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En circonscription au Royaume-Uni – Londres (24-25 sept. 2024)

Le Brexit a encore frappé. Du fait de la sortie de l’UE, le Labour peut désormais envisager d’assujettir, à la TVA, les frais de scolarité des écoles indépendantes du Royaume-Uni.

Aussi Amelie Mallet, conseillère à l’AFE pour l’Europe du Nord et conseillère des Français de l’étranger pour le Royaume-Uni, m’a organisé une succession de rencontres sur Londres avec les acteurs de la communauté éducative.

Enseignement

Parents d’élèves

La mesure du Labour qui ferait gonfler de 20% la somme à acquitter, pourrait s’appliquer à nos écoles bilingues françaises et entrer en vigueur dès le mois de janvier 2025, au cours de l’année scolaire.

Les parents d’élèves ne s’attendaient pas à cette accélération dans la mise en œuvre de cette promesse électorale du Labour.

Première séquence, un entretien avec les représentants des parents des trois plus importants établissements du réseau en nombre d’élèves :

Nathalie Fize (APL – Charles de Gaulle) ; Salima Arnold et Christine Dufourcq-Brana (APLIL – Winston Churchill) ; Craig Duffy (APC – CFBL)

Lors de la discussion, trois priorités d’actions nous sont apparues pour alimenter les entretiens à suivre :
▶️ Sensibiliser le consul général pour ajuster l’enveloppe des bourses en conséquence ;
▶️ Inciter la proviseure du lycée Charles de Gaulle à faire la transparence sur l’impact de la récupération de la TVA sur les achats auprès du conseil d’établissement ;
▶️ Engager une action auprès des charities pour accompagner les familles en difficulté financière liée à cette surcharge.

Consulat

Visite du consulat pour une deuxième séquence du programme londonien organisé par Amelie Mallet, consacrée aux conséquences de l’assujettissement à la TVA des frais de scolarité des écoles indépendantes.

À la faveur de notre rencontre avec Samer Melki, consul général de France à Londres, nous avons également échangé avec Catherine Sagnelonge, consule générale adjointe, et Anissia Morel, conseillère culturelle, toutes deux arrivées à Londres à la rentrée de septembre.

Dans le prolongement de notre rencontre avec les parents d’élèves, nous avons souligné qu’il apparaissait incongru de tenir la seconde commission consulaire des Bourses le 21/10/2024, soit quelques jours avant de connaître la décision du gouvernement britannique, et pendant les vacances scolaires.

En ajoutant une TVA de 20% aux frais de scolarité, il n’y aura plus de boursier à 100%, car le montant de la bourse accordé est annexé à la quotité. Ce changement va bouleverser tous les équilibres. Avec Amelie Mallet, conseillère des FDE pour le Royaume-Uni, nous avons plaidé pour une revue en conséquence de l’enveloppe globale des bourses. Nous remercions le consul général d’avoir pris en compte nos demandes et partagé nos espoirs que Paris nous entende.

Des discussions diplomatiques sont en cours afin que les spécificités de notre réseau soient prises en compte pour bénéficier d’un statut dérogatoire.

Le Brexit continue à véhiculer son lot de difficultés qui a affecté le dispositif des Volontaires internationaux en entreprises (VIE), en limitant la durée à un an et en aggravant son coût. De 1000 VIE au Royaume-Uni en 2020, on en compte désormais moins de 200.

Ce qui fonctionne à plein, ce sont les naturalisations de Britanniques. Le consul fait des cérémonies toutes les deux semaines en accueillant les familles et limite à 20 naturalisations par séance.

Le nombre record de 140 000 visas délivrés en 2023, pourrait être dépassé en 2024, puisque le consulat en avait délivré 105 000 au 31/08/24.
Le consul général a noté une légère augmentation du nombre de compatriotes enregistrés au consulat (140 000). Il pense pouvoir dépasser les 150 000 inscrits en allant hors les murs du consulat pour recueillir les inscriptions. +d’images

Lycée français – Charles de Gaulle (LFCDG)

Troisième séquence du programme londonien organisé par Amelie Mallet, un entretien avec Catherine Bellus-Ferreira, proviseur du lycée Charles de Gaulle à Londres.

Comme l’APL, la proviseur a rédigé un courrier pour alerter le gouvernement britannique sur les conséquences néfastes d’un assujettissement à la TVA de 20% des frais d’écolage.

Le statut d’établissement en gestion directe par l’AEFE ne permet pas aux avocats d’être aussi affirmatifs sur les conséquences légales de cette perspective à la différence des établissements partenaires, qui sont de droit britannique.

Plusieurs scénarios ont été imaginés pour augmenter les frais de scolarité du LFCG afin de prendre en compte la décision britannique. Ils ont été présentés à la directrice de l’AEFE qui est décisionnaire en dernier ressort.

Afin de répondre au souhait de faire la transparence sur l’impact de la récupération de la TVA sur les achats auprès du conseil d’établissement, Catherine Bellus-Ferreira précise que l’assiette pour récupérer la TVA sera plus réduite que prévu.

La décision devra intervenir très vite, car le délai entre le 30/10/24 annonçant les modalités de la mesure et le 1/1/25, date de mise en application, est extrêmement réduit. Cela rendra la mesure gouvernementale brutale.

Compte tenu des effectifs importants de 3450 élèves et du très faible nombre de boursiers au LFCG, la proviseur anticipe que cela sera moins douloureux pour eux que pour les autres établissements du réseau.

La proviseur s’attend à une prochaine inspection de l’Offsted destinée à évaluer le résultat des efforts accomplis pour respecter les règles britanniques en matière de prévention des risques et de protection des élèves.

Nous nous sommes réjouis d’apprendre que le travail accompli a été bénéfique et qu’il a modifié la culture de l’établissement pour qu’il soit conforme aux attentes du ministère de l’éducation britannique.

Merci à Catherine Bellus-Ferreira pour son écoute. +d’images

Lycée international Winston Churchill – CFBL

Entretien avec Mireille Rabaté, proviseur, Laurent Batut, DAF du lycée International Winston Churchill, David Gassian, proviseur, Laurence Ladecky, DAF du collège français bilingue de Londres (CFBL), et Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.

Mireille regrette que la consultation des écoles sur la mesure de la TVA se soit passée du 29/7 au 15/09 pendant la fermeture des écoles.

Les organisations professionnelles réunissant les écoles indépendantes sont très pessimistes sur les conséquences de l’assujettissement des frais de scolarité à la TVA. Un tiers d’entre elles pourraient être lourdement impactées.

Lors de cette rentrée, Churchill accueille 800 élèves. Pour sa part, le CFBL en scolarise 696. 95% des élèves de troisième du CFBL entrent en seconde à Churchill. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont été à l’initiative du plan École, dont le premier objectif en 2008 était de créer 1500 places dans le réseau à Londres. En effet, le lycée CDG était exsangue et refusait plus de 700 demandes par an.

J’observe qu’il reste des effets à corriger pour équilibrer la situation.

Chaque élève du lycée CDG est subventionné à hauteur de 1500 euros, ce qui est positif puisque cela fait baisser d’autant les frais pour les parents. L’égalité républicaine justifierait que l’aide soit répartie équitablement et accordée à tous les élèves, sans distinction de statut des établissements créés dans le cadre du plan École.

De plus, les écoles partenaires doivent acquitter 2% des frais de scolarité à l’AEFE, une mesure coûteuse pour les parents et à la justification contestée par les deux établissements consultés.

École internationale EIFA

Accueillis par Stéphane Kuhn, directeur, et Nicolas Riond, j’ai eu le plaisir de revoir l’EIFA, une école située en plein cœur de Londres, à proximité d’Oxford Circus.

Le Board a pris la décision l’été dernier de ne pas renouveler le bail du bâtiment du secondaire, dont le montant était très élevé et de réduire sa capacité.

En conséquence, le bâtiment a été adapté pour accueillir leurs 128 élèves de la petite section de maternelle, créée en septembre dernier, jusqu’à la quatrième.

Une décision de gestion très pertinente qui sécurise le futur de l’école.

Le bon rapport de l’Offsted en juin dernier les conforte. Sincères félicitations. +d’images

Diplomatie économique

Frenchfounders

À l’invitation de Christophe Ragot, j’ai participé à la soirée du club Frenchfounders, à l’institut français de Londres.

Christophe m’a fait l’honneur de me permettre de présenter mon parcours d’entrepreneur à ce cercle de créateurs d’entreprises.

J’ai eu l’opportunité de présenter mon action de sénateur sans frontières et une rapide analyse de la situation géopolitique, avant de laisser la parole à Sir John Scarlett, former Chief of the Secret Intelligence Service (MI6).

J’ai ainsi pu suivre avec beaucoup d’intérêt son analyse sur la situation en Ukraine, Moyen-Orient et Indo-Pacifique. Ce décryptage nous a permis de bénéficier d’une perspective éclairée sur les conséquences à long terme de ces conflits.

Merci à Sir John et au club Frenchfounders pour cette belle initiative qui a favorisé des échanges très instructifs avec les participants. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres / Birmingham / Ashford (03-11 juillet 2024)

LONDRES

Communauté française

Fête nationale

Cette réception 2024 à la Résidence de France pour la fête nationale, s’est tenue le 11 juillet sous 5 gigantesques anneaux olympiques entrelacés et entre deux mascottes officielles des Jeux de Paris.

Au rang des invités d’honneur britanniques, le nouveau ministre des Affaires européennes, Stephen Doughty, du gouvernement travailliste  Starmer, a fait un discours pro Europe très bien accueilli.

Après son intervention, j’ai eu l’opportunité de saluer devant l’assistance, la présence de Vincent Caure, élu le dimanche précédent, à l’Assemblée nationale.

Le nouveau député des Français établis hors de France d’Europe du Nord (3e circonscription), qui succède à Alexandre Holroyd, était présent à mes côtés pour étrenner son écharpe bleu-blanc-rouge, ce 11 juillet à la Résidence. Très heureux d’avoir pu lui présenter de nombreux acteurs éminents de notre communauté à cette occasion et d’avoir observé l’intérêt qu’il suscitait auprès des participants.

C’est un bonheur toujours renouvelé de retrouver nombre d’acteurs de notre communauté, en particulier les élus et les représentants associatifs qui dissipent une énergie permanente et un enthousiasme contagieux.

