du consulat de Londres” du 06 février 2012). Aux dires des participants, deux services se révélaient de qualité erratique : l’accueil téléphonique et la prise de rendez-vous sur internet.

Le premier point est traité avec ce nouvel équipement. Reste le second qui est désormais mon objectif prioritaire pour 2012. J’y reviendrai dans un prochain billet.

La communauté française plébiscite les services du consulat de Londres

Rarement enquête de satisfaction n’aura aussi bien porté son nom puisque 94% des usagers du consulat se déclarent satisfaits des services offerts ! Un administré sur deux s’avoue même très satisfait (45%) de sa visite.

Je ne suis pas surpris car j’ai souvent eu des remarques élogieuses de la part de visiteurs du consulat. Je me réjouis que l’administration se soit risquée à se confronter à l’avis des usagers. Cela lui permettra de déterminer des objectifs d’amélioration en conformité avec les attentes des Français du Royaume-Uni.

Devant des scores aussi flatteurs, notre consul général, Edouard Braine, recourt à l’humour pour dissimuler sa gêne : “J’avoue ma surprise, et presque mon regret, devant le caractère “trop positif” du jugement porté par notre clientèle, au risque d’alimenter le soupçon d’un vote soviétique ou digne d’une république bananière”.

Mais pas question pour le consul de bouder sa joie, et surtout pas celle de ses collaborateurs dont on peut mesurer la qualité du relationnel, si essentielle pour un service public : plus de 75% des usagers s’estiment très satisfaits de l’amabilité et de la courtoisie du personnel en salle, tandis que le personnel de sécurité émarge à 96 % de satisfaction. Dans le même ordre d’idées, l’état général des locaux recueille plus de 90% d’opinions favorables. “C’est la marque d’un bon état d’esprit collectif et d’un sens élevé du service à rendre à nos compatriotes”, commente Gérard Ménard, sous-directeur de l’administration des Français, dans son mot de félicitations.

Pour faire plaisir à notre consul, je vais souligner deux points noirs, disons gris, sur lesquels il faudra réaliser des progrès pour conjurer un certain niveau de frustration :
1 – L’accueil téléphonique
48% des personnes interrogées sont insatisfaites du temps d’attente, ainsi que des réponses obtenues dans un moindre mesure (25%).
L’installation du nouvel autocommutateur que j’ai réclamé à de nombreuses reprises va améliorer leur sort, je vous en reparlerai plus en détail prochainement.
2 – La prise de rendez-vous
32% des usagers sont déçus du délai de prise de RDV (Passeports, CNIS, inscription au Registre) et 25% s’affirment plutôt contrariés par la méthode même de prise de RDV.
Si le système de réservation sur Internet a supprimé les files d’attente, je sais déjà que le consulat va améliorer le logiciel qui, par exemple, n’est toujours pas accessible par Mac.

Ce travail d’enquête a été déployé sur trois semaines, soit entre la mi-novembre et le début du mois de décembre 2011, et conduit par Catherine Rabet, chef du service de l’état civil et de la nationalité, et Olivier Tulliez, chef de l’administration des Français. Tous deux sont à l’initiative même de ce travail, dont j’avais salué la pertinence (lire : “Deux consuls adjoints de Londres réalisent un vœu de l’AFE” du 27 novembre 2011).

On doit la réussite matérielle de l’opération à Jordane de Belle, vacataire au consulat, dont l’expérience marketing a été très profitable. Elle a recueilli et traité 250 questionnaires qui étaient distribués en salle à tous les visiteurs, comportant une vingtaine de questions, 4 niveaux de satisfaction possibles et des zones de commentaires libres.

Notre secrétaire d’Etat, Edouard Courtial, sera informé des conclusions de cette enquête et “une opération comparable sera renouvelée régulièrement afin de mesurer les évolutions de la perception du service rendu”, promet Edouard Braine.

Lire les résultats commentés de l’enquête de satisfaction du consulat général de Londres 2011 (fichier pdf)

Photo Flickr de Lumaxart

Les “24 heures chrono de l’international” de News21.TV et TV5 Monde sont passées par Londres

C’est le charme incomparable des chaines de télé internet : on peut voir les émissions quand on veut. Je vous invite à regarder “24h chrono de l’international” sur Mondissimo, qui a consacré une heure d’antenne à toutes les grandes métropoles mondiales sous l’angle de la vie quotidienne et des affaires, soit 24 villes en 24 heures. Une idée séduisante qui fut conduite avec la vivacité de ton et la pertinence des propos que l’on espérait.

J’ai eu le plaisir d’avoir été invité à parler de Londres, en compagnie de plusieurs intervenants. Edouard Braine, consul général de France à Londres, est également intervenu sur le plateau en téléconférence. Il fut alternativement question de la population française vivant sur place, de la sécurité, de la scolarité à Londres, de l’implantation des entrepreneurs français, du futur métro transmanche et enfin des différences culturelles entre la France et le Royaume-Uni (lien vers le sujet sur Londres).

Le flux des arrivants français au Royaume-Uni ne dégonfle pas, incarnant la troisième vague d’émigration, après celle des Huguenots et de la Révolution française, qui doit beaucoup au tunnel sous la Manche, ai-je rappelé. Sait-on que nos Huguenots, contraints à l’exil par des lois qui les discriminaient se sont révélés d’extraordinaires entrepreneurs et ont participé entre autres à la fondation de la banque d’Angleterre ?

Si la City est devenue la première place financière du monde, elle le doit en partie aux mathématiciens français de cette génération tunnel. Les entrepreneurs français installés au Royaume-Uni se sont révélés les dignes successeurs des Huguenots en prenant avantage de cet environnement idéal pour développer des affaires. Micha Missakian (Partner Ernst & Young et French Business Network) a renchérit sur l’excellence française en mathématiques, puis il a évoqué un Londres agréable à vivre, plein d’énergie, de buzz, de multiculturalisme ou encore d’espaces verts immenses.

Ce sont justement ces espaces verts qui avaient impressionné le futur Napoléon III. De retour d’exil à Londres, il avait demandé au baron Haussmann de faire respirer Paris, ce qui donna le bois de Vincennes, le bois de Boulogne et les parcs comme les Buttes Chaumont.

