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Sénat – Ukraine – Rada

Merci à Nadia Sollogoub, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Ukraine de nous avoir convié à une rencontre, ce 3 avril, avec les députés francophones de la Rada :
Alona Shkrum
Ludmyla Buymistr
Lesya Vasylenko
Oleksiy Honcharencko
Mariya Mezentzeva
Dmytro Natalukha

Il est très émouvant de pouvoir échanger directement avec nos collègues ukrainiens, dont le courage force l’admiration.

Nous avons écouté leurs attentes et souhaité leur manifester notre soutien total. +d’images

Sénat – Monténégro – Ministre de la Défense

À la faveur de sa visite en France, Dragan Krapovic, ministre de la défense du Monténégro, a été auditionné par notre commission au Sénat, ce 3 avril.

Candidat le plus avancé pour l’adhésion à l’UE, membre de l’OTAN, j’ai souhaité interroger le ministre sur le retour d’expérience de son pays face aux attaques cyber répétées de la part de la Russie.

VERBATIM de l’échange :

Olivier Cadic – En novembre 2022, nous avons reçu une délégation parlementaire monténégrine pour échanger, notamment, sur la question de la cybersécurité à la suite de l’attaque que vous avez subie en août 2022. Je me réjouis de l’ouverture prochaine du centre régional pour la cybersécurité et je vous remercie d’avoir souligné le rôle positif de l’Anssi.

L’attaque de 2022 était un prolongement des attaques malicieuses subies par le Monténégro depuis son adhésion à l’Otan, comme le développement de sites internet répandant des fake news pour déstabiliser le pays. En 2018, le Monténégro a créé un centre d’expertise pour distinguer les fake news d’origine russe. Quels enseignements tirez-vous de votre expérience ? Comment contrer ces tentatives d’influence russe destinées à déstabiliser nos pays ?

Dragan Krapovic – Nous avons effectivement mis l’accent sur la cybersécurité. Vous parlez sans doute du Digital Forensic Center (DFC) qui oeuvre quotidiennement contre le type de menaces que vous évoquez. Un pilier de la lutte contre ces menaces est la force du paysage médiatique. La coopération avec la France reste cruciale, car notre pays a des ressources limitées. Nous devons former le public pour lutter contre l’influence russe dans l’espace numérique. Nous devons aussi prendre conscience de l’importance des médias et de la formation du public pour faire face aux fake news. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Chambre de commerce franco-britannique – Londres (28 mars 2024)

Première rencontre avec François Landers, directeur général de la chambre de commerce franco-britannique et Cecilia Penetier, en charge des affaires publiques qui ont rejoint récemment la chambre qui promeut les relations commerciales entre les deux pays depuis 1883.

Dans la foulée de la période du Covid, la chambre de commerce a quitté son siège près de Holborn pour s’installer dans l’immeuble qui abrite la société de sa présidente Fabienne Viala, avec vue sur Waterloo station, à deux pas de Westminster.

Une décision pragmatique pour réduire l’espace loué, à l’image des évolutions observées chez leurs membres et se rapprocher des décideurs.

Si le siège est réduit, le dynamisme ne s’est pas émoussé.

La France est le deuxième partenaire commercial de la Grande-Bretagne en Europe.

La Chambre compte 323 membres. Elle organise plus de 70 événements et clubs par an, qui rassemblent plus de 2 000 participants,

La Chambre de commerce française de Grande-Bretagne travaille en étroite collaboration avec l’ambassade de France à Londres, l’ambassade britannique à Paris et la Chambre de commerce franco-britannique à Paris.

Une réunion semestrielle se tient alternativement à Paris et Londres.

Très heureux de ce long échange qui démontre que si le Brexit ne nous a rien apporté, il ne nous a pas retiré notre détermination à promouvoir et développer les relations d’affaires bilatérales. +d’images

Sénat – Sultanat d’Oman – Ambassadeur

Très heureux de cette prise de contact avec Ahmed Al Araimi, ambassadeur du Sultanat d’Oman en France, en présence de mon collègue Hervé Maurey, président délégué pour Oman.

Nous avons évoqué la situation internationale préoccupante dans la région et les nombreux sujets bilatéraux susceptibles de renforcer notre relation.

Venant de Bruxelles, où il a représenté son pays auprès de l’UE, l’ambassadeur connaît parfaitement le fonctionnement de nos institutions européennes et nationales.

Je le remercie sincèrement d’avoir initié cette rencontre le 20 mars dernier et de ses précieux enseignements.

Sénat – Émirats arabes unis – Maison de la famille abrahamique

Un mois après avoir visité la « Maison de la famille abrahamique » à Abu Dhabi, j’ai eu le plaisir d’accueillir à mon tour, au Sénat ce 19 mars, Abdulla Al Shehhi, directeur exécutif et initiateur de cet espace composé d’une mosquée, d’une église et d’une synagogue.

Je remercie mes collègues membres du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, dont Else Joseph, présidente déléguée pour les EAU, Vivette Lopez et Lucien Stanzione, d’avoir adapté leur emploi du temps très contraint pour rendre hommage à l’action de notre invité. Vivette avait également visité ce lieu et a partagé l’émotion ressentie à cette occasion.

Ce complexe interconfessionnel incarne les valeurs partagées et la coexistence pacifique entre musulmans, chrétiens et juifs.

Lors de notre rencontre à Abu Dhabi, fasciné par cette personnalité visionnaire en matière de tolérance, j’avais suggéré à Abdulla Al Shehhi de lire l’ouvrage de Voltaire consacré à la tolérance religieuse.

Avec un sourire complice, le directeur exécutif m’a montré le livre, acheté lors de son passage à Paris, et m’a confié avoir été passionné par le récit de l’affaire Calas.

Voilà une histoire qui pourra peut-être nourrir l’offre de programme offerte par le centre d’éducation, quatrième espace de la Maison de la famille abrahamique. +d’images

Sénat – Liban – Président de la Ligue maronite

Le groupe interparlementaire d’amitié France-Liban, présidé par Christine Lavarde, a auditionné Khalil Karam, président de la Ligue maronite, ce 19 mars.