J’ai eu l’opportunité de remercier Fabienne Viala, président de la French Chamber of Great Britain et Olivier Morel, président de la section britannique des CCEF pour la qualité de leur engagement au service de notre diplomatie économique.

Parmi les nombreux présents, j’ai retrouvé Laurent Batut, délégué consulaire et directeur administratif et financier du lycée Winston Churchill, qui n’a rien perdu de son sens de l’animation du secteur éducatif français au Royaume-Uni, acquis il y a quelques années, lorsqu’il officiait à l’ambassade ;

Cette réception m’a permis d’évoquer la coopération franco-britannique avec plusieurs invités, dont Laura Burns, deputy major de Kensington et Chelsea, et d’avoir un échange privilégié avec le Général Cheikh Wade, ambassadeur du Sénégal au Royaume-Uni.

J’ai toujours une pensée pour tous les acteurs de notre communauté écartés de cet événement emblématique, alors qu’ils n’ont en rien démérité, du fait de la limitation du nombre d’invités de l’ambassade.

Les JO de Paris qui se profilent étaient évidemment de cœur des conversations, chacun souhaitant qu’ils se déroulent idéalement pour servir l’image de la France, faire rayonner son savoir-faire évènementiel et susciter la fierté de nos communautés sur tous les continents. +d’images

Enseignement

École de Battersea

Merci à Frédérique Brisset, cheffe d’établissement de L’École des Petits & L’École de Battersea, de m’avoir invité à la Farewell Celebration, organisée pour son départ du Royaume-Uni.

J’ai retrouvé Mirella Otten et son mari, fondateurs de ces écoles, les enseignants et de très nombreux parents venus partager des souvenirs et passer un bon moment ensemble.

Voilà près de 18 ans que je connais Frédérique, qui a été une actrice déterminée et engagée pour faire réussir le plan École du Royaume-Uni depuis son lancement en 2008.

L’École de Battersea restera à jamais associée à l’image bienveillante de Frédérique, qui l’a vu naître. Voilà 22 ans que Frédérique a rejoint l’école des Petits à Fulham, où elle a commencé à enseigner.

Je lui souhaite le meilleur et ne doute pas qu’elle relèvera le prochain défi qu’elle s’est lancée pour son retour en France. +d’images

École Jacques Prévert

Voilà plusieurs années que je n’étais plus retourné à l’école Jacques Prévert de Londres, qui fêtera ses 50 ans le 11 octobre prochain.

Bleuenn Morvan m’a accueilli en compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger pour le Royaume Uni, ce 4 juillet, dernier jour des classes.

Une petite section va ouvrir à la rentrée de septembre, réservée aux fratries des enfants déjà scolarisés à Prévert. Les effectifs sont limités à 262 élèves qui vont de la maternelle au CM2. Les parents contribuent remarquablement à la vie scolaire en s’occupant de 62 activités scolaires différentes.

Cette école respire le bonheur d’être ensemble. Pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à observer les élèves de CM2 et leurs parents fondre en larmes au moment de quitter l’école pour leur dernier jour de primaire. +d’images

Lycée Winston Churchill

Entretien avec Mireille Rabaté, proviseur, Laurent Batut, DAF du lycée International Winston Churchill et Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.

Les effectifs s’élevaient à 807 élèves à la rentrée de septembre 2023 pour finir à 824 en juin 24.

Sur les 84 élèves de terminales qui ont tous obtenu leur baccalauréat, 46 ont obtenu une mention très bien.

Ce qui rend Mireille particulièrement fière, sont les 13 bacheliers qui ont commencé leurs études avec Churchill en CM1, à l’ouverture de Churchill. 11 ont eu la mention Très bien et 2 mentions Assez bien.

Parmi ces brillants élèves, l’une a été acceptée à Cambridge et l’autre à Oxford.

Nous avons également évoqué la question de la remontée de 2% des frais de scolarité vers l’AEFE, au titre de la formation continue des enseignants. Cette charge disproportionnée pèse terriblement sur l’équilibre financier du lycée. Il serait justifié de l’aligner sur les tarifs forfaitaires pratiqués avec les lycées français aux États-Unis.

Politique

Les Chinois libres

Ici Londres, les Chinois libres de l’État fédéral de Chine parlent aux Chinois qui veulent se débarrasser du Parti communiste chinois.

C’est à la gare de Saint-Pancras que j’ai découvert une chinoise hilare, qui faisait face aux très nombreux passants, en brandissant un drapeau ressemblant à s’y méprendre au drapeau européen.

Le Parti communiste chinois compte 80 millions de membres et impose sa dictature sur plus d’un milliard de chinois.

Une opposition se fait connaître.

BIRMINGHAM

Enseignement

Parapluie FLAM

Le 3 juillet, j’ai participé à la première soirée “networking” francophone des Midlands dans un magnifique golf à Birmingham organisée par Shabir Djakiodine et Sophie Gavrois-Karnavos, présidente du Parapluie Flam.

Très belle initiative qui m’a offert l’opportunité d’échanger avec plusieurs des participants parmi lesquels Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, Roch Miambanzila, vice-président Parapluie Flam, Anne-Sophie Akil, présidente de l’école Flam la Farandole et Céline Masson, directrice Alliance française de Milton Keynes.

Belle participation pour une première dans cette ville qui compte près de 10 000 compatriotes.

Sophie et Shabir ont invité les participants à inciter les enfants de tous horizons à rejoindre la Farandole chaque samedi matin pour s’adonner à la pratique du français. +d’images

ASHFORD

Communauté française

Législatives

La gare internationale Eurostar d’Ashford, fermée depuis le début du Covid, a été rouverte spécialement pour permettre aux Français du Kent de voter aux élections législatives, provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale.

Lors des présidentielles de 2012, Edouard Braine, consul général de France à l’époque, avait répondu positivement à ma demande afin d’ouvrir un bureau de vote à Ashford, pour éviter aux milliers de Français du Kent d’avoir à aller à Londres pour voter.

Ashford (Kent) était un des 599 bureaux de vote ouverts sur 352 sites dans le monde, pour ce 2e tour des législatives anticipées.

Au premier tour, la candidate écologiste Charlotte Minvielle devançait Vincent Caure (Ensemble pour la République) de 21 voix à l’urne à Ashford. Le dimanche suivant, la tendance était renversée. Vincent Caure l’emportait à l’urne de 9 voix sur ce bureau, en cohérence avec le résultat pour la circonscription d’Europe du Nord qui l’a élu député.

Je remercie les élus des Français de l’étranger, les volontaires et les personnels des postes diplomatiques, présents toute la journée dans les bureaux de vote pour permettre le bon déroulement du scrutin.
Certains d’entre-eux auront sacrifié trois dimanches pour permettre l’expression démocratique, entre le 9 juin et le 7 juillet. Aussi, pour les remercier de leur engagement civique, j’ai voulu offrir une coupe de champagne à Karine Greth et Lucas Grenot, du consulat, aux assesseurs et aux scrutateurs. +d’images

Gare Eurostar Fantôme

C’était un des premiers jours de septembre 1996.

De retour de Londres, où je venais de visiter des locaux pour installer le siège de ma société, je regardais instinctivement ma montre en observant le panneau Ashford International, de la gare où l’Eurostar s’était arrêté. Deux heures pile plus tard, j’étais à Gare du Nord. Cette proximité avec Paris me décidait à m’installer dans cette ville du Kent. Près de 28 ans plus tard, je n’ai plus de montre… et l’Eurostar ne s’arrête plus à Ashford.

En mars 2020, la gare Ashford International a brutalement été fermée pour cause de Covid. Je suis descendu du dernier Eurostar qui s’y est arrêté.

L’espace est resté en l’état, comme s’il appartenait à une ville fantôme.

Les magazines de l’époque attendent les passagers du salon business.
Les crayons et cahiers de coloriage promis aux enfants en chemin pour Eurodisney patientent sur les rayons à côté des adaptateurs de prises électriques françaises pour voyageurs britanniques. Le prix de la pinte de bière affiché ne connaît pas l’inflation et le bar reste orné de tasses qui n’ont pas été lavées.

Le temps s’est arrêté en ce lieu depuis que les Eurostar ne font plus que passer. Tous ceux qui l’ont fréquenté comprennent l’émotion qui m’a submergé en le visitant.

En admirant les personnages de Disney qui veillent de tous côtés, j’ai rêvé qu’un jour, un prince charmant réveille cette gare endormie. +d’images

Webinaire : “Notre avenir dans un Royaume-Uni post-Brexit” – vidéo (1h)

La réunion virtuelle du 19 mai intitulée “Notre avenir dans un Royaume-Uni post-Brexit” s’est s’articulée autour de cinq grandes thématiques qui répondent aux changements rapides qui affectent la communauté française du Royaume-Uni :

1- Les élections consulaires
2- L’impact du Brexit
3- L’offre éducative offerte à nos enfants
4- La simplification des démarches consulaires
5- La solidarité avec nos concitoyens.

Rencontre avec les candidats de la liste Un Monde de Projets (consulaires 2021) : Nicolas Hatton, Amelie Mallet, Laurent Batut, Véronique Martin, Pierre-Olivier Sevestre, Anne Vigouroux, Jean-Bernard Tanqueray, Bénédicte Yue, Christian Ravel, Violaine-Patricia Galbert.

Webinaire – Les clés de l’enseignement supérieur pour les jeunes français au Royaume-Uni (vidéo 1h30)

Le Brexit a ouvert une période nouvelle pour la mobilité des étudiants et inquiète de jeunes Français actuellement sur le sol britannique, mais aussi ceux qui envisagent des études supérieures au Royaume-Uni.

Quelles options s’offrent à eux une fois leur diplôme secondaire en poche (A Levels, baccalauréat international, IB, E-Levels etc.) ? Quel est l’impact du Brexit sur les règles d’immigration ou encore sur les frais de scolarité ? Quelles sont les autres alternatives à l’étranger et les possibilités de parcours universitaires en France ?