Recherche d’emploi, besoin d’expérience internationale, velléités de perfectionner son anglais, goût du dépaysement à deux heures seulement de Paris, tous les ingrédients sont réunis pour donner aux jeunes Français l’envie de s’aventurer à Londres. Pourtant, il faudra survivre… au coût de la vie. Londres est la 18ème ville la plus chère du monde (Paris est en 27ème position), mais qu’importe le flacon ! Sur trois jeunes, on estime qu’un seul rentrera au bercail, tandis qu’un autre partira ailleurs à l’étranger et enfin qu’un dernier s’installera durablement au Royaume-Uni.

Parmi les élément clés de “l’attractivité de nos amis anglais et écossais”, Edouard Braine a veillé que l’on oublie pas ce qui relève “des aspects immatériels, en particulier le monde universitaire et celui de l’enseignement“. Et pour cause, notre consul a offert à ses enfants des études en Grande-Bretagne dès qu’ils eurent 12-13 ans. Voir l’émission sur Londres.

Le plan Emploi en couverture de Ici Londres

Il y a tout juste deux ans, lors de mes vœux, j’appelais à la création d’un plan Emploi. Aujourd’hui, ce plan est évoqué en couverture du magazine Ici Londres. Et pour cause, le consul général, Edouard Braine, a réuni autour de lui une équipe d’individualités toutes pénétrées des questions d’emploi pour accomplir ce projet.

Toujours à son initiative, une étude avait été commanditée, en février 2010, à Ewen Ledain, un étudiant français dont la mission assignée était d’observer l’activité du CEI et du centre Charles Péguy afin de caractériser les attentes et les besoins des jeunes Français. Ceux-ci se rendent généralement en Grande-Bretagne pour pratiquer l’anglais, étoffer leur cursus ou bien encore se confronter à une première expérience professionnelle dans un cadre plus en rapport avec le “monde globalisé” que ne le propose notre “modèle français”.

Cette étude a considérablement orienté notre réflexion vers cette réalité sociologique baptisée les “Oubliés de St Pancras”, du nom de gare londonienne où se déversent des flots de jeunes Français venus tenter leur chance et qui se fondent aussitôt dans la nature urbaine, sans laisser de trace. Difficiles à cerner, disparates, ils n’en demeurent pas moins l’un des maillons les plus dynamiques de la communauté française de Grande Bretagne.

L’équipe du plan Emploi a jeté les bases d’une politique d’aide à l’emploi et à la formation professionnelle à destination de ces “oubliés”. En 2010, la première urgence était d’assurer la pérennité de l’aide publique au centre Charles Péguy qui fournit, à lui seul, 700 jobs par an à nos jeunes compatriotes débarquant à Londres. Cette année critique s’était joyeusement terminée en présence de Martin Hirsch venu inaugurer les nouveaux locaux du centre Péguy, plus modernes et spacieux (lire : “Le centre Charles Peguy, pivot du Plan Emploi” du 12 novembre 2010).

Début 2011, l’équipe du plan Emploi avait décidé de réfléchir aux actions à mettre en œuvre pour atteindre son premier objectif qui est de fournir à Péguy les moyens complémentaires pour passer de 700 à 1000 placements annuels. Pour y parvenir, il est nécessaire d’étoffer l’équipe d’une personne et de renforcer le dispositif informatique. En termes d’équipement, j’ai pu obtenir un soutien financier de 15 000 euros émanant du Sénat grâce à l’appui du sénateur André Ferrand (lire : 110120 Lettre à Peguy – fichier pdf). Restait donc à trouver un financement pérenne pour le recrutement d’un agent. Nous avons considéré que cet effort ne pouvait provenir exclusivement de l’Etat, dont la contribution est déjà significative.

L’équipe du plan Ecole a alors imaginé d’impliquer cinq entreprises qui se partageraient le coût de l’embauche, avec la fierté de permettre le recrutement supplémentaire d’un jeune par jour à Londres, grâce à leur soutien public. C’est dans ce contexte que Véronique Revington a été appelée par Edouard Braine pour assurer cette mission complexe.

Nous avions fait du sujet de l’Emploi un des thèmes de la journée du 20 octobre à Ashford, organisée par l’UFE Corporate. En décembre, j’ai eu l’occasion de remercier personnellement Vincent de Rivaz, président d’EDF Energy pour avoir été le premier à répondre à notre appel. Nul doute de l’effet incitatif d’une signature aussi prestigieuse dans notre prospection de nouveaux partenaires.

Je vous invite vivement à lire l’article de Veronique Revington paru ce mois-ci dans Ici Londres, intitulé “Objectif 2012 pour le plan emploi des jeunes”.

Vous découvrirez que SOS International, la société conduite par Arnaud Vaissié, président de la Chambre de commerce franco-britannique, appuie cette initiative, tout comme Bruno Deschamps, président de la section britannique des conseillers du Commerce extérieur. Tous deux nous portent à croire que nous rencontrerons bientôt d’autres entrepreneurs socialement responsables qui aideront à incarner les valeurs du plan Emploi : optimisme, ouverture d’esprit, mobilité internationale, développement des compétences, esprit d’initiative…

Comme vous le voyez, les conditions se mettent en place pour nous permettre d’atteindre notre objectif 2012 : permettre à 1.000 jeunes de trouver un emploi grâce au centre Péguy !

L’association franco-britannique SLL Chevaux Blancs lance un appel

Jakki Cunningham, responsable de l’association SLL (Sète-Lorient-Londres) Chevaux Blancs lance un appel du cœur concernant le projet “Caravane de l’espoir 2012” (fichier Pdf) qui doit débuter en Camargue en mai prochain.

De quoi s’agit-il ? Des Jeunes socialement désavantagés traverseront la France à cheval jusqu’à Londres dans une démarche écologique.  A la fin du périple, leurs chevaux de race Camargue seront offerts à des centres pour personnes handicapées, situés en France et au Royaume-Uni.

Née d’une mère marseillaise, ayant rejoint le général de Gaulle en 1940 à Londres, et d’un père anglais journaliste, Jakki Cunningham avait besoin de tisser un lien entre les deux patries qui lui tiennent à cœur. Son vœu s’accomplira dans le cadre de l’association bretonne SLL, sous la forme de cette croisade équestre franco-britannique.

Maman d’une fille malentendante et très présente auprès d’un neveu trisomique qui trouve joie et équilibre grâce à l’équitation, elle portait en elle la force de conviction pour faire éclore son projet.

Je vous invite à regarder un petit film émouvant consacré à la précédente caravane de l’espoir, récemment projeté lors du concert «Beyond difference – Musique en Selle», du 8 novembre 2011 à l’Institut Français.

