Visite officielle en France d’une large délégation* parlementaire de Taïwan présidée par Johnny C. CHIANG (KMT), Vice-Président du Yuan législatif, pour rencontrer leurs collègues français du Sénat et de l’Assemblée nationale.
A l’invitation de Jean-Baptiste Lemoyne, président du groupe d’échanges et d’études Sénat. France-Taïwan, les thématiques principales des rencontres étaient :
1️⃣« L’impact et la gestion de l’infox ? »
2️⃣« Quels leviers pour une meilleure coopération économique, énergétique et scientifique ?»
3️⃣« Organisations internationales et coopération internationale ».
Sincèrement reconnaissant pour le superbe travail accompli par notre président Jean-Baptiste Lemoyne qui a honoré les représentants de cette jeune démocratie avec tous les égards qui leur étaient dûs.
Taiwan est le 3ème groupe d’amitié du sénat (61 sénateurs) et le 1er pour l’Asie.
J’ai remercié le président CHIANG qui m’avait rappelé, lors de ma première visite à Taïwan, que le KMT était à l’origine de l’acquisition des Mirages et de frégates françaises.
Très heureux d’avoir revu LIN Chu-yin (DPP), Présidente du groupe d’amitié Taïwan-France (à droite sur la photo), baptisée Mme “Champagne” depuis qu’elle a fait voter la baisse des taxes taïwanaises sur notre boisson nationale, à la suite de la visite de notre délégation en octobre 2021, conduite par Alain Richard.
Au programme de la délégation, un dîner d’accueil croisière sur la Seine, théâtre de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, en présence de Clémentine (Pei-chih) HAO, ambassadrice de Taïwan en France (à gauche sur la photo), et de nombreux représentants de la diplomatie taïwanaise.
Un déjeuner thématique à la Questure du Sénat avec des membres du groupe d’amitié France-Taïwan suivi d’une participation aux questions au gouvernement depuis les tribunes de l’hémicycle.
La délégation s’est entretenue successivement avec :
✅ Dominique Vérien , présidente de la délégation sénatoriale aux Droits des femmes et à l’Égalité entre les hommes et les femmes et des membres de la Délégation.
Thèmes : Le fonctionnement des délégations parlementaires françaises aux droits des femmes et les questions d’égalité hommes-femmes dans la société française.
Le Yuan législatif est composé à plus de 41% de femmes soit un meilleur score que le Sénat ou l’Assemblée nationale qui est 36% ; Taiwan occupe la sixième place dans le monde et la première en Asie dans l’indice SIGI (Institutions sociales et égalité des genres 2023) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
✅ Loïc Hervé , vice-président du Sénat, en charge de la Coopération interparlementaire et des Groupes interparlementaires d’amitié ;
✅ Hélène Conway Vice-présidente de la commission des affaires étrangères du Sénat et des membres de la Commission.
Thèmes : Organisations internationales et coopération internationale – les enjeux stratégiques en mer de Chine méridionale et la relation interdétroit.
L’expansionnisme de Pékin. qui revendique la quasi-totalité de la mer de Chine, devient très préoccupant pour les Etats riverains : Taïwan, les Philippines, Brunei, la Malaisie, l’Indonésie et le Vietnam.
Dans le domaine sécuritaire, la Chine multiplie les manœuvres militaires avec des visées d’annexion de Taiwan par la force, si nécessaire, et mène d’importantes manœuvres d’intimidation et de déstabilisation cyber. L’île subit près de 15 000 attaques cyber par seconde.
La déclaration du Sommet du G7 à Hiroshima en mai 2023 a rappelé notre attachement au maintien du statu quo, en rappelant l’importance de la paix et de la stabilité dans le détroit pour la zone Indopacifique.
La frégate française de surveillance “Prairial” est passée, fin octobre, dans le détroit de Taïwan, quelques semaines après une frégate allemande et quelques jours après un destroyer américain et une frégate canadienne.
✅ Christine Lavarde, présidente de la délégation sénatoriale à la Prospective et des membres de la Délégation.
Thèmes : L’impact et la gestion de l’infox – Quels leviers pour une meilleure coopération économique, énergétique et scientifique ?
Une visite patrimoniale et historique du Palais du Luxembourg a permis de conclure les échanges avec les sénateurs.
La délégation taïwanaise a également rencontré des députés français.
(*) Délégation :Présidée par Johnny C. CHIANG (KMT) Vice-Président du Yuan législatif, la délégation était composée de LIN Chu-yin (DPP), Présidente du groupe d’amitié Taïwan-France ; CHIU Yi-ying (DPP), Vice-Présidente du groupe d’amitié Taïwan-France ; LIN Yi-Chun (TPP) ; KO Chih-en (KMT) ; Alice CHANG (KMT).
Merci à eux de porter avec tant de détermination les valeurs de liberté et de démocratie que nous avons en partage.
Vive Taiwan , Vive la France , vive les pays épris de liberté !
J’ai eu le plaisir d’accueillir, ce 5 novembre au Sénat, SEM Manisha Gunasekera, ambassadrice du Sri-Lanka en France, accompagnée de sa conseillère Dinesha Samarasinghe.
Arrivée en poste au début de 2023, année de célébration du 75e anniversaire des relations diplomatiques entre nos deux pays, l’ambassadrice est également déléguée permanente de son pays auprès de l’UNESCO.
Nous avons évoqué mon déplacement récent de janvier dernier (compte-rendu). Les opportunités de renforcer nos liens en matière de commerce, d’investissement et de tourisme sont nombreuses. La coopération bilatérale dans le domaine culturel et maritime peut être intensifiée.
L’ambassadrice a également souligné l’importance de maintenir un service consulaire efficace envers les ressortissants sri-lankais et la communauté d’origine sri-lankaise résidant en France.
J’ai manifesté ma reconnaissance envers l’ambassadrice pour ses nombreux compliments sur notre pays.
Dans le prolongement de mon précédent déplacement préparatoire en mai dernier (compte-rendu), je suis revenu à Lima pour le lancement de la première Commanderie des vins de Bordeaux d’Amérique du Sud, organisé par Vincent Sicet, conseiller des Français de l’étranger pour le Pérou.
Convaincu de la pertinence du projet de Vincent pour animer la diplomatie économique bilatérale avec le soutien de la Chambre de commerce France-Pérou et des CCEF, j’ai appuyé son initiative dès l’origine, pour en faire mon objectif prioritaire pour le Pérou.
À la faveur de ce troisième déplacement au Pérou, j’ai eu le plaisir de retrouver Nathalie Kennedy, ambassadrice de France au Pérou, précédemment consule générale à Dubaï.
Communauté française
Ambassade
Le petit déjeuner de cadrage organisé par l’ambassadrice (2ème à gauche sur la photo), en présence de Jean-Philippe Gavois, Premier conseiller ; Florence Gonzalez, cheffe du service économique et Brice Sardain, chef de la section consulaire, m’a permis de faire le tour de notre très bonne relation bilatérale. Si le pays connaît une instabilité politique, il dispose de très bons fondamentaux économiques, avec une dette limitée à 34% du PIB et une solide monnaie.
Le nombre d’inscrits au consulat est de 3754. Si nous comptions 100 000 touristes avant 2020, leur nombre remonte progressivement depuis la pandémie pour s’élever à 50 000.
Le principal souci du consulat est consécutif à l’insouciance, voire l’inconscience, des touristes équipés de sac à dos qui ne respectent pas les conseils aux voyageurs du ministère. Si les cas de touristes en difficulté sont encore peu nombreux, ils sont très chronophage. 60% du territoire est couvert par la forêt amazonienne.
Le pays subit une insécurité croissante avec des troubles depuis la rentrée de septembre qui ont conduit à l’état d’urgence dans 50% de Lima. L’objectif du gouvernement est de faire cesser cette hausse de la criminalité.
Enseignement
Lycée franco-péruvien
Retour au lycée franco-péruvien comme promis, cinq mois après mon précédent passage (compte-rendu) pour constater l’avancée spectaculaire des travaux, en compagnie de Nathalie Kennedy, ambassadrice, Vincent Sicet, président du conseil consulaire et Jean-Philippe Gavois, Premier conseiller.
À mon arrivée, j’ai eu l’opportunité d’adresser quelques mots aux élèves dans le cadre de la Journée de lutte contre le harcèlement. Je les ai félicités, car leurs idées affichées au mur de l’école, pour faire reculer le harcèlement, démontrent qu’ils ont pris ces questions avec sérieux.
Accueillis par Jean Dayet, proviseur, nous avons fait le point avec l’équipe de direction sur l’exécution budgétaire qui est conforme aux prévisions. Les efforts commencent à payer pour relancer cette école qui avait perdu un quart de ses effectifs depuis la pandémie.
Les nouveaux locaux seront achevés début 2025. Ils constituent un atout et les petites classes de maternelle renouent avec les listes d’attente. À la rentrée prochaine, le proviseur anticipe une progression des effectifs de 5% pour atteindre 850 élèves.
Plein soutien aux équipes de direction et de gestion. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce France-Pérou
Première des trois séquences du lancement de la commanderie des vins de Bordeaux au Pérou, un déjeuner dans le restaurant de l’école culinaire du Cordon bleu de Lima.
Objectif de Vincent, la mobilisation de notre communauté d’entreprises adhérentes à la Chambre de commerce France-Pérou avec la participation des membres de la section locale des conseillers du commerce extérieur de la France.
Président du Grand Conseil des Vins de Bordeaux, Jean-Marc Doulong, a communiqué sur leurs exportations en faisant déguster des crus par des vignerons de Bordeaux venus pour la circonstance.
Il s’exporte 500 millions de bouteilles de Bordeaux par an pour un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros. Avec 5% des ventes, la Chine précède les USA, l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni et le Japon. Le Pérou arrive très loin derrière avec 50 000 bouteilles par an. Vincent souhaite relever le défi et atteindre 1 million de bouteilles à terme en s’appuyant sur les connaisseurs et les influenceurs.
C’est également un levier pour appuyer notre diplomatie économique.
À la suite du déjeuner, j’ai donné une conférence sur la géopolitique intitulée : « Le Monde tel que Je le vois »
Merci au président Ricardo Guevara Bringas, à la directrice Virginie Larrue et à toute l’équipe de la CCI France Pérou pour leur magnifique accueil.
Gratitude à Vincent Sicet pour son idée de créer un événement qui nous a réuni en ce haut lieu de promotion de la culture gastronomique française.