J’ai eu le plaisir de croiser régulièrement Khalil Karam, que ce soit au Liban, ou au Sénat, lors des conférences sur l’hydro-diplomatie, organisées avec le Dr Fadi Comair.

Le président a partagé les difficultés du Liban accrues par la pression liée à la présence des réfugiés syriens. Une solution, d’après lui, serait que les Syriens puissent continuer à percevoir l’aide aux réfugiés après être retournés dans leur pays.

De mon côté, j’ai partagé ma préoccupation devant l’absence d’élections d’un président de la République au Liban depuis 18 mois.

Ce blocage affaiblit le Liban et renforce l’influence du Hezbollah. Cette situation me paraît susceptible de contribuer à alimenter une escalade dans le conflit entre le Hezbollah et Israël. +d’images

Sénat – Lituanie – Ambassadeur

À l’initiative d’Édouard Courtial, président du groupe d’amitié France-Pays Baltes, nous avons auditionné Nerijus Aleksiejūnas, ambassadeur de Lituanie en France, le 20 mars.

En première ligne dans l’UE face à la Russie, les États baltes perçoivent la menace de leur voisin avec acuité.

Les propos du président de la République sur la possibilité de positionner des forces en Ukraine ont créé une ambiguïté stratégique face à la Russie. Ce discours a été très bien perçu en Lituanie.

Ce point de situation était éclairant. Il nous renforce dans notre détermination à soutenir l’Ukraine. +d’images

Médias – « Quels Français de l’étranger peuvent bénéficier de la complémentaire santé solidaire ? » (Lesfrancais.press – 03/04/2024)

Merci à Julie Marie (Lesfrancais.press) d’avoir relayé la réponse que j’ai obtenue du gouvernement concernant l’éligibilité à la complémentaire santé solidaire pour nos compatriotes résidant à l’étranger (en savoir +).

Extrait :

« Dès lors qu’un ressortissant français établi à l’étranger a droit à la protection universelle maladie (PUMa), s’il reçoit des soins en France, il peut demander à être pris en charge par la complémentaire santé solidaire, et en bénéficier si ses ressources sont inférieures au plafond d’attribution du dispositif ». Voilà, en substance, ce que répond le 14 mars 2023 le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités au sénateur Olivier Cadic. »

Lire l’article publié par Lesfrancais.press Quels Français de l’étranger peuvent bénéficier de la complémentaire santé solidaire ?

CP – Soutien au peuple taïwanais touché par un séisme

Mes pensées les plus solidaires et cordiales au peuple taïwanais affecté par le tremblement de terre dans la région de Hualien et toutes mes condoléances aux familles touchées par ce drame. Les dirigeants et les équipes de secours démontrent la capacité de résilience des Taïwanais dans l’épreuve. Mon soutien et mon estime les accompagnent dans leur action.

Groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Soutien au peuple taïwanais touché par un séisme d’une magnitude inégalée depuis 25 ans
Paris, le 3 avril 2024

Au nom des 58 sénateurs membres du groupe d’échanges et d’études Sénat – Taïwan, Jean-Baptiste Lemoyne (RDPI – Yonne) adresse ses condoléances attristées aux Taïwanais, et tout particulièrement aux familles des victimes recensées à ce stade. Il souhaite aux centaines de blessés le meilleur et le plus prompt rétablissement possible.

Jean-Baptiste Lemoyne salue « la force et la résilience du peuple comme des autorités de Taïwan face à une situation exceptionnelle ». Les sénateurs adressent également un message de soutien et de solidarité aux Français établis à Taïwan.

Le Président du groupe a fait valoir que les normes de construction et la préparation collective aux catastrophes naturelles ont très probablement permis d’éviter un bilan plus lourd encore. Les sénateurs du groupe se tiendront naturellement informés de l’évolution de la situation.

Photo : Ministry of National Defense, R.O.C

Entretien avec Chrysoula Zacharopoulou

Entretien ce 15 mars avec Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État chargée du Développement et des Partenariats internationaux, dans son bureau au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, pour échanger sur mon soutien aux actions de coopération de la France à la faveur de mes déplacements dans le monde.

Avant d’entrer au gouvernement, la ministre était députée européenne et vice-présidente de la commission du Développement. À ce titre, elle avait été nommée rapporteure du Parlement européen en charge de l’élaboration de la nouvelle stratégie Union Européenne – Afrique.

Chrysoula Zacharopoulou avait mené de larges consultations dans plusieurs pays d’Afrique afin de formuler des recommandations concrètes pour construire un partenariat durable et inclusif entre les deux continents.

Nous avons évoqué, entre autres, ma nomination au CA de l’AFD, mon soutien à la mise en œuvre de l’Agence africaine du médicament décidée par l’Union Africaine et l’action du père Pedro à Madagascar, dont le portrait trône parmi les photos affichées dans son bureau.

Je suis sincèrement reconnaissant envers la ministre de s’être révélée soucieuse de favoriser mes initiatives parlementaires destinées à soutenir l’action de l’exécutif en matière de coopération. ‎

Entrée au conseil d’administration de l’AFD pour représenter le Sénat

Informé, le 19 février, par le président Gérard Larcher de ma nomination au conseil d’administration de l’Agence française de développement (AFD) pour représenter le Sénat, j’ai remercié Hervé Marseille, d’avoir été proposé par mon groupe dans cette fonction qui m’honore.

Le décret de désignation paru, j’ai eu le plaisir de recevoir les félicitations de Rémy Rioux, le directeur général de l’Agence. Nos échanges réguliers au Sénat furent toujours francs et enrichissants.

Le 21 mars 2024, j’ai donc participé à l’ouverture du séminaire de l’AFD par Philippe Le Houerou, président et par Rémy Rioux et assisté à la présentation des enjeux et perspectives pour le groupe AFD en Europe par Cyrille Bellier, directeur du département Orients et Anna Lipchitz, Représentante de l’AFD auprès de l’Union Européenne.