Aujourd’hui, Jakki m’informe qu’elle toujours pas bouclé son budget pour la campagne 2012, malgré les soutiens obtenus lors de la journée organisée par le consul général à Londres Edouard Braine (lire : “Notre consul Edouard Braine vous donne rendez-vous au concert «Beyond difference – Musique en Selle” du 24 octobre 2011)

Pour mener à bien la “caravane de l’espoir 2012”, l’association lance un appel au don.
Pour faire un don : www.sllassoc.com/make-a-donation
Site de l’association : www.sllassoc.com

Un finish en beauté pour les inscriptions sur la liste électorale

Ils sont arrivés jusqu’à la dernière minute, samedi 31/12 au soir, pour s’enregistrer sur la liste électorale du consulat (LEC) à Londres. Au total, 33 concitoyens se sont pressés le dernier jour, accueillis par le consul adjoint Olivier Tulliez et sa douzaine d’infatigables collaborateurs, contre une soixantaine de visiteurs la veille, vendredi. Dans le même temps, la Royal Mail délivrait 287 dossiers juste avant la clôture des inscriptions.

L’année 2011 aura été un bon cru puisque 16.250 inscriptions ont été officialisées, dont plus de 1.500 à compter du 21 décembre dans un beau rush final.

La campagne de communication a clairement porté ses fruits, notamment vers les cibles les plus sensibles comme les Jeunes ou les Français vivant hors Londres. Ce sont plusieurs dizaines de milliers de courriers et de courriels expédiés par le consulat qui ont incité au sens civique et diffusé de l’information pratique. L’action de Véronique Revington recrutée pour l’occasion et le partenariat mené avec le centre Charles Peguy ont été déterminants. Dans les médias, French Radio London a vigoureusement relayé le message.

Au total, la LEC de Londres (Angleterre, Pays de Galles et Irlande du Nord) représente 77.500 inscrits, contre 64.846 seulement en 2011, soit une progression de plus de 15%.

Lors de la réunion sur les élections 2012 organisée par le consul général, Edouard Braine, le 13 décembre dernier, j’ai pu constater que 12% des inscrits avaient émis le choix de voter en France contre 88% des inscrits qui s’exprimeront au Royaume-Uni.

Les Français de Londres ou des environs pourront se rendre aux urnes du consulat, du Lycée Charles de Gaulle ou bien du CFBL (Collège français bilingue de Londres), tandis que sept bureaux de vote accueilleront ceux qui vivent loin de la capitale anglaise à Ashford, Belfast, Birmingham, Bristol, Chesterfield, Leeds et enfin Liverpool.

Pour découvrir le bureau de vote correspondant à votre domicile, suivez ce lien : www.ambafrance-uk.org/Repartition-des-9-centres-de-vote#uk

Photo Flickr de alancleaver_2000

Conférence UFE Corporate (8) : Témoigner pour servir notre compétitivité

J’ai créé la “France libre d’entreprendre” en 1996, une association destinée à faire profiter les entrepreneurs français de mon expérience sur le sol britannique, animée par des experts en tout genre et parfaitement bilingues. Pour répondre à l’afflux des questions soulevées par une immense vague d’espérance, nous avions organisé une journée de séminaire à l’Ashford International Hotel, affrétant quelques wagons de l’Eurostar pour la circonstance.

Le 20 octobre 2011, la conférence UFE Corporate fut pour moi l’occasion de mesurer le chemin parcouru. Quinze ans plus tard, au même endroit, dans la même salle, l’Histoire semblait balbutier : le Royaume-Uni ressemble toujours à une autre planète lorsqu’il s’agit de trouver un emploi, d’entreprendre ou simplement de rêver à entreprendre dans un écosystème incitatif et socialement reconnaissant.

Il me semble pourtant que la France prend conscience de son retard surtout à la faveur des élections. Les charges sociales patronales sont de 48% en France contre 12,8% au Royaume-Uni. Désormais, beaucoup évoquent la TVA sociale pour remplacer des cotisations sociales. Une idée déjà émise lors de mon départ par Jean Arthuis, alors ministre des Finances. Disons que l’économie française se hâte lentement. On reparle même des 35 heures comme d’un fléau économique, cette loi qui est née il y a quinze ans, justement…

Ce 20 octobre, ce fut un bonheur et un honneur d’avoir obtenu la participation de professionnels de haut niveau à nos tables rondes. Ils ont tous été épatants, toujours pertinents et avisés dans leurs paroles, tout en se mettant à l’écoute de chacun dans le public, sans autre gain que le sentiment de se sentir utile.

Je veux adresser ma profonde reconnaissance à l’assistance. Je sais que certains, comme notre sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, se sont levés à l’aube pour filer à la gare du Nord, quand d’autres ont découvert le nouveau train express reliant St Pancras à Ashford. D’aucuns m’ont dit qu’ils n’avaient pas regretté leur déplacement, j’ose espérer que la satisfaction fut générale.

Je reprends, ci-dessous, mes conclusions exprimées lors du discours de clôture, au sujet des quatre tables rondes.

Table ronde 1 : Emploi

Le centre Charles Péguy dont nous avons salué l’action émérite a besoin de recruter un conseiller emploi. Sa venue permettrait d’attribuer 300 postes supplémentaires aux  jeunes Français de Londres ! On dépasserait clairement, sur l’année 2012, un millier de jobs pourvus par le centre. Il n’y pas d’autre alternative que de trouver des fonds privés pour permettre cette nouvelle embauche. Pour y parvenir, nous aurions besoin de 5 entreprises dont l’implication serait équivalente au prix d’une page de pub dans un magazine. Grâce à leur contribution, un nouvel emploi par jour sera créé au profit de nos jeunes compatriotes.
Pour soutenir le centre Péguy, merci de prendre contact avec son président, Guillaume Dufresnes (g.dufresne@cei4vents.com)
Lire : “Conférence UFE Corporate (5) : Tous égaux devant l’emploi au Royaume-Uni” du 19 novembre 2011

Table ronde 2 : Création d’entreprises

Il y a quinze ans, j’expliquais que j’avais la chance de pouvoir partir pour permettre la survie de mon entreprise, ce qui n’était pas le cas de mes clients, les fabricants de circuits imprimés. Ceux-ci commençaient à subir les effets ravageurs de la mondialisation avec des taux de charges sociales qui leur donnaient la sensation de courir un marathon avec un sac de pierres sur le dos. Les usines se sont mises à fermer les unes après les autres. Ils étaient 138 fabricants de circuits imprimés en 1996, ils ne sont plus que 25…
Lire : “Conférence UFE Corporate (6) : Les entrepreneurs qui ont vu le bout du tunnel” du 24 novembre 2011

