En 2017, lors du discours de la Sorbonne, le Président de la République avait indiqué la nécessité d’avoir une Europe de la Défense, Il a été un visionnaire. Aujourd’hui j’attends un discours de vérité et qu’il permette de nous projeter dans le futur. Si nous voulons la paix, il faut préparer la guerre.
Sénat – Débat sur l’Ukraine et la Sécurité en Europe
Intervention au nom du groupe Union centriste, après la déclaration du gouvernement, suivie d’un débat, en application de l’article 50-1 de la Constitution, portant sur la situation en Ukraine et la sécurité en Europe.
Le gouvernement était représenté par François Bayrou, Premier Ministre ; Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ; Sébastien Lecornu, ministre des Armées ; Patrick Mignola, ministre chargé des Relations avec le Parlement ; Thani Mohamed-Soilihi, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats Internationaux.
VERBATIM de mon intervention
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les Ministres,
Mes chers Collègues,
Je tiens tout d’abord à vous remercier, Monsieur le Premier ministre, pour vos propos auxquels nous souscrivons sans réserve.
Souvenez-vous, il y a tout juste 5 ans, notre sidération en observant nos rues vides et en apprenant un nombre de morts croissant chaque jour. Beaucoup ont éprouvé ce même sentiment de sidération vendredi en voyant, en direct, le président Trump reprendre les éléments de langage de M. Poutine pour humilier le Président Zelensky, dans le Bureau Ovale de la Maison Blanche. Le président américain a reproché au président ukrainien d’avoir participé à une chasse aux sorcières contre Poutine et aidé ses opposants politiques démocrates à en faire de même contre lui.
Ses propos insultants contre la politique internationale des Etats-Unis d’Amérique de ses prédécesseurs Joe Biden et Barack Obama atteignent par ricochet tous les alliés de l’Amérique qui font front commun pour défendre un système de valeurs universelles. Les dirigeants des pays alliés de l’Amérique, de l’Europe au Canada, ont réagi comme un seul homme pour apporter leur soutien au président Zelensky. Tandis que M. Orban et d’autres partisans de M. Poutine célébraient les propos de Trump qui font passer l’agressé pour l’agresseur.
Renvoyé comme un serviteur, le président Zelensky est sorti de l’épreuve avec dignité. Avait-il d’autres choix ? Que lui était-il reproché ? D’avoir fait face, sans ciller ? D’avoir défendu les intérêts du peuple ukrainien, bien sûr. Il porte la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour défendre leur patrie et celle des victimes de la destruction aveugle du régime russe mais pas seulement.
Depuis 3 ans, l’Ukraine défend les valeurs portées tant par l’Europe que tous les pays qui se revendiquent de nos valeurs. A commencer par les Etats-Unis d’Amérique. « C’est une immense honte que Trump ait effectivement changé de camp dans la guerre russo-ukrainienne en rejoignant la Russie. Les États-Unis se sont alignés non pas avec nos alliés de l’OTAN, mais avec la principale menace historique de l’OTAN : Moscou. Il est impensable qu’un président américain puisse agir ainsi. » Ce n’est pas moi qui le dis, mais John Bolton, ancien Conseiller à la Sécurité nationale au début du premier mandat de Donald Trump, après avoir été notamment sous-secrétaire d’État sous George W. Bush.
Le Make America Great Again promet donc de se faire au détriment des alliances historiques.
América First est l’incarnation de la politique défendue par les partisans du « Moi d’abord ».
L’Europe s’est constituée pour justement pour tourner le dos à la politique du moi d’abord qui a conduit à deux guerres mondiales. Donald Trump répétait dans ses meetings qu’il était capable de mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures, tout comme M. Poutine pensait qu’il allait prendre le contrôle de ce pays en 3 jours. Trois ans plus tard, la Russie s’épuise et ne paraît pas en mesure de gagner cette guerre, même en faisant appel à des troupes venant de Corée du Nord.
Dans le même temps, l’OTAN a vu la Suède et la Finlande la rejoindre.
Nous voyons trois priorités.
La première : aider l’Ukraine.
La deuxième : faire de l’Europe une puissance militaire.
Et enfin, mobiliser la population.
Tout d’abord, l’Ukraine. Comme notre Président Gérard Larcher l’a fait il y a quelques jours, nous saluons l’action de Nadia Sollogoub, Présidente du groupe d’amitié France – Ukraine.
L’Ukraine défend nos valeurs ; nous ne saurions accepter qu’on lui torde le bras pour un accord de cessez-le-feu qui ne serait qu’un répit pour permettre à M. Poutine de préparer la prochaine offensive.
L’Ukraine n’est pas seule. L’Ukraine ne doit pas être seule.
Si les Etats-Unis se retirent, il sera de la responsabilité de l’Europe de s’y substituer.
La seconde priorité est de réarmer l’Europe pour en faire une puissance militaire mondiale reconnue qui dissuadera la Russie de toute velléité d’attaque.
Le plaidoyer pour une défense européenne exprimé par le Président de la République en 2017 à la Sorbonne apparait désormais à chaque européen comme visionnaire. Cela participe à faire de la France un leader pour organiser désormais ce tournant. La Présidente de la Commission européenne, Ursula von Der Leyen, a dévoilé ce matin le programme ReArm Europe qui pourrait mobiliser près de 800 milliards d’euros. La sécurité de l’Europe est menacée de manière très réelle. J’ai pu l’observer à Tapa, en Estonie. La France y contribue à la sécurité et la stabilité de l’espace Baltique dans le cadre de l’OTAN avec les Britanniques et les Américains, face à des forces russes qui sont situées à quelques kilomètres de là.
Cette nouvelle orientation va nécessairement impliquer de revoir nos priorités budgétaires pour augmenter significativement encore notre budget de défense. Comme l’ont rappelé les présidents Perrin et Kanner « Si tu veux la paix, prépare la guerre ». Le chef d’État-major des Armées ne dit pas autre chose quand il annonce qu’il faut gagner la guerre avant la guerre. Les athlètes ne gagnent pas aux Jeux olympiques sans s’être préparés pendant des années.
