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En circonscription au Maroc (1/2) – Marrakech (30-31 mai 2024)

Point d’orgue de mon cinquième passage à Marrakech, la 4e édition de la Rencontre des Entrepreneurs francophones (REF), où j’ai eu le plaisir de revoir notre ministre Franck Riester dans la ville ocre du Maroc. Un événement exceptionnel pour la promotion de la coopération économique au sein de l’espace francophone.

Je suis particulièrement reconnaissant à Robert Ruiz, délégué général de la chambre de commerce franco-marocaine (CCIFM) pour avoir organisé mes rencontres économiques qui m’ont permis de constater à quel point Marrakech a réussi une métamorphose industrielle et artisanale en l’espace de dix ans.

Merci également à Stéphane Baumgarth, consul général à Marrakech, pour ses multiples marques d’attention afin de contribuer à la réussite de ma mission

Diplomatie économique

Rencontre des Entrepreneurs francophones (REF)

J’ai assisté à la 4e édition de la REF à Marrakech, qui s’affirme comme le grand événement de la francophonie économique.

Organisée par l’Alliance des Patronats Francophones, présidée par Geoffroy Roux de Bezieux, avec le patronat marocain ; la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) (CGEM_MA ) et son président Chakib Alj, 1000 entrepreneurs, 35 organisations patronales et 40 pays y étaient représentés.

La francophonie représente 16% du PNB mondial et 20% du business mondial.

Lors du discours de clôture, le ministre Franck Riester a rappelé que la France va accueillir le 19eme Sommet de la Francophonie début octobre autour du thème « Créer – innover – entreprendre en français » en valorisant « l’espace d’opportunités, d’avenir autour de la langue française… ».

Il faisait ainsi écho aux propos précédents de Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques du Maroc : « En tant que francophones, notre mission va bien au-delà de la simple promotion de la langue. En soutenant le commerce et l’investissement, mais aussi l’éducation et la recherche, nous souhaitons amplifier la coopération économique au sein de l’espace francophone. »

Cet après-midi m’aura permis de retrouver des présidents de CCIFI (Maroc, CCI France Cambodge) et de nombreux CCEF, dont les présidentes Sophie Sidos (CCEF) et Isabelle Aimonetti (CCEF Afrique). +d’images

Ministre des Affaires étrangères du Cambodge

En marge des Rencontres entreprises francophones (REF Marrakech), Sok Chenda Sophea, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Cambodge, a organisé des entretiens pour défendre la candidature de son pays pour accueillir le 20ème Sommet de la Francophonie en 2026.

Nous avons eu un long échange sur l’importance de la relation bilatérale et mon intérêt pour le Cambodge, où je me suis rendu trois fois. J’ai assuré Sok Chenda Sophea de mon soutien à cette initiative.

Soreasmey Ke Bin, ancien président de la Chambre de commerce France-Cambodge, DG de Confluences, avait fait le déplacement de Marrakech, illustrant ainsi la détermination exemplaire du Cambodge à être un acteur de la francophonie économique. +d’images

Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)

À l’issue de la REF Marrakech, j’ai eu l’honneur de faire partie des nombreuses personnalités, dont le ministre Franck Riester, invitées par Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et secrétaire général de l’Alliance des Patronats francophones.

Entrepreneur, Chakib Alj préside un groupe, qu’il a constitué, comptant plusieurs filiales opérant dans différents secteurs, tels que l’aviculture, la production d’aliments pour bétail, la transformation de viandes blanches et la production de charcuterie, le transport et la logistique, l’hôtellerie et la restauration et les énergies renouvelables.

J’ai félicité Chakib Alj pour le succès de la REF Marrakech, en présence de Gilles Abensour, président de la section CCEF Maroc. +d’images

Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM)

Afin de compléter mon information sur l’activité de nos compatriotes établis à Marrakech, Robert Ruiz, délégué Marrakech de la CFCIM, m’a organisé un déjeuner avec plusieurs entrepreneurs au restaurant français L’Ô à la bouche.

Tous m’ont décrit les formidables opportunités de développement pour les entrepreneurs en alliant le meilleur des potentialités offertes par le Maroc et la France, mais aussi les nouveaux défis à surmonter, suite aux tensions diplomatiques récentes.