Création de la 97ème Commanderie des vins de Bordeaux
Vincent Sicet, conseiller des Français de l’étranger pour le Pérou, a réussi son formidable pari : créer la première Commanderie des vins de Bordeaux d’Amérique du Sud, à Lima au Pérou.
C’est l’aboutissement de son rêve de s’appuyer sur le jumelage de Bordeaux et Lima pour rapprocher les deux pays et faire du vin un atout de notre diplomatie économique.
Le president du Grand Conseil des Vins de Bordeaux, Jean-Marc Doulong et des vignerons de Bordeaux étaient venus spécialement pour introniser Vincent commandeur des vins de Bordeaux.
Convaincu de la pertinence du projet de Vincent, j’ai appuyé son initiative dès l’origine, pour en faire mon objectif prioritaire pour le Pérou.
Aussi, ce vendredi 8 novembre 2024 à l’hôtel Pullman Lima Miraflores, Vincent m’a fait l’honneur de m’introniser également avec la première cohorte de commandeurs de vins de Bordeaux à Lima, aux côtés de plusieurs personnalités au Pérou.
Parmi ces dernières, Ricardo Guevara Bringas, président de la chambre de commerce France-Pérou, a déclaré : “Je suis très ému de faire partie de cette historique confrérie qui rend hommage à la terre, aux vignerons et à l’âme du vin dans toute sa diversité!!”
Pensées à Nathalie Delattre, sénatrice de Gironde, qui a soutenu cette initiative dès l’origine, mais n’a pu se joindre à nous du fait de son entrée au gouvernement. +d’images
Réception à la Résidence
Épilogue de ce troisième déplacement au Pérou, la soirée à la Résidence de France qui a consacré le lancement de la 97ème Commanderie des Vins de Bordeaux à Lima, initié par Vincent Sicet, conseiller des FDE.
Nathalie Kennedy, ambassadrice de France au Pérou, avait convié des personnalités du monde diplomatique, économique et entrepreneurial au Pérou.
Elmer Schialer Salcedo, ministre des Affaires étrangères du Pérou nous a fait l’honneur de sa présence et a pris la parole pour exprimer son soutien à cette démarche qui rapproche les deux pays.
Lors de mon intervention, j’ai salué la présence du ministre, du président du groupe d’amitié au Congrès, Alejandro Aguinaga Recuenco, et également des maires qui soutenaient cette démarche. J’ai remercié Jean-Marc Dulong, et les membres de la Commanderie revêtus de leurs beaux costumes traditionnels, d’avoir fait confiance à Vincent qui promeut avec talent, depuis son arrivée au Pérou, les vins de Bordeaux pour cimenter les relations d’affaires entre nos deux pays.
Cette soirée aura été un moment d’échanges empreints de convivialité avec les producteurs venus depuis Bordeaux. Merci à Nathalie Kennedy et à tous les acteurs du monde diplomatique et économique venus pour créer une nouvelle dynamique dans les relations d’affaires qui unissent nos deux pays. +d’images
Conseillers du commerce extérieur (CCEF)
Réunion avec la section des CCEF Pérou, présidée par Antoine Bidault (EiffageGC Marine), avec la participation de Silmara de Assis e Silva (Egis), Bastien Roux (Bureau Veritas Group) et El Medhi Ben Maalla (Engie), en présence de Vincent Sicet, CFDE Pérou, Jean-Philippe Gavois, premier conseiller de l’ambassade de France, et Florence Gonzalez, responsable du service économique.
À la veille du forum APEC (Coopération économique Asie-Pacifique) qui se tient à Lima, ce petit-déjeuner m’a offert l’opportunité de faire le point sur ce pays qui devient une nouvelle zone d’affrontement entre les USA et la Chine.
Le Pérou dispose d’importantes ressources naturelles, dans le domaine minier (2ème producteur de cuivre, producteur également d’argent or, étain, gaz), mais également dans le secteur agricole et de l’énergie.
L’enjeu stratégique est l’accès aux minerais et à leur traitement. La Chine détient actuellement 80% des capacités de raffinage.
La négociation sur la convention fiscale bilatérale semble sur la bonne voie.
L’excellente dynamique du service économique s’appuie sur une belle synergie entre les 14 CCEF et la CCIFP. Elle ouvre la voie aux entreprises françaises pour bénéficier du potentiel de croissance du pays qui demeure important. L’économie est très intégrée, comme en témoignent ses 24 accords de libre-échange, dont un avec l’Union européenne. +d’images
Port de Callao – DP World
Visite du port de Callao, opéré par la société émiratie, DP World. Cette entreprise a investi 400 millions de dollars pour doubler sa capacité, avec la mise en service d’un nouveau quai, inauguré le 20 juin dernier.
Le port voit passer 180.000 conteneurs par mois et offre la plus grande capacité de la côte ouest du Pacifique Sud. Le terminal utilisera des grues et des camions électriques afin de réduire les émissions de CO2, selon DP World.
Le port va devoir affronter la concurrence d’un nouveau port chinois à Chancay, à 80 km au nord de Lima. La semaine suivante, XI Jinping était attendu pour inaugurer ce gigantesque terminal portuaire de 141 hectares construit par la société chinoise Cosco Shipping. Cette dernière prévoit un investissement total de 3,5 Md$.
Mais DP World n’a pas dit son dernier mot. La société prévoit une nouvelle extension de son infrastructure. +d’images
Prestamype – Fintech
Rencontre avec Laure Schlesinger, COO de Prestamype, un établissement crédit pour PME/TPE qui offre également de l’affacturage.
Au Pérou, les micro et petites entreprises représentent plus de 99 % des entreprises et génèrent 50 % des emplois, mais nombre d’entre elles rencontrent des difficultés pour accéder au financement, dont elles ont besoin pour se développer.
L’objectif de Prestamype est de devenir la première banque digitale des PME.
Créée, il y a 8 ans avec le CEO péruvien que Laure a rencontré à l’université, notre compatriote assure l’organisation des opérations qui emploient désormais 300 personnes.
Cette startup fintech dédiée à l’inclusion financière a déjà multiplié par deux ses revenus de 2023 à fin novembre 2024. Son portefeuille de prêts s’élève à 60 millions de dollars et bénéficie à 42% à des femmes.
Un beau modèle et une réussite exemplaire. Je lui ai promis de sensibiliser l’AFD à ces structures de financement en croissance.
Diplomatie parlementaire
Congrès
Entretien au Congrès avec Alejandro Aguinaga Recuenco, président du groupe parlementaire d’amitié Pérou-France, en présence de Jean-Philippe Gavois, Premier conseiller, suivi d’une visite du Congrès.
Ancien ministre de la Santé, Alejandro a effectué ses études de médecine en France et a été médecin-conseil auprès de l’ambassade pendant 30 ans.
Nous avons évoqué l’avancée des accords intergouvernementaux pour la construction/rénovation d’hôpitaux à Cusco et Lima (APHP-Egis) et la mise en œuvre de deux projets routiers emblématiques (Egis) : « Carretera Central », dans le centre du pays et « Vía Expresa Santa Rosa » (VESR), à Lima et Callao.
Sujet de préoccupation : la violence importée par les gangs internationaux qui nécessite une réponse ferme et internationale. Un accord a été signé l’an dernier entre le Pérou et les USA pour lutter contre les vols de gangs de trafiquants de drogue qui traversent l’espace aérien péruvien. +d’images
Coopération
AFD Pérou
Retour au bureau de l’Agence Française de Développement, six mois après mon précédent passage (compte-rendu).
Clément Larrue, représentant AFD Pérou, que je remercie, m’a fait la surprise d’avoir suivi mes suggestions en mettant en valeur, visuellement, dans sa salle de réunion, les réussites locales de l’AFD.
Ce fut l’occasion d’évoquer l’impact du groupe AFD au Pérou depuis 2015 :
• Près de 15000 logements sociaux et durables financés,
• 5000 bénéficiaires de communautés locales ou autochtones pour l’amélioration de leurs conditions de vie,
• près de 70 organisations de petits producteurs appuyées,
• Près de 20 000 micro-crédits en cours de déploiement via les cajas municipales, destinés à l’entrepreneuriat féminin et bénéficiant à la lutte contre le changement climatique,
• Une vingtaine de partenariats avec des institutions nationales pour améliorer la cohérence des politiques au service du développement durable.
Nous avons évoqué notamment des actions de lutte contre les écocides, participant à la protection de l’Amazonie. 15% de la forêt amazonienne se trouve au Pérou et recouvre 60% de son territoire.
Si ces projets de petites tailles sont difficiles à suivre, ils mériteraient de gagner en visibilité. Ils participent à la raison d’être de l’AFD. +d’images
Lutte contre le narcotrafic
Direction anti-drogue (DIRANDRO)
Déjeuner avec Luis Jesús Flores Solis, directeur de la police péruvienne sur la lutte contre le narcotrafic, en compagnie de Martine Vellard, attachée de sécurité intérieure ; Jean-Philippe Gavois, premier conseiller et plusieurs experts français de la lutte anti-drogue.
J’ai félicité le directeur pour les belles saisies effectuées : la veille, une tonne de cocaïne au port de Callao en partance pour le Mexique ; puis, 8 kilos, le matin à l’aéroport, destinés à l’Italie via la France. La veille encore, 7 laboratoires clandestins avaient été détruits dans tout le pays.
Un des enjeux est de contrôler l’approvisionnement des précurseurs chimiques pour les narcos ou la minerie.
37 tonnes de précurseurs venant de Chine ont été saisies au Pérou en 2023. L’ouverture du nouveau port chinois de Chancay, la semaine suivante, constitue un nouveau défi pour les forces péruviennes de sécurité. +d’images
Je me suis associé à une centaine de parlementaires, issus de 24 pays, pour demander la libération immédiate et inconditionnelle de l’éditeur de presse et militant pro-démocratie, Jimmy Lai, 77 ans, emprisonné arbitrairement à Hong Kong et victime d’un procès inéquitable.
Le 21 juin 2023, j’avais accueilli au Sénat, Sébastien Lai (à l’image), le fils de Jimmy Lai, ainsi que ses avocats et des membres de l’association Reporters sans frontières (compte-rendu). J’ai revu Sébastien à Taiwan en août dernier (compte-rendu).
Le 20 décembre 2023, deux jours après l’ouverture du procès de Jimmy Lai à Hong Kong, j’avais interpellé notre gouvernement à son sujet, lors d’une séance de QAG (compte-rendu).
