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En circonscription en Inde – New-Delhi (27-28 nov. 2024)

Retour à Delhi en compagnie de Sophie Primas, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger.

Je remercie la ministre de m’avoir associé à son agenda pour cette première journée.

Ce second déplacement à New Delhi était destiné à me permettre d’assister au forum APAC (Asie Pacifique) des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), organisé en partenariat la Chambre de commerce et d’industrie indo-française (IFCCI).

Félicitations au comité de pilotage de cet événement très réussi, co-présidé par Pierre-Arnaud Cassin, président comité Inde ; Michel Beaugier, Singapour, et Vivien Massot, Inde.

Toute ma reconnaissance envers l’ambassadeur Thierry Mathou et toute l’équipe de l’ambassade pour l’organisation de ce déplacement.

Très heureux d’avoir retrouvé Laurent Triponey (à l’image), conseiller politique à l’ambassade qui m’a accompagné sur chacune des séquences.

Diplomatie économique

Forum franco-indien des CEO

Première séquence, la restitution du CEO Forum France-Inde, co-présidé par Paul Hermelin (MEDEF international) et Hari Bhartia (Confédération of Indian Industriy), en présence du ministre indien du Commerce et de l’Industrie, Piyush Goyal.

La délégation MEDEF International (MEDEFI) à Delhi, était composée d’une vingtaine de représentants d’entreprises françaises, dont Laurent Germain, DG Egis.

Dans son discours d’ouverture, la ministre a rappelé que la France compte parmi les premiers investisseurs étrangers en Inde. Elle a lancé un appel aux investisseurs indiens à investir en France, une terre d’opportunités au cœur du marché européen.

De son côté, le ministre indien s’est révélé critique à l’égard des standards de l’Union européenne et de la France qui seraient, selon lui, destinés à protéger leurs marchés intérieurs, en citant notre marché sur les fruits et légumes.

À l’issue de la manifestation, un échange sous forme de café entre la ministre et les délégations du MEDEFI et de Business France, a permis aux entrepreneurs de partager des expériences d’implantations en Inde et leurs objectifs de prospection. Il est encourageant d’observer autant de talents français s’intéresser au marché indien. +d’images

Équipe de France de l’Export

À la faveur de la visite en Inde de Sophie Primas, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, Thierry Mathou, ambassadeur de France en Inde, a organisé un déjeuner avec la “Team France” de l’export en Inde, avec la Team France en Inde (Business France, CCEF, IFCCI, SER), la délégation MEDEFI et la délégation d’entreprises Business France.

La Team France représente une communauté d’affaires économiquement influente et très dynamique.

Avec un stock d’investissement passé de 11 Mds EUR en 2021 à 25 Mds EUR en 2022, la France se place parmi les principaux investisseurs étrangers en Inde. Il existe ici plus de 700 filiales françaises et plus de 1000 implantations, qui représentent 450 000 emplois. La plupart des groupes français, dont 37 entreprises du CAC 40, sont présentes, ainsi qu’une soixantaine de PME et ETI (mécanique, électronique, chimie-pharmacie) et environ 180 auto-entrepreneurs.

Les implantations françaises couvrent l’ensemble du territoire indien, mais se concentrent surtout dans quelques grands centres urbains : Bombay, Delhi, Bangalore, Pune, Chennai. +d’images

CCEF – Ouverture du forum APAC

Voir l’avenir avec optimisme

Cet événement a réuni plus de 450 délégués, y compris des chefs d’entreprise, des décideurs politiques et des CCEF de toute la région APAC.

La journée d’ouverture a consacré l’importance de l’Indopacifique pour l’internationalisation des entreprises françaises, car elle concentre 70% de la croissance mondiale. Avec 17% de nos importations, la zone est également déterminante pour la résilience de nos chaînes de valeur stratégiques.

L’événement a été ouvert par Sophie Sidos, présidente des CCEF aux côtés de Pierre-Arnaud Cassin, président du comité Inde.

La table ronde diplomatique sur les enjeux de l’Indopacifique s’est tenue avec Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indo-Pacifique ; Ludovic Pouille, ambassadeur, directeur de la diplomatie économique ; Jean-Claude Brunet, ambassadeur, délégué à la Coopération régionale dans la zone de l’océan Indien ; et Magali Cesana, chef du département des Affaires bilatérales et de l’Internationalisation des entreprises, DG Trésor.

Dans son discours, Sophie Primas, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, a mis en avant les liens économiques grandissants entre la France et la zone Asie Pacifique.

Piyush Goyal, ministre indien du Commerce et de l’Industrie, a partagé un message du Premier ministre Narendra Modi qui s’est déclaré ravi que “la conférence annuelle des conseillers du commerce extérieur s’ouvre à New Delhi, conjointement avec le CEO forum Inde-France, attirant ainsi des centaines de Pdg et de dirigeants d’entreprises françaises en Inde”.

L’allocution de Paul Hermelin, président du conseil d’administration de CapGemini, premier employeur français en Inde, a conclu cette première journée, en rappelant que le pays abritera 30% de la population mondiale en 2030. Il décrit un pays qui regarde l’avenir avec optimisme, et qui sera la 3ème économie mondiale en 2047, pour la célébration du centenaire de son indépendance. +d’images

CCEF – Forum APAC

“Le blocus de Taiwan entrainerait une perte de 10% du PIB de l’UE, un effet plus important que la crise Covid.”, Antoine Bondaz.