Les liens de partenariat entre nos deux pays apparaissent très solides et les perspectives restent excellentes.

Je remercie les participants pour la qualité de leur témoignage.

Cette rencontre a été précédée d’une visite de la boutique Peau d’Âne. Avec l’atelier Bernard Henriot, ils mettent leur savoir-faire au service des décorateurs et particuliers exigeants, depuis l’an 2000.

J’ai pu découvrir ensuite les produits fournis par la société marocaine Tasfia, dirigée par Robert Ruiz. Tasfia est spécialisée dans le traitement de la pollution hydrique et propose des systèmes de traitement des eaux usées, en particulier des micros stations individuelles d’assainissement non collectifs. +d’images

IKS (Petit Bateau – le Coq sportif)

Visite de la société IKS, un des leaders de la confection et de la personnalisation textile au Maroc, qui a été créée il y a 32 ans, alors qu’Yves Rocher voulait industrialiser Marrakech pour trouver une alternative à Casablanca.

La société travaille essentiellement pour deux clients français : Petit bateau et le Coq sportif, et produit les tenues des sportifs qui porteront nos couleurs aux JO 2024.

Aziz Kabajj, son directeur m’a permis de voir la variété de leurs activités (confection, broderie, sublimation, sérigraphie) et l’importance du partenariat avec les deux clients de l’hexagone qui font travailler 2500 employés sur site.

Depuis mon premier déplacement à Marrakech, il y a près de 10 ans, l’activité industrielle locale a explosé. À l’époque, 100 personnes attendaient à la porte de l’usine pour un travail journalier en fonction de la demande. Il faut désormais faire la tournée des villages environnants pour trouver les personnes et assurer une formation préalable.

Aziz Kabajj m’a confié que le prix du foncier constitue désormais le plus gros frein pour Marrakech avec les restrictions en matière d’urbanisme qui limite la hauteur des bâtiments à 14 mètres, soit 10/11 mètres utiles.

Pour faire face à la concurrence asiatique, l’entreprise a développé des trésors d’ingéniosité pour automatiser dans des espaces contraints, imaginer une flexibilité qui lui permet de ne pas avoir de quantité minimum de commande, tout en trouvant des solutions innovantes pour être performante sur le plan des coûts.

Pour garantir la compétitivité de ses clients, IKS s’appuie aussi sur les logiciels et systèmes de découpe automatique de textile de la société Lectra (située près de Bordeaux) et des solutions de Dassault systems pour son système ERP, afin d’assurer une gestion de production optimisée.

Ravi d’avoir découvert cette société emblématique pour incarner le modèle gagnant-gagnant d’un partenariat entre la France et le Maroc. +d’images

Maison Nicole

Rencontre avec une “Serial Entrepreneur” qui a le don de mettre en valeur le savoir-faire de l’artisanat marocain.

Deuxième séquence de ce déplacement organisé par Robert Ruiz, une rencontre avec Marie Cécile Auboiron, dans les locaux de la “Maison Nicole”, située dans le quartier industriel Sidi Ghanem.

Marie Cécile a créé sa première société à son arrivée à Marrakech, il y a 19 ans. Son idée était d’apporter une offre en matière de beau mobilier de jardin qui n’existait pas. Moon garden est née et emploie désormais 80 personnes.

Après quelques années, Marie Cécile s’est lancée un nouveau défi : fondée en 2014, pour créer des canapés d’intérieur, Maison Nicole est devenue une marque spécialisée dans l’ameublement d’intérieur haut de gamme qui fournit les plus grands hôtels, et des clients aux noms prestigieux.

J’ai visité son atelier baptisé “le temple du mobilier d’intérieur” par La Tribune de Marrakech. Maison Nicole emploie 75 personnes qui font preuve d’un esprit d’équipe remarquable et dont la production est vendue à 30% à l’exportation.

Pour ne pas faire mentir le dicton “jamais deux sans trois”, Marie a également créé une troisième entreprise : Casa Tribana, spécialisée dans le luminaire et les accessoires de décoration. +d’images

Communauté française

Consulat

Visite du consulat général à Marrakech à l’invitation de Stéphane Baumgarth, consul général, et rencontre avec les chefs de service qui sont soumis à une forte activité. Merci à Nathalie Gonzalez, consule adjointe, d’avoir conduit cette visite.

