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En circonscription en Arabie saoudite – Al-Ula et Djeddah (28 fév. – 2 mars 2022)

La visite de neuf sénateurs en Arabie saoudite a été conjointement organisée par la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication, présidée par Laurent Lafon et le groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside.

Après avoir visité le fort d’Al-Masmak et le Musée National de Riyad dans la capitale du Royaume, nous avons également découvert les projets emblématiques saoudiens dans le domaine du patrimoine et du tourisme tels que le site Al-Ula et la réhabilitation de la vieille ville de Djeddah.

Al-Ula

Capitale mondiale de l’archéologie

L’Arabie saoudite ouvre au public le deuxième site Nabatéen après Petra en s’appuyant sur l’expertise française pour dévoiler ses richesses.

Al-Ula est situé dans le nord du pays.

La visite des sites a été organisée et animée par Laïla Nehmé (archéologue et épigraphiste spécialiste des Nabatéens, directrice de recherche au CNRS) qui travaille sur le site depuis 2002.

La délégation sénatoriale exprime toute sa gratitude à Laïla Nehmé.

Dans le cadre de l’accord intergouvernemental pour le développement d’Al-Ula signé le 10 avril 2018 entre la France et l’Arabie saoudite, l’expertise française est mise au service de l’ensemble du projet de développement du gouvernorat d’Al-Ula et porté par la Commission Royale pour Al Ula (RCU).

Cette expertise française est placée par l’Agence Française pour le Développement d’Al-Ula (AFALULA), composée aujourd’hui d’une cinquantaine de personnes, qui intervient dans chacun des domaines suivants : culture, tourisme et hôtellerie, sports, enseignement supérieur, recherche (dont archéologie), architecture, infrastructures, agriculture, botanique, cheval, sécurité.

Son Altesse, le Prince Badr bin Abdullah bin Mohammad bin Farhan Al Saud, également ministre de la Culture, est le Gouverneur d’Al-Ula.

Culture :
Lors de la visite présidentielle le 4 décembre 2021, un accord inter-gouvernemental a été signé pour la création d’un complexe culturel franco-saoudien, la « Villa Hégra », reliant Al-Ula au réseau international des « Villas » (Villa Médicis, Casa Velasquez, Villa Kujoyama etc.) La préfiguration culturelle de la Villa pourrait démarrer dès cette année tandis que le bâtiment devrait être construit d’ici 2023-2024.
Dans le cadre du MasterPlan 1 (MP1) validé en 2020 par le prince héritier, Mohammed Ben Salman, un projet de constellation de 9 musées est prévu, comprenant notamment le musée d’Hégra, le musée du basalte noire, le musée de l’encens, le musée du cheval, ainsi que le Kingdom Institute, un centre de recherche consacré à l’archéologie et l’histoire de l’art.

Tourisme et hôtellerie :
Dans le cadre du développement du tourisme à Al-Ula, l’offre hospitalière est l’un des principaux enjeux. Plusieurs nouveaux hôtels se sont développés au cours des dernières années, doublant quasiment l’offre de clés, dont l’hôtel de la société mexicaine Habitas qui a ouvert ses portes fin 2021. L’hôtel Banyan Tree (opéré par le groupe Accor) doit entrer en phase de rénovation/construction d’ici mars 2022 pour rouvrir ses portes d’ici la fin 2022. À noter que le projet d’hôtel Sharaan dessiné par l’architecte Jean Nouvel et ciblant une clientèle de luxe, implique des travaux de grande envergure et nécessitera encore plusieurs années.
D’autres projets de développement du tourisme impliquent des partenaires français : promotion de la destination et de la marque Al-Ula (avec les agences Traveller Made et Voyageurs du Monde), projet Al Ula Orient Express (dans un partenariat AFALULA – Orient Express – Accor – SNCF et IMA) visant à la conception et la négociation du projet de développement d’un Orient Express à Al-Ula).

Sports :
Al-Ula s’intègre à de nombreux évènements sportifs nationaux du Royaume, notamment le Rallye Dakar.
Dans le cadre de la Saison Culturelle d’Al-Ula (festival culturel de décembre à mars), des évènements sportifs de haut niveau sont proposés aux touristes, notamment dans le secteur équestre (compétition de polo, courses d’endurance, etc.) mais également dans le cadre d’un Ecotrail, organisé par une société française.

