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L’invité du CyberCercle au sujet de la revue stratégique de cyberdéfense

En qualité de rapporteur des crédits du programme 129 « Coordination du travail gouvernemental » (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement), je travaille sur les questions de cybersécurité, au nom de la commission Défense du Sénat, depuis octobre dernier (lire la dépêche).

J’avais pris la mesure d’un niveau de menace planétaire sans précédent. “Winter is coming”, a dit le patron de la direction nationale de la cyber-sécurité israélienne, fin janvier, lors du Cybertech 2018 devant un gratin mondial d’experts.

L’espionnage, les trafics illicites, la déstabilisation et le sabotage représentent les quatre types d’objectifs des attaquants informatiques, nous explique l’Anssi, Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, dans un document rendu public le 12 février dernier : la revue stratégique de cyberdéfense.

Cette revue est l’équivalent d’un livre blanc, premier du genre et décrit comme “un grand exercice de synthèse stratégique” visant à renforcer la sécurité numérique de nos citoyens et nos les institutions, sur la base de sept axes de travail (télécharger).

Ce document a été établi dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM) qui va prochainement mobiliser notre commission Défense. Au fait, pourquoi ne pas nommer un général pour la cyberdéfense qui vienne devant le Sénat au même titre que les chefs d’Etat-major des trois armes (air, terre, mer) ? Ce fut ma proposition pour donner le ton lors du petit déjeuner débat organisé par le CyberCercle, le 15 février dernier. Sa présidente, Bénédicte Pilliet, avait réuni autour de moi une trentaine de responsables de grandes entreprises et quelques hauts fonctionnaires, tous soucieux d’avoir le regard d’un parlementaire sur cette revue stratégique de cyberdéfense.

Je ne me considère pas comme un expert, ai-je prévenu d’emblée, en soulignant que ce terme était parfois galvaudé et profitait à ceux qui veulent imposer leur vision technocratique de la société, autrement dit en multipliant les obligations réglementaires. Je répète comme un mantra que les politiques doivent reprendre la main et ne pas laisser les experts des ministères à la manœuvre. Les Français de l’étranger ont tous en mémoire l’annulation du vote par internet en 2017… pour cause de « menaces » sur le scrutin. Cette défaite de notre système de défense numérique qui a préféré ne pas mener bataille ne doit pas se renouveler, a annoncé Emmanuel Macron devant l’Assemblée des Français de l’étranger, «sinon la France ne serait plus la France»!

Le 12 février, à la Station F, j’ai assisté à la présentation officielle de la revue stratégique de cyberdéfense par Louis Gautier, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), en présence de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique. Présentation suivie de trois tables rondes sur le rôle de l’État.

Reprendre la main pour les parlementaires revient aussi à ne pas sacraliser la revue stratégique, par ailleurs incomplète (quelle stratégie de contre-influence lorsque nos valeurs démocratiques sont attaquées ? quels moyens de lutte contre l’usurpation d’identité numérique de nos institutions de confiance ?…) et peu assurée : “Notre modèle manque encore d’une confirmation de ses principes de base, d’une description précise de sa gouvernance, d’une clarification de son organisation opérationnelle” (p.45)

Au moment des échanges avec la salle, je me suis senti sur la même longueur d’onde que tous ces responsables de sécurité, aux prises avec les normes franco-françaises, les certifications au long-cours ou la déferlante des produits connectés comme autant de chevaux de Troie.

J’ai ressenti un consensus lorsque j’ai avancé que la cybersécurité dans l’entreprise devait se concevoir dans le cadre de sa politique d’assurance-qualité et non en créant de nouvelles obligations réglementaires dédiées, comme le propose le secrétaire d’État chargé du numérique.

Préférer l’efficacité au formalisme apparaît logique et évident pour des entrepreneurs. La preuve que le lien entre les parlementaires et les entreprises doit se renforcer, sous peine de perdre le sens commun.

Crédit photo : Yann Magnan (Ausy group)

PLF 2018 – Rapporteur du programme 129 (Vidéo – 3:30m)

Je suis intervenu le 30 novembre en qualité de rapporteur pour avis de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées pour le programme 129 « Coordination du travail gouvernemental ».

Les crédits du programme 129 (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement) progressent de 1,2 % en autorisations d’engagement et de 3 % en crédits de paiement. Il faut s’en réjouir, car ils portent les moyens de services indispensables à la politique de défense et de sécurité de notre pays. C’est pourquoi la commission s’est déclarée, à l’unanimité, favorable à l’adoption des crédits de cette mission.

J’ai concentré mes propos sur les crédits attribués à la cybersécurité en formulant plusieurs observations, en particulier sur les missions et les moyens de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

Voir la VIDÉO (3:30) ou lire l’intervention

HEBDOLETTRE n°94 – L’UFE a 90 ans (édito) – Construction européenne : ma nomination au groupe de suivi “Retrait du Royaume-Uni et refondation de l’Union européenne” – Maroc : réponse du ministre Jean-Yves Le Drian à ma question sur le “contrat de travail d’étranger” (CTE) – Délégation sénatoriale aux entreprises (DSAE) : bilan de trois années d’action – La DSAE me confie un nouveau rapport sur le cycle de vie des entreprises – PJL 2018 : mon rapport sur le programme 129 (Coordination du travail gouvernemental) – PJL 2018 : ma question concernant les services consulaires (“Programme 151”, Français de l’étranger) – En circonscription aux Émirats Arabes Unis – Abu Dhabi / 13-16 oct. 2017 – UDI Actualités.

Lire : l’HEBDOLETTRE n°94 – 20 novembre 2017Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°94

L’UFE fête ses 90 ans !

Dès l’origine, la cause était claire, comme le stipule l’article premier des statuts : “l’Union pour les Français de l’étranger a pour but de créer et de maintenir un contact étroit entre les Français du dehors et la France.”

Lorsque Gabriel Wernlé, journaliste franco-suisse, décide en 1927 de fonder l’UFE, les droits de ceux que l’on qualifie, avec un charme désuet, de “Français du dehors” sont balbutiants. Ils n’ont pourtant pas démérité lors du conflit de 1914 : des milliers d’entre-eux sont morts sur le sol de la patrie qu’ils foulaient pour la première fois.

Pour créer du lien, l’UFE publia une revue qui perdure : La Voix de France. Le premier numéro date de mars 1928.

Visuel HL94 De ce papier jauni, il se dégage un sentiment familier. Déjà le même souci de dénoncer les estafilades à l’égalité républicaine et de faire reculer les stéréotypes sur les expatriés : “Il s’en faut de peu que l’on nous considère comme des aventuriers, des indésirables”.

Gabriel Wernlé trempe sa plume dans l’acide en intitulant son article : “Les Français de l’étranger sont-ils des citoyens de deuxième zone ?”. Il nous raconte une savoureuse anecdote à la clé. Chaque année, les conscrits français sont invités au consulat à passer leur visite médicale d’aptitude. On commence par leur demander de payer le médecin agréé. “Que penseraient en France les conscrits si on leur faisait verser vingt-cinq francs afin de rétribuer le conseil de révision qui les déclare bons pour le service ? Ils feraient un beau tapage ; ils auraient raison !”, tonne le journaliste… Lire la suite et découvrir l’HebdoLettre n°94