Je suis enthousiaste à l’idée de m’impliquer dans la mission de financement et d’accompagnement de l’AFD pour bâtir un monde à la fois plus juste et plus durable.

Climat, biodiversité, paix, éducation, urbanisme, santé, gouvernance… Les équipes de l’AFD sont engagées sur plus de 4000 projets dans 150 pays, contribuant ainsi à l’engagement de la France en faveur des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris.

Semaine AFE – Franck Riester à la rencontre des élus

L’ouverture de la 40ème session plénière de l’Assemblée des Français de l’Étranger avait un parfum particulier, puisque l’Assemblée fêtait ses 20 ans, après l’adoption de la loi par laquelle le CSFE est devenu l’AFE.

Élus, conseillers, parlementaires, nous travaillons ensemble pour sécuriser, simplifier, moderniser la vie de nos concitoyens dans le monde entier, et faire nation !

Le 18 mars, Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, prenait la parole pour la première fois dans ses nouvelles fonctions. Il a salué avec raison le travail de son prédécesseur, Olivier Becht, affirmant vouloir inscrire son action dans une même perspective en poursuivant les impératifs de modernisation et de dématérialisation des démarches administratives, en osant l’expérimentation. Les Français de l’étranger sont en effet un « laboratoire » de services qui ne sont pas proposés en France (identification sécurisée pour le vote par Internet, biométrie pour les certificats de vie…).

Nadia Chaaya, présidente du groupe Les Indépendants, présidente du conseil consulaire de Djeddah – Sanaa, membre de la commission de la Sécurité et des Risques sanitaires, a félicité le ministre pour ses nouvelles responsabilités et salué Olivier Becht. Elle a également remercié la commission des Finances de l’AFE, dont les travaux sur les indemnités des élus ont conduit à leur revalorisation.

Geneviève Beraud-Suberville, conseillère des Français au Mexique, membre de la commission de la Sécurité et des Risques sanitaires, a interpellé le ministre sur la doctrine appliquée par les postes diplomatiques et consulaires en matière de CNF.

Amelie Mallet, secrétaire générale du groupe Les Indépendants, membre de la commission Enseignement, a interrogé le ministre sur l’organisation des journées Défense et Citoyenneté pour les jeunes Français à l’étranger. Estimant que ce lien est indispensable à une meilleure compréhension des valeurs républicaines françaises, a fortiori lorsque le jeune majeur ne parle pas français et n’a jamais vécu en France.

En réponse à Rosiane Houngbo-Monteverde, présidente de la commission des lois, conseillère des Français Qatar-Bahreïn, il avait été répondu que l’organisation existant en visio en France pourrait être étendue à l’étranger. Elle a ainsi demandé au ministre ce qu’il en était, deux ans plus tard.

Ces échanges avec le ministre sont rapportés par le groupe les Indépendants dans leur compte-rendu.

Le ministre a insisté sur l’importance du lien permanent avec les conseillers des Français de l’étranger qui doit se traduire dans la charte des élus, réclamée par Laurence Helaili, présidente du conseil consulaire en Irlande, au nom du groupe les Indépendants à la précédente session, afin de mieux encadrer leurs relations avec les postes.

Un discours de confiance repris par Pauline Carmona, directrice des Français à l’étranger et de l’Administration consulaire, qui a clôturé les travaux de la semaine en nous donnant l’impression rassurante qu’elle est la cheville ouvrière des réformes engagées.

Cocktail au Quai & Trophées LPJ

Parmi les temps forts de la semaine, les élus ont été invités par le ministre Riester à un cocktail au Quai d’Orsay pour célébrer les 20 ans de l’AFE. Le lendemain, ils ont pu assister aux 12ème Trophées des Français de l’étranger organisés par LePetitJournal toujours en présence du ministre, afin de récompenser les parcours d’excellence. Ce quotidien dédié aux Français expatriés et aux francophones, fondé et dirigé par Hervé Heyraud, offre 47 éditions à travers le monde !

Déjeuner UDIL

Cette session plénière fut aussi l’occasion d’un déjeuner convivial réunissant les anciens de l’UDIL (Union des démocrates indépendants et libéraux).

L’UDIL constituait le groupe le plus important à l’Assemblée des Français de l’Étranger, il y a une dizaine d’années. Une initiative de Nadine Pripp, élue à Stockholm, à l’image à droite avec Marie-José Caron, élue à Copenhague, élues à l’AFE de 2006 à 2021.

Le groupe Les Indépendants

J’adresse mes plus vives salutations aux membres du groupe Les Indépendants au sein de l’AFE, présidé par Nadia Chaaya, pour l’excellence de leur travail et leur implication déterminée.

Un compte-rendu est disponible. Dans ce document figurent les échanges avec le ministre sur diverses thématiques (statut de l’élu, retour en France, crise sécuritaire, certificat de nationalité française, journées Défense et Citoyenneté…), ainsi qu’un résumé des travaux des commissions.

De l’avis général, la 40ème session plénière de l’AFE fut un bon cru, porteuse d’accomplissements et de promesses déjà bien engagées.

Toutefois, cette semaine fut voilée d’une grande tristesse, car nous avons appris la disparition de Catherine Tribouart Rota, conseillère des Français à Agadir (lire mon hommage), puis celle de Robert Mateo, mari de Yolande, conseillère des Français à Oran. Figure illustre des Français à Oran, Robert m’a accueilli par deux fois dans cette ville, à laquelle il était profondément attaché.

APD – Création d’une commission d’évaluation indépendante pour l’aide au développement – Vidéo 8′

Notre aide publique au développement (APD) représente près de 15 milliards d’euros, afin de bâtir un monde plus juste et plus durable. Dans ce domaine, la France constitue le quatrième contributeur mondial, à travers son principal opérateur l’Agence française du développement (AFD), dont je suis administrateur.

Il va sans dire qu’un tel budget appelle de la transparence et du contrôle.