La commission Asie-Pacifique des CCEF, présidée par Catherine Chauvinc, rassemble 600 CCEF.

Durant 3 jours, du 27 au 29/11/24, un programme très riche a été proposé aux 450 participants, avec une traduction simultanée en anglais par l’intelligence artificielle.

J’ai assisté à plusieurs séquences, dont la table ronde consacrée aux enjeux de défense et intérêts français dans l’Indopacifique, modérée par Melissa Levaillant, European Council Foreign Relations (ECFR), précédée du discours d’Antoine Bondaz, conseiller auprès de la Commission européenne.

Antoine Bondaz a rappelé que la Chine est devenue la 2ème économie mondiale, et la première puissance industrielle et commerciale mondiale.
Le budget militaire de la Chine a été multiplié par 6 en 20 ans.
Le conseiller a alerté sur le fait que Pékin utilise cette domination pour exercer une relation asymétrique et revendiquer pratiquement la totalité de la mer de Chine.

Pékin cherche à prendre le contrôle de Taiwan, bien que l’île n’ait jamais fait partie de la Chine.Le blocus de Taiwan entrainerait une perte de 10% du PIB de l’UE, ce qui constituerait un effet plus important que la crise Covid.

Pour Alexandre Ziegler, Safran, directeur de la division défense, un conflit dans la zone serait un cataclysme. Il faut s’y préparer tout en faisant ce qui est possible pour l’éviter.

Maurice Gourdault-Montagne décrit une politique américaine redevenue isolationniste qui nécessite que le reste du monde prenne en charge sa sécurité.

Gérard Mestrallet, envoyé spécial pour le corridor économique Inde-Moyen-Orient (IMEC), a évoqué le projet de couloir logistique visant à relier l’Inde, le Moyen-Orient et l’Europe par des chemins de fer, des lignes maritimes, des pipelines et des câbles à haut débit.

Le discours passionnant sur l’innovation continue, prononcé par Guy Sidos, président de Vicat, société initiée par Louis Vicat, l’inventeur du ciment artificiel en 1817, a illustré la capacité du génie français à se réinventer pour rester au sommet. Le ciment est le deuxième produit le plus consommé dans le monde après l’eau.

Enfin, Claude Onesta, mythique entraîneur de l’équipe de handball français, chargé de la haute performance au sein de l’Agence nationale du sport (ANS), a partagé son expérience pour mettre les athlètes français dans les meilleures conditions pour les Jeux olympiques Paris 2024. Comment doubler le nombre de médailles en 3 ans par rapport à Tokyo avec les mêmes athlètes ? « Pour dépasser les autres, il faut faire différent ». D’où l’importance du coaching et d’une équipe de France des coachs.

Merci à Sophie Sidos, présidente CCEF, aux organisateurs et aux nombreux participants pour la richesse des échanges proposés, source permanente d’inspiration. +d’images

Chambre de commerce franco-indienne (IFCCI)

Créée il y a 47 ans, la chambre de commerce franco-indienne (IFCCI) compte plus de 800 membres, emploie 40 personnes et est la 7ème chambre du réseau CCIFI.

Elle est organisée en 17 comités sectoriels, réunit 120 DRH et a organisé 150 évènements, dont le forum APAC des CCEF.

Payal S. Kanwar, sa directrice, m’a organisé deux séquences, en compagnie de Laurent Triponey, pour appréhender ce marché, où les entreprises françaises emploient 450 000 personnes et placent la France au 7ème rang des investisseurs.

Déjeuner présidé par Damien Syed, ministre-conseiller à l’ambassade de France, avec la directrice IFCCI et des dirigeants de sociétés françaises membres de la chambre : Ashish Saraf (CEO Thalès) et Benoît Renard (Directeur Air Liquide).

Thales est présent en Inde depuis 72 ans, dispose de 2 centres de recherche et emploie 3000 personnes. Pour sa part, l’Air liquide est en Inde depuis 1996. 40% des besoins en oxygène des hôpitaux publics sont servis par cette société.

Dans un second temps, je me suis rendu à la Chambre, qui accueille un Business Centre offrant des solutions efficaces “plug-and-play”.

Ces solutions flexibles peuvent être négociées par les entreprises sur une base hebdomadaire, mensuelle ou annuelle. Elles sont également disponibles à Mumbai, Chennai et Bangalore.

Toute ma reconnaissance à Payal S. Kanwar pour cette organisation et à Damien Syed pour son invitation. +d’images

Business France – Grand Prix des VIE

Les VIE, c’est de la dynamique !

Remise du Grand Prix VIE de la zone Asie Pacifique à l’ambassade de France en Inde par la ministre Sophie Primas, avec la participation de Thierry Mathou, ambassadeur ; Benoît Trivulce, directeur général par intérim de Business France ; Sophie Sidos, présidente des CCEF, les ambassadeurs de France de la zone indo-pacifique et des participants du forum APAC des CCEF.

Le premier prix a été remis à Colombe Guillemin, de la société Lesaffre en Indonésie, en présence de Fabien Penone, ambassadeur de France en Indonésie. Félicitations à tous les lauréats.

Les affectations de VIE (70 actuellement en Inde) sont reparties à la hausse depuis 2022, avec une demande croissante des grands groupes, mais aussi des PME/ETI. Le niveau pré-COVID (+100 VIE) devrait être retrouvé d’ici la fin de 2024.