Nous avons longuement échangé sur les mariages inter-génération observés, entre un (ou une) retraité français fraîchement arrivé et une (ou un) jeune marocain.

Autre cas de figure, les services doivent être attentifs pour protéger les mineures qui font l’objet de mariages arrangés.

Au total, les certificats de capacité à mariage ont fait apparaître 150 dossiers suspicieux sur les 750 traités, dont une bonne moitié ont été soumis au procureur.

J’ai apprécié les efforts entrepris pour éliminer les gazons aux abords du consulat afin d’économiser l’eau. Désormais, un « jardin désertique » a remplacé la pelouse dans le cadre du projet ambassade/consulat vert de 2022 (voir l’image).

Seul un bout de pelouse subsiste pour accueillir les verres de l’amitié à l’issue de la célébration des mariages. +d’images

Enseignement

Lycée français Victor-Hugo de Marrakech

Accueilli par Lionel Gasc, proviseur adjoint du lycée Victor Hugo, en compagnie de Stéphane Baumgarth, consul général de France, j’ai retrouvé, cinq ans après ma précédente visite, un établissement qui avait accompli de nombreuses améliorations dans ses infrastructures.

Le lycée Victor Hugo scolarise 2350 élèves de la maternelle à la terminale sur un site de 8 hectares dans le centre de Marrakech.

Cependant, 240 élèves prioritaires venant du réseau n’ont pas eu de place, sans compter les excellents élèves marocains (85) qui demandent, sans aucune chance, à intégrer le lycée Victor Hugo.

Il est possible d’augmenter la capacité d’accueil en une année pour régler ce problème de liste d’attente. Dans le cadre d’un échange immobilier avec l’Institut français qui est mitoyen de l’établissement, le lycée a récupéré un bâtiment de 3 étages, à rénover entièrement, pouvant accueillir 15 classes. Pour la rénovation du bâtiment, seul manque le budget qui est estimé par le service immobilier à 1,5 M€.

J’ai promis d’intervenir auprès de la directrice de l’AEFE pour que cette somme soit avancée.
Ce projet peut être amorti très rapidement.
La rénovation du bâtiment permettra de créer 15 niveaux supplémentaires. +d’images

Maternelle “Aide aux Mères”

Visite de la crèche et école maternelle “Aide aux Mères” qui accueille une centaine d’enfants de l’âge d’un an à cinq ans, en compagnie de Stéphane Baumgarth, consul général de France à Marrakech.

Les enfants sont scolarisés dans 6 « classes » : de la crèche à la Grande section de maternelle (GSM). En GSM, l’effectif ne dépasse pas 15 enfants. Les enfants y sont préparés pour l’entrée en Cours préparatoire (CP) avec la méthode de lecture « les Alphas » et la méthode d’apprentissage des mathématiques « la méthode Singapour ».

L’association française pour l’aide aux mères de famille a fêté ses 75 ans.

Elle a été créée en 1948 par la générale d’Hauteville dans le but d’aider les jeunes mamans qui voulaient travailler, en gardant leurs jeunes enfants. Une association qui affiche une belle longévité et a conservé une vraie fraîcheur dans son envie de contribuer à l’épanouissement des tout petits. +d’images

Culture

Institut français

Accueilli par Sylvain Treuil, directeur de l’Institut français de Marrakech, dont le centre de langue a subi une baisse des rentrées à l’issue de la période de Covid en 2022 et 2023.

Pour 2024, il faudra attendre la grande session d’automne pour savoir si ce mouvement est enrayé.

Nous avons échangé sur les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés.

Les activités de langue, tests et campus France représentent 85% des recettes.

Les structures d’accueil ont été considérablement améliorées suite à un investissement de deux millions d’euros. On constate un espace vraiment professionnel d’accueil des clients soucieux d’apprendre le français en entreprise et des étudiants marocains sur l’espace Campus France qui constituent la plus importante cohorte d’étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur en France.

Très heureux d’avoir pu observer la qualité des espaces consacrés au cinéma et à la médiathèque.