Actuellement, des évaluations sont menées, via des cabinets de conseil, au sein du ministère des Finances, du Quai d’Orsay et évidemment de l’AFD. Mais l’évaluation de la régularité financière ne suffit pas, il faut également justifier de l’efficacité́ de notre politique de solidarité́ internationale.

A l’issue des débats de ce 26 mars, le Sénat a voté la création d’une commission indépendante d’évaluation, déjà adoptée par l’Assemblée nationale. Elle sera hébergée au ministère des Affaires étrangères, sans lien de tutelle. Cette solution est plus simple et rapide et aussi moins couteuse que la création d’une véritable autorité administrative indépendante (AAI).

Je suis intervenu dans la discussion générale au nom du groupe Union centriste et nourri de mon expérience de terrain, en faveur de cette proposition de loi.

VERBATIM de mon intervention

Madame la Présidente,
Madame la Ministre,
Monsieur le Président de la commission,
Mes chers collègues,

Nous avons voté en mai 2021 la loi de programmation pour l’aide publique au développement. Ce texte ambitieux avait fait la quasi-unanimité au sein notre chambre Haute et portait plusieurs dispositions et outils innovants.
Il a permis d’augmenter les crédits alloués à l’aide publique au développement (APD) à 0,55% du revenu national brut (RNB) en 2022, conformément à l’engagement du président de la République, avec l’objectif d’atteindre 0,7% en 2025.

Notre vision du développement est très différente de l’approche de la Chine en Afrique, comme j’ai pu l’observer. Pour Pékin, le concept win-win signifie que la Chine gagne deux fois. Exemple : le pays finance l’autoroute à construire et ensuite les péages que n’ont pas acquitté leurs automobilistes qui refusent de l’emprunter. Les nouvelles routes de la soi…-disant bonne affaire ont plongé ces pays dans l’enfer de la dette.

L’aide de la Russie est d’un tout autre ordre et relève plutôt de l’aide à la personne… M. Poutine donne 1000 francs CFA pour porter des pancartes avec des slogans anti-français pour nous déloger de certains pays.
Je l’ai remercié à Bangui, car ces 1000 francs CFA ont permis à certains des 5000 Centrafricains, présents au concert de la Saint Valentin de l’Alliance française, d’acheter leur place.
Autre exemple, un manège a été installé devant la maison de la Russie à Bangui. J’y ai vu une belle démonstration que la Russie cherchait à faire tourner les Africains en rond !

La mission de notre aide publique au développement est plutôt de bâtir un monde à la fois plus juste et plus durable. Climat, biodiversité, paix, éducation, urbanisme, santé, gouvernance… Les équipes de l’AFD sont engagées sur plus de 4000 projets dans 150 pays, contribuant ainsi à l’engagement de la France en faveur des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris.

Tel est l’objectif qui doit étayer notre politique de développement.

Lors de l’examen des crédits de la mission Aide publique au développement, plusieurs de nos collègues, avaient insisté sur la nécessité de nous doter de mécanismes susceptibles d’améliorer le contrôle et le suivi des aides accordées par notre pays.

Il y va non seulement d’un enjeu d’efficacité, mais aussi d’une nécessité au regard du contrôle démocratique qui doit être celui des assemblées parlementaires en général et du Sénat en particulier.

La France a mis en œuvre de nombreux projets, à travers la politique de l’AFD, dont j’ai pu juger souvent sur place de la réussite.

Ainsi, l’an dernier à Antananarivo, j’ai participé à la cérémonie d’inauguration du parcours touristique de la Haute Ville, en présence du ministre de l’Aménagement du territoire, du maire de la capitale et de notre ambassadeur. Cette véritable réussite urbanistique visait à désenclaver et assainir des quartiers prioritaires. Lors de la visite, revêtu de mon écharpe tricolore, j’ai observé les sourires des habitants qui profitaient des points d’eau et des lavoirs flambants neufs. Quelle fierté d’avoir été accompagné par une partie des habitants dans notre déambulation et de les entendre crier : vive la France !

Notre aide publique au développement est un outil efficace et essentiel au service de la stratégie d’influence de notre pays. Nous devons assumer cette ambition sans naïveté, mes chers collègues, comme de nombreux autres pays le font.

La loi de programmation de l’aide publique au développement avait mis en place une commission d’évaluation des politiques d’aide publique au développement. Elle répondait à une demande du Parlement et plus particulièrement du Sénat depuis de nombreuses années. Deux ans après la promulgation de la loi, la commission d’évaluation de l’aide publique au développement n’est toujours pas constituée. Les modalités de son rattachement à la Cour des comptes et de la désignation de son président étant encore en suspens.

Cette commission est nécessaire car l’évaluation de la politique d’aide publique au développement est perfectible.

Malgré l’ensemble des évaluations internes et externes dont elle fait l’objet, la France n’est pas classée parmi les meilleurs en ce qui concerne la transparence de l’aide, comme l’a justement rappelé notre rapporteur.

La nécessité de bien évaluer l’aide apparaît plus prégnante que jamais compte-tenu l’augmentation des moyens de cette politique, qui est passée de 9,5 à près de 15 milliards d’euros entre 2016 et 2023.

Dans son rapport au Premier ministre d’août 2018 sur la modernisation de la politique partenariale de développement et de solidarité internationale, M. Hervé Berville, rapporteur de la loi du 4 août 2021 pour l’Assemblée nationale, plaidait pour que l’évaluation devienne un axe central de la politique de partenariats et de solidarité internationale. Nous souscrivons à cette analyse.

Un cadre d’évaluation adéquat et une diffusion de la pensée évaluative sont de nature à améliorer l’efficacité de l’action publique et à renforcer les partenariats avec les pays concernés.

Ils offrent aussi l’opportunité d’un dialogue approfondi sur les objectifs stratégiques, la définition d’attentes communes, ainsi que la recherche d’un consensus. Dans cette optique, l’indépendance de la commission est absolument capitale.

À l’issue des modifications effectuées lors de l’examen par les deux assemblées du projet de loi de programmation relative au développement solidaire, la nouvelle commission est composée de deux collèges :
. un collège de parlementaires composé de deux députés et de deux sénateurs ;
. un collège d’experts indépendants composé de dix personnalités qualifiées.
La loi prévoit également que « la commission élit son président parmi ses membres ».