DÉCLARATION COMMUNE(traduite de l’anglais) :
19 nov. 2024 – Nous, soussignés, parlementaires et experts en affaires étrangères de vingt-deux pays et du Parlement de l’Union européenne, sommes unis dans notre condamnation de la détention arbitraire et du procès inéquitable de Jimmy Lai, citoyen britannique, militant pacifique pour la démocratie, éditeur et prisonnier d’opinion.
Jimmy Lai est âgé de 77 ans et sa santé se détériore. Il est détenu à l’isolement dans une prison de haute sécurité à Hong Kong depuis près de quatre ans. Cette situation est inhumaine. Il est jugé sur la base d’accusations forgées de toutes pièces concernant la promotion pacifique de la démocratie, son journalisme et sa défense des droits de l’homme. Le procès lui-même est entaché d’iniquité. Il se déroule avec des juges triés sur le volet, des prétendues preuves obtenues sous la torture et fait l’objet de longs retards. Entre-temps, Jimmy Lai, catholique pratiquant, s’est vu refuser la communion pendant près d’un an.
A la veille de la reprise de son procès, nous exigeons de toute urgence la libération immédiate et inconditionnelle de Jimmy Lai. Nous nous joignons au gouvernement britannique, au gouvernement américain, au Parlement canadien, à l’Union européenne, aux cinq rapporteurs spéciaux de l’ONU et aux dirigeants de l’Église catholique pour demander aux autorités chinoises et de Hong Kong de libérer Jimmy Lai, afin qu’il puisse rentrer chez lui au Royaume-Uni, avant qu’il ne soit trop tard.
Ces appels sont soutenus par le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, qui, vendredi 15 novembre, a publié son avis selon lequel Jimmy Lai est détenu de manière illégale et arbitraire et a demandé sa libération immédiate.
Le Groupe de travail a constaté de multiples violations des droits et libertés de M. Lai et a souligné que Jimmy Lai ne devrait pas être jugé du tout.
Nous sommes unis pour défendre les libertés fondamentales et demandons la libération immédiate et inconditionnelle de Jimmy Lai.
LISTE DES 117 SIGNATAIRES et texte original (anglais)
LIRE les conclusions Groupe de travail des Nations Unies
LIRE mon billet “Chine – Hong-Kong – Libérez Jimmy Lai !” du 6 août 2024
Dans le cadre de la préparation du budget 2025, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a reçu, ce 20 novembre, Anne-Marie Descôtes, secrétaire générale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
À la faveur de l’audition sur le budget dévolu au Quai d’Orsay, j’ai voulu évaluer le coût budgétaire lié au temps passé par nos services en faveur des Français de passage, car ces informations n’apparaissent pas dans les données du ministère communiquées aux parlementaires.
« Ils peuvent aussi être des proies », a répondu Anne-Marie Descôtes, notant que la prise d’otages était une pratique qui se répandait. C’est pourquoi un travail a été engagé par la DFAE, le CDCS (Centre de crise et de soutien) et les postes pour « assurer une meilleure information et prévention de nos ressortissants, comme nous l’avons fait pour l’Azerbaïdjan à l’occasion de la COP29 », nous indique la secrétaire générale qui m’a également promis de me communiquer les statistiques réclamées. Je la remercie pour ses propos déterminés et rassurants.
VERBATIM de mon intervention
Je voudrais d’abord saluer le travail mené par la direction des Français de l’étranger pour moderniser cette administration de façon soutenue. Nos consulats sont souvent présentés, et vous l’avez fait vous-même, comme dédiés aux Français de l’étranger. Pourtant, ils s’occupent souvent des touristes en difficulté qui ne respectent pas toujours les Conseils aux voyageurs.
Ces cas sont souvent très chronophages, en particulier ceux qui ne prennent pas d’assurance-santé et s’en remettent ensuite au consulat.
Pourriez-vous nous communiquer les statistiques Oscar sur le temps perdu à traiter les cas de ces personnes qui se mettent en difficulté et ne pensez-vous pas qu’il faudrait mettre en place un plan de prévention pour faire baisser cette problématique ?
19 nov. 2024 – Nous, Alliance interparlementaire pour la Chine (IPAC), condamnons fermement la condamnation de 45 hommes politiques et militants pro-démocratie à Hong Kong et dénonçons leurs condamnations comme une parodie de justice.
Ces 45 hommes et femmes subissent des persécutions politiques pour avoir organisé des élections primaires démocratiques. C’est une preuve évidente, s’il en fallait davantage, du déclin précipité de l’État de droit à Hong Kong. Aucun système crédible n’accepterait des peines aussi ridiculement sévères pour des personnes qui voulaient simplement voter.
Nous abhorrons la détention arbitraire prolongée de ces personnes courageuses, ainsi que l’abus des procédures judiciaires utilisées par les autorités pour les condamner.
En ce jour tragique, en gardant à l’esprit ceux de Hong Kong qui continuent de prendre position, nous renouvelons notre appel à nos gouvernements pour :
Examiner et réviser leurs relations avec la Hong Kong Special Administration Region pour refléter la situation politique actuelle à Hong Kong, y compris, mais sans s’y limiter, la révision des privilèges dont bénéficient les bureaux économiques et commerciaux de Hong Kong en raison du principe « Un seul pays, Deux systèmes ».
Prendre des mesures décisives afin de demander des comptes aux responsables de l’érosion des libertés fondamentales, notamment en imposant des sanctions ciblées.
Abroger de toute urgence tous les traités d’extradition existants avec Hong Kong et la RPC pour protéger les dissidents à l’étranger.
Participation à deux séquences, ce 19 novembre, ayant trait à mon activité dans le domaine cyber.
1️⃣ Tout d’abord, un échange à Matignon avec François Cornut-Gentille, chef du pôle Défense au cabinet du Premier ministre, en présence de Thierry Perardel, conseiller technique défense.
J’ai remercié François Cornut-Gentille de m’offrir, pour la première fois depuis 2017, l’opportunité de partager mon expérience de 7 années, en qualité de co-rapporteur pour avis du programme 129 “Coordination du travail gouvernemental”.
Nous avons évoqué le budget du SGDSN, l’évolution de l’ANSSI et les défis imposés par les conséquences de la transposition de la directive NIS2, la création réussie de Viginum, l’impérative nécessité de lancer le “17 cyber” et de renforcer le GIP ACYMA, les retards du filtre anti-arnaque, l’IHEDN…
2️⃣ première réunion de travail avec Patrick Chaize et Hugues Saury, rapporteurs de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, ce 19 novembre.
Notre objet était de fixer la répartition des articles entre les rapporteurs et les prochaines dates de réunions et d’auditions.
Ce 12 novembre, S.E. Sheikh Ali Bin Jassim Al-Thani, ambassadeur du Qatar en France, a reçu à l’ambassade une délégation du groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside.
Une délégation composée de Louis-Jean de Nicolaÿ, président délégué pour le Qatar ; Hervé Maurey, président délégué pour Oman ; Else Joseph, présidente déléguée pour les Émirats arabes unis (EAU) ; ainsi que Guillaume Chevrollier, Vincent Éblé, Fabien Genet, Ahmed Laouedj, Akli Mellouli, Olivier Paccaud et Jean-Marc Vayssouze-Faure.
Les échanges ont porté principalement sur la situation au Moyen-Orient, les conséquences géopolitiques de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et les projets d’investissement qataris en France.
Il a également été évoquée un éventuel déplacement d’une délégation du groupe d’amitié au Qatar, courant 2025.
Retour en Suisse à la faveur de la cérémonie de remise des insignes de la Légion d’Honneur à Marie Mitra Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France Suisse (CCIFS), par Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse et au Liechtenstein.
Un déplacement qui m’a également permis de rencontrer les autorités suisses afin de leur témoigner notre reconnaissance pour avoir contribué à la réussite des Worldskills Lyon 2024, et saluer les remarquables résultats de leur équipe nationale.
Diplomatie économique
Ambassade – Décoration de Marie Mitra Wattez, présidente de la CCIFS
À l’invitation de Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse et au Liechtenstein, j’ai assisté à la remise des insignes de la Légion d’Honneur à Marie Mitra Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France Suisse (CCIFS).
Cette cérémonie officielle s’est tenue à la Résidence de France, en présence de Clément Leclerc, consul général de France à Genève, Laurent Alberti, consul général de France à Zurich et devant une assemblée de collègues, d’amis et de membres de la famille, qui avaient fait le déplacement vers la capitale fédérale.
Le discours élogieux de Marion Paradas nous a offert le privilège de découvrir l’exceptionnel parcours d’une femme à la personnalité attachante.
Partie d’Iran à la veille de la révolution islamique, Marie a poursuivi ses études à Paris et réalisé une carrière exemplaire. Devenue vice-présidente de Capgemini, Marie a favorisé la montée en responsabilité de femmes à haut potentiel, ainsi qu’au retour à la carrière de femmes réintégrant le marché du travail.
Elle a aussi contribué au développement de nombreux partenariats, tels que des projets de financement de micro-entreprises locales dans des pays dits en voie de développement.
Marie fut la première femme à siéger au conseil d’administration de la CCIFS en 2014 pour en devenir la vice-présidente pour la Suisse romande en 2016, puis la présidente depuis 2021. Grâce à sa force d’entraînement et son soutien, l’équipe dirigée par Romain Duriez a développé significativement le réseau d’entreprises membres de la CCI France Suisse (CCIFS), qui est passé d’un peu moins de 500 adhérents à plus de 1100 en trois ans.
Marie avait choisi le jour anniversaire de son père pour recevoir sa décoration et délivrer un discours très émouvant. Merci à Madame l’ambassadrice pour son accueil et toutes mes félicitations à Marie. +d’images
Diplomatie parlementaire
SEFRI (Secrétariat d’État à la Formation, à la Recherche et à l’Innovation)
Si Lyon a pu organiser les WorldSkills Lyon 2024 en septembre, nous le devons beaucoup à la décision de nos collègues suisses qui ont accepté de retirer leur candidature concurrente.
Ayant contribué à la fois à la défense de notre candidature, puis au conseil d’administration du comité d’organisation des Worldskills de Lyon 2024, Marion Paradas, ambassadrice de France en Suisse et au Liechtenstein, m’a organisé deux rendez-vous qui m’ont permis de remercier mes homologues et de boucler la boucle.
Tout d’abord, un petit-déjeuner à la Résidence, avec la participation de François Courant, conseiller culturel, en présence de l’ambassadeur Jacques Ducrest, chef des relations internationales au SEFRI et de Rémy Hübschi, chef de la formation professionnelle au SEFRI (coordinateur de la participation suisse aux World Skills).