Pour développer leur présence, il est nécessaire de mettre l’Inde en valeur auprès des jeunes diplômés français. Par ailleurs, il convient de chercher à atténuer la contrainte imposée aux candidats par les autorités indiennes dans l’accord migratoire bilatéral, d’une diplomation de moins de douze mois, car cela réduit le vivier de candidats.

Les VIE créent de la dynamique dans la présence économique française à l’étranger. Ils sont porteurs d’avenir pour la présence économique de la France à l’étranger. +d’images

iSpirt – Paiement numérique (UPI)

Entretien avec le Dr Sharad Sharma, co-fondateur du think tank iSpirt et Vivek Abraham. Dr Sharad Sharma a conçu l’architecture des infrastructures publiques numériques, UPI notamment.

L’interface de paiement numérique interopérable (Unified Payment Interface UPI) a été lancée en avril 2016. Elle permet aux utilisateurs d’une application mobile d’effectuer des paiements en utilisant plusieurs méthodes possibles (un code bancaire associé à un numéro de compte, un numéro de téléphone portable …).

UPI, dont l’utilisation pour le moment est gratuite, a désormais franchi le cap des 8 milliards de transactions mensuelles d’une valeur de 157 Mds d’euros. UPI a permis un développement massif des paiements numériques instantanés en Inde, avec des retombées économiques positives.

En 2022, l’Inde est le premier marché de paiements numériques instantanés (près de 90 Mds USD de transactions) et les paiements utilisant UPI représentent aujourd’hui près de 45 % en volume des paiements.

UPI a également stimulé l’innovation, en particulier dans le secteur financier – 9 des 21 licornes dans les Fintechs utilisent UPI comme une des caractéristiques principales de leurs solutions. +d’images

Diplomatie parlementaire

Parlement

La partie consacrée à la diplomatie parlementaire m’a offert trois séquences, qui m’ont permis de découvrir le Parlement indien et d’échanger avec plusieurs collègues parlementaires, en compagnie de Laurent Triponey, conseiller politique à l’ambassade de France en Inde.

L’Inde est un État fédéral inspiré du modèle britannique de démocratie de type parlementaire. Le Parlement de l’Union indienne comprend deux chambres : la chambre du peuple (« Lok Sabha »), composée de 552 membres élus au suffrage uninominal à un tour dans les États au prorata de leur population (proportionnel) ; et la chambre des États (« Rajya Sabha »), qui est la chambre haute du Parlement, l’équivalent du Sénat français.

Lors de la visite officielle du parlement, j’ai assisté à une séance de débats suspendue suite à des obstructions causées par des groupes d’opposition, qui exigeaient un débat sur les allégations de corruption à l’encontre du groupe Adani, divulguées par les autorités américaines.

L’exemplaire de la constitution indienne exposé au parlement permet de lire le préambule qui fait référence à la liberté, l’égalité et la fraternité, en ajoutant la justice.

Déjeuner avec la députée Priyanka Chaturvedi (Shiv Sena UBT), membre de la Commission parlementaire chargée des Communications & IT.

Lors du renouvellement de la Lok Sabha intervenu en avril-mai 2024, la représentation des femmes est passée de 14% à 12%. Lors du prochain renouvellement en 2029, 33% des sièges seront réservés aux femmes.

Entretien avec le député Shashi Tharoor, président de la commission des Affaires étrangères du Parlement, chargée de superviser la politique étrangère du gouvernement et les décisions prises au sein du ministère des Affaires étrangères.

Ce très grand ami de la France et francophone accompli, a été fait chevalier de la Légion d’honneur par Gérard Larcher, président du Sénat, le 20/02/24 à la Résidence de France.

Je remercie mes collègues indiens pour l’honneur qu’ils m’ont fait en m’accordant du temps lors de la reprise de la session du parlement. +d’images

Cybersécurité

Entretien avec Amit A Shukla, Joint Secretary, Cyber Diplomacy.

Avec plus de 700 millions d’utilisateurs d’Internet, l’Inde est le deuxième pays le plus connecté au monde, devant les États-Unis mais loin derrière la Chine.

Du fait notamment de l’utilisation importante des smartphones et de la numérisation des démarches administratives, l’Inde est en proie à la forte croissance des menaces dans le cyberespace, qu’elles soient d’origine étatique ou non-étatique, avec notamment une forte croissance de la cybercriminalité sur son territoire.

L’Inde s’est dotée dès 2013 d’une stratégie nationale globale sur la cybersécurité, la National Cyber Security Policy (NCSP), dont la mise en œuvre se fait sous l’égide d’un Coordonnateur national de la cybersécurité.

L’Inde communique peu sur les menaces d’ordre étatique et n’a jamais attribué publiquement de cyberattaques.

Toute ma gratitude à Amit A Shukla pour cet échange privilégié

Communauté française

Consulat

Visite du consulat (service des Français et service des visas) et rencontre avec les agents.

La section consulaire de l’ambassade est composée de deux entités : le service des Français et le service des visas, chacune occupant une aile des nouveaux locaux consulaires, achevés en octobre 2024.

Philip Espi, consul adjoint, chef de section consulaire, intervient plus particulièrement dans la gestion de la communauté française de la circonscription consulaire de New Delhi, qui comprend, outre les sept États de la pointe nord de l’Inde et le territoire de l’Union de Delhi, l’intégralité du territoire du Népal. A ce titre, il était amené à se déplacer plusieurs fois par an à Katmandou.

Depuis septembre 2024, notre ambassade au Népal a été renforcée par l’arrivée d’un agent consulaire détaché de New-Delhi qui gère désormais les besoins de la communauté française au Népal.