Enseignement supérieur et coopération linguistique :
Depuis le 1er novembre 2021, l’Alliance Française d’Arabie saoudite (AFAS) s’est implantée à Al-Ula au sein de l’Institut des Langues d’Al-Ula, opéré par Education First (même opérateur que pour l’enseignement de l’anglais).
Deux enseignants ont été recrutés de France pour enseigner le français sur place.
La formation de la population locale est l’un des piliers du projet d’Al-Ula.
Dans le cadre d’un accord (MoU) signé le 4 décembre 2021, l’Ecole Ferrandi s’implantera à Al-Ula au sein d’un International College for Hospitality and Tourism (ICTH).
Le bâtiment ICTH devrait voir le jour aux côtés de la Villa Hégra en 2023-2024.

Recherche (dont archéologie) :
L’un des principaux volets du développement du tourisme à Al-Ula repose sur l’exploration et la valorisation des sites archéologiques du gouvernorat (et de ses alentours). Il existe au total 7 missions archéologiques franco-saoudiennes en cours à AlUla dont Mada’in Salih (contrat CNRS – Ministère de la Culture saoudien) dirigée par Laïla Nehmé.

Sécurité :
Dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron le 4 décembre 2021, un accord a été signé entre la RCU et Thales afin d’apporter l’expertise technologique française dans le domaine des villes intelligentes (smart cities) et de doter Al-Ula des meilleurs standards dans les domaines de la sécurité, de la durabilité et du bien-vivre des habitants. +d’images

Djeddah

Projet culturel : la réhabilitation de la vieille ville

Troisième étape imprévue, la délégation sénatoriale est passée par Djeddah depuis Al-Ula pour cause de transit aérien afin de pouvoir poursuivre son programme vers les Émirats arabes unis.

Le ministère des Affaires étrangères saoudien a organisé un passage par la vieille ville pour permettre aux parlementaires d’apprécier l’investissement du Royaume pour préserver son patrimoine historique.

De retour sur le site où j’avais accompagné Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, le 4 décembre 2021, nous avons été accueillis par Nadia Chaaya, présidente du conseil consulaire de Djeddah, et par El Mostafe Mihraje, consul général à Djeddah.

Laurent Lafon, président, et les membres de la commission sénatoriale de la Culture, de l’Éducation et de la Communication ont pu comprendre les raisons qui ont incité notre ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, à s’impliquer pour développer un partenariat bilatéral, afin de soutenir les efforts de l’Arabie saoudite dans ce domaine. +d’images

INFOLETTRE n°153 – Édito : AFE : le jour de l’indépendance // HOMMAGE : Sénatrice Catherine Fournier // EN CIRCONSCRIPTION > MOYEN-ORIENT : Déplacement présidentiel Émirats arabes unis / Qatar / Arabie saoudite (2-4 déc. 2021) / SÉNÉGAL : Déplacement ministériel Dakar (5-7 déc. 2021) / REPUBLIQUE DOMINICAINE : Saint-Domingue & Las Terrenas (15-19 nov. 2021) // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Une élue indépendante à la présidence de l’AFE / Rencontre avec Alain Bentejac, pdt du CNCCEF // CYBERSÉCURITÉ > PLF 2022 – Mon rapport sur les crédits de la coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN) / Cybersécurité – Budget du GIP ACYMA / Revue de presse – Suite à mon rapport sur les crédits du programme 129 / Interview : “Viginum, une avancée majeure contre la désinformation” – GS Mag (déc. 2021) // DROITS HUMAINS > “Qui est prêt à mourir pour Taïwan ?” (RFI) / “JO d’hiver en Chine : Les boycotts diplomatiques continuent à pleuvoir” – (L’Opinion) / Liberté religieuse : Pasteur Thierry Le Gall // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Algérie / Bahreïn / Égypte / E.A.U / Éthiopie / Israël-Palestine / Koweït / Oman / Qatar / Turquie / Venezuela

Lire : l’INFOLETTRE n°154 – 20 décembre 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°154

AFE : le jour de l’indépendance

Réunie cette semaine, la 35ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) achève une année électorale pour les Français de l’étranger.

À l’issue des consultations consulaires, sénatoriales et AFE, les cinq étiquettes politiques LR, ASFE (parti dont les sénateurs sont affiliés au groupe LR), LREM, EELV et PS ont enregistré chacune un poids équivalent à un sixième de l’électorat.

Les élus indépendants, sans étiquette politique, constituent la sixième force du panel. Ils ont fait jeu égal avec les partis constitués.

Indépendance ne rime pas avec isolement. En s’alliant avec les élus de la majorité présidentielle pour fonder le groupe « Indépendants, démocrates et progressistes » à l’AFE, les élus indépendants ont adopté une démarche pragmatique pour peser et faire entendre la voix des conseillers des Français de l’étranger.

C’est à mon sens le signe d’une modernité qui en annonce d’autres. On le sait, j’appelle de mes vœux une large réforme de la représentation des Français de l’étranger.