Telles sont les questions dont nous avons débattu, le 8 mai, grâce à vos questions et nos panélistes :

. Bénédicte Yue, directrice financière d’un Multi Academy Trust regroupant 23 écoles primaires et secondaires en Oxfordshire
. Laurent Batut, consulant en éducation et coordinateur du plan École 2010-2015
. Cécile Masek, consultante en orientation
. Danielle Raymond, responsable du département orientation et carrières au lycée international de Londres Winston Churchill
. Mike Nicholson, Director of undergraduate admissions and outreach à l’Université de Bath, précédemment directeur des admissions à l’Université d’Oxford
. Nilmini Roelens, Principal Solicitor chez Roelens Solicitors
. Sarah Sen, responsable des admissions du Bsc en Management, ESCP – London

Cette réunion a été organisée par Un monde de projets, liste indépendante aux élections consulaires 2021 menée par Nicolas Hatton.

Royaume-Uni : succès de la réunion virtuelle “plan École” (vidéo 1h32)

(re)découvrez l’intégralité de la réunion en vidéo.

Exactement un mois après le succès de sa réunion virtuelle « Vivre au RU après la sortie de l’UE » (compte-rendu), Nicolas Hatton, président de the3million et délégué consulaire, a une nouvelle fois réussi son pari en attirant des centaines de participants, ce 6 mars, autour du thème suivant : Le plan École. C’est quoi ? C’est pour qui ?

Afin d’apporter des réponses aux enjeux éducatifs propres à notre communauté au Royaume-Uni, j’ai eu le plaisir d’intervenir aux côtés de

. Amelie Mallet, pdte de l’Association des Parents du Lycée international de Londres
. Laurent Batut, ancien conseiller culturel adjoint à l’ambassade
. Joëlle Simpson, présidente du Parapluie FLAM
. Christian Ravel, co-fondateur du Parapluie FLAM
. Bénédicte Yue, co-fondatrice de Europa School UK

Rappelons que le 1er novembre 2010, en qualité de conseiller culturel adjoint à l’ambassade, Laurent Batut animait sa première réunion du plan Ecole pour le Royaume-Uni, lancé en 2008 sous le leadership de l’ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne (compte-rendu).

Ce plan a permis de créer un véritable élan pour l’enseignement français au Royaume-Uni (nouvelles écoles françaises, écoles locales bilingues, réseau FLAM). Il est devenu une référence et a inspiré le plan de développement de l’enseignement français à l’étranger présenté en juin 2011 par Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères.

Laurent Batut a estimé qu’il était temps “de faire retravailler les acteurs de la filière éducation ensemble et de recréer du lien”, en avançant cet argument : “il n’est pas sain de vouloir résoudre ses problèmes chacun dans son coin”.

En effet, il faut nécessairement faire appel à l’intelligence collective et s’inscrire ainsi dans la perspective globale d’un doublement du nombre d’élèves scolarisés à l’étranger d’ici 2030, ambition affichée par le président de la République.

Cette réunion publique peut être considérée comme le premier pas vers la construction d’un nouveau plan École pour tous les Français du Royaume-Uni.

Nouvelle école à Lisbonne : l’Ecole Trilingue

L’Ecole Trilingue est une nouvelle école maternelle qui ouvrira ses portes à Lisbonne à la rentrée 2021 et proposera un enseignement en français, anglais et portugais aux enfants de 2 à 6 ans.

La création d’une nouvelle école dans le réseau français à l’étranger est toujours enthousiasmante. Je suis d’autant plus ravi aujourd’hui de voir des amis de longue date s’être associés dans ce beau projet, tous intimement associés au succès du bilinguisme à Londres depuis plus de dix ans.

Véronique Ferreira et Franck Laurans de l’Ecole Bilingue de Londres que je connais depuis 2004, ainsi que Frédéric de la Borderie de Turenne Consulting et Laurent Batut, ancien conseiller culturel adjoint à l’ambassade, avec qui j’ai contribué à la création du Collège français bilingue de Londres en 2011 et du Lycée international de Londres Winston Churchill en 2015.

Implantée au cœur du quartier résidentiel de Restelo à Lisbonne, cette nouvelle école pourra accueillir 160 élèves et s’appuie sur le modèle pédagogique d’apprentissage des langues par immersion dans un environnement chaleureux et familial.

Je me réjouis que cette initiative soit soutenue par l’ambassade de France au Portugal dans le cadre de son « Plan Enseignement ».

Les inscriptions sont désormais ouvertes. Il est conseillé d’inscrire vos enfants dès maintenant pour la rentrée 2021 via leur site web : https://lecoletrilingue.com/fr/inscriptions/demande-d-inscription

Dès que les conditions sanitaires le permettront, je prévois une visite pour l’inauguration de ce superbe bâtiment et de ce beau projet.

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (23-24 janv. 2020)

A J-7 de l’échéance du Brexit, rencontre avec Guillaume Bazard, notre consul général, pour aborder diverses questions, notamment les demandes de Settled Status, et lui renouveler toutes mes félicitations pour la qualité de son engagement et sa communication efficace auprès de notre communauté. C’est en sa compagnie que j’ai retrouvé de nombreuses associations francophones à qui il présentait ses vœux.

Ce déplacement fut aussi marqué par une réunion avec les adhérents de Londres Accueil et une rencontre avec divers responsables d’associations de parents d’élèves qui a permis de raviver l’esprit du plan École.

COMMUNAUTE FRANCAISE

Londres Accueil

Merci à Carole Bory, présidente de Londres Accueil, de m’avoir offert l’opportunité d’échanger avec plusieurs de ses adhérentes.

Nous avons également évoqué l’avenir de l’Union européenne et toutes sortes de questions à caractère pratique.

C’était également pour moi l’opportunité de bénéficier d’observations personnelles qui viennent enrichir ma réflexion sur les attentes des Français du Royaume-Uni.

L’association, membre du réseau Fiafe Accueils, compte 600 membres.
A Londres, elle s’organise par quartier avec un réseau de correspondants locaux. La richesse des activités qu’elle propose à ses membres font de cette association, l’une des plus populaires de la capitale pour les francophones. + d’images

Consulat

Au 31 décembre 2019, 104.300 compatriotes avaient demandé le Settled Status. 44% d’entre eux ont obtenu un pre-settled Status.

Seul un tiers des plus de 65 ans a fait la demande, ce qui justifie de se focaliser sur cette population moins connectée qui, parfois, ne sait même pas qu’elle est également concernée par la nécessité de s’enregistrer.

Ma visite au consulat fut l’opportunité de prendre connaissance des dernières statistiques concernant le nombre de compatriotes inscrits au consulat à Londres et Édimbourg.

Le consulat compte 147.000 inscrits, dont 6000 en Écosse.

Après une baisse de 0,8% des inscrits en 2018, l’année 2019 voit ce nombre remonter de 0,9%.

Le consulat a délivré 40.000 titres en 2019, dont 10.000 carte nationale d’identité et 30.000 passeports.

Cette année encore, plusieurs centaines de Britanniques ont demandé la nationalité française. Le consulat a en effet délivré 564 certificats de nationalité en 2019, contre 543 l’année précédente. Avant le Brexit, le consulat ne délivrait qu’une centaine de certificat par an.

Nous avons enfin évoqué le dernier passage de la tournée consulaire à Édimbourg, où l’équipement de prise d’empreintes biométriques s’est révélé défectueux.

Une nouvelle date prévue à Édimbourg a été fixée aux 17 et 18 février 2020 pour éviter aux Français d’Écosse de se déplacer à Londres pour une demande de passeport. + d’images

Voeux aux associations

Chaque début d’année, notre consul général convie les représentants des associations françaises établies au Royaume-Uni, à se retrouver en sa Résidence, en présence des élus consulaires et de cadres de l’équipe du consulat, pour leur présenter ses voeux.

Fidèle de ce rendez-vous fort convivial, j’ai témoigné de mon soutien à l’engagement de tous ces bénévoles.

Ce fût l’occasion pour Guillaume Bazard de partager différents éléments statistiques sur les inscriptions de Français pour obtenir le Settle Status, mais aussi de leur rappeler qu’ils peuvent déposer une demande de subvention au travers du dispositif de Soutien au tissu associatif des Français à l’étranger (STAFE).

Sont concernées par le Stafe, toutes les associations locales portant des projets de nature caritative, culturelle, éducative ou socio-économique contribuant au rayonnement de la France et au soutien des Français à l’étranger et des publics francophones.

Pour y prétendre, les associations doivent retirer un dossier de demande de subvention auprès du consulat avant le 4 mai 2020. Ces dossiers devront être retournés au consulat avant le 11 mai.

Ils seront alors examinés par un conseil consulaire local qui émettra un avis motivé et détaillé, avant d’être soumis à la validation d’une commission nationale associant élus et administration. + d’images

ENSEIGNEMENT

Réunion avec les parents d’élèves pour renouer avec l’esprit du plan École

J’ai eu le plaisir de rencontrer les associations de parents d’élèves des écoles françaises homologuées de Londres, le 24 janvier, en présence de Laurent Batut, ancien conseiller culturel en charge des questions éducatives à Londres.

Animateur du plan École du Royaume-Uni, il avait accompagné le lancement du CFBL et du lycée international Winston Churchill.

Nous avons pu évoquer ensemble les principales interrogations et inquiétudes des familles françaises installées dans la capitale britannique : la hauteur des frais de scolarité, les bourses scolaires ou la continuité du cursus scolaire entre les établissements constituent, très clairement, des problèmes majeurs au sein de notre communauté.

Je me suis toutefois réjoui de constater que tous les participants souhaitaient trouver à ces questions, parfois anciennes, des réponses collectives dans l’intérêt de tous les enfants et de donner ainsi une nouvelle dynamique au plan École. Une démarche participative qui avait su fédérer, on s’en souvient, toutes les énergies avec succès.

Merci aux participants Laurent Batut ; Calia Brencsons-Van Dyk (présidente de l’association de parents d’élèves EIFA) ; Raghu Sury (représentant Plan Ecole pour l’EIFA, École Internationale Franco-Anglaise) ; Charlotte Pierre (APL Charles de Gaulle) ; Cécile Distel (Représentante de l’école des Petits/de Battersea) ; Marie-Pierre Bouché (CFBL Parents) ; Amélie Mallet (APLIL).