Il nous appartient donc aussi de mobiliser la population française sans attendre pour qu’elle puisse être consciente des menaces auxquelles nous sommes tous confrontés. La responsabilité de la sécurité et de la protection d’un pays repose collectivement sur toutes les personnes qui y habitent. Le gouvernement suédois a édité un livret envoyé à tous les habitants de la Suède.
Il est destiné à aider sa population à mieux se préparer pour tout ce qui peut arriver, que ce soient des accidents graves, des intempéries extrêmes, des cyberattaques ou des conflits militaires. Il est écrit que si la Suède est attaquée par un autre pays, ils ne se rendront jamais, et que toutes les informations ordonnant de cesser la résistance sont fausses.
Ce message n’est pas inutile car dans tout pays européen, il y a des politiques qui seraient prêts à jeter le fusil avant même de le porter face à une attaque de M. Poutine.
Les Suédois se préparent déjà à une vie quotidienne qui pourrait passer, du jour au lendemain, sans dessus dessous.
J’ai remis hier, à Londres, copie de ce livret au ministre du commerce extérieur et des Français de l’étranger, Laurent Saint-Martin. Je souhaite vous le remettre également, Monsieur le Premier ministre afin que vous puissiez évaluer par vous-même, s’il ne serait pas pertinent de s’inspirer dès à présent de ces bonnes pratiques.
Vous l’avez dit avec raison, Monsieur le Premier ministre, c’est à nous, Européens, de garantir la sécurité et de la défense de l’Europe. Nos forces armées continentales additionnées à celles du Royaume-Uni, c’est plus de 2,5 millions de soldats professionnels, soit 25% de plus que les forces russes, avez-vous dit hier à l’Assemblée nationale.
L’Europe est une puissance militaire qui s’ignore. Elle doit désormais s’affirmer. Il y a toutefois un principe de réalité. Elle a autant aujourd’hui besoin des Américains que les Etats-Unis ont besoin de l’Europe pour assurer leur sécurité.
J’ai pu aussi le mesurer dans le domaine de la cybersécurité, où les hostilités ont démarré depuis bien longtemps. L’an dernier, pour faire face à l’ampleur de la menace cyber, la Maison Blanche m’invitait à Washington avec une délégation de parlementaires et d’experts français pour prôner la cyber-solidarité.
La brutalité du propos de Donald Trump aura eu des mérites.
Celui de renforcer la solidarité entre les Européens.
L’image de la réunion de Londres ce week-end en atteste.
C’est rassurant, car notre point faible est la fragmentation de notre organisation.
L’État russe est connu pour chercher à utiliser la désinformation afin de nous diviser et d’altérer simplement notre force de résistance. C’est sa façon de chercher à gagner la guerre contre des démocraties sans avoir à utiliser la force militaire. C’est désormais un défi pour tous ceux qui défendent la liberté, la démocratie et les droits humains, à chaque élection.
C’est également un défi pour l’Union européenne.
Jean Monnet a écrit dans ses mémoires, je cite, « l’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises. » Les faits lui ont donné raison par le passé. Je suis persuadé que sa pensée doit nous guider.
Si l’Europe se dote d’une puissance militaire à la hauteur de sa puissance économique, alors cette crise sera surmontée comme toutes les précédentes depuis sa création.
Je vous remercie.
Sénat – Ukraine – Rada – Parlement
Visite au Sénat d’une délégation de parlementaires ukrainiens, ce 19 février, conduite par Liudmyla Buimister, présidente du groupe d’amitié Ukraine-France, pour échanger avec le bureau de notre commission.
Pendant que des officiels russes discutent à Riyad avec leurs homologues américains, la guerre fait toujours rage en Ukraine.
Nos collègues rappellent qu’il ne peut y avoir de négociations sur l’avenir de l’Ukraine sans l’Ukraine, pas plus que sur l’Europe sans l’Europe.
Les députés de l’opposition ukrainiens sont unanimes pour balayer les propos cherchant à minimiser le soutien populaire au président Zelensky, et à considérer qu’il ne peut pas y avoir d’élections tant que le conflit est en cours avec la Russie.
Le président du Sénat a rendu hommage en séance à la délégation ukrainienne présente en tribune en compagnie de Nadia Sollogoub, présidente du groupe d’amitié France-Ukraine.
Une chaleureuse démonstration de soutien de la part des sénateurs présents est montée de l’hémicycle. +d’images
Sénat – Ukraine – Petro Poroshenko
Petit déjeuner de travail du bureau de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, à la Questure du Sénat, ce 29 janvier, autour de Petro Poroshenko, ancien président ukrainien (du 7 juin 2014 au 20 mai 2019) et actuellement député et chef du parti « Solidarité européenne », afin d’échanger sur les sujets politiques, sécuritaires et économiques.
Petro Poroshenko a rappelé que dans 3 semaines, cela fera 3 ans que Poutine aura lancé sa seconde opération d’invasion contre l’Ukraine, et 11 ans que la Russie occupe une partie du territoire ukrainien.
L’ancien président de l’Ukraine a salué le soutien au long cours de la France à son pays. Et de citer, les discussions en format Normandie dès 2014, qui ont contraint Moscou à échanger avec Kyiv, ou la décision de la France de ne pas livrer le Mistral à la Russie.
Premier pays à livrer des missiles Scalp, la France a permis à l’Ukraine de délivrer 10% de ses territoires.
Petro Poroshenko nous a confié que 30% de l’Ukraine est minée. Un territoire qui représente l’équivalent du Benelux, de la Suisse et de la Croatie réunies. Il a réclamé un soutien aux opérations de déminage.
J’ai apprécié les analyses de cet ancien président qui se rend chaque semaine sur le front. +d’images
Médias – « L’Ukraine doit être autorisée à frapper des cibles russes au besoin » (Delfi – 28 août 2024)
Présent à Tallinn pour l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne, aux côtés du député Vincent Caure, député représentant les Français d’Europe du Nord, j’ai eu le plaisir de répondre aux questions du journaliste Kaarel Kressa du média Delfi.