En Suisse, les besoins sont discutés entre les entreprises et le SEFRI pour mettre en lien l’économie et la formation. L’entreprise est un lieu de formation. Tous les cinq ans, toutes les professions sont analysées pour faire évoluer les cursus de formation. Une entreprise qui ne forme pas des apprentis est mal vue en Suisse, car elle profite des autres. 80 000 postes d’apprentissage sont offerts chaque année. 70 000 sont souscrits.
J’ai félicité mes interlocuteurs pour les formidables résultats de leur équipe aux Worldskills Lyon 2024. Je leur ai exprimé notre gratitude d’avoir eu « l’élégance » de nous laisser la troisième place au classement aux points par médaille, pour un tout petit point de différence. Nos deux pays ont remporté chacun 6 médailles d’or. La Suisse a obtenu la médaille d’or pour la cybersécurité.
Ils m’ont expliqué l’approche en matière de formation professionnelle, leur approche conjointe entre l’armée et l’industrie de la finance suisse, pour former leurs experts cyber. Les gens de la cyber travaillent dans le privé, mais se rendent disponibles pour les militaires en cas de besoin.
Ce système de formation professionnelle répond au besoin de l’économie. Il doit continuer de nous inspirer.
Parlement fédéral
Seconde séquence consacrée à la formation professionnelle, une rencontre avec la Conseillère nationale Simone de Montmollin (Canton de Genève), présidente de la Commission de l’éducation du Conseil national et présidente de la Délégation des relations avec le Parlement français et le Conseiller aux États, Charles Juillard (Canton du Jura), membre de la Délégation des relations avec le Parlement français.
Erik Swars, responsable des relations internationales au HEFP (Haute école fédérale en formation professionnelle) a complété mon information sur le modèle éducatif suisse, où 2/3 des jeunes suisses démarrent par une formation professionnelle.
Cela fait de la Suisse, le pays européen avec la plus forte proportion d’apprenants en formation duale. Les contenus des cours sont faits par les branches professionnelles. 250 métiers sont référencés avec, pour chacun, une commission qualité pour l’amélioration continue des plans de formation certifiante.
Je suis parti ensuite à la découverte du parlement suisse, composé de deux chambres : le Conseil national et le Conseil des États. Le premier représente le peuple suisse et le second les cantons. Tout objet est examiné par les deux chambres qui doivent être d’accord pour qu’une décision entre en vigueur.
Pays de 8,9 millions d’habitants, dont plus d’un quart sont étrangers, la Suisse affiche une espérance de vie parmi les plus élevées au monde, 82 ans pour les hommes et 85 pour les femmes.
État plurilingue, il est doté de 4 langues nationales : l’allemand (62%), le français (23%), l’italien (8%) et le romanche (0,5%).
Il aura fallu attendre 1971, pour que les électeurs accordent le droit de vote et l’éligibilité aux femmes.
Merci à Simone de Montmollin et Charles Juillard pour le temps précieux qu’ils m’ont consacré. +d’images
Mouvement européen suisse
Entretien avec Chantal Tauxe, vice-présidente du Mouvement européen suisse, ancienne journaliste, pour évoquer la situation internationale vue de Suisse, en présence de l’ambassadrice Marion Paradas, à la Résidence de France.
De formation d’historienne, Chantal Tauxe milite pour un rapprochement entre l’UE et la Suisse. Pour comprendre les positions suisses, il faut revenir sur l’histoire de leur neutralité et comprendre l’obsession suisse de ne pas être marginalisés.
Les Suisses n’ont pas connu la guerre. Cela explique leur distance avec le besoin d’Union européenne et la perméabilité à la désinformation sur les questions européennes, où la réalité des liens économiques avec l’UE est niée, alors que la moitié des échanges suisses se font avec l’UE, dont un quart avec ses pays voisins.
La neutralité suisse ne lui paraît plus respectée du fait de l’ingérence étrangère et des guerres hybrides. Et de me citer l’exemple d’une famille chinoise qui a acheté, très cher, une auberge délabrée située à moins de cent mètres de la base aérienne de Meiringen, où seront affectés des chasseurs-bombardiers F-35A à partir de 2028.
Dans le conflit avec la Russie, l’équidistance ne lui paraît pas possible pour son pays, ni les positions. Le besoin de sécurité justifierait désormais, à ses yeux, l’adhésion de la Confédération à l’UE.
Merci à Chantal Tauxe pour ses enseignements lumineux. +d’images
GENÈVE
Communauté française
Réception en l’honneur de Marie Mitra Wattez
Dans le prolongement de la première séquence formelle à Berne qui lui a permis d’être décorée de la légion d’honneur, Marie Mitra Wattez, présidente de la chambre de commerce et d’industrie France Suisse (CCIFS) a organisé un moment plus informel à Genève dans les salons de l’Intercontinental.
Cet événement m’a offert l’opportunité de saluer l’engagement de la présidente de la CCIFS, première femme à siéger au conseil d’administration de la CCIFS en 2014, elle est devenue la vice-présidente pour la Suisse romande en 2016, puis la présidente depuis 2021.
Une période de dix années durant laquelle la Chambre a affirmé son positionnement de premier réseau d’affaires franco-suisse en développant son empreinte en Suisse alémanique avec l’extension du bureau de Zurich puis l’ouverture à Bâle en 2016.
Dans le même temps les bases à Genève ont été largement consolidées par la mise en place du Booster Genève en 2021, qui a été répliqué à Bâle en 2023.
Ce sont ainsi aujourd’hui près de 100 entreprises qui sont hébergées physiquement et soutenues par les équipes de la Chambre, qui rend chaque année plus de 1’300 prestations de services opérationnelles aux entreprises françaises et suisses dans leur approche, leur développement et leur implantation sur chacun des deux marchés.
Dans le même temps, le réseau d’entreprises membres de la CCI France Suisse (CCIFS) s’est significativement étoffé passant d’un peu moins de 500 adhérents à plus de 1’100, un développement directement corrélé à la croissance des activités club avec près de 200 événements organisés chaque année, une diversité d’informations publiées, ainsi que l’animation de comités sectoriels thématiques pour et au service des membres.
À l’issue de mon intervention, je lui ai remis la médaille protocolaire du Sénat.
La famille de la présidente et, en particulier, son fils Pierre-Emmanuel Reza Wattez ont ensuite pris la parole ainsi qu’Andrea Falleni, directeur général de l’Europe du Sud de Capgemini et membre du comité de direction générale du Groupe, devant l’assistance réunie en présence des conseillers des Français de l’étranger Linda Chevalier (Genève) et Jean-Philippe Keil (Zurich).
Merci à Romain Duriez, directeur de la CCIFS, pour son professionnalisme et son aide dans la préparation de mon intervention.
Profond respect pour la carrière de Marie et admiratif de sa capacité à aborder chaque défi avec un esprit positif. Une vraie force tranquille ! +d’images
Très honoré d’assumer la présidence de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, suite à sa séance constitutive du 12 novembre.
Un groupe de travail préfiguratif avait été constitué au mois de juin dernier. Entretemps, la dissolution de l’Assemblée nationale, puis la constitution du nouveau gouvernement ont retardé le processus et ce n’est donc que le 15 octobre dernier que le projet de loi a été déposé sur le Bureau du Sénat en première lecture.
Ce projet de loi vise la transposition de 3 directives distinctes, dont la directive dite « NIS2 » qui a déjà soulevé bien des débats :
o la directive (UE) 2022/2557 du parlement européen et du conseil du 14 décembre 2022 sur la résilience des entités critiques, dite « REC ». Celle-ci modifie le code de la défense ;
o la directive (UE) 2022/2555 du Parlement Européen et du Conseil du 14 décembre 2022 concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 ». Celle-ci relève du champ de compétence des Affaires économiques mais aussi de la commission de la Défense sur certains articles ;
o la directive (UE) 2022/2556 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 en ce qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ». Cette dernière relève davantage du domaine de la commission
des Finances.
Je souhaite que nous puissions entendre en premier lieu Mme Clara Chappaz, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, avec qui je me suis entretenu ces derniers jours.
Nos auditions seront programmées dans les semaines suivantes dans la perspective d’un examen en séance publique qui pourrait avoir lieu mi-février 2025.
La commission spéciale a constitué son Bureau au cours de sa séance constitutive du 12 novembre 2024 :
Le Président : . Olivier Cadic (UC – Français de l’étranger)
Les Rapporteurs : . Michel Canevet (UC – Finistère) . Patrick Chaize (LR – Ain) . Hugues Saury (LR – Loiret)
Les Vice-présidents : . Cédric Perrin (LR – Territoire de Belfort) . Christine Lavarde (LR – Hauts-de-Seine) . André Reichardt (LR – Bas-Rhin) . Hélène Conway-Mouret (SER – Français de l’étranger) . Audrey Linkenheld (SER – Nord) . Nadège Havet (RDPI – Finistère) . Vanina Paoli-Gagin (LIRT – Aube) . Michelle Gréaume (CRCE – Nord) . Akli Mellouli (GEST, Val de Marne) . Bernard Fialaire (RDSE – Rhône)
Au cours de l’audition du général Hubert Bonneau, directeur général de la Gendarmerie, ce 13 novembre, j’ai porté nos discussions sur l’activité cyber des services de gendarmerie, puis sur l’intérêt de recourir à l’intelligence artificielle, comme le démontre la police de la route au Brésil.
Dans le domaine cyber, le général nous a indiqué que 1000 enquêteurs travaillaient sous pseudonyme et que 500 cyber-réservistes complètent son dispositif. Il a insisté sur le rôle essentiel de prévention des gendarmes en la matière, qui vont au contact de toutes les populations, des établissements scolaires aux Ehpad, en passant par les petites mairies.
Au sujet de l’intelligence artificielle, le général Bonneau a mentionné une initiative (CAP IA) qui a pour vocation d’aider et soutenir le gendarme grâce à l’IA. Toutefois, « la vraie difficulté en la matière, c’est notre cadre réglementaire et législatif » auquel les gendarmes ne peuvent évidemment déroger.
Puisque j’ai évoqué le Brésil, le général a mis en avant notre « degré d’acceptabilité », en illustrant le fait que « vous êtes scannés des pieds à la tête quand vous arrivez à l’aéroport de Singapour ou de Dubaï. En France, ce n’est pas le cas ».