En circonscription au Royaume-Uni – Londres & Canterbury (28-29 juin 2019)

Le 28 juin, cocktail de départ de François-Xavier Gabet, proviseur du CFBL, puis 10ème anniversaire de la Petite école de Canterbury (PEC), dirigée par Isabelle Hellyar, le samedi 29 juin.

Enseignement

François-Xavier Gabet quitte le CFBL

Une page se tourne au Collège français bilingue de Londres (CFBL). François-Xavier Gabet, proviseur du collège depuis son ouverture en septembre 2011, poursuivra sa carrière sous d’autres cieux.

J’ai été honoré de participer à sa soirée de départ, organisée par le board, représenté par son président Rémi Bourrette, entouré de l’équipe de direction coordonnée par Justine Goy.

Je me suis trouvé en compagnie de Guillaume Bazar, consul général, Sophie Routier, conseillère consulaire, Loren Lemor, conseillère de coopération éducative à l’ambassade, Benoit Belhomme, administrateur du CFBL et ancien président du comité de gestion de l’Ile aux Enfants, Roseline Louis-Charles Carels, présidente CFBL parents.

Cette soirée a réuni les représentants des écoles du réseau français de Londres et de nombreuses personnes attachées au CFBL à l’image de Laurent Batut.

Ce fut un plaisir de saluer en quelques mots l’aboutissement de François-Xavier Gabet, dont chaque invité a pu être le témoin.

François-Xavier était arrivé de Melbourne à Londres pour la rentrée de septembre 2010, afin de diriger l’école maternelle et primaire de l’Ile aux Enfants.

L’autre partie de sa mission consistait à préparer le projet pédagogique et superviser les travaux de rénovation du bâtiment destiné à accueillir l’Ile aux enfants, l’année suivante. Simultanément, il devait créer sur le même lieu des classes de collège de la 6ème à la 3ème.

Je me souviens de sa première participation au comité de pilotage du plan École du 10 novembre 2010 et de l’ampleur de la tâche qui lui était dévolue.

Le CFBL incarnera à jamais le premier grand succès du plan École pour le Royaume-Uni, lancé en 2008. François-Xavier en a été l’un des grands artisans.

Il a mis en œuvre le programme bilingue, développé l’école pour lui permettre d’accueillir 700 élèves, accompagné le déconventionnement avec l’AEFE pour la rendre autonome, accru la qualité d’enseignement évalué « outstanding » par l’Ofsted depuis l’an dernier.

Avec 100% de réussite et de mentions aux résultats du dernier Brevet, le proviseur laisse derrière lui un collège des plus performants.

François-Xavier nous a offert le meilleur de lui-même durant neuf années. Je lui souhaite le meilleur pour la suite de sa carrière. + d’images

La Petite école de Canterbury fête ses 10 ans

Ce fut comme un bain de jouvence de me trouver au 10ème anniversaire de la Petite école de Canterbury (PEC), dirigée par Isabelle Hellyar.

La salle était comble pour assister au spectacle de fin d’année.

J’étais déjà présent pour souffler la première bougie en 2010, en compagnie de Vincent Gleizes, à l’époque attaché de coopération éducative en charge du développement du réseau des petites écoles FLAM.

L’école accueillait alors 17 enfants, dont 2 petites Zoé qui sont toujours là !

Face à la demande, l’école a dû déménager au Kent collège, en 2011, pour accueillir davantage d’enfants chaque samedi. Désormais, chaque week-end, une quarantaine de familles confie quelque 55 enfants à la PEC.

En 10 ans, 17 maîtresses de la PEC ont accueilli 170 enfants pour 100 familles.

Un bel accomplissement qui témoigne de la vitalité du réseau FLAM au Royaume-Uni : celui-ci compte 55 associations regroupant 3500 enfants chaque semaine.

Un grand bravo à toute l’équipe qui anime la Petite école de Canterbury : Isabelle Hellyar (présidente) ; Séverine Dervout (trésorière) ; Christine Berger (secrétaire) et à l’équipe enseignante : Quyen ; Marine ; Nathalie ; Sandra ; Isabelle et Fabienne. + d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Londres (22 octobre 2018)

Je remercie Jean-Pierre Jouyet, ambassadeur de France au Royaume-Uni, pour sa disponibilité et son écoute, lors de notre entretien à la Résidence.

Ce déplacement à Londres m’a permis de faire le point sur la situation de l’enseignement français au Royaume-Uni, en évoquant le plan Ecole avec notre ambassadeur et en visitant le CFBL, école qui a fait le choix du déconventionnement avec l’AEFE et qui s’en félicite.

Je suis reconnaissant à Guillaume Bazard, consul général, de m’avoir détaillé l’activité du poste consulaire de Londres.

Communauté française

Ambassade

Lors de ma rencontre avec Jean-Pierre Jouyet, nous avons plus particulièrement évoqué deux sujets :

D’abord, la situation de nos compatriotes établis dans le pays, toujours placés dans l’incertitude concernant leur avenir après le Brexit.

Ensuite, l’attente d’une relance du plan École, à commencer par la définition participative et consensuelle de nouveaux objectifs.

Consulat

Réunion au consulat autour du consul général, Guillaume Bazard, et de ses chefs de service.

La circonscription de Londres (Angleterre, Galles et Irlande du Nord) comptait 141.500 inscrits au 1erjanvier 2018. Celle d’Edimbourg affichait 6.000 inscrits.

Pour les élections européennes de mai 2019, il a été décidé de conserver le même dispositif que pour les élections de 2017, soit 3 fois plus de bureaux de vote que pour les européennes de 2014.

L’activité du consulat est toujours aussi soutenue : 33.000 mises à jour de dossier sur le registre par an (20 mn/dossier par agent, car ce n’est pas automatisé) ; 10.000 visas par mois ; 200 rdv/jour pour les passeports/CNI avec des pointes à 400 ; 600 actes d’état civil/mois ; 400 enfants boursiers (budget de 1,835 M€).

Il faut aussi absorber l’effet Brexit : 500 certificats de nationalité demandés en 2018, soit 5 fois plus qu’en 2016 !

Par ailleurs, 2.600 personnes viennent une à plusieurs fois par an pour obtenir un certificat d’existence afin de continuer à percevoir leur retraite.

Enfin, on relève 2500 demandes par an sur le standard du service social, en plus des demandes reçues en direct par chacun des trois agents du service… qui se chargent aussi d’une trentaine de rapatriements psychiatriques par an.

En réponse à la baisse des effectifs de 13% demandée par Paris à horizon 2022, le poste diplomatique de Londres devra choisir entre augmenter les délais de réponse aux usagers ou bien diminuer l’étendue de ses missions.

Enseignement

CFBL

Entretien avec Frédéric de la Borderie et Laurent Batut sur la situation du Collège français bilingue de Londres (CFBL), un an après la rupture de sa convention avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

Le CFBL a aujourd’hui gagné son pari. Déconventionnée depuis la rentrée 2017, l’école n’a pas eu à subir l’augmentation du prélèvement de l’AEFE sur ses revenus (l’Agence a augmenté unilatéralement, le 1/1/18, sa contribution de 50% en faisant passer le taux de 6 à 9%).

Les rémunérations des personnels résidents sont désormais alignés sur la même grille salariale que les autres personnels, ce qui a apaisé les tensions. Seuls deux enseignants résidents sur quinze ont quitté le collège depuis la rupture de la convention.

Le directeur de l’école n’est plus rémunéré par l’AEFE, mais il est resté à la tête de l’établissement, à la demande du comité de gestion. Du reste, le CFBL est devenu maître de tous ses recrutements. L’époque des nominations discrétionnaires de l’AEFE est révolue.

Élément gratifiant : l’inspection du ministère de l’Éducation britannique a élevé la classification du CFBL de « Bon avec réserves » à « Excellent », du fait de l’amélioration de sa gouvernance.

On ne peut que féliciter le comité de gestion du CFBL d’avoir fait un choix qui s’avère judicieux et qui pourrait bien inspirer d’autres écoles conventionnées, parfois en délicatesse avec l’AEFE.

Devoir de mémoire

Conférence au Foreign Office

A l’été 1918, les autorités britanniques anticipaient une fin du conflit en 1920… Mais tout s’accéléra, nous a expliqué Gary Sheffield professeur de l’université de Wolverhampton, lors de sa conférence sur les 100 derniers jours de la Première Guerre mondiale, organisée par Isabelle Gault, secrétaire exécutive de la Franco-British Society.

Nous avons été accueillis par les membres du Parlement Sir Alan Duncan et Dominic Grieve. J’étais accompagné de Guillaume Bazard, consul général et du colonel Armel Dirou, attaché de Défense adjoint Terre.  + d’images

 

En Bref – du 18 au 21 octobre 2016

Impôts non-résidents (18 oct.)

jp_hardoinhl70Lors d’une rencontre avec Jean-Paul Hardoin, directeur de la DRESG (Direction des résidents à l’étranger et des services généraux), nous avons évoqué le contentieux des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine.

Lorsque les particuliers ont reçu leur avis d’imposition en septembre 2013 qui intégrait pour la première fois la CSG-CRDS sur les revenus immobiliers des non-résidents votés par la majorité socialiste, le Centre des Impôts des non-résidents a reçu 100 000 appels téléphoniques en un seul mois. « Les gens pensaient que les impôts s’étaient trompés. Pour certains l’impôt à verser était doublé pour des revenus identiques ! »

Suite aux arrêts de la CJUE et du conseil d’Etat, l’Etat a été contraint de rembourser les non-résidents (lien). Le gouvernement a décidé de ne rembourser que les non-résidents situés dans l’Espace économique européen et disposant de justificatifs. Un an plus tard, le CINR a traité 40% des 50 000 réclamations.

Le gouvernement a décidé de ne rembourser que 13,5% sur les 15,5% des revenus collectés ce qui entraine de nouveaux recours.

Lire aussi l’audition de Christian Eckert du 12 oct. 2016 (PLFSS)

Réunion “plan Ecole” (18 oct.)

plan_ecole(g à d) Frédéric de la Borderie et Laurent Batut sont mes frères d’armes du plan Ecole pour le Royaume-Uni.  En 2006, lors de mon élection à l’AFE, le lycée Charles de Gaulle refusait les demandes d’inscription par centaines.  Il était le seul établissement secondaire français de Londres depuis 1917. Huit ans après le lancement du plan Ecole pour l’enseignement français, quatre établissements secondaires supplémentaires ont été ouverts. Il y a désormais de la place pour tout le monde.