Table ronde 3 : Financement d’entreprises

Dans un pays où la fiscalité fait pousser les business angels comme des champignons, les “start-up britanniques sont cinq fois plus capitalisées, elles emploient cinq fois plus de personnes et elles ont une espérance de vie cinq fois supérieure”, nous a dit Bruno Deschamps. Que c’est dur à entendre quand on aime son pays ! Comment sortir de la crise si les plus ambitieux et les plus doués décident, eux, de sortir de France ? Le Times a écrit que le tunnel sous la Manche avait provoqué la troisième vague d’immigration, après celles des Huguenots et des adversaires de la Révolution française. Cette génération de Français est entrée dans les livres d’Histoire en contribuant à faire de la City la première place financière mondiale.
Lire : “Conférence UFE Corporate (7) : Tout incite à financer les PME au Royaume-Uni” du 01 décembre 2011

Table ronde 4 : Métro transmanche

Aujourd’hui, le tunnel sous la Manche est devenu un axe Paris-Londres, propice aux affaires et au tourisme. Il est temps de disposer d’un moyen de transport de deuxième génération, de type métro ou RER, au profit des transfrontaliers. Il est important de rappeler que ce projet d’une liaison entre Calais et Ashford est né dans la société civile. A Ashford, nous avons accompli un nouveau pas en avant : la sénatrice des Français hors de France, Joëlle Garriaud-Maylam s’est engagée à porter la question au Sénat, ce qu’elle a évidemment fait depuis (lire : “Le métro transmanche s’invite au Sénat” du 21 novembre 2011).

Comme l’a regretté Edouard Braine, notre consul général, l’idéal eu été de réunir à Ashford tous les décisionnaires, qu’on pense à la Sncf, à Eurotunel, au Conseil régional ou encore à tel ou tel ministère. Nous y parviendrons un jour ! Notamment grâce à des hommes de la trempe de Jacques Gounon, président d’Eurotunnel, dont je salue l’implication sur ce projet formidable.
Lire : “Conférence UFE Corporate (1) : SBE marque les esprits” du 21 octobre 2011
Lire : “Conférence UFE Corporate (2) : Plaidoyer à 5 voix pour un métro transmanche” du 25 octobre, 2011
Lire : “Conférence UFE Corporate (3) : Théodore Zeldin, l’Anglais qui adore la France” du 26 octobre 2011
Lire : “Conférence UFE Corporate (4) : Le Petit Journal fait le point sur le métro transmanche” du 28 octobre 2011

Conférence UFE Corporate (5) : Tous égaux devant l’emploi au Royaume-Uni

Venez comme vous êtes ! Ce slogan publicitaire, récemment affiché par une célèbre chaine de hamburgers, illustrerait parfaitement la souplesse du marché du travail anglais, dans l’esprit et la pratique.

Tous les participants de la table ronde consacrée à l’emploi, lors de la conférence UFE Corporate à Ashford le 20 octobre dernier, étaient à l’unisson pour considérer le Royaume-Uni comme une terre d’élection pour l’égalité de chances au plan professionnel.

(g. à d.) Julie Calleux, juriste en droit du travail, Edouard Braine, consul général, Guillaume Dufresnes, président du centre Charles Péguy, Marine Deneux, directrice du centre Charles Péguy, Saloi Benbaha, consultante en énergies (table ronde "Emploi" - Conf. UFE du 20/10/11)

On considère chacun pour ce qu’il est, résume Guillaume Dufresnes, président du centre Charles Péguy. En sachant “respecter et mettre en valeur les différences sociales entre les humains”, l’économie britannique tire profit de cette diversité en même temps qu’elle “force l’admiration de ceux qui en bénéficient”, conclut-il.

Outre-Manche, on fait fi de la couleur de peau, mais aussi du statut social. Les employeurs britanniques se révèlent beaucoup plus sensibles à la motivation du candidat et ses “compétences transférables” qu’aux diplômes obtenus, nous a expliqué Marine Deneux, directrice du centre Charles Péguy. Un phénomène qui ravi bien des jeunes Français qui passent la porte de son établissement à Londres, dans la proportion de 10.000 par an ! Un millier d’entre-eux décide de s’inscrire pour obtenir une aide personnalisée (60£ de cotisation) et presque tous trouvent du travail grâce aux offres spécifiques qui transitent par le centre Péguy.

Le témoignage de Saloi Benbaha fut éclairant sur les conditions d’embauche et l’évolution des carrières. Cette jeune consultante en énergies a été valorisée par son caractère volontaire et la diversité de ses expériences, pendant que ses amis français la mettaient en garde contre le risque d’apparaitre “instable”.

Pas de discrimination, diplômes désacralisés, recherche de compétences transférables, … les Anglais continuent à faire tout à l’envers et bien plus encore lorsqu’il s’agit d’intégrer les handicapés dans la vie des entreprises.

Julie Calleux, juriste experte en droit du travail, a évoqué les “reasonable adjustements” auxquels étaient tenus les patrons britanniques pour préserver cette fameuse égalité des chances au profit de ceux dont les aptitudes physiques étaient réduites. Sur un plan légal, elle a souligné que la France était aussi bien outillée… mais que les textes restaient lettre morte. “La Grande-Bretagne a 50 ans d’avance sur la France en matière d’ingénierie sociale”, s’est alors exclamé, Edouard Braine, notre consul général, même s’il vante par ailleurs le service public français.

Il a développé le sujet avec l’autorité du consul et la légitimité d’un homme qui vit en fauteuil roulant, suite à un accident de cheval, et qui a toujours refusé de rester tranquillement chez lui, pensionné par l’Administration.

Edouard Braine est sur le pont, chaque jour, imperturbable, le cap fixé sur l’emploi, une préoccupation viscérale que partageaient tous les intervenants de cette table ronde. En arrivant à Londres, le consul a découvert ceux qu’il appelle affectueusement les Oubliés de Saint-Pancras, du nom de la gare londonienne où des flots de jeunes Français débarquent en toute insouciance, de vrais électrons libres, un sac sur l’épaule et des rêves plein la tête.