La commission arrête de manière indépendante son programme de travail et pourra être saisie de demandes d’évaluation par le Parlement.

Enfin, la loi prévoit, à l’initiative de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, que la nouvelle commission sera placée auprès de la Cour des comptes, son secrétariat étant assuré par celle-ci.

L’article 2 du décret n° 2022-787 du 6 mai 2022 relatif aux modalités de fonctionnement de la commission d’évaluation de l’APD précise la composition du collège d’experts. Le décret précise également que la commission élit son président à l’unanimité parmi ses membres, ce qui, en pratique, aurait conduit à l’élection du Premier président de la Cour des comptes. Cette composition ne répond pas à la volonté du législateur de créer un instrument nouveau, chargé d’évaluer les projets de développement, et non de contrôler leur régularité financière.

Il paraît clair que les résultats de l’APD ne peuvent se mesurer sous le seul ou principal angle financier.

J’ai eu l’opportunité d’apprécier la qualité de l’engagement de notre ministre Chrysoula Zacharopoulou pour mettre en oeuvre l’action de coopération de notre pays. Nous aussi, parlementaires, devons mouiller l’écharpe tricolore en inaugurant les projets financés par notre AFD. Il y va du rayonnement et de l’influence de notre pays.

Les investissements de la France auprès des pays partenaires se mesurent également à l’aune de l’impact pour les populations, du rayonnement et de l’influence de notre pays.

Le texte que nous examinons ce jour permet de rattacher la commission d’évaluation au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour ce qui a trait à son fonctionnement. Le texte précise aussi les missions assignées à la commission.

Le groupe Union centriste votera favorablement ce texte et s’associe au souhait du rapporteur de ne pas alourdir inutilement la procédure et retarder la mise en œuvre de cette commission en adoptant un texte conforme, afin que la mise en place de cette commission ne soit pas plus longtemps retardée.

Nous resterons cependant attentifs au décret qui précisera la composition de cette commission. Je vous remercie.

Ouverture d’une ambassade au Guyana : le Sénat entendu

Je salue, ainsi que mes collègues de commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, la décision du gouvernement d’ouvrir une ambassade de France au Guyana en 2025.

Cette annonce de Stéphane Séjourné en marge de son déplacement à Georgetown répond à une recommandation de notre commission formulée dans son rapport de juillet 2023 à la suite d’une mission sur le Plateau des Guyanes. Au cours de ce déplacement, la délégation sénatoriale s’était rendue à Georgetown pour rencontrer Irfaan Ali, président de la République coopérative du Guyana, et Manzoor Nadir, président de l’Assemblée nationale du Guyana, ce qui constituait une première pour des parlementaires français.

Ancienne colonie britannique, il convient de protéger la sécurité et la souveraineté du Guyana face aux revendications territoriales du Venezuela sur la région de l’Essequibo.

Débats du CyberCercle : vers l’idée de solidarité numérique internationale

Heureux d’avoir accueilli au Sénat, en ce premier jour du printemps, la Matinale du CyberCercle présidé Bénédicte Pilliet, réunissant une soixantaine de représentants d’organisations publiques et privées.

À l’occasion de la parution de l’ouvrage « Soldat de la cyberguerre » (Éditions Tallandier), nous avons invité ses deux auteurs, le vice-amiral d’escadre (2S) Arnaud Coustillière, et Aude Leroy, pour un échange autour de la génèse de la cyberdéfense française et sa montée en puissance, puisque l’ouvrage porte sur la période 2002-2020

Dans ce précieux témoignage, Arnaud Coustillière raconte la construction à marche forcée de notre « capacité de combat dans l’espace numérique », sur un plan offensif, défensif et dans la contre-propagande. « Tous les conflits ont désormais un volet cyber », a-t-il rappelé en expliquant l’intégration du cyber aux opérations militaires tactiques, notamment pour leurrer l’adversaire, faisant référence à notre confrontation avec Daech.

Lorsque les questions se sont orientées vers le domaine civil, Arnaud Coustillière a pointé que « le cybercrime s’est structuré de façon effrayante », avec la complicité évidente de certains états. L’occasion pour l’amiral de se montrer scandalisé par l’impunité dont semblent assurés les patrons des deux opérateurs de complémentaires santé (*) victimes d’une cyberattaque, le mois dernier. 33 millions de données de santé volées, « c’est le mépris du citoyen qui confie ses données à l’état ». Ce genre de négligence devrait « relever du pénal », estime-t-il.

Le rôle des parlementaires est venu dans la conversation, d’autant que leur discours rejoint souvent celui des militaires en termes de souveraineté numérique.

Et pourtant, face à l’immensité des enjeux, j’ai évoqué la vision partagée par Nate Fick, ambassadeur itinérant en charge du cyberespace, rencontré le mois dernier à Washington.

Le Département d’État américain (équivalent de notre ministère des Affaires étrangères) met en œuvre une stratégie, définie par la Maison Blanche, fondée sur la coopération internationale en matière de cybersécurité.

En effet, Nate Fick reconnaît le rôle central du secteur privé pour partager la charge de la cyberdéfense et prône donc une cyber solidarité plutôt qu’une cyber souveraineté.

Cela fait longtemps que j’explique qu’aucun état n’a la taille critique pour se confronter seul aux attaques cyber. Pas même les États-Unis d’Amérique. Aussi, je fais mienne cette idée de solidarité numérique venant d’un pays qui partage les mêmes valeurs que nous défendons.

L’amiral Coustillière a aussi reconnu que les géants du numérique étaient désormais incontournables : « à 200m d’ici, vous allez trouver un répéteur Google » ou bien encore « dès que vous avez plus de 5000 postes de travail, la suite Microsoft office est indispensable ». Il faut, à son sens, rechercher néanmoins « une forme d’autonomie stratégique dans nos discussions et la bonne réglementation ».