Frédéric est chargé de mission du plan Ecole et Laurent a été conseiller culturel adjoint à l’ambassade. Ils ont développé une expertise, notamment dans le montage immobilier. Créer un plan Ecole dans chaque pays correspond à l’un de nos 31 défis. Je leur ai demandé de formaliser les bonnes pratiques observées à Londres pour me permettre de les partager avec le plus grand nombre.

Accueil de la CCI France-Espagne (19 oct.)

cciAu Sénat, nous avons reçu une délégation d’entrepreneurs de la Chambre de commerce franco-espagnole, emmenée par son président, Domingo San Felipe, et son directeur, Bertrand Barthelemy.

L’occasion pour moi de saluer le dynamisme de cette chambre (70 activités par an) que j’ai pu observer à l’occasion de neuf déplacements en Espagne en qualité de parlementaire.

Créée il y a plus de 120 ans, cette institution accompagne 520 entreprises adhérentes (2/3 espagnoles, 1/3 françaises), contribuant ainsi à l’essor des échanges commerciaux entre nos deux pays.

La Cámara est implantée à Madrid, Bilbao, Málaga, Valladolid, Valence et son réseau va prochainement s’étendre jusqu’à Palma, Séville, Saragosse, Tenerife et Vigo. Objectif : 1000 membres !

Déjeuner à l’ambassade d’Espagne (19 oct.)

ambesp1(g à d.) Domingo San Felipe, pdt de la CCI franco-espagnole ; Ramón de Miguel,  ambassadeur d’Espagne ;  José Michel Garcia, pdt de la COCEF

l’ambassadeur d’Espagne en France, Ramón de Miguel, a accueilli divers acteurs du commerce bilatéral, ainsi que des personnalités du monde des affaires.

Les membres de la Chambre franco-espagnole, reçus au Sénat le matin même, ont pu échanger avec les adhérents de la COCEF (Chambre officielle de commerce d’Espagne en France), présidée par José Michel Garcia.

Suite au succès du salon de l’Emploi francophone de l’UFE Catalogne/Baléares/Aragon, Pierre-Olivier Bousquet, conseiller consulaire UDI pour Barcelone, était à mes côtés pour promouvoir le salon Emploi à Madrid, prévu en novembre.

Brexit et après ? (19 oct.)

Le groupe de suivi “Retrait du Royaume-Uni et refondation de l’UE” du Sénat a auditionné Lord Stephen Keith Green, ancien ministre d’État britannique du commerce et de l’investissement, et Lord Michael Hastings Jay, ancien ambassadeur du Royaume-Uni en France.

J’ai souligné l’urgence d’une clarification sur le statut qui sera réservé au Européens résidant au Royaume-Uni. Pourquoi les autorités britanniques ne prennent-elles pas des engagements vis-à-vis de ceux qui contribuent au développement économique de l’Ile ?

J’ai aussi mis l’accent sur l’éventualité dramatique d’un rétablissement de la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du nord, lorsque Belfast figurera hors de l’Union européenne. En Irlande, chacun m’a répété que l’action de l’UE était à l’origine de la paix retrouvée…

PLFSS : Marisol Touraine (19 oct.)

g-rocheEn commission des Affaires sociales, nous avons auditionné Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2017 (PLFSS).

(à l’image) Intervention de Gérard Roche, mon collègue du groupe UDI-UC, qui a demandé à la ministre quand osera-t-on briser le tabou sur le déséquilibre structurel des régimes de retraite du secteur public ?

Si on appliquait aux employeurs publics le même taux de cotisation (base et complémentaire) que celui du secteur privé, leur système de retraites afficherait un besoin de financement d’environ 20 milliards d’euros.

Voilà la réalité des faits. Alors, à quand une réflexion sur le sujet et une réelle convergence entre les régimes du privé et du public ?

Audition AEFE : rapport de la Cour des comptes  (20 oct.)

aefeLa commission des Finances du Sénat a auditionné Jean-Philippe Vachia, président de la 4ème chambre de la Cour des comptes, suite à son rapport sur l’enseignement français à l’étranger et l’accès des Français à ce réseau.

Je suis intervenu pour commenter ce rapport intitulé “insuffler une nouvelle dynamique” en étant reconnaissant à la Cour d’avoir tiré la sonnette d’alarme. Lire la news “AEFE : mon intervention lors l’audition de la Cour de comptes (VIDEO)

Déplacement en circonscription en Finlande  (21-22 octobre)

j_b_finlandehl70Le vendredi 21, j’étais à Helsinki pour suivre un programme dense dont je vous ferai prochainement le compte-rendu (ambassade, consulat, parlement, institut français, école française…).

J’ai eu le plaisir d’y retrouver l’ancienne ministre Jeannette Bougrab (lien), désormais conseillère culturelle pour la Finlande.

Le plan Ecole va permettre de doubler le nombre d’écoles bilingues !

C’est parti ! Depuis le 22 mai dernier, une équipe travaille sur l’enseignement bilingue. Lors de la réunion du comité de pilotage du plan Ecole de novembre dernier, j’ai demandé la constitution d’une équipe dédiée à l’objectif 2 du plan Ecole, tel qu’il a été défini en 2007 : doubler en 5 ans le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni. C’est chose faite et je suis persuadé que nous allons réaliser un grand bond en avant !

Si l’objectif n°1 du plan Ecole s’attache à démultiplier le nombre de places disponibles dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger, cette orientation ne suffira jamais à combler une demande exponentielle et disséminée. Rappelons que les 2/3 des jeunes français de Grande Bretagne fréquentent des écoles britanniques (lire : “Plan Ecole : comment redynamiser l’enseignement français à l’étranger ?” du 10 mai 201).

Un enseignement bilingue offre à nos compatriotes durablement installés au Royaume-Uni “une solution intégrée au système scolaire britannique” (lire : PlanEcole19juin2008 – Ambassade de France). Nous avons estimé que l’enjeu consisterait à créer des classes bilingues dans 10 nouveaux établissements, chaque année, au Royaume-Uni. Outre l’intérêt marqué des parents, nous pouvons compter sur un réel engouement des Britanniques pour développer cette offre, d’autant que nous proposons de les accompagner (formation des enseignants, adaptation du système de notation…).

Les parents d’élèves s’investissent pleinement en faveur de l’enseignement bilingue (g. à d.) : Olivier Cadic, Nathalie Jandoucy, Elisabeth Fontanille, Marilyn Bergère et Bénédicte Yue

Pour avancer sur l’objectif, une équipe a donc été réunie par les soins de Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, et Yves Letournel, attaché de coopération pour le français à l’ambassade de France. La première action décidée a été de recenser les établissements qui offrent un cursus bilingue français-anglais au Royaume-Uni, afin de nous permettre de mesurer l’évolution par rapport à la carte originale de 2008 établie par Michel Monsauret, notre ancien conseiller culturel adjoint. A l’époque, nous comptions déjà une cinquantaine d’établissements de ce type. Un groupe de travail a été constitué afin de mettre à jour cette liste et d’établir un tableau de bord de suivi de l’offre bilingue sur le territoire britannique.

Bénédicte Yue, Parent Governor à Culham, nous indique que, dans le cadre des travaux visant à rendre obligatoire l’apprentissage d’une langue étrangère dès 7 ans dans les écoles d’Etat anglaises, une consultation menée par le Department of Education en juillet 2012 laisse apparaître que le français est le “most popular choice” (70%), recueillant le double des suffrages par rapport à l’espagnol (34%) et devançant nettement l’allemand (20%). Lire “KS2 consultation published report” (page 4 – fichier pdf).

Un second groupe de travail a été constitué dans la foulée pour fabriquer un “kit d’information” à l’attention de ceux qui postulent à la création d’une Free School bilingue. Rompues au montage du dossier, Bénédicte Yue (Europa School Culham) et Nathalie Jandoucy (International Academy of Greenwich) mettront au profit de tous leur expérience cumulée : recherche immobilière, relation avec les autorités locales, financements, mais aussi recherche des prestataires… Ce concept de Free-School bilingue a déjà vu le jour en 2012 grâce à l’École européenne de Culham, près d’Oxford (lire Lire aussi : “Inauguration officielle de l’Europa School UK” du 30 septembre 2012). Une nouvelle école secondaire internationale ouvrira ses portes à Greenwitch à la rentrée prochaine (lire : “Feu vert pour l’International Academy of Greenwich, « Free School »” du 28 novembre 2012).

Chaque groupe de travail se réunira régulièrement autour de Laurent Batut et Yves Letournel pour faire le point.

J’ai une affection particulère pour cet objectif n°2 du plan Ecole qui conjugue le double avantage de répondre à l’attente des familles éloignées de Londres ou qui ne peuvent financer les frais de scolarité demandés par les écoles françaises et de favoriser le rayonnement de la langue française. Cerise sur le gateau, ce développement épargne le contribuable français !

Le troisième collège français de Londres ouvrira à Brent

Voici un beau cadeau de Noël pour notre communauté.

Je vous annonce l’acquisition par le French Education Property Trust (FEPT) d’un site à Brent (près de Wembley) pour y établir le troisième établissement secondaire français à Londres !

C’est un grand pas en avant pour le plan Ecole qui va atteindre son objectif initial de créer 1.500 places supplémentaires dans l’enseignement français à Londres d’ici la rentrée 2015 (lire : “Le comité de pilotage du plan Ecole unanime en faveur d’un 3ème établissement secondaire à Londres” du 01 novembre 2012).

Je vous reproduis le message de félicitations que vient de nous adresser Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, auquel je m’associe pour témoigner toute ma gratitude aux personnes impliquées dans le plan Ecole qui ont permis de concrétiser ce progrès tant attendu.

Chers amis du plan Ecole,

Il y a près d’un an et demi, nous avions collectivement validé la nécessité de l’ouverture, en septembre 2015,  d’un troisième établissement secondaire français à Londres. Dans cette perspective un groupe de recherche immobilière avait été créé afin d’identifier les sites les plus propices à son implantation. Le site du Town Hall de Brent est rapidement apparu comme l’un de ceux qui réunissaient les qualités nécessaires à un tel projet. Le 1er  octobre dernier, dans le cadre d’un appel d’offres, French Education Property Trust (FEPT) a déposé une offre d’achat auprès des autorités municipales de Brent.

