J’ai retrouvé avec plaisir Claire Ménard et Gérard Pignatel, conseillers consulaires pour la Norvège et l’Islande, dans la ville d’Oslo où j’avais participé en janvier dernier à un événement de l’UFEN (Union des Français de l’étranger en Norvège) (lire : “Norvège: Claire Ménard et Gérard Pignatel, conseillers rassembleurs de la communauté française” du 27 janvier 2015).
Communauté française
Tous mes remerciements à Jean-Marc Rives, notre ambassadeur en Norvège, pour m’avoir permis, malgré son absence d’Oslo, de rencontrer les représentants de la communauté française à la Résidence.
Cette réunion publique fut précédée d’une rencontre avec les trois conseillers consulaires (g. à d.) Gérard Pignatel, Claire Ménard et Stéphane Mukkaden.
J’ai eu le plaisir d’apprendre que la petite école Flam de Bergen n’était plus seule en Norvège ! A la rentrée, vont ouvrir deux nouvelles écoles Flam, à Oslo et Torsberg.
Dialogue social
Entretien avec Sigbjorn Mygland, directeur pour le Dialogue social du NHO Service, l’équivalent norvégien du Medef.
Dans le secteur privé, les accords collectifs se déploient selon un principe pyramidal. Tout en haut, la loi norvégienne fixe le cadre minimal (Ex : 40 h/semaine ; 4 semaines de vacances…). Viennent ensuite les accords de base “basic agreement”, négociés tous les 4 ans entre le patronat (NHO) et les salariés, et enfin les accords collectifs sur 2 ou 3 niveaux (central et/ou sectoriel et local).
Lorsqu’un conflit survient, il est de tradition de le régler rapidement ! Cet entretien m’a permis de découvrir une organisation du dialogue social très structurée et efficace.
Déjeuner-débat autour du Dialogue social en Norvège
Beaucoup d’anecdotes partagées. Des syndicats qui n’hésitent pas à demander au patron si le plan de licenciement va assez loin afin d’éviter d’y revenir plus tard…
J’ai savouré l’histoire du Premier ministre norvégien qui avait obtenu un arrêt de travail d’un mois pour soigner sa dépression. Imaginons les commentaires si Manuel Valls faisait une demande analogue…
Comme en Suède, il n’y a pas de salaire minimum en Norvège.
(g. à d.) Guillaume Pateu, DCNS, Olivier Cadic, Hervé Vaila (Alcer Solutions), Pascal Lecamp (directeur de Business France), Bruno Cohades (Thales, président des CCE Norvège) et Christian Fatras (Chef du service Eco de l’ambassade de France).
Relations commerciales
Rencontre avec les dirigeants de la Chambre de Commerce Franco-Norvégienne (CCFN)
(g. à d.) Gérard Pignatel, conseiller consulaire Norvège et président de l’UFE Norvège, Ludovic Caubet, directeur de la Chambre de commerce franco-norvégienne, Olivier Cadic, Sindre Walderhaug, président de la CCFN.
Fondée en 1919, cette structure est destinée à faciliter le développement des affaires des entreprises françaises et norvégiennes.
De l’organisation de rencontres d’affaires à la fonction d’incubateur, en passant par l’aide à l’implantation, la CCFN développe toute une palette de services. Son prochain objectif est de lancer une plate-forme d’innovation franco-norvégienne.
Composée de 272 entreprises membres, elle a la particularité d’être une chambre bilatérale, présente à la fois à Oslo et à Paris.
Organisée en secteurs d’activité, la Chambre rassemble les entreprises phares du secteur pétrolier et gazier. La chambre a notamment créé un groupe de travail qui unit Airbus et l’industrie pétrolière pour développer une expertise dans le forage et l’extraction de pétrole en eaux profondes, sans recourir à une plateforme en surface.
La Chambre organisera un grand événement le 14/10/15 dédié aux Industries de l’océan.
Entrepreneuriat français
Visite d’Estimages, entreprise française installée en Norvège
Experte en géostatistiques, Estimages a développé pour la Norvège une offre dédiée au secteur de l’exploration pétrolière.
J’ai eu le plaisir d’échanger avec Ivan Van Bever, géostatisticien et Marion Lagarrigue, ingénieur en géo-sciences. Ces deux ingénieurs ont débuté en qualité de V.I.E (Volontariat International en Entreprises), un remarquable dispositif de mobilité internationale pour les jeunes diplômés ou étudiants.
Après avoir ouvert un bureau de représentation en juin 2013, la société mère parisienne de 20 personnes a créé sa filiale en Norvège.
Celle-ci réalise déjà un chiffre d’affaires de 500.000 euros et souhaite se diversifier vers les secteurs de l’environnement et de l’océanographie
Cette success story est une fierté pour la CCFN, Chambre de Commerce Franco-Norvégienne, qui accompagne Estimages depuis ses premiers pas et qui l’héberge dans ses locaux.
Visite de l’établissement “Chez Pascal”
Un chef français, Pascal, a brillamment réussi à Oslo. Il est même devenu une célébrité locale depuis qu’il participe à des émissions du petit écran.
Culture française
Visite de l’Institut français d’Oslo
(g. à d.) Frédéric Remay, directeur de l’Institut français ; Olivier Cadic et Agnès Arquez Roth, attachée culturelle et l’attaché scientifique.
Le directeur Frédéric Remay m’a révélé un fait qui menace, à terme, le volume des échanges commerciaux entre la France et la Norvège : moins de 14% des élèves de collège choisissent le français en seconde langue. Il faut dire que le patronat norvégien incite à l’apprentissage de l’allemand pour faciliter les rapports d’affaires avec le marché germanique.
Situé dans un superbe immeuble, à mi-chemin entre le lycée et l’ambassade, l’Institut dispose d’une médiathèque rénovée très attractive. Signe de son dynamisme, l’Institut français vient de remporter un concours du Parlement pour offrir des cours de français. La demande de France reste soutenue.
Enseignement
Visite du lycée français René Cassin d’Oslo, organisée par le proviseur Christophe Nerrand (à ma gauche sur l’image).
625 élèves de la maternelle à la terminale se côtoient dans cet établissement ouvert en 1961, cosmopolite et soucieux de préserver sa mixité sociale.
Près d’un tiers des enfants poursuit ses études supérieures en France.
A remarquer que 61% des enfants du lycée ont la nationalité norvégienne, y compris tous les binationaux. Environ 15 % sont français.
L’établissement organise un enseignement en norvégien dès la maternelle.
Les autorités norvégiennes rappellent souvent que le lycée René Cassin constitue une contribution bienvenue à la diversité scolaire de la capitale.
85% des frais de scolarité au lycée sont pris en charge par l’État norvégien lorsque les parents paient leurs impôts en Norvège.