VERBATIM de mon intervention
Merci beaucoup pour votre présentation. Félicitations pour la Minute-cyber qui nous informe sur le progrès de vos opérations dans ce domaine et je veux citer l’opération Ghost pour laquelle vous nous avez informés avec cette task-force internationale au sein d’Europol qui a permis d’interpeler, le mois dernier, 50 personnes et saisir drogue, armes et des millions d’euros. Félicitations pour cette action.
Combien de sollicitations pour des attaques cyber enregistrez-vous ? Nous attendons la mise en place du « 17 cyber » pour centraliser justement les demandes des particuliers victimes en matière cyber. Avez-vous des statistiques à nous communiquer dans ce domaine ?
Mon deuxième sujet, qui va compléter certainement votre réponse précédente, est l’utilisation de l’intelligence artificielle. Au Brésil, la police de la route a une formidable efficacité parce qu’ils ont connecté l’intelligence artificielle au système de lecture automatique des plaques d’immatriculation. Cela leur permet d’anticiper, de détecter les véhicules automatiquement par ordinateur, de taguer certaines plaques d’immatriculation pour les placer orange/rouge en fonction des parcours suspects. Ce dispositif facilite les arrestations et la lutte contre le crime organisé au Brésil. Votre prédécesseur regrettait que cela faisait dix ans qu’on essaye d’avancer, je le cite, sur « la mise en commun des LAPI Douanes, Police, Gendarmerie pour pouvoir utiliser les données. Il se déclarait positif pour ce genre de solution. Est-ce que nous avons fait des progrès dans ce domaine pour améliorer notre efficacité et, sinon, comment pouvons-nous vous aider ?
Paul Ackermann, correspondant du journal suisse Le Temps, m’a donné l’occasion de partager mon appréciation au sujet de la lutte contre le narcotrafic en France à l’heure où se multiplient les déclarations chocs.
Je souhaite relativiser la situation en France, car certains abus de langage font souffler un vent de panique, et omettent d’engager une action résolue et coordonnée à l’échelle internationale face à un phénomène transnational, par nature.
Extraits
Relativiser les chiffres
Le sénateur centriste Olivier Cadic, vice-président de la commission d’enquête, note que tout a démarré à Marseille. « Puis ça s’est organisé, nous avons montré que cette problématique se propageait, puisque c’est une façon de faire de l’argent rapide avec un marché qui s’étend et des connexions internationales avérées », explique-t-il.
« Il ne faut pas laisser la situation dériver davantage et les propositions de la commission sont positives dans ce sens », ajoute l’élu. Mais Olivier Cadic tient à relativiser les chiffres: « En France, on a moins de 1000 homicides par an pour une population de 68 millions d’habitants, c’est un chiffre qui a été divisé par deux sur vingt ans. Si on constate que ce chiffre augmente légèrement, il faut agir. Mais je me demande quel est l’objectif du ministre de l’Intérieur quand il parle de « mexicanisation ». Notre situation n’a rien à voir avec celle du Mexique. La France reste un pays sûr, on a un Etat qui fonctionne, avec une police qui peut agir. Le rôle du ministre devrait être de montrer qu’il est au travail, de proposer des solutions et de rassurer la population, pas de créer la panique. Il faut se fier à la réalité du terrain. Si on faisait un journal télévisé pour chaque mort sur la route, les gens ne prendraient plus la voiture. » En 2023, année record, la police a comptabilisé 139 meurtres liés au narcobanditisme, dont une cinquantaine à Marseille. Pendant ce temps, 3167 personnes perdaient la vie dans des accidents de la route. […] Quant à l’insistance sur les campagnes de communication et la culpabilisation du consommateur via des peines de prison, pour Olivier Cadic, ce serait « une façon de se déresponsabiliser », d’autant qu’il n’y a déjà pas assez de places de prison pour tous les trafiquants. Le sénateur déplore le fait que le problème ne soit pas appréhendé plus globalement, avec notamment une approche européenne, « parce qu’on voit bien que les Néerlandais, les Belges et les Espagnols sont aussi confrontés » à ces problèmes. « Envoyer la police faire la chasse aux fumeurs de joints », comme le préconise le RN et dans une moindre mesure le ministre de l’Intérieur, « ce n’est pas la solution », a lui aussi estimé sur RTL l’eurodéputé star du centre gauche Raphaël Glucksmann.
Le dôme cyber a tenu ! Je n’ai pas manqué l’occasion de féliciter nos services pour leur action émérite durant les Jeux Olympiques et les scrutins électoraux qui a résisté aux attaques cyber et informationnelles à grande échelle observées en 2024.
Ces services étaient représentés par MM. Stéphane Bouillon, secrétaire général du SGDSN, Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI et Marc-Antoine Brillant, chef du Service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum), lors de leur audition budgétaire annuelle devant notre commission des Affaires étrangères et de la Défense, le 6 novembre dernier.
Face aux contraintes budgétaires, j’ai interrogé nos responsables sur deux points majeurs :
Sur le Name & Shame :
Stéphane Bouillon (SGDSN) a distingué deux types de réponse : soit l’attribution, lorsqu’on est sûr que tel ou tel état est en cause, soit l’imputation, lorsque l’attaque utilise des « modes d’action habituels des services chinois, russes ou autres ». Quoi qu’il en soit, les dossiers remontent au sommet de l’État, car nommer l’agresseur demeure du ressort de l’autorité politique « dans un système où il y a le jeu des relations internationales ».
Pour sa part, Vincent Strubel (ANSSI) estime que dénoncer publiquement une manipulation de l’information est une réponse très naturelle pour rétablir la vérité, mais que dans le domaine cyber, le Name and Shame « n’est pas forcément très dissuasif ». En revanche, il met en avant la pratique du partage de l’information, associée à celle du « démantèlement d’infrastructures techniques de l’attaquant ». Une pratique « qui se développe de plus en plus, en lien avec nos principaux alliés ».
Sur les ajustements du périmètre de l’ANSSI pour tenir compte des contraintes budgétaires liées à NIS 2
M. Bouillon s’est loué du rôle de coordination interministérielle de l’ANSSI, qui est également une structure opérative. Il faut préserver cette possibilité de réunir tous les ministères, évaluer les cyber-précautions de chacun et, au final, « proposer des orientations et actions à mener au Premier ministre ». Une mission de « chef d’orchestre » également saluée par M. Strubel « qui permet d’intervenir dans tous les champs et qui est garant d’une forme de cohérence dans l’ensemble des réponses de toute nature à la cyber-menace ». Pour ce faire, le directeur de l’ANSSI a mentionné qu’il délègue « énormément au secteur privé le traitement des incidents », tout en gardant la main sur les opérations.
VERBATIM de mon intervention
Je tiens tout d’abord à m’associer aux propos du président pour saluer votre action et celle de vos services au cours de cette année 2024. Vous avez relevé le défi des Jeux olympiques dans un contexte géopolitique extrêmement tendu, rendu encore plus compliqué en politique intérieure par la succession des élections européennes et législatives.
Je veux donc saluer l’action de l’ANSSI, de Viginum et, évidemment, de tout l’écosystème qui vous entourait, ceux qui étaient en première ligne et qui ont répondu aux menaces cyber et informationnelles.
On pourrait dire que le dôme cyber a tenu.
Je disais l’an dernier qu’il n’y aurait pas de médaille d’argent en cas de défaillance de nos systèmes d’information ou de déstabilisation du bon déroulement des opérations électorales. Il n’en a rien été malgré des attaques bien réelles, vous l’avez rappelé. Il faut s’en féliciter et, comme vous M. Strubel, c’est effectivement une médaille d’or pour vos services et toutes vos équipes. Il est important de leur manifester toute notre reconnaissance d’avoir gagné cette bataille.
En qualité de sénateur de Français de l’étranger, je veux en profiter, comme Hélène, de vous exprimer notre gratitude pour le vote internet pour les Français de l’étranger qui a été très performant et qui montre aujourd’hui qu’il est devenu incontournable à l’étranger pour avoir une élection réussie.
Ce satisfecit ne doit pas nous empêcher de penser l’avenir. Ce budget pour 2025 ne répond manifestement pas aux besoins exprimés antérieurement par vos services :
– L’Anssi escomptait une croissance de ces effectifs et de son budget afin d’assumer les missions supplémentaires qui lui seront confiées après l’examen à venir du projet de loi relatif à la résilience des activités d’importance vitale, à la protection des infrastructures critiques, à la cybersécurité et à la résilience opérationnelle numérique du secteur financier. Au lieu de réguler l’activité d’environ 500 entités, cette agence devra changer d’échelle pour en gérer environ 15 000 ;
– Dans le même ordre d’idée, Viginum devait poursuivre sa croissance pour atteindre 65 ETP en 2025. Ce ne sera pas le cas et ses effectifs resteront identiques.
Ces deux cas de figure posent la question des priorités et des ajustements que vous devrez assumer. Cela pose également la question du périmètre des missions de l’ANSSI. Est-ce que l’agence pourra continuer à mener de front ses activités de régulateur, mais aussi d’acteur et parfois de prestataire de sécurité ?
On pourrait parler pour 2025, mais on ne peut pas regarder 2025 sans se projeter dans la suite et c’est ce qui est important.
J’ai une deuxième question sur la procédure. Lorsqu’on a discuté sur les attaquants, on avait dit que s’il y avait un podium, le premier pays des attaquants ce serait la Chine, ensuite la Russie et, en troisième position, l’Iran. Viginum agit aujourd’hui comme une force de réaction rapide pour contrer la désinformation et, on l’a vu, avec efficacité pour anticiper. Vous avez dénoncé, vous avez fait du “Name and Shame”, comme on dit en bon français. Effectivement, il faut nommer qui nous attaque, mais cela n’est pas toujours le cas. J’aimerais donc savoir quelle est la procédure qui détermine le fait que nous allons pouvoir nommer l’attaquant, puisqu’on voit bien que certaines attaques nous arrivent d’un certain endroit, mais elles ne sont pas dénoncées.
Animée par Thomas Hugues, j’ai participé à l’émission Sens Commun (Public Sénat) consacrée au narcotrafic en compagnie de Magali Lafourcade, magistrate et secrétaire générale de la CNCDH, et de Driss Aït Youssef, docteur en droit public et spécialiste des questions de sécurité.
Une occasion de mettre les chiffres en perspective, de souligner qu’une vision hexagonale dans la lutte contre narcotrafic était une impasse, et qu’il faut privilégier une politique basée sur des objectifs clairs en valorisant les résultats de nos forces engagées sur le terrain au péril de leur vie face à des criminels prêts à tout.