Nous avons le très grand plaisir de vous annoncer que cette offre vient d’être approuvée par le Conseil municipal.  FEPT  va pouvoir  effectuer le dépôt de la caution nécessaire à la sécurisation de l’achat. De nombreuses étapes administratives restent à franchir avant l’entrée effective du projet dans sa phase matérielle. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit là d’un pas décisif.

Le travail des trustees de FEPT, de l’équipe projet, Frédéric de la Borderie et Anne Gombert, et des membres de l’équipe de recherche immobilière, Virginie Royer, Sophie Routier, Myriam Vander Elst, Sabine Paradis et Catherine Cécillon, doit être particulièrement salué. Sans leur contribution, celle de tous les membres actifs du plan Ecole, mais aussi de l’AEFE et de l’ANEFE, nous n’aurions pu obtenir ce succès.

Afin d’améliorer encore l’information de tous, nous vous indiquons que désormais le nouveau blog du plan Ecole (www.planecoleroyaumeuni.wordpress.com) vous tiendra informé des étapes prochaines de ce projet, mais aussi des avancées effectuées sur les deux autres objectifs du plan Ecole.

Cordialement
Laurent Batut
Conseiller culturel adjoint
Attaché de coopération éducative
Ambassade de France

Le plan Ecole prévient tout favoritisme

Julien Balkany, candidat à l’élection législative en Amérique du Nord, dénonce le système d’inscription au lycée français de New York qui favoriserait les enfants de stars, au détriment des enfants français (lire : “Trop d’enfants de stars au French Lycée de New York ?” du 30 mars 2012).

J’ai été interviewé par le Times qui voulait savoir si des pratiques semblables pouvaient exister à Londres. J’ai répondu que tout favoritisme me semblait désormais très difficile (Lire “French revolution at New York lycée” – lien payant).

Il fut un temps où la pénurie des places générait immanquablement d’amicales pressions ou de petits mots de recommandation pour faciliter l’accession de certains élèves au lycée Charles de Gaulle.

Dès la création du plan Ecole, j’ai demandé une clarification des critères d’accès au lycée  et la transparence sur la procédure de sélection. Il y a quatre ans déjà, une commission a été créée en ce sens, au sein du plan Ecole. A l’époque, nous avons même revu les critères d’attribution qui sont impartiaux et disponibles sur le site internet du lycée Charles de Gaulle.

La commission d’attribution des places est composée du proviseur Bernard Vasseur, du conseiller culturel, Laurent Burin des Roziers, et du conseiller culturel adjoint, Laurent Batut. Toutes leurs décisions donnent lieu à un procès-verbal paraphé.

Je me réjouis de n’avoir jamais entendu un soupçon sur leur probité, ni relevé la moindre erreur ou incohérence dans l’exercice de leur mission.

Dans le cadre de ma candidature à l’élection législative, j’ai prévu de reprendre l’idée que j’ai avancée lors de mon mandat : je souhaite que cette commission d’attribution des places puisse également inclure deux élus de sensibilité différente, un représentant des parents d’élèves, un représentant du corps enseignant et un autre de la Chambre de commerce. Le proviseur ainsi serait à l’abri de toute pression extérieure.

Photo Flickr de Samboussek

Plan Ecole : nous devons créer 1000 places à Londres d’ici deux ans

Dans le cadre du plan Ecole animé par Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, un groupe de travail dont la mission est d’établir des projections en termes de capacité d’accueil, s’est réuni ce 26 mars. Ses travaux vont nourrir la réflexion du comité de pilotage du plan Ecole  qui se réunira, sous la présidence de l’ambassadeur, après les prochaines élections législatives.

Le travail de projection réalisé par le groupe de travail repose sur des mesures et des contrôles opérés par les participants eux-mêmes. La conclusion est sans appel : si nous souhaitons que les enfants qui sont actuellement en primaire à Londres puissent tous aller au bout d’une scolarité française, nous devrons créer 750 places dans les 3 ans, soit 25 nouvelles classes à Londres essentiellement en collège et lycée.

En parallèle, il nous faut gérer une autre difficulté, celle de la saturation du lycée Charles de Gaulle avec l’objectif de diminuer substantiellement le nombre de ses élèves.

J’ai donc plaidé pour la recherche d’un nouvel établissement pouvant accueillir 1000 élèves à horizon 2013/2014. Cette perspective implique de trouver 6000 mètres carrés à Londres, une tâche qui incombe actuellement à un autre groupe de travail du plan Ecole (lire : “Vers un troisième établissement secondaire français à Londres” du 23 août 2011).

L’ouverture de nouveaux locaux permettrait de répondre au problème le plus criant de l’enseignement français à Londres : le manque de places. Une situation qui semble incompréhensible et injuste aux yeux de nombreux parents à qui on refuse l’inscription de leurs enfants. La situation est d’autant plus urgente que l’on risquerait  bientôt d’expliquer aux parents des enfants déjà scolarisés qu’ils vont devoir sortir du système, par carence de places dans les classes supérieures !

L’échec n’est pas permis. C’est la raison pour laquelle j’appuie et je contribue à toute démarche visant à élargir les capacités d’accueil.

Photo Flickr de MightyBoyBrian

Plan Ecole : 2/3 des 1 500 places supplémentaires prévues sont déjà créées

La dernière réunion préparatoire, organisée par Laurent Batut, date du 24 novembre 2011 et elle avait pour thème les progrès de l’objectif 1 du plan Ecole (lire le compte rendu de la réunion du plan Ecole du 24-11-11 – fichier pdf).

Vous constaterez que les efforts paient : de 5031 places disponibles en 2007-2008, nous recensons désormais 5953 places à la rentrée de 2011-2012. Cette progression de 18,3% représente près des 2/3 de l’objectif 1 du plan Ecole (lire : “La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole” du 26 mai 2011).

Le Lycée Charles de Gaulle (CDG) a absorbé la majorité des nouveaux élèves, notamment au travers de son école de Battersea. Toutefois, on observe depuis deux ans un tassement de ses effectifs puisque le site de South Kensington est saturé.

Heureusement, “cette année, l’ouverture du nouveau Collège Français Bilingue de Londres a permis d’augmenter la capacité d’accueil pour mieux répondre aux besoins de scolarisation de la communauté francophone et limiter ainsi la pression sur le Lycée Charles de Gaulle”, se félicite avec raison Laurent Batut, conseiller culturel adjoint.

Le premier objectif du plan Ecole (création de 1.500 places dans l’enseignement français au Royaume-Uni) ne sera atteint que par la réalisation d’une dernière tranche de création de places. Justement, quelles sont évolution possibles pour le réseau ?

Nous devons absolument évaluer avec précision les besoins afin de répondre à la double augmentation nécessaire de places de collège et de lycée sur l’ensemble du réseau. La création d’un troisième collège à Londres se révèle incontournable.

Dans nos projections, il manquerait dix divisions (environ 30 élèves par division) au lycée à l’horizon 2013/2014.

3 scénarios, résultant de l’analyse d’une “task force” réunie par le proviseur Bernard Vasseur en début d’année à laquelle j’ai contribué, sont à l’étude :

– Création d’un collège de 20 divisions, soit 5 divisions pour chaque classe (640 élèves). Le Lycée Charles de Gaulle n’assurerait que la scolarisation en collège de ses effectifs de primaire. Il deviendrait en outre le seul lycée de Londres alimenté par 3 collèges (Charles de Gaulle, CFBL et un à créer).
– Création d’un collège/école primaire (un “deuxième CFBL” de 1140 élèves) 18 divisions d’élémentaires soit 3 divisions de chaque classe et 20 divisions de collège. Le site de South Kensington ne conserverait qu’une petite école primaire en permettant la création des classes bilingues de ses annexes.
– Création d’un collège/lycée de 32 divisions (960 élèves), soit 20 divisions de collège et 12 divisions de lycée (3 divisions pour chaque classe).

Pour évaluer ces options, il a été décidé le 24 novembre de constituer un groupe de travail sur le “cylindrage” qui aura pour objectif de finaliser les prévisions et valider les différents scenarii en fonction des sites disponibles et de la capacité de financement.

La seconde décision vise à constituer un groupe autour de l’équipe du FEPT (French Education Property Trust chargé de l’immobilier scolaire français au Royaume-Uni) qui devra se réunir au minimum tous les deux mois. A ce stade, il s’agit d’analyser les fiches et de pondérer les critères afin d’identifier les sites potentiels pour la construction d’un nouvel établissement.

Ces deux décisions seront soumises à l’approbation du comité de pilotage du plan Ecole réuni, ce mardi 13 décembre, sous la houlette de notre ambassadeur Bernard Emié.

En l’espace d’un an à peine, Laurent Batut a brillamment repris le flambeau de Michel Monsauret pour animer ce plan Ecole. La formule “CNED Royaume-Uni” inspirée par Laurent connait déjà un beau succès en étoffant l’offre de scolarité en français par un enseignement à distance (lire : ‘Enseignement à distance : le Cned présente sa formule Royaume-Uni 2011″ du 15 septembre 2011). Son expérience et son savoir-faire sont la source de nos récents progrès. Je lui en suis sincèrement reconnaissant.

Photo Flickr de Schplook

Enseignement à distance : le Cned présente sa formule Royaume-Uni 2011

L’offre du Cned intitulée “Formule Royaume-Uni” vient de sortir. Et la formule est complète car elle recouvre l’enseignement français depuis la maternelle jusqu’à la terminale !

La grande majorité des enfants français scolarisés au Royaume-Uni ne fréquente pas l’un des établissements du réseau AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Tandis qu’ils suivent un cursus dans une école anglaise, il peut être judicieux de les familiariser avec les contenus fondamentaux du programme français.

Ces matières sont dispensées par le Cned, Centre national d’enseignement à distance, notre fameux service public qui relie près de 15.000 élèves dans le monde travaillant à distance, avec copie et correction en ligne, tout en étant assistés au téléphone par des enseignants de l’Education nationale.