D’une part, le consul applaudit au volontarisme de ces Jeunes qui viennent “découvrir la réalité d’un monde globalisé et se tremper d’expériences diverses”, comme on irait patauger dans le petit bain, avant d’oser plonger dans le grand bassin. D’autre part, il est résolu à aller à leur rencontre par les moyens de l’Administration et par son soutien au centre Charles Péguy, une association dont il ne cesse de vanter l’action en faveur de l’emploi, avec des “moyens dérisoires” en comparaison de son utilité sociale pour nos compatriotes.

Je lui reconnaissant d’avoir répondu favorablement à ma demande de créer le plan Emploi début 2010 qu’il anime de main de maître. Le développement du centre Charles Péguy constitue le premier objectif de ce plan Emploi ; le second étant la création du métro transmanche.

Newhaven signe une nouvelle page de l’amitié franco-britannique

A Newhaven comme dans toute le Royaume-Uni, le Memorial Day provoque l’engouement de ses habitants qui sortent en foule faire claquer les couleurs de l’Union Jack. Ce dimanche 13 novembre, un temps splendide réchauffait s’il en était besoin l’esprit patriotique de cette manifestation à laquelle m’avaient convié notre consul honoraire, le Dr. Keith Amery et son épouse. La ville portuaire de Newhaven et ses autorités se sont enorgueillis de la présence d’Edouard Braine, notre infatigable consul général, et de celle du colonel de Chaxel, tous deux spécialement venus de Londres.

A Newhaven, la présence française est palpable et s’incarne par de nombreux panneaux d’orientation en français. Le port de la ville, cédé à la France du temps de Margaret Thatcher, est partiellement sous le contrôle du conseil général de Seine Maritime, soucieux d’assurer la pérennité de la liaison de ferries avec Dieppe. La direction du port de Newhaven est assurée, depuis quatre ans, par François Jean, un de nos compatriotes et ancien capitaine au long cours.

Isaac Newton disait que les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts. En assistant à la cérémonie de jumelage entre La Chapelle Saint Mesmin, bourgade du Val de Loire et Newhaven, je me disais que ce grand physicien aurait eu matière et plaisir à décrire une loi de la gravitation universelle entre les hommes.

(de g. à d.) Nicolas Bonneau, maire de la Chapelle Saint Mesmin , Norman Hobson, Chair of the Newhaven Twinning Committee, Pdte du Comité de Jumelage de La Chapelle Saint Mesmin, Annie Lefèbvre, Steve Saunders, maire de Newhaven, Dr. Keith Amery, consul honoraire de Brighton, Olivier Cadic, Edouard Braine consul général, Colonel de Chaxel (Newhaven, nov 2011)

En souvenir de ce jour historique pour les deux cités, Nicolas Bonneau, maire de la Chapelle Saint Mesmin, a remis à son homologue un magnifique vase numéroté en porcelaine, fabriqué à Giens ville voisine.

Edouard Braine a pris avantage de cette rencontre pour remettre son certificat de nationalité française à Keith Amery, notre excellent consul honoraire de Brighton, en estimant qu’il s’agit de la «juste récompense de son mariage avec notre compatriote Réjane, et le témoignage rassurant de l’attraction qu’exerce parfois ici notre pays».

Je lui présente tous mes vœux de bienvenue au sein de notre communauté nationale.

La mémoire en partage et le Bleuet à la boutonnière

Bleuet et Poppy sont deux fleurs qui vont très bien ensemble, au revers d’un col, un jour d’Armistice.

J’ai partagé cette pensée patriotique avec le colonel Laurent Kolodziej, attaché des Forces terrestres, organisateur talentueux des cérémonies qui a pris l’initiative de réhabiliter le Bleuet de France, dont le port a été autorisé sur l’uniforme pour la circonstance, après l’appui officiel de l’ambassadeur Bernard Emié, tout aussi ravi du succès de l’opération ce samedi 12 novembre. (lire : “Et si les Français de Londres arboraient le Bleuet pour commémorer l’Armistice ?” du 24 septembre 2011).

L’ambassadeur Bernard Emié rappelle le parcours du colonel Alain Bayle, avant de lui remettre les insignes d’Officier de l'Ordre national du Mérite

Justement, notre ambassadeur aura été bien inspiré de choisir un samedi pour célébrer l’Armistice puisque les Français de Londres étaient manifestement venus plus nombreux qu’à l’habitude et bien souvent accompagnés d’enfants, impressionnés par la solennité des événements qui se déroulaient autour de la statue du maréchal Foch, là même où le général de Gaulle avait déposé une gerbe le 11 novembre 1940.

Bernard Emié a ensuite procédé aux remises de décoration. Le capitaine de frégate Jérôme Grivelet était fait Chevalier de la Légion d’Honneur, tandis que le colonel Alain Bayle était élevé au rang d’Officier de l’Ordre National du Mérite.

Cette première partie de cérémonie se termina aux accents d’une belle Marseillaise enlevée par chorale du lycée Charles de Gaulle et reprise en chœur par l’assistance.

Le temps de saluer à peu près tout le monde et je rejoignais le cortège pour accompagner le consul général, nos autorités militaires et nos associations aux cérémonies du cimetière militaire de Brookwood, dans le Surrey.

Cette année, le temps était inhabituellement clément sur le plus grand cimetière d’Europe. Tout à côté du cimetière militaire américain, se trouve le monument à la mémoire de nos soldats français étendus alentour pour l’éternité. J’ai retrouvé la même émotion en remontant d’un pas lourd la grande allée du cimetière, partageant un silence recueilli avec le consul général Edouard Braine et l’attaché militaire, l’amiral de Coriolis.

Cimetière de Brookwood (de gauche à droite) : Brigitte Williams, Capitaine de vaisseau Jean-Marc Gerbier, Eddy Hasson, Olivier Renard, Bernard Masson, Michel Giquel, Olivier Cadic, Daniel Steck, Françoise Richardson, Amiral Charles-Edouard de Coriolis, Marc Dubet, Steve Weiss

Grâce à la Fédération des Associations françaises de Grande-Bretagne, présidée par Carole Rogers, un autocar transporte les membres d’associations d’Anciens combattants et du Souvenir. Chaque année, après les hommages, ils se restaurent ensemble au pub dans un climat très fraternel.