Un Institut français dont nous pouvons être fiers. +d’images

En circonscription au Maroc (2/2) – Rabat (5-6 fév. 2023)

En provenance d’Agadir (compte-rendu), seconde étape de mon déplacement marocain à Rabat où Nicolas Arnulf, conseillers des Français de l’étranger, m’a organisé un programme de rencontres.

Toute ma gratitude à Anna-Gael Rio, conseillère des Français de l’étranger de Tanger pour avoir fait le déplacement à Rabat afin de m’accompagner dans un parcours axé sur l’économie et l’enseignement.

Ce fut un grand plaisir de revoir Christophe Lecourtier (au centre de l’image) installé depuis quelques semaines seulement dans ses fonctions d’ambassadeur de France au Maroc, après avoir réalisé un travail exceptionnel à la tête de Business France. J’en suis reconnaissant à Claudia Gaudiau-Francisco, présidente de la CFCIM, qui a organisé une journée réunissant le monde des affaires autour de l’ambassadeur pour évoquer notre relation bilatérale et les atouts dont dispose le Maroc pour séduire les entrepreneurs français.

Diplomatie économique

Entrepreneurs autour de Christophe Lecourtier, ambassadeur

La Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM) est la première des 120 chambres de commerce bilatérales. Créée il y a 110 ans, elle compte 4000 adhérents. Présidée par Claudia Gaudiau-Francisco, le conseil d’administration compte 52 entrepreneurs.

À la faveur de ma venue à Rabat, la CFCIM a organisé une double rencontre avec Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc.

Tout d’abord, un déjeuner en présence des conseillers des Français de l’étranger Nicolas Arnulf (Rabat) et Anna-Gael Rio (Tanger) ; Sandrine Lelong-Motta (Consule générale); Sébastien Le Bonté, premier vice-président CFCIM, Pascal Capdevielle, vice-président chargé des relations avec les autorités et les délégations régionales et aussi délégué de la CFCIM pour Fès ; Jean-Charles Damblin, directeur général CFCIM ; Thibault Chatal, trésorier et délégué CFCIM Rabat.

L’objectif du déjeuner était de permettre de partager avec l’ambassadeur arrivé depuis peu à Rabat, les succès de la relation économique entre nos deux pays durant ces dernières années et les défis que nous devrons relever dans les prochains mois.

Dans un second temps, Christophe Lecourtier nous a reçus à la résidence de France pour une réception avec des entrepreneurs de la CFCIM. J’avais souhaité cette rencontre pour témoigner, auprès des forces vives de la relation économique bilatérale, de la qualité de l’action de l’ambassadeur dans ses précédentes missions.

Durant son mandat de directeur général de Business France, la France est devenue la première terre d’accueil des investissements étrangers en Europe, depuis 3 ans.

En poste auparavant en Australie en qualité d’ambassadeur, Christophe s’était illustré pour être parvenu à signer l’accord des sous-marins.

Son action précédente au service du commerce extérieur l’avait amené à passer l’accord de délégation de service public avec la CFCIM, qu’il connaît bien. J’ai pu partager mon enthousiasme d’avoir un ambassadeur au profil économique déterminant pour accompagner nos entreprises dans le développement de leurs affaires.

Avec les anciens présidents de la CFCIM Jean-Pascal Darriet et Philippe Edern-Klein et Claudia Gaudiau-Francisco, présidente actuelle

J’ai salué les délégués de la CFCIM venus pour l’occasion de Marrakech, Fès, Tanger ou Casablanca. J’ai apprécié de retrouver également les anciens présidents de la CFCIM avec lesquels j’ai eu le plaisir de collaborer : Jean-Pascal Darriet et Philippe Edern-Klein ; Gilles Abensour, pdt des CCEF Maroc ; Robert Ruiz, délégué CFCIM Marrakech ; Benoit Vaillant, délégué CFCIM Tanger.

L’engagement collectif et la proximité entre nos deux pays ont fait du Maroc un partenaire privilégié de la France.

Les entreprises françaises constituent le premier employeur et le premier investisseur au Maroc. Le Royaume est le premier destinataire des aides de l’Agence Française pour le développement.

Les étudiants marocains représentent la première cohorte étrangère à fréquenter l’enseignement supérieur en France.

J’ai également rappelé que le premier groupe d’amitié du Sénat était le groupe France-Maroc.