La dimension internationale du problème doit conduire à miser sur la coopération internationale. Thomas Hugues a mentionné mon récent déplacement en Bolivie, où j’ai assisté à la destruction des laboratoires clandestins dans la jungle. J’ai rappelé que la Chine était aux deux bouts de la chaine de valeur : de la production de précurseurs chimiques pour la cocaïne et les drogues de synthèse jusqu’à la facilitation du blanchiment, comme à Hong Kong où les autorités ne donnent suite à aucune demande d’information.
VP de la commission d’enquête sénatoriale sur « l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier », j’ai soutenu lors de nos travaux que les pays-producteurs et les pays-consommateurs n’étaient que les deux faces de la même pièce et que se battre contre le narcotrafic devait nous conduire isoler les narco-États (lire).
Public Sénat :
« L’hyperviolence des trafiquants de drogue touchent désormais des villes comme Poitiers, Rennes ou Blois… Le constat d’une France submergée par le narcotrafic a été posé par une Commission d’enquête du Sénat en mai dernier. Six mois plus tard, le nouveau Ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, veut responsabiliser les consommateurs « vous… qui fumez des joints, qui prenez des rails de coke, il a le goût des larmes et surtout du sang ». Faut-il sanctionner plus lourdement les consommateurs ou au contraire légaliser le cannabis pour priver les dealers d’une partie de leurs revenus ? Comment sortir de ce que certains appellent la “mexicanisation” de la France ?
Espionnage, hacking, tentative de recrutement, la Chine et la Russie sont les fers de lance d’une guerre hybride menée contre nos intérêts.
Cette vidéo d’une minute réalisée par Public Sénat témoigne de l’ampleur de la menace qui pèse sur les démocraties.
Si les élus sont une cible de choix comme le révèle le reportage, d’autres professions ne sont pas en reste : diplomates, hauts fonctionnaires, journalistes, chercheurs, entrepreneurs…
Ce remarquable travail de Public Sénat est susceptible de contribuer à une prise de conscience collective de cette situation, afin que fidèle à la devise des lumières, chacun aie le courage de se servir de sa propre intelligence pour résister au chant des sirènes et ne pas tomber dans les pièges des régimes autocratiques.
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . PLF 2025 – Audition de Jean-Noël Barrot . Conférence Liban (1/2) – Situation géopolitique & soutien à la population . Conférence Liban (2/2) – Message de Sophie Primas à nos ressortissants . 41e Session de l’AFE – Ouverture / Intervention de Sophie Primas . 41e Session de l’AFE – Intervention du groupe Les Indépendants . L’ANEFE auditionnée par le Sénat et l’AFE . 41e Session de l’AFE – Pauline Carmona clôture les travaux . Une BD qui raconte la Francophonie !
EN CIRCONSCRIPTION
> DANEMARK – Copenhague (26-27 sept. 2024)
> ÉTATS-UNIS (1/3) – Los Angeles (4-6 oct. 2024)
> ÉTATS-UNIS (2/3) – San Diego (7-8 oct. 2024)
> ÉTATS-UNIS (3/3) – San Francisco (9-11 oct. 2024)
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . Taïwan – Réception de Tsai Ing-wen, ancienne présidente . Taïwan – A quand la visite d’un ministre français ?
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ . Cyber Task Force : “Comment réussir la transposition NIS2 ?” . Euro-Atlantic Resilience Forum 2024 – Il n’y a pas de canon pour détruire un mensonge . CyberSécurité – Le « 17 Cyber » sur la rampe de lancement
MÉDIAS . Olivier Cadic : “le Hezbollah entraîne les Libanais dans une guerre contre leur gré” (LePetitJournal.com – 29 oct. 2024) . “Russie, Chine : comment ils attaquent nos démocraties” (Public Sénat – 22 oct. 2024) . “CyberTaskForce : face aux cybermenaces pour la sécurité nationale, un projet de loi NIS 2 jugé brouillon” (The Epoch Times – 20 oct. 2024) . « Ingérences étrangères, des élus pris pour cibles » (Public Sénat – 19 oct. 2024) . Olivier Cadic : « Après la mort du chef du Hamas, il faut trouver une issue au conflit » (Public Sénat – 18 oct. 2024)
(g à d) Mme Anne María Larrea, MM. Michel Canévet, Alexandro Tonello Carrera, Olivier Cadic, Carlos Enrique Romero Racines et Fabien Przypolski
Ce 31 octobre, j’ai eu le plaisir de revoir au Sénat Carlos Romero Racines, président de la chambre de commerce franco-équatorienne, ainsi que Fabien Przypolki, directeur exécutif de cette chambre qui fête ses 35 ans cette année.
Merci à Michel Canévet, président délégué pour l’Équateur au sein du groupe d’amitié France-Pays Andins, de son invitation. Mon collègue a profité du déplacement à Paris des membres du Consorcio De Gobiernos Autónomos Provinciales Del Ecuador (CONGOPE), une entité qui représente les 23 provinces d’Équateur, pour organiser une réunion.
La délégation équatorienne était conduite par Anne María Larrea, directrice exécutive, accompagnée de Alexandro Tonello Carrera, vice-préfet de la province de Pichincha.
Au niveau économique, cette instance originale – et unique en Amérique latine – poursuit un double objectif : d’une part, soutenir le développement des investissements étrangers dans les différentes provinces d’Équateur, d’autre part permettre aux productions locales équatoriennes de s’ouvrir sur des marchés extérieurs.
La délégation équatorienne a souligné que de nombreux secteurs seraient susceptibles d’offrir des débouchés aux investisseurs français en Équateur : eau, assainissement, énergies renouvelables, infrastructures, transport, etc.
Ces personnalités sont venues notamment pour promouvoir le cacao équatorien au salon du Chocolat à Paris. L’événement qui s’est tenu porte de Versailles se prétend en effet le plus grand événement mondial dédié aux acteurs de la filière du chocolat, réunissant les artisans et les pays producteurs de cacao en provenance du monde entier.
La montée en puissance de l’Équateur est évidente : les exportations de cacao du pays devraient augmenter de 45 % en 2024, du fait, notamment, des conditions climatiques défavorables et des maladies qui ont affecté les cultures en Afrique de l’Ouest.
Une rencontre chaleureuse qui nous a également permis d’évoquer la situation politique et économique en Équateur, dans le prolongement de mes discussions avec Tannya Bricard, conseillère des Français de l’étranger à Quito, que j’ai revue, le mois dernier, à Paris.
En effet, la délégation équatorienne et les membres du groupe d’amitié ont évoqué la dégradation préoccupante de la situation sécuritaire en Équateur. Les travaux de la récente commission d’enquête du Sénat sur les impacts du narcotrafic en France ont notamment été soulignés.
Ce 6 novembre, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a auditionné Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement, dont je suis membre du conseil d’administration.
J’ai d’abord interrogé le directeur sur la situation au Liban et la façon de mesurer l’impact des actions de l’AFD auprès des populations. Dans un second temps, j’ai évoqué le risque réputationnel de financer des projets qui sont exécutés par des entreprises qui contreviennent aux droits humains, ce qui a provoqué le rejet d’un projet de financement lors du dernier CA, du fait d’un constructeur chinois.
Dans sa réponse, le directeur a évoqué un outil qui lui permet de suivre en temps réel les impacts obtenus et escomptés, projet par projet, pays par pays.
Par ailleurs, tout en affirmant qu’il aspire à « doctrine claire », Rémy Rioux estime qu’il dispose déjà des règles et des sauvegardes pour satisfaire au respect des droits humains. Concernant la Chine, il a précisé que sur la période 2019-2023 seulement 4% des marchés financés par l’AFD ont été emportés par des entreprises chinoises. Selon le directeur, le sujet important est celui de la réciprocité, puisque les financements de nos homologues chinois devraient être accessibles aux entreprises françaises, ce qui n’est arrivé qu’une fois au Sénégal.
VERBATIM de mon intervention
Je suis ravi de participer au conseil d’administration pour représenter notre Maison, mais également de pouvoir constater les résultats du travail de vos équipes lorsque je suis en circonscription. Je pense spécialement à notre regretté ambassadeur Jean-François Pactet au Sri Lanka avec qui j’ai inauguré une laiterie, je pense aussi à l’inauguration du parcours touristique à Antananarivo, où les gens criaient Vive la France. Ce parcours est un grand souvenir pour moi.
Je voudrais vous parler du Liban, puisque là aussi l’AFD fait beaucoup de choses, tente d’accompagner le pays pour faire face à ses chocs à répétition. Depuis 1999, l’AFD a mobilisé 1,5 milliards d’euros pour le Liban et 362 millions d’euros depuis 2019.
Lors des échanges sur place avec les spécialistes, il m’a été suggéré d’obtenir une analyse indépendante sur l’impact de notre action et d’évaluer comment la population libanaise la perçoit.
Avez-vous une procédure ou une mesure qui puisse permettre de mesurer l’impact des actions de l’AFD sur ces populations et qui pourrait être, aussi, une manière de mettre en valeur le travail de vos équipes ?
Ensuite, lors du conseil d’administration du 17 octobre dernier, il s’est passé quelque chose d’inhabituel, puisque vous aviez dit, monsieur le directeur, que c’était une première depuis trois ans !
Au cours de ce conseil d’administration, nous avons débattu en particulier d’un projet de financement d’un parc éolien en Égypte qui était attribué à un constructeur chinois. Les autorités de tutelle avaient exprimé leurs réserves et le risque réputationnel de faire appel à une société susceptible d’utiliser le « travail forcé ». Le respect des droits humains l’a donc emporté sur l’environnement, puisqu’on mettait bien en valeur l’intérêt du projet proposé au niveau environnement.
Le projet a été rejeté par le conseil. Vous avez alors exprimé le souhait auprès des autorités de tutelle qu’une doctrine puisse être établie concernant ces sociétés en particulier, pour éviter ces situations tout comme d’avoir des dossiers sur lesquels vos équipes travaillent qui seront finalement rejetés au niveau du conseil administration.
Votre demande m’est apparue légitime, opportune et je voulais donc savoir si quelque chose avait été engagé dans ce domaine ?
Félicitations à Yves Perron, président du Bloc québécois, pour ce formidable résultat.
La Chambre des communes du Canada a adopté hier à l’unanimité une motion déclarant que la résolution 2758 de l’ONU n’établit pas la souveraineté de la République populaire de Chine (RPC) sur Taïwan et ne détermine pas la participation future de Taïwan à l’ONU ou à d’autres organisations internationales.