Lorsque j’avais pris la succession de Joëlle Garriaud-Maylam à l’AFE, la sénatrice m’avait prévenu : « Au début tu iras à Brookwood par devoir ; après quelques années, tu auras le sentiment de te retrouver au sein d’une nouvelle famille. »

J’ai exactement eu cette impression en entendant les mots dont Guy Audibert, président de l’Association des Anciens combattants, m’a gratifié en fin du repas.

Remise de nationalité à Londres diffusée sur LCI !

Sur la gauche, une caméra de LCI enregistre la cérémonie conçue par le consul général, Edouard Braine

Au cours de l’émission “Un jour dans le monde” de Vincent Hervouët sur LCI, nos compatriotes ont pu découvrir un reportage réalisé par Catherine Jentile consacré à la cérémonie de réception de la nationalité française à Londres.

Le consulat londonien a accueilli 250 nouveaux Français en 2010, soit une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente.

Dès son arrivée, Edouard Braine avait décidé d’accentuer le caractère officiel de la remise du certificat de nationalité, afin que nos nouveaux compatriotes gardent le souvenir, toute leur vie certainement, du jour unique où ils sont devenus Français.

Evénement solennel, mais tout autant familial et fraternel qui réunit des personnes de tous horizons. Certificat de nationalité française en poche, ils entament la Marseillaise en chœur avec le consul général devant le drapeau tricolore, le buste de Marianne et le portrait du Président de la République.

Le point d'orgue de la réunion : chanter la Marseillaise, tous en chœur !

A l’heure où certains veulent remettre en cause le principe de binationalité, j’ai tenu à exprimer à nos nouveaux compatriotes, le 14 septembre dernier, combien notre pays était fier de les accueillir, eux, qui ont choisi en conscience de respecter et de défendre notre devise « liberté, égalité, fraternité ».

A l’instant où ils reçoivent leur certificat, ils deviennent des Français à part entière, au même titre que ceux qui ont reçu cette nationalité à leur naissance. Ont-ils quelque chose en moins ? Quelques faiblesses de langage ? S’ils endossent nos valeurs, ils demeurent tous, individuellement, une porte sur le monde. Je crois que la France en a besoin.

Lire aussi :
“Tout est bien qui finit bien” du 28 mars 2011
“Devenir français, ça se fête !” du 15 octobre 2010

Conférence UFE Corporate (2) : Plaidoyer à 5 voix pour un métro transmanche

Un nouveau pas décisif a été accompli, jeudi dernier à Ashford, vers l’avènement du métro transmanche. Le bonheur semble maintenant à portée de main sous les efforts conjugués d’une pléiade de talents, dont j’ai eu le privilège de réunir les principales figures, lors de la conférence UFE : Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français hors de France, Edouard Braine, consul général, Catherine Fournier, maire de Fréthun et Théodore Zeldin, historien et philosophe.

(g. à d.) Théodore Zeldin, historien sociologue philosophe, Olivier Cadic, Edouard Braine, consul général, Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français hors de France, Catherine Fournier, maire de Fréthun (table ronde "métro transmanche" - Conférence UFE Corporate du 20/10/11)

L’appel est lancé et les infrastructures existent, alors que manque-t-il pour faire aboutir ce “projet passionnant qui donnerait une vraie dimension à cette Europe des régions”, s’enthousiasme Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français de l’étranger ? (lire : “Métro trans-Manche : transformer le rêve en réalité” du 02 septembre 2011).

En préambule à cette table ronde consacrée au métro transmanche, David Rosenberg, annonçait qu’il pouvait offrir immédiatement 100 à 150 jobs chez SBE Uk dans le Kent. Il a haussé d’un cran le sentiment d’urgence dans l’assistance, puisque les Français au chômage n’ont pas de solution pour faire un aller-retour quotidien à faible coût pour travailler dans le Kent, tandis qu’on observe à toutes les bordures de notre Hexagone un flux croisé de travailleurs transfrontaliers.

Premiers bénéficiaires : les jeunes du Calaisis. “Tout commence par la mobilité des Jeunes”, postule Catherine Fournier, qui devront “travailler en terre d’échanges” puisqu’elle estime que le changement ne sera pérenne que si les liens s’établissent entre les deux côtés du Channel. On a grand besoin de gens qui parlent anglais dans beaucoup de métiers sur la Côte d’Opale.

Au chapitre de la mobilité, l’historien-philosophe anglais, Théodore Zeldin, célèbre auteur de “l’histoire des passions françaises” (en 5 volumes) soutient cette démarche.

“Entre les différences, réside la richesse”, abonde Edouard Braine, notre consul général, identifiant un “désir de sud” chez les Anglais, contre un “besoin du nord” chez les Français en proie à un chômage chronique, surtout dans le Calaisis.

Contribuer à la réduction du chômage en France est la mission du plan Emploi dirigé par Edouard Braine. Un de ses objectifs est de faire circuler un métro transmanche.

Où en sommes-nous ? On le sait le tunnel sous la Manche n’est utilisé qu’à 50% de ses capacités, il y a donc de la marge pour faire circuler des trains régionaux, type TER, de la Sncf.

Il y a quelques jours seulement, Jacques Gounon, président d’Eurotunnel m’avait même fait part de sa «déception» que la liaison ne soit pas déjà effective, lors des 2èmes Rencontres jobs transfrontaliers. Il nous a confirmé sa volonté d’aller de l’avant, en demandant à Jean-Alexis Souvras, directeur des Affaires publiques d’Eurotunnel, de participer à cette rencontre.

Du côté d’Eurotunnel, les nouvelles sont donc très encourageantes. Mais je dois vous avouer que l’équipe du plan Emploi avait fait un grand rêve pour ce 20 octobre. Edouard Braine l’a dévoilé : nous avions rêvé d’un accord au sommet en réunissant, autour de Jacques Gounon, les élus et décideurs concernés par ce dossier, en premier lieu Guillaume Pepy, président de la Sncf, Daniel Percheron, sénateur et président de la région du Nord-Pas-de-Calais ou encore Michel Delebarre, sénateur-maire de Dunkerque, pour ne citer qu’eux. Ce jour viendra bientôt, j’en suis certain.

Pour couvrir le chemin qui reste à faire, Joëlle Garriaud-Maylam s’est résolument engagée à porter ce projet au cœur du Sénat avec confiance : “Ce n’est pas une utopie, c’est à portée de main”. Notre sénatrice a révélé que la nouvelle sénatrice Natacha Bouchard, également maire de Calais, avait exprimé un intérêt marqué pour cette idée de liaison. L’affaire semble s’engager au mieux.