Je remercie Christophe Lecourtier et Claudia Gaudiau-Francisco pour leur accueil et leur enthousiasme pour animer notre diplomatie économique. Je suis confiant dans leurs capacités respectives pour élever encore le niveau de relation économique entre la France et le Maroc. +d’images

CFCIM Rabat

La délégation de la CFCIM à Rabat, dirigée par Thibault Chatal, anime un réseau de plus de 200 entreprises installées dans la région et opérant dans plusieurs secteurs d’activité.

Thibault a organisé une délégation de la CFCIM pour m’accompagner à la découverte de deux de ses adhérents éminents. Nicolas Arnulf (CFDE Rabat) et Sandrine Lelong-Motta (Consule générale) ont participé à ces visites : AXA Services Maroc et Orange Business Service

AXA Services Maroc

Visite du site d’Axa Services Maroc (ASM) qui réunit 3600 collaborateurs au service d’Axa France, de Direct Assistance et d’Axa Assistance.

La structure qui a commencé au Maroc en 2004 est devenue une usine de services qui gère 4,7 millions d’appels entrants et assure 2,7 millions d’appels aux clients.

Gestion de sinistres, d’épargne, prise en charge et règlement des prestations santé, assistance auto, gestion des contrats, ASM s’est transformée pour répondre aux défis de la satisfaction client.

L’objectif de la société est de mettre l’humain au centre. Elle a développé une licence professionnelle « Technique et commercialisation d’assurance » en alternance avec l’université. +d’images

Orange Business Service

En 2018, Orange Business Service a créé un centre au Maroc. Il compte 750 personnes, dont 78% d’ingénieurs (43% de femmes) d’une moyenne d’âge de 31 ans.

Orange fait la promotion de la destination Maroc pour développer les affaires. La proximité culturelle et géographique de nos deux pays est le premier atout. La moitié des entreprises du CAC4O externalisent leurs services au Maroc. Cette activité fournit 100.000 emplois, dont 40.000 dans les parcs technologiques.

Le Maroc s’impose comme un pôle de compétences important. Plus de 15.000 ingénieurs sont diplômés chaque année. Plus de 30 écoles d’ingénieurs proposant des diplômes spécialisés en informatique.

Les activités d’Orange Cyber Défense au Maroc sont orientées vers les clients marocains pour assurer leur sécurité informatique. +d’images

AFD Tech

Avec Nicolas Arnulf et Anna-Gael Rio, nous avons été reçus par Amine El Rhayour et Jihane Ouhejjou, directeurs de production à la société AFD Tech, une société de télécom fondée par deux compatriotes en 1997.

La filiale marocaine créée à Rabat en 2014 avec 7 personnes compte désormais 600 collaborateurs en 2013, dont 53% de femmes ingénieures.

Spécialisée dans l’ingénierie télécom, le déploiement de la fibre, la conception et le design, la structure travaille exclusivement pour des clients localisés en Europe.

100% de la 4G Proximus en Belgique a été réalisée depuis Rabat.

La société travaille pour Bouygues Telecom et assure le bon fonctionnement de son réseau dans tout le sud de la France.

La proximité avec les grandes écoles d’ingénieurs à Rabat leur permet d’intégrer 100 stagiaires simultanément au printemps prochain. AFD Tech recrute 150 nouveaux ingénieurs supplémentaires par an.

Rachetée par Accenture Benelux, la société a pour objectif d’atteindre les 1000 personnes à la fin 2023 et prévoit de tripler ensuite ses effectifs d’ici à 2025. Un nouveau site qui va doubler la surface de la structure marocaine va être inauguré le mois prochain.

Très belle success story qui met en valeur la collaboration dynamique entre le Maroc et la France.

Enseignement

Groupe scolaire Jacques Chirac

Visite du groupe scolaire Jacques Chirac suivi d’une réunion de travail avec des responsables d’écoles du réseau français au Maroc, en présence des conseillers des Français de l’étranger Nicolas Arnulf (Rabat) et Anna-Gael Rio (Tanger) ; de Sandrine Lelong-Motta (Consule générale) et Florent Verges (SCAC).