Extrait (traduit en français) :
Olivier Cadic a déclaré lors de l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne que les entreprises françaises sont attirées en Estonie par la brillante image de son secteur technologique. “Il semble que nous ayons tardé à venir ici, et maintenant nous sommes heureux de constater des progrès“, a-t-il déclaré. Le sénateur français Olivier Cadic a souligné que, puisque la Russie tire des missiles à longue portée sur l’Ukraine depuis le territoire russe, l’Ukraine doit réagir en détruisant les sites d’où ces missiles sont lancés. “Je n’ai aucun doute là-dessus“, a-t-il déclaré.
Traduction de l’entretien en français
Traduction de l’entretien en anglais
Lire l’article INTERVJUU | Prantsuse senaator: Ukraina peab saama tulistada neid Vene sihtmärke, mida vaja
J’ai répondu aux questions suivantes de Delfi :
Quels sont les secteurs qui intéressent le plus les investisseurs et exportateurs français, en Estonie et dans la région ?
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les Français résidant à l’étranger ? De quoi se plaignent-ils auprès des politiciens ?
Pourriez-vous commenter la situation politique en France ? Lundi, le président Emmanuel Macron a déclaré que Lucie Castets, la candidate de la coalition de gauche qui a récemment remporté les élections législatives, n’était pas pertinente pour le poste de Premier ministre. Qui pourrait être approprié et comment sortir de l’impasse ?
L’idée qu’un isolationniste d’extrême gauche ou de droite puisse arriver au pouvoir en France est inquiétante. Comment peut-on éviter cela ?
Actuellement, le cas de Pavel Durov, propriétaire de la plateforme Telegram, arrêté à Paris, suscite beaucoup d’attention. Pensez-vous que cette question relève davantage de l’actualité criminelle ou du domaine de l’informatique et des libertés civiles ?
L’Ukraine demande actuellement aux pays occidentaux l’autorisation d’utiliser toutes les armes qu’elle a reçues, y compris les missiles français SCALP, pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie. Quelle est votre position politique à ce sujet ?
Ainsi, les missiles à longue portée devraient également être utilisés pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie ?
L’une des conséquences de la guerre est que les armes françaises, comme les obusiers CAESAR et les missiles longue portée SCALP, ont montré leur efficacité en situation réelle de combat. Quel impact cela a-t-il sur la réputation de l’industrie de défense française ?
Médias – « Notre entretien sur l’état du monde avec le sénateur Cadic » (Diplomatie Internationale – Sept. 2024)
Merci à René Chiche de m’avoir fait l’honneur de m’interviewer pour la revue Diplomatie internationale qui paraît ce 14 août en kiosque.
Lire l’article Notre entretien sur l’état du monde avec le sénateur Cadic, sénateur des Français de l’étranger depuis 10 ans.
« Cet élu sillonne la planète avec passion, depuis une décennie, pour être au service de nos concitoyens et de la République ».
J’ai ainsi répondu aux questions suivantes :
. Quel est d’abord le bilan que vous tirez après vos 10 années en tant que sénateur des Français de l’étranger ?
. Concrètement, en quoi consiste votre activité d’élu du Sénat auprès des Français de l’étranger ?
. Quels sont les plus grands souvenirs de votre décennie de sénateur et quelle est l’action dont vous êtes le plus fier ?
. Depuis 10 ans, diriez-vous que l’image et l’influence de la France dans le monde se sont améliorées et renforcées ou détériorées et réduites ?
. Quels sont, selon vous, les principaux dangers qui menacent la paix dans le monde ?
. On sait que vous avez été récemment la cible de hackers chinois. Pour quelles raisons ?
. Estimez-vous que la diplomatie française dispose de suffisamment de moyens pour agir ?
. Quel est votre analyse sur le conflit entre Israël et le Hamas et êtes-vous favorable à la reconnaissance de l’État de Palestine ?
. Concernant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, pensez-vous que la France s’implique efficacement dans le soutien à Kiev et que des négociations pourraient voir le jour prochainement entre les deux belligérants ?
. Au sujet de la future élection présidentielle aux USA de novembre prochain, est-ce qu’une nouvelle élection de Donald Trump constituerait une menace pour les relations entre les États-Unis et l’Europe ?
. Quel est, pour vous, le plus grand échec de la diplomatie française de ces dix dernières années ?
. Dernière question, Monsieur le sénateur : quelle est pour vous la principale force du Sénat par rapport à l’Assemblée nationale ?
INFOLETTRE n°235 – Juin 2024
Lire : l’INFOLETTRE n°235 – Juin 2024
Le consensus sinon rien
Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,
Comme un grand nombre de compatriotes à l’étranger ce dimanche, je me suis rendu à Ashford (Kent), dans un des 599 bureaux de vote ouverts sur 352 sites dans le monde pour ce 2e tour des législatives anticipées.
Je remercie les élus des Français de l’étranger, les volontaires et les personnels des postes diplomatiques, présents toute la journée dans les bureaux de vote pour permettre le bon déroulement du scrutin.
Certains d’entre-eux auront sacrifié trois dimanche pour permettre l’expression démocratique, entre le 9 juin et le 7 juillet.
D’après le ministère des Affaires étrangères, 5,1 fois plus de procurations ont été comptabilisées par rapport aux élections législatives de 2022, entre J-20 et J-4 avant le 1er tour.
460.000 électeurs ont choisi de voter par internet pour le second tour. La participation a atteint un nouveau record.
Le taux de participation des Français de l’étranger a progressé de plus de 65% : 37,69 % (2024) contre 24,77 % (2022). Cette évolution est réconfortante.
Je présente toutes mes félicitations aux 11 députés élus pour représenter les Français de l’étranger à l’Assemblée nationale.
Nos compatriotes ont refusé d’être gouvernés par les extrêmes et l’Assemblée nationale issue de ce scrutin est divisée en trois blocs.
Aucun camp n’est en capacité de gouverner seul.
Il paraît désormais incontournable de créer une coalition, représentée au gouvernement par des personnalités venues d’horizons politiques différents, capable de s’accorder sur des priorités et un budget.
Fidèlement,
Résultats complets élections législatives (par circonscription) – Français établis hors de France : ConsulterENS : Ensemble pour la République ; IND : Indépendants ; NFP : Nouveau Front Populaire
Sommaire :
HOMMAGE
. Omaha beach – 80ème anniversaire du Débarquement
. D-DAY – The French Will Never Forget !