Laurent Batut, conseiller culturel adjoint et attaché de coopération éducative, oeuvre activement, en partenariat avec le Cned, pour favoriser l’extension de l’enseignement bilingue dans les écoles britanniques, ce qui constitue l’objectif n°2 du plan Ecole. Cette vision alternative est capitale puisqu’on le réseau AEFE ne peut multiplier les écoles françaises comme des champignons pour promouvoir notre langue (lire : “Vers un troisième établissement secondaire français à Londres” du 23 août 2011).

Sur le terrain, Laurent Batut attribue un agrément officiel aux écoles anglaises désireuses de s’engager dans l’enseignement bilingue dès lors qu’elles vont utiliser les méthodes pédagogiques développées du Cned.

Vous pouvez inscrire vos enfants à la Formule Royaume-Uni jusqu’au 31 décembre.

Le site du Cned

Lire aussi : “10 places supplémentaires en seconde sont disponibles à Londres, grâce au Cned” du 13 juillet 2011

Photo Flickr de Kurt Wagner.

Vers un troisième établissement secondaire français à Londres

Tous les indicateurs du plan Ecole clignotent pour nous alerter de la “montée des cohortes jusqu’en 2017 pour tous les niveaux de scolarisation”, résume Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, qui affine et recoupe constamment ses chiffres pour mesurer la “pression réelle” de la demande en matière d’enseignement français au Royaume-Uni.

Malgré le sentiment d’urgence, la dernière réunion du comité de pilotage du plan Ecole du 22 juin, sous l’autorité de notre ambassadeur, s’est déroulée dans une grande sérénité et une parfaite convergence de vues. Les parties prenantes ont fait le choix du réalisme et de l’honnêteté quant aux devoirs et aux possibilités de chacun, sans une once de démagogie.

Quelle est la situation ? Le nouveau collège (CFBL) de Kentish Town qui va ouvrir ses portes à la rentrée 2011 sera insuffisant pour absorber le flot des demandes. Il s’avère indispensable d’ouvrir un nouvel établissement secondaire à Londres d’ici 2013, véritable année charnière, selon Bernard Vasseur,  proviseur du lycée Charles de Gaulle.

Il me semble que l’urgence du moment doit inciter l’ensemble des acteurs à redoubler d’audace et se mettre immédiatement en quête de locaux. Heureusement, personne ne discute le bien fondé de créer rapidement un nouveau site, tout en sachant que la contrainte immobilière risque de déterminer la nature même de l’établissement : création d’un collège (640 élèves) ou d’un collège/école primaire (1140 élèves) ou bien encore d’un collège/lycée (960 élèves). En réunion, tous les regards se sont portés vers le très efficace Frédéric de la Borderie, un des acteurs de la FEPT, structure destinée à faciliter les emprunts au Royaume-Uni pour l’immobilier scolaire qui vient d’intervenir avec succès à Bristol (lire : “L’école française de Bristol obtient la garantie de l’Etat pour acquérir un bâtiment” du 09 juillet 2011). On reproduira évidemment le montage financier original mis en oeuvre par la FEPT avec la garantie de l’Etat obtenue avec le soutien du sénateur André Ferrand.

Je rappelle que l’objectif n°1 du plan Ecole, lancé en juin 2008, visait à créer 500 places par an dans l’enseignement français. En juin 2011, nous étions au tiers du chemin avec 425 places (lire : “La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole” du 26 mai 2011). L’ouverture du collège français bilingue (CFBL) en 2011, venant s’ajouter au lycée de Gaulle, et le projet de troisième établissement scolaire (à l’horizon 2014 vraisemblablement) constitueront un grand bon en avant.

Et ensuite ? Combien de places faudra-t-il encore créer à Londres ? Serions-nous entrés dans une véritable fuite en avant, d’autant que le nombre de Français expatriés ne cesse de croitre?

La réunion de pilotage du 22 juin dernier a eu le mérite de rappeler les règles du jeu au risque de surprendre certains de nos compatriotes.

Notre ambassadeur Bernard Emié a été limpide en déclarant que “la scolarisation dans les établissements français est une chance, mais n’est pas un droit, ni un dû“, ajoutant qu’en tout état de cause après l’ouverture du CFBL, “le nouveau projet fixe une limite. Il ne sera pas possible de reproduire cette opération une troisième fois à Londres ni couvrir l’ensemble du Royaume Uni d’écoles françaises”. En employant le terme de “cylindrage”, M. Emié a pris position vers une “nécessaire stabilisation” du nombre de places offertes dans l’enseignement français.

Le discours de Anne-Marie Descôtes, présidente de l’AEFE, Agence française pour l’enseignement français à l’étranger, fut tout aussi explicite et loyal. Si l’agence s’engage à soutenir le nouveau projet immobilier et fournir son expertise, elle ne peut indéfiniment étendre son réseau au motif qu’une “part importante des Français de Londres s’est sédentarisée, or la mission de l’Agence était de permettre la scolarisation des enfants d’expatriés temporaires”.

En remerciant Anne-Marie Descôtes de sa présence à Londres, j’ai rappelé dans le même esprit que près de 70% des Français vivant au Royaume Uni ne disposent pas de solution de scolarité française près de chez eux. Tout le monde ne vit pas aux environs de Londres.

Alors que faire pour résoudre la question de la scolarisation française ? Simplement se consacrer avec ardeur aux objectifs n°2 et n°3 du plan Ecole, soit multiplier le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni et favoriser le programme Flam.

Je rejoins parfaitement Laurent Batut qui préconise “des formes de scolarisation alternatives : Cned, filières bilingues” et Anne-Marie Descôtes qui cautionne “Le programme Flam et toutes les solutions visant à créer des filières bilingues” soulignant également le caractère alternatif de “ces instruments de rayonnement de notre enseignement”.

Par ailleurs, existe-t-il un meilleur moyen que les filières bilingues pour promouvoir la langue française chez nos amis britanniques, dont il faut aussi rappeler l’excellence de leur mode pédagogique ?

J’ai d’ailleurs mentionné que Alain Juppé venait d’annoncer la création du label «FrancEducation» pour valoriser, dès la rentrée 2011, les programmes partiellement dispensé en langue française dans les établissements étrangers, si ceux-ci se conforment à certains critères éducatifs (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres” du 29 juin 2011).

Pour synthétiser, je reprendrai les termes de Laurent Batut en disant que “l’axe 2 du plan Ecole doit constituer le second pilier de notre réponse à la demande d’éducation des communautés françaises au Royaume Uni, mais aussi permettre de promouvoir la langue française par la création de filières bilingues.” Pour illustrer son propos, il a informé le comité qu’une réflexion était engagée avec le Cned afin de proposer une formule à la carte. Je m’étais tout récemment fait l’écho d’une offre innovante dispensée de ce service public d’enseignement à distance (lire : “10 places supplémentaires en seconde sont disponibles à Londres, grâce au Cned” du 13 juillet 2011).

Quant à l’axe 3, on ne peut que se réjouir de l’élan apporté par le programme Flam dans toute l’Angleterre. Une 39ème “Petite école du samedi” va ouvrir ses portes dans quelques semaines à Manchester (lire : “Ouverture d’une Petite école du samedi à Manchester” du 16 juillet 2011). Le comité a également félicité notre sénatrice Joëlle Garriaud Maylam, pour avoir obtenu 8000€ sur la réserve parlementaire afin de financer une méthode d’apprentissage du français pour les centaines d’enfants binationaux fréquentant les écoles Flam (lire : “Joëlle Garriaud-Maylam, tout feu tout FLAM” du 19 avril 2010).

En conclusion, je dirai qu’en cette période de choix cruciaux sur fond de limitations budgétaires, le Plan Ecole vient apporter des réponses à l’ensemble de la communauté. La réunion semestrielle du Comité de Pilotage est un gage indispensable du dynamisme de cette initiative. Chacun a pu constater que l’ambassadeur a fait preuve de perspicacité en voulant “institutionnaliser” le comité de pilotage en le restreignant aux personnalités légitimées par un mandat, dont les représentants des parents d’élèves (lire : “Première réunion du plan Ecole sous l’autorité de Bernard Emié, le 22 juin” du 16 juin 2011). Il paraît désormais nécessaire d’institutionnaliser le fonctionnement du plan école du Royaume-Uni avec toutes ses composantes afin de permettre à chaque volontaire de s’impliquer dans le développement de l’enseignement français au Royaume-Uni.

Lire le compte rendu de la réunion du 22 juin 2011 du comité de pilotage du plan Ecole

Photo Flickr de Intheozone

L’école française de Bristol obtient la garantie de l’Etat pour acquérir un bâtiment

Une bonne nouvelle est parvenue au sud-ouest du Royaume-Uni : l’école française de Bristol (EFB) a reçu la garantie de l’Etat pour couvrir un prêt destiné à acquérir un nouveau local. C’est toujours une grande satisfaction de voir le plan Ecole essaimer hors de Londres, notamment pour étoffer le nombre de places disponibles dans l’enseignement français.

Anne Barnaud, John Mc Coll, président de la commission Enseignement de l'AFE, et le sénateur André Ferrand (AG de l’Anefe en mars 2011)

L’accord final du comité interministériel est intervenu ce 5 juillet. Il réunissait des représentants des ministères des Finances, de l’Education, et des Affaires étrangères, en présence du sénateur André Ferrand et d’Anne Barnaud, en leur qualité respective de président et directrice de l’Anefe (Association nationale des écoles françaises de l’étranger). J’ai été prévenu le jour même par le sénateur André Ferrand que j’ai croisé au Sénat en marge de l’assemblée générale de la FAPEE (Fédération des associations de parents d’élèves à l’étranger). Je le remercie pour son soutien résolu sur ce dossier. Un beau cadeau pour le 31ème anniversaire de l’école auquel a contribué toute une chaine d’intervenants.

En avril dernier, j’accompagnais Edouard Braine dans sa tournée consulaire qui l’a conduit de Bristol aux Cournouailles (lire : “Accompagner le développement de la communauté française de Bristol” du 02 mai 2011). Nous avons été reçus par Annie Burnside, consul honoraire de Bristol et fondatrice de l’EFB, et Monique Pellois, directrice de l’établissement. Celle-ci était en quête d’un nouveau toit pour abriter son école et notre visite tombait opportunément pour étudier une solution durable à son problème immobilier.