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(*) Viamedis et Almerys, deux opérateurs assurant la gestion du tiers payant pour des nombreuses complémentaires santé et mutuelles. Plus de 33 millions de personnes sont concernées par le piratage.

CE Narcotrafic – Réponse de Bruno Le Maire sur Hong Kong, trou noir du blanchiment – Vidéo Q/R (2’07)

Ce 26 mars, notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic a auditionné Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

J’ai interrogé notre ministre sur le blanchiment d’argent et plus particulièrement sur Hong Kong, porte d’entrée financière vers la Chine que j’ai qualifiée de trou noir du blanchiment.

« Je confirme totalement les propos du sénateur », m’a répondu Bruno Le Maire, en concluant que « Hong Kong, c’est effectivement une autre paire de manches, pour parler simplement ».

Par ailleurs, le ministre s’est félicité du fonctionnement efficace de l’accord de coopération avec les Émiratis pour identifier les avoirs.

VERBATIM de mon intervention

Je voudrais revenir sur la lutte contre le blanchiment. Elle est internationale. Le blanchiment ne fonctionne pas que pour le trafic de drogue, on l’a vu : le terrorisme, le trafic d’êtres humains, la cybercriminalité, l’évasion fiscale, le contournement des sanctions internationales… Cela nous a été dit lors d’auditions : nous sommes face un blanchiment à grande échelle avec des groupes criminels qui fonctionnent à grande échelle, des systèmes de compensation, des systèmes occultes basés sur la confiance, la cryptomonnaie, etc. On a évoqué bien sûr comme place, Dubaï, souvent, par certains, en mettant en avant quand même qu’un travail est en cours : la nomination d’un magistrat de liaison, qu’il y avait de la communication. Par contre, lors de nos auditions concernant Hong Kong, il nous a été dit qu’il n’y avait jamais de réponse des autorités locales sur les demandes pour traquer les trafiquants. Justement, dans ce domaine, j’étais à Washington il y a très peu de temps. J’étais auditionné par le département de Justice et ils sont eux-mêmes dans une situation identique. Donc, ce n’est pas nous qui sommes en situation de faiblesse, apparemment, c’est international. Hong Kong est la porte d’entrée financière vers la Chine. C’est devenu le trou noir du blanchiment. Comment tracez-vous la qualité des fonds qui reviennent de Chine pour s’investir en France ? Avez-vous mis en place des mesures de lutte anti-blanchiment depuis cette origine ?

VERBATIM de la réponse de Bruno Le Maire

S’agissant de Hong Kong et de la coopération internationale, c’est évidemment un des enjeux à venir. Il faut plus de transparence entre les états. Il faut éviter l’opacification. Il y a un certain nombre d’états avec lesquels c’est plus compliqué. L’enjeu d’Hong-Kong est réel. Je confirme totalement les propos du sénateur. La coopération internationale, en règle générale, a fonctionné de manière efficace. Nous avons signé un accord de coopération avec les Émiratis pour identifier les avoirs. Donc, avec les EAU les choses fonctionnent bien. Hong Kong, c’est effectivement une autre paire de manches, pour parler simplement.

Médias – « Le traité Ceta rejeté par les sénateurs dans un hémicycle enflammé » – (AFP – 21/03/2024)

Le groupe UC quitte l’hémicycle

Antoine Maignan a relaté pour l’AFP, les débats houleux du 21 mars qui ont conduit le Sénat à rejeter la ratification du traité CETA de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (lire).

Devant les tentatives d’obstruction des Républicains et des partis de gauche, j’ai demandé et obtenu une suspension de séance (voir vidéo, ci-dessous)

Hervé Marseille est allé plus loin en quittant l’hémicycle en signe de protestation, évidemment accompagné des élus UC. Nous n’avons donc pas participé au vote.

Article de l’AFP

Les débats se sont enflammés jusqu’au bout entre défenseurs et opposants du traité : de multiples rappels au règlement ont accompagné la fin de la séance pour empêcher les prises de parole et faire accélérer le rythme de l’examen, limité dans le temps. Une image rarissime dans un hémicycle d’ordinaire apaisé.

(…)

Les groupes centriste, macroniste et le groupe des Indépendants à majorité Horizons ont même quitté l’hémicycle avant le vote ultime, face à “un débat escamoté”, selon le sénateur Claude Malhuret (Horizons). “Tout a été organisé pour un vote contre ! On ne peut même plus parler”, s’est insurgé le chef des centristes Hervé Marseille (UDI), en pleine crise ouverte avec la droite, son partenaire historique au Sénat.

Le vote de rejet de l’accord commercial a donc logiquement été large, à 211 voix contre 44.

(…)

Malgré quelques dissonances, le groupe Les Républicains a très majoritairement voté contre.
La gauche, elle, s’est opposée d’un bloc, le groupe socialiste épinglant notamment un accord “en totale contradiction avec nos engagements environnementaux” selon son sénateur Didier Marie.

“Le Ceta devient un bouc émissaire bon pour l’abattoir”, s’est désolé le centriste Olivier Cadic, dénonçant “les tirades démagogiques” des parlementaires LR, comparés à des “brexiteurs anti-Union européenne”.

Lire l’article de l’AFP Le traité Ceta rejeté par les sénateurs dans un hémicycle enflammé (21/03/2024)

Vidéo : mon intervention pour demander une suspension de séance :

CETA – Un tremplin pour nos entrepreneurs – Vidéo 4′

Ce 21 mars, après mon intervention dans la discussion générale au nom du groupe UC (vidéo), je suis intervenu dans les débats en faveur du vote de l’article 1er qui autorise la ratification de l’accord économique et commercial global entre l’Union européenne et et le Canada, signé à Bruxelles le 30 octobre 2016.

VERBATIM de mon intervention

Si je vote en faveur de cet article 1 pour ratifier le CETA, c’est dans l’intérêt supérieur de la France.

Je l’ai expliqué lors de la discussion générale.