. Geneviève de Galard – L’ange de Diên Biên Phu
. Personne n’est né pour haïr
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. 5ème déjeuner-débat des présidents de CCIFI au Sénat
. Soirée des trophées CCIFI 2024
. AG des CCIFI : 5 nouvelles chambres rejoignent le réseau
. Législatives 2024 – informations pratiques
. La biométrie bientôt au service des certificats de vie
. ANEFE : 4 nouveaux membres et un renouvellement
. ANEFE : Nouveau site, nouveau guide dévoilés lors de l’AG
. Crit’air : les véhicules immatriculés à l’étranger non reconnus
EN CIRCONSCRIPTION
> En circonscription au Maroc (1/2) – Marrakech (30-31 mai 2024)
> En circonscription au Maroc (2/2) – Agadir (1-2 juin 2024)
> En circonscription au Royaume-Uni – Londres (24 mai & 18 juin 2024)
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Cyber – Table ronde sur la transposition de la directive NIS 2
. Paris Cyber Week : « Pour une force de dissuasion cyber »
. Cyber-attaques APT 31 : Quand la Chine se lance dans la guerre de la Toile
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. CAE – Géopolitique des événements sportifs
. CAE – États-Unis – Un leadership en difficulté
. Chili – Accueil du sous-secrétaire à la Défense
SÉNAT – GROUPES D’AMITIÉ
. Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis, Paraguay, Taïwan, Canada, Japon, Luxembourg, Équateur, Australie, Égypte
MÉDIAS
. Médias – « Olivier Cadic : un aperçu sur la montée de l’extrême droite et les défis migratoires » (Al-Ain News – 29/06/2024 – Vidéo 7’12)
. Philippines : Déclaration de l’IPAC sur l’agression des gardes côtes chinois
. Iran – 79 sénatrices et sénateurs demandent la libération de nos trois compatriotes
. Ingérences étrangères : « La désinformation est devenue une véritable arme de guerre », alerte Jean-Noël Barrot » (Public Sénat)
INFOLETTRE n°234 – Mai 2024
Lire : l’INFOLETTRE n°234 – Mai 2024
ÉDITO
La Chine est aux deux extrémités de la “supply-chain” du Narcotrafic
Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,
La commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic pour laquelle je me suis engagé en qualité de vice-président a rendu son rapport ce mois-ci.
De nombreux enseignements en ont été tirés, et je salue l’engagement et le travail du président, le sénateur Jérôme Durain et du rapporteur, le sénateur Étienne Blanc.
À l’issue d’une tournée en Amérique latine de 12 jours qui m’a conduit successivement au Pérou, Bolivie et Paraguay, dans lesquels j’ai rencontré les trois ministres de l’Intérieur et le ministre des Affaires étrangères du Pérou, j’ai tenu une conférence de presse à Asuncion, pour que l’on cesse d’opposer pays producteurs et consommateurs de drogue.
Ils sont les deux faces de la même pièce.
Je suis reconnaissant envers Eduardo del Castillo, ministre de l’Intérieur de Bolivie, de m’avoir invité à assister à une journée d’action des forces anti-drogue au plus profond de la forêt amazonienne, qui a nécessité hélicoptères, pirogues et marches dans la jungle pour détruire deux laboratoires fabriquant la cocaïne et une piste d’atterrissage clandestine utilisés par les narco trafiquants.
Ces forces sont en première ligne d’une guerre dans laquelle les pays occidentaux ne mettent que trop peu de moyens.
Pas surprenant que, dans ces conditions, le crime organisé nous submerge, comme notre commission d’enquête l’a constaté.
Les précurseurs chimiques chinois composent 70% de la cocaïne.
J’ai pu constater leur présence dans ces laboratoires au plus profond de la jungle.
Ces produits chimiques de l’empire du milieu sont la source des drogues synthétiques comme le fentanyl à l’origine d’environ 120 000 morts aux USA en 2023.
Avec Hong-Kong, devenu le trou noir du blanchiment, Pékin est aux deux extrémités de la “supply-chain” du Narcotrafic, une des composantes de la guerre hybride à laquelle les démocraties sont livrées.
En réponse à la déclaration “Défendre la liberté, la stabilité et la paix !” portée par William Lai nouveau président de Taïwan, Pékin a encerclé l’île en guise de “punition” et promis que ces “séparatistes” de Taïwan finiront “dans le sang”.
À la veille d’un vote déterminant pour les élections européennes, il apparaît qu’aucun des 27 états de l’Union européenne n’a la taille critique pour relever seul les défis imposés par la guerre hybride qui est livrée aux démocraties.
Depuis le 11 septembre, le leadership des États-Unis sur le monde occidental est affaibli.
Le Parti communiste chinois s’impose comme le leader de tous les régimes autocratiques qui piétinent les droits humains.
Les partisans d’un développement qui respecte les libertés individuelles ont besoin d’une Europe solide pour constituer un co-leadership aux côtés d’une démocratie américaine affaiblie.
Voilà pourquoi j’espère que les Européens voteront pour des listes qui cherchent à renforcer l’UE plutôt qu’à l’affaiblir.
Fidèlement,
Olivier CADIC
Sommaire :
HOMMAGE
. Jean-François Pactet, ambassadeur de France au Sri-Lanka
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Violences faites aux femmes françaises à l’étranger ; Roumanie ; Rwanda ; Fête des écrivains
EN CIRCONSCRIPTION
> Éthiopie ; Pérou ; Bolivie ; Paraguay
SÉNAT CYBERSÉCURITÉ
. Chine ; Cyber-attaque contre les parlementaires par des hackers chinois ; LPM : moyens Cyber
SÉNAT NARCOTRAFIC
. Rapport de la commission d’enquête sur le Narcotrafic
SÉNAT COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Belgique ; PPL Ingérences étrangères ; Taïwan
MÉDIAS
. Revue de presse
INFOLETTRE n°233 – Avril 2024
Lire : l’INFOLETTRE n°233 – Avril 2024
Sommaire :
ÉDITO
Un acte de cyber-guerre
Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,
Le 25 mars dernier, le ministère de la justice américain a dévoilé un acte d’accusation contre sept hackers chinois appartenant au groupe APT31.