Carole Soulagnes, proviseure du groupe Jacques Chirac, nous a permis de visiter des installations récentes. Ouvert en septembre 2019, le groupe accueille 1100 élèves de la maternelle à la seconde. L’école, partenaire de l’AEFE depuis l’origine, est homologuée jusqu’à la troisième.

Bien que l’établissement ait eu à se confronter avec la crise Covid dès l’ouverture, le futur est abordé avec sérénité. J’ai vu le chantier bien avancé pour agrandir l’école afin d’accompagner la montée des cohortes en classe de première. Le groupe scolaire Jacques Chirac prévoit d’atteindre 1500 élèves lorsque les terminales seront ouvertes.

Un bel exemple qui permet de constater que l’augmentation de l’offre d’enseignement français répondait à une attente. +d’images

Réseau Enseignement Français

Dans le prolongement de la visite du groupe scolaire Jacques Chirac qui nous accueillait, nous avons tenu une réunion avec des représentants d’écoles françaises au Maroc pour échanger sur l’avenir du second réseau français au monde (42 établissements – 48 000 élèves), après celui du Liban, et me permettre de présenter les nouvelles orientations de l’ANEFE :

Carole Soulagnes (Gpe sc. Jacques Chirac) ; (lycée français Sophie Germain) ; Sophie Churlet (lycée André Malraux – Osui) ; Pascal Peyrat (DG ECAM – Écoles catholiques au Maroc) ont échangé avec moi en présence des conseillers des Français de l’étranger Nicolas Arnulf (Rabat) et Anna-Gael Rio (Tanger), Sandrine Lelong-Motta (Consule générale) et Florent Verges (SCAC).

Le réseau a connu une progression de 30 à 40% en 5 ans. De nouveaux établissements sont apparus à Casablanca et Rabat.

Cela a permis d’équilibrer l’offre et la demande. Cette croissance a engendré un problème de ressources humaines. Pour beaucoup, il convient désormais de s’interroger si nous n’avons pas atteint un plafond sur ces deux villes. Un moratoire sur les homologations de nouveaux établissements a été demandé par le Maroc.

Environ 2/3 des bacheliers vont poursuivre leurs études supérieures en France.

Sophie Churlet (lycée André Malraux) a décrit le réseau Osui qui a fêté ses 25 ans en 2022 au Maroc (10 établissements – 11 000 élèves). 98% des élèves sont marocains. Comme dans d’autres pays, les parents font de réels sacrifices financiers pour scolariser leurs enfants.

Le lycée français Sophie Germain fait partie du groupe IEG qui a 3 des établissements à Amsterdam et en Éthiopie.

L’établissement de Rabat (1500 élèves) est homologué jusqu’à la terminale. Il projette d’ouvrir une section anglaise en maternelle (PS et MS).

L’enseignement catholique au Maroc compte 11 écoles, 10.000 élèves et 700 enseignants. Il est bilingue franco-anglais et basé sur un modèle économique peu onéreux (4 fois moins cher que le réseau français traditionnel). Pascal Peyrat observe que ses écoles s’adressent aux classes populaires et moyennes soucieuses d’enseignement français. Pour dépasser la difficulté de trouver des enseignants de français, l’ECAM a passé un partenariat avec l’Institut français.

L’ECAM suit l’enseignement marocain et va jusqu’au collège. Il n’est donc pas homologué mais s’avère pouvoir pleinement contribuer au nouvel élan souhaité par le Président de la République. +d’images

En circonscription au Maroc – Marrakech et Essaouira (5 au 17 août 2017)

A la faveur de mon 10ème déplacement au Maroc depuis le début de mon mandat, j’ai eu le plaisir de retrouver (à l’image) les conseillers consulaires Geneviève Euloge (Marrakech) et Pascal Capdevielle (Fès) à Marrakech, pour évoquer les préoccupations de la communauté française.

Grand plaisir de revoir Robert Ruiz (ci-dessous), délégué régional de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM) et vice-président de l’UFE Marrakech.

Notre dernière rencontre remontait à novembre 2016, lors de la Cop 22 à Marrakech.

Nos discussions ont évidemment porté sur le monde des affaires et le développement des opportunités économiques bilatérales. En février dernier, au Sénat, j’avais facilité la tenue d’un colloque de promotion économique du Maroc, organisé par la CFCIM et Business France, en présence de Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France.