La motion a été proposée par Yves Perron, un des deux législateurs canadiens qui se sont rendus à Taiwan pour participer au sommet de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC), auquel j’ai participé en juillet (compte-rendu).
Yves a déclaré que la motion avait été adoptée à l’unanimité par tous les partis avant la convocation de la réunion : “Le Canada et Taiwan entretiennent des liens plus étroits, car les deux parties ont davantage d’échanges économiques et culturels et coopèrent dans les domaines du commerce bilatéral, de l’investissement, de la technologie, de l’éducation, des échanges de jeunes, de l’industrie, de l’art, de la culture et des affaires des peuples autochtones.”
La Chine manipule les implications de la résolution 2758 de l’ONU pour légitimer ses actions militaires dans l’espace aérien et les eaux territoriales de Taïwan, a-t-il déclaré plus tard dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Le président chinois Xi Jinping utilise cette résolution pour proférer des menaces et soutenir ses revendications sur Taïwan, a-t-il déclaré. Pour rappel , le mois dernier, le Parlement européen a également adopté une résolution affirmant que la résolution 2758 de l’ONU n’avait aucune incidence sur la participation de Taiwan à l’ONU ou à d’autres organisations internationales, et a rejeté comme inacceptable tout changement unilatéral du « statu quo » dans le détroit de Taiwan.
Cette motion devrait inspirer d’autres parlements.
Voir la VIDÉO de l’adoption de la motion par la Chambre des communes du Canada
Retour à San Francisco pour la dernière étape de ce second déplacement en Californie, coordonné par Florian Cardinaux, consul général de France à San Francisco à qui j’adresse toute ma gratitude.
Le soutien au réseau de la Chambre de commerce franco-américaine (FACC) constitue ma priorité d’action pour les États-Unis.
Je remercie son président Marc Somnolet, également président de la FACC New-York, de m’avoir invité à la réunion nationale 2024, organisée à San Francisco par la chambre locale présidée par Thomas Célérier, et dirigée par Anne-Emmanuelle de Boysson (sur la photo, de g à d : Marc Somnolet, Anne-Emmanuelle de Boysson, OC, Polina Bogdanovitch, Thomas Célérier).
Ravi d’avoir rencontré plusieurs compatriotes entrepreneurs de la French Tech San Francisco, dans cet environnement si inspirant qui est plus “up” que “start” !
Communauté française
Florian Cardinaux (à gauche sur la photo) m’a invité à deux séquences pour rencontrer les représentants de la communauté française locale.
Dès mon arrivée, je me suis rendu à la réception pour célébrer le XIXème sommet de la Francophonie au Bissap Baobab, point de rendez-vous pour les francophones de San Francisco et les passionnés de culture africaine.
Fondateur du restaurant, Marco Senghor est un entrepreneur social franco-sénégalais, et assurément un membre dévoué de la communauté, si j’en juge par son sens de l’hospitalité et sa générosité. Je le remercie de nous avoir accueilli.
Le lendemain, le consul général a organisé un dîner à la Résidence de France en compagnie des conseillers des Français de l’étranger Serge Morel, pdt du conseil consulaire, Sophie Lartilleux-Suberville et Loïc Le Gland ; et Michael Fenoud, chef de chancellerie.
26.000 électeurs sont enregistrés au registre consulaire, dont 80% sont établis dans la baie de San Francisco.
Le coût de la vie, très élevé, justifie qu’il faut compter 2 millions de dollars pour payer les bourses couvrant la scolarité de 120 élèves. Il apparaît être injuste pour les élus de mettre le plan retraite 404k dans le calcul du patrimoine des parents, car cela a pour effet d’exclure de nombreuses familles du dispositif.
Nous avons échangé sur la difficulté de faire revenir les employés dans les bureaux pour les entreprises et de gagner de l’argent pour les restaurants.
San Francisco reste un lieu unique pour les start-ups et les nouvelles technologies. Pourtant la venue dans la baie du dernier ministre français de plein exercice remonte à 2016. Il s’appelait Emmanuel Macron.
Pour me convaincre que la ville n’avait rien perdu de son sens de l’innovation, Loïc Le Gland m’a raccompagné à mon hôtel, en me faisant prendre pour la première fois un taxi Waymo dépourvu de chauffeur. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce franco-américaine (FACC)
L’excédent de notre commerce extérieur avec les États-Unis s’est élevé à 4,4 milliards de dollars en 2023.
Les USA occupent la première place des investisseurs en France avec 112 milliards de dollars investis en 2022, tandis que la France pointe à la 5ème place des investisseurs aux États-Unis, avec des entreprises qui y ont investi 360 milliards de dollars (2022).
Très honoré d’avoir été invité à participer à la réunion nationale 2024 de la Chambre de commerce franco-américaine (FACC) présidée par Marc Somnolet, également président de la FACC New-York, dirigée par Polina Bogdanovitch.
Le réseau national de la FACC se compose de 17 sections, de 2 sections associées, de 42 employés dévoués et d’une communauté florissante de plus de 5 000 membres.
Pour nous accueillir, l’équipe de FACC California SF-LA présidée par Thomas Célérier et dirigée par Anne-Emmanuelle de Boysson, avait choisi les superbes bureaux de Sheppard Mullin Richter & Hampton LLP, offrant une vue panoramique magnifique de la baie de San Francisco.
Très heureux d’avoir retrouvé de nombreux présidents et directeurs à la faveur de ce séminaire qui a réuni plus de 30 participants des sections de la FACC de tous les États-Unis.
Le nombre de membres de la FACC est reparti à la hausse pour atteindre 5236 adhérents.
Au-delà des chiffres très encourageants sur la FACC présentés par Marc Somnolet et Anne-Emmanuelle de Boysson, j’ai particulièrement apprécié le partage des histoires de réussite particulièrement inspirant : Voyages d’études par Ludivine Wolzcik (FACC NE-Boston) ; Collaborations fructueuses avec Business France et le consulat par Cedric Lerouge (FACC Ohio) ; Accélérateur d’adhésion par Chrystelle Rambaux (FACC Chicago) ; Pleins feux sur l’ événementiel réussi par Denis Chazelle (FACC Washington DC) ; Promotion au travers d’un French Festival par Sofia-Cristina Visan (FACC PNW-Seattle).
La journée s’est conclue lors d’une réception pour favoriser les échanges entre les membres de la FACC à la Résidence du consul général Florian Cardinaux.
Merci à Marc Somnolet, Polina Bogdanovitch, Thomas Célérier et Anne-Emmanuelle de Boysson pour la chaleur de leur accueil et d’avoir favorisé mon retour en Californie. +d’images
La French Tech
Rencontre avec Sophie Rougerie, directrice-coordinatrice de la French Tech San Francisco et Pierre Ettori, ambassadeur de la French Tech SF.
Pilotée par un board de 8 membres et une directrice, accompagnée par 25 ambassadeurs, la French Tech San Francisco réunit une communauté 3 000 à 4 000 entrepreneurs, de cadres dirigeants, d’investisseurs, d’ingénieurs responsables publics de la Silicon Valley.
La mission de la French Tech San Francisco est de mobiliser l’écosystème French Tech local pour aider les startups françaises à s’implanter et à réussir dans la Silicon Valley.
La scène Tech de San Francisco recense 114 licornes, dont 2 startups françaises, 12.000 entreprises de haute technologie, 600 startups françaises et affiche 20.640 brevets déposés en 2023.
Très heureux d’avoir pu appréhender leur détermination tranquille pour accompagner nos entreprises et aider à promouvoir l’écosystème français dans l’industrie de la technologie et de l’innovation dans la région de la Baie. +d’images
Mistral AI
La Start-up française qui vaut 6 milliards de dollars
Rencontre avec Marjorie Janiewicz, General Manager de Mistral AI aux États-Unis, depuis avril 2024 qui m’a reçu dans des locaux fraichement acquis.
Co-fondée par Arthur Mensch, qui est passé par Google, Mistral AI est le leader européen dans la création de modèles d’intelligence artificielle générative de traitement du langage similaires à ceux de son concurrent majeur, OpenAI créateur de ChatGPT.
La mission de la société est de fournir une IA sur mesure à tous les développeurs.
Dans un contexte très favorable pour l’intelligence artificielle générative, l’entreprise a immédiatement suscité l’intérêt de nombreux investisseurs. Après avoir levé plus d’un milliard d’euros durant son année de création, la dernière levée de fonds de Mistral, en juin 2024, s’est élevée à 600 millions d’euros. Sa valorisation s’élève désormais à 6 milliards de dollars.
Le produit phare actuellement commercialisé est « Mistral Large », capable de rivaliser avec la 4ème version de Chat GPT.
Mistral AI a signé un partenariat avec Microsoft en février 2024 qui lui ouvre de nouvelles perspectives aussi bien dans la recherche que dans le champ commercial.
Désormais les clients américains parlent de « la plateforme » et du « chat » en français.
Je forme le vœu que leur technologie change le monde… en mieux ! +d’images
Odaseva
La pépite française de la cybersécurité qui a déjà séduit plus de 100 millions d’utilisateurs dans le monde.
Connaissant mon intérêt pour la cybersécurité, Florian Cardinaux, consul général de France et Stéphane Alisse, directeur général de Business France, m’ont accompagné chez Odaseva.
Sovan Bin, CEO et fondateur d’Odaseva, nous accueilli avec son équipe pour parler de l’interconnection entre les données et la cybersécurité.
Depuis sa création en 2012, Odaseva a connu une croissance fulgurante en surfant sur le succès planétaire de Salesforce. Trois ans après son lancement en France, la société a créé sa filiale aux USA et signé avec Coca Cola.
Dans un contexte où la sécurisation des services cloud reste un défi majeur pour les entreprises, la startup française Odaseva a bouclé un nouveau tour de table de 54 millions de dollars.
L’écosystème dynamique et complexe génère de nouveaux besoins en termes de sécurité et de confiance numérique. La société a su se positionner comme un partenaire de référence des grands comptes, avec des solutions pensées pour s’adapter aux spécificités de la plateforme Salesforce.
Odaseva, a développé une suite logicielle innovante couvrant des domaines aussi variés que : la protection des données (sauvegarde, restauration…) ; la sécurité zéro-trust ; l’archivage long terme ; la conformité (RGPD, SOC…) et l’automatisation et la gouvernance des données.