Lors de ma visite du service des visas, j’ai échangé avec les agents qui m’ont interrogé sur l’amendement voté au Sénat prévoyant de fiscaliser les indemnités de résidence à l’étranger. La conversation m’a permis de les rassurer sur la détermination des membres de notre commission des Affaires étrangères et de la Défense de faire annuler cette disposition (lire aussi : PLF 2025 – Les indemnités de résidence à l’étranger demeureront non-imposables). +d’images

Enseignement

Lycée Français de Delhi (LFID)

Visite du LFID organisée par François Pavé, proviseur, et Jatinder Singh, attaché de coopération éducative à l’Institut français en Inde, en compagnie de Laurent Triponey.

Conventionné et homologué par l’AEFE, l’établissement est géré par l’Association des Parents d’Élèves (APE) de droit français.

Le drapeau de couleur orange dans la cour de l’école indique le niveau de pollution observé. La limite en France est de 50 particules microgrammes par mètre cube (ppm). Lors de ma visite, nous étions à 400 ppm, contre 4900 plus tôt dans la semaine.

Les salles étant équipées de purificateurs d’air, le comité de gestion a fait le choix de garder l’école ouverte, car les enfants ne bénéficient pas toujours de cette protection au domicile. Comme je l’avais observé lors de mon précédent passage en janvier 2016, l’atmosphère polluée de New Delhi a créé une image négative pour la capitale indienne.

Les effectifs du LFID ont poursuivi leur décrue. Après être passés de 500 à 400 élèves entre 2012 et 2015, ils sont désormais 264 à fréquenter l’établissement. Si cette tendance peut apparaître préoccupante, la solution pourrait venir des Indiens qui sont autorisés à intégrer le LFID depuis 2017. Ils sont désormais 88 à fréquenter le LFID, soit plus que les Français depuis deux ans. Les Indiens sont désormais majoritaires dans les classes de maternelle. Avec la montée des cohortes, on peut penser que le LFID aura retrouvé ses 500 élèves d’ici 10 ans. Conserver les élèves indiens jusqu’à la terminale est donc un enjeu majeur pour le développement du lycée.

A la rentrée de septembre 2023, le LFID a obtenu l’ouverture d’une Section Internationale Britannique pour les classes du collège. A la rentrée 2024, l’ouverture d’une Section Internationale Britannique a été obtenue en classe de 2nde et le Bac Français International en classe de 1ère.

Félicitations au comité de gestion et à l’équipe de direction pour ces orientations qui seront d’une grande aide pour relever le défi des effectifs. +d’images

Culture

Alliance Française de Delhi

Accueilli par Jawarlal Sarin, président de l’Alliance française de Delhi et Patricia Loison, directrice, j’ai retrouvé un établissement exemplaire en termes de coopération franco-indienne.

Deuxième Alliance française au monde par le volume d’heures vendues, l’Alliance française de Delhi, créée en 1956, est propriétaire depuis 20 ans d’un lieu ressource dédié à la promotion du français et la diffusion des cultures françaises et francophones.

Elle abrite ainsi un auditorium (112 places assises), une galerie d’exposition (184 m2), une médiathèque (18.000 ouvrages) ainsi qu’un café (qui offre un menu français le soir), dans un écrin moderne et attractif.

En 2023, l’Alliance française de Delhi a organisé plus de 70 événements qui ont réuni près de 25.000 personnes et près de 5.000 apprenants différents se sont inscrits aux cours.

J’ai eu l’opportunité de dialoguer avec des enseignants de français et d’échanger avec des apprenants. Je remercie les bénévoles du conseil d’administration qui offrent leur temps, leur expertise, leur réseau, leur passion pour le développement de l’amitié franco-indienne. +d’images

Devoir de mémoire

Mémorial du Mahatma Gandhi

« La violation d’une règle conduit inévitablement à la violation d’autres règles. »

Pour rendre hommage à la mémoire du Mahatma Gandhi, je me suis rendu au Raj Ghat, mémorial du Mahatma Gandhi.

Accueilli par le protocole, j’ai déposé des pétales de fleurs sur la plateforme de marbre noir commémorant la crémation de Gandhi.

Une flamme éternelle brûle à l’une de ses extrémités.

Sur le mémorial est inscrite l’épitaphe Hē Ram, traduit comme « Ô Dieu », qui sont les dernières paroles murmurées par Gandhi, lors de son assassinat.

Ses citations qui bordent le chemin vers le mémorial sont intemporelles. Puissent-elles inspirer ceux qui nous gouvernent. +d’images

En circonscription au Vietnam – Hô-Chi-Minh-Ville (1-3 mars 2023)

(g à d) Nicolas Warnery, ambassadeur de France ; Olivier Cadic ; Laurent Fischer, conseiller des Français de l’étranger ; Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger ; Marc Villard, conseiller des Français de l’étranger ; Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie ; Sébastien Pollet, conseiller des Français de l’étranger ; Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale.

Retour au Vietnam, afin de conclure un déplacement en Asie où je me suis successivement rendu aux Philippines (Manille & Cebu), au Cambodge (Phnom Penh) et au Laos (Vientiane & Luang Prabang).

Ma venue à Hô-Chi-Minh-Ville a été initiée par la tenue du forum régional Asie Pacifique, organisé par les conseillers du commerce extérieur. En 2023, je suis intervenu à la réunion des CCEF de Tel Aviv, en janvier dernier, et j’interviendrai à nouveau lors de la réunion régionale Océan indien à Madagascar, en avril prochain.