“La complémentarité finira par l’emporter”, parie Edouard Braine, dès lors que tous les acteurs seront réunis.

Le rendez-vous est pris avec l’Histoire. La presse s’intéresse vivement à ce nouvel élan transfrontalier, comme l’atteste les articles parus au lendemain de la conférence :

Et si on construisait un métro sous la Manche ? sur RTL, le 20/10/11
Un métro sous la Manche en projet, Le Figaro du 21/10/11
Métro transmanche : les Français d’Ashford (G-B) adhèrent au projet, la Voix du Nord du 23.10.2011
Metro transmanche – Trois questions à Olivier Cadic, Le Petit Journal du 21/10/11
Hopes rise for Calais-Kent commuter link, The Local du 21/10/11

Vidéo : Interventions d’Edouard Braine et de Joëlle Garriaud-Maylam au sujet du métro transmanche :

Notre consul Edouard Braine vous donne rendez-vous au concert «Beyond difference – Musique en Selle», le 8 novembre 2011

Le 8 novembre prochain, la communauté française se mobilisera sur le thème du handicap. J’attire votre attention sur un concert de solidarité exceptionnel qui se tiendra en fin d’après-midi à l’institut français, intitulé  « Beyond difference – Musique en Selle ».

Nous avons beaucoup à apprendre des Britanniques en matière d’accessibilité. Il leur semble naturel de penser qu’une personne handicapée, âgée ou menant une poussette d’enfant puisse entrer aisément dans un lieu public.

Comme un symbole, en ouverture de cette journée du 8 novembre consacrée au dépassement du handicap et son intégration sociale, un ascenseur sera inauguré consulat français de Londres. Il faut dire qu’un vent nouveau souffle depuis l’arrivée d’Edouard Braine au poste de consul général. Plus moyen d’éluder certains sujets, on agit. A commencer par se conformer à une législation anglaise exemplaire.

“La Grande Bretagne a 50 ans d’avance sur la France en matière d’ingénierie sociale”, nous a dit Edouard Braine, jeudi 20 octobre lors de la conférence UFE Corporate à Ashford, en réponse à l’exposé de Julie Calleux, juriste experte en droit social. Celle-ci évoquait les “reasonable adjustements” auxquels étaient tenus les entrepreneurs anglais pour permettre aux personnes handicapés d’exercer leurs activités professionnelles. Julie Calleux ajoutait qu’en France les textes existaient, mais qu’ils étaient ignorés. Question de mentalité, donc.

Avant le concert, Edouard Braine réunira au consulat une trentaine de personnalités françaises et anglaises de haut niveau, ainsi que des journalistes, pour tenir un colloque franco-britannique consacré aux bonnes pratiques sur le handicap. Je me ferai l’écho de leurs propos prochainement.

J’en appelle à votre élan solidaire, en vous accordant un immense plaisir personnel, en venant nous rejoindre dans la salle de spectacle de

l’Institut français, mardi 8 novembre 2011, 17h30
Box office : 020 70 73 13 50, 17, Queensberry Place, London

Dès 17h30, Clara Cernat (violon) et Thierry Huillet (piano) vous raviront de pièces classiques (Dvořák, Huillet, Porumbescu, Liszt, Saint-Saëns), avant de céder la scène à une succession de cinq musiciens, en situation de handicap, dans un registre variétés et musique du monde. Magali, Shérazade, Rachel, Yvan et Patrick vous êtes les bienvenus à Londres.
Programme détaillé du concert “Beyond difference” (fichier pdf)
Réservation (£50) : www.institut-francais.org.uk/music-events/beyond-difference

Il n’est pas certain que les recettes du concert couvrent les frais, c’est pourquoi vous êtes invités à faire un don. Merci de vous manifester à l’adresse suivante : musiqueenselle@gmail.com.

Justement, vous devez penser que je relaie l’initiative d’Edouard Braine pour faire une sorte de quête au profit des handicapés. Pas du tout. Les bénéfices, ainsi qu’une vente aux enchères, serviront à financer la “Caravane de l’espoir“, une opération imaginée par SLL Chevaux Blancs. Il s’agit d’une association franco-britannique  en charge de réinsertion sociale des jeunes, anglais et français, grâce aux chevaux ! C’est ainsi qu’ils vont relier la Camargue à Londres à dos de cheval à l’automne 2012.
Plus de détails sur “Caravane de l’espoir 2012” (fichier Pdf)
Visiter le site de l’association et l’aider : www.sllassoc.com

Dépasser nos différences, c’est se sentir plus fraternel, n’est-on pas proche de l’idéal olympique qui sera à l’honneur d’ici quelques mois à Londres ? Je compte vivement sur votre présence.

“Comment dépasser la contrainte du handicap et s’inspirer des bonnes pratiques britanniques dans ce domaine ?” par Edouard Braine

Diplomate de carrière depuis près de 40 ans et jeune ambassadeur il y a 15 ans, je n’ai découvert le handicap que récemment (9 années de tétraplégie) et j’ai choisi de refuser le statut économique et social protecteur mais aliénant qui, en France, accompagne cette “qualification” étrange où certains citoyens sont caractérisés par ce qu’ils ont de pire. En n’acceptant pas de bénéficier d’une pension d’invalidité avec tierce personne, j’ai pu reprendre mon travail à un niveau plus modeste que celui de mes fonctions précédentes.

Aujourd’hui Consul général à Londres, je souhaite mettre à profit l’exemplarité britannique pour, dans le climat de la campagne électorale qui s’engage, et à la veille des JO de Londres, tenter de lancer un débat sur un thème de société où nous sommes hélas les derniers de la classe européenne.

Ayant montré que le handicap ne devait pas être synonyme d’incapacité et d’exclusion, je sortirai le 8 novembre des limites habituelles de ma mission de Consul général (…)

Lire la suite (fichier pdf “8 novembre 2011“)

Les 2èmes Rencontres jobs transfrontaliers tiennent leurs promesses

Si l’on voulait résumer les 2èmes Rencontres jobs transfrontaliers par un chiffre, ce serait 285 offres d’emplois ! Ces propositions émanaient d’entreprises du sud-est de l’Angleterre, de la Belgique ou de la Côte d’Opale, réunies à Fréthun pour l’occasion. Ces annonces sont toujours visibles sur le site Internet www.jobstransfrontaliers.eu

« La mission du plan Emploi est de contribuer à la réduction du chômage en France. » déclare Olivier Cadic, entre Catherine Fournier, maire de Fréthun, et Richard Gosse

Comme l’an dernier, j’ai répondu à l’invitation de Catherine Fournier, maire de Fréthun,  pour expliquer aux demandeurs d’emploi du Calaisis que tout l’équipe du plan Emploi, présidée par le consul général Edouard Braine, avait à coeur de contribuer à résorber le chômage en France. (lire : “Pari gagné pour les 1ères Rencontres jobs transfrontaliers” du 06 octobre 2010)

L’objectif n°1 de ce plan Emploi vise à soutenir l’action du centre Charles Péguy à Londres qui fournit près d’un millier de jobs par an aux jeunes Français qui débarquent en Angleterre. Péguy disposait d’un stand sur place et animait une conférence « Partir travailler en GB, comment s’y préparer ? ».