Très reconnaissant envers Sovan Bin pour son partage d’information sur l’encryption des données, la structuration des données critiques pour assurer une protection optimale et de nombreuses suggestions pertinentes qui nourriront la réflexion, en prévision de la transposition de la directive européenne NIS 2 dans le droit français début 2025. +d’images
Waymo
Waymo est issue du projet de véhicule autonome conçu par Google entre 2009 et 2016. Le service est aujourd’hui exploité par Alphabet Inc., société mère de Google.
Après de nombreuses étapes de tests techniques et d’adaptations législatives, c’est en décembre 2022 que Waymo obtient l’autorisation de commercialiser son service en Californie sans qu’aucun chauffeur se trouve dans la voiture.
Accueilli par Élisa de Martel, CFO (directrice financière), J’ai eu le privilège de visiter le site de la société Waymo en compagnie de Florian Cardinaux, consul général, et Pierre-Louis Bénard, Business France.
Arrivée à Waymo en septembre 2022, quelques mois avant la commercialisation du service, notre compatriote est chargée de l’organisation financière au niveau mondial notamment en ce qui concerne la stratégie, la fiscalité et les relations avec les investisseurs.
Aujourd’hui, le service Waymo est en fonctionnement dans les villes de Phoenix en Arizona, Los Angeles (2024) et San Francisco en Californie. Le service sera prochainement ouvert à Austin
A l’été 2024, Alphabet a annoncé un nouveau plan d’investissement pluriannuel de 5 milliards USD pour faire de Waymo la première société de conduite autonome au monde. La société emploie 2500 personnes annonce un chiffre d’affaires de 465 millions de dollars au 1er trimestre 2024, en hausse de 72% sur un an.
J’ai demandé ce qu’il se passerait si un passager s’avisait à toucher le volant pendant la conduite. Cette manœuvre est interdite. La voiture s’immobiliserait à la première place disponible. +d’images
VIDÉO (4’10)
Premier déplacement en taxi sans chauffeur de la société Waymo, filiale de Google.
Une course d’une trentaine de minutes, dans les rues de San Francisco pour me ramener à mon hôtel.
Merci à Loic Le Gland, conseiller des Français de l’étranger à San Francisco pour m’avoir offert ce souvenir impérissable.
META
À l’invitation d’Anne-Emmanuelle de Boysson, directrice de la chambre de commerce Franco-américaine (FACC) à San Francisco, j’ai pu me joindre à la délégation des FACC pour découvrir le campus de META.
Reposant à ses débuts sur le réseau social Facebook, l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg, son fondateur, s’est développée et a acquis Instagram, WhatsApp et Oculus VR. Meta fait partie des géants du Web, regroupés sous l’acronyme GAFAM, aux côtés de Google, Apple, Amazon et Microsoft.
Le site accueille 20 000 employés dans des conditions qui se veulent idéales et des infrastructures qui ne le sont pas moins. Des restaurants gratuits pour les employés, des espaces où grands et petits peuvent se distraire.
Cette dernière séquence m’a permis également d’enrichir ma compréhension des défis qui se posent, aux géants du numérique, en matière de cyber sécurité.
Je remercie Anne-Emmanuelle pour cette invitation et à mes interlocuteurs de META pour leur confiance et accueil. +d’images
Capital-Risque – Silicon Foundry
On ne peut pas passer à San Francisco sans échanger avec des capitaux risqueurs pour prendre le pouls de la tech dans le monde.
Florian Cardinaux m’a organisé deux séquences en ce sens.
Tout d’abord avec Farzin Shadpour (Silicon Foundry VC), une personnalité qui m’a séduit par sa capacité à décrire :
– les effets de mode successifs à l’image des tubes de l’été : mobilité (2015), Blockchain (2017), crypto (2022).
– la part de responsabilité des VC dans les vulnérabilités en orientant prioritairement les start-ups pour créer au plus vite un produit prêt pour le marché au détriment parfois de la sécurité informatique.
– les enjeux concernant les batteries et l’énergie.
– les avantages compétitifs de la France face à l’Allemagne pour accélérer la croissance de ses start-ups.
Plug & Play
Ensuite, j’ai visité Plug & Play, le plus grand incubateur de la Silicon Valley, qui se présente également comme la première plate-forme d’innovation au monde, interconnectant startups, entreprises, sociétés de capital-risque, universités, et agences gouvernementales.
Depuis le lancement de Plug and Play en 2006, la société a travaillé avec plus de 90 000 startups, réalisé plus de 2 000 investissements et compte plus de 30 licornes, dont Dropbox, PayPal, Lending Club, N26 et Honey.
Accueilli au siège social à Sunnyvale par Saeed Amidi, fondateur et CEO, et l’équipe exécutive de la société, j’ai découvert un business modèle qui s’appuie sur des industries verticales.
Plug & Play est présent en France à Station F et envisage de poursuivre son développement dans l’hexagone.
Au cours des cinq premières années, le programme Plug and Play de BNP Paribas a atteint l’un des taux de réussite de projet à la production les plus élevés du secteur financier. Il a profité à plus de 50 start-ups tricolores.
En décembre 2022, BNP Paribas et Plug and Play ont décidé de renommer le programme B!UP Accelerate.
Très satisfait de ces conversations avec des personnalités qui sont plus up que start ! +d’images
Enseignement
Lycée Français de San Francisco (LFSF)
Curiosité – Respect – Empathie – Excellence
Retour au LFSF, sur le campus Ortega, cinq ans après mon précédent passage en 2019, où j’ai retrouvé Emmanuel Texier, proviseur, qui m’a accueilli en compagnie d’Eric Szarzynski, proviseur adjoint.
Dans une ville où le solde migratoire est négatif et où le nombre d’enfants diminue, la concurrence est rude pour les écoles privées qui sont nombreuses.
Implanté sur 3 campus, le LFSF est compétitif en termes de prix. La mention « français » dans le titre de l’établissement présente une image réductrice qui mérite d’être corrigée pour mieux représenter sa réalité internationale. L’établissement change sa dénomination en « The Lycée ».
Comme beaucoup d’écoles, le LFSF a perdu des élèves suite au Covid. L’établissement accueillait 840 élèves en 2024 contre 950 en 2019.
Dernier établissement conventionné avec l’AEFE des États-Unis, le LFSF a mis fin à ce conventionnement pour devenir un établissement partenaire. L’évolution de la gouvernance de l’établissement a été imposée par les bonnes pratiques américaines qui veulent que le proviseur soit recruté par le Board, et assume la responsabilité de ses décisions.
Depuis 1967, le Lycée Français de San Francisco offre aux habitants de la Baie un enseignement multilingue de qualité dans un cadre international. En écoutant les élèves échanger avec les comédiens ayant fini leur représentation dans le théâtre de 300 places de l’école, j’ai été marqué par la pertinence et la concision de leurs interrogations.
Merci à l’équipe de direction pour l’échange et leur analyse clairvoyante de leur environnement et des défis à relever. +d’images
Culture
Alliance française – SF Bay Area Accueil
L’offre culturelle française aux États-Unis en partage.
Retour à l’Alliance française de San Francisco où j’ai été accueilli par Noémie Hérail, directrice, en présence de Florence Mauret, présidente de SF Bay Area Accueil et Christine Duquesne (www.frenchtalentusa.org).
Au service de la communauté de la région de la baie de San Francisco depuis 1889, l’Alliance française de San Francisco est la plus ancienne section de l’Alliance française aux États-Unis.
Nouveauté depuis mon précédent passage, la création d’un musée qui présente l’histoire des immigrants francophones et leur influence sur la communauté san franciscaine et californienne à travers un large éventail d’expositions, de programmes éducatifs et d’évènements.
Pour les enfants, l’AF propose des camps d’été, des cours sur place et des cours en ligne.
Centre d’examen officiel DELF/DALF, TCF et DFP pour la Californie du Nord, des préparations aux examens et des certifications pour les enseignants sont proposées.
SF Bay Area Accueil, membre du réseau FIAFE, facilite l’intégration des familles francophones. Florence observe que la crise Covid a eu pour effet de faire baisser le nombre de compatriotes dans la baie de SF et que le décalage horaire rend très difficile le maintien du contact avec la France.
Après 20 ans d’administration des ventes dans les secteurs des médias et de la technologie en France et aux États-Unis, Christine Duquesne a co-fondé French Talent USA en 2022 pour promouvoir la culture française et francophone en Californie. L’organisation aide les artistes à venir se produire en Californie.
Merci à Noémie, Florence, Christine et toutes celles et ceux qui partagent, avec elles, le même point commun d’œuvrer pour étoffer l’offre culturelle française aux États-Unis. +d’images
En cas d’incendie, vous appelez immédiatement les pompiers. En cas de cyberattaque… personne n’a pas encore de réflexe conditionné.
En notre qualité de co-rapporteur du programme 129 du budget, nous nous sommes rendus avec mon collègue Mickaël Vallet au GIP ACYMA (Groupement d’intérêt public Action contre la Cybermalveillance), où nous avons été accueillis par son directeur, Jérôme Notin.
Après avoir travaillé sur la synthèse budgétaire du GIP, nous avons bénéficié d’une présentation en détail du dispositif « 17Cyber » qui viendra en complément des dispositifs existants pour constituer une réponse aux victimes de cyberattaques qu’il s’agisse d’entreprises, d’organisation ou de tout citoyen.
Ce dispositif 24h/24 permettra successivement de qualifier la menace, poser un constat, donner des conseils, faire la mise en relation avec des prestataires et, enfin, accompagner les victimes dans l’étape de judiciarisation, par le biais d’un policier/gendarme, dans les cas les plus graves (rançongiciel, violation de données, virus, piratage de système informatique…).
Lorsque j’ai accueilli une réunion organisée par le CyberCercle au Sénat, le mois dernier, Jérôme Notin m’avait fait l’honneur de rappeler que j’ai cherché à mettre en place ce concept depuis janvier 2019, cette « très belle idée d’un équivalent numérique du 17 police secours », reprise par le président de la République, début 2022 (compte-rendu).
Cette année, le GIP a mis en place ce dispositif 17Cyber en collaboration avec le ministère de l’Intérieur.
Nous avons pu constater que
. le développement a été achevé en mai ;
. la communication est prête (nous avons vu le spot info) ;
. les délais ont été tenus ;
. le budget a été respecté ;
On attend seulement le feu vert du ministre de l’Intérieur pour effectuer le lancement officiel… depuis mai dernier.
Nos remerciements et nos félicitations à Jérôme Notin et à son équipe qui démontrent une fois encore leur capacité d’innovation et leur efficacité.