Cela fait suite à une enquête du FBI consécutive à une cyberattaque d’envergure détectée en 2021.
Cette attaque visait 115 parlementaires issus de 15 pays, tous membres de l’IPAC, l’Alliance interparlementaire pour la Chine, qui suivent attentivement les actions de Pékin et du parti communiste chinois.
Le FBI a confirmé récemment à l’IPAC que 7 parlementaires français étaient concernés. J’en fais partie aux côtés de mes collègues sénateurs Isabelle Florennes et Bernard Jommier, la députée Anne Genetet, et nos anciens collègues sénateurs André Gattolin et André Vallini.
Depuis 2010, Advanced Persistent Threat 31, soit APT31, basé à Wuhan, ville qui semble incarner la propagation de virus en tous genres à portée mondiale, mène des campagnes de piratage informatique ciblant des dissidents politiques et leurs partisans présumés situés en Chine et à l’étranger, des responsables gouvernementaux et politiques et des milliers d’entreprises à travers le monde.
Nous sommes face à un acte de cyber-guerre, commis par une dictature 2.0.
Au cours de la dernière décennie, la Chine s’est ingérée de plus en plus dans le fonctionnement du système politique des démocraties, y compris le nôtre.
Trop souvent, ces actes graves et malveillants sont restés sans réponse.
Au moment où j’interrogeais le gouvernement dans l’hémicycle sur cette attaque, le Président de la République Emmanuel Macron remettait, à l’Elysée, la légion d’honneur à André Gattolin, cofondateur de l’IPAC ciblé par cette cyberattaque, en présence de Penpa Tsering, président du gouvernement tibétain en exil, et de François Wu, ambassadeur de Taiwan en France… à quelques jours de la venue de Xi Jinping à Paris.
Cette campagne de cyberattaques chinoise contre des représentants élus par le peuple français ne doit pas rester sans réponse solide et proportionnée.
Nous sommes déterminés à défendre les valeurs démocratiques et les droits humains en France et dans le monde.
Fidèlement,
Olivier CADIC
Dernière minute : “Avant la visite de Xi Jinping en France, l’épineuse question des droits de l’homme” (Le Monde – Article de Simon Leplâtre et Bruno Philip) LIEN
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Australie, Rwanda, Fiafe
MÉDIAS
. Public Sénat
EN CIRCONSCRIPTION
> Royaume-Uni, Rwanda, Burundi, Kenya, Tanzanie
CYBERSÉCURITÉ
. Chine, États-Unis
DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE
. Lituanie, Liban, Émirats arabes unis, Oman, Monténégro, Ukraine, Égypte, Pays-Bas, Érythrée
COOPÉRATION
. Conseil d’administration de l’AFD
Sénat – Ukraine – Rada
Merci à Nadia Sollogoub, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Ukraine de nous avoir convié à une rencontre, ce 3 avril, avec les députés francophones de la Rada :
Alona Shkrum
Ludmyla Buymistr
Lesya Vasylenko
Oleksiy Honcharencko
Mariya Mezentzeva
Dmytro Natalukha
Il est très émouvant de pouvoir échanger directement avec nos collègues ukrainiens, dont le courage force l’admiration.
Nous avons écouté leurs attentes et souhaité leur manifester notre soutien total. +d’images
Médias – « Israël-Hamas, plan anti-émeute, déserts médicaux » (Public Sénat – 27/10/2023) – Vidéo 23m
Ce 27 octobre, j’étais l’invité d’Oriane Mancini dans son émission Bonjour chez vous, diffusée sur Public Sénat.
En ouverture, j’ai réagi à l’annonce du plan anti-émeute contre les jeunes délinquants par notre Première ministre.
Puis, nous avons essentiellement évoqué la guerre Israël-Hamas sous ses divers aspects : le sort des otages, la position commune de l’UE sur des pauses et des couloirs humanitaires, l’opération sur Gaza, la tournée d’Emmanuel Macron, la solution à deux états, la politique israélienne, la prévisibilité des événements…
Par ailleurs, nous avons abordé la guerre en Ukraine qui est en train de passer au second plan et les foyers de tension en Chine méridionale.
Enfin, j’ai eu le plaisir de répondre à cette question d’Eric Donzé, directeur éditorial du journal La Montagne dans la Creuse : le désert médical est-il un mal français, avez-vous vu à l’étranger des solutions qui pourraient intéresser notre pays ?
Elysée – Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs
Ce 28 août, j’ai assisté au discours du Président de la République, à l’Élysée, sur les enjeux majeurs de notre politique étrangère, dans le cadre de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.
Dans une période où notre nation est confrontée à des défis géopolitiques sans précédent, tels que la guerre en Ukraine, des tensions croissantes au Sahel et une Union européenne à la croisée des chemins, il est essentiel de maintenir une diplomatie de combat.
Le président a rendu hommage au travail exceptionnel de nos diplomates, évoquant en particulier la situation délicate au Niger. Malgré les demandes des militaires au pouvoir pour le départ de notre ambassadeur, il demeure en poste, témoignant de la résilience et du dévouement de notre représentation à l’étranger. L’engagement continu de la France en Afrique a également été souligné, le président rejetant tout “paternalisme” tout en insistant sur la nécessité d’une approche forte et cohérente, en particulier face à la série de coups d’État qui secoue le Sahel.
Lors de son allocution, il a également évoqué le risque d’affaiblissement de l’Europe et de l’Occident dans le contexte actuel. Pour lui, face aux défis que présente la scène internationale, l’Union européenne doit envisager une intégration plus profonde, voire adopter des rythmes d’intégration différents pour progresser sur des sujets clés.
S’adressant aux zones de tension en Asie occidentale, le président a fait mention du blocus du Karabakh et a promis une initiative pour résoudre la situation du corridor de Latchine. Concernant l’Iran, il a appelé à la libération des citoyens français détenus dans des conditions jugées inacceptables.
Le Président a annoncé que la prochaine conférence de Bagdad sur la sécurité au Moyen-Orient se tiendra fin novembre. Il a souligné la nécessité pour la Syrie de renforcer sa coopération dans la lutte contre le terrorisme si elle souhaite être réintégrée dans les instances régionales.