Il y a une autre raison. Lors de mon premier déplacement à Montreal, en janvier 2015, les entrepreneurs français implantés au Canada m’ont demandé de soutenir le CETA, ce traité de libre échange entre l’UE et le Canada.

C’est devenu ma priorité d’action pour le Canada.

Je le fais également en soutien à notre Chambre de Commerce France Canada, présidée par Daniel Jouanneau.

Comme il me l’a écrit :

« Le CETA offre aux entreprises européennes un bien plus large accès aux marchés publics ,dont les sociétés françaises ont su tirer parti.

Avant le CETA, seuls les marchés publics fédéraux étaient ouverts à la concurrence européenne.

Or, les marchés provinciaux et municipaux, désormais accessibles, sont très importants pour nous car ils concernent des domaines dans lesquels les technologies françaises sont très performantes et correspondent aux besoins canadiens .

Derichebourg a remporté cinq contrats de collecte des déchets ménagers à Montréal et sa banlieue pour 41 millions de dollars.

Alstom équipera le Grand Toronto de rames de trains de banlieue pour un contrat de 118 millions de dollars. »

Le CETA les favorise.

Stellantis construit en Ontario une méga-usine de batteries pour véhicules électriques.

Michelin lance un nouveau projet de 300M$ CAN dans ses usines de Nouvelle-Écosse.
Thales a créé au Nouveau-Brunswick un centre national d’excellence numérique.
SANOFI investit 600 M euros dans la construction d’une nouvelle usine de vaccins à Toronto, pour les marchés du Canada, des États-Unis et de l’UE.

Plus de 1000 entreprises françaises, dont une majorité de PME, que certains prétendent défendre, ont aujourd’hui une filiale au Canada.

Ces entreprises, ces entrepreneurs nous observent.

Je vous demande de voter pour le CETA pour favoriser le développement de la relation économique entre nos deux pays.

Information effective des conseillers des Français de l’étranger en matière de sécurité (réponse à ma question écrite)

Il semble pour le moins légitime que les conseillers des Français de l’étranger soient associés à l’exposé des risques sécuritaires inhérent aux pays où ils représentent nos communautés, ou bien qu’ils soient tenus informés a minima. La question se pose avec acuité pour les comités de sécurité qui doivent être convoqués à l’initiative du chef de poste, au moins une fois par an.

Or, bon nombre de circonscriptions consulaires contiennent plusieurs pays et l’élu consulaire n’a pas toujours la possibilité de participer à tous les comités de sécurité.

Dès lors, j’ai demandé comment l’administration se proposait-elle de respecter l’impérative information des représentants élus.

J’avais en tête l’exemple éloquent du président du conseil consulaire à Téhéran qui s’est vu refuser l’organisation d’un comité de sécurité en format virtuel, ainsi que la communication du compte rendu d’une réunion à laquelle il n’a pas pu participer.

Question n° 08000 (publiée le 27/07/2023) : M. Olivier Cadic interroge M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger sur les modalités d’organisation des comités de sécurité, particulièrement dans les circonscriptions consulaires qui contiennent plusieurs pays, comme celle qui recouvre l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, le Turkménistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Kirghizistan. Ces neufs pays représentent une circonscription vaste et complexe, frappée par un risque sécuritaire important eu égard notamment à l’activité sismique marquée dans certaines zones. Pourtant, la géographie même de cette circonscription électorale ne permet pas aux conseillers élus par les Français qui y vivent de participer à l’ensemble des réunions organisées a minima annuellement par les postes diplomatiques et consulaires. Comme le rappelle le centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères en réponse à une résolution de la commission de la sécurité de l’assemblée des Français de l’étranger (AFE) de mars 2017, « les conseillers consulaires participent également aux comités de sécurité. Le CDCS promeut la tenue de comités de sécurité aussi souvent que la situation l’exige (…) La tenue d’un comité de sécurité est exigée du poste a minima une fois par an et après tout incident sécuritaire majeur ». Néanmoins, il a été refusé au président du conseil consulaire à Téhéran l’organisation d’un comité de sécurité en format virtuel. La communication d’un compte rendu des réunions auxquelles il n’a pas pu participer a également été refusée, même expurgé de toute information confidentielle. Dans sa réponse à la résolution adoptée par l’AFE, le CDCS du ministère expose pourtant que « le périmètre des mesures qui ont vocation à rester confidentielles est en réalité très réduit et se limite le plus souvent à des mesures dont l’efficacité serait affectée par leur publicité. » Aussi, il s’étonne que les plans de sécurité élaborés par les postes en cas de séisme, par exemple, ne puissent faire l’objet d’une communication à destination des élus. Il lui demande de lui exposer comment l’administration propose de se conformer à l’impérative information des représentants élus par les communautés françaises aux comités de sécurité.

Réponse de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères (publiée de 21/03/2024) : D’une manière générale, l’information des conseillers des Français de l’étranger en matière de sécurité est assurée grâce à la relation étroite que les postes diplomatiques et consulaires entretiennent avec eux, dans le cadre des comités de sécurité, d’une part, et des conseils consulaires sur les questions de sécurité, d’autre part. À la différence du conseil consulaire, qui peut être compétent pour plusieurs circonscriptions consulaires (art. 18 du décret n° 2014-144 du 18 février 2014) et dont l’organisation nécessite une coordination entre les postes concernés, le comité de sécurité est mis en place par chaque ambassade ou consulat pour examiner et traiter les questions sécuritaires de leur circonscription. Il est convoqué à l’initiative du chef de poste au moins une fois par an et chaque fois que la situation sécuritaire dans le pays le nécessite. Le chef de poste est libre d’adapter le format du comité de sécurité, en fonction des conditions de sécurité et de la sensibilité des sujets abordés. Il s’assure, dans la mesure du possible, de la présence des membres qui ne résident pas nécessairement dans le pays. Il peut faire intervenir des experts, dont il juge la présence utile, sur des points à l’ordre du jour. Les réunions peuvent se tenir sous différents formats (présentiel ou distanciel), en prenant en compte les impératifs de sécurité (accessibilité de l’ambassade, sécurité des communications…). S’agissant de la transmission des comptes rendus de réunion, les mêmes impératifs s’appliquent. S’agissant des plans de sécurité, ils sont élaborés afin de prendre en compte l’ensemble des risques identifiés dans un pays donné et non pour un risque particulier (comme les séismes). Ils permettent ainsi d’apporter à tout moment une réponse adaptée en fonction du type de crise et des moyens disponibles. Ils peuvent faire l’objet d’une présentation globale et orale lors des comités de sécurité, dans le cadre de la bonne information des élus, sous réserve des exigences de confidentialité.