Notre ministre Olivier Becht a également choisi de se rendre au forum de nos CCEF et j’ai eu l’honneur de l’accompagner lorsqu’il a rencontré nos entrepreneurs, nos élus et les acteurs de notre communauté au Vietnam.

Diplomatie économique

Olivier Becht

CCEF – Forum Asie Pacifique

Le forum Asie Pacifique des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, a marqué la fin de ma tournée de 15 jours dans l’indo-pacifique.

Ces forums permettent d’appréhender les observations partagées par les chefs d’entreprises ou les cadres français opérant dans une région.

Michel Beaugier, président de la commission Asie Pacifique des CCE et Jean-Charles Belliol, président du comité Vietnam des CCE, ont remarquablement réussi leur événement. Près de 500 personnes ont fait le déplacement, sans compter ceux qui l’ont suivi en ligne.

Lors de l’ouverture, Se Tran Duy Dong, vice-ministre vietnamien du Plan et de l’Investissement, a présenté les atouts du marché vietnamien fort de 100 millions de personnes et d’une croissance de 8% en 2022.

Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a nuancé le déficit record dans les biens de la France en soulignant les excédents records dans les services (+50 Mds) et sur les bénéfices rapatriés (+31 Mds).

Pays clé de l’ASEAN, le Vietnam est le pays d’implantation de près de 170 filiales de groupes français, employant environ 24 000 personnes. La France constitue le 16eme investisseur sur 142.

Philippe Louis-Dreyfus

Dans son intervention, Philippe Louis-Dreyfus, président de Louis Dreyfus Armateurs, a expliqué qu’il a privilégié la zone ASEAN au détriment de la Chine dans ses investissements. Une analyse qui rejoint la décision que j’avais prise dès les années 90.

Celui-ci a salué la vision d’Emmanuel Macron qui a su définir la zone ASEAN comme stratégique, et rappelé que la France est la seule force européenne active dans la région.
L’objectif doit être de doubler la présence française sur la zone.
Lors de la table ronde, “la France et l’axe Indopacifique”, Marc Abensour, ambassadeur en charge de l’Indopacifique au MEAE, a indiqué qu’il fallait traiter le défi de la Chine sans le citer.

Jérôme Roux, président ventes & marketing de STMicroelectronics, a confié que si Apple est leur premier client, Huawei est également un de leurs gros clients avec lequel ils travaillent dans le respect du règlement américain. En cas de découplage, Jérôme Roux affirme que sa société serait en mesure de couvrir indépendamment le bloc ouest et le bloc est.

La table ronde « Nouvelle donne mondiale et impacts en Asie Pacifique » a été le théâtre d’une confrontation. Maurice Gourdault-Montagne, ancien ambassadeur de France en Chine, fidèle à la vision du Parti communiste chinois, décrit Taïwan comme un état renégat. Pierre Grosser, professeur à Sciences-Po, plus respectueux de la réalité historique, justifie l’autonomie de Taïwan et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

L’amirale Anne Cullerre, ancienne responsable des forces françaises du Pacifique, a rappelé les lignes rouges de la France : le respect du droit de la mer, de la liberté de navigation et du statu quo pour Taiwan. On n’a jamais projeté autant de forces dans la zone depuis 2 ans. La France a un rôle de stabilisation.
La politisation de l’économie en Chine génère un niveau de détestation du système démocratique, a dit un intervenant en pointant la décision de Siemens de sortir de Chine.

Deux témoignages m’ont particulièrement marqué :

Celine Nha Nguyen

L’intervention de Celine Nha Nguyen, première vietnamienne à avoir conquis l’Everest, le 16 mai 2022. Un modèle d’engagement et de courage.

Le témoignage de Sébastien Bazin, président d’Accor, groupe hôtelier ouvre 365 hôtels chaque année, et doit embaucher 80.000 nouveaux collaborateurs dans le même temps, dont les deux tiers n’ont pas le baccalauréat.

Ce forum m’a apporté de grandes satisfactions au travers des échanges directs avec les CCEF ou les conseillers économiques, à la faveur des différents événements organisés en marge des conférences.

Mon seul regret est que je n’ai pas pu évaluer le degré de préparation de nos groupes face à l’éventualité d’une sortie expresse du marché chinois, si celui-ci devait se refermer comme nous l’avons vu en Russie.

Félicitations à Alain Bentejac, président des CCEF, dont le mandat va prendre fin prochainement. La réussite de ce forum, à l’image du succès du mondial des CCEF à Monaco, témoigne de la fantastique transformation de cette organisation depuis qu’il en a la charge. +d’images

Chambre de commerce France-Vietnam (CCIFV)

En marge du forum régional des CCEF, Thibaut Giroux, président de la CCIFV, et Adam Koulaksezian, directeur, que je remercie m’ont organisé une heure d’entretien avec les membres de la Chambre, en présence de Charles Maridor, directeur des CCIFI.

Aujourd’hui, la CCIFV regroupe plus de 250 entreprises membres, pour la plupart des filiales de sociétés françaises ou des entreprises créées par des Français au Vietnam.

Le président de la CCIFV observe que de plus en plus d’entreprises sortent de Chine. Le Vietnam apparaît alors comme le premier choix. Une entreprise française a constaté que ses fournisseurs chinois ne pourraient le livrer à l’avenir que s’il était à l’étranger. Des entreprises chinoises ont déplacé au Vietnam leurs unités pour pouvoir travailler avec des entreprises américaines.