Il se dessinait alors une opportunité d’acquisition de locaux qui permettrait à l’école de pérenniser son enseignement et de regarder l’avenir en toute confiance, après trente ans de location et d’incertitudes. La communauté française de Bristol se développe et “les clients ne manquent pas”, comme le souligne Monique Pellois avec son indéfectible sourire.

Que va-t-il désormais se passer ? Forte de la garantie de l’Etat, le comité de gestion de l’EFB va pouvoir emprunter à des taux privilégiés la somme destinée à acquérir le bâtiment souhaité et réaliser les travaux.

Si nous avons eu besoin de seulement deux mois et demi pour obtenir cette garantie, nous le devons à l’organisation du plan Ecole. Je salue le dynamisme de Laurent Batut, conseiller culturel adjoint qui l’anime au quotidien. Ce résultat témoigne également de l’excellent travail de Frédéric de la Borderie et de son équipe au sein de la FEPT, la structure destinée à faciliter les emprunts au Royaume-Uni pour l’immobilier scolaire.

Les circonstances, toujours heureuses, me ramènent souvent à Bristol. Après ma tournée avec le consul en avril, j’y suis retourné en mai. Un prochain rendez-vous est pris le 16 juillet, jour où l’école célèbrera notre fête nationale, dans une ambiance de bal musette. J’adore leur affiche pleine d’humour que je vous publie. Je prendrai le temps d’adresser tous mes encouragements aux membres du comité de gestion qui s’impliquent copieusement pour perpétuer l’enseignement français à Bristol.

lire aussi : “L’école française de Bristol fête ses 30 ans” du 01 août 2010

La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole

La 4ème réunion annuelle de l'AFE consacrée au plan Ecole a attiré une soixantaine de parents d'élèves à l'Institut français

La création d’un plan Ecole, bâti en concertation avec toutes les parties prenantes de la communauté scolaire, était le premier objectif de ma profession de foi lors de l’élection à l’AFE de 2006.

En juin 2008, lorsque le plan Ecole pour le Royaume-Uni fut lancé, après accord de l’ambassadeur, il m’a paru naturel d’organiser une réunion publique en présence de nos sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et André Ferrand (Lire : “Lancement d’un Plan Ecole ambitieux pour le Royaume-Uni” du 19 juin 2008).

Trois ans en arrière, je me souviens que de nombreux participants étaient dubitatifs, car souvent échaudés par les promesses avortées de nouvelles places à Londres. Aussi, avais-je pris l’engagement d’organiser chaque année une rencontre publique pour évaluer les progrès de ce plan Ecole et m’assurer qu’il s’exécutait dans le respect des attentes de chacun.

Jeudi 12 mai, j’ai été très heureux d’accueillir une soixantaine de participants, dans la bibliothèque de l’Institut Français loué pour la circonstance par l’UFE GB, pour sa 4ème réunion annuelle du plan Ecole. Certains parents étaient des habitués des diverses écoles françaises londoniennes, tandis que d’autres se montraient désireux d’y inscrire leurs enfants. Notre conseiller culturel, Laurent Burin des Roziers, nous a adressé un message de bienvenue et rappelé l’engagement du poste diplomatique en faveur du développement de l’enseignement français au Royaume-Uni.

Cette année, les attentes des parents d’élèves étaient placées en tête d’affiche. François Denis, président de la FAPEE (Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement français à l’étranger) avait tout spécialement fait le déplacement jusqu’à Londres pour débattre d’un sujet dont il est l’expert et le garant au sein d’une institution indépendante et proactive, reconnue d’utilité publique dès 1985. En fédérant les intelligences et les bonnes volontés au service des enfants, je pense que la FAPEE préfigure l’évolution de l’enseignement en donnant aux parents leur rôle à jouer dans la bonne marche des établissements.

Associer les parents dans une démarche plus transparente et plus citoyenne a déjà trouvé sa traduction concrète au lycée Charles de Gaulle, dont le proviseur, Bernard Vasseur, nous a fait l’honneur de sa présence. Il a exposé avec franchise les difficultés auxquelles le lycée est confronté en termes de capacité d’accueil. Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, nous a rejoints pour compléter l’éventail des acteurs et des compétences.

Le premier objectif du plan Ecole consistait à créer 500 places par an, au cours des trois prochaines années, dans l’enseignement français au Royaume-Uni.

Trois ans plus tard, nous constatons que 425 places ont été créées (voir le détail dans le tableau ci-joint). L’ouverture du CFBL, collège français bilingue de Londres, à la rentrée de septembre 2011, devrait contribuer à l’ajout de 300 places environ (contre un investissement de 22 millions de livres à Kentish Town). Clairement, nous sommes à la moitié des prévisions.

Il a été souligné que le nouveau collège va forcément augmenter l’afflux d’élèves vers le lycée français, c’est pourquoi Bernard Vasseur prévoit de graves difficultés à l’horizon 2013. Il s’ajoute que le nombre de classes de primaire a également progressé. Conclusion, la création d’un troisième collège à Londres se révèle incontournable.

Sur un plan pratique, lors d’une réunion consacrée au plan Ecole le 13 avril dernier, Bernard Vasseur avait exposé ces trois options :
1. Création d’un collège de 20 divisions, soit 5 divisions pour chaque classe (640 élèves). Le Lycée Charles de Gaulle n’assurerait que la scolarisation en collège de ses effectifs de primaire. Il deviendrait en outre le seul lycée de Londres alimenté par 3 collèges.
2. Création d’un collège/école primaire (un “nouveau CFBL” de 1140 élèves), 18 divisions d’élémentaires soit 3 divisions de chaque classe et 20 divisions de collège. Le site de South Kensington ne conserverait qu’une petite école primaire en permettant la création des classes bilingues de ses annexes.
3. Création d’un collège/lycée de 32 divisions (960 élèves), soit 20 divisions de collège et 12 divisions de lycée (3 divisions pour chaque classe)

Il ressort nettement de cette 4ème réunion annuelle de l’AFE consacrée au plan Ecole que la première préoccupation des parents d’élèves était de trouver une place pour leurs enfants.

Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, Olivier Cadic, François Denis, président de la FAPEE, Bernard Vasseur, proviseur du lycée CDG

L’enjeu est le suivant : soit nous ne faisons rien au-delà du CFBL et, dans ce cas, il faut prévoir que 400 enfants déjà inscrits dans l’enseignement français au Royaume-Uni devront en sortir à la rentrée de septembre 2013, soit nous poursuivons notre politique d’expansion, une seconde perspective dans laquelle je me place. Une réunion du plan Ecole sera organisée par notre nouvel ambassadeur, Bernard Emié, avant l’été pour en décider.

François Denis a exprimé son soutien à l’idée de poursuivre la croissance du réseau et l’engagement de la FAPEE pour coordonner les initiatives des associations de parents d’élèves de Londres.

70% des enfants français à l’étranger sont scolarisés en dehors de l’enseignement français. C’est pourquoi je termine en rappelant que le plan Ecole a également pour objectif de développer l’enseignement bilingue au Royaume-Uni (objectif 2) et le nombre de petites écoles Flam (objectif 3), appelées aussi “écoles du samedi” qui sont passées de 12 à 38 en 3 ans ! Je reviendrai sur les progrès enregistrés sur ces deux autres objectifs dans un prochain billet.

Enfin, je vous invite à lire l’excellent article paru sur le site avenuedesecoles.com : Le Lycée Charles de Gaulle au bord de la rupture à l’horizon 2013.

Plan Ecole (22) : Le nouveau tableau de bord de l’enseignement français au Royaume Uni est disponible

Suite à ma proposition à la réunion du Plan Ecole du 19 mai 2010, à la Résidence de l’Ambassade (Lire : “Plan Ecole (16) : Anticiper les besoins des Français du Royaume-Uni en matière d’enseignement” du 19 mai 2010), un groupe de travail a été constitué pour suivre les indicateurs qui permettront de mieux évaluer les besoins de scolarisation au Royaume Uni.

Ce groupe s’est réuni le 31 janvier dernier autour de Laurent Batut, conseiller culturel adjoint. Il a partagé avec nous le tableau de bord 2010-2011, issu de “l’enquête de rentrée AEFE”, qui regroupe les écoles conventionnées et homologuées du réseau éducatif français au Royaume Uni. Le lycée Charles de Gaulle et ses annexes (Marie d’Orliac et Wix pour le Primaire) a absorbé presque tout l’afflux de nouveaux élèves scolarisées entre la rentrée 2009 et 2010.

De la maternelle au lycée, on dénombre 5,395 élèves actuellement scolarisés dans le système éducatif français en Grande Bretagne, répartis en 220 classes. Nous en comptions 4.970 en 2007/2008, lors du lancement du plan-écoles.

Pour être exhaustif sur les effectifs, notre groupe de travail a convenu de créer un tableau complémentaire intégrant les élèves inscrits au CNED dans le cadre d’une scolarité complète, les nurseries, les établissements secondaires non homologuées dispensant un enseignement à 50% en français, les sections bilingues françaises dans les écoles anglaises. Ces données devraient enrichir le prochain tableau de bord.

Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, attaché de coopération éducative

Nos débats ont ensuite porté sur le choix des indicateurs, toujours dans l’idée d’anticiper les besoins futurs, tout en harmonisant les informations recueillies auprès des familles au moment des inscriptions. Nous pouvons aussi croiser ces éléments avec les statistiques du consulat, par exemple la courbe des âges qui montre que nous avons beaucoup de petits Français entre 0 à 10 ans.

Outre les informations d’usage portant sur l’état civil, la composition de la fratrie ou le parcours scolaire, je suis attaché à l’idée de connaître la catégorie socio-professionnelle (CSP) de la famille.

En effet, l’augmentation des frais de scolarité pourrait à terme restreindre l’accès au système français aux catégories les moins favorisées, ce que les chiffres bruts ne feraient pas apparaître (Lire : “Plan Ecole (13) : Démocratiser et internationaliser l’accès à l’enseignement français” du 2 octobre 2008). Dans le même ordre d’idée, l’examen des listes d’attente et des candidats refusés pourrait être révélatrice de la pression qui pèse sur nos établissements et révéler le besoin de places supplémentaires (Lire : “Inscriptions en maternelle à CDG: Deux tiers des demandes refusées !” du 14 avril 2010).