Lire Ma question écrite + Réponse du ministère (JO Sénat du 21/03/2024 – page 1200)

Médias – “Jacques Delors, réveille toi ! Ils sont devenus fous” (Public Sénat – Vidéo 4’45)

“Jacques Delors, réveille toi ! Ils sont devenus fous”. Le sénateur OlivierCadic, dont le groupe UC est favorable à la ratification du CETA, accuse les Socialistes, mais aussi les Républicains de trahir leurs prédécesseurs, qui ont tous œuvré pour cet accord.” Public Sénat

Public Sénat a publié mon intervention au nom du groupe Union centriste pour inciter mes collègues à voter en faveur de la ratification du CETA qui a été, enfin, débattue au Sénat, ce 21 mars.

En effet, l’Assemblée nationale avait adopté dès juillet 2019 cet l’accord économique et commercial entre l’Union européenne et le Canada. Du reste, il est entré en application provisoire il y a déjà sept ans. Nous avons donc suffisamment de recul pour juger des effets bénéfiques et des points de crispation.

Malheureusement,  l’accord de libre-échange a été rejeté au terme d’un débat navrant qui a censuré l’expression des partisans du CETA et conduit mon groupe UC à quitter l’hémicycle en guise de protestation.

« Le Sénat a donné un très mauvais coup à notre amitié avec le Canada et à notre économie française », a conclu le ministre, Franck Riester.

VERBATIM de mon intervention

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,

Je remercie le Président Marseille et mon groupe Union Centriste de me faire l’honneur de défendre aujourd’hui, devant vous, le choix de la majorité d’entre nous de ratifier le CETA, l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne.

Compétence exclusive de l’UE, cet accord est provisoirement entré en vigueur le 21 septembre 2017.

Près de 7 ans plus tard, le ministre l’a brillamment rappelé, le bilan se révèle très positif pour l’Union européenne et pour la France.

La quasi-totalité du commerce, de biens industriels et manufacturés est exonérée de droits de douane.

Grâce au CETA, nos exportations ont gagné 1 milliard d’euros et progressé d’un tiers avec le Canada.

Mon collègue Daniel Fargeot a souligné excellement tout à l’heure. que tous les secteurs sont gagnants : l’Industrie, les filières agricoles et agroalimentaires sont triplés, je n’y reviens pas .

Le Canada est devenu un partenaire majeur pour notre souveraineté énergétique. Il nous facilite l’accès à des minéraux stratégiques présents sur son sol, sans droits de douane.

La chambre de commerce France-Canada rappelle que cet accord a permis de créer un espace économique sûr entre l’Europe et le Canada, avec des règles du jeu transparentes, stables et prévisibles.

Il concrétise l’amitié entre l’Europe et le Canada.

À ce jour, 17 états de l’Union ont ratifié l’accord : l’Allemagne, l’Autriche, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, la Slovaquie, la Suède et la Roumanie.

À écouter nos rapporteurs, il faut rejeter le CETA en refusant de le ratifier aujourd’hui.

Le Sénat n’a pas la capacité de faire tomber le gouvernement.

A-t-il la capacité d’annuler un accord européen, déjà ratifié par l’Assemblée nationale et 2/3 des pays européens ?

La démocratie, ce n’est pas une minorité qui impose sa volonté.

Ne pas ratifier le CETA aujourd’hui aura surtout pour effet de discréditer notre pays vis-à-vis du Canada et de l’affaiblir sur la scène européenne.

C’est la volonté du groupe CRC. Les Communistes sont contre le libre-échange qui serait, d’après-eux, à l’origine d’une « mondialisation malheureuse » pour les peuples.

Casser la mécanique européenne fait partie de leur logiciel comme de celui de l’extrême droite. Ce n’est pas nouveau.

Là, où c’est plus troublant, c’est le revirement de nos collègues socialistes. Le CETA a été signé sous la Présidence de François Hollande. Le président Kanner et plusieurs collègues socialistes étaient alors ses ministres.

Il n’y a pas une virgule qui a été apportée à cet accord entre sa signature par François Hollande et le texte dont nous discutons ce matin.

Appeler au rejet d’un texte aujourd’hui que leur Gouvernement a signé hier ne les grandit pas.

Le président du groupe d’amitié France-Canada est dans leurs rangs.

Jacques Delors, réveille-toi, ils sont devenus fous !

À l’image de Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, nos rapporteurs s’essaient au trumpisme.

CETA : UN REFUS DE LA RATIFICATION, POUR EN FINIR AVEC LA NAÏVETÉ COUPABLE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE

Ce n’est pas un tract anti-européen, c’est le titre édifiant du rapport de la Commission économique qui plombe le CETA.

Le CETA devient ici un bouc émissaire bon pour l’abattoir.

Pour vivre en Angleterre, je connais ces tirades démagogiques anti UE qui s’appuyent sur la désinformation. Ce sont celles des Brexiteurs.

Nos collègues républicains qui vont s’allier aux Communistes pensent qu’ils vont ainsi pouvoir capitaliser sur les tensions du monde agricole lors du prochain scrutin européen.

Ils trahissent tous ceux qui bénéficient du CETA.

Ils trahissent également les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Pour eux, le CETA était au point de départ une volonté commune du Québec et de la France autour de laquelle le reste du Canada et de l’Union européenne a adhéré.

Comme la majorité du groupe UC et dans l’intérêt supérieur de la France, je voterai en faveur de la ratification du CETA, un accord qui a fait ses preuves.