Thibaut Giroux, président de la CCIFV ; Olivier Cadic ; Alain Bentejac, président du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) ; Adam Koulaksezian, directeur de la CCIFV

La tension aux frontières entre la Chine et le Vietnam semble irriter les requins. Ces dents de la mer « seraient » responsables de la rupture de 3 des 4 câbles sous-marins qui relient le Vietnam au réseau internet.

La volonté des autorités vietnamiennes de maîtriser l’immigration en provenance de leur grand voisin a pour effet une plus grande difficulté d’obtenir des visas et permis de travail pour les Européens.

Certains membres ont vanté les opportunités de coopérer avec des entreprises japonaises pour répondre sereinement à des appels d’offre et estimé que la lutte contre la corruption commence à livrer de premiers résultats visibles.
Je retiens de cet échange que nos entrepreneurs ont confiance dans leur terre d’accueil pour développer leurs entreprises avec succès. Les résultats qu’ils affichent démontrent que le Vietnam est une destination de choix pour opérer en Asie. +d’images

Sanofi

Présente au Vietnam depuis 70 ans, l’entreprise Sanofi y emploie 1100 personnes, dont 400 sur le lieu de production visité par le ministre Olivier Becht.

Invité à accompagner le ministre avec Anne Genetet, députée, l’ambassadeur Nicolas Warnery et Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale, j’ai assisté à la conférence de presse qui a mis en valeur l’apport de Sanofi à l’émergence d’une industrie pharmaceutique locale.

C’est l’endroit choisi par Sanofi pour mettre en place le seul centre de recherche et développement de produits en Asie du Sud-Est. Nous avons été témoins de la cérémonie de signature du protocole d’accord sur la mise en œuvre d’un programme destiné à lutter contre le diabète qui affecte 10% des adultes dans le monde (2021).

Enfin, nous avons visité Sanofi High-Tech Factory. Avec un investissement initial de 75 millions USD, suivi d’une mise à niveau constante d’équipements, de chaînes et de technologies modernes, cette usine de Sanofi dessert non seulement le marché pharmaceutique national mais aussi l’exportation. +d’images

Communauté française

Réunion autour du ministre

Venu au Vietnam à la faveur du forum régional des CCEF, Olivier Becht, ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger m’a invité, en compagnie d’Anne Genetet, députée de la circonscription Asie-Océanie, à un déjeuner de travail avec Marc Villard, Laurent Fischer et Sebastien Pollet, conseillers des Français de l’étranger pour le Vietnam ; et les représentants d’associations françaises, dont Edouard Georges pour l’UFE Vietnam.

J’ai eu le plaisir de retrouver Marc Villard, président du conseil consulaire, avec lequel j’ai siégé de 2006 à 2014 à l’AFE.

Plusieurs points ont été abordés, notamment les effets de la numérisation des formalités administratives. Si chacun se réjouit des progrès observés, un effet de bord a pour conséquence d’éloigner toute une population, soit qui n’arrive plus à suivre, soit une autre totalement imperméable à internet et qui ne dispose pas même d’une adresse courriel. Marc Villard a créé une association pour venir en aide à ces naufragés du numérique, « Point d’écoute ».

Le certificat d’existence a été traduit en vietnamien, afin qu’il puisse être rempli par les autorités locales.

La présidente de Saigon Accueil a évoqué le calendrier des aides Stafe qui ne permet pas de soutenir son Salon du livre, organisé lors de l’étude des projets, et demandé au ministre de faire évoluer les règles.

Enfin, la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger, qui n’ont pas évolué depuis 2014, a été abordée par Marc Villard. Pour être complet, il faudrait rappeler que la réforme présentée par Hélène Conway en 2014 avait divisé par 3 l’indemnité des élus à l’AFE. +d’images

Consulat

Dès mon arrivée, je me suis rendu au consulat général pour un entretien avec Emmanuelle Pavillon-Grosser, consule générale et Sébastien Pochat-Cottilloux, consul adjoint.

Depuis mon précédent passage en janvier 2018, le nombre d’inscrits (5563 au 31/1/23) a reculé de plus de 500 Français.

La politique des visas vietnamienne est plus restrictive. Les autorités veulent maîtriser les flux en sélectionnant les étrangers. L’objectif de freiner l’arrivée des voisins chinois a des effets collatéraux qui atteignent nos ressortissants.

Des agences spécialisées dans le mariage arrangé se sont créées.

Il arrive que des Français soient rémunérés pour se marier avec un conjoint vietnamien. Cela leur permet de rester sur place, tandis que le nouveau conjoint ira convoler en solitaire dans l’Hexagone. Un mariage qui durera 5 ans et un jour, le temps d’une naturalisation.

Avec le retour des touristes, le consulat alerte les jeunes sur la nécessité de prendre une assurance avant de louer un scooter. Après avoir enregistré un décès et deux blessés graves intransportables en quelques jours, le consulat a fait une campagne sur les réseaux sociaux et la page « conseils aux voyageurs ». Un appel à se munir d’un casque vraiment protecteur, du permis de conduire adapté au véhicule et enfin d’une assurance sérieuse.

Enfin, nous avons parlé de l’activité du centre médical international (CMI) pour lequel je m’étais investi. Il a pu démarrer dans ses nouveaux locaux situés sur l’emprise du consulat, mais l’absence de signalétique extérieure nuit à sa notoriété.