Nous avons évoqué l’avenir de l’enseignement francophone à Essaouira qui repose aujourd’hui sur l’école Éric Tabarly, seul établissement de la région à offrir une scolarité suivant le programme français. Ils m’ont incité à rencontrer les Français d’Essaouira pour en discuter.

Enseignement

Classe maintenue à l’école française Eric Tabarly !

A l’image : Réunion au Jardin des Douars (par ordre alphabétique) : Grégoire Aubron (parent) Marie Deflandre (représentante parent d’élève) ; Noureddine El Magouri (parent d’élève et notaire) ; Stéphanie Ernst (parent d’élève) ; Adeline Garisson (enseignante) ; Georges Lapeyre (consul honoraire) ; Sabine Luciani (représentante parent d’élève) ; Tarik Otmani (parent d’élève et membre du conseil municipal).

Le 15 août, j’ai rencontré des parents élèves de l’école Eric Tabarly (réseau Osui) inquiets et mobilisés. Réunis par Grégoire Aubron, lui-même parent, dans son complexe hôtelier, ils m’ont expliqué à quel point ils étaient préoccupés par l’annonce de la fermeture de de la classe de Moyenne Section de maternelle à partir de l’année scolaire 2017/2018.

Leur émoi était fondé parce que cette annonce faisait suite à la fermeture, l’an dernier, des classes de Toute Petite Section et Petite Section de maternelle, ainsi que des classes de Seconde, Première et Terminale.

Sachant l’école en déficit chronique, les parents craignent à terme pour la scolarité de la centaine d’élèves que compte l’école depuis des années.

En cette période estivale, Jean-Christophe Deberre, directeur général de la Mission laïque française, était au bureau et j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec lui. Après examen de la situation, il m’a écrit qu’il allait admettre les 5 élèves déjà inscrits en MS à l’école française d’Essaouira, au grand soulagement de tous les parents.

Je remercie chaleureusement M. Deberre pour sa décision. Il n’en reste pas moins qu’il faut trouver une solution pour rétablir l’équilibre des comptes de cette école. La construction d’un projet d’école à Essaouira par les autorités locales destinée à accueillir l’école de l’OSUI pourrait permettre de voir l’avenir plus sereinement. Pour y parvenir, il faut compter sur l’appui de parents d’élèves positifs et dynamiques, suivis par les enseignants, et le soutien des pouvoirs publics marocains et français.

Je veux aussi saluer Georges Lapeyre, consul honoraire de France à Essaouira, pour son action déterminée et précieuse au service de nos compatriotes.

Entrepreneuriat

Ocean Vagabond

Essaouira est devenue depuis quelques années une destination de choix pour la pratique et l’apprentissage du kitesurf, l’univers de Marie Deflandre. Un vent puissant balaye la baie d’avril à octobre et offre une aire de jeu exceptionnelle à tous les amateurs de sensations.

Ocean Vagabond est la seule école au Maroc certifiée IKO.

Le Jardin des Douars

Le Jardin des Douars, dont Grégoire Aubron et Stéphanie Ernst sont les gérants, est un magnifique Ksar (palais) d’hôtes dédié aux amoureux de nature, de jardins luxurieux et d’authenticité, puisqu’il a été construit dans le respect des traditions et matériaux marocains.

Stéphanie et Grégoire bénéficient de l’essor touristique considérable que connait la ville.

Atmosphère d’Arganeraie

Architectes d’intérieur et décorateurs, Sabine et Philippe Luciani (à l’image lors de la réunion au Jardin des Douars) se sont installés au Maroc forts d’une expérience acquise pendant plus de 30 ans.

Leur cabinet Atmosphère d’Arganeraie multiplie les réalisations originales au Maroc (Marrakech, Essaouira, Tanger …) dans le cadre de projets très divers, allant de l’habitation à la maison d’hôtes, en passant par le bateau.

Communauté française

Père Jean-Claude Gons

Le Père Jean-Claude Gons est le prêtre de la paroisse d’Essaouira où il officie depuis exactement 30 ans. Son église est la seule du Maroc à faire retentir ses cloches.

Alors si vous passez par Essaouira, passez lui dire bonjour. Il vous vantera l’endroit comme personne et sa conversation vous enchantera.