Je ne suis pas le seul, comme en témoigne le projet de création d’une commission, au sein de l’AFE, chargée de proposer des pistes de réforme. Il me parait fondamental que ces propositions viennent des élus eux-mêmes, car c’est le premier pas vers le renforcement de leurs prérogatives et une représentation plus efficiente. Visuel HL125

Ce mardi 14 décembre, un conseiller des Français de l’étranger indépendant a été élu à la Présidence de l’Assemblée des Français de l’étranger. Pour ne rien gâcher, cet élu est une élue. C’est donc à un double titre que l’élection d’Hélène Degryse, conseillère des Français des Pays-Bas et conseillère à l’AFE pour le Benelux, marquera l’histoire de la représentation des Français établis hors de France.

Je me félicite de ce magnifique résultat.

Élue en mai dernier face à toutes les étiquettes politiques, Hélène s’est révélée être un remarquable point d’appui pour construire un consensus.

Non seulement le visage de l’AFE est aujourd’hui celui d’une femme dont l’indépendance a toujours constitué la ligne politique, mais encore l’ensemble de la répartition des responsabilités a obéi à un impératif de proportionnalité des six groupes politiques qui composent désormais la nouvelle assemblée.

C’est le signe d’une démocratie en bonne santé. Découvrir l’InfoLettre n°154

 

Serbie – Exposition « Les Passants »

Invité par Natasa Maric, ambassadrice de Serbie en France, je me suis rendu au vernissage de l’exposition ‘les Passants’ du célèbre peintre serbe Cile Marinkovic, au centre culturel de Serbie a Paris, ce 17 juin 2021.

Le vernissage a été ouvert par la vice-Première ministre et ministre de la Culture et de l’Information de la république de Serbie, Maja Gojkovic, sous le haut patronage et la présence de l’épouse du Président de la République de Serbie, Tamara Vucic.

Lors de notre échange Maja Gojkovic est revenue sur l’entretien fructueux qu’elle venait d’avoir avec Roselyne Bachelot. Notre ministre de la Culture prévoit de se rendre prochainement à Belgrade et à Novi Sad qui sera Capitale européenne de la culture en 2022.

L’artiste Cile Marinkovic, installé depuis 25 ans en région parisienne, partage sa vie entre la France et la Serbie. Ce double ancrage fait de lui un passeur entre deux pays, deux langues, deux cultures, mais aussi un passant qui observe d’un regard à la fois bienveillant et distancié les deux villes, où il réside alternativement et leurs habitants.

Cile a choisi d’intituler la série de tableaux auxquels il travaille depuis des années ‘les Passants’. +d’images

Islande – Lancement officiel du dictionnaire franco-islandais en ligne LEXIA

Vigdís Finnbogadóttir a eu l’excellente idée de lancer le nouveau dictionnaire islandais-français en ligne avec le mot hamingja (‘bonheur’)

Objectif accompli ! Il y a deux ans, lors de mon déplacement en Islande, en soutien à l’action de notre ambassadeur Graham Paul, j’avais fait du projet Lexia un objectif prioritaire de mon action pour les Français établis en Islande (compte-rendu).

Lexia, le premier dictionnaire en ligne français-islandais, était attendu avec beaucoup d’impatience.

Il n’existait jusqu’alors toujours pas de dictionnaire en ligne, ce qui était un obstacle majeur à l’apprentissage de la langue française en Islande, la version papier datant de 1950. Les travaux de Lexia ont été lancés en 2015 par une équipe de linguistes au sein de l’université d’Islande et aboutiront fin 2021 grâce au déblocage des derniers financements par la France.

Ce 16 juin, j’ai assisté à la cérémonie de lancement qui s’est déroulée à Reykjavik par visioconférence avec la participation de l’ancienne présidente islandaise et instigatrice du projet Vigdís Finnbogadóttir, la Première ministre islandaise Katrín Jakobsdóttir, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et l’ambassadeur de France en Islande, Graham Paul, que je remercie vivement pour sa ténacité.

Je remercie vivement le groupe d’amitié France-Europe du Nord du Sénat et notamment notre président André Gattolin et notre présidente déléguée pour l’Islande, Françoise Gatel, pour leur soutien sans faille pour contribuer à finaliser ce projet (voir la vidéo tournée dans la bibliothèque du Sénat :)

Lexia marquera une nouvelle étape dans les liens entre nos deux pays.

Une pensée à Gérard Pignatel, conseiller consulaire à l’époque, qui m’avait accompagné en Islande et avait soutenu l’initiative. + d’images

Lire aussi :
Ma question écrite afin finaliser le projet Lexia, dictionnaire franco-islandais (04/07/2019)
Islande : réponse non satisfaisante pour le dictionnaire Lexia (14/12/2019)