De son côté, l’institut du cœur ne désemplit pas. Il enregistre 1000 patients quotidiens, beaucoup d’opérations n’ayant pas pu avoir lieu durant la pandémie. +d’images

En circonscription à Singapour (01-05 septembre 2017)

J’exprime ma gratitude à ma collègue sénatrice Jacky Deromedi pour ses multiples attentions afin de me permettre de réussir mon déplacement à Singapour, 60ème pays traversé depuis le début de mon mandat.

Nous avons été élus ensemble, alors que nous figurions sur la même liste aux sénatoriales 2014. Depuis trois ans, j’ai le plaisir et le privilège de travailler à ses côtés sur de nombreux thèmes.

A Singapour, plus qu’ailleurs, on est fasciné par le dynamisme économique de cette ville-état qui constitue une source inaltérable d’opportunités pour nos entreprises. A condition qu’elles sachent se distinguer, notamment par une offre innovante.

Relations bilatérales

2018 : année de l’innovation France-Singapour

Faire de la diplomatie économique représente la grande priorité de Marc Abensour, notre ambassadeur de France à Singapour, avec une attention particulière à l’innovation. Singapour sacralise véritablement l’innovation en lui affectant 12 milliards d’euros de fonds publics par an !

2018 sera l’année de “l’innovation France-Singapour”. L’objectif est d’approfondir l’écosystème d’innovation franco-singapourien et de renforcer les synergies entre recherche, milieu académique, monde des affaires et entrepreneurs, explique l’ambassade qui lance à ce titre un appel à contributions. Vos suggestions et projets présentant une dimension bilatérale pourraient ainsi bénéficier d’un coup de projecteur : innovation2018.singapour-amba@diplomatie.gouv.fr

Quatre secteurs sont prioritaires : les smart cities, la santé (accompagnement du vieillissement), l’industrie 4.0 et les Fintechs.

Pour aider à faire de la France le référent européen de Singapour en matière d’innovation, Marc Abensour a initié un “French Tech hub” qui a vocation à fédérer les 800 filiales de grands groupes français avec des structures de R&D, tout comme les 350 entrepreneurs français présents à Singapour!

Entrepreneuriat

Déjeuner chez la sénatrice Deromedi

Ma collègue Jacky Deromedi a organisé un déjeuner à son domicile pour discuter de l’environnement économique des entreprises.

Les entrepreneurs présents ont loué la facilité de s’installer à Singapour. Le climat des affaires est excellent, car la sécurité juridique est totale et la société civile constamment associée à l’amélioration des règles. De plus, le gouvernement paie ses factures rubis sur l’ongle.

Pour ceux qui réussissent, Singapour devient un marché prescripteur pour toute l’Asie. C’est donc, l’endroit idéal pour rayonner sur ce continent.

Au rang des difficultés, la vie est très chère (logement, frais médicaux…) et puis il devient de plus en plus difficile d’obtenir un permis de résidence permanente. Le gouvernement singapourien a mis un frein à l’immigration depuis trois ans. Pour prétendre travailler à Singapour, il faut justifier, au minimum, d’un revenu mensuel de 4 à 5000 dollars singapouriens (environ 3000 euros).

Diner à la Résidence avec les acteurs économiques

Notre ambassadeur Marc Abensour a réuni pour un dîner à la Résidence des entrepreneurs installés localement, dont le savoir-faire est remarqué dans divers secteurs d’activité.

Ceux-ci profitent d’une dynamique économique qui ne doit rien au hasard : la cité-État voit grand. Un plan d’urbanisme à 30 ans prévoit que le port de commerce (second port de conteneurs du monde) aura doublé de taille d’ici à 20 ans. De son côté, l’aéroport qui peut accueillir 75 millions de passagers par an sera agrandi pour en recevoir 120 millions !

D’ici à la fin de l’année, Bolloré mettra en service l’Autolib à Singapour. La société va déployer 1000 véhicules à terme, ce qui fera de Singapour son 2ème réseau après Paris !

International SOS

Après avoir visité le siège français de Levallois-Perret et les installations de Londres avec la Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE), j’ai eu le plaisir de découvrir International SOS à Singapour.

Leader mondial dans la gestion du risque pour les entreprises, cette société emploie 22.000 collaborateurs dans le monde. Elle a été cofondée il y a trente ans par Arnaud Vaissié, l’actuel président du réseau CCI France International qui fédère 120 chambres de commerce.

Accident, attentat, catastrophe naturelle, maladie… International SOS reçoit un appel toutes les 2 secondes et procède à une évacuation toutes les 30 minutes quelque part dans le monde. La société dispose même de 900 “cliniques portables” en Algeco, avec médecins et médicaments, au service des entreprises qui opèrent dans des régions lointaines (construction de barrage, extraction minière, exploitation pétrolière…).

Les managers de la société qui sont principalement des docteurs et parfois des anciens militaires peuvent tous témoigner d’un monde VUCA (volatility, uncertainty, complexity and ambiguity).

Sûreté et la Santé au travail

21ème congrès mondial

A l’invitation de la fondation International SOS et en présence d’Anne Genetet, députée de la 11ème circonscription des Français de l’étranger, j’ai assisté au congrès mondial 2017 sur la Sûreté et la Santé au travail.

Une édition qui fera date puisque 200 responsables internationaux, dont le ministre du Travail singapourien et le président de l’Organisation mondiale du travail, sont venus pour l’occasion signer un document qui répertorie les bonnes pratiques en matière de sûreté, santé et sécurité.