Emmanuel Macron a également milité pour une diplomatie des océans à construire.
Il a conclu en affichant la volonté de renforcer l’investissement sur la langue française et annoncé la date de l’inauguration de la cité de la francophonie de Villers-Cotterêts, fixée au 19/10/23.
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver de nombreux diplomates à la faveur de ce rendez-vous de rentrée, qui me permet de préparer l’année à venir et de bénéficier de leurs perceptions respectives sur la situation dans leur pays.
Un vrai tour du monde en 180 minutes. +d’images
Sénat – Hongrie – Ministre des Affaires étrangères
Ce 7 juin, aux côtés de Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, des membres de notre commission ont accueilli Péter Szijjártó, ministre des Affaires étrangères de Hongrie, accompagné par Georges Habsbourg-Lorraine, ambassadeur de Hongrie en France.
Celui-ci nous a rendu compte de ses conversations avec Sergueï Lavrov, son homologue de la Fédération de Russie, en souhaitant nous convaincre qu’il fallait absolument rechercher la paix, afin que le sang des innocents cesse de couler sur le front ukrainien.
Qui ne le souhaiterait ? Le président Cambon a souligné qu’il ne tenait qu’à M. Poutine de faire cesser les hostilités qu’il a déclenchées.
Pour ma part, j’ai rappelé que les démarches pacifiques entamées auprès d’Hitler, par les gouvernements français et britanniques dans les années 30, ont été vaines et, qu’en définitive, les nazis avaient fini par occuper le palais du Luxembourg, dans lequel nous étions en train de discuter.
M. Poutine considère que l’existence de démocraties à ses portes le menace. L’approche prônée par la Hongrie ne correspond pas à l’image que je me faisais de la Hongrie, ai-je dit à Péter Szijjártó. Celle de la liberté, celle l’insurrection face aux chars soviétiques à Budapest en 1956.
L’Ukraine est envahie. Doit-elle accepter ce que les Hongrois refusaient ?
Pour éviter le retour des Russes en Europe de l’Est, je lui ai suggéré de profiter de ses communications avec Lavrov pour plaider en faveur de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et l’UE, afin de faire baisser la menace de Moscou sur l’Europe de l’Est.
Sénat – GIA Ukraine – VP de la Rada
À l’invitation de ma collègue Nadia Sollogoub, présidente du groupe d’amitié France-Ukraine, j’ai participé à un entretien avec Oleksandr Korniyenko, Premier vice-président de la Rada d’Ukraine, le 24 mai, dans l’annexe de la Bibliothèque du Sénat.
Cette rencontre nous a offert l’opportunité de renouveler notre soutien et notre solidarité avec l’Ukraine.
L’objectif était d’échanger sur les besoins en matière de reconstruction et de développer les partenariats bilatéraux directs entre collectivités locales.
Je salue l’abnégation de Nadia. Son engagement et son dévouement en faveur de l’Ukraine constituent une source d’inspiration pour tous les sénateurs qui s’impliquent dans la diplomatie parlementaire.
L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°208 – 16 mars 2023
Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°208 – 16 mars 2023
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Les États généraux de la diplomatie au rapport (Le dispositif consulaire ; Rénovation des ressources humaines ; Renforcement régalien du pays)
. Élections de trois députés des Français de l’étranger : liste des candidats.
2e circonscription (Amérique latine et Caraïbes)
8e circonscription (Israël, Italie, Grèce, Turquie)
9e circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest)
Où voter ? Quand voter ? Qui peut voter par Internet ?
. Impôts en France, qui contacter ?
LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Amelie MALLET, conseillère à l’AFE, conseillère des Français du Royaume-Uni « Lycée Charles de Gaulle et rapport de l’Ofsted, les suites »
. Laurence HELAILI-CHAPUIS, conseillère à l’AFE, présidente du conseil consulaire en Irlande. « Défi lecture, en français ! ».
. Serge THOMANN, conseiller des Français en Australie et Papouasie-Nouvelle Guinée. « Cocorico ! depuis Melbourne ».
. Vincent SADEQUE, président du conseil consulaire de Djibouti. « Plaidoyer sur les politiques et projets numériques ».
LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Le Sénat vote la réforme des retraites
. Irlande. Eamon RYAN, ministre irlandais de l’Environnement, du Climat et des Communications
. France-Qatar. Général Jean-François MOREL, responsable des forces françaises du MIOM
. Débat préalable au Conseil européen (Ukraine, Balkans, Géorgie, Indopacifique, Hong Kong)
. Remerciements de Hong Kong Watch
. Article LePetitJournal sur le déplacement au Cambodge
FRANCE
Actualités : Politique & Société
BRÈVES D’AILLEURS
Conseil européen (1/4) – Ukraine / Balkans / Souveraineté industrielle (Vidéo 5m)
Ce 16 mars, je suis intervention au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées dans le débat préalable au Conseil européen des 23 et 24 mars prochains.
Dans le cadre de l’aide militaire fournie par l’Union européenne à l’Ukraine, j’ai attiré l’attention de Laurence Boone, Secrétaire d’État chargée de l’Europe sur trois points en particulier : la nécessité pour les états membres d’augmenter la cadence de production des munitions pour soutenir l’Ukraine, la souveraineté industrielle de la France et l’initiative française au service de l’intégration des Balkans occidentaux dans l’UE.
VERBATIM
Madame la présidente,
Madame la ministre,
Mes chers collègues,
Il y a à peine plus d’un an, les 10 et 11 mars 2022, les dirigeants des vingt-sept États membres de l’Union européenne se réunissaient à Versailles, sous présidence française, pour un sommet fondateur de notre politique extérieure commune.
L’ensemble des États membres ont pu affirmer à cette occasion leur engagement au service d’une « souveraineté européenne », selon la formule défendue par la France depuis plusieurs années.
Depuis un an, la guerre se poursuit dans notre voisinage immédiat.
Il est dès lors essentiel que l’Union européenne et ses États membres démontrent leur capacité à maintenir leur unité et à prouver leur détermination à court, moyen et long terme de devenir un acteur géopolitique à part entière dans les relations internationales.