L’objectif n°2 est dédié à la création d’un métro transmanche entre Calais-Fréthun et Ashford qui permettra aux chercheurs d’emploi, situés des deux côtés de la Manche, de postuler à des postes de l’autre côté de la frontière et… de rentrer tous les soirs chez eux. Ce projet de navette à prix serrés est impatiemment attendu par les sociétés françaises implantées à Ashford, tel ques SBE Ltd ou Eikos, toutes deux exposantes. (lire : “Métro trans-Manche : transformer le rêve en réalité” du 02 septembre 2011).

Justement, ces 2èmes Rencontres étaient présidées par Jacques Gounon, Pdg d’Eurotunnel qui a fait part de sa “déception” qu’aucun service ne soit déjà en place ! Il a exposé tout le bénéfice d’une liaison de proximité, notamment en termes d’emplois, entre le Kent et pour le Nord de la France. Je remercie Jacques Gounon pour son engagement sans faille afin de faciliter l’émergence de ce nouveau service qui devra forcément emprunter le tunnel sous la Manche.

(de g. à d.) Catherine Rabet, consul adjointe et Véronique Révington, chargée de mission du plan Emploi, Olivier Cadic et Catherine Fournier, devant le stand de SBE Ltd, principal employeur d’Ashford

L’autre figure emblématique du projet, notre consul général Edouard Braine, était retenue à Chester pour l’inauguration de la nouvelle agence consulaire, réouverte par Yvan Besnard. Il fut parfaitement représenté Catherine Rabet, consul adjointe, et par Véronique Révington, chargée de mission du Plan Emploi.

Catherine Fournier et Richard Gosse, président de la Communauté de communes du Sud-Ouest du Calaisis, ont invité notre délégation à un déjeuner de travail, autour de Jacques Gounon et de Alain Gérard, sous-préfet de Calais. Nous avons ainsi déterminé les actions qui restaient à entreprendre pour rendre possible ce rêve fou et cette espérance collective : créer un métro transmanche !

Sur le chemin du retour, je me suis demandé si nous serions si près du but sans Catherine Fournier, tant elle insuffle vie à ce projet dans un élan créateur et généreux qui fait la grandeur et le respect des maires de France. Il découle de sa collaboration avec l’intrépide Richard Gosse que chacun se sent en pleine convergence en leur présence.

La prochaine étape se tiendra lors de la conférence AFE Corporate du 20 octobre à Ashford.
Lien pour les inscriptions.
Le programme : “15 ans après, les Français qui ont vu le bout du tunnel” (fichier pdf).

Bel hommage rendu à René Cassin

Tout s’est déroulé comme sur du velours, comme si l’esprit fin et bienveillant de René Cassin avait pris possession de chacun au cours de cette soirée de gala, au sommet de la tour BT, en l’honneur de l’auteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, point d’orgue de son parcours de haut diplomate et de résistant.

(de g. à d.) Edouard Braine, Olivier Cadic, Olivier Cassin, Caroline Sivilia-Cassin, Simone Abel et Jay Winter, auteur américain de l'ouvrage "René Cassin"

Edouard Braine, notre consul général, a honoré la réception de sa présence. Nous nous sommes salués d’un sourire malicieux et étonné de nous trouver au même endroit sans concertation préalable. Il m’a fait l’agréable confidence d’avoir découvert l’annonce de cette soirée sur mon blog. Notre consul a eu l’opportunité de rencontrer René Cassin par le passé et il avait tenu à faire un cadeau qui a fait partie de la vente aux enchères organisée au profit de l’association anglaise dirigée par l’exquise Simone Abel. Celle-ci nous a révélé que le montant des fonds récoltés avait dépassé ses espérances.

Rappelons que l’organisation René Cassin a été créée en 2000 par le Consultative Council of Jewish Organisations (CCJO), regroupant des militants au sein de divers pays, pour faire entendre la voix du peuple juif en faveur des droits humains universels. L’association est de tous les combats du côté du faible et de l’opprimé, menant campagne sur le Darfour, la détention des demandeurs d’asile, l’éducation des enfants auprès de l’Unicef, l’esclavage moderne ou encore la protection des gens du voyage (lire : “Jews, Gypsies and Travellers: a particular empathy” paru le 18 september 2011 sur OpenDemocraty et signé Simone Abel, Keith Kahn-Harris et Shauna Leven).

Fréderic La Verde avait hissé son piano rouge au sommet de la tour BT pour enchanter cette soirée sur le toit de Londres

Les participants à cette soirée du 8 septembre dernier furent très sensibles à la présence de l’auteur américain Jay Winter venu dédicacer son nouvel ouvrage intitulé “René Cassin”. L’auteur de la biographie nous a fait une présentation du grand homme, habilement ponctuée d’images d’archives, parfois étonnantes. “La postérité ne lui a pas accordé la place qui pourtant lui revient”, écrit Jay et son livre tente de rehausser le souvenir de celui qui a “vécu en fait plusieurs vies dont chacune mériterait une biographie particulière” ! A la lecture des premières pages, on sait que Jay va réussir son pari (“René Cassin” chez Fayard, de Jay Winter et Antoine Prost).

J’ajoute ma touche au bouquet de félicitations reçu par Simone Abel pour la qualité de son organisation et mes plus vifs encouragements à cette association dont la mission me va droit au cœur.

Un chaleureux merci à Caroline Sivilia-Cassin, épouse d’Olivier Cassin, descendant du père de la déclaration universelle des droits de l’homme, de m’avoir permis de découvrir cette noble et fraternelle institution.

Le site René Cassin
Liste des actions René Cassin menées avec succès (fichier pdf)