Depuis 2001, notre Cour de cassation considère que tout accident survenu au cours d’une mission professionnelle, en France ou à l’étranger, est présumé être un accident du travail, qu’il soit survenu à l’occasion d’un acte professionnel ou d’un acte de la vie courante.

On comprend que les entreprises françaises du CAC 40 soient toutes dotées d’un directeur de la Sécurité. Charge à lui d’identifier les risques inhérents au pays d’accueil de ses expatriés et mettre en place des actions de prévention et de sensibilisation des salariés. “La prévention est cruciale”, a prévenu Laurent Sabourin, directeur exécutif de la fondation International SOS, au cours de son intervention.

Communauté française

Conseil consulaire

(g. à d.) Hugues Nagy, consul ; Laurence Huret, conseillère consulaire ; Olivier Cadic ; Arianne Trichon, Première conseillère ; Mathias Assante di Panzillo, conseiller consulaire. La visite du consulat fut l’occasion échanger avec les agents des divers services consulaires.

On dénombre 14.293 Français inscrits au Registre. Notre communauté a plus que doublé en 8 ans (6 438 inscrits en 2008) et quadruplé en moins de 15 ans… Plutôt jeunes et affairés, nos compatriotes savent aussi se réserver une vie privée puisqu’on compte 2000 familles d’au moins un enfant. Du reste, l’implantation devient de plus en plus durable : 62% sont résidents depuis plus de 5 ans, contre 13% seulement en 1997.

Paradoxalement, les élus soulignent une envolée des divorces. En cause, le statut DP (dependant pass) du conjoint qui ne travaille pas et des enfants, une sorte de tutorat qui les rattache au visa de travail de l’autre conjoint. Les séparations donnent parfois lieu à des déplacements illicites d’enfants dont le traitement est complexe, car Singapour n’a pas encore signé la convention de la Haye, comme l’Union européenne l’incite à le faire.

A noter qu’un seul de nos compatriote est emprisonné sur place. Il purge une peine de 3 mois pour … outrage à agents. On ne badine pas avec la force publique à Singapour.

Enseignement français

Lycée français de Singapour (LFS)

(g. à d) Christian Soulard, proviseur ; Olivier Cadic ; Laurence Huret, conseillère consulaire ; Laurence Lochu, conseillère de Coopération et d’Action culturelle.

Le jour de rentrée des classes, lundi 4 septembre, nous avons été accueillis par Christian Soulard, le proviseur tout nouvellement affecté à Singapour.

Le lycée français de Singapour (LFS), conventionné avec l’AEFE, scolarise 2766 élèves des classes de maternelles à la terminale. Entre 2007 et 2015, les effectifs ont progressé de plus de 1400 élèves, essentiellement français. Un projet d’agrandissement vise à porter la capacité à 4400 élèves d’ici à 2022 !

Lors de cette rentrée 2017, pour marquer ses 50 ans, le LFS a ouvert une section appelée ‘Passerelle’, destinée à l’accueil des élèves non francophones et une toute petite section. Le contexte culturel, concurrentiel et financier de Singapour avait déjà conduit l’établissement à créer une section européenne de langue anglaise, de la 6ème à la terminale.

Singapour est l’un des fleurons du réseau : 100% de réussite au baccalauréat avec 90% de mentions, dont 51% de mentions très bien. Tout aussi impressionnant, les infrastructures et la modernité du campus : deux stades, deux piscines semi-olympiques, trois gymnases, un vaste auditorium…

Culture française

Alliance française de Singapour

(g. à d) Laurence Lochu, Cocac ; Olivier Cadic ; Anne-Garance Primel, directrice de l’AF ; Laurence Huret, conseillère consulaire.

Présidée par ma collègue Jacky Deromedi, l’Alliance française de Singapour existe depuis 1949 et occupe de somptueux locaux, dont elle est propriétaire depuis 22 ans.

L’espace accueille notamment une médiathèque, une galerie et un centre de langue qui bénéficie, à lui-seul, de 23 salles de cours rénovées, dont 16 sont équipées de tableaux blancs interactifs. Deux salles sont dédiées aux enfants, puisque l’Alliance propose un apprentissage du français dès l’âge de 12 mois. Le succès est au rendez-vous, d’autant que les vacances scolaires n’existent pas pour les petits singapouriens…

La stratégie culturelle de l’Alliance est orientée vers le cinéma, la photographie et la bande dessinée. En 2016, plus de 120 événements ont attiré 16.000 personnes grâce au travail remarquable d’une équipe dévouée de 24 personnes.

Insertion sociale

Association Passerelles numériques

(g. à d) Michel Cantet, trésorier ; Laurence Huret, conseillère consulaire ; Olivier Cadic ; Benoit Genuini, président de Passerelles numériques.

Laurence a eu l’excellente idée de me présenter Passerelles numériques, une organisation qui permet à des jeunes très défavorisés de la zone Cambodge, Vietnam et Philippines, d’accéder à une formation dans le numérique afin de leur construire une employabilité.

En dix ans d’existence, 1389 étudiants ont suivi une formation longue de technicien informatique. 90% ont trouvé un emploi dans les deux mois qui ont suivi leur diplôme. C’est d’autant plus formidable qu’ils reversent une part de leur salaire permettant à leurs petits frères et sœurs d’aller à l’école.

L’association est financée pour un tiers par des entreprises et pour les 2/3 par des mécènes privés. Pour les soutenir : www.passerellesnumeriques.org