À court terme, d’abord, j’aimerai aborder la dimension européenne de l’aide militaire livrée aux forces ukrainiennes et plus particulièrement la question des munitions.
Sur le plan du financement, la mobilisation dès février 2022 de la Facilité européenne pour la paix (FEP) pour financer en commun des livraisons d’armements à l’Ukraine est un succès qui a été largement salué.
Les sept enveloppes d’aide adoptées à l’unanimité depuis, ainsi que son refinancement décidé récemment, témoignent de l’efficacité et de la pertinence de ce mécanisme.
Toutefois, dans l’immédiat, l’efficacité de notre soutien militaire commun rencontre de nouveaux obstacles qui ne sont pas financiers.
Je pense en effet aux limites industrielles de notre appareil productif notamment en matière de fabrication de munitions.
À la fin du mois dernier, le Haut représentant Josep Borrell estimait à 50 000 le nombre de munitions tirées quotidiennement par l’artillerie russe. Quelques jours auparavant, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg avait déclaré publiquement que les forces ukrainienne utilisent des munitions à un rythme plus élevé que celui de leur production au sein de l’Alliance atlantique.
Madame la secrétaire d’État, quels sont dans ce domaine les leviers dont dispose l’Union européenne pour coordonner la stratégie des États membres en matière de livraison des munitions à l’Ukraine, voire pour en accélérer la cadence de production ?
À moyen terme, ensuite, il est impératif que l’épreuve que subit actuellement notre continent joue un rôle de catalyseur pour la constitution d’une base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) autonome.
La Boussole stratégique européenne adoptée l’année dernière à fait de l’investissement dans la défense un de ses axes structurant.
Mais nous accusons encore un retard difficile à justifier : seulement 18% de nos dépenses de défense sont aujourd’hui réalisées en commun.
Cet émiettement de l’industrie de défense européenne, qui nuit à notre crédibilité et à notre unité, n’est plus acceptable.
Il est impératif que nous intervenions avec vigueur pour empêcher que le déclenchement de la guerre en Ukraine n’ait pour conséquence indirecte d’accroître notre dépendance à l’industrie de défense américaine.
Quels sont les instruments dont dispose la France pour défendre notre souveraineté industrielle dans le secteur de l’armement ?
Sur ce sujet, vous nous donnerez la position de la France sur l’instrument EDIRPA de financement d’achats en commun d’armement actuellement discuté au Parlement européen.
À long terme, enfin, il est nécessaire que nous envisagions l’ensemble des conséquences diplomatiques que la guerre en Ukraine aura dans notre voisinage.
Plus particulièrement, je pense au risque de déstabilisation des pays des Balkans occidentaux.
L’ouverture des négociations d’adhésion l’été dernier avec l’Albanie et la Macédoine du Nord a témoigné de la volonté de l’Union européenne de faire avancer le processus d’élargissement. Toutefois, il est essentiel que cette volonté se traduise par des bénéfices concrets et surtout immédiats pour les populations concernées.
Je tiens à rappeler à cet égard qu’il s’est écoulé dix-sept ans entre l’octroi du statut de candidat à l’Albanie et l’ouverture des négociations d’adhésion.
Alors que les stratégies d’influence extérieures, aussi bien russe que turque ou chinoise, convergent vers les pays de cette région, nous devons leur donner des gages de notre engagement en faveur de l’élargissement.
À cet égard, il serait utile que vous nous précisiez la position de la France sur la stratégie européenne dans les Balkans.
Enfin, alors qu’un second sommet de la Communauté politique européenne (CPE) est annoncé en juin en Moldavie, pourriez-vous nous dire quel premier bilan vous tirez de cette initiative française au service de l’intégration en Europe des Balkans occidentaux ?
L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°205 – 23 fév. 2023
Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°205 – 23 fév. 2023
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Élections législatives partielles : convocation des électeurs.
. Voter par correspondance : inscription jusqu’au 24 février.
. Voter par correspondance : inscription jusqu’au 24 février.
. Dépôt des candidatures.
. France – Chine : fin de l’obligation de test.
. PS – Fédération des Français de l’étranger : Cécilia GONDARD, reconduite
. Protection sociale : la commission de l’AFE consulte.
. AEFE – conseil d’administration (représentants & experts)
. « France-identité » pour les Français de l’étranger.
LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. David FRANCK, président du conseil consulaire en Ukraine (Un an après).
LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. CNN Philippines.
. En circonscription au PHILIPPINES (1/2) – Manille (17 & 20-21 fév. 2023)
Accueilli par Michelle BOCCOZ, ambassadeur de France aux Philippines. Rencontres avec Christophe LEJEUNE et Hubert d’ABOVILLE, conseillers des Français de l’étranger, Valérie OSWALD, consule et Thomas ROLLET, 1er conseiller
. En circonscription au PHILIPPINES (2/2) – Cebu (18-19 fév. 2023)
Organisé par Kevin LABBÉ, conseiller des Français de l’étranger, en compagnie de Marc PITON, COCAC
FRANCE
Actualités : Politique & Société
BRÈVES D’AILLEURS
CARNET & NOMINATIONS
Médias – Philippines, Ukraine, Chine (CNN Philippines – 22 fév. 2023 – Vidéo 3’25)
À l’issue de mon déplacement de cinq jours aux Philippines (compte-rendu), j’ai donné une interview exclusive à CNN Philippines.
La guerre en Ukraine a d’abord été abordée, puis le respect de la souveraineté des Philippines au regard des provocations des bateaux chinois en mer de Chine du sud.
Je suis revenu sur ma visite inoubliable au Sénat philippin et mes discussions avec son président, Juan Miguel Zubiri, notamment dans le domaine des énergies décarbonées ou de la sécurité alimentaire.
Enfin, il fut question de la visite d’État du président Marcos en France au cours du premier semestre de cette année, à l’invitation du président Macron.
Lire aussi l’article de CNN : Exclusive: French senator on West PH Sea tensions: China testing the way we react
Extrait : In an exclusive interview with CNN Philippines, French Senator Olivier Cadic said China’s recent actions in the hotly-contested waters is its way of testing the reactions of the Philippines and other allied nations.
“They test you because they think you are weak… We must review the way we act when there is provocation,” added Cadic
L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°203 – 09 fév. 2023
Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°203 – 09 fév. 2023
Sommaire :
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Et de 3 (annulation de l’élection législative dans la 8e)
. Les dates des partielles
. Vote par Internet
. Il y va (M’Jid EL GUERRAB)
. Un appel (Karim BEN CHEIKH)
. Elle explique (Éléonore CAROIT)
. Il ouvre un canal (Christian RODRIGUEZ)
. « Un sous-marin Nupes au Sénat »
. Conseillers du commerce extérieur (JO)
LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Florence OGUTGEN, présidente du conseil consulaire en Turquie.
(Séismes).
. Marie-Christine HARITÇALDE, présidente du conseil consulaire au Chili, conseillère à l’AFE (Vote par Internet).
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe Les Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire en Arabie saoudite – Djeddah, Sanaa (« Les Indépendants »).
LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Ukraine. Discours au nom du groupe UC
. Sahel. Audition de Hans-Dieter LUCAS, ambassadeur d’Allemagne en France
. Arabie saoudite. Fahad Al RUWAILY, ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en France
. Liban. Intérêts produits par les avoirs détenus au Liban
. En circonscription au MAROC (1/2) – Agadir, Taghazout Bay (2-5 fév. 2023)
>Accueilli par Michel CHARBONNIER, consul général.
>Déplacement organisé par les conseillers des Français de l’étranger et responsables de l’UFE Agadir, Jean-Claude ROZIER et Catherine TRIBOUART, présidente du conseil consulaire
FRANCE
Actualités : Politique & Société
BRÈVES D’AILLEURS
CARNET & NOMINATIONS
Soutien du Sénat à l’Ukraine
Le Sénat a adopté, ce 7 février, une proposition de résolution présentée par Claude Malhuret et plusieurs de ses collègues, exprimant le soutien du Sénat à l’Ukraine, condamnant la guerre d’agression menée par la Fédération de Russie et appelant au renforcement de l’aide fournie à l’Ukraine (par 324 voix pour et 16 voix contre).
Je suis intervenu au nom du groupe Union centriste en faveur de cette résolution.
▶️ VERBATIM
Madame la Présidente,
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues,
Voilà près d’un an, la Fédération de Russie a décidé d’envahir l’Ukraine.
Mes premiers mots seront pour la population ukrainienne et sa résistance admirable face à la barbarie de l’envahisseur.
L’occasion nous est donnée avec cette résolution transpartisane du président Malhuret de réaffirmer le soutien du Sénat envers l’Ukraine, une semaine après avoir ovationné, ici, le Président de la Rada ukrainienne.
Anne de Kiev, reine des Francs, il y a près de 1000 ans, aurait toute sa place parmi les femmes illustres qui ornent le jardin du Luxembourg. En érigeant sa statue, le Sénat pourrait rappeler ainsi les liens indissolubles qui unissent l’Ukraine à la France.
Ce soutien à l’Ukraine, nous avions voulu l’apporter avec le président Malhuret en nous rendant à Kiev le 20 avril dernier, quelques jours après que les Russes soient chassés de ses environs.
A Irpin, Borodyanka, Butcha, ville martyre, où les Russes ont commis des massacres, nous avions découvert un cadre indescriptible de ruines, où même les statues avaient reçu une balle dans la tête.
À Butcha, avec des enfants, nous avions planté des arbres, pour rappeler que l’espérance, le bien et nos valeurs l’emporteront au final.
Ces enfants ukrainiens connaissent désormais les abris, la terreur des bombardements. Leur regard vide et triste me hante.
Je suis revenu d’Ukraine avec la conviction que tout doit être entrepris pour arrêter cette guerre.
En détruisant les infrastructures énergétiques de nombreuses villes, l’armée russe utilise l’hiver et le froid comme une arme pour faire céder la population.
Les frappes incessantes sur les immeubles, les hôpitaux ou encore les écoles et les crèches constituent une véritable stratégie de la terreur à l’encontre des Ukrainiens.
Nous déplorons des dizaines de milliers de civils morts ou blessés. La cruauté de M. Poutine peine à trouver ses limites.
Un crime impuni est un crime récompensé, selon la formule de Melhem Khalaf, un député libanais qui occupe son parlement depuis 20 jours aujourd’hui avec sa collègue Najat Saliba, afin d’exiger l’élection du président libanais prévue par la constitution.
Que prévoient le gouvernement et l’Union européenne pour que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par la Fédération de Russie soient jugés et leurs auteurs punis ?
Depuis un an, la France se tient aux côtés de l’Ukraine avec ses partenaires européens.
Dès le début du conflit, des trains de sanctions ont été décidés par l’UE à l’encontre de la Russie pour affaiblir sa base économique, la priver de technologies et de marchés critiques et réduire sa capacité à faire la guerre.
A ce jour, l’UE a décidé de neufs trains de sanctions, intégrant également la Biélorussie et l’Iran pour l’aide qu’ils apportent à la Russie, ce dont nous nous félicitons.
Fidèle à sa devise « unis dans la diversité », l’UE a démontré la volonté d’agir ensemble, pour relever les défis.
La Pologne a affirmé un rôle de leadership avec les États baltes et la Roumanie pour mobiliser l’Union européenne et ne pas tergiverser.
L’aide de l’UE, que ce soit en matière de protection civile par son soutien aux forces armées ukrainiennes a contribué à soutenir la résistance héroïque du peuple ukrainien face à son envahisseur. Soyons en fiers !
Nous pouvons également participer à la reconstruction économique ukrainienne en facilitant le retour des investisseurs. Il faudrait pour cela, M le ministre, changer la couleur rouge à l’ouest du pays de la carte Conseil aux voyageurs.
Pour accompagner l’Ukraine dans sa lutte pour sa liberté et la défense de nos valeurs, nous devons aller plus loin dans nos livraisons d’armes.
Le Président a annoncé vouloir aider à renforcer les systèmes antiaériens en Ukraine, pouvez-vous nous préciser si le sujet a été évoqué lors du sommet UE-Ukraine le 3 février dernier ?
Comme vous l’aurez compris, le groupe Union centriste votera pour cette résolution.
Je vous remercie.